Katia et Maurice Krafft nous ont quittés le 3 juin 1991…

« Le lundi 3 juin 1991 à 15 h 18, Maurice et Katia Krafft nous ont quittés  au  mont Unzen situé sur l’île de Kyushu au Japon.

Ils étaient avec Haroun Tazzieff des figures emblématiques de la volcanologie .

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Vue du mont Unzen avec les dégâts de l’éruption de 1991 à 1995.This image was created by Chris 73

Qui étaient ils?

Le 17 avril 1942 naît, en Alsace, Catherine, Marie , Joséphine CONRAD dite Katia….Le 25 mars 1946 naît, en Alsace, Maurice, Paul KRAFFT dit Maurice…Voir leur biographie sur images de volcans

Vous pouvez voir leurs fabuleuses images sur le site Images de volcans

Un hommage en vidéo:Au rythme de la Terre

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« Depuis leur disparition, personne n’a repris le flambeau avec autant de compétence, de charisme, de courage mais aussi d’humilité, d’amour et de volonté, dans l’étude, la compréhension et la transmission des connaissances de ces phénomènes qui dépassent l’entendement humain. » André Demaison

Très humblement, je leur ai rendu un modeste hommage en baptisant ma salle de classe « Katia et Maurice Krafft »

Du nouveau sur la régénération des Planaires…une cellule suffit

Les Planaires sont les premiers animaux inférieurs chez lesquels on peut identifier des organes évolués (système nerveux, appareil excréteur). Les planaires vivent en eau douce, en eau de mer ou dans un sol très humide.

Leur taille varie entre 1 mm et quelques centimètres.


Elles disposent d’une capacité de régénération de tous leurs tissus qui intrigue bon nombre de chercheurs aujourd’hui.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xd39je_vers-planaires-en-action_tech[/dailymotion]

Jusqu’à présent, on ne savait pas si  la régénération de la planaire était enclenchée:

-par une cellule souche capable de tout

-ou  par différents types de cellules souches un peu différenciées qui travaillaient ensemble.

Des biologistes de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT), aux États-Unis ont élucidé cela  .

Ils ont montré que la régénération était possible à partir d’une seule  cellule adulte pluripotente …

voir l’article ici

Nous disposons de cellules souches  lors de la création de l’embryon. Ensuite, ces cellules se multiplient, se différencient (se spécialisent) par exemple en cellules musculaires … une fois cela accompli , le retour en arrière est impossible ….

Cette découverte pourrait conduire à de nouvelles connaissances utiles dans le domaine naissant de la médecine régénérative de l’homme.

Les secrets de la gelée royale enfin élucidés…

Substance naturelle d’une très grande qualité nutritive, la gelée royale possède de nombreuses vertus…. Jusqu’à présent on ignorait ses mécanismes d’action ….

Masaki Kamakura (Centre de recherche en biotechnologie, Université de Toyama préfecture, Imizu, Toyama 939-0398, Japon )  montre que la royalactine présente dans la gelée royale est responsable du dismorphisme reine –ouvrière….

Quelques rappels :

Chez l’abeille (Apis mellifera) existe deux catégories de femelles : la reine et les ouvrières.

une ouvrière/Photo by John Severns

La reine entourée d’ouvrières/ photo Waugsberg

L’ouvrière et la Reine ont un dard rétractile, mais la Reine ne s’en sert jamais. Les faux-bourdons en sont dépourvus.
Comparés à une ouvrière, la Reine a un abdomen plus volumineux, et le faux-bourdon a un abdomen plus large et moins long
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Comment vivent ces insectes?

La domestication de l’abeille  remonte  à plusieurs millénaires. D’origine asiatique, cette espèce a été introduite dans les régions tempérées et tropicales du monde entier. Les populations sauvages vivent dans les creux des arbres, mais les ruches leur offrent un abri idéal. L’Abeille est un insecte social dont les colonies peuvent atteindre jusqu’à 70 000 sujets…

La reine est presque toujours dans la ruche, elle n’en sort pratiquement que pour se faire féconder (vol nuptial) ou pour changer de ruche (essaimage).

Les ouvrières s’occupent de tout
: alimentation des larves, entretien de la ruche (nettoyage, ventilation), construction des alvéoles de cire. En prévision de l’hiver, elles accumulent des réservent de miel en butinant le nectar des fleurs, dont elles extraient aussi le pollen. Leur durée de vie est de 45 jours, sauf en hiver, car la reine ne pond plus, et l’activité de la ruche est réduite au minimum.

Les faux-bourdons (mâles) apparaissent au printemps et s’accouplent avec les jeunes femelles issues des larves nourries exclusivement à la gelée royale. Les ouvrières rejettent les mâles hors de la ruche, à la fin de l’été, lorsque ceux-ci sont devenus inutiles, et qu’il est important de garder la plus grande réserve possible de miel et de pollen, en vue d’affronter l’hiver. Incapables de se nourrir seuls, ils meurent rapidement de faim.

Comment expliquer ce dismorphisme reine-ouvrière ?

Il ne s’explique pas génétiquement : en effet la reine et les ouvrières dérivent d’un même ovule fécondé.

NB : les mâles (faux bourdons) dérivent du développement d’un ovule non fécondé (parthénogenèse)

Mais alors comment se fait cette différence ?

Regardons de plus près la nourritures des jeunes larves dans la ruche.

Au départ toutes les larves reçoivent pendant 3 jours de la gelée royale…. ; mais ensuite seule la larve destinée à devenir la reine continuera à etre alimentée avec ce breuvage toute sa vie .

C’est donc la gelée royale qui intervient.

Que contient la gelée royale ?

Elle est sécrétée par les glandes pharyngiennes de l’abeille, ces glandes sont situées dans la tête de l’insecte. L’abeille ouvrière n’est en mesure de produire de la gelée royale qu’à un certain stade de sa vie, entre le 5e et 14e jour, elle est alors « nourricière ».

gelée royale/Picture taken by Pollinator

 

«  La gelée royale est composée de:
69% d’eau
10% de divers sucres
12% de protides, comme pour le miel
6% de lipides
3% autres dont : hormones, vitamines, facteurs de croissance et antibiotiques …

Les vitamines : La gelée royale contient des vitamines : B1, B2, B5 en grande quantité et B6, les vitamines A, B12, C et E ne sont présentes qu’à l’état de trace.

Les oligo-éléments : le calcium, le fer, le potassium, cuivre, magnésium, silicium, phosphore,sont les principaux oligo-éléments présents dans la gelée royale.

D’un goût plutôt acide, la gelée royale a un Ph de 4, elle est constituée de 67% d’eau. Sa matière sèche, 13%, est faite de protéines et d’acides aminés libres. La gelée royale est le produit naturel connu le plus riche en acides aminés. La gelée royale renferme les huit acides aminés essentiels dans des proportions idéales… »Extrait du guide ABC de l’api-thérapie, paru aux Editions Grancher

 

Quels sont ses effets ?

La gelée royale est en effet réservée aux reines.

-elle leur  permet d’avoir une vie plus longue que la plupart des abeilles. La reine des abeilles vit 5 ans, une abeille ouvrière 1 mois et demi.

 

-elle induit le développement de ses organes reproducteurs femelles (ovaires) : elle pondra environ 2000 œufs par jour…

-elle provoque également une augmentation de la taille du corps

 

Masaki Kamakura a élucidé le mode d’action de la molécule clef de la gelée royale :la royalactine.

Elle  active une enzyme, la kinase p70 S6, qui favorise la croissance du corps et l’accélération de son développement, mais aussi la production d’hormone juvénile, un composé qui participe à l’augmentation du volume des ovaires….

Je ne peux terminer cet article sans un petit rappel: n’oublions pas que notre monde est fragile, qu’il faut préserver la biodiversité…

Les abeilles sont autant productrices de miel qu’elles sont indispensables à la pollinisation des fleurs et des plantes. Elles constituent un élément clé dans la chaîne interactive des écosystèmes.

Elles interviennent dans les divers cycles de vie de diverses espèces.

Pas d’abeilles, pas de miel mais surtout non reproduction,  disparition de certaines espèces végétales et, par conséquent, de certaines espèces animales.

Sources partielles:

-http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actualite-un-destin-de-reine-grace-a-la-royalactine-27068.php

http://www.nature.com/nature/journal/v473/n7348/abs/nature10093.html

Mai 2011, revue Science:des « infidélités » dans la transcription de L’ADN en ARN

Voici ce que nous avons tous  appris  dans nos manuels de Sciences:

La synthèse des protéines comporte trois  étapes:

-1/ transcription de l’ADN en ARN par complémentarité; elle se fait dans le noyau de la cellule.

-2/ de l’ARN messager passe dans le cytoplasme.

-3/ traduction à partir de l’ARN messager et fabrication des polypeptides( les protéines sont de longues chaines de polypeptides).



[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=_xtAaQRm2Nk&feature=fvwrel[/youtube]

Le 19 Mai 2011, des publications de la revue « Science » remettent en cause la fidélité dans cette transcription;

des anomalies de complémentarité ont été observées…

http://www.sciencemag.org/content/early/2011/05/18/science.1207018.abstract?sid=b70805c1-1379-4ee9-8085-7a61fa4cb63d

Voici l’explication des  écrits de Vivian Cheung,  l’Université de Pennsylvanie, à Philadelphie, aux États-Unis.

-l’ARN de cellules B de 27 individus  a été comparé  avec l’ADN correspondant  de ces mêmes personnes ….

-Plus de 10.000 sites « anormaux »   où les séquences d’ARN ne correspondent  pas à celle de l’ADN ont été découverts.

-12 catégories possibles de discordances ont été observées.

-Ces différences ne sont pas aléatoires, elles ont été trouvés à plusieurs reprises dans d’autres  individus et dans différents types cellulaires( cellules de la peau et du cerveau ).

-Grâce à  la spectrométrie de masse,  des peptides  traduits à partir les séquences d’ARN discordants et donc ne correspondent pas exactement aux séquences d’ADN sont détectés….

Ces grandes différences ARN-ADN survenant au moment de la transcription  montrent  un aspect encore inexploré de la variation du génome.