Le Mont St Helens 30 ans après…

LE MONT ST HELENS (nord ouest des U S A) est entré en éruption une
vingtaine de fois en 4500 ans.


L’éruption de 1980 est  l’une des plus violentes depuis un siècle et demi :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xP2dreOI8gI[/youtube]
– Avant le 18 mai :
– reprise de l’activité sismique
– petites explosions de vapeurs et de cendres
– Le 18 mai 1980 : période brutale et intense.
– 8h32 :
Le flanc nord s’effondre.
Une gigantesque explosion fait sauter la partie supérieure du volcan.
Une nuée ardente formée de cendres, de blocs et de gaz (vapeur d’eau) à la
température de 300°C dévale la pente du flanc nord à plus de 300km/h et dévaste la zone
forestière.
– 9 h :
Une colonne de cendres et de gaz s’élève dans le ciel …
La première coulée de boue, formée de cendres et de fins débris d’eau, se déverse vers
le nord ouest en empruntant une vallée ; .elle a la consistance du ciment humide.
S’échappe ensuite du cratère une nuée, à la consistance mousseuse : gaz brûlants (300
à 400°C), cendres, lave bulleuse gris clair.
.Plus tard, des dômes de lave visqueuse apparurent successivement dans le cratère en juin,
août et octobre. Le dôme de juin disparut dans l’atmosphère sous forme de cendres (colonne
de1400m) le 22 juillet.

carte de retombée des cendres en 1980
L’éruption aura dévasté une zone de 600 km² et détruit 40000 hectares de forêts…

Le Mont Saint Helens  aura perdu 400 mètres de haut( de 2.950 mètres à 2.550 mètres).

Source des images http://vulcan.wr.usgs.gov/Volcanoes/MSH/

Une autre éruption a commencé en  Septembre 2004 après près de deux décennies d’accalmie:

le dôme a grandi jusqu’à  fin Janvier 2008

Le Mont st Helens en 2004

Et aujourd’hui?

La nature reprend son travail ….La végétation revient peu à peu ...

Les  satellites « Landsat »  ont suivi année après année la façon dont l’environnement du volcan se remettait du désastre. Sur le film ci-dessous, les zones en rouge (puis en vert) représentent la végétation.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=IAnCeU3hptU&feature=player_embedded[/youtube]

Les anomalocarides, « superprédateurs » des mers du Cambrien ont survécu pendant l’Ordovicien

« Les nouvelles découvertes au Maroc indiquent que les animaux caractéristiques du Cambrien, comme les anomalocarides, ont continué à avoir un impact considérable sur la biodiversité et l’écologie des communautés marines plusieurs millions d’années plus tard »  Peter Van Roy/ Revue Nature

Rappelons nous la vie au Cambrien….

source du tableau

Cliquez sur la  photo ci-dessous pour voir la vidéo:


Reconstitution de la faune de Burgess, réalisée par Charles KNIGHT en 1942 pour National Geographic Source
« Il y a  environ 540 à 500 millions d’années, les géants n’étaient pas bien effrayants. Les anomalocarides (leur nom signifie étrange crevette), considérés comme les plus grands animaux de la période cambrienne -connue pour son explosion de biodiversité qui a vu l’apparition soudaine de tous les principaux groupes d’animaux actuels- mesuraient une soixantaine de centimètres, au plus.

On les croyait disparus à la fin du Cambrien, mais dans la revue Nature, une équipe internationale relate la découverte d’un fossile d’anomalocaride géant : il mesure plus d’un mètre. Outre sa taille remarquable c’est surtout sa datation qui a interpellé les paléontologues. Il n’a pas vécu durant le Cambrien mais à l’Ordovicien, soit des millions d’années plus tard. Pas loin de trente millions d’années pour être plus précis »….voir la suite sur:http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/archeo-paleo/20110526.OBS3994/survivance-durable-pour-le-predateur-des-mers-du-cambrien.html

Modèle d'anomalocaridide de la faune de  Burgess, ressemblant au fossile découvert. Esben Horn
Modèle d’anomalocaridide de la faune de Burgess, ressemblant au fossile découvert. Esben Horn

– les schistes de Burgess : Les Schistes de Burgess représentent l’un des gisements de fossiles les plus intéressants découvert à ce jour, de par la richesse des informations qu’il renferme sur l’histoire de la vie.

Cliquez ici pour lire le Texte sur la découverte de Burgess

Cliquez ici pour Voir quelques fossiles de Burgess

Biodiversité : un enjeu vital pour notre Planète

 Parlons biodiversité : un enjeu vital pour notre Planète

Au cours du 21ème siècle, l’action de l’homme va diminuer considérablement la biodiversité…fiction ou réalité ?

Hymne à la biodiversité Diaporama pour la protection de la biodiversité sur terre. Photos: Michel Lamarche findnature.com Musique: Robert Len robertlen.com Postface: Hubert Reeves roc.asso.fr/

  • I/ Qu’est-ce que la biodiversité?

La biodiversité ou « Diversité biologique », ne représente pas la quantité des êtres vivants sur Terre ; elle correspond non seulement à la diversité des espèces, mais aussi à celle de leur répartition dans les milieux de vie.

  • -II/ Des disparitions d’espèces se sont produites de tout temps, prés de 99% des espèces ayant vécu sur notre planète sont aujourd’hui éteintes.

L’évolution de la vie ne s’est pas faite de façon régulière au cours des temps géologiques.Il existe des périodes où les espèces se sont diversifiées de façon très importante, d’autres, au contraire, où leur nombre restait stable, d’autres, enfin, où nombreuses d’entre elles ont disparu de façon massive:

Au fil des périodes, progressivement, depuis plus de trois milliards d’années, des groupes d’organismes vivants sont apparus, se sont développés, ont régressé, et ont pu disparaître.

Une crise biologique est une période d’extinction massive d’un grand nombre d’espèces et de groupes à l’échelle de la planète ; elle est suivie d’une période de diversification biologique importante (apparition de nouveaux groupes et espèces).

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les articles sur l’évolution des êtres vivants et l’histoire de la Terre.

Cinq crises majeures ont eu lieu:

-Fin Ordovicien (-440 Ma, 57% d’extinction des genres dans la faune marine)

-Fin Dévonien (-365 Ma, 50% d’extinction)

-Fin Permien (-245 Ma, 83% d’extinction)

-Fin Trias (-205 Ma, 48% d’extinction)

-Fin Crétacé (-65 Ma, 50% d’extinction)

limite-cretace-tertiaire-fig01

Sur la photo ci dessus, les cinq grandes crises sont indiquées par de petits rectangles noirs.

Source :Planet-terre http://www.pourlascience.fr/Dossier La Valse des Espèces, Juillet 2000,

  • -III/ La sixième grande crise.

Après ces cinq grandes phases d’extinction, la Terre connaît aujourd’hui une nouvelle crise, due aux activités humaines.

La présence humaine, l’emploi de polluants … influent, par l’intermédiaire de la reproduction, sur les équilibres entre espèces.

La déforestation privilégie l’extension des surfaces agricoles et des zones d’habitation ; elle entre en conflit avec la préservation des milieux naturels.

Mdd tv

-Aujourd’hui, la biodiversité est en danger:

Prise de conscience:acrylique sur toile de Christophe Drochon http://www.drochon.com/site/paintings/0/fr/view/433/1/0/

« Nous sommes une espèce parmi des millions d’autres ; dans cette addition : l’espèce qui a développé le cerveau le plus riche en neurones. Ce n’est pas forcément une situation définitive. Tout va dépendre en grande partie de nous, du sort que nous réservons aux autres espèces, et au bout du compte à la nôtre. Depuis un siècle les soustractions amputent dramatiquement cette richesse, la faisant décroître vite. Nous éliminons plus de mille fois plus d’espèces qu’avant l’époque industrielle. Cette extinction massive, la sixième dans l’histoire de la terre, l’humanité en est la cause. Elle pourrait en être la victime.» Hubert Reeves, Président de la Ligue ROC

Vidéo:Cliquer ici pour voir « le mal de Terre »/Hubert Reeves

Hubert_ReevesHubert Reeves

« Cette crise est beaucoup plus rapide que les précédentes : le rythme des disparitions est mille fois plus rapide que dans la situation « naturelle ».

« 15589 espèces animales figurent sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN (Union mondiale pour la nature). 7000 espèces sont en danger d’extinction…

Ours polaire endormi, huile de Christophe Drochon http://www.drochon.com/site/paintings/0/fr/view/14/3/0/

La France possède des territoires dans 5 des 25 points chauds de la biodiversité mondiale… Mais seul 1,2% de son territoire est protégé par des parcs nationaux ou des réserves naturelles. »

Source : UICN, Comité français de l’UICN et Muséum National d’Histoire Naturelle (CRBPO).

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-Voir le dossier: La France et la biodiversité-2.pdf

Florian Kirchner( UICN) nous explique les phénomènes menant à l’extinction d’espèces.

http://www.youtube.com/watch?v=AjvwD1Cz-Y0&feature=player_embedded

D’un autre coté, la nature continue de créer de la biodiversité, mais lentement : on estime à plusieurs centaines de milliers d’années le délai nécessaire à l’apparition d’une nouvelle espèce.

« La réduction de la biodiversité signifie que des millions de personnes font face à un avenir où les réserves en nourriture seront plus vulnérables aux insectes et maladies, et où l’eau sera disponible en quantité faible et irrégulière » James Leape, le directeur général du WWF

  • IV/ -Des conférences mondiales face à l’urgence

« Depuis le sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, en 1992, l’UNCBD se réunit régulièrement pour parler préservation d’espèces en danger…. Le taux d’extinction n’a jamais été aussi élevé. On l’estime à 150 espèces… par jour ! …Jean-Luc Goudet Futura-Sciences.

1997 : Signature du protocole de Kyoto, traité juridiquement contraignant, engageant les pays signataires à procéder à des réductions spécifiques de gaz à effet de serre( CO2, méthane, protoxyde d’azote et trois gaz fluorés) sur la période 2008-2012.

Pour plus d’informations, consulter la page sur mon blog de SVT:

http://lewebpedagogique.com/arnaud/conferences-de-lonu/kyoto-poznan-copenhague-mobilisation-mondiale-sur-le-rechauffement-climatique/

On estime à 10 millions le nombre d’espèces (sans les virus et bactéries) existantes.

« 1,4 million d’espèces seulement dont 750 000 insectes, 250 000 plantes et 42 000 vertébrés ont été identifiées » (cf « Mal de Terre », Hubert Reeves).

Cette méconnaissance de la biodiversité est un facteur qui oblige également à la prudence.

Voir les liens :La liste rouge des espèces menacées

Voir l’exposition Arthus Bertrand sur la biodiversité

La biodiversité à travers des exemples

Toute la variété du vivant/cité des sciences

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-Voir la vidéo Biodiversité : objectif 2010

http://www.youtube.com/watch?v=5KdutsU9evc&feature=player_embedded

« Nagoya, Japon, 29 octobre 2010…

La dixième réunion de la Conférence des Parties (Cop 10 http://www.cbd.int/ ) s’est tenue à Nagoya, dans la préfecture d’Aichi, au Japon, du 18 au 29 octobre 2010… des scientifiques et des représentants de 193 nations ont parlé de biodiversité.

« Transmettre une Terre avec une biodiversité riche, aux prochaines générations est le désir partagé partout dans le monde,” a déclaré le ministre de l’Environnement, Ryu Matsumoto.

Quelques 18 000 participants représentant les 193 Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) et leurs partenaires ont clôturé le Sommet de Nagoya.

Pour essayer d’enrayer la perte continue de la biodiversité aggravée par les changements climatiques,trois objectifs ont été retenus:

« -l’adoption d’un nouveau Plan stratégique de dix ans pour guider les efforts internationaux et nationaux pour sauver la biodiversité par l’action accrue afin de rencontrer les objectifs de la Convention sur la diversité biologique.

-une stratégie de mobilisation des ressources fournissant une voie pour l’avenir afin d’augmenter de façon substantielle les niveaux actuels d’aide publique au développement en soutien à la biodiversité.

-un nouveau protocole international sur l’accès et le partage des avantages issus de l’utilisation des ressources génétiques de la planète… »

Voir les précisions ici:http://www.cbd.int/doc/press/2010/pr-2010-10-29-cop-10-fr.pdf

NB: Les Américains n’ont pas ratifié la Convention sur la biodiversité (débutée en 1992 au sommet de Rio et entrée en vigueur en 1993 ). L’accord de Nagoya ne s’applique donc pas aux Etats-Unis et à leurs entreprises…Rappelons nous aussi qu’ils sont les premiers producteurs de dioxyde de carbone…

Voir les projections des changements de la biodiversité et des services ecosystémiques pour le 21° siècle publiés par le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique ici :

http://sciences.blogs.liberation.fr/files/sc%C3%A9narios-biodiversit%C3%A9-21%C3%A8me-si%C3%A8cle.pdf

-Cancun, Décembre 2010….Voir l’article :http://lewebpedagogique.com/arnaud/developpement-durablebiodiversite-rechauffement-climatique-le-sommet-de-cancun/

Il est grand temps d’agir….les changements climatiques, la déforestation interviennent sur la perte de la biodiversité.

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flammeklode[1] source

Plus le temps passe, plus les possibilités d’intervention sont restreintes…

Des politiques internationales rapides et très énergiques peuvent diminuer cette perte de biodiversité…Plus que jamais l’Homme tient dans ses mains l’avenir de sa Planète, la Terre.

Liliane Soubie, professeur de SVT

L’Abeille, championne de parcours d’obstacles!!!

Au cours de son vol, comment l’Abeille se repère-t-elle dans l’espace encombré de tant d’obstacles ?

On sait qu’elle utilise le flux optique pour naviguer en toute sécurité dans des environnements inconnus, notamment en adaptant sa vitesse et son jeu à partir d’objets environnants.

Des précisions…


Le travail de Geoffrey Portelli, Franck Ruffier*, Frédéric L. Roubieu, Nicolas Franceschini (CNRS/Aix-Marseille II University, Marseille, France) permet de répondre à cette question.

Un dispositif expérimental est utilisé : un tunnel bien particulier avec des goulets d’étranglements soit verticaux (sol-plafond), soit horizontaux (gauche-droite)où l’on place des Abeilles….

© DGA/F. Vrignaud/source CNRS

Qu’observe-t-on?

A chaque goulet l’ Abeille ralentit…. elle détecte le flux optique dans toutes les directions, y compris au-dessus de sa tête. Elle adapte donc sa vitesse en fonction du flux optique.

Ce comportement correspond avec un modèle de simulation du vol des abeilles dans des environnements tridimensionnels (modèle ALIS développé en 2010 par l’équipe de N. Franceschini).

Les résultats montrent comment l’ Abeille peut réussir à adapter son vol dans son  environnement de recherche alimentaire: elle ralentit lorsque des  obstacles  latéraux, ventraux ou dorsaux se rapprochent.

L’ Abeille  possède  donc des « régulateurs de vol automatiques »   qui maintiennent les rapports vitesse/distances perçus visuellement à des valeurs constantes.

Elle peut donc vaquer à ses occupations sans s’occuper de sa vitesse de vol ni des obstacles qu’elle rencontre ….

A l’inverse des humains, elle est dotée d’une vision dorsale lui permettant d’esquiver les obstacles situés au-dessus de sa tête. Une véritable performance !!!

Ces travaux   trouveront ils  des applications dans l’aérospatiale? …Affaire à suivre…

Source partielle :http://www.plosone.org/article/related/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0019486