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Jazz et Orient

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Instruments ? structure ? style ? époque ? origine, inspiration ?

C’est une musique multiculturelle : juive, arabe-andalouse, jazz, Amérique latine, classique, pop, funk…

description : mélodie subtile, harmonie complexe et rythmique ardue

Aurora est le 10è titre de l’album du même nom, le premier où le compositeur chante. C’est une pièce instrumentale de 4min20 au caractère calme et serein. Le tempo est lent et parfois rubato. La mélodie principale est au piano et au oud. La musique est modale.

Les carrures sont claires :

Thème A : 4 phrases de  4 mesures avec repos en fin de phrase. Phrases descendantes avec un motif de fin reconnaissable. harmonie complexe et pulsation floue. sentiment d’improvisation.

A3 plus dissonant, piano d’abord et oud après; A4 même harmonie que 1 et 2 et motif plus conclusif.

Thème B : même carrure de 4 mesures mais tempo plus affirmé, entrée de contrebasse en pizzicato et batterie aux balais, mélodie aérienne et tremolo joué au oud, sentiment plus serein, glissando à la contrebasse,

A BB(sans oud et arpèges plus présents au piano);

Solo de contrebasse sur la grille de B

reprise de A

La musique modale :

Les gammes tonales majeures ou mineures tempérées respectent un enchaînement de tons et de demi-tons bien définis selon le modèle de la gamme de do majeur et de do mineur harmonique.

Pour la gamme de Do majeur on obtient : do ré mi fa sol la si do, avec un si naturellement attiré par le do à l’octave.

Pour la gamme de Do mineur harmonique on obtient: do ré mi? fa sol la? si? do.

Toute gamme tonale se fondera sur l’un ou l’autre modèle selon qu’elle sera majeure ou mineure.

L’harmonie modale va de son côté se fonder sur les enchaînements de ton et de demi-ton d’une gamme modèle qui consiste à monter une octave en ne jouant que des notes sans altérations (c’est-à-dire sans dièses ni bémols)

Ainsi on peut dégager 7 modes qui correspondent aux 7 notes existantes :

  1. le mode de Do ou mode ionien (gamme de do majeur en fait)
  2. le mode de Ré ou mode dorien
  3. le mode de Mi ou mode phrygien
  4. le mode de Fa ou mode lydien
  5. le mode de Sol ou mode mixolydien
  6. le mode de La ou mode aéolien
  7. le mode de Si ou mode locrien

C’est l’utilisation de la musique modale dans le plain-chant (

Le Plain-chant est un genre musical sacré. Dans la musique occidentale médiévale, le plain-chant est :

  • un chant, donc une musique vocale,
  • a cappella c’est-à-dire sans accompagnement instrumental,
  • monodique, c’est-à-dire à une seule voix, non polyphonique,
  • modal, c’est-à-dire que chaque pièce est sans modulation harmonique et s’inscrit dans un cadre modal (ou mode) fixe,
  • et qui suit une rythmique verbale, c’est-à-dire sans division ni mesure.)

et dans la musique profane du Moyen Âge. La musique modale est avant tout une monodie ornée. Dans la musique profane, la monodie était parfois accompagnée rythmiquement ou soutenue par un bourdon (note fixe tenue). Le raffinement peut être tout aussi complexe qu’en musique tonale, mais existera par des nuances d’inflexion des hauteurs, par des jeux d’ornements, ou par des séquences rythmiques très longues, alors qu’en musique tonale c’est l’enchaînement des accords créant l’harmonie (ou bien encore le tissage des voix créant un contrepoint) qui différencie la complexité.

Néanmoins la musique modale a évolué au cours du Moyen Âge et a été utilisée ensuite au sein de structures contrapuntiques de plus en plus complexes. À la Renaissance, la modalité et la tonalité pouvaient cohabiter dans l’harmonie. À vrai dire à l’époque il n’y avait pas encore cette distinction entre tonal et modal. C’est au cours du xviie siècle que les modes sont tombés en désuétude pour ne plus privilégier que deux seuls modes: le mode majeur et le mode harmonique mineur. Les modes ont été ensuite plus ou moins oubliés pendant plusieurs siècles.

La pratique modale moderne apparaît au cours du xixe siècle, avec un regain d’intérêt pour le plain-chant et une volonté de trouver un moyen d’harmoniser celui-ci. La pratique modale moderne ne s’oppose à la musique tonale que dans son acception la plus restreinte, à savoir la musique tonale classique (s’appuyant exclusivement sur le mode majeur et mode mineur harmonique).

Mais la pratique modale moderne, parfois dite harmonie modale, ne s’oppose pas en soi à la musique tonale, mais au contraire tend plus à élargir le concept de la musique tonale, en assouplissant certaines de ses règles et en élargissant ses possibilités harmoniques. De nos jours la modalité harmonique fait partie intégrante de ce qu’on appelle la musique tonale (dans son acception élargie et moderne).

À Paris, le monde musical, dominé par la figure de Claude Debussy, reste perplexe face à la redécouverte des musiques traditionnelles — la musique orientale, qu’a fait connaître l’Exposition Universelle parisienne de 1889, la musique arabo-andalouse, que redécouvrent des compositeurs tels que Albeniz ou Manuel de Falla, etc. — et de la musique modale du Moyen Âge, influences auxquelles s’ajoute le wagnérisme encore présent dans les esprits à l’époque.

Avec ces pensées musicales, se désagrège peu à peu la prépondérance de l’harmonie classique, fondée sur, d’une part un système d’accords parfaits plus ou moins dérivés des principes de l’acoustique, d’autre part l’omniprésence de la gamme qui, mineure ou majeure, définit les enchaînements d’un degré à un autre suivant des principes hiérarchiques immuables fixés depuis le xviie siècle par la règle du « Cycle des Quintes », plaçant le cinquième degré (ou dominante) de la gamme au carrefour des changements de tonalité (ou modulation).

Ainsi l’on commence à entrevoir, notamment dans la musique médiévale, des modes que l’on croit alors dérivés de l’antiquité grecque, et qui ne sont autres que la gamme classique décalée — ainsi le traditionnel « do-ré-mi-fa-sol-la-si-do » devient « ré-mi-fa-sol-la-si-do-ré », qui est une gamme modale etc.

Mais très vite Claude Debussy va plus loin avec une innovation majeure — qu’il élabore de toutes pièces, notamment à partir de l’idée d’accords de septième diminuéeperpétuellement renversés, omniprésente chez Richard Wagner et Franz Liszt — : le mode par tons, une gamme non plus de sept, mais de six notes seulement, qui découpent l’octave en six tons égaux.

Cette gamme par tons, très reconnaissable à la couleur feutrée et mystérieuse qu’elle confère à la musique, ouvre la voie à une pensée dé-polarisée de la musique : les notes de l’échelle étant toutes séparées par des intervalles égaux, la notion d’attirance ou de tension entre elles disparaît peu à peu et ouvre la voie à un langage qui n’est plus exclusivement organisé autour d’une note tonique faisant office de point de repère.

Pour l’auditeur du xxie siècle, la musique modale engendre une impression « d’immobilité et d’apesanteur musicale ». Cette sensation est principalement produite par les caractéristiques suivantes :

  • Rareté ou absence du mécanisme de tension/détente si familier dans le système tonal : peu ou pas d’alternance de dissonances et de consonances ; peu ou pas de notes attractives, telles que la sensible faisant un mouvement obligé vers la tonique, etc.
  • Rareté ou absence des petits intervalles — demi-ton diatonique ou demi-ton chromatique —, proscrits par l’Église à cause de leur caractère trop sensuel. Notons cependant que de tels intervalles sont utilisés parfois dans la musique profane : chansons des troubadours et trouvères, danses, etc.
  • Prédominance de la sous-tonique — un ton au-dessous de la tonique —, qui ne sera définitivement supplantée par la sensible — un demi-ton diatonique au-dessous de la tonique — qu’à la Renaissance.

https://www.youtube.com/watch?v=W9IFQZZWVnQ

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