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Se préparer à l’oral de français

Pour vous aider à préparer l’oral blanc de français, relisez cette page où j’explique comment se passe l’oral :

http://lewebpedagogique.com/lacledeslivres/2021/03/18/comment-se-passe…cais-en-premiere/

Ci-dessous, vous trouverez une grille d’autoévaluation : 

Ce que j’évalue : Non Oui
INTRODUCTION
J’ai lu le texte de manière fluide.
J’ai lu le texte avec expressivité. (Je module ma voix pour donner le ton et mettre en valeur le sens)
J’ai présenté l’auteur en 1 phrase
J’ai présenté l’œuvre en 1 phrase
J’ai présenté le contenu du texte.
J’ai éventuellement précisé le parcours associé.
J’ai proposé un projet de lecture (Problématique)
DEVELOPPEMENT DE L’EXPLICATION LINEAIRE
Je suis l’ordre du texte
J’explique le sens du texte.
Je donne une interprétation du texte.
Mes explications aident à répondre à la problématique posée dans l’introduction
J’appuie mes explications sur des citations.
J’appuie mes explications sur une analyse des citations.
CONCLUSION
Je fais un bilan en répondant à la problématique. Je donne mon point de vue sur le texte.
Je propose une ouverture, sur le parcours, sur un autre texte du même auteur, ou sur une autre œuvre.
SUR L’ENSEMBLE DE CETTE PREMIERE PARTIE
Je m’exprime en respectant la langue française

(langage courant, adapté à la situation).

Je m’exprime clairement.

(J’articule, et je parle d’une voix audible)

J’ai respecté le temps imparti de 10mn.

(environ 2mn de lecture puis 8mn d’explication)

GRAMMAIRE
J’ai réussi à répondre totalement à la question sans aide.
J’ai apporté une réponse partielle, que j’ai complétée avec l’aide de l’examinateur.

 

Fiche d’autoévaluation de l’oral – Deuxième partie

 

Ce que j’évalue : Non Oui
PRESENTATION DE L’ŒUVRE ET JUSTIFICATION DE SON CHOIX
Je présente l’œuvre choisie.
J’explique mon choix avec précision et originalité.
DIALOGUE AVEC L’EXAMINATEUR
Je réponds aux questions posées avec précision.
Je montre que je connais bien l’œuvre.
Je suis capable de faire des liens avec d’autres œuvres (littéraires ou artistiques, et avec le parcours associé)
J’ose aller plus loin que la question posée et donne d’autres informations pour élargir la réflexion.
SUR L’ENSEMBLE DE CETTE DEUXIEME PARTIE
Je m’exprime en respectant la langue française

(langage courant, adapté à la situation).

Je m’exprime clairement.

(J’articule, et je parle d’une voix audible)

J’ai respecté le temps imparti de 8mn.

(environ 3mn de présentation puis 5mn de dialogue)

 

Les figures de style

Les figures de style font partie des procédés d’écriture.

Une figure de style est une manière pour l’auteur d’exprimer une idée ou un sentiment. Il peut jouer sur le lexique ou la syntaxe.

 

Les figures de la ressemblance

 

La comparaison : deux éléments sont rapprochés à cause d’un point commun. Le rapprochement s’effectue grâce à un mot-outil de comparaison: comme, tel, sembler, pareil à

Ex : Ce champ de blé ressemble à un océan.

 

La métaphore : Il s’agit d’une comparaison sans mot-outil entre deux éléments qui n’ont d’habitude pas de point commun évident. Elle est plus frappante que la comparaison.

Ex : Cet océan de blé est superbe.

 

La personnification : c’est la représentation d’une chose ou d’un animal sous une forme humaine. (cas particulier de la métaphore)

Ex : Le vent mugissait dans les branches et hurlait sous les portes.

 

(L’animalisation : représentation d’une personne sous forme animale)

(La réification ou chosification : représentation d’une abstraction en objet concret, ou d’une personne en objet)

 

L’allégorie : on utilise un être vivant ou une chose pour représenter une idée. Ex : la mort symbolisée par un squelette armé d’une faux.

 

La métonymie : On désigne un objet ou une idée par un autre mot que celui qui convient. On remplace le contenu par le contenant (Boire un verre), le tout par une partie (« une lame » pour dire « une épée« ), la cause par la conséquence (« Boire la mort » pour « boire le poison« )

 

Les figures de l’opposition :

 

L’antithèse : figure de style où deux mots ou expressions s’opposent.

Ex : J’ai vu l’aube et l’ombre en mes cieux.

Ne pas confondre avec l’autre sens de l’antithèse (= réfutation d’une thèse)

 

L’oxymore : C’est le rapprochement de deux termes opposés.

Ex : le noir soleil de la mélancolie; un mort-vivant

 

Le chiasme : sur 4 éléments, le premier et le 4ème peuvent être associés, le 2ème et le 3ème peuvent être rapprochés.

Ex :   Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens

Mais dans l’œil du vieillard on voit de la lumière. (Hugo)

 

L’antiphrase : expression ironique d’une idée par son contraire.

Ex : Ah, tu es belle comme ça ! = ça ne va pas, tu n’es pas belle du tout comme ça.

 

Les figures de l’atténuation :

 

L’euphémisme : on choisit un terme plus faible que ce que l’on veut dire (souvent pour ne pas choquer)

Ex : “Il nous a quittés” pour “Il est mort”. “Les non-voyants” pour “les aveugles”.

 

La litote : On en dit moins pour en laisser entendre plus. On exprime indirectement sa pensée.

Ex : J’ai bien assez vécu (V.Hugo, Les Contemplations) > il est fatigué de vivre

Ex : Ce n’est pas mal. > pour dire que c’est très bien.

 

Les figures de l’amplification :

 

La répétition : on répète plusieurs fois le même mot.

 

Le polyptote : on utilise le même mot sous plusieurs formes.

Ex : Tel est pris qui croyait prendre.

 

L’anaphore : Un mot ou une expression est répétée en tête de phrase, de vers.

Ex : I have a dream de M.L.King

 

L’énumération, l’accumulation : il s’agit de la juxtaposition de mots séparés par des virgules. Cela accélère le rythme, crée le suspense ou souligne l’abondance.

 

La gradation : Les mots sont ordonnés selon une progression croissante ou décroissante.

« C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap,

Que dis-je c’est un cap, c’est une péninsule (Rostand)

 

L’hyperbole : exagération dépassant la réalité.  Ex : Tu es un génie.

 

La paronomase : C’est le rapprochement de paronymes (deux mots de sons proches mais aux sens différents).

Ex : Qui vivra verra   « Il pleure dans mon cœur / Comme il pleut sur la ville » Verlaine

 

La prétérition : on affirme passer sous silence une chose dont on parle malgré tout.

Ex : « Je ne vous dirai pas combien je suis déçu »

 

Les figures liées à la syntaxe

 

Le parallélisme : répétition de la même construction dans 2 phrases ou 2 propositions.

Ex : (…) cria-t-elle en lui jetant une pierre; (…) hurla-t-il en se précipitant vers lui.

 

L’ellipse : on supprime des mots qui peuvent se deviner.

Ex : « Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait (X) fidèle ? » (Racine) (X = si tu avais été)

 

L’anacoluthe : c’est une rupture dans la construction de la phrase.

Ex : » Vous voulez que ce Dieu vous comble de bienfaits / Et ne l’aimer jamais ? » (Racine)

« Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. » (Baudelaire)

 

L’asyndète : c’est l’absence systématique d’outils de liaison.

Ex : ‘Le jour tombait. La terre devenait grisâtre. J’attendais, l’œil fixé… » (Bosco)

 

L’interrogation oratoire (ou rhétorique) : c’est une question qui n’attend pas de réponse. Elle peut servir à exprimer un sentiment, à convaincre ou à bloquer son adversaire.

 

La périphrase : expression en plusieurs mots qui remplacent un terme.

Ex : la messagère du printemps pour parler de l’hirondelle

Les procédés d’écriture

Etudier les procédés d’écriture, c’est étudier comment l’auteur a construit son texte pour créer du sens, voir comment les idées sont exprimées, comment le message est formulé. (= analyse)

Cette analyse des procédés permet ensuite de mieux percevoir les effets produits (= interprétation) par le texte sur le destinataire (lecteur, spectateur…).

Pour étudier un texte, on peut donc observer :

Le vocabulaire choisi par l’auteur

– voc neutre ? pour paraître objectif / voc mélioratif ? pour faire un éloge / voc péjoratif, dépréciatif ? Pour critiquer, dénoncer

– Repérage de champs lexicaux

– dénotation et connotation d’un mot (= son sens et ce qu’il évoque)

Ex : « rouge » dénote une couleur, connote la violence, le sang, la passion, la honte…

– emploi de modalisateurs ? pour exprimer sa subjectivité (certitude ou incertitude)

Ex : Je crois… je crains que… peut-être… certainement…. sans doute…

– l’emploi des pronoms

La syntaxe (structure des phrases)

– types de phrases (déclarative, interrogative, injonctive, exclamative)

– formes de phrases (affirmatives / négatives ; actives / passives ; emphatiques)

– longueur des phrases (longues ou courtes, simples ou complexes, avec ou sans connecteurs logiques…)

– rythme de la phrase (binaire, ternaire ; effet de chiasme, parallélisme, gradation, accumulation…)

La structure du texte

– l’énonciation = qui parle à qui, où et quand

> repérer les indications spatio-temporelles

> distinction auteur, narrateur, personnage / dramaturge, personnage, comédien, spectateur…

> comment sont désignés les personnages (reprises nominales et pronominales)

– les verbes : mode et temps choisis, avec quelle(s) valeur(s) ?

– le genre du texte : roman, théâtre, poésie, fable, essai, documentaire…

– le type de discours : narratif, descriptif, explicatif, argumentatif (selon l’intention de celui qui raconte ou écrit)

– la tonalité (ou registre) : comique, épique, tragique, pathétique, lyrique… selon l’effet qu’on veut produire sur le destinataire (faire rire, faire pleurer, faire peur …)

Comique : fait rire

Humoristique : fait sourire

Dramatique : émeut, fait peur, maintient le suspense

Pathétique : émeut, inspire la pitié, fait pleurer

Tragique : inspire la terreur et le désespoir sur le destin de l’homme qui semble décidé par les dieux.

Lyrique : fait partager les sentiments intimes.

On peut apporter des nuances à ces grandes tonalités :

Ironique : qui se moque en disant le contraire de ce qu’il pense

Satirique : qui se moque en caricaturant ce dont il parle

Émouvant, triste, animé, violent, effrayant…

Des procédés différents selon le genre ou le type

Pour les récits :

– la focalisation (= point de vue) interne ? externe ? omniscient ?

– l’ordre du récit : chronologie, analepse ( = retour en arrière), prolepse (anticipation)

– le rythme du récit : accéléré grâce à l’ellipse ou le sommaire, ralenti par des scènes ou des passages descriptifs, arrêté par des commentaires ou une longue description.

Pour la poésie :

– versification > strophes, vers, rimes…

– jeux de sonorités

Pour le théâtre :

– didascalies, apartés, actes, scènes

– types de comique, quiproquo, coup de théâtre

– la double énonciation

Pour les textes argumentatifs :

– les figures de l’amplification

– le vocabulaire péjoratif ou mélioratif…

– les types d’arguments

– les procédés pour convaincre ou persuader

Les figures de style

– de la ressemblance : comparaison, métaphore, personnification, métonymie…

– de l’opposition : antithèse, antiphrase, oxymore, chiasme

– de l’atténuation : euphémisme, litote

– de l’amplification : énumération, gradation, hyperbole, paronomase…

(>Voir la feuille présentant en détail les figures de style)

Devoir d’entrainement au commentaire

Consignes :

Lis attentivement le texte.                                                     10mn

1 Lis le tableau d’étude et surligne (fluo ou crayon de couleur) :                                                                                     (10mn /8)

– d’une couleur les lignes qui évoquent « la présentation d’une cité idéale »

(Note ici la couleur choisie : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ )

– d’une autre couleur les lignes qui évoquent « la dénonciation de la société de l’époque – la cour et ses usages » (Note ici la couleur choisie : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  _ )

Attention, certaines lignes peuvent rester sans couleur.

 

2 Les grands axes du commentaire seront les suivants :

I « la présentation d’une cité idéale »

II « la dénonciation de la société de l’époque – la cour et ses usages »

Invente une question (problématique) dont ces grands axes vont servir d’élément de réponse.                                             (5mn /1)

 

3 Rédige l’introduction du commentaire de ce texte.     (15mn /5)

On doit y trouver :

– une amorce

– une présentation du texte (nom de l’auteur, titre, date + son contenu en 1 phrase)

– une problématique (reprends celle proposée dans l’exercice 2)

– une annonce du plan (reprends celui proposé dans l’exercice 2)

 

4 Voici le plan détaillé de la première partie concernant « une cité idéale » :

  • Un lieu à part où règne le merveilleux
  • Un lieu de démesure
  • Une société civilisée

Choisis l’une de ces trois idées et rédige le paragraphe correspondant en utilisant des éléments du tableau.      (20mn /6)

Rappel : un paragraphe contient une idée (l’un des titres ci-dessus) que l’on développe en s’appuyant sur des citations, analysées et interprétées.

Texte étudié :

Candide et son valet Cacambo découvrent le pays d’Eldorado. Après avoir discuté avec un vieillard, ils rencontrent le roi.

Le bon vieillard fit atteler un carrosse à six moutons, et donna douze de ses domestiques aux deux voyageurs pour les conduire à la cour. « Excusez-moi, leur dit-il, si mon âge me prive de l’honneur de vous accompagner. Le roi vous recevra d’une manière dont vous ne serez pas mécontents, et vous pardonnerez sans doute aux usages du pays, s’il y en a quelques-uns qui vous déplaisent. »

Candide et Cacambo montent en carrosse ; les six moutons volaient, et en moins de quatre heures on arriva au palais du roi, situé à un bout de la capitale. Le portail était de deux cent vingt pieds de haut et de cent de large ; il est impossible d’exprimer quelle en était la matière. On voit assez quelle supériorité prodigieuse elle devait avoir sur ces cailloux et sur ce sable que nous nommons or et pierreries.

Vingt belles filles de la garde reçurent Candide et Cacambo à la descente du carrosse, les conduisirent aux bains, les vêtirent de robes d’un tissu de duvet de colibri ; après quoi les grands officiers et les grandes officières de la couronne les menèrent à l’appartement de Sa Majesté, au milieu de deux files chacune de mille musiciens, selon l’usage ordinaire. Quand ils approchèrent de la salle du trône, Cacambo demanda à un grand officier comment il fallait s’y prendre pour saluer Sa Majesté : si on se jetait à genoux ou ventre à terre ; si on mettait les mains sur la tête ou sur le derrière ; si on léchait la poussière de la salle ; en un mot, quelle était la cérémonie. « L’usage, dit le grand officier, est d’embrasser le roi et de le baiser des deux côtés. » Candide et Cacambo sautèrent au cou de Sa Majesté, qui les reçut avec toute la grâce imaginable et qui les pria poliment à souper.

En attendant, on leur fit voir la ville, les édifices publics élevés jusqu’aux nues, les marchés ornés de mille colonnes, les fontaines d’eau pure, les fontaines d’eau rose, celles de liqueurs de canne de sucre, qui coulaient continuellement dans de grandes places, pavées d’une espèce de pierreries qui répandaient une odeur semblable à celle du gérofle[1] et de la cannelle. Candide demanda à voir la cour de justice, le parlement ; on lui dit qu’il n’y en avait point, et qu’on ne plaidait jamais. Il s’informa s’il y avait des prisons, et on lui dit que non. Ce qui le surprit davantage, et qui lui fit le plus de plaisir, ce fut le palais des sciences, dans lequel il vit une galerie de deux mille pas, toute pleine d’instruments de mathématique et de physique.

VOLTAIRE, Candide, chapitre XVIII (1759)

[1] Forme ancienne de girofle (aromate)

Tableau d’étude du texte de Voltaire extrait de Candide, ch XVIII, l’Eldorado

Interprétation Citation Analyse
univers du conte

 

«  un carrosse à six moutons » l1

« les six moutons volaient » l6

clichés et éléments merveilleux
Grande hospitalité

Lieu incroyable

« douze de ses domestiques » l2 exagération
Mise en valeur de l’hospitalité (très différente de la cour du roi en France) « le roi vous recevra d’une manière dont vous ne serez pas mécontents » l 3,4 Voc de l’accueil et litote
Démesure du lieu « deux cent vingt pieds de haut et de cent de large » l8 / « mille colonnes » l23 Hyperboles, indications chiffrées
Un lieu hors du commun, exotique car matériaux inconnus « impossible d’exprimer quelle en était la matière l9,10  
Expression qui crée l’étonnement du lecteur

Insistance sur la supériorité de cette civilisation

« supériorité prodigieuse »

« sur ces cailloux et sur ce sable que nous nommons or et pierreries » l9,10

Adj mélioratif

Association incongrue de l’or à du sable…

hospitalité > on s’occupe d’eux, on sait les accueillir «  reçurent Cet C » « les conduisirent, les vêtirent » l11-12 Candide et Cacambo = COD de verbes d’actions
– féminité de la garde

> égalité homme/femme

l11 « 20 belles filles » + l13 « les grandes officières » Noms féminins, dont un nom masculin féminisé
Un accueil chaleureux : > le roi est accessible, familier.

 

 « avec toute la grâce imaginable » + « poliment » et « pria » l20 et 21 hyperbole + insistance avec l’adverbe « poliment » qui accompagne « pria »
insistance sur l’abondance et la démesure « les édifices  … fontaines … sucre »  l 23/24 accumulation + emploi du pluriel + champ lexical du luxe
suite de questions ridicules qui s’opposent à la réponse simple. L 15 à 18 de « Cacambo demanda » à « « cérémonie » Suite de questions indirectes
Réponse simple qui s’oppose aux questions complexes et ridicules

Ø  Tonalité ironique

L18,19 « l’usage …côtés » Réponse rapportée au discours direct
Opposition qui crée un effet comique, burlesque

= satire politique

« sauter au cou » et « sa majesté » l20 Opposition dans les registres employés familier et soutenu
Insistance et exagération sur la démesure et la beauté du lieu L 22 à 24 « les édifices…places3 énumération
1 lieu exotique « canne de sucre, cannelle, colibri » l24 et 26 + l12 références à animaux et végétaux de pays lointains
1 lieu de plaisir des sens L25 « odeur …cannelle »

+ l12 « duvet de colibri » + l24 « canne à sucre + l14 « mille musiciens »

Vocabulaire renvoyant à différents sens : odorat, toucher, goût, vue…
La demande de Candide renvoie à la réalité de l’époque (justice, parlement et prison) l26 « Candide demanda …parlement » + l27 « il s’informa …prisons » Interrogations de Candide grâce aux verbes introducteurs
Les réponses au contraire renvoient à un idéal.

 

« on lui dit que » l27 et 28 Parallélisme
Naïveté de Candide, qui porte bien son nom « ce qui le surprit » l29 Voc de l’étonnement
un peuple cultivé : gigantisme du palais des sciences + quantité d’instruments « de deux mille pas » + « toute pleine d’instruments » l29,30 Expression de taille et de quantité

 

Commentaire : construire un plan

Un plan classique contient neuf paragraphes répartis en trois grands axes. Exemple :

I] Ce texte est un incipit

1) Présentation des lieux

2) Le moment

3) Les personnages

 II] Il annonce un roman d’aventures

1) Le thème du voyage est déjà présent

2) Un personnage d’action

3) Un personnage étonnant et inclassable

III] Il annonce le reste du roman

1) Un personnage central

2) Un roman rythmé

3) Un regard lointain et poétique

Mais il est possible de composer un plan solide en six paragraphes répartis en deux ou trois grands axes. Exemple :

 

I] Ce texte pose les circonstances du récit

 

1) Les lieux

2) Le moment

3) Les personnages

 

II] Il annonce un roman d’aventures au personnage hors du commun

 

1) Le thème du voyage omniprésent

2) Le rythme du récit

3) Le personnage d’action étonnant

  I] Ce texte est un incipit

 

1) Indications spatio-temporelles

2) Les personnages

 

II] Il annonce un roman d’aventures

 

1) Le thème du voyage est déjà présent

2) Un personnage d’action étonnant

 

III] Il annonce le reste du roman

 

1) Un personnage central

2) Un roman rythmé

 

Méthode pour étudier un texte : explication ou commentaire

(explication linéaire orale et commentaire écrit)

Etape préparatoire (durant l’année pour l’oral / pendant l’épreuve pour l’écrit) :

– On repère qui est l’auteur, la date d’écriture, le genre, éventuellement le mouvement lié à l’époque. Cela donne des indices qui peuvent guider la lecture.

– On lit le texte en repérant son plan : comment est-il organisé ? Comment les idées progressent-elles ? On réfléchit à l’effet produit par le texte et aux intentions de l’auteur.

– On cherche des idées en complétant un tableau qui suit l’ordre du texte :

 

Citation 

= relevés du texte, en respectant l’orthographe !

Entre guillemets avec le numéro de ligne

Analyse

 = on nomme les procédés d’écriture employés

= On observe comment l’auteur fait passer son récit ou ses idées.

Interprétation

 = on note les effets produits sur le lecteur par ce procédé.

= On explique ce qu’a voulu dire l’auteur (notamment ce qui est sous-entendu).

On peut aussi le faire sous forme de carte mentale.

 

– On choisit une problématique qui va guider notre explication.

 

Expression

Pour l’explication linéaire (oral)

On explique en suivant l’ordre du texte, c’est-à-dire l’ordre du tableau.

 

Pour le commentaire composé (écrit)

Une étape préparatoire supplémentaire : on organise ses idées. On construit un plan qui ne suit pas l’ordre du texte mais qui regroupe les éléments d’analyse par thématiques.

On rédige ensuite en suivant son plan.

Organisation de l’étude d’un texte

– Une introduction :

Elle contient une amorce, une présentation du texte, une annonce de la problématique (et une annonce du plan pour le commentaire écrit).

– Un développement qui explique le texte (dans l’ordre du texte pour l’explication linéaire orale ; par thématiques pour le commentaire écrit)

– Une conclusion :

On souligne l’intérêt du texte ; on montre en quoi il est original.

On fait une ouverture sur un autre texte.

 

Pour calculer votre note de bac

Le site de l’éducation nationale vous explique comment est calculée votre note pour le baccalauréat.

Vous pouvez lire leurs explications en cliquant sur ce lien :

https://www.education.gouv.fr/comment-calculer-votre-note-au-baccalaureat-325511

Ils proposent aussi des tableaux de calcul :

pour les élèves de Première technoogique

pour les élèves de Terminale technologique

pour les élèves de Première générale

pour les élèves de Terminale générale

Le commentaire de texte en voie technologique

L’organisation du commentaire (en voie générale ou technologique)

Une introduction composée :

– d’une amorce

– d’une présentation du texte

(auteur, titre, date, genre, son contenu)

– d’une problématique

– d’une annonce du plan (proposé en voie technologique)

 

Un développement en deux ou trois parties, chacune composée de deux ou trois paragraphes.

Exemple

Axe I. Une mise en scène du pouvoir : le roi et ses courtisans.

1. Toute puissance du Lion

2. Grandeur et caractère officiel de l’événement

3. Magnificence des réjouissances

 

Axe II. Une dénonciation du pouvoir tyrannique.

1. Violence et cruauté du roi

2. Un pouvoir tyrannique et arbitraire

3.Satire de la cour

 

Chaque paragraphe contient UNE idée développée en s’appuyant sur des citations, analysées et interprétées.

 

Une conclusion qui répond à la question (problématique) posée dans l’introduction et qui propose une ouverture.

 

 

  • Dans les filières technologiques, des pistes d’étude pour le commentaire de texte vous sont d’emblée proposées. (voir sujet sur La Cour du lion de La Fontaine, ci-dessous)
  • Il convient alors de balayer l’extrait à la recherche d’éléments permettant d’étayer ces axes de lecture (à l’aide d’un surligneur).
  • Tous les éléments repérés doivent ensuite être précisément analysés et interprétés :
Citations et relevés (mots, expressions et courts passages) Procédés (faits de langue, figures de style, lexique, …) Interprétations (effets que les procédés produisent, intentions qu’ils révèlent).

Exemple avec le texte de La Fontaine

Idée 1 – Une mise en scène du pouvoir : le roi et ses courtisans.

Citations et relevés Procédés Interprétations
« La Cour du Lion » (titre) Personnification (lion = roi) ; possession marquée par la préposition « de »  Le Roi est comme « propriétaire » de la Cour : puissance
 

 

Idée 2 : une dénonciation du pouvoir tyrannique

Citations et relevés Procédés Interprétations

 

  • Les remarques consignées dans le tableau d’analyse peuvent ensuite être regroupées en pistes (1, 2, 3) qui vous serviront à détailler le plan. Vous obtiendrez alors vos paragraphes (ou sous-parties). Il faudra aussi trouver une problématique.

 

Ex : Plan de commentaire pour la fable intitulée « La Cour du Lion » de La Fontaine.

Axe I. Une mise en scène du pouvoir : le roi et ses courtisans.

1. Toute puissance du Lion

2. Grandeur et caractère officiel de l’événement

3. Magnificence des réjouissances

 

Axe II. Une dénonciation du pouvoir tyrannique.

1. Violence et cruauté du roi

2. Un pouvoir tyrannique et arbitraire

3.Satire de la cour

 

Sujet de commentaire :

Vous ferez le commentaire du texte de La Fontaine en vous aidant des axes suivants :

–       Une mise en scène du pouvoir : le Roi et sa Cour ;

–       Une dénonciation du pouvoir tyrannique

La Cour du Lion

Sa Majesté Lionne un jour voulut connaître

De quelles nations le Ciel l’avait fait maître.

Il manda donc par députés1

Ses vassaux2 de toute nature,

Envoyant de tous les côtés

Une circulaire écriture3,

Avec son sceau. L’écrit portait

Qu’un mois durant le Roi tiendrait

Cour plénière4, dont l’ouverture

Devait être un fort grand festin,

Suivi des tours de Fagotin5.

Par ce trait de magnificence

Le Prince à ses sujets étalait sa puissance.

En son Louvre6 il les invita.

Quel Louvre ! un vrai charnier, dont l’odeur se porta

D’abord au nez des gens. L’Ours boucha sa narine :

Il se fût bien passé de faire cette mine,

Sa grimace déplut. Le Monarque irrité

L’envoya chez Pluton7 faire le dégoûté.

Le Singe approuva fort cette sévérité,

Et, flatteur excessif, il loua la colère

Et la griffe du Prince, et l’antre, et cette odeur :

Il n’était ambre8, il n’était fleur,

Qui ne fût ail au prix9. Sa sotte flatterie

Eut un mauvais succès, et fut encor punie.

Ce Monseigneur du Lion-là

Fut parent de Caligula10.

Le Renard étant proche : « Or çà, lui dit le Sire,

Que sens-tu ? dis-le-moi. Parle sans déguiser. »

L’autre aussitôt de s’excuser,

Alléguant11 un grand rhume : il ne pouvait que dire

Sans odorat ; bref il s’en tire.

Ceci vous sert d’enseignement :

Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire,

Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère ;

Et tâchez quelquefois de répondre en Normand12.

Jean de La Fontaine, « La Cour du lion », Fables, Livre VII, 6, 1678.

 

1Députés : Personnes envoyées en mission.

2Vassaux : Seigneurs soumis au roi de France (ici).

3Une circulaire écriture : Une lettre reproduite en plusieurs exemplaires.

4Cour plénière : Assemblée solennelle et extraordinaire.

5Fagotin : Singe savant du marionnettiste Brioché (célèbre bateleur) qui se produisait à la foire de Saint-Germain.

6Louvre : Palais des rois de France jusqu’en 1682. La Fontaine évite ainsi de placer le palais à Versailles où règne Louis XIV.

7Pluton : Dieu des Enfers dans la mythologie latine ; « chez Pluton » signifie donc « au royaume des morts ».

8Ambre : Substance végétale ou animale entrant dans la composition des parfums.

9Qui ne fût ail au prix : Qui ne sentît aussi mauvais que l’ail en comparaison.

10Caligula : Empereur romain (1er siècle après J.-C.) réputé pour sa cruauté.

11Alléguant : Prétextant.

12Répondre en Normand : Répondre de manière fuyante, évasive, en évitant de trancher.

Se préparer à la question de grammaire de l’EAF

En raison de la crise sanitaire, le programme de grammaire est limité cette année à :

– la négation

– l’interrogation

– les subordonnées circonstancielles

Pour réviser, deux méthodes se complètent :

relire les textes de l’oral en repérant les éléments correspondant au programme et en réfléchissant à ce qui pourrait être dit. (Voir les textes en PDF dans lesquels j’ai souligné et commenté les éléments,en bas de cette page)

réviser les notions à partir des fiches sur la négation et sur l’interrogation (données dans l’année) Pour les subordonnées circonstancielles, lire attentivement la nouvelle fiche, qui condense les informations vues dans l’année. La cause, la conséquence, le but, la condition, la comparaison, l’opposition et la concession sont des circonstances de l’action. On peut les exprimer sous différentes formes, notamment la subordination.

Attention : Le programme étant limité, certains textes contiennent peu ou pas d’éléments correspondants. Attendez-vous dans ce cas à des questions de transposition : par exemple, « transformez cette phrase de manière à faire apparaitre une proposition principale et une proposition subordonnée circonstancielle ».

Pour accéder aux fiches, il suffit de cliquer sur le titre qui vous intéresse :

La négation

L’interrogation

Les subordonnées circonstancielles

Textes avec le repérage des éléments de grammaire :

S1 Montaigne confrontation gram

S1 Montaigne monde enfant gram

S1 Montaigne nature gram

S1 Rabelais gram

S2 Sartre gram

S2 Yourcenar Texte 1

S2 Yourcenar texte 2 gram

S2 Yourcenar texte 3 gram

S3 Molière I 5 gram

S3 Molière III 3 gram

S3 Molière III 13 gram

S4 Baudelaire invitation gram

S4 Baudelaire Le soleil gram

S4 Baudelaire Spleen gram

 

 

Comment se passe l’oral de français en Première ?

On apporte une pièce d’identité et sa convocation, le descriptif contenant les textes, le livre qu’on a choisi de présenter, des stylos, une montre ou un chrono.

A votre arrivée, vous montrez votre pièce d’identité et votre convocation.

On vous précise sur quel texte vous passez et à quelle question de grammaire vous devrez répondre.

Le temps de préparation

Vous avez 30mn de préparation : dans un coin de la salle, vous préparez votre passage. Vous pouvez écrire et surligner la feuille contenant le texte. Vous pouvez noter des idées sur une feuille de brouillon à côté, qui vous est fournie.

Pendant cette préparation, vous avez à votre disposition votre descriptif, l’ensemble des textes photocopiés vierges de toute annotation, le livre que vous présentez en deuxième partie, qui peut contenir des marque-pages mais pas d’annotations.

Conseil : divisez les 30mn : environ 5mn pour préparer la question de grammaire, 15 à 20mn pour l’explication linéaire, 5 à 10mn pour la 2° partie.

Déroulé de l’oral

– une phrase pour lancer la lecture du texte

– lecture fluide et expressive (2mn sur 2 points)

– une explication linéaire complète (8mn sur 8 points) contenant :

une introduction complète (présentation de l’auteur, de l’œuvre, du texte, du parcours, de votre projet de lecture, et éventuellement des mouvements du texte)

une explication qui suit l’ordre du texte, qui s’appuie sur l’analyse d’expressions courtes du texte pour en dégager le sens et l’intention de l’auteur

une conclusion

– une réponse précise à la question de grammaire (1 à 2mn sur 2 points)

– un exposé sur le livre choisi (présentation de l’œuvre et justification de votre choix) (environ 3 mn)

– un échange sur l’œuvre à partir des questions de l’examinateur (5mn)

L’examinateur vous informe que l’épreuve est finie.

Avant de partir, vous laissez votre brouillon. Cela sert de preuve de votre passage, mais l’examinateur ne se sert pas de votre brouillon pour vous noter.

L’examinateur est le reste de l’année un professeur de Première. Il connait donc bien les œuvres ainsi que le programme sur lequel vous êtes interrogé. Il sait aussi les attentes de l’épreuve et le niveau d’un élève de Première. Il n’a pas d’a priori sur vous puisqu’il ne vous connait pas. Voyez-le comme un professeur qui va vous noter à un moment précis de votre scolarité. Ni plus ni moins.

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