L’Horreur des sentiments

Cette histoire reflète la noirceur des sentiments que tous, plus ou moins  portons dans un coin de notre âme. Dans ce livre on retrouve la relation incessante entre la vie et la mort, la peur qui est la principale douleur de ces trois êtres.
Celle de Lucie.L lancinante « Lucie est seule avec sa douleur, elle a mal dans sa chair et dans ces mots, sa chair, c’est le premier, sa, qui compte le plus. Qui peut prendre sa douleur ? Qui peut la lui voler? Qui peut prendre sa chair? »… On ressent bien la douleur de Lucie.L, ses interrogations, ses « pourquoi moi? ». On se rend vite compte que la décision de Lucie est irrévocable, elle ne donnera pas la vie.
Le désarroi de Marie.G « Marie.G regarde le ciel par la lucarne. Les matins gris, c’est longtemps le moment de mourir. Marie.G n’a pas plus de mains, plus de pieds, les entraves scies ses poignets. Elle n’a plus d’yeux que pour la lumière qui monte »... On comprend vite que le sort de celle ci est liée à la mort qu’elle attend avec juste ses yeux rivés à la fenêtre, un espoir infime  que les matins seront bleus longtemps car les matins gris sont le moment de mourir.
Mais aussi Henri.D, cet homme aux cheveux blancs, froid, « Je fixe les yeux des assassins, j’y cherche la souffrance des victimes, rien ne me détourne jamais des yeux. J’abats la lame, la tête se détache et je n’ai pas lâché les yeux, ils clignent… » Henri.D est un bourreau payé à tuer, froid et déterminé à ne pas voir la souffrance de ses victimes.
Ce livre du début, l’aube, à la fin décrit les sentiments de trois êtres différents mais avec comme point commun les sentiments liés à la mort, la haine, à l’espoir, mais prisonniers de leur vie, malheureux à jamais.
Mon avis personnel: Ce livre m’interpelle par la violence des sentiments, le manque d’amour entre les humains, ce qui pour ma part me choque. Sur ce point le livre est dur à assimiler et à lire détendu.
Mathieu Ruiz-Perez

une vie d’un jour

« Qui touche a mon corps je le tue  » est un roman qui raconte la vie de 3 personnes . Lucie L, est une femme qui a avorté, Marie G « l’avorteuse » condanmée à mort pour ses pratiques, puis Henrie D « le bourreau ».
Par sa complexité, l’histoire m’a paru difficilement compréhensible, me conduisant à un avis très partagé sur cette oeuvre. Cependant, j’ai tout de même apprécié le découpage paragraphe par paragraphe déroulant l’histoire de chacun. La difficulté de compréhension est due notamment aux histoires qui se mélangent, provoquant certaines ambiguités dans le récit . A la fin , le jugement de Marie G » l’assassin », l’avortement de Lucie  » la victime », la préparation de l’exécution de Marie par Henri D » la justice » sont les points forts de cette histoire.
Au début de l’histoire les personnages ne se connaissent pas mais petit à petit leur vie va les rapprocher. Les personnages se dévoilent, chacun raconte leur vie et celle de leur famille. Ils racontent leurs vies passées et leurs nouvelles vies. En effet « Marie G était blanchisseuse » et « Henri D mécanicien ». Une espèce « de flash back », annonceur d’un avenir sombre peu réjouissant. Le souvenir du passé est un moment de bonheur pour oublier les difficultés du présent. Ils se souviennent de leurs petits moments de bonheur, comme s’ils voulaient redevenir enfants et vivre sous l’aile de leurs mères protectrices. A contrario leurs vies actuelles sont comparées à l’enfer. Le titre, » qui touche à mon corps je le tue » est répété seulement par le personnage de  » Lucie L » , celle-ci souhaite avorter mais elle ne souhaite pas qu’on  la touche. Dans ce titre annonciateur d’une mauvaise expérience, de sous-entendus, d’ un souvenir très désagréable, l’auteur donne un indice aux lecteurs!!
Durant l’histoire, j’ai constaté que chaque personnage cachait une partie sombre  de sa vie. C’est un récit que je trouve trop long dans son déroulement, des personnages ayant une personnalité contradictoire, une histoire très complexe voire trop complexe.
Quentin Kraeuter

Je n’emporte rien. Seulement mon corps

Un livre qui raconte l’histoire de trois personnages  »Lucie L. » femme avortée,  »Marie G. » faiseuse d’anges et  »Henri D. » exécuteur des hautes œuvres. Les actions se passent pendant un jour. Les destins de trois personnages se rejoignent.
J’aimerais commencer à parler de l’enfance de tous les trois. On voit que les personnages ne sont pas pas heureux depuis leur enfance. Ils ont eu besoin de l’amour de leurs parents, mais ils en n’ont pas eu assez, chacun avec des raisons différentes.
Marie G. est en cellule, à mon avis elle est prête à accueillir la mort.  »Marie G., dort encore. Le jour est pour dormir, il n’y a rien à craindre ».
Par contre Lucie L. à mon avis mérite de souffrir.  »Elle n’a pas fait l’amour elle a fait la morte, sans savoir’‘. Personnellement je n’accepte pas que les femmes avortent de leurs enfants. Donc ce personnage est tout à fait négatif pour moi.
Henri D. veut s’échapper le plus loin possible.  »Henri D., assis sur cette chaise avec ses chaussettes neuves, tant il est bien ». Il n’aime pas sa vie, mais en même temps il a peur de changer quelque chose.
J’ai aimé le style de l’auteur, sa façon d’avoir alterné entre les trois personnages . Si je devais noter le livre, j’aurais mis quatre sur cinq. Pour moi le conseil plus important que donne le livre est d’être les meilleurs parents possibles pour nos enfants, et à mon avis l’auteur veut nous faire savoir que tout homme qui a commis des erreurs sera puni.
Hayk Youssoufian

Trois vies en un jour

Je n’ai pas apprécié pleinement ce livre, j’ai eu du mal à le comprendre. L’auteur change constamment de personnages.
Cependant, je l’ai trouvé très touchant et poignant. Notamment la réaction de l’exécuteur face aux condamnés :  » La peau des condamnés, toutes réactions de leur chair, de leurs nerfs, il ne veut rien voir. Il refuse lui-même de découper les cols de chemises, les cheveux des femmes … »  (p100)
Ce qui ressort de ce livre, c’est son intensité. C’est vibrant d’émotion, certains passages montrent la rage, l’impuissance et la frustration vécus par ces trois personnages. Comme la frustration éprouvée par Lucie.L :  » Je vais tuer quelqu’un de plus. J’ai tué ma mère. Tué mes enfants. Je vais tuer de chagrin mon mari ...  »  (p128)
Cette histoire est atroce, voire horrible, elle montre la cruauté de cette époque. «  Allongée sur une table de cuisine, les jambes écartées, je l’ai senti, mon corps, le moindre nerf, chaque muscle  tandis que dans mon vagin progressait la pointe de le sonde ; et plus tard, quand la fièvre est montée et qu’un médecin de l’hôpital a curé a vif mon utérus …  » (p55)
La souffrance est omniprésente dans ce roman. Avec l’avortement subi dans le silence et la peur par Lucie.L, celle de la condamnée, Marie.G, qui attend sa mise à mort sans espoir de revoir un jour ses enfants, et celle du père exécuteur, Henri.D au fils suicidé.
Mais également l’amertume ressentie par Marie.G, avant l’heure de son exécution. «  C’est la première fois qu’elle dort la nuit depuis cinquante et un jours, voici l’aube et ils sont venus la chercher sans qu’elle s’en doute, tandis qu’elle marchait sur la plage avec ses enfants, ils sont venus en traître, quand elle s’y attendait le moins.  » (p133)
J’ai même eu de l’empathie pour ces personnages dont la souffrance a été construite par leur famille, et notamment par la relation de la mère à l’enfant.
Ce livre nous amène à réfléchir sur un sujet capital : l’avortement. Un sujet qui fait encore débat de nos jours. L’auteur veut nous faire prendre conscience des conséquences morales que peut avoir le destruction d’une vie.
Léa Courault

 

Les anges

Tout d’abord, Valentine Goby est née à Grasse en 1974 , cette jeune écrivaine est reconnue pour de nombreux  romans comme La note sensible. Nous allons parler de son roman Qui touche à mon corps je le tue, un roman rempli d’émotions en peu de pages.
Il parle de l’avortement, un sujet au cœur de nombreux débats, il s’agit de trois personnages dont l’histoire se retrouve liée d’une manière ou d’une autre. Marie.G, « faiseuse d’anges » condamnée à mort, Lucie.L qui va avorter dans la douleur la plus intense dans sa chambre durant la nuit, et Henri.D, homme du quotidien qui devient bourreau à l’aube. Les trois personnages en seulement 24h vont voir leur futur complètement chamboulé. Nous allons voir que durant la lecture, leur récits individuels vont s’entrecroiser , ce qui va compliquer la lecture au point de se retrouver perdu dans les différentes histoires. En effet, l’histoire ne dure que 24h mais elle semblerait durer une éternité, les phrases sont longues, le changement de point de vue entre les personnages sont très difficiles à voir, certaines descriptions sont longues et sans grand intérêt pour l’histoire comme la description suivante au sujet d’Henri.D « 
C’est une usine de « bonneterie », bien que les machines surveillées par Nicolas Ernest, le père d’Henri.D, ne produisent pas de bonnets ; depuis 1860 il ne s’en fabrique plus, ou alors à la main à la lueur d’une bougie, d’un rayon de soleil, près du feu besogne de l’infiniment petit des femmes vieilles, convalescentes, ou de la fin du jour et dont on a dit qu’il était l’éteignoir de l’intelligence. » (p.65). Cependant, à travers le récit des personnages, de fortes émotions sont transmises au lecteur, le passé difficile ainsi que leur futur dont le sort est parfois inévitable sont bien ressentis lors de la lecture, l’attente de l’aube, de la mort est frappante, comme par exemple avant la mort de Marie.G « Les mains invisibles, séniles, tachées, pleines de veines en nœuds et d’os difformes pour marquer les cous qu’elles serrent signent au bas de la page, frappent la sentence, c’est fini. ». Nous pouvons aussi remarquer que les personnages n’ont rien en commun hormis d’être liés par la mort quelle qu’elle soit, la mort de nombreux nourrissons pour Marie.G puis sa propre mort comme condamné, la mort de son enfant pour Lucie.L et le rôle de bourreau pour Henri.D comme il est dit « 
La guerre est atroce pour Henri.D. Les deux premières années, elle tue à sa place, puis l’exécuteur d’Alger traverse la Méditerranée avec sa machine pour œuvrer en zone libre. »

Dans sa globalité, l’œuvre de Valentine Goby est très complexe et c’est pour cela que je n’ai pas aimé ce livre.
Camille Battut

Dans la peau des personnages

Je n’ai pas beaucoup aimé tous les détails du livre, il y en avait trop. Les parties étaient souvent trop descriptives , ce qui rendait la lecture ennuyante et parfois incompréhensible. Dans le livre, Valentine Goby a utilisé des ellipses pour faire resurgir le passé des personnages, mais cela arrivait trop souvent car dans la moitié du livre on trouvait des flash-back.
Ensuite, l’histoire en elle même est bien . Un livre qui montre sa violence , son thème est lourd : les faiseuses d’anges . Chaque personnage a une histoire et je trouve que cela est intéressant, ça pousse la curiosité à vouloir lire encore.
Pour finir, j’ai trouvé qu’il y avait des moments bizarres, surtout quand la narratrice se met dans la peau des personnages en décrivant tous les détails, par exemple quand elle explique comment Lucie s’est fait avorter,ce sont des détails dont on pourrait se passer. Le style d’écriture est soutenu.
Tricia Massol

Intouchable

Tout d’abord je vais structurer mon opinion sur « Qui touche à mon corps je le tue » par trois arguments bien définis.
Pour commencer, j’ai particulièrement apprécié le fait que trois histoires de trois personnages différents se croisent,  on s’aperçoit que ces personnages ont un lien commun qui est celui de l’affaire de l’avortement de Lucie.L avortée par Marie.G qui sera guillotinée par le bourreau Henri.D. C’est au début du livre que l’on s’en aperçoit, quand Valentine Goby présente les trois personnages pages 13,14,15,16,17.
Par la suite,  j’ai apprécié particulièrement le dernier passage du livre, c’est un passage écrit d’une manière poétique, ce qui donne de la valeur au dernier passage du livre qui est toujours important. Ce passage nous résume l’éxécution de Marie.G en quelques lignes, cette éxécution que l’on attend depuis le début du livre est très bien résumée, page 138 « 30 juillet 1943, 5h25… d’une ombre passagère ».
Par contre, j’ai moins apprécié les  » flashs back  » dans le livre pour la simple et bonne raison que ces flash back peuvent créer des incompréhensions auprès du lecteur car pour ma part j’ai eu du mal à faire la différence entre les moments antérieurs du personnage et les moments actuels. Pour illustrer mon argument je propose cette citation page 60  » Serveuse n’est pas un métier pour mère de famille. Le patron de la brasserie le lui dit sans méchanceté, en haussant les épaules, quand Marie.G annonce son mariage.  » Ce passage suscite une incompréhension pour moi car je n’ai pas compris immédiatement si c’etait un flash back ou non.
Pour conclure j’ai plutôt bien aimé ce livre de Valentine Goby.

 

La vie, la mort et la peur

Dans ce roman de Valentine Goby, on trouve trois personnages dans l’attente. Lucie L. la femme avortée qui attend dans l’obscurité de sa chambre, Marie G. la « faiseuses d’anges » condamnée à mort dans sa cellule attend son heure, et enfin Henri D. le bourreau qui attend que le jour  se lève. La principale souffrance de ces personnages c’est la peur. L’auteur se sert des ressentis des personnages pour parler d’un thème sensible : l’avortement.
Je n’ai pas vraiment aimé ce roman. Il était très dur à comprendre car il y a énormément de mots que je ne connaissais pas, puis j’ai trouvé que les histoires des personnages se mélangeaient beaucoup, parfois on était dans leur tête, on connaissait leurs pensées, leurs impressions, leurs sensations. Le fait de mélanger le passé des personnages avec le présent m’a également perturbé dans la compréhension de l’histoire.  » Le plus lointain souvenir de Lucie L est un visage penché sur son berceau, un visage étendu d’un bout a l’autre du champ de vision…  »
J’ai trouvé l’histoire trop longue pour qu’elle ne dure qu’un seul jour, il y a trop de détails, trop de descriptions,  ce qui rend la lecture ennuyante et difficile au fur et à mesure. Le moment que j’ai le moins aimé c’est quand la narratrice se met dans la tête de Lucie et nous raconte les circonstances et les détails de son avortement.  » Elle a freiné fort, elle s’est retenue de vomir, de hurler à cause de la selle en couteau de boucher...  »
Ce roman est intéressant, il renferme de nombreuses émotions fortes comme la souffrance, la peur, le désespoir, mais il est très dur à comprendre. Il y a de nombreux passages que je n’ai pas compris et c’est pour cela que je ne l’ai pas aimé, malgré le sujet intéressant.

 

 

 

l’ange de l’histoire

C’est un titre qui  donne l’envie de découvrir le livre, de savoir quel est le sujet, ce qui arrive à cette femme que l’on aperçoit sur la couverture.  Elle semble fragile et faible.  J’ai eu envie de l’ouvrir pour commencer la lecture, on se rend compte tout de suite qu’il s’agira d’un sujet touchant, envoûtant , douloureux mais aussi dramatique.
J’ai trouvé la lecture assez compliquée. Mais c’est quand même une belle histoire qui est aussi touchante sachant que c’est une histoire vraie. Mais le livre passe trop rapidement d’une situation à une autre , j’ai eu du mal à comprendre ce que voulait nous dire la narratrice à plusieurs moments. Il arrive souvent que la narratrice passe d’une situation à une autre sans qu’on s’y attende,  elle fait des sortes de « Flash-back » qui  rendent la compréhension un peu compliquée,  par exemple le passage où elle retombe dans les souvenirs d’enfance en faisant référence à sa mère « Lucie s’agenouille, elle prend la mains de sa mère. Elle lèche sa paume au gout de fer et de pamplemousse jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une entaille nette et vermeille ». Certains passages comme celui-ci n’ont pas vraiment de rapport direct avec le sujet du livre, l’avortement, et rendent la compréhension compliquée.
Il y a aussi des passages très forts, voir glauques comme lorsqu’elle essaye de tuer son fœtus  » pas le lit défait, les draps froissés, bleutés, pas le renflement du ventre qui se déchire a l’intérieur et refuse la surface dure, lisse, du miroir. Elle a mal entre les jambes, dans la poche crevée que la sonde infecte. (…) Elle attend que le fœtus glisse hors d’elle, elle appuie fort son ventre contre le miroir. Elle a peur.  »  Tous ces détails rendant la lecture et la compréhension compliquées ont fait que je n’ai pas vraiment apprécié le livre mais  c’est un livre qui contient quand même un sujet sensible avec une belle, triste, et vraie histoire.

Des points de vue différents

Histoire pas très joyeuse mais qui montre bien la réalité d’une époque (1943) dans laquelle trois personnages vont se heurter à l’opinion publique.Ce livre ne m’a pas inspiré grand chose mais j’ai relevé quelques inconvénients qui ont ralenti ma lecture.Je pense qu’il y a trop de répétitions dans la description des lieux ex :En vieux chêne sculpté de raisins, de torsade, de motifs végétaux et de ruban avec desserte puis l’auteur surenchéri sur buffet, table à rallonge et chaises cannées, porte chapeau moderne…Pour moi cet effet perturbe le déroulement de l’histoire, on a envie d’en savoir plus mais l’action arrive  trop tard.
Je trouve que les transitions d’un personnage à un autre se font trop rapidement.Dehors une cloche sonne midi, personnage Lucie L. puis Marie G. dort encore et ensuite Au Lion d’or en bas chez lui, Henri D. Pour moi cette transition rapide ne laisse pas assez le temps de rentrer vraiment dans la peau du personnage.
L’auteur nous montre plusieurs points de vue, elle emploie « je » pour faire parler Marie ou autre personnage puis après « elle » ou « lui » .On passe du point de vue interne à l’externe et cela souvent tout le long du livre , ce qui m’a désorienté pour bien comprendre ce livre.