Tara Méditerranée: identifier et quantifier les plastiques de surface

Après l’expédition de 2013 dans l’océan Arctique, voici Tara Méditerranée .

  • Le parcours du bateau:

Après le Pacifique en 2011 et l’Arctique en 2013, Tara effectuera des escales dans une quinzaine de pays bordant la Méditerranée.

« Aujourd’hui, 450 millions de personnes vivent autour de ce bassin, un chiffre qui a doublé en 30 ans », a souligné Romain Troublé

Tara

  • Sa mission ?

Les difficultés liées aux pollutions venant de la terre s’accroissent: l’écosystème marin est malmené.

Parmi les pollutions, celle liée aux micro-plastiques et sa probable insertion  dans les chaines alimentaires pose question.

La chasse aux plastiques :l’accumulation de débris de plastique dans les mers et océans est l’une des grandes préoccupations environnementales de notre temps. Nous connaissons malheureusement trop peu de choses sur le devenir des plastiques  et sur  leurs impacts sur les écosystèmes des océans .
La mission Tara Méditerranée va quantifier et identifier les plastiques de surface ainsi que les polluants organiques associés.

Il est urgent d’agir: l’assainissement des eaux, la gestion des déchets, l’innovation pour un plastique biodégradable, la promotion du tourisme durable ou la création d’Aires Marines Protégées sont  préconisées depuis des décennies par la Convention sur la Diversité Biologique de l’ONU ainsi que par l’Union Européenne

Voir en détail ici :

  • Tara expéditions ?

 Tara expéditions, c’est 8 expéditions depuis 2003 pour étudier et comprendre l’impact qu’ont les changements climatiques et la crise écologique sur nos océans.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7V4-EfkRRdE[/youtube]

Voir l’article sur  l’expédition Tara Oceans Polar Circle

Source partielle de l’article :CNRS

Paramécie : une hérédité de type Lamarckien

Une équipe de l’Institut de biologie de l’Ecole normale supérieure (CNRS/ENS/Inserm) sous la direction d’Eric Meyer vient de décrire la transmission des caractères acquis par la Paramécie.

  •   La Paramécie ?

Bien connue des collégiens, la paramécie (Paramecium tetraurelia) est une cellule eucaryote de grande taille (120 micromètres) recouverte de cils vibratiles C’est un protozoaire cilié vivant en eau douce très fréquent dans les mares et les étangs.

La paramécie est  un modèle de choix pour analyser les composantes épigénétiques de l’hérédité .

  •  Les types sexuels  de la Paramécie se transmettent de génération en génération par un mécanisme inattendu.

Ils ne sont pas déterminés par la séquence du génome, mais par de petites séquences d’ARN, transmises par le cytoplasme maternel.

Celles-ci inactivent spécifiquement certains gènes au cours du développement. Ainsi, une paramécie peut acquérir un type sexuel nouveau et le transmettre à sa descendance sans qu’aucune modification génétique ne soit impliquée.

  • Des détails sur cette étude: 

Lors de leur reproduction sexuelle, appelée conjugaison, les Paramécies partenaires s’échangent réciproquement du matériel génétique.

paramécie conjugaison© Janine Beisson – Couple de paramécies
en conjugaison où les cils sont marqués avec un anticorps anti-tubuline

Une fois fixées et colorées au réactif de Schiff, les noyaux apparaissent en rouge. On distingue le macronoyau et le micronoyau proches l’un de l’autre. C’est pendant la conjugaison ou accouplement que les partenaires échangent le matériel génétique de leurs micronoyaux après méiose et amphimixie.

Les paramécies présentent néanmoins deux ‘types sexuels’, appelés E et O.

La conjugaison n’est possible  qu’entre types sexuels différents.

Dès les années 1940, des chercheurs comme Tracy Sonneborn avaient remarqué que le type sexuel ne se transmettait pas à la descendance en suivant les lois de Mendel : un nouveau type de transmission des caractères, ne dépendant pas des chromosomes, devait être à l’œuvre. Cependant, ils n’avaient pas réussi à l’élucider.

Aujourd’hui, l’équipe d’Eric Meyer et ses collaborateurs viennent de décrire le mécanisme de cette hérédité alternative. Pour cela, ils ont d’abord montré que la différence entre les types sexuels E et O tient à une protéine transmembranaire appelée mtA. Bien que le gène qui la code soit présent chez les deux types sexuels, il ne s’exprime que chez les individus E. Les chercheurs ont ensuite montré le mécanisme par lequel, chez le type O, ce gène est inactivé.

Les paramécies possèdent deux noyaux : un micronoyau germinal qui est transmis lors de la reproduction sexuelle et un macronoyau somatique, issu de ce dernier, où s’expriment les gènes de la cellule.

Le mécanisme de transmission des types sexuels se base sur de petits ARN, appelés scnARN, qui sont produits durant la méiose. La fonction originelle de ces ARN est d’éliminer du macronoyau toute une série de séquences génétiques, appelées éléments transposables, qui, à la manière des introns3, se sont introduits à l’intérieur des gènes au cours de l’évolution. Dans un premier temps, les scnARN scannent le macronoyau maternel afin d’identifier les séquences qui avaient été éliminées à la génération précédente, puis effectuent les mêmes réarrangements dans le nouveau macronoyau. Or, de façon inattendue, ce mécanisme de « nettoyage » du génome permet aussi à la cellule de mettre sous silence des gènes fonctionnels. Chez l’espèce Paramecium tetraurelia, chez les individus de type O, les scnARN éliminent le promoteur du gène mtA, ce qui annule son expression. Ainsi, c’est par le biais des scnARN hérités avec le cytoplasme maternel, et non d’une séquence génétique particulière, que le type sexuel de la paramécie est défini.

NB:Les ciliés sont des organismes hermaphrodites et la conjugaison est une fécondation réciproque, chacun des deux partenaires fécondant l’autre. On peut cependant définir, pour chacun des descendants, une mère (la cellule parentale ayant fourni le cytoplasme et unecopie du génome haploïde) et un père (la cellule parentale dont la contribution est limitée à une copie du génome haploïde

Ce processus de mise sous silence peut a priori toucher n’importe quel gène. Les paramécies peuvent donc, en théorie, transmettre à leur descendance sexuelle une infinie variété de versions du génome macronucléaire à partir du même génome germinal. Comme pour l’hérédité génétique, ce mécanisme peut conduire à des erreurs qui, de temps en temps, peuvent apporter à la descendance un avantage sélectif.

Autrement dit, le génome du macronoyau somatique de la paramécie pourrait évoluer en continu et permettre, dans certains cas, une adaptation à court terme aux changements de conditions environnementales. Ceci, sans que des mutations génétiques soient impliquées.

Cette forme d’hérédité de type lamarckien (en référence à Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829) dont la théorie sur l’évolution du vivant abordait la transmission des caractères acquis) offrirait ainsi un levier d’action encore insoupçonné à la sélection naturelle.

Source partielle CNRS: voir l’article « paramécie.PDF »

Voir aussi: Épigénétique: la paramécie comme modèle d’étude
Éric Meyer, Janine Beisson « epigenetique_paramecie. PDF« 

La démarche d’investigation en Sciences Expérimentales et en Mathématiques

Démarche d’investigation, situation-problème, narration de recherche… Quel que soit le terme, ce type d’activité n’est plus réservé aux Sciences Expérimentales et  prend de plus en plus de place dans l’enseignement des Mathématiques au collège.

La démarche d’investigation ?

 John Dewey (XXéme siècle), l’inventeur de la « pédagogie moderne »,  préconisait que toute leçon devait être une réponse au questionnement de l’enfant qui construit son savoir dans un processus dynamique.

Un siècle plus tard, la démarche d’investigation reprend cette démarche pédagogique en l’appliquant plus particulièrement au domaine
scientifique ….

1/ En  Sciences expérimentales (biologie, sciences physiques, technologie) la démarche d’investigation est courante et conforme aux représentations habituelles de ces disciplines : « une éducation scientifique complète se doit de faire prendre conscience aux élèves à la fois de la proximité de ces démarches (résolution de problèmes, formulation respectivement d’hypothèses explicatives et de conjectures) et des particularités de chacune d’entre elles, notamment en ce qui concerne la validation, par l’expérimentation d’un côté, par la démonstration de l’autre. »

  1. voir le document complet du CNDP sur la démarche d’investigation
  2. l’animation
  3. le document ppt :démarche d’investigation

2/  En Mathématiques, la vision que l’on a de cette discipline ne favorise pas cette démarche d’investigation : « Si la résolution de problèmes, mise en avant dans les programmes de mathématiques du collège, est essentielle, tant en formation qu’en évaluation, sa mise en oeuvre doit faire une part importante à la démarche d’investigation. Il s’agit, autant que possible, de présenter une « situation-problème » offrant un questionnement motivant et suffisamment ouvert. » A voir ici 2011_Demarche_investigation_socle_Creteilmath.jpg

Quelques pistes  de travail ( pour les  Mathématiques seulement ) extraites pour la majorité du « café pedagogique » :

Développement durable: ce qu’il faut savoir

SVT et EDD: L’éducation au développement durable (EDD) permet d’appréhender la complexité du monde dans ses dimensions scientifiques, éthiques et civiques. Transversale, elle figure dans les programmes d’enseignement.

 Le développement durable : ce qu’il faut savoir….

  • Qu’est ce que le développement durable ?

« Un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. »

Extrait du rapport Brundtland (1987)

  • les trois piliers du développement durable

développement durable

 » La notion de développement durable repose sur 3 piliers, c’est-à-dire trois objectifs fondamentaux :

  1.  Pilier économique : continuer à produire des richesses pour satisfaire les besoins de la population mondiale = créer de la richesse
  2.  Pilier social : veiller à réduire les inégalités à travers le monde = tout le monde en profite
  3.  Pilier environnemental : ne pas dégrader l’environnement que les générations futures recevront en héritage = ne pas polluer  »

D’après Sylvain Allemand, Le développement durable, Autrement, 2006

Nous sommes tous concernés : à l’échelle mondiale, à l’échelle de l’individu… voir le Dossier EDD : on croule sous les déchets )

  • Quels sont les objectifs du millénaire?

Les huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) forment un plan approuvé par tous les pays du monde et par toutes les grandes institutions mondiales de développement ( 6 au 8 septembre 2000 à New York au Siège des Nations Unies ) ; les Etats membres de l’ONU ont convenu de les atteindre d’ici  2015 .

Les huit objectifs sont:

  1. éliminer  l’extrême pauvreté et la faim 
  2. assurer l’éducation primaire pour tous 
  3. promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes 
  4. réduire la mortalité infantile
  5. améliorer la santé maternelle 
  6. combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies 
  7. préserver l’environnement 
  8. mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

OMDsource OMD

  • Les trois grands défis
  1. Défi n°1 / la croissance démographique: En 2100, nous serons près de 10 milliards… les ressources offertes par la Terre ne sont pas illimitées..
  1. Défi n°2 / la capacité de la planète: Les ressources  agricoles et énergétiques seront insuffisantes pour tous; les activités humaines ont des impacts sur l’environnement ( effet de serre, réchauffement climatique, problème de l’eau potable , destructions des forets, perte de biodiversité ) . cette situation compromet l’évolution de toutes les espèces vivant sur Terre ( Homme compris)
  1. Défi n°3 / la cohésion sociale: 80 % des ressources naturelles de la planète sont consommées par 20 % de la population mondiale; pour parvenir  à « vivre ensemble », la cohésion sociale est indispensable. Les conflits et les guerres détruisent l’environnement …
  • Quels sont les enjeux ?
  1. pour les pays les  plus développés: revenir  à une empreinte écologique plus faible tout en conservant le même niveau de développement
  1. pour les pays les moins développés: croître  en privilégiant un développement tentant de susciter une convergence à long terme entre « écologiquement viable » et « politiquement acceptable »

En conclusion :

  • le diagnostic est clair
  • les objectifs sont identifiés
  • les défis et enjeux clairement énoncés

Reste à l’Homme de tout mettre en œuvre pour éviter le pire; une bataille de tous les jours s’est engagée …..

À vous de jouer !
Quels sont vos gestes pour le développement durable ?

Sources:  ADEME, ONU , Developpement-durable.gouv.fr

Ressources pour l’ EDD :

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