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Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue

Dissertation guidée

La suite du devoir est ajoutée en fin d’article. 

 

Vous devez faire au propre tout ce qui est en violet puis vous rédigerez juste les morceaux de la dissertation que je vous indique dans le document en bas de l’article. 

Dissertation guidée 

Une dissertation c’est avant tout de la méthode :

d’abord pendant la phase de réflexion au brouillon 

-puis dans l’organisation de son devoir 

-et enfin lors de la rédaction. 

Je vous propose ci-dessous un exemple de cheminement qui vous montre les différentes étapes par lesquelles il faut passer pour faire un bon devoir. Vous retrouverez les 4 compétences dont nous avons besoin pour garantir un traitement philosophique de la question (CAPU)

Conceptualiser – Argumenter – Problématiser – Utiliser sa culture 

Sujet : Sommes-nous maîtres de nos pensées ?

Vous devez commencer par vous questionner sur le sens des mots dans le sujet. Très souvent, les mots ont plusieurs sens (polysémiques) ce qui vous permet et justifie de répondre de différentes manières. L’important ici n’est donc pas de dire oui ou non mais de préciser en quel sens on est/on n’est pas maître de ses pensées. Si vous partez avec un sens des mots, vous risquez de ne pas trouver d’idées et de trop restreindre le sujet. 

1- Ainsi à partir de la question initiale, on peut trouver ces sous-questions (je vous les donne, n’essayez pas d’y répondre tout de suite, c’est justement votre dissertation qui y répondra) 

Conceptualisation 

1-Que signifie maîtres ?

2-Que signifie pensées ? Pourquoi pas LA pensée tout court ? Y a-t-il différents types de pensées ? 

3-Pourquoi nous ? Le sujet a-t-il un sens collectif/personnel ? Nous tous ? Seulement certains ? 

Ainsi à partir de ces sous-questions, on peut commencer : 

a- Trouvez les 3 sens du mot maître à partir des phrases suivantes :

-Je suis le maître des lieux :

-Je maîtrise la situation :

-Je maitrise cette langue : 

b- Donnez des contraires du mot maître : 

c- Que signifie pensée ?

d- Donnez des contraires du mot pensée : 

e- Que serait une pensée qui serait notre pensée, à/de nous ? à l’inverse une pensée qui serait sa propre pensée, de soi ? Donnez des exemples. 

Parfois, quand le sujet s’y prête on peut faire un brainstorming pour trouver les synonymes, contraires, exemples.

Problématisation et enjeux : 

Quelles sont les notions (chapitre de votre programme) en jeu dans ce sujet ? 

Je réponds ici pour vous. 

Conscience, Inconscient, (identité, connaissance de soi), Liberté, Morale 

-Pourquoi conscience ? parce que le sujet portant sur nos pensées, il s’agit d’examiner nos état mentaux, ce qu’on ne peut faire que parce que nous avons une conscience, c’est-à-dire cette faculté qui permet de réfléchir sur nos pensées. 

-Pourquoi inconscient ? parce que cette notion part du constat que nous n’avons pas accès à la totalité de notre esprit, qu’il y aurait des pensées inconscientes. 

-Pourquoi Liberté ? parce que si je ne suis pas maître de mes pensées, alors je ne les contrôle pas, je peux donc penser et agir en fonction de ses pensées sans mon consentement, sans l’avoir  réellement décidé ou voulu. 

-Pourquoi Morale ? parce que si je n’ai pas décidé d’avoir telle pensée, je n’en suis pas responsable. On ne peut me reprocher d’avoir agi ainsi en fonction de telle pensée. 

Repères :

Quels repères vous semblent utiles pour traiter ce sujet ? Entourez-les et justifiez.

médiat/immédiat ; absolu/relatif ; objectif/subjectif 

Enfin pour vous aider à comprendre le sujet, vous pouvez aussi jouer sur les adverbes : Sommes-nous totalement maîtres de nos pensées ? Sommes-nous ……………. maîtres de nos pensées ? 

Trouvez deux adverbes qui conviendraient ici et feraient varier le sujet. 

Vous voyez que cela vous permet par exemple de répondre : « Nous ne sommes pas totalement maîtres de nos pensées (deuxième partie) Mais nous pouvons néanmoins l’être en partie (troisième partie) ». Inventez deux phrases construites de la même manière à partir des adverbes que vous avez trouvés. 

Enjeux : 

Les enjeux c’est ce qui risque d’être remis en cause, modifié, détruit si on répond d’une certaine manière à la question. Les enjeux donnent du poids, de la valeur à une question qui au départ paraît très abstraite. Pour le/les trouver, posez-vous la question :

Que se passerait-il si on ne maitrisait pas nos pensées ? Quelles conséquences cela aurait-il ? Qu’est-ce que ça changerait ?

À l’inverse, qu’est-ce qu’implique le fait que l’on maitrise nos pensées ? 

(Je réponds ici pour vous)

Si on ne maîtrise pas ses pensées, on n’est pas non plus maître de ses actions. Cela signifie soit que quelqu’un nous manipule soit que nous n’avons pas de contrôle sur ce qui se passe dans notre esprit. Dans tous les cas, cela a des répercutions sur notre LIBERTÉ. Mais si on n’est pas maître ni de ses actions ni de ses pensées, cela a un effet sur notre responsabilité. Comment pourrais-je être responsable, coupable de quelque chose que je ne maîtrise pas ? On ne pourrait donc pas nous imputer nos actions. Le deuxième enjeu est donc la MORALE. On peut évidemment penser à d’autres conséquences plus indirectes. Par exemple, quel sens aurait la création artistique si l’artiste ne maitrisait pas ses pensées ? Serait-il vraiment l’auteur de son oeuvre ? Aurait-il du mérite ? La politique, notamment l’implication du citoyen, est remise en cause si personne n’est maître de ses pensées. 

Problèmatique : 

C’est le moment où vous devez essayer de montrer le paradoxe du sujet, c’est-à-dire montrer que ce n’est pas si simple, que … la question n’est pas vite répondue…

Le problème peut ici se poser de deux manières :

1- Une astuce qui fonctionne très souvent dans les sujets c’est CONDITION/RUINE

Montrer que la condition de quelque chose peut aussi être la ruine (ou qui ce qui permet, empêche aussi) permet de dégager un paradoxe facilement. Exemple vu en cours : la conscience condition et ruine de la connaissance de soi, permet et empêche la connaissance de soi. 

autre exemple : les lois sont ce qui empêche d’être libre (contrainte, punition, interdits…) et ce qui permet d’être libre ( elle me protège contre la nuisance des autres). 

Ainsi ici essayer de faire la même chose avec le sujet : sommes-nous maîtres de nos pensées ? 

Qu’est-ce qu’il faut supposer comme condition pour être maître de ses pensées ? 

Allez je vous aide … La CONSCIENCE ! 

Alors maintenant essayez de trouver pourquoi la conscience empêche aussi d’en être maître.

2- Vous pouvez aussi tourner le problème de la manière suivante (presque pareil au précédent) :

une même cause produit deux effets contradictoires ici la maitrise et la non maitrise. 

Quand on essaie de réfléchir à cette question on peut apparemment proposer deux réponses. De prime abord, il semble que le fait d’avoir une conscience permet de maitriser ses pensées, puisque cela nous permet de les connaître, de les réviser, de les modifier etc. Mais ne nous arrive-t-il pas de nous étonner de penser quelque chose sans savoir pourquoi ? 

Ainsi dès lors qu’on prend conscience de ses pensées, on fait également le constat que ……

Ainsi paradoxalement en même temps qu’on découvre qu’on est maitre de ses pensées, on découvre ……………………

Utilisation de sa culture :

Références et exemples :

Quelles références vues en cours (ou autres) peuvent me permettre de répondre à la question ? Puisqu’il s’agit de proposer différentes réponses à la question, il est très utile de faire appel à ce que d’autres ont dit en rapport avec cette question. On ne pense pas à partir de rien. Vous donnerez d’autant plus de poids à votre argumentation que vous montrerez qu’elle s’enracine dans une histoire de la pensée. Et puis à partir du moment où vous avez compris ce que ces auteurs ont dit, leurs pensées vous appartiennent !! Elles sont à vous, donc considérez les comme des outils pour réfléchir. Se rappeler d’un auteur aide souvent à trouver des idées. 

Ainsi pour cette question, on peut mobiliser (retrouvez le titre des oeuvres) :

-Descartes – je pense donc je suis dans ………………………

-Putnam – cerveau dans une cuve dans ………………………

-Freud – l’inconscient dans ………………….

-mais on peut aussi faire appel à la notion de biais cognitif (comme l’effet Barnum ou le biais de confirmation p. 308 du manuel expliqué par Francis Bacon, tous deux vus lors de l’atelier, ou tout autre biais de votre choix. 

-à Marx dans votre manuel p. 91 pour la notion de conscience de classe; Nietzsche pour l’aspect grégaire de notre conscience p. 89. ou Spinoza sur la liberté p.243, ou Epictète dans ce texte. 

-ou ce joli texte de Nietzsche : 

« Pour ce qui est de la superstition des logiciens : je ne me lasserai pas de souligner sans relâche un tout petit fait que ces superstitieux rechignent à admettre, — à savoir qu’une pensée vient quand « elle » veut, et non pas quand « je » veux ; de sorte que c’est une falsification de l’état de fait que de dire : le sujet « je » est la condition du prédicat « pense ». Ça pense : mais que ce « ça » soit précisément le fameux vieux « je », c’est, pour parler avec modération, simplement une supposition, une affirmation, surtout pas une « certitude immédiate ».

En fin de compte, il y a déjà trop dans ce « ça pense » : ce « ça » enferme déjà une interprétation du processus et ne fait pas partie du processus lui-même. On raisonne ici en fonction de l’habitude grammaticale : « penser est une action, toute action implique quelqu’un qui agit, par conséquent — ».C’est à peu près en fonction du même schéma que l’atomisme antique chercha, pour l’adjoindre à la « force » qui exerce des effets, ce caillot de matière qui en est le siège, à partir duquel elle exerce des effets, l’atome ; des têtes plus rigoureuses enseignèrent finalement à se passer de ce « résidu de terre », et peut-être un jour s’habituera-t-on encore, chez les logiciens aussi, à se passer de ce petit « ça » (forme sous laquelle s’est sublimé l’honnête et antique je). »

– Friedrich Nietzsche, Par-delà bien et mal (1886), Première section, § 17, Flammarion, 2000, p. 640.

Je mets volontairement ici des références supplémentaires par rapport à celles vues en cours pour nourrir un peu plus votre réflexion. Si vous avez d’autres références qui ne serez pas mentionnées ici et que vous jugez pertinentes pour répondre à la question, vous êtes bien sûr libres de les utiliser. Pour une dissertation sur table 3 références sont suffisantes (si possible une par partie). 

Une fois les références trouvées, écrivez pour chacune (pour les futurs devoirs au brouillon) la façon dont elle permet de répondre précisément à la question (avec les mots du sujet). Ici par exemple, montrez comment le texte de Putnam vu en cours pourrait répondre à la question Sommes-nous maîtres de nos pensées ? (Faîtes-le pour ce devoir pour Descartes, Putnam et Freud).

exemples : trouvez au moins 3 exemples de non-maîtrise de la pensée. Pour vous aider, servez-vous des trois sens du mot « maître » trouvés au début. 

Bien sûr ce devoir est une obligation mais pas une contrainte (expliquez la différence en utilisant les mots repère nécessaire/contingent ;) )

Voici la suite du travail :

 

Cliquez sur ce lien : https://docs.google.com/document/d/1vqjN1wp8RjmlAKx7fpYHvicgAbsDxkr1WfQMadRGfZg/edit?usp=sharing

Et suivez les consignes. Pour voir le document, vous devez avoir un compte gmail et google doc.

 

 

Sinon vous pouvez le faire directement avec ce fichier doc en suivant les commentaires.

Dissertation guidée

 

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