Général Jacques CHABAN-DELMAS (1915-2000)
Résistant gaulliste, Député-maire de Bordeaux (1947-95), Premier Ministre de Georges Pompidou (1969-72), plusieurs fois Président de l’Assemblée nationale
Diplômé de Sciences Po et de Droit, journaliste, il est fonctionnaire de l’Etat Français du Maréchal Pétain, notamment à l’Inspection générale des Finances mais parallèlement en contact avec la Résistance dès 1940, il fournit des informations économiques à la France Libre. Nommé délégué militaire du GPRF en 1944, il participe en tant que général à la Libération de Paris où il reçoit la capitulation allemande. Elu député de Gironde puis Maire de Bordeaux qu’il dirige pendant près de 50 ans, plusieurs fois ministre sous la IV° République (de 1954 à 1958, notamment sous Mendès-France), il devient Président de l’Assemblée nationale sous la V° République (1958-69) avant de devenir le Premier Ministre de Georges Pompidou de 1969 à 1972.
Pur gaulliste, partisan d’une politique sociale baptisée « Nouvelle Société » qui rappelle celle de Lyndon Johnson aux Etats-Unis, il met par exemple en place le SMIC. Sa politique lui est reprochée par le président Pompidou qui veut une politique conforme à sa majorité de droite et Chaban-Delmas démissionne en 1972.
Candidature de Chaban-Delmas à l’élection présidentielle de 1974 :
[kml_flashembed movie="http://www.dailymotion.com/swf/x4s9za" width="425" height="335" wmode="transparent" /]
A la mort de Pompidou en 1974, il se présente comme le candidat gaulliste mais les conseillers de Pompidou, Marie-France Garaud et Pierre Juillet, qui avaient été à l’origine de son renvoi, ne lui pardonnent pas la « Nouvelle société » et pousse 43 députés gaullistes emmenés par Jacques Chirac (dont Garaud et Juillet sont les mentors) à se prononcer en faveur de Valéry Giscard d’Estaing. Cette « trahison » fatale de son propre camp plombe une candidature mal engagée, d’autant plus que la presse ne l’aime guère. L’Express, favorable à Mitterrand, ne prend même pas la peine de le critiquer avec cette formule célèbre de François Giroud : « On ne tire pas sur une ambulance ». Il est battu sèchement au premier tour, et VGE est élu.
Se consacrant à sa ville de Bordeaux, il redevient néanmoins Président de l’Assemblée nationale à 2 reprises : de 1978 à 1981 et de 1986 à 1988 et il en a été élu Président honoraire à l’unanimité en 1996 à l’occasion de ses 50 ans de vie parlementaire, sur proposition de Philippe Séguin. Grand sportif, il a été international de rugby et un grand joueur de tennis ; le stade de Bordeaux porte désormais son nom, grâce à son successeur à la mairie, Alain Juppé.
Déclaration de Chaban-Delmas en 1968 :
[kml_flashembed movie="http://www.dailymotion.com/swf/x4s4jh" width="425" height="335" wmode="transparent" /]
Chaban-Delmas visite les bidonvilles de Nanterre et dénonce cette injustice sociale :
[kml_flashembed movie="http://www.dailymotion.com/swf/x4s98k" width="425" height="335" wmode="transparent" /]
[kml_flashembed movie="http://www.dailymotion.com/swf/x4s90b" width="425" height="335" wmode="transparent" /]
Thierry Le Luron imitant Jacques Chaban-Delmas en 1970 :
[kml_flashembed movie="http://www.dailymotion.com/swf/x3k1jm" width="425" height="335" wmode="transparent" /]
