« Pour que le caractère d’un être humain dévoile des qualités vraiment exceptionnelles, il faut avoir la bonne fortune de pouvoir observer son action pendant de longues années. Si cette action est dépouillée de tout égoïsme, si l’idée qui la dirige est d’une générosité sans exemple, s’il est absolument certain qu’elle n’a cherché de récompense nulle part et qu’au surplus elle ait laissé sur le monde des marques visibles, on est alors, sans risque d’erreurs, devant un caractère inoubliable.

Une leçon de vie

Résumé : En 1913, alors que le narrateur randonne dans la région nord des Basses-Alpes, à travers « des landes nues et monotones » et dans un paysage aride et désolé, il rencontre un vieux berger taciturne, du nom d’Elzéard Bouffier, qui lui permet de se désaltérer à sa gourde et de se reposer chez lui, dans une maison de pierre qu’il a rénovée de ses mains. Le narrateur passe la nuit chez son hôte. Intrigué par le travail minutieux du berger, qui trie et prépare des glands avant de se coucher, il l’accompagne le lendemain faire paitre ses brebis, et découvre que depuis trois ans l’homme se consacre à la plantation d’arbres dans le but de redonner vie à cette région déserte, dominée par la mort et la désolation.


L’écrivain : Jean Giono, né le 30 mars 1895 à Manosque et mort le 9 octobre 1970 dans la même ville, est un écrivain français. Un grand nombre de ses ouvrages ont pour cadre le monde paysan provençal et la nature tient une grande place.Quand il était petit, il allait se promener en compagnie de son père. Tous deux emportaient dans leurs poches, des glands qu’ils plantaient dans la terre à l’aide de leur canne, en espérant qu’ils deviendraient de superbes chênes. En racontant, l’histoire d’Elzéard Bouffier et de son extraordinaire réussite, Jean Giono souhaitait « faimer aimer planter des arbres ».