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Archive for the 'musique' Category

Jazz et Orient

Ce site est une mine d’informations pour préparer l’option facultative musique.

Instruments ? structure ? style ? époque ? origine, inspiration ?

C’est une musique multiculturelle : juive, arabe-andalouse, jazz, Amérique latine, classique, pop, funk…

description : mélodie subtile, harmonie complexe et rythmique ardue

Aurora est le 10è titre de l’album du même nom, le premier où le compositeur chante. C’est une pièce instrumentale de 4min20 au caractère calme et serein. Le tempo est lent et parfois rubato. La mélodie principale est au piano et au oud. La musique est modale.

Les carrures sont claires :

Thème A : 4 phrases de  4 mesures avec repos en fin de phrase. Phrases descendantes avec un motif de fin reconnaissable. harmonie complexe et pulsation floue. sentiment d’improvisation.

A3 plus dissonant, piano d’abord et oud après; A4 même harmonie que 1 et 2 et motif plus conclusif.

Thème B : même carrure de 4 mesures mais tempo plus affirmé, entrée de contrebasse en pizzicato et batterie aux balais, mélodie aérienne et tremolo joué au oud, sentiment plus serein, glissando à la contrebasse,

A BB(sans oud et arpèges plus présents au piano);

Solo de contrebasse sur la grille de B

reprise de A

La musique modale :

Les gammes tonales majeures ou mineures tempérées respectent un enchaînement de tons et de demi-tons bien définis selon le modèle de la gamme de do majeur et de do mineur harmonique.

Pour la gamme de Do majeur on obtient : do ré mi fa sol la si do, avec un si naturellement attiré par le do à l’octave.

Pour la gamme de Do mineur harmonique on obtient: do ré mi? fa sol la? si? do.

Toute gamme tonale se fondera sur l’un ou l’autre modèle selon qu’elle sera majeure ou mineure.

L’harmonie modale va de son côté se fonder sur les enchaînements de ton et de demi-ton d’une gamme modèle qui consiste à monter une octave en ne jouant que des notes sans altérations (c’est-à-dire sans dièses ni bémols)

Ainsi on peut dégager 7 modes qui correspondent aux 7 notes existantes :

  1. le mode de Do ou mode ionien (gamme de do majeur en fait)
  2. le mode de Ré ou mode dorien
  3. le mode de Mi ou mode phrygien
  4. le mode de Fa ou mode lydien
  5. le mode de Sol ou mode mixolydien
  6. le mode de La ou mode aéolien
  7. le mode de Si ou mode locrien

C’est l’utilisation de la musique modale dans le plain-chant (

Le Plain-chant est un genre musical sacré. Dans la musique occidentale médiévale, le plain-chant est :

  • un chant, donc une musique vocale,
  • a cappella c’est-à-dire sans accompagnement instrumental,
  • monodique, c’est-à-dire à une seule voix, non polyphonique,
  • modal, c’est-à-dire que chaque pièce est sans modulation harmonique et s’inscrit dans un cadre modal (ou mode) fixe,
  • et qui suit une rythmique verbale, c’est-à-dire sans division ni mesure.)

et dans la musique profane du Moyen Âge. La musique modale est avant tout une monodie ornée. Dans la musique profane, la monodie était parfois accompagnée rythmiquement ou soutenue par un bourdon (note fixe tenue). Le raffinement peut être tout aussi complexe qu’en musique tonale, mais existera par des nuances d’inflexion des hauteurs, par des jeux d’ornements, ou par des séquences rythmiques très longues, alors qu’en musique tonale c’est l’enchaînement des accords créant l’harmonie (ou bien encore le tissage des voix créant un contrepoint) qui différencie la complexité.

Néanmoins la musique modale a évolué au cours du Moyen Âge et a été utilisée ensuite au sein de structures contrapuntiques de plus en plus complexes. À la Renaissance, la modalité et la tonalité pouvaient cohabiter dans l’harmonie. À vrai dire à l’époque il n’y avait pas encore cette distinction entre tonal et modal. C’est au cours du xviie siècle que les modes sont tombés en désuétude pour ne plus privilégier que deux seuls modes: le mode majeur et le mode harmonique mineur. Les modes ont été ensuite plus ou moins oubliés pendant plusieurs siècles.

La pratique modale moderne apparaît au cours du xixe siècle, avec un regain d’intérêt pour le plain-chant et une volonté de trouver un moyen d’harmoniser celui-ci. La pratique modale moderne ne s’oppose à la musique tonale que dans son acception la plus restreinte, à savoir la musique tonale classique (s’appuyant exclusivement sur le mode majeur et mode mineur harmonique).

Mais la pratique modale moderne, parfois dite harmonie modale, ne s’oppose pas en soi à la musique tonale, mais au contraire tend plus à élargir le concept de la musique tonale, en assouplissant certaines de ses règles et en élargissant ses possibilités harmoniques. De nos jours la modalité harmonique fait partie intégrante de ce qu’on appelle la musique tonale (dans son acception élargie et moderne).

À Paris, le monde musical, dominé par la figure de Claude Debussy, reste perplexe face à la redécouverte des musiques traditionnelles — la musique orientale, qu’a fait connaître l’Exposition Universelle parisienne de 1889, la musique arabo-andalouse, que redécouvrent des compositeurs tels que Albeniz ou Manuel de Falla, etc. — et de la musique modale du Moyen Âge, influences auxquelles s’ajoute le wagnérisme encore présent dans les esprits à l’époque.

Avec ces pensées musicales, se désagrège peu à peu la prépondérance de l’harmonie classique, fondée sur, d’une part un système d’accords parfaits plus ou moins dérivés des principes de l’acoustique, d’autre part l’omniprésence de la gamme qui, mineure ou majeure, définit les enchaînements d’un degré à un autre suivant des principes hiérarchiques immuables fixés depuis le xviie siècle par la règle du « Cycle des Quintes », plaçant le cinquième degré (ou dominante) de la gamme au carrefour des changements de tonalité (ou modulation).

Ainsi l’on commence à entrevoir, notamment dans la musique médiévale, des modes que l’on croit alors dérivés de l’antiquité grecque, et qui ne sont autres que la gamme classique décalée — ainsi le traditionnel « do-ré-mi-fa-sol-la-si-do » devient « ré-mi-fa-sol-la-si-do-ré », qui est une gamme modale etc.

Mais très vite Claude Debussy va plus loin avec une innovation majeure — qu’il élabore de toutes pièces, notamment à partir de l’idée d’accords de septième diminuéeperpétuellement renversés, omniprésente chez Richard Wagner et Franz Liszt — : le mode par tons, une gamme non plus de sept, mais de six notes seulement, qui découpent l’octave en six tons égaux.

Cette gamme par tons, très reconnaissable à la couleur feutrée et mystérieuse qu’elle confère à la musique, ouvre la voie à une pensée dé-polarisée de la musique : les notes de l’échelle étant toutes séparées par des intervalles égaux, la notion d’attirance ou de tension entre elles disparaît peu à peu et ouvre la voie à un langage qui n’est plus exclusivement organisé autour d’une note tonique faisant office de point de repère.

Pour l’auditeur du xxie siècle, la musique modale engendre une impression « d’immobilité et d’apesanteur musicale ». Cette sensation est principalement produite par les caractéristiques suivantes :

  • Rareté ou absence du mécanisme de tension/détente si familier dans le système tonal : peu ou pas d’alternance de dissonances et de consonances ; peu ou pas de notes attractives, telles que la sensible faisant un mouvement obligé vers la tonique, etc.
  • Rareté ou absence des petits intervalles — demi-ton diatonique ou demi-ton chromatique —, proscrits par l’Église à cause de leur caractère trop sensuel. Notons cependant que de tels intervalles sont utilisés parfois dans la musique profane : chansons des troubadours et trouvères, danses, etc.
  • Prédominance de la sous-tonique — un ton au-dessous de la tonique —, qui ne sera définitivement supplantée par la sensible — un demi-ton diatonique au-dessous de la tonique — qu’à la Renaissance.

https://www.youtube.com/watch?v=W9IFQZZWVnQ

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Rameau Gavotte et six doubles

pour l’analyse veuillez consulter ce site très intéressant 

La pièce est en la mineur, et adopte la forme AA BB (A de 8 mes. et B de 16 mes).

mélodie simple, allure populaire, harmonie simple et claire enchaînement I, IV,V,I; ornements trille et pincé, alternance la mineur (sol # sensible) et sa relative majeure do, retards dans la mélodie (tension et mise en valeur), toujours trois systèmes (dernier thème dans le registre aigu), reprise, les doubles sont des variations (rythmique et distribution mélodique) occasion de montrer virtuosité et travailler la dextérité au clavecin.

Gavotte :

Elle ne fait pas partie des danses de la suite classique : allemande, courante, sarabande, gigue mais s’intercale généralement entre la sarabande et la gigue. Ici elle prend la dernière place de la première suite du troisième recueil de 1728. Les six doubles sont des variations.

La gavotte est une danse populaire de la région de Gap. La gavotte est un dérivé du bransle double (une danse du Moyen âge) et comme lui est une danse binaire, à reprise, et les phrases sont de 4 ou 8 mesures. Elle se danse en chaine ouverte avec des petits sauts et auxquels d’ajoutent des variations (un jeu de séduction : le soliste offre un baiser ou un bouquet à la femme choisie). Peu à peu la gavotte deviendra une danse de cour. Rameau en composera 105 pour la scène (intégrée dans des opéras). Elle trouvera également une place dans la suite de danses, comme c’est le cas ici.

Cette gavotte est-elle chorégraphiée ? pourquoi ?

Ces pièces de clavecin sont en réalité des danses esthétisées. C’est-à-dire qu’elles ont gardé toutes les caractéristiques des danses desquelles elles sont issues (la structure, le schéma harmonique, les rythmes, les accents…) mais elles ne sont plus dansées et sont écrites pour le concert. Cette forme sera abandonnée à l’époque classique. Elle renaîtra au XX° siècle avec des compositeurs comme Debussy et sa Suite Bergamasque pour piano ou Ravel avec le Tombeau de Couperin.

Pensez à des variations comme Ah vous dirais je maman , construites sur le meme principe.

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Vocabulaire nécessaire à l’analyse musicale- Rameau

Tonalité :

En musique, une tonalité est le ton appartenant au mode majeur ou au mode mineur utilisé dans une œuvre.

Une tonalité se définit comme une gamme de sept notes, désignée par sa tonique (appartenant à l’échelle diatonique) et son mode (majeur ou mineur) : par exemple, la « tonalité de sol majeur ».

La différence entre le mode majeur et le mode mineur repose sur la position des tons et des demi-tons dans l’échelle diatonique.
L’armature (ou armure) correspond à l’ensemble des altérations (dièses ou bémols) que vous pouvez observer au tout début du morceau, juste après la clef (ou clé). Ce sont ces dernières qui vont vous permettre de déterminer la tonalité de votre morceau.

S’il s’agit de bémols
L’ordre des bémols ne change pas. Dans l’ordre : Si, Mi, La, Ré, Sol, Do, Fa. Autrement dit, si vous avez, pour exemple, 3 bémols à la clef, vous aurez nécessairement Si, Mi et La.
Pour connaître la tonalité de votre morceau, il vous suffit de regarder l’avant-dernier bémol se trouvant à la clef. Supposons, pour reprendre l’exemple précédent, que vous ayez 3 bémols à la clef (Si, Mi, La), alors votre morceau est en Mi bémol Majeur.
Prenons un autre exemple : si vous avez 5 bémols en armure (Si, Mi, La, Ré et Sol), alors votre tonalité est Ré bémol Majeur.

Voici la liste des correspondances en fonction des bémols présents à la clef :
Pas d’altération : Do Majeur
Si : Fa Majeur (la seule tonalité pour laquelle la règle précédemment évoquée ne fonctionne pas) 
Si, Mi : Si bémol Majeur
Si, Mi, La : Mi bémol Majeur
Si, Mi, La, Ré : La bémol Majeur
Si, Mi, La, Ré, Sol : Ré bémol Majeur
Si, Mi, La, Ré, Sol, Do : Sol bémol Majeur
Si, Mi, La, Ré, Sol, Do, Fa : Do bémol Majeur

S’il s’agit de dièses
De même que les bémols, l’ordre des dièses ne change pas. Dans l’ordre : Fa, Do, Sol, Ré, La, Mi, Si (l’inverse des bémols). Autrement dit, si vous avez, pour exemple, 3 dièses à la clef, vous aurez nécessairement Fa, Do, Sol.
Pour connaître la tonalité de votre morceau, commencez par repérer le dernier dièse de l’armature. Par exemple, si vous avez 3 dièses à la clef, il s’agira du sol dièse. Ajoutez alors un demi ton, ce qui vous donne La. Vous êtes donc en La Majeur. Prenons un autre exemple : vous avez 4 dièses à la clef (Fa, Do, Sol et Ré). Votre dernier dièse est le Ré dièse. Ajoutez un demi-ton, cela vous donne Mi. Vous êtes donc en Mi Majeur.

Voici la liste des correspondances en fonction des dièses présents à la clef :
Pas d’altération : Do Majeur
Fa : Sol Majeur
Fa, Do : Ré Majeur
Fa, Do, Sol : La Majeur
Fa, Do, Sol, Ré : Mi Majeur
Fa, Do, Sol, Ré, La : Si Majeur
Fa, Do, Sol, Ré, La, Mi : Fa dièse Majeur
Fa, Do, Sol, Ré, La, Mi, Si : Do dièse Majeur

Déterminer la gamme relative
Une gamme majeure correspond toujours à une gamme mineure, dite relative, ces deux gammes ayant du coup par définition la même armure. Pour l’obtenir, il vous suffit de retirer un ton et demi à la valeur que vous avez défini auparavant. 
Par exemple : la tonalité que vous avez obtenue est Do Majeur (pas d’altérations à la clef). Si vous retirez un ton et demi, cela donne La mineur. En effet : Do – 1/2 ton = Si. Puis Si – 1 ton = La.
Un autre exemple : la tonalité que vous avez obtenue est Sol Majeur (Fa dièse à la clef). La gamme relative est Mi mineur. En effet : Sol – 1 ton = Fa. Fa- 1/2 ton = Mi.

Voici la liste des équivalences :
Do Majeur : La mineur –> aucune altération,
Fa Majeur : Ré mineur –> 1 b,
Si bémol Majeur : Sol mineur –> 2 b,
Mi bémol Majeur : Do mineur –> 3 b,
La bémol Majeur : Fa mineur –> 4 b,
Ré bémol Majeur : Si bémol mineur –> 5 b,
Do dièse Majeur : La dièse mineur –> 7 #,
Sol bémol Majeur : Mi bémol mineur –> 6 b,
Fa dièse Majeur : Ré dièse mineur –> 6 #,
Do bémol Majeur : La bémol mineur –> 7 b,
Si Majeur : Sol dièse mineur –> 5 #,
Mi Majeur : Do dièse mineur –> 4 #,
La Majeur : Fa dièse mineur –> 3 #,
Ré Majeur : Si mineur –> 2 #,
Sol Majeur : Mi mineur –> 1 #.

Déterminer la gamme homonyme
Deux gammes qui ont la même tonique sont dites homonymes. 
Exemple : les gammes de Do Majeur et Do mineur sont des gammes homonymes.
A l’armure, la gamme homonyme mineure aura toujours 3 altérations descendantes de plus. Une altération descendante correspond à + 1 b et/ou – 1 #. 
Exemples :
Do Majeur = 0 altération à la clef / Do mineur = 3 b à la clef,
La Majeur = 3 # à la clef / La mineur = 0 altération à la clef,
Sol Majeur = 1 # à la clef / Sol mineur = 2 b à la clef.

Suite 

À l’époque baroque, la suite était assez précisément définie, avec des pièces unifiées par tonalité1 et était constituée de danses parfois précédées par un prélude ou une ouverture1. Elle était également connue sous l’appellation « suite de danses », « ordre » (terme privilégié par François Couperin et quelques autres) ou « partita » (surtout en Allemagne), parfois même « sonate ». Au XVIIIe siècle, le terme « ouverture » peut faire référence à la suite entière, comme dans les suites orchestrales de Johann Sebastian Bach.

À la fin de la Renaissance, les musiciens prennent l’habitude d’alterner les airs de danse selon leur rythme — lent ou vif, solennel ou gai, etc. Ils enchaînent souvent, par exemple, la pavane et la gaillarde. L’accompagnement des bals revenant souvent aux luthistes, la difficulté d’accorder leur instrument les amène à jouer ces différents airs dans la même tonalité, afin de pouvoir les enchaîner rapidement. Cette caractéristique sera conservée même lorsque la suite sera jouée sur un autre instrument — clavecin, viole ou autre — ou par un orchestre. C’est l’origine de la suite de danses, succession d’airs de danses traditionnelles écrites en principe dans la même tonalité, alternant danses de tempos lents et rapides et de coupe binaire — deux épisodes en « da capo » chacun — on dit « avec reprise », la première partie va de la tonique à la dominante, la seconde retourne de la dominante à la tonique et elle est écrite généralement en imitation de la première.

Intervalles :

En musique, un intervalle désigne l’écart de hauteur entre deux notes. Cet écart est :

  • harmonique, si les deux notes sont simultanées,
  • mélodique, si les deux notes sont émises successivement.
  • L’essence d’une mélodie (ou d’une harmonie), est déterminée par la nature des intervalles séparant les notes qui la constituent, et non pas par les notes elles-mêmes.Un intervalle mélodique est dit :
    • ascendant si le deuxième son est plus aigu que le premier (par exemple, en musique occidentale : do puis sol dans la même octave),
    • descendant si le deuxième son est plus grave que le premier (sol puis do dans la même octave),
    • conjoint si ses notes sont deux degrés consécutifs de l’échelle considérée (do-ré ou sol-fa sont conjoints dans la même octave en gamme de do majeur),
    • disjoint s’il n’est pas conjoint (do-mi, ou do-do si les deux do sont séparés par une ou plusieurs octaves ; do et do# sont deux notes différentes).

    Si l’intervalle est constitué du même son répété, c’est un unisson.

Intervalles augmentés Intervalles diminués Quinte juste, diminuée, sous-diminuée Tierce majeure, mineure, diminuée

Marche harmonique :

En harmonie tonale, une marche harmonique ou marche d’harmonie ou simplement marche est la reproduction d’un même dessin sur différents degrés. Dans sa forme la plus simple, la marche d’harmonie répète un accord à intervalles réguliers selon un mouvement parallèle.

Le premier motif est appelé le modèle ; chacun des autres motifs imitant le modèle est appelé reproduction ou imitation.

Une marche harmonique peut entraîner des modulations : lorsque la marche change de tonalité, il s’agit d’une marche modulante ; dans le cas contraire, on a affaire à une marche unitonale.

Chromatisme :

En théorie de la musique, l’échelle chromatique est une échelle musicale composée de douze degrés séparés les uns des autres par un demi-ton.

Elle est constituée des sept degrés de l’échelle diatonique plus cinq notes intermédiaires. Ces nouvelles notes sont obtenues par altérations et divisent chacun des cinq tons de l’échelle diatonique en deux demi-tons (pas forcéments identiques).

Ornement:

En musique, un ornement, appelé aussi note d’agrément ou fioriture, ou encore selon le terme italien abbellimenti (« embellissements »), est un symbole généralement composé de figures de notes de taille inférieure, désignant des notes secondaires dont la fonction est d’embellir la ligne mélodique principale.

Du point de vue de l’harmonie, un ornement forme habituellement une ou plusieurs dissonances passagères avec l’accord sur lequel il est placé. La note placée sous le signe de l’ornement appartient à l’accord, tandis que les notes générées par l’ornement sont des notes voisines (donc étrangères à cet accord), supérieures ou inférieures, et qui, en retardant l’émission de la note attendue mettent celle-ci en valeur.

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Le rappel des Oiseaux Rameau : Ecoute, Analyse.

https://www.youtube.com/watch?v=ibCTTrDiMYs

Le recueil de 1724 de Jean-Philippe Rameau compte deux suites (une en mi et une en ré). Le rappel des oiseaux fait partie de la 1ère suite, qui regroupe 10 pièces, toutes en mi (majeur ou mineur).

Le rappel des oiseaux est une pièce de caractère (ou pièce de genre). C’est-à-dire que son titre n’a pas pour origine le nom d’une danse (gavotte, sarabande, etc.), c’est un titre évocateur, poétique, qui présage d’une musique imitative, descriptive ou narrative.  C’est la première pièce de caractère de Rameau. La pièce, ainsi que d’autres de la suite (RigaudonTambourin), est un hommage à la Provence, région que Rameau a connue dans sa jeunesse, lorsqu’il tenait l’orgue d’Avignon. Globalement, la pièce évoque les incessants sifflements, gazouillis de deux petits oiseaux, leurs dialogues, leur agitation continuelle. Le mot “rappel” dans le titre fait, quant à lui, dans doute référence à l’oiseleur rappelant ses oiseaux. C’est une allusion à la Nature, à la chasse et plus particulièrement à la fauconnerie  Néanmoins, comme on va le voir, la pièce va bien au-delà de cette simple imitation. C’est une pièce complexe, très construite, où le motif des oiseaux sert de prétexte à Rameau pour faire montre de tout son savoir-faire musical et dramatique.

La pièce est de forme binaire avec reprise : AA BB (dans l’original pas de reprise de A). Le parcours tonal vu de manière large est le suivant :

mesures 1à27 : mi mineur /28à36 : sol majeur/37à44 : si mineur/45à46 : transition modulante/47à57 : mi mineur

Thématiquement parlant, le morceau repose au début sur la répétition d’un appel de quarte (si-mi) à la main droite conjuguée à une réponse donnée à la main gauche sur la tierce mineure mi-sol. Le registre est plutôt aigu. Rameau va progressivement varier le motif : Des répétitions, des renversements, des intervalles de plus en plus grands (créant une tension)Alors que l’on aurait pu s’attendre après l’écoute des premières mesures à une musique légère et enjouée, on s’aperçoit vite que la pièce prend des allures plus tendue et dramatique, notamment par l’utilisation d’intervalles dissonants (4te augmentée et 5te diminuée dès la 6ème mesures).

La première partie est ponctuée de marches harmoniques qui lui donne un caractère très orchestral, voir théâtral. En effet, elle s’achève par une demi-cadence amenée par un tétracorde descendant, cliché de l’époque joué à l’octave à la main gauche et dans le grave. Cette première partie A, bien que simple harmoniquement (des Ier et Ve degré) va déjà loin dans la variation du motif initial de l’oiseau. La 4te ascendante du début n’est qu’un point de départune source d’inspiration. Rameau déforme le motif, le varie, l’exploite déjà au maximum.

La partie B, va aller encore plus loin, en ajoutant d’audacieuses modulations. La partie B débute comme la partie A, mais en Sol majeur (relatif de mi). Passer en majeur après du mineur est un procédé très courant à l’époque. Elle est brusquement interrompue par un silence, étonnant, dramatique.

(Les oiseaux ont-ils peurs de quelque chose ? Rameau souhaite-t-il attirer notre attention ?)

Après cette rupture, Rameau va user de tous les moyens à sa disposition pour dramatiser le discours :

  • Répétition obstinée du rythme ïambique (brève-longue) notamment à la basse
  • Tension mélodique (par des retards)
  • Phrases très rapides (Rameau les appelait des “roulements”)
  • De nombreux chromatismes
  • Des intervalles dissonants
  • une subtile polyphonie à trois parties
  • notez le ré # qui ramène en mi mineur

Finalement, Le Rappel des Oiseaux est déjà une pièce plus proche de la musique d’opéra, que de la musique de salon. Tous les procédés mis en œuvres tendent à dramatiser le discours au maximum, à créer une sorte de narration, mais sans histoire précise. Libre d’organiser thématiquement et rythmiquement (décalage, syncopes), il fait preuve d’une grande virtuosité dans l’écriture de cette pièce,description d’un foisonnement, de l’agilité, de la volubilité des oiseaux mais cela participe également d’un projet pédagogique. En effet, Rameau laisse une longue préface au 2° livre de pièces de clavecin, nommée « de la mécanique des doigts sur le clavecin», dans laquelle il explique comment tenir son poignet, son bras, comment travailler techniquement, et détaille les règles d’exécution de ses pièces (doigtés, ornements …). Il propose également une table des ornements où il explique comment réaliser chaque ornement.

Ornements : trille (alternance rapide de 2 notes)… (A l’époque l’ornement entendu au début s’appelle un pincé, il ressemble au trille mais on ne fait qu’un battement).

https://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/upload/docs/application/pdf/2014-09/bac-2015_rameau_f.platzer_aix-marseille.pdf

http://musicolycee.fr/2014/12/21/rameau-le-rappel-des-oiseaux-suite-en-mi-pieces-de-clavecin-1724/

Pour La prochaine fois, comparez les deux interprétations (clavecin et piano).

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Rameau : Biographie, contexte, généralités

Pour découvrir Rameau et son époque commençons par un quiz :

[WpProQuiz 3]

Pour avoir un aperçu de sa vie et de son oeuvre, veuillez consulter ce site très bien fait

D’autres compositeurs pour clavecin sont connus : Couperin, Louis Marchand, Elisabeth Jacquet de la Guerre, Jean-Antoine Watteau, Louis-Claude Daquin (le coucou), Beethoven…

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Challenge musique !!

– une chanson
– un groupe de musique (le nom du groupe)
– un instrument de musique
– un compositeur
qui commencent par la lettre C !

Attention ! On ne copie pas sur le voisin, chaque réponse doit être différente d’une personne à l’autre… Ah la concentration commence à venir ?

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Tableau synoptique de l’histoire de la musique

Vous trouverez ici un tableau qui fait une synthèse chronologique des principaux courants en fonction des époques, découvertes.

http://pulsanotes.free.fr/page_24.htm

Ici, une brève histoire de la musique ( beaucoup de fautes d’orthographe :( ) Repérez les caractéristiques.

comment_reconnaitre_les_differentes_periodes

je peux deviner la période grâce aux instruments :

Si j’entends du clavecin ? du piano ? des instruments d’époque comme le luth, la viole de gambe ? de l’orgue ? des trompettes à piston ? cor ? nouveaux instruments notamment nécessitant l’électricité ?

grâce à l’instrumentation :

si j’entends de la musique de chambre ? une symphonie ? un groupe ?

grâce au lieu et usage, forme, genre :

sacré ? profane ? plein air ? concert ? sonate ? fugue ? ethnique ?

quiz histoire de la musique :

Serge Prokofiev  né le 23 avril 1891 à Sontsovka, mort le 5 mars 1953 à Moscou, est un compositeur russe de musique classique, un pianiste et un chef d’orchestre

Roland de Lassus né à Mons en 1532 et mort à Munich le 14 juin 1594, est un compositeur de l’école franco-flamande, vers la fin de la Renaissance.

https://www.youtube.com/watch?v=UEmR-orWI_A

William Sheller, de son vrai nom William Hand, né le 9 juillet 1946 à Paris, est un compositeur et chanteur français.

Ludwig van Beethoven est un compositeur allemand né à Bonnle 17 décembre 1770 et mort à Vienne le 26 mars 1827.

Dernier grand représentant du classicisme viennois (après Gluck, Haydn et Mozart), Beethoven a préparé l’évolution vers le romantisme en musique et influencé la musique occidentale pendant une grande partie du xixe siècle. Inclassable (« Vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes » lui dit Haydn vers 1793), son art s’est exprimé à travers différents genres musicaux, et bien que sa musique symphonique soit la principale source de sa popularité, il a eu un impact également considérable dans l’écriture pianistique et dans la musique de chambre.

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Analyse musicale : Instrumentation

La première étape de l’analyse consiste à identifier les instruments présents dans le morceau. Ceci vous permettra de trouver le genre et parfois la forme.

Les instruments se répartissent en différentes catégories :Capture d’écran 2015-09-27 à 10.50.17

auxquelles vous rajoutez les voix, solistes ou choeurs (femmes, hommes, enfants) et bruits, samples, effets sonores (reverb, delay, flanger, chorus…) jingle, MAO (musique assistée par ordinateur : synthétiseurs analogiques ou numériques, boite à rythme, instrument virtuel (logiciel)…).

Il est impératif de s’entrainer à reconnaitre les instruments de musique alors profitez de chaque écoute en classe, à la radio pour travailler votre oreille.

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Epreuve théorique musique

L’épreuve facultative de musique est, rappelons-le, ouverte à toutes les séries. Il s’agit d’une épreuve orale de pratique et culture musicales.

Durée : 40 minutes (partie A : 30 minutes maximum, partie B : le temps restant). Pas de temps de préparation.

L’épreuve est organisée en deux parties enchaînées et évaluées par le même jury.

La partie A mobilise les compétences perceptives du candidat et sa culture musicale, la partie B lui permet de témoigner de ses pratiques musicales.

Les deux parties de l’épreuve peuvent se succéder dans un ordre choisi par le candidat, la durée totale de l’épreuve ne pouvant excéder 40 minutes.

Les candidats individuels et les candidats issus des établissements scolaires hors contrat d’association avec l’État présentent l’épreuve dans les mêmes conditions que celles qui suivent.

Une fiche de synthèse, (voir modèle en cliquant ici) présente au jury les réalisations et études qui constituent le corpus du candidat élaboré tout au long de l’année scolaire. Y figurent notamment les pratiques musicales qui ont été conduites durant l’année scolaire ainsi que les orientations ayant présidé à l’étude des problématiques du programme.

Ce document, dont la présentation au jury est obligatoire, n’est pas évalué mais permet au jury d’enrichir le questionnement du candidat durant les deux moments de l’épreuve.

Deux brefs extraits d’œuvres musicales, dont l’un est obligatoirement issu d’une des œuvres du programme limitatif publié chaque année au Bulletin officiel du ministère de l’éducation nationale, sont écoutés successivement (au maximum à trois reprises).

Guidé par les questions du jury, le candidat en réalise le commentaire comparé visant à souligner les différences et ressemblances des musiques entendues (caractéristiques, expressions, références, etc.).
Certaines questions posées peuvent éventuellement s’appuyer sur un document (bref texte ou bref extrait de partition notamment) communiqué au candidat durant son interrogation et lui permettant d’enrichir sa réponse.

La fiche de synthèse permet d’élargir l’entretien à d’autres œuvres connues du candidat.

Le jury évalue les compétences perceptives du candidat et sa connaissance des problématiques étudiées dans le cadre du programme(voir ci-dessous) Il apprécie également ses capacités à utiliser à bon escient ses connaissances et compétences musicales (vocales et/ou instrumentales) pour resituer les extraits entendus dans l’histoire générale de la musique.

Les problématiques étudiées dans l’année sont :

1 L’œuvre et son organisation

• L’œuvre et ses composantes : éléments constitutifs et leur organisation, unité et diversité, stratégies pour l’écoute, formes et structures.

• L’œuvre et son codage : libertés et contraintes, traditions/conventions/originalités, représentations visuelles et réalités auditives.

2 L’œuvre et ses pratiques

L’œuvre et sa diffusion : éditions, réception par le public (les publics) hier et aujourd’hui, supports de diffusion.
L’œuvre et ses prolongements : arrangement, transcription, citation. L’œuvre et son interprétation : conventions, fidélité, trahison, goût musical, authenticité stylistique.

3 L’œuvre et l’histoire

L’œuvre et ses références au passé : citation, emprunt, allusion, pastiche, hommage musical.
L’œuvre et son contexte : place de l’œuvre dans l’histoire, son environnement artistique, culturel, social et politique.

4 L’œuvre, la musique et les autres arts

L’œuvre, ses prétextes, ses références, ses usages : créations musicales d’après un texte, un tableau, un événement ; utilisation d’une œuvre préexistante dans une chorégraphie, un film, etc.

Il s’agira donc d’étudier les oeuvres au programme à travers ces perspectives et d’interroger les oeuvres inconnues sous ces mêmes perspectives.

Ce qui est donc attendu pour l’examen est une connaissance des oeuvres au programme (cela va sans dire…), une culture musicale personnelle, une connaissance des termes et techniques d’analyse (genre, forme, structure, orchestration, formation…), une culture historique (différents styles, époques…). C’est là-dessus qu’on se perfectionnera tout au long de l’année.

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Programme option facultative musique

Voici les oeuvres au programme cette année pour la partie théorique.

Musique – Option facultative toutes séries

Les œuvres qui suivent sont des références pour l’évaluation des élèves au baccalauréat, mais ne sauraient constituer l’ensemble des œuvres rencontrées et étudiées durant l’année. « Celles-ci sont bien plus nombreuses, certaines étant abordées par la pratique d’interprétation, d’arrangement ou encore de (re)création/manipulation, d’autres l’étant par l’écoute, la sensibilité, le commentaire et l’analyse auditive. » (Extrait du programme fixé par l’arrêté du 21 juillet 2010, B.O. spécial n° 9 du 30 septembre 2010.)

 

Wolfgang Amadeus Mozart

 – Divertimento K136, D Majeur

 

Jean-Philippe Rameau, ensemble d’œuvres

Ces pièces et leurs « versions » imposées permettront d’approfondir les différentes perspectives imposées par le programme de terminale et notamment celles relevant de « l’œuvre et ses pratiques ».

Les interprétations précisées ci-dessous sont aisément accessibles sur les plateformes de téléchargement légal et seront les références pour l’épreuve du baccalauréat. Cependant, les candidats gagneront, tout au long de leur préparation à l’épreuve, à les comparer à d’autres versions dans le cadre des perspectives étudiées.

 

Suite en sol

 

– La Poule

– Les Sauvages

1 – Alexandre Tharaud, in album Alexandre Tharaud joue Rameau,

2 – Christophe Rousset, in album Rameau, pièces de clavecin

Suite en mi

 

– Le rappel des oiseaux

 

1 – Robert Casadesus, in album Jean-Philippe Rameau

2 – Christophe Rousset, in album Rameau, pièces de clavecin

Suite en la

 

– Gavotte et six doubles

1 – Alexandre Tharaud, in album Alexandre Tharaud joue Rameau,

2 – Trevor Pinnock, in album Jean-Philippe Rameau, Complete works for harpsichord

 

Le jazz et l’Orient

Les cinq pièces présentées ci-dessous forment un des trois ensembles du programme limitatif du baccalauréat. Chacune évoque de façon singulière le dialogue des cultures, celles de l’orient et du bassin méditerranéen et celles du jazz occidental, lui-même issu d’une histoire partant de l’Afrique noire et passant par l’Amérique du nord avant d’investir la globalité du monde occidental.

La durée cumulée exceptionnellement longue de ces cinq pièces s’explique par l’esthétique même des cultures dont elles sont issues. Si les formes sont le plus souvent simples, le discours mélodique, le travail du phrasé ou encore l’ornementation exigent quant à eux un temps important pour se développer et permettre à l’auditeur d’en prendre la mesure. Les quatre problématiques du programme de terminale (l’œuvre et son organisation, l’œuvre et ses pratiques, l’œuvre et l’histoire, l’œuvre, la musique et les autres arts) pourront aisément être mobilisées pour réfléchir ces musiques, mesurer leur originalité et développer sur le même modèle des pratiques musicales originales.

– Ibrahim Maalouf, They don’t care about us, in album Diagnostic ;

– Rabih Abou-Khalil, Mourir pour ton décolleté, in  album Songs for Sad Women ;

– Avishai Cohen,  Aurora, in album Aurora ;

– Jasser Haj Youssef, Friggya, in album Sira ;

– Marcel Khalifé, Caress, in album Caress.

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