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Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue

Archive for the 'autrui' Category

Cours sur les échanges

Cours sur les échanges

Vous trouverez ici un cours sur les échanges suivi de questions

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Cours sur le langage

Cours sur le langage

Vous trouverez ici un cours sur le langage suivi de questions.

Vous pouvez vous entraîner sur les sujets suivants :

L’art est-il un langage ?

Peut-on tout dire ?

https://chroniquesdunouveaumonde.com/2018/01/22/les-mots-etrangers-intraduisibles-en-francais/ 

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Réactions d’une tribu d’Amazonie en voyant notre civilisation

https://www.youtube.com/watch?v=gGYT5JNh03A

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Plan du cours : La culture

Documents sur la culture

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Le mot culture provient du latin colère et désigne à l’origine le travail de la terre destiné à l’améliorer, à la rendre fertile. La culture est donc la mise en valeur de ce qui est (naturel) mais le terme évoque aussi bien l’enrichissement de l’esprit humain que le travail d’un champ. C’est une activité qui modifie ce qui est donné à l’homme = la nature.

on peut désigner trois sens majeurs =

1- la transformation de la nature 2- l’éducation, l’instruction 3- l’ensemble des modes de vie, tradition, coutumes, moeurs d’une société par lesquelles elle se distingue des autres. C’est donc à la fois un marqueur d’appartenance et de distinction.  Il n’y  a pas de société sans culture et tout homme a en ce sens une culture.

La nature, c’est d’abord le monde dans son ensemble, abstractions faites des transformations que l’homme y a produites : vents, marées, plantes, maladies, mort… L’homme lui-même en tant qu’être vivant fait partie de la nature. Son organisme obéit à des lois physico-chimique. La nature désigne alors l’ensemble des réalités qui existent indépendamment de l’activité humaine.

La culture comprend tout ce qui n’existerait pas sans l’activité humaine : oeuvre d’art, livre, table, marteau,… La culture désigne l’ensemble des réalités matérielles et spirituelles produites par l’homme. Or cette production suppose la transmission d’une mémoire qui n’est plus celle des gènes, mais celle de la tradition. Si la nature est hérédité, la culture est héritage.

Il serait naif de croire que nous pourrons retrouver la nature lorsque nous nous promenons dans les bois ou à la campagne. Cette nature que nous parcourons a été transformée par la  volonté des hommes. Les sols sont labourés, les forêts replantées ou entretenues.

https://www.telerama.fr/idees/philippe-descola-les-achuar-traitent-les-plantes-et-les-animaux-comme-des-personnes,121626.php?fbclid=IwAR2W2vxBpE87lIn714qfU70EB93YykOiTHufq7TKQ4rpbthhauNoXtA-NXc

L’homme fait-il exception ? Peut-on retrouver en lui un ensemble de données naturelles vierges de toute déformation culturelle ? Le naturel renvoie à l’inné, le culturel à l’acquis. L’inné est constitué par l’aptitude que l’homme possède en naissant. L’acquis recouvre tous les savoirs et compétences transmis par l’éducation. En fait, en dépit des apparences, il n’y a pas d’éducation dans les espèces animales : le petit animal acquiert, selon les lois biologiques de l’hérédité, un bagage fixé une fois pour toute et identique pour tous les individus de la même espèce alors que l’héritage culturel se modifie au cours de l’histoire.

Dès notre naissance, notre société nous éduque (langue, moeurs, techniques, repères spatiaux temporels, gestes…). Le donné biologique lui-même est transformé : tatouage, coiffure, piercing, maquillage, chirurgie… Claude Lévi-Strauss rapporte que parce que son visage n’était pas tatoué, on eu d’abord du mal à le considérer comme « humain » dans une société amazonienne.

Cette assimilation, commencée dès la naissance, nets ni vraiment volontaire, ni vraiment consciente. Souvent la culture se fait seconde nature => ex: avoir faim à midi, ressentir telle émotion… Il ne faut donc pas confondre le spontané et le naturel. La majeure partie de nos comportement est ainsi d’emblée collective (normes et pratiques).

L’anthropologie monte que que si aux ours des premiers années, l’enfant se développe à l’écart de tout environnement culturel, il ne manifeste aucun des caractères que l’on attend de l’humanité (cf. L. Malson et les enfants sauvages J.Itard).

L’exemple de Robinson Crusoe (Daniel Defoe) montre l’importance pour l’homme de conserver sa culture pour rester « humain » (jardin, calendrier, habit, ami,outils…).

« Une sorte de révélation me vint à l’hôpital. J’étais malade à New York. Je me demandais où j’avais déjà vu des demoiselles marchant comme mes infirmières. J’avais le temps d’y réfléchir. Je trouvai enfin que c’était au cinéma. Revenu en France, je remarquai, surtout à Paris, la fréquence de cette démarche ; les jeunes filles étaient Françaises et elles marchaient aussi de cette façon. En fait, les modes de marche américaine, grâce au cinéma, commençaient à arriver chez nous. C’était une idée que je pouvais généraliser. La position des bras, celle des mains pendant qu’on marche forment une idiosyncrasie sociale, et non simplement un produit de je ne sais quels agencements et mécanismes purement individuels, presque entièrement psychiques. Exemple : je crois pouvoir reconnaître aussi une jeune fille qui a été élevée au couvent. Elle marche, généralement, les poings fermés. Et je me souviens encore de mon professeur de troisième m’interpellant : « Espèce d’animal, tu vas tout le temps tes grandes mains ouvertes ! » Donc il existe également une éducation de la marche.
Autre exemple : il y a des positions de la main, au repos, convenables ou inconvenantes. Ainsi vous pouvez deviner avec sûreté, si un enfant se tient à table les coudes au corps et, quand il ne mange pas, les mains aux genoux, que c’est un Anglais. Un jeune Français ne sait plus se tenir : il a les coudes en éventail il les abat sur la table, et ainsi de suite (…).
Je conclus que l’on ne pouvait avoir une vue claire de tous ces faits (…) si on ne faisait pas intervenir une triple considération au lieu d’une unique considération, qu’elle soit mécanique et physique, comme une théorie anatomique et physiologique de la marche, ou qu’elle soit au contraire psychologique ou sociologique. C’est le triple point de vue, celui de « l’homme total » qui est nécessaire ». (Marcel Mauss, La notion de technique du corps, in Les techniques du corps (1934), Sociologie et anthropologie, PUF, 1950 (1985), pp.368-369)
« L’homme reçoit du milieu, d’abord, la définition du bon et du mauvais, du confortable et de l’inconfortable. Ainsi le Chinois va-t-il vers les œufs pourris et l’Océanien vers le poisson décomposé. Ainsi, pour dormir, le Pygmée recherche-t-il la meurtrissante fourche de bois et le Japonais place-t-il sous sa tête le dur billot. L’homme tient aussi, de son environnement culturel, une manière de voir et de penser le monde. Au Japon, où il est poli de juger les hommes plus vieux qu’ils ne paraissent, même en situation de test et de bonne foi, les sujets continuent de commettre des erreurs par excès. On a montré que la perception, celle des couleurs, celle des mouvements, celle des sons – les Balinais se montrent très sensibles aux quarts de ton par exemple –, se trouve orientée et structurée selon les modes d’existence. […]
L’homme emprunte enfin à l’entourage des attitudes affectives typiques. Chez les Maoris, où l’on pleure à volonté, les larmes ne coulent qu’au retour du voyageur, jamais à son départ. Chez les Eskimos, qui pratiquent l’hospitalité conjugale, la jalousie s’évanouit, comme à Samoa ; en revanche, le meurtre d’un ennemi personnel y est considéré normal, alors que la guerre, – combat de tous contre tous, et surtout contre des inconnus – paraît le comble de l’absurde ; la mort ne semble pas cruelle, les vieillards l’acceptent comme un bienfait et l’on s’en réjouit pour eux. Dans les îles d’Alor le mensonge ludique est tenu pour naturel : les fausses promesses à l’égard des enfants sont le divertissement courant des adultes. Un même esprit de taquinerie se rencontre dans l’île de Normanby où la mère, par jeu, retire le sein à l’enfant qui tète. La pitié pour les vieillards varie selon les lieux et les conditions économico-sociales : certains indiens, en Californie, les étouffaient, d’autres les abandonnaient sur les routes. Aux îles Fidji, les indigènes les enterraient vivants. Le respect des parents n’est pas moins soumis aux fluctuations géographiques. Le père garde le droit de vie et de mort en certains lieux du Togo, du Cameroun, du Dahomey ou chez les Négritos des Philippines. En revanche, l’autorité paternelle était nulle ou quasi nulle dans le Kamtchatka précommuniste ou chez les aborigènes du Brésil. Les enfants Tarahumara frappent et injurient facilement leurs ascendants. Chez les Eskimos – encore eux – le mariage se fait par achat. Chez les Urabima d’Australie un homme peut avoir des épouses secondaires qui sont les épouses principales d’autres hommes. À Ceylan règne la polyandrie fraternelle : le frère aîné se marie et les cadets entretiennent des rapports avec la femme. La prohibition de l’inceste est un fait de toutes les sociétés mais aucune ne le définit de la même façon et ne fixe identiquement les exclusives. L’amour et l’attention de la mère pour l’enfant s’effaçaient dans les îles du détroit de Torres et dans les îles Andaman où le fils et la fille étaient offerts volontiers aux hôtes de la famille, comme des cadeaux, ou aux voisins, en signe d’amitié. La sensibilité dite « masculine » ici, peut être, ailleurs, une caractéristique « féminine » comme chez les Tchambuli, par exemple, où la femme, dans la famille, domine et assume le rôle de direction. […]
Avant que l’homme n’ait suffisamment promené une curiosité scientifique en tous les points de la terre, il était périlleux de proposer un schéma des invariants de l’humanité. Il est moins présomptueux aujourd’hui de se risquer à l’entreprise. Il n’est pas, on vient de le voir, de « nature » humaine au sens où il existe des « natures » chimiques, lesquelles admettent, une fois pour toutes, des définitions par propriétés. Mais il demeure que l’homme, en société, actualise des possibilités qui le différencient sans conteste de l’animal supérieur. »
Lucien MALSON, Les enfants sauvages (édition 10/18, 1964, pp. 27-35)

Si on parle de nature humaine, on prétendra désigner des caractères fondamentaux de tous les hommes, sans exception, sans distinction de cultures, de races, d’époques. Peut-on le cerner dans une essence ? L’extrême diversité des modes de vie, des croyances et des apparences physiques sont telles que les hommes semblent n’avoir rien en commun. Si l’homme est un être culturel par opposition à l’animalité naturelle, chaque société humaine est culturelle à sa façon.

Comment dans ces conditions parler d’une essence universelle de l’homme ? Comment définir l’humanité ?

L’ethnocentrisme se caractérise par la survalorisation d’un prétendue définition de ce que doit être l’humanité « normale ». Elle se rencontre dans à peu près toutes les sociétés. L’ethnocentrisme considère comme exclusives ou supérieures les valeurs de son groupe (grecs/ barbares; européens/sauvages…). Il détermine même la volonté de transformer ( baptème, colonisation, esclavage…) ou détruire (ethnocide). Les scientifiques du 20è siècle se sont délivrés peu à peu d’un évolutionnisme qui considérait trop facilement des sociétés comme primitives (état antérieur à la culture).

 

La reconnaissance du relativisme (à chacun sa culture, ses évidences, ses croyances) peut sembler salutaire : n’érigeons pas nos réactions spontanées en valeurs universelles.

On reconnaît que le projet même de hiérarchiser les cultures ne peut s’appuyer sur aucun critère acceptable puisque ce qui semble prioritaire pour l’une ( le développement technique) ne le sera pas pour une autre (qui privilégie par ex l’équilibre avec l’environnement). Une reconnaissance des diversités culturelles s’impose. Mais faut-il par conséquent admettre, dès lors que tout est culturel, et qu’il est impossible de classer les cultures, que « tout se vaut » ?

Ce relativisme en viendrait à supporter ou à s’interdire de déplorer des comportement incompatibles avec le respect de la personne humaine et de son intégrité. Certaines pratiques culturelles (excision, condition soumise des femmes, prostitution des enfants…) ne sont-elles pas condamnables au nom de valeurs universelles ? On ne peut en même temps critiquer la traite des esclaves telle que l’Europe ou les Etats unis l’ont pratiquée, et admettre le maintien d’attitudes qui bafouent quotidiennement la dignité humaine.

Peut-être y a-t-il une manière légitime de nier l’idée d’une nature humaine sans tomber dans le relativisme pour autant. C’est de la refuser au nom de la liberté. l’homme ne nait pas achevé, déterminé, mais est la somme des ses actes. (cf. éducation).

https://www.youtube.com/watch?v=Nk_qI2HkAYI

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Pourquoi nous (génération Y) sommes malheureux ?

Un article intéressant qui modernise quelques notions sur le bonheur de nos chers stoïciens :)

Why Generation Y Yuppies Are Unhappy

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Modification de l’ADN d’embryon autorisée

http://www.courrierinternational.com/article/genetique-la-modification-de-ladn-dembryon-humain-autorisee-au-royaume-uni?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook

http://www.lemonde.fr/biologie/article/2016/02/01/des-manipulations-genetiques-d-embryons-humains-autorisees-en-grande-bretagne_4857389_1650740.html

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Dm obligatoire TS et TES

Pour la rentrée, lire l’Existentialisme est un humanisme de Sartre et répondre aux différentes questions.

Vous trouverez le texte ici.

Questions :

1- A l’origine, le texte était une conférence. Donnez la date, l’heure et le lieu de celle-ci.

2- Quel compte-rendu en fait Boris Vian dans l’Ecume des jours ?

3- Par qui sont rédigés les notes présentes dans l’édition de Nagel ?

4- L’existentialisme est la cible de critiques à l’époque. A qui répond-il ? (Il les désigne par les lâches et les salauds). Quels sont les quatre reproches qui lui sont faits ?

5- Deux philosophes sont également visés par cette conférence, l’un pour la notion de sens de l’histoire, l’autre pour sa morale. Qui sont-ils ?

6-Les thèmes essentiels de sa pensée sont la contingence de l’existence, le fait que « l’existence précède l’essence » (pour l’homme) et qu’il soit par conséquent « condamné à être libre »:

-Ce sentiment que l’existence est contingente lui vient en rédigeant la Nausée. Où a-t-il écrit ce livre et y a enseigné ? Que signifie « contingente » ici ?

Cette contingence ne s’oppose pas au fait que l’homme soit « en situation ». Cette facticité de l’existence ne saurait être une excuse pour l’homme pour se faire en-soi, c’est-à-dire pour ne pas être libre, se déresponsabiliser :

-le fait de naitre dans une société et à une époque donnée

-le fait d’avoir un corps

-le fait d’avoir un passé

-le fait d’exister dans un monde qui nous préexiste

-le fait d’exister parmi d’autres sujets (intersubjectivité)

-le fait de mourir (finitude)

7- Que signifie « l’existence précède l’essence », utilisez pour l’expliquer l’exemple du coupe-papier qu’il utilise dans le livre en citant le texte.

8-Que signifie « l’homme est responsable de tous les hommes » ? Expliquez en citant  le  texte.

9- Citez les trois concepts fondamentaux de l’existentialisme.

10- Qu’est-ce que la mauvaise foi pour Sartre ? Faites un parallèle avec l’exemple du garçon de café.

11- Expliquez en quelques mots pourquoi pour Sartre « l’existentialisme est un humanisme ».

 

Inutile de vous préciser (oui c’est une prétérition :) ) qu’il faut écrire les questions, faire des phrases (en français) et sans faute d’orthographe (c’est un devoir maison), qu’il faut faire un effort dans la présentation (éviter les ratures et autres négligences comme « dm phylo »…) et que bref ! faîtes cela sérieusement (déjà si vous avez lu jusqu’ici c’est déjà pas mal… c’est vrai quoi je ne suis même pas certaine que vous lisiez les petites notes, c’est pour ça, je me lâche ! BAZINGA ! (tiens ça vient d’où ça ??)….

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Quelle liberté ?

Réalisez un tableau répertoriant les différents termes utilisés par les personnes pour qualifier la liberté.

DOC010216-01022016113144

Dans le tableau ci-dessus, vous trouvez les différents sens que peut prendre la liberté. essayez de trouver lequel correspond à chacune des descriptions de la vidéo.

Dm facultatif : Trouvez un exemple de chaque type de liberté dans vos connaissances personnelles (actualités,histoire,films, livres…) et justifiez (4-5 lignes par personnages).

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Introduction : Y a-t-il un droit de mentir ?

(Accroche) Avoir le droit, c’est avoir l’autorisation, la permission, de faire ou d’exiger quelque chose, conformément à une règle écrite (règle sociale, formelle) ou non écrite (tacite, informelle). Mentir consiste à déformer ou dissimuler volontairement ce que l’on pense être vrai.(1ère réponse) Le mensonge est donc le contraire de la vérité. Il implique un abus de confiance et fait l’objet d’une condamnation morale sévère. La société le sanctionne également lorsqu’il porte atteinte à la communauté toute entière (fausse déclaration lors d’un procès, impôts…). Le mensonge ne saurait a priori être un droit. (2ème réponse)Toutefois, on peut se demander s’il faut toujours privilégier la vérité aux dépens des autres valeurs, tel le bien-être ou la vie humaine. On dit à ce propos que « toute vérité n’est pas bonne à dire » et qu’il existe de « pieux mensonges ». En effet, le mensonge peut être bienveillant, voire nécessaire dans certaines circonstances. Notre conscience peut en venir à prescrire le mensonge pour épargner autrui, ne pas le blesser, lui faire de mal… Dans ce cas, est-il permis de mentir ? le mensonge érigé au rang de droit ? (Problématique)Si nous répondons par l’affirmative, alors il semble que nous nous trouvions devant une aporie puisque les deux alternatives nous condamneraient à faire du/le mal. (Enjeu) Il semble alors que l’on doive choisir entre le bonheur et la vérité. (Plan) Nous montrerons dans un premier temps que le mensonge peut être légitime, puis nous opposerons droit et mensonge pour enfin déterminer si le cas de la politique ne justifie pas l’usage de ce dernier.

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La morale n’est-elle que le fruit d’une éducation relative (conformisme) ou d’une capacité innée en l’homme (raison/sentiment) ?

La question de savoir ce qui rend une action bonne ressort du domaine de la réflexion morale. Il convient donc d’abord de connaitre une distinction essentielle en philosophie morale, celle entre éthique et morale.

A l’origine les deux termes désignaient la même chose, dérivant du mot « mores » qui signifie moeurs, la manière de vivre de façon réglée. La seule différence entre eux, c’était que le terme d’éthique était grec et le terme de morale était latin.

La morale désigne toujours les moeurs et plus précisément un ensemble de préceptes préconstitués( ex: le décalogue).  Les moeurs désignent l’ensemble des valeurs établies et transmises par la société. On parle d’ailleurs autant de morales que de sociétés et d’époques. les valeurs morales issues des moeurs sont ainsi relatives et variables et non pas universelles et absolues. Mais est-ce à dire que la morale se réduise aux moeurs, et donc constitue un simple conformisme (conventionnalisme)? Ne peut-on pas espérer, tendre vers une universalisation de la morale, (et plus généralement du juste par exemple avec des institutions comme la déclaration des droits de l’homme et du citoyen ou même le tribunal pénal international ?)

C’est ce que pourrait permettre l’éthique, c’est-à-dire la réflexion sur la morale. La morale dit par exemple, : « il ne faut pas tuer ». L’éthique demande : « pourquoi ne faut-il pas tuer? »; sur quoi est fondé ce précepte en l’homme? » et plus généralement elle pourra se demander : comment définir une action bonne ? qu’est-ce qui fait qu’une action est morale ?; d’où vient la morale?…

Ainsi si on considère que la morale se réduit à des préceptes appris, à une certaine culture, (même si on nous éduque à ressentir du dégout, de la honte/fierté, honneur, mérite), l’éthique n’a pas lieu d’être puisque la réponse sera toujours relative à une certaine société. C’est l’usage ou la coutume qui justifieront un comportement. Il suffirait alors pour être moral de se conformer sans réfléchir à ce que l’on doit faire, sans autre raison qu’il en a toujours été ainsi. (cf. Texte Pascal la justice)

En revanche, si l’on s’indigne, si l’on est choqué par un comportement de sa propre culture ou d’une autre, c’est que l’on refuse de le justifier par le fait, de confondre être et devoir-être.

Pour Platon, « nul n’est méchant volontairement » (Protagoras). Si nous faisons le mal, c’est par ignorance. Nous pensons que cela nous est profitable, mais nous nous trompons : le mal que nous commettons induit des conséquences néfastes pour son auteur. La conscience morale équivaut donc à une juste connaissance du bien et du mal. (intellectualisme moral)

Mais alors sur quoi se fonderait la morale ? Serait-ce sur un sentiment universel, sur une conscience morale en chacun de nous ? Ou bien sur la faculté de l’universel en l’homme, c’est-à-dire, la raison ? C’est ce qui oppose Kant et Rousseau.

Est-elle cet « instinct divin », cette « voix céleste », ce « guide assuré » de l’individu « intelligent et libre » évoqué par Rousseau dans L’Émile (« Profession du vicaire savoyard », 1762) ?

Il est donc certain que la pitié est un sentiment naturel, qui, modérant dans chaque individu l’amour de soi-même, concourt à la conservation mutuelle de toute l’espèce. (…) C’est, en un mot, dans ce sentiment naturel, plutôt que dans des arguments subtils, qu’il faut chercher la cause de la répugnance que tout homme éprouverait à mal faire, même indépendamment des maximes de l’éducation (Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, 1755).

Explication du texte de Rousseau

Il reste que l’on peut expliquer cette répugnance devant la souffrance de l’autre moins par un sens moral aigu que par la crainte égoïste de devoir l’endurer à son tour. Ce serait donc l’amour-propre en dernière analyse qui nous ferait fuir et éviter la souffrance d’autrui. En effet, la compassion est aussi une souffrance pour soi ! Et lorsque la menace ne se fait pas précise et pressante, on peut constater tous les jours que chacun s’accommode finalement sans trop de difficultés de la souffrance des autres. L’indifférence fait légion. Est-ce à dire que l’égoïsme définisse la condition humaine ? Pire, ne sommes-nous moraux que en apparence, et seulement par intérêt ? Que dire alors des vertus de charité, d’altruisme et de solidarité ? Seraient-elle des illusions, des prétextes pour se donner bonne conscience, pour se rassurer ?

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