Sous la vague d’Hokusaï (partie 3)

Madame Sérendipité s’émerveillait de tout ! Elle n’avait certes pas inventé les bêtises de Cambrai, ni la tarte tatin mais ses ancêtres avaient inventé le feu, en frottant deux silex l’un contre l’autre. Son lointain cousin, Christophe Colomb, avait découvert l’Amérique… Une erreur de navigation sans doute ! Elle, c’était le Velcro qu’elle avait découvert, un jour qu’elle promenait… Velcro, son chien ! Puisque les plantes s’accrochaient dans ses poils, il lui avait suffi d’imaginer un morceau de tissu aussi piquant que  le dos du hérisson… Ce qu’elle fit !

Mlle Inuit qui venait du Pays des Grands froids, indignée qu’on puisse penser qu’elle faisait partie d’une nouvelle gamme d’esquimaux était restée de glace quand Wiki et Bravo lui avait proposé leur aide pour monter dans la barque. Mais si elle était glaciale au premier abord, la glace fondait vite et elle devint très vite chaleureuse avec tout le monde.

Monsieur Amalgame était lui du genre à s’emmêler les pinceaux. Il mélangeait tout dans sa mémoire et dans sa maison c’était pareil. Il était toujours débordé et, dès qu’il mettait le nez dehors, il ne pouvait pas s’empêcher d’aller fouiner dans les affaires des autres. Ce qui pouvait devenir très vite agaçant et même dangereux. Il avait été alchimiste. Avant de voyager sur la vague, il occupait ses soirées la tête plongée dans les vieux livres des chimistes arabes !

Bravo était un garçon plein de bravoure à qui le danger ne faisait pas peur. Son courage et sa vaillance avaient déjà fait le tour de la vague d’où cet étrange surnom qui ne le quittait plus : El Bravissimo ! Et, depuis le départ, il ne se passait pas une minute sans qu’on ne le voie s’accrocher à la barre dans les passages difficiles, les cheveux en bataille, sous les applaudissements des passagers fiers d’avoir un garçon de cette trempe à leurs côtés.

Wiki  venait de loin. Il venait d’Hawaï. Mais il savait parler anglais. Et, avant d’embarquer sur la Grande vague, il vivait dans un enchevêtrement de fils, de câbles, d’écrans et de claviers. Il savait tout sur tout et, sans cesse, il égrenait son savoir…au risque de s’embrouiller parfois les idées et de dire des bêtises…

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