Sous la vague d’Hokusaï (partie 8)

Le cinquième jour, ce fut le chaos total…Une voix s’éleva. C’était celle du Dragon des sommets.                                                                                                                                  – Moi, j’atteins les sommets, je vogue jusqu’au mont Fuji. Je montre ma grandeur petit à petit, mais depuis quelque temps, je vis dans l’ombre, et non dans la clarté, les hommes m’ignorent, au lieu de m’admirer. Et vous, misérables mortels, qui m’avez réveillé de mon sommeil, périssez dans la terreur !

– Qui a parlé ? demanda Bravo…

– Moi, votre dieu ! Votre maître ! Celui qui a été emprisonné il y a de cela des siècles par un mortel de votre espèce. Un vieux peintre fou. A présent, dépêchez-vous de partir…avant que je ne crache mon feu !

Le dragon sortit la tête de l’eau. Il était grand avec des écailles arc-en-ciel ternies par le temps. Il ouvrit sa gueule et cracha un léger feu fuchsia. La barque avec ses passagers suivie par les deux autres continua son voyage sans demander son reste…

C’est alors qu’une énorme vague surgit. Elle s’attaqua aux trois barques. Il faisait soudain très froid. Le vent soufflait fort. Wiki, sachant tout sur tout, s’exclama haut et fort que cette vague n’était en aucun cas normale. Tous étaient terrifiés. On ne voyait pas un seul cheveu bouger. Mlle Inuit envoya un petit signe de réconfort à la pauvre melle Zénitude qui contrairement à ses habitudes ne manquait pas de rouspéter contre tout le monde. Melle Kermesse, d’un naturel joyeux, s’accrochait désespérément au pauvre Grigri qui n’en pouvait plus de serrer sur son cou toutes ses amulettes…

Mais la vague en voulait plus… Elle les voulait tous. Au loin, la mer remuait toujours et se rapprochait pour secouer les fragiles embarcations. Puis elle se structura jusqu’à devenir une montagne d’eau.

Kitsch est le bon mot pour décrire ces amalgames et le reflet de l’eau

sur la Lune des cristaux fredonnait le pêcheur musicien.

L’arrivée chez le peintre fou Hokusai les sauva d’une mort certaine.

Le musicien s’exclama alors :

– Mesdames et messieurs, aujourd’hui est un grand jour… Riche ou pauvre, toit d’or ou toit de paille, petit ou grand, vous allez découvrir le peintre le plus extraordinaire que la terre ait jamais porté. Tout le monde applaudit bien fort, content d’échapper un instant  à la vague menaçante.  Et devant les yeux émerveillés de tous les voyageurs, apparut un homme assez âgé. Il avait le crâne dégarni et un air bienveillant. C’était  bien lui, le Prince de la Manga, autrement dit Hokusai lui-même ! ! Il leur présenta un énorme livre dans lequel…tous reconnurent la fleur et les étranges animaux rencontrés au cours de leur périple.

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