„Drei Akkorde“ par les Chartbusters

Une chanson pétillante des Chartbusters

Chartbusters est un groupe de rock de Heidelberg qui existe depuis l’été 2001. Il est composé actuellement de Cathérine (batterie), Olga (guitare), Line (chant, basse) et Claudie Melodie (percussions). Leur répertoire est en allemand, anglais et français. 

Drei Akkorde – Chartbusters

Keine Sorge kein Problem
Die Charties werden zu dir stehen
Drei Akkorde, du wirst sehen
Gleich wird es dir viel besser gehen

Bist du allein auf weiter Flur
Und fragst dich, was mache ich nur?
Sei frohgemut und unverzagt
Es gibt eine Band, die zu dir sagt:

Keine Sorge kein Problem
Die Charties werden zu dir stehen
Drei Akkorde, du wirst sehen
Gleich wird es dir viel besser gehen

Ist die See so rau und grau
Fühlst in den Magengegend du dich flau
Kein Rettungsring kein Land in Sicht
Es gibt eine Band, die zu dir spricht

Wenn um dich Sturm und Böhe braust
Wenn das Schicksal dich zerzaust
Wenn du denkst: jetzt reicht es mir!
Dann hast du Recht, wir sagen dir:

Keine Sorge kein Problem
Die Charties werden zu dir stehen
Drei Akkorde, du wirst sehen
Gleich wird es dir viel besser gehen

© Chartbusters (paroles et musique), 2012

Écoutez la chanson :

Trois accords – Chartbusters

Pas de soucis pas de problème
Les Charties te soutiendront
Trois accords, tu verras
Tu iras tout de suite beaucoup mieux

Si tu es seul à perte de vue
Et que tu te demandes : qu’est-ce que je peux bien faire ?
Sois gai et opiniâtre
Il y a un groupe qui te dit :

Pas de soucis pas de problème
Les Charties te soutiendront
Trois accords, tu verras
Tu iras tout de suite beaucoup mieux

Si la mer est tellement rude et grise
Si tu te sens mal dans la région de l’estomac
Pas de bouée de sauvetage pas de terre en vue
Il y a un groupe qui te parle

Quand la tempête et les rafales mugissent autour de toi
Quand le destin t’ébouriffe
Quand tu penses : ça suffit !
Alors tu as raison, nous te disons :

Pas de soucis pas de problème
Les Charties te soutiendront
Trois accords, tu verras
Tu iras tout de suite beaucoup mieux

© Chartbusters
traduction : Céline Navarro (2017)

  • site des Chartbusters

Liens partagés, paroles reproduites et traduction française publiée sur ce blog avec l’aimable autorisation des Chartbusters.

„Gezeiten“ par Von Eden

Une chanson de Von Eden

Von Eden est un jeune groupe berlinois qui a sorti son premier album en août 2017, grâce à une campagne réussie de financement participatif. Quelques titres, dont Gezeiten, étaient sortis au cours des dernières années sous forme de singles, accompagnés de clips vidéo. Le groupe, composé de Christoph Letkowski (chant, guitare), Matthias Preisinger (violon, mandoline), Philipp Rohmer (contrebasse, basse) et Nicolai Ziel (batterie, percussions, clavier), doit sa formation a des films, pour lesquels ils ont composé des chansons, et dans lesquels jouait le chanteur et songwriter.

Mais le projet des quatre amis va bien au-delà de cette première étape, forcément transitoire et éphémère, et c’est bien ce qui le rend particulièrement intéressant et attachant. Il s’agit d’un vrai projet musical, avec pour objectif affiché que le groupe existe à long terme et à part entière, et trouve sa place sur la scène musicale. Dans un entretien accordé au magazine MusikWoche (36/17), Christoph Letkowski souligne le fait que les membres du groupe sont tous des musiciens professionnels, qui jouent depuis leur enfance, prêts à faire des sacrifices pour la bonne marche du projet, mais surtout sans se focaliser sur une réussite commerciale : « Et ça m’est complètement égal si le groupe ne rapporte pas d’argent. Parce que ce que nous faisons le vaut bien. Ce que les gens nous donnent comme retours, c’est la raison pour laquelle nous le faisons. C’est de ça dont il est question. » Il raconte aussi que l’écriture en langue allemande des chansons fait que l’on est immédiatement « compris et très vite démasqué » par le public, que cela ne permet pas de « se cacher derrière des cloisons de texte » et suppose donc d’être « très précis en ce qui concerne les formulations. » Cette attention portée au langage, chère au comédien, et ce souci de la précision se retrouvent dans les clips vidéo (il a également assuré la mise en scène de certains clips). Le graphisme du livret accompagnant l’album, à la fois léger et riche, est aussi très réussi. Même si les autres membres de Von Eden paraissent encore un peu en retrait, dans les présentations jusqu’ici données par les médias, il se dégage du quatuor une impression de grande connivence.

Avec la thématique de la mer comme un des fils conducteurs (mais chaque morceau recèle et révèle ses propres richesses), ces premières chansons et ce premier album évoquent avec sobriété et finesse la vie, ses moments charnière, difficiles et périlleux, mais surmontables. Il y a dans ce projet et dans ces chansons une sincérité touchante, une démarche empreinte de sens, qui mérite d’être soutenue et de trouver son public, et pas juste en Allemagne – c’est une des raisons pour lesquelles j’ai eu envie de traduire en français le texte de cette chanson et de la présenter sur ce blog, en souhaitant longue vie à Von Eden et bonne chance pour leur tournée qui commence !

 

Gezeiten – Von Eden
clip réalisé avec la participation de la danseuse Lysandre Coutu-Sauvé et tourné sur l’île de Föhr, en mer du Nord

 

© Christoph Letkowski et Jens Schneider (paroles), Von Eden, Jens Schneider et Thomas Moked (musique), 2016
chanson
produite par Sven Bünger, mixée par Swen Meyer, masterisée par Michael Schwabe et enregistrée aux Red Bull Studios Berlin
(single et clip vidéo sortis en 2016, album « Wir sind hier » sorti en 2017, Rent A Record Company)

 

Marées – Von Eden

Il n’y a pas tant de plages
Et pourtant ton cœur est une île
Prends tout ce dont tu as besoin
Et on met les voiles
J’ai la carte bien en vue à la main
Toi l’acuité du regard pour embrasser le lointain

Nous pouvons atteindre ce que nous voulons
Nous savons nous y prendre
J’aimerais bien te parler de tomber et de toucher terre
Juste pour voir où toi tu en es
Soit ils nous dépassent, soit on s’en sort

Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Nous allons et venons comme les marées
Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Pas juste survivre
Seulement une belle vie

Chaque mer a son abîme
Et pourtant ton cœur est une île
Se lancer à corps perdu, ça nous est déjà arrivé
Sans rien avoir contre le vertige
Tu es maître dans l’art d’inventer
Moi touchant si rarement à l’essentiel

Nous pouvons atteindre ce que nous voulons
Nous savons nous y prendre
J’aimerais bien te parler de tomber et de toucher terre
Juste pour voir où toi tu en es

Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Nous allons et venons comme les marées
Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Pas juste survivre

Nous pouvons atteindre ce que nous voulons
Entre les marées
Il n’y a pas tant de plages
Et pourtant peut-être que nous pouvons rester ici

Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Nous allons et venons comme les marées
Avec toi je veux, je veux, je veux, je veux ne pas juste survivre
Pas juste survivre
Seulement une belle vie
Seulement une belle vie
Seulement une belle vie

© Christoph Letkowski et Jens Schneider
traduction : Céline Navarro (2017)

crédits pour le clip :
mise en scène : Till Gerstenberger – photo : Nikolaj Georgiew – pilote : Martin Rinderknecht – maquillage : Sonja Haghpanah-Cheikho – costumière : Olivia Alison Vossenkuhl – assistante de production : Sara Nardelli – montage, postproduction : Nikolaj Georgiew – production : Von Eden

« Eh bien, on essaye d’aborder, d’une façon dénuée de kitsch mais avec la confiance en soi requise, des sujets qui vont au cœur, parce que, quand moi j’écoute des trucs comme ça, c’est cela qui me touche. »
C. Letkowski – interview de Von Eden du 12.09.17 par noisiv

Traduction française des paroles publiée sur ce blog et liens partagés avec l’aimable autorisation de Christoph Letkowski.

Entretien avec Christine Balfanz, prof de FLE

Christine Balfanz, c’est d’abord un sourire chaleureux et des yeux pétillants…
À Berlin, où elle vit depuis 23 ans et où nous nous sommes rencontrées, nous n’avons pas réussi une seule fois à aller boire un café ensemble ! Il faut dire que nous n’habitions pas le même quartier de cette ville immense… Mais, lors de mon déménagement vers le sud, Christine m’a fait ce cadeau extraordinaire et inattendu : elle a préparé un délicieux goûter d’adieu chez elle, pour que nous puissions y inviter amis et collègues au lieu de les recevoir au milieu des cartons… Ce geste m’a beaucoup touchée.

Christine Balfanz, prof de français langue étrangère à Berlin – « Salut ça va ? »

 

Chère Christine,

Lorsque nous nous sommes rencontrées, il y a plus de dix ans, tu étais en train de monter ton projet d’école de français langue étrangère. Tu me tenais au courant de l’évolution du projet, j’aimais te voir arriver de temps en temps, là où je travaillais, et t’entendre me raconter cette histoire, par petites bribes. Nous ne nous connaissions pas, mais j’avais envie de te connaître, tellement tu montrais de l’enthousiasme à parler de ce qui te tenait à cœur, tellement tu avais envie de faire quelque chose, et comment tu en parlais, sans prétention, juste avec plaisir et simplicité. Aujourd’hui, j’aimerais présenter ton école, que tu as nommée « Salut ça va ? », et tu as bien voulu répondre à quelques questions sur ton travail de prof de FLE indépendante.

Quand ta petite école berlinoise a-t-elle ouvert ses portes ?

Le 6 mai 2006.

Combien de temps as-tu passé à préparer le projet ?

L’idée a germé quand nous avons décidé, en août 2004, de faire construire une maison. J’ai imaginé d’ouvrir une petite « école » au sous-sol. Avec une entrée indépendante. Bref, l’idéal pour être tranquille et ne pas avoir de frais supplémentaire de location de local.

As-tu toujours ton grand tableau déniché d’occasion ? Peux-tu décrire tes locaux ?

Les locaux sont simples : escalier extérieur, petite entrée permettant d’accrocher son manteau et de déposer son parapluie. Tout de suite sur la gauche, des toilettes mixtes, joliment décorées de savons sur le rebord. Lavabo en métal et verre très moderne et petit panier de serviettes blanches.

Puis, on entre dans une pièce sur la gauche avec une table à langer, un canapé en cuir 2 places. Différents jouets sont installés de ci de là : animaux pour construire un zoo, des « Kapla », des voitures. Il y a également un berceau qui sert à jouer à la poupée mais qui a aussi servi pour des mamans avec nourrissons. Une  poussette de poupée, des vêtements de bébés (ceux de mes enfants) pour jouer au médecin. J’ai également un tapis multicolore pour apprendre les couleurs et aussi chanter des chansons comme Pomme d’api. Sans oublier l’indispensable table à repasser : elle a un énorme succès !

Comptine Pomme de reinette et pomme d’api

 

Sur la droite, séparée par une porte coulissante, la deuxième pièce, la salle de classe avec son incontournable tableau noir ! Acheté en 2004 sur ebay et acquis pour 1 euro. J’ai bien sûr fait un don à l’école et j’ai promis au concierge que son tableau aurait encore une longue vie devant lui.

Puis une grande table pour 6 personnes, je m’y tiens au bout pendant les cours. Les chaises ont des housses respectivement en bleu, en blanc et en rouge !!! Sur le pan gauche aimanté du tableau se trouvent par exemple les jours de la semaine, des cartes postales, des aimants de Paris…

Dans le coin à droite se trouve une petite table, pour les enfants, avec un banc et de petites chaises pour qu’ils puissent dessiner et colorier.

Quel genre de cours donnes-tu ? Pour quel public et quels niveaux ?

Les cours sont très variés, tout comme mes élèves : tous les âges et tous les niveaux. C’est pourquoi presque chacun a son cours particulier. Réfléchi et écrit par mes soins. Pendant une heure (60 mn). Le contenu des cours est, suivant les élèves, réparti entre lecture, compréhension et discussion. Les devoirs sont corrigés ensemble, pour expliquer le cas échéant les fautes. Je n’ai pas fait le choix « un prof, un livre ». Aimant la pâtisserie, je propose à qui veut des petits gâteaux et un thé ou un café. Quand un ado a bien fait ses exercices, il a le droit, pendant les cinq dernières minutes, de jouer avec moi à UNO (en français naturellement!).

Le concept de tes cours pour les mamans avec les bébés m’enchante ! Peux-tu raconter comment tu en as eu l’idée et comment ils se passent ?

Cours pour les enfants : adorant les enfants, j’ai toujours pensé que c’était bien de leur donner une chance d’apprendre une autre langue tout petits. Chez toi comme chez moi, on voit les effets bénéfiques du bilinguisme. J’ai ou j’ai eu pour élèves des enfants âgés de 18 mois à 5 ans.

Cours pour les mamans avec enfant : j’ai toujours trouvé regrettable que les mères d’enfants en bas âge n’aient pas la possibilité de faire une activité avec leur enfant. J’ai proposé le concept plaisir pour les mères et c’est aussi pour elles une économie de nounou. Soit le bébé est à côté d’elle, soit elle l’allaite pendant le cours. Elle reste toutefois responsable de son enfant.

Tu organises des soirées culinaires en français : à quelle fréquence et pour un groupe de combien de personnes ? Comment se passent les soirées culinaires et quelle est leur préparation ? Quels plats préparez-vous ?

Les soirées culinaires ont lieu s’il y a sept participants. Elles ont  lieu tous les 2, 3 ou 5 mois. Selon la demande. Le but étant de passer un moment agréable et ludique dans un milieu « français » pour la soirée ! Elle n’est pas réservée qu’aux Français. Je parle bien sûr en français mais aussi en allemand. Un jour avant, je fais les courses, je dresse la table en la décorant selon la saison. Je prépare, le jour même, l’îlot de cuisine avec tout ce dont nous avons besoin (planche, couteau etc.). Les personnes arrivent à 19h30, si possible à l’heure ! Je leur présente le repas que nous allons préparer ensemble, en leur ayant à l’avance servi une coupe de champagne. Là, chacun reçoit un tablier et choisit son plan de travail. J’explique le cas échéant, mais chaque recette se trouve à côté de chaque plan de travail.

Soirée culinaire chez Christine

On prépare donc le dîner ensemble puis on déguste tout ce que nous avons préparé. Parfois, je prépare un gâteau la veille, ce qui permet de le manger le jour même. Les classiques sont régulièrement au programme : gougères, quiches, verrines, roulés divers etc. Pour le dessert : crème brûlée, fondant au chocolat, crêpes Suzette… Chaque personne reçoit à sa place une présentation écrite à emporter avec toutes les recettes. Pendant le repas, les discussions fusent, les uns ne connaissant pas les autres, c’est parfois très drôle !

Enseigner une langue étrangère, c’est aussi beaucoup transmettre une culture. De quelle manière le fais-tu ?

En ce qui concerne les adultes, je leur montre des textes sur les produits cultes (crème de marrons, petits suisses…), et pour les ados, je leur donne des Carambars. Nous parlons de politique, d’économie, d’éducation pour ceux qui ont déjà un très bon niveau. Pour les autres, je parle un peu en français comme exercice oral. Il y a aussi des discussions sur les régions de France : les paysages,  les spécialités culturelles et culinaires. Pour les plus avancés, je propose des poèmes, des extraits de livres. Je leur demande aussi de me parler du livre qu’ils sont en train de lire ou qu’ils ont lu.

Est-ce que tu travailles avec des chansons et pour quel public ? As-tu des chansons ou des artistes préférés ?

Je propose des chansons avec les textes. On écoute ensemble et on traduit. Je leur fais découvrir les anciennes chansons cultes, mais aussi des plus modernes qui ont quelque chose à dire (assez rare !). Je leur fais écouter Gilbert Bécaud : Les marchés de Provence et bien sûr Nathalie, mais aussi Le Tourbillon de Jeanne Moreau, surtout en ce moment. Je ne fais pas de chansons avec les écoliers. Ils ont autre chose à apprendre.

Chanson de Gilbert Bécaud : Les marchés de Provence

version avec sous-titres mais restriction géographique :

 

version sans sous-titres :

 

En ouvrant ton école, tu as changé de métier. Que faisais-tu avant ? Pour quelles raisons as-tu décidé de changer de métier ?

J’ai ouvert mon école après une pause de deux ans sans emploi. J’en avais assez de travailler dans des banques. À la base, j’ai commencé à la Deutsche Bank à Paris où j’ai trouvé une place car je parlais déjà très bien allemand, selon le chef du personnel de l’époque. Après quelques péripéties familiales, j’ai décidé d’aller vivre en Allemagne.

Chanson de Gilbert Bécaud : Nathalie

 

Aurais-tu un mot à ajouter ?

Je suis d’avis que parfois, il y a des occasions qui se présentent et qu’il ne faut pas réfléchir trop longtemps. Il faut croire en soi. Je n’ai pas peur dans la vie et je me dis qu’on peut toujours rebondir. Si l’on se trompe, c’est peut-être pour mieux préparer autre chose.

 

Chanson de Jeanne Moreau : Le Tourbillon (Bassiak)

 

Merci beaucoup pour cet entretien et bonne chance à « Salut ça va ? » et à toi et ta famille  !

« Salut ça va ? » – Christine Balfanz – Cours de français

« Es ist toll, Französisch zu lernen! »

Thielallee 35
14195 Berlin-Dahlem (en face du cinéma Capitol et du resto U de la Freie-Universität)
U-Bahn : U3 Thielplatz – Bus : X11 / M11 / 110
tél. : (030) 89 73 78 40

Tarif des cours d’une durée de 60 minutes :
Mamans avec leur bébé : 20 € / cours (jusqu’à 3 participantes)
Cours en groupes pour adultes : 20 € / cours (4 participants au maximum)
Cours en groupe de soutien scolaire : 20 € / cours (3 participants au maximum)
Cours individuels : 25 € / cours
Soirées culinaires : 45 € / soirée (19h30 – 23h environ) – 6 à 7 participants
Cours intensifs : sur demande

« Les mots de rien » par Jeanne Moreau

Une chanson de Serge Rezvani dit Bassiak (1966) par Jeanne Moreau

Les mots de rien

L’amour s’exprime avec des mots comme ça
Des mots de tous les jours
Des mots tout gris des petits mots de rien
Des mots de rien du tout

On dit au saut du lit :
« Bonjour, il fait beau, as-tu bien dormi ? »
Ces mots si tendres au tendre écho
Comme un pur reflet dans l’eau

Ces mots de moins que rien
Respirés par toi tissent mille liens
Ces mots de moins que rien du tout
Échangés de nous à nous

Ces mots qui viennent et coulent au fil des jours
Ces mots qui tournent court
Tous ces mots qui ne pèsent pas bien lourd
Pour moi sont lourds d’amour

On se dit à minuit :
« – T’as les plis aux yeux dans l’coin quand tu ris
– Quand j’ris, mais oui mais oui chéri
Et toi quand tu me souris »

Ces mots de moins que rien
Respirés par toi tissent mille liens
Ces mots de moins que rien du tout
Échangés de nous à nous

L’amour s’exprime avec des mots tout chauds
Des petits mots bien clos
Des mots petits petits tellement petits
Qu’ils ne riment que pour moi
Qu’ils ne riment que pour toi
Qu’ils ne riment que pour nous

« À bon port » par B4B

Une chanson à l’air marin, qui a tout pour être en vogue…

 

Atlas catalan de Cresques (1375) : reconstitution de la partie occidentale de la carte (copie du XIXe siècle)

 

« J’entends la mer dans le vent, comme une rumeur de route. »
J.M.G. Le Clézio

 

À bon port

Des kilomètres au compteur
Sans détourner les yeux
Sans avion planer au-dessus des lots

Des milles en dériveur
M’ont éloigné des feux
Mais pas de mes waypoints en mémo
Cap sur mon îlot

Je veux sentir
Ton souffle sur ma peau
Ne plus dormir
Hisse et ho !

(refrain)
Au gré des vents d’est, des vents de nord – Je reviens à moi

Face au grain qui teste, tirer des bords – J’y vais pas à pas
Barrer sans conteste à bon port
À bon port

Des nuits blanches en mateur
Sans entrer dans le jeu
À l’ouest, à côté, perdu au milieu
J’me couche mais j’ai mieux

J’ai cru tenir
Une place au chaud
Bu l’élixir
Vu d’en haut

refrain

Je veux sentir
Ton souffle sur ma peau
Qui sait guérir
Tous les maux

refrain

© Nico Bravin & Marco Bravin (paroles) / N. Bravin (musique) 2015

 

Écoutez la chanson sur le soundcloud des Br4vin Brothers

Marco Bravin : basse, chant
Nico Bravin : guitare, chœurs
Seb Bravin : guitare
Thom Bravin : batterie

Enregistré par Julien Fabre à La Roquebrussane et Marseille en 2015
Produit par Freddy Zaragoza
Arrangements sur la démo initiale : Johan Ledoux

Documents de travail des topographes de Cassini – Crédits : IGN

Paroles reproduites sur ce blog et liens partagés avec l’aimable autorisation de Nicolas Bravin.

Atlas catalan de Cresques (1375) : première rose des vents apparaissant sur une carte géographique

Images :
Banque de ressources éducatives libres de l’association AbulÉdu
Carte de l’Atlas catalan : http://data.abuledu.org/URI/5068b2c4
Rose des vents : http://data.abuledu.org/URI/5068b8d0
France Culture : « Les Cassini, carte sur table » (émission du 12.04.16, La Fabrique de l’Histoire)

« Loin du 16e » de Daniela Thomas et Walter Salles

Un court-métrage de la série Paris je t’aime (2006)
sur le 16e arrondissement
par Daniela Thomas et Walter Salles

avec Catalina Sandino Moreno

 

 

  • le making of du court-métrage (avec sous-titres en français) :

 

Qui gardera les enfants ?
un podcast de Charlotte Bienaimé (arte radio, 2018) sur les nounous et les femmes de ménage étrangères au service des familles blanches

Pistes pour le cours :

  • mots-clés sur ces thèmes : l’exil, la vie en banlieue, Paris, les grandes villes, le travail, la précarité, la monoparentalité, les droits des femmes, le droit au travail, le travail des femmes immigrées, notamment de celles ayant en charge la garde des enfants, au service des femmes de la petite-bourgeoisie locale (blanche), les différences sociales…
  • monologues et dialogues sur ces thèmes à imaginer, à jouer…
  • écriture d’une lettre, d’une page de journal intime, de petites annonces…

Expression écrite à partir du court-métrage : travaux d’étudiants (niveau B1)

Pronoms relatifs : ce qui, ce que, ce dont

Comme l’ordre des mots dans la phrase, en français, est relativement rigide, les pronoms relatifs ce qui, ce que/qu’ et ce dont, placés en début de phrase et associés à « voilà » ou « c’est », permettent de mettre en relief certains éléments : c’est ce qui se nomme « focalisation ».

 

  • Structure des propositions subordonnées conjonctives (ayant fonction de sujet ou de complément) introduites par ce qui, ce que/qu’ et ce dont :

 

Exemples en chanson : … à suivre !

« Désert » par B4B

En écho aux chansons Petit Prince et Ta seule destination, la chanson Désert retrace l’épreuve du parcours essentiel et risqué, individuellement mené, en quête des sources désaltérantes du sens et d’une spiritualité affranchie des croyances qui apeurent et entravent, ancrée dans le défi de vivre, dans ce monde-là, au sein de la vertigineuse immensité de l’illusion de la connaissance, des zones traversées et des paysages imaginaires, sur le fond desquels se jouent, depuis toujours, les rythmes de nos chances et de nos destinées.

 

Désert

Prisonnier de l’étau
Brûlé par un ciel trop clair
Doux leurres

L’esprit chargé d’infos
Un pied fragile sur la terre
Seul, attentif au détonateur

Il a fallu traverser le désert
Du sable au creux des mains
Chaque jour sans lendemain
Percer nos mystères enfin

Dégommer des mirages
Rêver au banc des accusés
Prier

Entre abandon et rage
Entre chaînes et liberté
Être et non pas seulement exister

Il a fallu avancer dans le désert
Du sable au creux des mains
Apprendre de ce qui vient
Percer nos mystères enfin

Même quand il était seul
Malgré le sable et le sel
Il a suivi l’étincelle
Aux portes des abysses et du ciel

Et puis tout a volé en éclats
Et du chaos a surgi cet homme-là
Lui c’était moi

 

© Thom Bravin, Marie-Agnès Bertaux, Nico Bravin (paroles) / N. Bravin, Marco Bravin (musique) 2015

Écouter la chanson sur le soundcloud des Br4vin Brothers

Nico Bravin : guitare, chant
Marco Bravin : basse, chœurs
Seb Bravin : guitare
Thom Bravin : batterie

Enregistré par Julien Fabre à La Roquebrussane et Marseille en 2015
Produit par Freddy Zaragoza

Paroles reproduites sur ce blog et liens partagés avec l’aimable autorisation de Nicolas Bravin.

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