Un poème de Léo Malet (1909-1996)
Savoir vivre
Ne fermez pas la route derrière vous
les séismes s’en chargeront
Léo Malet (1975) : Poèmes surréalistes (1930-1945), Éditions de la Butte aux Cailles, Paris
Un poème de Léo Malet (1909-1996)
Savoir vivre
Ne fermez pas la route derrière vous
les séismes s’en chargeront
Léo Malet (1975) : Poèmes surréalistes (1930-1945), Éditions de la Butte aux Cailles, Paris
Une chanson de Jacques Douai
(né Gaston Tanchon, 1920, Douai – 2004, Paris)
sur un poème de Robert Desnos du recueil Chantefables
(1900, Paris – Theresienstadt, 1945)
Il y a 7 substantifs en français se terminant en -OU qui prennent un X au pluriel. Tous les autres prennent un S.
Les hiboux – Robert Desnos / Jacques Douai (album Héritage – Récital N°5 & 6 – Bam, 1958-1959)
Ce sont les mères des hiboux
Qui désiraient chercher les poux
De leurs enfants, leurs petits choux,
En les prenant sur les genoux.
Leurs yeux d’or valent des bijoux
Leur bec est dur comme cailloux,
Ils sont doux comme des joujoux,
Mais aux hiboux point de genoux !
Votre histoire se passait où ?
Chez les Zoulous ? Les Andalous ?
Ou dans la cabane bambou ?
À Moscou ? Ou à Tombouctou ?
En Anjou ou dans le Poitou ?
Au Pérou ou chez les Mandchous ?
Hou ! Hou !
Pas du tout, c’était chez les fous.
Note : La cabane bambou était une chanson raciste, sexiste et populaire du début du XXè siècle…
Un tableau du peintre Gustave Courbet
(1819-1877)
La mer orageuse dit aussi La vague (1870)
Voir la fiche sur La mer orageuse sur le site du Musée d’Orsay.
« Dire le vrai ne suffit pas, il faut aussi dire le juste. »
Germaine Tillion
Un poème de Blaise Cendrars
(1887, La Chaux-de-Fonds – 1961, Paris)
Clair de Lune
On tangue on tangue sur le bateau
La lune la lune fait des cercles dans l’eau
Dans le ciel c’est le mât qui fait des cercles
Et désigne toutes les étoiles du doigt
Une jeune Argentine accoudée au bastingage
Rêve à Paris en contemplant les phares qui dessinent la côte de France
Rêve à Paris qu’elle ne connaît qu’à peine et qu’elle regrette déjà
Ces feux tournants fixes doubles colorés à éclipses lui rappellent ceux qu’elle voyait de sa fenêtre d’hôtel sur les Boulevards et lui promettent un prompt retour
Elle rêve de revenir bientôt en France et d’habiter Paris
Le bruit de ma machine à écrire l’empêche de mener son rêve jusqu’au bout
Ma belle machine à écrire qui sonne au bout de chaque ligne et qui est aussi rapide qu’un jazz
Ma belle machine à écrire qui m’empêche de rêver à bâbord comme à tribord
Et qui me fait suivre jusqu’au bout une idée
Mon idée
© Blaise Cendrars (1924, Feuilles de route)
Pistes pour le cours : à suivre…
« 12 films courts d’animation sur des polices qui ont du caractère !
Une web série sur la typographie imaginée par Thomas Sipp (2014) »
Mistral : « Légère comme le vent »
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x284c10_sacres-caracteres-mistral_creation[/dailymotion]
Garamond : « Pensez différemment ! »
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x284c6l_sacres-caracteres-garamond_creation[/dailymotion]
Films partagés sur ce blog avec l’aimable autorisation de Thomas Sipp.
Pistes pour le cours : à suivre…
Un livre, à quoi ça sert ?
À écrire. Ça sert à écrire, à lire, à dessiner.
À écrire ce qui est écrit, à lire ce qui est écrit.
À dessiner des animaux, des arbres, des poissons, des cendriers, des livres, des hommes, des enfants.
À dessiner tout ce qu’on voit.
À compter aussi, à mettre des chiffres.
À raconter des histoires, l’histoire du hibou, l’histoire de la montagne creuse et de la forêt avec les loups.
À faire le ciel, à faire le soleil. À faire une chemise.
À faire un pot de fleurs, et une cigarette.
On dessine. On colorie.
On dessine les maisons.
On dessine les salamandres et les escargots.
On peut les faire à l’endroit, et puis à l’envers.
On peut les faire avec des craies, avec des pinceaux.
Avec des allumettes aussi.
Avec de la paille.
Avec des feuilles.
Avec des cheveux.
Avec de l’herbe. Avec des morceaux de bois.
On peut coller, on peut découper avec des ciseaux.
Un livre, ça peut être une boîte.
Ça sert à se rappeler, aussi.
À gribouiller.
À cacher les choses, pour que les autres ne les trouvent pas.
Ça sert à envoyer des lettres aussi. À mettre les lettres et les cartes quand le facteur les a apportées.
À coller des photos.
Un livre, ça sert à lire le journal.
On écrit les lettres, les O, les A, les Z, les W.
On écrit ZORRO, CHAT, ISABELLE.
Ça sert à courir dans le jardin.
Un livre, ça sert à mettre ce qu’on a rêvé cette nuit.
Quand on s’est bien amusé avec, on n’a plus qu’à le jeter à la poubelle.
© J.M.G. Le Clézio (1967)
L’infiniment moyen in L’extase matérielle. Éditions Gallimard, Paris
Un tableau de Paul Gauguin
(1848, Paris – 1903, Atuona, Hiva Oa)
Le cheval blanc (1898)
Un haiku de Jack Kerouac (Book of Haikus, 2003)
(né Jean-Louis Lebris de Kérouac, 1922, Lowell, MA – 1969, Saint Petersburg, FL)
The white cat
is green in the tree shade,
Like Gauguin’s horse
Voir le tableau de Gauguin Le cheval blanc
« Le progrès : trop robot pour être vrai. »
Jacques Prévert (Graffiti – Fatras. Gallimard, 1966)
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