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Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue

Archive for novembre, 2015

Actualités et concours blanc : Liberté VS Sécurité

Je vous invite à lire cet article très intéressant sur les mesures d’urgence prises par le gouvernement et leurs conséquences sur la liberté. Cet  article tire d IPhilo est également très utile.

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Corrigé : Peut-on se mentir à soi-même ?

Pour voir les les merveilleux dessins au brouillon.

Accroche : définition du mensonge : attitude qui consiste  délibérément, intentionnellement, volontairement à taire ou travestir la réalité, la vérité que l’on connait  dans le but de tromper autrui. Le mensonge implique donc manque de sincérité, de franchise, d’honnêteté. Il ne saurait y avoir un droit de mentir (peut-on) puisque il s’oppose à la confiance, fondement de la relation à autrui. Il est donc contraire à la morale.

2R : impossible logiquement car comment pour que le mensonge fonctionne, il faut que celui à qui on ment ignore la vérité. Si on se ment à soi-même, on connait et on ignore la vérité. Mais comment donner droit à cette expression courante, à ces situations où on dit de quelqu’un qu’il se ment à lui-même, qu’il fait « comme si » il était riche, confiant, sûr de lui ? ou indifférent à la situation qu’il subit (déni) ?

P :Il semble donc que nous soyons devant une aporie puisque la condition pour se mentir à soi-même (être celui qui ment) est la ruine pour y croire (être celui à qui on ment).

S’il est possible de dépasser le paradoxe ci-dessus, à quelles conditions ? et pour quelles raisons voudrions-nous nous tromper, être immoraux envers nous-mêmes ? Quel sens cela aurait-il de volontairement (un mensonge est volontaire) se vouloir du mal (du mal/le mal) ?

E : enjeu moral, bonheur

P :

I conditions et impossibilités logique et morale

II II Ce que l’on appelle mensonge à soi-même est en vérité soit erreur, illusion, mauvaise foi.

III Il faut se mentir à soi-même

I conditions et impossibilités logique et morale

  • énoncer une affirmation mensongère (décalage entre description et langage)=> pouvoir du langage : avoir une conscience : les êtres sans conscience réfléchie ne mentent pas et à fortiori à eux-mêmes. Il faut avoir conscience du monde et de soi dans ce monde, de la réalité pour la déguiser. = > il faut avoir une conscience (morale) pour mentir (à soi-même) (condition)
  • Mais cette conscience est la ruine du mensonge puisque comme l’indique l’étymologie (avec savoir), je ne peux pas avoir une idée et l’ignorer. Ce serait comme penser que je ne pense pas, ou douter que je doute. Si je peux faire erreur, douter de mes pensées, quand je mens, je sais que je mens.  Le cogito serait en fait un mens ergo sum. Nous ne pourrions être notre propre malin génie. C’est d’ailleurs pour cela qu’autrui est souvent la source de cette accusation de malhonnêteté. Quelqu’un qui se dirait qu’il se ment, ne pourrait se mentir…
  • Pour mentir, il faut donc être deux : un dupe et un dupé; les deux ne pouvant résider dans la même personne, si elle est définie par son unité. Kant unité du je dans mes représentations, une seule et même personne.
  • Cette unité est d’ailleurs la condition pour être une personne juridique et morale capable de répondre de ses actes (responsabilité). Le fou et l’amnésique étant plusieurs personnes dans un même homme ne peuvent être jugés ou condamnés.
  • => impossible de se mentir à soi-même car le sujet est conscient et un.

Transition : Il s’agit donc d’envisager ce que l’on a coutume de désigner comme un mensonge à soi-même et de dégager les raisons qui nous poussent à ne pas être dans le vrai.

II Ce que l’on appelle mensonge à soi-même est en vérité soit erreur, illusion, mauvaise foi.

  • La connaissance de soi partiale et partielle est une ignorance, une méconnaissance involontaire. Se surprendre, s’étonner n’est pas se mentir : un menteur n’est jamais surpris par la vérité qu’il a dissimulée. Il peut seulement le feindre aux yeux des autres.
  • Si on n’évite de faire un travail sur soi, de se connaitre davantage (qualités/défauts), c’est que parfois c’est douloureux et cela demande un effort de prise de conscience, un recul. Celui qui se mentirait, se connaîtrait et se cacherait volontairement à soi-même sa vraie personnalité, son identité. Ce ne serait donc pas à proprement parler un mensonge mais une marque de paresse et/ou de lâcheté, une solution de facilité, une fuite vers ce que l’on ne veut pas se donner la peine de connaître davantage ou vers ce qu’on préférait être. Or négliger volontairement cette tâche de connaissance de soi-même, c’est comme vivre avec un inconnu toute sa vie, cohabiter avec un étranger. C’est en outre limiter sa liberté (en ne connaissant pas ses limites, ses valeurs, ses capacités…) et sa morale (comment être maître de soi-même si on ne se connait pas ?), même si cette quête est infinie, cela ne nous dispense pas de commence dès maintenant ! « Connais toi toi-même » (devoir moral) et mettre en péril son bonheur (un menteur n’est pas serein, quelqu’un qui ne se connait pas ou s’ignore délibérément est-il vraiment heureux ?
  • Cette paresse et cette lâcheté sont des marques de manque d’authenticité, de mauvaise foi. Cf Qu’est-ce que les Lumières ? Kant ; (manque de réflexion, penser par soi-même); le garçon de café Sartre
  • cette mauvaise foi est le signe d’une angoisse face à la liberté de penser, d’agir inhérente à l’homme. La peur de l’échec, du jugement, poussent certains individus à se trouver des excuses, à jouer un rôle, à justifier leurs situations par un fatalisme, déterminisme(« je ne suis pas fait pour), et celles des autres par ce même déterminisme (« ils sont faits pour cela ») ôtant d’un revers de manche leurs propres responsabilités et le mérite des autres. On pourrait également évoquer l’acrasie, de « faiblesse de la volonté » se manifestant quand nous nous engageons dans des résolutions que nous n’arrivons pas à tenir. ex: arrêter de fumer, gourmandise, amour, travailler…
  • Quelqu’un qui passe son temps à vouloir paraître riche, confiant, intelligent, sait précisément ce qui lui manque (sans doute d’abord de la confiance en lui). Ce mensonge n’en est donc pas un puisque le simple fait qu’il cherche à être quelqu’un d’autre prouve qu’il se connaît et ne s’aime pas, comme Narcisse préfèrant son image à lui-même.
  • Vouloir paraître tel ou tel aux autres est d’ailleurs le signe qu’on ne l’est pas. Quelqu’un de vraiment gentil n’a pas besoin et ne ressent pas le besoin de le prouver. Il n’attend pas la reconnaissance d’autrui. En jouant à être, en faisant semblant d’être, on ne fait qu’entériner son manque d’être. S’il faut se méfier des apparences (peut-être toujours trompeuses), c’est vis à vis de nos propres comportements qu’il s’agit d’être vigilant. « L’habit ne fait pas le moine », et sa propre foi ne se révèle pas dans le port d’un habit (Tartuffe). Quand on cherche à persuader les autres de son engagement, de sa valeur, d’un sentiment… c’est sans doute d’abord soi que l’on cherche à persuader. D’ailleurs, la qualité d’un bon comédien est son insensibilité : « C’est l’extrême sensibilité qui fait les acteurs médiocres ; c’est la sensibilité médiocre qui fait la multitude des mauvais acteurs ; et c’est le manque absolu de sensibilité qui prépare les acteurs sublimes. » Diderot Paradoxe du comédien Sensibilité : entendons émotion, émotivité, l’ensemble de ces impulsions auxquelles on s’abandonne sans les contrôler. Le comédien sensible est inégal d’une représentation à l’autre, d’une scène à l’autre ; il n’est même, à la limite, que l’acteur d’un seul rôle. Le grand comédien, lui, grâce « à l’étude des grands modèles, à la connaissance du cœur humain, à l’usage du monde, au travail assidu, à l’expérience et à l’habitude du théâtre », possède « une égale aptitude à toutes sortes de caractères et de rôles ». Sur scène, il est de « sang froid », et c’est parce qu’il n’éprouve pas l’émotion qu’il représente qu’il peut faire éprouver aux spectateurs l’effet suscité par cette émotion ; il n’est pas là pour pleurer, mais pour faire pleurer. Le comédien ne se ment pas à lui-même, mais feint l’émotion pour la faire ressentir. Plus il ment, plus il est persuasif mais ce n’est pas lui qui est dupé.

    – Si le sujet ignore une partie de la réalité, ce ne peut être volontairement, on parlera alors de déni ou dénégation inconscients. Un mécanisme de censure du surmoi entraînera un refoulement de souvenirs ou éléments de la réalité insurmontables par la conscience, consistant à les maintenir dans l’inconscient. On ne peut pas parler ici de mensonge à soi-même si on entend le soi comme une personne caractérisée par son unité. Si on conçoit comme Freud que « le moi n’est pas maître dans sa propre maison », qu’il y a une altérité fondamentale au coeur du sujet (« Je est un autre » Rimbaud), si on peut ne pas être soi-même, si on peut être hors de soi, alors pourrait-on admettre l’idée qu’une partie de soi mente à une partie… Mais peut-on encore parler de « soi-même » ? Comment pourrions-nous même disqualifier moralement l’acte de quelqu’un qui serait en même temps actif et passif de son mensonge, qui ne pourrait assumer et pâtir en même temps ? Le fondement même de la morale semble être mis en abîme par la possibilité que le sujet puisse être plusieurs…

    Transition : Nous venons de voir ce que l’on a coutume de considérer à tort comme du mensonge à soi-même et les raisons de chaque phénomène. Mais n’y a-t-il pas une raison plus radicale, fondamentale de se mentir à soi-même ? qui s’enracinerait dans la nature finie et consciente de l’homme. De plus, peut-on imaginer quelqu’un qui se voudrait du mal volontairement ? (cf. Socrate Protagoras; acrasie )

    III Il faut se mentir à soi-même

  • la nécessité d’avoir des illusions, de rêver, d’espérer même et surtout quand tout nous invite à l’attitude inverse. Croire/ savoir : croire en l’amour, le bonheur, la liberté, la paix… le fatalisme de celui qui ne se ment pas, qui désespère, cette lucidité est tout autant mortifère que le fatalisme de mauvaise foi. Il ne s’agit pas de faire semblant, de se leurrer volontairement, de vivre dans l’illusion et la crédibilité en proie aux superstitions; mais de garder un regard neuf, ouvert au monde et au changement, aux lendemains qui chantent.  Cette naïveté, cet étonnement optimiste du philosophe s’oppose au réalisme morbide du savant pragmatique. Continuer de croire en soi, en l’humanité … semble nécessaire, vital au risque de tomber dans un état dépressif.
  • Le fataliste est sans doute plus proche de l’idéaliste qu’on le croit. Il s’agirait de trouver un mensonge à soi-même salvateur, bénéfique qui ne chercherait pas à la malhonnêteté à soi et aux autres mais une illusion qui donnerait du sens à nos actions, un motif d’entreprendre, le coeur du désir comme nostalgie de l’étoile et que l’imagination embellit et pare, et nous rend l’objet comme présent et sensible. Rousseau
  • Il y aurait donc une bonne façon de nous mentir, un bon usage. Une façon de faire diversion, de nous divertir de l’essentiel, de volontairement nous éloigner de ce qui nous tourmente, nous taraude. C’est ce que Pascal appelle le divertissement qu’il dénonce et paradoxalement loue. L’homme essaie de fuir sa condition, sa finitude, de ne pas y penser en s’occupant sans cesse l’esprit, négligeant la proie si on lui donnait. La guerre, le travail, les jeux sont toutes des diversions pour échapper à l’ennui (être odieux). Ce n’est pas tant l’idée de se retrouver sans rien faire que le fait de savoir qu’on sera amené à penser à soi-même qui nous fait participer à ce processus. Pascal nous invite à prendre conscience de cela sans pour autant le condamner car il précise cependant  que cette illusion dans laquelle nous nous plongeons volontairement est essentiel pour être heureux ici-bas car elle nous procure nos seuls moments de joie.

On peut donc se mentir à soi-même, c’est même nécessaire pour des êtres conscients, des « roseaux pensants », ce serait l’unique moyen d’être heureux comme des hommes.

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Concours

« Le ridicule rend plus fort » Qui aurait pu dire cela ? Pourquoi ? :)

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Le désir nous condamne-t-il à être malheureux ?

Pour Schopenhauer dans Le monde comme volonté et comme représentation, l’homme est condamné à être malheureux. Tout d’abord, parce que le désir place l’homme dans un processus monotone et répétitif alternant frustration et ennui (comme UN pendule). Le paradis n’est finalement qu’un enfer où l’ennui a remplacé la souffrance. De plus, l’homme prend conscience de son bonheur toujours de manière rétrospective « j’ai été heureux » mais difficilement au présent.  (cf. p51 dans votre manuel), le bonheur se conjuguerait au passé.

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Le désir est reconnaissance de son être par autrui.

Ce que les sagesses antiques omettent, c’est la dimension intersubjective du désir. Sans la présence (même imaginaire) d’autrui, désirais-je autant et les mêmes choses ? Mon désir est-il réellement l’expression de ma singularité, mon identité ou le reflet du conformisme de la société ? De même, suis-je libre de désirer ce que je désire, n’y a-t-il pas au coeur du désir une véritable aliénation ?

Dans son texte Capital et Travail salarié (p.49 dans votre manuel), Marx enracine le désir dans la société. Pour lui, le désir est par nature relatif à autrui, d’origine sociale. Ce ne sont pas les objets que nous désirons pour eux-mêmes mais ceux que désire autrui car ils renvoient aux signes, symboles d’une classe sociale, du code du standing comme dirait Jean Baudrillard dans Système des objets. L’insatisfaction provoquée par le désir est toujours comparative. Seuls les besoins (vitaux) sont absolus. Les désirs sont relatifs au contexte socio-économique. Ainsi, on peut déjà voir dans la thèse marxiste l’idée que le désir est par essence mimétique et conflictuel, à l’instar de René Girard dans la Violence et le Sacré. Autrui, le rival est ce troisième terme dans la relation ternaire, triangulaire du désir. Autrui confère de la valeur à l’objet, pose ce qui est désirable. L’objet recherché n’est donc pas la fin visée par le désir mais un moyen de prouver à autrui la force de mon désir, de recevoir la reconnaitre de mon être dont je me crois privé et autrui pourvu.

Tous ces auteurs défendent l’idée selon laquelle la satisfaction liée au désir n’est pas immédiate mais médiatisée par autrui et la société, qu’il s’agit d’une jouissance immatérielle, symbolique. C’est là que l’on peut comprendre ce qui distingue foncièrement désir et besoin et qui nous fait dire que le désir est le propre de l’homme. La pression du besoin appelle une satisfaction immédiate, non différée. Le désir invente des médiations par lesquelles son objet n’est plus perçu mais imaginé et conçu. L’objet du besoin est réel, il existe indépendamment de celui qui le recherche. L’objet du désir est idéal : il est le fruit de représentation, par le sujet, d’une satisfaction imaginaire. 

Ainsi on pourrait reprendre la phrase de Spinoza  » Nous ne désirons pas les choses parce que nous les jugeons bonnes, mais les jugeons bonnes parce que nous les désirons »; c’est le désir qui confère de la valeur à l’objet du désir, qui peut très vite ne plus être désirable. Autrement dit, désirer n’est pas un processus rationnel contrairement à la volonté.

Alors, peut-être jugeons-nous une chose bonne parce qu’autrui la désire ?…

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Epicurisme et Stoicisme

Le désir est considéré parfois comme une passion, souffrance. Il peut devenir obsédant, pathologiquement frustrant ce qui en fait un obstacle dans l’accession au  bonheur. C’est le rapport du désir au bonheur que les philosophes antiques et notamment l’épicurisme et le stoïcisme ont étudié.

L’épicurisme est  une école philosophique (Le Jardin) fondée à Athènes par Épicure en 306 av. J.-C. Elle entrait en concurrence avec l’autre grande pensée de l’époque, le stoïcisme, fondé en 301 av. J-C. L’épicurisme est axé sur la recherche d’un bonheur et d’une sagesse dont le but est l’atteinte de l’ataraxie, la tranquillité de l’âme. Ils considèrent la philosophie comme une médecine, sa visée est thérapeutique. Ils considèrent donc aussi que le bonheur dépend de nous, qu’il est le fruit de nos actions. Dans la Lettre à Ménécée, il propose un tetrapharmakon : quadruple remède dont l’application répétée pourrait nous libérer de nos maux.

1-Ne pas craindre les dieux

2-Ne pas craindre la mort

3- Le bonheur est possible => par une tripartition des désirs

4- La douleur peut être évitée. => et un calcul des plaisirs

Les dieux ne sont pas à craindre car s’ils sont bienheureux et parfaits, incorruptibles, ils ne devraient pas s’occuper de la bassesse des affaires humaines. Epicure, ici, s’oppose aux conceptions de la foule, de l’opinion sur les dieux. De plus, la mort n’est rien pour nous car c’est seulement la cessation de la sensibilité. La vie est un certain assemblage des atomes  (doctrine matérialiste et atomiste); la mort est la désagrégation de ceux-ci. On ne sentira pas notre mort ni ne regrettera notre corps, puisque pour eux, l’âme n’est pas immortelle (Cf. dualisme).

L’épicurisme considère que ce n’est pas tant le désir lui-même, que l’usage qu’on en fait qui cause notre malheur. Il préconise donc, non de tous les satisfaire (hédonisme libertin) mais de faire le tri, de les classifier. L’homme doit avoir le contrôle de ses désirs, il ne doit pas être passif, les subir (esclavage) mais les dominer et les maîtriser rationnellement.  

Il divise donc les désirs en :

-naturels et nécessaires (boire, manger…) =à satisfaire

-naturels mais non nécessaires (manger un met raffiné, sexe…)=à limiter

-ni naturels ni nécessaires (luxe, richesse, honneurs…)= à supprimer

L’idée étant de ne pas se retrouver dans la situation où l’on pourrait ressentir un manque, une privation. L’habitude du confort pourrait, par exemple, provoquait une souffrance si l’on en était privé.

Le calcul des plaisirs consiste à évaluer les plaisirs et peines selon leurs avantages et inconvénients. Le plaisir est un bien en soi (c’est-à-dire abstraction faite des conséquences) mais tout plaisir n’est pas à rechercher et toute douleur à fuir. En effet, un plaisir peut entrainer des souffrances plus grandes et une douleur un plaisir plus grand.

ex: sport, accouchement, travail, dentiste…pour les douleurs

drogues, gourmandise, excès… pour les plaisirs.

La doctrine épicurienne nous invite donc, jeunes comme âgés, à user de notre raison pour mesurer, tempérer, maîtriser ses désirs pour être heureux. C’est une philosophie de la modération. Cependant on peut néanmoins objecter le fait que la tripartition semble confondre désir et besoin et ainsi méconnaitre la réelle nature du désir. N’est-il pas tourné par nature vers le contingent, le superflu, le dispensable ?

Le stoïcisme est une doctrine qui recherche également l’ataraxie. Ce qui trouble les hommes et les empêchent d’être heureux est le fait qu’ils désirent ce qu’ils ne peuvent changer et regrettent ce qu’ils ne peuvent plus changer. Ainsi il y a déséquilibre entre désir, pouvoir et réalité. Il faut pour un stoïcien proportionner ses désirs à son pouvoir. Or quel est le champ où s’exerce leurs pouvoirs ?

Partant d’une prise de conscience du tragique de l’existence (impuissance des hommes devant certaines choses : maladie, mort, climat…), il faut faire la distinction entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Seule la pensée dépend uniquement de nous. Si certaines choses nous échappent, s’il existe un Destin, la seule chose qui soit en notre pouvoir, c’est notre pensée. Tout le reste nous est indifférent, c’est-à-dire ne peut nous troubler (forteresse intérieure P.Hadot). Je peux, comme dit Descartes dans le Discours de la méthode, « Changer mes désirs plutôt que l’ordre du monde ». Mes désirs reposent sur mes représentations, mes jugements, sur la valeur que j’accorde aux choses et évènements.

Ainsi comme le dit Epictète, « Ce ne sont pas les choses qui nous troublent , mais les jugements que nous portons sur elles » Manuel

Le stoïcien n’est pas fataliste mais accepte de recevoir ce qui arrive comme tel sans regretter, désirer et s’en rendre malheureux. Cela ne signifie pas non plus qu’ils sont passifs (Beaucoup d’entre eux avaient des rôles politiques) mais agissent en faisant de leur mieux en sachant que la réussite de leur entreprise ne dépend pas que d’eux-mêmes.

« Malheureux que tu es de ne jamais avoir été malheureux  car tu as traversé l’existence sans rencontrer d’adversaire. Pour se connaître, il faut s’éprouver » Sénèque

« On n’est pas privé de ce dont on n’a pas besoin » Cicéron

« Le bonheur ne consiste pas à acquérir et à jouir mais à ne rien désirer car il consiste à être libre » Epictète

« le destin conduit celui qui y consent et tire celui qui y résiste » Lettre à Lucilius Sénèque 107

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Plan du cours : Le Bonheur

Dépend-il de nous d’être heureux ?

I Une définition problématique

II Une morale du bonheur : le bonheur comme fruit de mon action

III Sommes-nous condamnés à être malheureux ?

IV Le bonheur est-il une affaire privée ? Le bonheur peut-il être le but de la politique ?

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Le Bonheur ? Une définition problématique

Trouver une définition universelle du bonheur semble une tâche difficile.

Ces documents vont nous aider à en tracer les contours.

Rapport mondial sur le bonheur

Document manuel p231 paradis artificiels 

Repères : le bonheur est un désir universel, c’est la fin de toutes les actions humaines mais le définir semble problématique, c’est la raison pour laquelle pour Kant il s’agit d’un idéal de l’imagination.

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Actualités

http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/PATOU_MATHIS/53204

http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/11/12/pour-les-desesperes-l-islamisme-radical-est-un-produit-excitant_4808430_3224.html

http://www.courrierinternational.com/article/surveillance-la-mort-definitive-de-la-vie-privee-sur-internet

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Résultats Concours citation !!!

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Merci aux 15 élèves qui m’ont envoyé leurs compositions. Ce fut un plaisir de les recevoir. :) Les quatre meilleures citations-couvertures sont : « Beaucoup de gens pensent à vivre longtemps, peu à vivre bien »; « Commence déjà à être ami avec toi-même tu ne seras jamais seul »; »L’objet de la philosophie c’est de partir d’une chose si simple que ça ne vaut pas la peine d’en parler… »; « Le silence est une des formes …. » Mais tout le monde sera récompensé !!! :)

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