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Méthode : le Plan de la dissertation ?

Introduction (3/4 d’une page) , composée de 5 points :

  • Amorce : il s’agit d’introduire par des questions quotidiennes le sujet de dissertation ou la question posée par le texte.
  • 2Réponses
  • Problématique : montrer en quoi cette question pose problème, car a) plusieurs réponses sont possibles b) elle repose sur des présupposés qui sont discutables
  • Enjeux (MVLIB)
  • Annonce du plan : dans la dissertation, des parties construites, dans la dissertation sur texte du plan du texte. Dans les deux cas, il s’agit d’énoncer la structure logique de la démonstration pour guider le lecteur : comment montrer ce qu’on pense.

sauter 2 lignes

Développement : (6 pages) 3 parties
Il est composé en général de trois parties. Mais on peut l’envisager en deux ou quatre parties. Une règle : les parties doivent s’enchaîner logiquement, ne pas être juxtaposées et permettre de répondre petit à petit aux difficultés du sujet. Aucune partie et aucun argument ne doit répéter ce qui a été déjà dit.

  • La thèse de bon sens (1- 1,5 page) (sauter 1 ligne)
  • L’examen critique des difficultés (« ) (sauter 1 ligne)
  • La réponse finale, concept le plus abouti (« )

Vous devez voir s’esquisser différents sens des concepts opérateurs et thématiques. Ce sont ces sens qui vous feront trouver vos parties et non une réponse oui ou non.

Je le rappelle, une dissertation est un prétexte pour élucider une notion, autrement dit, à la fin, ce que l’on veut c’est une définition plus précise de celle-ci. C’est donc cela qui doit guider votre plan.

Pour vous aider, vous pouvez faire précéder le titre de chaque partie/réponse par « si je comprends le (travail et le bonheur) comme (…..) alors (réponse).

L’ordre des parties est guidé principalement par deux choses : commencez par le plus évident, intuitif, bien-connu pour finir par le plus élaboré et ce que vous choisissez comme réponse définitive, la meilleure pour vous. Il faut souvent commencer par savoir où on veut arriver pour savoir d’où il faut partir, ce à qu’il faut avoir refusé, contredit initialement.

Même si vous allez proposer des arguments contraires, voire contradictoires selon vos parties, plutôt que le traditionnel plan dialectique (thèse/antithèse/synthèse) rarement bien compris et exécuté par les élèves, je vous conseille d’envisager le plan comme une progression, un processus de réflexion et d’approfondissement du plus évident au plus profond, de la surface au cœur (œuf coquille, blanc, jaune) correspondant aux différents sens du concept thématique.

Vous pouvez aussi imaginer que les parties correspondent chacune à une personne dans une discussion qui soutiennent des réponses différentes. 

Pour trouver votre troisième partie, vous pouvez partir des enjeux, dire que le sujet est mal formulé et présuppose certaines choses, dépasser le sujet…

 

Entre chaque partie, il faut une transition logique, qui fasse le bilan de ce qu’on a montré et des difficultés qu’on rencontre.
Chaque partie doit être composée :

  1. d’une phrase d’amorce qui présente la thèse alors défendue, et comment elle le sera.
  2. de trois (entre deux et quatre) paragraphes qui énoncent les arguments permettant de justifier-démontrer- discuter la thèse défendue.
  3. D’une petite synthèse-transition reprenant ce qui a été montré et les problèmes posés. Chacun de ces moments constitue un paragraphe. A chaque fois , on va à la ligne et on fait un alinéa de trois carreaux.

Comment rédiger l’argumentation de la dissertation ?
Chaque paragraphe doit démontrer un argument en faveur de la thèse, ou le fait qu’une objection critiquant cette thèse n’est pas fondée. Pour cela, il doit contenir :

Argument

Références (cours, auteurs,…)

Exemple

Synthèse

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Conclusion (5-10 lignes)

  • reprendre la thèse que l’on a voulu montrer et qui permet de répondre aux questions
  • rappeler rapidement comment on a fait pour la démontrer
  • PAS D’OUVERTURE : CELA PROUVE QUE VOUS N’AVEZ PAS FAIT LE TOUR DE LA QUESTION ET QU’IL MANQUE DES PARTIES DANS VOTRE DEVELOPPEMENT

Pour écrire :

  • Utiliser 2 copies doubles grand format en laissant une marge
  • N’utiliser qu’une couleur (bleu ou noir).
  • Écriture lisible et sans rature.
  • Respecter l’espacement entre les paragraphes.
  • N’utiliser aucune abréviation.
  • Ne faire apparaître aucun titre de partie. C’est le travail des transitions.
  • Soigner l’orthographe et la syntaxe.
  • Travailler le style.

Cf. 20 conseils pour bien rédiger

Exemple :

La liberté est-elle illusoire ?

Exemple de plan possible :

I) La liberté est un sentiment immédiat : la thèse du libre arbitre

Au premier abord, la liberté semple être innée, immédiate, un sentiment que tout un chacun a (capacité de faire des choix, de décider, refuser).

transition : Ce sentiment de liberté est peut-être une illusion révélant simplement l’ignorance des causes qui nous déterminent. La souveraineté du sujet est sans doute à relativiser.

II) La critique déterministe du libre arbitre

Les différents déterminismes (physiques, physiologiques, psychiques, sociales…).

transition: Faire de la liberté une illusion nous ôte notre statut de sujet, de personne et en particulier morale et juridique. Peut-on alors soutenir l’irresponsabilité du sujet ? (enjeu)

III) La liberté est à conquérir : de la libération à la quête d’autonomie

La connaissance de ce déterminisme, sa prise de conscience peut nous permettre de nous en libérer, nous émanciper. La liberté serait donc davantage à conquérir, une tâche à sans cesse recommencer. L’illusion serait de croire la posséder de manière évidente et immédiate. De plus, On ne peut justifier, expliquer ses actions par ces déterminismes au risque de déresponsabiliser et rendre impossible morale et justice.

(chaque argument sera une réponse aux déterminismes évoqué en II)

La plupart des conseils prodigués proviennent de cette page. http://www.lyc-cassin-gonesse.ac-versailles.fr/spip.php?article101

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Méthode : Comment faire un plan détaillé ?

Qu’est-ce qu’un plan détaillé ?
Comme son nom l’indique, le plan détaillé n’est ni un plan succinct ni une dissertation complète d’un sujet. En fait, un plan détaillé consiste en un traitement d’un sujet par
l’utilisation de plusieurs niveaux en forme de grands titres, de titres et de sous
-titres dans le but de traiter une problématique donnée. Ces niveaux de titres résument en vérité le développement qui devrait être fait sur chaque partie si l’on est dans le
cas d’une dissertation.L’objectif d’un plan détaillé est donc de répondre à une problématique posée mais en s’appuyant sur  plusieurs idées qui représentent le développement de la réflexion.
En temps normal, vous devez rédiger une introduction et une conclusion complète. (Cf. méthode de l’introduction et conclusion).
Le développement :
La structure du développement d’un plan
détaillé est de la forme suivante :
I –
A )
1 –
a )

 

Dans cette structure ci-dessus, on est en présence d’un plan détaillé de niveau 4.
Ainsi, le premier niveau est celui des deux ou trois grandes parties représentant les
deux ou trois grandes questions que soulève la problématique et qui structurent la réflexion de l’étudiant.
Ces parties comprennent chacune deux ou trois grandes idées au second niveau qui
explicitent les propos de chaque partie et donnent les réponses proposées par l’étudiant.
A partir du troisième niveau, le développement devrait entrer dans des réponses de
plus en plus précises et un peu plus concrètes de chaque grande idée pour aboutir à un traitement complet de l’ensemble du sujet. Jusque là, ces idées et ces parties devraient être sous la forme de phrases (hypothèses) plus ou moins courtes mais synthétiques. Il est indispensable que les titres soient vraiment représentatifs de la partie à laquelle ils s
ont liés. Par conséquent, évitez de reprendre des titres « bateau » (du type : avantages, limites, etc.), trop faciles et simplificateurs. Choisissez vos propres mots et
expressions qui symbolisent vraiment ce que vous auriez écrit si vous deviez rédiger complètement votre travail. A partir du quatrième niveau, on devrait être, par exemple, en présence de phrases, d’exemples marquants, de références. On explicite les propositions, on argumente sa position ou on illustre les idées théoriques.
Pour mieux lire et mieux comprendre l’ensemble du développement, il est demandé
obligatoirement aux étudiants de :
-souligner les deux ou trois grandes parties
-d’espacer de manière régulière les parties
-de faire des phrases de liaison entre les grandes parties : résumant l’idée principale de
la partie antérieure et d’introduire l’idée principale de la partie suivante.
-de ne pas faire des ratures et de rendre lisibles chaque titre ou phrase sachant qu’ils
n’ont pas déjà à rédiger totalement leur développement.
En résumé,le plan détaillé n’est donc pas une dissertation proprement dite mais plutôt une démonstration de la structure de votre réflexion si vous êtesdemandé à réagir sur un sujetet à répondre à une problématique. Pour autant, parce que ce n’est pas une rédaction, le plandétaillé constitue paradoxalement un exercice plus contraignant et plus strict pour l’étudiant.Et ceci, aussi bien quant à la forme- clarté et lisibilité de la copie – que sur le fond – des titres et phrases synthétiques, représentatifs de votre développement
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Questions texte sujet Kant

Texte de Kant Anthropologie du point de vue pragmatique « Posséder le Je… »

Questions :

1- Thème, Thèse de l’auteur. Repérez les étapes de l’argumentation, reconstituez le raisonnement en quelques phrases.

2- Kant distingue deux êtres au début du texte (lesquels) par un pouvoir (deux expressions).

3-Expliquez en quoi consiste ce pouvoir ( les deux expressions).

4-Quelle est la conséquence de ce pouvoir ? Ce pouvoir fait de l’homme une……….(deux occurences dans le texte). Quels sont les sens de ce terme ? Pourquoi n’a-t-il pas utilisé individu ?

5-Pourquoi ce pouvoir fait-il de l’homme « un être entièrement différent par le rang et la dignité » ?Expliquez.

6-Caractérisez le lien entre le pouvoir présenté au début et le langage. Qu’est-ce qui est premier ? Le langage n’est-il qu’un outil ?

7- « il semble que pour lui une lumière vienne de se lever » Décrivez le passage décisif vécu par l’enfant. Expliquez « auparavant il ne faisait que se sentir; maintenant il se pense ».

8-Qu’est-ce qui est premier selon l’ordre des valeurs ? selon l’ordre chronologique ?

9- A partir de ce texte, définir ce qu’est être une personne, un sujet pour Kant. Est-ce immédiat ?

A quoi s’oppose le texte, originalité :

10 -Comment qualifie-t-on la position qui consiste à attribuer aux animaux des caractéristiques humaines ?

11- Donnez l’étymologie du mot « sujet ». En quoi peut-on dire que la définition que propose Kant est originale ?

Objections :

12- Donnez un exemple de langue qui n’emploie pas forcément un mot particulier pour exprimer une personne. L’argument kantien résiste-t-il à cette objection ?

13- Peut-on vraiment « disposer des animaux sans raison à sa guise » ? Sont-ils des choses comme les autres ?

14- Le pouvoir, privilège identifié par Kant dans ce texte, ne peut-il pas aussi être un fardeau ?

 

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Pour s’entraîner : Sujets de dissertation sur le Sujet

Voici une liste de sujets afin de vous entraîner, à faire des analyses, problématiques(…) sur la notion de Sujet (conscience/inconscient) :

Peut-on ne pas être soi-même ?

Changer est-ce devenir quelqu’un d’autre ?

Peut-on se mentir à soi-même ?

La conscience de soi est -elle une connaissance de soi ?

Suis-ce ce que j’ai conscience d’être ?

La conscience est-elle source d’illusions ?

Peut-on avoir la conscience tranquille ?

L’hypothèse de l’inconscient exclut-elle la liberté ?

En quel sens peut-on reprocher à quelqu’un d’être inconscient ?

Peut-il y avoir une science de l’inconscient?

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Dissertation :Comment trouver une problématique ?

 

La problématique est un moment essentiel de votre devoir. C’est elle qui justifie qu’on se pose la question. Oui, pourquoi poser une question si elle ne pose pas problème ? :)

Votre problématique doit donc se présenter comme insoluble au premier abord parce que paradoxale.

Ainsi, une problématique n’est pas une question qui attend un contenu informatif. ex: Que s’est-il passé en 1515 à Marignan ? Comment s’appelle la période de prospérité économique dans les années trente ? Qu’est-ce que le bonheur ?

Elle doit présenter une contradiction mais pas seulement casuelle (dans certains cas oui/ dans d’autres non; toujours/parfois…). En effet, ce genre d’analyse découle inévitablement sur une liste (non exhaustive) de cas. Or, une question philosophique interroge l’essence des choses et donc refuse comme réponse des exemples (Cf. méthode de Socrate, par exemple dans Hippias Majeur : Qu’est-ce que le Beau ? refuse qu’on lui réponde par des exemples).

Un problème n’est pas une difficulté mais l’affirmation simultanée de deux réponses contradictoires (c’est-à-dire non compatibles). ex : quel parfum de glaces choisir ? fraise ou vanille ? n’est pas un problème (même si cela peut être une difficulté :) ).

Mais  » Les lois sont-elles la condition ou la ruine de la liberté ? » est un problème ou problématique (condition et ruine sont contradictoires, elles permettent ou empêchent)

Maintenant que vous savez reconnaitre une problématique :), il faut réussir à la trouver et parfois, je vous l’accorde, ce n’est pas aisé.

Voici quelques trucs et astuces :

1- Parfois le sujet la suggère (et là on est content :) ) :

ex : Le langage trahit-il la pensée ? => Trouvez le contraire de trahir : exprimer, permettre, rendre possible, révéler… Problématique : Le langage semble à la fois être la seule manière d’exprimer la pensée (voire de la faire exister, forcez le trait) et en même temps jamais à la hauteur, toujours en décalage avec la singularité de celle-ci (car langage mots généraux, pensée singulière).

autre ex : la technique est-elle libératrice ?

2- L’opposition condition/ruine; empêcher/permettre est très très très utile pour beaucoup de sujets.

ex : changer est-ce devenir quelqu’un d’autre ? La condition pour changer est…….mais c’est aussi ……

3-Parfois c’est un troisième terme qu’il vous faudra trouver pour mettre en relation les deux notions du sujet. Celui-ci apparait lors du brainstorming comme commun aux deux.

ex : L’Etat est-il l’ennemi de la liberté ? => troisième terme : lois

Pour les prépa, vous pouvez n’avoir que deux notions à mettre en relation.

ex : Etat et individu => liberté(lois).

4- Le paradoxe peut provenir de la polysémie de la notion dégagée par votre brainstorming.

ex : Le bonheur (quantitatif/qualitatif, éphémère/ durable…); La parole ( symbole de pouvoir et fragilité, d’inconsistance et d’engagement…).

4- Pensez à des couples d’oppositions très utiles : nature/culture; absolu/relatif; objectif/subjectif; légal/légitime; humain(pas animal)/ inhumain(immoral)…

Voilà vous êtes armés !

 

 

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Colles : attentes, objectifs, notation…

Les colles sont des oraux destinés à vous entrainer aux concours et à évaluer le travail fourni au cours de l’année. Il faut les considérer comme tout autre évaluation. En plus de vous faire progresser dans la maitrise de l’oral, dans l’aisance à parler devant un examinateur, elles sont souvent l’occasion d’un échange de proximité avec le professeur qui vous conseillera de manière privilégiée afin d’améliorer certains points dans la forme (présentation, élocution, débit de parole, rhétorique…) et dans le fond ( méthode, organisation, analyse…).

Elles peuvent s’organiser de différentes manières au choix du professeur (préparées à l’avance par exemple) mais la plupart du temps elles se déroulent de la manière suivante : 20 min de préparation/20 min de passage (10min vous/10min de questions).

Les sujets proposés sont également multiples (textes, images, questions,mots…).

Les critères d’évaluation sont les suivants (décidés de manière collégiale avec ma collègue) :

-problématisation (3 points),

-plan, structure, connecteurs logiques (3 pts),

-références étayées et précises, exemples (4 pts),

-vocabulaire, expression (4 pts),

-pertinence de l’argumentation (4pts),

-durée, présentation (2pts).

Inutile de préciser que vous devez soigner votre présentation (tenue correcte, politesse, ponctualité).

La présence aux colles est obligatoire, toute absence non justifiée sera sanctionnée d’un zéro. Une colle non faite doit être rattrapée dans la semaine aux désidérata du professeur.

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Dissertation : Comment faire son brouillon ?

 

Que ce soit pour les élèves de Terminale ou de classe préparatoire, l’étape du brouillon est cruciale; c’est là que tout se joue. Vous devez donc ne pas la négliger car ce n’est pas une perte de temps, bien au contraire. Pour un épreuve de 4h, il est conseillé de passer au moins 2h à réaliser son brouillon.

A quoi ça sert ? que dois-je y faire ?

Le brouillon, c’est le temps de l’analyse, de l’acclimatation au sujet, de la confrontation même :),  l’appel aux connaissances, de l’organisation et de la mise en forme.

Les conseils qui vont suivre sont purement indicatifs; il s’agit de ma manière de faire que je partage avec vous mais chacun est libre de trouver celle qui lui convient. Veillez cependant à n’omettre aucune étape.

1– Dans un coin du brouillon, je commence par inscrire une liste d’expression type me servant à argumenter, expliquer, introduire (pour les dissertations comme les commentaires), des connecteurs logiques (mais, ou, et, donc…cependant, néanmoins…)et des mots repères. C’est une façon de se décharger de cela pendant qu’on est encore « frais », pour pouvoir s’en servir au moment de la rédaction.

2- Choix du sujet (si besoin)15min : (avant d’éliminer le texte, il faut l’avoir lu trois fois, et avoir bien pesé le pour et le contre; les conseils qui suivent sont valables)

pour choisir un sujet, je ne dois pas « y aller au talent » comme j’ai pu l’entendre dans la bouche de certains élèves. Ce n’est pas de l’art, ni de l’improvisation, il ne s’agit pas d’opter pour un intitulé sous prétexte qu’il vous « inspire » ! Vous êtes évalués sur des critères assez précis et votre correcteur a des attentes. La question que vous devez vous posez c’est : avec quel sujet serai-je le meilleur ? quel est le sujet qui va me permettre de réussir cette épreuve ?

Vous devez savoir vous évaluer ( quelle notion maitrise-je le mieux ? laquelle me pose des problèmes ? ai-je les connaissances suffisantes pour le traiter ?). Inutile de préciser qu’une bonne connaissance du cours est nécessaire pour répondre à cette question…

Un sujet fait référence normalement à des situations, des contextes, des expressions courantes, vous devez savoir les repérer rapidement, le sujet doit vous « parler ».

Il est nécessaire de « donner sa chance » à chaque sujet; parfois un sujet qui ne nous inspire pas au premier abord pourra ne pas se révéler si difficile au final.

2-Le sujet choisi, vous devez ensuite l’analyser(1h). De quoi s’agit-il ?

Mais avant toute chose ATTENTION !! N’écrivez que sur le recto de vos feuilles de brouillon; ceci vous rendra la manipulation et le travail beaucoup plus faciles.

Je vous conseille le Brainstorming (tempête de cerveau). Il faut laisser libre cours à son imagination, tout prendre en compte, ce n’est pas le moment de faire du tri mais au contraire, veiller à ne rien oublier, omettre du sujet.

a- Isolez chaque mot, expressions du sujet et trouvez des synonymes, antonymes, champ lexical, étymologie, mots proches…les présupposés…

ex : Le travail rend-il l’homme heureux ?

Le : est-ce le travail dans son essence ? ou y a-t-il une typologie du travail à faire ? c’est-à-dire certains oui d’autres non ? si oui pourquoi, à quelles conditions ?

travail : tripalium : torture labeur, souffrance, travail de la femme enceinte, manuel, intellectuel, transformation de la nature /emploi…

rend-il : faire devenir, processus, sous-entend que sans le travail il n’est pas heureux, comment rend-il h ? l’est il sans ?…

l’homme : tous les hommes sans exception ? est-ce un propre de l’homme ? /l’animal travaille-t-il ? ouvrier, cadre, artiste, chômeur, rentier…

heureux :bonum augurium :bonne augure, chance courte durée, hasard, bonheur, plaisir, sérénité, félicité quantitatif, qualitatif…

(on peut repérer dans un sujet, un concept opérateur (qui articule, angle d’attaque de la notion) et un concept thématique (notion du programme). Le sujet est à voir comme un prétexte (opérateur) d’élucider, préciser le sens de la notion(thématique).

b- on trouve des exemples culturels, de la vie quotidienne : femme enceinte (travail), travail comme châtiment divin (Genèse), esclavage, ouvrier/artisan, employé…

c- on fait appel à ses connaissances et à celles du cours : on prend chaque notion du programme concernée par le sujet et on fait une liste non triée des références connues.

ex :

travail : Marx, Kant, Nietzsche, Platon, Aristote, Hannah Arendt…

bonheur : épicuriens, stoïciens, Rousseau, Schopenhauer, Kant, Marx…

plus vos références littéraires, cinématographiques… :

ex :Au bonheur des Dames de Zola, Les Temps modernes de Chaplin…

 

d-Trouvez la problématique (15min) (cf Comment trouvez sa problématique ?)

3- L’analyse terminée, vous passez à l’étape qui parait fastidieuse mais qui vous fait gagner un temps considérable lors de la rédaction: la mise en forme.

Selon la place et la disposition que vous a prises l’analyse, vous vous retrouvez (ce qui est souvent mon cas) avec un brouillon qui porte bien son nom : chaotique, anarchique :)

Pas de panique, le cerveau a besoin de s’éparpiller, diviser (analyse) pour mieux se reconstruire (synthèse).

a-Tracez un tableau à plusieurs colonnes (30min) (qui correspondront à vos parties) et essayer de rangez vos idées, arguments, références, concepts… dans chacune d’elles. C’est le moment également de trier et de ne retenir que ce qui est digne de figurer dans votre devoir.

Vous devez voir s’esquisser différents sens des concepts opérateurs et thématiques. Ce sont ces sens qui vous feront trouver vos parties et non une réponse oui ou non.

Je le rappelle, une dissertation est un prétexte pour élucider une notion, autrement dit, à la fin, ce que l’on veut c’est une définition plus précise de celle-ci. C’est donc cela qui doit guider votre plan.

Pour vous aider, vous pouvez faire précéder le titre de chaque partie/réponse par « si je comprends le (travail et le bonheur) comme (…..) alors (réponse).

L’ordre des parties est guidé principalement par deux choses : commencez par le plus évident, intuitif, bien-connu pour finir par le plus élaboré et ce que vous choisissez comme réponse définitive, la meilleure pour vous. Il faut souvent commencer par savoir où on veut arriver pour savoir d’où il faut partir, ce à qu’il faut avoir refusé, contredit initialement.

b-Numérotez vos idées, arguments, références de manière pertinente (du plus évident, moins profond au plus précis, complexe) de sorte qu’au moment de la rédaction, vous n’ayez qu’à suivre ceux-ci pour tenir un propos cohérent, ordonné et logique.

4- Vous avez presque terminé votre brouillon(15min),

a-il ne reste plus qu’à bien le relire pour s’en imprégner, vérifier les oublis possibles;

b-écrire le plan de l’introduction pour le suivre lors de la rédaction, et trouvez son accroche… (cf comment faire une introduction de dissertation ?)

c- Enfin on n’hésite surtout pas à se donner des codes couleurs, typographiques qui aideront à suivre son brouillon.

Si vous avez survécu jusqu’à cette étape, vous devez avoir normalement environ 1h30/2h devant vous pour rédiger en suivant votre tableau. Bon courage !

 

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Bulletins officiels

Vous trouverez à cette adresse le bulletin officiel concernant la philosophie en Terminale. Celui-ci contient les attentes, objectifs, notions, auteurs et repères que vous devez connaitre ou aborder cette année.

Ce lien est très utile et à consulter régulièrement pour savoir ce qu’on attend de vous, et ce que vous devez vous efforcer de maitriser à la fin de l’année :

http://www.education.gouv.fr/bo/2003/25/MENE0301199A.htm

Voici le bulletin pour l’ECJS ou EMC (éducation morale et civique) (pour vous c’est tout en bas) :

http://cache.media.education.gouv.fr/file/CSP/13/9/Projet_de_programme_pour_l_enseignement_moral_et_civique_niveau_lycee_379139.pdf

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20 conseils pour bien rédiger

Voici quelques conseils, une fois votre brouillon réalisé, pour bien rédiger :

Présentation:

1-Faire un plan type (introduction/développement/conclusion);

2- Commencer le nouveau point du plan avec un nouvel alinéa;

3- Laisser les marges suffisantes;

4-Passer une ligne entre chaque partie;

5-Soigner votre graphie, propreté, éviter le blanco…;

6-Soulignez le titre des oeuvres, le nom de famille seulement pour les auteurs décédés;

Rédaction:

7-Éviter si possible “je”, “tu” ;

8- Utiliser un sujet précis: on pense que … (qui???)

9- Il est préférable d’être “au-dessus” du problème, être objectif, neutre à l’égard de la problématique (si on ne parle pas de soi-même), présenter les points de vue différents ;

10- Faire attention aux homophones: on / ont du / dû; a/à; ou / où ;sur / sûr; ses / ces / c’est / s’est; sa / ça; se / ce; son / sont

11- Faire attention au style (style écrit). Eviter le style oral ou familier à l’écrit: « Ça » est interdit (par exemple, ça garantit => cela garantit, ça sera très long => ce sera très long),

12- Pas d’accroche (cf.introduction) « hollywoodienne » ex: Depuis la nuit des temps, de tous temps, depuis des milliers d’années, les hommes se sont toujours intéressés, sur cette Terre….

13- On n’interpelle pas le lecteur/correcteur ex: ne croyez-vous pas ? Qui penserait…n’est-ce pas ?

14- Pas de citations non expliquées ( je préfère une fleur !)

15- Pas de lyrisme, de leçon de morale…( ce n’est pas bien de penser, faire ça…)

16- l’inversion obligatoire dans les interrogatives ex: la liberté a-t-elle des limites; on verra si la liberté a des limites

17- Avant d’écrire une phrase, la bien construire en tête (bon ordre de mots, il y a un sujet et un verbe, etc.); si on ne connaît pas l’orthographe d’un mot, employer un synonyme, un périphrase, éviter les cas dont on n’est pas sûr ;

18- Vérifiez l’orthographe en remplaçant le mot par un autre (p.ex. pour voir s’il s’agit d’un participe passé (-é) ou d’un infinitif (-er) – le remplacer par faire-fait, prendre-pris…

19- Employer des mots de liaison, les connecteurs logiques (mais, ou, est donc…cependant, néanmoins,…)

20- Éviter les répétitions (employer des synonymes ou remplacer par des pronoms);

Et enfin bien se relire pour éviter les fautes d’orthographe, oubli de mots, erreurs éventuels.

A vos stylos !!

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