Commentaire citation Lévi-Strauss

« L’attitude la plus ancienne, et qui repose sur des fondements psychologiques solides puisqu’elle tend à réapparaître chez chacun de nous quand nous sommes placés dans une situation inattendue, consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles : morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions »

J’ai choisi cette citation car, d’après moi, elle peut être l’objet de plusieurs commentaires. Je la trouve à la fois vraie et fausse.

A travers cette phrase l’auteur veut nous faire comprendre que lorsque deux personnes de cultures distinctes se rencontrent seul le rejet de l’autre et de sa culture intervient. Malheureusement, on ne peut nier que cela s’opère souvent quelques soient les sociétés. Cependant, nous pouvons tout de même critiquer ce que l’auteur écrit. En effet, on peut noter le fait qu’il émet un jugement de valeur puisqu’il généralise cette réaction, il en fait un fait universel, propre à tous les hommes. Ce qui en soi est critiquable puisque de nombreux cas prouvent que la diversité culturelle n’est pas toujours rejetée, elle peut être valorisée et considérée comme un véritable atout dans de nombreux domaines.

Je pense donc que cette citation est l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire, généraliser un fait individuel au collectif.

Lévi-Strauss Ethnocentrisme

« Le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie. »

J’ai choisi cette citation car je pense que cette phrase montre bien ce qu’est une personne qui refuse de s’ouvrir aux autres.

Pour mieux comprendre le sens de cette phrase je suis partie des différentes définitions que le mot barbare et barbarie peuvent avoir. Ainsi pour le mot barbare on retrouve 3 définitions :

– Qui manifeste de la cruauté, qui est inhumain.

– Grossier, contraire au bon goût, aux usages.

– Qui n’est pas conforme aux normes de la langue.

Ces trois définitions se retrouvent dans l’extrait de L’ethnocentrisme. En effet on retrouve l’exemple de l’Antiquité où tout ce qui n’appartenait pas à la culture grecque était qualifié de barbare. Plus tard on utilisera le terme de sauvage qui se rapproche plutôt de la nature. C’est à dire, que tout ce qui n’est pas « civilisé » se rapproche plus d’un comportement animal qui se pratique donc dans la nature.

Pour ce qui est de la définition de barbarie on parle de caractère cruel, d’état d’une société en manque de civilisation ou encore d’une action barbare.

Ainsi on peut comprendre que le barbare n’est pas celui qui est qualifié de tel, mais plutôt celui qui considère les cultures différentes de la sienne comme mauvaises ou inhumaines. L’homme qui refuse peut alors se replier sur soi même et donc le cercle vicieux est sans fin. C’est lui même qui met des règles en place et qui s’enferme dedans.

On peut se demander si cette personne se sent au dessus des autres cultures ou peut être même au dessus de l’humanité ?

Phrase de l’extrait de Lévi-Strauss qui me semble particulièrement intéressante et/ou polémique:

“ c’est dans la mesure même où l’on prétend établir une discrimination entre les cultures et les coutumes que l’on s’identifie le plus complètement avec celles qu’on essaie de nier” (pg 22). Cette notion de faire à autrui ce que notre culture rejette précisément chez l’autre est polémique et particulièrement d’actualité. Prenons l’exemple des femmes musulmanes dont le port du burka ou du niqab est interdit ou le cas des hommes Sikhs qui ne peuvent porter leur turban pour une photo d’identité. De nombreux cas ont fait depuis des mois la une des journaux au sujet de couvres-chefs associés à la religion musulmane et islamique. Mais ne permet-on pas aux religieuses catholiques de ne laisser découvert que leur visage? Dans les années 60, les femmes ne portaient–elles pas des foulards sur leur tête par souci de se conformer à une mode vestimentaire? Nos symboles religieux ne sont-ils pas exhibés tous les jours de manière différente, sous forme de bagues, colliers, pendentifs, bracelets, chaine etc.? Et pourtant, nul ne nous demande de les enlever pour des raisons de sécurité ou parce que ce sont des symboles religieux. N’est-il pas vrai aussi que certains états privilégient “tuer pour se défendre d’un ennemi national” et font justement appel à la barbarie même à laquelle les terroristes qu’ils essaient d’arrêter font appel. En utilisant les même moyens qu’eux, tuer sous quelque forme qu’il soit, est l’acte que ces états combattent et l’acte qu’ils utilisent pour combattre. N’est-ce pas là l’exemple même de l’hypocrisie au sens pur et du manque d’auto-évaluation de ces nations qui se disent plus humaines que les autres?

Commentaire citation de Lévi-Strauss

« Et pourtant, il semble que la diversité des cultures soit rarement apparue aux hommes
pour ce quelle est : un phénomène naturel, résultat des rapports directs ou indirects
entre les sociétés; ils y ont plutôt vu une sorte de monstruosité ou de scandale »


 

J’ai choisi cette citation de Lévi-Strauss car elle met en avant les effets de l’ethnocentrisme sur la population.
En effet, l’ethnocentrisme désigne le fait de prendre comme référence sa propre culture
et sa propre façon de vie, et ainsi de surestimer le groupe auquel on appartient.
L’ethnocentrisme met ainsi une société dans une position de modèle et de référence à suivre.
Ainsi tout ce qui en diffère ne peut lui être que « inférieur ». C’est sur cette base que des
événements historiques, comme la Seconde Guerre Mondiale, ont vu l’émergence de sociétés dites « inférieures ». En effet, les nazis faisaient preuve d’ethnocentrisme par rapport à leur société et à un modèle qui représentait la « race pure ».
Cela a ainsi engendré une haine de la différence qui s’est soldé par de nombreux crimes.

Lévi-Strauss dénonce le rejet entre les hommes, du fait de ces différences qui apparaissent par comparaison. En effet, l’homme ne prend pas en compte cette diversité culturelle comme elle est, mais voit seulement le fait que tout le monde ne possède ni les mêmes cultures, croyances, pensées,…
L’auteur montre donc que ces rejets sont fait à cause des différences qui sont perçues
comme des choses négatives et non comme un moyen d’apprendre et de s’enrichir.
Les cultures sont toutes différentes mais par pour autant inégales.

Laplantine – Identité

Dans son analyse, Laplantine explicite que l’identité peut être conçue de manière enfermante. Je trouve que ce propos permet d’établir un lien avec le travail de Martine Abdallah-Pretceille qui traite de l’éducation interculturelle (« L’éducation interculturelle », Pretceille Martine, 2013). Cette dernière explique dans son ouvrage que « sur le plan des contenus, les activités interculturelles ont été souvent réduites aux manifestations les plus facilement perceptibles (cuisine, artisanat, danses, fêtes…) folklorisant ainsi les cultures. » L’école peut ainsi véhiculer par certains angles d’approches un savoir stéréotypant comme lorsque l’on travaille sur une ethnie. Je vais étayer mon propos avec l’exemple des Inuits qui sont souvent réduits au rang « d’esquimaux » et, qui usent de méthodes de chasses aux phoques traditionnelles avec le harpon. Souvent cette ethnie est trop réduite seulement par son activité, comme si, c’était cette activité qui la représentait. Ainsi, leur identité est renfermée par ce qu’ils font et non par ce qu’ils représentent, en d’autres termes, cela revient à « catégoriser » une ethnie. C’est ce procédé que l’on nomme la « folklorisation d’une culture ». Les supports employés par l’enseignant ont alors un rôle dans cette transmission du savoir.

En revanche, on peut penser que si les outils utilisés pour présenter cette ethnie étaient plus neutres, les élèves pourraient alors pallier leur « stigmatisation » sur les Inuits et voir au-delà du fait qu’ils soient juste des « esquimaux » qui vivent dans des igloos par exemple. Cela peut être permis grâce à une vision plus ouverte de la culture inuite. De cette façon, les élèves pourront découvrir l’importance du mode de vie des Inuits ; en effet, ils ont appris à utiliser ce que leur offre leur environnement difficile pour se bâtir une culture identitaire. De plus, en ayant plus d’informations sur les Inuits (leur communauté, leur mode de vie etc..), les élèves posséderont une vision plus globale et réalise. Ainsi, ils pourront alors se faire leur propre idée de cette ethnie et ne pas s’arrêter qu’à un élément soit disant représentatif et réducteur. Il ne faut donc pas s’arrêter à la première idée reçue d’une communauté. De ce fait, il faut prendre en compte tout l’environnement des Inuits, ce qui permettra par la suite de faire des liens pluridisciplinaires avec la géographie par exemple.

Commentaire citation Levi-Strauss

« Le barbare c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie. »

J’ai choisi cette citation car ici Levi-Strauss nous amène à réfléchir sur l’idée même de « barbarie ». Habituellement, quand on pense au terme « barbarie » on se réfère à des actes cruels dirigés par des individus dispensés d’humanité. Cependant, certains utilisent ce terme pour qualifier des habitants issus d’une culture différente de la leur ; par exemple les Romains qualifiaient les Gaulois de barbares. En outre, le mot « sauvage » est souvent utilisé comme synonyme et fut souvent utilisé par les Espagnols pour désigner les indiens présents sur les terres d’Amérique. Ainsi, utiliser le terme barbare revient à affirmer qu’il y a des « sous-hommes » qu’il y a supériorité d’un peuple sur un autre. La différence culturelle est alors refusée et réduite à l’inhumain.

Or, pour Levi-Strauss nous sommes barbares à partir du moment où l’ont croit à l’existence des barbares. Autrement dit à partir du moment où l’on juge un peuple, selon ses manières de vivre et d’être (différentes des nôtres) et que l’on se définit comme supérieur à celui-ci. Selon moi, cela voudrait dire que nos jugements finissent par nous juger nous mêmes.

Définition de l’ethnocentrisme – Lévi-Strauss

La citation de Lévi-Strauss qui pour moi, définit le mieux l’ethnocentrisme est la suivante « on refuse d’admettre le fait même de la diversité culturelle ; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit. » (p.20)

L’ethnocentrisme est de faire valoir d’abord les formes culturelles et les valeurs du groupe ethnique auquel on appartient et ce, pas toujours de façon consciente. Dans ce cas, on rejette effectivement tout ce qui n’est pas de « notre » culture de base, c’est-à-dire certaines traditions, croyances.. car elles ne correspondent pas à ce que nous connaissons. On peut penser que le fait de les rejeter peut être due à la peur de l’inconnu ou à leur incompréhension ou bien encore à de la méfiance. De cette façon, on suppose que les individus pensent que leur culture est « supérieure » car en le défendant, ils la valorisent et la mettent en avant au point de dénigrer les autres. De ce fait, ils refusent d’admettre la diversité culturelle (constatation de l’existence de diverses cultures) puisque pour eux, seule la leur mérite d’être inculquée. En d’autres termes, la non-reconnaissance de la valeur des autres cultures représente le racisme. Je suppose que Lévi-Strauss souhaite effacer les hiérarchisations que certains peuvent effectuer entre les diverses cultures notamment ceux qui mettent en avant la « culture occidentale » au détriment des autres, qui peuvent être jugés comme étant en « voie de développement ». De ce fait, elles seraient moins avancées que d’autres, c’est ainsi, qu’en jugeant les autres cultures par rapport aux critères de la notre que nous pratiquons l’ethnocentrisme. Pourtant, il ne faut pas oublier que c’est cette diversité culturelle qui représente l’aspect primordial de l’histoire humaine.

Commentaires Citation Levi Strauss

Levi Strauss

Citation choisie : « En refusant l’humanité à ceux qui apparaissent comme les plus « sauvages » ou « barbares » de ses représentants, on ne fait que leur emprunter une de leurs attitudes typiques. Le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie ».

Pourquoi le choix de cette citation ? Sa signification selon moi ?

Tout d’abord j’ai choisi cette citation car elle apparaît comme la synthèse de l’extrait de Levi-Strauss. Elle est l’occasion de réfléchir sur les différences entre les cultures, sur les différences entre les mœurs d’une société à une autre mais également sur le droit de jugement ?

Pour moi la signification de cette citation est que si toutes les institutions se valent elles sont aussi toutes critiquables. Ainsi ce qui apparaît comme louable ou acceptable pour un groupe appartenant à une culture donnée, la même chose, la même action ou la même façon de penser, peut être totalement rejetée au sein d’une autre culture.

Le premier exemple qui me vient et qui peut apparaître comme l’ultime symbole de la barbarie est celui du cannibalisme qui a été souvent traité en littérature à travers les siècles, notamment en utilisant le thème de la survie. On peut ainsi citer Robinson Crusoé de Danier Defoe, ou plus récemment La Route de Cormac McCarthy. Dans ces deux romans l’homme est coupé de la civilisation.

Dans Robinson Crusoé les cannibales ont toujours été comme ça, alors que dans La Route ils le sont devenus par choix, pour survivre. Au début Robinson pense à tuer les cannibales pour se protéger car il se sent en danger. Puis en plein questionnement il est forcé de constater que les cannibales ne l’ont pas attaqué. Il se dit alors qu’il ne doit pas les attaquer non plus car il deviendrait aussi « meurtrier que ces mangeurs d’homme ».

Dans La Route la question que pose le roman est jusqu’où peut-on être capable d’aller pour survivre ? Comment peut-on décider quel est le meilleur mode de vie pour survivre ?

Quand l’Homme se retrouve seul avec lui même la société n’existe plus. Dans La Route il n’y a plus de loi, de figure d’autorité ni de valeur. Les Hommes vont devoir instaurer leurs propres limites, le contrôle de soi est difficile à maintenir. L’auteur met l’Homme face à ses propres violences et montre le scénario type de notre propre déchéance. Aujourd’hui nous somme « civilisés » mais est-ce réellement car nous le sommes au plus profond de nous ou parce que la société dans laquelle on évolue nous l’impose ?

Avec ces exemple on voit que le cannibalisme, considéré comme un acte barbare, est mal perçu.

Pour mieux comprendre notre citation nous pouvons la rapprocher du célèbre titre de l’ouvrage de Levi Strauss : Nous sommes tous des cannibales. Ainsi nous sommes tous potentiellement des barbares. En effet ce que nous pouvons percevoir comme de la barbarie dans le cannibalisme est-il toujours d’actualité lorsqu’un homme adopte le cannibalisme pour survivre ? Devient-il barbare pour autant ? Ou bien si le cannibalisme faisait partie intégrante de notre culture trouverions nous cela barbare ?

Ainsi ces romans exemplifient pour moi la signification de la citation de Levi-Strauuss, c’est-à-dire le fait que l’on confonde société et civilisation. Que reste-t-il de la civilisation quand il n’y a plus de société ?

Plurilinguisme à l’école

Au lycée international de Los Angeles, sur le campus de Pasadena, Beaucoup de parents travaillent dans la même structure : CALTECH.
Caltech se sont les cerveaux de la NASA, notamment, ils conçoivent et fabriquent les satellites.
Ce sont des parents extrêmement cultivés et brillants dans leurs domaines qui valorisent l’éducation. Ils sont français, russe, coréen, japonais, suédois, turc, arménien, italien, espagnol (…) et américain.
Ces familles dans le cadre professionnel et personnel sont confrontées quotidiennement au plurilinguisme mais également au pluriculturalisme où l’anglais devient un outil de communication et pas la référence culturelle dominante.
Beaucoup de parents parlent anglais avec un accent totalement assumé. Ils sont fiers de leur culture d’origine et cela se transmet dans la classe.
La semaine dernière, lors de l’élection des délègues, les élevés ont demandé que d’une façon ou d’une autre, ces différentes cultures et ces différents langages trouvent une place au sein de l’école.
L’équipe d’enseignants va se réunir ce mercredi 5 octobre pour proposer différentes idées afin de valoriser le plurilinguisme et le pluriculturalisme qui existe dans l’école. Entre autre on va proposer un mur d’expression pour que les enfants puissent partager la langue qu’ils parlent à la maison, des recettes de cuisine traditionnelle, voir si on peut faire intervenir des parents pour qu’ils partagent avec les classes leurs connaissances de leur pays et créer une web radio ou un site web qui va proposer un espace interculturel.
Histoire à suivre… !

plurilinguisme à l’école

Depuis la création en 1962 de l’école (Toronto French School) où j’enseigne, le bilinguisme était l’objectif premier de ses fondateurs. Le français étant une deuxième langue pour la plupart de nos élèves, ceux-ci suivent un programme d’immersion française solide depuis la Petite Section et utilisent le français dans plusieurs domaines de la vie scolaire.

Dans ma classe, tous les élèves parlent au moins deux langues : le français et l’anglais. Les 2/3 de la classe parlent seulement deux langues tandis que le reste parle couramment trois langues. Parmi ceux qui parlent seulement deux langues, ¼ continue à prendre des cours de mandarin en activités extra-curriculaires depuis au moins deux ans.

Selon des études menées conjointement par la York University et l’Université d’Ottawa auprès des élèves de la TFS, il a été démontré que nos élèves maîtrisent le français presque comme leur première langue. L’une des raisons serait le fait qu’ils sont en immersion totale pendant les trois premières années de leur scolarité.

À mon avis, l’autre facteur qui fait que nos élèves apprennent facilement le français est que venant d’un milieu aisé, la plupart apprennent à lire dans la langue maternelle (l’anglais) avant de l’apprendre à l’école et ont plusieurs occasions pour voyager et apprendre différentes cultures.

Pour répondre à la question de Nick, les élèves plurilingues réussissent moins en milieu d’éducation prioritaire que les élèves plurilingues en milieu hors EP. Ces derniers possèdent toutes les clés pour s’intégrer, comprendre le monde qui les entoure et faire plus facilement des transferts dans l’apprentissage des langues.