Reflexion après la lecture « De la culture à l’interculturel »

Suite à cette lecture, j’ai trouvé plusieurs points intéressants à soulever.

Premièrement, il est dangereux de comparer une culture étrangère à sa propre culture. On voit comme dérangeant ce qui est trop éloigné de ce qu’est notre culture et on peut également ne pas l’accepter pour cette raison. La décentration par rapport à sa culture maternelle est indispensable pour mieux appréhender des cultures étrangères.

Ensuite, il est important, dans l’enseignement, de prendre en compte les différentes cultures des élèves pour mieux comprendre leur possibles difficultés. Cela permet également de travailler la notion de tolérance en travaillant sur la représentation de l’autre. Il est important de comprendre comment l’autre vit sa culture, ce qui est diffèrent de la culture savante.

Avec tout ça, les étrangers peuvent vraiment comprendre la finalité culturelle mais également l’humour ou les faux-amis culturels.

De la culture à l’interculturel d’après Luc COLLES

A la lecture de l’article « Quelle didactique de l’interculturel dans les nouveaux contextes du FLE/S ? » de Luc Collès, il en ressort que la culture ne doit pas être perçue de manière trop objective car cela sous-entendrait qu’elle serait identifiable, la même pour tout un groupe d’individu non dissociable les uns des autres. L’idée d’identité plurielle me semble intéressante, car elle me paraît plus réaliste : chaque individu est unique, il est plus ou moins au contact de différents milieux sociaux, culturels, linguistiques, ce qui fait que finalement, une personne n’est pas cantonnée à une seule culture mais bien imprégnée par plusieurs. Il ne faudrait pas non plus qu’une culture soit sacralisée, au point de la penser comme supérieure aux autres, ni au contraire, qu’elle puisse être relativisé, au point qu’elle en serait un prétexte qui justifierait tout comportement éthiquement discutable ou intolérable.

De ce fait, l’apprentissage du vivre ensemble par la pédagogie interculturelle permettrait à l’individu d’effectuer une « décentration ». En effet, sa culture qui lui est propre, qui lui appartient, et tout ce qui en résulte est pour lui une évidence, la norme, or il doit prendre conscience que tout ceci n’est qu’une construction qui relève de son environnement et qu’il existe d’autres cultures toutes aussi légitimes que la sienne. Il faut déconstruire cet ethnocentrisme au risque de se heurter plus tard à des discours et des pensées racistes.

Pour cela Luc Collès nous présente différentes méthodes d’approche interculturelle. En lien avec mon mémoire, le concept de stéréotypes m’a particulièrement interpelé. En effet, les stéréotypes naissent de la comparaison négative d’une culture autre à sa propre culture. D’une part, d’après Dufays, ils sont indispensables car nécessaires à la compréhension, mais d’autre part réducteur, généralisant, entrainant un manque de tolérance. Naturellement, comme vu précédemment, la culture propre d’un individu est intégrée, considérée comme la norme, et la culture de l’autre peut créer chez lui une dissonance cognitive, un malaise. Cette situation le pousse à se rapprocher des personnes ayant une culture similaire à la sienne, qui lui ressemble, ce qui le conforte, le rassure et au contraire la différence est stigmatisée, jugée car elle est pour lui inquiétante. Il ne veut pas, ne cherche pas à résoudre la dissonance cognitive, le malaise. Le raciste est donc celui qui subit la dissonance cognitive mais qui la rejette sur l’autre. Cette notion est également intéressante car d’après l’auteur, c’est un « phénomène récurrent dans les situations scolaires multiculturelles ».

L’auteur développe également dans cet extrait l’idée de subtilités linguistiques notamment l’hypothèse lexicologique. Ainsi un même mot, signifiant pourtant a priori la même chose pour deux personnes de culture différentes peut avoir une « charge culturelles partagées » différentes, ce qui peut créer une incompréhension et donc un décalage, parfois même un mal entendu culturel ou un contre-sens. La dimension abstraite et culturelle d’un mot ou d’une expression, bien qu’évidente pour certains car commune à l’ensemble d’une culture, n’étant pas partagée par tous, une personne étrangère à celle-ci ne distinguera pas l’implicite, la signification cachée derrière celui-ci entrainant ainsi « bon nombre de malentendus verbaux ».

Ainsi, afin de pouvoir non plus « seulement vivre ensemble (…) mais faire ensemble » il ne faut pas seulement avoir conscience de nos différences et les accepter, mais il faut créer du commun, des ressemblances, partager des valeurs communes. L’autre ne renonce pas à sa culture pour s’adapter mais il doit faire l’effort de comprendre et d’inclure la culture de l’autre dans son quotidien. On peut alors parler d’hybridité culturelle, l’un ne remplace pas l’autre, il est en plus de l’autre.

Réflexion suite à la lecture de l’article de Luc Collès

La lecture d’un extrait de Quelle didactique de l’interculturel dans les nouveaux contextes de FLES/S ? de Luc Collès m’a permis de réfléchir de manière plus conceptuelle à la notion d’interculturalité. Cet extrait est très riche au niveau des définitions qu’il offre des différents concepts qui permettent d’aborder l’interculturalité sous divers angles.

Au fil de ma lecture j’ai relevé trois mots-clés à savoir : «représentation», «stéréotypes» et «pluralité culturel». J’ai trouvé intéressant que l’auteur explique que la représentation des cultures étrangères se fonde sur des stéréotypes et que ces stéréotypes sont nécessaires pour avoir une représentation des cultures autres que la culture maternelle. J’ai toujours considéré les stéréotypes comme quelque chose de négatif mais la lecture de cet article m’a permis d’avoir une regard plus nuancé sur la question. En effet l’auteur, en s’appuyant sur le travail de d’autres didacticiens, rappelle que les stéréotypes sont composés de «deux versants opposés». Ils sont d’une part nécessaires afin de permettre la création de représentations mentales qui permettent «d’organiser notre connaissance de la réalité» et de saisir les différences qui existent entre une culture et une autre. Mais ils sont d’autre part dangereux car ils renferment les cultures dans des carcans restrictifs et n’amènent pas à poser la question de la pluralité culturelle. Pour citer l’article, les stéréotypes «constituent une vision généralisante et réductrice de la réalité qui entraîne souvent un manque de tolérance vis-à-vis d’autrui.»

Luc Collès nous invite donc à confronter les différentes représentations culturelles que nous pouvons nous faire afin de pouvoir aboutir à une réflexion sur les stéréotypes. Je me pose donc la question suivante : Est-ce qu’en classe les enseignants s’arrêtent-ils juste à la première étape c’est-à-dire celle qui consiste à utiliser les stéréotypes afin de permettre une approche facile vers une culture différente, ou est-ce qu’ils vont plus loin en problématisant ces stéréotypes afin de vérifier la pertinence de ceux-ci ? Je suis convaincue que le fait d’aller jusqu’à la problématisation des stéréotypes permettrait de mettre en lumière la notion de pluralité culturelle. Mais alors : Comment problématiser les stéréotypes en classe ? C’est une question à laquelle je souhaiterais répondre au cours de mon travail de recherche.

Lucila Matos

Lecture de l’article de Luc Collès

Dans cet extrait « Quelle didactique de l’interculturel dans les nouveaux contextes du FLE/S, l’auteur évoque le thème de l’interculturel à l’école, autrement dit comment enseigner et intégrer les différentes cultures. Pour répondre à cette question, il énumère différentes méthodes, qui selon lui, sont à adopter afin de passer de la culture de chacun à l’interculturel.

De prime abord, je ne trouvais pas de de lien entre cet extrait, et la thématique de mon mémoire, qui était « comment intégrer la diversité culturelle à l’école (ouverture culturelle). Mais, il m’a permis de me diriger vers une autre direction, et d’aborder l’approche des cultures dans les œuvres de jeunesse, plus particulièrement s’intéresser à la culture asiatique.

De ce fait, j’ai sélectionné plusieurs mots-clés qui me paraissait harmonieux avec ce sujet : stéréotype, l’anthropologie, cultures.

L’anthropologie se définit comme étant l’étude de l’être humain et des sociétés humaines dans leur versant culturel.

Il est vrai, comme le suggère l’auteur, il serait intéressant de comparer les textes littéraires, plus précisément, la littérature de jeunesse, avec le point de vue anthropologique.

L’auteur dit dans son ouvrage « J’avance l’hypothèse selon laquelle les textes littéraires constituent d’excellentes passerelles entre les cultures puisqu’ils sont des révélateurs privilégiés des visions du monde ». Ici, il n’évoque qu’une hypothèse, on pourrait donc se poser la question de savoir si la littérature de jeunesse est un outil fiable pour aborder les différentes cultures, si elle représente la réalité,  ou bien si elle est juste un support de transmission de stéréotypes ?

Dans l’article de Luc Collès, les notions de dissonance cognitive, de culture partagée et de décentration m’ont interpellées. En outre, il est intéressant de comprendre que les différences culturelles ne constituent pas un obstacle mais peuvent au contraire, devenir un enrichissement mutuel pour les élèves, pourvu qu’on puisse s’appuyer sur elles et les exploiter. Les classes avec de la mixité sociale sont intéressantes pour cela, car il est plus facile de rencontrer des cultures différentes et de les confronter entre elles. Cependant, l’hétérogénéité culturelle peut amener à des conflits et créer de la dissonance cognitive chez l’élève. C’est-à-dire que par l’ethnocentrisme, l’élève peut être en rejet, en désaccord, en opposition par rapport à une culture autre que la sienne. Cette centration sur soi va ensuite entraîner un rejet de l’autre. C’est pourquoi, pour Collès, l’apprentissage de l’interculturalité passe nécessairement par une décentration de soi et la compréhension de l’autre.

L’interculturalité se veut donc être un apprentissage, qui nécessite la mise en place d’outils, de situations… pour ouvrir l’élève culturellement, lui apprendre la différence et lui permettre de construire sa propre pensée en référence aux valeurs humanistes de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

L’auteur va faire l’expérience de cet apprentissage en classe de langues, en travaillant sur les représentations de ses élèves et par la valorisation  de la culture et la langue de l’autre afin de s’en servir comme outil de développement linguistique et vecteur de reconnaissance identitaire. Il va utiliser comme support, des textes littéraires français, belges et marocains qui traite de l’immigration pour confronter les points de vue, permettre une ouverture culturelle et décentrer ses élèves des cribles de leur culture maternelle concernant ce thème.

De même, dans l’apprentissage de l’interculturalité, il semble essentiel de traiter de la différence tout comme de la ressemblanceLes deux sont liées. En effet, il est plus difficile d’accepter et de rentrer dans une culture différente, si celle-ci est complètement déconnectée du vécu et des représentation de l’élève, comme la culture scolaire par exemple. Pourtant, on ne peut s’attacher qu’à la seule culture de l’élève, car c’est le risque de le conforter dans son ethnocentrisme. Les notions de culture partagée et de perspectives co-actionelle et co-culturelle semblent être le point de convergence entre ces deux termes.  Finalement, l’apprentissage de l’interculturalité pourrait passer par le fait de partir de l’élève, le valoriser tout en l’ouvrant aux autres en lui enseignant la différence par la décentration. Ceci, pour ensuite construire de la ressemblance qui permettra de forger des conceptions identiques au sein du groupe, d’une classe.  » Bien que différent, l’autre me ressemble et je peux apprendre de lui tout comme lui peut apprendre de moi. »

Compte-rendu sur l’article

Suite à la lecture de l’article intitulé « Quelle didactique de l’interculturel dans les nouveaux contextes du FLE/S ? » de Luc Collès, j’ai relevé quatre mots-clés pertinents pour mon thème de mémoire, à savoir : l’altérité, la communauté, la culture et l’inclusion.

En effet, la culture de chacun doit être partagée afin d’identifier les ressemblances et les différences entre les différentes cultures à l’école et ainsi en prenant en compte les différentes cultures, l’enseignant doit faire en sorte de créer du commun pour que chaque élève soit inclus dans la classe indépendamment de sa culture première (familiale).

La culture est liée aux représentations de chacun, puisqu’il y a une tendance à chercher des cultures qui nous ressemblent, qui nous confortent, qui nous rassurent pour s’identifier à celles-ci. A l’école, l’enseignant doit alors s’adapter à la diversité culturelle et faire en sorte d’intégrer toutes les cultures.

En revanche, dans mon sujet, je vais me pencher plutôt sur le terme d’inclusion c’est-à-dire la manière de comment l’enseignant peut procéder pour intégrer un élève allophone dans sa classe indépendamment de sa langue maternelle.

Ainsi, cet article est donc basé sur l’interculturel, car il y a des rapports, des échanges entre les cultures à l’école et il y a des valeurs qui doivent être mises en avant.