MON PROJET INTERCULTUREL

Mon projet interculturel cette année en grande section est « mon voyage autour du monde »

A travers ce projet nous partirons avec le loup notre nouvelle mascotte de la classe à la découverte de la culture d’un pays au moins sur chaque continent. C’est un projet qui s’étendra sur toute l’année et nous l’avons démarré dès cette rentrée scolaire avec l’Afrique et l’une des activités portait sur la danse traditionnelle. L’idée était d’amener les élèves à travers cette activité à explorer une forme d’expression artistique propre à la culture africaine en générale et plus précisément togolaise car j’ai choisi une danse traditionnelle du Togo « Agbadja » favorisant ainsi une compréhension plus immense du Togo. En participant activement à la danse mes élèves  pourront non seulement acquérir de nouvelles compétences motrices, mais aussi développer une connexion plus profonde avec la culture africaine (togolaise).

Ce projet pour moi est «  interculturel » car il va permettre à mes élèves de découvrir et d’apprécier  différentes cultures à travers des activités liées à chaque continent que nous allons mener comme nous l’avons fait avec la danse. En explorant les pays, les élèves pourront développer une compréhension plus profonde de la diversité culturelle, renforçant ainsi leur ouverture d’esprit et favorisant le respect des différentes perspectives. Ceci encourage également le partage d’expériences entre les élèves, créant ainsi un environnement d’apprentissage enrichissant et inclusif.

L’éducation interculturelle – Mon projet interculturel

Les projets interculturels dans une école française à l’étranger sont essentiels pour que chaque élève puisse trouver sa place et s’épanouir dans la classe.

Je travaille dans une école internationale. Dans celle-ci, la majorité des membres de l’équipe pédagogique partage un projet commun chaque année autour de la présentation des traditions autour du monde.

Ainsi, les familles des élèves de notre classe sont invitées à présenter leurs traditions si elles le souhaitent tout au long de l’année. La plupart du temps, ce sont les parents des élèves qui viennent en classe. Ils présentent leur tradition (le nom de la célébration, son pays d’origine, comment célèbre-t-on celle-ci…). Ils partagent une présentation orale puis, s’ils le souhaitent, un atelier créatif ou culinaire. Les élèves s’ouvrent ainsi aux différentes cultures (par exemple lors de Diwali, Hanukkah, Noël, El Dia de los muertos ou du Nouvel an lunaire).

Cela permet de prôner la tolérance, le droit à la différence, l’inclusion de tous et l’ouverture sur le monde des élèves. Je trouve d’ailleurs que les enfants scolarisés dans cette école internationale intègrent avec facilité les différentes traditions. L’authenticité des échanges entre les familles et les élèves facilite la compréhension et l’acceptation des différences.

Mon projet interculturel

Dans mon école internationale (3 langues), j’ai pu proposer une séquence l’année dernière qui traite de la compétence culturelle. Il s’agit d’une classe de grande section de maternelle et des séances que je faisais en classe entière autour de la chanson « Dire bonjour, c’est joli » des Enfantastiques. C’est une chanson qui reprend les différents bonjour dans de nombreuses langues différentes.

Nous travaillons dans cette séquence le domaine 1, mobiliser le langage dans toutes ses dimensions, le domaine 5, explorer le monde et le domaine 3, agir, s’exprimer à travers les activités artistiques. L’objectif est apprendre une chansons, écouter une langue étrangère, apprendre une phrase dans une autre langue. découvrir d’autres cultures par le biais des enfants dans leurs familles et s’ouvrir à d’autres cultures.

A chaque séance, je choisis un pays. En classe entière, avant la diffusion de la chanson, je leur dis bonjour dans la langue que l’on va apprendre pendant cette séance. Par exemple, je choisis « Konnichiwa » pour évoquer le Japon. Je diffuse la chanson au TBI et les enfants lèvent le doigt quand ils entendent « Konnichiwa ». Ensuite, j’aborde le nom du pays, le continent, le drapeau. Ensuite je leur demande comment peuvent vivre les enfants de ces pays, où ils habitent , avec la diffusion de photos correspondantes. Pour finir, je leur apprend comment, au Japon, on dit « Je m’appelle…. ». Chaque semaine, on aborde un nouveau pays pendant toute une période. Le projet final est de créer une vidéo pour les parents où chaque élève prononce la phrase apprise « Je m’appelle… » dans la langue qu’il souhaite habillé aux couleurs du drapeau.

Les objectifs diffèrent selon les étapes de la séance.

Le temps 1 est l’écoute du nouveau bonjour et ensuite l’écoute de la chanson afin de repérer le mot entendu auparavant. Les élèves écoutent une langue étrangère et identifie un mot.

Le temps 2 est la découverte du nouveau pays. Je présente le nom du pays et demande aux élèves si ils connaissent ce pays, si ils ont une idée du continent, du drapeau. Après avoir recueillis leurs idées, je présente la carte du monde, le drapeau, le pays, le continent. L’objectif est la découverte du monde, des continents et l’ouverture à un nouveau pays.

Le temps 3 est la découverte d’images d’enfants dans leur famille, dans leur maison. Comment est leur maison, est-ce que ça ressemble au Maroc? Ce temps a pour objectif de pousser la curiosité des élèves et par le biais de photos de famille, de s’intéresser à d’autres cultures.

Le temps 4 est la phase de langage oral. Les élèves écoutent la phrase que je prononce « je m’appelle Marion » et ils la répètent avec leur prénom. Cette étape a pour objectif d’apprendre une nouvelle langue et savoir se présenter.

Le dernier temps se produit à la fin de la séquence quand les élèves ont appris plusieurs façons de dire bonjour et de se présenter. Ils choisissent un pays, s’habillent aux couleurs du drapeau puis je les filment. L’objectif est de se souvenir de la phrase « Bonjour, je m’appelle… ». Cette étape a pour but de concrétiser ce qu’ils ont appris dans cette séquence et produire une phrase dans une langue étrangère.

Ce projet est interculturel car les élèves font des rapprochements entre leurs propres cultures et d’autres. Ils découvrent d’autres langues, d’autres façons de vivre, d’autres habitats et cela ouvre leur curiosité. De plus, cela permet d’introduire la culture différentes et la langue de quelques élèves dans la classe.

Quels obstacles observez-vous à la prise en compte des droits culturels des élèves ? Quelles solutions pourraient être envisagées ?

La langue étant liée à la culture, dans mon établissement certains de nos élèves dont la langue maternelle n’est pas le français rencontrent des difficultés à participer pleinement en classe.

De plus nous constatons qu’en tant qu’enseignant nous manquons de ressources et de formations adéquats pour l’enseignement inclusif qui prendrait  véritablement en compte les droits culturels des élèves. Pour y  remédier, je pense qu’ il serait nécessaire de donner des cours de soutien aux élèves dont la langue maternelle n’est pas le français, créer aussi un service de traduction et pourquoi pas avoir au sein de notre établissement un conseiller culturel afin de faciliter la communication interculturelle et résoudre les problèmes liés à la diversité culturelle.