Journée d’étude « Littérature et passage (s) de cultures »

Le mercredi 28 mars, à la MRSH (Maison de la Recherche en Sciences Humaines), nous avons assisté à deux conférences de la journée d’étude « Littérature et passage(s) de cultures ». Ces conférences avaient pour thème commun le passage d’une ou de plusieurs cultures à travers la littérature patrimoniale ou non.

La première conférence était « Actualité hypermoderne de Histoire d’un voyage en terre de Brésil de Jean de Léry ». Dans ce roman du 16e siècle, Léry raconte l’année qu’il a passé à vivre avec des amérindiens au Brésil, vingt ans après l’avoir vécu et ainsi qu’avoir survécu à la Saint-Barthélémy et au siège de Sancerre. Dans cette œuvre patrimoniale, Léry a le désir de transmettre une certaine forme de culture des amérindiens, tout du moins leur mode de vie, en appréhendant les choses dans leur vérité, en ignorant ou en rejetant les conventions. Léry est l’un des premiers a décrire ce nouveau monde avec précision. La relecture de cette culture amérindienne, vingt ans après les faits contribue à ce que Léry mette en perspective des éléments de celle-ci avec ce qu’il a vu après. L’analogie est ainsi faite entre l’anthropophagie des amérindiens, et des femmes qu’il a vu pratiquer le cannibalisme durant le siège de Sancerre.

Ensuite, nous avons assisté à la conférence intitulée « Semer ses pères : la reconfiguration des figures paternelles dans les Petits Poucets modernes ». Cette conférence nous montre les différentes images du père dans des versions récentes dérivées du conte Le Petit Poucet : La fugue du Petit Poucet de Michel Tournier, L’enfant océan de Jean-Claude Mourlevat et Autobiographie du Petit Poucet de Martin Winckler. Les caractéristiques des différents personnages (le Petit Poucet, le Bûcheron, l’Ogre) y sont comparées. Dans ces trois histoires, c’est l’ordre social qui est mis en procès sous différentes formes.

Cela nous a permis de voir qu’importe l’histoire originale ici « Le petit Poucet », l’histoire sera réaménagée afin de toucher un maximum la population avec des préoccupations actuelles.

Justine Durand et Olivier Fouet.

L’acceptation et la protection des enfants et des adolescents de diverses identités

L’article auquel je me suis intéressée est le suivant : « Embrasser la diversité et protéger les enfants et adolescents trans et de divers identités » , proposé sur le site du Conseil de l’Europe.

L’article rappelle les nombreuses difficultés que peuvent rencontrer les enfants et les adolescents trans et de divers identités : harcèlement, stigmatisation, rejet, exclusion, coups… Ces violences physiques, morales, sexuelles envers ces enfants et adolescents sont malheureusement fréquentes et récurrentes. On les retrouve dans les familles de ces enfants et adolescents mais aussi dans le milieu scolaire, ce qui les poussent à abandonner l’école ou encore à quitter leur famille. Leurs sentiments de rejet, d’exclusion et mal-être augmentent la vulnérabilité aux problèmes de santé mentaux. Le Conseil de l’Europe rappelle que l’existence de lois ou de règlements qui criminalisent l’expression de genre a un impact conséquent sur la liberté et la sécurité de ces jeunes, et favorise l’émergence d’un climat dans lequel les discours de haine, la violence et la discrimination sont tolérés et perpétrés en toute impunité. Un appel aux Etats est lancé pour dépénaliser et dépathologiser les identités et expressions des personnes trans et de diverses identités de genre, y compris pour les jeunes personnes.

Je trouve cet article très intéressant en termes de tolérance et d’acceptation de l’identité, des différences de l’autre. Comme rappelé au début de mon écrit, ces situations peuvent concerner les jeunes (enfants et adolescents) et l’école. Il m’apparaît alors important de rappeler tous ces facteurs de mal-être que peuvent rencontrer certains enfants dans nos classes, afin de pouvoir mieux les identifier et surtout de prendre conscience de leur existence, pour pouvoir accompagner ces enfants dans leur épanouissement personnel.

Mon écrit de recherche interroge le développement de l’identité individuelle de chaque enfant, ainsi que l’identité du groupe classe, à l’école. Les questions liées au genre des individus est donc importante dans la recherche de l’identité de soi. Ces questions sont par ailleurs souvent reliées à des stéréotypes de genre véhiculés par certaines sociétés, publicités, marques… Engager des discussions avec les enfants à ce sujet, dès le plus jeune âge me semble extrêmement intéressant, afin déconstruire des idées reçues, des stéréotypes ancrés dans la société. Cela peut se faire sous-forme de débats, de discussion à visée philosophique, d’ateliers de mise en scène théâtrale ou artistique (musique, danse, chant…), de lecture  d’albums jeunesse…

Vous pourrez retrouver l’article dans son intégralité sur le lien suivant : https://www.coe.int/fr/web/commissioner/-/embrace-diversity-and-protect-trans-and-gender-diverse-children-and-adolescents

 

Laurine Ledoux

Conseil de l’Europe: apprentissage précoce d’une langue seconde

Cet article s’intéresse principalement au territoire néerlandais, mais mon sujet de recherche reprenant les mêmes thèmes relatifs au Français Langue Seconde qui doit être enseigné aux élèves allophones, je l’ai jugé pertinent.

Afin de pallier les inégalités de réussite entre les élèves issus de l’immigration et ceux qui ne le sont pas, un projet a été mené dans les écoles maternelles pour consolider l’enseignement d’une langue seconde (également langue de scolarisation), car c’est à ce moment que l’apprentissage d’une langue seconde est décisif dans la mesure où il précède l’apprentissage de la lecture et du calcul. Une place importante a été accordée aux compétences linguistiques pour permettre aux élèves de mieux comprendre et mieux s’exprimer alors que l’étude de la langue a été reléguée au second plan, tout en planifiant des objectifs transdisciplinaires. En effet, la compréhension de l’orale prime sur les autres. Pour cela, des textes de natures très différentes ont été lus aux élèves, parfois accompagnés d’images. Dans bien des cas, les élèves comprennent au fur et à mesure et réagissent pour manifester leur compréhension, quelle que soit la nature de la question (ouverte, fermée …). Cette compréhension de l’oral permet de mieux appréhender la structure grammaticale de la phrase (négative, interrogative, courte, simple…). Cela leur permet dans un premier temps d’acquérir un certain bagage lexical pour ensuite appréhender plus efficacement la production orale. En utilisant un univers rassurant pour les enfants, ils seront plus enclins à rentrer dans les activités, même les moins loquaces d’entre eux. L’enseignant doit évaluer positivement, systématiquement et implicitement.

Compte tenu de la forte corrélation entre les compétences orales et écrites, ce premier passage par l’oral permet d’aborder l’écrit dans un second temps. Les élèves qui se sont beaucoup exercés à l’oral auront davantage de facilités à décoder les textes. Cela peut d’abord passer par la lecture puis le mime d’une image, de pictogrammes et ensuite de textes qui se rapprochent de l’univers quotidien des élèves. Les signes, notamment visuels, occupent une place prépondérante dans ce processus car la reconnaissance et l’interprétation sont plus immédiates. Une fois cela fait, il faut envisager la production d’écrits mais en planifiant précautionneusement. Effectivement, les enfants ne parvenant à former aisément les lettres qu’à l’âge de 6 ans, l’accent est d’abord mis sur la découverte ludique de l’écriture car le jeu permet d’enrôler bien plus facilement les élèves. Par exemple, les enfants peuvent constituer un musée pour lequel ils préparent des billets d’entrées et quelques indications pour les visiteurs.

Cette acquisition précoce de la langue doit se faire le plus tôt possible afin de « raccrocher les wagons » plus facilement, tout en ayant des supports pédagogiques adaptés tels que le jeu et/ou les images, pour une meilleure implication.

https://rm.coe.int/09000016805a2352

Vers une éducation plus innovante et créative

Quelle place l’école donne t-elle à la créativité ?

En effectuant des recherches sur le site de l’IFE en rapport avec mon sujet de recherche (e-twinning et l’estime de soi des élèves les plus en difficulté), j’ai pu prendre connaissance d’un dossier datant de janvier 2012, concernant l’éducation innovante et créative. En quoi cet article peut-il rejoindre notre atelier de recherche ? En quoi concerne-t-il la relation entre e-twinning et l’estime de soi des élèves les plus faibles d’un point de vue scolaire ?

D’abord, d’une façon générale le dossier d’Olivier Rey et Annie Feyfant, tout deux chargés de d’études et de recherche à l’IFE, évoque le lien entre le développement de la créativité et la volonté accrue de garantir l’efficacité du système scolaire et donc la réussite d’un plus grand nombre. Les auteurs expliquent cependant que s’il y a bien corrélation entre ces deux éléments, l’importance accordée à la créativité et à l’innovation varie selon les pays. Elles seraient en fait dépendantes de leur société d’origine, et donc culturellement situées et définies.

En France par exemple, l’importance accordée à la créativité est nettement moins importante qu’en Italie, Lituanie ou grande Bretagne. L’article considère en effet qu’un des freins au développement de la créativité résiderait dans l’application, aujourd’hui encore, d’une scolarité très normée ne donnant la priorité qu’à certaines formes d’intelligences. Or, là est le lien avec la motivation et la réussite scolaire.

Les auteurs définissent en effet la créativité comme une façon de vivre, permettant une valorisation de l’estime de soi et une meilleure évaluation des compétences. Au Danemark, par exemple, les enfants sont régulièrement amenés à s’exprimer, prendre la parole, développer leur propre point de vue sur un thème préalablement étudié en classe. Cela suscite leur motivation, leur désir d’apprendre. Il est également possible d’évoquer le rôle des TICE comme moyen de promouvoir la créativité. L’article fait notamment référence à la plateforme e-twinning qui serait un bon moyen de varier sa pédagogie tout en permettant de mener des projets créatifs.

Ici se situe le lien avec mon sujet de recherche : je souhaite en effet mesurer les impacts éventuels d’e-twinning sur l’estime de soi des élèves. Or, les auteurs mentionnent e-twinning (parmi d’autres TICE) en tant vecteur de créativité et de motivation des élèves…et les recherches que j’ai pu effectuer jusque-là ont montré cette dernière est en fait le résultat d’une estime de soi favorable des élèves (Connell et Wellborn, 1991).

Finalement, l’article invite les enseignants à modifier leurs pratiques, à tendre vers une pédagogie moins normée, laissant aux élèves la possibilité d’expérimenter toutes les formes de la créativité, et ce dans l’objectif de garantir leur réussite et leur motivation.

Si cet apport vous a intéressé, voici le lien conduisant au dossier : http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA-Veille/70-janvier-2012.pdf

Fanny Gousseau.

Sac d’histoires (site ifé)

Le sac d’histoires est un projet d’origine suisse. Il s’agit d’un sac à dos contenant un livre bilingue pour enfant, un CD du livre lu dans plusieurs langues, un jeu en lien avec ce livre pour toute la famille, une surprise et un glossaire de mots-clefs de l’histoire. L’objectif de ce projet est de faire aimer les livres aux enfants et de renforcer leur motivation à savoir les lire. Il favorise également l’apprentissage de la lecture. D’autre part, c’est un outil pour renforcer la relation entre l’école et les familles allophones qui peuvent rencontrer des difficultés d’intégration sein de l’établissement scolaire. C’est une réelle piste pour les enseignants afin d’intégrer au mieux l’élève et sa famille et contribuer au développement de la langue française des allophones.

Les parents font partie intégrante du projet. Ce dernier leur est expliqué lors de la réunion de rentrée. Ils peuvent revenir à l’école pour préparer les jeux et les surprises des nouveaux sacs. Ils peuvent compléter les enregistrements et les traductions des histoires.

Ce projet est à l’origine d’une proposition de l’équipe éducative. Il fait intervenir des partenaires tels que des enseignants ELCO (enseignant de cours de langue et de culture d’origine) qui traduisent les livres et enregistrent les textes dans leur langue ainsi que de possibles autres partenaires extérieurs.

Lien: http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-au-plurilinguisme/lenfant-et-ses-langues-a-lecole-les-comptes-rendus-des-interventions/quand-les-enfants-allophones-de-maternelle-sont-percus-comme-des-eleves-ab-en-difficulte-de-langage-bb-quelles-pistes-de-reflexion?searchterm=allophone

Notre article provient du site de l’ifé à l’adresse ci-dessus mais pour accéder à notre ressource, il faut cliquer sur le lien hypertexte de cet article: « sac d’histoires ».

Jordy et Laurie

Site du Conseil de l’Europe

Ayant choisi d’étudier les méthodes d’enseignement de l’histoire dans le système scolaire français et le système scolaire anglais, l’article présentant le projet « Apprendre et enseigner l’histoire de l’Europe du 20e siècle » m’a particulièrement intéressé.

Ce projet a pour objectif d’élaborer des ressources pouvant être mobilisées en classe par des enseignants du secondaire, mais aussi d’amener les élèves à développer une démarche se rapprochant de celle d’un historien, de ne plus aborder l’histoire que par les faits mais aussi avec un véritable esprit critique. Ce projet a permis d’élaborer une mallette pédagogique et d’aboutir à une recommandation du Comité des Ministres aux Etats membres relative à l’enseignement de l’histoire en Europe au XXIe siècle et qui fixe des principes méthodologiques clairs sur les objectifs de l’enseignement de l’histoire dans une Europe démocratique et pluraliste.

Même si cet article ne concerne pas l’enseignement de la période historique que j’ai choisi comme exemple pour mon ERVIP, il me paraît particulièrement intéressant de par sa portée européenne. De plus ce projet s’avère très utile aux enseignants pour inclure une dimension plus internationale à l’enseignement de l’histoire et pour faire découvrir aux élèves d’autres points de vue que le français sur l’histoire.

https://www.coe.int/fr/web/history-teaching/learning-and-teaching-about-the-history-of-europe-in-the-20th-century

Article sur les représentations sociales des langues

Dans le cadre de mon ERVIP, je m’intéresse à l’utilisation de l’album de jeunesse en classe  de langue pour développer la dimension culturelle. J’effectue un recueil de données où j’analyse certains albums anglophones pour trouver des caractéristiques culturelles qui seraient intéressantes à développer en classe. Je réalise également, en stage, une prise de représentation des élèves sur la culture anglaise en général (sur l’Angleterre, qu’est ce qui peut être associé à l’anglais, quels sont les pays où l’on parle anglais…). Cette prise de représentation permet de voir les connaissances des élèves sur cette culture et si celles-ci sont basées sur des stéréotypes. Je vais, par la suite, me servir de ces représentations, étant un outil primordial de démarrage dans le cadre de l’apprentissage des langues, pour développer leurs compétences culturelles grâce aux albums.

L’article présent sur le site du conseil de l’Europe « Représentations sociales des langues et enseignements » rédigé par V. CASTELLOTTI et D. MOORE m’a été très utile dans la rédaction de mon ERVIP. Dans la première partie de l’article notamment, les auteurs définissent les termes de représentations et de stéréotypes. Cela m’a permis de comprendre ce que ces définitions représentaient, comment on pouvait agir sur celles-ci et comment pouvoir les dépasser en classe. Ils expliquent que ces représentations sont directement liées à l’apprentissage et qu’elles sont utiles dans une classe de langue.

Lien de l’article : https://www.coe.int/t/dg4/linguistic/Source/CastellottiMooreFR.pdf

site du conseil de l’europe

Mon mémoire portant sur les sorties scolaires, les notions d’altérité et d’interculturalité sont omniprésentes. Ainsi, sur le site du conseil de l’europe un article a attiré mon attention:  » Qu’est-ce qu’une cité interculturelle ? » Le but de cette cité est de promouvoir l’altérité ainsi que le vivre ensemble.

 » La ville combat activement les préjugés et la discrimination, et veille à l’égalité des chances en adaptant ses structures de gouvernance, ses institutions et ses services aux besoins de tous ses habitants, sans compromettre les principes des droits de l’homme, de la démocratie et de la prééminence du droit. »

Je trouve que cet article est en lien avec ma thématique. En effet, les sorties scolaires permettent de s’ouvrir à la culture sous toutes ses formes , mais également à l’autre. Ainsi, le fait de créer des cités interculturelles permet de renforcer les liens entre les personnes et de supprimer les préjugés et les stéréotypes.

https://www.coe.int/fr/web/interculturalcities/what

Site du Conseil de l’Europe

Je m’intéresse à l’enseignement de l’Interculturel en classe, or, en lisant  le site du Conseil de l’Europe, et plus particulièrement le « programme des cités interculturelles » j’ai  trouvé des documents très intéressants. Ce programme met en avant l’importance de la diversité culturelle qu’il faut considérer comme une chance plutôt que comme un problème pour la société. Pour cela, certaines villes sont analysées afin d’élaborer des pratiques qui permettront de gérer la diversité de façon constructive. Des exemples de bonnes pratiques sont également mises en avant (lien ci-dessous).

https://www.coe.int/fr/web/interculturalcities/good-pratice

article scientifique sur l’inclusion scolaire en Europe.

Cet article permet de nous montrer un état des lieux de l’école inclusive en Europe. Il est très intéressant par son aspect concis et direct. Il permet d’éclairer sur ce qu’est ou ce que doit être l’école inclusive en rappelant que les états ont le devoir de mettre en place la scolarisation de tous les enfants. l’école inclusive est ici présenté comme une solution à un mieux vivre ensemble, l’école régissant et reflétant la philosophie d’un pays c’est en incluant tous les élèves dans le système scolaire typique que chaque état peut influencer les comportement ou attitude ségrégative.

Vous pensez que cela ne vous concerne pas car la France est dans un système inclusive ? cet article permet de relativiser l’inclusion française. encore aujourd’hui notre pays ne répond pas aux attentes d’une scolarité ou d’une société inclusive.

Ce texte nous permet également de voir ce qu’il est envisageable ou nécessaire de faire pour tendre vers une société inclusive. C’est pourquoi je vous invite à lire ce pdf pour rétablir la vérité sur le récit national

 

https://search.coe.int/commissioner/Pages/result_details.aspx?ObjectId=0900001680743839.