Comment je choisis de représenter l’altérité

J’ai choisi le symbole du yin et du yang pour représenter l’altérité, car très souvent dans un contexte bilingue (ou multilingue) un individu possède en lui-même cette altérité. Il est le produit de deux langues, cultures, parfois religions, différentes. Mes propres enfants en sont un exemple concret et portent en eux ces deux parties distinctes, qui se complètent et font d’eux une personne entière, riche et complexe.

Pierre Quemerais – Compétences transculturelles et diversité culturelle

Voilà la problématique que je vais étudier pour mon écrit (ERCAPP) :

Dans un contexte scolaire, en quoi la mise en œuvre de compétences transculturelles  permet-elle aux enfants de développer leur curiosité et de favoriser la prise en compte de la diversité culturelle ?

L’idée est ici de savoir comment il est possible de favoriser le développement d’une culture commune, notamment autour d’un patrimoine commun. Il faut donc partir des représentations des enfants, analyser leurs pratiques, comprendre leurs besoins pour pouvoir mettre en place des projets et des activités pour développer leur curiosité à propos des autres cultures .

Dans ce but il est possible de mettre en place divers outils de recueil de données, projets, activités, enseignements… :

  • Réalisation d’un questionnaire  au près des enfants pour connaitre leurs représentations
  • Réalisation d’un carnet de mobilité pour connaitre les pratiques, déplacements et leur potentiel de mobilité (motilité)
  • Mise en place d’un atelier d’ethnographie en milieu rural, visant à valoriser différentes cultures pour faire évoluer leurs représentations.

Voilà, entre autres, quelques pistes pour étudier ce sujet.

 

Retour: une donnée illustrant les cinq composantes de Puren

J’effectue mon stage à l’école Poppa de Valois à Hérouville-saint-clair. Je suis dans une classe de CM1/CM2, et l’école est classée REP. On trouve un milieu social mêlant pauvreté et d’importants problèmes familiaux. Les élèves de cette école sont différents socialement, culturellement, et physiquement. On trouve à l’école une classe de IEM et une classe de ULIS.

Le projet d’école en CM1/CM2 est en lien celui de la ville pour les REP. D’après les enseignants, ce projet a généralement une valeur artistique à Hérouville. Cette année, le projet « Boreales », s’articule autour des illusions, il a pour but de permettre aux élèves de découvrir une nouvelle forme artistique liée tant au théâtre, à la magie, à la danse qu’aux arts visuels. Lundi 7 novembre, les élèves ont découvert le spectacle Lähtö, présenté à la comédie de Caen. Ils découvriront plus tard l’exposition de Joakim Eneroth à L’Artothèque.

Cette semaine, la classe travaillait activement sur une maquette, sur le thème de l’illusion. Jeudi 17 novembre à 18h, les productions des trois classes étaient rendues.

Lors de la conception de ce projet, dans lequel ils ont inventé une histoire, imaginé une créature et réalisé une structure plastique. On pourrait relever les cinq composantes de Puren.

D’abord la composante trans-culturelle, les élèves ayant pu prendre connaissance, avec le théâtre, des « représentations du monde et de l’activité humaine : interprétation des productions culturelles humaines ». Ils ont aussi pu dire leurs différentes façons d’imaginer ce thème donné.

On a pu découvrir également la façon de manipuler les outils d’arts plastiques de façon différente, certains étant très à l’aise avec l’encre de chine, d’autre plutôt avec le découpage de matériaux, mais le tout se complétait. Ainsi était mise en avant la composante méta-culturelle.

Pour autant, ils ont su mettre en commun tant d’idées différentes pour ne produire qu’une seule et même œuvre. Ils ont inventé de toute pièce l’histoire, la créature (élément principal de l’histoire) et réalisé la maquette. La totalité de l’oeuvre était imaginée par les 22 élèves, les obligeant à faire des concessions, des choix, ensemble. Là était relevées les composantes interculturelles et pluriculturelles.