« Lettres Persanes », quel lien entre identité et vêtement :

Ici, les vêtements que porte cet homme persan, lui valent l’attention et les regards de toute personne qu’il croise. Il se décida à laisser tomber habits et accessoires de son pays d’origine. En étant vêtu tel un européen, plus personne ne le regarde. Ce n’est que quand quelqu’un apprenait qu’il était persan que l’on s’intéressait de façon différente à lui, qu’on lui accordait plus d’attention. Dans cette lettre, on voit bien que l’habit traditionnel de l’homme disait de lui d’où il venait, qu’il lui collé à la peau son « exotisme » qui attirait les curieux indiscrets. Revêtir l’habit européen revient à se fondre dans la masse et laissé sa singularité au placard aux yeux du monde. Par la suite il faut souligner son origine oralement pour récupérer l’intérêt des autres et son identité venant d’ailleurs.

On ne s’intéresse pas à l’identité cachée mais à l’identité extérieure dans ce texte.

Je pense qu’aujourd’hui c’est toujours le cas. On voit le vêtement, on ne voit que l’extérieur en lui prêtant toutes sortes d’intentions avant même d’avoir discuté avec la personne. Il y a l’identité extérieure (donnée sans le vouloir obligatoirement par les vêtements), celle à laquelle on ne pense pas forcément donner d’idée mais à laquelle les autres vont en donner. Et il y a notre identité intérieure, cachée, celle qu’on se connait, qu’il faut que les autres viennent chercher.