Pas de vacances pour les sciences

Rien ne vous a échappé sûrement de l’actualité scientifique de l’été. Voici tout de même un petit récapitulatif des nouvelles  qui ont fait la UNE des médias, avec parfois des liens Internet, des cartes, des images, ou même des vidéos pour en savoir plus ou mieux comprendre les phénomènes et les informations brièvement relatées ici :

1. Le zoo de Beauval (Loire et Cher) et les parents, Huan Huan (la mère) et Yuan Li (le père) ont le bonheur de vous annoncer la naissance de leurs petits pandas jumeaux, dont un seul hélas a survécu. Un événement inédit en France et exceptionnel dans la mesure où le panda était jusqu’à encore très récemment une espèce menacée d’extinction.

« La femelle n’est disposée que trois jours par an et fécondable une seule journée, voire quelques heures seulement. Dans la nature les pandas atteignent leur maturité sexuelle vers lâge de 6ans, vivent en solitaire et se rejoignent au moment des chaleurs.Le panda présente la particularité de pouvoir bloquer sa gestation pendant 1 à 4 mois de façon que la naissance se produise à la belle saison (jours longs et plus chauds, présence abondante de bambou). Après environ 50 jours de vraie gestation apparaît le bébé. Il pèse de 100-120 g, ce qui est très peu comparé au poids de sa mère qui dépasse les 90 kg, et il mesure une dizaine de centimètres. » explique Baptiste Muleau, vétérinaire et directeur de la recherche au zoo de Beauval au journal LA CROIX.

Cette naissance est le fruit d’une insémination artificielle*.

2. Depuis le 02 août, l’humanité vit à écrit sur les ressources naturelles dont nous disposons. Il faudrait 1,7 planète pour produire tout ce que nous consommons en une année.

Chaque année le jour du dépassement survient de plus en plus tôt : en 1971, c’était le 21 décembre, soit 8 mois plus tard que cette année.

La consommation planétaire des ressources planétaires excède désormais de 30% les capacités de la planète à se régénérer. On estime que 20 à 30 % de la population mondiale consomme 70 à 80 % des ressources tirées chaque année de la biosphère. C’est donc de ces 20 à 30 % que le  changement doit venir c.a.d. essentiellement des peuples d’Amérique du Nord, d’Europe et du Japon.

Des solutions ? « Par exemple, une réduction de 50% des déchets alimentaires dans le monde pourrait faire reculer la date de 11 jours ; réduire la composante carbone de l’empreinte écologique de 50% déplacerait la date de 89 jours », note l’ONG. « L’empreinte carbone de l’humanité a plus que doublé depuis le début des années 1970 et reste le moteur le plus puissant de l’écart grandissant entre l’empreinte écologique et la biocapacité de la planète », ajoute Mathis Wackernagel. « Pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, l’humanité devra s’affranchir des énergies fossiles avant 2050 », continue-t-il.

L’exemple américain. Les dernières données de Global Footprint Network offrent des signes encourageants. « Par exemple, l’empreinte écologique par habitant des États-Unis a diminué de près de 20% entre 2005 et 2013, notamment grâce à la diminution des émissions de carbone », indique l’ONG, ajoutant que « le PIB par habitant des États-Unis a augmenté d’environ 20% au cours de la même période », ce qui prouve que croissance économique ne signifie pas forcément hausse de la consommation de ressources naturelles.

[Sources : Audrey Garic, Le Monde du 02 août; Sarah Harding, La crise écologique, quelles urgences pour aujourd’hui; letelegramme.fr]

3. Dans la région des Grisons (Alpes Suisses), c’est un glissement de terrain le 24 août qui a engendré une avalanche et une coulée de deux à trois millions de tonnes de roches qui se sont déversées sur le village de Bondo à la frontière avec l’Italie Au total, douze bâtiments ont été endommagés ou détruits, selon la police. La route principale de la vallée sud des Grisons a été fermée au trafic. Un pont a été en parti enseveli sous la coulée de boue. Heureusement, une centaine d’habitants avaient pu être évacués préventivement et hébergés dans des hôtels alentours. Cet évènement d’ampleur était en effet attendu suite aux nombreuses chutes de pierres qui s’étaient déjà produites dans la région et une alarme avait été installée.  Huit randonneurs sont toujours portés disparus.

4. Le typhon* Hato a déferlé sur  Hong Kong et le sud de la Chine mercredi 23 août, faisant au moins 16 morts, mais c’est sur l’île de Macao qu’il a fait le plus de victimes. L’état d’alerte maximum, de niveau 10, avait été déclenché par les autorités, pour la 3ème fois seulement depuis 1997 et 27 000 personnes ont été évacuées.

5. Dix millions d’œufs ont été déclarés impropres à la vente et à la consommation en Allemagne, en Belgique, au Pays-Bas et en Suisse en raison de la découverte d’un insecticide interdit, le fipronil. En France, le ministère de l’Agriculture avait jusque-là affirmé que la France n’était pas concernée. Mais il nous a appris lundi 21 août que des lots ont bien été livrés sur le territoire : ce sont 5 entreprises qui en ont reçus.

Ces « établissements d’ovoproduits* » sont situées dans la Vienne, le Maine-et-Loire, le Pas-de-Calais, le Nord et le Morbihan, a précisé le ministère, ajoutant que « des enquêtes de traçabilité sont en cours  » pour identifier la destination des produits déjà expédiés et susceptibles d’être contaminés ».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe le fipronil « modérément toxique » pour l’homme parce qu’il peut avoir des conséquences néfastes sur les reins, le foie et la thyroïde. Mais l’Agence belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) s’est voulue rassurante : « Pour l’instant, nous ne voyons aucun danger pour la santé publique », en précisant que les contrôles révélaient des concentrations très en dessous des seuils prévus par la réglementation européenne. Selon le ministre belge de l’Agriculture, Denis Ducarme, « une personne de 70 kg peut manger une quinzaine d’œufs avant même d’éprouver – à cause du Fipronil – de potentiels problèmes de santé ».

L’organisme néerlandais chargé de la sécurité alimentaire et sanitaire, nettement plus inquiet, recommande tout de même de jeter les œufs concernés sur-le-champ.

Une autre contamination a été révélée aujourd’hui 25 août : un nouvel insecticide interdit pour les élevages de volailles, l’amitraze, aurait été utilisé par la société Chickfriend en tant que tue-mouche.

[Sources : lci.fr et les echos.fr]

6. Le Groenland, lui aussi menacé par la fonte des glaces :

« Selon les travaux du professeur Martyn Tranter de l’Université Bristol, des températures plus élevées encouragent la prolifération d’une algue de surface, qui noircit la glace. Alors que la glace blanche réfléchit jusqu’à 90 % du rayonnement solaire, les zones de glace sous lesquelles on retrouve des algues n’en reflètent que de 1 % à 35 %. Le couvert de glace absorbe ainsi davantage les rayons du soleil, ce qui accélère sa fonte.

Le réchauffement accélérera tout autant la multiplication de cette algue, qui fera fondre la glace et haussera le niveau de la mer à un rythme plus élevé.

À l’heure actuelle, la fonte du Groenland élève le niveau des océans d’environ 1 mm annuellement, soit le quart de l’augmentation globale.

Le Groenland possède la plus vaste calotte glaciaire de l’hémisphère nord. Elle couvre jusqu’à 1 710 000 kilomètres carrés de territoire. L’épaisseur de la glace est estimée à trois kilomètres de profondeur.

Sa disparition en entier hausserait le niveau de la mer d’environ sept mètres, ce qui mettrait en péril de nombreuses communautés côtières où habite près de la moitié de la population mondiale.

Quand nous affirmons que la calotte glaciaire fond plus rapidement, nous ne disons pas qu’elle disparaîtra d’ici 10 ans, 100 ans, voire 1000 ans, précise le microbiologiste Joe Cook de l’Université Sheffield. Mais même en fondant lentement, cela pose un risque pour toutes les régions habitées le long des côtes.

Des centaines de millions de personnes vivent dans des zones situées sous le niveau de la mer. »

[Source : radio-canada.ca]

7. L’ouragan Harvey , le plus puissant depuis 50 ans, a frappé le Texas le dimanche 27 août. D’abord classé de force 5 pour ses vents à 200km/heure, il a été rétrogradé en tempête tropicale. Mais si les vents ont faibli, sa dangerosité résulte des pluies torrentielles qui l’accompagnent et de sa position quasi stable entrainant des inondations sans précédent notamment dans la mégapole de Houston, 4ème plus grande ville des Etats-Unis avec 2,3 millions d’habitants.

                                Trajectoire de l’ouragan Harvey                                            Image satellite de l’ouragan Harvey [Source : NASA]

 

1o morts sont déjà à déplorer et 316 000 foyers sont privés d’électricité.

8. Une 1ère en France, le 4 août dernier : la double réimplantation des deux bras d’une jeune femme, sectionnés par un train après sa chute sur les rails. Une intervention au CHU de Grenoble qui a duré 4h00.

« Cette « très rare et très délicate » intervention, qui a duré quatre heures, s’est déroulée en double équipe. Débutée à 17h20, elle s’est terminée – « avec succès », selon l’hôpital – à 21h30. « La rapidité d’intervention des secours et la dextérité de l’équipe médicale ont permis de réimplanter les deux membres sectionnés et de donner à la patiente le maximum de chances de récupération », souligne le CHUGA. Un trop long délai entre le traumatisme et la réimplantation peut entraîner des lésions irréversibles. Toutefois, il faudra à la patiente de longs mois pour parvenir à la récupération fonctionnelle de ses deux bras, après une rééducation spécialisée. »  [Source : Sciencesetavenir.fr]

Comment agir face à la section d’un membre ?

Face à un écoulement de sang important, on peut facilement être impressionné et céder à la panique, ce qui est compréhensible…

Mais comme la victime ne peut réagir d’elle-même, il est impératif de conserver son sang-froid et d’agir avec méthode. Il faut agir rapidement et :

  • exercer une pression (à l’aide d’un linge/vêtement propre) à l’endroit de la blessure pour stopper l’hémorragie,
  • installer un pansement compressif lorsque l’écoulement est moindre,
  • ramasser le membre coupé, le poser dans un sac plastique et le déposer dans un bac ou un autre sac rempli de glace
  • appeler les secours (privilégiez le 15 : SAMU) et rester auprès de la victime                                              [Source : https://premiers-secours.ooreka.fr et secourisme.net]

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