Le mal des montagnes

Ce dimanche 28 janvier à 2h00 du matin,  la française Elizabeth Révol, hymalayiste confirmée, était secourue alors qu’elle avait entrepris seule la descente du Nanga Parbat, un massif himalayen qui culmine à 8126 mètres.

[Source : Google maps]

Elle a du abandonner derrière elle, inanimé, son coéquipier Tomasz Mackiewicz, alpiniste polonais lui aussi chevronné, victime du stade ultime du mal aigu des montagnes (MAM).

C’est la raréfaction de l’oxygène au fur et à mesure que l’on monte en altitude qui est responsable du mal des montagnes.


[Illustration : Professeur Lotfi Achour]

Elle est à l’origine d’un trouble appelé hypoxie qui correspond à un manque d’oxygène au niveau des organes. Ses effets peuvent se faire sentir dès 2ooo m d’altitude, avec des maux de tête et des nausées. Il peut également provoquer une enflure du visage et des mains, des troubles du sommeil et de violents maux de tête, puis des hallucinations, titubations et trébuchements et finalement un gonflement du cerveau qui peut entraîner un coma et la mort en quelques heures. On parle d’oedème cérébral de haute altitude (OCHA). L’OPHA, ou oedème pulmonaire de haute altitude, quant à lui résulte de l’accumulation de liquide dans les poumons. La personne atteinte devient s’essouffle. Il lui devient pratiquement impossible de respirer normalement, même à la suite d’un repos prolongé. Sa peau devient bleue, et elle expectore des crachats mousseux, rosâtres, puis entre éventuellement dans le coma. La mort survient si elle ne reçoit pas immédiatement des soins et n’est pas ramenée à une altitude plus basse.

Les hommes sont 5 fois plus susceptibles que les femmes de faire un œdème pulmonaire, mais le MAM (le mal aigu des montagnes) et un œdème cérébral affectent les femmes aussi bien que les hommes.

Plus une personne monte et plus elle monte vite, plus grands sont les risques du mal des montagnes.

Approximativement 20 % des personnes qui montent au-dessus de 2 500 mètres en une journée présentent des symptômes.

Les êtres humains peuvent s’adapter aux effets de l’hypoxie à haute altitude, mais jusqu’à un certain point seulement. À 3 000 mètres d’altitude, la plupart des gens n’auront plus de problèmes après seulement quelques jours. Mais personne ne peut survivre en permanence au-dessus de 5 100 mètres. Les alpinistes qui atteignent les hauts sommets doivent souvent avoir recours à des bouteilles d’oxygène.

[Source : http://santecheznous.com/]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *