C’est à un professeur français, spécialisé en chirurgie thoracique, le professeur Emmanuel Martinod, que l’on doit cette fabuleuse réussite.

Il s’agit de remplacer la partie abîmée du conduit respiratoire, par une bioprothèse constituée d’un morceau d’aorte (la plus grosse et la plus grande artère de l’organisme), renforcée par un stent, petit ressort qui permet de maintenir le segment ouvert que l’on retire lorsque le cartilage s’est reformé autour de la prothèse.

Cette prouesse médicale repose sur les capacités exceptionnelles de régénération du corps humain : «L’épithélium, la couche cellulaire à la surface de la trachée qui est chargée de protéger celle-ci des bactéries et des polluants extérieurs, se reforme sur la bioprothèse aortique», s’émerveille le chirurgien.

Ces travaux ont pu bénéficié depuis, avec le même succès, à 13 autres patients pour une reconstruction de la trachée ou des bronches.