Réflexion suite à la lecture de l’article de Luc Collès

La lecture d’un extrait de Quelle didactique de l’interculturel dans les nouveaux contextes de FLES/S ? de Luc Collès m’a permis de réfléchir de manière plus conceptuelle à la notion d’interculturalité. Cet extrait est très riche au niveau des définitions qu’il offre des différents concepts qui permettent d’aborder l’interculturalité sous divers angles.

Au fil de ma lecture j’ai relevé trois mots-clés à savoir : «représentation», «stéréotypes» et «pluralité culturel». J’ai trouvé intéressant que l’auteur explique que la représentation des cultures étrangères se fonde sur des stéréotypes et que ces stéréotypes sont nécessaires pour avoir une représentation des cultures autres que la culture maternelle. J’ai toujours considéré les stéréotypes comme quelque chose de négatif mais la lecture de cet article m’a permis d’avoir une regard plus nuancé sur la question. En effet l’auteur, en s’appuyant sur le travail de d’autres didacticiens, rappelle que les stéréotypes sont composés de «deux versants opposés». Ils sont d’une part nécessaires afin de permettre la création de représentations mentales qui permettent «d’organiser notre connaissance de la réalité» et de saisir les différences qui existent entre une culture et une autre. Mais ils sont d’autre part dangereux car ils renferment les cultures dans des carcans restrictifs et n’amènent pas à poser la question de la pluralité culturelle. Pour citer l’article, les stéréotypes «constituent une vision généralisante et réductrice de la réalité qui entraîne souvent un manque de tolérance vis-à-vis d’autrui.»

Luc Collès nous invite donc à confronter les différentes représentations culturelles que nous pouvons nous faire afin de pouvoir aboutir à une réflexion sur les stéréotypes. Je me pose donc la question suivante : Est-ce qu’en classe les enseignants s’arrêtent-ils juste à la première étape c’est-à-dire celle qui consiste à utiliser les stéréotypes afin de permettre une approche facile vers une culture différente, ou est-ce qu’ils vont plus loin en problématisant ces stéréotypes afin de vérifier la pertinence de ceux-ci ? Je suis convaincue que le fait d’aller jusqu’à la problématisation des stéréotypes permettrait de mettre en lumière la notion de pluralité culturelle. Mais alors : Comment problématiser les stéréotypes en classe ? C’est une question à laquelle je souhaiterais répondre au cours de mon travail de recherche.

Lucila Matos

Lecture de l’article de Luc Collès

Dans cet extrait « Quelle didactique de l’interculturel dans les nouveaux contextes du FLE/S, l’auteur évoque le thème de l’interculturel à l’école, autrement dit comment enseigner et intégrer les différentes cultures. Pour répondre à cette question, il énumère différentes méthodes, qui selon lui, sont à adopter afin de passer de la culture de chacun à l’interculturel.

De prime abord, je ne trouvais pas de de lien entre cet extrait, et la thématique de mon mémoire, qui était « comment intégrer la diversité culturelle à l’école (ouverture culturelle). Mais, il m’a permis de me diriger vers une autre direction, et d’aborder l’approche des cultures dans les œuvres de jeunesse, plus particulièrement s’intéresser à la culture asiatique.

De ce fait, j’ai sélectionné plusieurs mots-clés qui me paraissait harmonieux avec ce sujet : stéréotype, l’anthropologie, cultures.

L’anthropologie se définit comme étant l’étude de l’être humain et des sociétés humaines dans leur versant culturel.

Il est vrai, comme le suggère l’auteur, il serait intéressant de comparer les textes littéraires, plus précisément, la littérature de jeunesse, avec le point de vue anthropologique.

L’auteur dit dans son ouvrage « J’avance l’hypothèse selon laquelle les textes littéraires constituent d’excellentes passerelles entre les cultures puisqu’ils sont des révélateurs privilégiés des visions du monde ». Ici, il n’évoque qu’une hypothèse, on pourrait donc se poser la question de savoir si la littérature de jeunesse est un outil fiable pour aborder les différentes cultures, si elle représente la réalité,  ou bien si elle est juste un support de transmission de stéréotypes ?

Dans l’article de Luc Collès, les notions de dissonance cognitive, de culture partagée et de décentration m’ont interpellées. En outre, il est intéressant de comprendre que les différences culturelles ne constituent pas un obstacle mais peuvent au contraire, devenir un enrichissement mutuel pour les élèves, pourvu qu’on puisse s’appuyer sur elles et les exploiter. Les classes avec de la mixité sociale sont intéressantes pour cela, car il est plus facile de rencontrer des cultures différentes et de les confronter entre elles. Cependant, l’hétérogénéité culturelle peut amener à des conflits et créer de la dissonance cognitive chez l’élève. C’est-à-dire que par l’ethnocentrisme, l’élève peut être en rejet, en désaccord, en opposition par rapport à une culture autre que la sienne. Cette centration sur soi va ensuite entraîner un rejet de l’autre. C’est pourquoi, pour Collès, l’apprentissage de l’interculturalité passe nécessairement par une décentration de soi et la compréhension de l’autre.

L’interculturalité se veut donc être un apprentissage, qui nécessite la mise en place d’outils, de situations… pour ouvrir l’élève culturellement, lui apprendre la différence et lui permettre de construire sa propre pensée en référence aux valeurs humanistes de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

L’auteur va faire l’expérience de cet apprentissage en classe de langues, en travaillant sur les représentations de ses élèves et par la valorisation  de la culture et la langue de l’autre afin de s’en servir comme outil de développement linguistique et vecteur de reconnaissance identitaire. Il va utiliser comme support, des textes littéraires français, belges et marocains qui traite de l’immigration pour confronter les points de vue, permettre une ouverture culturelle et décentrer ses élèves des cribles de leur culture maternelle concernant ce thème.

De même, dans l’apprentissage de l’interculturalité, il semble essentiel de traiter de la différence tout comme de la ressemblanceLes deux sont liées. En effet, il est plus difficile d’accepter et de rentrer dans une culture différente, si celle-ci est complètement déconnectée du vécu et des représentation de l’élève, comme la culture scolaire par exemple. Pourtant, on ne peut s’attacher qu’à la seule culture de l’élève, car c’est le risque de le conforter dans son ethnocentrisme. Les notions de culture partagée et de perspectives co-actionelle et co-culturelle semblent être le point de convergence entre ces deux termes.  Finalement, l’apprentissage de l’interculturalité pourrait passer par le fait de partir de l’élève, le valoriser tout en l’ouvrant aux autres en lui enseignant la différence par la décentration. Ceci, pour ensuite construire de la ressemblance qui permettra de forger des conceptions identiques au sein du groupe, d’une classe.  » Bien que différent, l’autre me ressemble et je peux apprendre de lui tout comme lui peut apprendre de moi. »

Compte-rendu sur l’article

Suite à la lecture de l’article intitulé « Quelle didactique de l’interculturel dans les nouveaux contextes du FLE/S ? » de Luc Collès, j’ai relevé quatre mots-clés pertinents pour mon thème de mémoire, à savoir : l’altérité, la communauté, la culture et l’inclusion.

En effet, la culture de chacun doit être partagée afin d’identifier les ressemblances et les différences entre les différentes cultures à l’école et ainsi en prenant en compte les différentes cultures, l’enseignant doit faire en sorte de créer du commun pour que chaque élève soit inclus dans la classe indépendamment de sa culture première (familiale).

La culture est liée aux représentations de chacun, puisqu’il y a une tendance à chercher des cultures qui nous ressemblent, qui nous confortent, qui nous rassurent pour s’identifier à celles-ci. A l’école, l’enseignant doit alors s’adapter à la diversité culturelle et faire en sorte d’intégrer toutes les cultures.

En revanche, dans mon sujet, je vais me pencher plutôt sur le terme d’inclusion c’est-à-dire la manière de comment l’enseignant peut procéder pour intégrer un élève allophone dans sa classe indépendamment de sa langue maternelle.

Ainsi, cet article est donc basé sur l’interculturel, car il y a des rapports, des échanges entre les cultures à l’école et il y a des valeurs qui doivent être mises en avant.