Vous direz si dans les exemples suivants, le design a été augmenté dans une perspective écologique par des procédés de renouvellement, d’appareillage et/ou de maillage.
Chaise longue en bambou – 1940 – Charlotte Perriand
5.5 designers Réanim- La médecine des objets- Béquille – 2004
Marie Noëlle Fontan – Tissage végétale – 2000
Pour cela vous questionnerez les dimensions syntactiques et pragmatiques des objets d’étude par des observations-analyses menées sous forme de croquis annotés.
Vous déduirez la dimension sémantique de ces objets en énonçant des notions en lien avec la problématique.
Vous rédigerez ensuite un texte de synthèse qui reprendra ces notions et, en vous appuyant sur vos analyses vous expliquerez comment les objets que vous avez étudiés augmentent la forme, la fonction, la fiction du design dans une perspective écologique.
Chaise longue en bambou – 1940 – Charlotte Perriand
Inspiré de la La chaise longue « B 306 » à réglage continu – Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret et Le Corbusier.
Charlotte Perriand est invitée par le Ministère du commerce japonais en 1940. Faisant face à l’occidentalisation du pays fortement imposée par le pouvoir politique et économique, elle sait faire comprendre que bois, bambou, tissage et laque ne doivent pas être écartés.Elle partage certaines connivences avec le mouvement Mingei (arts populaires).
Son travail met en lumière la façon dont elle s’est nourrie des traditions ancestrales japonaises mais également comment, son travail a influencé le design japonais, grâce notamment aux deux expositions qu’elle a organisées à Tokyo
en 1941 une exposition illustrant l’alliance de l’Occident à l’Orient, « Sélection-Tradition-Création »,
et en 1955, « Proposition d’une synthèse des arts ».
La chaise longue « B 306 » à réglage continu est le fruit de la collaboration entre Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret et Le Corbusier.
Conçue en 1928, elle fut exposée au Salon d’Automne de Paris de 1929 sur le stand de « l’équipement intérieur d’une habitation ». On retrouve dans sa forme et dans les matériaux employés, les conceptions fonctionnalistes de Le Corbusier ainsi qu’un esthétisme dépouillé conforme aux principes de l’Union des Artistes Modernes.
5.5 designers Réanim- La médecine des objets- Béquille – 2004
Comment donner une seconde vie à un produit ?
Pour que l’objet soigné réintègre sa place au sein de l’habitat et reprenne son droit à la vie …
Marie Noëlle Fontan – Tissage végétale – 2000
Dans les œuvres de Marie-Noëlle Fontan, il s’agit moins de représenter quelque chose que de s’appuyer sur les caractéristiques propres des plantes pour en exprimer leurs qualités (forme, couleur, souplesse). Il ne s’agit pas d’une forme de recyclage ou de détournement des matériaux mais au contraire une volonté d’en apprécier et d’en montrer la beauté?.
Sculpter le textile : Ligne de vie, une exposition en 2018 au centre G. Pompidou
Le tissu
Les » armures » fondamentales
La Toile est l’armure fondamentale la plus simple.
Caractéristiques d’une toile :
pas d’endroit ni d’envers car même aspect sur les deux faces,
les fils sont très sollicités (changement de direction à chaque fois), donc une bonne toile nécessite des fils de duite et de trame de bonne qualité,
si les fils sont de bonne qualité, c’est l’armure la plus solide car il n’y a pas de flottés (alternance à l’infini de pris/laissé),
les fils de chaîne ont un titre équivalent aux duites, le nombre de duites=nombre de fils.
Les différents types de toiles :
la flanelle,
le baptiste,
le taffetas = toile réalisée avec de la soie,
le chambray= chaîne teinte en indigo (bleue), trame écrue (non teinte),
la popeline = toile pesant aux alentours de 70g/m2 (très légère).
Sergé a un rapport d’armure R au minimum de 3, il a toujours un décochement de 1.
Caractéristiques d’un sergé :
– effet de diagonale, présence de flottés (dans l’exemple, flottés chaîne car deux carrés pris à la suite),
– face endroit différente de la face envers,
– présente un certain relief.
Les différents types de sergés :
le Denim = sergé avec chaîne teinte indigo (bleue) et toile écrue.
Le satin est une armure à décochement>1.
Pour un satin de R (rapport d’armure), le décochement peut être égal à tout nombre premier<R sauf 1 et R-1.
Cependant, contrairement au sergé où l’on réalise le décochement toujours en vertical, le satin réalise le décochement à l’horizontale pour un effet trame et à la verticale pour un effet chaîne.
La forme générale et le fonctionnement de cette cafetière est à la fois caractéristique d’un objet de design fonctionnel, mais elle est aussi un objet à fort pouvoir évocateur, poétique et ludique. Ce qui nous amène à nous demander en quoi elle est d’« après le moderne », en fait en quoi elle est représentative de la postmodernité.
Formes géométrique simple, technologie de la cafetière à percolation, cet objet a bien l’air d’un objet moderne et fonctionnel, d’autant qu’il se met au goût du jour en utilisant l’inox au lieu de l’aluminium de son ancêtre la Moka expresso Bialetti.
Dans son livre Francis Bacon, Logique de la sensation, Gilles Deleuze parle de la défiguration des corps et des têtes. Pour le peintre ils ne sont pas figuratifs, ils ne jouent pas de rôle dans une narration du tableau. A contraire ils sont isolés, sur une piste, dans les panneaux d’un triptyque, dans un parallélépipède de verre… et ils sont de la viande indépendante de la structure os. Ils sont tension non figurative.
« Peut-on dire objectivement que la tête est de la viande (autant que la viande est esprit) ? De toutes les parties du corps, la tête n’est-elle pas la plus proche des os ? Voyez le Greco, et encore Soutine. Or il semble que Bacon ne vive pas la tête ainsi. L’os appartient au visage, pas à la tête. Il n ‘y a pas de tête de mort selon Bacon. La tête est désossée plutôt qu’osseuse. Elle n’est pas du tout molle pourtant, mais ferme. La tête est de la chair, et le masque lui-même n’est pas mortuaire, c’est un bloc de chair ferme qui se sépare des os »
Extrait de Francis Bacon : Logique de la sensation, Gilles Deleuze, Editions de la Différence (1996)
Francis bacon s’inspire pour travailler d’œuvres, peintures, photographies ou film, dont il transcrit le discours qui l’a touché, la sensation de la chair malléable,.
Deux personnages, Francis Bacon, 1963, à gauche, à droite, Lutte de deux homme nus, Muybridge, 1887
crise économique et énergétique suivant le choc pétrolier de 1973,
crise politique qui aboutit en Europe à la chute du mur de Berlin,
crise sociétale avec l’apparition de l’épidémie de SIDA
« La postmodernité n’est pas un mouvement ni un courant artistique. C’est bien plus l’expression momentanée d’une crise de la modernité qui frappe la société occidentale, et en particulier les pays les plus industrialisés de la planète.
Dans son livre Langage de l’architecture post-moderne, l’architecte Charles Jencks vante l’éclectisme. Contrairement au modernisme qui fait table rase de l’histoire, les tenants du post-modernisme juxtaposent présent et passé en revendiquant la citation, l’emprunt et souvent l’hommage ironique aux styles passés.
Antithèse de la modernité dont ils critiquent l’aspect déshumanisant et aliénant, le courant post-moderne prône le retour au symbolique.
Parmi les créateurs les plus représentatifs figurent Ricardo Bofill, Mickael Graves, Ettore Sottsass, Alessandro Mendini, Andrea Branzi, Mario Botta, etc. Leurs créations ont été éditées par des sociétés comme Alessi, Poltronova, Cleto Munari, Cassina, Artémide, véritables vecteurs de diffusion internationale.
Architecture de la rupture, de la dislocation, de la distorsion et du déséquilibre, elle se détache des formes rectilignes et orthogonales de l’architecture modernistes.
La transformation des outils de conceptions
Les années 1985-95 sont marquées par des changements fondamentaux dans les domaines de l’art et de l’architecture, comme les nouvelles possibilités offertes par l’informatique.
Déconstruire ou construire autrement
La déconstruction s’oppose à toute forme de destruction ; au contraire elle n’est pas si éloignée de l’architecture moderniste car elle utilise la trame pour fragmenter la forme : ainsi éclatement, rotation des axes, entrecroisement des trames, entremêlement des poutres, les murs inclinés et la juxtaposition radicale des matériaux sont caractéristiques de cette architecture.
Acte de naissance de l’architecture déconstructiviste
La déconstruction en architecture trouve son point d’ancrage dans l’exposition new-yorkaise de 1988, Deconstructivist Architecture, rassemblant 7 architectes : Bernard Tschumi, Peter Eisenman, Daniel Libeskind, Franck O’Gehry, Coop Himmelblau, Zaha Hadid, Rem Koolhaas
Coop Himmelbau
L’Open House du groupe Coop Himmelblau (1983-1992), fut conçue à partir d’un dessin faitles yeux fermés. L’effet d’instabilité, d’inachèvement et de morcellement fait littéralement voler en éclats la géométrie orthogonale de l’immeuble rationaliste. La transparence de ses matériaux et l’interpénétration de ses volumes l’ouvre vers le ciel.
Peter Eisenman
La Guardiola House de Peter Eisenman, projetée au flanc d’une colline, au bord du déséquilibre,se décompose en une succession de volumes tronqués, fendus, penchés et disloqués : les déboîtements successifs d’un cube multipliant les ruptures.
Bernard Tschumi
Au Parc de la Villette situé à Paris 25 folies avec ou sans fonction particulière de Bernard Tschumi (1983), transforment l’espace en promenade. Les folies résultent de l’éclatement d’un cube de 11 mètres de côté et de sa recomposition en d’infinies possibilités :mi sculptures, mi architectures.
Lumineuse et blanche, la villa Savoye de Poissy est une architecture manifeste des cinq points pour une architecture moderne.
En 1926, Le Corbusier définit « une architecture moderne » en cinq points :
1. Les pilotis hissent la construction loin du sol humide et obscur, qui est alors aménagé en espaces verts. La construction est éloignée des routes. Les pilotis ;
2. Le toit-terrasse habitable est doté d’équipements ;
3. Le plan libre : Le plan n’est plus esclave des murs portants. Le béton armé des piliers de la maison permet le plan libre. Les étages ne se superposent plus par cloisonnements. Ils sont libres. Le logement est constitué de modules préfabriqués (brevet Dom-Ino déposé en 1914) ;
4. La fenêtre-bandeau. Le ciment armé fait révolution dans l’histoire de la fenêtre. En l’absence de murs portants, les fenêtres peuvent courir d’un bord à l’autre de la façade ;
5. La façade libre : elle ne porte plus le bâtiment. C’est le système poteau-dalle qui s’en charge. Les poteaux sont en retrait des façades, à l’intérieur des maisons. Le plancher se poursuit en porte-à-faux. Les façades ne sont plus que des membranes légères de murs isolants ou de fenêtres.
L’esprit du temps ou l’ensemble des tendances d’une époque reflète l’orientation intellectuelle et culturelle commune des êtres vivant dans un temps donnée.
La tradition est un ensemble de règles qui puisent leursource dans un passé commun. Ce sont les rites et mythesqui perdurent dans le temps et sont représentatifs d’unesociété en un lieu donnée.
La faïencerie Georges réussi justement à proposer une faïence bleue dans la tradition de Nevers, en représentant des scène de la vie présente.
La photo-choc- une critique de la photo de reportage
L’art de faire référence pour se faire comprendre
Roland Barthe veut nous montrer comment la photo d’agence parce qu’elle présente un moment dans sa simplicité nous touche plus que les images chocs sur-construites. Il fait référence à des images de l’exposition éponyme (militaires et têtes de morts, jeune homme et squelette, condamnés et mouton) pour démontrer/nous faire comprendre, comment, parce qu’elles sont trop habiles, elles nous dépossèdent de notre indignation, et comment elles nous dessaisissent de nos émotions parce qu’elle sont trop peu artistiques (il fait référence alors à la peinture épique du XIXe).
Présentation orale de l’expérimentation plastique sur le thème « Tisser comme vous voulez ! » pour pouvoir poursuivre ces expérimentations, approfondir et singulariser sa réflexion
Vous devez présenter vos dessins d’observation, forme générale et vue zoomée en mettant en évidence le caractère qui vous à intéressé et que vous avez expérimenter en tissage.
Pour cela vous décrirez vos dessine assez précisément,
puis vous interpréterez vos observations
et déduirez le(s) caractère(s) que vous avez expérimentée.
Aidez-vous de croquis d’analyse qui vous permettent de préciser votre pensée.
Vous présenterez ensuite ce(s) caractère(s) dans vos transpositions tissées.
> Entrelacer les lignes pour structurer ou déstructurer. Aller vers l’ordre (Textiles de Edith Raymond) ou vers l’aérien (Textiles de Diana Brennan). Dans les propositions de design contemporain, la fibre solide végétale telle qu’elle a été explorée dans l’exposition précédente fait place :
– à de nouvelles matières comme les fibres de carbone, les tubes plastiques (Spacioline de Olivier Gilson) le papier recyclé de Greetje van Tiem ou les fibres optiques mises en scène par François Azambourg pour des luminaires.
– à la matière fluante guidée dans un moule. Refroidie, la matière offre une surface ordonnée (ou
volontairement chaotique.
> Entrelacer ou emprisonner le vide. Signer l’espace avec de grandes volutes de métal pour rêver (Pablo Reinoso «Sur mon petit nuage»). Mêler pour diviser un espace (Bouroullec par exemple). Mailler et proposer une réflexion pour de nouveaux conforts (textiles de Luce Couillet).
> Entrelacer ou faire croire. Trompe l’oeil de l’entrelacs grâce aux possibles de la technique de découpe laser (chaise de métal de 2222editiondesign) ou encore de la stéréolithographie (réalisations MGX).
> Entrelacer les influences culturelles. Métisser les symboles (Palmier en vannerie de Florence Doléac, les coussins-coiffes de Sylvain Rieu-Piquet et le tapis Flatpack de l’Agence Big Game).
> Entrelacer pour détourner du sens premier. Contredire pour mieux dire ? c’est le choix de Aurélie Lanoiselée pour son hommage au bleu de travail (L’or bleu).
> Entrelacer des époques. Fauteuil Masters de Starck et Vigna Family de Martino Gamper qui revisitent
l’histoire des styles.
> Entrelacer en laissant aller le hasard et l’aléatoire. Une réflexion menée par la plasticienne Cécile
Geiger (Série Mangrove).
Notre travail d’inventaire se rapproche de celui de l’éthnologue.
Mais quel est le travail d’un éthnologue selon Claude Levi Strauss : c’est pour lui élargir la connaissance de l’homme en l’étendant aux sociétés les plus lointaines. Il s’agit de comprendre l’homme par la totalité de ses expériences et de ses réalisations.
Semaine 46
Pour mener un inventaire, voulant se rapprocher d’une étude ethnologique (des autres comme de soi-même dans un environnement donné !), il est nécessaire d’être attentif aux différences, aux richesses du dissemblable, à la singularité.
LES AUTRES HOMMESde Michel Viotte
Depuis le XVème siècle et la découverte du Nouveau Monde, l’Occident, adoptant une attitude expansionniste, tenta d’imposer son modèle économique, politique ou religieux à des sociétés qui, pour la plupart, ne survécurent pas à ce contact.
À l’aide de documents scientifiques et artistiques, le réalisateur retrace l’histoire édifiante du regard occidental porté sur l’“Autre”, le “primitif”, depuis les premières descriptions du “bon sauvage” et du “chasseur de têtes” jusqu’aux travaux d’ethnologues comme Marcel Griaule ou Claude Lévi-Strauss qui, au XXe siècle, ont remis en cause bien des préjugés.
Mais l’imaginaire de ces peuples se perpétue à travers les oeuvres qu’ils ont créées et qui s’exposent désormais dans les plus grands musées. Cet héritage complexe exprime quelque chose d’essentiel : un rapport au monde différent du nôtre, que notre aveuglement nous empêcha longtemps de percevoir.
Le colonialisme
Le colonialisme est une doctrine ou une idéologie justifiant la colonisation entendue comme l’extension de la souveraineté d’un état étranger sur des territoires situés en dehors de ses frontières nationales.
L’idéologie colonialiste implique la domination politique et l’exploitation économique du territoire annexé.
L’ethnographie
L’ethnographie est la science de l’anthropologie*dont l’objet est l’étude descriptive et analytique, sur le terrain, des mœurs, des coutumes de populations déterminées. L’anthropologie doit, selon Lévi-Strauss, se consacrer à la recherche des rapports unissant l’homme au monde qui l’entoure.
L’ethnologue Claude Levi-Straussécrit qu' »Un peuple primitif n’est pas un peuple arriéré ou attardé (Lévi-Strauss, Anthropologie structurale, 1958, p. 114).Aujourd’hui on parle parfois plus volontiers de « peuples premiers » (voir le nom initial du musée du Quai Branly).
Le primitivisme
L’Avant-garde et les cubistes de l’entre deux-guerres, représenté par Picasso, Derain, Matisse…trouve dans l’Art primitif une source d’inspiration à l’opposé de l’Art dominant.
*anthropologie : compare les différentes sociétés ethnographiées
A l’exemple d’Arik Levy designer poète, comment transgresser les formes, les fonctions, les fictions.
Need Composé à partir d’un nid d’abeille initialement utilisé pour replie les cloisons, Arik levy se sert de sa ductibilité, et sa facilité d’utiilsation pour l’usager lambda tout étonné de créer lui-même des formesBrushligh Quel tête peut avoir l’enfant d’un balaie et d’une lampe
Comment le panier peut-il rencontrer la garniture d’un tabouret pour créer une nouvelle forme, une nouvelle fonction, une nouvelle fiction ?
Quel tête peut avoir l’enfant d’un panier et d’une garniture pour tabouret ?
Vous listerez :
les formes les fonctions et les fiction que peut avoir un panier
les formes les fonctions que peut avoir une garniture de tabouret
par une opération qui aurait avoir avec la génétique de l’objet, en mélangeant formes, fonctions et fictions du panier et de la garniture, que tête aura le nouveau-né ?