C’est un tribunal international fictif  auquel ont participé tout de même cinq juges renommés, qui vient de rendre son verdict à La Haye. Pas de sanction puisque ce tribunal, à l’initiative de la société civile, n’a rien d’officiel ni aucun pouvoir réel, mais un avis consultatif très sévère qui pourrait entacher encore davantage la réputation de ce grand groupe industriel américain « engagé dans des pratiques qui ont un impact sérieux et négatif sur le droit à un environnement sain » et  accusé « d’atteinte aux droits humains ».

Commercialisation de produits toxiques comme le fameux herbicide Roundup, « commercialisation agressive de semences OGM », entraves à la recherche scientifique sur les impacts sanitaires des produits agrochimiques fabriqués par la firme, complicité de crime de guerre avec la vente de l’agent orange, un puissant défoliant extrémement cancérigène répandu sur les forêts  vietnamiennes lors de la guerre américano-vietnamienne … voilà quelques uns des faits qui leur sont reprochés.

On parle d’écocide pour désigner l’ensemble des actions qui se traduisent par la destruction de ce qui est nécessaire à l’humanité pour exister et donc criminaliser la destruction des écosystèmes.