Prise en compte des droits culturels sur mon lieu de stage et pistes d’amélioration.

Sur mon lieu de stage, je trouve que la culture des enfants est peu prise en compte. J’ai notamment l’impression qu’il y a peu de place dans la classe pour leur culture enfantine. Cette culture semble avoir uniquement sa place dans la cour de récréation. Je pense encore une fois qu’il s’agit d’un manque de temps et d’une prégnance pour les apprentissages fondamentaux. Étant en classe de GS-CP le lire-écrire-compter semble avoir une place primordiale par rapport aux autres apprentissages. Leur identité culturelle semble aussi peu prise en compte. L’enseignante favorise surtout une identité de groupe classe collective sans forcément mettre en valeur les identités individuelles.

La parole des élèves est tout de même parfois accueillie à la fin de la journée lors d’un temps de regroupement et lorsque l’emploi du temps le permet. Lors de cette présentation les élèves parlent de choses qui leur appartiennent et qui font partie de leur culture.

Pour mieux prendre en compte la culture des élèves, il pourrait être intéressant de leur donner plus la parole lors de temps quotidiens ou hebdomadaires via un dispositif comme le « Quoi de neuf » par exemple. Ce type de prise de parole permettrait aux élèves de s’exprimer sur des choses de leur vie quotidienne. On pourrait ensuite imaginer de relier certains apprentissages fondamentaux avec ce qu’apportent ou ce que disent les élèves.

L’éducation interculturelle et sa faible mise en place sur mon lieu de stage.

Selon moi, l’éducation interculturelle est le fait d’ouvrir les enfants à différentes cultures multiples et variées. Il s’agit donc non pas de les enfermer uniquement dans une culture commune qui doit être transmise à l’école, mais aussi de leur apprendre à découvrir d’autres cultures. Cette éducation à la diversité des cultures peut se faire de différentes manières. Les élèves de la classe issus d’une culture différente peuvent être à ce titre une source de richesse. Attention, cependant à ne pas produire l’effet inverse, c’est à dire de les enfermer dans leur culture sans les ouvrir aux autres. Selon moi, l’éducation interculturelle peut se faire à travers différentes disciplines. A travers l’éducation musicale par exemple, il est possible de faire écouter aux enfants des musiques du monde entier. L’éveil aux langues vivantes peut aussi être utilisé, par exemple en apprenant à se présenter dans diverses langues du monde. Les exemples pourraient être multipliés.

Concernant mon stage, je trouve que l’éducation interculturelle y est pour le moment peu présente. Les élèves seront cependant ouverts à la culture africaine plus tard dans l’année grâce au « projet Afrique » mis en place dans l’école. Il s’agira pour les élèves de monter un spectacle à base de chants, instruments et danses africaines.

Je pense que l’éducation interculturelle est peu mise en œuvre sur mon lieu de stage car il s’agit d’une école où la mixité culturelle est très peu présente. Le fait d’être en stage dans une classe de CP a peut être également un impact. L’injonction et la pression sur l’apprentissage de la lecture et de l’écriture au début de l’année font peut être que certains enseignements sont sacrifiées pour le moment. L’éducation interculturelle n’est donc peut être pas une priorité en ce début d’année pour l’enseignante.

Article 6, Déclaration de Fribourg.

Cet article traite du droit à l’éducation sous l’angle des droits culturels. Il rappelle notamment que tout individu a droit à l’éducation. A travers ce droit, la déclaration de Fribourg met l’accent sur l’aspect culturel : l’éducation doit se faire dans le respect de l’identité culturelle de chacun. Elle doit aussi permettre à tous les individus de développer leur identité. Pour ce faire, l’individu doit bénéficier d’un enseignement d’une certaine culture commune. Mais, il semble aussi indispensable qu’il bénéficie d’un enseignement qui lui permette une ouverture à d’autres cultures. L’éducation ne doit pas se limiter à transmettre une culture singulière.