Ecrit 1

« L’altérité, c’est la reconnaissance et l’acceptation de l’autre dans sa différence, qu’elle soit culturelle, religieuse ou ethnique. »

Je distingue 2 étapes : premièrement, la reconnaissance de différences que l’on peut observer avec un semblable (qui par définition partage plus de ressemblances que de différences) et deuxièmement, l’acceptation de ces différences. Pour distinguer des différences il faut comparer au minimum deux éléments semblables. Ici, on parle des hommes. Les hommes sont tous différents malgré leurs ressemblances et leur appartenance à la même espèce. Une différence entre deux personnes de culture différente peux résider dans leurs pratiques, leurs apparences ou encore leurs croyances.  L’ouverture à l’altérité, c’est cette capacité à accepter l’autre, sa culture par exemple, parce qu’elle ne nous empêche pas d’avoir la nôtre. Elle permet alors d’éveiller une curiosité pour ce qui est différent de nous et d’avoir un intérêt tout particulier pour la diversité de l’homme. Cette étude de la diversité fait apparaitre des valeurs communes entre les cultures que l’on pourra donc qualifier d’ « universelles » et qui vont construire l’interculturel. L’altérité nous mène donc a une vision plus globale parce qu’elle prend en compte des représentations issues de cultures différentes. Elle est un levier indispensable dans le cadre de l’école car elle facilite la compréhension du monde tout en acceptant la diversité qu’elle représente. De plus l’éducation interculturelle facilite l’apprentissage d’autres disciplines comme les langues étrangères, l’éducation civique ou même l’histoire.

« L’altérité génère aussi des tensions, du repli voire du rejet. »

Cette autre citation m’est intéressante car elle contredit la deuxième étape. Si la reconnaissance des différences de l’autre mène à la non-acceptation de celles-ci, cela peut générer des tensions, du repli sur soi voire du rejet. Cette non-acceptation, peut-elle être légitime ? Si une différence vient contredire les valeurs communes que l’on a construites à partir de l’étude de toutes les autres cultures, c’est qu’elle doit être rejetée. Dans ce cas, l’ouverture à l’altérité n’est pas systématique mais choisie. Il s’agit d’une des limites de l’altérité. Bien qu’il soit nécessaire, le rapport à l’altérité doit être appréhendé avec prudence et esprit critique. 

L’altérité constitue un outil indispensable pour les élèves dans le monde actuel. Comme précisé dans l’introduction de la conférence à propos des compétences culturelles, « Ce domaine […] implique enfin une réflexion sur soi et sur les autres, une ouverture à l’altérité, et contribue à la construction de la citoyenneté, en permettant à l’élève d’aborder de façon éclairée de grands débats du monde contemporain. ». C’est cette prise en compte de la diversité qui permettra aux futures générations de se forger une opinion critique et objective. Pour cela, une capacité de décentration doit être développée par les élèves. Il s’agit pour l’observateur de prendre un point de vue global sur les choses, libéré des contraintes de sa société et de son vécu strictement personnel. C’est en questionnant le pourquoi des différences avec une autre société que nous questionnons la nôtre, nous amenant a mieux la comprendre. De plus, cette démarche permet de juger objectivement de ce qui est bénéfique pour une société et ce qui ne l’est pas car elle est libérée de tout dogme préétabli. Un point de vue décentré à l’extrême privilégie l’humanité voire l’ensemble du vivant. La décentration est d’ailleurs un excellent outil de compréhension du monde qui nous entoure.
Lors de mon stage à l’école de Bretteville l’Orgueilleuse en classe de CP, j’ai pu organiser une séance autour du temps. Mon objectif était de faire intégrer par les élèves une représentation cyclique de l’année. La maîtresse ayant déjà travaillé sur les astres avec sa classe, les élèves avait appris que la terre tournait sur elle-même et autour du soleil. Dans un premier temps, comprendre ces phénomènes nécessite une certaine capacité de décentration mais faire correspondre ces révolutions naturelles à la journée et à l’année constitue une importante marche pour un élève de CP. Cependant, se représenter l’année comme un diagramme circulaire oblige l’élève à l’associer à une représentation cyclique et facilite sa découverte du monde qui l’entoure. De plus, il constitue un excellent exemple d’interdisciplinarité.

Biblioographie :

PRETCEILLE, Martine A, « L’éducation interculturelle », Que sais-je ?, 2013

Recueil de données

Débuter ce recueil de données n’est pas chose facile. Même après de multiples explications, on se demande toujours si on ne va pas être à côté de la plaque…mais il faut bien se lancer !

Dans l’espoir que cet article réponde aux attentes et me permette de mettre mes idées au clair, voici ce sur quoi je vais travailler dans mon ERVIP:

Ayant la chance de participer au projet Spiral cette année, je vais me rendre en Allemagne en Février afin d’observer le fonctionnement du système scolaire allemand. Je serai donc en observation active (j’espère!) dans une classe dont je ne sais pas encore le niveau, pour pouvoir comparer nos deux systèmes, qui, je l’espère, seront différents (sinon cela n’a pas d’intérêt !). Cependant, deux semaines sont insuffisantes pour analyser entièrement le système éducatif allemand, je dois donc me concentrer sur des pratiques précises afin d’établir une comparaison entre notre pays et le leur.

Pour recontextualiser, mon ERVIP se concentrera principalement sur la pédagogie Freinet, tout comme mon portfolio. Pour les curieux et pour ceux qui veulent en savoir plus, voici le lien de l’ICEM, l’Institut Coopératif de l’Ecole Moderne qui met à notre disposition de nombreuses informations concernant la pédagogie Freinet et son fonctionnement : http://www.icem-pedagogie-freinet.org/.

Parmi les grands traits de la pédagogie Freinet, qui met l’enfant au coeur des apprentissages et qui construit ces derniers au fur et à mesure de ses besoins, j’ai choisi de me focaliser dans un premier temps sur le « quoi de neuf », également appelé « entretien du matin ». Vous trouverez ici un article d’Anne MONTMEAT, une enseignante qui explique et analyse l’intérêt du quoi de neuf dans la construction d’une classe coopérative. Pour résumer rapidement, le « quoi de neuf » se tient le matin, dès l’entrée en classe. Il peut avoir différents mode de fonctionnement selon le niveau de classe mais le but reste le même: les enfants s’expriment sur un sujet qui les intéresse en ce moment, qui les préoccupe. Ils peuvent également – et sont même encouragés – présenter quelque chose. En maternelle, l’élève présentera ses nouvelles chaussures qui occupent tout son intérêt. En élémentaire, l’enfant présentera son dernier jeu vidéo ou encore sa dernière BD entièrement lue, qui représente sa fierté passagère. En prenant la parole ainsi, l’enfant se libère d’un poids qui occuperait toute son attention et sa concentration s’il le gardait pour lui. Après le « quoi de neuf », l’élève est plus disponible pour débuter les apprentissages. C’est également, pour terminer, une manière de commencer la journée de classe qui s’avère parfois très longue pour de jeunes élèves. Vous trouverez dans l’article le déroulement précis du « quoi de neuf » (et même des vidéos sur le site de l’ICEM), que je ne vous explique pas ici car cela n’a pas d’intérêt direct avec mon ERVIP.

A travers cette première pratique qui m’intéresse énormément et que je vais bientôt instaurer dans mes classes, j’aimerai voir s’il existe de telles pratiques en Allemagne, ou encore quelque chose qui s’y apparente.

Dans un second temps, je me suis intéressée au tutorat entre élèves, que je pratique en partie en classe. Voici trouverez ici un article du périodique Le nouvel Educateur qui explique le fonctionne complet du tutorat, quand on le pratique de A à Z. Pour ma part, je pratique plutôt l’entraide en classe : quand un élève a besoin d’aide ou ne comprend pas un exercice, un autre élève qui maitrise la compétence est invité à l’aider. Cela fonctionne bien, les élèves s’investissent beaucoup et sont demandeurs. Ils veulent aider et coopérer. Attention néanmoins à ce que les élèves ne donnent pas les réponses : ils doivent amener l’élève en difficulté à construire la notion, mais pas à lui donner d’emblée. Dans l’article, le tutorat va encore plus loin : ce sont des élèves qui apportent le savoir à d’autres élèves, et non l’enseignant. Cette pratique, fascinante mais probablement difficile à mettre en place, semble également pratiquée en Allemagne sous l’appellation Lernen durch Lehren (en anglais, learning by teaching). Vous trouverez un article de présentation de cette pratique sur Wikipédia, qui explique clairement en quoi cela consiste. Je sais que ce n’est pas une source valable mais les autres articles trouvés sont trop complexes pour le moment. Néanmoins, une question me taraude : d’après ce que j’ai lu jusqu’à maintenant, il semblerait que cette pratique soit réservé à l’enseignement des langues en Allemagne. Pourtant, elle pourrait s’ouvrir au reste des apprentissages…à voir sur place donc !

Enfin, j’espère découvrir chez nos amis allemands, des pratiques s’apparentant au conseil d’élèves. J’ai mis en place ce conseil dans mes deux classes, en période 2 semaine 5, c’est donc tout récent. Nous avons fait notre premier conseil et cela s’est très bien déroulé, j’en suis ravie. Le conseil d’élèves est un moment institutionnalisé : il se tient à chaque début de séance d’EMC et dure 15 minutes. Le reste de la semaine, les élèves ont accès au cahier du conseil que j’ai créé, dans lequel se trouvent trois onglets : problèmes/reproches, félicitations/remerciements et idées/propositions pour la classe. Ils écrivent ainsi ce qu’ils veulent, en respectant bien sur les règles instaurées ensemble, et nous lisons le cahier lors du conseil. Nous réglons les problèmes ensemble et nous y trouvons des solutions. Si cela vous parait abstrait, vous pourrez trouver une vidéo d’un conseil de classe de l’école Freinet située à Hérouville Saint Clair. Pour le moment, je suis encore en charge de la présidence du Conseil, mais c’est amené à changer. Les élèves doivent d’abord comprendre en quoi cela consiste puis nous procéderons à un vote. Je ne sais pas s’il existe de telles pratiques en Allemagne, j’espère pouvoir observer quelque chose qui y ressemble et m’en inspirer une fois revenue en France.

Tous ces points de comparaison seront passionnants et j’ai vraiment hâte d’y être pour fournir mon ERVIP et vous relater mon expérience. J’espère découvrir des choses innovatrices, différentes qui m’amèneront à me questionner et à questionner mes pratiques professionnelles. Cependant, il me reste deux mois d’attente, alors pour le moment, les questions suivantes restent en suspens : les pratiques de classe allemandes sont-elles similaires aux pratiques de classe françaises ? l’élève est-il davantage au centre des apprentissages qu’en france ?

Problématique de la différence de Laplantine

De nombreuses définitions correspondent au terme différence, les plus pertinentes en ce qui concerne ce sujet, selon le dictionnaire Larousse, sont les suivantes : « ce qui constitue un écart entre deux ou plusieurs personnes ou choses » ainsi que « absence d’identité, de similitude entre des choses, des personnes ; caractère qui les distingue l’un de l’autre». La différence indique donc un ou plusieurs écarts de caractéristiques, cette différence n’est pas forcément opposée à la norme que nous connaissons, elle n’est juste pas identique. De même, ces dites caractéristiques peuvent être variées et peuvent concerner à la fois le physique comme le psychique.
A partir de cette définition, il est possible d’introduire les deux autres : « décentration » et « ethnocentrisme ». Nous pouvons commencer par l’ethnocentrisme, cette notion indique le fait de « privilégier les normes et valeurs de sa propre société pour analyser les autres sociétés » selon le dictionnaire Larousse. Cette disposition est propre à n’importe quel être humain qui ne se poserait pas cette problématique, en effet, chaque être humain naît, grandit et se développe dans une société avec ses propres normes, codes et sa propre culture, ainsi nous comparons autrui en fonction de ce que nous sommes et pensons être. C’est uniquement lorsque cette idée d’ethnocentrisme émerge qu’il est possible d’y réfléchir, de se positionner face à elle, voire de s’ouvrir à toute autre culture. Enfin, la décentration supposerait le fait d’adopter ou du moins accepter d’autres points de vue que le sien. En somme, l’être humain devrait s’éloigner de son point de vue ethnocentrique, centré sur lui-même, ses codes, sa culture et ses propres façon de voir l’autre, de penser afin de pouvoir s’ouvrir à une autre culture, d’autres points de vue sans comparaison à la sienne.
Cette démarche de décentration vis-à-vis de l’ethnocentrisme permet, tout d’abord, de connaître l’autre ainsi que de le comprendre. Cependant ce n’est pas tout, cela favorise notre propre connaissance de nous-mêmes. C’est en apprenant à connaître autrui, ses points de vue, sa façon d’être, sa culture, en s’ouvrant aux différences que l’on apprend sur nous-mêmes, ce que nous sommes capables d’accepter ou réaliser. La décentration permet de s’éloigner des comparaisons entre cultures et se rapprocher de l’autre, or le fait est que l’on apprend d’autrui. Nous apprenons tout au long de notre vie et c’est en fréquentant d’autres personnes ayant divers parcours, cultures, points de vue que la transmission est possible entre individus et qu’il est question d’apprentissages. Au-delà de ces derniers, il est vrai que nous apprenons de nous-mêmes lorsque nous commençons à comprendre et apprendre d’autrui. Il était question, précédemment, de notre faculté d’accepter ou réaliser au contact de l’autre, il est possible d’aller plus loin en parlant de nos capacités à penser, réfléchir sur nous-mêmes, sur notre propre façon d’être et de faire au contact des comportements des autres. En somme, rencontrer un individu différent de ce que l’on est permet de s’identifier à quelqu’un n’ayant pas les mêmes normes physiques, sociales ou même culturelles et pouvoir remettre en question notre manière de vivre et de se comporter.
La question de l’ethnocentrisme et de la décentration est un sujet on ne peut plus d’actualité. C’est en raison des faits actuels et de l’ensemble des paroles, discours qu’il est possible d’entendre que cette question prend tout son sens. Il ne m’a jamais paru plus important de traiter avec les élèves, tout au long de leur scolarité, l’autre et « ses différences » en comparaison avec sa propre culture. L’élève doit pouvoir être confronté tout au long de sa scolarité « aux différences » même si ce terme à proprement parler est subjectif et difficile à évaluer. Néanmoins, il est obligatoire de l’aborder pour que l’élève puisse par la suite penser l’autre d’une manière réfléchie. Cette question peut être abordée de multiples façons et dans de nombreux domaines ou matières lors de la scolarité de l’élève. Concrètement, autrui peut se rencontrer à travers l’histoire, en effet, les individus ne sont pas les mêmes aujourd’hui qu’ils l’étaient autrefois. Il peut être question du devoir de mémoire, élément important de notre histoire, afin de ne pas oublier où l’inconnu et la haine de la différence peut mener. La géographie est une autre façon d’aborder la rencontre avec autrui, d’une manière plus classique nous pensons tout d’abord aux différents pays quand il est question « des autres » par exemple. Pour ma part, je pense qu’il est possible de lier l’ensemble des matières autour d’un projet commun afin de garantir la compréhension et la connaissance de l’altérité. La compréhension de l’autre ne passe pas uniquement et forcément par des faits historiques voire scientifiques, l’imagination ou l’émotion peuvent avoir les mêmes effets. De ce fait, des activités liées à la littérature et aux arts visuels peuvent permettre aux élèves une ouverture à la fois de l’esprit vis-à-vis de l’autre mais également culturelle. Or, c’est bien l’éducation et l’instruction qui favorisent l’esprit critique de l’élève.

Commentaire de l’article de F. Laplantine et premières réflexions sur ma pratique

Quel sens donner aux mots « différence », « décentration », « ethnocentrisme » ?

Comment l’être humain a-t-il la possibilité de penser, de vivre l’altérité?

Laplantine, dans cet extrait, nous invite à réfléchir à cette « problématique de la différence ». En tant qu’anthropologue, il est d’autant plus conscient de l’importance mais aussi de la complexité d’une rencontre avec l’Autre pour accéder à son système de sens. Il invite chacun à dépasser sa tendance ethnocentrique, réflexe presque « naturel » selon Lévi Strauss. L’ethnocentrisme relève de «différentes formes : [la dévalorisation, la négation de l’autre et ou le repli sur soi] que prend le refus de la diversité des cultures.» (Yves SUAUDEAU, « ETHNOCENTRISME  », Encyclopædia Universalis [en ligne]) Par quel mécanisme intellectuel homme peut-il lutter contree frein à la rencontre avec l’Autre?

Laplantine estime que l’homme (en l’occurrence l’observateur), par un mouvement de décentration de soi, doit s’extraire de ses conceptions normatives pour ne pas compromettre son rapport avec l’Autre. Réfléchir et déconstruire ses propres préjugés et stéréotypes, semblent deux étapes essentielles, pour envisager la relation avec une personne différente, de manière la plus « neutre » possible (dans le sens de la neutralité axiologique). Dans ce sens, «cet état initial de détachement » constitue « un avantage pour se rapprocher de sociétés différentes », affirme Lévi Strauss. Laplantine définit un double intérêt à la décentration : découvrir et donner du sens aux structures fondatrices d’une autre société mais également s’interroger sur notre propre fonctionnement sociétal. Parce que l’on prend généralement pour acquis ce que l’on vit, prendre du recul et se confronter à la différence, redessine cet état de fait pour devenir un état à questionner.

Pourquoi cette démarche, en plus de nous permettre de comprendre l’autre, nous amène-t-elle à nous comprendre nous-mêmes ?

C’est par une démarche réflexive et compréhensive que je peux, non seulement, interroger les constituants qui fondent ma propre identité mais également me construire en tant qu’être social. Cette confrontation avec l’altérité me donne une matière à réfléchir sur mes propres actions et représentations. En essayant de rechercher les sources de mes manières d’agir et de penser (en interrogeant mon parcours de vie, par exemple), j’apprends à mieux me connaître et à me construire. Ainsi, les relations que j’entretiens avec autrui n’est pas sans lien avec le rapport que j’entretiens avec moi-même.

Comment, en tant qu’enseignant, puis-je mettre en œuvre cette approche dans ma classe ? Autour de quelles activités précises ?

J’ai été à mettre en œuvre cette approche et à réfléchir à cette problématique de la différence, tout d’abord, en tant qu’AVS. Cette expérience a été déterminante pour la suite de mon parcours d’enseignante. Confrontée pour la première fois à une situation de handicap (trouble du spectre autistique), une des principales difficultés pour pouvoir échanger et partager avec mon élève a été d’établir un contact avec elle. Cette dernière fuyait (dans tous les sens du termes) toute interaction sociale et était non verbale (au début de la rencontre). Dès lors, il a été nécessaire, dans mon cas, d’opérer une réelle décentration par rapport à ma façon de fonctionner et d’interagir avec l’autre. Interroger mes propres pratiques sociales (celles qui me paraissaient « naturelles ») et essayer de découvrir et de comprendre une autre manière d’appréhender le monde a été primordial. Une réflexion s’est, également , engagée quant à son inclusion dans la classe (classe de MS). Le constat est que, dans l’ensemble, mon élève faisait réellement partie du groupe classe même si les échanges entre ses pairs étaient fluctuants. Finalement, les enfants vivaient avec sa différence plus qu’ils ne la pensaient (cela ne veut pas dire qu’ils ne se posaient pas certaines questions…) C’est un véritable processus qui s’est mis en place avec l’aide d’un certain nombre d’acteurs : la famille, la collègue AVS et l’enseignante.

En tant qu’enseignante de maternelle, il semble essentiel de proposer un cadre dans lequel mes élèves vont pouvoir découvrir, appréhender et vivre la différence, au quotidien.  Cette confrontation à l’altérité va être déterminante dans leur construction de leur personnalité.  Rappelons que, compte tenu de l’âge de mes élèves (entre trois et quatre ans), leurs capacités de décentration ne sont pas encore mises en place, ils restent encore très égocentrés. Pour une partie de mes élèves (PS), c’est la première fois qu’ils sont confrontés à l’altérité : avec leurs pairs et avec le monde des adultes (autres que ceux de leur univers familial). De plus, ayant un élève d’origine étrangère (un PS), dont la langue maternelle n’est pas le français, un travail spécifique avec lui a commencé à être mis en place. A la lecture de mon diagnostic partagé, un des points soulignés est qu’il est important que je propose des situations langagières plus importantes pour mes élèves de PS. Cette situation me permet de réfléchir, concrètement, à cette problématique de l’altérité et des compétences interculturelles au sein de ma classe.

 

 

 

L’altérité, juste une question de diff?rences?

L'alterité, juste une question de différences?

L’alterité, juste une question de différences?

J’ai choisi cette image non pas vraiment parce qu’elle représente l’altérité avec un grand A mais plus parce qu’elle nous amène à réfléchir sur ce qu’elle est vraiment.
Le terme « différence » (et à juste titre) revient à plusieurs reprises lorsque nous évoquons l’altérité. Tachons alors de savoir ce qu’est réellement une différence. Selon le CNTLR, une différence est « un caractère ou un ensemble de caractères qui dans une comparaison, un ordre, distinguent un être ou une chose d’un autre être, d’une autre chose. » L’altérité reviendrait alors à faire des comparaisons entre des personnes, des cultures, des pensées, des manières de faire… dans le but de mieux comprendre l’Autre. Malheureusement, la comparaison à la mauvaise réputation d’apporter un jugement sur ses résultats, or c’est bien tout l’inverse qu’il faut comprendre de ce raisonnement. Je compare objectivement les choses qui diffèrent de moi pour les comprendre et ainsi mieux accepter ces différences.

Avec cette image et surtout son slogan « Tous pareil pour montrer nos différences », il est donc question de mettre en avant nos différences pour apprendre des autres mais ce qui me fait beaucoup r?fléchir ici c’est aussi l’idée de « pareil ». Vous l’aurez compris l’uniforme est au coeur de cette affiche. Ma question est celle-ci en quoi une telle « uniformisation » comme l’évoque si bien l’affiche permettrait-elle une plus grande vision de nos différences? L’habillement n’est-il pas au fond un reflet de la personnalité? Il informe de nos goûts, il forge en quelque sorte notre identité. Pourquoi vouloir justement effacer ces différences? Au nom de l’Égalité et de la non-discrimination me direz-vous, certes ce sont de bien jolis mots mais une autre question alors (et ce sera la dernière) me vient en tête, en quoi supprimer des différences peut nous aider à les comprendre? Puisque c’est bien tout le paradoxe de cette affiche avec son slogan.

La différence est ce qui distingue une chose d’une autre. Il s’agit des caractéristiques spécifiques d’un objet, d’une idée ou d’une personne qui en font une entité propre, non similaire à une autre. Chaque entité est ce qu’elle est. C’est l’écart entre celles-ci qui constitue une différence en soi. La différence est le résultat d’une comparaison entre deux éléments, sans jugement de valeur entre eux, sans classification. Laplantine se focalise sur les différences observables entre les sociétés. Il met en avant l’importance de réfléchir sur ces différences et le recul que cela implique pour une meilleure compréhension de l’autre.

Il évoque alors la nécessité d’une « décentration radicale par rapport à la société dont fait partie l’observateur ». Se décentrer signifie quelque part « s’oublier » pour rendre plus objective son appréhension de l’autre dans sa différence. Selon Laplantine, il ne serait pas pertinent d’étudier l’autre selon sa propre « grille évaluative », en comparaison avec son mode de fonctionnement personnel. Il s’agit au contraire de mettre de côté son unique centre d’intérêt pour mieux saisir celui de l’autre. Il faut se détacher de son point de vue interne, prendre de la hauteur et faire preuve de neutralité bienveillante afin d’adopter une vision plus juste du monde qui nous entoure. Ne pas étudier l’autre dans sa simple distinction par rapport à soi. 

Cette idée de décentration s’oppose au concept d’ethnocentrisme. Il s’agit ici au contraire, d’être re-centré sur soi même. De survaloriser son appartenance raciale, sociale ou idéologique au détriment du différent. L’ethnocentrisme implique un certain jugement de valeur qui consiste à penser que nous et nos semblables détenons la vérité. Être ethnocentré c’est estimer son groupe social et culturel comme unique référence. C’est malheureusement cette surestimation qui engendre les préjugés, le mépris et parfois la peur de l’autre, de celui que l’on juge différent.

Cette démarche développée par Laplantine nous amène à comprendre l’autre pour lui-même et non dans une recherche de comparaison avec soi. L’auteur indique qu’il faut se débarrasser de toutes représentations, de toutes idées préconçues, afin d’étudier et de comprendre l’autre de la façon la plus neutre et donc la plus juste possible. Notre propre société, culture, croyance ainsi que notre tendance humaine à l’ethnocentrisme nous donne à voir le monde à travers un filtre. Il nous faut retirer ce filtre pour mieux appréhender l’autre dans toute sa pureté. Ce travail de décentration n’est pas évident car nous sommes baignés dès le plus jeune âge dans tout un ensemble de normes et de valeurs. Se détacher d’un mode de fonctionnement qui a toujours été le nôtre demande un effort particulier mais qui est nécessaire si l’on veut découvrir et comprendre toutes les facettes de l’humanité. 

En plus de mieux comprendre l’autre, cette démarche de décentration nous permet par ailleurs de nous connaître nous même. En effet, pour retirer ce fameux « filtre » il faut d’abord apprendre à l’identifier, le reconnaître et comprendre le pourquoi de sa présence. Il est normal, humain, d’agir et de réfléchir dans un premier temps par rapport à soi, dans une démarche de comparaison. Il est normal d’avoir des représentations sur les sociétés et sur les autres. C’est ce qui nous permet d’organiser notre pensée et d’évoluer dans ce vaste monde. Il est donc nécessaire de faire un travail sur soi même pour reconnaître son fonctionnement en tant que fonctionnement personnel (et non référence) pour parvenir ensuite à l’écarter pour mieux appréhender le « différent », lavé de toutes représentions. C’est ce cheminement psychologique et personnel qui va nous pousser à réfléchir sur notre propre état, nous donner les clés pour reconnaître notre individualité. De plus, comprendre l’autre c’est apprendre à repérer ses différences mais aussi ses similitudes avec soi. C’est se retrouver dans son prochain, s’étudier et se connaître à travers l’autre.

Comme expliqué plus haut, il est nécessaire d’identifier son propre fonctionnement, sa culture, ses normes et valeurs sociales et individuelles avant d’effectuer une réelle démarche de décentration. Il sera donc important pour moi en tant qu’enseignante, de travailler sur ces repères là avec mes élèves. Je proposerai alors des activités basées sur la connaissance de soi et la compréhension de notre société. Cela pourra être travaillé : En Education civique et morale lorsque nous aborderons les valeurs de la république, les droits de l’homme, le vivre ensemble… En Histoire-Géographie pour comprendre les évolutions de notre société, l’agencement de notre territoire… En Art-visuel en proposant de travailler sur l’auto-portrait, sur la question de l’identité… Dans toutes les matières en générale dès qu’il s’agira d’apprendre à se connaître et à se reconnaître en tant qu’entité propre et individuelle. 

Ce travail en amont sur l’identification de soi, de ses semblables et de sa société permettra par la suite de proposer des situations où les élèves seront amenés à se décentrer par rapport à tout ça. Il va falloir leur faire prendre conscience qu’il existe d’autres réalités, d’autres histoires et d’autres cultures en fonction des sociétés. Pour cela, rien de tel que la rencontre directe avec l’autre. J’ai travaillé l’an dernier sur les bénéfices sociaux, personnels et culturels des classes de découverte à l’école. J’accorde une importance non négligeable à l’expérience intime et humaine des enfants durant leur scolarité. Lorsque les moyens financiers, administratifs ou organisationnels ne permettent pas aux enfants de partir en classe de découverte, il peut être intéressant de travailler de façon transdisciplinaire sur un pays ou un continent en particulier. Par exemple, étudier l’Inde à travers son histoire géo-politique, à travers ses auteurs, sa musique, ses habitudes alimentaires ou vestimentaires, ses croyances… Mais je reste persuadée que la meilleure façon d’arriver à se décentrer, à comprendre l’autre, l’envisager en tant qu’égal, reste l’expérience de la rencontre réelle. C’est pourquoi si je devais mettre en œuvre la démarche indiquée par Laplantine, je choisirai d’emmener les élèves en dehors des murs de l’école, à la découverte du monde, de l’autre et de soi.

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La question des compétences interculturelles à l’école est un sujet auquel je porte beaucoup d’intérêt. L’idée selon laquelle il faut se connaître soi même afin de connaître l’autre mais que l’autre joue aussi un rôle dans la connaissance et la construction de soi en tant que personne, est un objet de réflexion très intéressant de part sa double interaction. De plus, je crois que l’école se doit, en plus de fournir des connaissances sur le monde, développer des compétences humaines, sociales et culturelles. L’école doit permettre à l’enfant de se placer en tant qu’individu dans la société et dans le monde. Cela passe évidemment par la reconnaissance et la compréhension de l’autre, mais aussi par l’intérêt du partage.

Cependant je ne sais pas encore sous quel angle envisager la question pour l’ERVIPP. En effet, je tenais dans un premier tant à poursuivre mes recherches concernant l’intérêt des classes de découverte en tant qu’expériences culturelles riches et spontanées. Cependant, les stages ne me permettent pas d’envisager un véritable recueil de données sur le sujet…

Mon premier stage, s’effectue à la Guérinière en Toute Petite Section. J’y ai découvert un multiculturalisme assez conséquent avec des enfants issus de familles algériennes, tchétchènes, nigériennes, israéliennes…etc. Je pense donc que je pourrai traiter la question de la pluriculturalité et/ou de la co-culturalité à l’école.

J’ai aussi songé à travailler sur l’aspect plus psychologique du vivre-ensemble à la maternelle en m’interrogeant sur le rôle de l’enseignant dans le dépassement du stade d’égocentrisme enfantin définit par Piaget.

Enfin, j’ai mis en place une séquence d’Education musicale avec ces enfants de Toute Petite Section où il est question d’apprendre à écouter/observer l’autre, de jouer ensemble, d’accepter de laisser l’autre s’exprimer à travers une production artistique, de l’imiter mais aussi de s’en distinguer. Développer des compétences interculturelles à travers l’enseignement de la musique est aussi un sujet qui pourrait être intéressant à traiter.

Image de l’altérité

Sarah Caron

Sarah Caron

L’image choisie, pour aborder le thème de l’altérité, est une photographie de Sarah Caron. Cette œuvre fait partie de la série photographique, Odyssée moderne, 2001-2004, pour laquelle la photographe a suivi la traversée de migrants du sud du Sahara vers les portes de l’Europe (ici l’arrivée de Salomon à Melilla). Cette photographie est visible actuellement au Musée de l’Histoire de l’Immigration à Paris, dans le cadre de l’exposition « Frontières ».

Parce que l’Homme, en tant qu’être social et culturel, est amené à réfléchir sur les conditions nécessaires pour rencontrer l’Autre : la question de la frontière se pose inéluctablement. Comment définir ce qu’est une frontière? De quelle nature est ou sont-elle(s) : matérielle, symbolique, psychologique? Pour quelles raisons les hommes sont-ils amenés à les vivre, à les franchir ou à les subir? Le concept de frontière présente une ambiguïté intrinsèque. Ainsi, « propices à vivre et penser la différence, les frontières sont aussi bien porteuses d’ouverture et de contact que d’évitement ou de stigmatisation. » , estime J.Souty, dans son article, Limites floues, frontières vives, 2011.

Afin que cette rencontre avec l’autre soit la plus enrichissante, il est primordial de s’interroger sur notre propre conception de l’altérité, en fonction de notre histoire et de notre parcours personnels. L’altérité doit être un concept à penser ET à vivre, l’un s’enrichit de l’autre.

 

Image de l’altérité

portrait_multiculturel

Nous avons tous tendance à penser au premier abord, que l’autre  est « ce qui est différent de nous ». Pourtant l’autre fait de nous ce que nous sommes et nous sommes bien tous l’autre de quelqu’un. L’altérité est une notion abstraite car l’autre n’existe pas en tant que tel. L’autre n’existe que par rapport à quelqu’un, quelque chose.

On parle de couleur, de culture, de croyance différentes alors que derrière ces particularités, nous sommes avant tout des êtres-humains, des citoyens du monde. J’ai choisi cette image car elle représente bien cette idée : les différences propres à chacun sont illustrées évidemment, mais ici, dans un soucis de complémentarité. Cette peinture semble nous dire qu’à nous tous, malgré ou plutôt grâce à nos différences, nous sommes le visage de l’humanité.

L’autre enrichi le « soi ». C’est par la connaissance et la reconnaissance de l’autre que nous pouvons nous construire et nous considérer en tant que personne à part entière. Nous nous nourrissons sans cesse des autres, parfois même sans le savoir. Nous avons tous une culture, une personnalité de base, mais nous l’enrichissons aux cotés d’autrui. Les opinions, croyances et modes de vies des autres ne doivent pas être cause de rejet, mais au contraire, une chance inestimable d’enrichir notre regard porté sur le monde.

Cette illustration donne à voir cette complémentarité entre les hommes, cette richesse du partage qui rend le monde plus lisible et l’humanité plus belle.

Source : http://www.arcre.org/2014/02/24/le-multiculturalisme-hochet-du-bazar-global/

Ecrit1

Questionnement professionnel sur les stéréotypes

1- Pourquoi vouloir travailler sur les stéréotypes ? 2-Comment peut-on éduquer les enfants à la différence grâce aux stéréotypes ? De quelles façons pouvons-nous les utiliser pour les dépasser ? Comment développer l’esprit critique des enfants ?

1-

D’après le dictionnaire (CNRTL) un stéréotype est une « Idée, opinion toute faite, acceptée sans réflexion et répétée sans avoir été soumise à un examen critique, par une personne ou un groupe, et qui détermine, à un degré plus ou moins élevé, ses manières de penser, de sentir et d’agir. ». Par conséquent les stéréotypes ont un caractère très réducteur qu’il nous faut dépasser. Nous mettons les individus très rapidement dans des catégories c’est suite à cette catégorisation que se forment les stéréotypes. Ils sont dans une logique essentialiste, ainsi on explique ce que les gens font, leurs conduites, leurs comportements, par ce qu’ils sont, leur essence, leur nature. Pourtant si nous nous prenons en exemple on peut voir clairement que nous ne pouvons pas réduire les Français en disant « qu’ils sont râleurs, qu’ils portent le béret, et boivent du vin », néanmoins c’est ce que pensent généralement les étrangers de nous.

Bien avant le stage je me suis interrogée sur la notion de différence et comment notre regard sur les autres était basé sur des stéréotypes. Lorsque l’on n’a pas assez de connaissance sur l’autre nous nous appuyons sur des éléments que l’on entend ou que l’on a vu à la télévision et nous en faisons une généralité. Nous avons souvent des représentations que nous ne cherchons pas à interroger et de ces représentations peuvent naître des préjugés. De ce fait je trouve intéressant de prendre en compte les stéréotypes pour parvenir à les dépasser et à engager l’intérêt des enfants à comprendre l’autre.

J’ai pu constater que les stéréotypes se développent dès un très jeune âge, en effet il y a quelques années lors d’un stage en maternelle j’ai pu noter que l’on pouvait déjà trouver des stéréotypes très simples chez les enfants. Je me souviens avoir aperçu plusieurs stéréotypes sexuels, lorsque les enfants se distribuent les jouets. L’évidence c’était que la poupée est pour la fille et la voiture pour le garçon. Par ailleurs on retrouve souvent cette catégorisation c’est une fille parce qu’elle a les cheveux longs ou parce qu’elle est en rose et c’est un garçon par qu’il a les cheveux courts et qu’il est en bleu. On peut voir que ce type de stéréotype est déjà très présent chez les enfants.

Lors de mon stage en master j’étais cette fois si en double niveau en classe de CP-CE1, malheureusement je n’ai pas eu l’occasion de voir de stéréotypes culturels du fait qu’il n’y avait pas d’étranger dans leur classe. Cependant j’ai pu apercevoir qu’il n’y a pas que des stéréotypes culturels cela peut être des stéréotypes physiques, ainsi les enfants enrobés ne peuvent pas faire de sport. On voyait que les enfants plus corpulents étaient mis à la l’écart. Ce qui montre une prise de conscience des différences qui dérangent vis à vis du sport, alors que lors des cours en classe ce comportement n’apparaissait pas. De la même façon les enfants étaient regroupés avec des élèves de clis lors de la formation des groupes une attitude de rejet apparaît par rapport à eux.

Cela n’apparaissait pas forcément dans ma classe mais notre pays est multiculturel il est nécessaire d’agir dès le plus jeune âge à l’école pour qu’il accepte cette multiculturalité. Pour vivre-ensemble il faut dépasser les idées préconçues que l’on a des autres que se soit par rapport aux physiques ou à la culture.

2-

Il serait nécessaire de mesurer les stéréotypes chez les enfants, de façon simple en posant des questions simples, avec des petits questionnaires sur les gens pour voir ce qui pour eux les caractérisent. Il faudrait leur faire comprendre ce qu’est un stéréotype pour parvenir à leur faire assimiler que ce qu’ils entendent sur une culture ou sur quelqu’un n’est pas forcément vrai. Il est important que les enfants développent une réflexion critique pour qu’ils ne prennent pas pour une vérité générale ce qu’ils entendent. De plus il faut qu’ils aient un savoir sur les cultures pour donner un avis fondé sur des arguments et non sur leurs représentations.

Nous pourrions partir des stéréotypes sur notre pays pour montrer l’absurdité de ces-derniers pour qu’ils prennent conscience que leurs représentations sur les autres cultures ou de manière générale sur les autres ne sont pas fondées sur la vérité. Ainsi en plus du développement d’une réflexion critique cela pourrait leur donner envie d’en découvrir plus sur les autres pays.

Objectifs

L’étude des stéréotypes pourrait être une démarche pour appréhender l’altérité comme j’avais pu le proposer lors des travaux de l’atelier. De cette façon le but serait de rendre les enfants plus tolérant les uns envers les autres, leur faire comprendre que l’on est tous différents que se soit physiquement, mentalement, culturellement et que l’on ne doit pas avoir peur de ces différences, qu’on doit les accepter pour mieux apprendre de l’autre et de nous même comme vu dans la citation de François Laplantine. On développerait une attitude réflexive pour pouvoir se mettre à distance de ce que l’on sait, ce qu’on pense savoir, où qu’on a entendu en partant du principe que cela peut être faux. L’enfant doit pouvoir prendre conscience que lorsque les parents, les autres enfants donnent leur avis il est subjectif et ne doit pas être pris comme une vérité générale. De plus il est utile d’avoir un esprit ouvert, pour mieux s’habituer à la différence, voir que ce n’est qu’une question de pays, de culture. Ainsi quelque chose de totalement étrange pour nous peut être très naturel dans un autre pays.