Ma biographie langagière et mon « portrait de langues »

Biographie langagière
Ma langue maternelle, que je parle au quotidien, est le français. J’apprécie cette langue : je la trouve agréable à lire, écrire, entendre et parler. Je parle également anglais ; c’est une langue que j’ai étudiée tout au long de ma scolarité : à l’école élémentaire, au collège, au lycée, puis à l’université (licence LLCER anglais). Aujourd’hui, la langue anglaise est toujours présente dans mon quotidien, par exemple via les musiques, les films et les séries. Durant ma scolarité, j’ai aussi étudié l’espagnol. Il s’agit d’une langue que je ne maîtrise pas à un haut niveau, mais dont j’aime beaucoup la sonorité. Je trouve utile d’en connaitre les bases, notamment pour voyager.

Par ailleurs, je commence doucement à apprendre le kabyle. Cette langue a pour moi une dimension affective car il s’agit de la langue maternelle de mon mari. J’aimerais être capable de la comprendre et de la parler un minimum, afin de pouvoir communiquer avec sa famille sans avoir besoin de lui demander de traduire ce que je veux dire. En revanche, je ne pense pas me lancer un jour dans l’apprentissage de l’alphabet tifinagh qui permet de lire et écrire cette langue, car cela ressemble à des hiéroglyphes et c’est très difficile. Pour le moment, je ne sais prononcer que les mots fréquemment utilisés ; je n’arrive pas encore à former des phrases car la grammaire et la conjugaison sont complétement différentes de ce dont j’ai l’habitude. Pour finir, je suis intéressée par la langue des signes. Je ne connais pour l’instant que certaines expressions courantes (comme « bon anniversaire » ou « joyeux noël ») mais j’aimerais apprendre à mieux maitriser cette langue.

 

 

Ma biographie langagière et mon portrait de langue

 

Ma biographie langagière

Je suis l’aînée des 3 filles d’un Asturien et d’un Portugais qui ont émigré jeune au Venezuela d’où je suis originaire. Comme elle croyait que le Brésil serait une puissance, mes études primaires étaient à l’école luso-vénézuélienne où j’ai aussi étudié le français. Ces premiers contacts m’ont ouvert les oreilles et c’est pourquoi j’avais aussi une bonne disposition à faire mes études initiales secondaires à la British School où j’ai vite senti que je ne m’inscrivais pas dans ce modèle éducatif. Cela a conduit mes parents à essayer une highschool Américaine où j’ai construit une fondation international pour mon identité multiculturelle.

Ensuite à l’université et au collège aux Etats-Unis, puis à Caracas, élargissant mes références culturelles des Amériques, surtout pendant 10 ans avec des autochtones de Venezuela (Ye´kuana, Warao et Pemón) comme guide pour une multinationale du tourisme et comme anthropologue. L’Afrique et l’Océanie m’invitent à contraster davantage de langues et de cultures.

Changement de siècle, continent et culture maintenant en Espagne; 15 ans où le français gouverne l’enseignement de l’anglais, véhicule de connexion interdisciplinaire dans mon cas.

et portrait de langue

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Comme L’Uomo Vitruviano de Leonardo da Vinci, je marche à la découverte de la vie et de la planète avec une identité un peu portugaise, espagnole, vénézuélienne et « gringa ».

Biographie langagière et portrait de langue

Étant née en France, ma langue natale est le français, je la parle depuis toujours et elle fait aujourd’hui partie de mon quotidien. En effet, c’est la langue que j’utilise dans le cadre de mes études et dans ma vie privée avec mon entourage. De plus, je pense être capable d’utiliser convenablement le français scolaire à l’oral ainsi qu’à l’écrit grâce à mon parcours scolaire notamment.

                Lors de mon enfance, au sein du cadre familial, je n’ai pas eu la chance d’être exposée à d’autres langues que le français.

                Ainsi, dans un premier temps, je n’ai eu l’occasion d’aborder d’autres langues uniquement dans le cadre scolaire. J’ai commencé à apprendre l’anglais en CE2 et j’ai poursuivi cet apprentissage jusqu’en troisième année de licence en école de commerce. L’anglais n’est pas une langue avec laquelle je me sens très à l’aise même si je suis capable de la comprendre et de me faire comprendre. Dans un second temps, lors de voyages j’ai pu de pratiquer et fréquenter cette langue « sur le terrain », ce qui, de mon point de vue, est totalement différent de la pratique scolaire de l’anglais en France.

                En classe de 4e, j’ai commencé à étudier l’espagnol, j’ai tout de suite mieux accroché avec cette langue qui, selon moi, avait plus de similitudes avec le français. A l’école, j’ai continué à pratiquer la langue espagnole dans mes études supérieures : en classe préparatoire puis, en école de commerce, après quoi je me suis réorientée en licence llcer espagnol par gout pour cette langue. De même que pour l’anglais, j’ai eu l’occasion de me mettre en pratique mes apprentissages lors de différents voyages notamment en Espagne et en Argentine. Affectionnant tout particulièrement cette langue, j’ai même longuement hésité à partir un an en assistanat en Espagne pour, par la suite devenir professeur d’espagnol.

                Dans le cadre scolaire, j’ai aussi pu aborder d’autres langues comme le catalan, le basque, le latin (en classe préparatoire et licence d’espagnol) et le chinois en tant que langue vivante étrangère 3 à l’école de commerce. De même, lors de mon année de licence llcer, j’ai étudié la culture lusophone et j’ai donc pu être en contact avec des mots de vocabulaire portugais.

                Ainsi, le français, l’anglais et l’espagnol sont les trois langues que je maitrise le mieux notamment grâce à l’apprentissage scolaire. Cependant, toutes les autres langues ne me sont pas étrangères, j’ai pu en connaitre certains mots grâce à la culture générale liée au cinéma, à la littérature, à des émissions tv ou encore grâce la médiation de pairs hors du contexte scolaire. Par exemple, je connais quelques mots d’allemand grâce à mes camarades de classe qui avaient choisi d’étudier cette langue plutôt que l’espagnol au collège ou grâce aux films sur la seconde guerre mondiale. Il en est de même pour d’autres langues européennes proches du français et de l’espagnol comme l’italien ou le portugais. Avant de voyager dans ces pays, je connaissais déjà les expressions de base tels que « bonjour », « merci », « s’il vous plait » car ce sont les termes que l’on cherche à traduire dans toutes les langues lorsqu’on est enfant.

                Enfin, ce sont les voyages qui m’ont permis de découvrir plusieurs langues que je ne maîtrisais pas et dont je ne connais que quelques notions. J’ai pu valider mes connaissances des expressions de base en Allemagne, en Italie et au Portugal où j’ai eu l’occasion d’apprendre de nouvelles notions. Grâce à d’autres voyages j’ai été en contact avec des langues dont j’ignorais tout comme le turc, l’arabe, l’hindi ou encore le népali.

Ma biographie langagière et mon portrait de langue

Je suis née, j’ai grandis avec le français. Me langue de communication, mes premiers mots. Mais aussi la langue de la grammaire et des fautes d’orthographe. D’autant plus en ce moment où je me replonge dans toutes ses règles. La langue de l’humour, de l’ironie. Une langue que j’aime, dont j’aime les sonorités mais dont la complexité m’exaspère parfois. Faute de syntaxe, faute d’orthographe, ça continue encore aujourd’hui.

Le berbère. C’est la première langue que j’ai découverte dans son environnement. Un voyage au Maroc en tant qu’enfant et la découverte de nouvelles sonorités. Ce sont 10 mots appris enfant, qui m’ont permis de communiquer. Je l’ai entendu sans la comprendre. La langue du jeu avec d’autres enfants, des souvenirs lointains.

L’anglais. Cette obligation d’apprendre une langue, l’anglais. Des professeurs qui n’ont pas su me la faire aimer, la peur de parler de faire des erreurs. L’anglais pour moi c’est la langue de la contrainte. La langue de l’appréhension. Je la parle parce qu’il le faut, parce qu’elle est devenue universelle, mais je n’y prends pas plaisir. Cette langue n’est associée à aucune personne, aucune culture, elle est pour moi froide.

L’allemand. « Si tu veux arrêter le latin tu feras de l’allemand ». Et me voici partie pour deux ans d’apprentissage. Je n’ai pas aimé l’apprendre. Pourtant une partie de ma famille habite en Allemagne, et l’entendre me fait aujourd’hui penser à eux. Je comprends quelques mots, je ne la parle pas mais elle fait partie de moi.

L’espagnol. « La llevo en el corazon por supuesto. ». La langue du cœur. Je l’ai appris à l’école, où cette langue restait pour moi scolaire. Et puis à 20 ans je suis partie vivre un an au Chili. Plongée dans les sonorités. Des premiers mois durs, à ne pas comprendre, à finir la journée avec des maux de tête. Et puis il faut parler alors je parle, je finis par comprendre et par pouvoir m’exprimer, jusqu’à finir par penser en espagnol. Et ce moment magique à rêver en espagnol. Ce fut pour moi la découverte qu’une autre langue peut enrichir ma vision de la vie. D’autres mots, des expressions que l’on ne peut traduire, une langue pour ouvrir de nouveaux horizons. Les sonorités, la manière de parler, j’associe l’espagnol à une culture, à des personnes. C’est une langue qui me fait du bien, que j’aime entendre, que j’aime parler.

Ma biographie langagière et mon portrait langagier

Native et originaire de France, j’ai commencé (dans mes souvenirs) à apprendre l’anglais à l’école à l’âge de 10 ans, ce qui ressemblait plutôt à de l’apprentissage d’un répertoire de langue. L’anglais a été jusque l’âge de 15 ans, la seule langue étrangère que je connaissais. A 15 ans, j’ai fait le choix (même si c’était obligatoire de choisir une deuxième langue) d’apprendre l’espagnol, mais aussi de faire la section européenne anglais.  Ensuite à l’entrée au lycée, j’ai choisi d’apprendre une troisième langue qui est l’italien.L’apprentissage de ces trois langues a  plutôt été scolaire donc synonyme d’un répertoire langagier.

Mon rapport à ces langues ? L’anglais a toujours été ma langue de coeur, jusque l’âge de 16 ans, j’avais une compréhension et une expression correctes de cette langue. Mais dans la classe où j’étais en première (à 16 ans), je n’ai pas assez pratiquement cette langue et j’ai perdu énormément de capacité. Pour preuve, l’an passé, je me suis rendue à Londres, et je n’ai rien compris (ou presque).

Concernant l’espagnol et l’italien, j’ai une bonne compréhension de ces deux langues malgré qu’elles soient proches j’arrive à les distinguer. Même si à défaut de le continuer depuis la fin du lycée, je pense pouvoir encore m’exprimer et me faire comprendre.

Enfin, je connais quelques notions d’allemand grâce à mes amis mais aussi par des vacances à la frontière franco-allemande, mais aussi je connais quelques mots en portugais. 

En ce qui concerne mon rapport à ma langue natale, le français. Je maitrise le français  plutôt bien  mais je connais des lacunes notamment dans le français « scolaire » (l’utilisation du passé simple par exemple).