Intersection culturelle

Expérience personnelle

Ayant hérité de deux cultures totalement différentes, je suis très souvent amenée à vivre des expériences d’intersection culturelle. Les deux cultures dont j’hérite sont parfois très opposé: la langue, la cuisine, les coutumes et les fêtes sont très différentes. Le fait d’être constamment en situation d’intersection culturelle m’a permis de développer une capacité d’adaptation qui m’est utile lorsque je pars en voyage. Cependant, malgré cela, lors de mes voyages je ressent cette différence de culture qui me rappelle que je ne suis pas « chez moi ».
Par exemple, lors de mon voyage en Grèce, au delà des paysages paradisiaque, j’ai souhaité visiter les villages et faire la rencontre des locaux suite aux recommandations de notre guide qui nous parlait en anglais jusque là. Durant cette expérience, j’ai pu faire la rencontre de plusieurs personnes qui ne parlaient pas l’anglais. De mon côté, ne parlant pas le grec, nous avons du communiquer par des gestes et des expressions faciales. J’ai pu par cette occasion, faire face à une culture totalement différente de celles que j’ai pu connaitre jusque là. Entendre une langue qui nous est totalement inconnue, être au milieu de personnes que l’on ne connait pas, gouter à une cuisine (délicieusement) nouvelle, des chansons totalement différentes de mon style musical, la façon dont les gens se comportent entre eux, etc…, est un enrichissement culturel pour moi. Mais malgré cela, le fait de ne pas comprendre ce qui est dit et faire face à de nouvelles choses peut nous mettre mal à l’aise.

 Malgré le fait que ce pays européen ne soit pas si loin de la France, nos cultures et nos habitudes sont totalement différentes.

Expérience professionnelle

L’an dernier, lors de mon stage au sein d’une classe de CE1, j’ai pu faire la rencontre d’une élève d’origine turque, née en France, mais ne parlant quasiment pas le français. Ce qui la mettait fortement en difficulté à l’école. Lors d’une discussion avec l’enseignante, elle nous dit que le problème vient de la famille, car le français n’est pas parlé à la maison. Cette élève vit au quotidien, des situations d’intersection culturelle, entre ce qu’elle voit/apprend à la maison et ce qu’elle voit/apprend à l’école. Ce que j’ai pu remarquer, c’est qu’aucune mesure n’a été mise en place par l’école et l’enseignante afin de s’adapter au mieux aux différentes culture accueillies. Je trouvais que cette richesse culturelle n’était pas suffisamment exploitée. 

Intersection culturelle

Mon expérience d’intersection culturelle.

J’ai vécue une expérience d’intersection culturelle en voyage en Espagne. Le voyage c’est fait avec ma famille. Durant le voyage, on est arrivé à l’hôtel de Perpignan d’abord pour faire une pause sur le trajet pendant une soirée et une nuit, je ne me sentais déjà plus chez moi car tout été différent, j’ai pu être à la rencontre d’une autre culture celle du Sud de la France avec un accent différent. Puis, arrivé en Espagne j’ai eu différentes interactions avec plusieurs personnes de plusieurs milieux. Dès lé début j’ai été immergé dans la culture espagnole par la langue à l’oreille qui sonner différente puisque ce n’est pas ma langue maternelle. J’ai rencontré d’abord la personne qui nous a loué le logement et dont je ne comprenais pas tout de ce qu’il disait, j’ai ressenti comme une « fracture » de ma vie quotidienne et des habitudes au niveau de la langue à n’entendre que le français.

Par ailleurs, j’ai pu rencontrer d’autres personnes que ce soit dans les restaurants, de la famille, des personnes dans la rue, sur les marchés, des danseurs, et j’ai constaté une culture différente selon les personnes car ils n’étaient pas tous nés en Espagne par exemple, ils avaient un mode de vie différent, une culture était différente entre ces personnes également car quand j’ai parlé aux danseurs, leur lieux culturels sont plutôt les salles de spectacle contrairement aux restaurateurs qui ne fréquentent que peu de fois des lieux culturels car ils étaient beaucoup pris par le travail.

D’autre part, ils parlaient tous en espagnols évidemment donc je me suis forcée à comprendre ce qu’ils me disaient et j’essayais de leur répondre en espagnol puisque je considérais que c’était à moi de m’adapter à eux car j’étais dans leur pays.

Enfin, j’ai appris une nouvelle culture avec des traditions  et des spécialités qui m’ont changer au quotidien car mon alimentation n’était plus la même je mangeais beaucoup de choses à base d’huile et de sauce tomate, les échanges non plus n’étaient pas les mêmes j’avais tendance à passer par le langage des signes pour me faire comprendre, puis les événements étaient autres qu’en France, j’ai vu beaucoup de danses latines, j’ai étais au cinéma mais les films étaient en espagnol.

Ainsi, ce voyage aura bousculé mes habitudes sur plusieurs points mais j’ai pu mélangé ma culture à celle des espagnols ce qui était enrichissant pour moi de voir d’autres styles de vie et j’aimerais beaucoup y retourner, cependant j’ai d’autres projets de voyage qui seraient plutôt d’avoir l’Italie, la Thaïlande car j’ai eu des échanges avec une thaïlandaise et elle m’a donné envie d’aller voir ce qu’il s’y passe là bas et aussi d’autres destinations que je verrais avec le temps.

 

L’idée que je me fais sur l’intersection culturelle à l’école.

Je pense que l’enseignant doit le plus possible s’adapter aux différentes cultures qu’il a dans sa classe et cela dès le début de l’année. Pour comprendre l’autre, je ne pense pas qu’un enseignant soit soi-même car lorsqu’il est face à différentes cultures, il doit laisser un peu de côté sa culture, se détacher forcément un peu de sa personne pour pouvoir comprendre et analyser ses élèves tels qu’ils sont pour adapter au mieux son enseignement en réfléchissant en amont sur les consignes par exemple. L’enseignant doit également inciter les élèves à interagir entre eux afin qu’ils puissent percevoir des points communs et des différences et s’ouvrir culturellement.

Intersection culturelle : comment la vivre positivement

N’ayant voyagé qu’en Europe, je n’ai pas vraiment eu d’intersection culturelle multiples dans le sens où plusieurs cultures se confrontaient à la mienne en même temps. Cependant, l’immersion dans la culture allemande au collège et ses disparités avec la vie quotidienne française a été déstabilisante que ce soit dans le cadre de la famille de ma correspondante ou lors du contact avec les élèves de notre âge lorsque nous sortions avec eux l’après-midi ou quand nous étions en classe avec eux.

En tant que professeure des écoles, je pense que ces intersections culturelles peuvent être un plus pour les élèves et leur ouverture et pourquoi pas leur donner envie de voyager dans tel ou tel pays et faire cette expérience des intersections par eux-mêmes plus tard dans leur scolarité avec les programmes d’échange ou dans leur vie personnelle avec les voyages. Le monde actuel permet pas se contenter de n’être focaliser que sur son propre pays.

L’élève roumain de ma classe est lui en pleine immersion et intersection culturelle. Il passe sa journée à essayer de comprendre le français de la classe et il parle roumain à la maison. La maîtresse n’essaye pas de l’inclure mais plutôt lui reprocher sa compréhension limitée du français. On sent que le français est très important et qu’il y aurait une barrière infranchissable qui l’empêche de suivre la classe comme les autres. Pourtant, quand on prend un peu de temps pour lui expliquer avec des gestes les consignes, il comprend très vite la consigne et ce qu’il y a faire. Finalement, on perd moins de temps qu’en lui répétant encore et encore la phrase jusqu’à ce qu’il fasse ce qu’on lui demande. Quand il réussit, on voit sur son visage qu’il est fier d’avoir compris et fait ce qui était demandé. En quelques semaines, il commence déjà à faire quelques phrases construites et compréhensives. La barrière de la langue n’est donc pas aussi hermetique que le pense le corps enseignant de l’école.

Ma biographie langagière

Portugais : Étant née en Angola le portugais est la première langue que mes oreilles ont entendue. Le portugais c’est la langue de la famille. Même en arrivant en France j’ai grandi avec ma mère qui me parlait en portugais à la maison. C’est une langue que j’entends constamment mais que paradoxalement je parle peu. J’associerai le portugais au cœur parce que c’est une langue qui m’est très chère et que j’aimerais transmettre plus tard à mes enfants. Et comme le cœur est un organe qui est associé au rouge, pour moi le portugais sera rouge. C’est aussi une référence au rouge présent sur le drapeau de l’Angola.

Français : Le premier mot que j’ai dit a été en français. Le français est ma première langue, celle que je parle le plus. Le français me fait penser au bleu notamment à cause du drapeau et du surnom donné à l’équipe de France de football « Les Bleus ». Pour moi le français va avec les pieds qui me font penser aux racines d’un arbre et qui me permettrait de dire que la France est le pays où je me suis enracinée.

Anglais : L’anglais était au début une langue que j’aimais beaucoup et que je trouvais trop « stylée ». Je rêvais d’aller aux États-Unis, de parler et de vivre comme les Américains. Puis cette langue a commencé à perdre de la valeur à mes yeux à partir du moment où l’espagnol a pris une place importante dans ma vie. L’anglais est alors devenue une langue fade, scolaire, que je continuais à étudier juste parce qu’elle est nécessaire pour la communication à l’international et c’est pour cela que j’assimile cette langue à la couleur grise et au cerveau.

Espagnol : Mon rapport à l’espagnol a énormément évolué au fil de mes études. Au début je ne voyais l’espagnol que comme une matière qui me permettait d’avoir de très bonnes notes facilement et ainsi avoir une bonne moyenne. Cependant une fois arrivée en classe préparatoire j’ai décidé de faire option espagnol et c’est à ce moment- qu’a eu lieu le coup de foudre. J’ai eu la chance d’avoir un professeur génial qui m’a fait réaliser que l’espagnol n’était pas juste un moyen d’avoir des notes faciles mais que l’espagnol c’est aussi (et surtout) une culture, une histoire, un monde littéraire très riche. J’ai alors commencé à lire en espagnol, à regarder des films et des séries en espagnol, à écouter de la musique en espagnol, à parler avec des hispanophones. L’espagnol a pris une place importante dans ma vie, c’est presque devenu mon quotidien. D’ailleurs je suis actuellement professeure particulier d’espagnol. Le seul hic c’est que cette langue m’handicape un peu parce que lorsque je parle portugais j’ai tendance à intégrer des mots en espagnol. Pour moi l’espagnol est orange, une couleur chaude et vive qui me fait bien penser au monde hispanophone. Je l’associerai à la langue qui joue un rôle important notamment dans la prononciation du « r » et des sons inter-dentaux. La langue est aussi l’organe qui contribue à la diversité des accents dans le monde hispanophone.

Italien : L’italien n’est ni une langue que je parle ni une langue que je comprends. Toutefois mon frère et ma sœur l’ont étudiée et je les ai déjà entendu parler italien entre eux. J’ai aussi deux amies qui sont nées en Italie et que j’ai déjà entendu parler italien. J’associerai l’italien aux mains parce que les Italiens sont réputés pour parler beaucoup avec les mains et au vert en référence au drapeau.

Coréen (blanc) : Le coréen est une langue que j’ai découverte par l’intermédiaire de la K-pop. Au collège et un peu au lycée j’écoutais beaucoup de musique coréenne. Je regardais également des séries et des émissions en coréen. À force d’en écouter à longueur de journée, j’ai fini par apprendre du vocabulaire et à formuler des phrases. Je donne la couleur blanche au coréen parce que ça me rappelle la blancheur de la peau des artistes que j’écoutais. Je l’associe aux oreilles parce que c’est en écoutant que j’ai appris le peu que je sais dire en coréen.

Japonais : J’ai été sensibilisée au japonais grâce aux mangas et aux animés que je regardais et regarde encore quelque fois. Le rose pâle me fait penser aux cerisiers en fleurs qui sont présents au Japon et que je trouve magnifiques. La partie du corps qui me vient à l’esprit quand je pense au japonais c’est le dos en référence à la courbette effectuée par les japonais pour saluer.

Lingala : Le lingala est une langue bantoue parlée en République Démocratique du Congo et en République du Congo. La République Démocratique du Congo étant un pays limitrophe de l’Angola, il n’est pas rare de rencontrer des personnes nées en Angola parler lingala comme c’est le cas de ma mère. Petite je regardais des comédies congolaise en lingala, j’entendais ma mère parlait en lingala. Mais le lingala a surtout était présent dans ma vie par la musique. Aujourd’hui j’écoute encore des musiques en lingala. Le lingala me fait penser à la couleur fuchsia qui me rappelle les couleurs extravagantes portées par les congolais adeptes du mouvent SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes). La partie du corps qui me fait penser au lingala est les jambes parce que les musiques en lingala me font beaucoup danser.

LSF : Étant sensible aux questions du handicap, j’ai toujours voulu apprendre la Langue des Signes Françaises. Grâce à des vidéos sur internet j’ai pu apprendre quelques phrases de conversations mais n’ayant personne avec qui pratiquer j’ai tendance à perdre petit à petit le vocabulaire appris. J’associe la LSF au violet parce que je connais une association de LSF qui a un logo violet. Je l’associe aux yeux car ils sont nécessaires afin de pouvoir voir les signes faits par l’autre.

Ma biographie langagière

Voici ma biographie langagière où pour chaque langue auquel j’ai été en contact, une couleur et une partie du corps l’y suis sera associée d’après mes impressions et mon vécu.

  • Le français : Le français est ma langue maternelle. J’y suis attachée mais j’ai aussi conscience de sa complexité. Une couleur qui pourrait lui être associée est la couleur bleue car elle symbolise le drapeau français et c’est celle à laquelle on pense, comme représentation de le France, durant les événements sportifs.
  • L’anglais : C’est la deuxième langue avec laquelle j’ai le plus d’affinité car elle a toujours été ma LV1. C’est une langue que je trouve indispensable pour pouvoir communiquer à l’étranger. Je l’identifierais au membre de la langue, car j’aimerais la parler couramment. De même, la couleur retenue pour la représenter serait le rouge car cela ma fait penser à l’Angleterre, berceau de la langue, et à ses uniformes rouges qui ont traversé l’histoire.
  • L’espagnol : Cette langue est celle que j’ai étudiée au collège et lycée en LV2. Je la comprends et la parle un peu. Je l’associe à la couleur jaune car l’espagnol, c’est le soleil et la chaleur. De même, je pense au pied gauche comme association à une partie du corps car le pays se situe au sud-ouest de la France.
  • L’italien : J’ai côtoyé cette langue car je connaissais un petit grand-père qui était originaire de Sicile et qui voulait que je l’apprenne. J’ai donc commencer à l’étudier et à communiquer dans cette langue avec lui, à chaque fois que je le voyais. Quand il est décédé cette année, je suis partie quelques jours en Italie, pour commencer à découvrir un peu son pays. J’associerais donc cette langue au cœur car c’est surtout par sympathie et affection que je m’y suis intéressée et au vert à cause de la couleur sur le drapeau.
  • Le coréen : C’est une langue que ma sœur affectionne particulièrement et qu’elle m’a fait découvrir au travers de séries et de films. Je l’associerais à des couleurs pastels car les coréens ont l’air d’en porter souvent. La partie du corps auquel je la rapporterais est l’oreille car c’est une langue que j’ai principalement entendue.
  • Le norvégien : Le seul contact que j’ai vraiment eu avec cette langue est anecdotique. Quand j’étais plus jeune, un ballon de baudruche s’est déposé dans mon jardin avec un message attaché dessus. C’était en fait un ballon qui avait été lancé lors d’un mariage en Norvège par les mariés, qui voulaient voir jusqu’où il pourrait aller et si quelqu’un lirait leur message. Après avoir demandé l’assistance d’une personne qui connaissait la langue, ma famille leur a répondu et un court échange par lettre à eu lieu. Je lui donne la couleur bleu-ciel en référence à mon expérience. De même, la partie du corps auquel elle pourrait être attachée est celle de l’oeil car je l’ai principalement vue en écrit et non entendue.
  • La langue des signes : C’est une langue que j’ai vu plusieurs fois pratiquée. Je lui donne la couleur blanche car ça me fait penser à l’inclusion ainsi qu’à la dimension internationale car c’est une langue à part, qu’on peut comprendre peu importe le dialecte. C’est également un symbole d’unité. La partie du corps associée pour moi sont les mains puisqu’on les utilisent beaucoup dans cette langue pour communiquer.
  • Le lingala : Ayant des amis Congolais, j’ai souvent entendu parler cette langue entre eux, bien que je ne la comprenne pas. Je lui donnerais la couleur orange car c’est une couleur chaude qui me fait penser à l’Afrique et à son climat.

Ma biographie langagière

D’origine Turque, je placerai ma langue maternelle au coeur. N’habitant pas quotidiennement et ne pouvant pas me déplacer régulièrement en Turquie, je ne peux y être qu’avec mon coeur. La couleur rouge étant ma couleur préférée mais aussi l’une des couleurs du drapeau Turc, je la lui attribue.

Le bleu caractérise pour moi, mon second pays, la France. C’est aussi une couleur que j’apprécie énormément puisque nous retrouvons le bleu de l’océan. Une couleur qui désigne le lien invisible qui relie mes deux pays: la France et la Turquie. De plus, c’est par cette langue que je mène mes réflexions, que je peux aussi communiquer, faire mes traductions etc… dont sa place évidente pour moi, au cerveau. 

 

Vient ensuite l’arabe, de couleur orange. Une couleur qui me réchauffe le coeur et qui me fait voyager. Par les histoires d’Esméralda, d’Aladin etc… le sable, le coucher du soleil, les pyramides. Un univers que j’aime côtoyer et qui me fait voyager. De même, elle me rappelle ma religion, qui m’aide et m’apaise dans mon quotidien:  c’est donc de l’arabe que j’entends et que je lis pour me rapprocher des êtres que j’ai perdu. Dont le fait que je le place au centre de mon corps: la cage thoracique (et plus précisément aux poumons). 

 

L’anglais est pour moi un très grand dilemme: je souhaite m’améliorer mais en même temps ce n’est pas aussi évident. Je le place au cou puisque j’estime que c’est une langue que j’ai connu enfant et que je continuerai de l’apprendre, la découvrir et- je l’espère vivement- l’enseigner. Une couleur positive : vert, pour m’encourager à relever le défis que je me suis lancé cette année. 

 

L’azerbaïdjan est une langue que je ne parle pas mais que j’entends régulièrement dans les musiques que j’écoute. Proche du Turc, je lui attribue la couleur rose. Une couleur de “petite fille” dira-t-on mais qui se rattache à un rêve d’enfant: celui de visiter le pays. Je lui attribue la main droite, puisque c’est aussi un rêve auquel je m’agrippe depuis tant d’années, que j’espère, finira par se réaliser. 

 

Les langues que je vais citer maintenant, sont des langues pour la plupart scolaires. Cependant, je n’ai pas autant d’attache personnelle que cela.
L’italien, à l’oreille, car cette langue est l’une des seules langues scolaires que j’arrive à comprendre et à parler encore aujourd’hui.  De plus, je trouve cette langue très musicale donc agréable à entendre. Mais mon expérience scolaire ne s’étant pas très bien passée, je garde un souvenir désagréable des cours: dont la couleur grise. 

Le mandarin, couleur beige, est une langue pratiquée en classe de 1ère et terminale. La couleur beige représente pour moi les doux souvenirs que je garde de mon voyage scolaire à Taïwan. Cependant, n’ayant pas pratiqué très longtemps, j’ai perdu aujourd’hui les “bases” apprises. Dont aussi cette couleur neutre. Je place cette langue à la jambe puisqu’elle est loin des langues que je côtoie mais garde toutefois une place particulière. Peut-être un futur défi que de m’y remettre? 

 

Enfin l’allemand, l’espagnol et le russe ne sont pour moi que des langues entendues. Je les place donc au pied puisque ce sont tout de même des langues rencontrées que je donne aussi de l’importance mais je ne peux pas avoir plus d’opinion que cela dont la couleur blanche.

Biographie langagière

Ma langue natale est le français. Si je devais situer cette langue sur une partie du corps, je dirais, le cerveau/tête car je pense et je réfléchis en français. Cependant je n’arrive pas lui attribuer une couleur, cela peut être étonnant car c’est la langue avec laquelle je parle tous les jours, contrairement aux autres langues auxquelles j’ai été confronté, et dont j’ai su leur attribuer une couleur.

La deuxième langue avec laquelle j’ai été en contact, c’est l’anglais. En effet, depuis le CP, c’est une langue que je pratique exclusivement à l’école. Je la pratique assez peu en dehors des cours, sauf lorsque je regarde des séries, je préfère la regarder en version originale. Je comprends l’anglais, mais j’ai du mal à m’exprimer avec cette langue. La couleur qui me fait penser à l’anglais, c’est le rouge. Surement parce que c’est l’une des couleurs dominantes du drapeau du Royaume-Uni et celui des États-Unis. Mais aussi parce que durant mes années au collège, et au lycée, mes cahiers d’anglais étaient rouges.

Si je devais situer l’anglais sur une partie du corps, je dirais l’oreille, car j’aime entendre et écouter l’accès anglais, plus particulièrement américain.

Il y a également, l’Espagnol. J’ai commencé à apprendre l’espagnol en 4e. J’ai fait deux voyages scolaires en Espagne. Le deuxième voyage était en seconde, on était dans des familles d’accueil, avec lesquelles on a pu communiquer en Espagnol.  A l’heure actuelle je ne la pratique plus, sauf quand je regarde des séries espagnoles. La couleur qui me fait penser à l’Espagnol est le jaune.  Car lors de mes voyages, j’ai pu observer l’architecture de l’Espagne, et les paysages de l’Espagne notamment en Andalousie, dont la couleur jaune est dominante.  De plus cette couleur me fait également penser au drapeau espagnol.  Concernant la partie du corps, je situerai l’espagnol, au niveau la langue, car c’est langue qui nécessite beaucoup l’usage de langue avec la jota, et rouler les « r ».

L’arabe est une langue à laquelle j’ai été en contact. En effet j’ai fait deux voyages en Tunisie, où j’ai pu entendre, écouter cette langue. De plus, certaines personnes de mon entourage sont tunisiennes, notamment le papa de mon neveu, ainsi que les femmes de mes oncles. Je ne sais pas parler l’arabe, mais je reconnais quelques mots. La couleur qui me fait penser à l’arabe est l’orange, car cela me fait penser à l’architecture des pays arabes, notamment la Tunisie et le Maroc, aux paysages (désert + soleil), aussi aux épices qui est beaucoup utilisés.Je situe l’arabe, tout comme l’anglais, aux oreilles mais pour une autre raison, car c’est une langue que j’ai simplement écoutée, entendue, et dont je ne parle pas.

 

Ma biographie langagière

Je vais vous présenter ma biographie langagière.

Dans un premier temps, je vais présenter la langue française. Puisque je parle couramment le français et que c’est ma langue maternelle je souhaite la présenter en première. En revanche, j’ai été confronté à trois autres langues depuis aujourd’hui qui ont également des particularités qui me plaisent les unes différentes des autres, à savoir, l’anglais, l’espagnol et le thaïlandais.

Ainsi, le français est la langue que je place en première place et elle sera représentée par la couleur blanche à mes yeux car cette couleur me fait penser à l’innocence, à la pureté et j’affectionne énormément ma langue maternelle, je la ressens comme étant une langue pure et avec de jolis mots français. Puis, le blanc désigne également le mariage qui est pour moi un acte de la vie symbolique et qui est rattaché à Dieu, à mes yeux la divinité est importante. Le français me fait penser au pied si je devais le placer sur une partie du corps car j’ai appris à marcher, à grandir avec la langue française. Ainsi, j’ai découvert cette langue en même temps d’avoir mis les pieds à terre donc dans un sens symbolique je me représenterais le français à cette partie du corps.

Par ailleurs, je classerais le thaïlandais en deuxième langue car j’ai pu l’entendre et découvrir cette langue par l’intermédiaire d’un membre de ma famille,  je trouve que c’est une langue harmonieuse et j’ai beaucoup aimé la formation des lettres de cette langue quand on m’a montré comment on écrivait en thaïlandais. Je représenterais cette langue alors par la couleur verte puisque lorsque l’on m’a parlé en thaïlandais je me projetait dans le pays de la Thaïlande qui est un pays à mon goût écologique, avec un climat tropical, des courants d’eaux, des cascades, des chemins de terre, ainsi que pleins de forêts et d’animaux. C’est un endroit sain et paradisiaque à mes yeux, c’est un pays que je perçois comme étant la nature au sens propre. Ainsi, je choisis la main comme endroit du corps car pour moi les thaïlandais sont très accueillants, ils ont le cœur sur la main, contrairement aux français qui sont désignés comme étant assez froids, les thaïlandais sont joviaux et ont se sent directement intégré dans leur culture, ils nous apprennent leur traditions, nous font goûter ce qu’il mangent chez eux, bref ce sont des êtres extrêmement partageant de leur culture.

En troisième langue, je place l’espagnol, pour moi cette langue est aussi très belle et j’ai adorée partir en voyage plusieurs fois là bas car j’ai l’opportunité d’avoir de la famille qui parle espagnole et qui vivent là-bas et j’échange avec ceux qui restent à l’année là-bas en espagnol par téléphone le plus souvent possible. J’ai appris beaucoup de choses sur leurs traditions. Je me représente l’Espagne par deux couleurs. La couleur jaune d’une part, car je pense à la paëlla, au soleil et au sable fin lorsque l’on me parle en espagnol. Cependant, j’attribuerais aussi la couleur rouge car cela me fait penser aux toréador avec les taureaux, mais également aux robes traditionnelles des danseuses là bas, donc un côté plus historique de l’Espagne. La langue espagnole me fait référence aux jambes car les différentes activités là bas que j’ai pu faire lors de mes voyages sont la nage dans la mer, les différentes visites et le sport (le football étant un sport avec des équipes connues dans le monde).

Enfin, je placerais l’anglais en dernière position car j’ai été peu fréquentée à cette langue, je l’ai seulement apprise à travers le monde scolaire ce qui ne me permet pas d’avoir une objection pertinente pour définir cette langue. Je représenterais tout de même cette langue par la couleur bleue car cette couleur est représentée sur le drapeau anglais. Puis ,le bleu est synonyme d’évasion et j’aimerais faire un voyage en Angleterre plus tard car cela me permettrait de m’évader et de découvrir une nouvelle culture qui reste tout de même la langue internationale parlée. Enfin, j’identifie la langue anglaise au travers de la tête car j’ai seulement aborder l’anglais par l’école et donc je me réfère l’anglais aux savoirs et aux connaissances.

Reflexion après la lecture « De la culture à l’interculturel »

Suite à cette lecture, j’ai trouvé plusieurs points intéressants à soulever.

Premièrement, il est dangereux de comparer une culture étrangère à sa propre culture. On voit comme dérangeant ce qui est trop éloigné de ce qu’est notre culture et on peut également ne pas l’accepter pour cette raison. La décentration par rapport à sa culture maternelle est indispensable pour mieux appréhender des cultures étrangères.

Ensuite, il est important, dans l’enseignement, de prendre en compte les différentes cultures des élèves pour mieux comprendre leur possibles difficultés. Cela permet également de travailler la notion de tolérance en travaillant sur la représentation de l’autre. Il est important de comprendre comment l’autre vit sa culture, ce qui est diffèrent de la culture savante.

Avec tout ça, les étrangers peuvent vraiment comprendre la finalité culturelle mais également l’humour ou les faux-amis culturels.

De la culture à l’interculturel d’après Luc COLLES

A la lecture de l’article « Quelle didactique de l’interculturel dans les nouveaux contextes du FLE/S ? » de Luc Collès, il en ressort que la culture ne doit pas être perçue de manière trop objective car cela sous-entendrait qu’elle serait identifiable, la même pour tout un groupe d’individu non dissociable les uns des autres. L’idée d’identité plurielle me semble intéressante, car elle me paraît plus réaliste : chaque individu est unique, il est plus ou moins au contact de différents milieux sociaux, culturels, linguistiques, ce qui fait que finalement, une personne n’est pas cantonnée à une seule culture mais bien imprégnée par plusieurs. Il ne faudrait pas non plus qu’une culture soit sacralisée, au point de la penser comme supérieure aux autres, ni au contraire, qu’elle puisse être relativisé, au point qu’elle en serait un prétexte qui justifierait tout comportement éthiquement discutable ou intolérable.

De ce fait, l’apprentissage du vivre ensemble par la pédagogie interculturelle permettrait à l’individu d’effectuer une « décentration ». En effet, sa culture qui lui est propre, qui lui appartient, et tout ce qui en résulte est pour lui une évidence, la norme, or il doit prendre conscience que tout ceci n’est qu’une construction qui relève de son environnement et qu’il existe d’autres cultures toutes aussi légitimes que la sienne. Il faut déconstruire cet ethnocentrisme au risque de se heurter plus tard à des discours et des pensées racistes.

Pour cela Luc Collès nous présente différentes méthodes d’approche interculturelle. En lien avec mon mémoire, le concept de stéréotypes m’a particulièrement interpelé. En effet, les stéréotypes naissent de la comparaison négative d’une culture autre à sa propre culture. D’une part, d’après Dufays, ils sont indispensables car nécessaires à la compréhension, mais d’autre part réducteur, généralisant, entrainant un manque de tolérance. Naturellement, comme vu précédemment, la culture propre d’un individu est intégrée, considérée comme la norme, et la culture de l’autre peut créer chez lui une dissonance cognitive, un malaise. Cette situation le pousse à se rapprocher des personnes ayant une culture similaire à la sienne, qui lui ressemble, ce qui le conforte, le rassure et au contraire la différence est stigmatisée, jugée car elle est pour lui inquiétante. Il ne veut pas, ne cherche pas à résoudre la dissonance cognitive, le malaise. Le raciste est donc celui qui subit la dissonance cognitive mais qui la rejette sur l’autre. Cette notion est également intéressante car d’après l’auteur, c’est un « phénomène récurrent dans les situations scolaires multiculturelles ».

L’auteur développe également dans cet extrait l’idée de subtilités linguistiques notamment l’hypothèse lexicologique. Ainsi un même mot, signifiant pourtant a priori la même chose pour deux personnes de culture différentes peut avoir une « charge culturelles partagées » différentes, ce qui peut créer une incompréhension et donc un décalage, parfois même un mal entendu culturel ou un contre-sens. La dimension abstraite et culturelle d’un mot ou d’une expression, bien qu’évidente pour certains car commune à l’ensemble d’une culture, n’étant pas partagée par tous, une personne étrangère à celle-ci ne distinguera pas l’implicite, la signification cachée derrière celui-ci entrainant ainsi « bon nombre de malentendus verbaux ».

Ainsi, afin de pouvoir non plus « seulement vivre ensemble (…) mais faire ensemble » il ne faut pas seulement avoir conscience de nos différences et les accepter, mais il faut créer du commun, des ressemblances, partager des valeurs communes. L’autre ne renonce pas à sa culture pour s’adapter mais il doit faire l’effort de comprendre et d’inclure la culture de l’autre dans son quotidien. On peut alors parler d’hybridité culturelle, l’un ne remplace pas l’autre, il est en plus de l’autre.