Fukushima 5 ans après

Les conséquences du drame toujours présentes

Il y a 5 ans, le 11 mars 2011, le Japon était victime d’un terrible tremblement de terre sous-marin (d’une magnitude de 8,9 sur l’échelle de Richter) aux conséquences dramatiques : le séisme provoqua un tsunami qui engendra un « accident » nucléaire. Le bilan définitif de cette triple catastrophe (humaine, écologique et nucléaire) fait état d’environ 19 000 morts et disparus.

carte du SEISME DU JAPON MARS 2011C’est au large des côtes du Nord Est de l’archipel nippon, à près de 25 km de profondeur, que la secousse a pris naissance ; non loin de la ville de Sendaï. S’ensuivirent des vagues d’environ 8 m de haut (parfois plus) déferlant à vive allure sur les côtes japonaises.

alerte_au_tsunami_dans_tout_le paysLe jour même du tsunami, une vidéo montre l’ampleur et la puissance de la vague.

Mais le tsunami touche également la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (gérée par la firme Tepco).

japon_la_situationTout d’abord c’est le système de refroidissement de la centrale qui tombe en panne. Puis très vite, ce sont les réacteurs eux-mêmes qui explosent : la moitié d’entre eux (trois sur six) finissent par entrer en fusion totale, dégageant de très importants rejets radioactifs alentour (dans l’océan comme dans l’atmosphère).

centrale fukushima-2011 bisdrame fukushimaDans un pays qui avait déjà connu l’horreur nucléaire en août 1945 après le largage de deux bombes atomiques sur Hiroshima le 6 puis Nagasaki le 9, le traumatisme est énorme.

La zone fortement contaminée fut alors interdite à la population (environ 140 000 personnes ont été évacuées au moment du drame). Aujourd’hui, cinq ans après les événements, le démantèlement de la centrale nucléaire et la décontamination sont toujours en cours. Pour ce faire, différents types de robots prêtent main-forte à plus de 8 000 travailleurs qui s’acharnent sur les lieux de la catastrophe.

décontaminateurs

Car la radioactivité est telle en certains endroits du site (ex : à l’emplacement des réacteurs) que l’homme ne peut y pénétrer. Les robots sont donc indispensables pour effectuer certaines tâches ; comme par exemple récupérer le corium (ce magma métallique radioactif fondu). Pour autant, seul l’Homme sera véritablement capable de nettoyer ce désastre qu’il a lui-même causé ; on évalue à une quarantaine d’années le temps nécessaire pour y parvenir.

Les conséquences de la radioactivité sur le corps humain sont connues. Si à ce jour, un seul cas de cancer lié directement à la catastrophe nucléaire a été officiellement reconnu (il s’agit d’un ouvrier de 41 ans ayant travaillé sur le site contaminé de la centrale), le nombre devrait toutefois augmenter assez rapidement : sur les 385 000 enfants de Fukushima ayant fait l’objet d’analyses, plus de 80 présentent déjà un cancer de la thyroïde

radioactivite sur corps humainNéanmoins, progressivement, les autorités appellent les habitants évacués à une trentaine de km de la centrale nucléaire à revenir chez eux. Selon le gouvernement, le niveau d’exposition à la radioactivité y est inférieur aux 20 millisieverts par an requis pour pouvoir revivre dans ces zones.

C’est le cas notamment depuis septembre 2015 du village de Naraha, proche de la centrale nucléaire de Fukushima, déclaré officiellement habitable. Pour autant, moins de 10 % de la population souhaite y retourner. (cliquer sur l’image pour accéder à la vidéo)

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