Intersections culturelles

Expériences personnelles

J’ai déjà eu cette impression d’intersections culturelles lors de mon année Erasmus notamment. En effet, je suis partie pour ma 3e année de licence LLCE à Budapest, en Hongrie. J’ai habité en colocation avec une Italienne, une Française et une Néerlandaise cette année-là, donc mon appartement m’a souvent donné cette impression de vivre dans un carrefour de culturel. Aussi, j’avais mes cours à l’université de Budapest avec la Française qui vivait avec moi, et tous les autres étudiants étaient hongrois. Là encore, intersection culturelle entre nos vies d’étudiantes françaises qui entraient en interactions avec les étudiants et le professeur hongrois. Enfin, l’université organisait une fois par mois, une rencontre entre tous les étudiants Erasmus de l’université, ce qui me permettait de confronter mes représentations culturelles beaucoup d’étudiants venus de pays différents.

De même, lors de mon année en tant qu’assistante de français en Angleterre, j’oscillais constamment entre mes collègues anglais à l’école, l’assistante d’espagnol avec qui je travaillais, ma colocataire américaine et mes amis francophones que je voyais le week-end.

En tant qu’enseignant

Je pense qu’avoir la sensation d’être à des intersections culturelles en tant qu’enseignant est permanent. D’abord parce que la société française est en constante évolution et donc nous allons rencontrer au cours de notre carrière des personnes avec un bagage culturel différents du nôtre, inévitablement. Mais aussi, parce que si l’on part du principe que la culture est une chose propre à chacun, alors l’autre, quel qu’il soit nous donnera l’impression d’être à un carrefour culturel entre notre culture personnelle, celle des élèves, de nos collègues et celle de l’institution.

Intersections culturelles

Enfant, j’ai vécue mon premier voyage à l’étranger et plus précisément en Espagne. Nous avons fait le trajet en voiture qui a duré plus de 17h. Le trajet me paraissait interminable mais à chaque arrêts sur les aires d’autoroutes il faisait de plus en plus chaud et le soleil était de plus en plus présent. Pour ce voyage, l’intersection culturelle a commencé sur les aires d’autoroutes espagnoles, notamment quand on entendait les autres voyageurs parler en espagnol et non plus en français. Elle s’est poursuivie sur place, avec l’architecture des maisons, le mode de vie, la cuisine qui nous a plongé dans une culture différente de celle de notre Normandie natale.  

En tant qu’enseignant, nous sommes bel et bien au carrefour de cultures diverses. En stage l’année dernière, j’ai rencontrée une élève de maternelle d’origine turque qui apprenait tout juste le français. Cette année, j’ai dans ma classe de stage en maternelle deux élèves issus de familles itinérantes installées sur la commune depuis plusieurs années maintenant. Aussi, en discutant avec d’autres enseignants de l’école, il n’est pas rare pour eux d’avoir dans leur classe des élèves issues de d’autres cultures. 

Intersections culturelles

Je pense être très souvent en situation d’intersections culturelles, et cela notamment dans le cadre familial du fait de la mixité présente par exemple dans le choix de notre compagnon, de nos rencontres dans notre vie personnelle, mais aussi lors de mon bénévolat auprès de migrants pour lesquels j’ai aidé juridiquement mais aussi à travers l’enseignement du français et des échanges et comparaison que l’on peut avoir sur les spécificités françaises de la vie ici et ailleurs. Sans oublier mes voyages, quel que soit le motif, et cela aussi bien pendant les trajets que sur place. Vivre à l’étranger dans certains espaces riches culturellement tel qu’Istanbul permet de rencontrer une multitude de culture. Lors de mon travail à la mairie, je suis souvent amenée aussi à travailler dans plusieurs secteurs avec des personnes très différentes, et à m’adapter à toutes situations. Lors de mes loisirs et notamment artistiques, les intersections culturelles sont omniprésentes. De plus, à travers la musique, la lecture, ces intersections sont omniprésentes. Mes études m’ont amené à parfois étudier différentes conceptions selon les états d’une même notion et à les comparer. Lors de mes stages à l’étranger, que ce soit en droit en Turquie que dans le milieu scolaire en Italie, les intersections culturelles sont importantes.

En tant que PE, nous sommes de manière constante dans un carrefour de diversité de cultures. Les enfants proviennent de milieu différents, avec des origines différentes, des vécus différents. Ils ont tous des apports différents dans la classe qu’ils faut accueillir. C’est ce qui créer la richesse de la classe.

Intersection des cultures

1. Intersection culturelle vécue ? 

Lorsque j’étais au lycée, nous avons fait un voyage scolaire en Grèce avec une petite partie de la classe. 
La première intersection culture était bien évidemment à l’aéroport, non pas en France car on s’en rend moins compte, mais à Athènes. 
En effet, tout était écrit en Grec (un alphabet différent) et c’était la première fois que j’étais confronté à une écriture qui n’est pas de notre alphabet. 
La deuxième intersection culturelle fut, lors d’une sortie scolaire sur une île. 
Nous étions en février et nous nous sommes tous baignés. 
Cela peut paraître anodin mais venant de Normandie et se baigner dans la mer Égée en hiver en plein mois de février me semblait fou.   

2. En tant qu’enseignant, est-ce qu’on est au carrefour des cultures ? 

Il est fort possible que l’enseignant se retrouve dans un carrefour des cultures. 
Il sera amené à travailler avec des enfants venu de tous horizons, cultivant des traditions pouvant être différentes mais aussi une langue différente.
 Cela ne pourra qu’être un plus pour l’enseignant : la découverte pour lui et le reste de la classe, le partage et l’ouverture au monde sera mis en avant. 

Intersection culturelle

Expérience personnelle

Ayant hérité de deux cultures totalement différentes, je suis très souvent amenée à vivre des expériences d’intersection culturelle. Les deux cultures dont j’hérite sont parfois très opposé: la langue, la cuisine, les coutumes et les fêtes sont très différentes. Le fait d’être constamment en situation d’intersection culturelle m’a permis de développer une capacité d’adaptation qui m’est utile lorsque je pars en voyage. Cependant, malgré cela, lors de mes voyages je ressent cette différence de culture qui me rappelle que je ne suis pas « chez moi ».
Par exemple, lors de mon voyage en Grèce, au delà des paysages paradisiaque, j’ai souhaité visiter les villages et faire la rencontre des locaux suite aux recommandations de notre guide qui nous parlait en anglais jusque là. Durant cette expérience, j’ai pu faire la rencontre de plusieurs personnes qui ne parlaient pas l’anglais. De mon côté, ne parlant pas le grec, nous avons du communiquer par des gestes et des expressions faciales. J’ai pu par cette occasion, faire face à une culture totalement différente de celles que j’ai pu connaitre jusque là. Entendre une langue qui nous est totalement inconnue, être au milieu de personnes que l’on ne connait pas, gouter à une cuisine (délicieusement) nouvelle, des chansons totalement différentes de mon style musical, la façon dont les gens se comportent entre eux, etc…, est un enrichissement culturel pour moi. Mais malgré cela, le fait de ne pas comprendre ce qui est dit et faire face à de nouvelles choses peut nous mettre mal à l’aise.

 Malgré le fait que ce pays européen ne soit pas si loin de la France, nos cultures et nos habitudes sont totalement différentes.

Expérience professionnelle

L’an dernier, lors de mon stage au sein d’une classe de CE1, j’ai pu faire la rencontre d’une élève d’origine turque, née en France, mais ne parlant quasiment pas le français. Ce qui la mettait fortement en difficulté à l’école. Lors d’une discussion avec l’enseignante, elle nous dit que le problème vient de la famille, car le français n’est pas parlé à la maison. Cette élève vit au quotidien, des situations d’intersection culturelle, entre ce qu’elle voit/apprend à la maison et ce qu’elle voit/apprend à l’école. Ce que j’ai pu remarquer, c’est qu’aucune mesure n’a été mise en place par l’école et l’enseignante afin de s’adapter au mieux aux différentes culture accueillies. Je trouvais que cette richesse culturelle n’était pas suffisamment exploitée. 

Intersection culturelle

Mon expérience d’intersection culturelle.

J’ai vécue une expérience d’intersection culturelle en voyage en Espagne. Le voyage c’est fait avec ma famille. Durant le voyage, on est arrivé à l’hôtel de Perpignan d’abord pour faire une pause sur le trajet pendant une soirée et une nuit, je ne me sentais déjà plus chez moi car tout été différent, j’ai pu être à la rencontre d’une autre culture celle du Sud de la France avec un accent différent. Puis, arrivé en Espagne j’ai eu différentes interactions avec plusieurs personnes de plusieurs milieux. Dès lé début j’ai été immergé dans la culture espagnole par la langue à l’oreille qui sonner différente puisque ce n’est pas ma langue maternelle. J’ai rencontré d’abord la personne qui nous a loué le logement et dont je ne comprenais pas tout de ce qu’il disait, j’ai ressenti comme une « fracture » de ma vie quotidienne et des habitudes au niveau de la langue à n’entendre que le français.

Par ailleurs, j’ai pu rencontrer d’autres personnes que ce soit dans les restaurants, de la famille, des personnes dans la rue, sur les marchés, des danseurs, et j’ai constaté une culture différente selon les personnes car ils n’étaient pas tous nés en Espagne par exemple, ils avaient un mode de vie différent, une culture était différente entre ces personnes également car quand j’ai parlé aux danseurs, leur lieux culturels sont plutôt les salles de spectacle contrairement aux restaurateurs qui ne fréquentent que peu de fois des lieux culturels car ils étaient beaucoup pris par le travail.

D’autre part, ils parlaient tous en espagnols évidemment donc je me suis forcée à comprendre ce qu’ils me disaient et j’essayais de leur répondre en espagnol puisque je considérais que c’était à moi de m’adapter à eux car j’étais dans leur pays.

Enfin, j’ai appris une nouvelle culture avec des traditions  et des spécialités qui m’ont changer au quotidien car mon alimentation n’était plus la même je mangeais beaucoup de choses à base d’huile et de sauce tomate, les échanges non plus n’étaient pas les mêmes j’avais tendance à passer par le langage des signes pour me faire comprendre, puis les événements étaient autres qu’en France, j’ai vu beaucoup de danses latines, j’ai étais au cinéma mais les films étaient en espagnol.

Ainsi, ce voyage aura bousculé mes habitudes sur plusieurs points mais j’ai pu mélangé ma culture à celle des espagnols ce qui était enrichissant pour moi de voir d’autres styles de vie et j’aimerais beaucoup y retourner, cependant j’ai d’autres projets de voyage qui seraient plutôt d’avoir l’Italie, la Thaïlande car j’ai eu des échanges avec une thaïlandaise et elle m’a donné envie d’aller voir ce qu’il s’y passe là bas et aussi d’autres destinations que je verrais avec le temps.

 

L’idée que je me fais sur l’intersection culturelle à l’école.

Je pense que l’enseignant doit le plus possible s’adapter aux différentes cultures qu’il a dans sa classe et cela dès le début de l’année. Pour comprendre l’autre, je ne pense pas qu’un enseignant soit soi-même car lorsqu’il est face à différentes cultures, il doit laisser un peu de côté sa culture, se détacher forcément un peu de sa personne pour pouvoir comprendre et analyser ses élèves tels qu’ils sont pour adapter au mieux son enseignement en réfléchissant en amont sur les consignes par exemple. L’enseignant doit également inciter les élèves à interagir entre eux afin qu’ils puissent percevoir des points communs et des différences et s’ouvrir culturellement.

Intersection culturelle : comment la vivre positivement

N’ayant voyagé qu’en Europe, je n’ai pas vraiment eu d’intersection culturelle multiples dans le sens où plusieurs cultures se confrontaient à la mienne en même temps. Cependant, l’immersion dans la culture allemande au collège et ses disparités avec la vie quotidienne française a été déstabilisante que ce soit dans le cadre de la famille de ma correspondante ou lors du contact avec les élèves de notre âge lorsque nous sortions avec eux l’après-midi ou quand nous étions en classe avec eux.

En tant que professeure des écoles, je pense que ces intersections culturelles peuvent être un plus pour les élèves et leur ouverture et pourquoi pas leur donner envie de voyager dans tel ou tel pays et faire cette expérience des intersections par eux-mêmes plus tard dans leur scolarité avec les programmes d’échange ou dans leur vie personnelle avec les voyages. Le monde actuel permet pas se contenter de n’être focaliser que sur son propre pays.

L’élève roumain de ma classe est lui en pleine immersion et intersection culturelle. Il passe sa journée à essayer de comprendre le français de la classe et il parle roumain à la maison. La maîtresse n’essaye pas de l’inclure mais plutôt lui reprocher sa compréhension limitée du français. On sent que le français est très important et qu’il y aurait une barrière infranchissable qui l’empêche de suivre la classe comme les autres. Pourtant, quand on prend un peu de temps pour lui expliquer avec des gestes les consignes, il comprend très vite la consigne et ce qu’il y a faire. Finalement, on perd moins de temps qu’en lui répétant encore et encore la phrase jusqu’à ce qu’il fasse ce qu’on lui demande. Quand il réussit, on voit sur son visage qu’il est fier d’avoir compris et fait ce qui était demandé. En quelques semaines, il commence déjà à faire quelques phrases construites et compréhensives. La barrière de la langue n’est donc pas aussi hermetique que le pense le corps enseignant de l’école.