Ma biographie langagière

Français / Bleu / Bouche : première couleur qui m’apparaît lorsque je pense au drapeau français. Langue que j’utilise tous les jours.

Espagnol / Rouge / Coeur, oreilles : couleur du drapeau et symboles espagnols souvent associés à la couleur rouge. Langue que j’aime, que j’ai choisié&& d’étudier, et qui est agréable à l’écoute.

Anglais / Gris / Cou : selon les stéréotypes il ferait froid en Angleterre. Le temps serait donc gris et il faudrait alors se couvrir le cou pour ne pas attraper froid.

Italien / Vert / Mains : pour le drapeau encore une fois au niveau de la couleur. On dit souvent que les italiens parlent avec leurs mains d’où ce choix de partie du corps.

Flamand, Néerlandais / Gris / Jambes : langues de pays que j’ai pu visiter lors de vacances d’hiver (d’où le gris), lors desquelles nous avons beaucoup marché.

Créole martiniquais / Jaune / Pieds : pour le soleil, la chaleur, les randonnées et pieds nus sur la plage.

Coréen / Rose / Visage : simplement lié à une série regardée dans laquelle les personnages cachaient leurs visages et dont la couleur dominante me semble être le rose.

Langue des signes / Blanc / Mains : langue qui m’apparaît comme pure et qui est assez logiquement associée aux mains.

Ma citation de l’article Krumm

« Le processus de normalisation diffère beaucoup selon les situations d’acquisition et d’apprentissage. En situation d’apprentissage institutionnel, à l’école ou à l’université ou dans des écoles spécialisées, la normalisation est assistée par des enseignants et par un appareil pédagogique approprié. Elle est souvent vécue en termes de conflit (censure et auto-censure, la « faute », les sanctions). Elle est marquée par la lutte contre l’oubli et tout ce que comprend le « désapprentissage ». »

J’ai choisi ce passage de l’article de Krumm car il est intéressant par rapport à la notion de normalisation d’une langue étrangère. C’est-à-dire, comment on va développer une langue dite « étrangère » afin qu’elle devienne normale et qu’on la maîtrise afin qu’elle ne choque pas un natif. J’ai choisi ce passage précisément car il évoque ce processus de normalisation d’une langue dans le contexte scolaire et cela fait lien avec ma thématique de recherche que je souhaite travailler sur l’inclusion scolaire des EANA. Cela peut être intéressant de chercher si ce de processus est présent dans la mise en oeuvre de l’accueil des EANA.

Ma biographie langagière

Anglais, Français :

J’ai choisi la couleur bleue car je l’associe avec celle présente sur les drapeaux de la France et ceux du Royaume-Uni et des Etats-Unis. Je relie ça aussi avec la couleur du drapeau Européen. De plus, j’associe la couleur bleue avec un sentiment de stabilité, ce que je ressens envers ces deux langues car ce sont celles que je maitrise le mieux. 

J’ai choisi le cœur pour le français car c’est ma langue maternelle et que j’aime cette langue. Pour l’anglais, j’ai choisi la bouche car c’est la langue universelle, elle nous permet de communiquer avec la plupart du monde. D’ailleurs, on est amené à l’utiliser souvent. 

Italien, Espagnol

J’ai choisi le jaune pour ces deux langues car cela me rappelle la chaleur des pays parlant ces langues mais aussi des personnes chaleureuses que j’ai pu rencontrer parlant ces langues. J’ai choisi la main car je trouve qu’on parle beaucoup avec quand on communique en italien et espagnol. 

Le Somali :

J’ai choisi le violet car c’est une couleur que je trouve positive et c’est ce que j’en retire du contact avec le Somali. J’ai choisi l’oreille car j’ai pu l’entendre lors de mes échanges avec un jeune collégien allophone originaire de Somalie que j’ai suivi pendant un an. 

L’Arabe : 

J’ai choisi le vert car c’est une couleur que j’associe au drapeau de nombreux pays parlant cette langue et comme pour le somali c’est une langue que j’associe avec l’oreille car je l’entends mais ne la parle pas. J’associe cette langue à une amie .  

Le Chinois :

J’ai choisi le rouge car c’est la couleur dominante du drapeau mais c’est aussi une couleur que j’associe au parti politique du pays. J’ai mis la tête car c’est une langue que j’ai étudiée pendant 1 an au lycée et c’est une langue qui m’a demandé de la concentration et du travail pour l’apprendre. 

Portrait de langues

Qu’est-ce que, pour vous, être Américaine?

Être Américain est voir pour les améliorations. Bien que nous ayons beaucoup dans ce pays, notre société, particulièrement les jeunes américains, luttent pour que les choses fonctionnent toujours mieux. Avec beaucoup de polarisation, c’est très important de garder cet esprit de la démocratie et la chance pour plus d’opportunités. En revanche, cette polarisation rend les Etats-Unis très hostiles. Les Américains sont les personnes aux idées arrêtées. La majorité de temps, ça signifie qu’ils ne sont pas d’accord avec les idées du gouvernement, de l’économie, et les autres domaines politiques. Mes opinions me servent individuellement et j’aime la capacité de penser que je veux. Mais dans un contexte national, c’est très difficile pour le gouvernement de fonctionner si tout le monde pense pour eux-mêmes, pas le pays. Quoique l’individualité dans un perspective politique peut être difficile, dans la vie quotidienne, c’est super. La diversité aux Etats-Unis, des milieux, races, sexualités, idées, etc, est l’une des meilleurs aspects des américains. J’ai pu grandir avec plusieurs personnes différentes. Je pense que la génération plus récente des américains ont plus d’empathie pour les autres parce que la nature de notre pays est moderne. Pendant qu’il y a la tension entre les autres opinions et les générations aux Etats-Unis, cette individualisme est la manière américain. 

Voter : Qu’est-ce qui vous motive ?

Si je vote, c’est que je trouve important de faire son devoir de citoyen. C’est une chance qu’on a d’être dans un pays libre avec le droit de vote donc il faut s’en saisir. Pourtant, cette année, les candidats se présentant à la présidentielle me rendent perplexe surtout dans le contexte actuel. Je n’ai pas l’impression d’avoir beaucoup de choix et je trouve cela décourageant. A l’heure actuelle, je ne sais toujours pas pour qui voter. C’est dommage qu’en France, les votes blancs ne soient pas encore pris en compte. Je trouve également injuste l’obligation des 500 signatures pour pouvoir se présenter. Alea jacta est !

Intersection culturelle

Intersection culturelle

 

Expériences personnelles:

 

Je suis une enfant mixte, métisse donc j’ai grandi et j’ai vécu l’intersection culturelle.

Je suis l’origine du mixage de deux cultures très différentes et j’ai appris beaucoup d’un côté comme de l’autre. C’est pour moi une richesse et une ouverture d’esprit. Les traditions, les croyances, les références, le rapport avec les autres, la nourriture, la culture musicale et le lien d’appartenance est différent d’une culture à l’autre.  Je me suis toujours sentie entre deux.

 

Experiences professionnelles: 

 

Dans mon école nous avons vraiment un brassage de culture et d’origines: des familles et des enfants qui viennent de partout dans le monde. Nous célébrons cela à l’école lors du festival international: les familles sont invitées à venir en classe pour présenter leur pays d’origine: culture, nourriture, traditions…Nous organisons également un grand buffet lors duquel toutes les familles apportent un mets traditionnel à partager avec les enfants et le personnel de l’école. Nous goûtons et partageons des plats en provenance du quatre coins du monde et c’est un événement extraordinaire.

C’est une expérience grandiose et riche pour tous.

 

Intersection culturelle

Intersection culturelle

Originaire d’un pays surnommé l’Afrique en miniature à cause de sa diversité culturelle et géographique, ma vie est un métissage culturel permanent depuis mon enfance. Mon pays d’origine a pour langues officielles le français et l’anglais ; il a été colonisé avant par les allemands et comptent près de 250 ethnies et dialectes.

Par ailleurs, je suis mariée à un homme du même pays certes mais d’une culture totalement différente de la mienne. Ainsi, ma belle-mère ne voulait pas de moi parce que je venais du littoral et par conséquent, j’étais « paresseuse » puisqu’incapable de travailler dans une plantation. Dans son entendement, les personnes issues des peuples de pêcheurs ne pouvaient rien faire d’autre que la pêche. C’était un stéréotype lié à sa culture dont on rit aujourd’hui.

Nous vivons tous les deux dans un autre pays d’Afrique depuis plus de vingt années. J’ai dû modifier mon alimentation (plats du littoral camerounais, de l’ouest Cameroun, de la Côte d’Ivoire et du reste du monde).

Mon métier d’enseignante dans des établissements internationaux depuis plus de quinze ans, a fini par forger une personnalité multiculturelle en perpétuelle mutation.

Il y a dans l’établissement la célébration de la journée de la diversité. Ce jour-là, on en apprend un peu plus sur les autres. On mange des plats venus de différents pays du monde. Les élèves font des exposés sur la culture de leur peuple.

Ce sont des moments d’échanges très riches et variés.

Intersection culturelle.

Expatriée étant enfant puis expatriée à nouveau étant adulte, j’apprécie la diversité culturelle dans laquelle je baigne depuis si longtemps. Les deux expatriations ont la même destination, mais l’expérience de l’enfant et de l’adulte est différente. Le seul point en commun est cette intersection culturelle.

C’est vrai que je suis dans un pays qui parle la même langue maternelle que la mienne mais tout est différent : le climat, le dialecte, les mœurs, le code vestimentaire, l’environnement culturel et social.

Dans ce pays d’accueil vit une ribambelle d’expatriés venant de tous les continents. Nous communiquons tous dans une langue universelle qui n’est pas la nôtre. A chaque rencontre avec une nouvelle personne, on discute, on compare, on apprend, on découvre une nouvelle culture.

Les expatriés habitent dans des complexes résidentiels dont les pavillons sont décorés selon les calendriers de fête de chaque pays. Les fenêtres s’illuminent pour Noël dans une maison, pour Divali dans une autre pour Norouz dans une troisième pour le Ramadan dans une quatrième… Cette forme de brassage culturel a une bonne influence sur l’ouverture de l’esprit des résidents.

Un autre carrefour de culture, l’école internationale dans laquelle j’étais élève et maintenant enseignante.

Enseignante au début en maternelle, au moment du goûter, j’ai remarqué que le contenu des paniers repas différait d’une culture à l’autre. On trouvait des baguettes chez un, des pitas l’autre, des toasts chez un troisième, des gaufres chez un quatrième…

Au primaire, chaque année je fais découvrir à mes élèves l’album d’Orianne Lallemand « Le loup qui voulait faire le tour du monde ». Une fois la lecture de l’album terminée, chaque enfant nous fait découvrir sa culture à travers un plat, un objet, un costume ou même des photos qu’il ramène de son pays et les présente à ses copains.

Intersection culturelle

L’intersection culturelle est de plus en plus au cœur de nos parcours aujourd’hui. Que ce soit en tant qu’expérience personnelle et professionnelle. Avec le monde de nos jours, sommes confrontés à différentes cultures tous les jours. Je peux dire que j’ai été baigné dans l’intersection culturelle depuis ma plus tendre enfance. Étant issue de parents venant de culture différente. Issue de la mixité. J’ai toujours assisté à des différences de point de vue et d’éducation. Je travaille dans un lycée international. J’ai deux allophones dans ma classe. Chaque élève a sa culture. Certains ne fêtent pas Noel par exemple. Ils n’ont pas les mêmes codes. Je pense que nous sommes amenés à fonctionner avec.