20 mots-clés essentiels forment le socle des nouveaux programmes :
AP – Attendus – Autonomie – Compétences – Compréhension – Culture – Cycles – EPI – Entrées – Interactions – Littératures – Mémorisation – Normes – Oral – Orthographe – Parcours – Posture – Progressivité – Projet – Thématiques
Un premier article aborde les 7 concepts suivants : « AP », « Attendus », « Autonomie », « Compétences », « Compréhension », « Cycles », « Enseignements Pratiques Interdisciplinaires »
AP : Désormais intégré au volume hebdomadaire du cours de français, l’Accompagnement Personnalisé permet aux élèves d’effectuer un retour sur les apprentissages, non pas pour être évalués, mais pour revenir sur le parcours qu’ils ont emprunté sous la direction de leur professeur. Ils vont ainsi approfondir leurs connaissances ou remédier à certaines difficultés. L’AP sera, dès lors, l’occasion d’approches moins conventionnelles, allant de la co-intervention à la constitution de groupes de compétences interclasses, sans oublier la possibilité de leur accueil au CDI, pour un accompagnement par le professeur documentaliste.
Attendus : Des « attendus de fin de cycle » sont affichés dans les nouveaux programmes. Sans se résumer strictement à des objectifs à atteindre, ils constituent un horizon vers lequel doivent tendre les stratégies pédagogiques.
Autonomie : Permettre aux élèves de gagner en autonomie est une préoccupation des nouveaux programmes. L’élève doit pouvoir gagner en autonomie dans ses capacités de lecture, dans son aptitude à effectuer le choix d’un ouvrage « selon ses goûts et ses besoins », ou dans les différentes étapes de l’élaboration de ses propres écrits. Les nouveaux programmes doivent rendre l’élève capable d’un raisonnement équilibré, et prenant appui sur les termes adéquats pour mettre en forme sa pensée.
Compétences : Le référentiel de compétences est, à partir de la rentrée 2016, le Socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Ce document organise les compétences selon cinq « domaines », nettement plus interdisciplinaires. Les compétences se déclinent de la façon suivante : « comprendre et s’exprimer à l’oral », « lire », « écrire », « comprendre le fonctionnement de la langue » et « acquérir des éléments de culture littéraire et artistique » (en cycle 4).
Ce référentiel est désormais intégré au livret scolaire. Il y apparaît à deux niveaux : d’une part dans les bulletins trimestriels (ou semestriels), sous la forme d’un bilan synthétique de « l’acquisition des connaissances et compétences » ; et, d’autre part, en fin de 6e et de 3e, sous l’aspect d’un bref tableau de « maîtrise des composantes du socle en fin de cycle ». Ce tableau présente quatre niveaux de graduation, allant de « maîtrise insuffisante » à « très bonne maîtrise », en passant par « maîtrise fragile » et « maîtrise satisfaisante ». S’il reprend chacun des domaines, ce tableau développe le premier (« les langages pour penser et communiquer »), qu’il décline en quatre items ; au total, huit compétences sont donc évaluées. Ajoutons qu’en fin de 3e, les niveaux atteints dans ces domaines sont convertis en points ; ils viennent s’ajouter aux notes du contrôle continu, et à celles des examens finaux.
Compréhension : Regrouper dans un seul champ d’activité le fait de lire et de comprendre, conduit au fait que tout doit être mis en œuvre pour que l’accès au contenu littéral soit prioritairement garanti. Les heures d’accompagnement personnalisé (AP) invitent à revenir aux textes étudiés en classe, pour en vérifier la bonne intelligence. Les nouveaux programmes invitent à aborder les textes littéraires autrement, en interrogeant l’œuvre non plus dans sa capacité à illustrer une catégorie littéraire, mais pour le sens dont elle est porteuse, et dans son aptitude à donner accès à des questionnements encore plus vastes – tels qu’ils seront, par exemple, poursuivis au lycée.
Cycles : À partir de la rentrée 2016, la 6e est la dernière année d’un « cycle de consolidation » ; quant aux niveaux 5e, 4e et 3e, ils constituent désormais le « cycle des approfondissements ». Cette nouvelle disposition amène les enseignants à entretenir un rapport nouveau aux programmes. En l’absence de fortes prescriptions annuelles dans les champs d’activité habituels – « langue », « lecture », « expression écrite », « expression orale », « histoire des arts » –, ils sont amenés à donner un sens – c’est-à-dire un contenu organisé – à ce cycle de trois ans.
Enseignements pratiques interdisciplinaires : Beaucoup plus précis que celui de l’AP, le cadrage prévoit une mise en place au niveau du cycle 4 seulement, à raison de 72 heures annuelles par élève, ce dernier devant avoir participé à au moins six EPI, entre la classe de 5e et de 3e – à ce moment, l’un d’entre eux pourra être l’objet d’une présentation orale dans le cadre du diplôme national du brevet (DNB). Enfin, le contenu doit procéder de huit thématiques, leur choix relevant d’une décision propre à chaque établissement.
Un deuxième article aborde 3 notions supplémentaires : « Entrées », « Interactions » et « Littératures ».
