ACTIVITES LANGAGIERES ET COMPETENCES LANGAGIERES

On entend par activités langagières les grandes composantes de la communication à l’écrit et à l’oral : réception, production, interaction, médiation qui correspondent aux activités suivantes : écouter, lire, prendre part à une conversation, s’exprimer oralement en continu, écrire.

Compétences de communication langagière

La compétence à communiquer langagièrement peut être considérée comme présentant plusieurs composantes : la compétence linguistique, la compétence sociolinguistique, la compétence pragmatique. Chacune de ces compétences est posée comme constituée notamment de savoirs, d’habiletés et de savoir-faire.

La compétence linguistique est celle qui a trait aux savoirs et savoir-faire relatifs au lexique, à la phonétique, à la syntaxe et aux autres dimensions du système d’une langue.

La compétence sociolinguistique renvoie aux paramètres socioculturels de l’utilisation de la langue. Sensible aux normes sociales (règles d’adresse et de politesse, régulation des rapports entre générations, sexes, statuts, groupes sociaux, codification par le langage de nombre de rituels fondamentaux dans le fonctionnement d’une communauté), la composante sociolinguistique affecte fortement toute communication langagière entre représentants de cultures différentes, même si c’est souvent à l’insu des participants eux-mêmes.

La compétence pragmatique recouvre l’utilisation fonctionnelle des ressources de la langue (réalisation de fonctions langagières, d’actes de parole) en s’appuyant sur des scénarios ou des scripts d’échanges interactionnels. Elle renvoie également à la maîtrise du discours, à sa cohésion et à sa cohérence, au repérage des types et genres textuels, des effets d’ironie, de parodie. Cf. : CECRL, p. 17-18.

Descripteur: Inventaire précis des savoir-faire qui caractérisent un niveau donné dans les diverses activités langagières

Critère: Caractère qui sert de filtre à l’évaluateur ou qui permet de porter un jugement d’appréciation sur la qualité de la performance en langue.

CARACTERISTIQUES DE L’EPREUVE ECRITE D’ANGLAIS  AU BAC L

 

1- Rappel du règlement d’examen

1.1 Coefficients

LV1 : 4

LV2 : 4
Langue vivante approfondie (LVA) : 4
Littérature étrangère en langue étrangère (LELE) : 1
LV3 (épreuve de spécialité) : 4

1.2 Durée des épreuves

Épreuves À l’écrit À l’oral
LV1 3 heures 20 minutes
LV2 3 heures 20 minutes
LVA 3 heures

(la LVA est intégrée à la LV1 ou à la LV2)

20 minutes

(la LVA se substitue à la LV1 ou à la LV2)

LELE   10 minutes
LV3 (de spécialité)   20 minutes


2 – Objectifs des épreuves (écrit et oral)

Le niveau attendu du Cadre européen commun de référence (CECRL) est B2 « niveau avancé ou indépendant » pour la langue choisie en LV1 et B1 « niveau seuil » pour la langue choisie en LV2, le niveau attendu en LV3 est fixé au niveau A2 « niveau intermédiaire ou usuel ». Si l’épreuve de langue vivante approfondie est fusionnée avec celle de LV1, le niveau attendu est le niveau C1 « utilisateur expérimenté », si l’épreuve de langue vivante approfondie est fusionnée avec celle de LV2, le niveau attendu est B2.

Toutes les épreuves prennent appui sur une ou plusieurs des quatre notions étudiées en classe de terminale.

3 – Structure des épreuves

Les épreuves de langues vivantes obligatoires, qu’elles soient fusionnées ou non avec la langue vivante approfondie, sont constituées d’une partie écrite et d’une partie orale respectivement notées sur 20. La note globale de l’épreuve est obtenue en faisant la moyenne de ces deux notes.

S’agissant de la langue vivante approfondie, l’épreuve est fusionnée à l’écrit avec l’une des deux langues vivantes obligatoires. À l’oral, la forme d’interrogation propre à la LVA se substitue à celle de la LV1 ou LV2.

L’épreuve de littérature étrangère en langue étrangère, qu’il s’agisse de la LV1 ou de  la LV2, prend la forme d’une épreuve orale ponctuelle, notée sur 20 distinctement des autres épreuves de langue.

3.1 Partie écrite des épreuves de langues vivantes obligatoires

L’intégration de l’épreuve de LVA au sein de l’épreuve de langue vivante obligatoire ne modifie pas la structure de l’épreuve écrite (compréhension + expression). Le ou les  supports de l’épreuve de LVA sont ceux de la LV1 ou de la LV2. En revanche, une partie du questionnement s’adressera spécifiquement aux candidats en LVA.

La partie écrite de l’épreuve comprend deux sous-parties : la première sous-partie porte sur la compréhension de l’écrit et la seconde sur l’expression écrite.

– Première sous-partie : compréhension de l’écrit, notée sur 10 points, au demi-point près.
Cette sous-partie prend appui sur un, deux ou trois documents en langue étrangère. Ces documents peuvent relever de différents genres (extraits d’œuvres littéraires ou d’articles de presse notamment) ; ils peuvent être informatifs, descriptifs, narratifs ou argumentatifs. Ils renvoient aux notions du programme sans exiger des connaissances trop spécifiques.

Pour l’épreuve de LV1 Pour l’épreuve de LV2

– Identifier le sujet ou la thématique générale des différents documents
– Repérer dans un ou plusieurs documents les informations importantes relatives à un thème ou une problématique donnés
– Comprendre les événements ou informations essentiels présents dans les documents
– Comprendre les liens logiques, chronologiques ou thématiques entre les informations ou événements relatés ou évoqués dans les documents
– Comprendre les motivations et réactions des personnages, du narrateur ou de l’auteur quand elles sont clairement exprimées
– Comprendre les conclusions d’une argumentation

(Niveau B1 du CECRL)
– Comprendre les détails significatifs d’un document informatif ou factuel
– Percevoir les points de vue, les opinions, les contrastes dans les documents et/ou dans leur mise en relation.

(Niveau B2 du CECRL)

– Identifier le sujet ou la thématique générale des différents

documents
– Repérer dans un ou plusieurs documents des informations

importantes relatives à un thème ou une problématique donnés
– Comprendre les événements ou informations essentiels présents dans les documents
– Comprendre les liens logiques, chronologiques, thématiques

entre les informations ou événements relatés ou évoqués dans les documents
– Comprendre les motivations et réactions des personnages, du narrateur ou de l’auteur quand elles sont clairement exprimées
– Comprendre les conclusions d’une argumentation (Niveau B1 du CECRL)

Pour l’épreuve de LV1LVA spécifiquement Pour l’épreuve de LV2LVA spécifiquement
– Comprendre le ou les textes dans le détail et en apprécier le style

– Identifier les points de vue implicites

(Niveau C1 du CECRL attendu pour la LV1LVA)

– Comprendre les détails significatifs d’un document informatif

 ou factuel
– Percevoir les points de vue, les opinions, les contrastes

dans les documents et/ou dans leur mise en relation

(Niveau B2 du CECRL attendu pour la LV2LVA)

– Seconde sous-partie : expression écrite, notée sur 10 points, au demi-point près.

Elle est évaluée, selon la durée de l’épreuve, à partir d’une ou plusieurs productions correspondant aux niveaux de compétence suivants :

Pour l’épreuve de LV1 Pour l’épreuve de LV2
À partir des indications données, le candidat rédige un ou plusieurs textes construits, prenant appui sur des événements, des faits ou des prises de position qu’il aura identifiés dans les documents servant de support à l’épreuve de la compréhension
Est évaluée essentiellement l’aptitude du candidat à rédiger, dans une langue correcte et directement compréhensible, un ou des textes cohérents et clairement articulés
(niveau B1 du CECRL)

À partir des indications données, le candidat rédige un ou

plusieurs textes construits, prenant appui sur des événements,

 des faits ou des prises de position qu’il aura identifiés dans les

 documents servant de support à l’épreuve de la compréhension
Est évaluée essentiellement l’aptitude du candidat à rédiger,

dans une langue correcte et directement compréhensible,

un ou des textes cohérents et clairement articulés
(niveau B1 du CECRL)

Le candidat construit une argumentation personnelle à propos d’un thème en relation avec les documents servant de supports à l’évaluation de la compréhension de l’écrit ou à partir d’un nouveau document « tremplin » en relation thématique avec les documents-supports de la compréhension écrite, et qui permet de contextualiser et de nourrir l’expression.
Est évaluée essentiellement l’aptitude du candidat à exprimer de façon nuancée et argumentée une opinion ou un avis, en présentant clairement, dans une langue correcte aussi précise que possible, les avantages ou les inconvénients d’une proposition, les points forts et les limites d’une prise de position.
(niveau B2 du CECRL)

 
Pour l’épreuve de LV1LVA spécifiquement

Écrire des textes structurés sur des sujets complexes en soulignant les points les plus saillants

Exposer un point de vue de manière élaborée par l’intégration d’arguments secondaires et d’exemples pertinents pour parvenir à une conclusion appropriée

(niveau C1 du CECRL attendu pour la LV1LVA)

Une grille de référence pour l’évaluation de l’expression écrite, adaptée au niveau d’exigence de chaque langue (LV1 et LV2) avec la prise en compte de la LVA le cas échéant, est fournie aux correcteurs.

 

PROGRAMME DE PREMIERE ET TERMINALE STHR

EN PRÉAMBULE

 Le programme a pour objectif de :

– contribuer à la formation intellectuelle et à l’enrichissement culturel des élèves ;

– favoriser la connaissance des patrimoines culturels des aires linguistiques étudiées ;

– susciter le goût et le plaisir de la pratique de la langue ;

– donner confiance pour s’exprimer ;

– former les élèves à identifier les situations de communication, les genres de discours auxquels ils sont exposés et qu’ils doivent apprendre à maîtriser ;

– favoriser le développement d’une capacité réflexive ;

– développer l’autonomie ;

– préparer les élèves à la poursuite d’études et à la mobilité professionnelle.

NIVEAU DE COMPÉTENCES EN FIN DE TERMINALE

 Le niveau de compétences visé est :

– pour la langue vivante 1 (LV1) : B2 (utilisateur indépendant – niveau avancé)

– pour la langue vivante 2 (LV2) : B1 (utilisateur indépendant – niveau seuil)

– pour la langue vivante 3 (LV3) : A2 (utilisateur élémentaire – niveau intermédiaire)

Au niveau B2, l’élève est capable :

en réception :

  • de comprendre l’essentiel de messages oraux élaborés (débats, exposés, émissions radiophoniques ou télévisées, films de fiction ou documentaires) et de textes longs, sur une gamme étendue de sujets ;
  • de suivre une argumentation complexe énoncée dans un langage standard ;
  • d’effectuer un travail interprétatif qui va au-delà de l’explicite ;
  • d’identifier le point de vue du locuteur ;
  • de faire preuve d’un grand degré d’autonomie en lecture ;

en production :

  • de s’exprimer de manière détaillée et organisée sur une gamme étendue de sujets relatifs à ses centres d’intérêt ou à ses domaines de connaissance ;
  • de présenter, reformuler, expliquer ou commenter, de façon construite, avec finesse et précision, par écrit ou par oral, des documents écrits ou oraux comportant une information ou un ensemble d’informations, des opinions et points de vue ;
  • de défendre différents points de vue et opinions et de conduire une argumentation claire et nuancée ;

en interaction :

  • de participer à une situation de dialogue à deux ou plusieurs personnes, en s’exprimant avec spontanéité et aisance, y compris avec des locuteurs natifs ;
  • de participer à des conversations assez longues tout en réagissant aux arguments d’autrui et en argumentant.

CONTENUS DES ENSEIGNEMENTS

Mythes et héros

Les grands chefs d’hier et aujourd’hui.

La médiatisation des chefs.

Les grands mouvements culinaires : traditions culinaires, repas traditionnels, etc.

Construction et déconstruction des représentations : le mythe de la bonne cuisine, produits alimentaires et identités culturelles, etc.

Palaces, hôtels et autres hébergements emblématiques.

 Espaces et échanges

Mondialisation et généralisation des déplacements touristiques et professionnels.

Circulation des biens et des personnes : circuits d’approvisionnement, échanges de produits, influences culinaires mutuelles, évolution des tendances de consommation, etc.

Hôtels et restaurants, espaces de rencontre et d’échange des cultures : quelles interactions

Hôtels et restaurants dans leur contexte géographique et culturel (villes et campagnes, établissements à thèmes ou insolites, parcs d’attractions, chaînes internationales, etc.).

Architectures de l’utopie : à quoi ressemblera l’hôtel de demain (espaces intérieurs et extérieurs) ?

 Lieux et formes du pouvoir

Produits locaux, produits bio, agriculture raisonnée, appellations : rapports de pouvoir entre acteurs du marché.

Le pouvoir de la parole et de l’image : critiques, guides, médias (communication publicitaire, e-réputation, etc.).

Le client : sujet ou objet du pouvoir ?

Les rapports hiérarchiques en milieu professionnel.

Grands groupes et indépendants : concurrence ou partage du marché ?

L’idée de progrès

Recherches scientifiques et gastronomie : expérience multi-sensorielle, cuisine avant-gardiste, etc.

Avancées technologiques et équipements : nouveaux procédés, normes, modes de distribution, etc.

L’impact environnemental de l’établissement d’hôtellerie et/ou de restauration.

Concepts hôteliers et modes d’hébergement créatifs.

Modes de consommation et/ou de distribution : courants et contre-courants.

 LISTE D’ACTIVITES

Liste indicative d’activités de compréhension et d’expression

Au cours des deux années du cycle terminal, les professeurs veillent à varier la mise en oeuvre des activités et à ménager une progression dans leur complexité.

 Lire

– entraîner à la lecture de documents d’intérêt général en relation avec la spécialité (articles de presse, critiques, etc.) ;

– entraîner à la lecture de textes professionnels de nature technique (fiches, notices, notes d’information, consignes techniques, protocoles, etc.) ;

– sensibiliser à la diversité des genres de discours propres à la spécialité ;

– comparer des textes, des documents et des supports ;

– faire des recherches documentaires et en exploiter les résultats ;

– développer l’appréciation personnelle et le jugement critique à partir d’un document.

Écrire

– apprendre à élaborer des documents techniques (menu, carte de prestation, bon de commande, courriels, etc.) en vue de faire comprendre les codes qui les régissent ;

– développer la capacité à préparer des résumés et des synthèses (compte rendu, résultats de recherche documentaire, note d’information, etc.) ;

– entraîner à rendre compte de sa pratique, d’un stage, d’une visite en milieu professionnel, etc. ;

– entraîner à la transmission d’informations ;

– fournir les outils pour entrer en communication avec un client ou un partenaire étranger ;

– entraîner à l’écriture par des exercices d’imitation ;

– développer la capacité à argumenter et structurer son propos.

 Écouter et parler

– développer l’écoute de documents authentiques audio et vidéo courts et variés ;

– entraîner les élèves à choisir les éléments lexicaux et syntaxiques pertinents pour la présentation de leurs propos en utilisant le registre de langue approprié à la situation et au public ;

– initier au travail collaboratif à l’oral qui donne toute sa place à l’interaction entre élèves et fait une place autant à l’écoute qu’à la prise de parole (animer des échanges collaboratifs autour d’une étude de cas, débattre face à une situation problème, etc.) ;

– entraîner les élèves à prendre part à une interaction orale appropriée et constructive pour dégager les enjeux d’une situation, exprimer un point de vue, réagir et exposer des arguments (participation à une visioconférence, à une réunion préparatoire ou de bilan entre différents services, etc.) ;

– entraîner à la conduite de communications téléphoniques diverses ;

– développer la capacité à mémoriser et à restituer des éléments de discours consacrés (explication d’un menu ou d’une carte de prestation, description des mets, des boissons, relation client, etc.).

 En annexe Extrait du BO