Ma biographie langagière

J’ai eu la chance d’avoir accès à beaucoup de langue dans ma formation ou au cour de mes voyages. Commençons par le commencement, le français et l’anglais, associés aux couleurs communes aux deux drapeaux. Ces deux langues sont celles dans lesquelles je pense, je communique, je lis, j’écris etc. Je les ai aimées, haïes, utilisées et je me les suis appropriées tour à tour. Je les ai, avec l’espagnol, associés à ma tête car ce sont celles que j’utilise quotidiennement ou en tout cas régulièrement.

L’espagnol tout comme l’italien est associé au rouge car c’était la langue que j’aimais au collège-lycée, que j’ai apprise à la FAC et que je maîtrise suffisamment pour bien m’exprimer. L’italien est aussi associé au rouge car je suis venu à apprécier au cours de mes années universitaires et que j’ai commencé à apprendre.

Viens ensuite le japonais que j’ai commencé à apprendre en parallèle de l’italien. C’est une langue complexe mais fascinante avec une culture riche et très différente de la nôtre.

Le latin et le portugais sont en noir et dans les pieds car on m’a forcé à les apprendre et que je ne les appréciais pas.

Les autres langues en gris et dans le ventre ou les reins sont les langues que j’ai entendues lors de mes voyage et sur lesquelles je reviendrais éventuellement un jour.

Ma biographie langagière

Étant française, ma langue maternelle, qui est aussi ma préférée, est le français. J’ai choisi de lui attribuer la tête du corps humain, car je réfléchis en français, c’est la langue que je parle le plus, et la couleur bleue en référence au drapeau français et à la liberté.

Ensuite, en deuxième langue, j’ai choisi l’espagnol puisque je l’apprends depuis le collège, c’est une langue que j’apprécie beaucoup. J’ai eu la chance d’effectuer un stage plusieurs mois en Espagne au cours de ma troisième année de licence puis de travailler là-bas. Pour moi le jaune représente parfaitement l’espagnol, d’abord par rapport au drapeau de l’Espagne et parce que le jaune évoque la joie, le soleil, la chaleur, tout ce qui représente l’Espagne et l’espagnol à mes yeux. Je lui attribue le cœur car j’affectionne beaucoup cette langue, notamment grâce à mes expériences passées en Espagne.

Pour continuer, j’ai aussi beaucoup été en contact avec l’anglais. C’est une langue que j’apprends depuis le primaire, je l’estime beaucoup également, très importante pour moi, c’est la langue qui permet de communiquer avec le monde entier. Je lui accorde la couleur rouge par rapport au drapeau du Royaume-Uni et celui des États-Unis. Je lui attribue le corps puisque, à nouveau, c’est la langue internationale, universelle et l’une des langues les plus importantes dans le monde.

Puis viens l’italien que j’ai commencé à apprendre en première année de licence. Je lui attribue le bras et la couleur rouge aussi, par rapport du drapeau de l’Italie et car c’est le symbole de l’amour.

Il y a par ailleurs le catalan, effectivement quand je suis allée en Espagne je me trouvais plus précisément en Catalogne. C’est une langue que j’ai donc beaucoup entendue mais je ne la connaissais pas, en effet, je n’ai jamais eu l’occasion de l’apprendre et je ne l’avais jamais écouté auparavant. Je lui attribue de ce fait l’oreille et la couleur bleue en référence au drapeau de l’indépendance.

Enfin, je finis avec l’allemand, j’ai eu l’occasion et l’opportunité de faire un voyage scolaire au lycée en Allemagne, j’ai pu l’écouter même si je ne l’avais jamais appris, je lui accorde le noir en fonction du drapeau, et aussi parce que l’allemand me paraît une langue difficile donc une couleur assez sombre. Je lui attribue aussi, comme le catalan, une oreille, car je l’ai entendu mais je ne le parle malheureusement pas.

Ma bibliographie langagière

Tout d’abord, j’ai associé le français à une bouche rouge, car c’est ma langue maternelle, celle que je parle le plus. La couleur rouge, car je trouve que c’est une langue très complexe à apprendre, elle a beaucoup de règles et d’exceptions à ces règles !

Puis, j’ai associé l’anglais à un cœur violet, car c’est une langue et une culture que j’apprécie particulièrement, car j’ai été baignée dedans pendant quelques années. J’ai donc choisi la couleur violette tout simplement parce que c’est ma couleur préférée.

Ensuite, j’ai associé l’espagnol à une tête jaune, car c’est une langue que j’ai uniquement apprise au cours de ma scolarité. La couleur jaune pour refléter la chaleur de l’Espagne.

Après cela, j’ai associé l’allemand à des doigts gris, car c’est une langue que je connais très peu (les mots se comptent sur les doigts d’une main). La couleur grise pour la froideur de la sonorité de la langue.

Pour finir, j’ai associé au néerlandais des pieds blancs, car j’ai eu l’occasion de visiter les Pays-Bas lors d’un voyage scolaire, le voyage m’a donc fait penser au fait de marcher, d’où les pieds. De plus, une chose qui m’a marqué là-bas, c’est qu’ils font énormément de vélo. La couleur blanche, car j’y suis allée en hiver, bien que je n’aie pas vu de neige, le froid me fait penser au blanc de la neige.

Ma citation de Krumm

« Les portraits de langues font ainsi partie du cours de langue, ils relèvent d’une part du domaine de la réflexion linguistique et permettent de travailler sur les diverses possibilités, les liens de parenté, les migrations de mots, les ressemblances et les différences entre les langues. Ils font en même temps partie du domaine de l’apprentissage interculturel dans le sens où ils contribuent à la prise de conscience du « droit pour sa propre langue » et du renforcement de la diversité linguistique. » (KRUMM, « Plurilinguisme et subjectivité : « portraits de langues », par les enfants plurilingues », Précis du plurilinguisme et du pluriculturalisme, 2008)

J’ai choisi cette citation, car je trouve, en effet, qu’il est essentiel que les enfants échangent et se questionnent sur les différentes langues et cultures qui existent. Cela leur permet de développer leur ouverture culturelle et donc, progressivement, de palier à une forme d’ethnocentrisme.

Cette citation peut faire un lien avec la thématique de mon mémoire (stéréotypes de genres), car si nous nous intéressons aux stéréotypes de manière plus générale, nous pouvons penser que si les enfants sont amenés à discuter des différentes langues et cultures de chacun, cela évite les stéréotypes vis-à-vis de celles-ci (qui sont parfois dénigrantes).

Bibliographie langagière

Les langues rouge brique sont mes langues familiales. Étant née d’une mère belge et d’un père belgo-britannique, j’ai été en contact dès ma plus tendre enfance avec le français, l’anglais, le néerlandais et le wallon (pour lequel j’éprouve une sympathie sans bornes). Je leur ai donné la couleur des maisons d’ouvriers belges et anglaises, et associé mes yeux ; elles ont été mes premiers vecteurs de vision du monde. 

Les langues jaune or sont les langues des pays qui m’ont accueillie, le breton, l’Occitan et le normand. Si elles m’ont longtemps semblé étrangères et inamicales, elles m’évoquent aujourd’hui des souvenirs de jeunesse dorée. Je leur associe le ventre, car j’ai tiré de la terre de ces contrées ce qui m’a nourrie.

Pour servir un objectif de vie, dans la mesure où je me voyais linguiste, j’ai appris quelques (beaucoup de) langues, mais les principales ont sans doute été le danois, le finnois et le mandarin. Avec le danois et le finnois, j’ai envisagé une installation, avec le mandarin une place en politique, en diplomatie ou dans les affaires (mais bon, c’est pas facile, quand on est anti-capitaliste). J’associe à ces langues le cerveau et un gris perle terre-à-terre, mais non sans agréments.

Mes langues de passion, auxquelles j’ai associé, de façon originale, le coeur, sont le russe et l’allemand. Elles sonnent pour moi comme des invitations, comme la voix des sirènes. Je vouerais ma vie à leur protection si nécessaire. Elles sont pour moi éminemment belles et culturelles. Je leur accorde un bleu roi très profond.

Citation de l’article de Krumm

« [La] « langue maternelle » est dans tous ses états en contact avec d’autres langues – par exemple par le biais des emprunts. Elle a incorporé au cours de l’histoire des éléments d’autres langues et par ces éléments, elle possède autant de ponts qui mènent vers d’autres langues. »

Cette citation de l’article de Krumm met en valeur une idée très intéressante : la langue n’est pas unifiée, elle est plurielle. De la même façon que toutes nos sociétés sont basées sur un mouvement de population, nos langues sont issues d’ajouts, d’emprunts, d’inspirations étrangères. Prenons le roumain, langue la plus latine qui soit, et demandons à un locuteur non exercé de la rattacher à un groupe, il vous la fera slave. Les appartenances politiques, les sphères d’influence, les bassins culturels transforment nos langues, les enrichissent ou les détruisent. Il y a, dans ce ballet, la très belle idée de nos ponts culturels, de nos rapprochements par l’acquisition d’un vocabulaire commun, de nos ouvertures sur le monde, et même de notre enrichissement culturel individuel (un vocabulaire étendu constituant une base nécessaire à un bon développement). Selon Krumm, et par cela, chaque langue serait déjà multicolore.

Cette citation m’a toutefois fait réfléchir sur les dérives auxquelles pouvait mener l’exercice. On devra prendre garde à ne pas faire de l’outre-relativisme en affirmant que toutes les langues ne sont que des mélanges fortuits. Il y a bien plus de profondeur que cela dans l’histoire linguistique.

CITATION SELON LE TEXTE DE KRUMM

« L’effet le plus important de ce procédé est de faire saisir la « richesse » du plurilinguisme: plus les langues sont nombreuses, plus le portrait est coloré. Le but n’est pas de réaliser un portrait de langues, de faire l’examen des capacités linguistiques des enfants. C’est pourquoi il n’y a pas d’autres consignes pour le dessin. Il s’agit beaucoup plus de révéler chez les enfants « l’identité cachée », les représentations subjectives de leur identité linguistique. Le fait de pouvoir représenter ses propres langues sans avoir à répondre à des questions sur leurs premières, secondes et langues parlées dans leurs familles facilite nettement pour les enfants la représentation de leur rapport aux langues. » 

J’ai choisit cette citation en lien avec le sujet de mon mémoire. En effet j’aimerais évoquer la culture dans le milieu scolaire . Mon idée n’est pas encore précise mais j’aimerai dans le futur travailler sur le thème de la culture dans ma classe car pour moi c’est un apport très riche. Le partage et la découverte du monde qui nous entoure sont des notions essentielles et je pense qu’il est bénéfique de les étudier et d’évoluer avec tout au long de la scolarité par le biais de projets, de rencontres …

Biographie langagière

Le Français est ma langue maternelle, j’ai choisi le bleu pour toutes les plages qui l’entoure. De plus je l’ai liée à la tête car c’est dans cette langue que je réfléchis en premier. Je la lie également au Provençal que j’ai la chance d’entendre depuis toute petite chaque été. 

Le Latin est une langue que j’ai apprise au collège, je la rejoins à la couleur noire car elle ne me rapporte aucun bons souvenirs. Je ne l’ai liée avec aucunes parties du corps car je n’en ai qu’un vague souvenir. 

J’ai différencié l’Anglais en Angleterre que j’ai mit en gris (temps maussade) de celui pratiqué aux Etats-Unis que j’ai mit en bleu marine (pour son ciel le soir illuminé avec toutes les lumières dans les stades de football américain sur les campus) car pour moi ce sont deux langues différentes  dans la façon de la prononcer mais aussi dans certaines utilisations. J’ai lié l’Anglais d’Angleterre à ma bouche car c’est la deuxième langue que je parle le plus après le Français. J’ai rejoint l’anglais des Etats-Unis à mon coeur car c’est le pays que j’ai eu le plus l’occasion de visiter et c’est un des pays qui m’attire le plus.

L’Espagnol est une langue que j’ai entendue parler mais que je ne parle pas, je l’ai mise en rouge car c’est la première couleur qui m’est venue en pensant à ce pays. Je l‘ai liée à l’oreille car je l’entends mais je ne la comprends pas.

L’Allemand est une langue que je parle et que je comprends très bien. Je l’ai mise en gris fer pour son caractère stricte et froid malgré ses plats chaleureux et conviviaux. Je l’ai liée à la bouche, aux oreilles et aux yeux car je maîtrise cette langue.

J’aimerais apprendre la langue des signes dans un futur proche car étant atteinte de surdité cela me sera surement très utile un jour. 

Ma citation de Krumm

« Sa langue étrangère ne sera jamais la langue étrangère. » : une toute petite citation, mais qui en dit beaucoup et qui pour moi, pourrait résumer tout le long de cet article. En effet, il existe différents types de langages dans le monde et l’on ne peut imposer à quelqu’un de parler une langue qui diffère de sa langue maternelle, sous prétexte qu’elle n’est pas reconnue comme étant une « bonne » langue. La langue représente tout d’abord l’identité de chaque individu, lui permettant l’intégration dans un groupe à travers la communication, ainsi lui procure un sentiment d’appartenance à un groupe et l’épanouissement dans une communauté. Que serions-nous donc, si on nous enlève notre identité dans un pays qui nous ai totalement inconnu ?  La privation d’une langue, favorise-t-elle réellement la réussite scolaire ou est-elle plutôt à l’origine des inégalités de réussite ? La langue n’est-elle pas l’un des facteurs primordiaux permettant de décrocher la clé de la réussite, pourquoi donc privée aux élèves de parler leurs langues « étrangère » … cette citation est tous ce que j’ai retenu de cet article, car elle est liée directement à ma thématique de mémoire à savoir l’intégration culturelle et linguistique auprès des élèves allophone.

BIOGRAPHIE LANGAGIERE

Sans grande originalité, je commence mon portrait de langues par le français. Etant ma langue maternelle, j’y accorde un intérêt particulier, car avant de réaliser cet exercice, je ne m’étais jamais demandée ce qu’elle représentait pour moi. Je la représenterais par la couleur blanche pour sa neutralité, mais aussi la complexité d’interprétation qu’elle peut susciter, le français restant une langue difficilement accessible et compréhensible. Je la jumellerais aux oreilles, car je peux à la fois l’entendre et l’écouter.

Dans cette même optique, j’ai décidé de jumeler la langue anglaise et la langue espagnole aux oreilles, en leur attribuant la couleur orange pâle. Ces deux langues m’ont été « apprises » très tôt étant petite, notamment par mon papa qui avait beaucoup voyagé à travers les pays anglophones et hispanophones. Ces langues me semblent douces et rassurantes (et beaucoup moins difficiles que le français), tout comme le orange que leur attribue.

Par la suite, et de par mes différentes expériences professionnelles auprès de personnes (adultes et enfants) en situation de handicap et polyhandicap, j’ai rencontré la langue des signes (française) ainsi que le makaton. A ces deux langues, j’ai décidé d’attribuer la couleur violette ainsi que, sans grande surprise, les mains. Le violet étant ma couleur favorite, elle symbolise l’importance que j’ai pour ces deux langues ainsi que tous les souvenirs extrêmement positifs auxquelles elles sont rattachées. De même, le violet est par essence un mélange de plusieurs couleurs, ce qui témoigne de la complexité de ces deux langues.

Suite à cela, j’ai décidé de regrouper les langues allemandes, hongroises et singhalaises (Sri Lanka) ensemble et de leur attribuer à la fois la couleur bleu ciel ainsi que le ventre en partie du corps. Bien que ces langues soient très différentes les unes des autres, elles peuvent de faire qu’un pour moi, de par les souvenirs auxquelles elles font échos. Elles me rappellent mes voyages, ainsi que les rencontres que j’ai pu faire et les magnifiques lieux que j’ai découverts. Me les remémorer me fait ce que les enfants ou les auteurs romantiques appellent des papillons dans le ventre, d’où cette partie du corps.

Pour finir, je connecterai la couleur rouge ainsi que la bouche aux langues arabes et tigrigna (Erythrée), deux langues très fréquemment rencontrées dans le cadre du travail l’année passée. La couleur rouge représentant l’intensité et l’amour que les personnes rencontrées ont pour ces deux langues ainsi que dans l’idée de la partager. La bouche, elle, représenterait la difficulté que j’ai rencontré dans sa pratique. Ces deux langues ont mis les muscles de ma bouche et de ma langue à rude épreuve dans les tentatives de correctement prononcer les mots que l’on tentait de m’apprendre. Ces deux langues comptent pour moi de par tous les souvenirs et les sourires que j’ai vu vivre grâce à elles.