Une marche qui ne manque pas de sel !

Les salines de Dkhila (au Maroc)

Il existe deux origines de production du sel : le sel marin (récolté sur les côtes disposant de sols plats et imperméables, bénéficiant d’un climat favorable à une évaporation maximale pendant les mois chauds). Ainsi du sel de Guérande sur le littoral atlantique réchauffé par le Gulf Stream…

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marais salants guérande

Et le sel minier extrait de gisements souterrains formés de couches de sel marin fossile. Ces gisements correspondent aux bassins salifères formés aux temps géologiques (notamment du Trias). C’est le cas du sel gemme produit à Dkhila, dans le sud marocain.

Dkhila

Situées à une quarantaine de km d’Agadir, sur l’ancienne route de Taroudant, les salines sont traversées par l’oued Issen et sont toutes proches du barrage de Dkhila.

L’eau jaillit de la montagne en une source salée après être passée sur du sel gemme souterrain (une mine de sel). Pas besoin de décantation ou de pompage : elle est puisée à la source et arrive par gravité, à l’aide de tuyaux, dans les bacs d’évaporation.

La première opération consiste à préparer les bacs. Après terrassement, une bâche polyéthylène est étendue au sol et bien nettoyée. Le tuyau déverse ensuite l’eau salée dans chaque bac.

Une fois le bac plein, il n’y a plus qu’à attendre que le soleil fasse son travail (en évaporant l’eau). Les saulniers se contentent alors de surveiller et d’assurer l’entretien des bacs pour une récolte réussie.

Dès qu’il est bien sec, le sel est mis en sacs de 25 ou 50 kg puis est transporté à dos d’âne et expédié.

Pour en savoir davantage sur l’origine de ce sel gemme quelque peu mystérieux, voyez les explications du géologue François Michel.