Le Perito Moreno, un glacier en équilibre

Alors qu’aujourd’hui la plupart des glaciers ont disparu ou sont en recul et menacés de disparition à plus ou moins brève échéance (à l’image des glaciers alpins tel celui de Sarennes), il en est au moins un qui se démarque de cette tendance lourde : le glacier Perito Moreno, en Patagonie (Argentine) ; l’un des plus grands du monde (250 km²). Ci-dessous vue satellite du glacier. Cliquer sur l’image pour accéder au site. 

Situé dans le parc national Los Glaciares de la province de Santa Cruz, le glacier doit son nom à un expert (perito en espagnol), l’explorateur et naturaliste argentin Francisco Moreno (1852-1919). C’est, notamment, pour avoir beaucoup étudié la région et ainsi contribué à préciser la frontière entre le Chili et l’Argentine (via le tracé de la ligne de partage des eaux), que l’homme fut honoré par sa patrie qui donna son nom au fameux glacier.

Grâce aux montagnes et à l’océan Pacifique (pourtant éloigné d’environ 100 km), le glacier peut se maintenir et même avancer de deux mètres par jour en direction du lac Argentino qu’il coupe en deux. Cela ne manque pas de provoquer des effondrements de blocs de glace dans l’eau, un spectacle qui attire…

Au point que l’endroit est devenu un site touristique majeur du sud de la Patagonie, le glacier pouvant même être observé dans son ensemble depuis un circuit de promenade aménagé à cet effet.

Ce « monstre blanc » n’en demeure pas moins fragile, l’augmentation de la température terrestre n’augurant rien de bon. Bien préservé jusqu’à aujourd’hui, souhaitons malgré tout qu’il le reste encore longtemps !

Des maisons amphibies…

Pour faire face aux inondations

Chacun peut s’en rendre compte : les fortes pluies tendent à se multiplier et, partant, les inondations aussi. Il suffit de se remémorer les hivers 2014 et 2015 en Europe de l’Ouest et du Nord (ex : Royaume-Uni, Allemagne, France, Scandinavie) ; sans parler des phénomènes pluvieux assez caractéristiques de l’Europe centrale entre juin et septembre (ex : en 2013). Ci-dessous Meissen en Allemagne en juin 2013.

Meissen-en-allemagne-5-juin 2013Plus fréquentes et importantes ces vingt dernières années sur le continent européen, les inondations causent des dégâts matériels qui peuvent se chiffrer en milliards d’euros. Mais ces fortes précipitations peuvent également être mortelles pour la population : par exemple au moins 15 personnes sont décédées en mai-juin 2013 lors des inondations ayant touché l’Europe centrale.

Or s’il faut en croire l’Agence européenne de l’environnement (AEE), l’avenir ne s’annonce pas meilleur : l’Europe doit se préparer à vivre des inondations plus nombreuses du fait, notamment, du changement climatique (précisons toutefois que des spécialistes estiment que nous manquons de recul pour attribuer avec certitude ces événements climatiques extrêmes au changement climatique).

Sans doute l’augmentation des activités humaines dans les zones à risque a-t-elle aussi à voir dans cette évolution : l’agriculture, la construction de barrages ainsi que l’urbanisation ont pu limiter les zones d’expansion des crues (zones dont le rôle est de retenir naturellement une partie de l’eau).

inondationQuoi qu’il en soit, il y a nécessité pour les pays (et leurs habitants) de s’adapter. Et de ce point de vue, les méthodes actuelles semblent parfois dépassées. Parmi elles, la construction ou le rehaussement de digues, l’aménagement des fleuves. En effet, l’actualité récente prouve que cela n’est pas forcément suffisant pour éviter la catastrophe. Ci-dessous, à Gâvres dans le Morbihan, rehausse d’une digue ayant cédé suite à une tempête en 2008.

apres-xynthia-borloo-va-annoncer-le-plan-diguesDans le Sud de la France, à Cuxac-d’Aude, un système de digues a été récemment construit (coût d’environ 25 millions d’euros) pour éviter de revivre le drame de 1999 : l’inondation avait tué 28 personnes. Cliquer sur l’image pour lire la vidéo.

cuxac d'aude travaux contre inondationsEn Angleterre cependant, des architectes ont compris l’intérêt de la construction de maisons amphibies, comme à Londres. Capables de faire face à la montée des eaux de la Tamise, et conçues pour « absorber » de grandes quantités d’eau de pluie, ces maisons d’un nouveau genre sont peut-être celles qui, demain, peupleront les berges des fleuves…

Notons que la construction de maisons « flottantes » existe déjà depuis plusieurs années dans des pays exposés à la montée du niveau des mers. Ainsi aux Pays-Bas depuis 2004 à Maasbommel.