Le tunnel de base du Gothard

L’ouvrage du siècle ?

GotthardBasistunnelLa Suisse vient d’inaugurer SON tunnel ferroviaire, le plus long du monde (57 km). Construit pour fluidifier et faciliter l’augmentation du trafic entre le Nord et le Sud de l’Europe, via les Alpes, cet ouvrage d’art a coûté un peu plus de 10 milliards d’euros…

L’utilisation du rail doit permettre de décongestionner les routes pour le trafic de marchandises, notamment dans le corridor Rhin-Alpes qui s’étend de Rotterdam aux Pays-Bas (au bord de la mer du Nord), à Gênes en Italie (sur la Méditerranée). On prévoit ainsi sur cet axe une hausse du volume de fret de 20 % d’ici 2020.

tunnel gothardLa future ligne étant presque exempte de pentes, les trains de marchandises pourront être plus lourds (en transportant plus de marchandises) et plus rapides ; le gain est donc à la fois économique et écologique. Autre avantage réel: à l’abri du tunnel, les convois ne seront plus dépendants des caprices de la météo. Pour ce faire, le chantier a été titanesque.

Pour en savoir plus sur les raisons d’être de ce nouveau tunnel, et en apprécier la grande prouesse technologique, voyez le reportage de C pas sorcier.

Mais comme un record est fait pour être battu, il se pourrait bien que le tunnel du Gothard doive prochainement céder sa première place au dragon chinois.

tunnels dans le monde

Des maisons amphibies…

Pour faire face aux inondations

Chacun peut s’en rendre compte : les fortes pluies tendent à se multiplier et, partant, les inondations aussi. Il suffit de se remémorer les hivers 2014 et 2015 en Europe de l’Ouest et du Nord (ex : Royaume-Uni, Allemagne, France, Scandinavie) ; sans parler des phénomènes pluvieux assez caractéristiques de l’Europe centrale entre juin et septembre (ex : en 2013). Ci-dessous Meissen en Allemagne en juin 2013.

Meissen-en-allemagne-5-juin 2013Plus fréquentes et importantes ces vingt dernières années sur le continent européen, les inondations causent des dégâts matériels qui peuvent se chiffrer en milliards d’euros. Mais ces fortes précipitations peuvent également être mortelles pour la population : par exemple au moins 15 personnes sont décédées en mai-juin 2013 lors des inondations ayant touché l’Europe centrale.

Or s’il faut en croire l’Agence européenne de l’environnement (AEE), l’avenir ne s’annonce pas meilleur : l’Europe doit se préparer à vivre des inondations plus nombreuses du fait, notamment, du changement climatique (précisons toutefois que des spécialistes estiment que nous manquons de recul pour attribuer avec certitude ces événements climatiques extrêmes au changement climatique).

Sans doute l’augmentation des activités humaines dans les zones à risque a-t-elle aussi à voir dans cette évolution : l’agriculture, la construction de barrages ainsi que l’urbanisation ont pu limiter les zones d’expansion des crues (zones dont le rôle est de retenir naturellement une partie de l’eau).

inondationQuoi qu’il en soit, il y a nécessité pour les pays (et leurs habitants) de s’adapter. Et de ce point de vue, les méthodes actuelles semblent parfois dépassées. Parmi elles, la construction ou le rehaussement de digues, l’aménagement des fleuves. En effet, l’actualité récente prouve que cela n’est pas forcément suffisant pour éviter la catastrophe. Ci-dessous, à Gâvres dans le Morbihan, rehausse d’une digue ayant cédé suite à une tempête en 2008.

apres-xynthia-borloo-va-annoncer-le-plan-diguesDans le Sud de la France, à Cuxac-d’Aude, un système de digues a été récemment construit (coût d’environ 25 millions d’euros) pour éviter de revivre le drame de 1999 : l’inondation avait tué 28 personnes. Cliquer sur l’image pour lire la vidéo.

cuxac d'aude travaux contre inondationsEn Angleterre cependant, des architectes ont compris l’intérêt de la construction de maisons amphibies, comme à Londres. Capables de faire face à la montée des eaux de la Tamise, et conçues pour « absorber » de grandes quantités d’eau de pluie, ces maisons d’un nouveau genre sont peut-être celles qui, demain, peupleront les berges des fleuves…

Notons que la construction de maisons « flottantes » existe déjà depuis plusieurs années dans des pays exposés à la montée du niveau des mers. Ainsi aux Pays-Bas depuis 2004 à Maasbommel.