DET – DEZ

détabouïser

détabouïser quelque chose : faire en sorte que ce ne soit plus tabou.

détachable

elle, il est détachable :

  • qu’on peut dégager du lien qui retient, qui fixe ;
  • qu’on peut séparer, couper de ce à quoi il adhère, avec quoi il est en contact ;
  • qu’on peut séparer, isoler de quelque chose, d’un autre élément, d’un tout.

détachage, détachant

un détachage :

  • l’action de faire disparaitre des taches ; son résultat ;
  • [télédétection spatiale / traitement d’image] un prétraitement d’image utilisé pour corriger un défaut de capacité de réponse des dispositifs à transfert de charge (DTC) qui se manifeste lorsqu’une cible est soumise à un éclairement excessif, et qui se traduit par une tache sur un ensemble de pixels correspondant à cette cible. En anglais : smearing correction. Voir aussi : retouchage.  Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une action détachante, un produit détachant : qui détache, qui fait disparaitre les taches.

un détachant : un produit qui permet de faire disparaitre les taches.

détaché, détachement, détacher, détacheur

elle est détachée, il est détaché :

  • est dégagé(e) du lien qui retenait, fermait, fixait ;
  • dont le lien est enlevé ;
  • est séparé(e) de ce à quoi elle, il adhérait ou avec lequel elle, il était en contact ;
  • est coupé(e) d’une ou d’un autre, d’un tout ;
  • est écarté(e) ;
  • est séparé(e), isolé(e) d’un autre élément ou d’un ensemble, formant parfois un tout autonome ;
  • est dégagé(e) de liens de dépendance, d’intérêt, de liens moraux ;
  • est indifférente ou indifférent à quelque chose, à quelqu’un, manifeste de l’indifférence à ce qui l’entoure.

un détachement :

  • l’action de détacher, de dégager d’un lien, de séparer quelque chose de ce à quoi il adhère, avec quoi il est en contact ;
  • l’action, le fait de se détacher ;
  • l’action de séparer un élément d’un autre, d’un ensemble ;
  • un élément ainsi séparé ;
  • l’action, le fait d’affecter à sa demande un fonctionnaire, un militaire à un autre service public ou à un poste différent de celui d’origine ; le résultat de cette action ;
  • un groupe de soldats et d’engins militaires qu’on tire d’un ensemble plus important pour une mission spéciale ;
  • l’action de se dégager de liens d’intérêt, moraux ;
  • l’état d’une personne, d’une de ses facultés dégagée de tels liens, indifférente à quelque chose, à quelqu’un, qui manifeste de l’indifférence, du désintérêt.

détacher (1) une chose :

  • la libérer en enlevant un lien ;
  • la dégager d’un lien ;
  • l’enlever, la défaire ;
  • la séparer ce qui adhère, ce qui est en contact ;
  • la séparer, l’isoler d’un autre élément, d’un tout.

détacher quelqu’un :

  • le séparer d’un ensemble généralement dans un but particulier, pour remplir une mission dans un autre lieu ;
  • l’envoyer en mission ;
  • l’amener à se séparer de quelque chose, de quelqu’un auquel il était attaché par des liens de dépendance, d’intérêt, ou, plus souvent, moraux.

détacher son regard : le détourner de quelqu’un ou de quelque chose.

se détacher :

  • se libérer, se dégager d’un lien ;
  • s’enlever, se défaire ;
  • ne plus être en contact ;
  • être isolé d’un autre élément ou d’un tout ;
  • manifester de l’indifférence ou du désintérêt.

Le verbe détacher (1) est l’antonyme d’attacher.

détacher (2) : enlever une tache ou plusieurs taches.

une détacheuse, un détacheur : une personne dont la profession est d’enlever les taches des tissus, des vêtements, de les nettoyer.

un détacheur : un produit qui permet d’enlever les taches.

Le verbe détacher (2) est dérivé de tache.

détail, détaillant, détaillé, détailler

A. le détail : une vente par petites quantités.

le commerce de détail : l’ensemble des commerçants pratiquant la vente par petites quantités.

ne pas faire de détail : ne pas se préoccuper de chaque élément pris individuellement.

au détail :

  • par petites quantités, élément par élément ;
  • peu à peu.

faire le détail : tout énumérer.

B. le détail : l’énumération complète des moindres éléments d’un ensemble.

en détail : en entrant dans les moindres parties, en n’omettant aucune circonstance.

C. un détail :

  • un élément d’une énumération ;
  • un petit élément ;
  • ce qui est détaché d’un l’ensemble pour être caractérisé ;
  • une chose peu importante.

des détails

de détail : qui concerne un ou plusieurs petits éléments détachés de l’ensemble pour être caractérisés.

en détail : en n’omettant aucun élément d’un ensemble.

le détail :

  • l’ensemble des petits éléments considérés ou gérés un à un ;
  • le service intérieur d’un navire.

un détail d’exécution : [habitat et construction / architecture] un document graphique représentant, généralement en vraie ou demi-grandeur, une fraction d’un ouvrage complexe. En anglais : execution detail ; inset. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Les locutions adverbiales en détail et au détail ont des sens bien différents, mais elles ont en commun le fait que détail y est toujours au singulier.
La locution en détail signifie « dans toutes ses particularités, avec précision, sans rien omettre ». Ici le mot détail désigne un petit élément, secondaire par rapport à l’ensemble. On racontera par exemple une histoire en détail, ce qui est le contraire de la raconter sans entrer dans les détails.
Quant à la locution au détail, elle signifie « à l’unité, par petites quantités » et s’oppose à en gros. Détail désigne ici le fait de vendre ou d’acheter de la marchandise par petites quantités.
En savoir plus : Office québécois de la langue française

une (marchande) détaillante, un (marchand) détaillant : une commerçante, un commerçant qui achète au gros ou demi-gros et revend par petites quantités.

une détaillante en ligne, un détaillant en ligne : [économie et gestion d’entreprise] une détaillante, un détaillant qui génère la majorité de ses ventes par l’intermédiaire d’Internet. En anglais : e-tailer. Journal officiel de la République française du 14/05/2005. Office québécois de la langue française.

elle est détaillée, il est détaillé :

  • contient beaucoup de détails ;
  • s’attache aux détails.

détailler :

  • couper en petites quantités, en morceaux destinés à la vente ;
  • vendre par petites quantités ;
  • décrire, raconter dans les moindres éléments ;
  • analyser dans les moindres éléments ;
  • faire apparaitre, rendre sensibles les moindres éléments.

On a lu aussi un (marchand) détailleur.

Le verbe détailler est dérivé de tailler.

détalage, détaler

A. un détalage : l’action de détaler les marchandises.

détaler la marchandise : enlever et ranger la marchandise qu’on avait étalée.

B. détaler : s’éloigner rapidement, souvent sous une menace.

Le verbe détaler est dérivé d’étaler.

Detarium

Detarium senegalense : un arbre soudanien d’Afrique.

Detarium microcarpum : un arbuste de savanes au Mali.

détatouage, détatouer

un détatouage : l’effacement d’un tatouage.

se faire détatouer

détartrage, détartrant, détartrer, détartreur

un détartrage :

  • l’action d’enlever le tartre déposé sur quelque chose ;
  • l’enlèvement des dépôts de tartre sur les dents suivi d’un polissage.

un (produit) détartrant : qui empêche ou diminue la formation de tartre.

détartrer : enlever le tartre qui s’est déposé sur quelque chose, sur les dents.

un détartreur : un appareil servant à détartrer des tonneaux, des chaudières.

Le verbe détartrer est dérivé de tartre.

détaxation, détaxe, détaxer

une détaxation :

  • l’action de diminuer ou de supprimer une taxe, une redevance, une imposition ;
  • un avantage accordé à certains secteurs d’activité sous forme de diminution de l’impôt ordinaire ou normal.

une détaxe :

  • une procédure de remboursement d’une taxe perçue à tort ;
  • une restitution d’un trop perçu ;
  • une procédure d’aménagement des tarifs d’impôts indirects.

détaxer : baisser ou supprimer une taxe.

Le verbe détaxer est dérivé de taxer.

détectabilité, détectable, détecter, détecteur, détection, détective

une détectabilité : une aptitude à détecter une maladie ou une substance.

elle, il est détectable : peut être détecté(e), perçu(e).

elle, il est indétectable : est impossible à détecter.

détecter :

  • déceler la présence d’un corps, d’un phénomène caché, à l’aide d’un appareil généralement perfectionné ;
  • découvrir par intuition, rendre perceptible ce qui est caché.

un détecteur :

  • [spatiologie] un dispositif destiné à déceler la présence d’un phénomène et éventuellement à le caractériser. En anglais : detector ; sensor. Voir aussi : capteur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [spatiologie / radiocommunications] un dispositif effectuant une transformation non linéaire d’un signal électrique en vue d’extraire une information portée par ce signal. En anglais : detector. Voir aussi : capteur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un détecteur de mensonge : un appareil destiné à déceler les mensonges en mesurant les réactions émotionnelles d’une personne répondant à certaines questions.

un détecteur d’hydrogène : [nucléaire / fission] un système qui, dans un réacteur à neutrons rapides, détecte une augmentation sensible de la concentration en hydrogène au sein du sodium liquide. L’augmentation de la concentration en hydrogène est due à une réaction entre le sodium et l’eau dans le circuit de refroidissement secondaire. Voir aussi : circuit de refroidissement secondaire, réacteur à neutrons rapides. Journal officiel de la République française du 5 septembre 2021.

une détectrice, un détecteur : une personne qui s’attache à découvrir quelque chose de caché.

une télédétectrice, un télédétecteur : une professionnelle, un professionnel de la télédétection aérospatiale.

une détection :

  • l’action de mettre en évidence un phénomène peu perceptible à l’aide d’un appareil généralement ;
  • une action visant à découvrir une chose cachée.

une détection du quorum ou une détection de densité bactérienne : [santé et médecine – biologie / bactériologie] le mécanisme par lequel les bactéries pathogènes évaluent leur densité, ce qui, une fois le quorum atteint, leur permet d’exprimer leur virulence de manière synchronisée, et ainsi de favoriser le développement d’une infection bactérienne. En anglais : quorum sensing ; QS. Voir aussi : interruption de la détection du quorum, quorum bactérien. Journal officiel de la République française du 16/05/2019.

On a lu aussi un détectage.

la télédétection : l’ensemble des connaissances et des techniques permettant de déterminer certaines caractéristiques physiques et biologiques de points observés à partir de mesures effectuées à distance, sans contact matériel avec ceux-ci.

une, un détective :

  • une policière anglaise, un policier anglais, spécialisé(e) dans les enquêtes ;
  • une personne qui, sans appartenir à la police officielle, se charge d’effectuer des enquêtes contre rémunération.

Le verbe détecter est soit dérivé du radical de détecteur, soit emprunté à l’anglais to detect « découvrir », spécialement « déceler la présence de quelque chose », adaptation du latin detectus, participe passé de detegere « découvrir ».

Le nom (un) détecteur est probablement emprunté à l’anglais detector.

Le nom (une) détection est soit dérivé du radical de détecter, soit plus probablement emprunté à l’anglais detection « action de découvrir ce qui est caché », dérivé de to detect.

Le nom (un) détective est emprunté à l’anglais detective, du verbe to detect « détecter ».

déteindre, déteint, déteinte

déteindre une étoffe, déteindre un tissu : en enlever la couleur ou la teinture.

déteindre sur :

  • donner une partie de sa couleur ;
  • laisser les traces de son influence sur.

je déteins, tu déteins, il déteint, nous déteignons, vous déteignez, ils déteignent ;
je déteignais ; je déteignis ; je déteindrai ; je déteindrais ;
j’ai déteint ; j’avais déteint ; j’eus déteint ; j’aurai déteint ; j’aurais déteint ;
que je déteigne, que tu déteignes, qu’il déteigne, que nous déteignions, que vous déteigniez, qu’ils déteignent
que je déteignisse, qu’il déteignît, que nous déteignissions ; que j’aie déteint ; que j’eusse déteint ;
déteins, déteignons, déteignez ; aie déteint, ayons déteint, ayez déteint ;
(en) déteignant.

elle est déteinte, il est déteint :

  • a perdu sa couleur ;
  • a perdu une partie de son attrait.

une déteinte :

  • le résultat de ce qui s’est décoloré ;
  • une influence.

Le verbe déteindre est dérivé de teindre.

dételage, dételé, dételer

un dételage : l’action de dételer.

un cheval dételé, un âne dételé : détaché.

une voiture dételée, une charrue dételée : détachée de son attelage.

dételer un animal : le détacher d’une charrue, d’un véhicule.

dételer une voiture, dételer une charrue : en détacher les animaux de trait.

dételer une voiture, dételer un wagon : la ou le détacher de la locomotive, d’un autre wagon.

dételer : cesser une activité qui demande un effort suivi ; adopter un mode de vie plus calme.

je détèle ou dételle, tu détèles ou dételles, il détèle ou dételle, nous dételons, vous dételez, ils détèlent ou détellent ;
je dételais ; je dételai ; je détèlerai ou détellerai ; je détèlerais ou détellerais ;
j’ai dételé ; j’avais dételé ; j’eus dételé ; j’aurai dételé ; j’aurais dételé ;
que je détèle ou dételle, que tu détèles ou dételles, qu’il détèle ou dételle, que nous dételions, que vous dételiez, qu’ils détèlent ou détellent ;
que je dételasse, qu’il dételât, que nous dételassions ; que j’aie dételé ; que j’eusse dételé ;
détèle ou dételle, dételons, dételez ; aie dételé, ayons dételé, ayez dételé ;
(en) dételant.

Le verbe dételer est dérivé d’atteler.

détendeur, détendre, détendu, détente

un détendeur : un appareil qui permet d’abaisser la pression d’un fluide, et spécialement d’un gaz comprimé en vue de son utilisation.

un (cylindre) détendeur : le second cylindre d’une machine compound où se détend la vapeur d’eau.

un manodétendeur : un dispositif permettant d’abaisser la pression d’un gaz comprimé.

détendre :

  • détacher un tissu qui était tendu ;
  • relâcher ce qui était tendu ;
  • allonger un membre plié ;
  • relâcher des muscles contractés par l’effort, la fatigue, toute tension physique, intellectuelle ou morale ;
  • faire cesser un état de tension quelconque ;
  • diminuer la pression d’un fluide.

je détends, tu détends, il détend, nous détendons, vous détendez, ils détendent ;
je détendais ; je détendis ; je détendrai ; je détendrais ;
j’ai détendu ; j’avais détendu ; j’eus détendu ; j’aurai détendu ; j’aurais détendu ;
que je détende, que tu détendes, qu’il détende, que nous détendions, que vous détendiez, qu’ils détendent ;
que je détendisse, qu’il détendît, que nous détendissions ; que j’aie détendu ; que j’eusse détendu ;
détends, détendons, détendez ; aie détendu, ayons détendu, ayez détendu ;
(en) détendant.

se détendre :

  • relâcher sa tension ;
  • devenir moins rigoureux ;
  • pour un muscle, s’allonger, se relâcher dans une position de repos ;
  • se décontracter ;
  • s’affaiblir, perdre sa vigueur ;
  • devenir plus serein ;
  • pour un fluide : diminuer sa pression en augmentant de volume.

je me détends, tu te détends, il se détend, nous nous détendons, vous vous détendez, ils se détendent ;
je me détendais ; je me détendis ; je me détendrai ; je me détendrais ;
je me suis détendu(e) ; je m’étais détendu(e) ; je me fus détendu(e) ; je me serai détendue(e) ; je me serais détendu(e) ;
que je me détende, que tu te détendes, qu’il se détende, que nous nous détendions, que vous vous détendiez, qu’ils se détendent ;
que je me détendisse, qu’il se détendît, que nous nous détendissions ; que je me sois détendu(e) ; que je me fusse détendu(e) ;
détends-toi, détendons-nous, détendez-vous ; sois détendu(e), soyons détendues, soyons détendus, soyez détendu(e)(es)(s) ;
(en) se détendant.

elle est détendue, il est détendu :

  • dont on a enlevé les tentures, les tapisseries ;
  • cesse d’être tendu ;
  • dont la tension corporelle, intellectuelle, morale est relâchée ;
  • est affaibli(e), peu rigoureuse ou rigoureux.

une détente :

  • l’action de relâcher ce qui est tendu, spécialement en permettant soit la mise en jeu rapide d’un mécanisme, soit l’action vigoureuse des muscles opérant certaines performances ;
  • la pièce d’une arme à feu maintenant un ressort bandé, qui, actionné par le doigt, fait partir le coup ;
  • l’action de lâcher la détente ;
  • la pièce d’une pendule, d’une horloge qui en se détendant déclenche la sonnerie ;
  • la dernière phase de l’articulation d’un phonème ;
  • la phase d’expansion d’un gaz qui était sous pression, amenant un refroidissement ;
  • la chute progressive de la pression de la vapeur dans le cylindre quand on ne l’a admise que pendant une fraction de la course du piston ;
  • l’action de se détendre, l’état agréable qui suit ;
  • un repos, un loisir entrecoupant les occupations ;
  • un apaisement des tensions existant entre deux ou plusieurs États ;
  • la fin d’un processus inflationniste ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une détente fiscale : [économie générale / fiscalité] une réduction structurelle ou conjoncturelle des impôts, notamment de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés. En anglais : tax cut. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.

être dur à la détente :

  • être avare ;
  • laisser partir difficilement l’argent ;
  • réagir lentement, avec difficulté.

Pour faire feu, le tireur n’appuie donc pas sur la gâchette mais bien sur la détente (qui actionne la gâchette) ! En savoir plus : Parler français.

Le verbe détendre est emprunté au latin classique detendere « détendre » avec adaptation d’après tendre.

Le nom (une) détente est emprunté au participe passé detendita de detendere sur le modèle entendre/entente.

Le verbe distendre (= augmenter le volume ou la surface d’un corps en le soumettant à une très forte tension ; relâcher les liens qui resserrent un tout ou qui unissent plusieurs choses ou plusieurs personnes) est emprunté avec influence de tendre, au latin classique distendere « étendre, tendre, gonfler, torturer ».

détenir, détenteur, détention, détenu

détenir :

  • avoir entre les mains, à sa disposition, légalement ou illégalement quelque chose qui appartient à autrui ;
  • avoir, posséder ;
  • retenir quelqu’un dans un lieu, en particulier en prison, pour différentes raisons officielles ou non, selon une décision légale ou arbitraire.

je détiens, tu détiens, il détient, nous détenons, vous détenez, ils détiennent ;
je détenais ; je détins ; je détiendrai ; je détiendrais ;
j’ai détenu ; j’avais détenu ; j’eus détenu ; j’aurai détenu ; j’aurais détenu ;
que je détienne, que tu détiennes, qu’il détienne, que nous détenions, que vous déteniez, qu’ils détiennent ;
que je détinsse, qu’il détînt, que nous détinssions ; que j’aie détenu ; que j’eusse détenu ;
détiens, détenons, détenez ; aie détenu, ayons détenu, ayez détenu ;
(en) détenant.

une détentrice, un détenteur : celle, celui qui a quelque chose à sa disposition, qui possède quelque chose.

Les Goncourt ont écrit déteneuse, déteneur.

À la lumière de ce réexamen de l’usage, il nous paraît que détenir et détenteur, dans les contextes mentionnés plus haut, n’ont pas à être critiqués et ne doivent pas être écartés en raison d’une influence de l’anglais, ni considérés comme fautifs. Il est vrai qu’être titulaire a un sens plus précis, qui peut comporter un aspect juridique, ce qui n’en fait toutefois pas nécessairement un terme de droit; il est également utilisé dans la langue courante. En résumé, il est tout à fait correct d’employer détenir comme les verbes posséder, avoir, etc., lorsque le contexte ne requiert pas que l’on insiste sur le caractère juridique du document. Ainsi, avoir, posséder ou détenir un diplôme, un permis de conduire, un passeport, etc., ne signifie rien de moins qu’être titulaire d’un diplôme, d’un permis de conduire ou d’un passeport.détenir / détenteur : Office québécois de la langue française.

une détention :

  • l’action, le fait d’avoir à sa disposition, de posséder quelque chose ;
  • l’action, le fait d’avoir à sa disposition une chose dont on n’est pas possesseur ;
  • l’action, le fait de retenir quelqu’un dans un lieu, en particulier en prison ;
  • l’état d’une personne ainsi détenue.

une, un détentionnaire : une personne condamnée à la détention criminelle.

une (personne) détenue un détenu : celle qui est retenue, celui qui est retenu dans un lieu, en particulier en prison sur ordre officiel.

Le verbe détenir est emprunté au latin classique detinere « retenir, empêcher, tenir occupé », avec adaptation sur tenir.

Le nom (un) détenteur est emprunté au bas latin juridique detentor « détenteur ».

Le nom (une) détention est emprunté au bas latin juridique detentio « action de détenir, séjour ».

détergé, détergence, détergent

une ulcération détergée, un visage détergé : qui a été nettoyé(e).

une détergence

une huile détergente, un produit détergent : qui a la propriété de séparer les impuretés et de nettoyer.

un détergent :

  • un produit utilisé pour accroître le pouvoir nettoyant de l’eau ;
  • une substance ayant la propriété de détacher des impuretés adhérant à un tissu ou un support.

déterger : nettoyer une plaie ou un organe en supprimant les souillures et les corps étrangers.

je déterge, tu déterges, il déterge, nous détergeons, vous détergez, ils détergent ;
je détergeais ; je détergeai ; je détergerai ; je détergerais ;
j’ai détergé ; j’avais détergé ; j’eus détergé ; j’aurai détergé ; j’aurais détergé ;
que je déterge, que tu déterges, qu’il déterge, que nous détergions, que vous détergiez, qu’ils détergent ;
que je détergeasse, qu’il détergeât, que nous détergeassions ; que j’aie détergé ; que j’eusse détergé ;
déterge, détergeons, détergez ; aie détergé, ayons détergé, ayez détergé ;
(en) détergeant.

Le verbe déterger est emprunté au latin classique detergere proprement « enlever, nettoyer en enlevant ». Voir aussi : détersif, détersions (ci-dessous).

détériorant, détérioration, détérioré, détériorer

une influence détériorante, un travail détériorant :

  • qui détériore, abime, dégrade ;
  • qui est dégradante ou dégradant.

une détérioration :

  • l’action de détériorer ;
  • le fait qu’une chose est détériorée ou se détériore.

On a lu aussi un détériorement.

elle est détériorée, il est détérioré : a subi une détérioration.

détériorer : mettre volontairement ou non une chose en mauvais état, en la rendant le plus souvent inutilisable.

se détériorer :

  • se dégrader ;
  • dépérir ;
  • empirer.

Le nom (une) détérioration est emprunté au bas latin deterioratio « action de détériorer ».

Le verbe détériorer est emprunté au bas latin deteriorare « détériorer, gâter ».

déterminabilité, déterminable

une déterminabilité : le caractère de ce qui peut être déterminé.

une indéterminabilité : le caractère de ce qui est indéterminable.

elle, il est déterminable : peut être déterminé(e).

elle, il est indéterminable :

  • ne peut pas être déterminé(e), établi(e) ;
  • reste vague, floue, imprécise ; reste vague, flou, imprécis.

déterminance

une déterminance : au Moyen Âge, un acte qui se composait de thèses soutenues sur plusieurs des ouvrages qui servaient de base à l’enseignement public.

déterminant

elle est déterminante il est déterminant :

  • détermine ;
  • constitue l’élément déclenchant d’un phénomène, d’un mouvement ;
  • détermine de façon décisive.

un déterminant :

  • ce qui constitue l’élément déclenchant d’un phénomène ou d’un mouvement ;
  • un élément du groupe nominal ;
  • en mathématiques ou en biologie, voir : CNRTL.

un déterminant de santé : ce qui protège ou au contraire compromet la santé d’un individu ou d’une population, à la différence du facteur de risque ou facteur causal utilisé en épidémiologie et qui a, par définition, une valeur de probabilité statistique), en savoir plus : Géoconfluences

déterminateur, déterminatif

elle est déterminatrice, il est déterminateur : a pour rôle ou fonction de déterminer.

une proposition déterminative, un mot déterminatif (en grammaire).

un déterminatif de racine : en linguistique indo-européenne, un élément d’origine et de valeur souvent obscures, qui apparait dans certains cas attaché à la partie irréductible du mot.

détermination

une détermination :

  • l’action de déterminer ou de se déterminer ; le résultat de cette action ;
  • l’état de ce qui est ainsi déterminé ;
  • une définition, une précision par l’analyse, l’évaluation, la mesure ;
  • une caractérisation, une spécification ;
  • l’état de ce qui est soumis à un déterminisme ;
  • l’acte de la volonté se situant entre la délibération à laquelle il met fin et l’action ou l’exécution qu’il conditionne ;
  • le résultat de cette action ;
  • une décision prise ;
  • l’état d’esprit, le trait de caractère de celui qui manifeste de la volonté ;
  • [biochimie et biologie moléculaire – biologie cellulaire] un engagement d’une cellule ou d’un groupe de cellules dans un programme particulier de différenciation ou de développement. En anglais : commitment ; determination. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

une détermination des seuils : [éducation – formation] la procédure permettant d’attribuer une ou plusieurs valeurs discriminantes aux résultats d’une évaluation. La détermination des seuils permet de délimiter la frontière entre l’échec et la réussite à un examen, entre deux mentions différentes ou entre deux niveaux successifs d’un test. En anglais : standard setting. Journal officiel de la République française du 24/05/2015.

une indétermination :

  • le caractère irrésolu d’une personne faisant preuve d’hésitation ;
  • le caractère d’une chose qui n’est pas définie, établie, délimitée avec précision.

Le nom (une) détermination est emprunté au latin classique determinatio « fixation d’une limite, fin » avec influence sémantique de déterminer.

déterminé, déterminément

elle est déterminée, il est déterminé :

  • a reçu une détermination précise ;
  • est arrêté(e), réglé(e) ;
  • possède des caractères distinctifs ;
  • est décidé(e), résolu(e) ;
  • est hardi(e), audacieuse ou audacieux ;
  • agit sans réserve.

elle est indéterminée, il est indéterminé :

  • est indécise, irrésolue ; est indécis, irrésolu ;
  • manque de précision quant à son usage, son rôle, sa fonction ;
  • n’est pas précidément délimité(e) dans le temps et l’espace ;
  • est vague, floue, imprécise, mal établie ; est vague, flou, imprécis, mal établi.

une déterminée, un déterminé :

  • celle, celui qui est décidé(e), résolu(e) ;
  • celle, celui qui est hardi(e), audacieuse ou audacieux ;
  • celle, celui qui agit sans réserve ;
  • une personne excessive jusqu’à la violence.

le déterminé : ce qui est soumis à la loi d’un déterminisme.

l’indéterminé :

  • ce qui ne répond pas à un concept bien établi, bien défini ;
  • une notion dont le contenu reste vague ;
  • un principe qui échappe au déterminisme.

déterminément :

  • d’une manière précise ; en manifest
  • ant une ferme volonté ;
  • sûrement, certainement, positivement ;
  • d’une manière courageuse.

indéterminément

déterminer

déterminer :

  • préciser, fixer, circonscrire ce qui est incertain ;
  • indiquer, faire apparaitre quelque chose avec précision à l’aide d’une analyse, d’une mesure, d’une évaluation ;
  • reconnaitre, définir et classer les caractères distinctifs d’une chose ;
  • agir comme élément déclenchant d’un phénomène naturel, physique, psychique ;
  • faire en sorte qu’une chose arrive ;
  • faire prendre à quelqu’un une décision, un parti, une résolution.

se déterminer :

  • recevoir une détermination précise ;
  • se préciser, s’affirmer, prendre forme ou force ;
  • fixer son choix, prendre parti, se décider, se prononcer.

Le verbe déterminer est emprunté au latin classique determinare « marquer des limites », « fixer, arrêter ».

déterminisme, déterministe

un déterminisme :

  • l’ensemble des causes ou conditions nécessaires à la détermination d’un phénomène ;
  • le principe scientifique d’après lequel tout phénomène est régi par une loi ou plusieurs lois nécessaire(s) telle(s) que les mêmes causes entrainent dans les mêmes conditions ou circonstances, les mêmes effets ;
  • la doctrine d’après laquelle les actions des hommes sont, comme les phénomènes de la nature, soumises à un ensemble de causes extérieures ;
  • la doctrine qui subordonne la volonté humaine à la Providence divine et nie donc le libre arbitre.

un indéterminisme :

  • le caractère de non-détermination d’un acte, d’un phénomène ;
  • une doctrine qui écarte le déterminisme.

elle, il est déterministe :

  • obéit aux lois du déterminisme ;
  • est conforme ou se rapporte à une théorie du déterminisme.

une, un déterministe : une partisane, un partisan du déterminisme.

Le nom (un) déterminisme est emprunté à l’allemand Determinismus, dérivé de determinieren, lui-même emprunté au latin determinare.

Le mot déterministe est emprunté à l’allemand Determinist, dérivé de determinieren.

déterrage, déterré, déterrement, déterrer, déterreur

un déterrage :

  • l’action de déterrer ;
  • l’action de soulever de terre le soc d’une charrue ;
  • l’action de chasser certains animaux comme le blaireau ou le renard en les bloquant.

une déterrée, un déterré : une personne déterrée.

avoir l’air d’un déterré :

  • avoir mauvaise mine, le visage pâle et défait ;
  • paraitre bouleversé.

un déterrement : l’action de déterrer.

déterrer :

  • sortir de terre ;
  • tirer de sa sépulture ;
  • tirer de l’oubli ;
  • finir par trouver, découvrir, après avoir longtemps cherché.

une déterreuse, un déterreur :

  • celle, celui qui déterre ;
  • celle, celui qui pratique le déterrage pour la chasse.

Le verbe déterrer est l’antobyme d’enterrer.

déterritorialisation

Le terme de déterritorialisation peut être interprété de différentes façons :

L’une d’elles cherche à rendre compte de l’effacement de l’État territorial traversé par des flux transnationaux. Cette acception politique signifie qu’il y a un affaiblissement des contrôles d’accessibilité (frontières internationales) et donc des contraintes spatiales imposées par les États (B. Badie, 1995). Elle rejoint l’approche des chercheurs qui voient dans les réseaux un opposé du territoire.

La déterritorialisation peut aussi se penser en termes d’affaiblissement des identités territoriales à l’heure de la globalisation. Ce qui peut susciter, en retour, en réaction, une demande sociale accrue de local.

En savoir plus : Géoconfluences.

détersif, détersion

une substance détersive : détergente ; un (produit) détersif : détergent. Ce terme est employé en milieu industriel.

un (médicament) détersif : qui sert à désinfecter et à hâter la cicatrisation.

une détersion : une élimination des éléments étrangers ou endogènes telles que structures cellulaires et tissulaires nécrosées présentes dans un foyer inflammatoire.

Le mot détersif est dérivé du radical du latin detersus participe passé de detergere.

détestable, détestablement, détestation, détesté, détester

elle, il est détestable :

  • n’est pas aimable ;
  • a tout pour déplaire.

avoir passé une nuit détestable : sans dormir.

détestablement :

  • d’une manière détestable ;
  • très mal.

On a lu un détestateur.

une détestation :

  • l’action de détester ;
  • une horreur, une haine de, pour quelqu’un ou quelque chose.

elle est détestée, il est détesté :

  • est odieuse ou odieux ;
  • est haï(e) ;
  • n’est pas du tout apprécié(e).

détester :

  • maudire ;
  • proférer des malédictions ;
  • accuser, réprouver, mépriser ;
  • avoir en horreur; éprouver une aversion, une répulsion, une antipathie déclarée pour quelqu’un ou pour quelque chose.

ne pas détester : aimer, apprécier.

Le mot détestable est emprunté au latin classique detestabilis « détestable », dérivé de detestari.

Le verbe détester est emprunté au latin classique detestari « détourner en prenant les dieux à témoin ; exécrer ».

déthéiné

un (thé) déthéiné : dont on a enlevé la théine, le principal alcaloïde du thé identique à la caféine.

détimbrer

détimbrer : en acoustique et en musique, faire perdre son timbre à quelque chose.

Ce verbe est dérivé de timbre, avec le préfixe dé-.

détiquage

un détiquage : une destruction des tiques.

détiré, détirement, détirer

un détiré : un mouvement d’assouplissement de la jambe effectué avec l’aide de la main.

un détirement : l’action de détirer et le résultat de cette action.

détirer :

  • tirer dans tous les sens pour défriper ;
  • déployer ses membres engourdis.

se détirer (les bras, les jambes) : déployer ses membres pour chasser le sommeil ou l’engourdissement.

je me détire les jambes, tu te détires, il se détire, nous nous détirons, vous vous détirez, ils se détirent ;
je me détirais ; je me détirai ; je me détirerai ; je me détirerais ;
je me suis détiré ; je m’étais détiré ; je me fus détiré ; je me serai détiré ; je me serais détiré ;
que je me détire, que tu te détires, qu’il se détire, que nous nous détirions, que vous vous détiriez, qu’ils se détirent ;
que je me détirasse, qu’il se détirât, que nous nous détirassions ; que je me sois détiré ; que je me fusse détiré ;
détire-toi, détirons-nous, détirez-vous ; sois détiré(e), soyons détiré, soyez détiré ;
(en) se détirant.

Le verbe détirer est dérivé de tirer.

Le verbe étirer (= allonger, étendre en exerçant une traction, une pression ; déployer) est également dérivé de tirer.

détiser

détiser : éloigner les tisons les uns des autres, afin qu’ils ne brulent plus.

détiser les passions : les priver d’aliment, les assoupir, les étouffer, les éteindre.

Le verbe détiser est dérivé du radical de tison.

détisser

détisser : défaire un tissu, un tissage.

Le verbe détisser est l’antonyme de tisser.

détonant, détonateur, détonation, détoner, détonique, détonnant, détonnement, détonner

1. une poudre détonante, un mélange détonant : qui peut détoner, exploser ou susciter des réactions violentes.

un détonateur : un dispositif qui permet à un produit de détoner.

une détonation :

  • le bruit plus ou moins intense et très subit émis par ce qui détone ;
  • un bruit violent qui rappelle celui d’une explosion ;
  • un brusque élan de passion ;
  • une anomalie de fonctionnement d’un moteur.

détoner :

  • émettre en un temps très bref un bruit plus ou moins violent qui rappelle celui du tonnerre ;
  • se produire très brusquement.

une détonique : une étude des composés explosifs.

un détonnement : un bruit provoqué par ce qui détone.

Le verbe détoner est emprunté au latin classique detonare « tonner fortement ».

Le verbe étonner vient du latin populaire extonare, issu par changement de préfixe du latin classique adtonare, attonare « frapper de la foudre, frapper de stupeur ».

Le verbe tonner vient du latin tonare « retentir fortement, faire retentir comme le tonnerre ».

2. elle est détonnante, il est détonnant : sort de l’intonation.

détonner :

  • sortir de la bonne intonation et par conséquent chanter faux ;
  • ne pas être en harmonie avec.

Le verbe détonner est dérivé de ton.

Les verbes dénoter et détonner sont proches par la forme, mais ils diffèrent par le sens et la construction. Dénoter est transitif direct et signifie « révéler, indiquer telle ou telle caractéristique », alors que détonner est intransitif et signifie « ne pas s’accorder avec ce qui est autour de soi, produire un contraste désagréable ». Si la faute qui consiste à employer détonner à la place de dénoter est peu fréquente, on entend malheureusement de plus en plus l’erreur inverse (sa tenue dénote au lieu de détonne), erreur qui s’explique sans doute parce qu’on associe dénote et fausse note, mais dont il convient cependant de se garder. En savoir plus : Académie française ; Parler français.

détordre, détors

détordre : remettre dans son état premier ce qui était déformé par une torsion.

je détords, tu détords, il détord, nous détordons, vous détordez, ils détordent ;
je détordais ; je détordis ; je détordrai ; je détordrais ;
j’ai détordu ; j’avais détordu ; j’eus détordu ; j’aurai détordu ; j’aurais détordu ;
que je détorde, que tu détordes, qu’il détorde, que nous détordions, que vous détordiez, qu’ils détordent ;
que je détordisse, qu’il détordît, que nous détordissions ; que j’aie détordu ; que j’eusse détordu ;
détords, détordons, détordez ; aie détordu, ayons détordu, ayez détordu ;
(en) détordant.

se détordre : perdre sa torsion.

elles se détordent, ils se détordent, elles se sont détordées, ils se sont détordés,…

de la soie détorse : qui est détordue, qui n’est plus torse ;
du fil détors : qui est détordu, qui n’est plus tors.

une détorsion : l’action de détordre ; le résultat de cette action.

Le verbe détordre est dérivé de tordre.

Le verbe distordre (= produire une distorsion ; déformer) est emprunté avec influence de tordre au latin classique distorquere « tourner de côté et d’autre, tordre, tourmenter ».

Le nom (une) distorsion (= un déséquilibre entre des facteurs ; un manque d’harmonie ; une déformation par une torsion ; une aberration optique ; une déformation d’un signal) est emprunté au latin classique distortio, en bas latin distorsio « distorsion ».

détortillement, détortiller

un détortillement : l’action de détortiller ; le résultat de cette action.

détortiller :

  • remettre dans son état premier ce qui était tortillé, entortillé ;
  • enlever les tortillons.

se détortiller :

  • cesser d’être tortillé ;
  • se débarrasser de quelqu’un.

elles se détortillent, ils se détortillent, elles se sont détortillées, ils se sont détortillés,…

Le verbe détortiller est l’antonyme d’entortiller.

On utilise plutôt le verbe désentortiller (= démêler ce qui est entortillé).

détour

un détour :

  • un tracé sinueux d’une voie, d’un cours d’eau ;
  • l’endroit précis où une voie forme un coude ;
  • l’action de s’écarter du chemin direct pour se rendre en un endroit donné ;
  • un itinéraire qui s’écarte du chemin direct ;
  • un moyen indirect de dire, de faire ou d’éluder quelque chose ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

des détours : un ensemble de voies sinueuses et d’une complexité telle qu’on peut s’y égarer.

Encore une vieillerie : Parler de détour ou déviation en 2018. États de langue.

parler sans détour :

  • parler d’une manière directe ;
  • être franc.

Il m’est arrivé, durant un cours, de dire à un étudiant, du haut de mes cinquante ans, qu’écrire sans détours, comme il le fait, ne respecte pas la norme, façon polie de dire qu’il commet une faute. Je me fais fort de détenir la vérité, car, tout comme lui, j’ai au préalable consulté mon dictionnaire, mon Petit Robert. C’est de là que vient ma belle assurance. En fait, je m’aventure, sans le savoir, sur un terrain miné. Il est vrai qu’à l’entrée détour on donne sans détour, mais j’ignore ce qu’un autre étudiant est sur le point de me mettre sous le nez. Ce dernier me dit, avec une certaine joie mal dissimulée, qu’à l’entrée carrément, dans ce même dictionnaire, sans détours est écrit avec un s. Euh!… Cette journée-là, j’apprends grâce à un étudiant que, pour justifier ce que je crois être la bonne graphie, je ne dois plus, mais plus jamais, dire : « Va voir dans ton dictionnaire. » D’ailleurs, l’étudiant aurait pu m’en apprendre autant en se référant à trois autres entrées où sans détours est également écrit avec un s, à savoir ambages, chemin et façon. La leçon qu’on venait de me donner m’a même forcé à revoir en profondeur le rapport que j’entretenais avec mon dictionnaire. En savoir plus : La langue française et ses caprices

Le nom (un) détour est le déverbal de détourner qui est dérivé de tourner.

détourage, détouré, détourer

un détourage :

  • l’action de dégager en coupant à la faucille ou à la faux la largeur nécessaire au passage de la moissonneuse-batteuse tout autour d’un champ ;
  • l’opération par laquelle on tend à faire ressortir le contour du sujet, sur une gravure, un cliché, un dessin, en supprimant ou en estompant le décor environnant.

un détouré : une image sans fond utilisée comme illustration.

détourer : pratiquer un détourage, délimiter le contour.

Ce verbe est dérivé de tour (3) « contour », avec le préfixe dé-.

détourné

elle est détournée, il est détourné :

  • fait un détour ;
  • n’est pas exprimé(e) directement.

une voie détournée, un moyen détourné : une façon indirecte d’agir.

un détourné : pour une danseuse ou un danseur, un changement d’orientation, obtenu par un pivotement du corps vers la jambe qui était initialement située en arrière.

détournement

un détournement :

  • l’action de changer la direction initiale d’une voie ;
  • l’action de tourner quelque chose dans une autre direction ;
  • [Belgique] une déviation (de la circulation routière).

un détournement cognitif [en anglais : gaslighting] une manipulation visant à faire douter une personne d’elle-même en ayant recours au mensonge, au déni, à l’omission sélective ou à la déformation de faits, et ce, afin de tirer profit de l’anxiété et de la confusion ainsi générées. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un détournement d’un cours d’eau

un détournement d’avion

un détournement de mineur(e)

un détournement ou une captation : [télécommunications / services] la pratique abusive par laquelle un fournisseur de services soustrait, sans avoir obtenu son consentement explicite, un client à un autre fournisseur. On emploie aussi, dans le langage professionnel, le terme « écrasement », parce que les services du fournisseur précédent sont remplacés par d’autres et ne sont donc plus accessibles. En anglais : slamming. Journal officiel de la République française du 09/08/2013.

un détournement de formulaire : [droit – informatique] la technique frauduleuse qui consiste à dérober des données personnelles, notamment bancaires, au moyen d’un programme informatique inséré dans les formulaires de commande ou de paiement des sites de la toile.En anglais : formjacking. Journal officiel de la République française du 14 septembre 2021.

détourner

détourner :

  • écarter de la voie suivie ou à suivre ;
  • contraindre le pilote d’un avion de ligne à changer la destination de son appareil ;
  • diriger quelque chose vers un autre objectif ;
  • écarter une chose ou une personne de sa destination légale

détourner l’attention, détourner la conversation, détourner les soupçons : les orienter vers un autre centre d’intérêt.

détourner un texte, détourner le sens d’un texte, d’un mot : lui donner une signification qui s’écarte du sens véritable.

détourner quelqu’un (de sa route) : l’écarter, l’éloigner de sa route directe.

détourner quelqu’un :

  • le détourner d’une occupation, d’un travail, d’un projet, d’une pensée, etc. ;
  • le faire renoncer à poursuivre une tâche entreprise, l’éloigner de ses préoccupations.

détourner les yeux, la tête, la vue : les ou la tourner dans une autre direction pour éviter quelqu’un ou quelque chose.

détourner un mineur : le soustraire à ceux qui en ont la tutelle légale pour le soumettre à sa propre tutelle.

se détourner :

  • faire un détour ;
  • se tourner pour éviter quelqu’un ou quelque chose.

se détourner de :

  • s’éloigner de ;
  • y renoncer.

Le nom (un) détour est le déverbal de détourner qui est dérivé de tourner.

détourneur

un détourneur de cybermonnaie : [droit – finance] un logiciel malveillant destiné à détourner, lors d’un transfert, de la cybermonnaie ; par extension, une personne qui utilise un tel logiciel.En anglais : cryptostealer (malware). Voir aussi : cybermonnaie, logiciel malveillant. Journal officiel de la République française du 14 septembre 2021.

détox, détoxication, détoxifiant, détoxification, détoxifier, détoxiquer

une détoxication ou détox : l’ensemble des procédés par lesquels on neutralise ou facilite l’élimination d’un toxique introduit dans l’organisme.

une boisson détoxifiante

une détoxification : une opération par laquelle un composé perd sa toxicité.

détoxifier : supprimer les toxines de l’organisme.

détoxiquer :

  • éliminer une substance toxique dans l’organisme ;
  • neutraliser les effets toxiques d’une substance ;
  • traiter les déchets industriels en vue d’en éliminer les éléments toxiques.

Le nom grec toxon, « arc », a eu de nombreux dérivés et,par métonymie, divers sens. Après l’arc, il a rapidement désigné la flèche que projetait cet arc. Par la suite, un dérivé de toxon, le nom toxikon, a désigné un carquois, puis le poison dont on imprégnait les flèches pour qu’elles fussent plus efficaces. À cette forme on doit le nom et adjectif français toxique, mais aussi des termes comme toxine, toxicité et intoxiquer. De ce verbe on a tiré fort naturellement, et voilà plus d’un siècle et demi, l’antonyme désintoxiquer, un verbe, qu’il n’est pas nécessaire de pourvoir de l’inutile doublet détoxer, dont certains magazines et agences de publicité nous abreuvent, quand bien même notre monde pourrait sembler plus toxique qu’il ne l’était à la naissance de désintoxiquer. Académie française.

Voir aussi désintoxiquer (ci-dessous) : libérer d’une dépendance.

détracter, détracteur, détraction

détracter quelqu’un : chercher à rabaisser, souvent de façon injuste, ses mérites, sa valeur.

détracter quelque chose : chercher à déprécier ses avantages ou ses qualités.

une détractrice, un détracteur : une personne qui dénigre outrageusement, en cherchant à rabaisser les mérites, la valeur d’une personne, les avantages ou les qualités d’une chose.

une détraction : l’action de détracter, de dénigrer, de déprécier les mérites, la valeur de quelqu’un, les avantages ou les qualités de quelque chose.

On a lu aussi une détractation et une détrectation.

Le nom (un) détracteur, qui a remplacé detraiëor, est emprunté au latin detractor « celui qui déprécie, qui rabaisse, détracteur », dérivé du radical du supin detractum de detrahere « tirer à bas, retrancher » et au figuré « ravaler, rabaisser ».

Le nom (une) détraction est emprunté au latin detractio « action de retrancher, suppression » en latin classique et « médisance » en bas latin.

détranger

détranger : chasser les petits animaux nuisibles aux plantes et aux cultures.

je détrange, tu détranges, il détrange, nous détrangeons, vous détrangez, ils détrangent ;
je détrangeais ; je détrangeai ; je détrangerai ; je détrangerais ;
j’ai détrangé ; j’avais détrangé ; j’eus détrangé ; j’aurai détrangé ; j’aurais détrangé ;
que je détrange, que tu détranges, qu’il détrange, que nous détrangions, que vous détrangiez, qu’ils détrangent ;
que je détrangeasse, qu’il détrangeât, que nous détrangeassions ; que j’aie détrangé ; que j’eusse détrangé ;
détrange, détrangeons, détrangez ; aie détrangé, ayons détrangé, ayez détrangé ;
(en) détrangeant.

détraquant, détraque, détraqué, détraquement, détraquer

elle est détraquante, il est détraquant : désempare, rend fou.

une détraque : une diarrhée ou un fou rire. [Suisse]

elle est détraquée, il est détraqué :

  • est dérangé(e) dans son fonctionnement ;
  • est atteinte ou atteint de troubles mentaux.

un temps détraqué : une météo irrégulière et désagréable.

une détraquée, un détraqué :

  • une déséquilibrée, un déséquilibré ;
  • celle qui est atteinte, celui qui est atteint de troubles mentaux.

un détraquement :

  • l’action de détraquer, ou de se détraquer ; son résultat ;
  • un dérangement des facultés intellectuelles, mentales.

détraquer :

  • déranger dans sa marche, son mécanisme ;
  • déranger quelque chose dans son fonctionnement.

détraquer l’esprit : rendre fou.

se détraquer : ne plus fonctionner correctement.

se détraquer l’estomac : en perturber le fonctionnement.

Le verbe détraquer est dérivé du moyen français trac « chemin, trace, piste » (voir : traquer).

détrempage, détrempe, détrempé, détremper

un détrempage : l’action de détremper, d’amollir, de délayer.

une détrempe (1) :

  • une imprégnation d’eau ;
  • un mélange de farine et d’une substance liquide ;
  • une solution colorante, obtenue à partir d’une couleur généralement détrempée, délayée dans de l’eau additionnée d’un agglutinant de manière à en augmenter l’adhérence ;
  • une peinture exécutée avec une telle solution ;
  • le procédé même de la peinture consistant dans l’emploi de couleurs détrempées, de détrempes ;
  • le phénomène se produisant lorsque certains films de peinture sont étendus sur des films appliqués antérieurement mais encore humides.

en détrempe, à la détrempe : médiocre, sans vigueur, sans consistance, sans éclat, insipide, etc..

elle est détrempée, il est détrempé :

  • est amolli(e) par imprégnation ;
  • est délayé(e) ; est dilué(e).

détremper (1) une substance :

  • l’amollir en l’imprégnant de liquide ou d’humidité ;
  • la délayer en la mélangeant avec un liquide ;
  • la diluer par addition d’un autre liquide.

détremper de la farine : la délayer avec une substance liquide pour obtenir une pâte.

détremper une couleur : la broyer généralement avec de l’eau puis la délayer avec un agglutinant de manière à en augmenter l’adhérence.

détremper une personne :

  • l’imprégner d’eau, d’humidité ;
  • la pénétrer d’humidité, la mouiller en profondeur.

Le verbe détremper (1) vient du latin impérial distemperare « mélanger, délayer ».

une détrempe (2) :

  • l’action de détremper l’acier ;
  • l’opération par laquelle on fait perdre en partie ou totalement sa trempe à l’acier.

détremper (2) :

  • faire perdre en partie ou totalement sa trempe à l’acier ou à un objet en acier en le chauffant au rouge pour ensuite le laisser refroidir lentement ;
  • rendre plus faible, priver de sa vigueur.

se détremper : être détrempé.

elles se détrempent, ils se détrempent, elles se sont détrempées, ils se sont détrempés,…

Le verbe détremper (2) est dérivé de tremper (dans le sens : donner la trempe à) qui est issu de temprer, tenprer « adoucir l’eau d’un bain », « mélanger, modérer, soumettre un métal à l’opération de la trempe », « plonger dans un liquide », du latin temperare (voir : tempérer).

détresse

une détresse :

  • une angoisse, une grande peine d’esprit, de cœur, causée par la pression excessive de difficultés, de circonstances douloureuses, dramatiques ;
  • un état de nécessité, de besoin, de danger, de misère extrêmes, qui ne saurait se prolonger sans compromettre gravement une santé, un équilibre, une situation déjà critiques ;
  • un sentiment de délaissement, d’abandon, d’angoisse, de désespoir.

en détresse : en difficulté, en perdition.

une détresse vitale : l’état d’un patient évoluant rapidement vers la mort si un traitement efficace n’est pas fait à temps.

une détresse respiratoire

Le nom (une) détresse vient du latin populaire districtia, dérivé de districtus participe passé de distringere « serrer ».

détresser

détresser : défaire ce qui est tressé.

On dit aussi dénatter.

Le verbe détresser est dérivé de tresser, avec le préfixe dé-.

détribalisation, détribaliser

une détribalisation : l’action de détribaliser ; le résultat de cette action.

détribaliser un groupe humain :

  • lui faire perdre les structures tribales ;
  • le faire sortir d’une structure regardée comme tribale.

Ce verbe est dérivé de tribal, avec le préfixe dé- et le suffixe -iser.

détricoter

détricoter : défaire un tricot, ce qui est tricoté.

Ce verbe est dérivé de tricoter, avec le préfixe dé-.

détriment

un détriment : un dommage, un préjudice subi par quelqu’un.

des détriments :

  • des débris d’une matière qui s’est désagrégée ;
  • des vestiges, des reliques.

au détriment de :

  • aux dépens de ;
  • en causant un tort à.

Le nom (un) détriment est emprunté au latin classique detrimentum « action d’enlever en frottant ; détriment, perte, dommage »; dérivé de deterere, à comparer avec détritus.

détrité, détriter

une œuvre d’art détritée : qui se sépare en fragments sous l’action des intempéries, comme sous l’effet d’un écrasement.

une personne détritée : qui est écrasée par la fatigue.

détriter des olives : les écraser sous la meule.

Ce verbe est dérivé du radical du supin detritum de deterere (voir l’étymologie de détritus).

détritiation

une détritiation : [nucléaire / fusion – combustible] un procédé d’extraction du tritium des équipements ou matériaux dans lesquels il est présent. En anglais : detritiation. Voir aussi : tritié. Journal officiel de la République française du 20/02/2011.

détriticole

une espèce détriticole :

  • qui vit dans les détritus, dans les déchets organiques ;
  • dont le microhabitat est constitué par des débris de matières organiques.

un acarien détriticole : un acarien pyroglyphide, responsable d’allergies à la poussière de maison.

détrition

une détrition :

  • l’usure des dents par l’action de ronger, de mâcher ou de ruminer ;
  • l’usure d’une matière, d’un organe par frottement.

Ce nom est dérivé de détriter, avec le suffixe -tion.

détritiphage, détritique, détritivore, détritus

A. une roche détritique : qui se compose de débris de roches préexistantes ou de débris de substances animales ou végétales.

un sédiment détritique : qui est formé de débris autres que ceux des organismes vivant.

un détritus (1) : un amas naturel de débris de roches ou de substances d’origine animale ou végétale.

un détritus (2) : en biologie, un déchet provenant de la désintégration d’un tissu à la suite d’un traumatisme ou d’une suppuration chronique.

Le mot détritique est dérivé du radical de détritus.

B. elle, il est détritivore ou détritiphage : elle, il se nourrit de détritus.

un détritus, des détritus (3) :

  • des matériaux de toutes sortes réduits à l’état de petits fragments, de poussière ou de boue, rendus souvent inutilisables après leur exploitation par l’homme ou par l’animal ;
  • un reste inutilisable ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) détritus est emprunté au latin classique detritus « usé, broyé », participe passé de deterere « user par le frottement ».

détroit

un détroit :

  • un passage étroit entre des montagnes ;
  • un espace terrestre donnant une impression de resserrement ;
  • un espace de mer étroit entre deux terres, qui met en communication deux étendues marines ;
  • un moment de transition, une période difficile traversée par quelqu’un, un moment critique d’une destinée ;
  • un rétrécissement anatomique.

Un détroit est un passage étroit mettant en communication deux étendues maritimes. Certains constituent, au début du XXIe siècle, des enjeux stratégiques majeurs (détroits d’Ormuz, de Malacca par exemple) et ils concentrent des flux maritimes à la fois longitudinaux et transversaux : Pas de Calais, Gibraltar.
Les isthmes, passages plus ou moins étroits réunissant deux terres, sont des liaisons pour les transports terrestres, mais des obstacles pour les transports maritimes. Les plus stratégiques ont été aménagés par l’homme pour permettre le franchissement d’une mer à l’autre : canal de Suez, canal de Panama.
En savoir plus : Géoconfluences.

Le nom (un) détroit vient du latin classique districtus « enchainé, empêché, hésitant » du participe passé de distringere « lier d’un côté et d’un autre ».

Détroit

Détroit prend-il l’accent aigu ou pas ? En savoir plus : Au cœur du français.

détrompé, détromper, détrompeur

elle est détrompée, il est détrompé : est sorti(e) d’erreur.

détromper : faire que quelqu’un ne soit pas ou plus trompé, le tirer d’erreur.

se détromper : revenir de son erreur.

un détrompeur : un appareil destiné à contrôler le bon fonctionnement d’un instrument, à signaler les erreurs de manipulation.

Le verbe détromper est dérivé de tromper.

détroncation

une détroncation : l’opération qui consiste à séparer la tête d’un fœtus mort d’avec le tronc, pour en faciliter l’extraction.

Le nom (une) détroncation est emprunté au bas latin detruncatio, detruncationis « mutilation », [« élagage » en latin impérial] formé sur le supin detruncatum de detruncare « détacher du tronc ; mutiler ».

détroncher

se détroncher :

  • tourner la tête pour regarder quelqu’un, quelque chose ;
  • pour des cyclistes, se détacher d’un peloton.

détroncher :

  • reconnaitre, repérer ;
  • décapiter.

Ce verbe est dérivé de tronche, avec le préfixe dé-.

détrôné, détrônement, détrôner

un roi détrôné

un détrônement : l’action de détrôner.

On a lu aussi une détrônation.

détrôner :

  • destituer de la royauté ;
  • faire cesser la prééminence, le pouvoir de quelqu’un ou de quelque chose.

elle, il est indétrônable :

  • ne peut pas être détrôné(e) ;
  • est irremplaçable.

Le verbe détrôner est dérivé de trôner.

détroquage, détroquer

un détroquage : le détachage du naissain des huitres, du collecteur ou du toron pour être élevé en parc jusqu’à 18 mois.

détroquer les huitres : les détacher de leur support et les séparer les unes des autres.

Ce verbe est formé sur le terme du patois de La Teste (Sud-ouest) troque « groupe d’huitres soudées ensemble naturellement ».

détroussé, détroussement, détrousser, détrousseur

une robe détroussée

un détroussement :

  • l’action de détrousser ;
  • l’état d’une personne détroussée.

détrousser : défaire, détacher ce qui était troussé de manière à le laisser retomber.

détrousser une malle, détrousser un paquet :

  • la ou le déballer ;
  • décharger ce qui s’y trouve empaqueté.

détrousser une personne :

  • la dépouiller de son argent, de ses bagages, sur la voie publique et par la violence ;
  • la dépouiller par fourberie de ses biens, de ses richesses ;
  • s’approprier frauduleusement quelque chose ;
  • voler quelqu’un ou quelque chose.

se détrousser :

  • défaire ce qui était troussé ;
  • se dépouiller ;
  • se voler, se piller.

elles se détroussent, ils se détroussent, elles se sont détroussées, ils se sont détroussés,…

une détrousseuse, un détrousseur :

  • une voleuse, un voleur qui détrousse les voyageurs ;
  • celle, celui qui pratique le plagiat.

un détrousseur de cadavres

Le verbe détrousser est dérivé de trousser « mettre en paquet », destrosser étant surtout attesté en ancien français au sens de « défaire ce qui est en paquet ; décharger ».

détruire, détruisant, détruit

détruire :

  • défaire la structure de ce qui est organisé de manière à en modifier l’aspect général ;
  • mettre à bas un édifice ou un ouvrage d’art réalisé selon un plan déterminé ;
  • modifier l’aspect d’une personne ou d’une chose de manière à ce qu’on ne puisse plus la reconnaître ;
  • faire disparaitre de manière à ce qu’il n’y ait plus de traces ;
  • faire disparaitre complètement ;
  • ruiner moralement.

(se) détruire la santé : (se) ruiner progressivement la santé.

je détruis, tu détruis, il détruit, nous détruisons, vous détruisez, ils détruisent ;
je détruisais ; je détruisis ; je détruirai ; je détruirais ;
j’ai détruit ; j’avais détruit ; j’eus détruit ; j’aurai détruit ; j’aurais détruit ;
que je détruise, que tu détruises, qu’il détruise, que nous détruisions, que vous détruisiez, qu’ils détruisent ;
que je détruisisse, qu’il détruisît, que nous détruisissions ; que j’aie détruit, que j’eusse détruit ;
détruis, détruisons, détruisez ; aie détruit, ayons détruit, ayez détruit ;
(en) détruisant.

se détruire :

  • supprimer sa vie ;
  • se faire périr mutuellement ;
  • causer sa perte.

je me détruis, tu te détruis, il se détruit, nous nous détruisons, vous vous détruisez, ils se détruisent ;
je me détruisais ; je me détruisis ; je me détruirai ; je me détruirais ;
je me suis détruite, je me suis détruit ; je m’étais détruite, je m’étais détruit ; je me fus détruite, je me fus détruit ; je me serai détruite, je me serai détruit ; je me serais détruite, je me serais détruit ;
que je me détruise, que tu te détruises, qu’il se détruise, que nous nous détruisions, que vous vous détruisiez, qu’ils se détruisent ;
que je me détruisisse, qu’il se détruisît, que nous nous détruisissions ; que je me sois détruite, que je me sois détruit ; que je me fusse détruite, que je me fusse détruit ;
détruis-toi, détruisons-nous, détruisez-vous ; sois détruite, sois détruit, soyons détruites, soyons détruits, soyez détruites, soyez détruits, soyez détruite, soyez détruit ;
(en) se détruisant.

des forces détruisantes

elle est détruite, il est détruit :

  • dont la structure est défaite ;
  • a perdu son aspect initial par suite d’une altération ;
  • est supprimé(e).

Le verbe détruire vient du latin populaire destrugere, en latin classique destruere, « démolir une construction ; porter atteinte à ; anéantir ce qui était établi ».

Le mot destructeur est emprunté au bas latin destructor « destructeur » formé sur le radical du supin destructum de destruere « détruire ».

Le mot destructible est dérivé du radical du supin destructum du latin destruere « détruire ».

Le mot destructif est emprunté au bas latin destructivus « propre à détruire, destructif ».

Le nom (une) destruction est emprunté au latin impérial destructio « destruction, ruine ».

detrusor

le muscle détrusor de la vessie : la tunique musculaire de la paroi vésicale qui comprend une couche externe de fibres longitudinales, une couche moyenne de fibres circulaires et une couche interne de fibres longitudinales.

une hyperactivité détrusorienne : une constatation urodynamique caractérisée par des contractions du détrusor involontaires pendant la phase de remplissage, qui peuvent être spontanées ou provoquées.

dette, dettier

une dette :

  • une obligation qu’un débiteur est tenu d’exécuter envers son créancier, en particulier une somme d’argent qu’il est tenu de lui payer ;
  • une obligation, une somme à rembourser, un engagement financier ;
  • une obligation morale contractée envers une autre personne pour un bienfait reçu ou un service rendu, et un devoir que cela entraine ;
  • en savoir plus : CNRTL.

La dette publique « au sens de Maastricht » c’est l’ensemble des dettes de l’État résultant des emprunts que ce dernier a émis ou garantis. Elle recouvre l’ensemble des emprunts contractés par toutes les administrations publiques (État, collectivités locales et Sécurité sociale). En savoir plus : Dico de l’éco.

des dettes-semences ou dettes semences : les dettes contractées par un agriculteur à qui on avance des semences, normalement remboursées à l’aide des produits récoltés.

un dettier : un individu soumis à la contrainte par corps.

Le nom (une) dette vient du latin debita, tiré du pluriel de debitum « dette », du participe neutre de debere (devoir).

Le verbe endetter est dérivé de dette, d’où désendetter.

détumescence, détumescent

une détumescence : le passage de l’état de gonflement à l’état de flaccidité, par exemple, l’état d’une lésion inflammatoire ou d’un abcès qui se désenfle.

une détumescence pénienne : le retour à la flaccidité des corps caverneux après la phrase d’érection, qui suit généralement l’orgasme et l’éjaculation.

une tumeur détumescente, un organe détumescent : qui se désenfle, qui diminue de volume.

Le nom (une) détumescence vient du radical du participe présent du latin impérial detumescere « désenfler ».

Le mot tumescent est emprunté au latin tumescens, participe présent de tumescere « s’enfler, se gonfler », inchoatif de tumere « être gonflé, enflé ».

deuil, deuilleur, deuilliste

un deuil :

  • une douleur, une affliction, une profonde tristesse que l’on éprouve à la suite de la mort de quelqu’un ;
  • des marques extérieures de cette douleur, réglées par l’usage ;
  • l’ensemble des signes extérieurs, notamment le vêtement, liés à la mort d’un proche ;
  • le temps pendant lequel doivent apparaitre certains signes du deuil ;
  • le fait de perdre un parent ou un proche ; la situation consécutive à cette perte ;
  • un sentiment de profonde tristesse liée à une cause occasionnelle ;
  • une impression de profonde tristesse liée au spectacle de la nature, et souvent produite par des teintes sombres.

le grand deuil, le petit deuil, le demi-deuil : les vêtements qui sont portés traditionnellement aux différents moments du deuil et dont l’aspect devient moins sévère à mesure qu’on s’éloigne de l’époque du décès.

être en deuil de quelqu’un, être en deuil pour quelqu’un [Belgique].

faire son deuil d’une chose :

  • y renoncer ;
  • en admettre la perte.

un grand-deuil, un petit-deuil : des papillons du genre nymphé.

une deuilleuse, un deuilleur : celle, celui qui a tâche de chanter et pleurer aux funérailles chez les peuples primitifs.

une deuilleuse à la main, un deuilleur à la main : une ouvrière, un ouvrier réalisant à la main, avec précision, les bordures de deuil sur les papiers à lettres et enveloppes.

une, un deuilliste machine : une ouvrière, un ouvrier réalisant à la machine les bordures noires des enveloppes et papiers à lettres.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • un deuil : un enterrement.
  • avoir deuil de quelque chose : avoir de la tristesse de, avoir du chagrin de.
  • cela me fait deuil de : cela me cause de la tristesse.

Le nom (un) deuil vient du bas latin dolus « douleur », la forme deuil étant due à une réfection de l’ancien français duel, au pluriel dueus sur le modèle d’œil/yeux.

Le verbe endeuiller (= provoquer le deuil ; remplir de la douleur que l’on éprouve à la suite de la mort de quelqu’un ; marquer par la mort d’un parent ou d’un proche ; donner un air de tristesse profonde ; rendre sombre) est dérivé de deuil.

Le mot lugubre (= qui est relatif à la mort, aux funérailles ; qui évoque la mort ; qui inspire, exprime une grande tristesse, un profond accablement) est emprunté au latin lugubris « de deuil, sinistre, triste, plaintif », dérivé de lugere « se lamenter, être dans le deuil ».

deus ex machina

un deus ex machina :

  • une divinité dont l’apparition sur scène, par un artifice de machinerie, au dernier acte, permettait le dénouement du drame ;
  • dans le théâtre moderne, le personnage dont l’intervention, artificielle et inattendue, permet au dernier moment le dénouement de la pièce ;
  • une personne dont l’intervention vient, dans la vie courante, en dehors de toute prévision et en tout dernier lieu, dénouer une situation difficile.

Les mots latins deus ex machina signifient « Dieu [descendu] à l’aide d’une machine ».

deusio

Primo, deusio ou deuzio (= deuxièmement), tertio, quarto, quinto, sexto, septimo,…

deutér(o)-, deut(o)-

deutér(o)– et deut(o)– sont tirés du grec δ ε υ ́ τ ε ρ ο ς « deuxième ».

voir : CNRTL.

deutéragoniste

une, un deutéragoniste : une actrice, un acteur jouant les seconds rôles.

deutéranomal, deutéranomalie

un sujet deutéranomal : qui est atteint de deutéranomalie.

On a lu aussi deutéranormal.

une deutéranomalie : le trichromatisme anormal affectant la perception des moyennes longueurs d’onde, le vert.

deutéranope, deutéranopie, deutéranopique

un sujet deutéranope : qui est atteint de deutéranopie.

une deutéranopie : le dichromatisme affectant principalement la perception des moyennes longueurs d’onde.

un daltonisme de forme deutéranopique

deutéranormal

deutéranormal : voir deutéranomal (ci-dessus).

deutérate, deutéré

un deutérate : le nom générique des composés d’addition de l’eau lourde [oxyde de deutérium] sur les substances.

un corps deutéré :

  • où le deutérium a remplacé partiellement ou totalement l’hydrogène ;
  • se dit d’un corps marqué avec le deutérium.

deutergie

une deutergie : l’ensemble des effets secondaires, consécutifs des médicaments.

deutérium, deutériure

un deutérium : l’isotope stable de l’hydrogène de nombre de masse 2, dont le noyau comprend un neutron et un proton, donc un neutron en plus du proton commun aux différents isotopes de l’hydrogène.

un deutériure ou deutérure : le nom générique des combinaisons du deutérium avec les corps simples.

deutérocanonique

un livre deutérocanonique ou deutéro-canonique : un livre de l’Ancien ou du Nouveau Testament admis secondairement dans le canon biblique.

deuterocérébrum

un deuterocérébrum : la deuxième partie du cerveau des arthropodes, située entre le protocérébrum et le tritocérébrum.

deutérogame, deutérogamie

une, un deutérogame : celle, celui qui se marie en secondes noces.

une deutérogamie :

  • les secondes noces ;
  • l’état de celui ou de celle qui se marie en secondes noces.

deuterogoniidé

les deuterogoniidés : une famille d’insectes néoptères endoptérygotes amphiesmenoptères lépidoptères glossates néolépidoptères hétéroneures ditrysiens géléchioïdes.

deutéro-isaïque

elle, il est deutéro-isaïque : concerne la deuxième partie du Livre d’Isaïe, attribuée à un disciple du Prophète.

deutérologie

une deutérologie : devant les tribunaux athéniens, la réplique que faisait un défenseur officieux en place de la partie toujours obligée de faire le premier discours.

deutérolyse

une deutérolyse : la décomposition d’un corps par l’eau lourde.

deutéro-malais

elle est deutéro-malaise, il est deutéro-malais : concerne une personne appartenant au groupe de peuples indonésiens des côtes de la Malaisie et de Java, résultant de la fusion d’Indonésiens primitifs et d’un élément mongol méridional.

deuteromycète

les deuteromycètes ou champignons imparfaits : une ancienne classe de moisissures.

deutéron

deutéron : voir deuton (ci-dessous).

Deutéronome, deutéronomique, deutéronomisme, deutéronomiste

le Deutéronome : le nom du cinquième livre du Pentateuque, où de nouvelles lois mosaïques furent édictées.

elle, il est deutéronomique : appartient au Deutéronome.

un deutéronomisme

elle, il est deutéronomiste : concerne le Deutéronome ; est du Deutéronome ; appartient au Deutéronome.

un deutéronomiste : un rédacteur du Deutéronome.

deutéropathie, deutéropathique

une deutéropathie :

  • une affection secondaire ;
  • un état morbide qui se développe sous l’influence d’une autre maladie.

une maladie deutéropathique : qui a le caractère de la deutéropathie.

deutérophlébiidé, deutérophlébioïde

les deutérophlébiidés : une famille d’insectes diptères nématocères orthorrhaphes blépharicéromorphes deutérophlébioïdes.

les deutérophlébioïdes : la super-famille d’insectes diptères nématocères blépharicéromorphes orthorrhaphes ayant pour représentant la seule famille des deutérophlébiidés.

deutéroporphyrine

une deutéroporphyrine : la porphyrine qui dérive de la porphine par la présence de quatre groupes méthyle et deux groupes carboxyéthyle disposés comme dans la protoporphyrine IX naturelle.

deutéroscopie

une deutéroscopie :

  • une hallucination de l’esprit, la seconde vue ;
  • un état nerveux dans lequel les patients croient voir des choses qui sont éloignées ou futures.

deutérose

une deutérose :

  • une interprétation orale de la Loi écrite et considérée comme cette dernière, par la tradition juive, comme le fruit d’une révélation sinaïtique ;
  • une répétition, un recommencement.

deutérostome, deutérostomien

un deutérostome : toute espèce animale caractérisée par une bouche provenant d’une perforation secondaire indépendante du blastopore, par exemple les vertébrés.

les deutérostomiens ou deutérostomes : un des embranchements des animaux supérieurs, ceux dont la bouche se forme seulement au deuxième stade embryonnaire.

deutérotonique

un mot deutérotonique : qui porte l’accent sur la seconde syllabe.

deutérotoque

une parthénogenèse deutérotoque : une reproduction parthénogénétique donnant des individus mâles et femelles (génération haploïde bisexuée). On lit aussi amphitoque et plus rarement, amphotérotoque.

deutérozygote

une deutérozygote ou carpospore : une spore particulière d’une algue rouge ou rhodophyte portée par un carposporophyte formé après fécondation des gamètes.

deutérure

deutérure : voir deutérium (ci-dessus).

deutocérébron

un deutocérébron : la partie moyenne du cerveau des insectes, appelée à ce titre cerveau moyen, en liaison avec les antennes.

deutohydrogène

un deutohydrogène : le deutérium.

deutiodure

un deutiodure : un composé qui contient deux proportions d’iode.

deutochlorure

un deutochlorure : un bichlorure.

deuton, deutonique

un deuton ou deutéron : le noyau de l’atome de deutérium.

un bombardement deutonique : un bombardement de deutons.

deutoneurone

un deutoneurone : le premier neurone de relais dans une voie afférente.

deutoplasme

un deutoplasme : la partie du cytoplasme renfermant des substances de réserve.

deutoséléniure

un deutoséléniure : la seconde des combinaisons que le sélénium forme avec un corps simple, quand il peut en produire plusieurs.

deutosulfure

un deutosulfure : la seconde des combinaisons que le soufre forme avec un corps simple, quand il peut en produire plusieurs.

deutoxyde

un deutoxyde : un bioxyde.

On a lu aussi deutoxide.

deutsch

Deutsch

Ce radical provient du proto-germanique theudisko-z, « relatif au peuple, à la nation », à partir de theuda, « peuple, nation ». Le mot était utilisé en anglais ou en allemand afin de désigner la langue du peuple distincte du latin ou des langues romanes.

Le mot anglais Dutch en est dérivé, il a été utilisé pour l’ensemble des peuples germaniques du nord. L’ancien usage anglais est conservé dans le nom des Pennsylvania Dutchs donné aux Amishs vivant dans les Appalaches. Cette secte est originaire d’Allemagne du nord. La légende de The Lost Dutchman Mine ou la mine perdue de l’Allemand présente la même singularité, le personnage étant originaire d’Alsace. Aujourd’hui, le nom Dutchman se rapporte en anglais aux Néerlandais, il correspond en néerlandais à Duits.

Le radical theuda a été conservé jusqu’en moyen anglais sous la forme thede, mais il a été remplacé par les équivalents romans de people et de nation. D’autres parlers non germaniques emploient des formes voisines : osque touto, gaélique tuath, lituanien tauta. Tous ces termes signifient « peuple».

L’italien utilise pour le peuple allemand le dérivé tedesco, issu de l’ancien germanique. En revanche, le pays se nomme Germania. En savoir plus : site de Dominique Didier.

deutsche mark

un deutsche mark : l’ancienne monnaie de l’Allemagne, divisée en 100 pfennigs.

Cette appellation officielle de l’unité monétaire instituée en République Fédérale Allemande en juin 1948, est composée de deutsche « allemand » et de Mark.

deutzia, deutzie

un deutzia ou deutzie : un arbrisseau.

J. Deutz : un syndic d’Amsterdam.

d’eux

Je te parle d’eux. Te souviens-tu de lui ? T’ai-je déjà parlé d’elle ? Vous nous avez montré des photos d’elles.

deux, deuxième, deuxièmement, deux-mâts, deux-pièces, deux-points, deux-ponts, deux-roues, deux-temps, deuzio

deux : 2.

C’est le (numéro) deux.

Il en a deux fois plus.

Tous les deux ont raison.

Il a eu un deux en math.

Il parie sur le deux.

une, un deuxième

elle, il est deuxième

Les mots deuxième et second ont exactement le même sens, soit « qui vient après le premier élément dans une succession ou une hiérarchie ». Ainsi, sauf dans les adjectifs numéraux ordinaux composés, où seul deuxième est employé (trente-deuxième), et dans certaines expressions et locutions figées, les deux mots sont en principe interchangeables, même si parfois on aura tendance à employer plutôt l’un que l’autre. Par ailleurs, second est surtout utilisé dans la langue soignée.
Au cours de leur histoire, ces mots se sont vu attribuer par certains grammairiens une nuance d’emploi inégalement respectée dans l’usage. Comme second est arrivé le premier en français, il a longtemps été le plus utilisé dans tous les contextes, et deuxième est apparu après en ne s’employant que lorsqu’il y avait plus de deux éléments. Plus tard, second est devenu plus rare et on a voulu restreindre son usage aux séries ne comportant que deux éléments. C’est pourquoi, encore aujourd’hui, certains auteurs recommandent d’utiliser deuxième lorsque l’énumération comporte plus de deux éléments, et second lorsqu’elle n’en comporte que deux. Cette distinction, qui n’est pas obligatoire, est plus souvent observée dans la langue soutenue, notamment par souci de précision. En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français ; La langue française et ses caprices.

En français, l’emploi du superlatif implique que seul le premier d’un ensemble d’objets ou de personnes peut être le meilleur ou le plus important, ou évidemment, à l’inverse, le pire ou le moins… Ainsi, on dit d’une athlète qu’elle est la meilleure de sa catégorie. On comprend dès lors qu’il n’est pas logique de faire précéder le superlatif d’un ordinal (le deuxième meilleur, troisième meilleur). Toutefois, sous l’influence de l’anglais, on trouve souvent, surtout dans la langue journalistique et notamment dans le vocabulaire sportif, ce type de formation : le deuxième, le troisième meilleur sur le modèle de l’anglais the second, the third best (player, scorer, etc.). En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Deuxième Guerre mondiale : Au cœur du français.

deuxièmement

un deux-mâts : un navire.

un deux-pièces :

  • un ensemble féminin ;
  • un maillot de bain ;
  • un appartement.

un deux-points :

un deux-ponts : un avion.

un deux-roues

un (moteur) deux-temps

primo, deuzio ou deusio (= deuxièmement), tertio, quarto, quinto, sexto, septimo

voir aussi :

le Dictionnaire des régionalismes de France.

deutér(o)- et deut(o)- : ci-dessus.

di- signifiant « deux fois, double » : une diode, il est dioïque, un diol, une dioxine, un dioxyde, un dioxygène, il est dipétale, il est diphasé, un diphénol, un diphényle, un dipose, il est dipode, il est dipolaire, un dipôle, il est dissyllabique ou dissyllabe (= a deux syllabes), un dissylabique ou dissyllabe, un distome (= un ver parasite), il est distyle (= a deux colonnes), un disulfure (= un bisulfure), il est divalent (= bivalent), deux jumeaux dizygotes (ou faux jumeaux, bivitellins, qui proviennent de deux ovules fécondés différents), etc.

Autres mots provenant du latin : dualis « de deux », dualitas, dualitatis « dualité », duo « deux » : il est dual (= est par deux avec un caractère de réciprocité, est susceptible d’avoir des applications civiles et militaires), ils sont duaux, une dualité, une dualisation, un dualisme (= une coexistence, une doctrine, un système d’idées), un dualiste, il est dualiste, un duel (= un combat ou une compétition entre deux personnes).un duelliste, un duel (= la catégorie linguistique des formes désignant deux personnes, deux choses, dans certaines langues), il est duel (= double en soi), un duo (= une composition musicale pour deux voix ou deux instruments, un échange simultané de paroles, un laminoir à deux cylindres), un duetto (= un petit duo musical), un duettiste (qui chante ou exécute un numéro de cirque avec une autre personne), un duodi (= le deuxième jour de la décade, dans le calendrier républicain), un duopole (= un marché où deux vendeurs se partagent une production), un duumvir (= un membre d’un collège romain de deux magistrats), un duumvirat (= la dignité de duumvir, sa fonction et la durée de celle-ci).

Le nom (une) dyade (= une réunion de deux principes se complétant réciproquement) est emprunté au bas latin dyas, dyadis « le nombre deux », du grec δ υ α ́ ς, δ υ α ́ δ ο ς. D’où il est dyadique. On lit aussi une dyarchie (= un gouvernement, un pouvoir exercé par deux personnes ou deux groupes).

_ bi- signifie « double » : un biathlon, il est biaural ou binaural : des deux oreilles), ils sont biauraux ou binauraux, il est biauriculaire ou binauriculaire (= concerne les deux oreilles), il est biaxe, il est bibande, un bicaméralisme ou bicamérisme, un bicarbonate, il est bicarbonaté, une bicarburation, il est bicarré, un bicentenaire, il est bicentenaire, il est bicéphale, un biceps, il est bicipital, ils sont bicipitaux, un bichlorure, un bichromate, un biclou, des biclous, il est bicolore, il est biconcave, il est biconvexe, il est bicorne, un bicorne, une bicouche, un bicross, un biculturalisme, il est biculturel, il est bicupide (= pourvu de deux pointes), un bicycle, une bicyclette, un bident (= une fourche), il est bidimensionnel, il est biennal, ils sont biennaux, une biennale, un biface, il est bifide (= fendu en deux), un bifidus (= une bactérie), il est bifilaire, il est bifocal, ils sont bifocaux, il est bigame, un bigame, une bigamie, il est bihebdomadaire, il est bijectif, une bijection, il est bilabial, ils sont bilabiaux, une bilabiale, il est bilabié, un bilame, il est bilatéral, ils sont bilatéraux, il est bilinéaire, il est bilingue, un bilinguisme, un billion, il est bilobé, il est bimane, un bimane, il est bimensuel, un bimensuel, un bimestre, il est bimestriel, il est bimétallique, un bimétallisme, il est bimétalliste, un bimétalliste, il est bimillénaire, un bimillénaire, il est bimoteur, un bimoteur, il est binaire, il est binational, ils sont binationaux, un binational, des binationaux, biner, une binette, une bineuse, un binocle, un binoclard, il est binoclard, il est binoculaire, une binoculaire, un binôme, il est binomial, ils sont binomiaux, un bioxyde, il est bipale, il est biparti ou bipartite, un bipartisme, une bipartition, un bipède, il est bipède, une bipédie, une bipenne, il est bipenné, il est biphasé, un bipied, il est biplace, un biplan, un bipoint, il est bipolaire, une bipolarisation, une bipolarité, il est bipoutre, il est biquadratique, il est biquotidien, un birapport, un biréacteur, une biréfringence, il est biréfringent, une birème, un birotor, il est birotor, bis, un bisaïeul, il est bisannuel, il est biscornu, un biscoteau, une biscotte, une biscotterie, un biscuit, biscuiter, une biscuiterie, une bisexualité, il est bisexué, il est bisexuel, un bissac, il est bissecteur, elle est bissectrice, une bissectrice, une bissection, bisser, un bissexte (= 29 février), il est bissextil, il est bistable, une bistorte (= une plante), une bistouille, bistourner, un bisulfate, un bisulfure (ou un disulfure), il est bitonal, ils sont bitonals ou bitonaux, un bitord (= un cordage), il est biturbine, il est biunivoque, une bivalence, il est bivalent (= a deux fonctions, deux usages, qui a la valence 2, ne considère que deux valeurs), il est bivalve, un bivalve, il est bivitellin (= provient de deux œufs différents), etc.

_ un entredeux (ou entre-deux) (= ce qui est entre deux choses, deux extrêmes, deux parties ; une remise en jeu entre deux joueurs).

un ou une entre-deux-guerres (= une période entre deux guerres dans un même pays).

Le nom un hendiadys ou hendiadyin (= une figure de rhétorique) est composé du grec ε ́ ν, neutre de ε ι ̃ ς « un », de δ ι α ́ « par l’intermédiaire » et de δ υ ο ι ̃ ν de δ υ ́ ο « deux ».

dêva

une, un dêva : le mot sanskrit signifiant dieu et désignant, en Inde, tous les êtres divins en général.

Ce nom, aussi écrit déva, est emprunté au sanskrit deva « être céleste, divinité ».

dévagination, dévaginer

une dévagination : l’extraction d’une partie d’un tissu à l’extérieur de l’organisme.

dévaginer : en botanique, déployer vers l’extérieur.

se dévaginer : pour un organe, se retourner comme le doigt d’un gant.

dévalade, dévalaison, dévalant, dévalée, dévalement, dévaler, dévaleur, dévaloir

une dévalade : l’action de dévaler.

une dévalaison : l’action pour un poisson migrateur de descendre un cours d’eau pour retourner dans son lieu de reproduction ou de développement.

une eau dévalante, une amitié dévalante, un chemin dévalant :

  • qui va en descendant ;
  • qui va rapidement, qui court ;
  • qui est en pente ;
  • qui s’affaisse.

une dévalée : une pente douce.

un dévalement :

  • l’action de dévaler ;
  • ce qui dévale, ce qui va en descendant ;
  • un terrain en pente ;
  • une pente.

dévaler :

  • aller, tomber ;
  • descendre, généralement très rapidement ;
  • aller, descendre en masse ;
  • descendre en tombant ;
  • aller très rapidement ;
  • aller en pente, s’abaisser ;
  • s’étendre.

dévaler quelque chose :

  • le descendre ou le faire descendre, le porter en bas ;
  • descendre, se laisser glisser le long de ; le traverser.

dévaler les marches d’un escalier, dévaler une pente : descendre très rapidement.

une dévaleuse, un dévaleur : celle, celui qui dévale.

un dévaloir :

  • un couloir pratiqué en montagne par lequel on descend le bois ;
  • un vide-ordures d’un immeuble [Suisse].

Le verbe dévaler est dérivé de val.

dévaliser

dévaliser quelqu’un :

  • le dépouiller des choses de quelque valeur qu’il a, en particulier de son argent ;
  • le dépouiller de tout ce qu’il possède.

dévaliser un lieu :

  • le dépouiller, le vider des biens qu’il renferme ;
  • le piller.

dévaliser une boutique, dévaliser un magasin : y faire des achats très importants et de toute nature.

dévaliser un auteur : lui prendre un thème, des expressions, qui sont sa propriété.

Le verbe dévaliser est dérivé de valise.

dévaloriser

elle est dévalorisante, il est dévalorisant : diminue la valeur.

une dévalorisation :

  • une dépréciation de la valeur d’échange d’une monnaie, d’un produit, d’une matière première, etc. ;
  • une perte de valeur, de crédit, d’efficacité.

elle est dévalorisée, il est dévalorisé : a perdu de sa valeur.

dévaloriser quelque chose ou quelqu’un :

  • le déprécier ;
  • lui faire perdre une partie de sa valeur, de son efficacité, de sa réputation.

se dévaloriser : perdre de sa valeur ou de son crédit.

Le verbe dévaloriser est dérivé de valoriser.

dévaluation, dévaluer

une dévaluation :

  • la technique financière consistant à diminuer par un acte gouvernemental la valeur de la monnaie d’un pays par rapport à l’or et/ou aux devises étrangères ;
  • une perte de crédit, de valeur.

dévaluer une monnaie : procéder à sa dévaluation.

dévaluer quelque chose ou quelqu’un : lui faire perdre de sa valeur ou de son crédit.

se dévaluer : perdre de sa valeur.

Le nom (une) dévaluation a été formé d’après évaluation.

devanagari

la (ou le) devanagari ou nagari : l’écriture syllabique et littérale de type brahmi, dont les caractères sont reconnaissables à leur trait horizontal supérieur et à des ligatures, utilisée vers le 13ème siècle pour le sanskrit et actuellement pour les langues courantes de l’Inde.

les caractères indiens devanagaris, l’écriture nagarie

Ce nom est emprunté, peut-être par l’intermédiaire d’une langue moderne de l’Inde comme le hindi ou le mahratte, au sanskrit deva-nagari, composé de deva (voir : dêva) et de nagara, nagari « citadin, urbain, poli ».

devancement, devancer, devancier

un devancement : l’action de devancer ; le résultat de cette action.

devancer :

  • avoir, prendre de l’avance sur une personne ou sur une chose ;
  • surpasser quelqu’un par sa valeur, son mérite ;
  • exister, arriver, se produire avant, précéder ;
  • accomplir quelque chose avant quelqu’un ;
  • prévenir quelque chose, y pourvoir à l’avance.

je devance, tu devances, il devance, nous devançons, vous devancez, ils devancent ;
je devançais ; je devançai ; je devancerai ; je devancerais ;
j’ai devancé ; j’avais devancé ; j’eus devancé ; j’aurai devancé ; j’aurais devancé ;
que je devance, que tu devances, qu’il devance, que nous devancions, que vous devanciez, qu’ils devancent ;
que je devançasse, qu’il devançât, que nous devançassions ; que j’aie devancé ; que j’eusse devancé ;
devance, devançons, devancez ; aie devancé, ayons devancé, ayez devancé ;
(en) devançant.

Le verbe devancer a différents sens. Il peut signifier « dépasser, être devant quelqu’un », ou « aller au devant de, prendre les devants », ou « précéder, venir avant quelqu’un », ou encore « être en avance sur, anticiper quelque chose ».
Le verbe avancer a lui aussi plusieurs sens bien distincts, entre autres « aller vers l’avant », « placer quelque chose en avant », « être placé vers l’avant, dépasser », « affirmer, prétendre quelque chose », « progresser, tendre vers son terme », « faire arriver quelque chose avant le moment prévu ». C’est avec ce dernier sens qu’il y a parfois confusion avec le verbe devancer. En savoir plus : Office québécois de la langue française

une devancière, un devancier : une personne, une collectivité qui en devance une autre dans le temps.

Le verbe devancer est dérivé de devant.

devant

A. préposition.

B. adverbe.

C. nom.

A. préposition.

devant quelque chose ou quelqu’un :

  • en avant de, en face de ;
  • en présence de ;
  • face à, au regard de ;
  • du fait de, sous l’influence de quelque chose ;
  • à l’avant de.

aller droit devant soi : progresser en ligne droite, sans se détourner de sa route; .

avoir de l’argent devant soi : posséder de l’argent en réserve.

avoir du temps devant soi : disposer d’un laps de temps pour réaliser quelque chose.

de devant quelque chose :

  • du devant de ;
  • d’en face de.

par devant quelque chose : sur le devant de.

par devant quelqu’un : en présence de.

au-devant de :

  • sur le devant de ;
  • à la rencontre de ;
  • en s’exposant à ;
  • en anticipant.

La préposition avant peut d’abord exprimer l’antériorité dans le temps. Elle peut également exprimer l’antériorité dans l’espace; les éléments qu’elle permet de situer sont alors vus dans une succession, selon un parcours. Enfin, avant peut aussi exprimer la priorité hiérarchique ou la préférence. Dans tous ces emplois, avant s’oppose à après.
La préposition devant, qui vient de la locution de avant, peut elle aussi exprimer une position dans l’espace, une antériorité de l’objet que l’on situe par rapport à un autre. Il n’y a pas avec devant l’idée d’une succession d’éléments, mais seulement la position relative d’un objet par rapport à un autre. Devant peut également exprimer l’antériorité dans un ordre ou dans un classement. Cette préposition peut enfin signifier « en face de » ou « en présence de ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.

B. adverbe.

devant :

  • en avant ;
  • du côté de la face antérieure ;
  • sur le devant.

au-devant :

  • sur le devant ;
  • à la rencontre.

ci-devant :

  • ci-dessus, précédemment ;
  • autrefois, jadis.

par devant :

  • devant ;
  • sur le devant ;
  • vers l’avant.

C. nom.

le devant :

  • la partie antérieure ;
  • la façade, le côté qui donne sur la rue ;
  • le premier plan.

un devant de : un objet destiné à être placé devant un autre.

prendre les devants : devancer quelqu’un en agissant avant lui pour éventuellement le contrecarrer.

Les mots avant et devant peuvent aussi être employés comme nom. Le nom avant désigne la partie antérieure d’une chose, le côté opposé à l’arrière. On l’utilise souvent lorsqu’on parle de choses mobiles, de choses qui peuvent se déplacer. On l’emploie également pour désigner les joueurs de certains sports d’équipe qui sont chargés de l’attaque. Ce nom entre aussi dans la locution aller de l’avant, qui signifie « progresser, avancer rapidement ».
Le nom devant désigne lui aussi la partie antérieure d’une chose, mais il est plus souvent utilisé en parlant de choses immobiles. On l’utilise plus particulièrement pour désigner la partie visible d’une chose, celle qui se présente à la vue, par exemple la façade d’une maison ou d’un immeuble. Ce nom entre aussi dans la formation de la locution prendre les devants, qui signifie « partir avant quelqu’un ou le devancer ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le mot devant est composé de de et avant.

Le mot nonobstant (= malgré ; néanmoins, cependant) est composé de non et de l’ancien français obstant emprunté au latin obstans, de obstare « faire obstacle », de ob « devant » et stare « être debout, se tenir devant ».

Le nom (un) obstacle (= ce qui arrête ou ralentit le mouvement, la progression, le passage ; une difficulté empêchant ou gênant la réalisation de quelque chose) est emprunté au latin obstaculum « obstacle, empêchement », dérivé de obstare « se tenir devant », composé de ob « devant » et stare « être debout, dressé ».

Le verbe obstruer (= entraver la circulation de certaines matières dans un conduit organique ; interposer un obstacle qui rend difficile ou impossible le passage ; ralentir, arrêter le libre cours d’une activité humaine) est emprunté au latin classique obstruere « construire (un mur, etc.) devant quelque chose », d’où « fermer, boucher ».

Le verbe obtempérer (= obéir, se soumettre sans discuter) est emprunté au latin classique obtemperare « se modérer devant ».

Le nom (un) un obvers (= l’avers d’une médaille ou d’une monnaie, le côté qui porte l’effigie ou le motif essentiel) est adapté du latin obversus « tourné vers », de obvertere « tourner vers », composé de ob « devant » et vertere « tourner ».

Le mot obvie (= qui vient naturellement à l’esprit ; qui va ou semble aller de soi) est emprunté au latin obvius « qui se présente à proximité », proprement « qui va au devant », composé de ob « devant » et via « chemin ».

Le verbe obvier (= parer à une éventualité ou à un fait fâcheux en prenant toutes mesures susceptibles de permettre, selon le cas, de l’éviter ou d’y faire face au mieux, d’en atténuer les effets) est emprunté au latin obviare « prévenir », composé de ob « devant » et viare « faire route », dérivé de via « chemin ».

Le verbe ôter (= enlever ; faire disparaitre, faire cesser ; retrancher ; faire partir quelqu’un de l’endroit où il se trouve ; délivrer quelqu’un d’une situation désagréable , priver quelqu’un d’un être qui lui est cher) vient du latin obstare « se tenir devant, faire obstacle » « empêcher quelqu’un de ». D’où : ôté, s’ôter.

devanteau, devantier, devantière, devanture

un devanteau ou un devantier, une devantière :

  • un tablier de femme ;
  • une protection mobile en cuir que l’on plaçait à l’avant des voitures pour protéger les jambes du cocher.

une devantière : une jupe fendue portée par les femmes pour monter à cheval à califourchon.

une devanture :

  • la partie antérieure d’une chose ; la façade d’un édifice ;
  • un ouvrage fait de boiserie et de vitrage qui revêt la façade d’une boutique pour mettre son étalage en valeur ;
  • l’étalage des marchandises à la vitrine ou à l’extérieur de la boutique ;
  • l’aspect extérieur, l’apparence ;
  • un objet destiné à être placé devant un autre.

Ces mots sont dérivés de devant.

dévarier

dévarier quelqu’un :

  • lui causer une vive émotion, un trouble profond ;
  • lui faire perdre la raison ;
  • lui causer de la fatigue.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

dévasement, dévaser

un dévasement : l’action d’enlever la vase accumulée dans un plan d’eau, un cours d’eau ou un port.

dévaser ou désenvaser :

  • débarrasser de la vase ;
  • sortir de la vase.

dévastateur dévastation dévasté, dévaster

elle est dévastatrice, il est dévastateur :

  • produit une dévastation ;
  • dont la nature, la tendance est de dévaster quelque chose ;
  • détruit ou endommage gravement ;
  • rend désert ;
  • apporte la maladie, la mort ;
  • apporte le désordre, la destruction à l’intérieur de l’être.

On a lu aussi dévasteur.

une dévastatrice, un dévastateur : celle, celui qui dévaste, qui détruit, qui endommage gravement.

une dévastation :

  • l’action de dévaster ; son résultat ;
  • un lieu dévasté)

On a lu aussi un dévastement.

elle est dévastée, il est dévasté :

  • a subi une dévastation ;
  • a été détruite, détruit ou gravement endommagé(e) ;
  • présente un aspect de désordre ou de vide, consécutif à une dévastation ;
  • a subi la dévastation d’une force intérieure ou d’une cause externe ;
  • porte les stigmates d’une dévastation.

L’emploi de l’adjectif « dévasté », appliqué à une personne, s’est répandu dans les médias aussi bien au Québec qu’en France. « Il est dévasté par cette terrible nouvelle ». Dans cet emploi, il s’agit d’un anglicisme de sens. En anglais, devasteted, appliqué à une personne, signifie « extremely upset and shocked ». En français, une ville, une région, un pays peuvent être dévastés (par une guerre, un cataclysme naturel), pas un être humain. Pour exprimer un état de choc profond à la suite d’un événement tragique, on dispose en français des adjectifs accablé, anéanti, démoli, effondré. Carnet d’un linguiste.

dévaster :

  • exercer sur quelque chose ou sur quelqu’un une action matérielle qui aboutit à une destruction complète, à un anéantissement ;
  • détruire ou endommager gravement les richesses d’un lieu, en particulier d’un pays ;
  • frapper la population par la maladie, la mort ;
  • apporter la destruction ;
  • provoquer des perturbations graves ;
  • altérer la beauté, l’intégrité physique.

En effet, le verbe transitif dévaster, emprunté du latin devastare (détruire, ravager en faisant le vide), se dit surtout, au sens propre, d’un pays, d’un lieu de vaste étendue ravagé par la guerre ou par quelque autre fléau. Dans cet emploi, il est synonyme de ravager. Pour tous les dégâts de moindre ampleur, le recours au verbe ravager (causer des destructions, des dommages par l’effet d’une action violente et rapide) est préférable. En savoir plus : Parler français. Voir aussi : Au cœur du français.

Le mot dévastateur est emprunté au bas latin devastator « celui qui ravage ».

Le nom (une) dévastation est emprunté au bas latin devastatio « ravage, dévastation ».

Le verbe dévaster a été emprunté à différentes époques au latin classique devastare « détruire, ravager, en particulier en faisant le vide ».

dévégétalisation

une dévégétalisation : toute opération de suppression de la végétation provisoire ou permanente.

déveinard, déveine

une déveinarde, un déveinard : celle, celui qui a une malchance persistante.

une déveine :

  • pour des jeux, une suite de coups défavorables ;
  • une malchance persistante.

Le nom (une) déveine est dérivé de veine au sens de « chance ».

développable, développant, développante, développateur, développé, développée

elle, il est développable : peut être développé(e).

une fonction développable, une surface développable

une passion développante : qui développe ou fait se développer.

une développante [en géométrie]

un développateur : en photographie, ce qui forme le constituant principal d’un révélateur et qui a la propriété de réduire à l’état d’argent métallique les cristaux de sels d’argent exposés à la lumière lors de la prise de vue.

elle est développée, il est développé :

  • est formé(e) ;
  • est étendu(e) ;
  • est exposé(e) ;
  • est économiquement avancé(e).

un développé : un mouvement de danse ou d’haltérophilie.

une développée : une courbe géométrique.

elle est sous-développée, il est sous-développé :

  • dont le stade de développement est insuffisant par rapport à la normale ou à une norme souhaitable ;
  • est insuffisamment équipé(e) ;
  • dont le niveau économique et culturel est inférieur à la normale ;
  • est victime du sous-développement.

une sous-développée, un sous-développé : une personne subissant un sous-développement économique et/ou culturel.

développement

un développement :

  • l’action de développer, de se développer ; un état qui en résulte ;
  • l’action de dérouler, d’étendre ;
  • l’action de tendre dans toute sa largeur, son envergure ;
  • l’état de ce qui est très vaste, très étendu ;
  • l’action de traiter une question en profondeur ou de l’exposer de manière détaillée, oralement ou par écrit ; son résultat ;
  • une exposition détaillée d’un sujet, d’un motif initial, repris et modifié ;
  • l’exercice de toutes ses capacités ;
  • une maturité humaine dans tous les domaines ;
  • l’action de changer, d’évoluer, de progresser ; son résultat ;
  • une évolution de l’homme vers l’épanouissement de ses aptitudes et de sa personnalité ;
  • l’action de prendre de l’ampleur, de l’importance, de la qualité ;
  • l’action d’accroître, de multiplier et d’améliorer quelque chose ;
  • l’action de se développer ou de développer ;
  • une amélioration quantitative et qualitative de la situation d’une unité économique ;
  • la mise au point industrielle d’un produit, précédant la commercialisation :
  • la distance parcourue avec un tour de pédalier ;
  • le traitement d’une photographie ;
  • une ontogenèse, la succession des phénomènes ayant cours depuis la cellule œuf jusqu’à la mort d’un organisme.

un développement durable :

  • [économie générale] une situation où les perspectives de développement n’appellent pas de mesures correctives à court terme. En anglais : sustainable development. Antonyme : développement non durable. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • une politique de développement qui s’efforce de concilier la protection de l’environnement, l’efficience économique et la justice sociale, en vue de répondre aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de satisfaire les leurs. Le développement durable est une finalité dont la réalisation peut faire l’objet de différentes stratégies. Le développement durable peut concerner les activités d’une entité territoriale aussi bien que celles d’une entreprise ou d’un groupe social. En anglais : sustainable development. Voir aussi : agriculture durable, biodiversité, croissance verte, écocité, écodéveloppement, économie circulaire, écoquartier, électricité d’origine renouvelable, mobilité durable, permaculture. Journal officiel de la République française du 12/04/2009.

Le développement durable est la traduction du terme anglo-saxon « sustainable development » qui signifie développement responsable, qui préserve les ressources et respecte l’environnement et les conditions de travail. En savoir plus : Dico de l’éco.

Développement durable est la traduction habituelle de l’expression anglaise sustainable development. Elle réfère à une forme du développement économique sensible au développement humain et à la justice sociale et dans lequel l’usage des ressources assure une durabilité de long terme des écosystèmes et de l’environnement. En savoir plus : Dicopart.

un développement non durable : [économie générale] la situation où les perspectives de développement sont bloquées par suite de déséquilibres fondamentaux provoqués par l’endettement excessif des agents économiques concernés, État, entreprises ou collectivités locales. En anglais : unsustainable development. Antonyme : développement durable. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un développement des ressources humaines : Office québécois de la langue française.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du développement informatique : Wiktionnaire.

un développement de logiciels, un développement piloté par les tests, un développement piloté par les tests d’acceptation : Vocabulaire de l’édition de logiciels (Office québécois de la langue française).

un développement économique, un développement durable, un développement humain : Géoconfluences.

Vocabulaire du développement durable : Office québécois de la langue française.

un développement piloté par les tests : la pratique de développement logiciel dans laquelle, à chacune des étapes du processus et pour chaque aspect des programmes, des tests unitaires sont d’abord conçus et effectués, avant l’écriture du code ou son réusinage, dans le but de détecter de possibles erreurs. En savoir plus : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.

Le mot développement a plusieurs sens en français ; il peut signifier entre autres « étendue », « progrès » ou « rayonnement ».
Toutefois, ce mot est parfois employé de façon fautive dans certains contextes, sous l’influence de l’anglais development. Ainsi, dans le domaine de la construction ou de l’habitation, pour désigner un terrain loti ou un nouveau quartier, développement devrait être remplacé par lotissement.
Le mot développement est parfois utilisé au pluriel pour parler de rebondissements dans une affaire ou d’éléments nouveaux dans un dossier. Même si ce sens est critiqué dans quelques ouvrages, il est tout à fait acceptable; il est d’ailleurs attesté (sans marque particulière) dans les dictionnaires de langue générale. Si on préfère l’éviter, on pourra le remplacer, selon le contexte, par changement, conséquence, évolution, fait ou élément nouveau, prolongement, rebondissement, suite ou tournure. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un écodéveloppement

un sous-développement :

  • l’état d’un pays, d’une région sous-développé(e) ;
  • un retard, un stade de développement insuffisant par rapport à des normes admises ou souhaitables ;
  • en photographie, un développement insuffisant d’une surface photosensible.

développer

développer :

  • ôter ce qui enveloppe quelque chose de manière à en étaler le contenu ;
  • étendre, étaler ;
  • déployer ;
  • révéler ;
  • faire croître ;
  • exposer ;
  • résoudre ;
  • mettre au point ;
  • parcourir.

se développer :

  • s’étendre en longueur, s’allonger ;
  • s’accroître, prendre de l’importance, s’étendre ;
  • grandir, s’épanouir, évoluer sous l’action des lois naturelles de la vie.

Le verbe développer signifie d’abord « débarrasser de ce qui enveloppe », puis « faire croître, donner de la force, de l’ampleur à quelque chose ». Il convient de ne pas lui donner, faute qui malheureusement tend à se répandre, le sens de « mettre au point ». En effet cette locution verbale s’emploie pour évoquer les réglages et les retouches qui permettront le bon fonctionnement d’un moteur, d’une machine et, plus généralement, d’un dispositif complexe. On dira ainsi qu’on développe une idée, c’est-à-dire qu’on lui donne de l’ampleur, alors qu’on met au point un plan, c’est-à-dire qu’on en règle les derniers détails. Si certains noms peuvent être compléments de ces deux formes, une argumentation par exemple peut être développée ou mise au point, on veillera à ne pas confondre ces dernières. On évitera également d’employer l’anglicisme développer un cancer. En savoir plus : Académie française.

désenvelopper : retirer ce qui enveloppe.

Le verbe développer a été formé comme antonyme d’envelopper.

développeur

une développeuse, un développeur : celle, celui qui fait travailler ses muscles.

un développeur : un appareil servant à développer les muscles.

une développeuse, un développeur de logiciels : une informaticienne, un informaticien qui conçoit, réalise, évalue et met à jour des logiciels ou des programmes. En anglais : software developer

dévelouté, déveloutement, dévelouter

elle est déveloutée, il est dévelouté :

  • a perdu son velouté ;
  • a perdu sa candeur, sa fraicheur.

un déveloutement : l’état de ce qui est dévelouté.

dévelouter :

  • enlever son aspect velouté à une surface ;
  • enlever son charme, sa douceur à quelque chose.

se dévelouter : perdre son aspect velouté.

elles se déveloutent, ils se déveloutent, elles se sont déveloutées, ils se sont déveloutés,…

Le verbe dévelouter est dérivé de velouter.

devenir

devenir : être engagé dans un processus évolutif devant aboutir à un changement d’état.

devenir intéressante, devenir intéressant

devenir une femme, devenir un homme

en devenir : venir ou revenir de quelque part. [Canada]

je deviens, tu deviens, il devient, nous devenons, vous devenez, ils deviennent ;
je devenais ; je devins ; je deviendrai ; je deviendrais ;
je suis devenu(e) ; j’étais devenu(e) ; je fus devenu(e) ; je serai devenu(e) ; je serais devenu(e) ;
que je devienne, que tu deviennes, qu’il devienne, que nous devenions, que vous deveniez, qu’ils deviennent ;
que je devinsse, qu’il devînt, que nous devinssions ; que je sois devenu(e) ; que je fusse devenu(e) ;
deviens, devenons, devenez ; sois devenu(e), soyons devenues, soyons devenus, soyez devenu(e)(es)(s) ;
(en) devenant.

Au Québec, on relève le verbe venir, suivi d’un attribut, au sens de « devenir ». C’est en fait un emploi ancien en français, attesté du XVe au XVIIe siècle, et qui a survécu dans bon nombre de parlers régionaux en France, mais aussi en Belgique, en Suisse et dans les parlers français d’Amérique, dont bien sûr au Québec.
Aujourd’hui, cet usage de venir est perçu comme familier en français québécois et tend à s’effacer au profit de devenir, qui est le mot neutre dans un contexte plus soigné. C’est pourquoi on ne le trouve pas vraiment utilisé à l’écrit. Outre la construction devenir suivi d’un attribut, on peut aussi lui substituer un verbe simple (pâlir, s’enrichir, enfler, rougir, etc.), selon le contexte.
Dans un sens voisin et avec une idée de progression, on emploie également au Québec le verbe s’en venir suivi d’un attribut (par exemple : elle s’en vient bonne). Le tour relève du même registre familier, mais son origine n’est pas aussi clairement expliquée, cet emploi n’ayant pas été relevé par les spécialistes qui ont attesté venir dans le sens qui précède. S’en venir, dans cette acception, ne semble pas non plus avoir été répertorié dans les dictionnaires de langue ancienne. Dans un registre plus neutre, on emploierait plutôt devenir, se faire ou, là encore, des verbes simples comme vieillir, grandir ou pousser, selon les contextes. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un devenir : une évolution, un changement, l’action ou le fait de devenir.

en devenir : susceptible d’évoluer.

Le nom devenir, forme substantivée du verbe homonyme, s’emploie dans la langue de la philosophie et désigne un mouvement par lequel un être se forme ou se transforme, un changement, le passage d’un état à un autre. Il se rencontre aussi dans la locution en devenir qui qualifie une action, une entreprise en cours de réalisation. Il convient de ne pas employer ce nom en lieu et place d’« avenir » ou « évolution ». On dira donc l’avenir de ses enfants est assuré. En savoir plus : Académie française.

Le verbe devenir vient du latin classique devenire, au propre « venir de ; arriver à », au figuré « aboutir à, recourir à » d’où, en bas latin, « devenir ».

déventer

déventer :

  • brasser une voile en ralingue de façon qu’elle faseye ;
  • priver de vent un navire, une voile ;
  • manœuvrer les ailes d’un moulin de manière à ce qu’elles n’aient plus prise au vent.

Ce verbe est dérivé de vent, avec le préfixe dé-.

déverbal, déverbatif

un déverbal : un nom formé à partir du radical d’un verbe.
des déverbaux

un déverbatif : un verbe dérivé d’un verbe.

Le nom (un) déverbal est dérivé de verbe.

déverdir

déverdir : perdre sa couleur verte.

je déverdis, tu déverdis, il déverdit, nous déverdissons, vous déverdissez, ils déverdissent ;
je déverdissais ; je déverdis ; je déverdirai ; je déverdirais ;
j’ai déverdi ; j’avais déverdi ; j’eus déverdi ; j’aurai déverdi ; j’aurais déverdi ;
que je déverdisse, que tu déverdisses, qu’il déverdisse, que nous déverdissions, que vous déverdissiez, qu’ils déverdissent ;
que je déverdisse, qu’il déverdît, que nous déverdissions ; que j’aie déverdi ; que j’eusse déverdi ;
déverdis, déverdissons, déverdissez ; aie déverdi, ayons déverdi, ayez déverdi ;
(en) déverdissant.

Ce verbe est dérivé de verdir, avec le préfixe dé-.

déverglacer

déverglacer : enlever le verglas.

je déverglace, tu déverglaces, il déverglace, nous déverglaçons, vous déverglacez, ils déverglacent ;
je déverglaçais ; je déverglaçai ; je déverglacerai ; je déverglacerais ;
j’ai déverglacé ; j’avais déverglacé ; j’eus déverglacé ; j’aurai déverglacé ; j’aurais déverglacé ;
que je déverglace, que tu déverglaces, qu’il déverglace, que nous déverglacions, que vous déverglaciez, qu’ils déverglacent ;
que je déverglaçasse, qu’il déverglaçât, que nous déverglaçassions ; que j’aie déverglacé ; que j’eusse déverglacé ;
déverglace, déverglaçons, déverglacez ; aie déverglacé, ayons déverglacé, ayez déverglacé ;
(en) déverglaçant.

Ce verbe est dérivé de verglacer, avec le préfixe dé-.

dévergondage, dévergondé, dévergonder

un dévergondage :

  • une conduite licencieuse et libertine ;
  • un écart par rapport à la norme morale et/ ou sociale ;
  • un développement excessif et dévoyé de l’esprit, de l’imagination ;
  • un écart extrême par rapport à la norme, une fantaisie débridée.

elle est dévergondée, il est dévergondé :

  • mène notoirement une vie de débauche considérée comme blâmable, excessive ; marque le dévergondage ;
  • évoque ou indique un dévergondage ;
  • est en dehors des normes morales, sociales ; est caractérisé(e) par un excès.

une dévergondée, un dévergondé :

  • celle, celui qui vit en dehors des normes morales, sociales ;
  • celle, celui qui mène une vie de débauche.

dévergonder : inciter au dévergondage.

se dévergonder :

  • se livrer au dévergondage, mener une vie licencieuse et libertine ;
  • s’écarter des préceptes moraux socialement reconnus.

Le verbe dévergonder est dérivé de l’ancien français vergonde « vergogne », réfection de l’ancien français vergo(i)ngne d’après le latin verecundia.

déverguer

déverguer ou désenverguer : enlever les vergues à un navire.

enverguer : attacher une voile.

une envergure :

  • la largeur de voiles ou d’ailes déployées ;
  • une ampleur ; une extension.

déverminage

un déverminage : [composants électroniques] des séquences de contraintes thermiques, ou climatiques, ou électriques, ou mécaniques, ayant pour but d’éliminer les défauts de jeunesse dans une production donnée de composants électroniques. En anglais : burn-in. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

déverni, dévernir, dévernissage

elle est dévernie, il est déverni :

  • a perdu son vernis ;
  • est abimé(e), fané(e) ;
  • a perdu de sa valeur ou de son éclat ;
  • est malchanceuse ou malchanceux.

dévernir :

  • enlever le vernis qui recouvre un objet à l’aide d’un dissolvant ;
  • faire perdre à quelqu’un l’apparence de culture ;
  • faire perdre son vernis à quelque chose ;
  • enlever à quelque chose son aspect brillant.

je dévernis, tu dévernis, il dévernit, nous dévernissons, vous dévernissez, ils dévernissent ;
je dévernissais ; je dévernis ; je dévernirai ; je dévernirais ;
j’ai déverni ; j’avais déverni ; j’eus déverni ; j’aurai déverni ; j’aurais déverni ;
que je dévernisse, que tu dévernisses, qu’il dévernisse, que nous dévernissions, que vous dévernissiez, qu’ils dévernissent ;
que je dévernisse, qu’il dévernît, que nous dévernissions ; que j’aie déverni ; que j’eusse déverni ;
dévernis, dévernissons, dévernissez ; aie déverni, ayons déverni, ayez déverni ;
(en) dévernissant.

un dévernissage : l’opération qui consiste à enlever le vernis d’un objet notamment d’un tableau, à l’aide d’un produit dissolvant.

Le verbe dévernir est dérivé de vernir.

déverrouillage, déverrouiller

un déverrouillage : l’action de déverrouiller.

un déverrouillage (SIM) : [télécommunications / radiocommunications] l’opération qui permet d’utiliser, avec une carte SIM de n’importe quel opérateur de radiocommunication mobile, un terminal qui ne fonctionnait initialement qu’avec une carte SIM de l’opérateur d’origine. Le terme « déverrouillage SIM » ne doit pas être confondu avec les termes « débridage » et « déblocage ». Le terme « désimlockage », dérivé de l’anglais, est à proscrire. En anglais : SIM unlocking. Voir aussi : carte SIM, déblocage, débrider.  Journal officiel de la République française du 09/08/2013.

déverrouiller :

  • ouvrir en tirant le verrou ;
  • enlever le dispositif qui maintient des parties immobiles ;
  • autoriser un accès informatique qui était protégé ;
  • dégager la culasse d’une arme à feu ;
  • mettre en liberté en ouvrant les verrous.

se déverrouiller : ouvrir les verrous de sa porte.

Le verbe déverrouiller est dérivé de verrouiller.

devers

devers quelque chose ou quelqu’un : vers ; du côté de ; aux environs de.

le devers : l’autre côté.

par devers quelqu’un :

  • en présence de ;
  • en la possession de.

par devers soi :

  • de son côté ;
  • quant à soi.

Le mot devers est dérivé de la préposition vers.

dévers, déversant, déversé, déversement, déverser, déverseur, déversoir

  1. une inclinaison, une pente.
  2. faire couler un liquide.

1. elle est déverse, il est dévers : n’est pas d’aplomb.

un dévers :

  • une inclinaison, une pente ;
  • le relèvement du bord extérieur d’une route dans un virage ;
  • une pente, un gauchissement d’une pièce de bois ;
  • l’inclinaison transversale donnée à une voie ferrée dans les courbes, pour combattre la force centrifuge ;
  • une différence de niveau, un défaut d’aplomb ou une inclinaison d’un mur ;
  • une paroi d’escalade ou un segment d’une paroi dont l’inclinaison, supérieure à 90 degrés, force le grimpeur à avoir le corps incliné vers l’arrière. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

elle est déversante ou déversée, il est déversant ou déversé, en dévers : se dit d’une paroi d’escalade ou d’un segment d’une paroi dont l’inclinaison, supérieure à 90 degrés, force le grimpeur à avoir le corps incliné vers l’arrière. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

un déversement (1) :

  • le fait de pencher d’un côté, d’avoir du dévers ;
  • l’inclinaison d’une voie ferrée dans une courbe.

déverser (1) :

  • donner du dévers à ;
  • perdre son aplomb, pencher d’un côté.

se déverser : avoir du dévers.

Le mot dévers est emprunté au latin deversus, participe passé de devertere « détourner ».

2. un déversement (2) :

  • l’action de déverser un liquide ;
  • pour un liquide, l’action de se déverser ;
  • le liquide déversé ;
  • l’action de décharger en versant.

On a lu aussi une déverse et une déversion.

déverser (2) :

  • faire couler un liquide d’un lieu dans un autre ;
  • laisser échapper, répandre ;
  • laisser tomber en versant, déposer en jetant ;
  • répandre en grandes quantités.

se déverser :

  • couler ;
  • se répandre.

un déverseur : un appareil servant à régler la pression d’un fluide en amont d’un point donné.

un bec déverseur

un déverseur : un conteur, un rapporteur prolixe)

un déversoir :

  • un orifice destiné à évacuer le trop-plein d’un canal, d’un étang, d’une fontaine, etc. ;
  • un réservoir destiné à recevoir ce trop-plein ;
  • la partie d’un barrage destinée à l’écoulement du trop-plein de la retenue lorsque l’exutoire normal ne suffit pas ;
  • un émissaire, un cours d’eau évacuant les eaux lacustres vers l’aval du bassin-versant ;
  • un petit ouvrage de maçonnerie construit en diagonale sur l’accotement d’une chaussée pour écouler l’eau dans le fossé ;
  • [nucléaire / fission] un cylindre situé à l’intérieur de la cuve du circuit primaire et concentrique à celle-ci, qui assure la remontée le long de la cuve d’une fraction du sodium froid et son retour par débordement vers le collecteur froid. La circulation du sodium froid dans le déversoir maintient la cuve à une température inférieure à celle du sodium chaud et contribue ainsi à sa bonne tenue mécanique. En anglais : immersed weir. Voir aussi : circuit de refroidissement primaire, collecteur chaud, collecteur froid. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

Le verbe déverser (2) est dérivé de verser.

dévestiture

[Suisse]

un chemin de dévestiture : un chemin de desserte traversant champs, bois ou forêts.

une dévestiture :

  • une desserte, une possibilité d’accès à un terrain ;
  • un chemin de desserte, un accès.

dévêtement, dévêtir, dévêtissement

un dévêtement ou dévêtissement : l’action de se dévêtir ; le résultat de cette action.

dévêtir :

  • dépouiller quelqu’un totalement ou en partie de ses vêtements ;
  • dépouiller ;
  • mettre à nu, dévoiler, révéler ;
  • abandonner une partie de son éclat ou de sa parure.

je dévêts, tu dévêts, il dévêt, nous dévêtons, vous dévêtez, ils dévêtent ;
je dévêtais ; je dévêtis ; je dévêtirai ; je dévêtirais ;
j’ai dévêtu ; j’avais dévêtu ; j’eus dévêtu ; j’aurai dévêtu ; j’aurais dévêtu ;
que je dévête, que tu dévêtes, qu’il dévête, que nous dévêtions, que vous dévêtiez, qu’ils dévêtent ;
que je dévêtisse, qu’il dévêtît, que nous dévêtissions ; que j’aie dévêtu ; que j’eusse dévêtu ;
dévêts, dévêtons, dévêtez ; aie dévêtu, ayons dévêtu, ayez dévêtu ;
(en) dévêtant.

se dévêtir :

  • se déshabiller ;
  • se dépouiller ;
  • se dévoiler.

je me dévêts, tu te dévêts, il se dévêt, nous nous dévêtons, vous vous dévêtez, ils se dévêtent ;
je me dévêtais ; je me dévêtis ; je me dévêtirai ; je me dévêtirais ;
je me suis dévêtu(e) ; je m’étais dévêtu(e) ; je me fus dévêtu(e) ; je me serai dévêtu(e) ; je me serais dévêtu(e) ;
que je me dévête, que tu te dévêtes, qu’il se dévête, que nous nous dévêtions, que vous vous dévêtiez, qu’ils se dévêtent ;
que je me dévêtisse, qu’il se dévêtît, que nous nous dévêtissions ; que je me sois dévêtu(e) ; que je me fusse dévêtu(e) ;
dévêts-toi, dévêtons-nous, dévêtez-vous ; sois dévêtu(e), soyons dévétues, soyons dévêtus, soyez dévêtu(e)(es)(s) ;
(en) se dévêtant.

Le verbe dévêtir est dérivé de vêtir.

déviandé, déviander

[Canada]

elle est déviandée, il est déviandé : est amaigri(e).

déviander :

  • ôter la viande de ;
  • amaigrir.

déviable, déviance, déviant, déviateur, déviation, déviationnisme, déviationniste

elle, il est déviable : peut être dévié(e).

une déviance : une manière d’être et de vivre qui s’écarte de celle qui a cours dans une société donnée.

une action déviante, un effet déviant : qui a le pouvoir ou la possibilité de faire dévier.

une déviante, un déviant : une personne qui, par son comportement ou son attitude, s’écarte de la norme du groupe social dans lequel elle vit.

une force déviatrice, un champ déviateur : qui produit la déviation.

un déviateur : un appareil qui produit la déviation.

un déviateur annulaire de jet : [spatiologie / propulsion] une bague mécanique mobile placée dans le jet d’une tuyère pour modifier la direction de la poussée. En anglais : jetavator ; jetevator. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

une déviation :

  • l’action de s’écarter par rapport à la direction que l’on semblait normalement devoir suivre ;
  • l’écart qui en résulte ;
  • le fait de détourner la circulation de l’itinéraire normal et de lui en faire prendre un autre ;
  • l’itinéraire détourné qu’on emprunte dans ces conditions ;
  • un décalage d’une partie du corps par rapport à sa position normale ;
  • un écart de conduite que commet une personne par rapport à la morale normalement admise ;
  • un écart par rapport au cours normal qu’on devait prendre ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Encore une vieillerie : Parler de détour ou déviation en 2018. États de langue.

une déviation d’appels ou un renvoi de terminal : [télécommunications / services] le fait de renvoyer un appel vers un autre terminal de la même installation, au moment de la réception de cet appel et avant l’établissement de la communication ; le complément de service offrant cette possibilité. En anglais : call deflection . Journal officiel de la République française du 02/03/2002.

une déviation de voie : Office québécois de la langue française.

un déviationnisme : l’attitude, chez les membres d’un parti politique, de ceux qui s’écartent ouvertement, et sur des points importants, de la doctrine officielle définie par ce parti.

elle, il est déviationniste : se caractérise ou est caractérisé(e) par le déviationnisme.

une, un déviationniste : une, un membre d’un parti politique dont l’attitude se caractérise ou est caractérisée comme déviationnisme.

Le nom (une) déviation est emprunté au bas latin deviatio « action de s’écarter de l’orthodoxie ».

dévidage, dévider, dévideur, dévidoir

un dévidage (1) : l’action de dévider.

On a lu aussi un dévidement.

dévider (1) :

  • dérouler du fil ;
  • dérouler le fil qui est sur le fuseau pour le mettre en écheveau au moyen du dévidoir ;
  • mettre en pelotes le fil qui est en écheveau ou en bobine ;
  • dérouler une matière souple enroulée.

se dévider :

  • se dérouler ;
  • être déroulé.

elles se dévident, ils se dévident, elles se sont dévidées, ils se sont dévidés,…

une dévideuse, un dévideur (1) :

  • celle, celui qui dévide le fil, la laine, etc.
  • ouvrière, un ouvrier qui opère le dévidage dans les usines.

un dévideur : [informatique] un dérouleur de bande magnétique destiné à la sauvegarde des informations contenues dans un disque. En anglais : streamer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un dévidoir :

  • un instrument qui sert à dévider du fil ;
  • un appareil de forme spécifique sur lequel on enroule ficelle, fil de fer, corde, ruban de papier, etc. ;
  • un appareil sur lequel on enroule les lignes de pêche pour les faire filer.

un dévidoir, un dévidoir à enroulement automatique, un dévidoir auto-enrouleur, un dévidoir mural, un dévidoir portatif, un dévidoir sur chariot, un dévidoir sur roues : Office québécois de la langue française.

évider : creuser pour en retirer une partie.

elle est évidée, il est évidé, un évidement ou un évidage, un évidoir, une évidure

un dévidage (2) : un long discours, un bavardage.

dévider (2) :

  • exprimer à la suite et sans interruption ;
  • démêler, débrouiller.

une dévideuse, un dévideur (2) : une bavarde, un bavard.

Le verbe dévider est dérivé de vider.

dévié, dévier

elle est déviée, il est dévié :

  • est écarté(e) de la direction normale ;
  • est écarté(e) de sa voie, de son cours normal ;
  • est détourné(e) de son but.

dévier :

  • s’écarter de la voie, de la direction, de la trajectoire que l’on semblait normalement devoir suivre ;
  • être décalé par rapport à sa position normale ;
  • ne pas suivre son cours normal ou prévu ;
  • ne pas suivre la ligne de conduite que l’on s’était tracée ;
  • écarter quelqu’un ou quelque chose de la voie, de la direction, de la trajectoire qu’il devait normalement suivre ;
  • décaler par rapport à sa position normale

Le verbe dévier est emprunté au bas latin deviare « s’écarter du droit chemin » « détourner ». Voir aussi : dévoyer (ci-dessous).

devin

une devineresse, un devin :

  • une personne qui, par le recours à des procédés occultes, à des pratiques magiques, s’applique à deviner, à découvrir ce qui est ignoré ou caché, et en particulier à prédire les événements futurs ;
  • une personne qui prétend deviner les secrets d’autrui.

un (serpent) devin : un boa constricteur vénéré par certaines tribus.

Le nom (un) devin vient du latin classique divinus (proprement « divin ») « devin », devenu par dissimilation devinus.

devinable, devinaille, deviné, deviner, devinette, devineur

elle, il est devinable : qu’il est possible de deviner.

une devinaille :

  • l’art ou la profession de devin ;
  • l’action de deviner ; le résultat de cette action ; l’objet de cette action ;
  • ce qui est à deviner.

elle est devinée, il est deviné :

  • est découverte ou découvert par divination, en sortant des voies ordinaires de la connaissance par le recours à des procédés occultes, à des pratiques magiques ;
  • est prédite ou prédit par divination ;
  • est distingué(e), vu(e), reconnu(e) avec plus ou moins de précision ;
  • est découverte ou découvert en dehors de raisons démonstratives, en ayant cependant le sentiment d’être dans le vrai ;
  • est distingué(e), reconnu(e) plus ou moins confusément chez quelqu’un bien que cela ne soit pas apparent, évident ;
  • est pressenti(e), entrevu(e) ;
  • dont on prend plus ou moins conscience.

deviner :

  • découvrir ce qui est ignoré ou caché par le recours à des procédés occultes, à des pratiques magiques ;
  • prédire des évènements futurs ;
  • connaitre par transmission de pensée ;
  • distinguer quelqu’un ou quelque chose, le voir, le reconnaitre avec plus ou moins de précision malgré ce qui le dérobe à la vue ;
  • prévoir avec plus ou moins de précision, pressentir, imaginer ;
  • découvrir quelque chose que l’on ne sait pas, et que l’on cherche à connaitre le plus souvent, par des voies diverses non rationnelles en ayant le sentiment d’être dans le vrai ;
  • distinguer, reconnaitre plus ou moins confusément quelque chose chez quelqu’un bien que cela ne soit pas apparent, évident ;
  • le pressentir, l’entrevoir, en prendre plus ou moins conscience ;
  • pénétrer la personnalité profonde de quelqu’un, déceler ses pensées, percer ses intentions, etc. ;
  • déceler la valeur, les qualités cachées de quelqu’un.

se deviner :

  • être deviné ;
  • se découvrir, se pénétrer, se comprendre mutuellement ;
  • se reconnaitre, s’identifier réciproquement.

elles se devinent, ils se devinent, elles se sont devinées, ils se sont devinés,…

une devinette :

  • une question formulée à quelqu’un dans le cadre d’un jeu d’esprit, pour qu’il devine la solution qu’elle requiert ;
  • une question, le plus souvent plaisante ou malicieuse, posée par jeu à quelqu’un qui doit en deviner la réponse ;
  • un énoncé posant une question ;
  • des propos qui ne sont pas immédiatement compréhensibles, paraissent énigmatiques et demandent réflexion.

une devineuse, un devineur :

  • une personne qui résout une énigme, qui découvre la solution d’une charade avec assez d’aisance ;
  • une personne qui, par intuition ou conjecture, devine quelque chose avec assez de facilité.

Le verbe deviner vient du latin classique divinare « deviner, présager », devenu par dissimilation en bas latin devinare.

Le nom (une) divination (= l’art de deviner, de découvrir ce qui est ignoré ou caché en sortant des voies ordinaires de la connaissance par le recours à des procédés occultes, à des pratiques magiques ; l’art de prédire les événements futurs) est emprunté au latin classique divinatio « divination, art de prédire ».

Le nom (un) ovate (= un prêtre gaulois, appartenant à la seconde classe de la hiérarchie druidique, chargé des sacrifices, des augures, des actes de la vie civile et pratiquant la médecine) vient du latin ovates, de même sens que le latin vates « devin, prophète », en grec ο υ ̓ α τ ε ι ̃ ς « devins », en irlandais faith « prophète ».

dévirage, déviré, dévirer

un dévirage :

  • une courbure d’une pièce de bois, naturelle ou voulue ;
  • une rotation en sens inverse du sens normal.

elle est dévirée, il est déviré : est dirigé(e) dans un sens différent ou inverse.

dévirer :

  • sur un navire, faire tourner en sens inverse ;
  • aller à la dérive ;
  • faire aller en sens contraire, faire prendre une autre direction à ;
  • perdre la raison.

se dévirer : se retourner, se détourner, partir.

Le verbe dévirer est dérivé de virer, avec le préfixe dé-.

dévirginiser, dévirgineur

dévirginiser : faire perdre la virginité, déflorer, dépuceler.

On a lu aussi dévirginer.

une dévirgineuse, un dévirgineur : celle, celui qui ôte la virginité.

Le verbe dévirginiser est emprunté au latin classique devirginare, de même sens.

Le mot vierge est emprunté au latin virgo, virginis « jeune fille, vierge ».

dévirilisation, déviriliser

une dévirilisation :

  • une atténuation ou une disparition chez l’homme des caractères sexuels qui lui sont particuliers ;
  • un affaiblissement, une diminution de ce qui est traditionnellement lié à la virilité.

déviriliser :

  • mettre en état de dévirilisation, ôter la qualité d’homme ;
  • enlever au caractère les qualités traditionnellement liées à la virilité ;
  • enlever toute volonté de réagir, réduire à l’impuissance.

se déviriliser : perdre des qualités attribuées à la virilité.

Le verbe déviriliser est dérivé de viril.

devis

un devis (1) : un propos, un entretien familier.

un devis (2) : un état détaillé des travaux à effectuer ou des fournitures à prévoir avec estimation des dépenses.

un devis descriptif : une description détaillée des différentes espèces d’ouvrage à faire, de la manière de les exécuter, de la qualité et de la quantité des matériaux devant être employés.

un devis estimatif : qui indique le prix de chaque partie de l’ouvrage et donnant une estimation de la dépense globale.

Le nom (un) devis est le déverbal du verbe deviser. Voir aussi : devise (ci-dessous).

dévisager

1. dévisager (1) :

  • défigurer, déchirer le visage ;
  • meurtrir le visage, le détériorer.

se dévisager :

  • se déchirer mutuellement le visage ;
  • altérer, transformer son visage.

Le verbe dévisager (1) est dérivé de visage.

2. dévisager (2) quelqu’un : le regarder avec insistance.

je dévisage, tu dévisages, il dévisage, nous dévisageons, vous dévisagez, ils dévisagent ;
je dévisageais ; je dévisageai ; je dévisagerai ; je dévisagerais ;
j’ai dévisagé ; j’avais dévisagé ; j’eus dévisagé ; j’aurai dévisagé ; j’aurais dévisagé ;
que je dévisage, que tu dévisages, qu’il dévisage, que nous dévisagions, que vous dévisagiez, qu’ils dévisagent ;
que je dévisageasse, qu’il dévisageât, que nous dévisageassions ; que j’aie dévisagé ; que j’eusse dévisagé ;
dévisage, dévisageons, dévisagez ; aie dévisagé, ayons dévisagé, ayez dévisagé ;
(en) dévisageant.

se dévisager : se regarder attentivement.

elles se dévisagent, ils se dévisagent, elles se sont dévisagées, ils se sont dévisagés,…

Le verbe dévisager (2) qui s’est substitué à envisager « regarder au visage » est aussi dérivé de visage.

devise

une devise :

  • en héraldique, une figure emblématique accompagnée d’une courte formule qui, généralement, s’y rapporte ;
  • cette formule seule.

une devise : une courte formule exprimant un sentiment, une pensée, une attitude, un mot d’ordre résumant une règle de conduite ou un idéal.

une devise : tout actif financier liquide libellé en monnaie étrangère.

une devise : une monnaie étrangère.

une eurodevise : une euromonnaie.

Le nom (une) devise est le déverbal de deviser.

devisant, devisée, deviser

une cliente devisante, un cliant devisant

une devisée : une conversation, un entretien familier.

deviser : s’entretenir familièrement.

Le verbe deviser vient du bas latin devisare, issu par dissimulation de divisare et celui-ci de divisum, supin de dividere « diviser, partager, répartir ».

dévissable, dévissage, dévissé, dévisser, dévissoir

elle, il est dévissable : peut être dévissé.

un dévissage :

  • l’action de dévisser, le fait de se dévisser ;
  • l’état de ce qui est dévissé ;
  • [pétrole et gaz / forage] l’opération de désolidarisation des éléments formant un train de tiges. En anglais : back-off. Voir aussi : déblocage à l’explosif. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.

un dévissé : en haltérophilie, le mouvement consistant à amener avec un seul bras un haltère à l’épaule, puis à l’élever à la verticale, en inclinant le corps du côté opposé au poids.

dévisser :

  • défaire ce qui est vissé ;
  • détacher ou desserrer un objet fixé par une ou plusieurs vis ;
  • ouvrir un objet fermé par une pièce mobile vissée ;
  • tordre, forcer ;
  • séparer quelqu’un de ce à quoi il était fortement attaché, retenu ;
  • perturber l’équilibre de quelqu’un ;
  • renvoyer, destituer ;
  • analyser en séparant les éléments ;
  • en alpinisme, lâcher prise et tomber ;
  • s’en aller, partir ;
  • mourir ;
  • déraisonner.

se dévisser :

  • être défait par le desserrage de vis ou d’un pas de vis ;
  • changer de place, bouger.

se dévisser le cou : tenter de regarder en arrière (elles se sont dévissé le cou).

un dévissoir : un système permettant de dévisser.

Le verbe dévisser est dérivé de visser.

de visu

de visu :

  • après avoir vu ;
  • en témoin oculaire.

La locution de visu vient du latin médiéval.

dévitalisation, dévitalisé, dévitaliser

une dévitalisation (1) : l’action de dévitaliser ; le résultat de cette action.

elle est dévitalisée, il est dévitalisé (1) : a perdu sa vitalité, son énergie.

dévitaliser (1) : priver quelqu’un ou quelque chose de sa vitalité.

un dévitaliseur : celui qui prive de sa vitalité quelqu’un ou quelque chose.

une dévitalisation (2) : une pulpectomie, une destruction de la partie vivante d’une dent.

une dent dévitalisée (2) : dont la pulpe a subi une nécrose ou a été retirée.

dévitaliser (2) : procéder à l’ablation de la pulpe dentaire.

Le verbe dévitaliser est dérivé de vital.

dévitaminé, dévitaminer, dévitaminisation, dévitaminisé, dévitaminiser

elle est dévitaminée ou dévitaminisée,il est dévitaminé ou dévitaminisé : est privé(e) de (ses) vitamines.

une dévitaminisation : l’action de dévitaminiser.

dévitaminiser ou dévitaminer un aliment : le priver de ses vitamines.

Ces mots sont dérivés de vitamine.

dévitré, dévitrer

une fenêtre dévitrée

dévitrer

Le mot dévitré est dérivé de vitre.

dévitrifiable, dévitrification, dévitrifier

elle, il est dévitrifiable : peut être dévitrifié(e))

une dévitrification : l’action de dévitrifier ; le résultat de cette action.

dévitrifier :

  • faire perdre à une substance, en particulier le verre, sa transparence, son aspect vitreux par une action chimique ou thermique ;
  • enlever le revêtement d’un parquet vitrifié.

Ce verbe dévitrifier est dérivé de vitrifier, avec le préfixe dé-.

dévocalisation

une dévocalisation : en phonétique, un assourdissement, un dévoisement.

Ce nom est dérivé de vocalisation, avec le préfixe dé-.

dévoiement

un dévoiement :

  • une inclinaison d’un tuyau de cheminée ou d’un tuyau de descente ;
  • un dérangement intestinal, une diarrhée ;
  • un détournement du bon chemin ;
  • [informatique / internet] la technique consistant à détourner subrepticement des communications à destination d’un domaine vers une adresse différente de son adresse légitime. En anglais : pharming. Voir aussi : domaine, filoutage. Journal officiel de la République française du 27/12/2009.

voir : dévoyer (ci-dessous).

dévoilé, dévoilement, dévoiler

elle est dévoilée, il est dévoilé :

  • est exposé(e) sans protection ;
  • dont la nature profonde est mise à nu, révélée.

un dévoilement :

  • l’action de dévoiler ;
  • l’action de mettre à nu, de révéler ce qui était caché, dissimulé ;
  • le fait pour une personne ou pour une chose de se dévoiler, de se rendre accessible à l’intelligence ou au cœur ;
  • en philosophie, l’acte simple constituant la fin du processus de la connaissance, que celui-ci soit conçu comme rationnel et déductif ou comme intuitif.

dévoiler :

  • mettre à jour un objet en ôtant le voile qui le recouvrait ;
  • ôter, relever le voile d’une femme ;
  • mettre à jour, faire apparaitre quelque chose, notamment une partie du corps, en levant ce qui la masquait, la recouvrait ;
  • montrer, mettre sous les yeux de quelqu’un un objet qui jusque-là était dissimulé ;
  • rendre accessible aux regards une chose jusque-là cachée ;
  • avoir la fonction de révéler, rendre manifeste ;
  • manifester, révéler une chose que l’on tenait jusque-là cachée ; en faire ouvertement état ;
  • avouer, reconnaitre ouvertement une chose que l’on tenait à dessein cachée, dissimulée ;
  • mettre à jour, rendre publique une chose qui, du fait de sa nature, était destinée à demeurer cachée, ignorée ;
  • porter à la connaissance de quelqu’un une chose qu’il ignorait, la rendre accessible à son intelligence ou à son cœur ;
  • mettre à jour, révéler dans une chose ce qui en constitue le secret ;
  • élucider ce secret ;
  • révéler, mettre à jour la nature profonde de quelqu’un ou son identité.

se dévoiler :

  • retirer son voile ;
  • apparaitre, se manifester d’une manière sensible ;
  • révéler qui on est ou ce qu’on est.

Le verbe dévoiler est dérivé de voiler.

devoir, devoirant

devoir :

  • avoir à payer une somme ;
  • avoir à fournir quelque chose ;
  • être redevable de quelque chose.

je dois, tu dois, il doit, nous devons, vous devez, ils doivent ;
je devais ; je dus ; je devrai ; je devrais ;
j’ai dû ; j’avais dû ; j’eus dû ; j’aurai dû ; j’aurais dû ;
que je doive, que tu doives, qu’il doive, que nous devions, que vous deviez, qu’ils doivent ;
que je dusse, qu’il dût, que nous dussions ; que j’aie dû ; que j’eusse dû ;
dois, devons, devez ; aie dû, ayons dû, ayez dû ;
(en) devant.

L’adverbe obligatoirement signifie « d’une manière obligatoire, en vertu d’une obligation » et, de manière figurée, « nécessairement, inévitablement » ; quant à obligation, ce nom désigne, dans la langue courante, le lien moral qui fait devoir de remplir certains engagements, d’accomplir certains actes et, dans la langue juridique, le lien de droit qui oblige à faire ou à ne pas faire quelque chose. Les sens de ce nom montrent bien qu’il est superfétatoire d’ajouter cet adverbe après le verbe devoir, même si on le fait parfois pour donner plus de poids à son propos. On dira donc Vous devez être muni d’une pièce d’identité. En savoir plus : Académie française.

redevoir :

  • devoir de nouveau après un compte fait ;
  • être en reste ;
  • être redevable de quelque chose à quelqu’un.

se devoir de :

  • être tenu de se dévouer à ;
  • être tenu mutuellement à ;
  • être dû.

Le verbe devoir revêt de nombreuses significations. On le trouve notamment suivi d’un nom complément direct avec les sens « avoir à payer une somme d’argent à quelqu’un » et « être redevable de quelque chose à quelqu’un ou à quelque chose ».
Ce verbe est aussi très souvent employé suivi d’un verbe à l’infinitif. Ses sens sont alors variés; il peut signifier une obligation, une nécessité, ou encore une éventualité (ou probabilité).

Pour exprimer l’obligation, on rencontre aussi le verbe devoir employé à la forme pronominale : se devoir. Employé avec un nom, se devoir à signifie « obligation de se consacrer à quelqu’un ou à quelque chose ». Précédant un verbe à l’infinitif, se devoir de décrit une obligation morale, un devoir que l’on a en vertu de ses principes, de ses valeurs, de ses fonctions ou de sa mission. C’est pourquoi l’emploi de ce verbe nécessite, en principe, un sujet grammatical qui désigne ou qui sous-entend des êtres humains. Quand le sujet est un inanimé, on utilisera simplement la forme devoir. Enfin, la locution comme il se doit signifie « comme c’est l’usage, comme il le faut ». En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français ; CNRTL.

L’expression en devoir est calquée de l’anglais on duty. En français, on utilise plutôt les locutions en service, en service commandé, en mission, de garde ou dans l’exercice de ses fonctions.
Toutefois, la locution se mettre en devoir de suivie d’un infinitif est tout à fait correcte au sens de « se disposer à, se préparer à ». On dira par exemple : Jean se mit en devoir de lui expliquer sa théorie. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un devoir (1) :

  • un impératif de conscience, considéré dans sa généralité, qui impose à l’homme − sans l’y contraindre nécessairement − d’accomplir ce qui est prescrit en vertu d’une obligation de caractère religieux, moral ou légal ;
  • dans une circonstance donnée, toute conduite à tenir, tout acte à accomplir en vertu d’une obligation de caractère religieux, moral ou légal ;
  • une tâche à accomplir.

des devoirs

Le verbe devoir vient du latin classique debĕre, de mêmes sens. Voir aussi : il est dû, elle est due, un dû, un doit, un ducroire, dument (anciennement : dûment), il est indu, indument (anciennement : indûment), un indu.

Le nom (un) débit (2) est emprunté au latin classique debitum « dette », du participe passé de debere (devoir), d’où débiter (2). Le nom (un) débiteur est emprunté au latin classique debitor, dérivé de debere (devoir).

un devoir (2) : une association d’ouvriers unis par les liens du compagnonnage.

un Compagnon du Devoir : un ouvrier compagnon affilié à un Devoir.

Une femme ne devient pas compagne ou compagnonne mais compagnon. À ce sujet, aucune révolution n’est espérée…

le devoir : la cérémonie qui célébrait le départ d’un compagnon pour son tour de France.

une devoirante ou dévorante (2), un devoirant ou dévorant : une ouvrière, un ouvrier, une, un membre de l’association des Compagnons du Devoir.

dévoisé, dévoisement, dévoiser

une consonne dévoisée : qui a perdu son voisement, la résonance due à la vibration des cordes vocales.

un dévoisement : dans l’articulation d’un phonème, la perte de la vibration des cordes vocales.

dévoiser un phonème : lui faire perdre son caractère voisé.

Le mot dévoisé est dérivé, avec le préfixe dé-, de voisé qui est dérivé de voix.

dévole

une dévole : pour un jeu de cartes : le fait de manquer ou perdre la vole.

Être en dévole signifie « échouer dans quelque affaire » et l’on rencontre aussi, dans le même sens, faire la dévole. Cette expression vient de certains jeux de cartes : on l’emploie quand un joueur ne fait aucun pli dans une partie. Elle est l’antonyme de faire la vole que l’on emploie lorsqu’un joueur ramasse tous les plis. On lisait encore, dans la septième édition du Dictionnaire de l’Académie française, « Il pensait gagner, il a fait la dévole, il est en dévole ». Courrier des internautes de l’Académie française.

Le nom (une) dévole est dérivé de vole « coup où l’un des joueurs fait toutes les levées [au jeu de cartes] ».

dévoltage, dévolter, dévolteur

un dévoltage : l’action de dévolter.

dévolter :

  • diminuer le voltage dans un circuit électrique ;
  • détendre.

un dévolteur

Le verbe dévolter est dérivé de volt.

dévolu, dévolutif, dévolution

être dévolu à : être attribué, acquis, réservé en vertu d’un droit ; être attribué, réservé.

un dévolu : dans le droit canonique : l’attribution d’un bénéfice vacant par absence des qualités ou des titres requis du possesseur.

jeter son dévolu sur quelqu’un ou quelque chose : arrêter son choix sur quelqu’un ou quelque chose avec la ferme intention de le conquérir ou de l’obtenir.

En conséquence, dévolu ne devrait pas être employé comme participe passé, mais comme adjectif pour qualifier ce qui est attribué, réservé : Voici le rôle qui m’est dévolu (adjectif) et non Voici le rôle qu’on m’a dévolu (emploi contesté à la façon d’un participe passé). On le rencontre également comme substantif masculin, notamment dans l’expression figurée jeter son dévolu sur (quelqu’un ou quelque chose), qui signifie « arrêter son choix sur ». En savoir plus : Parler français

elle est dévolutive, il est dévolutif : fait passer quelque chose, par droit, d’une personne à une autre.

une dévolution :

  • dans le droit canonique, le droit par lequel un supérieur conférait un bénéfice laissé vacant par le collateur légitime ;
  • le passage des droits héréditaires au degré subséquent, à défaut du degré précédent, ou à l’autre ligne, à défaut de la première ; l’attribution de biens ou de pouvoirs d’une personne physique ou morale à une autre.

Le mot dévolu est emprunté au participe passé devolutus du latin devoluere, employé en bas latin juridique au passif avec le sens de « échoir ».

Le nom (une) dévolution est emprunté au latin médiéval devolutio, devolutionis « droit dévolu » également terme de droit ecclésiastique, dérivé du supin de devoluere.

Devon, devon, dévonien

le comté de Devon en Angleterre

un devon : un appât artificiel en forme de poisson ou de torpille, muni de palettes et de plusieurs jeux de hameçons, et utilisé spécialement pour la pêche des poissons voraces.

un (taurin) Devon

elle est dévonienne, il est dévonien : est de la troisième période de l’ère primaire.

le dévonien : la quatrième période de l’ère paléozoïque, entre le silurien et le carbonifère.

Le mot dévonien est emprunté à l’anglais devonian (du nom du comté de Devon en Angleterre), terme de géologie depuis 1837.

dévorable, dévorant, dévorateur, dévorer, dévoreur

elle, il est dévorable : peut être dévoré(e).

elle est dévorante, il est dévorant :

  • dévore, mange avec voracité et rapidité ;
  • absorbe, consomme rapidement une grande quantité de choses ;
  • consume, détruit rapidement.

une faim dévorante, un appétit dévorant : qui pousse à manger beaucoup.

une dévoratrice, un dévorateur :

  • un animal, une personne qui dévore, qui mange avec avidité ;
  • celle, celui qui consomme rapidement et en abondance ;
  • celle, celui qui consume, qui détruit.

elle est dévoratrice, il est dévorateur

Le mot dévorateur se trouvait dans les 2e et 3e éditions de notre Dictionnaire, avec cette glose : « Qui dévore. Il ne se dit guére qu’au figuré. C’est un grand dévorateur de livres. » Il était absent des suivantes mais a été rétabli dans la 9e édition où il est défini ainsi, après avoir été présenté comme « rare » : « Qui dévore. Le feu dévorateur. Figurément. Une passion dévoratrice. Substantivement. Le temps, cruel dévorateur. » Ce retour aurait ravi Littré, qui écrivait dans son Dictionnaire de la langue française : « Dévorateur est dans le Dictionnaire de l’Académie de 1718 ; et il n’y a aucune raison pour le retrancher et ne pas continuer à l’admettre. » Vous êtes donc parfaitement fondé à employer ce mot, seul ou dans l’expression dévorateur de livres. Courrier des internautes de l’Académie française.

une dévoration : l’action de dévorer.

On a lu aussi un dévorement.

dévorer :

  • manger avec voracité et rapidité ;
  • détruire en rongeant ;
  • piquer, mordre à maintes reprises ;
  • utiliser quelque chose en totalité, l’épuiser rapidement ;
  • réduire à néant ;
  • consumer ;
  • dégrader totalement, ruiner ;
  • tourmenter vivement.

dévorer des yeux : regarder intensément, avec convoitise ou avec une vive curiosité.

dévorer un capital, un héritage, un patrimoine : le dépenser entièrement avec rapidité et prodigalité.

dévorer une distance : la parcourir avec une extrême rapidité.

dévorer le temps : le faire passer rapidement en l’occupant dans sa totalité.

dévorer un livre : le lire en épuisant son contenu avec rapidité et avidité.

s’entredévorer : se dévorer, se détruire les uns les autres.

une dévoreuse un dévoreur :

  • un animal, une personne qui dévore, qui mange avec avidité ;
  • celle, celui, celle qui dépense, consomme beaucoup et rapidement.

Le mot dévorateur est emprunté au bas latin devorator « celui qui dévore » dérivé du radical du supin devoratum de devorare.

Le nom (une) dévoration est emprunté au bas latin devorator « celui qui dévore » dérivé du radical du supin devoratum de devorare.

Le verbe dévorer est emprunté au latin classique devorare « avaler, engloutir, dévorer ».

Gorge, gueule, glouton ont des sonorités proches. Ce n’est pas un hasard : ils remontent tous à une racine indo-européenne gwel- / gwer- « avaler », qui a aussi donné vorace et dévorer. En savoir plus : Académie française.

dévot, dévotement, dévotieusement, dévotieux, dévotion, dévotionnel, dévotionnellement

elle est dévote, il est dévot :

  • est dévoué(e) aux pratiques religieuses ;
  • manifeste une dévotion ostentatoire et/ou hypocrite ;
  • manifeste ou inspire de la dévotion ;
  • manifeste dévouement et zèle admiratif à l’égard d’une personne, d’une valeur profane.

dévotement :

  • de manière dévote ;
  • avec un respect des usages et un dévouement quasi religieux.

dévotieusement :

  • d’une manière dévotieuse, avec une dévotion manifeste ;
  • avec un respect scrupuleux du bon usage.

elle est dévotieuse, il est dévotieux :

  • manifeste scrupule et minutie dans la pratique religieuse ;
  • est empreinte ou empreint d’une ferveur intense, scrupuleuse.

une dévotion :

  • un dévouement et un zèle déployé, sous une forme liturgique ou par des pratiques régulières privées en l’honneur de Dieu ou des saints ;
  • un dévouement zélé et scrupuleux.

elle est dévotionnelle, il est dévotionnel : est relative, relatif à la dévotion, aux pratiques religieuses inspirées par la dévotion.

dévotionnellement : d’une manière dévotionnelle.

Le mot dévot est emprunté au latin ecclésiastique devotus « soumis à Dieu, pieux » [« dévoué, zélé » en latin classique] participe passé de devovere « vouer, dédier, consacrer » en latin classique.

Le nom (une) dévotion est emprunté au bas latin ecclésiastique devotio « dévotion » [« dévouement, attachement » en latin classique] dérivé du radical du supin devotum de devovere.

dévoué, dévouement, dévouer

elle est dévouée, il est dévoué :

  • manifeste un zèle empressé au service d’une personne, d’une cause, d’une passion, etc. ;
  • fait preuve d’un grand attachement.

un dévouement :

  • le fait de vouer aux dieux quelqu’un ou quelque chose en tant que victime expiatoire ;
  • le fait de sacrifier sa vie, de consacrer son existence à une cause, à une œuvre qui demande le don total de soi ;
  • une disposition à servir ;
  • une aptitude à se dévouer avec plus ou moins d’abnégation.

dévouer :

  • donner la vie d’une personne ou d’un animal en sacrifice à une divinité ;
  • sacrifier, envoyer à la mort ;
  • consacrer son existence à.

se dévouer :

  • se consacrer par un vœu à la divinité ;
  • se sacrifier pour quelqu’un ou pour quelque chose ;
  • se consacrer entièrement à.

Le verbe dévouer est dérivé de vouer.

dévouter, dévoûter

On a lu dévouter (anciennement : dévoûter) pour désenvouter (anciennement : désenvoûter).

dévoyé, dévoyer

elle est dévoyée, il est dévoyé :

  • s’est écarté(e) du droit chemin ;
  • est perverti(e).

un voyageur dévoyé : qui s’est trompé de train ; un wagon dévoyé : qui n’est pas arrivé à destination. [Belgique]

une dévoyée, un dévoyé

dévoyer :

  • détourner du chemin, de la voie ;
  • détourner de la voie que l’on estime être ou qui était jusque là la sienne ;
  • détourner du droit chemin, entrainer dans l’erreur.

dévoyer un tuyau de cheminée, de descente, etc. : le détourner de la ligne verticale, lorsqu’il rencontre un obstacle.

je dévoie, tu dévoies, il dévoie, nous dévoyons, vous dévoyez, ils dévoient ;
je dévoyais ; je dévoyai ; je dévoierai ; je dévoierais ;
j’ai dévoyé ; j’avais dévoyé ; j’eus dévoyé ; j’aurais dévoyé ; j’aurais dévoyé ;
que je dévoie, que tu dévoies, qu’il dévoie, que nous dévoyions, que vous dévoyiez, qu’ils dévoient ;
que je dévoyasse, qu’il dévoyât, que nous dévoyassions ; que j’aie dévoyé ; que j’eusse dévoyé ;
dévoie, dévoyons, dévoyez ; aie dévoyé, ayons dévoyé, ayez dévoyé ;
(en) dévoyant.

se dévoyer : se détourner de la voie que l’on estime être ou qui était jusque là la sienne.

je me dévoie, tu te dévoies, il se dévoie, nous nous dévoyons, vous sous dévoyez, ils se dévoient ;
je me dévoyais ; je me dévoyai ; je me dévoierai ; je me dévoierais ;
je me suis dévoyé(e) ; je m’étais dévoyé(e) ; je me fus dévoyé(e) ; je me serai dévoyé(e) ; je me serais dévoyé(e) ;
que je me dévoie, que tu te dévoies, qu’il se dévoie, que nous nous dévoyions, que vous vous dévoyiez, qu’ils se dévoient ;
que je me dévoyasse, qu’il me dévoyât, que nous nous dévoyassions ; que je me sois dévoyé(e) ; que je me fusse dévoyé(e) ;
dévoie-moi, dévoyons-nous, dévoyez-vous ; sois dévoyé(e), soyons dévoyées, soyons dévoyés, soyez dévoyé(e)(es)(s) ;
(en) se dévoyant.

Non. J’ai beau tourner ça dans tous les sens, je ne comprends pas qu’on puisse reprocher à la fois à une religion d’être fondamentale et d’être dévoyée. C’est ce que la philosophie appelle, je crois, une aporie. Du grec « a-poros » : pas de chemin. C’est-à-dire que ça se contredit. Plus simplement, c’est le dédain de la réalité, qu’on expédie en une phrase vague. Je pense que celle-ci a dû être pondue par un conseiller en communication, très avantageusement salarié. François Taillandier, in L’Humanité.

Le verbe dévoyer est dérivé de voie.

dévriller

dévriller : détordre un fil, une corde, etc. qui présente un aspect comparable à des vrilles.

Le verbe dévriller est dérivé de vrille.

Dewar

un « vase Dewar » : un récipient conçu pour fournir une très bonne isolation thermique.

James Dewar : un physicien anglais.

dewatté

un courant déwatté

dexaméthasone

une dexaméthasone : un glucocorticoïde de synthèse dont une dose de 0,75 mg équivaut à 20 mg de cortisol et exerce une puissance anti-inflammatoire vingt-cinq fois supérieure.

Ce nom est emprunté à l’anglais dexamethasone formé de dexa recomposé à partir de deca– et de hexa– pour représenter le nombre 16 avec meth– de methyl, –a– de liaison et la finale –sone de cortisone.

dexie

une dexie (Dexia) : un genre d’insectes diptères brachycères (mouches) de la famille des tachinidés qui se rend utile en parasitant des coléoptères nuisibles aux plantes cultivées.

dextère, dextérité

elle, il est dextère : est adroit(e), habile.

une dextérité :

  • l’adresse de la main dans l’exécution de quelque chose, à comparer avec l’agilité ;
  • l’habileté de l’esprit à bien penser ou à bien parler.

Le nom (une) dextérité est emprunté au latin classique dexteritas « dextérité ».

dextr(o)-

1. dextr(o)– tiré du latin dextr(o), de dexter, dextra, dextrum « qui est à droite », entre dans la constructions de termes savants : dextralité, dextrocardie, dextrochère, dextrogyre. Cet élément est peuproductif.

2. dextr(o)– tiré de l’adjectif dextrogyre, entre dans la construction de termes savants en chimie et pharmacie où il désigne la forme dextrogyre active d’une molécule, d’un corps : dextran, dextrane, dextrine, dextriné, dextrinique, dextrinisation), , dextrométhorphane, dextromoramide, dextropropoxyphène, dextrose, dextrosé. Cet élément produit des termes très spécialisés dont certains sont très récents mais qui disparaissent parfois rapidement au profit de nouvelles dénominations et en fonction des découvertes de la recherche pharmacologique.

dextral, dextralité

elle est dextrale, il est dextral : va de gauche à droite.
elles sont dextrales, ils sont dextraux

une dextralité : la dominance de latéralité à droite (œil, main, pied), la tendance spontanée à commencer et à réaliser des tâches à droite, par opposition à la sinistralité.

une dextralité manuelle : la tendance innée à se servir de la main droite dans tous les mouvements volontaires et spontanés.

Ce nom est dérivé du latin dextra (voir : dextre) selon le type latin dextralitas, ou d’après l’anglais ainsi formé dextrality.

dextran, dextranase, dextrane

un dextran : un polysaccharide, polymère du glucose (ou dextrose), obtenu par l’action d’une bactérie sur le saccharose, utilisé comme succédané du plasma.

une dextranase : l’enzyme qui catalyse l’hydrolyse des dextranes.

une, un dextrane : le terme générique pour les polysaccharides dérivés du glucose, biosynthétisés par diverses bactéries ; en immunologie : une substance mitogène pour les lymphocytes B de souris.

un dextrane 70 : un polycondensé formé à partir du glucose sous l’influence de microorganismes et possédant une masse moléculaire de 70 000, utilisé en solution injectable à 6% comme succédané du plasma.

Le nom (un) dextran est une variante de dextrane d’après la forme de l’allemand Dextran et de l’anglais dextran, ce dernier étant attesté depuis 1948 comme le nom d’un substitut de plasma sanguin préparé avec une dextrane.

Le nom dextrane est emprunté à l’allemand Dextran (1847) composé de dextr– signifiant « dextrogyre » et de –an correspondant au suffixe -an, -ane servant notamment à former des noms de glucocides.

dextre, dextrement

un mouvement dextre : adroit.

la main dextre, le poing dextre : qui est du côté droit.

un coquillage dextre : dont l’enroulement se fait de gauche à droite.

la dextre : la main droite.

à dextre : du côté droit.

une coquille dextre

dextrement :

  • avec dextérité ;
  • avec habileté.

une dextrosité : le mouvement de translation et de rotation qui s’effectue de droite à gauche.

Le mot dextre, emprunté au latin classique dextra ou dextera « la main droite », a remplacé la forme populaire destre « droit ».

On a lu un dextrier pour un destrier (un cheval de bataille, par opposition au palefroi, cheval de parade) qui est dérivé de l’ancien français destre « main droite » car l’écuyer menait le destrier de la main droite.

dextrinase, dextrine, dextriné, dextrinisation, dextrinogène-amylase, dextrinose

une dextrinase : l’enzyme catalysant l’hydrolyse de dextrines en isomaltose et maltose.

une dextrine :

  • un polyoside ou oligoside résultant de l’hydrolyse partielle de l’amidon ou du glycogène ;
  • une substance gommeuse obtenue par transformation d’une matière amylacée et utilisée en chirurgie, pour la confection d’appareils d’immobilisation et dans l’industrie, pour l’apprêt des étoffes et l’impression des tissus.

une bande dextrinée, un bandage dextriné : enduite ou enduit de dextrine.

une dextrinisation : une transformation en dextrine.

une dextrinogène-amylase : l’enzyme du type des endoamylases qui transforme l’amidon en dextrines.

une dextrinose : une affection congénitale faisant partie des glycogénoses, caractérisée par l’accumulation dans le foie et les muscles, de glycogène anormal à chaines courtes.

Le nom (une) dextrine est dérivé du latin dextra « droite » car cette solution fait dévier à droite le plan de la lumière polarisée.

dextrocardie

une dextrocardie : la position anormale du cœur dans l’hémithorax droit.

dextrochère

un dextrochère : en héraldique, le bras droit, représenté nu, armé ou paré, tenant à la main une épée ou tout autre objet.

Le nom (un) dextrochère est emprunté au bas latin dextrocherium « bracelet », du latin dexter « qui est à droite » et du grec χ ε ι ́ ρ « main ».

dextrogyre

elle, il est dextrogyre :

  • tourne de la gauche vers la droite ;
  • [chimie / stéréochimie] se dit de toute substance chimique et spécialement d’un stéréo-isomère faisant tourner vers la droite le plan de polarisation de la lumière. Le sens de rotation du plan de polarisation est dans ce cas conventionnellement indiqué par le signe + entre parenthèses (+). En anglais : dextrorotatory. Voir aussi : activité optique, lévogyre, pouvoir rotatoire. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

dextroposition

une dextroposition aortique : une malformation congénitale de malposition de l’origine de l’aorte, l’orifice aortique étant situé au-dessus des deux ventricules à cheval sur le haut de la cloison interventriculaire ce qui crée une communication interventriculaire haute.

une dextroposition du cœur : une dextrocardie.

dextrorotation

une dextrorotation cardiaque : une anomalie congénitale de position du cœur, dextrocardie dans laquelle le cœur est placé dans l’hémithorax droit avec une pointe à droite, le ventricule droit faisant suite à l’oreillette droite, et le ventricule gauche à l’oreillette gauche, les cavités droites étant à droite des cavités gauches.

une dextrorotation utérine : le mouvement de rotation sur son axe vertical, de 10° à 90°, de gauche à droite que subit l’utérus gravide, orientant sa face antérieure en avant et à droite.

dextrorsum

elle, il est dextrorsum :

  • s’enroule en spirale de gauche à droite ;
  • va dans le sens des aiguilles d’une montre.

On a lu aussi la forme francisée dextrorse.

un fil enroulé dextrorsum : enroulé de gauche à froite.

Le mot dextrorsum repris de l’adverbe latin classique signifiant « à droite, vers la droite (avec mouvement) », est la forme abrégée de dextroversum.

dextrose

un dextrose : un glucose.

dextrosité

une dextrosité : le mouvement de translation et de rotation qui s’effectue de droite à gauche.

dextroversion

une dextroversion cardiaque : une dextrorotation cardiaque.

une dextroversion oculaire : une rotation des deux yeux vers la droite.

dey

un dey : le chef du gouvernement d’Alger jusqu’à la colonisation.

des deys

On a lu aussi un day.

Le nom (un) dey est emprunté au turc dāi « oncle maternel » mot devenu ensuite titre honorifique des gouverneurs de Tunis et d’Alger.

dézinguer

dézinguer : démolir, critiquer, tuer.

Dézinguer est un terme argotique, tiré de zinc, au sens d’avion. Dézinguer signifie donc « abattre un avion », puis « attaquer vertement quelqu’un ». On a une image assez semblable dans l’expression descendre en flammes. Académie française.

dézippé, dézipper

Dictionnaire historique du français québécois :

une veste dézippée, une braguette dézippée : dont la fermeture à glissière est ouverte.

dézipper un habit : en ouvrir la fermeture à glissière.

dézipper un fichier : le décompresser.

se dézipper : ouvrir la fermeture à glissière de son vêtement, d’un de ses vêtements, en particulier celle de la braguette de son pantalon.

Ce verbe est dérivé de zipper.