AI – AL

AI

ai

j’ai, que j’aie, que tu aies, qu’il ait, qu’ils aient

verbe avoir :

  • avoir de l’argent, avoir des cheveux blonds, avoir des amis, avoir faim
  • avoir bon (= se sentir bien), avoir dur (= avoir des difficultés) [Belgique]
  • avoir à : devoir
  • avoir eu : avoir trompé

auxiliaire avoir :

  • avoir été, avoir chanté

en savoir plus : CNRTL ; Conjugaison.

Le verbe avoir vient du latin habere « tenir, occuper » « habiter » « se tenir » « posséder » « avoir en son pouvoir ».

1. un ou haï, des aïs ou haïs : des reflux en tourbillons de l’eau d’une rivière provoqué par la rencontre d’un obstacle.

L’origine de ce nom est obscure, il vient peut-être de l’interjection aïe.

2. un : une synovite crépitante, une inflammation des gaines tendineuses, particulièrement celles des poignets, provoquant une crépitation douloureuse.

Ce nom vient peut-être aussi de l’interjection aïe.

3. On a lu un pour un aÿ : un vin produit sur le territoire d’Aÿ, anciennement : Aï, devenue Aÿ-Champagne suite au regroupement avec les communes de Bisseuil et Mareuil-sur-Aÿ.

4. un : un paresseux à trois doigts, un mammifère.

Ce nom est emprunté au tupi. L’ancienne forme haüt, haüthi a probablement été influencée par amahut, le nom tupi d’un arbre dont l’aï mange les feuilles.

aïaut

un aïaut ou ailhaut,… : un narcisse des prés, voir le dictionnaire des sciences animales.

Ce mot du Centre est à comparer avec aillau, aillou « muscari à toupet, ail sauvage », dérivé d’ail à cause de la forme du bulbe.

aiche, aicher

une aiche ou èche, esche : un appât animal ou végétal que l’on fixe à l’hameçon d’une ligne pour prendre du poisson.

aicher ou écher, escher l’hameçon : y mettre un appât.

Le nom (une) esche vient du latin classique esca « nourriture; appât, amorce », en bas latin « ce qui sert à alimenter le feu ».

aïd

un aïd : toute fête religieuse musulmane.

Aïd-el-Fitr ou Aïd-el-Séghir : la fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan.

Aïd-el-Kébir ou Aïd-el-Adha, Tabaski : une grande fête religieuse pendant laquelle les musulmans sacrifient et consomment un mouton.

aidable, aidance, aidant

elle, il est aidable : peut être aidé(e).

une aidance : une aide, une assistance, un secours.

une structure aidante, un conjoint aidant : qui aide une personne dépendante.

une aidante, un aidant :

  • une personne, le plus souvent bénévole, qui assiste une personne dépendante dans sa vie quotidienne. En anglais : caregiver (EU), carer (GB). Voir aussi : relève de l’aidant. Journal officiel de la République française du 06/09/2008.
  • celle, celui qui aide quelqu’un.

aide, aide-

une aide :

  • l’action d’aider quelqu’un, un concours que l’on prête, un soutien moral ou un secours matériel que l’on apporte ;
  • un service d’aide ou des mesures prises pour venir en aide ;
  • ce qui aide ;
  • en savoir plus : CNRTL.

à l’aide ! au secours !

une aide à la conduite, une aide financière aux études, une aide scolaire, une aide sociale : Office québécois de la langue française.

une aide à la vision de nuit : [automobile] un dispositif d’imagerie qui permet de détecter de nuit des obstacles peu ou non visibles à l’œil nu et d’en alerter le conducteur. L’aide à la vision de nuit peut également permettre de déclencher des signaux indiquant la présence du véhicule. En anglais : night view assist ; night vision ; night vision assist ; night vision system. Journal officiel de la République française du 28/07/2015.

une aide au démarrage en côte ou ADC : [automobile] un système d’aide automatique à la manœuvre d’un véhicule automobile sur un terrain en pente. En anglais : hill holder ; hill start assist ; hill start assistance ; HSA. Journal officiel de la République française du 02/06/2006.

une aide au dépannage ou un dépannage, un traitement des incidents : un protocole d’assistance proposé à l’utilisateur d’un logiciel ou d’un matériel pour lui permettre de résoudre une difficulté d’emploi ou de faire face à une défaillance technique. En anglais : troubleshooting. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.

une aide au stationnement : [automobile] un ensemble d’informations essentiellement visuelles ou sonores fournies au conducteur afin de lui faciliter les manœuvres de stationnement, dont il conserve la maîtrise. En anglais : parking aids. Voir aussi : stationnement assisté, stationnement automatique. Journal officiel de la République française du 20/05/2014.

une aide en ligne : une assistance à distance immédiatement accessible. En anglais : hot line ; hotline. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.

une aide financière au démarrage : une somme versée à une entreprise récemment créée afin de faciliter ses débuts. L’aide financière au démarrage peut être versée par l’État, une collectivité locale, une banque ou un investisseur providentiel. Il convient de distinguer le « fonds d’amorçage », qui finance la création d’une entreprise, de l’« aide financière au démarrage », qui intervient peu après. En anglais : early stage financing. Voir aussi : fonds d’amorçage, investisseur providentiel. Journal officiel de la République française du 18/03/2011.

une aide mutuelle ou un soutien logistique mutuel : [défense] des fournitures de matériels ou prestations de services effectuées par un élément d’une armée ou d’une nation à une autre armée ou à une autre nation, éventuellement à titre onéreux. En anglais : cross-servicing. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une aide logicielle comportementale : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française)

une entraide : une forme de solidarité.

une, un aide :

  • une personne qui assiste, seconde ou supplée quelqu’un dans un travail, une fonction, et qui lui est le plus souvent subordonnée ;
  • une personne qui assiste une personne fragilisée.

une, un aide de caisse : une employée, un employé d’un magasin en libre-service chargé(e) d’assister la clientèle aux caisses de sortie. Le terme « caddie-boy » est impropre. En anglais : bag-boy ; bagger ; bag-girl ; bagman. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.

une, un sous-aide : une personne subordonnée à une, un aide dans l’exercice de la même fonction ou du même travail.

Le nom aide désigne une personne qui aide une autre personne à laquelle elle est généralement subordonnée. Généralement, il s’agit d’une fonction plutôt manuelle ou technique. Le nom aide peut être suivi du nom d’une autre fonction. Dans ce cas, on lie les deux noms par un trait d’union (seul le titre aide de camp échappe à cette règle). Aide peut être féminin ou masculin, selon le sexe de la personne qu’il désigne. Lorsqu’on parle de plusieurs personnes, le nom aide et le nom de fonction auquel il est associé prennent tous deux la marque du pluriel. En savoir plus : Office québécois de la langue française

La productivité de noms avec aide– a été très importante, en concurrence avec adjoint, assistant, auxiliaire.

L’usage du trait d’union n’est pas systématique.

Si le nom désigne une personne, les deux éléments prennent la marque du pluriel : des aides-anatomistes (une ou un aide d’une ou un anatomiste).

Si le nom signifie « ce qui aide », il est recommandé depuis les rectifications de 1990 d’écrire le deuxième élément au pluriel : des aide-mémoires (verbe + nom). On considérait avant que cela dépendait du sens (ce qui aide la mémoire).

une, un aide-anatomiste

une, un aide-bactériologiste

une, un aide-bibliothécaire

une, un aide-boute-avant : dans les salines, une ouvrière ou un ouvrier qui aide celle, celui dont la fonction est de remplir la mesure de sel avec les pelles.

une un aide-chimiste

une, un aide-comptable

une aide-cuisinière, un aide-cuisinier

une, un aide de camp : une officière ou un officier d’ordonnance, attaché(e) au service d’une ou d’un chef militaire, chargé(e) en particulier d’assurer la transmission de ses ordres et de veiller à leur exécution.

une aide-éducatrice, un aide-éducateur

une aide-électricienne, un aide-électricien

une, un aide-géomètre

une aide-infirmière, un aide-infirmier

une aide-jardinière, un aide-jardinier

une, un aide-maçon

une aide-magasinière, un aide-magasinier

une, un aide-maitre de pont

une, un aide-major

un aide-mémoire :

  • tout ce qui aide la mémoire ;
  • un écrit destiné à aider la mémoire.

des aide-mémoires (anciennement : des aide-mémoire)

une aide-ouvrière, un aide-ouvrier

une aide-pharmacienne, un aide-pharmacien

une aide-radio-électricienne, un aide-radio-électricien

une un aide-radiologiste

une, un aide-sage-femme

une, un aide-vétérinaire

une aide-soignante, un aide-soignant

Le nom (une, un) aide est le déverbal de l’ancien français aïer, aidier (aider).

aideau

un aideau :

  • une pièce de bois appuyée sur les barreaux (ou ridelles) d’une charrette pour soutenir la charge à l’avant ;
  • un lasseret ou laceret, une petite tarière utilisée par le charpentier pour percer les trous de cheville, c’est-à-dire pour enlacer.

Ce nom est dérivé d’aider, avec le suffixe -eau.

aider

aider :

  • prêter son concours à quelqu’un pour lui faciliter l’accomplissement d’un acte, la réalisation de quelque chose ;
  • secourir une personne dans le besoin ;
  • favoriser, faciliter quelque chose ;
  • contribuer au développement, à l’exécution, à la réussite de quelque chose.

s’aider de :

  • se servir de quelque chose ou de quelqu’un ;
  • en tirer parti pour se faciliter l’accomplissement de certaines entreprises.

s’aider : s’entraider, s’assister, se secourir réciproquement.

s’entraider : se soutenir.

Le verbe aider vient du latin adjutare « aider » fréquentatif de adjuvare (à comparer avec adjudant, adjutoire, adjuvant).

aideur

une aideuse, un aideur : celle, celui qui aide.

Ce nom est dérivé d’aide, avec le suffixe -eur.

-aie

aie est un suffixe collectif servant à former des substantifs féminins désignant une plantation ou un lieu où croissent des végétaux. La base est toujours un nom de végétal : arbre, arbuste, plante ou fruit.

-aie est plus fréquent que -(i)ère et reste seul productif. On note aussi l’opposition -aie (-eraie) / -erie (orangeraie / orangerie).

Dès le 12ème siècle, le suffixe -aie est productif ; actuellement il apparait surtout sous la forme -eraie. En français moderne, il y a aussi tendance à mettre -ée pour -aie.

en savoir plus : Compléments (Le Dictho).

aïe

aïe : une exclamation qui traduit la douleur, une surprise désagréable, une contrariété soudaine.

On a lu aussi ahi !

aïe aïe aïe : ça se complique.

Cette onomatopée est d’abord apparue sous le forme ahi.

aïet

un aïet :

  • un ail, un jeune plant d’ail qu’on mange vert ;
  • une mayonnaise.

Ce nom vient du provençal moderne aïet, alhet « jeune plant d’ail », dérivé du provençal alh, à comparer avec l’ancien français aillet « ail ».

aïeul, aïeux

une aïeule, un aïeul :

  • une grand-mère, un grand-père ;
  • une ascendante directe, un ascendant direct ;
  • une ascendante, un ascendant identifié(e) du 4ème degré ou au-dessus ;
  • celle, celui qui est à l’origine d’une famille ;
  • la ou le membre le plus âgé d’une famille, une vieillarde, un vieillard ;
  • l’ancêtre d’une famille spirituelle, une précurseure ou un précurseur ;
  • ce qui est à l’origine de quelque chose, ce qui précède et est continué par quelque chose.

des aïeules, des aïeuls

une bisaïeule, un bisaïeul : une ascendante, un ascendant au troisième degré, une arrière-grand-mère ou un arrière-grand-père.
des bisaïeules, des bisaïeuls ou bisaïeux

une trisaïeule, un trisaïeul : la mère, le père du bisaïeul ou de la bisaïeule ; une personne très âgée.
des trisaïeules, des trisaïeuls ou trisaïeux

une quadrisaïeule, un quadrisaïeul

une quinquisaïeule ou quintisaïeule, un quinquisaïeul ou quintisaïeul [?]

une sextisaïeule, un sextisaïeul

une septisaïeule, un septisaïeul

une octaïeule, un octaïeul : l’aïeule, l’aïeul qui est la ou le huitième en partant du père.

des aïeux :

  • des grands-parents ;
  • un ensemble de personnes qui sont à l’origine d’une lignée continue ou appartiennent aux générations anciennes d’une lignée continue ;
  • les ancêtres connus d’une famille illustre ;
  • les ancêtres d’une collectivité ;
  • des précurseurs, des devanciers ;
  • ce qui est à l’origine de quelque chose.

Le nom masculin aïeul a deux pluriels de sens différents. Aïeuls désigne les grands-parents ou les grands-pères (parfois aussi les arrière-grands-parents), tandis qu’aïeux signifie « ancêtres, ascendants » ou plus largement « ceux qui ont précédé la génération actuelle ».
Toutefois, il existe une seule forme au féminin pluriel : aïeules, qui désigne autant les grands-mères que les ancêtres.
Les termes aïeuls et aïeux sont perçus comme étant de style littéraire ou soigné. Par comparaison avec ancêtres ou grands-parents, ils sont souvent connotés positivement, marquant une attitude de respect, d’admiration ou alors, dans des contextes différents, d’humour, d’ironie. Ces noms sont d’ailleurs souvent associés à des qualificatifs tels que dignes, illustres, vaillants, nobles. Quant à la locution familière Mes aïeux!, elle marque l’étonnement.
Notons enfin que pour désigner les arrière-grands-parents, on emploie bisaïeuls (ou parfois aïeuls) et pour les générations précédentes, trisaïeuls, quatrièmes aïeuls ou plus rarement quadrisaïeuls, cinquièmes aïeuls, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) aïeul vient du latin vulgaire avíŏlus, avíŏla, un diminutif euphémique du latin classique avus (avius), avia.

aigage

un aigage ou aiguage : le droit de conduire de l’eau à travers le terrain d’autrui, au moyen d’un tuyau.

voir : aigue (ci-dessous).

aigail

un aigail ou aiguail : une rosée), des aiguails ou aigails

accoutumer les chiens à l’aiguail : les dresser à la chasse du matin.

voir : aigue (ci-dessous).

aiglant

un aiglant : un piquant sur un arbuste.

Le mot (un) aiglant vient du latin aquilentus « qui a de nombreuses épines » dérivé en –ilentus du latin acus « aiguille ».

Les noms (un) églantier (= un rosier sauvage) et (une) églantine (= la fleur de l’églantier) sont dérivés de l’ancien français aiglant « églantier ».

aiglantine

une aiglantine ou ancolie : une herbe vivace.

aiglat, aigle

voir le dictionnaire des sciences animales.

une, un aigle :

  • un oiseau de proie ;
  • autres sens : CNRTL.

Ou encore : « Napoléon choisit l’aigle (masculin) comme un des symboles de l’Empire et ses armées marchaient derrières les aigles (féminin) impériales, peintes aussi sur ses drapeaux. » En savoir plus : Académie française.

une aiglette ou un aiglat : une petite aigle figurant en nombre sur un blason, représentée sans bec ni serres ou avec bec et serres, mais d’un autre émail que le reste du corps.

un aigliau : un aiglon.

des aigliaus

une aiglonne, un aiglon : le petit de l’aigle ; autres sens : CNRTL.

Le nom (un) aigle est soit emprunté à l’ancien provençal aigla de même sens, soit, plus probablement, issu par un traitement particulier, non populaire du latin aquila (ce mot désignant non seulement l’oiseau de proie mais aussi l’enseigne romaine). La forme régulière en ancien français aille demeure vivante en franco-provençal (alye, aye, alyo, ayo). Le nom aigle était masculin et féminin en ancien français aux sens « grand oiseau de proie diurne » et « aigle considéré comme emblême », et très souvent féminin au 16ème siècle ; le genre masculin au sens 1 l’emporte en français moderne peut-être par analogie avec d’autres noms d’oiseaux de proie : faucon, épervier,…

Le mot aquilin, aquiline (= fine et busquée, fin et busqué en forme de bec d’aigle) est emprunté au latin aquilinus « courbé en bec d’aigle ». On lit aussi un cheval aquilain ou aquilant (= qui est de couleur fauve ou brune, comme un aigle).

Le latin –aetus est tiré du grec α ̓ ε τ ο ́ ς « aigle » : un circaète, un gypaète (= un rapace diurne), un lophaète ou lophaetus (= un rapace), un uraète (= un aigle d’Australie).

aigledon

un aigledon : un duvet très fin et très léger de certains oiseaux du Nord.

Le nom (un) aigledon vient de egredon, une forme dissimilée d’édredon « duvet fourni par l’eider » emprunté au danois ederdun.

aiglefin

un aiglefin ou aigrefin (1), églefin : un poisson de mer.

L’églefin est un poisson des mers du Nord, au corps élancé et à la bouche imposante. Son nom – qui s’écrit encore, sous l’influence d’aigle, « aiglefin » et aussi, sous celle d’aigre, « aigrefin » – est emprunté du néerlandais schelvisch, « morue » et, proprement, « poisson à écailles ». Ce poisson est réputé pour la finesse de sa chair, mais aussi pour sa grande voracité. C’est cette particularité qui explique que l’on a donné son nom, sous la forme aigrefin, (également compris comme « aigre faim »), à un soldat maigre et de mauvaise mine puis, et c’est son seul sens aujourd’hui, à un escroc. Quand le contexte ne permettra pas de distinguer l’un de l’autre, on préfèrera réserver la graphie aigrefin au sens figuré de chevalier d’industrie. En savoir plus : Académie française.

aiglette, aigliau, aiglon

aiglette, aigliau, aiglon : voir aigle (ci-dessus).

aiglure

une aiglure : les taches rousses du plumage d’un oiseau de proie.

Ce nom est probablement dérivé d’aigle, avec le suffixe -ure.

aignel

A. un aignel (1) ou agnel (1) : une monnaie d’or frappée en France et dont l’effigie était un agneau pascal portant la formule liturgique Agnus dei… , appelé aussi mouton d’or ou mouton.

B. un aignel (2) ou agnel (2) : un jeune agneau.

Le nom (un) aignel est une ancienne forme d’agneau.

aïgo boulido

un aïgo boulido : en Provence, une soupe à l’ail et aux aromates que l’on verse sur des tranches de pain arrosées d’huile d’olive.

Ce nom est emprunté au provençal aigo-boulido désignant un potage à l’ail, composé de aigo « eau » et boulido « bouillie ».

aigre, aigre-de-bigarade, aigre-de-cèdre, aigre-de-limon, aigre-douceur, aigre-doux, aigrelet, aigrement, aigret,

elle, il est aigre :

  • produit une impression piquante, désagréable sur les organes des sens ;
  • indispose, blesse par sa nature déplaisante, irritante.

l’aigre :

  • ce qui prend du piquant, présente de l’acidité ;
  • ce qui indispose, blesse par sa nature déplaisante, irritante.

en savoir plus : CNRTL

On hésite parfois entre les mots acide, aigre et amer, qui sont tous les trois utilisés pour qualifier la saveur d’un aliment. L’adjectif aigre vient du latin acer, acris qui signifie « aigu, pointu » et « piquant au goût ». Aigre a le sens de « qui est d’une acidité désagréable ou anormale au goût » et, plus particulièrement, « qui a développé un goût acide par fermentation ou altération ». Dans la langue courante, aigre peut s’employer avec l’idée générale de « qui a un goût piquant », bien qu’acide soit plus fréquent dans ce sens. Par analogie, aigre signifie « qui est saisissant, désagréable », en parlant d’une impression qui se produit sur les autres sens que le goût. Au figuré, aigre est proche d’acide et signifie « qui est déplaisant, irritant », en parlant de gestes ou de paroles. En savoir plus : Office québécois de la langue française

un aigre-de-bigarade ou aigre-de-cèdre, aigre-de-limon : une orangeade.

une aigre-douceur : la qualité de ce qui est aigre-doux.

elle est aigre-douce, il est aigre-doux :

  • est d’une saveur à la fois aigre et douce ;
  • est d’une tonalité à la fois aigre et douce ;
  • dont l’aigreur perce sous une apparente douceur, qui mêle la suavité et l’amertume.

une aigre-douce, un aigre-doux : celle, celui dont l’humeur aigre se couvre d’une apparence de douceur.

l’aigre-doux : le caractère de ce qui est aigre-doux.

la littérature aigre-douce [en anglais : chick literature] le genre littéraire qui vise un public féminin, qui traite des attentes et des remises en question d’une jeune femme célibataire, et qui est caractérisé par l’humour et la dérision. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le mot aigre vient du latin acer, acris. assimilé en latin vulgaire à la deuxième déclinaison. La notion de « piquant au gout et à l’odorat » est exprimée en latin par acidus (qui n’a survécu qu’en logoudorien, sicilien, les dialectes des Abruzzes, mélanésien, rhéto-roman) et accessoirement par acutus (dont ce sens ne semble pas avoir survécu dans les langues romanes) et par acer qui de « aigu, pointu » signifia « de gout piquant » ; considéré comme terme classificateur, il se développa seul dans les langues romanes, supplantant acidus et acerbus. Acer qualifia le gout piquant de certaines substances, les odeurs piquantes, avec des emplois figurés dérivant des notions de « acide » et « pointu, aigu ».

Le mot âcre, qui est un doublet savant d’aigre, est aussi emprunté au latin acer, acris. Voir aussi : acrimonie (ci-dessus).

Le nom (un) vinaigre est formé de vin et aigre, d’où elle est vinaigrée, il est vinaigré, vinaigrer, une vinaigrerie, une (sauce) vinaigrette, une vinaigrette, une vinaigrière, un vinaigrier.

oxy- est tiré du grec ο ̓ ξ υ-, de ο ̓ ξ υ ́ ς « pointu » et par analogie « aigu, perçant ; aigre, acide ».

aigrefin

un aigrefin (1) : voir aiglefin (ci-dessus).

un aigrefin (2) :

  • un individu rusé et habile à duper autrui pour parvenir à ses fins ;
  • un escroc, un chevalier d’industrie.

un aigrefin (3) : une personne, un animal chétif, d’apparence maigrichonne. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) aigrefin (2) est un emploi burlesque de églefin – aiglefin (lui-même attesté sous la forme aigrefin depuis le 14ème siècle), probablement en raison de l’aspect extérieur du poisson, caractérisé par un corps très allongé et une bouche énorme signe d’une grande voracité, d’où la désignation de l’officier de mauvaise mine, probablement maigre, à comparer avec le canadien aigrefin « personne de faible constitution », et le sens « chevalier d’industrie, homme rapace, sans scrupule », à comparer avec le hollandais schelvis (correspondant au moyen néerlandais schelvisch, étymon d’églefin) signifiant « morue » et terme d’injure à l’égard des enfants (jou schelvisje « le petit fripon, le petit espiègle ») ; il est d’autre part possible que le mot, semblant fait de aigre et de fin ou de aigre et de faim [avoir aigre faim] ait favorisé cet emploi péjoratif. En savoir plus : CNRTL.

aigrelet

elle est aigrelette, il est aigrelet : est légèrement aigre.

Ce mot est dérivé d’aigre, avec le suffixe -elet.

Le nom (une) oseille (= une plante) vient du latin populaire acidula, de acidulus « aigrelet ».

aigrement

aigrement : de façon aigre.

Cet adverbe est dérivé d’aigre, avec le suffixe -ment.

aigremoine

une aigremoine : une plante, voir le dictionnaire des sciences animales.

Le nom (une) aigremoine est une corruption d’après aigre, du latin argemonia (lui-même emprunté au grec α ̓ ρ γ ε κ ω ́ ν η « sorte de pavot », plante médicinale), et déjà en latin les variantes argimonia et par métathèse (peut-être avec l’influence de ager) agrimonia et acrimonia par rapprochement avec acrimonia (dérivé de acer, voir aigre) « substance, suc âpre de certaines plantes (à vertu parfois thérapeutique) ».

aigremore

un aigremore : un charbon de bois pulvérisé, employé en pyrotechnie.

L’origine de ce nom est incertaine ; le second élément est probablement à rattacher au latin Maurus « Maure » : à comparer avec saint mouret « charbon de paille », le stéphanois moure « morceaux charbonneux extrêmement cendreux et feuilletés » ; le premier élément est peut-être à rattacher au latin ager « champ », d’où sont issues les formes en ancien provençal agre, aigre de même sens.

aigret, aigreté, aigrette, aigretté, aigretter

1. elle est aigrette, il est aigret : est un peu aigre.

Ce mot est dérivé d’aigre, avec le suffixe -et.

2. elle est aigretée ou aigrettée, il est aigreté ou aigretté : est pourvu(e) d’une aigrette.

A. une aigrette :

  • un échassier voisin du héron ;
  • l’ancien nom d’un singe, d’un poisson, de coquilles.

B. une aigrette :

  • un faisceau de plumes droites, que portent sur le haut de la tête certains oiseaux ;
  • une touffe de poils sur le corps de certains insectes ;
  • une touffe de filaments portée par les graines ou d’autres parties de certaines plantes ;
  • autres sens : CNRTL.

Dictionnaire historique du français québécois :

  • une aigrette : une aiguille (de conifère) ; une chénevotte, un résidu qui se détache de la tige du lin ou du chanvre au moment du broyage.
  • aigretter : débarrasser le lin, le chanvre, de ses aigrettes.

Le nom (une) aigrette est emprunté à l’ancien provençal aigreta (à comparer au provençal moderne eigreto, en languedocien agreto « aigrette »), dérivé du radical de l’ancien provençal aigron « héron ».

Le nom (une) linaigrette (= une plante dont les fleurs à maturité forment une aigrette soyeuse) est composé de lin et aigrette.

loph(o)- est tiré du grec λ ο ́ φ ο ς « aigrette, panache, huppe, touffe, colline, crête » : une lophie, des lophobranches, un lophophore (2),il est lophophore, il est lophophorien, les lophophoriens , un lophotriche.

aigreur

une aigreur :

  • la qualité, l’état de ce qui est aigre ;
  • en savoir plus : CNRTL.

Le nom (une) aigreur est dérivé d’aigre, avec le suffixe -eur ; le judéo-français aigror, 11ème siècle, est probablement issu du latin acror « saveur piquante » au sens propre.

aigri

elle est aigrie, il est aigri :

  • est devenue, rendue aigre, plus acide, piquante ; est devenu, rendu aigre plus acide, piquant ;
  • est devenue, rendue amère, agressive, par les chagrins, les déceptions, etc. ; est devenu, rendu amer, agressif, par les chagrins, les déceptions, etc.

une aigrie, un aigri : une personne aigrie dont le caractère s’est altéré à la suite d’infortunes.

Ce mot vient du participe passé d’aigrir.

aigrière, aigriette, aigrin, aigriotte

une aigrière : un petit lait aigri, qu’on mêle avec du son, et qu’on donne aux cochons.

une aigriette ou aigriotte : une griotte, une variété de cerise aigre.

un aigrin ou égrain : un jeune pommier ou poirier à fruits aigres.

Le nom (une) aigrière est dérivé d’aigre, avec le suffixe -ière dont l’emploi est ici inhabituel.

Le nom (une) aigriotte est emprunté à l’ancien provençal agriota, depuis le 13ème siècle, dérivé de agre « aigre » (à remarquer que le Bas-Languedoc est une région de culture intensive de la cerise), voir : griotte dont il est difficile de dire s’il est issu d’agriotte (la griotte) ou, avec le même phénomène, directement emprunté à l’ancien provençal. La forme aigriette vient du croisement entre aigriotte et aigret, aigrette, adjectif.

Le nom une griotte (= une cerise ; un marbre) est emprunté au provençal agriota, en provençal moderne agrioto, grioto, d’abord sous la forme agriotte puis griotte, dérivé de l’adjectif agre du latin classique acer « âpre, piquant, aigre ». D’où un griottier, un arbre.

L’ancienne graphie aigrun vient du latin acrumen, dérivé de acrum, aigre ; la forme française moderne aigrin est soit due à une substitution de suffixe, soit une forme dialectale ; la forme égrain vient de l’attraction de grain.

aigrir, aigrissement

aigrir :

  • devenir aigre, rendre aigre ;
  • prendre ou faire prendre un gout, un relent piquant ;
  • devenir, rendre plus âpre, plus violent ;
  • pour un métal : devenir, rendre peu ductile, cassant ;
  • altérer l’état d’esprit, devenir ou rendre irritable, méchant, violent ;
  • devenir, rendre plus vif, plus cuisant, plus pénible.

j’aigris, tu aigris, il aigrit, nous aigrissons, vous aigrissez, ils aigrissent ;
j’aigrissais ; j’aigris ; j’aigrirai ; j’aigrirais ;
j’ai aigri ; j’avais aigri ; j’eus aigri ; j’aurai aigri ; j’aurais aigri ;
que j’aigrisse, que tu aigrisses, qu’il aigrisse, que nous aigrissions, que vous aigrissiez, qu’ils aigrissent ;
que j’aigrisse, qu’il aigrît, que nous aigrissions ; que j’aie aigri ; que j’eusse aigri ;
aigris, aigrissons, aigrissez ; aie aigri, ayons aigri, ayez aigri ;
(en) aigrissant.

s’aigrir :

  • prendre un gout piquant ;
  • pour un métal, devenir cassant ;
  • devenir irritable, amer ;
  • devenir plus violent, plus poignant, plus douloureux.

je m’aigris, tu t’aigris, il s’aigrit, nous nous aigrissons, vous vous aigrissez, ils s’aigrissent ;
je m’aigrissais ; je m’aigris ; je m’aigrirai ; je m’aigrirais ;
je me suis aigri(e) ; je m’étais aigri(e) ; je me fus aigri(e) ; je me serai aigri(e) ; je me serais aigri(e) ;
que je m’aigrisse, que tu t’aigrisses, qu’il s’aigrisse, que nous nous aigrissions, que vous vous aigrissiez, qu’ils s’aigrissent ;
que je m’aigrisse, qu’il s’aigrît, que nous nous aigrissions ; que je me sois aigri(e) ; que je me fusse aigri(e) ;
aigris-toi, aigrissons-nous, aigrissez-vous ; sois aigri(e), soyons aigries, soyons aigris, soyez aigri(e)(es)(s) ;
(en) s’aigrissant.

elles se sont aigries, elles sont aigries.

elles se sont aigri les opposants, elles ont aigri les opposants, elles se les sont aigris.

un aigrissement : l’action d’aigrir, de s’aigrir ; le résultat de cette action.

Le verbe aigrir est dérivé d’aigre, avec la désinence -ir.

aigu

elle est aigüe (anciennement : aiguë), il est aigu :

  • se termine en pointe, en tranchant ;
  • produit une sensation ou une impression particulièrement vive ;
  • dont l’action va plus loin, dont le fonctionnement est plus vif que d’ordinaire ;
  • menace, par la rapidité de son évolution, d’avoir une issue fatale si une intervention énergique ne l’arrête pas ;
  • [audiovisuel – acoustique] En anglais : treble. Voir aussi : grave. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elles sont aigües (anciennement : aiguës), ils sont aigus

l’aigu : un son élevé dans l’échelle musicale.

du grave à l’aigu

Le mot aigu vient du latin ăcūtus « coupant, tranchant (en parlant d’une charrue) ». Du latin ăcūtu est régulièrement issu l’ancien français ëu (conservé dans le toponyme Le Montheu), une forme inconsistante remplacée par l’ancien français agu probablement refait sur le latin. La graphie ai- (depuis le 13ème siècle) est soit due à un croisement avec aigre soit plus probablement, et de la même manière que aiguille et aiguillon, à l’influence de aiguiser (du latin acutiare) par réfection de agudo d’après ayguydzare.

oxy- est tiré du grec ο ̓ ξ υ-, de ο ̓ ξ υ ́ ς « pointu » et par analogie « aigu, perçant ; aigre, acide » : une plante oxyglotte, un triangle oxygone, une oxyopie, une oxyosmie, une oxypathie, un oxymore ou oxymoron, un (mot) oxyton, oxytonique, oxytoniser ; paroxysé, se paroxyser, un paroxysme, paroxysmique ou paroxysmal, un paroxyste, un lieu paroxyste, paroxystique.

aiguade, aiguadier

voir : Dictionnaire du Moyen Français ; dictionnaire Littré.

une aiguade :

  • une provision d’eau douce pour un navire en voyage ;
  • un lieu où les navires font provision d’eau douce.

une aiguadière, un aiguadier : une employée, un employé chargé(e) de la distribution des eaux d’irrigation.

Le nom (une) aiguade, plutôt qu’au provençal aigada dont le sens « provision d’eau » n’est attesté qu’en provençal moderne (l’ancien provençal aigada n’ayant que les sens d’« inondation, marée, alluvion »), pourrait être emprunté, avec l’influence d’aigue, à l’espagnol aguada « provision d’eau », attesté depuis 1440 et dérivé de agua « eau », du latin aqua (eau).

aiguage

un aiguage ou aigage : le droit de conduire de l’eau à travers le terrain d’autrui, au moyen d’un tuyau.

Le nom (un) aiguage ou aigage est dérivé d’aigue, avec le suffixe -age. Les formes ewage, euwage, evage « droit dû pour l’usage de l’eau d’un étang, d’une rivière, d’une fontaine », existaient en ancien et moyen français, à comparer avec le latin médiéval aquagium, aquaria, aquaticum de même sens.

aiguail

un aiguail ou aigail : une rosée.
des aiguails ou aigails

accoutumer les chiens à l’aiguail : les dresser à la chasse du matin.

Le nom (un) aiguail, un mot de l’Ouest (sud de la Loire), est dérivé de egue, aigue « eau » une forme attestée dans les dialectes de cette région.

aiguayer

aiguayer : laver, baigner, rafraichir, tremper dans l’eau.

j’aiguaie ou j’aiguaye, tu aiguaies ou tu aiguayes, il aiguaie ou il aiguaye, nous aiguayons, vous aiguayez, ils aiguaient ou ils aiguayent ;
j’aiguayais ; j’aiguayai ; j’aiguaierai ou j’aiguayerai ; j’aiguaierais ou j’aiguayerais ;
j’ai aiguayé ; j’avais aiguayé ; j’eus aiguayé ; j’aurai aiguayé ; j’aurais aiguayé ;
que j’aiguaie ou que j’aiguaye, que tu aiguaies ou que tu aiguayes, qu’il aiguaie ou qu’il aiguaye, que nous aiguayions, que vous aiguayiez, qu’ils aiguaient ou aiguayent ;
que j’aiguayasse, qu’il aiguayât, que nous aiguayassions ; que j’aie aiguayé ; que j’eusse aiguayé ;
aiguaye, aiguayons, aiguayez ; aie aiguayé, ayons aiguayé, ayez aiguayé ;
(en) aiguayant.

Le verbe aiguayer est dérivé d’aigue, avec le suffixe -ayer.

aigue

une aigue : un ancien nom de l’eau.

C’est justement de aqua que nous vient notre eau. Mais si la forme eau a fini par s’imposer, la concurrence a été sérieuse. Le latin unda, on le sait, a donné « onde » en français, et le passage d’une forme à l’autre, régulier et transparent, s’explique facilement ; celui de aqua à « eau » est le cauchemar de l’apprenti philologue. Bien d’autres formes qu’« eau » ont existé. Le Dictionnaire de l’ancienne langue française de Godefroy, qui ne prétend pas à l’exhaustivité, en donne cinquante et une, parmi lesquelles aighue, auge, eve, hayve, yeuve, ive, iauve, iawe, eave, aiuwe, iau, ial. En dehors des textes anciens, c’est le plus souvent dans des toponymes que l’on retrouve quelques-unes de ces formes. Ainsi aqua(s) a évolué en aigue(s), que l’on retrouve dans les noms des communes Chaudes-Aigues, fameuse station thermale du Cantal, Aigues-Vives, qui n’a pas cependant la renommée de son antonyme Aigues-Mortes, mais aussi Mortaigue, Fontaigue, ou Entraygues. En savoir plus : Académie française.

aigué

elle est aiguée, il est aigué : est trempé(e) d’eau.
un vin aigué

Le mot aigué vient du participe passé de aiguer « arroser », attesté en moyen français, dérivé d’aigue, plutôt qu’issu du latin adaquare « arroser, abreuver » avec la chute du préfixe.

aigue-marine

une aigue-marine :

  • une pierre fine, une variété d’émeraude, transparente, couleur d’eau de mer ;
  • un verre coloré par l’oxyde de cuivre, employé pour décorer les porcelaines tendres de Sèvres.

une aigue-marine (orientale) : le nom donné improprement à une variété de topaze.

(couleur, nuance, etc. d’) aigue-marine :

  • couleur glauque claire, bleu verdâtre transparent ;
  • d’un bleu clair lumineux, comportant de légères nuances de vert.

Bien que les termes aquamarine et aqua soient légitimés en langue courante au Québec, l’Office préconise l’emploi du terme français aigue-marine pour désigner ce concept. En effet, aquamarine est le nom anglais de l’aigue-marine, pierre dont la couleur tire son nom. Quant à aqua, il s’agit de la forme abrégée du terme anglais aquamarine. Office québécois de la langue française.

Ce mot est composé d’aigue et de l’adjectif marin à cause de la couleur de cette pierre.

aiguer

aiguer :

  • irriguer ;
  • pour un navire, faire (l’)aiguade, s’approvisionner en eau.

Ce verbe est probablement formé sur aiguade plutôt qu’emprunté au provençal aigar « arroser ».

aiguerie

une aiguerie :

  • un réservoir ;
  • un aqueduc.

Le nom (une) aiguerie est dérivé d’aigue, avec le suffixe -erie.

aiguière

une aiguière :

  • un vase élégant avec anse et bec, destiné à contenir de l’eau pour l’ablution des doigts ou des mains, de l’eau tiède pour la toilette, ou de l’eau fraiche pour boire, et exceptionnellement du vin, du thé ;
  • ce qui ressemble à une aiguière par sa forme, sa fonction.

une aiguiérée : le contenu d’une aiguière.

Enfin, notons que d’aigue a été tiré le nom propre Aiguières, village d’Ardèche, mais aussi aiguière, qui désigne un grand vase à eau, nom commun qui serait sans doute aujourd’hui oublié s’il n’avait été immortalisé par Molière. Ce dernier en effet, dans Les Femmes savantes, fait demander par Chrysale, qui s’interroge sur les raisons du renvoi de sa servante Martine : « Est-ce qu’elle a laissé, d’un esprit négligent Dérober quelque aiguière, ou quelque plat d’argent ? » En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) aiguière est emprunté à l’ancien provençal aiguiera, du latin populaire aquaria, de aquarius « se rapportant à l’eau », dérivé de aqua « eau »..

Pour les mots de la famille d’aiguille, « gui » se prononce comme au début de Guyane.

aiguillade

une aiguillade : un aiguillon, un bâton pointu ou armé d’une pointe qui sert à aiguillonner les bêtes de trait.

Le nom (une) aiguillade est emprunté au provençal agulhada correspondant au moyen français aguillee, du latin aculeata, de aculeatus « pointu ».

aiguillage

A. un aiguillage : une marque faite avec une aiguille aux cartes à jouer, dans un but de tricherie.

B. un aiguillage :

  • un système permettant d’opérer des changements de voie à l’aide d’aiguilles mobiles ;
  • un système permettant de diriger, sur divers appareils, le déroulement d’une opération ;
  • l’action d’aiguiller sur quelque chose, de diriger, d’orienter les idées, les phénomènes, dans un sens déterminé et différent du sens immédiatement antérieur ;
  • l’orientation qui leur est ainsi donnée.

Erreurs d’aiguillage. Bling, blog de linguistique illustré.

Ce nom est dérivé d’aiguiller, avec le suffixe -age.

aiguillat

un aiguillat : un squale, un poisson, voir le dictionnaire des sciences animales.

un aiguillat commun : Office québécois de la langue française.

un aiguillat noir : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) aiguillat est emprunté au provençal agulhat, en relation avec le latin aculeatus « qui a des aiguillons ».

aiguille

une aiguille :

  • un objet se terminant en pointe effilée ;
  • en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire des sciences animales ;
  • [nucléaire / fission – combustible] un crayon utilisé dans le cœur d’un réacteur à neutrons rapides. En anglais : fuel pin ; pin. Voir aussi : chambre d’expansion, crayon, fil espaceur, réacteur à neutrons rapides. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.

Le nom (une) aiguille vient du bas latin acūcŭla « petite aiguille utilisée par les médecins » « aiguille de pin » « ornement de coiffure féminine », réfection du bas latin acŭcŭla, diminutif de ăcŭs « aiguille ».

aiguillé, aiguillée, aiguiller,

elle est aiguillée, il est aiguillé :

  • est en forme d’aiguille ;
  • est orienté(e).

une aiguillée :

  • la longueur de fil devant être enfilée dans une aiguille pour les travaux de couture ou de filage ;
  • la longueur du travail de couture exécuté à l’aide d’un tel morceau de fil ;
  • une piqure d’aiguille dans une étoffe.

A. aiguiller :

  • piquer comme le feraient des aiguilles ;
  • abaisser la cataracte au moyen d’une aiguille spéciale ;
  • marquer une carte à jouer à l’aide d’une aiguille.

aiguiller la soie : la nettoyer à l’aide d’aiguilles.

B. aiguiller :

  • diriger un convoi sur un réseau de chemin de fer, en manœuvrant les systèmes d’aiguilles ou aiguillages ;
  • faire suivre un itinéraire déterminé à un engin ;
  • orienter, diriger ;
  • orienter une conversation dans une autre direction.

Ce verbe est dérivé d’aiguille.

aiguillerie

une aiguillerie : une fabrique d’aiguilles.

Ce nom est dérivé d’aiguille, avec le suffixe -erie.

aiguilletage, aiguilleté, aiguilleter, aiguilletier, aiguillette, aiguillettier

un aiguilletage :

  • l’action d’aiguilleter ;
  • l’opération qui consiste à relier deux objets au moyen d’une ligne appelée aiguillette ;
  • l’opération qui consiste à fixer, à l’aide d’aiguilles portant des crochets de forme appropriée, des touffes de matière textile dans un soubassement constitué par un tissu grossier ou une nappe de fibres.

elle est aiguilletée, il est aiguilleté : est fabriqué(e) selon la technique de l’aiguilletage.TEXTILE Procéder à l’aiguilletage.

une moquette aiguilletée, des feutres aiguilletés.

aiguilleter :

  • Procéder à l’aiguilletage ;
  • fabriquer des feutres et des non-tissés ;
  • ferrer les extrémités des lacets ;
  • amarrer ;
  • amarrer un canon ;
  • relier deux objets par un cordage appelé aiguillette.

j’aiguillète ou j’aiguillette, tu aiguillètes ou tu aiguillettes, il aiguillète ou il aiguillette, nous aiguilletons, vous aiguilletez, ils aiguillètent ou ils aiguillettent ;
j’aiguilletais ; j’aiguilletai ; j’aiguillèterai ou aiguilletterai ; j’aiguillèterais ou aiguilletterais ;
j’ai aiguilleté ; j’avais aiguilleté ; j’eus aiguilleté ; j’aurai aiguilleté ; j’aurais aiguilleté ;
que j’aiguillète ou que j’aiguillette, que tu aiguillètes ou que tu aiguillettes, qu’il aiguillète ou qu’il aiguillette, que nous aiguilletions, que vous aiguilletiez, qu’ils aiguillètent ou qu’ils aiguillettent ;
que j’aiguilletasse, qu’il aiguilletât, que nous aiguilletassions ; que j’aie aiguilleté ; que j’eusse aiguilleté ;
aiguillète ou aiguillette, aiguilletons, aiguilletez ; aie aiguilleté, ayons aiguilleté, ayez aiguilleté ;
(en) aiguilletant.

un aiguilletière ou aiguillettière, un aiguilletier ou aiguillettier :

  • une ouvrière, un ouvrier qui ferrait les aiguillettes et les lacets ;
  • une fabricante, un fabricant de lacets et d’aiguillettes.

A. une aiguillette :

  • un objet en forme de (petite) aiguille ;
  • une petite aiguille, une petite pointe de rocher ;
  • une sorte d’escargot de forme effilée ;
  • un nom populaire de l’orphie ;
  • un morceau de volaille ou de gibier découpé en forme de pointe ;
  • une pièce de viande de forme allongée comme l’aiguillette de romsteck ;
  • une sorte de verge de fer qui est terminée par une espèce de bouton, et qui sert à tirer du sable certains coquillages :
  • en savoir plus : dictionnaire des sciences animales.

B. une aiguillette :

  • un petit cordage destiné à lier ensemble deux objets, c’est-à-dire à faire un aiguilletage ;
  • un cordon, une tresse ou un ruban ferré aux deux extrémités servant anciennement à lacer un vêtement et plus particulièrement le haut-de-chausses au pourpoint, ou utilisé plus récemment comme ornement.

courir l’aiguillette : mener une vie dissolue.

nouer l’aiguillette :

  • nouer un cordon ou un lacet en prononçant certaines formules, dans le but de frapper les hommes d’impuissance ;
  • empêcher par une formule magique la consommation d’un mariage ;
  • pour un cheval sauteur, ruer entièrement du train de derrière, en allongeant les jambes dans toute leur étendue.

Le verbe aiguilleter est dérivé d’aiguillette qui est dérivé d’aiguille, avec le suffixe -ette.

aiguilleur

une aiguilleuse, un aiguilleur :

  • une ouvrière, un ouvrier employé(e) à la fabrication des aiguilles ;
  • une agente, un agent(e) des chemins de fer chargé(e) d’opérer les changements de voie à l’aide des commandes agissant sur les aiguillages ;
  • une personne qui truque un jeu de cartes ou triche en utilisant des cartes aiguillées ;
  • une voleuse, un voleur qui se sert de crochets de serrurier ou de clefs.

Ce nom est dérivé d’aiguiller, avec le suffixe -eur.

aiguilleux

elle est aiguilleuse, il est aiguilleux : est en forme d’aiguille, est pointu(e).

Ce nom est dérivé d’aiguille, avec le suffixe -eux.

aiguillier, aiguillière

une aiguillière, un aiguillier : celle, celui qui fabrique ou vend des aiguilles.

un aiguiller ou aiguillier : un étui à aiguilles.

une aiguillière :

  • un filet pour prendre des aiguilles, des poissons ;
  • un filet tendu entre deux eaux.

Ces noms sont dérivés d’aiguille, avec les suffixes -ier, -ière.

aiguillon, aiguillonnant, aiguillonné, aiguillonnées, aiguillonnement, aiguillonner, aiguillonneur, aiguillonneux, aiguillonnier,

un aiguillon :

  • un bâton pointu ou armé d’une pointe métallique qui sert à piquer les bêtes de trait ou de somme, plus particulièrement les bœufs, pour les faire avancer ;
  • un appendice piquant dont sont munis certains insectes, poissons ou autres animaux, en particulier pour leur défense ;
  • le caractère piquant et douloureux d’une sensation physique ou morale ;
  • une fausse direction du rabot à diamant sur une glace ;
  • la pointe qui termine les fumées, les fientes, des bêtes fauves
  • voir aussi le dictionnaire des sciences animales

des aiguillons : les piquants qui naissent de l’écorce ou de l’épiderme de certaines plantes, distincts des épines qui sont un prolongement de la partie ligneuse de la plante.

elle est aiguillonnante, il est aiguillonnant : est de nature à aiguillonner, à stimuler.

elle est aiguillonnée, il est aiguillonné : est muni(e) d’aiguillons ; est surmonté(e) de pointes.

être aiguillonné par : être excité, stimulé par.

des aiguillonnées : des fumées ou fientes qui sont terminées par un aiguillon, c’est-à-dire en pointe.

un aiguillonnement : l’action d’aiguillonner ; le résultat de cette action.

aiguillonner :

  • piquer une bête de trait ou de somme avec un aiguillon, pour la forcer à avancer ;
  • stimuler, inciter à quelque chose.

une aiguillonneuse, un aiguillonneur : celle, celui qui aiguillonne.

une plante aiguillonneuse, un arbre aiguillonneux : qui est muni(e) ou formé(e) d’aiguillons)

un aiguillonnier : le nom vulgaire d’une saperde, un coléoptère.

Le nom (un) aiguillon vient du latin vulgaire acŭleōnem, accusatif de aculeo.

centr(o)- est tiré du grec κ ε ́ ν τ ρ ο ν « aiguillon » ; une centradénie, un centranthe ou centranthus, une centranthère, une centrapole, un centrine, les centriscidés, un centrisque, les centrolépidacées ou centrolépidées, un centrolépis, un centrolophe les centrolophidés, un centronote, un centrophylle ou kentrophylle, un centrophore, les centrophorisés, un centropome, les centropomidés, un centrote ; un holocentre.

Le nom (une) panorpe (= un insecte) est formé du grec π α ̃ ν (de π α ̃ ς « tout »), et ο ́ ρ π η ξ « aiguillon ».

aiguillot

un aiguillot : un des pivots généralement en bronze fixés sur la mèche du gouvernail et tournant dans les fémelots.

Ce nom est dérivé d’aiguille, avec le suffixe -ot.

aiguisage, aiguisé, aiguise-couteau, aiguise-crayon, aiguisement, aiguise-patin, aiguiser, aiguiserie, aiguiseur, aiguisoir

un aiguisage : l’action d’aiguiser ou d’affiler des outils ou des armes tranchants.

elle est aiguisée, il est aiguisé :

  • est pointu(e) ;
  • est rendue vive, est rendu vif ;
  • est taillé(e) en pointe ;
  • dont on a rendu la lame tranchante.

l’aiguisé d’une lame ou d’un outil : sa partie tranchante, (bien) aiguisée.

un aiguise-couteau : un outil servant à rendre tranchante la lame des couteaux.

un aiguise-crayon [Québec] : un taille-crayon. On lit aussi un affile-crayon, un aiguisoir, une, un aiguise.

un aiguisement : l’action d’aiguiser un outil tranchant ; l’action de rendre plus aigu.

un aiguise-patin : un appareil, un instrument servant à aiguiser les lames des patins. [Québec]

aiguiser :

  • rendre aigu, tranchant ;
  • rendre plus vif, plus piquant, plus aigu.

aiguiser des patins, des skis : rendre tranchantes les lames de patins, les carres de skis, pour leur donner un meilleur mordant sur la glace, sur la neige.

aiguiser ses couteaux : se préparer au combat.

aiguiser sa plume : se préparer à polémiquer par écrit.

aiguiser la langue : inciter à se répandre en propos vifs.

aiguiser son crayon, ses crayons [Québec] :

  • le, les tailler en pointe ;
  • se préparer au mieux à une activité, une épreuve difficile.

s’aiguiser :

  • devenir aigu, pointu ;
  • devenir trop pointu ;
  • devenir trop vif ;
  • prendre une forme trop agressive ;
  • devenir subtil, pénétrant.

elles se sont aiguisées, elles sont aiguisées.

elles se sont aiguisé les arguments, elles ont aiguisé les arguments, elles se les sont aiguisés.

une aiguiserie : une usine où l’on aiguise et polit des armes blanches et des instruments et outils tranchants.

une ouvrière aiguiseuse, un cylindre aiguiseur : qui aiguise.

une aiguiseuse, un aiguiseur : une ouvrière, un ouvrier employé(e) à façonner sur la meule le tranchant de la lame, la surface ou la pointe des instruments métalliques. La rémouleuse et le rémouleur sont des artisans, le plus souvent ambulants, qui se déplacent pour aiguiser les couteaux, les ciseaux et autres objets tranchants sur une meule généralement à pédale.

un aiguiseur de crayons [Québec] : un taille-crayon.

un aiguisoir : un outil servant à aiguiser une lame ou tout instrument tranchant.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le verbe aiguiser vient probablement du latin populaire acutiare formé sur le participe passé de acuo, voir : CNRTL.

aiguité, aiguïté, aigument, aigûment

une aiguité ou aiguïté :

  • une acuité ;
  • le caractère aigu d’un objet, d’un son, etc.

aigument (anciennement : aigûment) : de manière aigüe.

Le nom (une) aiguité ou aiguïté, dérivé d’aigu avec le suffixe -ité, fonctionne comme un doublet d’acuité.

aïkido

l’aïkido : un art de combat, permettant de se défendre à mains nues contre un ou plusieurs adversaires armés ou non armés, dans le but d’annihiler leur puissance en retournant – par un jeu subtil de mouvements d’esquive et de déplacements du corps – leur force contre eux-mêmes.

Lexique de l’aïkido‎ : Wiktionnaire.

Ce nom est emprunté au japonais aikido, composé de ai « harmonie », ki « esprit » et do « chemin, principe ».

ail

un ail :

  • une plante ;
  • un genre de plantes ;
  • voir le dictionnaire des sciences animales.

des ails. Le pluriel « des aulx » était utilisé pour la plante potagère.

une (sauce) aillade : une sorte de vinaigrette à base d’ail.

une aillade ou un pain à l’aillade : une tranche de pain grillée, fortement frottée d’ail et arrosée d’huile d’olive.

un blé aillé : dans lequel a poussé de l’ail sauvage.

une aillée : un morceau de pain recouvert de fromage ou de beurre, après avoir été frotté d’ail.

ailler :

  • piquer d’ail ;
  • frotter d’ail.

une aillie :

  • une sauce à l’ail ;
  • un ragout à l’ail.

un aïoli ou ailloli :

  • un coulis d’ail finement trituré dans un mortier de marbre, avec de la fine huile d’olive ;
  • une mayonnaise à l’ail.

un aïet :

  • un ail, un jeune plant d’ail qu’on mange vert ;
  • une mayonnaise.

elle est alliacée, il est alliacé :

  • est propre à l’ail ;
  • a rapport à l’ail.

les alliacées : les plantes herbacées vivaces, de la famille des liliacées, dont le type est l’ail.

une alliaire officinale ou herbe à l’ail

une allicine : une substance organo-sulfurée des alliacées.

les alliums : un genre de plantes.
un allium

un allyle (en chimie)

un allylène : un gaz.

elle, il est allylique : contient le radical allyle.

voir : dictionnaire des sciences animales

Le nom (un) ail vient du latin allium.

Le nom de cette plante provient du latin allium sur le latin classique alium. Ce nom semble italique même s’il existe aussi le terme aglis en grec classique pour désigner la gousse d’ail et le terme aluh en sanskrit pour une plante à bulbe. En grec moderne, c’est skordo de skorodoprason. Il ne possède pas vraiment de racine indoeuroépenne.

Le mot latin est à l’origine du provençal alh, aill, du catalan all, de l’espagnol ajo, du portugais alho, de l’italien aglio, le romanche agl. Ces différentes forment s’expliquent par la gémination du l qui se palatalise alors et qui dégage un yod. Le phénomène est occidental, le roumain utilise usturoi. La racine du nom de l’ail change selon les langues

Le mot français apparaît d’abord sous la forme al, au pluriel alz (1165). La mouillure n’était donc pas générale, la géminée s’était simplifiée par assimilation. Toutefois, le terme devient ail au XIIIe s. Il convient de noter que l’on n’avait pas affaire à un yod suivi de consonne, mais à la consonne l mouillé comme en italien, espagnol, portugais, catalan…Cette mouillure est encore recommandée par Féraud à la fin du XVIIIe s. et par Littré qui ne confond pas le mot avec l’interjection. Cependant, la prononciation moderne est déjà signalée par Landier en 1834.

Le pluriel d’ail est étrange car il est double : on emploie des ails en botanique et des aulx pour les condiments. La vocalisation du l en w devant s est un phénomène normal du moyen français, elle est identique à celle des autres mots en -ail. Néanmoins, le singulier a été aul sur la forme du pluriel sans doute par mauvaise interprétation d’un collectif. Estienne écrit : « Aucuns dient aul, d’autres disent ail. » Nicot, Thierry, Cotgrave font la même remarque à la Renaissance. Le singulier ail s’impose avec Richelet, Furetière et l’Académie française à la fin du XVIIe s.

Le pluriel aulx constitue une autre anomalie. On a un x qui constitue une ligature médiévale pour la séquence ls ou us. Le u a été rétabli afin de former le digramme au lu o. C’est le cas de presque tous les mots en -aux. Mais on a ajouté encore un l étymologique afin de rattacher ce mot à son singulier. C’est ainsi que cette exception contient trois fois la même notion sous trois lettres différentes ! Quant au pluriel ails, il est entré dans le dictionnaire de l’Académie en 1835.

En savoir plus : site de Dominique Didier.

Le nom (une) aillade est emprunté à l’ancien provençal alhada.

Le nom (un) aïoli ou ailloli est emprunté au provençal moderne aioli composé du provençal moderne ai « ail » et oli « huile ».

Le mot alliacé est dérivé du radical du latin allium.

Le nom (une) alliaire est formé sur le radical latin allium.

Le nom (un) allyle est dérivé du radical du latin allium.

L’ail possède une descendance plus étrange : le chandail. Il s’agit à l’origine du tricot porté par les ouvriers des halles parisiennes. Ce tricot particulier était fabriqué à Amiens et il portait le nom de gamesou à partir du début de Gamard et de sweater (vêtement pour la sueur) en phonétique approximative. Ces ouvriers étaient les marchands d’ail, leur tricot a été nommé par métonymie sur leur métier. Le marchand d’ail est devenu par aphérèse le chandail en 1894. Et c’est pourquoi le pluriel de chandail, mot tardif, ne peut être chandaulx. Le chandail sort de son milieu d’origine pour devenir chic avec Coco Chanel qui contribue à le répandre dans les années vingt. En savoir plus : site de Dominique Didier.

-ail

-ail est un suffixe formateur de substantifs masculins.

A. Le dérivé désigne un outil, et plus généralement, un objet servant à un usage déterminé.

B. Le dérivé désigne un collectif.

Dans certains dérivés, le suffixe -ail s’est substitué au suffixe -al : frontail pour frontal « partie de la têtière du cheval qui passe sur le front », poitrail pour l’ancien français peitral « partie du harnais couvrant la poitrine du cheval », portail pour portal, vitrail pour vitral.

en savoir plus : Compléments (Le Dictho).

ailante, ailanthe

un ailante ou ailanthe : un genre d’arbres, voir le dictionnaire des sciences animales.

Ce nom est emprunté à l’indonésien (Moluques), soit ail lanitol, de même sens , soit ai « arbre » et lanite ou lan’to « ciel » des termes localisés à Amboine, la capitale des Moluques, par l’intermédiaire du latin scientifique ailanthus (glandulosa), dont la graphie -th- est peut-être due à son rapprochement avec le grec α ́ ν θ ο ς « fleur ». En savoir plus : CNRTL.

aile, ailer, aileron, ailetage, ailettage, ailette

une aile :

  • un membre qui permet à la plupart des oiseaux et des insectes et à quelques mammifères de voler ;
  • chacun des éléments latéraux − pouvant affecter ou rappeler la forme d’une aile − qui se déploient symétriquement par rapport à un corps central auquel ils adhèrent ou sont contigus ;
  • en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire des sciences animales ; Office québécois de la langue française.

elle est ailée, il est ailé :

  • est pourvu(e) d’ailes ;
  • autres sens : CNRTL.

ailer : donner des ailes.

Le terme ailerette a été remplacé par « ailette de bout d’aile » (ci-dessous).

un aileron :

  • l’extrémité de l’aile d’un oiseau composée de plumes appelées pennes ;
  • une nageoire de certains poissons ;
  • un objet affectant ou rappelant la forme et/ou la disposition d’une petite aile ;
  • en savoir plus : CNRTL ; Office québécois de la langue française.

un ailettage ou ailetage : l’ensemble des ailettes garnissant la surface de transmission de chaleur ou de refroidissement de certains appareils.

une ailette : un élément dont la forme rappelle celle d’une petite aile ; en savoir plus : CNRTL.

une ailette de bout d’aile : [aéronautique] un élément de voilure placé obliquement ou orthogonalement à l’extrémité de l’aile d’un aéronef de manière à accroître la finesse aérodynamique en réduisant l’intensité du sillage tourbillonnaire issu de l’aile. En anglais : winglet. Journal officiel de la République française du 19/06/2011.

Le nom (une) aile vient du latin ala. Voir aussi : alifère, aliforme, aligère, alinasal, alipède, alitronc.

Le nom (un) aileron est dérivé d’aile, avec le suffixe -eron.

Le nom (une) ailette est dérivé d’aile, avec le suffixe -ette.

Le nom (un) ailier est dérivé d’aile au sens de « gauche et droite de l’attaque d’une équipe » en sport, avec le suffixe -ier.

Le mot alaire (= relative ou relatif aux ailes) est dérivé du latin ala « aile d’oiseau » (aile), avec le suffixe -aire (les mots latins alarius et alaris s’emploient exclusivement à propos des ailes d’une armée).

Le nom (une) alette est dérivé du latin ala « aile » en raison de la forme des objets désignés par ce terme, avec le suffixe -ette.

ptér(o)- est emprunté au grec π τ ε ρ ο-, de π τ ε ρ ο ́ ν « plume d’aile, aile, chose en forme d’aile » ou, plus rarement « rangée de colonnades ».

ptérid(o)- est tiré du grec π τ ε ́ ρ ι ς « sorte de fougère » par l’intermédiaire du latin pteris, pteridis, de même sens, lui-même dérivé de π τ ε ρ ο ́ ν « plume, aile ».

ptéryg(o)- est emprunté au grec π τ ε ρ υ ́ γ ι ο ν, de π τ ε ́ ρ υ ξ « aile ».

ailhaut

un aïaut ou ailhaut,… : un narcisse des prés, voir le dictionnaire des sciences animales.

Ce mot du Centre est à comparer avec aillau, aillou « muscari à toupet, ail sauvage », dérivé d’ail à cause de la forme du bulbe.

ailier

une ailière, un ailier :

  • dans une équipe sportive, une joueuse ou un joueur qui se trouve placé(e) à l’extrémité droite ou gauche de la ligne des avants, c’est-à-dire à l’une des ailes ;
  • la ou le pilote d’un ailier, un avion de chasse qui, dans une patrouille, se situe latéralement et en retrait par rapport à celui du chef de patrouille.

Ce nom est dérivé d’aile au sens de « gauche et droite de l’attaque d’une équipe » en sport, avec le suffixe -ier.

aillade

une (sauce) aillade : une sorte de vinaigrette à base d’ail.

une aillade ou un pain à l’aillade : une tranche de pain grillée, fortement frottée d’ail et arrosée d’huile d’olive.

Le nom (une) aillade est emprunté à l’ancien provençal alhada.

-aille

1. –aille est un suffixe formateur de substantifs féminins ayant une valeur collective (avec ou sans nuance péjorative).

2. Le dérivé désigne une action (en particulier un rite, une fête familiale), l’instrument nécessaire à l’action ou le résultat de cette action (généralement de nature technologique). La base est le plus souvent verbale.

Le suffixe aille vient de la terminaison latine –ālĭa, forme neutre pluriel de –ālis, ou du suffixe italien –aglia. En latin, ālĭa a déjà un sens collectif, cet emploi s’est continué en latin médiéval.

Le suffixe -aille très productif autrefois a de nos jours un rôle beaucoup plus modeste. C’est à partir du 13ème siècle que le suffixe -aille, seulement collectif à l’origine, a acquis une valeur dépréciative. Les créations nouvelles sont rares et ont, pour la plupart, une valeur péjorative.

en savoir plus : Compléments (Le Dictho).

aillé, ailler

un blé aillé : dans lequel a poussé de l’ail sauvage.

une aillée : un morceau de pain recouvert de fromage ou de beurre, après avoir été frotté d’ail.

ailler :

  • piquer d’ail ;
  • frotter d’ail.

Ces mots sont dérivés d’ail.

-ailler

-ailler est un suffixe formateur de verbes fréquentatifs et généralement péjoratifs, à partir de verbes (plus rarement de noms).

Certains verbes en -ailler sont formés à partir de dérivés en -aille.

Le suffixe -ailler est issu du latin –aculare ou créé secondairement sur le suffixe nominal -aille. Le grand nombre des dérivés en -aille et de leurs correspondants verbaux (bataille/batailler ; cisaille/cisailler) a permis la création de dérivés en -ailler à partir d’un verbe (crier/criailler) ou à partir d’un substantif (fouet/fouailler). -ailler sert encore à former des dérivés exprimant la répétition rapide d’une action, toujours avec une nuance péjorative.

en savoir plus : Compléments (Le Dictho).

ailleurs

ailleurs :

  • dans un endroit quelconque et indéfini à l’exclusion du lieu où se trouve le locuteur, du lieu envisagé par lui ou du lieu suggéré par le contexte ;
  • dans un autre texte, dans un autre passage.

être ailleurs :

  • être dans une autre endroit ;
  • être perdu dans ses pensées, ne prêter aucune attention à ce qui se passe, à ce qui environne.

venir d’ailleurs :

  • venir d’un autre endroit ;
  • provenir d’une autre source, d’une autre personne, etc.

par ailleurs :

  • par une autre voie, par un autre moyen d’information ;
  • pour le reste.

d’ailleurs :

  • d’autre part, d’un autre côté ,
  • en outre, de plus.

un ailleurs : un lieu différent de celui où se trouve le locuteur, du lieu envisagé par lui ou du lieu suggéré par le contexte.

D’ailleurs, au sens propre, signifie « d’un autre endroit, d’autres endroits » : Il en est venu de toute la région, et même d’ailleurs. Au figuré, cette locution a le sens de « du reste, au reste » et s’emploie alors le plus souvent avec une valeur concessive. Par ailleurs signifie d’abord « par un autre chemin » : Je suis allé à sa rencontre et ne l’ai pas vu ; il a dû passer par ailleurs. Il s’emploie au figuré avec le sens de « d’un autre côté, par un autre moyen ». En savoir plus : Académie française.

Le mot ailleurs est probablement issu du latin populaire aliore, abréviation de l’expression in aliore loco ,construite sur le modèle des expressions in inferiore loco, in interiore loco, in exteriore loco, etc. avec un s adverbial.

aillie, ailloli

une aillie :

  • une sauce à l’ail ;
  • un ragout à l’ail.

un aïoli ou ailloli :

  • un coulis d’ail finement trituré dans un mortier de marbre, avec de la fine huile d’olive ;
  • une mayonnaise à l’ail.

Le nom (une) aillie est dérivé d’ail, avec le suffixe -ie, l’ancienne forme picarde du suffixe -iée.

Le nom (un) aïoli ou ailloli est emprunté au provençal moderne aioli composé du provençal moderne ai « ail » et oli « huile ».

aillout

un aillout d’eau ou nénufar jaune, jaunet d’eau : une plante.

ailuridé

les ailuridés : une ancienne famille de carnivores caniformes.

aimable, aimablement, aimablerie

elle, il est aimable :

  • mérite d’être aimé(e) ;
  • a de quoi plaire et attirer ;
  • se distingue en raison de sa volonté ou de son art de faire plaisir ;
  • se distingue en raison de sa facilité d’accueil ou de sa complaisance ;
  • n’a que des qualités d’agrément ;
  • ne réussit pas à faire illusion malgré ses apparences d’agrément.

l’aimable : ce qui est aimable.

une, un aimable : une personne aimable.

aimablement : d’une manière aimable, avec amabilité.

une aimablerie : une amabilité, une chose aimable.

Le mot aimable vient du latin amabilis.

voir aussi : amiable.

aimance

une aimance : le mode d’aimer propre à l’enfant qui cherche à capter, à asservir l’objet aimé.

Ce nom est dérivé d’aimer, avec le suffixe -ance.

aimant, aimantaire, aimantation, aimanté, aimanter, aimantin

1. elle est aimante, il est aimant :

  • aime ;
  • est spontanément disposé(e) à aimer, à s’attacher avec tendresse et générosité.

(en) aimant (aimer)

Le verbe aimer vient du latin amare.

2. un aimant :

  • un oxyde de fer naturel ou une magnétite ayant la propriété d’attirer le fer et quelques autres métaux en leur communiquant cette propriété ;
  • ce qui attire, un moyen d’attirer, une force d’attraction ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un aimant (artificiel) : une pièce de fer, etc., généralement en forme de barreau ou de fer à cheval, ayant acquis artificiellement la propriété d’attirer le fer et autres métaux, de former un champ magnétique.

un électroaimant : un dispositif produisant un champ magnétique.

une mine aimantaire : d’où l’on extrait de l’aimant naturel ou des pierres d’aimant.

la force aimantaire, la puissance aimantaire : la force magnétique du globe.

une aimantation :

  • l’action d’aimanter, le résultat de cette action ;
  • une opération par laquelle on donne à un corps les propriétés de l’aimant ;
  • un état résultant de la transformation subie par un corps placé dans un champ magnétique ;
  • une force d’attraction, une attirance physique ou spirituelle.

une désaimantation : la suppression d’une aimantation, d’un champ magnétique.

elle est aimantée, il est aimanté :

  • a reçu une aimantation, possède les propriétés de l’aimant ;
  • possède ou subit une force attractive irrésistible.

aimanter :

  • communiquer à un corps métallique les propriétés de l’aimant ;
  • communiquer à quelqu’un une force d’attraction irrésistible, le galvaniser.

s’aimanter :

  • prendre les propriétés de l’aimant ;
  • être attiré par une force comparable à une force magnétique.

désaimanter : supprimer une aimantation, un champ magnétique.

elle est aimantine, il est aimantin :

  • est propre à l’aimant ou a les propriétés de l’aimant ;
  • aimante, a la propriété d’attirer, de galvaniser.

un aimantin : un objet décoratif aimanté. En anglais : magnet. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

Le nom (un) aimant est dérivé du latin populaire adimas, adimantis, forme dissimilée du latin classique adamas, adamantis, « fer très dur » « pierre précieuse » (à comparer avec diamant).

Le nom (un) diamant vient du bas latin diamas, diamantis, probablement issu par métathèse de adimas, adimantis (aimant) sous l’influence des mots grecs commençant par dia-(à comparer avec le grec δ ι α φ α ν η ́ ς, diaphane).

Le mot magnétique est emprunté au bas latin magneticus « d’aimant ». D’où les mots commençant par magnét(o)-, elle, il est aéromagnétométrique, une démagnétisation, démagnétiser, un diamagnétisme, elle, il est diamagnétique, un ferromagnétisme, elle, il est ferromagnétique

On relève également la forme magn(o) : un magnet, une magnette, une magnéferrite, une magnoferrite.

Le nom (une) magnésie est emprunté au latin médiéval magnesia « pierre brillante comme de l’argent », dérivé du latin magnes (lapis) « pierre d’aimant », en grec Μ α ́ γ ν η ς λ ι ́ θ ο ς «aimant, pierre brillante», proprement pierre de Magnésie. D’où il est magnésien, un (composé) magnésien ou organomagnésien, il est magnésifère, une magnésiothermie, elle, il est magnésique, une magnésite,un magnésium.

aimé, aimer, aimeur, aimoir

elle est aimée, il est aimé :

  • est apprécié(e) ;
  • pour qui ou pour quoi on éprouve une forte attirance ou de l’amour.

des fleurs bien-aimées, un roi bien-aimé, une bien-aimée, un bien-aimé

elle est mal-aimée, il est mal-aimé :

  • n’est pas aimé(e), apprécié(e) ;
  • souffre d’être rejeté(e) par les autres.

une mal-aimée, un mal-aimé

aimer : éprouver, par affinité naturelle ou élective, une forte attirance pour quelqu’un ou quelque chose ; en savoir plus : CNRTL.

aimer mieux ou aimer autant : préférer.

ne pas aimer : détester.

s’aimer :

  • ressentir de l’amour ou de l’amitié ;
  • vivre une passion de nature affective ou physique ;
  • avoir de l’amour de soi, de l’amour-propre.

Depuis plusieurs années, on rencontre fréquemment le verbe être employé avec le sens d’« aimer, être friand de, être amateur de », et ce, particulièrement dans des systèmes d’opposition. Il semble que ce soit d’abord au sujet de la nourriture que l’on a rencontré ces formes : Il n’est pas très vin rouge, il est plutôt vin blanc ; je ne suis pas dessert, je suis plutôt fromage. Ce tour, ignoré par nos amis allemands, italiens ou espagnols, s’est généralisé par la suite : Elle n’est pas très plage. En savoir plus : Académie française

une aimeuse, un aimeur : une personne) qui aime.

mésaimer : mal aimer.

s’entr’aimer : s’aimer l’un l’autre.

un aimoir : un endroit propice à l’amour, un lieu de rencontre ou de séjour des amants.

Le verbe aimer vient du latin amare. En savoir plus : CNRTL.

Le nom (une) amante, (un) amant vient du participe présent de amer, ancienne forme d’aimer.

Le nom (un) amour est emprunté au latin amor. D’où s’amouracher, une amourette, des amourettes, amoureusement, un amoureux, il est amoureux, un amour-propre, un désamour.

Le verbe estimer est une réfection savante, d’après le latin classique aestimare « évaluer, apprécier » du verbe esmer, confondu partiellement puis totalement avec aimer. D’où un estimateur, il est estimatif, une estimation, il est estimatoire, une estime : un sentiment favorable, une opinion avantageuse.

phil(o)- est emprunté au grec φ ι λ(o) -, de φ ι λ ε ́ ω « j’aime » et de φ ι ́ λ ο ς « ami » : une plante entomophile, un géophile, il est germanophile, un germanophile, une germanophilie, une gérontophilie, il est gérontophile, un gérontophile, il est gynophile, une gypsophile, un (organisme) halophile, un haltérophile, une haltérophilie, il est hébéphile, une hébéphilie, un organisme héliophile, une hémophilie, il est hémophile, un hémophile, il est hémophilique, il est homophile, un homophile, une homophilie, il est hydrophile, un hydrophile, il est hygrophile, un ichtyophile, un iconophile, il est iconophile, une substance lipophile, une lipophilie, il est logophile, il est lyophile, un lyophilisat, une lyophilisation, lyophiliser, un magnétophile, une marcophilie, un modiphile, il est muscophile, il est musicophile, un musicophile, un mycétophile, un mycophile, il est myrmécophile, un myrmécophile, une myrmécophilie, il est nécrophile, un nécrophile, une nécrophilie, il est neurophile, il est neutrophile, les (granulocytes, leucocytes, polynucléaires) neutrophiles, une plante neutrophile, une neutrophilie, il est nitrophile, un nucléophile, il est nucléophile, un œnophile, il est œnophile, il est ombrophile, il est orchidophile, une orchidophilie, un animal, un insecte oréophile, un ornithophile, une plante ornithophile, une ornithophilie, une caisse ostréophile, un animal aquatique oxyphile, une plante oxyphile, une oxyphile, un typhlophile, une typhlophilie, etc.

ain

appâter son ain ou haim : appâter son hameçon.

Ce nom est attesté en français de France du 12ème siècle jusqu’au milieu du 19ème siècle, voir les variantes dans le Dictionnaire historique du français québécois.

Ain

l’Ain : une rivière et un département de France.

-ain, -aine

1. ain-, aine, est un suffixe formateur d’adjectifs (généralement substantivables) à partir de toponymes ou de substantifs et qui indique l’origine. Ce suffixe remonte au latin –anum.

2. –ain et –aine sont des suffixes collectifs formateurs de substantifs à partir de numéraux.

3. –ain, aine sont des finales de substantifs (généralement de l’inanimé), sans unité réelle de signification et d’origines diverses.

-ain, aine, finale d’adjectifs : certain, hautain, lointain, prochain, soudain.

Les terminaisons -ain et -aine ont des origines très variées.

en savoir plus : Compléments (Le Dictho).

aine, ainet, ainette

1.A. une aine : la région anatomique à la jonction de l’abdomen et de la cuisse, la limite entre les deux étant marquée en surface par le pli inguinal et en profondeur par l’arcade crurale.

le pli de l’aine ou pli inguinal : le pli de flexion de la cuisse sur le bas du ventre.

elle est inguinale, il est inguinal : est relatif à l’aine, la partie du corps humain situé entre le bas-ventre et le haut de la cuisse), elles sont inguinales, ils sont inguinaux

un nerf ilio-inguinal

Phtirius inguinalis : la variété de pou vivant dans les poils du pubis et du périnée et parfois les sourcils, responsable de la phtiriase.

une lacune musculaire rétroinguinale, une lacune vasculaire rétroinguinale

B. une aine, une demi-aine : un morceau de peau de mouton qui sert à joindre une éclisse et une têtière dans un soufflet d’orgue.

C. une aine : un morceau de peau qui joint l’éclisse à la têtière dans les soufflets de forge.

Le nom (une) aine (1) vient du latin vulgaire inguinem, substitué au latin classique inguen (inguinis) « pli entre la cuisse et le bas du ventre ».

2.A. une aine de raisin : dans les environs de Laon, le nom donné à la rafle de raisin.

un aine : un marc de raisin.

B. une aine ou un ainet, une ainette, une alinette : une petite baguette sur laquelle on enfile un poisson (hareng par exemple) pour le fumer.

Le nom aine (2) vient du latin acinus « grain de raisin », acina au féminin, qui désigne en outre plusieurs autres baies dont celle de la grenade. En savoir plus : CNRTL.

ainé, aîné, ainesse, aînesse

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire les mots aîné et aînesse sans accent circonflexe.

la fille ainée : celle qui est née la première ; la plus âgée par rapport aux autres enfants de la même famille.
le fils ainé : celui qui est né le premier ; le plus âgé par rapport aux autres enfants de la même famille.

une sœur ainée, un frère ainé : qui est plus âgé(e) que son frère ou sa sœur.

l’ainée :

  • celle qui est née la première par rapport aux autres enfants de la même famille ;
  • la fille ou la sœur la plus âgée ;
  • celle qui est plus âgée par rapport à un frère ou une sœur de la même famille.

l’ainé :

  • celui qui est né le premier par rapport aux autres enfants de la même famille ;
  • le fils ou le frère le plus âgé ;
  • celui qui est plus âgé par rapport à un frère ou une sœur de la même famille.

une ainée, un ainé :

  • une personne plus âgée qu’une autre ;
  • une personne qui a devancé une autre personne, d’autres personnes, dans la connaissance de certaines sciences, dans un certain domaine, dans la vie.

les ainés : ceux qui précèdent dans le temps, qui jouent un rôle essentiel dans l’évolution d’un mouvement intellectuel, spirituel, etc.

autres sens : CNRTL.

une ainesse :

  • la qualité de l’enfant ainé, l’antériorité d’âge du premier-né, ou d’un autre enfant par rapport aux autres enfants de la même famille ;
  • une primauté en âge, en expérience.

le droit d’ainesse :

  • les anciennes prérogatives de l’ainé, le premier-né mâle, en matière de succession parentale ;
  • un droit de prépondérance, de suprématie.

Le mot ainé, aîné, est composé de l’ancien français ainz « avant » (issu du latin vulgaire antius, comparatif de ante) et de né (naitre).

Le nom (une) ainesse, aînesse, est dérivé de ainsné, aîné, ainé, avec le suffixe –ece, esse.

aïno, aïnou, aïnu

les Aïnos ou Aïnous, Aïnus : une population indigène du Japon

elle, il est aïno : appartient aux Aïnos ; est relative, relatif aux Aïnos.

l’aïno ou aïnou, aïnu : un idiome.

Ce mot est emprunté à ainu qui signifie « homme » dans les parlers aïnous.

ains

ains : mais.

ains au contraire : mais au contraire.

Le mot de l’ancien français ains vient du latin antius, comparatif de ante « avant ».

ainsi

ainsi : de cette manière, de cette façon-là.

ainsi de suite, pour ainsi dire

ainsi :

  • par exemple ; dans ce cas particulier ;
  • par conséquent, de ce fait, aussi.

Si les tours ainsi donc et ainsi par exemple ont pu être considérés par certains observateurs de la langue comme pléonastiques, il semble que cette condamnation ne soit plus aussi ferme, du moins pour Grevisse notamment, qui défend ces constructions alléguant qu’ainsi possède un sens distinct de donc ou de par exemple (on pourrait généralement le remplacer par de cette façon) et citant à l’appui plusieurs grands auteurs. Pour Grevisse, il n’y aurait pas lieu d’y voir un pléonasme. En outre, d’autres observateurs précisent qu’ainsi donc représente une forme d’insistance, ce qui rend le tour pertinent.
Toutefois, si l’on peut désormais conclure à une acceptation d’ainsi donc, ils sont encore nombreux à voir dans ainsi par exemple un pléonasme inutile et à recommander de ne recourir qu’à l’un ou l’autre des deux éléments (ainsi ou par exemple), malgré l’avis de Grevisse et le fait que cette locution soit répandue dans toute la francophonie, comme l’atteste un relevé du nombre d’occurrences dans la presse où elle est usitée dans un registre tout à fait neutre.
On peut penser que le temps et l’usage viendront à bout de ces résistances. D’ailleurs, le fait de pouvoir retrouver les éléments de la construction ainsi par exemple séparés par quelques mots, n’invite-t-il pas à y voir deux éléments au sémantisme distinct plutôt qu’un pléonasme ?
En savoir plus : Office québécois de la langue française

ainsi que :

  • de la même manière que ;
  • comme ;
  • et en plus.

Le second élément du mot ainsi est issu du latin sic « ainsi », l’origine du premier élément est controversée. En savoir plus : CNRTL.

aïoli

un aïoli ou ailloli :

  • un coulis d’ail finement trituré dans un mortier de marbre, avec de la fine huile d’olive ;
  • une mayonnaise à l’ail.

Le nom (un) aïoli ou ailloli est emprunté au provençal moderne aioli composé du provençal moderne ai « ail » et oli « huile ».

Aiptasia, aiptasidé

Aiptasia : un genre d’anémones de la famille des aiptasidés.

air, airage

A. l’air

B. un air, une apparence

C. un air de musique

A. un air, l’air :

  • le fluide gazeux, invisible, inodore, pesant, compressible et élastique, qui entoure le globe terrestre et dont la masse forme l’atmosphère ;
  • l’air en tant qu’il circule et se meut autour des hommes et des choses ;
  • l’air en tant qu’espace au-dessus du niveau du sol ;
  • un climat affectif, moral.

L’histoire loufoque de « air climatisé » et « air conditionné ». États de langue.

un monte-en-l’air : un cambrioleur.

un airage :

  • un aérage d’une mine ;
  • l’angle formé par la voile de chaque aile d’un moulin à vent avec le plan de circulation de ces ailes.

Le nom (un) air vient du latin aer, aeris. voir aussi : aér(o)-

Le nom (une) malaria (= des émanations provenant des marécages ; un paludisme, une affection qu’on croyait provoquée par ces émanations) vient du mot italien malaria composé de mala « mauvais, insalubre » et aria « air ». d’où une malariathérapie (= un traitement de certaines maladies nerveuses par l’inoculation de la malaria), malarien (= qui a rapport à la malaria ; est atteint de la malaria), une malariologie (= une étude du paludisme, une paludologie).

B. un air :

  • l’apparence, le comportement, l’attitude extérieure d’une personne ;
  • l’apparence extérieure d’une chose.

Avoir l’air peut signifier sembler, paraître. L’adjectif qui suit cette locution verbale a valeur d’attribut et s’accorde avec le sujet. Elle a l’air spirituelle. Ces pêches ont l’air mûres.
Mais air, précédé de différents verbes, peut aussi être suivi d’un adjectif épithète. On dira Elle a l’air gracieux comme Elle a un air gracieux, elle prend des airs gracieux. Ils ont l’air guerrier, des airs guerriers comme Ils arborent un air guerrier, ils se donnent des airs guerriers.
Air conserve dans cet emploi son sens plein de façon d’être, de paraître. Académie française. Voir aussi : Parler français.

Ce nom vient d’air (1) par dérivation de sens.

C. un air :

  • une mélodie composée pour accompagner les paroles d’un chant ;
  • cette mélodie et les paroles qu’elle accompagne ;
  • une mélodie vocale ou instrumentale, qui forme un tout et peut se détacher d’une œuvre.

Le nom (un) air (de musique) est calqué sur l’italien aria « mélodie qui accompagne les paroles d’une composition en vers, qui peut être chantée et sur laquelle on peut danser », dérivé de l’italien aria « aspect, expression », emprunté lui-même à l’ancien français aire au sens « espèce, sorte », refait sur l’italien aria « air », lui-même du latin aer « air ».

D. un air de feu : une flambée.

prendre un air de feu : se réchauffer à une flambée.

donner d’air, donner de l’air à quelqu’un, donner des airs à quelqu’un : ressembler à quelqu’un.

donner d’air, donner de l’air à quelque chose : ressembler à.

un air de deux airs : un air bizarre, hypocrite, équivoque.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

airain

un airain :

  • un alliage, un bronze ;
  • un objet fait d’airain, une cloche, un canon.

d’airain : qui en a l’aspect ou la dureté.

une loi d’airain : qui, en régime capitaliste, réduit le salaire de l’ouvrier au minimum vital.

un front d’airain : un front sans pudeur, qui ne rougit pas.

Le nom (un) airain est dérivé du bas latin aeramen devenu régulièrement ē̖rame puis arame par assimilation régressive d’où arain, avec la forme étymologisante aerin, airin.

airbag

un airbag ou sac gonflable, coussin gonflable, coussin de sécurité : un dispositif de sécurité constitué par une enveloppe souple qui, en cas de choc, se gonfle instantanément en s’interposant entre l’occupant et les parties agressives de l’habitacle.

Airbnb

Airbnb : une plateforme communautaire payante de location et de réservation de logements entre particuliers.

airbump

[en anglais : airbump] une peau souple qui protège certains véhicules des petits accrocs du quotidien.

Airbus, airbus

un airbus : un avion de transport de passagers (A220, A320, A330, A350, A380), conçu et réalisé par la firme Airbus Industrie.

Ce nom est emprunté à l’anglais air-bus « omnibus de l’air » attesté en 1910 comme terme de fiction futuriste, puis en 1960 pour désigner un type d’avion qui serait plus économique et employé pour désigner le consortium européen constitué en 1970, Airbus Industrie, assurant la fabrication d’un tel avion.

aire

une aire :

  • une surface plane et unie sur laquelle on battait le blé ;
  • une surface plane de rocher où les grands oiseaux de proie font leur nid ; le nid lui-même ;
  • toute surface plane généralement découverte ;
  • un espace assigné à une activité ou à un phénomène en expansion ;
  • en savoir plus : CNRTL.
  • [défense] En anglais : area. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

aire / superficie / surface : Parler français.

une aire, une aire métropolitaine, une aire urbaine, des aires marines protégées : Géoconfluences

une aire d’attache : [sports] un espace de repos situé en plein air, dans lequel les chiens de traîneau sont mis à l’attache et regroupés par attelage. En anglais : stake out ; stake out area . Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

une aire de jeu : [sports] un espace équipé pour la pratique libre d’une ou de plusieurs disciplines sportives, dans un cadre sécurisé. En anglais : playground . Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

une aire de lancement ou un pas de tir : [spatiologie / infrastructures – moyens de lancement] En anglais : launch area ; launching pad. Voir aussi : basculement initial, ensemble de lancement, halle d’assemblage, plateforme de lancement. Journal officiel de la République française du 22/09/2000

une aire de restauration : la partie d’un lieu public tel qu’une gare, un aéroport ou un centre commercial, où sont regroupés des restaurants et des commerces d’alimentation, généralement en libre-service. Le regroupement permet aux restaurateurs de mettre en commun un certain nombre de ressources et de services. En anglais : food court. Voir aussi : cafétéria. Journal officiel de la République française du 27/08/2008.

un déplacement de l’aire de répartition : un déplacement géographique du milieu de vie d’une espèce animale ou végétale à la suite d’un changement climatique ou de l’envahissement d’autres espèces. Office québécois de la langue française.

Tous les écoliers présentés aux cercles ou aux polygones ont été confrontés aux calculs de leurs aires.
Les jeunes aiglons qui apprennent à voler doivent, eux, pouvoir retrouver l’aire de leurs parents.
Quant aux humains adultes en voyage, ils sont souvent à la recherche d’aires – aires de service, aires de repos, ou aires de jeux pour les enfants.
Lorsque la faim presse, il faut guetter les aires de restauration, où se concentrent épiceries et restaurants, elles-mêmes flanquées d’aires de stationnement où laisser les voitures.
C’est ainsi : le monde moderne ne manque pas d’aires.
L’aire remplace l’espace, qui lui-même avait remplacé la zone, médiocrement famée.
France Terme

voir aussi : une airée, airer, une airure (ci-dessous).

L’aire et l’ère Ces deux homonymes sont en fait trois. En effet, le nom aire n’a pas la même étymologie lorsqu’il désigne l’endroit où l’on bat le blé, puis un espace bien délimité, que lorsqu’il désigne la surface plane d’un rocher élevé où nichent les rapaces. Dans le premier cas, il est issu du latin area, de même sens, duquel la Révolution française a aussi emprunté le nom are ; dans le second, il est issu du latin ager, « champ, fonds de terre ». À ces deux homonymes, il faut ajouter le nom ère ; ce dernier est issu du latin aes, qui pouvait désigner le cuivre ou le bronze (rappelons que ce nom a aussi donné « airain »). Le pluriel de ce nom, aera, a désigné en latin tardif une somme de monnaie – proprement « des pièces de cuivre ou de bronze » –, puis un nombre et enfin une époque, et c’est ce sens qu’a le français ère. En savoir plus : Académie française

Le nom (une) aire « planche de jardin, plate-bande » « partie de la salle commune non occupée par le mobilier » « surface dure ou l’on bat le blé » « surface (d’une figure géométrique) », vient du latin area. Le nom (une) aire « surface de rocher où l’aigle bâtit son nid » vient probablement du latin agru « fonds de terre » par un développement phonétique semi-savant. Dans tous les cas il faut admettre des interférences entre les représentants de agru et ceux de area comme en témoigne visiblement l’hésitation entre le masculin et le féminin.

-aire

1. –aire est un suffixe formateur d’adjectifs à partir de substantifs de l’inanimé et marquant divers rapports (attribution, possession, appartenance, destination, etc.).

L’opposition -aire/-eux est relativement nette. En effet, le suffixe -eux exprime généralement l’idée de plénitude mêlée à celle d’abondance ou d’importance, tandis que le suffixe -aire exprime les rapports les plus divers.

Les suffixes -aire/-ique ou -aire/-al, el expriment généralement les mêmes rapports et s’opposent donc surtout par leurs aires d’emploi. Bien qu’il connaisse aussi quelques aires d’emploi privilégiées, le suffixe -al/-el est celui qui semble le plus fréquent dans le vocabulaire courant.

2. –aire, doublet savant de -ier, est un suffixe formateur de substantifs, parfois employés adjectivement.

en savoir plus : Compléments (Le Dictho).

airedale

un airedale : une race de chien terrier d’origine anglaise.

Ce nom est emprunté à l’anglais Airedale désignant une contrée de la région du Yorkshire et employé dans le syntagme Airedale terrier pour désigner un chien d’une race locale d’où, par ellipse de terrier, Airedale.

airée

une airée :

  • la quantité de gerbes qu’on met en une fois sur l’aire ;
  • le battage d’une airée ;
  • la quantité de pâte à pétrir et à découper étendue.

Ce nom est dérivé d’aire, avec le suffixe -ée.

airelier, airelle, airellier

une airelle :

  • un arbrisseau de la famille des vacciniées qui porte une petite baie d’un noir violacé, légèrement acide et qu’on appelle suivant les régions, abrêtier, bleuet, brimbelle, moret, myrtille, raisin des bois, teint-vin, vaciet … ;
  • son fruit ;
  • en savoir plus : dictionnaire des sciences animales.

Dans l’usage courant airelle est le terme du Midi ; myrtille, celui du Nord, élimine peu à peu les mots régionaux (abrêtier, bleuet, brimbelle, moret, myrtille, raisin des bois, teint-vin, vaciet,…).

un airellier : une airelle, l’arbrisseau. On lit aussi un airelier.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) airelle est emprunté à un mot dialectal du Massif Central ou des Alpes, dérivé d’un mot attesté par le provençal moderne aire, du latin ater « noir ».

Le nom (une) luce ou (un) lucet (= une airelle, une myrtille) est emprunté au breton lus « airelle ».

airer

airer : pour un rapace, faire son nid.

Le verbe airer est une contraction du verbe en ancien français s’aarier, attesté au même sens depuis 1200, dérivé d’aire, avec le préfixe a-.

airial

un airial : surtout dans les Landes, une vaste pelouse ombragée de chênes qui entoure les habitations rurales landaises.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est emprunté à l’une des formes méridionales issues du latin arealis, areale « relatif à l’aire », dont l’emploi substantif est à l’origine de l’ancien provençal airal désignant le terrain attenant à une maison.

airure

une airure :

  • une extrémité d’une veine de charbon ou de minerai allant en s’amincissant ;
  • toute façon donnée à la terre, son labour, sa mise en culture.

Le nom (une) airure est dérivé d’aire, avec le suffixe -ure.

ais

un ais :

  • une planche de bois appropriée à divers usages particuliers ;
  • en savoir plus : CNRTL.

Le nom (un) ais vient du latin axis, une forme du latin classique assis « planche », probablement formée par hypercorrection, la prononciation vulgaire tendant à transformer -cs- en -ss- ; ais, un mot trop court, a été évincé par planche et demeure réduit à des emplois techniques.

-ais

ais et –ois sont des suffixes formateurs à partir de substantifs, d’adjectifs indiquant l’origine et pouvant être utilisés comme noms d’habitants, et comme noms communs.

en savoir plus : Compléments (Le Dictho).

aisance

une aisance : une charge imposée à un fonds au profit du titulaire d’un fonds voisin.

une aisance de puits, des droits d’aisance, une aisance de voirie

les aisances :

  • les dépendances d’une maison ;
  • les dégagements, les escaliers dérobés ;
  • des agréments, des commodités, un confort.

un cabinet d’aisances, des fosses d’aisances, un lieu d’aisances : un lieu aménagé pour la satisfaction des besoins naturels.

une aisance :

  • une situation matérielle considérée par rapport au bien-être qu’elle procure, et représentant un niveau de vie relativement élevé ;
  • une manière d’être, faite de facilité et de bon ton.

une malaisance :

  • un manque d’aisance matérielle ;
  • une difficulté à faire quelque chose.

Le nom (une) aisance vient du latin adjacentia « environs », du participe présent d’adjacere, qui devint également un substantif féminin au 5ème siècle et prit le sens de « bonne disposition ».

aisant

On n’emploie plus aujourd’hui en français l’adjectif verbal aisant, même si le verbe aisier s’est rencontré au Moyen Âge et si le participe passé aisé est, lui, toujours en usage et a servi à créer l’adjectif antonyme malaisé. Pour qualifier ce qui produit un malaise, ce qui gêne, on évitera de recourir à l’adjectif malaisant, que l’on entend aujourd’hui assez fréquemment, puisque de nombreux adjectifs ou locutions, bien ancrés dans la langue, peuvent déjà traduire cette idée. En savoir plus : Académie française.

aisceau

1. un aisceau ou aisseau : un bardeau, un petit ais, une planche très mince utilisé dans la couverture de certaines constructions.

un aisselier :

  • une pièce de charpente servant à fortifier l’assemblage de deux autres pièces et à en empêcher l’écartement ;
  • un bras d’une roue qui excède la circonférence de cette roue.

Le nom (un) aisceau ou aisseau (1) est dérivé d’ais, avec le suffixe -eau.

Le nom (un) aisselier est dérivé de l’ancien français aissele « planche », un diminutif d’ais.

voir aussi : une aissante (ci-dessous).

2.A. un aisceau ou aisseau, une assette ou ascette, aissette, aiscette, aisselière : une hachette de tonnelier.

2.B. un aisceau ou aisseau, une assette, aissette :

  • une hachette de tonnelier, un outil servant à tailler les douves ;
  • un marteau de couvreur, à tête ronde d’un côté et à tranchant de l’autre.

Le nom (un) aisceau ou aisseau (2) est dérivé, avec le suffixe -eau, de l’ancien français aisse « hachette, doloire », du latin ascia « hache ».

aise

l’aise :

  • la commodité ;
  • le confort matériel.

prendre ses aises : s’installer confortablement sans se soucier des autres.

aimer ses aises : apprécier les éléments du confort rendant la vie agréable et facile.

une aise :

  • une liberté et une souplesse totale des mouvements du corps ;
  • une liberté et une facilité ;
  • une aisance matérielle, un niveau de vie mettant à l’abri de tout souci d’argent ;
  • une joie résultant de l’absence de gêne dans ses mouvements ou dans sa manière d’être ;
  • une satisfaction profonde résultant d’un bien-être.

être à l’aise :

  • avoir son confort ;
  • ne pas éprouver de gêne.

se mettre à son aise : faire ce qu’il faut, dans la limite des convenances, pour n’éprouver aucune gêne.

mettre quelqu’un à l’aise : lui faciliter les relations directes avec son interlocuteur.

à votre aise ! à votre initiative ! quand vous voudrez !

être bien aise, être fort aise : être très heureux, très satisfait.

être bien aise de : être heureux de, être satisfait de.

un malaise :

  • un état ou une sensation pénible ;
  • un état de crise ;
  • des difficultés financières ;
  • un inconfort ;
  • un trouble passager de la santé ;
  • un trouble dans le fonctionnement d’un organe ;
  • un trouble, une gêne, un embarras que l’on éprouve dans une situation anormale, équivoque ou inquiétante ;
  • une inquiétude, un mécontentement sourd, une insatisfaction.

une mésaise : une situation dans laquelle on est privé d’aise, de bien-être, de confort, physiquement ou moralement.

Le mot aise vient du latin adjacens, proprement « se trouvant à proximité », du participe présent de adjacere qui fut substantivé sous la forme adjacentia (aisance). L’italien agio et le portugais azo sont empruntés au provençal aize, de même origine que le français aise.

aisé, aisement, aisément

elle est aisée, il est aisé :

  • est commode ;
  • où l’on est à l’aise ;
  • est accommodante ou accommodant ;
  • peut se faire sans peine ;
  • a de l’aisance, vit dans l’aisance ;
  • a de l’aisance, du naturel.

aisément : sans difficulté.

elle est malaisée, il est malaisé :

  • n’est pas dans l’aisance matérielle, est peu fortuné(e) ;
  • est difficile, peu commode ;
  • présente des obstacles, des difficultés ;
  • ne se fait qu’avec peine, exige des efforts ;
  • manifeste de la gêne, de l’embarras.

malaisément : avec difficulté

un aisement : une aisance, une commodité.

Le mot aisé vient de l’ancien français aisier « mettre à l’aise, fournir ce qui est nécessaire », attesté depuis 1180 sous la forme eisier, dérivé d’aise, et qui a peu à peu remplacé l’ancien français aaisier qui avait donné parallèlement à aisié, aisé, l’ancien français aaisié attesté au sens de « qui a du bien, puissant » et au sens de « satisfait, heureux » à la fin du 12ème siècle.

-aison

aison, ison, oison sont des suffixes essentiellement formateurs de substantifs d’action.

-aison a formé de nombreux substantifs d’action en ancien français : abitoison, acordoison, arestaison, avalaison, caugueson, donoison, forcenaison, formaison, garantison, mostraison, vendangeaison… Dès le 16ème siècle, il cesse de former de nouveaux dérivés, et il est de plus en plus remplacé par le suffixe savant -ation : alteraison/altération, dérivaison/dérivation, formaison/formation, inclinaison (encore utilisé au sens concret et en géométrie ou en astronomie)/inclination … Il a été parfois éliminé par -ance : délivraison/délivrance. Le nombre des dérivés en -aison qui subsistent en français moderne est relativement peu élevé, et le plus souvent ils sont utilisés dans la langue technique (agriculture, grammaire).

en savoir plus : Compléments (Le Dictho).

aissante

une aissante : un bout de planche mince utilisé dans la couverture d’un toit.

Le nom d’origine normande (une) aissante (à comparer avec l’ancien lorrain essendre, l’ancien bourguignon aissendre, assandre) vient du bas latin scindula, pour le latin classique scandula « bardeau », avec la graphie et la prononciation influencées par ais « planche » pour la syllabe initiale, et charpente pour la syllabe finale.

aissaugue

une, un aissaugue ou assaugue ou un essaugue : un filet de pêche qui a deux ailes ou bras et une poche au milieu où le poisson s’accumule.

aisseau, aisselier

un aisseau, un aisselier : voir aisceau (ci-dessus).

aisselle

une aisselle :

  • la face inférieure du raccordement entre le membre supérieur et le thorax ;
  • l’angle situé au point d’attache de la feuille avec la partie supérieure de la tige ;
  • l’angle aigu formé par la jonction d’un élément de base avec un élément long et mince ;
  • une cavité en architecture.

un souffle apexoaxillaire, un roulement apexoaxillaire : entendu à la pointe du cœur et irradiant vers l’aisselle.

une angiographie axillaire ou artériographie axillaire, une artère axillaire, le fascia axillaire, une fosse axillaire, des ganglions lymphatiques axillaires, une ligne axillaire antérieure, moyenne ou postérieure, un nerf axillaire, des nœuds lymphatiques axillaires, une région axillaire, une thoracotomie axillaire, une trichobactériose axillaire, une trichomycose axillaire, une veine axillaire

un défilé cervicoaxillaire

une aponévrose clavi-coraco-axillaire, le fascia clavi-pectoro-axillaire

des veines costo-axillaires de Braune

des organes infra-axillaires : au-dessous de l’aisselle des feuilles.

une aponévrose pectoro-axillaire

des organes supra-axillaires : au-dessus de l’aisselle des feuilles.

Le nom (une) aisselle vient du latin vulgaire axĕlla « aisselle », pour le latin tardif axilla, très peu attesté sous cette forme, un diminutif formé sur le radical aks-, qui est à l’origine de āla (aks-la) « point d’articulation de l’aile ou des bras », puis « aile ».

Le mot axillaire est dérivé du radical du bas latin axilla d’abord littéralement « petite aile », puis « aisselle », le sens de « aile » étant réservé à ala (aile), avec le suffixe -aire.

aisy

un aisy : un nom donné au petit lait, résidu du lait cuit pour la fabrication du fromage de Gruyère et qu’on a laissé aigrir.

un cendré d’aisy : un fromage.

en savoir plus : dictionnaire des sciences animales.

Le nom (un) aisy vient d’un terme dialectal du Jura correspondant à l’ancien français aisil « vinaigre », lui-même dérivé irrégulièrement du latin acetum « vinaigre ».

aitiologie

une aitiologie : une autre graphie pour étiologie ?

aitre, aître, aitres, aîtres

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire aîtres et aître sans accent circonflexe.

1. un aitre ou aître :

  • un passage libre devant un bâtiment et servant de cour, de parvis, de vestibule ou de porche ;
  • un terrain libre servant de cimetière près d’une église ;
  • une galerie couverte entourant un cimetière.

Le nom (un) aitre vient du latin atrium « pièce principale de la maison romaine » qui prit au 4ème siècle le sens « portique, parvis de basilique » en latin chrétien, et avait également en latin médiéval le sens « cimetière ». Voir aussi : atrium.

2. les aitres ou aîtres :

  • la disposition des diverses parties d’une habitation ;
  • les diverses parties et notamment les dépendances ou appentis d’une maison)

On a lu aussi : des êtres.

ses propres aitres : pour une personne, son intimité.

ses aitres : le for intérieur, le plus profond de soi-même.

Le nom (des) aitres vient du latin extera, pluriel neutre du latin classique exter « qui est situé à l’extérieur ».

Aix, aixois

elle est aixoise, il est aixois : est d’Aix-en-Provence, d’Aix-les-Bains, etc.

une Aixoise, un Aixois

aizoacée

les aizoacées : une famille de plantes.

aizy

un aizy : un aisy (ci-dessus).

AJ

ajambée

une ajambée : une enjambée.

Ce nom est dérivé de jambe, avec le préfixe a- et le suffixe -ée.

Ajax, ajax

Ajax : un héros de l’Antiquité grecque.

un ajax :

  • un guerrier intrépide et impétueux ;
  • un papillon.

ajé

un ajé ou agé : une matière grasse siccative extraite d’un coccus vivant.

L’origine de ce nom est obscure.

ajellomycès

les ajellomycès ou histoplasmes : des champignons ascomycètes onygénales, un genre de levures.

ajeuni

elle est ajeunie, il est ajeuni : est jeune, rajeuni(e).

Ce mot vient du participe passé de l’ancien verbe ajeunir dérivé de jeune, avec le préfixe a-.

ajiste

une, un ajiste : une, un membre d’une auberge de jeunesse (AJ).

un style ajiste, des chansons ajistes

ajointer

ajointer : joindre deux objets bout à bout ou bord à bord.

Ce verbe est dérivé de joint, le participe passé de joindre, avec le préfixe a-.

ajolote

un lézard ajolote

ajonc

un ajonc : un arbuste, voir le dictionnaire des sciences animales.

L’espèce la plus répandue est l’ajonc d’Europe (ulex europaeus), qui atteint une hauteur de 2 m. On en connait deux variétés, l’une à rameaux spinescents, sans feuilles, l’autre au feuillage vert foncé. On trouve aussi l’ajonc nain, abondant en Provence. On l’appelle vulgairement ajonc marin, jomarin, ajonc commun ou landier, jonc épineux, vigneau, genêt épineux, lande épineuse, bruse, sainfoin d’hiver.

Le nom (un) ajonc remonte probablement au dérivé préroman ajaugone du radical ajauga. En savoir plus : CNRTL.

Le nom régional (une) jaugue (= un ajonc) est issu du gaulois jouga « ajonc ».

ajoupa, ajouppa

un ajoupa ou ajouppa : une hutte élevée sur des pieux et recouverte de branchages, de feuilles ou de jonc.

Le nom (un) ajoupa ou ajouppa est emprunté au tupi aiupaue.

ajour, ajourage, ajouré, ajourer

un ajour :

  • une petite ouverture laissant passer le jour ;
  • un jour à l’intérieur d’un motif de broderie ou de dentelle.

un ajourage : l’action d’ajourer ; le résultat de cette action.

elle est ajourée; il est ajouré : est percé(e) de jours, c’est-à-dire d’ouvertures, dans un but pratique ou par souci esthétique.

ajourer :

  • percer d’ouvertures laissant passer la lumière ; constituer les éléments d’un ajour ;
  • laisser passer le jour à travers une surface ou un volume évidé.

Ces mots sont composés de la préposition à et de jour.

ajournable, ajourné, ajournement, ajourner

elle, il est ajournable : peut être ajourné(e).

elle est ajournée, il est ajourné : est reporté(e) à plus tard.

une ajournée, un ajourné :

  • une candidate, un candidat renvoyé(e) à une session ultérieure ;
  • une conscrite, un conscrit refusé(e) provisoirement au conseil de révision.

un ajournement :

  • une assignation à comparaitre à jour fixe devant un tribunal ;
  • un renvoi à plus tard ;
  • l’action de reporter à une date ultérieure déterminée ou non, un acte, une décision, un jugement, etc. ; le résultat de cette action ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

un ajournement de la retraite : Office québécois de la langue française.

ajourner quelqu’un à comparoir : l’assigner à comparaitre à un jour fixé et en personne devant un juge, un tribunal.

ajourner une décision ou une réunion : la remettre à une autre date, déterminée ou indéterminée.

ajourner un candidat : le refuser à un examen et le renvoyer à une session ultérieure.

ajourner quelque chose : le remettre à plus tard.

ajourner : Office québécois de la langue française.

En français, le verbe ajourner signifie « remettre à une date ultérieure, différer ». Bien qu’il soit particulièrement utilisé dans le domaine juridique ainsi que dans les assemblées délibérantes, il peut aussi s’employer dans des contextes de la vie courante. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

s’ajourner :

  • pour une instance judiciaire, une assemblée, etc. remettre à une date ultérieure la poursuite de son activité ;
  • pour une personne, renvoyer à plus tard une décision la concernant.

Le nom (un) ajournement pour les anciens sens « lever du jour » et « assignation en justice à un jour déterminé » est dérivé d’ajourner, avec le suffixe -(e)ment ; pour le sens « renvoi d’une séance à une date ultérieure », il est emprunté à l’anglais adjournment.

Selon les sens, le verbe ajourner est dérivé de jour par l’intermédiaire du latin médiéval adjornare, adjurnare, ou emprunté à l’anglais to adjourn « suspendre, remettre à un jour ultérieur les séances d’une cour », ce verbe anglais étant emprunté à l’ancien français ajo(u)rner.

Pour les anciens sens « se lever (en parlant du jour), commencer à briller » « assigner (quelqu’un) en justice à un certain jour » « fixer (quelque chose) à un jour déterminé », le verbe ajourner est dérivé de jour, avec le préfixe a-, au deuxième sens par l’intermédiaire du latin médiéval adjornare, adjurnare « diem dicere alicui, citare » ; pour le sens « remettre une séance à un jour ultérieur », le verbe ajourner est emprunté à l’anglais to adjourn au sens de « suspendre, remettre à un jour ultérieur les séances d’une cour » attesté depuis 1427, emprunté à l’ancien français ajo(u)rner, et qui a développé ce sens de « suspendre, différer » à la faveur des dissensions entre le roi et le Parlement au 15ème siècle.

ajout, ajoutage, ajoutance, ajoute, ajouté, ajoutement, ajouter, ajoutis, ajouture

un ajout :

  • un supplément ;
  • ce qui vient en plus.

un ajoutage ou ajutage, ajoutoir, ajutoir :

  • un tuyau qu’on adapte à un orifice d’écoulement ; un tuyau qui sert à unir deux appareils chimiques ;
  • un appendice placé sur le trajet d’un tube de verre.

Les noms ajoutage et ajoutoir, dérivés d’ajouter ont été confondus ensemble avec ajustage et ajustoir, ajutage et ajutoir, dérivés d’ajuster.

une ajoutance : une addition d’un élément nouveau à des éléments plus anciens.

une ajoute [Belgique] :

  • un élément qui est ajouté ;
  • une addition, une adjonction à un texte ;
  • une rallonge à un objet ;
  • une annexe à un édifice.

elle est ajoutée, il est ajouté : a été mise ou mis en plus.

un ajouté : un mot, une phrase ou une partie de phrase n’existant point dans la copie et que l’auteur ajoute à la correction de son épreuve.

un ajoutement : une addition de texte, un ajoutage.

ajouter : mettre en plus, apporter un élément nouveau, complémentaire ou supplémentaire.

s’ajouter : être joint, mis en plus.

elles se sont ajoutées, elles sont ajoutées.

elles se sont ajouté des rendez-vous, elles ont ajouté des rendez-vous, elles se les sont ajoutés.

L’expression ajouter l’insulte à l’injure est un calque de la locution figée anglaise to add insult to injury. Cependant, le mot injury ne signifie pas « injure », mais bien « blessure ». Il en résulte un pléonasme, puisque les mots insulte et injure signifient sensiblement la même chose.
Il n’existe pas en français de locution figée exactement équivalente à l’expression anglaise to add insult to injury. La traduction littérale en est ajouter l’insulte à la blessure, mais de nombreuses autres solutions plus idiomatiques sont possibles, selon le contexte et le sens recherché : redoubler d’insultes, aller trop loin, dépasser la mesure, doubler ses torts d’un affront, retourner (ou tourner) le fer dans la plaie, aggraver son cas, pour couronner le tout, et pour comble d’insulte, pour comble, etc.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un ajoutis ou une ajouture : ce qui est ajouté.

un rajout ou un rajoutis, une rajouture : ce qui est ajouté ultérieurement.

rajouter :

  • ajouter de nouveau, à plusieurs reprises ;
  • ajouter ultérieurement ;
  • dire en plus, après un certain temps.

en rajouter : faire, dire plus qu’il ne convient.

La contamination réciproque d’ajouter et ajuster, très proches sémantiquement et phonétiquement est illustrée par les interférences de formes et de sens d’ajoutage et ajoutoir dérivés d’ajouter avec les suffixes -age et -oir, qui ont été confondus ensemble avec ajustage et ajustoir, ajutage et ajutoir, dérivés d’ajuster avec les mêmes suffixes ; ajoutage a conservé plus particulièrement l’idée de « ajouter une chose à une autre ».

Le nom (une) ajoutance, dérivé d’ajouter avec le suffixe -ance, est à rapprocher du moyen français adjoustance « action d’ajouter une chose à une autre ».

Le nom (une) ajoute, un déverbal d’ajouter, est à rapprocher du moyen français adjouste de même sens.

Le verbe ajouter est dérivé de l’ancien français joster « réunir ». Le verbe jouter vient du latin vulgaire juxtare « être attenant, toucher à ».

Les noms (un) ajoutement et (une) ajouture sont dérivés d’ajouter; avec les suffixes -ment, et -ure.

ajowan

une, un ajowan ou un thym des Indes : une plante.

ajus, ajust, ajustabilité, ajustable, ajustage, ajusté, ajustement, ajuster, ajusteur, ajustoir, ajusture

A. un ajus ou ajust, ajuste, ajut : un nœud servant à réunir momentanément deux bouts de cordage.

faire un ajust :

  • ajuster bout à -bout des grelins, des aussières ou d’autres cordages ;
  • donner plus de longueur à une amarre.

ajuster (1) ou ajuter : joindre par un ajut.

B. l’ajustabilité de la poussée :

[spatiologie / pilotage

p
ropulsion]

la capacité à moduler la poussée d’un moteur-fusée par réglage du débit des ergols. L’ajustabilité de la poussée permet par exemple de maîtriser une accélération ou d’effectuer un réglage fin et rapide de la poussée lors d’un atterrissage. En anglais : throttability, throttleability. Voir aussi : atterrissage, moteur-fusée. Journal officiel de la République française du 10 janvier 2023.

elle, il est ajustable : peut être ajusté(e).

un ajustage :

  • l’action d’ajuster ; le résultat de cette action ;
  • l’action d’adapter ensemble, par polissage, les différentes pièces d’un ensemble technologique ou autre, en vue de son fonctionnement ;
  • le travail de l’ajusteur consistant à tracer et à façonner des pièces mécaniques d’après un plan ;
  • un joint ;
  • l’opération qui consiste à vérifier le poids des flans de monnaie ;
  • un ajutage.

elle est ajustée, il est ajusté : est adapté(e) exactement à son emploi, à une norme ou à un étalon.

un vêtement ajusté : qui est serré à la taille et moule bien le corps.

une personne ajustée : dont la toilette est bien arrangée.

des cartes ajustées : des cartes arrangées pour tricher au jeu.

une flèche ajustée : en héraldique, une flèche encochée, une flèche posée sur la corde de l’arc prête à être lancée.

elle est mi-ajustée, il est mi-ajusté : est ajusté(e) en partie.

un ajustement :

  • l’action de rendre une chose propre à sa destination ; le résultat de cette opération ;
  • l’action de mettre un objet en accord avec les normes de son emploi ;
  • une disposition, un arrangement d’une chose pour faire de ses diverses parties un ensemble agréable parce que conforme aux règles du bon gout ;
  • l’action d’adapter exactement une chose à une autre, ou plusieurs choses ensemble ;
  • le fait d’être ajusté ;
  • une adaptation, une mise en rapport ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un ajustement (automatique d’intonation) : [audiovisuel] le procédé sonore numérique qui permet, lors d’une séance d’enregistrement ou d’un concert, d’aligner la fréquence d’une voix sur une hauteur prédéfinie ; par extension, l’effet ainsi obtenu. L’ajustement automatique d’intonation est utilisé pour corriger la hauteur d’une voix ou pour obtenir un effet artistique. En anglais : auto-tune ; autotune. Journal officiel de la République française du 23/05/2020.

un ajustement de position : [transports et mobilité / cartographie] une correction de la projection cartographique de la position géolocalisée d’un véhicule terrestre pour qu’elle coïncide avec la représentation de l’infrastructure qu’il emprunte. L’ajustement de position permet d’éviter que l’imprécision des coordonnées géolocalisées ne laisse croire que le véhicule a quitté l’infrastructure. L’ajustement de position est notamment utilisé pour le guidage d’itinéraire de véhicules routiers ou pour le suivi de la progression de bus, de cars ou de trains. En anglais : map matching. Voir aussi : raccordement cartographique. Journal officiel de la République française du 14 juillet 2022.

un ajustement isotopique : [nucléaire / combustible – fission] pour un élément chimique donné, l’opération consistant à mélanger des lots de compositions isotopiques différentes afin d’obtenir la composition isotopique recherchée. En anglais : isotopic adjustment. Journal officiel de la République française du 03/08/2000.

un rajustage ou rajustement : l’action de rajuster.

un réajustement ou rajustement :

  • l’action d’adapter quelque chose à de nouvelles conditions ;
  • une modification d’une valeur, notamment un prix, ou d’une quantité, notamment un salaire, pour l’adapter à de nouvelles conditions, généralement pour compenser un déséquilibre.

ajuster (2) :

  • adapter avec exactitude une chose à une autre chose pour la rendre conforme à son emploi, à une norme ou à un étalon ;
  • en savoir plus : CNRTL.

s’ajuster :

  • s’adapter exactement ;
  • être mis en état de fonctionner ;
  • se conformer, s’accommoder à ;
  • se mettre d’accord ;
  • s’arranger avec soin, s’habiller, se parer ;
  • se préparer, se mettre en posture ;
  • se viser ; se terminer à l’amiable ;
  • être mis en accord.

elles se sont ajustées, elles sont ajustées.

elles se sont ajusté les prix, elles ont ajusté les prix, elles se les sont ajustés.

A. rajuster :

  • redonner de la justesse, de l’exactitude, de la précision à quelque chose ;
  • remettre à sa place et/ou en état de bon fonctionnement ;
  • rétablir, ramener en usage ;
  • rendre acceptable, conforme à la normale ;
  • remettre en ordre, en place.

B. réajuster ou rajuster :

  • mettre quelque chose en harmonie, en conformité avec quelque chose ;
  • modifier une valeur, notamment un prix, ou une quantité, notamment un salaire, pour l’adapter à des nouvelles conditions, généralement pour compenser un déséquilibre ;
  • ajuster de nouveau, (re)mettre quelque chose en état d’être joint à quelque chose.

une ajusteuse, un ajusteur : une ouvrière, un ouvrier : CNRTL.

une ajusteuse-monteuse, un ajusteur-monteur : Onisep

un ajustoir :

  • une petite balance où l’on pèse et ajuste les monnaies avant de les frapper ;
  • un atelier d’ajustage.

une ajusture : une légère concavité qu’on donne au fer à cheval pour l’approprier au pied auquel il est destiné.

Le nom (un) ajustage, dérivé d’ajuster avec le suffixe -age, est à comparer avec le latin médiéval adjustamentum « droit et action d’ajuster les mesures, les monnaies ».

Le verbe ajuster est dérivé de juste, avec le préfixe a-.

ajutage, ajutoir

un ajutage ou ajutoir, ajoutage, ajoutoir :

  • un tuyau qu’on adapte à un orifice d’écoulement ;
  • un tuyau qui sert à unir deux appareils chimiques ;
  • un appendice placé sur le trajet d’un tube de verre.

La contamination réciproque d’ajouter et ajuster, très proches sémantiquement et phonétiquement est illustrée par les interférences de formes et de sens d’ajoutage et ajoutoir dérivés d’ajouter avec les suffixes -age et -oir, qui ont été confondus ensemble avec ajustage et ajustoir, ajutage et ajutoir, dérivés d’ajuster avec les mêmes suffixes ; ajoutage a conservé plus particulièrement l’idée de « ajouter une chose à une autre ».

AK

Akabane

un virus Akabane ou virus Cache Valley : un virus à ARN du genre Orthobunyavirus, de la famille des Bunyaviridae, parfois responsable de syndromes méningés en Amérique du Nord.

akan

l’akan : une langue africaine du groupe kwa parlée au Ghana et dans l’est de la Côte d’Ivoire.

Le nom (un) akan est d’origine africaine.

akaryote

une cellule acaryote ou akaryote : qui est dépourvue de noyau.

un acaryote ou akaryote : une cellule qui est dépourvue de noyau.

Ce mot est formé sur le grec « noix, noyau » avec le préfixe a- privatif.

akassa

un akassa : une spécialité d’Afrique constituée par une pâte de farine de maïs fermentée cuite à l’eau.

Ce terme d’origine africaine est relevé dans les parlers français du Bénin, du Burkina Faso, du Niger et du Togo.

akathisie

une akathisie ou acathisie, acathésie : une incapacité de rester assis, allongé ou immobile.

Le nom (une) akathisie est formé de a-, du radical du grec κ α ́ θ ι σ ι ς « action de s’assoir » et du suffixe -ie.

akène

un akène ou achène, achaine : un fruit monosperme [c’est-à-dire à une seule graine], indéhiscent [c’est-à-dire qui demeure clos], sec [par opposition au fruit dit « charnu »] et dont le péricarpe [c’est-à-dire la paroi] est distinct de la graine.

une plante akénocarpe ou un akénocarpe : dont le fruit est un akène.

Le nom (un) akène ou achène, achaine est emprunté au latin scientifique achena, composé par le botaniste allemand Nat. Jos. de Necker, à partir des mots grecs α privatif et χ α ι ́ ν ε ι ν « s’ouvrir ».

Le mot akénocarpe, est dérivé d’akène, avec -carpe.

Akhmîm, akhmîmique, Akhmin

l’akhmîmique : le dialecte d’Akhmîm ou Akhmin, une ville de Haute-Égypte.

akinésie, akinétique

une akinésie ou acinésie, acinèse : une réduction parfois considérable de l’initiation et de l’exécution du mouvement, indépendante d’une paralysie et d’une hypertonie.

une crise akinétique, un mutisme akinétique

une dyscinésie ou dyskinésie : un trouble de l’activité motrice d’un viscère ou d’une partie du corps.

elle, il est dyskinétique ou dyscinétique

Le nom (une) akinésie ou acinésie est emprunté au grec α ̓ κ ι ν η σ ι ́ α « immobilité ».

akkadien

elle est akkadienne ou accadienne, il est akkadien ou accadien : est relative, est relatif à l’État, la ville ou la dynastie d‘Akkad en Mésopotamie, à cette dynastie.
une Akkadienne ou accadienne, un Akkadien ou Accadien

l’akkadien ou accadien : une langue ancienne.

Le mot akkadien ou accadien est dérivé du nom propre Akkad (ou Accad), désignant la région septentrionale de la plaine de basse Mésopotamie, avec le suffixe -ien.

akvavit

un akvavit ou aquavit : une eau-de-vie scandinave.

Ce mot des pays scandinaves (Danemark, Norvège, Suède), transcrit le latin aqua vitae, voir : eau de vie.

AL

-al

al et –el sont des suffixes formateur d’adjectifs (pouvant parfois être substantivés) à partir de substantifs appartenant à la langue française ou à partir de thèmes latins.

En médecine, ce suffixe, surtout sous la forme -al, est très productif.

Les suffixes -el/-al sont le plus souvent présentés comme des variantes, il arrive cependant que des adjectifs formés avec l’un et l’autre une fois lexicalisés se différencient.

Les formations en -el ont connu un développement récent très important. En effet, ces adjectifs intéressent surtout l’économie politique (préférentiel, prévisionnel, référentiel, sectoriel), la psychologie (démentiel, obsessionnel, réactionnel), les technologies récentes, comme la télévision (télévisuel) ou l’habitat moderne (résidentiel). Le suffixe -al a connu une extension plus régulière.

Lorsqu’il a le choix entre les deux suffixes -el et -al, le locuteur emploie actuellement de préférence celui en -el, dont l’extension est continue dans les sciences et les techniques ; ceci est confirmé par l’absence des dérivés en -al pour les mots en -tion, par opposition avec le développement de la forme -(n)el. À la limite, les sujets parlants tendent à distinguer les dérivés (par exemple idéel et idéal) encore qu’il soit impossible de parler de différenciation systématique.

en savoir plus : Compléments (Le Dictho).

alabandine

une alabandine :

  • une variété de grenat, un minéral ;
  • un sulfure de manganèse naturel.

On a lu aussi une alabandite.

un almandin ou almadin : une variété de grenat d’un rouge vif et sombre, employé en joaillerie.

Le nom (une) alabandine est dérivé de Alabanda, un ancien évêché de Carie (une province d’Asie mineure) aujourd’hui Arab-Hissar, d’où les Anciens tiraient cette pierre. Les formes Alemandine (1160), Alabandique (1611), alamandine (1611), almadin (1863), almandin(e) (1960) sont des corruptions d’alabandine.

alabarche, alabarchie, alabarque

un alabarche ou alabarque :

  • le titre du magistrat suprême des Juifs d’Alexandrie désigné aussi par les écrivains grecs du nom d’ethnarque et de génarque ;
  • un préposé des douanes et percepteur d’impôts dans certains états grecs de l’Orient.

une alabarchie : la fonction ou la dignité de l’alabarche.

Le nom (un) alabarche ou alabarque est emprunté au grec α ̓ λ α β α ́ ρ χ η ς « préposé aux écritures, d’où intendant ; par la suite, magistrat suprême chez les Juifs d’Alexandrie ».

alabastre, alabastrin, alabastrine, alabastron, alabastros

une alabastre : un albâtre gypseux.

un alabastre ou alabaster, alabastron, alabastros, albâtre : un vase à parfums, originellement fabriqué en albâtre gypseux.

elle est alabastrine ou albâtréenne, il est alabastrin ou albâtréen :

  • est de la nature de l’albâtre ;
  • ressemble à l’albâtre.

une alabastrine : un plâtre aluné d’albâtre.

un albâtre :

  • un minéral ;
  • un objet en albâtre ;
  • une blancheur très pure.

un albâtre gypseux, ou une alabastre, alabastrite, un albâtre blanc vulgaire, faux albâtre : une variété de sulfate de calcium hydraté.

une albâtrière, un albâtrier : celle, celui qui travaille ou négocie l’albâtre.

Les noms alabastrin, alabastrine et alabastrite sont formés sur le radical du latin alabastrum (albâtre), avec les suffixes -in, -ine et -ite.

Le nom (un) albâtre vient du latin alabastrum « albâtre » et « vase d’albâtre » formé sur alabaster « vase d’albâtre », emprunté au grec α ̓ λ α ́ ϐ α σ τ ρ ο ς « albâtre » et « vase d’albâtre ». Le nom (une) alabastre est un réemprunt au latin alabastrum ; le nom du vase à parfum est emprunté au latin alabaster.

alâchir

alâchir : rendre lâche, mou.

j’alâchis, tu alâchis, il alâchit, nous alâchissons, vous alâchissez, ils alâchissent ;
j’alâchissais ; j’alâchis ; j’alâchirai ; j’alâchirais ;
j’ai alâchi ; j’avais alâchi ; j’eus alâchi ; j’aurai alâchi ; j’aurais alâchi ;
que j’alâchisse, que tu alâchisses, qu’il alâchisse, que nous alâchissions, que vous alâchissiez, qu’ils alâchissent ;
que j’alâchisse, qu’il alâchît, que nous alâchissions ; que j’aie alâchi ; que j’eusse alâchi ;
alâchis, alâchissons, alâchissez ; aie alâchi, ayons alâchi, ayez alâchi ;
(en) alâchissant.

s’alâchir : tomber en faiblesse.

je m’alâchis, tu t’alâchis, il s’alâchit, nous nous alâchissons, vous vous alâchissez, ils s’alâchissent ;
je m’alâchissais ; je m’alâchis ; je m’alâchirai ; je m’alâchirais ;
je me suis alâchi(e) ; je m’étais alâchi(e) ; je me fus alâchi(e) ; je me serai alâchi(e) ; je me serais alâchi(e) ;
que je m’alâchisse, que tu t’alâchisses, qu’il s’alâchisse, que nous nous alâchissions, que vous vous alâchissiez, qu’ils s’alâchissent ;
que je m’alâchisse, qu’il s’alâchît, que nous nous alâchissions ; que je me sois alâchi(e) ; que je me fusse alâchi(e) ;
alâchis-toi, alâchissons-nous, alâchissez-vous ; sois alâchi(e), soyons alâchies, soyons alâchis, soyez alâchi(e)(es)(s) ;
(en) s’alâchissant.

Le vieux verbe alâchir est dérivé de l’ancien français laschier, lâcher en français moderne, avec le préfixe a-.

alacréatine, alacréatinine

une alacréatine : un composé résultant de l’addition de cyanamide à l’alanine.

une alacréatinine : un composé dérivant de l’alacréatine par perte d’une molécule d’eau.

Le nom (une) alacréatine est formé de ala (alanine) et créatine.

alacrité

une alacrité :

  • un état de vigueur et de vitalité corporelle, souvent mêlé de bonne humeur et d’entrain ;
  • une vivacité d’esprit s’accompagnant d’une certaine facilité à s’exprimer ou à accomplir un travail avec un zèle empressé ;
  • une bonne humeur pleine d’entrain ;
  • une joie ou une gaieté exubérante.

Le nom (une) alacrité est emprunté au latin alacritas « ardeur, entrain ».

alactique

elle, il est alactique : qualifie une réaction métabolique du muscle qui fournit de l’anergie sans produire d’acide lactique.

alader

une, un alader : un nerprun alaterne, un arbrisseau.

Aladin, aladin

Aladin, héros d’un conte des Mille et une Nuits

une caverne aladine, le genre aladin : qui fait penser à Aladin ou à sa lampe merveilleuse.

des œufs aladins : des œufs mollets ou pochés, dressés en turban sur un risotto safrané et nappés de sauce tomate relevée de cayenne.

un jaune aladin : une teinture utilisée pour l’impression de l’indienne.

Pour la couleur, ce mot vient du nom propre d’Aladin peut-être par association de l’impression jaune obtenue par ce procédé avec le jaune qu’évoque la lampe merveilleuse d’Aladin, des contes des Mille et une Nuits.

à la fin de la journée

L’expression « à la fin de la journée » s’entend partout au Canada français et il n’échappe à personne qu’elle n’est rien d’autre qu’un calque de l’anglais At the end of the day.

On peut la remplacer par : pour faire une histoire courte, si on résume le tout, une conclusion s’impose, en fin de compte, ultimement.

En savoir plus : Au cœur du français.

alain, Alain

1. un alain ou alan, allan : un chien courant de la race des dogues, qui était utilisé pour la chasse au sanglier et au loup.

Le nom (un) alain est probablement emprunté à l’espagnol alano, attesté sous la forme alán depuis 1220-1250, d’origine obscure.

2. Alain : un prénom.

3. Émile Chartier dit Alain : un philosophe français.

4. Les Alains n’ont pas laissé de trace lexicale. Les Ossètes descendent des Alains. La racine est la même que celle d’Allemand. En savoir plus : site de Dominique Didier.

alaire

elle, il est alaire :

  • est relative, est relatif aux ailes d’un oiseau ou d’un insecte ;
  • est relative, est relatif aux ailes d’un moulin, d’un avion.

Le mot alaire est dérivé du latin ala « aile d’oiseau » (aile), avec le suffixe -aire (les mots latins alarius et alaris s’emploient exclusivement à propos des ailes d’une armée).

à l’aise

être à l’aise : ne pas être gêné, être décontracté.

à l’aise : facilement.

mettre quelqu’un à l’aise : lui faciliter les relations directes avec son interlocuteur.

Le mot aise vient du latin adjacens, proprement « se trouvant à proximité », de adjacere qui fut substantivé sous la forme adjacentia (aisance).

alaise, alaisé

une alaise ou alèse, alèze :

  • une pièce de tissu ou de caoutchouc interposée entre la personne alitée et le matelas de manière à préserver ce dernier des excrétions organiques ;
  • une pièce métallique servant de raccord entre le toit et un châssis tabatière ou une souche ;
  • un lien végétal servant à fixer une jeune branche dans une position déterminée ;
  • une planche de faibles dimensions emboîtée dans une autre pour élargir celle-ci.

elle est alaisée ou alésée, alézée, il est alaisé ou alésé, alézé :

  • est élargi(e) par des alaises ;
  • en héraldique, ne touche par les bords d’un écu.

des pièces alésées ou alézées, accourcies : dont les quatre extrémités ne touchent pas les bords de l’écu.

aléser :

  • façonner avec précision la cavité d’une pièce mécanique en la calibrant et en la polissant à l’aide d’un alésoir ou d’une aléseuse ;
  • en savoir plus : CNRTL.

j’alèse, tu alèses, il alèse, nous alésons, vous alésez, ils alèsent ;
j’ai alésé ; j’alésais ; j’alésai ; j’alèserai ou j’aléserai ; j’alèserais ou j’aléserais ;
que j’alèse, que tu alèses, qu’il alèse, que nous alésions, que vous alésiez, qu’ils alèsent ;
que j’alésasse, qu’il alésât, que nous alésassions ; que j’aie alésé ; que j’eusse alésé ;
alèse, alésons, alésez ; aie alésé, ayons alésé, ayez alésé ;
(en) alésant.

Le nom (une) alaise ou alèse, alèze est formé par agglutination de l’article la et de l’ancien français laise « largeur » « étendue » qui vient du latin populaire latia « largeur », dérivé du latin classique latus « large ».

Le verbe aléser vient de l’ancien français alaisier « élargir, étendre », issu du latin vulgaire allatiare « agrandir », formé sur latus « large ».

alalie

une alalie : une affection de santé qui provoque des altérations de la voix, des difficultés de compréhension du langage ou des problèmes d’expression. Elle touche également l’expression écrite. Il s’agit le plus souvent d’un trouble psychologique passager.

Alaman, alammanique

elle, il est alamannique ou alémanique :

  • se rapporte à l’Alémanie et à ses habitants les Alamans ;
  • se rapporte aux cantons suisses de langue allemande ;
  • se dit du dialecte de langue allemande parlé en Souabe et dans une partie de l’Alsace et de la Suisse.

l’alémanique : une langue ou un dialecte.

Le mot alamannique ou alémanique est emprunté au latin alamannicus « d’Alemanie » dérivé de alamannus, alemannus, lui-même dérivé de l’ancien haut allemand Alaman (à comparer avec allemand).

Le mot français allemand, ainsi que l’espagnol alemán, le vieil anglais Almain, proviennent du nom particulier d’un peuple, les Alemanni « tous les hommes ». Les Alamans se sont établis dans une région autour du Rhin supérieur, du Jura et de la Forêt-Noire. Ils étaient donc le peuple de langue germanique le plus directement en contact avec les Français.

L’adjectif alémanique d’origine savante se rapporte aux parlers haut-allemands situés dans cette région : alsacien, suisse alémanique ou Schwytzerdeutsch, souabe, badois, bavarois. Plus spécifiquement, l’adjectif distingue les Suisses de langue allemande des Suisses de langue française ou Suisse romands.

Certains villages en France sont d’anciennes colonies d’Alamans comme Allemagne, Allemaigne.

En savoir plus : site de Dominique Didier.

alambic, alambicage, alambiqué, alambiquage, alambiquer, alambiqueur

un alambic : un appareil qui sert à distiller.

un alambicage ou alambiquage : l’action d’alambiquer.

des alambicages ou alambiquages : des réalisations alambiquées, compliquées à l’excès.

elle est alambiquée, il est alambiqué :

  • est trop subtil(e), trop raffiné(e) ;
  • est raffiné(e), compliqué(e) à l’excès.

alambiquer :

  • distiller à l’alambic ;
  • tourmenter à force de réflexions, par excès de recherche ;
  • analyser avec un excès de raffinement, de subtilité ;
  • écrire de manière trop subtile et raffinée.

s’alambiquer : s’égarer dans quelque chose de trop compliqué, de trop subtil.

s’alambiquer l’esprit : se torturer l’esprit.

une alambiqueuse, un alambiqueur :

  • celle, celui qui se sert de l’alambic, une, un alchimiste ;
  • celle, celui qui alambique, qui subtilise ;
  • une personne dont le style est raffiné à l’excès.

Le nom (un) alambic est emprunté à l’arabe al − anbīq « chapiteau de la cornue », probablement par l’intermédiaire du latin médiéval des alchimistes. L’arabe anbīq est issu lui-même du grec α ́ μ β ι ξ, α ́ μ β ι χ ο ς de même sens.

alan

un alan ou allan, alain : un chien courant de la race des dogues, qui était utilisé pour la chasse au sanglier et au loup.

Le nom (un) alain est probablement emprunté à l’espagnol alano, attesté sous la forme alán depuis 1220-1250, d’origine obscure.

Alan

Alan, Allan : des prénoms.

alandier

un alandier :

  • la bouche ou le foyer placé à la base d’un four ;
  • le foyer du four circulaire servant à la cuisson des poteries ; ce four lui-même.

un landier (1) : un grand chenet que l’on peut trouver aujourd’hui dans les cheminées d’agrément et qui autrefois, dans les grandes cheminées de cuisine, supportait des broches à rôtir et permettait de maintenir à la chaleur du charbon de bois des aliments dans les corbeilles de fer les surmontant.

Le nom (un) alandier est dérivé, avec le préfixe a-, de landier qui est issu, par agglutination de l’article défini, de l’ancien français andier, lui-même issu du gaulois andéros « jeune taureau » (à comparer avec l’irlandais ainder « jeune femme », le gallois anner « génisse »), les landiers étant souvent ornés de têtes d’animaux à leurs extrémités.

alangium

un alangium de Chine : une plante médicinale.

alangouré, alangourer, alangouri, alangourir

alangourer ou alangourir : rendre faible, languissant.

j’alangoure, tu alangoures,…

j’alangouris, tu alangouris, il alangourit, nous alangourissons, vous alangourissez, ils alangourissent ;
j’alangourissais ; j’alangouris ; j’alangourirai ; j’alangourirais ;
j’ai alangouri ; j’avais alangouri ; j’eus alangouri ; j’aurai alangouri ; j’aurais alangouri ;
que j’alangourisse, que tu alangourisses, qu’il alangourisse, que nous alangourissions, que vous alangourissiez, qu’ils alangourissent ;
que j’alangourisse, qu’il alangourît, que nous alangourissions ; que j’aie alangouri ; que j’eusse alangouri ;
alangouris, alangourissons, alangourissez ; aie alangouri, ayons alangouri, ayez alangouri ;
(en) alangourissant.

s’alangourer ou s’alangourir : devenir faible, languissant.

je m’alangoure, tu t’alangoures,…

je m’alangouris, tu t’alangouris, il s’alangourit, nous nous alangourissons, vous vous alangourissez, ils s’alangourissent ;
je m’alangourissais ; je m’alangouris ; je m’alangourirai ; je m’alangourirais ;
je me suis alangouri(e) ; je m’étais alangouri(e) ; je me fus alangouri(e) ; je me serai alangouri(e) ; je me serais alangouri(e) ;
que je m’alangourisse, que tu t’alangourisses, qu’il s’alangourisse, que nous nous alangourissions, que vous vous alangourissiez, qu’ils s’alangourissent ;
que je m’alangourisse, qu’il s’alangourît, que nous nous alangourissions ; que je me sois alangouri(e) ; que je me fusse alangouri(e) ;
alangouris-toi, alangourissons-nous, alangourissez-vous ; sois alangouri(e), soyons alangouries, soyons alangouris, soyez alangouri(e)(es)(s) ;
(en) s’alangourissant.

elle est alangourie ou alangourée, il est alangouri ou alangouré :

  • est languissante ou languissant ;
  • est empli(e) d’une langueur amoureuse.

Le verbe alangourir est issu d’alangourer « tomber en état de langueur » dérivé de l’ancien français langur, voir : langueur, avec le préfixe a-. Le latin languor est attesté aux sens de « affaiblissement physique » et « abattement moral, inactivité ».

alangui, alanguir, alanguissant, alanguissement

elle est alanguie, il est alangui :

  • est affaibli(e), sans vigueur ;
  • est d’une langueur tendre.

alanguir :

  • rendre languissant, enlever la vigueur ;
  • rendre langoureux, emplir d’une langueur douce et tendre.

j’alanguis, tu alanguis, il alanguit, nous alanguissons, vous alanguissez, ils alanguissent ;
j’alanguissais ; j’alanguis ; j’alanguirai ; j’alanguirais ;
j’ai alangui ; j’avais alangui ; j’eus alangui ; j’aurai alangui ; j’aurais alangui ;
que j’alanguisse, que tu alanguisses, qu’il alanguisse, que nous alanguissions, que vous alanguissiez, qu’ils alanguissent ;
que j’alanguisse, qu’il alanguît, que nous alanguissions ; que j’aie alangui ; que j’eusse alangui ;
alanguis, alanguissons, alanguissez ; aie alangui, ayons alangui, ayez alangui ;
(en) alanguissant.

s’alanguir :

  • devenir languissant, perdre sa vigueur ;
  • se laisser envahir par une langueur tendre, s’abandonner.

je m’alanguis, tu t’alanguis, il s’alanguit, nous nous alanguissons, vous vous alanguissez, ils s’alanguissent ;
je m’alanguissais ; je m’alanguis ; je m’alanguirai ; je m’alanguirais ;
je me suis alangui(e) ; je m’étais alangui(e) ; je me fus alangui(e) ; je me serai alangui(e) ; je me serais alangui(e) ;
que je m’alanguisse, que tu t’alanguisses, qu’il s’alanguisse, que nous nous alanguissions, que vous vous alanguissiez, qu’ils s’alanguissent ;
que je m’alanguisse, qu’il s’alanguît, que nous nous alanguissions ; que je me sois alangui(e) ; que je me fusse alangui(e) ;
alanguis-toi, alanguissons-nous, alanguissez-vous ; sois alangui(e), soyons alanguies, soyons alanguis, soyez alangui(e)(es)(s) ;
(en) s’alanguissant.

elle est alanguissante, il est alanguissant : alanguit, emplit d’une langueur douce et tendre.

un alanguissement :

  • un état de faiblesse, d’épuisement ;
  • un manque de vigueur ;
  • un état de langueur,
  • un abandon provoqué par la rêverie ou par un sentiment tel que la tendresse, l’amour, le désir.

Le verbe alanguir est dérivé, avec le préfixe a-, de languir qui vient du latin vulgaire languire (à comparer avec l’italien languire), en latin classique languere « être languissant, abattu ; être nonchalant, mou, indolent, languir ». La forme pronominale se languir est due à l’influence du provençal se langui « s’ennuyer, avoir le mal du pays ».

alanine, alaninémie

une alanine : un acide aminé naturel, non indispensable, entrant dans la composition des protéines de la matière vivante.

La L-α-alanine est un des vingt acides aminés du code génétique, constituant de la plupart des protéines.

une alanine-aminotransférase

une alanine transaminase

une bêta-alanine

une dihydroxyphénylalanine ou dioxyphénylalanine, DOPA

une hyperalaninémie

une hyper- β-alaninémie

une hyperphénylalaninémie

une phénylalanine

une phénylalanine-hydroxylase

Le nom (une) alanine est formé sur al- de aldéhyde qui désigne la substance à partir de laquelle le chimiste allemand A. Strecker a obtenu l’alanine (en allemand Alanin) en 1849, l’élément -an- étant purement euphonique, avec le suffixe -in, -ine.

alantol

un alantol : une cétone terpénique extraite de l’essence d’aunée.

alaouite

les alaouites ou alawites : la dynastie de Chérifs fondée par Hasan, fils de Ali, qui règne sur le Maroc depuis 1666.

les montagnes alaouites

Le mot alaouite ou alawite vient de l’arabe Alawi signifiant littéralement « ceux d’Ali », un nom de famille courant désignant notamment les descendants de Hasan ibn, Ali ibn, Abi, Talib parmi lesquels le sultan Mouley Mohammed ben Ali qui fonda la dynastie régnante du Maroc, avec le suffixe -ite.

Alapaha

un (chien) Alapaha blue blood bulldog

alargue, alarguer

alargue ! au large !

alarguer :

  • gagner le large, prendre la haute mer, s’éloigner d’une côte, d’un récif, d’un vaisseau ;
  • porter plus largue, c’est-à-dire manœuvrer de telle sorte que le vent devienne plus largue.

Le verbe alarguer est emprunté à l’italien allargare « mener (un bateau) vers le large », du latin largus, et à l’emploi pronominal « (pour un bateau) s’éloigner de la terre ». En savoir plus : CNRTL.

alaria, alarie

une, un alaria :

  • un genre d’algues ;
  • un mollusque.

une alarie intestinale : un ver trématode digène strigéidide, parasite du chien.

Le nom alaria vient du latin scientifique alaria formé sur le latin alarius dérivé de ala « aile » en raison de la forme même de ce gastéropode et de la longueur considérable de la fronde stipitée, membraneuse qui caractérise cette algue.

alarmant, alarme, alarmer, alarmisme, alarmiste

elle est alarmante, il est alarmant : alarme ou est de nature à alarmer, à susciter une vive inquiétude.

alarme ! aux armes !

une alarme :

  • un signal pour appeler aux armes, pour annoncer l’approche de l’ennemi et, par extension, pour avertir de tout danger matériel ou moral, réel ou supposé ;
  • un état de trouble, d’agitation, suscité par la crainte d’un ennemi, d’un danger ;
  • une vive inquiétude.

(être) en alarme : être dans un état d’inquiétude et sur le qui-vive.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’alarme : Wiktionnaire.

alarmer :

  • donner l’alarme, appeler aux armes ;
  • avertir d’un danger, mettre en garde, alerter ;
  • effaroucher, mettre dans un état de grand trouble, d’inquiétude en raison d’un danger.

s’alarmer : prendre peur devant un danger, s’inquiéter vivement.

L’adverbe alarmiquement a été très rarement utilisé.

un alarmisme :

  • une tendance à répandre la frayeur autour de soi, en étant systématiquement alarmiste ;
  • un état d’esprit alarmiste.

une, un alarmiste :

  • une personne qui, de manière insistante, avertit de l’imminence d’un danger ;
  • une personne qui par gout ou par tempérament est portée à répandre l’alarme, notamment en colportant de mauvaises nouvelles.

un alarmiste : un chien de garde.

elle, il est alarmiste : tend à répandre l’alarme.

alarmant / alarmiste : Parler français

D’alerte, le nom alarme est assez voisin par le sens et par l’origine. Il nous vient en effet lui aussi de l’italien, et c’est encore à une locution, all’arme, « aux armes », que nous devons ce mot. Mais la forme italienne a été à la source d’une légère confusion puisque all’arme a été rapproché d’à l’arme (« que chacun prenne son arme »), donc d’un nom singulier, alors que l’italien arme est un pluriel. Notons qu’aujourd’hui le seul tour en usage en français pour appeler au combat est la forme plurielle « aux armes ». En ce qui concerne la forme à l’arme, c’est essentiellement dans la locution « à l’arme blanche » qu’on la rencontre. Mais s’agit-il d’appeler à se lever en masse et à prendre les armes (et non l’arme), c’est bien « aux armes ! » que l’on crie ou que l’on chante ; depuis plus de deux siècles un hymne national en fait foi. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) alarme est emprunté à l’italien all’arme « aux armes ». Au 17ème siècle, on écrivait volontiers allarme. Au 18ème siècle, le nom alarme était employé indifféremment au masculin ou au féminin.

Le verbe alarmer est dérivé d’alarme.

Alaska, Alaskan

Alaska : un État des États-Unis.

un lapin Alaska

un chien Alaskan Husky

un chien Alaskan malamute

voir le dictionnaire des sciences animales.

alassé

elle est alassée, il est alassé : est lassé(e).

Ce mot est une francisation, rarement employée, du provençal moderne alassa, alassat « fatigué », le participe passé de alassa « fatiguer », voir : lasser, à comparer avec l’ancien français alasser « fatiguer ».

alastrim, alastrimé

un alastrim : une forme de variole atténuée caractérisée par une éruption vésiculeuse de teinte laiteuse, d’où le nom de variole blanche, évoluant rapidement vers la guérison.

une alastrimée, un alastrimé : une, un malade.

Le nom (un) alastrim est emprunté au portugais du Brésil alastrim, dérivé de alastrar « joncher, parsemer, couvrir », variante de lastrar, dérivé de lastro « lest », d’origine incertaine.

à la suite de

La locution à la suite de peut avoir différents sens selon le contexte dans lequel elle est utilisée.
Lorsqu’on parle de choses ou de personnes qui se suivent dans l’espace, à la suite de signifie « derrière ».
Lorsqu’on parle d’actions qui se suivent dans le temps, à la suite de signifie « après ».
Ce dernier sens de la locution a connu une extension. En effet, dans certains contextes, à la suite de ne signifie pas seulement « après », mais aussi « à cause de, en raison de, en conséquence de ». Quelques rares auteurs critiquent l’emploi de cette locution dans ce sens, mais la grande majorité le considèrent comme tout à fait correct. On n’hésitera donc pas à l’utiliser.
En savoir plus : Office québécois de la langue française

a latere

un cardinal, un légat a latere : un cardinal, un légat de l’entourage du pape, chargé de le représenter personnellement pour une mission importante temporaire.

Cette expression latine signifiant « à côté de », est composée de la préposition a « de, à partir de » et de l’ablatif latere de latus, lateris « côté, flanc » employé en latin médiéval dans l’expression legatus a latere (voir : légat).

alaterne

un (nerprun) alaterne : un arbrisseau.

Le nom (un) alaterne est emprunté au latin alaternus « nerprun ».

à l’attention de

à l’attention de : la formule par laquelle, dans le langage de l’administration, on indique le destinataire d’une lettre, d’une communication, d’un envoi, pour marquer que l’on attire l’attention du destinataire, que l’on soumet cette lettre, etc., à son attention.

à l’intention de (quelqu’un) : pour lui, pour que cela lui soit agréable, profitable, bénéfique.

alaudidé

les alaudidés : une famille de passereaux comprenant environ soixante quinze espèces et dont le type représentatif est l’alouette.
un alaudidé

Ce nom est emprunté au latin scientifique alaudidae, dérivé du latin alauda qui est emprunté au nom gaulois de l’alouette.

alaverd, alavert

un alaverd ou filaria à feuilles étroites : un arbrisseau.

un alavert ou filaria à larges feuilles : un arbre.

alawite

les alaouites ou alawites : la dynastie de Chérifs fondée par Hasan, fils de Ali, qui règne sur le Maroc depuis 1666.

les montagnes alaouites

Le mot alaouite ou alawite vient de l’arabe Alawi signifiant littéralement « ceux d’Ali », un nom de famille courant désignant notamment les descendants de Hasan ibn, Ali ibn, Abi, Talib parmi lesquels le sultan Mouley Mohammed ben Ali qui fonda la dynastie régnante du Maroc, avec le suffixe -ite.

albacore

A. un albacore ou germon, thon blanc : un poisson.

B. un albacore : un yacht de croisière.

Le nom (un) albacore est emprunté à l’hispano-américain albacora, probablement de l’arabe marocain bakûra, proprement « jeune bonite », de l’arabe bākûr « précoce ». En savoir plus : CNRTL.

albain, Albe

elle est albaine, il est albain : est de la ville d’Albe [en latin Alba longa, dans le voisinage de laquelle fut fondée la Rome primitive.
une Albaine, un Albain

les jeux albains : des jeux célébrés autrefois à Albe, puis à Rome, en l’honneur de Minerve.

le Mont Albain : une montagne du Latium surplombant la ville d’Albe.

les Monts albains : les monts surplombant le site antique d’Albe la Longue.

les Albains :

  • un nom donné autrefois aux prêtres de Mars, qui vivaient sur le mont Albain ;
  • un nom qui était donné quelquefois aux habitants de l’Albanie.

Le mot albain est dérivé d’Albe, en latin Alba longa, le ville dans le voisinage de laquelle fut fondée la Rome primitive, avec le suffixe -ain.

albanais, Albanie, albanophone

elle est albanaise, il est albanais : est de l’Albanie.
une Albanaise, un Albanais
On a aussi écrit albanien et un Albanien.

l’Albanie (nom féminin) ou la République d’Albanie
capitale : Tirana ; nom des habitants : Tiranaise, Tiranais.

l’albanais : une langue.

un albanais : un chapeau ; un membre d’une secte.

elle, il est albanophone : est de langue albanaise.

une, un albanophone

albane

une albane : une substance blanche contenue dans la gutta-percha.

Le nom (une) albane est dérivé du latin albus « blanc ».

Albanie, albanophone

l’Albanie (nom féminin) ou la République d’Albanie
capitale : Tirana ; nom des habitants : Tiranaise, Tiranais.

l’albanais : une langue.

un albanais : un chapeau ; un membre d’une secte.

elle, il est albanophone : est de langue albanaise.

une, un albanophone

Le nom de l’Albanie vient du grec médiéval Αλβανία (Albania). Alb vient de la racine proto-indo-européenne signifiant « blanc » ou « montagne » (parce que les montagnes ont souvent de la neige au sommet). En albanais le nom du pays est Shqipëria ou Arbëri (poétique et archaïque). En savoir plus : Wikipédia.

albarelle

1. une albarelle : un champignon.

Le nom (une) albarelle (1) est emprunté à l’italien albarello, albarella dérivé de albero « arbre ».

2. une albarelle : un cornet de pharmacie, un magdaléon, un vase cylindrique en faïence, fabriqué en Italie et qui servait à conserver des parfums ou des remèdes.

Le nom (une) albarelle (2) est emprunté à l’italien albarello, alberello de même sens, dérivé de albaro, albero « peuplier » dont à l’origine provenait le bois utilisé pour faire ces vases. En savoir plus : CNRTL.

albâtre, albâtréen, albâtrier

un albâtre :

  • un minéral ;
  • un objet en albâtre ;
  • une blancheur très pure ;
  • en savoir plus : CNRTL.

elle est albâtréenne ou alabastrine, il est albâtréen ou alabastrin :

  • est de la nature de l’albâtre ;
  • ressemble à l’albâtre.

une albâtrière, un albâtrier : celle, celui qui travaille ou négocie l’albâtre.

une alabastre : un albâtre gypseux.

un alabastre ou alabaster, alabastron, alabastros, albâtre : un vase à parfums, originellement fabriqué en albâtre gypseux.

une alabastrine : un plâtre aluné d’albâtre.

Le nom (un) albâtre vient du latin alabastrum « albâtre » et « vase d’albâtre » formé sur alabaster « vase d’albâtre », emprunté au grec α ̓ λ α ́ ϐ α σ τ ρ ο ς « albâtre » et « vase d’albâtre ».

albatros

un albatros : un genre d’oiseaux : voir le dictionnaire des sciences animales)

Ce nom est emprunté à l’anglais albatros qui est une altération, probablement sous l’influence du latin albus « blanc », d’alcatras, de même origine que le français alcatraz, un nom donné par les voyageurs à plusieurs oiseaux des mers d’Amérique et des Indes, emprunté à l’espagnol alcatraz « sorte de pélican ».lui-même emprunté à l’arabe al gattās « sorte d’aigle de mer ».

albation, albe

une albation ou albification : une opération consistant à rendre blanc un objet.

une déalbation des dents

elle, il est albe : est de couleur blanche ou claire ; a la pureté, la limpidité du blanc.

l’albe : la blancheur, la pureté.

un albe : un bois de sapin ; un bois blanc.

Le mot albe est emprunté au latin albus « blanc » employé fréquemment pour qualifier certains arbres, en particulier le peuplier (populus), et comme substantif en latin médiéval (synonyme de albedo).

albédo

un albédo :

  • la part des rayonnements solaires qui sont renvoyés vers l’atmosphère, en savoir plus : Géoconfluences ;
  • le rapport entre la quantité de lumière que reçoit un corps et celle qu’il réfléchit ou diffuse ;
  • le rapport du nombre de neutrons réfléchis par un réflecteur au nombre de neutrons entrant dans ce réflecteur.

À l’échelle mondiale, les sols sont l’un des facteurs majeurs de régulation thermique, en raison de leur albédo, qui est leur capacité à renvoyer les rayonnements solaires vers l’atmosphère. En savoir plus : Géoconfluences.

Ce nom est emprunté au latin albedo (« substance blanche » dans un contexte médical), au sens de « blancheur ».

albène

un albène :

  • un textile artificiel à base d’acétate de cellulose et d’oxyde de titane ;
  • un précipité blanc obtenu en traitant le mélam à ébullition.

Le nom (un) albène est dérivé du latin albus « blanc », avec le suffixe -ène.

albergataire

un albergataire : celui qui était bénéficiaire d’un bail emphytéotique.

Le nom (un) albergataire est dérivé du radical du participe passé du latin médiéval albergare « concéder quelque chose à quelqu’un moyennant une redevance ».

alberge, albergier

une alberge : un fruit qui tient de la pêche et de l’abricot.

un albergier : la variété d’abricotier, dont le fruit est l’alberge.

Le nom (une) alberge semble plutôt emprunté au catalan alberge « variété de pêche précoce » qu’à l’espagnol alberchiga qui sont des transformations mozarabes, à l’aide de l’article al, du latin persicum « pêche ».

Albert, Albertine, albertypie

1. Albert, Albertine : des prénoms.

2. une albertypie : un procédé d’impression, de photoptypie, inventé par Albert, un photographe allemand.

albescent, albeur

elle est albescente, il est albescent : dont la couleur se rapproche du blanc.

une albeur : la qualité de ce qui est d’un blanc très pur.

Le mot albescent est emprunté au latin albēscentem, participe présent de albēscĕre « devenir blanc ».

Le nom (une) albeur est emprunté au latin albor « blancheur ».

Albi

Albi : une ville en France.

voir albigeois (ci-dessous).

albicorne

elle, il est albicorne : a les cornes ou les antennes blanches.

un albicorne : un cétacé [?].

Le mot albicorne est composé du latin albus « blanc » et du français corne.

albien

l’albien : l’étage du crétacé inférieur situé entre l’aptien et le cénomanien.

elle est albienne, il est albien : est propre à cet âge géologique.

Le nom albien est dérivé d’Aube, le nom d’un département français.

albification

une albification :

  • une albation, une opération consistant à rendre blanc un objet ;
  • une opération alchimique ayant pour but de rendre blancs les métaux à transmuter.

Le nom (une) albification est formé du latin albus « blanc », et de -fication (-ifier, -tion).

albigeois

elle est albigeoise, il est albigeois : est de la ville d’Albi ou de sa région.
une Albigeoise, un Albigeois

une (garniture) albigeoise

les Albigeois ou Cathares : les membres de la secte religieuse hérétique répandue dans le Midi de la France au 12ème siècle.

Ce mot est dérivé du radical du latin médiéval Albiga, civitas Albigensium « Albi », avec le suffixe -ois.

albinisme, albinoïdisme, albinos

un albinisme :

  • un ensemble de maladies génétiques dues à un déficit congénital du métabolisme de la mélanine, contrastant avec un nombre normal de mélanocytes et se manifestant par des macules cutanées dépigmentées ou peu pigmentées d’extension variable, et par des troubles oculaires ;
  • une anomalie semblable à l’albinisme humain, affectant surtout les lapins et les souris ;
  • une anomalie résultant de l’absence de la chlorophylle dans certaines régions des feuilles.

un albinoïdisme oculocutané dominant, un albinoïdisme oculocutané récessif, un albinoïdisme ponctué oculaire

un piébalbisme : une affection dyschromique héréditaire autosomique dominante caractérisée par l’association d’une mèche frontale de cheveux blancs avec achromie triangulaire ou losangique frontale, médiane ou paramédiane avec des taches achromiques cutanées plus ou moins diffuses mais respectant le dos, les mains et les pieds.

elle, il est albinos : est affecté(e) d’albinisme

un albinos :

  • un sujet atteint d’albinisme ;
  • un animal affecté d’albinisme.

Le nom (un) albinisme est dérivé d’albinos, avec le suffixe -isme.

Le mot albinos est emprunté à l’espagnol albino dérivé de albo « blanc », du latin albus.

Albion

On peut feindre d’ignorer que le Britannique est le terme courant pour l’habitant de la Grande-Bretagne et l’on invente un Grand-Breton, un Grand-Albion, un Grand-Albionais (San-Antonio). La raillerie repose sur un pléonasme puisque le nom Albion est le terme littéraire ancien pour l’île de Grande-Bretagne. Notons qu’Albion est presque toujours associé à perfide depuis Napoléon. L’Anglais est traitre et hypocrite par nature. En savoir plus : site de Dominique Didier.

albique, albite

une (terre) albique : une sorte de terre blanche.

une albite : une sorte de feldspath à base de soude, se présentant généralement sous forme de cristaux blancs.

Les noms (une) albique et (une) albite sont dérivés du latin albus « blanc ».

albitophyre

les albitophyres : des roches métamorphiques similaires aux spilites.

albizia, albizzia

1. un albizia ou albizzia : le genre d’arbres de la famille des légumineuses, aux feuilles divisées en nombreuses folioles et à inflorescences ressemblant à des houpettes ou à des écouvillons.

les albizias ou albizzias : une famille d’arbres

2. un albizzia ou bois noir : un arbre fourrager.

Ce nom vient du latin scientifique formé sur le nom de l’Italien Filippo degli Albizzi qui amena cette plante de Constantinople en Toscane en 1749.

alboche

une, un alboche : une Allemande, un Allemand.

Le nom argotique (un) alboche est formé avec allemand et caboche. Voir aussi : boche.

albraque

une albraque : dans une mine, une galerie située près d’une salle de pompe et servant à recueillir les eaux.

Ce nom serait d’origine flamande.

albugo, albugine, albuginé, albuginée

un albugo ou une albugine :

  • une tache blanche affectant la cornée oculaire ;
  • une tache blanche apparaissant sur les ongles à la suite de troubles nutritifs ;
  • une marne calcaire blanche.

une albuginée : une couche de tissu conjonctif dense et fibreux, blanchâtre, contenant des fibres élastiques, des vaisseaux sanguins et lymphatiques et des nerfs.

une (tunique) albuginée,

une humeur albuginée, un tissu albuginé : qui est de couleur blanche.

une membrane albugineuse : qui est blanchâtre.

elle est albugineuse, il est albugineux : est formé(e) de fibre albuginée.

Ces mots viennent du latin albugo de mêmes sens, et en géologie d’après le latin médiéval au sens de « substance blanche (en général) »

albule, albulidé

les albules ou bananes de mer, poissons-bananes : des poissons.

un albule ou une banane de mer, un poisson-banane

les albulidés : une famille de poissons.

voir le dictionnaire des sciences animales.

album

[dans l’Antiquité romaine] un album : un support [pan de mur, tablette] enduit de plâtre où s’inscrivaient les avis officiels, les actes juridiques, les noms de certains officiers publics, etc.

un album (de voyage) : un registre personnel servant à consigner les faits marquants, les rencontres importantes, etc., au cours d’un voyage.

un album :

  • un registre personnel servant à consigner les autographes ou autres traits caractéristiques de personnes connues et plus spécialement d’artistes ;
  • un recueil personnel servant à réunir divers objets de collection notamment sous forme imagée.

un album :

  • un livre où prédominent les illustrations ;
  • un livre d’images pour les enfants.

un album de bandes dessinées : une BD.

un album : un support où sont enregistrées des productions musicales.

un album-souvenir : Dictionnaire historique du français québécois.

un minialbum ou mini-album : un album musical qui présente au maximum six titres et moins de trente minutes de musique enregistrée. En anglais : extended play ; EP.

Le mot latin album signifie « tablette » « tableau blanc (blanchi au plâtre, exposé publiquement, pour que tout le monde pût lire ce qu’il portait écrit) »

albumen

un albumen :

  • anciennement, le principe qui constitue l’albumine, et l’un des trois dont se compose le corps humain ;
  • la réserve alimentaire de la graine, chez les angiospermes, entourant l’embryon et le nourrissant pendant la germination ;
  • le blanc de l’œuf servant à nourrir l’embryon de l’oiseau.

Le nom (un) albumen est emprunté au bas latin albumen « taie blanche formée sur l’œil » « blanc d’œuf ».

albuminase

une albuminase : l’enzyme permettant la transformation des albumines.

Ce nom est dérivé d’albumine, avec le suffixe -ase.

albuminate

un albuminate : un genre de combinaison mal définie dans lequel l’albumine retient des oxydes ou des sels métalliques, de manière à empêcher leurs propriétés de se manifester au contact de leurs réactifs ordinaires.

Ce nom est dérivé d’albumine, avec le suffixe -ate.

albumine

une albumine : une protéine plasmatique soluble dans l’eau, biosynthétisée par le foie.

avoir de l’albumine : être affecté de protéinurie.

une lactalbumine : une protéine du lactosérum, représentant 12 % des protéines.

une lipidoalbumine : une association de sérumalbumine avec certains lipides.

une mercaptalbumine : une molécule de sérumalbumine possédant une fonction thiol libre, qu’on peut séparer des autres molécules par formation d’un composé cristallisable avec le chlorure ferrique.

une méthémalbumine : une combinaison de l’hématine avec la sérumal­bumine.

une ovalbumine : une glycoprotéine de masse moléculaire 24 kDa, constituant essentiel du blanc d’œuf.

une parvalbumine : une petite protéine de la classe des calciprotéines.

une préalbumine : un ensemble de protéines du plasma ou du liquide céphalorachidien, caractérisées par une mobilité électrophorétique vers l’anode à pH 8,6 plus rapide que la sérumalbumine.

une préproalbumine : une protéine précurseur de la sérumalbumine telle qu’elle est synthétisée à partir de l’ARN messager par les cellules hépatiques, et contenant une séquence-signal qui est destinée à être clivée après le passage de la protéine du réticulum endoplasmique dans la citerne, où une protéinase spécifique catalyse cette protéolyse qui libère la proalbumine.

une proalbumine : une protéine précurseur de la sérumalbumine, qui est formée par le clivage de la séquence signal dans la citerne du réticulum des hépatocytes, et qui subit un autre clivage dans l’appareil de Golgi libérant l’albumine.

une sérum-albumine : une holoprotéine sérique ayant les caractères des albumines, c’est-à-dire soluble dans une solution demisaturée de sulfate d’ammonium, représentant la protéine principale du plasma qui en contient normalement 40 à 50 grammes par litre.

Le nom (une) albumine est emprunté au bas latin albumen « blanc d’œuf ».

albuminé

une graine albuminée : pourvue d’albumen.

une graine exalbuminée

Ce mot est dérivé de albumen (albumen), avec le suffixe -é.

albuminémie

une albuminémie : la présence ou la teneur de l’albumine dans le plasma.

une hypoalbuminémie : une diminution de la teneur plasmatique en albumine au-dessous de 30g/L souvent associée, en fonction de la cause, à des anomalies des autres fractions protidiques.

une méthémalbuminémie : une présence de méthémalbumine dans le sang, ou plutôt dans le plasma.

Ce nom est dérivé d’albumine, avec le suffixe -émie.

albuminer

albuminer une toile, etc. : l’enduire d’albumine.

s’albuminer : prendre un aspect semblable à celui de l’albumine, devenir blanchâtre.

Ce nom est dérivé d’albumine.

albumineux, albuminique

une substance albumineuse, un liquide albumineux :

  • qui contient de l’albumine ;
  • qui possède les propriétés de l’albumine.

On a lu aussi albuminique.

une eau albumineuse : une solution de blanc d’œuf dilué dans l’eau, particulièrement utilisée comme contrepoison.

une néphrite albumineuse, un teint albumineux : qui a son origine dans une crise de protéinurie.

elle est séro-albumineuse, il est séro-albumineux : est à base de sérum-albumine.

Le mot albumineux est dérivé du bas latin albumen, albuminis (albumen) « blanc d’œuf », avec le suffixe -eux ; le mot albuminique est dérivé d’albumine, avec le suffixe -ique.

albuminifère

elle, il est albuminifère : produit de l’albumine.

Ce nom est dérivé d’albumine, avec -fère.

albuminimètre, albuminomètre

un albuminimètre ou albuminomètre : un appareil permettant de doser approximativement l’albumine dans un liquide physiologique.

Ce nom est dérivé d’albumine, avec -mètre (mesure).

albuminipare

elle, il est albuminipare : transporte l’albumine.

Ce nom est dérivé d’albumine, avec -pare.

albumino-

albumino– sert à former des mots savants composés appartenant à la chimie et à la biologie, pour désigner des matières où l’albumine se trouve en combinaison.

voir : CNRTL.

albumino-caséeux

un albumino-caséeux : une substance particulière qui existe dans les amandes, et qui tient de la nature de l’albumine et de celle de la matière caséeuse.

albumino-cellulosique

elle, il est albumino-cellulosique

albuminocytologique

une dissociation albuminocytologique : une élévation isolée de la protéinorachie sans réaction cellulaire.

albumino-fibrineux, albumino-gélatineux

elle est albumino-fibrineuse, il est albumino-fibrineux

elle est albumino-gélatineuse, il est albumino-gélatineux

albuminoïde

elle, il est albuminoïde : possède des propriétés semblables à celles de l’albumine.

un albuminoïde ou une substance albuminoïde : une substance dont la composition s’apparente à celle de l’albumine.

albuminorachie

une albuminorachie : un synonyme incorrect de protéinorachie.

albumino-réaction

une albumino-réaction : une réaction indiquant la présence de l’albumine dans une sécrétion ou une excrétion.

albuminose

une albuminose :

  • une albumose ;
  • un produit obtenu par action des alcalis sur l’albumine.

une albuminose chronique : une pléthore.

On a lu albuminosique.

une hyperalbuminose : une augmentation du taux de l’albumine dans un liquide organique, en particulier dans le liquide céphalo-rachidien.

Ce nom est dérivé d’albumine, avec le suffixe -ose.

albuminurie, albuminurique

une albuminurie : un terme désuet, voir protéinurie.

elle, il est albuminurique : est relative, est relatif à l’albuminurie ; est atteinte ou atteint d’albuminurie.

une, un albuminurique : une personne atteinte d’albuminurie.

une méthémalbuminurie : une présence de méthémalbumine dans les urines, consécutive à une méthémalbuminémie.

une microalbuminurie : une microprotéinurie, une albuminurie, mesurable par la méthode radio-immunologique, comprise entre 20 μg/mL et 200μg/mL.

Ce nom est dérivé d’albumine, avec le -urie.

albumoïde

un albumoïde : le nom générique des matières albuminoïdes insolubles.

Ce nom est dérivé du radical du latin albumen (albumen), avec le suffixe -oïde.

albumose, albumosurie

une albumose : un polypeptide produit par l’hydrolyse pepsique de protéines, et précipitant par le sulfate d’ammonium à saturation en milieu acide, par opposition aux peptones qui ne précipitent pas.

une albumosurie :

  • une présence anormale d’albumose dans l’urine ;
  • un terme impropre désignant la présence dans l’urine de protéines ayant des caractères anormaux.

Ce nom est dérivé du radical du latin albumen (albumen), avec le suffixe -ose.

albuplaste

un albuplaste : un adhésif de la marque Albuplast, utilisé pour maintenir en place un pansement, une compresse.

Ce nom de marque est composé à partir du latin albus, alba, album « blanc » et de l’élément plast- issu de plastique.

alcabala

un alcabala ou alcavala, alcavale : un ancien impôt espagnol payé par le vendeur et frappant toute vente publique ou échange dont le montant était ainsi majoré d’un dixième.

Ce nom est emprunté à l’espagnol alcabala ou alcavala « impôt payé à l’occasion d’un contrat de vente », attesté depuis 1101 et qui est emprunté à l’arabe qabāla « adjudication d’une terre moyennant paiement d’un tribut », dérivé de la racine q-b-l « recevoir ».

alcade, alcadie

[en Espagne :]

un alcade :

  • le nom donné autrefois à certains juges et magistrats qui occupaient des charges civiles et judiciaires correspondant à la fois à celles du juge de paix, du lieutenant de police et du maire ;
  • le nom de ce magistrat dans les pays ou régions sous administration espagnole ;
  • un magistrat municipal remplissant les fonctions de maire.

une alcadie : la dignité, la charge ou la résidence d’un alcade.

Le nom (un) alcade est emprunté à l’espagnol alcade de même sens et qui vient de l’arabe al qādi « le juge », du participe présent de qádà « juger ». Voir aussi : un cadi.

alcaïque

un vers ou mètre alcaïque : inventé par le poète grec Alcée et adopté par les Latins.

une strophe alcaïque (employée par les poètes grecs et latins anciens.

Le mot alcaïque est emprunté au grec α ̓ λ κ α ι ̈ κ ο ́ ς « d’Alcée, alcaïque », passé en latin sous la forme alcaicus.

alcalémie

une alcalémie : une concentration en ions H + plus basse que la normale dans le sang artériel.

alcalescence, alcalescent

une alcalescence : une alcalinisation, l’état d’une substance qui devient alcaline.

elle est alcalescente, il est alcalescent : est légèrement alcaline ou alcalin, ou le devient.

Ce mot est dérivé d’alcali, avec le suffixe -escent.

alcali

l’alcali ou alkali :

  • le nom que l’on donnait aux cendres d’une plante marine dont on retirait la soude ;
  • la soude ou le carbonate de sodium.

un alcali : une substance chimique basique [oxyde ou hydroxyde] provenant d’un des six métaux dits alcalins: lithium, sodium, potassium, rubidium, césium et francium.

un alcali volatil : la dénomination commerciale et familière de l’hydroxyde d’ammonium.

Autrefois on distinguait plus précisément : les alcalis caustiques « soude, potasse », les alcalis doux « leur carbonate », les alcalis fixes « (soude, potasse) par opposition à l’alcali volatil, l’ammoniaque »

Le nom (un) alcali est emprunté par l’intermédiaire du latin médiéval (sal alkali, dans le domaine anglais) à l’arabe al qate « la soude (plante) ». Voir aussi : un kali (= une plante ; une potasse).

alcali-cellulose

une alcali-cellulose : un produit résultant de l’action de la soude sur la cellulose, le point de départ dans la fabrication de la viscose.

alcalifiant

elle est alcalifiante, il est alcalifiant : a la propriété de rendre alcalin.

alcaligène

elle, il est alcaligène ou alkaligène :

  • entre dans la composition des alcalis ;
  • est alcalifiante ou alcalifiant, peut déterminer des propriétés alcalines.

Ce mot est dérivé d’alcali, avec -gène.

alcaligénacée, Alcaligenes

les alcaligénacées : une famille de bactéries.

Alcaligenes [en anglais : Alkaligenes] : des bacilles à Gram négatif, aérobies stricts, ubiquitaire, responsables d’infections nosocomiales, urinaires, respiratoires, péritonéales et de bactériémies, en particulier chez les patients porteurs de corps étrangers.

alcalimètre, alcalimétrie, alcalimétrique

un alcalimètre :

  • un instrument propre à mesurer la quantité réelle d’alcali que contient une soude ou une potasse du commerce ;
  • un appareil destiné à la détermination pondérale de l’anhydride carbonique dans les produits contenant des carbonates.

un acidi-alcalimètre : un appareil pouvant mesurer l’acidité ou la basicité d’un milieu.

une alcalimétrie : une opération de titrage d’une solution alcaline (voir aussi : alcalinimétrie ci-dessous).

elle, il est alcalimétrique : est relative, est relatif à l’alcalimétrie.

Ces mots sont dérivés d’alcali, avec -mètre, -métrie, -métrique (mesure).

alcalin

elle est alcaline, il est alcalin :

  • a les propriétés d’un alcali ;
  • contient un alcali ;
  • qualifie un métal de la famille du lithium, comme le sodium, le potassium, le rubidium, le césium, le francium.

un reflux alcalin :un reflux des sécrétions pancréatique et biliaire du duodénum dans l’estomac, ainsi que le reflux de ces mêmes sécrétions de l’estomac vers l’œsophage, en savoir plus : CNRTL.

On a aussi lu alkaline, alkalin.

une pile alcaline

un alcalin : un médicament antiacide contenant un alcali ou un sel alcalin.

Le mot alcalin est dérivé d’alcali, avec le suffixe -in.

alcalin(o)-

alcalin(o)-, tiré d’alcali, alcalin, sert à former des composés savants appartenant à la chimie ; il indique la présence de propriétés chimiques analogues à celles des alcalis.

voir : CNRTL.

alcalinimétrie

une alcalinimétrie : un dosage de l’alcalinité d’un liquide organique et en particulier du sang (voir aussi : alcalimétrie ci-dessus).

alcalinisant, alcalinisation, alcaliniser

elle est alcalinisante, il est alcalinisant : rend alcalin.

une alcalinisation :

  • l’action d’alcaliniser ; l’état de ce qui est alcalinisé.

une alcalinisation des urines : le processus par lequel les reins excrètent dans l’urine un surplus de bicarbonate afin de maintenir la concentration plasmatique de bicarbonate constante.

alcaliniser : alcaliser, rendre alcalin.

s’alcaliniser : s’alcaliser, devenir alcalin.

On a lu aussi alcaliser dans ce sens.

Ce verbe est dérivé d’alcalin, avec le suffixe -iser.

alcalinité

une alcalinité :

  • le caractère d’une substance ou d’un milieu contenant des anions OH – ;
  • une basicité.

Ce nom est dérivé d’alcalin, avec le suffixe -ité.

alcalinoïde

une substance alcalinoïde : qui tend à fixer de manière préférentielle les alcaloïdes.

Ce mot est dérivé d’alcalin, avec le suffixe -oïde.

alcalino-organique

une solution alcalino-organique : qui a des propriétés chimiques analogues à celles des alcalis.

alcalinophagie

une alcalinophagie : un usage immodéré du bicarbonate de soude que font certains malades atteints d’hyperchlorhydrie douloureuse.

alcalino-plombeux

une base alcalino-plombeuse : qui a des propriétés chimiques analogues à celles des alcalis.

alcalinoterreux

A. une base alcalinoterreuse : qui a des propriétés chimiques analogues à celles des alcalis.

B. elle est alcalinoterreuse, il est alcalinoterreux : qualifie un groupe d’éléments chimiques bivalents constitutifs de la deuxième colonne de la classification périodique des éléments [tableau de Mendeleiev], dont la structure présente deux électrons dans la couche superficielle, dont les hydroxydes ont des propriétés analogues aux hydroxydes alcalins et autrefois classés parmi les « terres ».

alcalinothérapie

une alcalinothérapie : un emploi thérapeutique des sels alcalins et en particulier du bicarbonate de soude.

alcalinule

elle, il est alcalinule : se disait autrefois des sels contenant un excès d’alcali.

alcalisation, alcaliser

une alcalisation :

  • une alcalinisation, l’action d’alcaliser ;
  • une alcalescence, le fait de s’alcaliser.

alcaliser :

  • chauffer un sel pour en chasser l’acide de façon qu’il reste un oxyde basique ;
  • alcaliniser, rendre alcalin.

s’alcaliser : s’alcaliniser, devenir alcalin.

Ce verbe est dérivé d’alcali, avec le suffixe -iser.

alcaloïde, alcaloïdique

un alcaloïde : une substance organique d’origine végétale, à propriétés plus ou moins basiques, de structure souvent complexe, contenant au moins un atome d’azote engagé dans un cycle de la molécule, peu soluble dans l’eau, facilement soluble dans l’alcool et donnant des colorations spécifiques avec certains réactifs.

vinca alcaloïdes : les alcaloïdes de la pervenche tropicale.

elle, il est alcaloïdique : contient des alcaloïdes.

Ce nom est dérivé d’alcali, avec le suffixe -ide, puis -oïde.

alcalose

une alcalose : un trouble de l’équilibre acidobasique caractérisé par une tendance à la baisse de la concentration en ions H+ due à une élévation des bases, à une perte d’acides ou à une élimination accrue de dioxyde de carbone entrainant une alcalose gazeuse.

Ce nom est dérivé d’alcali, avec le suffixe -ose.

alcancie

une alcancie : une boule de terre, contenant des cendres ou des pétales de fleurs et que l’on jetait dans certaines fêtes au Moyen Âge.

Le nom (une) alcancie est emprunté à l’espagnol alcancía attesté depuis le début du 15ème siècle au sens de « sorte de tirelire » et depuis 1604 au sens de « boule de terre cuite de la taille d’une orange, remplie de cendre ou de fleurs, qu’on se lançait dans certaines fêtes », qui vient de l’arabe vulgaire kanzîya de même sens, dérivé de l’arabe kanz « trésor caché ».

alcane

un alcane : un hydrocarbure saturé sans double liaison : le méthane, l’éthane, le propane, le butane, le pentane, l’hexane, l’heptane, le décane, le iecosane, le triacontane, le pentacontane, le cyclobutane, le 2-méthylpentane, etc.

voir aussi : alcène, alcyne.

Le nom (un) alcane est formé sur alc- pour alcool, avec -ane.

alcaptone, alcaptonique, alcaptonurie, alcaptonurique

une alcaptone : un acide intermédiaire des voies métaboliques du catabolisme de la phénylalanine et de la tyrosine.

elle, il est alcaptonique : contient de l’alcaptone.

une alcaptonurie : une anomalie héréditaire du métabolisme d’acides aminés liée à un déficit en oxydase de l’acide homogentisique ou alcaptone se traduisant par la production de polymères quinoniques de l’acide homogentisique excrété et par une pigmentation brune des paupières, des joues, des grands plis et des muqueuses qui correspond à l’ochronose.

elle, il est alcaptonurique :

  • est relative, est relatif à l’alcaptonurie ;
  • est atteinte ou atteint d’alcaptonurie.

une, un alcaptonurique : un sujet atteint d’alcaptonurie.

Le nom (une) alcaptone est composé soit de alc- pour alcali et du grec α ́ π τ ω « mettre la main sur, prendre », soit de alc- pour alcali et du radical du latin captare « prendre », avec le suffixe -one.

alcarazas

un (ou une) alcarazas : un vase de terre poreuse utilisé pour rafraichir les boissons, grâce à la transsudation et au refroidissement d’une partie du liquide évaporé à l’extérieur.

Le nom (un) alcarazas est emprunté à l’espagnol alcarraza « vase de terre dans lequel les liquides rafraichissent par évaporation », emprunté à l’arabe al karrāz « jarre à goulot étroit ».

alcatraz, alcatraze

un alcatraz ou alcatraze : un nom donné par les voyageurs à plusieurs oiseaux.

Le nom (un) alcatraz ou alcatraze est emprunté à l’espagnol alcatraz « sorte de pélican », lui-même emprunté à l’arabe al gattās « sorte d’aigle de mer ».

alcavala

un alcavala ou alcabala, alcavale : un ancien impôt espagnol payé par le vendeur et frappant toute vente publique ou échange dont le montant était ainsi majoré d’un dixième.

Ce nom est emprunté à l’espagnol alcabala ou alcavala « impôt payé à l’occasion d’un contrat de vente » est emprunté à l’arabe qabāla « adjudication d’une terre moyennant paiement d’un tribut », dérivé de la racine q-b-l « recevoir ».

alcazar

un alcazar :

  • un palais fortifié des rois maures d’Espagne ;
  • un établissement public décoré dans le style mauresque.

Le nom espagnol des palais des rois maures, Alcazar de Séville, Alcazar de Cordoue, etc., est emprunté à l’arabe al qasr « forteresse, palais », lui-même issu du latin castrum « forteresse ». Voir aussi : un ksar.

alcédinidé

les alcédinidés : la famille d’oiseaux de l’ordre des coraciadiformes dont les deux types représentatifs sont le martin-pêcheur et le martin-chasseur.

Ce nom est emprunté au latin scientifique alcedinidae, dérivé de alcedo, alcedinis qui représente une sorte de doublet de alcyon, alcyonis et fut retenu par Linné pour désigner le genre des martins-pêcheurs. Alcédinidés est attesté en 1866 en concurrence avec alcédidées et halcyonidés.

alcée

une alcée : une sorte de mauve sauvage, une plante.

une alcée : une rose trémière.

Le nom (une) alcée est emprunté au latin alcĕa « espèce de mauve ».

Le nom (les) malvacées (= la famille de plantes dont la mauve est le type) est une adaptation du latin malvaceus « de mauve », avec le suffixe -acées.

alcélaphiné, alcélaphin

les alcélaphinés ou alcélaphins : une sous-famille de bovidés, des antilopes d’Afrique.

alcène

un alcène ou une oléfine : un hydrocarbure insaturé comportant une ou plusieurs doubles liaisons (un diène, un triène, un polyène).

voir aussi : alcane, alcyne.

Ce nom est formé sur alc- pour alcool, avec -ène.

alchémille, alchimille

une alchémille ou alchimille : une plante, voir le dictionnaire des sciences animales.

Le nom (une) alchémille ou alchimille est emprunté au latin médiéval alchimilla, passé dans l’espagnol alchimilla. Ce nom viendrait du fait que les alchimistes croyaient à l’utilité de la rosée trouvée sur les feuilles de cette plante pour changer les métaux vils en or (d’où l’allemand alkymisten Kraut).

alchimie, alchimique, alchimiste

l’alchimie : une pratique de recherche en vogue notamment au Moyen Âge, ayant pour objet principal la composition d’élixir de longue vie et de la panacée universelle, et la découverte de la pierre philosophale en vue de la transmutation des métaux vils en métaux précieux.

Lexique de l’alchimie‎ : Wiktionnaire.

une alchimie :

  • un bric-à-brac, un mélange hétéroclite ;
  • une transformation (quasi) miraculeuse ;
  • une transformation de la réalité banale en fiction hallucinatoire ou/et poétique.

On a aussi lu alchémie et alchymie.

elle, il est alchimique :

  • est relative, est relatif à l’alchimie ou aux alchimistes ;
  • est obtenu(e) par alchimie ;
  • est encombré(e), est en désordre, est vétuste ;
  • cherche à transformer la matière.

une, un alchimiste :

  • celle, celui qui pratique l’alchimie ;
  • celle, celui qui recherche quelque chose d’exceptionnel, d’utopique ;
  • celle, celui qui veut ou sait obtenir de mystérieuses transformations.

les alchimistes : une espèce de lépidoptères nocturnes.

Le nom (une) alchimie est emprunté au latin médiéval alchimia, formé sur l’arabe al Kīmíj̄a, article al, et Kīmīj̄a « pierre philosophale, alchimie », passé en espagnol. Ce mot arabe viendrait soit du grec χ υ μ ε ι ́ α « mélange de liquides » (χ υ μ ο ́ ς « suc, jus ») soit du copte chame « noir ». En savoir plus : CNRTL.

Le nom (une) chimie vient du latin médiéval chimia, chymia « art de transformer les métaux, alchimie », emprunté au grec médiéval χ η μ ε ι ́ α ; les formes chymia, chymie provenant d’une confusion avec χ υ μ ε ι ́ α « mélange de sucs ».

Alcibiade

Alcibiade (en grec Α λ κ ι ϐ ι α ́ δ η ς) : un général athénien qui selon Plutarque, aurait coupé la queue d’un chien magnifique qu’il possédait, après que toute la ville l’eut admiré, afin qu’on en parlât encore.

un alcibiade : un individu qui s’adapte facilement aux différentes situations et dont le caractère allie de grands vices à de grandes qualités.

Alcide, alcide

1. Alcide : un surnom d’Hercule.

un alcide : un homme fort et robuste.

Le surnom Alcide, en grec Α λ κ ε ι ́ δ η ς, un surnom d’Hercule (soulignant sa force) vient du grec α ̓ λ κ η ́ « force ».

2. un alcide :

  • une espèce de grand scarabée des Indes ;
  • un genre d’insectes coléoptères ;
  • un genre de papillon.

Le nom (un) alcide (2) viendrait du latin scientifique alcis, alcidis, en latin classique alcēs « élan » (le nom d’animal), l’insecte étant doté d’antennes longues et robustes.

alcidé, alciforme

les alcidés : les alques, la famille d’oiseaux palmipèdes dont le type principal est le pingouin.
un alcidé

les alciformes : un ancien ordre d’oiseaux comprenant les pingouins de la famille des alcidés et du genre Alca, mais qui, dans les systèmes de classification récents, tend à se fondre à l’ordre plus vaste des charadriiformes comprenant en outre les macareux, les guillemots et les mergules.

Le nom (des) alcidés est formé de alc- (pour alcyon) et du suffixe -idé.

Le nom (des) alciformes est formé sur le latin scientifique alca, du suédois alka « pingouin » (voir aussi : alque) avec l’élément du latin scientifique –formis, de forma, formae (voir : forme).

alciope

A. une alciope : une plante.

B. les alciopes : des animaux nageant à la surface de la mer, incolores et transparents sauf les yeux et des taches brunes.
une alciope

Le nom (une) alciope (B) est formé sur le grec α ̓ λ κ η ́ « force » avec le suffixe -ope. L’origine du nom de la plante est obscure.

alcoogel

un alcoogel : une substance semi-solide obtenue en évaporant une grande partie de l’alcool d’un alcoosol.

Ce nom est composé d’alcool et de -gel (en physique « substance obtenue par floculation colloïdale »).

alcool

un alcool :

  • le nom générique des composés organiques de formule R-OH, résultant de la substitution théorique du groupe OH à un atome d’hydrogène sur un carbone saturé d’un hydrocarbure ;
  • dans la pharmacopée, un mélange d’éthanol et d’eau dont la teneur en éthanol doit être comprise entre 94,7 et 96,6 p. 100 (V/V) ;
  • dans le langage courant, l’alcool éthylique de titre indéterminé.

Dictionnaire historique du français québécois :

  • un alcool de bois : le nom courant de l’alcool méthylique.
  • un alcool à friction : un alcool dénaturé utilisé notamment à des fins thérapeutiques (par exemple pour prévenir l’irritation de la peau, faire baisser la fièvre) ou comme désinfectant.

Le nom (un) alcool vient de l’hispano-arabe kuḥúl (en arabe kuḥl) « poudre d’antimoine extrêmement fine servant de fard pour les yeux », par l’intermédiaire de l’espagnol alcohol, attesté au sens d’« antimoine » dès 1278 et passé en ce sens dans le latin des alchimistes ; la transposition du mot alcohol du sens d’« élément très fin et très pur » à celui d’« essence obtenue par distillation » puis à celui d’« esprit de vin » serait une création savante de T. Paracelse, au début du 16ème siècle, d’où son emprunt par le français et l’espagnol (où il est seulement attesté en 1726, au sens de « essence obtenue par sublimation et distillation », en 1786, à celui de « esprit de vin »).

Le nom un khôl ou kohol, koheul (= un fard de couleur sombre) viendrait aussi de l’arabe kuhl.

ol peut servir à désigner des alcools :

  • un acétol
  • un aldol, un aldéhyde, un aldose, une aldostérone
  • un amino-alcool : un composé organique possédant une fonction amine et une fonction alcool.
  • un dialcool (ou un glycol) : qui possède deux fonctions alcool), un diol
  • un énol : un composé organique), un énolate
  • un éthanol
  • un géraniol
  • un hexol : un corps possédant six fois la fonction alcool.
  • un hydralcool : un alcool retenant une certaine quantité d’eau.
  • une mannite ou un mannitol : un polyalcool qui existe dans la manne de certains arbres ainsi que dans de nombreux végétaux.
  • un menthol
  • un méthanol : un alcool méthylique.
  • un monoalcool (en chimie).
  • un œnolisme : un alcoolisme dû à l’absorption exclusive de vin.
  • un polyalcool ou polyol
  • un thioalcool ou un thiol, un trialcool ou un triol

alcool(o)-, alcoo-, alc-, alk-, al-, aldo-

alcool(o)– ou alcoo– représentent alcool dans un mot composé. Voir : CNRTL.

Dans le langage conventionnel de la chimie, diverses parties du mot alcool entrent dans la formation de termes composés :

  • alco– : alcoyle (alco + yle), alcoylation, alcoyler, alcoylique ; alcoylamine (alco + hyl + amine).
  • alc– : alcane, alcène, alcyne, alcanal, alcanol, alcényles, alcynures, etc.
  • alcoxy [alc(ool) + oxy(gène)], le radical chimique désignant un reste d’hydrocarbure uni à un oxygène : alcoxyle, alcoxyde, alcoxyalcane.
  • alk– (dans la nomenclature officielle du système de l’U.I.C.) : alkoxy-, alkoxyle, alkoxyde ; alkyl-, alkyle, alkylation, alkyne, alkylanine, etc.
  • al– : aldéhydes [al(cool) + dé(s) + hyd(rogéné)]
  • aldols (alcools ayant une fonction aldéhyle), aldolisation, aldoses, et le préfixe aldo– entrant dans la formation de aldohexoses, aldopentoses, aldoximes.

alcoolase

une alcoolase : une diastase de la levure de bière et des fruits sucrés possédant la propriété de transformer le glucose en alcool et en acide carbonique.

Ce nom est dérivé d’alcool, avec le suffixe -ase.

alcoolat

un alcoolat : un liquide obtenu par la macération de substances aromatiques végétales ou animales dans l’alcool qui est ensuite distillé et utilisé surtout comme médicament.

Ce nom est dérivé d’alcool, avec le suffixe -at.

alcoolate

un alcoolate : un sel résultant de la substitution d’un métal à l’hydrogène dans la fonction alcool.

Ce nom est dérivé d’alcool, avec le suffixe -ate.

alcoolâtre

une, un alcoolâtre : celle, celui qui aime l’alcool de façon excessive.

Ce nom est dérivé d’alcool, avec le suffixe -lâtre issu du grec -λ α ́ τ ρ η ς « adorateur ».

alcoolature

une alcoolature : un produit obtenu par macération d’une plante dans l’alcool.

Ce nom est dérivé d’alcoolat.

alcoolé

un alcoolé : un médicament ou un produit dont l’alcool est l’excipient.

Ce nom est dérivé d’alcool, avec le suffixe -é.

alcoolémie

une alcoolémie : la présence d’alcool et particulièrement d’éthanol dans le sang.

Ce nom est dérivé d’alcool, avec -émie.

alcoolier

une alcoolière, un alcoolier : une fabricante, un fabricant de boissons alcooliques.

l’industrie alcoolière, le lobby alcoolier

alcoolification

une alcoolification : une alcoolisation, une transformation d’une substance en alcool par fermentation.

alcooligène

elle, il est alcooligène : est utilisé(e) pour la production d’alcool.

alcoolique, alcooliquement

elle, il est alcoolique :

  • contient de l’alcool ;
  • est relative, est relatif à l’alcool ou à l’alcoolisme.

elle, il est alcoolique : est dépendante ou dépendant de l’alcool.

une, un alcoolique :

  • une personne qui aux yeux de son entourage, consomme trop de boissons contenant de l’alcool ;
  • une personne atteinte d’une alcoolopathie organique ou mentale.

un comportement acido-alcoolo-résistant (de certaines bactéries).

un syndrome fœto-alcoolique : l’ensemble des malformations fœtales dues à une intoxication alcoolique maternelle.

un mélange hydroalcoolique : qui contient de l’eau et de l’alcool.

alcooliquement :

  • selon le procédé utilisé pour obtenir de l’alcool ;
  • sous l’effet de l’alcool.

Le mot alcoolique est dérivé d’alcool, avec le suffixe -ique.

alcoolisable, alcoolisation, alcoolisé, alcooliser

elle, il est alcoolisable : peut être converti(e) en alcool.

une alcoolisation :

  • la consommation de boissons alcooliques par une personne ou un groupe, pendant une période donnée, estimée quantifiable sans jugement normatif ;
  • une injection d’alcool dans un but thérapeutique ;
  • une alcoolification, une formation d’alcool dans un liquide.

elle est alcoolisée, il est alcoolisé :

  • est converti(e) en alcool ;
  • est additionné(e) d’alcool ;
  • a consommé de l’alcool ;
  • permet et encourage la consommation d’alcool.

alcoolique / alcoolisé : Parler français.

alcooliser : mettre de l’alcool dans un autre liquide.

s’alcooliser : s’enivrer, s’intoxiquer par l’alcool.

elles se sont alcoolisées, elles sont alcoolisées.

elles se sont alcoolisé les repas, elles ont alcoolisé les repas, elles se les sont alcoolisés.

Le verbe alcooliser est dérivé d’alcool, avec le suffixe -iser.

alcoolisme

l’alcoolisme :

  • un état pathologique caractérisé par une alcoolo-dépendance et/ou une alcoolopathie ;
  • l’ensemble des lésions viscérales secondaires à une consommation excessive d’alcool ;
  • une tentative de quantification du phénomène en amalgamant les divers états pathologiques, les conséquences sociales de l’alcoolisation, certains troubles du comportement, etc.

l’hérédo-alcoolisme : une théorie généralement sans fondement scientifique, en vigueur jusqu’au début du 20ème siècle, faisant état de stigmates de dégénérescence chez les descendants d’alcooliques et de leur propension à consommer avec excès des boissons alcooliques.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’alcoolisme : Wiktionnaire.

Le nom (un) alcoolisme est dérivé d’alcool, avec le suffixe -isme.

alcoolite

une alcoolite : une variété d’alcoolopathie avec dépendance à l’éthanol.

alcoolo

une, un alcoolo : une, un alcoolique.

elle, il est alcoolo : consomme trop d’alcool.

Ce mot est l’apocope d’alcoolique.

alcoolodépendance, alcoolodépendant

une alcoolodépendance : une sujétion à la prise de boissons contenant de l’éthanol, dont la suppression a pour conséquence l’apparition d’un malaise psychique, de troubles physiques, ou des deux à la fois.

une alcoolodépendante, un alcoolodépendant : celle, celui qui ressent le besoin de boire de l’alcool.

elle est alcoolodépendante, il est alcoolodépendant : subit une dépendance physique et/ou psychologique à la consommation d’alcool.

alcoologie, alcoologue

l’alcoologie : la discipline consacrée à tout ce qui a trait dans le monde à la relation de l’homme à l’éthanol (production, conservation, distribution, consommation, avec les implications de ce phénomène, soit au niveau collectif, national et international, social, économique, soit au niveau individuel, spirituel, psychologique et somatique).

une, un alcoologue : une, un spécialiste.

alcoolomane, alcoolomanie

une, un alcoolomane : celle, celui qui ne peut plus se passer de boissons alcooliques.

une alcoolomanie :

  • le besoin constant d’alcool entrainé par l’accoutumance ;
  • l’état de dépendance à l’égard des boissons alcooliques.

Ces mots sont formés sur alcool, avec -mane, -manie.

alcoolopathie

une alcoolopathie : le terme préféré par l’Organisation mondiale de la santé à celui d’« alcoolisme chronique » car il met mieux en valeur l’atteinte variable des différents organes, seule celle de l’appareil digestif est constante et retentit sur tout l’organisme.

alcoolo-résistant

des bactéries alcoolo-résistantes : qui, colorées par la fuchsine, ne peuvent pas être décolorées par un séjour prolongé dans l’alcool fort.

alcoolorexie

une alcoolorexie : le mode d’alcoolisation qui consiste, afin de ressentir l’ivresse plus rapidement, à réduire, voire à suspendre son alimentation. En anglais : alcorexia ; drunkorexia. Voir aussi : beuverie express. Journal officiel de la République française du 06/04/2016.

alcoolose

une alcoolose : une alcoolopathie survenant au début de l’âge adulte chez des sujets à la personnalité névrotique ou psychotique.

une somalcoolose : une forme clinique assez rare d’alcoolopathie succédant à une consommation intermittente et solitaire de boissons de haut degré alcoolométrique, qui survient par crises d’une durée de quelques heures ou de quelques jours et entraîne rapidement des ivresses atypiques et répétées.

alcoolotabagisme

l’alcoolotabagisme : un ensemble des manifestations pathologiques liées à une consommation excessive, prolongée et associée de boissons alcooliques et de tabac.

alcoolotest

un alcoolotest : un éthylotest.

alcoolyse

une alcoolyse : une séparation des composantes d’un glycéride ou d’un ester lourd par l’action de l’alcool [éthanol] comprenant une trace d’acide.

Ce nom est composé d’alcool et de -lyse (du grec λ υ ́ σ ι ς « décomposition »).

alcoomètre, alcoométrie, alcoométrique

un alcoomètre :

  • un instrument de mesure permettant de déterminer la teneur en alcool d’un liquide ;
  • une évaluation de sa consommation d’alcool et des conséquences éventuelles.

On a lu aussi alcoolmètre et alcoolomètre.

une alcoométrie : une technique permettant de mesurer la teneur en alcool des vins et des liqueurs.

elle, il est alcoométrique : est relative, est relatif à l’alcoométrie.

Le nom (un) alcoomètre, une contraction d’alcoolomètre, est composé d’alcool et de -mètre (du grec μ ε ́ τ ρ ο ν « mesure »).

alcoosol

un alcoosol : une solution colloïdale réalisée dans l’alcool.

alcootest, alcotest

un alcootest ou alcotest (nom déposé] : un appareil portatif permettant de mettre en évidence la présence éventuelle, dans l’air expiré par le sujet testé, d’un taux d’alcool révélant l’éthylisme.

Alcoolmètre et alcooltest ont été supplantés par alcoomètre et alcootest.

Ce nom est composé d’alcool et test.

alcoran

un alcoran : un coran, le livre sacré des musulmans.

voir : coran.

alcôve, alcôviste

une alcôve :

  • la partie de la chambre où les Précieuses du 17ème siècle recevaient et tenaient salon ;
  • un lieu de discussions littéraires quelque peu confidentielles ;
  • un enfoncement pratiqué dans une chambre pour y mettre un ou plusieurs lits ;
  • un lieu de rapports amoureux ;
  • une pièce de petites dimensions située dans le prolongement d’une autre, dans l’habitat traditionnel, qui ne reçoit d’éclairage que par cette dernière et sert habituellement de chambre à coucher, voir le Dictionnaire des régionalismes de France ;
  • [Québec] un enfoncement pratiqué dans le mur d’une pièce, d’un couloir, pour y recevoir un meuble, un objet (par exemple une statue) ;
  • un petit espace en retrait, coin spécialement aménagé pour favoriser une certaine intimité (par exemple pour les repas), voir le Dictionnaire historique du français québécois.

une, un alcôviste : le nom donné aux beaux esprits qui fréquentaient les alcôves des Précieuses au 17ème siècle.

Le nom (une) alcôve est emprunté à l’espagnol alcoba « endroit où l’on fait le pesage public » « coupole » « enfoncement pratiqué dans une chambre pour y placer un lit », de l’arabe al qubba « coupole » « petite chambre contigüe » depuis le 14ème siècle.

Le nom (une) koubba (= en Afrique du Nord, un monument composé d’une partie cubique surmontée d’un dôme généralement sphérique ou ogival, élevé sur la tombe ou en souvenir d’un personnage vénéré) est emprunté à l’arabe qubba « dôme, coupole ; édifice en forme de dôme, édifice surmonté d’un dôme ; édifice carré surmonté d’un dôme, abritant la tombe d’un personnage vénéré ».

alcoylant, alcoylation, alcoyle, alcoylé

Les graphies avec « alk » figurent dans la nomenclature officielle du système de l’U.I.C.

un (poison) alcoylant ou alkylant : un agent alkylant qui produit des additions de groupements alkyl sur les bases nucléiques de l’ADN.

une alcoylation ou alkylation : l’opération par laquelle on introduit dans une molécule organique un radical alcoyle.

une alkylation :

  • [chimie] l’introduction d’un groupe hydrocarboné monovalent non aromatique dans une espèce chimique. Ce terme s’emploie également, avec un sens particulier, dans le domaine de l’industrie pétrolière. En anglais : alkylation. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.
  • [pétrole et gaz / raffinage] une réaction catalytique d’un hydrocarbure oléfinique sur une isoparaffine ou un hydrocarbure aromatique. En anglais : alkylation. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

un alcoyle ou alkyl, alkyle : le nom générique de certains radicaux monovalents résultant formellement d’hydrocarbures aliphatiques saturés auxquels on a enlevé un atome d’hydrogène.

un alkylat : [pétrole et gaz / raffinage] un produit liquide obtenu au moyen d’un procédé d’alkylation. En anglais : alkylate. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

un composé alcoylé ou alkylé : résultant d’une alcoylation.

Le nom un alcoyle est composé de alco- (alcool), et du suffixe -yle tiré du grec υ ́ λ η « matière, principe ».

Le nom (une) alkylation est dérivé, avec le suffixe -(a)tion, d’alkyle [un radical chimique désignant un alkylat] formé d’après alkali, une autre graphie d’alcali, et du suffixe -yle.

alcyne

un alcyne : un hydrocarbure insaturé comportant une ou plusieurs triples liaisons.

voir aussi : alcane, alcène.

Ce nom est formé sur alc- de alcool, avec -y- et -ne d’acétylène.

alcyon, alcyonacé, alcyonaire, alcyoné, alcyonide, alcyonien, alcyonidé, alcyoniidé

A. un alcyon :

  • un oiseau de mer fabuleux ;
  • en héraldique, un oiseau aquatique représenté dans l’écu sur son nid ;
  • une salangane, une hirondelle de mer.

les alcyons : un ancien ordre d’oiseaux passereaux qui comportait les guêpiers et les martins-pêcheurs, des oiseaux au vol rapide, et souvent très colorés.

un alcyon : un ancien nom du martin-pêcheur d’Europe.

un alcyon pie ou martin-pêcheur pie : un oiseau de mer de Cochinchine ressemblant à l’hirondelle.

les alcidés : les alques, la famille d’oiseaux palmipèdes dont le type principal est le pingouin.

les alciformes : un ancien ordre d’oiseaux comprenant les pingouins de la famille des alcidés et du genre Alca.

B. un alcyon : un genre de polypier marin.

les alcyonacés ou coraux mous : une super-famille de cnidaires anthozoaires octocoralliaires.

elle est alcyonaire ou alcyonée, alcyonienne, il est alcyonaire ou alcyoné, alcyonien : ressemble à un alcyon, un polype.

les alcyonaires ou alcyonides, alcyoniens : un ancien taxon de cnidaires anthozoaires, un ordre de cœlentérés à huit tentacules formant des colonies composées de polypes très allongés.

les alcyonidés ou alcyoniidés : une famille d’anthozaires octocoralliaires alcyonacés, des coraux mous.

voir le dictionnaire des sciences animales.

Le nom (un) alcidé est formé sur alcyon.

Le nom (un) alcyon est emprunté au latin alcyon « oiseau de mer fabuleux » correspondant au grec α ̓ λ κ υ ω ́ ν.

ald(o)-

ald(o)-, tiré d’aldéhyde, indique la présence du groupement monovalent -CHO et fonctionne en opposition avec céto-.

voir : CNRTL ; dictionnaire des sciences animales.

aldane

une aldane : un corps résultant de la condensation de deux ou plusieurs molécules d’aldéhyde.

Ce nom est formé avec aldo-.

aldazine

une aldazine : le nom générique des dérivés des aldéhydes.

Ce nom est formé avec aldo-.

Alde, alde

Alde le Noble, Alde Manuce et leurs descendants : des imprimeurs de Venise.

un alde : un ouvrage qui a été publié par les célèbres imprimeurs de Venise connus sous ce nom, ou leurs descendants.

elle est aldine, il est aldin : se rapporte aux Alde, des imprimeurs italiens.

des lettres aldines ou caractères aldins : des caractères italiques ainsi nommés par référence à Alde le Vieux qui les inventa.

aldée

une aldée :

  • un village ou bourg habité par les autochtones dans d’anciennes possessions européennes ;
  • une plante.

Le nom (une) aldée est emprunté au portugais aldeia « village », issu de l’arabe al dai’a « village ».

aldéhyde, aldéhydique

un aldéhyde :

  • un corps chimique obtenu par oxydation de l’alcool, de formule brute R−CHO ;
  • une fonction chimique organique caractérisée par le groupement -oxo- à l’extrémité d’une chaine carbonée (-CHO))

un aldéhyde acétique ou un acétaldéhyde, un éthanal

un aldéhyde formique ou un formaldéhyde, un méthanal

une aldéhyde-oxhydrase ou aldéhyde-oxydase : l’enzyme flavinique contenant une molybdoptérine, catalysant une réaction d’oxydation d’un aldéhyde en réduisant la molécule d’oxygène en eau oxygénée.

une aldéhyde palmitique ou palmitaldéhyde : un aldéhyde à 16 atomes de carbones, dont l’oxydation conduit à l’acide palmitique.

elle, il est aldéhydique

un acétaldéhyde-adduit, une acétaldéhyde déshydrogénase

un dialdéhyde malonique : un malondialdéhyde, un composé à trois carbones portant deux fonctions aldéhyde.

un glycéraldéhyde : un aldotriose métabolite présent dans les cellules surtout sous forme d’ester phosphorique, le phosphoglycéraldéhyde du métabolisme glucidique.

un méta [nom déposé] : un métaldéhyde que l’on trouve dans le commerce sous forme de tablettes.

un métaldéhyde : un polymère de l’aldéhyde acétique.

un acide mévaldique

un oxyaldéhyde : un composé renfermant la fonction aldéhyde et la fonction alcool ou phénol.

un phosphoglycéraldéhyde : un ester phosphorique du glycéraldéhyde formé au cours de la glycolyse.

un semialdéhyde : un dérivé correspondant à un diacide dont l’une des deux fonctions carboxyliques est remplacée par une fonction aldéhyde.

Le nom (un) aldéhyde a été forgé par le chimiste allemand Justus von Liebig (1803-1873) à partir de l’abréviation de alcohol dēhydrogenatum ; l’allemand Aldehyd est certainement antérieur au français.

al dente

al dente :

  • cuit de manière à rester ferme sous la dent ;
  • dans la juste mesure, à point.

Cette expression italienne signifiant « à (la) dent, pour la dent » qualifie un mets juste cuit pour être encore ferme sous la dent.

alderman, alderwoman

[en anglais : alderwoman, alderman] : une représentante, un représentant de la circonscription [ward] au conseil municipal, en savoir plus : Géoconfluences

Le nom alderman est emprunté au vieil-anglais ealdorman, aldorman, composé du vieil-anglais ealdor « ancien, parent, chef, supérieur » et de man « homme ».

aldimine

une aldimine : le nom générique des produits de condensation des aldéhydes avec l’ammoniac.

Ce nom est formé avec aldo-.

aldin

aldin : voir Alde (ci-dessus).

aldohexose

un aldohexose : un ose à six carbones dont la fonction réductrice est sur le carbone n° 1 semi-aldéhydique.

Ce nom est formé de aldo- et hexose.

aldol

un aldol : le nom générique des corps à la fois alcool et aldéhyde.

Ce nom est formé avec ald(o)- et -ol.

aldolase, aldolasémie

une aldolase : l’enzyme catalysant une réaction d’addition d’un substrat possédant une fonction alcool primaire sur la liaison éthylénique d’une fonction aldéhyde d’un autre substrat.

une aldolasémie : la teneur du sang en aldolase, ou l’activité de l’aldolase dans le sérum.

une thréonine-aldolase : l’enzyme catalysant le clivage de la thréonine en glycine et acétaldéhyde.

une transaldolase : l’enzyme intervenant dans la voie des pentoses-phosphates en catalysant le transfert réversible de la dihydroxyacétone d’un cétose-phosphate à un aldose-phosphate.

aldolisation

une aldolisation

une transaldolisation : une réaction de transfert d’un radical porteur d’une fonction α-cétonique d’un aldéhyde à un autre aldéhyde.

aldonique

elle, il est aldonique : se dit du monoacide résultant de l’oxydation d’un aldose.

Ce nom est formé avec aldo-.

aldopentose

un aldopentose : un ose à cinq carbones dont la fonction réductrice est sur le carbone n° 1 semi-aldéhydique.

aldose

un aldose : un ose renfermant une fonction aldéhyde.

Ce nom est formé sur ald- de aldéhyde, avec -ose.

aldostérone, -aldostéronisme

une aldostérone : une hormone stéroïde à vingt et un carbones.

un hyperaldostéronisme : un excès de production d’aldostérone par la glande corticosurrénale, avec hypertension artérielle, due à la sécrétion exagérée de rénine par l’appareil juxtaglomérulaire du rein hypertrophié.

un pseudohypoaldostéronisme : une maladie héréditaire autosomique récessive caractérisée par une résistance à l’action de l’aldostérone.

une tétrahydroaldostérone : le principal métabolite tétrahydrogéné de l’aldostérone, trouvé dans les urines sous forme de glucuronoconjugué. Son élimination journalière est de 30 à 60 µg.

Ce nom est formé de aldo-, stéro(l), -one.

aldoxime

une aldoxime : le nom générique des corps résultant de l’action des aldéhydes sur l’hydroxylamine.

Ce nom est formé avec aldo-.

aldoxine

une aldoxine [R-CH=NOH]

ale

une ale : une bière anglaise blonde et sans amertume.

On distingue la pale-ale, légère, de l’ale de garde, fortement alcoolisée. D’autre part on oppose l’ale à deux autres bières anglaises très amères, le stout et le porter.

une ale (brune, écossaise, rousse irlandaise) : Office québécois de la langue française

Le nom (une) ale (qui a aussi été écrit aile) est emprunté au moyen néerlandais ale « sorte de bière douce ». À noter aussi l’emprunt parallèle, au 13ème siècle également, du moyen néerlandais goedale « bonne bière », entré en picard et autres dialectes du Nord sous la forme en ancien français godale qui, par la suite, a pris le sens de « mauvaise bière ». En savoir plus : CNRTL.

aléa

un aléa :

  • une chance, un hasard dont dépend la réussite ou l’échec ;
  • un risque, un inconvénient que l’on envisage sans pouvoir l’imaginer avec précision ou le situer avec exactitude dans le temps ;
  • [en anglais : hazard] un phénomène résultant de facteurs ou de processus qui échappent, au moins en partie, au contrôle de l’homme, en savoir plus : Géoconfluences.

un aléa numérique : une variable aléatoire.

un aléa moral : une situation où une partie (une personne, une entreprise) engagée dans un contrat assurant contre un risque est incitée, du fait de cette assurance, à adopter un comportement plus risqué. Dès lors l’assureur, pour éviter d’être lésé, surestime a priori le risque qu’est susceptible de prendre l’assuré. Par extension, on désigne par aléa moral, tout risque de modification du comportement d’un cocontractant à la suite de la conclusion du contrat. En savoir plus : Dico de l’éco.

Le mot aléatoire est dérivé du latin aleatorius « qui concerne le jeu (de hasard) ».

alea jacta est

alea jacta est : le dé est jeté ; le sort en est jeté (pour spécifier qu’une décision est irrévocable et que le cours des évènements ne peut plus être changé).

Cette expression latine est composée des mots alea « dé, jeu de dés » et de la troisième personne du verbe jacere au parfait passif « a été jeté », qui fait référence à la phrase de Jules César franchissant le Rubicon.

aleatico

un aleatico : un vin.

Ce nom est emprunté à l’italien aleatico « variété de raisin rouge de Toscane » « nom du vin fabriqué avec ce raisin » qui serait l’adaptation de aliädga une forme régionale d’Émilie « raisin qui mûrit en juillet » (en toscan lugliatica uva).

aléatoire, aléatoirement

elle, il est aléatoire :

  • est soumise ou soumis à un aléa ;
  • présente un caractère incertain, hasardeux ;
  • dont le résultat est incertain ;
  • est le produit du hasard ;
  • en savoir plus : CNRTL.

l’aléatoire : ce qui est hasardeux, incertain, exposé à un risque grave.

aléatoirement : de manière aléatoire, au hasard.

Le mot aléatoire est dérivé du latin aleatorius « qui concerne le jeu (de hasard) ».

alécithe

voir le dictionnaire des sciences animales

un œuf alécithe : un œuf de petite taille, dépourvu de réserves nutritives (vitellus), comme l’œuf des mammifères

un lécithe : l’ensemble des matières de réserve de l’œuf.

une lécithine : un lipide complexe.

un œuf lécithique : où le développement vitellin est moyen.

un lécithocèle : une cavité s’individualisant dans le germe de Mammifère et qui est remplie d’un liquide albumineux.

un œuf hétérolécithe

un œuf oligolécithe ou oligolécithique : qui est pauvre en vitellus et dont la segmentation est totale et égale.

une ovolécithine : la lécithine de l’œuf.

un œuf télolécithe

Le mot alécithe est formé du préfixe a- privatif et de lécithe qui est emprunté au grec λ ε ́ κ ι θ ο ς « jaune d’œuf ».

alecto-, alectr-

alecto du grec α ̓ λ ε ́ κ τ ω ρ, ο ρ ο ς, et alectr– du grec α ̓ λ ε κ τ ρ υ ω ́ ν, signifient « coq ».

alecto

un alecto à tête blanche : un oiseau passereau.

alector, alectoride, alectoridé, alectorien

un alector : un genre d’oiseaux gallinacés appelé également hocco.

elle, il est alectoride : ressemble à un coq.

les alectorides : la famille d’échassiers à bec court comprenant les genres agami, glaréole, kamichi, etc.

les alectoridés ou pressirostres : une ancienne famille d’oiseaux échassiers.

elle est alectorienne, il est alectorien : concerne le coq.

une pierre alectorienne : qui se forme dans l’estomac du coq et à laquelle les Anciens prêtaient certaines propriétés.

des jeux alectoriens : les jeux célébrés en Grèce en mémoire de Thémistocle.

Le nom (un) alector est composé du grec α ̓ λ ε ́ κ τ ω ρ, ο ρ ο ς « coq ».

alectr-

alectr– est tiré du grec α ̓ λ ε κ τ ρ υ ω ́ ν « coq ».

voir : CNRTL.

voir aussi : alector, alectoride, alectoridé, alectorien (ci-dessus).

alectride

elle, il est alectride : a de l’analogie avec un coq.

les alectrides : la famille d’oiseaux de l’ordre des gallinacées renfermant le seul genre pénélope ou yacou.
un alectride

alectrimorphe

elle, il est alectrimorphe : a la forme d’une poule, ressemble à une poule.

les alectrimorphes : la famille d’oiseaux grimpeurs qui ont beaucoup de ressemblance avec la poule.
un alectrimorphe

alectrure

elle, il est alectrure : dont la queue ressemble à celle du coq.

les alectrures : un genre d’oiseaux passereaux d’Amérique, de la famille des tyrannidés.
un alectrure

alectryomancie, alectryonomancie

une alectryomancie ou alectryonomancie : une divination qui se pratiquait au moyen d’un coq et de grains de blé.

alectryon

un alectryon :

  • un arbre ;
  • un genre de coquilles univalves de la section des buccins.

à l’effet que

Plusieurs locutions sont formées avec le mot effet. Par exemple, en effet (qui signifie « car », « effectivement »), sous l’effet de (« sous l’influence de »), prendre effet (« entrer en vigueur »), à cet effet (« en vue de cela »). Toutes ces expressions sont correctes en français. Par contre, à l’effet que un calque de l’anglais to the effect that peut être remplacé par selon lequel, selon laquelle, voulant que ou en reformulant la phrase, par exemple avec un complément déterminatif.

La locution prépositive à l’effet de suivie d’un verbe à l’infinitif « en vue de, dans l’intention de » est utilisée dans les écrits juridiques ou administratifs.

En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Au cœur du français.

alémanique

elle, il est alémanique ou alamannique :

  • se rapporte à l’Alémanie et à ses habitants les Alamans ;
  • se rapporte aux cantons suisses de langue allemande ;
  • se dit du dialecte de langue allemande parlé en Souabe et dans une partie de l’Alsace et de la Suisse.

l’alémanique : une langue ou un dialecte.

Le mot alamannique ou alémanique est emprunté au latin alamannicus « d’Alemanie » dérivé de alamannus, alemannus, lui-même dérivé de l’ancien haut allemand Alaman (à comparer avec allemand).

Le mot français allemand, ainsi que l’espagnol alemán, le vieil anglais Almain, proviennent du nom particulier d’un peuple, les Alemanni « tous les hommes ». Les Alamans se sont établis dans une région autour du Rhin supérieur, du Jura et de la Forêt-Noire. Ils étaient donc le peuple de langue germanique le plus directement en contact avec les Français.

L’adjectif alémanique d’origine savante se rapporte aux parlers haut-allemands situés dans cette région : alsacien, suisse alémanique ou Schwytzerdeutsch, souabe, badois, bavarois. Plus spécifiquement, l’adjectif distingue les Suisses de langue allemande des Suisses de langue française ou Suisse romands.

Certains villages en France sont d’anciennes colonies d’Alamans comme Allemagne, Allemaigne.

En savoir plus : site de Dominique Didier.

Alençon, alençon, alençonnais

elle est alençonnaise, il est alençonnais : est de la ville d’Alençon, une ville où on fabrique de la dentelle, en France.
une Alençonnaise, un Alençonnais

un alençon : une dentelle, un point d’Alençon, fabriquée à l’aiguille avec des fils de lin, d’une extrême finesse et au riche dessin.

alène, alêne, aléné, alénier, alênier

A. en cordonnerie

une alène ou alêne :

  • un poinçon pour percer et coudre le cuir ;
  • un outil de machine qui sert soit à préparer le trou à travers lequel l’aiguille fera passer le fil, soit à préparer l’avant-trou qui recevra la cheville, et qui entraine la chaussure d’un espacement qui détermine la longueur du point ou l’intervalle des chevilles.

manier l’alêne : exercer le métier de cordonnier.

une alénière ou alênière, un alénier ou alênier : celle, celui qui fait ou vend des alênes.

B. par analogie avec la forme de ce poinçon

des alènes ou halènes : des instruments de vol et d’assassinat.

des feuilles en alène, un style en alène (en botanique)

une raie alène : un poisson.

une alène ou alêne : le nom marchand de plusieurs coquilles univalves du genre buccin.

elle est alénée, il est aléné :

  • est en forme d’alêne ;
  • est pointu(e) comme une alêne.

Le nom (une) alène ou alêne est emprunté au germanique alisnō « alêne, poinçon », probablement introduit par les mercenaires de l’armée et véhiculé par le latin vulgaire avant les invasions du 5ème siècle, étant donné l’existence et l’ancienneté de ce terme de métier dans presque toutes les langues romanes : l’ancien provençal alena, l’italien lesina, le catalan alena, l’espagnol alesna, lezna. Le germanique alisno, passé en latin (première déclinaison), a presque totalement évincé le latin subula que l’on ne retrouve plus actuellement que dans l’adjectif savant en français moderne subulé, un synonyme plus usité de l’adjectif aléné. Le germanique alisnō est formé du suffixe –isnō et du radical ala– (à comparer avec l’ancien nordique alr « alêne »), une forme apophonique du germanique ēlō (à comparer avec l’ancien haut allemand āla, le moyen haut allemand āle, l’allemand moderne Ahle « alêne ». Ce même germanique alisnō, après la métaphonie par -i, est à l’origine du moyen néerlandais elsene, en néerlandais els. En savoir plus : CNRTL.

Le nom une lésine (= une épargne excessive, sordide ; une avarice, une radinerie) est emprunté à l’italien lesina « alène » : dans la satire Compagnia della Lesina, l’auteur décrivit une société d’avares qui, réparant eux-mêmes leurs chaussures, avaient pris pour emblème une alène. D’où lésiner, une lésinerie, lésineuse, lésineur, lésineux.

alénois

un (cresson) alénois : une plante.

Le mot alénois est dérivé du toponyme Orléans (en latin : Aurelianensis), alénois étant une variante de orlenois.

alenti, alentir, alentissement

elle est alentie : est ralentie, est devenue plus lente ; est devenue moins vive.
il est alenti : est ralenti, est devenu plus lent ; est devenu moins vif.

une vie alentie [en anglais : slow life] un mode de vie associé au ralentisme, dans lequel les individus cherchent à décélérer leur rythme de vie et à agir selon des principes durables. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

alentir :

  • rendre plus lent, ralentir ;
  • rendre moins vif.

j’alentis, tu alentis, il alentit, nous alentissons, vous alentissez, ils alentissent ;
j’alentissais ; j’alentis ; j’alentirai ; j’alentirais ;
j’ai alenti ; j’avais alenti ; j’eus alenti ; j’aurai alenti ; j’aurais alenti ;
que j’alentisse, que tu alentisses, qu’il alentisse, que nous alentissions, que vous alentissiez, qu’ils alentissent ;
que j’alentisse, qu’il alentît, que nous alentissions ; que j’aie alenti ; que j’eusse alenti ;
alentis, alentissons, alentissez ; aie alenti, ayons alenti, ayez alenti ;
(en) alentissant.

s’alentir :

  • devenir plus lent, se ralentir ;
  • devenir moins vif.

je m’alentis, tu t’alentis, il s’alentit, nous nous alentissons, vous vous alentissez, ils s’alentissent ;
je m’alentissais ; je m’alentis ; je m’alentirai ; je m’alentirais ;
je me suis alenti(e) ; je m’étais alenti(e) ; je me fus alenti(e) ; je me serai alenti(e) ; je me serais alenti(e) ;
que je m’alentisse, que tu t’alentisses, qu’il s’alentisse, que nous nous alentissions, que vous vous alentissiez, qu’ils s’alentissent ;
que je m’alentisse, qu’il s’alentît, que nous nous alentissions ; que je me sois alenti(e) ; que je me fusse alenti(e) ;
alentis-toi, alentissons-nous, alentissez-vous ; sois alenti(e), soyons alenties, soyons alentis, soyez alenti(e)(es)(s) ;
(en) s’alentissant.

un alentissement : un ralentissement, l’action d’alentir, de s’alentir ; le résultat de cette action.

Le verbe alentir est composé de lent avec le préfixe a-.

à l’entour, alentour, alentours

l’entour, les entours : ce qui est autour de.

les entours ou alentours : l’ensemble des gens qui vivent habituellement auprès de quelqu’un, qui forment son entourage.

à l’entour de ou alentour de : tout autour de.

alentour ou à l’entour :

  • tout autour, aux environs ;
  • dans l’espace proche.

les alentours : l’espace qui entoure un lieu, une personne.

aux alentours de : environ.

L’adverbe alentour a été formé à partir du nom entour, aujourd’hui peu usité. Dans la même famille, on trouve, outre l’adverbe alentour, la locution prépositive alentour de, le nom alentours et la locution prépositive aux alentours de.
L’adverbe alentour, qui est invariable, signifie « aux environs » ou « tout autour ». On rencontre parfois la graphie à l’entour. Cette graphie en deux mots est vieillie et moins courante ; on ne peut toutefois l’utiliser lorsque l’adverbe est précédé de la préposition de pour signifier « des environs ».
La locution prépositive alentour de (ou à l’entour de) est généralement considérée comme vieillie ou littéraire, mais elle continue d’être utilisée dans la langue courante au Québec. Dans le style soutenu, on remplacera toutefois cette locution par autour de ou par aux alentours de.
Le nom alentours, toujours pluriel, signifie « lieux situés près d’un espace » ou « environs ». Il peut être suivi ou non d’un complément.
Le nom alentours entre dans la locution prépositive aux alentours de, qui signifie « environ » et qui peut être suivie d’une indication de lieu, de temps ou de quantité.
En savoir plus : Office québécois de la langue française

Le nom (un) entour est composé du préfixe en- et de (un) tour.

Le mot alentour est composé de à, l’ et entour.

aléoute, aléoutien, Aléoutiennes

elle est aléoutienne ou aléoute, il est aléoutien ou aléoute : est des iles Aléoutiennes.
une Aléoutienne, un Aléoutien

les langues aléoutes : un groupe de langues parlées en Alaska et aux Aléoutiennes et dont les caractères sont proches de l’esquimau.

aleph

un aleph :

  • la première lettre de l’alphabet hébraïque ;
  • un signe numérique ;
  • une fonction mathématique ;
  • un nombre cardinal qui caractérise la puissance d’un ensemble.

À l’article alpha de son Dictionnaire, Littré rappelle d’ailleurs cette signification dans la notice étymologique : « Alpha, du grec alpha, de l’hébreu aleph, qui est la première lettre de l’alphabet hébreu et qui signifie “bœuf” ». Et il conclut ainsi : « Aleph et [le grec] elaphos, “cerf”, ont la même origine. » Cette étymologie a été par la suite invalidée, mais le rapprochement entre le bœuf et le cerf, d’une part, et les noms alpha et elaphos, d’autre part, était tentant, le cerf n’étant, après tout, qu’un ruminant particulièrement bien encorné. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) aleph vient de āleph le nom de la première lettre de l’alphabet hébreu, forme allongée de la forme brève éleph, qui signifie « bœuf ».

alépin, alépine

elle est alépine, il est alépin : est d’Alep, une ville de Syrie.
une Alépine, un Alépin

une (galle) alépine : une noix de galle provenant d’Alep.

un alépin : un religieux.

une alépine : une étoffe.

alépocéphalidé, alépocéphaloïde

les alépocéphalidés : une famille de poissons.

les alépocéphaloïdes : un taxon d’osmériformes, de poissons osseux.

voir le dictionnaire des sciences animales.

alérion

un alérion :

  • une sorte de grand aigle ;
  • un surnom donné par quelques auteurs à Pégase ;
  • un héros admiré pour ses triomphes militaires ; le nom vulgaire du martinet noir ;
  • sur un blason, un petit aigle sans pattes ni bec.

Le nom (un) alérion est emprunté à l’ancien bas francique adalaro « aigle », à comparer avec l’allemand moderne Adler, l’ancien haut allemand adelâr « aigle noble » ou plus exactement à l’ancien bas francique aδalarjo. Cette forme secondaire permet enfin d’expliquer la finale -ion du mot français. L’ancien bas francique aδalarjo a sans doute donné naissance à la forme française prélittéraire alairon qui, sous l’influence de ce francique aδalarjo toujours en usage à la même époque dans cette aire linguistique du nord de la France, restée longtemps bilingue, a abouti à la forme française alérion.

alerte, alerté, alertement, alerter

elle, il est alerte :

  • est vigilante ou vigilant, se tient sur ses gardes ;
  • est habile à voir et prompt(e) à saisir ce qui peut lui être utile, avantageux ;
  • est éveillée, vive, agile ; est éveillé, vif, agile.

alertement : de manière alerte, avec vivacité et promptitude.

A. une alerte :

  • une alarme, un signal, généralement sonore, ou un appel avertissant d’un danger imminent et engageant à prendre les dispositions nécessaires pour l’éviter ;
  • un appel à l’aide, doublé d’une demande d’intervention et d’assistance immédiates, adressé à la personne ou à l’organisme compétents ;
  • un signal prévenant une force militaire d’une attaque ennemie, lui imposant de prendre les mesures de sécurité voulues et de se tenir prête à intervenir ;
  • un signal avertissant la population d’une attaque ennemie et l’invitant à prendre les dispositions de défense passive prévues ;
  • un signal indiquant que survient un phénomène dont il y a lieu de s’inquiéter.

B. une alerte :

  • un état de défense face à un danger, à une situation critique ;
  • la durée de cet état.

en alerte : sur ses gardes, sur le qui-vive, sur la défensive, prêt ou occupé à parer au danger.

un état d’alerte : l’état d’une troupe ou d’une population prêtes à prendre les dispositions prévues en cas d’alerte.

C. une alerte :

  • une menace précise et soudaine d’une situation critique et alarmante ;
  • l’émotion, l’inquiétude ressenties en présence de cette menace ;
  • un état d’appréhension d’un danger réel ou imaginaire ;
  • un état d’éveil, de tension.

une alerte professionnelle ou une dénonciation : une révélation par le salarié d’une entreprise ou par toute personne en relation avec celle-ci d’irrégularités dont ils ont eu connaissance, et qui portent atteinte à leurs intérêts propres, à ceux de l’entreprise ou à ceux de tiers. En anglais : whistleblowing. Journal officiel de la République française du 07/09/2007.

une alerte malveillante : [télécommunications – droit] un appel téléphonique anonyme adressé aux services d’urgence ou de secours afin de déclencher leur intervention en leur faisant croire à l’existence d’une infraction ou d’un dommage subi par des personnes ou des biens. Une alerte malveillante peut avoir pour but de nuire à la personne chez qui l’intervention a lieu ou de piéger les intervenants des services d’urgence ou de secours. En anglais : swatting. Journal officiel de la République française du 18 mars 2022.

alerte !

  • pour avertir d’un danger imminent ;
  • pour appeler à se tenir sur ses gardes, à être prêt à intervenir.

elle est alertée, il est alerté :

  • est averti(e) d’un danger, d’une situation critique ;
  • est en état d’alerte, est prête ou prêt à intervenir ;
  • est alarmé(e) par la menace précise d’un danger ou d’une difficulté quelconque ;
  • est mise en éveil, est rendue attentive ; est mis en éveil, est rendu attentif ;
  • est tendu(e) dans l’attente d’un évènement, même heureux, de caractère exceptionnel ;
  • est prévenue, informée, mise au courant ; est prévenu, informé, mis au courant.

être alerté :

  • être en état d’alerte ;
  • être mis en éveil ;
  • être prévenu.

alerter quelqu’un, alerter une collectivité :

  • l’avertir d’un danger, d’une situation critique, d’un phénomène anormal, d’une difficulté quelconque ;
  • donner l’ordre d’être prêt à intervenir ;
  • faire pressentir un danger, une menace, une situation anormale ;
  • mettre en garde contre quelque chose ou quelqu’un ;
  • prévenir, informer.

s’alerter :

  • se maintenir mutuellement en alerte ;
  • se mettre en mouvement à la suite d’une alerte.

elles se sont alertées, elles sont alertées.

elles se sont alerté les proches, elles ont alerté les proches, elles se les sont alertés.

Mais revenons à alerte. Ce mot a la particularité rare d’avoir au moins trois natures différentes. De son origine il a gardé sa nature de nom, mais, comme il était employé avec le verbe être, on en a rapidement fait un adjectif, d’abord attribut, puis également épithète. Et ce n’est pas tout, puisque Féraud écrit, dans son Dictionnaire, au sujet du mot alerte que c’est aussi un « adverbe ou une espèce d’interjection ». Position moyenne fort sage, que n’aurait pas désavouée la langue normande évoquée plus haut, et que l’on se gardera bien de critiquer. On lit en effet dans la sixième édition du Dictionnaire de l’Académie française, à cet article : « Adverbe. Debout, soyez sur vos gardes, prenez garde à vous. Alerte, alerte, soldats. » Près de deux siècles après et trois éditions plus tard, presque rien n’a changé, puisqu’on lit, dans la neuvième édition, à ce même article : « Interjection. Debout, soyez sur vos gardes. Alerte, alerte, soldats ! » En savoir plus : Académie française.

L’adjectif alerte est dérivé de l’ancien français estre a l’herte « être sur ses gardes, sur le qui vive ».

Le nom (une) alerte est emprunté à l’italien all’erta « sur ses gardes » de erta « côte, hauteur » féminin de erto « escarpé » participe passé de ergere « dresser » lui-même du latin erigere « dresser ».

alèse, alésé, aléser, aléseur, aléseuse, alésoir, alésure

un alésage :

  • l’action d’aléser ; le résultat de cette action ;
  • la cavité alésée ; le diamètre de cette cavité ;
  • le diamètre de chacun des cylindres d’un moteur, constituant un élément de la cylindrée.

une alèse ou alaise, alèze :

  • une pièce de tissu ou de caoutchouc interposée entre la personne alitée et le matelas de manière à préserver ce dernier des excrétions organiques ;
  • une pièce métallique servant de raccord entre le toit et un châssis tabatière ou une souche ;
  • un lien végétal servant à fixer une jeune branche dans une position déterminée ;
  • une planche de faibles dimensions emboîtée dans une autre pour élargir celle-ci.

elle est alaisée ou alésée, alézée, il est alaisé ou alésé, alézé :

  • est élargi(e) par des alaises ;
  • en héraldique, ne touche par les bords d’un écu.

des pièces alésées ou alézées, accourcies : dont les quatre extrémités ne touchent pas les bords de l’écu.

aléser :

  • façonner avec précision la cavité d’une pièce mécanique en la calibrant et en la polissant à l’aide d’un alésoir ou d’une aléseuse ;
  • en savoir plus : CNRTL.

j’alèse, tu alèses, il alèse, nous alésons, vous alésez, ils alèsent ;
j’ai alésé ; j’alésais ; j’alésai ; j’alèserai ou j’aléserai ; j’alèserais ou j’aléserais ;
que j’alèse, que tu alèses, qu’il alèse, que nous alésions, que vous alésiez, qu’ils alèsent ;
que j’alésasse, qu’il alésât, que nous alésassions ; que j’aie alésé ; que j’eusse alésé ;
alèse, alésons, alésez ; aie alésé, ayons alésé, ayez alésé ;
(en) alésant.

une aléseuse, un aléseur : une ouvrière, un ouvrier dont le travail consiste à aléser.

un aléseur : [pétrole et gaz / forage] un outil muni de lames et de rouleaux qui permet de régulariser et de calibrer les parois d’un puits avant la descente du tubage. En anglais : reamer. Voir aussi : garniture de forage, tubage. Journal officiel de la République française du 19 janvier 2024.

une aléseuse : une machine-outil conçue pour aléser les cavités cylindriques ou coniques des grosses pièces mécaniques.

un foret aléseur : qui sert à forer.

un trépan aléseur : qui augmente le diamètre du trou.

un alésoir :

  • un instrument ou une machine servant à exécuter un alésage ;
  • un outil formé de couteaux fixés au câble ou à la tige de sondage et au moyen duquel on donne au trou de sonde le diamètre voulu ;
  • un petit ustensile servant à redonner le relief aux dentelles qui ont été lavées.

une alésure, des alésures : les parcelles de métal qui tombent d’une pièce quand on l’alèse.

Le nom (une) alaise ou alèse, alèze est formé par agglutination de l’article la et de l’ancien français laise « largeur », « étendue » du latin populaire latia « largeur », dérivé du latin classique latus « large » (à comparer avec laize).

Le verbe aléser vient de l’ancien français alaisier « élargir, étendre », issu du latin vulgaire allatiare « agrandir », formé sur latus « large ».

alète, alèthe

un alète ou alèthe, alais :

  • un oiseau de proie des Indes dressé à la chasse aux perdrix ;
  • le nom qui désignait un faucon venant d’Asie, par opposition à un alphanet, un faucon venant d’Afrique.

Le nom (un) alète est emprunté au latin haliaetus, en relation avec le grec α ̔ λ ι α ́ ε τ ο ς, α ̔ λ ι α ι ́ ε τ ο ς « aigle de mer ».

aléthique

elle, il est aléthique : est relative, relatif aux modalités logiques selon lesquelles les propositions sont traitées en termes de vrai, de faux ou d’indéterminé.

une proposition aléthique, une modalité aléthique, une logique aléthique

Ce mot est dérivé du grec « vérité », avec le suffixe -ique. On a lu aussi aléthologique dérivé de aléthologie probablement de l’allemand Alethiologie.

alétophile

elle, il est alétophile : se dit d’une espèce végétale rudérale [qui se développe sur des décombres] inféodée aux bords des voies de circulation.

alette

une alette :

  • une petite aile, un parement du pied droit d’une arcade, s’étendant de l’arête jusqu’au pilastre ;
  • tout le panneau du pied-droit ;
  • le bord d’un trumeau qui dépasse une glace ou un pilastre ;
  • le cuir cousu à l’empeigne d’un soulier ;
  • la prolongation des bordages de l’arrière dans les bâtiments levantins.

En ancien français, une alette était une petite aile d’oiseau.

Le nom (une) alette est dérivé de latin ala « aile », en raison de la forme des objets désignés par ce terme, avec le suffixe -ette.

aleu, aleutier

[dans le droit féodal :]

un aleu ou alleu : une propriété qui était acquise par héritage et libre de toute obligation ou redevance.
des aleux ou alleux

un aleutier ou alleutier : un possesseur d’un alleu.

une terre allodiale, un héritage allodial : qui est tenu(e) en franc-alleu.
des propriétés allodiales, des biens allodiaux

un (bien) allodial : un allodial corporel, celui qui s’appliquait aux fonds de terre ; un allodial incorporel, qui est relatif à la rente foncière.

une allodialité : la qualité d’un bien allodial.

un franc-aleu ou franc-alleu : une terre libre dont le propriétaire ne relevait d’aucun seigneur.
des francs-aleux ou francs-alleux

Le nom (un) aleu ou alleu vient de l’ancien bas francique alôd « pleine propriété », composé de al « plein, entier » et ōd, correspondant francique du germanique auda- « bien, propriété ».

Le nom (un) aleutier est dérivé d’al(l)eu, avec le suffixe élargi -(t)ier, à comparer avec le latin médiéval alodiarius de même sens, dérivé de alodium.

Le mot allodial vient du latin allodialis « noble possédant un alleu » et al(l)odialis « qui a trait à un alleu » « possédé en propre, en franc-alleu ».

aleucémique

une affection aleucémique : qui, contrairement au processus habituel, ne s’accompagne pas d’une augmentation notable du nombre des globules blancs dans le sang.

une leucémie aleucémique : au cours de laquelle le nombre des globules blancs est normal dans le sang, tandis que la formule leucocytaire reste caractéristique de la leucémie.

Ce mot est dérivé de leucémique, avec le préfixe a- privatif.

Le nom (une) leucémie est emprunté à l’allemand Leukämie, du grec λ ε υ κ ο ́ ς « blanc » et α ι ̃ μ α « sang ».

aleucie

une aleucie : une leucopénie ou leucocytopénie.

aleucocytose

une aleucocytose : une leucopénie avancée, voir le dictionnaire des sciences animales.

aleur(o)-

aleur(o)– est tiré du grec α ́ λ ε υ ρ ο ν « farine de froment ».

voir : CNRTL ; dictionnaire des sciences animales.

aleurie, aleuriosporacée, aleuriospore, aleuriosporé

un aleuriospore : une variété de champignons parasites.

une aleuriospore ou aleurie : une spore de champignon formée sur le thalle, à l’extrémité d’un filament.

les aleuriosporés ou aleuriosporacées : une ancienne famille de la super-famille des blastosporacées, des levures.

Le nom (un) aleuriospore est composé d’aleurie, et de spore du grec σ π ο ́ ρ ο ς « ensemencement ».

Aleurisma, aleurisme

Aleurisma : la levure de la famille des aleuriosporacées agent du favus sableux du chat, proche de l’eczéma.

un aleurisme : un genre de champignons de la famille des sporotriquées qui ont l’apparence de petits tas de farine.

aleurite

un aleurite : un genre de plantes tropicales oléagineuses.

aleurode

les aleurodes ou mouches blanches des serres : de très petits insectes homoptères piqueurs proches des pucerons et pourvus de deux paires d’ailes blanches semblant couvertes de farine.
un aleurode

les aleyrodidés ou aleurodes : une famille d’insectes hémiptères aleyrodiformes.

les aleyrodiformes : un taxon d’insectes hémiptères sternorrhynches.

Le nom (un) aleurode est composé du grec α ̓ λ ε υ ρ ω ́ δ η ς « semblable à de la farine ».

aleurographe

un aleurographe : un aleuromètre

aleuromancie, aleuromancien, aleuromantique

une aleuromancie : une divination qui se pratiquait dans la Grèce antique au moyen de farine de froment moulu.

une aleuromancienne, un aleuromancien : celle, celui qui pratiquait l’aleuromancie.
Apollon Aleuromancien

un procédé aleuromantique : qui concerne la pratique de l’aleuromancie.

aleuromètre

un aleuromètre :

  • un appareil enregistreur donnant la courbe des valeurs du gluten contenu dans la farine ;
  • un instrument servant à mesurer la quantité ou le degré d’hydratation du gluten dans une farine ou à reconnaitre sa qualité.

aleurone

une aleurone : la substance protidique des graines servant de réserve alimentaire.

Ce nom est emprunté au grec α ́ λ ε υ ρ ο ν « farine de froment ».

aleutier

un aleutier ou alleutier : un possesseur d’un aleu ou alleu.

voir : aleu (ci-dessus).

alevin, alevinage, aleviner, alevinier, alevinière

voir le dictionnaire des sciences animales

un alevin :

  • du menu poisson servant à peupler les étangs, les rivières ;
  • une larve de poisson.

un alevinage :

  • l’action d’aleviner un étang, une rivière ;
  • l’art de conserver et de propager l’alevin ;
  • le fretin, le menu poisson que le pêcheur rejette dans l’eau.

aleviner :

  • peupler un étang, un vivier, une rivière, en y jetant de l’alevin ;
  • pour un poisson femelle, déposer son frai.

un alevinier ou une alevinière : un petit étang où on élève de l’alevin.

On a aussi lu les formes alevain et alvin, alvinage, alviner, alvinier.

Le nom (un) alevin vient du latin vulgaire adlevimen, une réfection de adlevamen d’après nutrimen « nourriture », adlevamen étant dérivé du latin allevare « alléger, soulever » qui a dû prendre en latin vulgaire le sens de « élever (un enfant, un animal) », bien qu’il ne semble pas attesté, probablement par contamination du latin ēlevare « élever, éduquer » depuis le 4ème siècle, à comparer avec l’ancien français alever, au 12ème siècle, « élever, nourrir (un enfant) ». La forme postérieure alevain est directement issue de adlevamen.

Alexandra, alexandra

1. Alexandra : un prénom.

2. un alexandra ou un papillon de la Reine Alexandra : le plus grand papillon diurne du monde.

alexandrin, alexandriner, alexandrinisé, alexandrinisme

1.A. elle est alexandrine, il est alexandrin : est de la ville d’Alexandrie.
une Alexandrine, un Alexandrin

la poésie alexandrine, la philosophie alexandrine, le dialecte alexandrin

alexandriner : faire preuve d’obscurité et de subtilité excessive dans ses propos.

elle est alexandrinisée, il est alexandrinisé : est gagné(e) par la civilisation, la philosophie alexandrine.

l‘alexandrinisme :

  • la civilisation grecque de l’époque alexandrine ;
  • le système philosophique des néo-platoniciens d’Alexandrie ;
  • le caractère de pensée et de style dont les écrivains et particulièrement les poètes grecs d’Alexandrie ont donné l’exemple.

elle est judéo-alexandrine, il est judéo-alexandrin : concerne les Juifs d’Alexandrie.

B. elle est alexandrine, il est alexandrin : est d’Alexandre (Alexandre le Grand, Alexandre Sévère, Alexandre de Tralles,…)

un appareil alexandrin, un emplâtre alexandrin

Le mot alexandrin « d’Alexandrie » est emprunté au latin alexandrinus ; la ville d’Alexandrie a été fondée par Alexandre le Grand.

2. une rime alexandrine, un (vers) alexandrin : un vers de douze syllabes quand la rime est masculine, ou de treize syllabes si l’on compte l’e de la rime féminine, appelé aussi vers héroïque ou grand vers.

En poésie, le mot alexandrin est dérivé du nom d’Alexandre le Grand, le dodécasyllabe étant utilisé dans le Roman d’Alexandre (fin du 12ème siècle – début du 13ème siècle). Bien que l’alexandrin ait été antérieurement utilisé, le nom d’alexandrin est issu du Roman d’Alexandre, car c’est le seul ouvrage où le dodécasyllabe s’emploie avec des rimes plates, les alexandrins rimant deux par deux [dans les chansons de geste les alexandrins sont groupés en laisses, dans les poèmes religieux en strophes, surtout en quatrains.

alexandrite

une alexandrite : une gemme, une variété de cymophane de couleur vert foncé ou rouge selon l’éclairage.

Le nom (une) alexandrite est dérivé du nom d’Alexandre 1er, tsar de Russie.

alexandrium

les alexandriums : des micro-algues planctoniques, voir le dictionnaire des sciences animales.

alexanor

un alexanor ou grand sélésier : un papillon.

alexie

1. une alexie : une altération spécifique des capacités de lecture, secondaire à une affection cérébrale.

Le nom (une) alexie (1) est formé à partir du grec λ ε ́ ξ ι ς « parole » de λ ε ́ γ ε ι ν « dire » par fusion avec le latin legere « lire », avec le préfixe a- privatif. Voir aussi : alexithymie.

2. une alexie : un genre de coléoptères.

L’origine du latin scientifique alexia est incertaine, voir : CNRTL.

alexine

une alexine : un composant thermolabile du sérum provoquant la lyse de cellules préalablement sensibilisées par un antisérum.

Le mot (une) alexine a été forgé sur le grec α ̓ λ ε ́ ξ ω « écarter ».

alexipharmaceutique, alexipharmaque

elle, il est alexipharmaceutique : a les propriétés de l’alexipharmaque.

une collection alexipharmaceutique : qui appartient à l’art de guérir au moyen de médicaments.

une substance alexipharmaque :

  • que l’on croyait propre à expulser du corps les principes morbifiques, ou à prévenir l’effet des poisons pris à l’intérieur ;
  • qui est douée de propriétés merveilleuses.

un alexipharmaque : une substance capable de neutraliser les propriétés toxiques d’un poison.

Le mot alexipharmaque est emprunté au latin alexipharmacon.

Alexis

Alexis : un prénom.

alexitère

elle, il est alexitère : est employé(e) pour prévenir les effets d’un venin, d’un poison.

un alexitère : un contrepoison, un antidote.

Le mot alexitère est emprunté au grec α ̓ λ ε ξ η τ η ́ ρ ι ο ν « remède ».

alexithymie

une alexithymie : le fonctionnement mental de nombreux patients souffrant d’affections organiques chroniques à forte composante psychosomatique.

voir : alexie (1), thymie.

aleyrodidé, aleyrodiforme

les aleyrodidés ou aleurodes : une famille d’insectes hémiptères aleyrodiformes.

les aleyrodiformes : un taxon d’insectes hémiptères sternorrhynches.

voir : aleurode (ci-dessus).

alezan

une jument alezane, un (cheval) alezan : dont la robe et les crins sont de couleur fauve tirant sur le roux.

l’alezan : cette couleur.

Le mot alezan est emprunté à l’espagnol alazán « brun rougeâtre (en parlant du cheval) », de l’arabe az’ar « brun rougeâtre » plutôt que de l’arabe al hisān « cheval de race » qui ne convient pas sémantiquement.

alèze

une alèze : voir alèse (ci-dessus)

alfa

A. un alfa : une graminée, une plante.

elle est alfatière, il est alfatier : est relative, est relatif à l’alfa.

B. un alfa : une qualité de papier obtenu par le traitement de l’alfa.

une alfa-cellulose, une cire d’alfa

C. une, un alfa : des cheveux blancs ou blonds.

Le nom (un) alfa est emprunté à l’arabe ḥalfā « plante de sparte » passé en provençal sous la forme elfa « espèce de corde en jonc de peu de valeur » puis « le jonc lui-même ».

alfange

une alfange : un sabre oriental dont la lame courbe a un seul tranchant.

Le nom (un) cangiar ou kandjar (= un poignard oriental à lame longue et étroite, à poignée sans garde et à pommeau ailé) est emprunté à l’arabe hanğar « coutelas, poignard » d’origine persane, également passé en turc : hançer. Par l’intermédiaire de l’espagnol alfanje (depuis le 13ème siècle par la voie de l’hispano-arabe hanğal), ce mot est également passé en français sous la forme alfange « cimeterre ».

alfaqui

un alfaqui :

  • un prêtre maure ;
  • un docteur de la loi musulmane.

Ce nom est emprunté à l’espagnol alfaquí « docteur ou prêtre musulman » qui vient de l’arabe al faqîh « théologien et jurisconsulte ». On a lu aussi (un) alfaquin qui est emprunté à l’espagnol alfaquin « médecin musulman » puis « prêtre musulman », de l’arabe al hakîm « sage, spécialement philosophe ou médecin », dérivé de la racine h − k − m « savoir ».

alfatier

elle est alfatière, il est alfatier : est relative, est relatif à l’alfa.

une alfatière, un alfatier : une ouvrière, un ouvrier qui récolte l’alfa.

Ce mot est dérivé d’alfa, avec le suffixe -ier.

alfénide

un alfénide : un alliage blanc d’argent pour usages domestiques, appelé aussi métal blanc.

des couverts alfénides

On a lu aussi alphénide.

Le nom (un) alfénide est dérivé du nom des inventeurs, les chimistes français Halphen, avec le suffixe -ide.

Alfortia

Alfortia : un genre synonyme de vers nématodes.

algacé

elle est algacée, il est algacé : ressemble à une algue.

algal

une végétation algale, un peuplement algal : d’algues.
des espèces algales, des peuplements algaux

algali

On a lu un algali (d’origine mongole), pour un argali (d’origine persane) une variété de mouflon.

alganon

un alganon : un arganeau, une chaine passée au cou de certains galériens admis à circuler seuls hors du bagne.

Le nom (un) alganon est emprunté au latin organum « outil, instrument » par l’intermédiaire du provençal moderne arganoun.

algarade

une algarade :

  • une attaque militaire brusque destinée à semer l’effroi ;
  • une altercation vive et soudaine avec quelqu’un ;
  • une engueulade ;
  • en cyclisme, un démarrage impétueux qui déclenche une réaction dans le peloton.

faire une algarade à quelqu’un : lui faire une scène.

Le nom (une) algarade est emprunté à l’espagnol algarada « incursion brusque en territoire ennemi », dérivé de algara, de l’arabe al gāra de même sens.

algarobile

un algarobille : une gousse desséchée d’une espèce de caroubier du Chili.

Le nom (un) algarobille est emprunté à l’espagnol algarobilla « gousse d’une espèce de caroubier du Chili et de l’Argentine, contenant beaucoup de tanin; cette plante elle-même », dérivé de algarrobo « fruit du caroubier », de l’arabe al harrūba de même sens. voir aussi : caroube.

algaroth

un algaroth : un oxychlorure d’antimoine.

une poudre d’algaroth : l’oxychlorure d’antimoine employé pour ses propriétés émétiques, purgatives et diaphorétiques.

On lit aussi algeroth.

Le nom un) algaroth vient du nom de son inventeur, Vittorio Algarotto, médecin de Vérone, probablement par l’intermédiaire de l’italien algarotto.

algazelle

une algazelle : une antilope à longues cornes courbes d’Afrique.

algèbre, algébrer, algébrique, algébriquement, algébrisation, algébriser, algébriste, algébroïde

A.

une algèbre, l’algèbre (1) : la branche des mathématiques ayant pour objet de simplifier et de résoudre au moyen de formules des problèmes où les grandeurs sont représentées par des symboles, et d’en généraliser les résultats, en savoir plus : CNRTL.

Lexique de l’algèbre‎ et de l’algèbre linéaire‎ : Wiktionnaire.

elle, il est algébrique (1) :

  • a rapport à l’algèbre ;
  • utilise l’algèbre ;
  • est obtenu(e) par l’algèbre.

algébriquement : selon les méthodes et les règles de l’algèbre.

algébriser (1) ou algébrer : s’occuper d’algèbre, faire de l’algèbre.

j’algébrise, tu algébrises,…

j’algèbre, tu algèbres, il algèbre, nous algébrons, vous algébrez, ils algèbrent ;
j’ai algébré ; j’algébrais ; j’algébrai ; j’algèbrerai ou j’algébrerai ; j’algèbrerais ou j’algébrerais ;
que j’algèbre, que tu algèbres, qu’il algèbre, que nous algébrions, que vous algébriez, qu’ils algèbrent ;
que j’algébrasse, qu’il algébrât, que nous algébrassions ; que j’aie algébré ; que j’eusse algébré ;
algèbre, algébrons, algébrez ; aie algébré, ayons algébré, ayez algébré ;
(en) algébrant.

une, un algébriste : une personne qui sait, pratique ou enseigne l’algèbre.

une autrice, un auteur algébriste

elle, il est algébroïde : est relative, est relatif aux fonctions de variables complexes.

une algébroïde : une fonction de variables complexes.

une algèbre, l’algèbre (2) : un mode de pensée ou de langage qui présente, à l’instar de l’algèbre, des caractères de rigueur, d’abstraction ou d’hermétisme.

elle, il est algébrique (2) :

  • a un caractère de rigueur et d’abstraction ;
  • a un caractère hermétique.

une algébrisation :

  • une formulation en termes algébriques ;
  • un envahissement par l’algèbre.

algébriser (2) : affecter une allure trop scientifique dans ses discours ou ses écrits.

s’algébriser : se dépouiller de ses propriétés sensorielles pour ne s’attacher, comme l’algèbre, qu’à l’abstrait et au général.

Le nom (une) algèbre est emprunté au latin médiéval algebra de même sens, un mot formé au 12ème siècle par Gerardo de Cremona, d’après l’arabe al-ǧabr « réduction » (le nom arabe complet était ilm al-ǧabr wa l-muqâbala « science des restitutions et des comparaisons », le titre d’un traité de Al-Hwārizmī paru en 825), un substantif formé sur la racine verbale ǧ − b − r « réduire ».

Alger, Algérie, algérien, algérienne, algérois

elle est algérienne, il est algérien : est d’Algérie.
une Algérienne, un Algérien

l’Algérie (nom féminin) ou la République algérienne démocratique et populaire

elle est algéroise, il est algérois : est d’Alger, la capitale de l’Algérie.
une Algéroise, un Algérois

Annaba ; nom des habitants : Annabienne, Annabien
Oran ; nom des habitants : Oranaise, Oranais

l’algérien : l’arabe parlé d’Algérie.

une algérienne :

  • une voiture publique de Paris, du genre de celles qu’on appelait omnibus ;
  • une étoffe à rayures de couleurs ; une écharpe faite de cette étoffe ;
  • une espèce de moule édule qu’on trouve en particulier sur les côtes d’Algérie.

Les murs d’Alger, par Dominique Fernandez de l’Académie française.

Le nom de l’Algérie vient de celui de la ville d’Alger (via le catalan Aldjère), du mot arabe الجزائر (al-djaza’ir), signifiant « les iles » et se référant aux quatre iles au large de la ville jusqu’à ce qu’elles fassent partie du continent en 1525. « جزائر بني مَزغَنّاي » al-jaza’ir est lui-même un raccourci du nom plus ancien jaza’ir bani mazgannay, soit « les iles de [la tribu] Bani Mazghannay », utilisé par les géographes médiévaux tels qu’al-Idrisi et Yaqut al-Hamawi. En savoir plus : Wikipédia.

algésie, algésimètre, algésiogène

une algésie :

  • une sensibilité douloureuse ;
  • une hyperesthésie.

une hyperalgésie

un algésimètre : un appareil destiné à mesurer, par piqure ou pincement de la peau, le degré de sensibilité à la douleur.

elle, il est algésiogène : provoque la douleur.

Le nom (une) algésie est formé sur le grec « souffrance, douleur ».

algi-, algo- (2)

algi-, alg(o)- (algue) : algacé, algal, algicide, algicole, alginate, algine, alginique, algivore, algoculture, algoïde, algologie, algologique, algologiste, algologue, algophage, algothérapie.

Le nom (une) algue vient du latin alga, de même sens

voir aussi : phyc(o)- tiré du grec φ υ ̃ κ ο ς « algue ».

algicide

un (produit) algicide : qui empêche la prolifération des algues, qui les détruit.

algicole

une espèce algicole : qui est inféodée aux algues.

algide, algidité

elle, il est algide :

  • est froide, glaciale, est froid, glacial ;
  • se dit des plantes et des animaux dans les contrées glacées du Nord ;
  • s’accompagne d’une sensation de froid glacial.

une fièvre algide : une fièvre caractérisée par la durée ou l’intensité du frisson.

une algidité : un symptôme commun à plusieurs affections et caractérisé par une vive sensation de froid surtout aux extrémités.

Le mot algide est emprunté au latin algidus « froid ».

algie, -algie

une algie : une douleur souvent diffuse, sans relation définie avec une cause organique.

une algie faciale, une algie pelvienne, une algie vasculaire

une algie vasculaire de la face ou AVF : [santé et médecine / neurologie] une céphalée paroxystique qui a son siège autour d’un œil, et à laquelle sont associés des troubles vasomoteurs de l’hémiface. En anglais : cluster headache. Journal officiel de la République française du 06/09/2008.

elle, il est algique : est relative, est relatif à la douleur physique.
une contracture algique

une, un algique : une personne affectée d’algie.

Le nom (une) algie est formé du radical du grec de même sens α ́ λ γ ο ς, avec le suffixe -ie.

Certains dérivés en -algie ont des synonymes en -odynie : arthralgie / arthrodynie ; cystalgie / cystodynie ; dermatalgie / dermatodynie ; dermalgie / dermodynie ; entéralgie / entérodynie ; gastralgie / gastrodynie ; glossalgie / glossodynie ; métralgie / métrodynie ; myalgie / myodynie ; ophthalmalgie / ophthalmodynie ; otalgie / otodynie ; … Cependant, le terme en -algie tend à supplanter le terme en -odynie.

Les éléments algi- et algo- sont utilisés pour désigner une douleur et parfois une algue. On trouve aussi la graphie algo dans algorithme.

en savoir plus : Compléments (Le Dictho).

alginate, algine, alginique

un alginate :

  • un polysaccharide tiré de certaines algues brunes et également biosynthétisé par divers micro-organismes ;
  • un sel ou ester de l’acide alginique.

une algine : une substance azotée, visqueuse, formée par le mucilage de certaines algues.

l’algine : le nom générique désignant l’acide alginique et ses dérivés les alginates, un produit utilisé dans de nombreux domaines industriels, cosmétiques, peintures, encres, fibres textiles.

un acide alginique : une substance insoluble dans l’eau, qui se gélifie à son contact et qui est le constituant essentiel de l’algine.

Ce nom est emprunté à l’anglais algin formé en 1883 sur le latin alga (voir : algue) avec le suffixe -in, -ine.

algique

algique : voir algie (ci-dessus).

algivore

une espèce algivore ou algophage : se nourrissant d’algues.

alg(o)-

1. Les éléments algi– et algo– sont utilisés pour désigner une douleur : algie, algique, algodysfonctionnel, algodystrophie, algofonctionnel, algohallucinose, algolagnie, algologie, algologique, algologiste, algologue, algoménorrhée, algoneurodystrophie, algoparesthésie, algopareunie, algophilie,…

Le nom (une) algie est formé du radical du grec de même sens α ́ λ γ ο ς, avec le suffixe -ie.

Certains dérivés en -algie ont des synonymes en -odynie : arthralgie / arthrodynie ; cystalgie / cystodynie ; dermatalgie / dermatodynie ; dermalgie / dermodynie ; entéralgie / entérodynie ; gastralgie / gastrodynie ; glossalgie / glossodynie ; métralgie / métrodynie ; myalgie / myodynie ; ophthalmalgie / ophthalmodynie ; otalgie / otodynie ; … Cependant, le terme en -algie tend à supplanter le terme en -odynie.

2. algi-, alg(o)- (algue) : algacé, algal, algicide, algicole, alginate, algine, alginique, algivore, algoculture, algoïde, algologie, algologique, algologiste, algologue, algophage, algothérapie.

Le nom (une) algue vient du latin alga, de même sens

voir aussi : phyc(o)- tiré du grec φ υ ̃ κ ο ς « algue ».

3. On trouve aussi la graphie algo dans algorithme qui est emprunté à l’ancien espagnol alguarismo, attesté au sens de « art de compter, arithmétique », issu de l’arabe Al Ḫuwārizmī, littéralement « celui de Huwārizm [territoire de l’Asie Centrale] », le surnom du mathématicien arabe du 9ème siècle Abdallāh Muhammad ibn Mūsā, dont les traductions ont introduit l’arithmétique dans l’Europe médiévale. La forme algorithme est le résultat d’un croisement de algorisme avec le grec α ̓ ρ ι θ μ ο ́ ς, nombre (à comparer avec l’espagnol algoritmo).

voir : Compléments (Le Dictho).

algoculture

une algoculture : une culture d’algues marines.

une macroalgoculture [en anglais : ocean macroalgal afforestation] une culture de macroalgues dans les eaux de surface des océans. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

algodysfonctionnel

un syndrome algodysfonctionnel

algodystrophie

une algodystrophie :un syndrome douloureux régional, intéressant un membre, s’installant parfois à la suite d’un traumatisme, et associant une déminéralisation osseuse et des troubles vasomoteurs et trophiques.

une algodystrophie de la hanche

algofonctionnel

un syndrome algofonctionnel, un indice algo-fonctionnel

algohallucinose

une algohallucinose : une algie que les patients amputés ressentent comme siégeant dans l’ancien territoire du membre amputé.

algoïde

elle, il est algoïde : est semblable à une algue.

algol

l’algol : un langage de programmation ayant surtout été utilisé par les scientifiques, adapté en particulier au calcul scientifique sur ordinateurs.

Ce nom a été formé en 1958 des éléments alg- et l- de l’anglais algorithmic language « langage algorithmique ».

algolagnie

une algolagnie ou algophilie sexuelle : une érotisation de la douleur.

algologie, algologique, algologiste, algologue

1. l’algologie : la partie de la botanique qui étudie les algues.

elle, il est algologique : est relative, est relatif à l’algologie, aux algues.

une, un algologue ou algologiste : une, un spécialiste des algues.

2. l’algologie : l’étude de la douleur, ses causes, ses manifestations, les moyens de la soulager ou de la guérir.

elle, il est algologique : est relative, est relatif à l’algologie, à l’étude de la douleur.

une, un algologue ou algologiste : une, un spécialiste de l’étude de la douleur.

algoménorrhée

une algoménorrhée : une douleur accompagnant la survenue des règles.

algoneurodystrophie

une algoneurodystrophie : une algodystrophie.

algonquien, algonquin

l‘algonquien : une famille de langues amérindiennes.
les peuples algonquiens

l’algonkien ou algonquien : la partie supérieure du précambrien comprise entre l’archéen et le cambrien.
elle est algonkienne ou algonquienne, il est algonkien ou algonquien : concerne cette ère géologique.

elle est algonquine ou algonkine, il est algonquin ou algonkin : est d’une d’une tribu indienne de l’Amérique du Nord.
une Algonquine ou Algonkine, un Algonquin ou Algonkin

Les Anichinabés, selon le nom qu’ils se donnent eux-mêmes (signifiant « êtres humains issus de cette terre »), mais que l’on nomme plus souvent selon le nom générique que d’autres peuples dans l’histoire leur ont accordé, Algonquins (nom d’origine amérindienne mais de sens méconnu) sont un peuple amérindien de la famille linguistique et culturelle algonquienne, ayant habité historiquement de part et d’autre de la rivière des Outaouais et réparti de nos jours dans une dizaine de communautés sur une partie de ce même territoire, au nord-ouest du Québec. Le nom Anichinabés connaît dans la documentation française et anglaise une variété de formes orthographiques en l’absence de normes d’écriture. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le mot algonkien ou algonquien est emprunté à l’anglo-américain Algonkian de même sens (employé par les géologues américains pour caractériser certaines roches formant la région du Lac Supérieur, territoire des Indiens Algonquins), attesté depuis 1890, une variante de Algonquian « qui appartient aux Algonquins », lui-même dérivé de Algonquin « indien d’un groupe de tribus des régions est des USA et du Canada ».

Le mot algonquin ou algonkin vient du nom d’une tribu indienne résidant au Nord-Ouest du Saint-Laurent, issu par contraction du toponyme algumakin littéralement « (lieu) où on pêche au harpon » formé sur algum « foène, harpon ». L’anglais Algoumequin considéré comme un emprunt au français au moment de la colonisation du Canada, est attesté depuis 1625.

algoparesthésie

une algoparesthésie : une sensation de fourmillements douloureux.

algopareunie

une algopareunie : une dyspareunie.

algophage

une espèce algivore ou algophage : se nourrissant d’algues.

algophilie

une algolagnie ou algophilie sexuelle : une érotisation de la douleur.

algorithme, algorithmique, algorithmiquement

un algorithme :

  • le système de numération décimale en chiffres arabes ;
  • l’ensemble des règles du calcul des nombres écrits dans le système décimal ;
  • l’ensemble des règles opératoires intervenant dans toute espèce de calcul ;
  • un ensemble de symboles et de procédés propres à un calcul ;
  • un mécanisme réglant le fonctionnement de la pensée organisée et s’explicitant par des représentations analogues à celles des mathématiciens.

un algorithme, un algorithme d’apprentissage, un algorithme prédictif : Vocabulaire de l’intelligence artificielle (Office québécois de la langue française)

un algorithme de chiffrement, un algorithme de hachage : Vocabulaire de la cryptomonnaie, Office québécois de la langue française.

un algorithme quantique : [informatique quantique] un algorithme qui est constitué d’une suite finie d’opérations exécutées par des portes quantiques et qui tire parti du parallélisme quantique. Un algorithme quantique manipule une grande quantité d’information pendant le calcul mais produit un résultat sous la forme de bits classiques. Le calcul doit être généralement répété plusieurs fois pour obtenir le résultat recherché. Un algorithme quantique est écrit et exécuté à l’aide d’un ordinateur classique qui envoie des commandes de portes quantiques au processeur quantique puis, à la fin du calcul, récupère et exploite les résultats issus de la lecture des qubits. Voir aussi : élément binaire, parallélisme quantique, porte quantique, processeur quantique, qubit. Journal officiel de la République française du 20 décembre 2022.

un algorithme quantique hybride : [informatique quantique] un algorithme qui comporte une composante s’exécutant sur un ordinateur classique et une autre sur un processeur quantique, les deux étant coordonnées pour obtenir un résultat qui tire parti au mieux des possibilités des deux types de machines. Voir aussi : algorithme quantique, ordinateur quantique, processeur quantique. Journal officiel de la République française du 20 décembre 2022.

elle, il est algorithmique :

  • concerne l’algorithme ;
  • appartient aux mathématiques et à la science des nombres ;
  • repose sur une démarche à la fois mathématique et logique.

une méthode algorithmique par opposition à une méthode heuristique.

une logique algorithmique

une algorithmique : [informatique] une étude de la résolution de problèmes par la mise en œuvre de suites d’opérations élémentaires selon un processus défini aboutissant à une solution. En anglais : algorithmics. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

algorithmiquement : de manière algorithmique.

une algorithmique : en informatique, une étude de la résolution de problèmes par la mise en œuvre de suites d’opérations élémentaires selon un processus défini aboutissant à une solution.

Le nom (un) algorithme est emprunté à l’ancien espagnol alguarismo, « art de compter, arithmétique », issu de l’arabe Al Ḫuwārizmī « celui de Huwārizm [territoire de l’Asie Centrale] », le surnom du mathématicien arabe Abdallāh Muhammad ibn Mūsā, dont les traducteurs ont introduit l’arithmétique dans l’Europe médiévale. La forme algorithme est le résultat d’un croisement de algorisme avec le grec α ̓ ρ ι θ μ ο ́ ς « nombre ».

algothérapie

une algothérapie : une utilisation des algues marines.

alguazil

un alguazil :

  • en Espagne, un fonctionnaire subalterne de justice ou de police ;
  • un des deux cavaliers qui veillent au respect des règles de la corrida.

Le mot espagnol alguazil, alguacil « gouverneur d’une ville » « officier subalterne de justice, agent de police » est issu de l’arabe al wāzir « ministre », dérivé de la racine w − z − r « supporter un poids » (à comparer avec argousin et vizir).

algue, alguette, algueux

une algue :

  • une plante ;
  • voir : CNRTL ; dictionnaire des sciences animales.

Les algues en français‎ : Wiktionnaire.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’algue : Wiktionnaire.

une alguette :

  • une petite algue ;
  • le nom vulgaire de la ruppia, une plante aquatique.

elle est algueuse, il est algueux :

  • est recouverte ou recouvert d’algues ;
  • a la consistance ou l’aspect des algues.

Le nom (une) algue vient du latin alga.

voir : algi-, alg(o)- (2), phyc(o)- tiré du grec φ υ ̃ κ ο ς « algue ».

algumim

un algumim : le nom hébraïque du santal dont le bois est utilisé en ébénisterie.

Le nom (un) algumim est emrpunté à l’hébreu algummim, pluriel de algom, de même sens, déformé parfois sous la forme almōgh, en transcription française almug, emprunté au sanskrit valgulna, de forme originelle valgu.

alhagi

un alhagi : un arbrisseau épineux, de la famille des légumineuses, qui croît dans les régions désertiques depuis la Méditerranée orientale jusqu’à l’Inde.

Ce nom est emprunté à l’arabe al-hadj par l’intermédiaire de la transcription en latin botanique Alhagi Maurorum.

alhambra, alhambresque

un alhambra : une construction qui rappelle le Palais des rois maures à Grenade.

une construction alhambresque : de style mauresque.

Le nom espagnol Alhambra, le nom du palais des rois maures à Grenade, est emprunté à l’arabe al-hamrā « la forteresse », proprement « la rouge ».

aliacique

puer l’acide aliacique [Ce mot désigne sans doute l’essence sulfurée à odeur caractéristique des plantes du type allium.]

alias

alias : après un nom propre, une dénomination pour introduire le pseudonyme, l’autre nom de quelqu’un ou de quelque chose.

Don Alejandro de la Vega, alias (autrement appelé ; qui a pour pseudonyme) Zorro.

un alias :

  • un nom d’emprunt, une fausse identité ;
  • un fichier informatique servant de raccourci.

Ce mot est emprunté au latin alias « une autre fois, ailleurs » d’où « autrement » et, en latin médiéval « autrement nommé ».

alibi, alibiforain

un alibi :

  • un moyen de défense d’une personne qui invoque le fait qu’elle s’est trouvée ailleurs que sur le lieu d’un crime ou d’un délit au moment où celui-ci a été commis ;
  • une diversion, un refuge qui détourne de la réalité ;
  • une excuse, une justification.

un alibiforain :

  • un propos qui n’a pas de rapport avec la chose dont il est question ;
  • une échappatoire.

Le nom (un) alibi vient du latin alibi « ailleurs ».

Le nom (un) alibiforain est composé d’alibi et forain.

alibile, alibilité

elle, il est alibile :

  • est propre à nourrir, est entièrement assimilable par l’organisme ;
  • est fertile.

une alibilité :

  • une qualité nutritive ;
  • la qualité d’un aliment de renfermer plus ou moins de substance assimilable.

Le mot alibile est emprunté au latin alibilis « nourrissant ».

aliboron

un aliboron :

  • un âne, un animal ;
  • une personne stupide et prétentieuse.

un (maitre) aliboron : un sot personnage qui se croit habile en toutes choses et ne connait rien.

Ce mot est très probablement tiré de l’ancien français aliboron, un nom de plante, en français hellebore, emprunté au latin helleborus, lui-même emprunté au grec. Cette plante, considérée comme un remède universel, dut être associée au nom maistre pour désigner les médecins, puis, par évolution normale aux savants et hommes habiles à tout faire, exactement ceux qui se mêlent de tout sans rien faire d’utile. Une autre hypothèse fait naitre Aliboron d’un contresens commis par l’Irlandais Jean Scot, au 9ème siècle, qui dans son commentaire sur Martianus Capella, interpréta le nom de plante elleboro, comme le nom d’un philosophe de la même secte que Carnéade. Une troisième hypothèse fait de Aliboron la transposition du nom du philosophe arabe Al-biruni. Ces deux dernières hypothèses n’expliquent pas l’évolution sémantique de « philosophe » à « personnage qui sait tout et ne fait rien » « âne ».

aliboufier

un aliboufier : un styrax, un arbrisseau.

alicament

un alicament :

  • une désignation impropre d’un complément alimentaire auquel sont attribués des effets thérapeutiques ;
  • un nutriceutique, une substance à laquelle on attribue des propriétés nutritives, pouvant éventuellement contribuer à l’alimentation, mais non enregistrée comme telle même comme alimentation particulière, ni comme médicament.

Le nom (un) alicament est formé d’aliment et médicament.

Alicante

Alicante : une ville en Espagne.

un alicante : un vin ; un cépage.

Alice

Alice : un prénom.

Alice au pays des merveilles

alichon

un alichon ou alluchon, alochon,… :

  • une petite planche de bois sur laquelle tombe l’eau qui fait tourner la roue d’un moulin ;
  • une dent d’une roue d’engrenage, ne faisant pas corps avec la couronne.

Le nom (un) alluchon ou alichon, alochon,… est dérivé du latin ala « aile », avec le suffixe -ichon. En savoir plus : CNRTL.

alicuit

un alicuit : un plat cuisiné à base de viande et d’un bouillon cuisiné.

alicyclique

un composé alicyclique : en chimie, qui est à la fois aliphatique et cyclique.

un composé organique alicyclique : qui renferme une chaine fermée non aromatique.

Ce mot est emprunté à l’allemand alicyclisch (1889) composé de ali– de aliphatisch (voir : aliphatique) et de cyclisch (pour zyklisch), voir : cyclique.

alidade

une alidade :

  • une règle utilisée en topographie ;
  • un instrument de visée.

Le nom (une) alidade est emprunté au latin médiéval alhidada, alidada, de l’arabe al idāda, plutôt qu’à l’espagnol alidada, le mot apparaissant en français dans un ouvrage traduit du latin.

alien

une aliène, un alien : voir aliène ci-dessous.

aliénabilité, aliénable, aliénant, aliénateur, aliénation

A. une transmission, une cession

B. une privation de liberté, de personnalité

C. une aliénation mentale

A. une transmission, une cession

une aliénabilité : la qualité d’un bien, d’un droit, etc. qui est aliénable.

une inaliénabilité : le caractère de ce qui est inaliénable, de ce dont on ne peut pas perdre la propriété.

elle, il est aliénable : peut être aliéné(e).

elle, il est inaliénable :

  • ne peut pas être retiré(e), ôté(e) ;
  • appartient de manière intangible à quelqu’un, à quelque chose.

un bien inaliénable :

  • qui ne peut pas être aliéné ;
  • qui ne peut pas être cédé, tant à titre gratuit qu’onéreux, ni grevé de droits réels.

inaliénablement

une, un aliénataire : celle, celui, celle en faveur de qui se fait une aliénation.

une aliénatrice, un aliénateur : celle, celui qui transmet un bien par aliénation.

une aliénation (1) :

  • l’action d’aliéner, le résultat de cette action ;
  • l’action de transmettre la propriété d’un bien, d’un droit, etc. à autrui.

une inaliénation : l’état de ce qui n’est pas aliéné.

B. une privation de liberté, de personnalité

elle est aliénante, il est aliénant : prive l’homme de son humanité, de sa liberté.

une aliénation (2) :

  • l’action d’aliéner, le résultat de cette action ;
  • toute limitation ou tout conditionnement objectivement imposés à l’individu par le fonctionnement actuel de la société, et éprouvés comme une atteinte révoltante aux droits humains fondamentaux ;
  • autres sens : CNRTL.

une désaliénation : une libération d’un asservissement.

C. une aliénation (3) mentale : l’état d’un sujet devenu incapable, du fait d’un processus mental détérioré ou fonctionnel, de s’inscrire dans un système de relations sociales et donc devenu comme étranger au monde.

voir aussi : aliénisme (ci-dessous)

Le nom (un) aliénateur est emprunté au bas latin juridique alienator.

Le nom (une) aliénation est emprunté au latin alienatio.

aliène

elle est aliène, il est aliène ou alien :

  • est étrangère ou étranger d’une chose ;
  • est opposé(e) à.

une aliène : une étrangère ; un aliène ou alien : un étranger. On a lu aussi alienne.

une aliène, un alien :

  • une, un extraterrestre ;
  • une personne considérée ainsi.

[en anglais : alien species] une espèce exotique ou espèce allochtone : une espèce qui est délibérément introduite ou s’installe accidentellement dans une aire distincte de son aire d’origine. Une espèce exotique n’est pas nécessairement envahissante.

Le mot aliène est emprunté au latin alienus « pour un inanimé : étranger » « opposé à, ennemi de quelque chose ».

aliéné, aliéner

A. une transmission, une cession

B. une privation de liberté, de personnalité

C. une aliénation mentale

A. une transmission, une cession

elle est aliénée, il est aliéné (1) : est cédé(e) par aliénation.

elle est inaliénée : n’a pas été aliéné(e), distraite par vente ou donation.

il est inaliéné : n’a pas été aliéné, distrait par vente ou donation.

aliéner (1) : céder par aliénation.

j’aliène, tu aliènes, il aliène, nous aliénons, vous aliénez, ils aliènent ;
j’ai aliéné ; j’aliénais ; j’aliénai ; j’aliènerai ou j’aliénerai ; j’aliènerais ou j’aliénerais ;
que j’aliène, que tu aliènes, qu’il aliène, que nous aliénions, que vous aliéniez, qu’ils aliènent ;
que j’aliénasse, qu’il aliénât, que nous aliénassions ; que j’aie aliéné ; que j’eusse aliéné ;
aliène, aliénons, aliénez ; aie aliéné, ayons aliéné, ayez aliéné ;
(en) aliénant.

s’aliéner : se transmettre par aliénation.

elles s’aliènent, ils s’aliènent, elles se sont aliénées, ils se sont aliénés,…

Il n’y a pas d’accord du participe passé avec le sujet s’il précède la désignation de ce qui est aliéné (elles se sont aliéné les bâtiments). Si on le sait déjà, le participe passé s’accorde avec ce qui est aliéné.

B. une privation de liberté, de personnalité

elle est aliénée, il est aliéné (2) :

  • est devenue étrangère à elle-même, est devenu étranger à lui-même ;
  • est devenu(e) autre, est privé(e) de sa personnalité ;
  • est devenu(e) esclave des choses ou d’autrui.

une aliénée, un aliéné (1) : une personne devenue esclave.

aliéner (2) : rendre moralement étranger à, détacher, détourner de, susciter l’hostilité.

aliéner la raison, l’esprit : rendre étranger à soi, égarer, troubler jusqu’à la folie.

aliéner sa liberté, son indépendance : (se) déposséder de certains droits naturels ou caractères humains, (se) rendre esclave des choses ou d’autrui.

s’aliéner :

  • devenir étranger à soi-même ;
  • devenir fou ;
  • perdre sa personnalité, modifier son caractère ;
  • se rendre ou devenir esclave des choses ou d’autrui.

s’aliéner la confiance de quelqu’un : perdre.

désaliéner : libérer.

C. une aliénation mentale

elle est aliénée, il est aliéné: se disait d’un sujet frappé d’aliénation mentale.

une aliénée, un aliéné : une ancienne dénomination pour un sujet frappé d’aliénation mentale.

Le verbe aliéner est emprunté au latin alienare.

aliénicole, aliénigène

elle est aliénicole : qualifie une femelle parthégonénétique aptère de puceron dioécique vivant sur l’hôte secondaire.

elle, il est aliénigène : se dit d’un taxon, d’une population ou d’un groupement végétal qui, étrangère ou étranger à la flore locale, se mêle spontanément à elle uniquement dans des stations artificielles, préparées et entretenues par l’homme.

aliénisme, aliéniste

l’aliénisme : la psychiatrie, la science ayant pour objet l’étude de l’aliénation mentale.

une, un (médecin) aliéniste : une, un médecin spécialiste qui, au 19ème siècle, se vouait dans les asiles à l’étude et au traitement des malades mentaux.

le désaliénisme : un mouvement idéologique à forte connotation politique, axé sur la désaliénation des malades mentaux, créé par L. Bonnafé et G. Daumézon à la fin de la seconde guerre mondiale, dans un contexte de destruction de toutes les institutions totalitaires.

Le nom aliéniste est dérivé d’aliéner, avec le suffixe -iste.

alifère, aliforme, aligère

elle, il est alifère : porte des ailes.

des segments alifères : le mésothorax et le métathorax.

elle, il est aliforme : a la forme d’une aile.

elle, il est aligère : porte des ailes.

aligère : un surnom des dieux ailés comme Cupidon et Mercure.

ali- vient du latin ala « aile ».

alignage, aligné, alignée, alignement, aligner, alignette, aligneur, alignoir

un alignage : dans l’industrie ardoisière, une division, suivant le plan de fissilité, d’un bloc de schiste en plusieurs parties, appelées plaquettes.

elle est alignée, il est aligné :

  • est rendue droite, est rendu droit ;
  • est mise en place, est mis en place, réglé(e), (comme) dans un livre de compte ;
  • se soumet, ou est soumise, soumis par contrainte, à une norme.

elles sont alignées, ils sont alignés :

  • sont situées l’une à la suite de l’autre, sont situés l’un à la suite de l’autre, en ligne droite ;
  • sont mises ou mis bout à bout, ou côte à côte, de manière à former un ensemble ;
  • sont rangées, présentées l’une à la suite de l’autre ; sont rangés, présentés l’un à la suite de l’autre.

elle est non-alignée, il est non-aligné :

  • pratique une politique de non-alignement, de non-engagement vis-à-vis d’un ensemble d’États ;
  • refuse de s’aligner sur une politique.

un non-aligné : un État, une personne, une institution qui pratique le non-alignement.

une alignée : une suite, une rangée de plusieurs choses alignées.

un alignement :

  • l’état de ce qui est aligné ;
  • l’action de donner une disposition rectiligne à une chose ou à plusieurs choses affectant déjà une forme linéaire ; un état résultant de cette action ;
  • une disposition de plusieurs choses placées l’une à la suite de l’autre, en ligne droite ;
  • une ligne droite formée par ce qui est aligné; rangée de choses alignées ;
  • l’action d’aligner sur.

un alignement (de séquences) : [biochimie et biologie moléculaire – bioinformatique] le procédé qui consiste à disposer des séquences de nucléotides ou d’acides aminés les unes au-dessous des autres afin de les comparer. L’alignement de séquences permet notamment de repérer des régions identiques ou des variations dues à des mutations, et d’identifier les régions conservées au cours de l’évolution. En anglais : alignment ; sequence alignment. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.

un alignement des pales : [défense – aéronautique] sur un hélicoptère, le contrôle et le réglage au sol des pales du ou des rotors de manière qu’elles soient toutes contenues dans le plan de rotation. En anglais : tracking. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un non-alignement :

  • l’attitude d’un État qui refuse d’aligner sa politique sur celle d’un bloc de pays ;
  • un refus de s’aligner sur une politique.

aligner :

  • rendre rectiligne ;
  • disposer selon une ligne droite ;
  • mettre en ligne ;
  • disposer selon un certain ordre ;
  • mettre en conformité avec.

s’aligner :

  • être rangé côte à côte sur une ligne droite ;
  • se mettre en ligne ou en place en vue d’une compétition ;
  • se mettre sur la même ligne que, se conformer à ;
  • autres sens : CNRTL.

elles se sont alignées, elles sont alignées.

elles se sont aligné les piquets, elles ont aligné les piquets, elles se les sont alignés.

On confond parfois les verbes aligner et enligner, qui sont tous deux formés à partir du nom ligne mais avec des préfixes différents. Alors qu’aligner est employé dans la langue générale avec des sens concrets et abstraits, enligner est quant à lui utilisé dans des domaines plus techniques.

Le verbe aligner peut avoir les sens concrets de « mettre sur une ligne droite » ou de « présenter en ordre, à la suite », en parlant notamment de noms, de chiffres ou de phrases. Au figuré, aligner peut signifier « rendre conforme une chose à une autre ». Dans ce sens, le verbe se construit toujours avec la préposition sur (aligner une chose sur une autre). À la forme pronominale, aligner peut signifier concrètement « se ranger sur la même ligne » ou, au figuré, « se conformer à », aussi construit avec la préposition sur. On évitera d’utiliser aligner avec la préposition avec puisque cette construction est calquée sur l’anglais to align with.

Le verbe enligner a quant à lui été réservé aux domaines techniques de la charpenterie, de la maçonnerie et de la reliure au sens de « placer des objets contigus sur une même ligne ». Au Québec, dans la langue familière, on emploie souvent le verbe enligner au sens d’« aligner ». Cet emploi, critiqué dans les ouvrages où il est attesté, est à éviter dans la langue soignée.

Enfin, dans le domaine de l’industrie automobile, les noms alignement, et plus familièrement enlignement, sont souvent utilisés au Québec à la place des termes parallélisme ou parallélisme des roues; on veillera à éviter cet emploi emprunté à l’anglais.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une alignette : une baguette sur laquelle on embroche les harengs à saurer.

une aligneuse, un aligneur :

  • celle, celui qui aligne des mots, des vers, avec peu de talent ;
  • celle, celui qui fait un alignement électrique.

une monteuse de pneus – aligneuse, un monteur de pneus – aligneur

un alignoir : un alignonet, un petit coin métallique utilisé pour fendre les blocs d’ardoise.

Le verbe aligner est dérivé de ligne.

alignole

une, un alignole : un filet de pêche en forme de nappe.

Le nom alignole est dérivé de l’ancien mot lignole « petite ligne » du latin lineola « petite ligne ».

aligot

un aligot : une préparation culinaire traditionnelle de l’Aubrac, à base de pommes de terre réduites en purée et mélangée à de la tomme fraîche de Lagiole.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est une francisation du rouergat (Lagiole) oligot, oligouot sans doute emprunté au moyen français haricot « ragout fait avec du mouton coupé en morceaux et des légumes ».

aligoté

un (cépage) aligoté : un cépage blanc de Bourgogne, cultivé essentiellement dans cette région.

Ce mot serait issu de l’ancien verbe harigoter « déchiqueter, mettre en lambeaux » (voir l’étymologie de haricot) dont on relève en ancien français la forme haligoter et dont la valeur péjorative expliquerait cette appellation de cépage donnant des vins de moins grande renommée ou entrant dans la composition des très bons vins pour des raisons de productivité.

aliment

un aliment :

  • toute substance susceptible de fournir aux êtres vivants les éléments nécessaires à leur croissance ou à leur conservation ;
  • tout ce qui favorise l’activité vitale d’une chose concrète ;
  • ce qui est capable de soutenir un sentiment, une activité morale, intellectuelle ou spirituelle.

les aliments [terme juridique] : tout ce qui est nécessaire à la vie d’une personne.

Les aliments en français‎ : Wiktionnaire.

Le nom une opsonine (= une protéine, un anticorps) vient du grec opsonein : « préparer les aliments » d’où une fonction opsonisante, il est opsonique, une opsonisation.

Le nom (un) aliment est emprunté au latin alimentum.

alimentaire, alimentarité

elle, il est alimentaire (1) :

  • est relative, est relatif aux aliments, à l’alimentation, à la manière de s’alimenter ;
  • n’a qu’un but lucratif ;
  • est relative, est relatif au mode d’alimentation permettant le fonctionnement de certaines machines.

Lexique d’alimentaire‎ : Wiktionnaire.

une chaine alimentaire : une succession d’espèces végétales et animales dont chacune se nourrit de la précédente.

une compatibilité alimentaire : la capacité d’un matériau à être mis en contact avec un aliment sans transfert de molécules dommageable à la qualité et à l’innocuité de l’aliment. La compatibilité alimentaire d’un matériau dépend de ses qualités intrinsèques, de ses conditions d’utilisation, ainsi que de l’aliment qui est à son contact. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « alimentarité ». En anglais : food compatibility.

Un environnement alimentaire (en anglais food environment) désigne l’ensemble des éléments extérieurs qui influence un individu dans ses habitudes alimentaires. En savoir plus : Géoconfluences.

Le clin d’œil de France Terme : sécurité alimentaire.

une pension alimentaire (2) :

  • une pension dont le caractère propre est d’assurer la subsistance du créancier ou de sa famille ;
  • une somme allouée en justice pour l’entretien d’une personne, en attendant la fixation d’une pension définitive à l’amiable ou par justice.

voir le dictionnaire du droit privé, de Serge Braudo.

Le mot alimentaire est emprunté au latin alimentarius « qui a rapport aux aliments et à l’entretien des personnes » « qui reçoit une pension alimentaire ».

alimentateur, alimentation

une substance alimentatrice : qui alimente, qui nourrit.
un mécanisme alimentateur : qui approvisionne.

une alimentation :

  • l’action ou la manière de s’alimenter ou d’alimenter ; le résultat de cette action ;
  • l’action de fournir à un être vivant ou de se procurer à soi-même les éléments nécessaires à la croissance, à la conservation ;
  • l’action de fournir à une chose, à une usine, à une machine, etc. ;
  • ce qui est nécessaire à son fonctionnement.

l’alimentation :

  • ce qui alimente ;
  • les produits alimentaires ;
  • l’industrie des produits alimentaires ;
  • les personnes qui en vivent.

L’alimentation désigne généralement, en géographie, la nourriture et la boisson destinée aux humains, dans leur dimension tant matérielle (la nécessité de se nourrir) que symbolique (l’alimentation comme marqueur culturel). En savoir plus : Géoconfluences.

Des mots fondants, croquants, collants… : Office québécois de la langue française.

Quelques recettes pour créer des mots nouveaux dans l’alimentation : Fédération Wallonie-Bruxelles.

une alimentation par détente : [spatiologie / propulsion] une injection d’ergols dans la chambre de combustion d’un moteur-fusée, qui est obtenue sans l’aide de pompes par la détente d’un gaz de pressurisation présent dans les réservoirs d’alimentation. Voir aussi : alimentation par pression constante, gaz de pressurisation. En anglais : blow-down ; blowdown ; blowdown feed. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

une alimentation par pression constante : [spatiologie / propulsion] une injection d’ergols dans la chambre de combustion d’un moteur-fusée, qui est obtenue sans l’aide de pompes en maintenant une pression constante dans les réservoirs d’alimentation grâce à l’apport externe d’un gaz de pressurisation. En anglais : pressure feed. Voir aussi : alimentation par détente, gaz de pressurisation. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

une réalimentation de plage : [environnement] un réapprovisionnement d’une plage en voie d’érosion en sable, en gravier ou en galets prélevés ailleurs, notamment dans des plages en formation.En anglais : beach nourishment, beach replenishment. Voir aussi : remodelage de plage. Journal officiel de la République française du 16 juillet 2021.

une sous-alimentation :

  • l’état pathologique d’un organisme dont les besoins nutritionnels ne sont pas satisfaits ;
  • une insuffisance d’apport alimentaire aboutissant à cet état.

une suralimentation :

  • l’état d’un organisme dont les apports alimentaires sont supérieurs aux besoins nutritionnels ;
  • un excès d’apport alimentaire régulier aboutissant à cet état.

Le nom (une) alimentation est dérivé d’alimenter, avec le suffixe -(a)tion.

alimentativité, alimenter, alimenteur, alimenteux, alimentivité

une alimentativité ou alimentivité : le nom donné par les phrénologistes à l’instinct nutritif.

alimenter :

  • procurer à un être vivant les éléments nécessaires à sa croissance, à sa conservation ;
  • fournir à une chose concrète, ayant quelque analogie avec un être vivant, les éléments nécessaires à son existence, à son fonctionnement ;
  • favoriser la vitalité, le développement, un état d’âme, un sentiment, une activité.

s’alimenter :

  • absorber des aliments ;
  • se procurer les éléments nécessaires à l’existence ou au fonctionnement.

s’alimenter en : se procurer une chose considérée comme nécessaire.

s’alimenter de : tirer sa subsistance ou sa vitalité de quelque chose.

un alimenteur : un dispositif destiné à régler le débit de l’alimentation d’un appareil.

une alimenteuse, un alimenteur : une ouvrière, un ouvrier chargé(e) d’approvisionner certains appareils.

elle est alimenteuse, il est alimenteux : possède des vertus alimentaires, est capable de nourrir.

Le verbe alimenter est emprunté au latin alimentare.

alinasal

elle est alinasale, il est alinasal : est relative, est relatif aux ailes du nez.
elles sont alinasales, des cartilages alinasaux

alinéa, alinéaire, alinéaliste, alinéater

un alinéa :

  • une séparation marquée par un blanc laissé au commencement d’un paragraphe ;
  • le texte compris entre deux alinéas ;
  • une subdivision d’un article d’un texte juridique.

elle, il est alinéaire : précise le commencement ou la fin d’un alinéa.

une, un alinéaliste : celle, celui qui multiplie les alinéas ou qui aime à les multiplier.

alinéater : multiplier les alinéas.

Le nom (un) alinéa vient du latin a linea « [écrire] en s’éloignant de la ligne ».

à l’instar de

L’emploi de la locution prépositive à l’instar de, qui appartient à la langue soutenue, pose un certain nombre de difficultés.
Il y a parfois confusion sur le sens de la locution à l’instar de. Elle ne signifie pas « à l’opposé de » ou « contrairement à », mais bien « à l’exemple de », « selon le modèle de ». Elle a entre autres pour synonymes à l’image de, à l’imitation de, à la manière de, ou plus simplement comme.
Le mot latin instar aurait à l’origine désigné le poids que l’on place sur un plateau de balance pour faire équilibre. Ce serait donc par extension de sens qu’instar en est venu à signifier « valeur égale », « image », « ressemblance ».
La locution prépositive à l’instar de est toujours suivie d’un nom, d’un groupe nominal ou d’un pronom. Le référent peut être autant une chose qu’une personne.
Même si les constructions à son instar, à mon instar, à leur instar, etc., ne posent aucun problème sur le plan syntaxique et qu’il était jadis d’usage, notamment aux XVIIIe et XIXe siècles, d’employer instar comme nom seul, la locution à l’instar de demeure largement perçue comme figée. Quoiqu’on ne puisse voir une véritable faute dans les constructions précédemment citées, la norme et l’usage nous incitent tout de même à leur préférer les tours à l’instar de lui, à l’instar de moi, à l’instar d’eux.
Enfin, l’orthographe de la locution peut être source d’erreurs : il faut se rappeler qu’instar ne prend pas de e final.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

à l’international

Le mot international est un adjectif signifiant « qui réunit, qui se déroule entre deux ou plusieurs nations, qui concerne les rapports entre les nations ».
Toutefois, bien que peu attesté dans les dictionnaires, international est parfois employé comme substantif, notamment dans le domaine du travail et des échanges commerciaux internationaux. Cette substantivation résulte sans doute d’une ellipse dans des locutions comme sur le plan international ou au niveau international. International est alors précédé du déterminant l’ et de la préposition à. Dans ces types de contextes à l’international est généralement interchangeable avec à l’étranger.
Toutefois, la locution à l’étranger n’est pas toujours interchangeable avec à l’international.
En savoir plus : Office québécois de la langue française .

alios, aliotique

un alios : un grès à ciment humique et ferrugineux d’origine pédologique.

elle, il est aliotique : se rapporte à l’alios ; en a le caractère.

Le mot gascon (un) alios est formé du radical de lie « dépôt limoneux d’une rivière ».

alipan

Alipan est un mot normand, qui signifie « soufflet ». Il est tiré de l’ancien français alipe, de même sens, lui-même issu du latin alipa, qui désignait également un soufflet et, particulièrement, le soufflet rituel donné par un maître à son esclave lors d’une cérémonie d’affranchissement. Académie française.

alipède

elle, il est alipède : dont les pattes sont membraneuses et en forme d’ailes comme celles des chauves-souris.

les alipèdes : les chiroptères.
un alipède

aliphatique

un corps chimique aliphatique : à chaine carbonée linéaire ou ramifiée ouverte.

Le mot aliphatique a été formé sur le grec α ́ λ ε ι φ α ρ, α τ ο ς « graisse ».

aliquante

une (partie) aliquante, une quantité aliquante : une partie ou une quantité qui n’est pas contenue un nombre exact de fois dans un tout.

Le mot aliquante est emprunté au latin aliquanta, féminin de aliquantus « assez grand, d’une grandeur notable ».

aliquote

une (partie) aliquote :

  • qui est contenue un nombre exact de fois dans un tout ;
  • une partie quelconque non individualisée d’une grandeur, d’un nombre, d’une collectivité.

B. des parties aliquotes : les subdivisions d’une corde qui, tout en vibrant dans toute sa longueur pour donner un son fondamental, se partage en un certain nombre de parties égales, qui vibrent simultanément et donnent des sons secondaires ou harmoniques.

un son, une note aliquote : harmonique.

Le mot aliquote est emprunté au latin aliquot « un certain nombre de ».

alis

A. elle est alise : est polie, gracieuse, courtoise.
il est alis : est poli, gracieux, courtois.

B. une pâte alise, un pain alis : qui est serré(e), compact(e), mal ou non levé(e) [Canada]

Le mot alis vient probablement du latin alisum « sans levain ».

alise

une alise ou alize : le fruit de l’alisier.

un alisier ou alizier : un arbre.

voir le dictionnaire des sciences animales

étymologie : CNRTL

alisma, alismacé, alismacée, alisme, alismé, alismée, alismoïde

un alisma ou alisme : un genre de plantes.

elle est alismacés ou alismée, alismoïde, il est alismacé ou alismé, alismoïde : est analogue à l’alisme.

les alismacées ou alismatacées : une famille de plantes.
une alismacée ou alismatacée

les alismées : une tribu de la famille des Alismacées.
une alismée

voir le dictionnaire des sciences animales

Le nom (un) alisma ou alisme vient du grec α ́ λ ι σ μ α « plantain d’eau ».

alisphénoïde

un alisphénoïde : un os du crâne situé près de l’orbite de reptiles, oiseaux et marsupiaux.

alité, alitement, aliter

elle est alitée, il est alité : est réduite, est réduit à garder le lit un certain temps pour cause de maladie, de faiblesse, etc.

une alitée, un alité : une personne malade ou infirme qui est réduite à garder le lit.

un alitement :

  • l’action de se mettre au lit ;
  • le fait d’être alité ;
  • une méthode thérapeutique.

un alitement antiorthostatique : [spatiologie / médecine – vols habités] un maintien, à des fins expérimentales, d’un décubitus antiorthostatique pendant une durée pouvant atteindre plusieurs semaines, pour simuler certains effets de l’impesanteur sur le corps humain. En anglais : bedrest experiment. Voir aussi : décubitus antiorthostatique. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

aliter (1) :

  • contraindre une personne à se soigner en se mettant au lit ou en y restant ;
  • affaiblir, réduire à l’impuissance.

s’aliter :

  • se mettre au lit ;
  • garder le lit à la suite de maladie, d’affaiblissement, etc.

aliter (2) : disposer des poissons dans les caques ou les barils par lits en les recouvrant chaque fois d’une couche de sel.

Le verbe aliter est dérivé de lit.

alitronc

un alitronc : le segment postérieur du tronc des insectes, celui auquel l’abdomen est fixé, et qui porte les pattes de derrière ainsi que les ailes.

aliturgique

une période, un jour aliturgique : où aucune célébration eucharistique n’a lieu.

Ce mot est dérivé de liturgique, avec le préfixe a- privatif.

alizari, alizarine, alizarique

un alizari : le nom donné dans le commerce à la racine entière de la garance.

une alizarine : une matière colorante rouge.

un acide alizarique : l’ancien nom de l’acide phtalique.

Le nom (un) alizari est emprunté au grec moderne ρ ̔ ι ζ α ́ ρ ι « garance » dérivé de ρ ̔ ι ́ ζ α « racine ».

alize, alizier

alize, alizier : voir alise (ci-dessus)

alizé, alizéen

les (vents) alizés : les vents réguliers régnant toute l’année dans l’Océan Atlantique.
un alizé

une contrée alizéenne, un phénomène alizéen :

  • qui a rapport aux vents alizés ;
  • où règnent les vents alizés.

étymologie : CNRTL

alizon

un alizon : une soubrette de comédie.

Ce nom est formé sur le prénom (la) Lison.

alkali, alkaligène, alkalin

l’alkali, il est alkaligène, il est alkalin : voir alcali, alcaligène, alcalin (ci-dessus).

alkékenge, alkékengère

un alkékenge ou une alkékengère : un coqueret, une plante.

Le nom alkékenge est emprunté à l’arabe al-kākanğ.

alkényl

un alkényl-glycéride : un triglycéride dont une fonction vinyl-éther remplace une fonction ester.

alkermès

un alkermès :

  • une liqueur, un kermès officinal ;
  • un électuaire.

Le nom (un) alkermès est emprunté à l’espagnol alquermes, de l’arabe al qirmiz « cochenille », du sanskrit kṛmiğā.

Le nom (un) kermès est emprunté à l’arabe qirmiz « cochenille », voir aussi : carmin, cramoisi.

alkyde

un alkyde : une résine synthétique obtenue par réaction d’un polyalcool et du mélange d’un polyacide et d’un monoacide gras.

les résines alkydes

Ce nom est probablement emprunté à l’anglais alkyd (1929) formé sur le radical chimique alkyd (voir l’étymologie d’alkylation) avec la finale de acid (voir le français acide).

alkyl, alkylant, alkylat, alkylation, alkylé

Les graphies avec « alk » figurent dans la nomenclature officielle du système de l’U.I.C.

un (poison) alcoylant ou alkylant : un agent alkylant qui produit des additions de groupements alkyl sur les bases nucléiques de l’ADN.

une alcoylation ou alkylation : l’opération par laquelle on introduit dans une molécule organique un radical alcoyle.

une alkylation :

  • [chimie] l’introduction d’un groupe hydrocarboné monovalent non aromatique dans une espèce chimique. Ce terme s’emploie également, avec un sens particulier, dans le domaine de l’industrie pétrolière. En anglais : alkylation. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.
  • [pétrole et gaz / raffinage] une réaction catalytique d’un hydrocarbure oléfinique sur une isoparaffine ou un hydrocarbure aromatique. En anglais : alkylation. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

un alcoyle ou alkyl, alkyle : le nom générique de certains radicaux monovalents résultant formellement d’hydrocarbures aliphatiques saturés auxquels on a enlevé un atome d’hydrogène.

un alkylat : [pétrole et gaz / raffinage] un produit liquide obtenu au moyen d’un procédé d’alkylation. En anglais : alkylate. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

un composé alcoylé ou alkylé : résultant d’une alcoylation.

Le nom un alcoyle est composé de alco- (alcool), et du suffixe -yle tiré du grec υ ́ λ η « matière, principe ».

Le nom (une) alkylation est dérivé, avec le suffixe -(a)tion, d’alkyle [un radical chimique désignant un alkylat] formé d’après alkali, une autre graphie d’alcali, et du suffixe -yle.

allable

un chemin allable :

  • où l’on peut passer ;
  • qui est praticable.

alla breve

une (mesure) alla breve (en musique, dans la notation blanche du Moyen Âge).

le style alla breve : celui dans lequel on fait usage de cette mesure.

La locution italienne alla breve signifie « en peu de paroles, en peu de temps ».

allache

une allache : une sorte de sardine de la Méditerranée.

Le nom (une) allache est emprunté à l’espagnol alache « ragout de foie de poisson ou poisson que l’on prépare avec cette sauce », du mozarabe venant du latin allēc « résidu de saumure à base de poisson ».

Allacma

Allacma : un genre de collemboles.

allagite

une allagite :

  • une variété de manganèse siliceuse ou silicifère ;
  • un silicate de manganèse uni à du carbonate du même métal et provenant de l’altération de la rhodonite.

Le nom (une) allagite a été formé à partir du grec classique α ̓ λ λ α γ η ́ « changement, altération », avec le suffixe -ite.

Allah

Allah : le nom arabe désignant le Dieu unique pour les musulmans et les chrétiens arabophones.

Allah ! (une exclamation, d’après le nom donné à Dieu par les musulmans, traduisant divers sentiments comme la joie, la crainte, la surprise, etc. ou servant d’appel à la prière, au combat.)

allaitant, allaite-lièvre, allaitement, allaiter, allaiteron, allaite, allaiteuse

une vache allaitante, un mammifère allaitant : qui allaite ses petits.

un allaite-lièvre ou laiteron commun : une plante.

un allaitement :

  • l’action d’allaiter ; le résultat de cette action ;
  • l’action ou le fait de nourrir un enfant.

allaiter :

  • nourrir de son lait un nouveau-né, un petit ;
  • fournir à l’âme ou à l’esprit de quoi se développer.

un allaiteron : une jument nourrice.

les allaites : les mamelles de la louve.

elle est allaiteuse, il est allaiteur : nourrit de son lait.

une allaiteuse : une femme qui allaite.

Le verbe allaiter vient du bas latin allactare.

allamanda

une, un allamanda jaune : une liane.

allan

un allan ou alan, alain : un chien courant de la race des dogues, qui était utilisé pour la chasse au sanglier et au loup.

Le nom (un) alain est probablement emprunté à l’espagnol alano.

Allan

Allan, Alan : des prénoms.

Allanblackia

Allanblackia : des arbres tropicaux.

allanite

une allanite : un silicate radioactif.

Thomas Allan : un minéralogiste anglais.

allant

elle est allante, il est allant : aime le mouvement, est active ou actif.

allant et venant : qui va et qui vient, qui est naturellement en mouvement.

avoir de l’allant : avoir de l’entrain dans l’action.

des allants et venants : des personnes qui vont et viennent.

allantochorion, allanto-chorion

un allantochorion ou allanto-chorion : le tissu conjonctif, dense et résistant, situé autour de l’intestin.

Le nom (un) allantochorion est composé du radical allanto-, du grec α ̓ λ λ α ̃ ς, − α ̃ ν τ ο ς « saucisse, boyau » et de chorion « enveloppe extérieure du fœtus », emprunté au grec χ ο ́ ρ ι ο ν « peau, cuir ».

allantoïcase, allantoïcotélique, allantoïde, allantoïdien, allantoïnase, allantoïne, allantoïnotélique, allantoïnurie, allantoïque

une allantoïcase : l’enzyme qui catalyse l’hydrolyse de l’acide allantoïque en acide glycoxylique et deux molécules d’urée.

elle, il est allantoïcotélique : qualifie une espèce d’animaux qui excrètent l’azote des bases puriques principalement sous forme d’acide allantoïque.

elle, il est allantoïde : a son siège entre le chorion et l’amnios et communique avec la vessie du fœtus par le canal nommé ouraque.

une allantoïde : l’annexe embryonnaire apparue au 17ème jour du développement, un diverticule issu de l’entoblaste et de la paroi ventrale du futur intestin terminal, à proximité de la vésicule vitelline.

une allantoïde : une membrane extraembryonnaire propre aux vertébrés.

elle est allantoïdienne, il est allantoïdien : se rapporte à l’allantoïde.

les allantoïdiens : les vertébrés pourvus d’une allantoïde à l’état fœtal.

une allantoïnase : un(e) enzyme qui catalyse l’hydrolyse de l’allantoïne en acide allantoïque.

une allantoïne :

  • le produit final du catabolisme des bases puriques chez la plupart des mammifères, sauf les anthropoïdes ; une substance neutre, constituée par le diuréide de l’acide glyoxylique, qui existe dans le liquide amniotique de la vache ainsi que dans l’urine de la plupart des mammifères ;
  • une substance sécrétée par les glandes labiales ou salivaires de certaines larves nécrobies, dont la propriété est de faciliter la digestion extra-orale.

elle, il est allantoïnotélique : qualifie une espèce d’animaux qui excrètent l’azote des bases puriques principalement sous forme d’allantoïne, par manque d’allantoïnase.

une allantoïnurie : une présence d’allantoïne dans les urines.

elle, il est allantoïque : se rapporte à l’allantoïde.

un acide allantoïque : un acide diuréoglyoxylique, produit final du catabolisme des bases puriques chez les poissons téléostéens, qui sont dépourvus d’allantoïcase.

Le mot allantoïde est composé du radical allanto-, du grec α ̓ λ λ α ̃ ς, -α ̃ ν τ ο ς « saucisse, boyau » et du suffixe -ide.

allantophore

elle, il est allantophore : porte des organes ou appendices en forme de boyaux.

Le mot allantophore est composé du radical allanto- du grec α ̓ λ λ α ̃ ς, -α ̃ ν τ ο ς « saucisse, boyau » et de -phore tiré du grec -φ ο ρ ο ς « qui porte, qui transporte » lui-même tiré de φ ε ́ ρ ε ι ν « porter, transporter ».

allatif

un allatif (en linguistique).

Le nom (un) allatif est emprunté à un latin allativus (de affero « porter vers ») créé sur le modèle de ablativus.

allatostatine

les allatostatines : la famille de peptides pouvant inhiber la synthèse de l’hormone juvénile chez les insectes.

allatropine

les allatropines : les neuropeptides d’origine cérébrale agissant sur les glandes endocrines pour faire sécréter des hormones juvéniles chez les insectes.

alla turca

alla turca : (en musique, pour indiquer un mouvement et un style d’expression) à la turque, à la manière des Janissaires dont la musique est caractérisée par l’emploi d’instruments à percussion accompagnant une mélodie simple et qui fut à la mode à la seconde moitié du 18ème siècle.

Cette expression relève de la tradition des indications en italien dans la notation musicale pour qualifier par exemple le rondeau turc ou rondeau à la turque.

all dressed

[Québec]

une pizza, un hot-dog, un hamburger all-dressed : qui est garni(e).

des chips all-dressed, assaisonnées de divers ingrédients qui en rendent le gout très épicé.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

alléchant, alléché, allèchement, allécher

elle est alléchante, il est alléchant :

  • flatte le gout, l’odorat ;
  • séduit et attire ;
  • est tentante ou tentant ;
  • est appétissante ou appétissant.

elle est alléchée, il est alléché : est attiré(e).

un allèchement :

  • un attrait, un appât, un moyen par lequel on allèche, on flatte et attire ;
  • une finition méticuleuse [N’y a-t-il pas une confusion avec un travail léché, exécuté minutieusement ?]

allécher :

  • exercer un attrait presque irrésistible ;
  • attirer en flattant le gout, l’odorat ;
  • attirer par une chose appétissante ;
  • attirer et séduire quelqu’un.

j’allèche, tu allèches, il allèche, nous alléchons, vous alléchez, ils allèchent ;
j’ai alléché ; j’alléchais ; j’alléchai ; j’allècherai ou j’allécherai ; j’allècherais ou j’allécherais ;
que j’allèche, que tu allèches, qu’il allèche, que nous alléchions, que vous alléchiez, qu’ils allèchent ;
que j’alléchasse, qu’il alléchât, que nous alléchassions ; que j’aie alléché ; que j’eusse alléché ;
allèche, alléchons, alléchez ; aie alléché, ayons alléché, ayez alléché ;
(en) alléchant.

Le verbe allécher vient probablement du latin populaire allĕcticāre, dérivé du latin classique allectare au sens de « attirer, engager ».

Le verbe lécher vient de l’ancien bas francique lekkôn « lécher ».

allée

A. une allée : l’action d’aller, la marche.

des allées et venues : des déplacements nombreux et en tous sens (que l’on fait pour une affaire).

B. une allée :

  • un chemin, une voie, un passage qui permet d’aller d’un lieu à un autre ; voir l’Office québécois de la langue française ;
  • une porte d’entrée d’un immeuble et un escalier, un couloir ou une cour sur laquelle elle donne, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une porte d’allée: une porte d’entrée d’un immeuble.

Ce nom vient du participe passé d’aller.

allégateur, allégation

une allégatrice, un allégateur : celle, celui qui allègue, qui fait des allégations.

une allégation :

  • l’action d’alléguer, de mettre en avant ;
  • une affirmation, une assertion mal fondée, voire mensongère.

Le nom (une) allégation est emprunté au latin allegatio « délégation envoyée vers quelqu’un » « fait qu’on apporte devant les juges (pour se justifier) ».

allège

1. une allège :

  • ce qui sert à alléger ;
  • une embarcation pour charger et décharger les bateaux ;
  • un mur d’appui en bas d’une fenêtre ;
  • autres sens : CNRTL ;
  • un appui, une tablette d’une fenêtre, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Ce déverbal d’alléger au sens propre, remplace allègement.

2. Dictionnaire historique du français québécois.

un canot allège : un canot de structure légère, conçu pour les voyages rapides et le transport des personnes.

une embarcation allège, un véhicule allège : qui est vide, qui n’est pas chargé. En français de France, on emploie le mot lège dans ce sens et seulement en parlant d’un bateau, cet emploi est attesté également au Québec.

être allège, voyager allège : ne transporter ou ne trainer aucune charge, ne pas être embarrassé par un poids.

être allège :

  • avoir l’estomac vide ;
  • être libre de toute contrainte, de toute gêne ; être à l’aise.

revenir allège : bredouille, sans avoir rien obtenu, sans avoir atteint le but recherché.

Ce mot vient de l’adjectif lège « qui n’a pas de chargement (en parlant d’un bateau) » (attesté en français depuis 1681, par suite de l’agglutination de la préposition à dans la locution à lège.

allégé, allégeable, allégeage, allégeance, allégeant

elle est allégée, il est allégé : est moins lourde, moins pesante ou moins lourd, moins pesant, moins pénible à supporter.

un (produit) allégé : avec moins de graisse ou de sucre.

elle, il est allégeable : peut être allégé(e).

un allégeage : l’action d’alléger.

une allégeance (1) :

  • un soulagement d’une douleur physique ou morale, d’une situation pénible ;
  • un allègement.

venir à l’allégeance de quelqu’un : venir à son secours.

des allégeances : des grâces, des faveurs divines.

elle est allégeante, il est allégeant : allège, soulage ; est secourable.

voir : alléger (ci-dessous).

une allégeance (2) :

  • le fait d’être l’homme lige d’un suzerain ;
  • une obligation de fidélité et de loyauté d’une personne à l’égard de l’autorité politique dont elle relève ;
  • une appartenance, comportant fidélité et soumission, à une entité politique, spirituelle, etc. ;
  • une nationalité.

un serment d’allégeance :

  • un serment de fidélité, un acte de soumission et d’obéissance qu’un vassal prête à son suzerain, qu’un sujet prête à son souverain ;
  • le serment institué en 1606 par Jacques 1er d’Angleterre et par lequel les sujets reconnaissent la souveraineté temporelle de leur monarque ainsi que son indépendance à l’égard du pape.

la libération des liens d’allégeance envers la France : une procédure permettant à un Français de perdre sa nationalité française, sur demande expresse de celui-ci.

Le nom (une) allégeance (2) est emprunté à l’anglais allegiance « lien, obligation, fidélité d’un sujet envers son souverain », dérivé de l’ancien français ligence, ligance « état de celui qui est lié à son seigneur, qui lui a engagé sa foi », lui-même dérivé de lige d’un bas latin laeticus, līticus, dérivé de letus, litus, d’origine franque et désignant des individus appartenant à une classe intermédiaire entre celle des hommes libres et celle des serfs.

allégement

un allègement ou allégement :

  • une diminution d’un poids ou d’une charge ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un allègement de régime ou un détarage : [spatiologie] le choix des conditions de fonctionnement d’un matériel, largement en deçà des conditions limites, de façon à réduire les contraintes et augmenter ainsi la fiabilité et la durée de vie. On parle aussi de « réduction de charge ». En anglais : derating. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Ce nom est dérivé d’alléger, avec le suffixe -(e)ment.

alléger

alléger :

  • rendre moins lourd, moins pesant ;
  • soulager d’une partie ou de la totalité de la charge ;
  • autres sens : CNRTL.

j’allège, tu allèges, il allège, nous allégeons, vous allégez, ils allègent ;
j’allégeais ; j’allégeai ; j’allègerai ou allégerai ; j’allègerais ou allégerais ;
j’ai allégé ; j’avais allégé ; j’eus allégé ; j’aurai allégé ; j’aurais allégé ;
que j’allège, que tu allèges, qu’il allège, que nous allégions, que vous allégiez, qu’ils allègent ;
que j’allégeasse, qu’il allégeât, que nous allégeassions ; que j’aie allégé ; que j’eusse allégé ;
allège, allégeons, allégez ; aie allégé, ayons allégé, ayez allégé ;
(en) allégeant.

s’alléger :

  • devenir plus léger, moins lourd, en se débarrassant de quelque chose ou de quelqu’un ;
  • devenir moins pesant, moins pénible à supporter.

je m’allège, tu t’allèges, il s’allège, nous nous allégeons, vous vous allégez, ils s’allègent ;
je m’allégeais ; je m’allégeai ; je m’allègerai ou m’allégerai ; je m’allègerais ou m’allégerais;
je me suis allégé(e) ; je m’étais allégé(e) ; je me fus allégé(e) ; je me serai allégé(e) ; je me serais allégé(e) ;
que je m’allège, que tu t’allèges, qu’il s’allège, que nous nous allégions, que vous vous allégiez, qu’ils s’allègent ;
que je m’allégeasse, qu’il s’allégeât, que nous nous allégeassions ; que je me sois allégé(e) ; que je me fusse allégé(e) ;
allège-toi, allégeons-nous, allégez-vous ; sois allégé(e), soyons allégées, soyons allégés, soyez allégé(e)(es)(s) ;
(en) s’allégeant.

elles se sont allées, elles sont allées.

elles se sont allégé les chargements, elles ont allégé les chargements, elles se les sont allés.

Le verbe alléger vient du latin chrétien alleviare « diminuer la charge (d’un navire) » « soulager ».

allégérir

allégérir : en équitation, rendre le cheval moins chargé sur le devant, l’alléger, l’allégir.

j’allégéris, tu allégéris, il allégérit, nous allégérissons, vous allégérissez, ils allégérissent ;
j’allégérissais ; j’allégéris ; j’allégérirai ; j’allégérirais ;
j’ai allégéri ; j’avais allégéri ; j’eus allégéri ; j’aurai allégéri ; j’aurais allégéri ;
que j’allégérisse, que tu allégérisses, qu’il allégérisse, que nous allégérissions, que vous allégérissiez, qu’ils allégérissent ;
que j’allégérisse, qu’il allégérît, que nous allégérissions ; que j’aie allégéri ; que j’eusse allégéri ;
allégéris, allégérissons, allégérissez ; aie allégéri, ayons allégéri, ayez allégéri ;
(en) allégérissant.

Le verbe allégérir est dérivé de léger.

allégi, allégir

A. un allégi : un évidement destiné à alléger quelque chose.

allégir :

  • diminuer un poids, une charge ;
  • rendre moins pesant, plus léger ;
  • autres sens : CNRTL.

j’allégis, tu allégis, il allégit, nous allégissons, vous allégissez, ils allégissent ;
j’allégissais ; j’allégis ; j’allégirai ; j’allégirais ;
j’ai allégi ; j’avais allégi ; j’eus allégi ; j’aurai allégi ; j’aurais allégi ;
que j’allégisse, que tu allégisses, qu’il allégisse, que nous allégissions, que vous allégissiez, qu’ils allégissent ;
que j’allégisse, qu’il allégît, que nous allégissions ; que j’aie allégi ; que j’eusse allégi ;
allégis, allégissons, allégissez ; aie allégi, ayons allégi, ayez allégi ;
(en) allégissant.

élégir une pièce de bois : en réduire les dimensions.

B. Dictionnaire historique du français québécois.

elle est allégie, il est allégi : est allégé(e).

allégir : devenir moins lourd.

Le verbe allégir est une variante d’alléger.

allégorie, allégorique, allégoriquement, allégorisation, allégoriser, allégoriseur, allégorisme, allégoriste

une allégorie :

  • un procédé stylistique qui consiste à rendre concrète une idée abstraite au moyen d’un ensemble cohérent d’éléments symboliques, en savoir plus : Office québécois de la langue française ;
  • une œuvre littéraire ou d’art plastique utilisant ce mode d’expression ;
  • un système théologique.

elle, il est allégorique :

  • utilise l’allégorie ;
  • a valeur d’allégorie.

allégoriquement : d’une manière allégorique.

une allégorisation :

  • une représentation de quelqu’un ou de quelque chose sous une forme allégorique ;
  • l’action de donner un sens allégorique à quelque chose.

allégoriser :

  • exprimer, représenter allégoriquement des hommes, des choses ou des notions abstraites ;
  • expliquer par allégorie.

s’allégoriser : être représenté allégoriquement.

une allégoriseuse, un allégoriseur : celle, celui qui allégorise, qui voit ou emploie partout des allégories.

l’allégorisme :

  • une utilisation maladroite ou trop fréquente de l’allégorie ;
  • le caractère de ce qui est présenté d’une manière allégorique.

une, un allégoriste :

  • une autrice, un auteur, une, un artiste qui traite souvent des sujets allégoriques ;
  • une, un critique qui explique un texte ou un auteur dans un sens allégorique.

Le nom (une) allégorie est emprunté au latin allegoria.

Le mot allégorique est emprunté au latin chrétien allegoricus.

Le mot allégoriste est emprunté au latin chrétien allegorista.

allègre, allègrement, allégrement, s’allégrer, allégresse

elle, il est allègre :

  • est dispose, pleine de vitalité, est dispos, plein de vitalité malgré l’âge, les difficultés, les circonstances, etc. ;
  • manifeste une gaieté pleine de vivacité ;
  • fait naitre une impression de gaieté.

allègrement ou allégrement :

  • de manière allègre ;
  • avec insouciance.

un allègrement : l’action de rendre, de devenir allègre ; l’état qui en résulte.

s’allégrer : devenir allègre, se réjouir.

je m’allègre, tu l’allègres, il s’allègre, nous nous allégrons, vous vous allégrez, ils s’allègrent ;
je me suis allégré ; je m’allégrais ; je m’allégrai ; je m’allègrerai ou je m’allégrerai ; je m’allègrerais ou je m’allégrerais ;
que je m’allègre, que tu t’allègres, qu’il s’allègre, que nous nous allégrions, que vous vous allégriez, qu’ils s’allègrent ;
que je m’allégrasse, qu’il s’allégrât, que nous nous allégrassions ; que je me sois allégré ; que je me fusse allégré ;
allègre-toi, allégrons-nous, allégrez-vous ; sois allégré, soyons allégré, soyez allégré ;
(en) s’allégrant.

une allégresse :

  • une démonstration vive, bruyante et collective de la joie ;
  • l’état de celui ou de ce qui est allègre.

Le mot allègre vient du latin ălăcrem.

allégretto, allegretto, allégro, allegro

jouer allégretto ou allegretto : entre l’andante et l’allégro.

un allégretto ou allegretto : un morceau composé dans ce mouvement.

allégro ou allegro : pour indiquer un mouvement vif, plus rapide que l’adagio, moins rapide que le presto.

un allégro ou allegro :

  • un morceau composé dans ce mouvement ;
  • un mouvement vif et gai.

Le mot italien allegretto « assez rapide » est un diminutif de allegro « temps et mouvement un peu animés ».

alléguer

alléguer :

  • citer un texte, un passage, un fait comme preuve de ce qu’on affirme ;
  • mettre en avant, s’appuyer sur un fait, plus ou moins bien établi, une preuve mal fondée.

j’allègue, tu allègues, il allègue, nous alléguons, vous alléguez, ils allèguent ;
j’ai allégué ; j’alléguais ; j’alléguai ; j’allèguerai ou j’alléguerai ; j’allèguerais ou j’alléguerais ;
que j’allègue, que tu allègues, qu’il allègue, que nous alléguions, que vous alléguiez, qu’ils allèguent ;
que j’alléguasse, qu’il alléguât, que nous alléguassions ; que j’aie allégué ; que j’eusse allégué ;
allègue, alléguons, alléguez ; aie allégué, ayons allégué, ayez allégué ;
(en) alléguant.

alléguer (construction) : Parler français.

Le verbe alléguer est emprunté au latin allegare « déléguer, envoyer quelqu’un » « produire, invoquer un fait, un argument ». Voir : allégation (ci-dessus).

allèle, allèle-ancêtre, -allélie

un allèle : chacune des deux séquences d’ADN d’un même gène portées par les deux chromosomes appariés, pouvant être identiques en cas d’homozygotie ou différentes et caractéristiques de chacune des différentes formes structurales dans une espèce donnée.

un allèle neutre : un allèle qui ne présente à un moment donné aucune valeur sélective ou adaptative particulière pour l’individu qui le possède, et qui sera soumis à la dérive génétique aléatoire dans la population.

un allèle-ancêtre : un allèle transmis sans modification de son expression, de génération en génération.

un hétéroallèle : chacun de deux ou plusieurs allèles qui correspondent à des mutations intervenues en des sites différents du même cistron.

un homo-allèle ou homoallèle : un allèle identique à un autre résultant de mutations se produisant en un même endroit d’un gène donné et ne pouvant être distingué par recombinaison génétique.

une polyallélie : un concept selon lequel un même gène mutant peut adopter des états différents chez différents sujets, expliquant la gravité variable des maladies héréditaires.

Le nom (un) allèle est formé du radical grec α ̓ λ λ η λ ο- de α ̓ λ λ η ́ λ ω ν marquant la réciprocité « les uns, les autres ».

allélique, allélisme

elle, il est allélique : se rapporte à un ou plusieurs allèles.

un polymorphisme allélique : une expression fautive pour un polymorphisme génétique.

une exclusion allélique, une fréquence allélique, une mutation allélique, une série allélique

une série allélique ou un allélisme : l’ensemble des allèles d’une population pour un locus donné, chaque allèle étant caractérisé par sa fréquence dans la population. Ce concept sert à évaluer le polymorphisme génétique d’une population. On parle de diallélisme lorsqu’il n’existe dans la population que deux allèles différents pour un même gène, de multiallélisme ou polyallélisme lorsqu’il en a plus de deux.

allélo-

allélo– est tiré du radical grec α ̓ λ λ η λ ο- de α ̓ λ λ η ́ λ ω ν marquant la réciprocité.

allélogène

une femelle allélogène : dont la descendance est, suivant les portées, soit entièrement mâle, soit entièrement femelle.

allélomorphe, allélomorphique, allélomorphisme

1. elle, il est allélomorphe : qualifie chacune des formes d’un même gène dans la même espèce par rapport aux autres formes que le même gène peut avoir dans cette espèce.

des gènes allélomorphes ou allélomorphiques : des allèles, des gènes de même situation chromosomique, mais d’effets différents.

un allélomorphisme : l’ensemble des phénomènes relatifs aux gènes ou aux caractères allélomorphes.

2. elle, il est allélomorphe : en électronique, se dit de substances possédant le même nombre d’atomes, la même valence, mais qui diffèrent par les caractéristiques de ces valences.

allélopathie

une allélopathie : [biologie végétale] la capacité qu’ont certaines plantes de ralentir la croissance de plantes voisines d’espèces différentes, voire de les tuer si elles se développent trop près d’elles, en synthétisant et en diffusant certaines substances dans leur environnement. Du grec allêlôn, « les uns et les autres », et pathos, « mal ». Les substances synthétisées sont des molécules des familles des terpènes et des phénols. En anglais : allelopathy. Voir aussi : éliciteur, métabolite secondaire, phytoalexine. Journal officiel de la République française du 06/07/2008.

allélotrope

un mélange allélotrope : qui comporte deux formes d’un composé en équilibre dynamique.

allélotype

un allélotype : l’ensemble des allèles, présents dans une population, caractérisé par leur nature et leur fréquence respective.

alléluia, alléluiatique

alléluia :

  • un cri, un chant d’allégresse particulièrement fréquent dans la liturgie pascale ;
  • une expression verbale de joie.

un alléluia :

  • ce cri, ce chant d’allégresse ;
  • une oxalide petite-oseille, une plante ;
  • un gâteau que l’on confectionne à Pâques.

un verset alléluiatique : qui proclame la joie de la résurrection du Christ.

Le mot alléluia est emprunté à l’hébreu halelou, de hillel « louer » et iahalleluia « louez Dieu ». forme apocopée de Iehovah, par l’intermédiaire du latin alisma.

Allemagne, allemand, allemanderie, allemanisé

elle est allemande, il est allemand : est de l’Allemagne.
une Allemande, un Allemand

l’Allemagne (nom féminin) ou la République fédérale d’Allemagne
capitale : Berlin ; nom des habitants : Berlinoise, Berlinois
Düsseldorf ; nom des habitants : Dusseldorfoise, Dusseldorfois
Francfort-sur-le-Main ; nom des habitants : Francfortoise, Francfortois
Hambourg ; nom des habitants : Hambourgeoise, Hambourgeois
Munich ; nom des habitants : Munichoise, Munichois
Sarrebruck ; nom des habitants : Sarrebruckoise, Sarrebruckois
Stuttgart ; nom des habitants : Stuttgartoise, Stuttgartois

elle est est-allemande, il est est-allemand : est de l’ancienne République démocratique allemande, RDA ou Allemagne de l’Est.

elle est interallemande, il est interallemand : concerne les relations entre la RDA et la RFA, avant la réunification de l’Allemagne.

elle est italo-allemande, il est italo-allemand

elle est judéo-allemande, il est judéo-allemand : concerne les Juifs d’Allemagne, est yiddish.

elle est ouest-allemande, il est ouest-allemand : est de l’ancienne République fédérale allemande, RFA ou Allemagne de l’Ouest.

Pourquoi existe-t-il tellement de noms pour l’Allemagne et les Allemands ? Les peuples germaniques existaient avant la naissance d’un pays germanique unifié. Les voisins des nations allemandes les ont désignées chacune par un nom propre sans qu’il y ait eu un nom générique pour l’ensemble du peuple allemand. En savoir plus : site de Dominique Didier.

Les Français ont longtemps montré leur mépris à l’égard des Allemands en utilisant des termes qui se référaient aux anciennes tribus germaniques : ostrogoth, wisigoth (d’abord visigoth chez Voltaire), vandale, tudesque, teuton, gothique. Ces termes péjoratifs se référaient d’abord aux invasions barbares, aux exactions supposées ou réelles des Germains, mais aussi à ce que l’on imaginait à propos du Moyen Âge, des temps obscurs, d’une absence de goût et d’intelligence. Les Germains étaient perçus comme des peuples destructeurs qui s’opposaient aux peuples dits civilisés, gréco-latins et surtout ensuite gallo-romains. Le racisme à l’œuvre dans la pensée classique, puis dans celle des Lumières se fondait sur l’idée d’un modèle parfait de culture, mais il ne rejetait pas les Allemands comme tels dans la ténèbre : Voltaire estimait qu’il pouvait éclairer le roi de Prusse. D’ailleurs, ces insultes ne se préoccupaient guère de race puisque les Allemands pouvaient être associés à d’autres envahisseurs comme dans l’expression « espèce de Hun ! » Elles deviennent vite démotivées : le vandale dès 1732 peut être un voyou, un saboteur. L’écriture dite faussement gothique ne se réfère pas tant à la Fraktur qu’à l’écriture médiévale, le style gothique n’est pas le style allemand puisqu’il est né en France mais au style d’une époque ancienne qui manquait du bon goût classique et de l’imitation du modèle gréco-romain. Ce sont donc d’abord des insultes qui se réfèrent à l’ancienne antithèse entre le barbare et le civilisé, à l’idéologie aristotélicienne d’une hiérarchie des styles. En savoir plus : site de Dominique Didier.

l’allemand : une langue.

A. une allemanderie : un atelier où l’on forge le fer pour le calibrer.

B. une allemanderie :

  • un engouement pour ce qui est allemand ;
  • un morceau à la manière de la musique allemande.

elle est allemanisée, il est allemanisé :

  • est germanisé(e), adopte les manières allemandes ;
  • subit fortement l’influence de l’Allemagne.

Le nom de l’Allemagne vient de celui de la tribu germanique du Sud Alamanni, signifiant probablement « tous les hommes » (donc une confédération de tribus). En savoir plus : Wikipédia.

Le mot allemand est emprunté au bas latin alamannus, alemannus « des Alamans », Alamanni, Alemanni « les Alamans ». La forme étymologique aleman est devenue alemant, puis alemand. Le latin est dérivé de l’ancien haut allemand Alaman.

Le mot alamannique ou alémanique est emprunté au latin alamannicus « d’Alémanie » dérivé de alamannus, alemannus, lui-même dérivé de l’ancien haut allemand Alaman (à comparer avec allemand).

allène

un allène : un propadiène, un gaz incolore, le plus simple des hydrocarbures diéthyléniques à doubles liaisons contigües.

une formule allémique, un corps allénique : qui a rapport à l’allène, qui est homologue de l’allène.

un carbure allénique, le système allénique

Le nom (un allène) est la forme contractée d’allylène.

aller

aller :

  • se mouvoir, se déplacer ;
  • fonctionner, accomplir son mouvement ou son activité propre ;
  • se dérouler ;
  • être bien ou mal adapté, convenir à une chose ou à une personne.

Le verbe aller peut aussi être un semi-auxiliaire : je vais partir, nous allons décider, il allait arriver.

je vais, tu vas, il va, nous allons, vous allez, ils vont ;
j’allais ; j’allai ; j’irai ; j’irais ;
je suis allé(e) ; j’étais allé(e) ; je fus allé(e) ; je serai allé(e) ; je serais allé(e) ;
que j’aille, que tu ailles, qu’il aille, que nous allions, que vous alliez, qu’ils aillent ;
que j’allasse, qu’il allât, que nous allassions ; que je sois allé(e), que je fusse allé(e) ;
va (vas-y), allons, allez ; sois allé(e), soyons allées, soyons allés, soyez allé(e)(es)(s) ;
en allant.

s’en aller :

  • partir du lieu où se trouve le sujet en question pour se rendre dans un autre lieu ;
  • quitter ce monde, mourir ;
  • disparaitre progressivement, décliner ;
  • s’écouler ;
  • s’échapper.

je m’en vais, tu t’en vas, il s’en va, nous nous en allons, vous vous en allez, ils s’en vont ;
je m’en allais ; je m’en allai ; je m’en irai ; je m’en irais ;
je m’en suis allé(e) ; je m’en étais allé(e) ; je m’en fus allé(e) ; je m’en serai allé(e) ; je m’en serais allé(e) ;
que je m’en aille, que tu t’en ailles, qu’il s’en aille, que nous nous en allions, que vous vous en alliez, qu’ils s’en aillent ;
que je m’en allasse, qu’il s’en allât, que nous nous en allassions ; que je m’en sois allé(e), que je m’en fusse allé(e) ;
va-t’en, allons-nous-en, allez-vous-en ; ;
en s’en allant.

un aller :

  • l’action de parcourir un espace pour se rendre d’un lieu à un autre ;
  • un ticket de transport.

des allers

un aller-retour ou aller et retour, des allers-retours ou allers et retours : voir ci-dessous.

un laisser-aller (ou anciennement : laissez-aller) :

  • une absence de contrainte, de recherche dans une attitude, une manière, un comportement ;
  • une absence de soin, une négligence ;
  • un manque de rigueur, d’application dans une activité.

au pis aller : dans le cas le moins favorable, et ne pouvant agir autrement.

Le verbe aller est dérivé de trois verbes latins : ambulare « se promener », ire et vadere « aller, marcher ».

Le latin employait le verbe eo, is, ire pour exprimer l’idée de se déplacer en un lieu. Ce verbe souvent monosyllabique a été remplacé par des formes plus longues dès la première période romane. J’examinerai l’ensemble des formes romanes et non simplement celle du français. En savoir plus : site de Dominique Didier.

Le nom (une) allure est dérivé d’aller.

Le nom (un) ion a été formé par le physicien anglais Faraday par emprunt au grec ι ̓ ο ́ ν, participe présent neutre de ι ̓ ε ́ ν α ι « aller ».

allergène, allergénique

un allergène : une substance provenant de l’environnement et qui, introduite dans l’organisme, provoque une allergie et les troubles qui y sont associés.

un aéro-allergène : un allergène qui peut pénétrer par voie aérienne en raison de l’importance des poussières domestiques ou professionnelles, des pollens, des débris végétaux, des spores de moisissures.

un pneumallergène : un allergène disséminé par le vent.

un environnement allergénique : un biotope entrainant la rencontre d’un terrain allergique et d’un agresseur extérieur.

un extrait allergénique : un extrait d’une substance qui est responsable de manifestations allergiques.

une pollution allergénique : le fait de trouver dans l’atmosphère soit une concentration inhabituelle d’un élément qui est souvent rencontré, soit de rencontrer un agresseur qui ne devrait pas s’y trouver.

une provocation allergénique : un test destiné à reproduire artificiellement par inhalation nasale ou bronchique les phénomènes cliniques attribués à un allergène.

elle, il est hypoallergénique ou hypoallergique : dont l’indice allergisant est faible.

Le mot allergène est composé d’aller-, tiré d’allergie, et de -gène, tiré du grec gennân, « engendrer ».

allergie, allergique, allergisant, allergisation, allergographie, allergologie, allergologique, allergologiste, allergologue, allergo-vigilance

une allergie :

  • l’ensemble des symptômes ou maladies créées par l’activation des mécanismes d’hypersensibilité ;
  • une sensibilisation qui entraine le déclenchement de troubles d’origine émotionnelle ;
  • une sensibilisation très vive à quelque chose d’extérieur à l’individu, en particulier à l’action d’autrui.

une hyperallergie ou hyperergie : une réaction qualitativement exagérée à une substance susceptible de provoquer des allergies.

une allergisation : une sensibilisation provoquée par l’introduction d’allergènes dans l’organisme.

une photoallergie : une manifestation d’hypersensibilité de type retardé due à l’interaction de la lumière solaire ou artificielle avec un agent photosensibilisant, entrainant la formation d’un photoallergène.

une réaction allergique :

  • qui est provoqué(e) par l’allergie ;
  • qui est caractérisé(e) par l’allergie.

être allergique à :

  • être sujet à une allergie ;
  • manifester une incompatibilité avec quelque chose ou quelqu’un, ou un sentiment d’aversion pour quelque chose ou quelqu’un.

elle, il est anallergique : ne provoque pas d’allergie.

un (médicament) antiallergique : ayant des propriétés antiallergiques, tels les corticoïdes, les antihistaminiques.

elle, il est hypoallergénique ou hypoallergique : dont l’indice allergisant est faible.

une hémolyse immuno-allergique médicamenteuse, une pneumonie immunoallergique, une pneumopathie immunoallergique, un purpura immuno-allergique

un érythème «toxi-allergique» du nouveau-né

une substance allergisante, un produit allergisant : qui provoque une allergie chez certains individus.

une allergographie : un enregistrement et une représentation graphique des tests cutanés d’allergie.

l’allergologie : la discipline qui étudie les allergies et leurs traitements.

elle, il est allergologique : est relative, est relatif à l’allergologie.

une, un allergologiste ou allergologue : une, un spécialiste de l’allergie.

l’allergo-vigilance : une contribution à la Santé publique pour l’organisation des systèmes de santé appliqués aux maladies allergiques.

Le nom (une) allergie est emprunté à l’allemand Allergie, mot forgé par le pédiatre autrichien Clemens von Pirquet à partir du grec α ́ λ λ ο ς « autre » et ε ́ ρ γ ο ν « action » sur le modèle de Energie.

aller-retour

 L’expression aller-retour peut être employée pour désigner un titre de transport valable pour l’aller et le retour ou un trajet dont la destination finale est le point d’origine.
 Les deux noms de ce composé peuvent être joints par un trait d’union ou par la conjonction et; ainsi, les variantes aller-retour et aller et retour sont toutes deux correctes. Elles peuvent être employées de façon nominale ou adjectivale.
 Comme cette locution est formée de deux noms juxtaposés, ceux-ci suivent logiquement la règle générale et prennent la marque du pluriel au besoin. Toutefois, on constate que certains auteurs considèrent cette locution comme invariable, notamment lorsqu’elle est en apposition à un autre nom. Le pluriel est cependant plus courant et nettement plus logique.
 En savoir plus : Office québécois de la langue française _ Parler français

un va-et-vient public-privé ou aller-retour public-privé : la pratique qui consiste, pour un cadre supérieur, à passer du secteur public au secteur privé et inversement. Le va-et-vient public-privé est souvent soumis à des procédures déontologiques ou règlementaires, comme l’observation d’un temps de latence. Il convient de distinguer le terme « va-et-vient public-privé » du terme « pantouflage », qui désigne le départ d’un haut fonctionnaire vers le secteur privé. En anglais : revolving door.

allesthésie

Le nom (une) allesthésie : un trouble de la localisation des sensations tactiles) semble être une graphie fautive pour :

une alliesthésie : un trouble de la localisation des sensations tactiles, le sujet ressent la sensation en un point plus ou moins symétrique du côté opposé à celui de la stimulation.

une allo-esthésie : une perturbation de la sensation caractérisée par le fait qu’une stimulation cutanée, tactile ou douloureuse, portant sur un point du corps du patient est transposée et perçue par lui comme provenant d’un point symétrique de l’hémicorps.

une pallesthésie : une sensibilité osseuse aux vibrations.

alleu, alleutier

[dans le droit féodal :]

un alleu ou aleu : une propriété qui était acquise par héritage et libre de toute obligation ou redevance.
des aleux ou alleux

un alleutier ou aleutier : un possesseur d’un alleu.

un franc-aleu ou franc-alleu : une terre libre dont le propriétaire ne relevait d’aucun seigneur.
des francs-aleux ou francs-alleux

une terre allodiale, un héritage allodial : qui est tenu(e) en franc-alleu.
des propriétés allodiales, des biens allodiaux

un (bien) allodial : un allodial corporel : celui qui s’appliquait aux fonds de terre.
un allodial incorporel : qui est relatif à la rente foncière.

une allodialité : la qualité d’un bien allodial.

Le nom (un) aleu ou alleu vient de l’ancien bas francique alôd « pleine propriété », composé de al « plein, entier » et ōd, correspondant francique du germanique auda- « bien, propriété ».

Le mot allodial vient du latin allodialis « noble possédant un alleu » et al(l)odialis « qui a trait à un alleu » « possédé en propre, en franc-alleu ».

allevasse

une allevasse : une giboulée.

Le nom (une) allevasse est issu du syntagme wallon i ploût a lavasse « il pleut à verse » d’où le meusien alvasse « averse » à comparer avec le moyen français lavasse, lavache « pluie torrentielle ».

alley

Québec.

une alley : une bille de verre (anciennement de terre cuite) dont se servent les enfants pour jouer.

les alleys : ce jeu de billes.

On lit aussi une allée.

Ce nom vient de l’anglais alley, désignant le plus souvent une bille de choix. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

alliable, alliage

elle, il est alliable : peut être allié(e) à.

alliacé, alliacée

elle est alliacée, il est alliacé : est propre à l’ail ; a rapport à l’ail.

les alliacées : les plantes herbacées vivaces, de la famille des liliacées, dont le type est l’ail.

une alliaire officinale ou herbe à l’ail

une allicine : une substance organo-sulfurée des alliacées.

voir le dictionnaire des sciences animales

Le nom (un) ail vient du latin allium.

Le mot alliacé est dérivé du radical du latin allium.

Le nom (une) alliaire est formé sur le radical latin allium.

alliage

un alliage :

  • l’action d’allier, de combiner ou mélanger deux ou plusieurs métaux ; un corps métallique composé résultant de cette action ;
  • le métal qui est allié au métal principal, au métal le plus précieux ;
  • l’action d’ajouter une chose à une autre ;
  • l’action de s’unir charnellement ;
  • un mélange, une combinaison ;
  • ce qui altère, corrompt, rend impur ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un ferroalliage : un alliage de fer et de carbone)

alliaire

une alliaire officinale ou herbe à l’ail

Le nom (une) alliaire est formé sur le radical latin allium.

alliance, alliancé

une alliance :

  • l’action d’allier, de s’allier ; le résultat de cette action ;
  • une union par mariage ; la sorte de parenté ainsi établie entre deux familles ;
  • un anneau qui symbolise l’alliance entre époux et qui se porte à l’annulaire ; un anneau de mariage ;
  • un pacte d’intérêt commun établi par traité entre deux ou plusieurs états souverains ;
  • un accord entre des personnes ou des collectivités que rapproche une communauté de sentiments, d’idées, d’intérêts, etc. ;
  • une union, une association, un mélange d’éléments qui paraissent d’abord incompatibles ;
  • en savoir plus : CNRTL.

elle est alliancée, il est alliancé : est uni(e) par une alliance.

une mésalliance : une alliance par mariage entre deux personnes dont l’une est jugée de condition inférieure.

L’analogie entre l’union des corps et celle des métaux se retrouve dans d’autres termes. Le verbe allier participe lui aussi de ces deux mondes puisque c’est de lui que sont dérivés les noms alliage, c’est-à-dire l’action de combiner des métaux par la fusion, et alliance, dont un des sens particuliers est celui de mariage. Et on se souviendra que l’alliance, c’est aussi la bague de mariage, qui devait autrefois être formée symboliquement de deux anneaux réunis, et dont chacun était d’un métal différent. En savoir plus : Académie française

alliciant

elle est alliciante : est séductrice, attirante ; il est alliciant : est séducteur, attirant.

Le mot alliciant a été formé sur l’ancien français alicier « attirer, séduire », variante de l’ancien français aléchier, alichier, en français moderne allécher.

allicine

une allicine : une substance organo-sulfurée des alliacées.

allié, allier

elle est alliée, il est allié :

  • est parente ou parent par alliance ;
  • est uni(e) par un accord, un traité d’alliance ;
  • est uni(e) à, combiné(e) à ;
  • pour un métal : est uni par alliage.

une alliée, un allié :

  • une parente, un parent par alliance ;
  • un pays, un État, une collectivité uni(e) à une, un ou plusieurs autres par un accord, un traité d’alliance ;
  • une personne qui, par sympathie, communauté d’idées, d’intérêts, … apporte son soutien, son concours.

elle est interalliée, il est interallié :

  • est commune ou commun aux alliés de la première ou de la seconde guerre mondiale ;
  • est établi(e) entre nations alliées.

allier :

  • réunir comme par un lien ;
  • unir des personnes, des collectivités, etc. par un engagement mutuel ;
  • combiner des éléments qui ne sont pas unis naturellement ;
  • harmoniser, marier, assortir ;
  • rapprocher, associer.

s’allier :

  • s’unir par un engagement mutuel ;
  • se combiner ;
  • s’associer ;
  • s’assortir, s’harmoniser.

se mésallier : épouser une personne considérée de classe ou de condition inférieure.

Le verbe allier est emprunté au latin alligare « attacher » d’où « unir ».

Le verbe lier vient du latin ligare « attacher, lier, assembler, bander ; entourer, encercler ; fixer, maintenir ; unir, joindre ».

Allier

l’Allier : une rivière et un département de France.

alligator, alligatoridé, alligatoriné

A. les alligators ou alligatorinés : une sous-famille de reptiles crocodilidés américains.
un alligator

les alligatoridés : la famille de reptiles crocodiliens dont le type représentatif est l’alligator.

voir le dictionnaire des sciences animales.

B. Québec.

un bracelet, un portefeuille, une sacoche, un soulier en alligator : en peau traitée de toute espèce de reptile crocodilien et de divers autres reptiles (de lézards par exemple).

un alligator : dans le vocabulaire de la drave, un bateau-remorqueur dont on se servait autrefois sur les lacs et les rivières pour transporter à la traine de grandes quantités de billots flottant en masse compacte.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) alligator est emprunté à l’anglais alligator, lui-même emprunté à l’espagnol d’Amérique el lagarto, elargato « le caïman ».

all in

Êtes-vous all in ? États de langue.

allitératif, allitération, allitéré, allitérer

elle est allitérative, il est allitératif : relève de l’allitération, utilise l’allitération.

une allitération :

  • une répétition exacte ou approximative d’un ou de plusieurs phonèmes, surtout consonantiques, à l’initiale des syllabes d’un même mot, au commencement ou à l’intérieur de mots voisins dans une même phrase ;
  • un emploi répété d’une même consonne dans un ensemble de mots rapprochés, en savoir plus : Office québécois de la langue française ;
  • une distribution plus ou moins régulière d’éléments qui se répondent ;

elle est allitérée, il est allitéré :

  • est caractérisé(e) par des allitérations ;
  • est mise ou mis en allitération.

allitérer : user de l’allitération.

j’alitère, tu alitères, il alitère, nous alitérons, vous alitérez, ils alitèrent ;
j’alitérais ; j’alitérai ; j’alitèrerai ou j’alitérerai ; j’alitèrerais ou j’alitérerais ;
j’ai alitéré ; j’avais alitéré ; j’eus alitéré ; j’aurai alitéré ; j’aurais alitéré ;
que j’alitère, que tu alitères, qu’il alitère, que nous alitérions, que vous alitériez, qu’ils alitèrent ;
que j’alitérasse, qu’il alitérât, que nous alitérassions ; que j’aie alitéré ; que j’eusse alitéré ;
alitère, alitérons, alitérez ; aie alitéré, ayons alitéré, ayez alitéré ;
(en) alitérant.

Le nom (une) allitération est composé du latin ad littera sur le modèle de adlocutio.

allium

les alliums : un genre de plantes.
un allium

voir le dictionnaire des sciences animales.

Le nom (un) ail vient du latin allium.

allo, allô

allo (anciennement : allô) : une façon conventionnelle d’établir ou rétablir le contact avec l’interlocuteur dans une conversation téléphonique.

Le mot allo est emprunté à l’anglo-américain halloo de même emploi, attesté sous la forme hello en 1889, spécialisation d’emploi de l’anglais halloo.

Le mot hello (pour appeler quelqu’un en le saluant) est emprunté à l’anglais hello, variante de halloo.

allo-

allo– tiré du grec α ́ λ λ ο ς « autre, différent » s’oppose à auto- et fonctionne parallèlement à hétéro-.

voir : CNRTL.

allo-anticorps

un allo-anticorps : un anticorps produit contre un déterminant antigénique allotypique chez un sujet de la même espèce.

allobare

un (élément) allobare : un élément de composition isotopique différente de celle qu’il possède à l’état naturel.

allobroge

elle, il est allobroge : est de la région de l’ancienne Gaule comprise entre le Rhône, l’Isère et le Lac Léman.
une Allobroge, un Allobroge, les Allobroges

un allobroge : un homme rustre et inculte.
elle, il est allobroge : est inculte, barbare.

Le mot latin Allobroges signifie « peuple d’une certaine région de la Gaule ».

alloc

une alloc : une allocation.
les allocs : les allocations, notamment familiales.

allocaféine

une allocaféine : un composé dérivant de la caféine.

allocaïne

une allocaïne : un anesthésique local, succédané de la novocaïne.

allocarpe

les allocarpes : un genre de plante à fleurs composées.

allocataire, allocation

A. une allocation (1) :

  • l’action d’allouer pour un emploi déterminé ;
  • ce qui est alloué.

B. une, un allocataire : une personne physique qui reçoit une allocation prévue par la loi.

une allocation (2) ou alloc : une prestation en espèces versée par un organisme de protection sociale à laquelle peuvent prétendre diverses catégories de personnes, sous certaines conditions.

une allocation : Office québécois de la langue française.

une allocation conditionnelle : [emploi et travail] qui désigne, dans ce domaine, une aide publique fournie sous la condition, d’une part, que le bénéficiaire ait un comportement actif de recherche d’emploi ou, à défaut, suive une formation, et, d’autre part, qu’il ne refuse pas les propositions d’embauche qui lui sont faites. En anglais : workfare. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Les allocations du minimum : l’Aspa et l’ASI remplacent les anciennes allocations qui constituaient le minimum vieillesse. En savoir plus : Info-retraite.fr

allocation (à un acteur) / affectation (à un usage) : Géoconfluences.

Le nom (une) allocation est dérivé d’allouer emprunté au latin médiéval allocare « placer en location » puis « admettre comme valable ; agréer un titre, un document ».

allocèbe

un allocèbe : un lémurien.

allocentrique, allocentrisme, allocentriste

elle, il est allocentrique : est altérocentrique, porte son intérêt sur les autres et non sur soi-même.

un allocentrisme : une tendance à concentrer son attention sur autrui plutôt que sur soi-même.

elle, il est allocentriste : dont le centre d’intérêt est dirigé vers autrui, qui a rapport à l’allocentrisme.

elle, il est égocentrique : est relative, relatif ou conforme à l’égocentrisme.

une, un égocentrique ou égocentriste : une personne égocentrique.

égocentriquement : d’une manière égocentrique.

un égocentrisme :

  • une tendance à centrer tout sur soi, à ne considérer le monde extérieur que par rapport à ses intérêts ;
  • une déformation du moi, involontaire et inconsciente, consistant à n’envisager le point de vue ou l’intérêt des autres qu’à partir du sien propre, par opposition à l’allocentrisme.

allocère

un allocère : un genre d’insecte.

allochézie

une allochézie : une évacuation des matières fécales par une ouverture anormale.

allochirie

Si un stimulus émis du côté gauche est ressenti du côté droit par un sujet atteint d’une lésion hémisphérique droite, il s’agit d’allochirie, qui constitue davantage une forme d’héminégligence que d’allo-esthésie proprement dite.

allocholane

un acide hydroxyallocholanique : un acide biliaire dérivé de l’allocholane.

allochorique

elle, il est allochorique : qualifie des populations d’une espèce isolées géographiquement.

allochroé, allochroïsme

elle est allochroée, il est allochroé :

  • est sujette ou sujet à changer de couleur ;
  • n’offre pas la même couleur partout.

un allochroïsme

allochroïte

une allochroïte : une variété de grenat.

allochromasie

une allochromasie : un daltonisme, une dyschromatopsie, un défaut de l’œil qui perçoit les couleurs autrement qu’elles ne sont.

allochromatique, allochromatisme

un cristal allochromatique : dont la couleur est due essentiellement à l’infiltration de produits étrangers.

un allochromatisme : la qualité de ce qui est allochromatique.

allochtone, allochtonie

elle, il est allochtone : n’est pas originaire du pays où il habite.

une roche allochone : dont les constituants viennent d’ailleurs.

une allochtonie : une formation de terrains sédimentaires par l’apport d’éléments étrangers.

une, un autochtone : qui est originaire du lieu où elle, il vit.

une autochtonie

allocimène

un allocimène : un terpène aliphatique isomère du myrcène et de l’ocimène.

allocinésie

une allocinésie : un trouble de la motilité consistant dans le fait qu’un mouvement demandé à un membre est effectué par le membre opposé.

allocinnamique

un acide allocinnamique : stéréo-isomère de l’acide cinnamique.

alloclase

un alloclase : un minerai de cobalt qui est une variété bismuthifère du glaucodot.

alloclase

un allocortex : la partie du cortex constituée de l’archéocortex et du paléocortex.

allocotylédoné

les allocotylédonés : les animaux dont le vitellus n’est ni ventral, ni dorsal.

allocréadidé, allocréadiidé

les allocréadidés ou allocréadiidés : une famille de trématodes digènes plagiorchides.

allocutaire, allocutif, allocution, allocutionner

une, un allocutaire : celle, celui à s’adresse un locuteur.

un pronom allocutif : de la deuxième personne grammaticale.
l’allocutif

une allocution :

  • une harangue, une exhortation d’un chef à ses troupes ;
  • au Moyen Âge, se disait des lettres par lesquelles les rois de France annonçaient aux provinces du royaume l’arrivée des plénipotentiaires appelés « Missi dominici » ;
  • un petit discours de circonstance.

allocutionner : prononcer une allocution.

Le nom (une) allocution est emprunté au latin adlocutio « discours ».

allodial, allodialité

dans le droit féodal :

une terre allodiale, un héritage allodial : qui est tenu(e) en franc-alleu.
des propriétés allodiales, des biens allodiaux

un (bien) allodial : un allodial corporel : celui qui s’appliquait aux fonds de terre.

un allodial incorporel : qui est relatif à la rente foncière.

une allodialité : la qualité d’un bien allodial.

un alleu ou aleu : une propriété qui était acquise par héritage et libre de toute obligation ou redevance.
des aleux ou alleux

un alleutier ou aleutier : un possesseur d’un alleu.

un franc-aleu ou franc-alleu : une terre libre dont le propriétaire ne relevait d’aucun seigneur.
des francs-aleux ou francs-alleux

Le nom (un) aleu ou alleu vient de l’ancien bas francique alôd « pleine propriété », composé de al « plein, entier » et ōd, correspondant francique du germanique auda- « bien, propriété ».

Le mot allodial vient du latin allodialis « noble possédant un alleu » et al(l)odialis « qui a trait à un alleu » « possédé en propre, en franc-alleu ».

allodynie

une allodynie

alloesthésie, allo-esthésie

une alloesthésie ou allo-esthésie : une alliesthésie, un trouble de la localisation des sensations tactiles: le sujet ressent la sensation en un point plus ou moins symétrique du côté opposé à celui de la stimulation.

Ce nom est composé de allo- et -esthésie.

allogame, allogamie

une plante allogame : qui se reproduit par allogamie, par opposition à autogame.

une allogamie : le mode de reproduction sexuelle qui consiste en l’union de deux gamètes provenant d’individus différents, ou de fleurs différentes.

allogène

elle, il est allogène ou allochtone : qualifie un animal, un végétal ou une personne introduits, originaires d’un autre pays ou d’une autre région, par opposition à autochtone.

la population allogène : les nouveaux arrivants dans le pays.

une roche ou un minéral allogène : qui s’est formé(e) ailleurs que dans la roche où on l’a découvert(e), par opposition à allothigène.

une notion allogène : qui provient d’un autre domaine.

allogénique

elle, il est allogénique : caractérise des individus de la même espèce mais génétiquement différents.

une greffe allogénique

allogonite

une allogonite : un glucinite.

allographe

un allographe : un genre de champignons hypoxylés, formé aux dépens du genre graphis.

Les allographes sont des procédés pour écrire différemment des mots. On transcrit un mot ou une phrase par des homonymes. Le terme allographe est néanmoins polysémique, il peut désigner aussi quelqu’un qui écrit dans une autre langue, cet autre sens qui existe dans l’enseignement ou dans la traduction. Il en existe un troisième pour la paléographie ou l’étude des manuscrits : écriture par un tiers dans un texte. En savoir plus : site de Dominique Didier.

allogreffe, allogreffon

une allogreffe : une greffe dans laquelle le greffon est emprunté à un sujet de même espèce, mais de formule génétique différente.

une allogreffe osseuse viro-inactivée

un allogreffon veineux saphène

une autogreffe : une greffe dont le greffon est prélevé sur l’individu qui le reçoit.

une hétérogreffe : une greffe effectuée avec un greffon prélevé sur un individu d’une autre espèce.

une homogreffe : une greffe pratiquée avec un greffon prélevé sur un individu de la même espèce, à l’exception des jumeaux homozygotes.

une xénogreffe : une greffe provenant d’un sujet d’une espèce différente.

allo-immune

une hépatite allo-immune congénitale : une hépatite néonatale sévère déclenchée par un processus immunitaire de la mère contre le foie fœtal.

allo-immunisation

une allo-immunisation : une sécrétion par un individu d’anticorps dirigés contre des antigènes étrangers appartenant à la même espèce, mais dont il est dépourvu.

une allo-immunisation fœto-maternelle

alloïte

une alloïte : un tuf volcanique.

allolactose

un allolactose : un diholoside, isomère du lactose, dans lequel le β-galactose est lié au carbone 6 du glucose.

allolobophora

une allolobophora : un ver de terre.

allométrie, allométrique

une allométrie :

  • une étude de la croissance différentielle d’origine génétique des organes ou tissus d’un individu et caractéristique d’un ensemble d’individus dont certains indicateurs [taille, poids, ration alimentaire, doses de médicaments, etc.] ne suivent pas la loi d’isométrie, ce qui montre que l’ensemble étudié est inhomogène ;
  • une étude de la relation entre la croissance d’une partie ou d’un organe et la croissance totale ou celle d’une autre partie ou d’un autre organe ;
  • un mode de croissance selon lequel un organe se développe plus rapidement ou plus lentement.

elle, il est allométrique :

  • se rapporte à l’allométrie ;
  • se dit d’un organe qui se développe plus rapidement ou plus lentement que l’ensemble de l’organisme.

allomone

une allomone : [biochimie et biologie moléculaire] une substance produite par les individus d’une espèce, qui induit, chez ceux d’une autre espèce, une réaction favorable à l’espèce émettrice. Une allomone peut être, par exemple, une substance répulsive ou toxique pour les insectes phytophages, ou un parfum, émis par une fleur, attirant les insectes pollinisateurs. En anglais : allomone. Voir aussi : composé sémiochimique, kairomone, synomone. Journal officiel de la République française du 18/09/2011.

allomorphe

une allomorphe : un genre de la famille des mélastomacées.

un allomorphe : une variante combinatoire du morphème.

allomorphie, allomorphisme

une allomorphie ou un allomorphisme : un passage d’une forme à une autre très différente.

allomorphite

une allomorphite : une variété de barytine.

allomucique

un acide allomucique : isomère de l’acide mucique.

allonge

une allonge : CNRTL.

une allonge (de barre) : [sports – transport maritime] une pièce s’articulant sur la barre et permettant la manœuvre en abord. En anglais : futtock ; tiller extension. Journal officiel de la République française du 20/06/2003.

une rallonge :

  • une allonge, un élément, une pièce qu’on ajoute à quelque chose pour en augmenter la longueur ;
  • un plateau pour augmenter la longueur d’une table ;
  • un câble électrique ;
  • ce qui augmente une durée, une quantité ou une chose de même nature ;
  • un couteau.

de rallonge : qui sert à rallonger.

à rallonge : auquel peut être ajouté un élément du même genre.

allongé

elle est allongée, il est allongé :

  • est étendu(e), déployé(e) dans toute sa longueur ;
  • a une forme longue, effilée ;
  • s’étend ;
  • est rendue plus longue, est rendu plus long, est prolongé(e) ;
  • pour l’expression du visage, exprime la contrariété, la déception ou la tristesse ;
  • autres sens : CNRTL.

les allongés :

  • le nom de différents groupes d’aranéides, dans la méthode de Walkenaër ;
  • les personnes hospitalisées que la maladie empêche de quitter le lit ;
  • les morts.

allongeable

elle, il est allongeable : peut être allongé(e).

allongeail

un allongeail :

  • le mot employé par Montaigne pour désigner le dernier livre des Essais, qui parut huit ans après les deux premiers ;
  • un ajout, une addition porté(e) par Montaigne sur une version imprimée des Essais en vue de l’édition suivante.

des allongeails

allongeant

elle est allongeante, il est allongeant :

  • augmente la longueur ;
  • rend plus long.

allongement

un allongement :

  • l’action de rendre plus long ; le résultat de cette action ;
  • le fait de donner plus d’amplitude à ;
  • le fait d’avoir ou de prendre une forme allongée ;
  • l’action de tendre en avant ;
  • un accroissement de la durée.

un rallongement : l’action de rallonger ; le résultat de cette action.

allonger

allonger quelque chose :

  • le rendre plus long par addition ou étirement ;
  • augmenter son volume ;
  • le faire paraitre plus long ;
  • lui donner plus d’amplitude ;
  • l’étendre, le déployer, le développer dans toute sa longueur ;
  • le tendre vers, le donner, le porter ;
  • le faire durer davantage.

allonger :

  • accroitre en durée ;
  • pour un cavalier, baisser la main et serrer le cheval avec les jambes ;
  • pour le cerf, pousser sa nouvelle tête ;
  • pour un oiseau, se revêtir de ses plus grosses plumes.

j’allonge, tu allonges, il allonge, nous allongeons, vous allongez, ils allongent ;
j’allongeais ; j’allongeai ; j’allongerai ; j’allongerais ;
j’ai allongé ; j’avais allongé ; j’eus allongé ; j’aurai allongé ; j’aurais allongé ;
que j’allonge, que tu allonges, qu’il allonge, que nous allongions, que vous allongiez, qu’ils allongent ;
que j’allongeasse, qu’il allongeât, que nous allongeassions ; que j’aie allongé ; que j’eusse allongé ;
allonge, allongeons, allongez ; aie allongé, ayons allongé, ayez allongé ;
(en) allongeant.

s’allonger :

  • devenir plus long dans l’espace ;
  • s’accroitre en amplitude ou en durée ;
  • s’étendre, se développer sur toute sa longueur ;
  • pour l’expression du visage, revêtir une expression de surprise, de déception, de contrariété ;
  • se donner des coups, des gifles, etc.

je m’allonge, tu t’allonges, il s’allonge, nous nous allongeons, vous vous allongez, ils s’allongent ;
je m’allongeais ; je m’allongeai ; je m’allongerai ; je m’allongerais ;
je me suis allongé(e) ; je m’étais allongé(e) ; je me fus allongé(e) ; je me serai allongé(e) ; je me serais allongé(e) ;
que je m’allonge, que tu t’allonges, qu’il s’allonge, que nous nous allongions, que vous vous allongiez, qu’ils s’allongent ;
que je m’allongeasse, qu’il s’allongeât, que nous nous allongeassions ; que je me sois allongé(e) ; que je me fusse allongé(e) ;
allonge-toi, allongeons-nous, allongez-vous ; sois allongé(e), soyons allongées, soyons allongés, soyez allongé(e)(es)(s) ;
(en) s’allongeant.

elles se sont allongées, elles sont allongées.

elles se sont allongé les parcours, elles ont allongé les parcours, elles se les sont allongés.

rallonger :

  • augmenter la longueur de quelque chose en lui ajoutant une pièce de même nature ou de même fonction ;
  • augmenter la quantité de quelque chose en lui ajoutant d’autres ingrédients ;
  • remettre, étendre de nouveau en position horizontale ;
  • envoyer par terre quelqu’un d’un coup de poing, d’un coup de couteau.

Le verbe rallonger est dérivé d’allonger qui est dérivé de long.

allongeur

une allongeuse, un allongeur de laine : une ouvrière, un ouvrier effectuant l’opération d’étirage préparatoire au peignage.

une allongeuse ou frotteuse à la main, un allongeur de sauvagines ou frotteur à la main : une ouvrière, un ouvrier travaillant sur un banc avec un fer pour étendre la peau fripée sortant de la cuve ou du tonneau à dégraisser.

allopalladium

un allopalladium : le palladium naturel cristallisé dans le système hexagonal.

alloparasite

un alloparasite : un parasite qui s’est installé dans l’organisme d’une espèce qui n’est pas son hôte naturel.

allopathe, allopathie, allopathique, allopathiste

une, un allopathe ou allopathiste : celle, celui qui pratique la médecine allopathique.

elle, il est allopathe ou allopathique : est relative, est relatif à l’allopathie.

une allopathie : une méthode de traitement dans laquelle on administre contre une maladie des substances susceptibles d’agir sur les causes de la maladie, ou au moins de réduire l’intensité des manifestations morbides.

elle, il est allopathique : est relative, est relatif à l’allopathie.

l’homéopathie : la méthode de traitement dans laquelle on administre, contre une maladie, des substances susceptibles de produire, à doses mesurables, des effets semblables à ceux que détermine la maladie elle-même, les effets thérapeutiques, étant supposés à s’accroitre après agitation du produit et en même temps que la concentration du produit devient plus faible.

Dans la langue française, le suffixe –pathie s’applique généralement à une maladie et non à une thérapeutique.

allopatrie, allopatrique

une allopatrie : désigne deux espèces dont les populations ne cohabitent pas.

un groupe de population allopatrique : isolé géographiquement d’autres groupes.

elle, il est allopatrique : se produit ou se trouve dans des aires biologiques séparées.

une sympatrie : le fait pour des espèces affines, mais qui ne s’hybrident pas, d’occuper des aires géographiques qui se recouvrent.

une population sympatrique : qui vit en sympatrie avec une autre.

allopélagique

un allopélagique : un organisme océanique ubiquiste [rencontré dans des milieux écologiques très différents, synonyme de cosmopolite] présent à toutes profondeurs en milieu pélagique.

allophanate, allophane, allophanie, allophanique

un allophanate

une allophane : une variété d’argile, silicate d’aluminium hydraté.

une allophanie : une variété d’alumine hydratée qui contient de la silice.

elle il est allophanique

allophile

une plante allophile : qui est dépourvue des adaptations morphologiques nécessaires pour attirer et orienter les insectes pollinisateurs.

allophone

1. un allophone : une variante combinatoire, positionnelle, du phonème. Le r grasseyé, que l’on entend en région parisienne, et le r apical ou roulé, caractéristique de la prononciation bourguignonne ou auvergnate, sont des allophones.

elle, il est allophone : est homographe non homophone.

2. elle, il est allophone : ne parle pas la langue de sa communauté.

une, un allophone : une personne ou un groupe de personnes dont la langue maternelle est une langue étrangère, dans le pays où ils se trouvent.

la population allophone, un étudiant allophone

allophyle, allophylique

elle, il est allophyle ou allophylique : appartient à une autre tribu, à une autre nation.

des allophyles

allophyle, allophylus

un allophylus ou allophyle : un arbrisseau ou petit arbre.

alloplastique

elle, il est alloplastique : concerne les modifications subies par un organisme sous l’influence des facteurs externes.

une adaptation alloplastique : une réaction adaptative qui modifie l’environnement.

elle, il est autoplastique : concerne les modifications imprimées à un organisme par lui-même.

une adaptation autoplastique : une réaction adaptative qui modifie la personnalité.

alloplecte

un alloplecte : un genre de plantes de la famille des gesnériacées.

allopolyploïde

un allopolyploïde : un polyploïde stable produit par hybridation, par addition de deux lots diploïdes de chromosomes égaux en nombre mais provenant d’espèces différentes.

allopolyploïdie

une allopolyploïdie : une construction anormale de cellules du soma.

allopore

un allopore : un genre de polypes.

alloposus

un alloposus : un gros poulpe.

allopsychose

une allopsychose : un type de psychose caractérisé par des troubles dans la perception des phénomènes extérieurs sans atteinte des fonctions motrices.

alloptère

une nageoire alloptère : dont la position varie beaucoup.

allopurinol

un allopurinol : un analogue structural de la xanthine, inhibiteur de l’oxydation de l’hypoxanthine en xanthine et de la xanthine en acide urique.

Allorchestes

Allorchestes : des puces de mer.

alloréactivité

une alloréactivité : une stimulation de certaines cellules T par des molécules de classe I et de classe II du Complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) allogéniques.

allorythmie

une allorythmie : l’ensemble des diverses arythmies périodiques du cœur et du pouls : pouls bigéminé ou trigéminé, rythmes couplés, etc.

allosaure

un allosaure : un reptile dinosaurien.

allosome

un allosome : un terme désuet désignant le constituant de la dernière paire du caryotype humain qui associe deux chromosomes X dans le sexe féminin, un chromosome X avec un chromosome Y dans le sexe masculin.

allosore

un allosore : un genre de la famille des fougères.

allosperme

un allosperme : un allocarpe.

allostérie, allostérique

une allostérie : la propriété de certaines protéines enzymatiques ou non qui peuvent changer de structure spatiale lorsqu’elles sont liées à un effecteur qui peut être le ligand lui-même, un activateur ou un inhibiteur.

elle, il est allostérique :

  • qualifie une protéine enzymatique dont le changement de structure spatiale, sous l’effet d’une liaison avec un effecteur, induit une variation de la vitesse de réaction enzymatique ;
  • qualifie aussi cet effecteur ;
  • qualifie aussi la cinétique d’une telle réaction enzymatique, le substrat ou l’effecteur capable de créer ce changement de structure transformant une cinétique michaëlienne en une cinétique sigmoïde.

un site allostérique : sur une protéine allostérique : un site de fixation d’un effecteur allostérique.

une transition allostérique : une modification réversible de la configuration d’une protéine allostérique qui devient active ou inactive.

allosyndèse

une allosyndèse : dans un allopolyploïde : un appariement, lors de la méïose, des chromosomes provenant d’espèces différentes.

une autosyndèse

allotement

un allotement : une mise en lots et gestion séparée de différents types d’animaux

Le nom (un) allotement et l’ancien verbe alloter sont dérivés de lot. Voir aussi : allotir, un allotissement.

alloteuthis

un alloteuthis : une sorte de calmar.

allothérien

les allothériens : de petits mammifères marsupiaux ayant vécu aux ères secondaires et tertiaires.

allotherme

un organisme allotherme ou poïkilotherme : dont la température corporelle est conditionnée par celle du milieu ambiant.

allothermique

elle, il est allothermique : [chimie / thermodynamique] se dit d’une réaction chimique qui doit être entretenue à l’aide d’une source de chaleur extérieure. En anglais : allothermal ; allothermic. Antonyme : autothermique. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.

allothigène

un constituant allothigène : qui n’a pas pris naissance dans la roche où il se trouve actuellement.

allotir, allotissement

allotir : former des lots en vue d’un partage ou d’une vente.

j’allotis, tu allotis, il allotit, nous allotissons, vous allotissez, ils allotissent ;
j’allotissais ; j’allotis ; j’allotirai ; j’allotirais ;
j’ai alloti ; j’avais alloti ; j’eus alloti ; j’aurai alloti ; j’aurais alloti ;
que j’allotisse, que tu allotisses, qu’il allotisse, que nous allotissions, que vous allotissiez, qu’ils allotissent ;
que j’allotisse, qu’il allotît, que nous allotissions ; que j’aie alloti ; que j’eusse alloti ;
allotis, allotissons, allotissez ; aie alloti, ayons alloti, ayez alloti ;
(en) allotissant.

un allotissement :

  • la répartition d’un bien en lots en vue d’un partage ou d’une vente ;
  • [économie et gestion d’entreprise] l’opération qui consiste à entreposer des marchandises, par exemple à leur arrivée sur un aéroport, dans un ordre qui facilite leur reconnaissance par leur propriétaire et leur enlèvement une fois faites les formalités douanières. En anglais : allotment. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le verbe allotir est dérivé de lot. Voir aussi : un allotement.

allotonique

une solution allotonique : dont la pression osmotique est différente de celle du milieu auquel elle est destinée.

allotopie

une allotopie : l’expression d’un gène d’organite cytoplasmique transféré artificiellement dans le noyau d’une cellule.

allotransplantation

une allotransplantation ou homotransplantation : une transplantation d’organes entre individus de même espèce, par exemple d’homme à homme, à l’exception des jumeaux homozygotes.

allotrète

un animal allotrète : qui a le corps allongé et percé à ses deux extrémités d’une bouche et d’un anus.

allotriodontie

une allotriodontie : une implantation anormale des dents.

allotriophagie

une allotriophagie : une manie pathologique d’ingérer des substances autres que des aliments. On l’appelle pica chez les grands animaux et picage chez les oiseaux.

allotrope

une espèce d’insecte allotrope : au régime alimentaire non spécialisé, capable de se nourrir sur une grande variété de fleurs.

allotrophie

une allotrophie : une aptitude d’un animal à s’adapter à des régimes alimentaires très différents.

allotrophique

une substance allotrophique : qui a perdu ses propriétés nutritives à la suite de modifications physico-chimiques subies dans l’organisme.

elle, il est allotrophique : désigne l’apport dans un biotope aquatique de matières organiques provenant du drainage de son bassin versant.

allotropie, allotropique

une allotropie : la propriété d’un corps simple ou composé minéral existant sous différentes formes physiques.

elle, il est allotropique : est relative, est relatif à l’allotropie.

allotype, allotypie, allotypique

un allotype :

  • un produit protéique d’un allèle qui est reconnu comme antigénique par un autre membre de la même espèce animale ;
  • une particularité permettant de différencier des individus au sein d’une même espèce.

une allotypie : une différence antigénique existant entre les protéines sériques homologues chez une même espèce animale.

elle, il est allotypique : est caractérisé(e) par une allotypie, ou s’y rapporte.

allouable, alloué, allouer

une somme allouable, une dépense allouable, un article allouable : qu’on peut allouer, accorder, passer en compte.

elle est allouée, il est alloué : a été accordé(e), attribué(e).

un temps alloué : le temps accordé pour effectuer un travail déterminé.

un alloué :

  • le nom du second des juges dans certaines juridictions entre le sénéchal et lieutenant ;
  • en Bretagne, le lieutenant général du sénéchal ;
  • un compagnon qui, ayant fini le temps de son apprentissage, s’engageait à servir encore quelque temps.

allouer une somme d’argent : l’inscrire en bonne et due forme dans un compte pour l’accorder, l’attribuer en vue d’un usage déterminé.

allouer quelque chose : l’attribuer à titre de fourniture ou de rétribution.

Le nom (une) allocation est dérivé d’allouer qui est emprunté au latin médiéval allocare « placer en location » puis « admettre comme valable ; agréer un titre, un document ».

allouvi

elle est allouvie, il est allouvi :

  • éprouve une faim dévorante, une faim de loup ;
  • est animé(e) par une passion dévorante.

une allouvie, un allouvi : celui qui est animé par une folle ardeur.

Ce mot est dérivé du radical de loup, louve, avec le préfixe a-.

alloxane, alloxanthine, alloxantine, alloxurique

un alloxane : un produit d’oxydation de l’acide urique, capable de provoquer un diabète expérimental chez l’animal.

une alloxantine ou alloxanthine : un produit de réduction de l’alloxane.

elle, il est alloxurique : est purique.

La dénomination allemande Alloxan viendrait du fait que que ce corps contient les éléments de l’allantoïne et de l’acide oxalique.

-alloxazine

une isoalloxazine : un noyau hétérocyclique azoté à trois cycles.

allozyme

un allozyme : l’enzyme codé(e) par différents allèles d’un même gène.

alluchon

un alluchon ou alichon, alochon,… :

  • une petite planche de bois sur laquelle tombe l’eau qui fait tourner la roue d’un moulin ;
  • une dent d’une roue d’engrenage, ne faisant pas corps avec la couronne.

Le nom (un) alluchon ou alichon, alochon,… est dérivé du latin ala « aile ».

alluder

alluder : faire allusion.

L’ancien verbe alluder est emprunté au latin alludere « jouer, plaisanter » « faire allusion à ».

allumelle

une allumelle ou alumelle : une lame de couteau ou une lame d’épée longue et mince.

se tuer de sa propre alumelle : ruiner sa santé par excès de débauche.

[Canada] une allumelle ou alumelle : une lame de couteau, de canif, de rasoir.

un canif à deux alumelles : un canif à deux lames.

une allumelle ou alumelle :

  • une petite plaque de fer très plate qui garnit la mortaise d’un gouvernail, d’un cabestan, d’un guindeau, pour que le bois ne s’use pas sous l’effet du frottement produit par la barre ou des leviers ;
  • un outil d’acier qui sert à polir et à achever les peignes ;
  • un outil qui sert à gratter, à polir le buis, l’écaille, la corne.

Le nom (une) allumelle ou alumelle est emprunté au latin lamella « petite lame ».

allumable

elle, il est allumable : peut s’allumer.

allumage

un allumage :

  • l’action d’allumer, de s’allumer ;
  • l’opération donnant naissance à la combustion d’une poudre ou d’une charge propulsive. Voir aussi : allumeur de charges propulsives. En anglais : firing ; ignition. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un allumage à l’apogée : [spatiologie / mécanique spatiale – propulsion] un allumage du moteur d’un engin spatial lors du passage à l’apogée de son orbite pour obtenir une orbite nouvelle de périgée plus élevé. En anglais : apogee ignition. Voir aussi : allumage au périgée, circularisation d’orbite, moteur d’apogée, transfert de Hohmann. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

un allumage au périgée : [spatiologie / mécanique spatiale – propulsion] un allumage du moteur d’un engin spatial lors du passage au périgée de son orbite pour obtenir une orbite nouvelle d’apogée plus élevé. En anglais : perigee ignition. Voir aussi : allumage à l’apogée, moteur de périgée, transfert de Hohmann. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

un allumage par choc : [nucléaire / fusion] un allumage par point chaud effectué au moyen de deux impulsions laser successives, la première amorçant la compression de la cible de fusion inertielle, la seconde, plus puissante et plus brève, créant une onde de choc forte et uniforme qui allume le plasma. La première impulsion a une durée de l’ordre de la nanoseconde, la seconde impulsion, de l’ordre de la centaine de picosecondes. En anglais : shock ignition. Voir aussi : allumage par point chaud, allumage rapide, attaque directe, attaque indirecte, fusion par confinement inertiel. Journal officiel de la République française du 2 février 2023.

un allumage par point chaud : [nucléaire / fusion] un amorçage de la combustion thermonucléaire par la compression du plasma et par le chauffage localisé d’une faible fraction de celui-ci, ainsi portée aux conditions d’allumage. La combustion obtenue par allumage par point chaud se propage ensuite au reste du plasma. En anglais : hot spot ignition. Voir aussi : allumage rapide, cible de fusion inertielle, conditions d’allumage, fusion par confinement inertiel. Journal officiel de la République française du 30/09/2017.

un allumage rapide : [nucléaire / fusion] un allumage par point chaud effectué au moyen de deux impulsions laser successives, la première comprimant la cible de fusion inertielle, la seconde, plus puissante et très brève, étant convertie au niveau de la cible en un faisceau d’électrons qui se propagent vers le centre de celle-ci et allument le plasma. La première impulsion a une durée de l’ordre de la nanoseconde, la seconde impulsion, de l’ordre de la picoseconde. En anglais : fast ignition. Voir aussi : allumage par choc, allumage par point chaud, attaque directe, attaque indirecte, cible de fusion inertielle, vecteur d’énergie pour fusion inertielle. Journal officiel de la République française du 2 février 2023.

un rallumage : l’action de rallumer, le fait de se rallumer.

allume

un allume ou allumi :

  • un petit morceau de bois allumé servant à éclairer l’intérieur d’un four de boulanger pendant la cuisson ;
  • un petit morceau de bois servant à allumer du feu dans une forge, un four, un fourneau, voire une bougie.

allumé

elle est allumée, il est allumé :

  • brule ;
  • fonctionne ;
  • éclaire ;
  • est rouge et luisante ou luisant ;
  • est extravagante ou extravagant ;
  • est passionné(e) ;
  • est d’un émail différent sur un blason.

une allumée, un allumé :

  • une extravagante, un extravagant ;
  • une passionnée, un passionné.

allume-cigare, allume-cigarette, allume-feu, allume-gaz

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, pour les noms composés du type préposition-nom ou verbe-nom, il est recommandé d’accorder ce nom avec le déterminant.

un allume-cigare, des allume-cigares

un allume-cigarette, des allume-cigarettes

un allume-feu, des allume-feux

un allume-gaz, des allume-gaz (pour la cuisson)

allumelle

une allumelle : voir alumelle (ci-dessous).

allumement

un allumement : l’action de s’allumer.

un rallumement : un rallumage.

allumer

allumer :

  • produire une lumière artificielle ;
  • mettre le feu à ;
  • ouvrir l’électricité ;
  • rendre lumineux un appareil d’éclairage ;
  • donner de la lumière dans ;
  • éclairer ;
  • faire briller, illuminer ;
  • exciter ;
  • attirer ;
  • autres sens : CNRTL.

s’allumer :

  • devenir lumineux, s’éclairer ;
  • se mettre à briller ;
  • apparaitre avec l’éclat de la lumière ;
  • se mettre en lumière, se révéler ;
  • prendre feu, s’enflammer.

elles se sont allumées, elles sont allumées.

elles se sont allumé les appareils, elles ont allumé lesappareils, elles se les sont allumés.

Le verbe allumer est polysémique. Il signifie d’abord « mettre le feu à une matière combustible » (allumer un fagot). Par métonymie, on dit aussi allumer sa pipe ou allumer un fourneau. Ensuite, par extension et conformément à son étymologie (allumer vient du latin lumen, « lumière »), ce verbe signifie « enflammer pour produire de la lumière » (allumer une torche), puis « rendre lumineux en établissant un contact électrique » (allumer une lampe, un lustre) et enfin, familièrement, « faire fonctionner un appareil électrique » (allumer l’aspirateur). Comme on le voit, ces extensions sont liées à une idée de chaleur ou de lumière. On n’ajoutera donc pas à ces sens celui de « libérer le passage à ce qui était bloqué », ce qui permettra d’éviter le trop étrange « allumer l’eau ». En savoir plus : Académie française.

rallumer :

  • allumer de nouveau ;
  • faire recommencer, faire éclater à nouveau ;
  • redonner de l’éclat, une grande vivacité de couleur à quelque chose ;
  • redonner de la vie, de l’ardeur à quelqu’un.

Le verbe allumer est emprunté au latin vulgaire alluminare dérivé de luminare « éclairer », lui-même dérivé de lumen « lumière ».

allumette, allumettier

une allumette :

  • un fin fragment de bois ou d’une autre matière combustible, enduit à l’une de ses extrémités d’une composition chimique inflammable ;
  • autres sens : CNRTL.

une allumettière, un allumettier : une personne qui fabrique ou vend des allumettes.

allumeur

une allumeuse, un allumeur :

  • une personne chargée d’allumer les appareils d’éclairage ;
  • une, un juge d’instruction ;
  • celle, celui qui est chargé(e) d’attirer le client ;
  • celle, celui qui est chargé(e) de faire monter les prix dans une vente aux enchères ;
  • une agente provocatrice ou un agent provocateur ;
  • un individu qui exalte l’enthousiasme du public ;
  • celle, celui qui excite le désir, qui se plait à aguicher.

un allumeur : un dispositif servant à déclencher ou faciliter l’allumage.

un allumeur de charges propulsives : [spatiologie – défense] un dispositif pyrotechnique comprenant un inflammateur et qui remplit la fonction d’allumage d’une charge propulsive. Voir aussi : allumage, inflammateur. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

allumi, allumière, allumoir

un allume ou allumi :

  • un petit morceau de bois allumé servant à éclairer l’intérieur d’un four de boulanger pendant la cuisson ;
  • un petit morceau de bois servant à allumer du feu dans une forge, un four, un fourneau, voire une bougie.

une allumière :

  • une boite à allumettes ;
  • une fabrique d’allumettes.

un allumoir : un appareil servant à allumer, par opposition à un éteignoir.

allural, allure, alluré

elle est allurale, il est allural : a de l’allure.
elles sont allurales, ils sont alluraux

une allure :

  • une manière d’aller, de se mouvoir ;
  • une manière de se tenir ou de se comporter ;
  • la manière dont se présente une chose ;
  • une vitesse ;
  • la direction que suit un navire ;
  • en savoir plus : CNRTL.

avoir de l’allure : Dictionnaire historique du français québécois.

elle est allurée, il est alluré : a beaucoup d’allure.

Le nom (une) allure est dérivé d’aller.

allusif, allusion, allusionnel, allusionner, allusionniste, allusivement

elle est allusive, il est allusif :

  • contient une allusion ou des sous-entendus ;
  • procède par allusion ;
  • s’exprime par allusion.

une allusion :

  • une figure par laquelle certains mots ou tournures éveillent dans l’esprit l’idée d’une personne ou d’un fait dont on ne parle pas expressément ;
  • une évocation, sur le ton du soupçon ou du reproche, d’une réalité qu’on ne veut pas exprimer formellement.

faire allusion à :

  • évoquer indirectement quelqu’un ou quelque chose ;
  • faire mention de.

Les allusions bibliques en français‎ : Wiktionnaire.

elle est allusionnelle, il est allusionnel :

  • procède systématiquement par allusion ;
  • se plait à parler par allusion.

allusionner : écrire ou parler systématiquement par allusions.

allusionner à : faire allusion à.

un style ou un discours allusionniste : allusif.

une, un allusionniste : celle, celui qui parle fréquemment ou habituellement par allusion.

allusivement : d’une manière allusive, par sous-entendus.

Le nom (une) allusion est emprunté au bas latin allusio « jeu ».

alluvial, alluvien, alluvion, alluvionnaire, alluvionnement, alluvionner

une plaine alluviale, un sol alluvial : qui est le produit d’alluvions.
elles sont alluviales, ils sont alluviaux

un terrain alluvien : une alluvion récente, de la période holocène.

une alluvion, des alluvions :

  • le dépôt argileux ou sableux émergé qu’ont laissé des eaux par des sédimentations successives ;
  • des apports successifs et continuels

elle, il est alluvionnaire :

  • est produite ou produit par l’alluvion ; tient de l’alluvion.

Le mot alluvionnaire semble s’être employé surtout en parlant de dépôts, alluvial étant progressivement réservé à une étendue de terrain.

un alluvionnement :

  • un déplacement de matériaux d’alluvions par les eaux ;
  • une formation d’alluvions.

un alluvionnement ou une aggradation : [environnement] : le processus de formation d’un atterrissement. L’alluvionnement résulte essentiellement de la houle marine ou des crues des cours d’eau. En anglais : aggradation, alluviation. Journal officiel de la République française du 16 juillet 2021.

alluvionner : déposer des alluvions.

un éluvion : les fragments de roches qui ne sont pas entrainés, lessivés.

elle est éluviale, il est éluvial, elles sont éluviales, ils sont éluviaux

Le nom (une) alluvion est emprunté au latin alluvio.

allylamine

les allylamines : le groupe d’antifongiques caractérisés par une fonction allylamine tertiaire et comprenant, en thérapeutique, la terbinafine.

allyle, allylène, allylique

un allyle (en chimie)

un allylène : un gaz.

elle, il est allylique : contient le radical allyle.

voir le dictionnaire des sciences animales.

Le nom (un) ail vient du latin allium.

Le nom (un) allyle est dérivé du radical du latin allium.

almadin

un almadin : voir almandin (ci-dessous).

almageste

un almageste :

  • un recueil synthétisant les connaissances de l’Antiquité en matière astronomique et mathématique ;
  • un exemplaire de ce recueil.

Le nom (un) almageste est emprunté à l’arabe al magistī « le grand œuvre » composé de l’article arabe al et du grec μ ε γ ι ́ σ τ η, féminin de μ ε ́ γ ι σ τos « très grand ».

alma mater

une alma mater :

  • une institution universitaire, une université où l’on a accompli ses études ou une partie significative de celles-ci [Belgique] ;
  • un établissement universitaire; en particulier l’université où l’on a fait ses études [Suisse] ;
  • une université, un collège où on a fait ses études [Canada].

Cette expression latine composée du féminin de almus, alma, almum (voir : alme) et de mater « mère », a été utilisée en latin classique pour désigner certaines déesses et reprise dans les universités et écoles européennes puis américaines considérées comme mères nourricières de leurs étudiants.

almanach

un almanach :

  • un livre populaire publié chaque année et comprenant outre un calendrier, des renseignements astronomiques, météorologiques, scientifiques, pratiques, etc. ;
  • un recueil de renseignements publiés chaque année sur un sujet donné ;
  • un opuscule de propagande ou de publicité empruntant la forme de l’almanach ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un almanach GPS : [spatiologie/mécanique spatiale] la liste des paramètres dont les valeurs, actualisées chaque semaine, sont diffusées par les satellites du système GPS et permettent à chaque récepteur GPS de déterminer les trajectoires et les marches d’horloge des satellites qu’il utilise. En anglais : GPS almanac. Voir aussi : géolocalisation et navigation par un système de satellites. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

Le nom (un) almanach est emprunté au latin médiéval almanach « calendrier », de l’arabe d’Espagne al manāḫ, probablement issu du syriaque l-manhaï « l’an prochain ».

almasilicium

un almasilicium : un alliage.

almandin

un almandin ou almadin : une variété de grenat d’un rouge vif et sombre, employé en joaillerie.

une alabandine ou alabandite :

  • une variété de grenat, un minéral ;
  • un sulfure de manganèse naturel.

Alabanda, une localité d’Asie-Mineure, aujourd’hui Arab-Hissar.

almasilicium

un almasilicium : un alliage léger d’aluminium, de magnésium et de silicium.

Ce nom est composé de al- d’aluminium, ma- de magnésium, et sil- ou silic- de silicium, avec le suffixe -ium.

alme

elle, il est alme :

  • est nourricière ou nourricier ;
  • est auguste.

Le mot alme est emprunté au latin almus « nourrissant, nourricier » d’où « bienfaisant », en parlant des dieux.

almée

une almée :

  • une danseuse orientale, faisant aussi profession de chanter et d’improviser des vers dans les fêtes ;
  • une femme qui se livre à des exhibitions.

Le nom (une) almée est emprunté à l’arabe ālima [femme cultivée] d’où « chanteuse, danseuse ».

almérique

une almérique : un système de notation musicale donnant un signe à chaque note.

une notation almérique

almicantarat

un almicantarat : en astronomie, un petit cercle situé sur la sphère céleste locale et qui est parallèle à l’horizon.

Ce nom est emprunté à l’arabe almukantarat, le pluriel de almukantara désignant le cadran solaire, dérivé de l’arabe d’origine latine kantara « pont ».

almond

un plumage almond : de couleur amande.

Almoravides

les Almoravides : une dynastie qui domina le Maroc et l’Espagne.

un maravédis :

  • une ancienne monnaie espagnole ;
  • une monnaie de peu de valeur.

alnico

un alnico : le type d’alliage contenant environ 20 % de nickel, 12 à 20 % d’aluminium, 5 à 10 % de cobalt, 0,4 % de manganèse et de silicium, servant à fabriquer des aimants permanents.

Ce nom est composé de al- d’aluminium, ni- de nickel et co- de cobalt.

Alobates

Alobates : des insectes coléoptères polyphages.

alochon

un alochon ou alichon, alluchon,… :

  • une petite planche de bois sur laquelle tombe l’eau qui fait tourner la roue d’un moulin ;
  • une dent d’une roue d’engrenage, ne faisant pas corps avec la couronne.

Le nom (un) alluchon ou alichon, alochon,… est dérivé du latin ala « aile ».

aloès, aloétine, aloétique, aloé véra, aloïne, aloïné, aloïnée

1. un aloès : une plante.

un (suc d’) aloès

une aloétine : une substance extraite du suc d’aloès purifié.

une préparation aloétique.

un (acide) aloétique

un aloé véra ou aloe vera :

  • un aloès ;
  • une substance médicinale [nom déposé])

une aloïne : un glucoside extrait de certains aloès.

les aloines : les principes actifs des aloès : barbaloïne, isobarbaloïne,….

elle est aloïnée, il est aloïné : ressemble à l’aloès.

les aloïnées : une tribu de la famille des liliacées.

voir le dictionnaire des sciences animales.

2. un (bois d’) aloès : un bois odoriférant provenant d’un arbre exotique du genre Aquilaria.

Le nom (un) aloès est emprunté au grec α ̓ λ ο ́ η, passé en latin sous la forme aloe, aloes, puis aloes, alois, probablement sous l’influence de l’expression lignum aloes.

Le nom (un) karata (= une espèce d’aloès) est emprunté au tupi-guarani caraota « sorte d’aloès ».

alogie

une alogie : une incapacité de parler par manque d’idées, entrainée par la déficience mentale ou par un état confusionnel.

Ce nom est emprunté au grec « perte de la parole, manque de raison, extravagance », voir le préfixe a- privatif et -logie.

alogique

elle, il est alogique : ne correspond pas aux principes et aux règles de la logique.

l’alogique :

  • ce qui est alogique ;
  • la science des assertions alogiques.

Ce mot est dérivé de logique, avec le préfixe a- privatif.

aloi

un aloi :

  • un alliage dans des proportions fixées ;
  • un titre légal de la monnaie d’or et d’argent ;
  • une bonne qualité intrinsèque.

être de bon aloi : d’une bonne qualité.

voir aussi : un aloyage, aloyer (ci-dessous).

Allier est issu du latin alligare, « attacher, unir ». C’est aussi de ce dernier que nous vient l’ancien français alloier, un doublet d’allier, qui s’est maintenu dans les formes anglaises alloy, « alliage », et to alloy, « faire un alliage », et dans le français aloi, c’est-à-dire l’alliage des métaux qui formaient une monnaie, et qui n’est guère resté que dans les expressions de bon aloi et de mauvais aloi qui ont d’abord qualifié les pièces dans lesquelles la proportion de métal précieux était ou n’était pas respectée, et qui est employé aujourd’hui comme synonyme de « de bonne qualité » ou de « de mauvaise qualité ». En savoir plus : Académie française.

aloïne, aloïné, aloïnée

une aloïne : un glucoside extrait de certains aloès.

elle est aloïnée, il est aloïné : ressemble à l’aloès.

les aloïnées : une tribu de la famille des liliacées.

Le nom (une) aloïne est dérivé d’aloès, avec le suffixe -ine.

alopécie, alopécique

une alopécie : une chute diffuse ou localisée, aigüe ou chronique, partielle ou totale des cheveux ou des poils.

elle, il est alopécique : a rapport à l’alopécie.

une, un alopécique : celle qui est atteinte d’alopécie, celui qui est atteint d’alopécie.

Alôpêx, qui ne nous a donné que le nom alopécie, affection cutanée caractérisée par la chute anormale des cheveux ou des poils, et qui fut d’abord observée chez les renards, est voisin du sanscrit lopasa, même si, dans les contes indiens et persans, le rôle de joueur de tours est plutôt dévolu au chacal. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) alopécie est emprunté au grec α ̓ λ ω π ε κ ι ́ α « maladie qui fait tomber les cheveux, comparée à la chute des poils de renard », de α ̓ λ ω ́ π η ξ-, -ε κ ο ς « renard ».

alopécoïde

les alopécoïdes : les espèces de canidés ne présentant pas de cassure entre la face et le crâne, et à pupille ovale ou linéaire (le renard, le fennec,…), par opposition aux thooïdes.

alopidé, alopiidé

les alopidés ou alopiidés, requins renards

alors

alors :

  • à ce moment-là ;
  • à cette époque-là ;
  • en conséquence ;
  • dans ce cas.

jusqu’alors, et alors ? ça alors ! chic alors ! oh si, alors !

alors que :

  • pendant que ;
  • bien que.

Le mot alors est composé d’à et lors.

Alors, de illa hora à l’ablatif. Jamais cette expression n’aurait pu produire un -s si les désinences des déclinaisons avaient été respectées. L’origine de cet adverbe est un emploi particulier et indéfini du substantif. Le fait de faire sonner le -s dans la prononciation populaire (alorsse) perpétue un usage ancien qui a donné cette graphie. En savoir plus : site de Dominique Didier.

alose, alosier, alosière

une alose :

  • un poisson de mer ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une alose à gésier : Office québécois de la langue française.

une alose savoureuse : Office québécois de la langue française.

une alose tyran : Office québécois de la langue française.

un alosier ou une alosière : un filet de pêche en forme de seine.

Le nom (une) alose est emprunté au bas latin alausa « genre de poisson », d’origine gauloise.

alouate

un alouate ou alouatte : un genre de singes.

Le nom (un) alouate ou alouatte est un mot caraïbe.

alouche, alouchier

un alouche : le fruit de l’alouchier.

un alouchier : le nom vulgaire de l’alisier blanc.

Le nom (un) alouche est un terme dialectal de l’est de la France.

alouchi

un alouchi : la résine de l’Icica heterophylla.

alouette

une alouette :

  • un genre d’oiseaux passereaux conirostres dont le plumage est gris roussâtre et le chant mélodieux ;
  • en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire des sciences animales.

un miroir aux alouettes :

  • un engin de chasse constitué de petits miroirs qui scintillent au soleil et dont on se sert pour prendre les alouettes ;
  • de belles promesses ;
  • en aéronautique, un miroir d’appontage.

une alouette sans tête : une paupiette, une mince tranche de viande (souvent de bœuf ou de veau) roulée et farcie, ficelée ou maintenue par des bâtonnets de bois. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) alouette est dérivé de l’ancien français aloe, du latin alauda, d’origine gauloise. Voir aussi : aloyau (ci-dessous).

alourdi, alourdir, alourdissant, alourdissement

elle est alourdie : est rendue lourde, plus lourde ; est surchargée, pleine de lourdeur ;
il est alourdi : est rendu lourd, plus lourd ; est surchargé, plein de lourdeur,

être alourdi de : être enrichi de.

une piste alourdie : un terrain lourd où le cheval galope difficilement.

alourdir :

  • rendre lourd, plus lourd ;
  • rendre moins alerte, engourdir ;
  • rendre oppressant, pénible à supporter physiquement ou moralement ;
  • rendre lourd, indigeste ;
  • rendre plein de lourdeur, inélégant ;
  • donner une impression de lourdeur, de surcharge ;
  • entraver.

j’alourdis, tu alourdis, il alourdit, nous alourdissons, vous alourdissez, ils alourdissent ;
j’alourdissais ; j’alourdis ; j’alourdirai ; j’alourdirais ;
j’ai alourdi ; j’avais alourdi ; j’eus alourdi ; j’aurai alourdi ; j’aurais alourdi ;
que j’alourdisse, que tu alourdisses, qu’il alourdisse, que nous alourdissions, que vous alourdissiez, qu’ils alourdissent ;
que j’alourdisse, qu’il alourdît, que nous alourdissions ; que j’aie alourdi ; que j’eusse alourdi ;
alourdis, alourdissons, alourdissez ; aie alourdi, ayons alourdi, ayez alourdi ;
(en) alourdissant.

s’alourdir :

  • devenir lourd ;
  • devenir moins alerte, s’engourdir ;
  • devenir oppressant, pénible à supporter physiquement ou moralement ;
  • devenir plein de lourdeur, inélégant.

je m’alourdis, tu t’alourdis, il s’alourdit, nous nous alourdissons, vous vous alourdissez, ils s’alourdissent ;
je m’alourdissais ; je m’alourdis ; je m’alourdirai ; je m’alourdirais ;
je me suis alourdi(e) ; je m’étais alourdi(e) ; je me fus alourdi(e) ; je me serai alourdi(e) ; je me serais alourdi(e) ;
que je m’alourdisse, que tu t’alourdisses, qu’il s’alourdisse, que nous nous alourdissions, que vous vous alourdissiez, qu’ils s’alourdissent ;
que je m’alourdisse, qu’il s’alourdît, que nous nous alourdissions ; que je me sois alourdi(e) ; que je me fusse alourdi(e) ;
alourdis-toi, alourdissons-nous, alourdissez-vous ; sois alourdi(e), soyons alourdies, soyons alourdis, soyez alourdi(e)(es)(s) ;
(en) s’alourdissant.

elles se sont alourdies, elles sont alourdies.

elles se sont alourdi les véhicules, elles ont alourdi lesvéhicules, elles se les sont alourdis.

elle est alourdissante, il est alourdissant : alourdit.

un alourdissement : l’état d’une personne ou d’une chose alourdie.

Le verbe alourdir est dérivé de lourd.

aloyage, aloyer

un aloyage :

  • l’action de donner l’aloi à l’or et à l’argent ; le résultat de cette action ;
  • l’alliage dont on se sert dans la fabrication des pots d’étain.

aloyer :

  • donner à l’or ou à l’argent l’aloi ou titre d’alliage voulu par la loi ;
  • mettre un alliage dans l’étain pour le rendre moins fusible.

j’aloie, tu aloies, il aloie, nous aloyons, vous aloyez, ils aloient ;
j’aloyais ; j’aloyai ; j’aloierai ; j’aloierais ;
j’ai aloyé ; j’avais aloyé ; j’eus aloyé ; j’aurais aloyé ; j’aurais aloyé ;
que j’aloie, que tu aloies, qu’il aloie, que nous aloyions, que vous aloyiez, qu’ils aloient ;
que j’aloyasse, qu’il aloyât, que nous aloyassions ; que j’aie aloyé ; que j’eusse aloyé ;
aloie, aloyons, aloyez ; aie aloyé, ayons aloyé, ayez aloyé ;
(en) aloyant.

voir : un aloi (ci-dessus).

aloyau

un aloyau :

  • une pièce de bœuf coupée le long du dos entre la dernière côte et le sacrum, et comprenant le filet, le faux-filet et le romsteck ;
  • dans la coupe de viande nord-américaine, la partie de la longe de bœuf allant des dernières côtes jusqu’à la surlonge, comprenant le filet, le contre-filet et l’os en T.


des aloyaux

Dans la coupe française, l’aloyau comprend en plus la partie qui correspond à la surlonge. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) aloyau est formé à partir de l’ancien français aloel, de aloe « alouette », du latin alauda, en raison d’une certaine analogie de forme entre les alouettes lardées et les morceaux de bœuf traités de la même manière.

alpaca

un alpaga ou alpaca, alpague :

  • un mammifère ;
  • une étoffe faite avec sa laine.

Le nom (un) alpaga ou alpaca, alpague est emprunté à l’espagnol alpaca, alpaco, probablement de l’aymara allpaca.

alpacca

un alpacca : un métal composé d’un alliage de cuivre, de zinc et de nickel, dont la blancheur et la résistance varient selon la proportion plus élevée de zinc (entre 10 à 20 %), et que l’on utilise dans les opérations d’argenture et de finition des couverts et pièces analogues.

Ce terme international d’origine incertaine est considéré comme un croisement de alambicco (en français alambic) et du nom d’alliage similaire packfong qui est une forme erronée de paktong d’origine chinoise. On a lu aussi packfung et paktong. Les formes alpaka et alpakka se rattacheraient directement à paktong. On peut supposer que l’initiale al- est plus probablement tirée d’alfénide.

alpaga, alpague

un alpaga ou alpaca, alpague :

  • un mammifère ;
  • une étoffe faite avec sa laine.

Le nom (un) alpaga ou alpaca, alpague est emprunté à l’espagnol alpaca, alpaco, probablement de l’aymara allpaca.

alpaguer

alpaguer :

  • appréhender ;
  • arrêter.

alpargate

une alpargate, des alpargates : une sorte de chaussures grossières faites de joncs, de cordes tressées, de toile, etc., utilisées par les paysans espagnols.

Le nom (une) alpargate est emprunté à l’espagnol alpargata « soulier de corde ».

alpage, alpager

un alpage :

  • un droit de pâturage dans les Alpes et dans les hautes montagnes en général ;
  • la saison d’été passée en montagne par les troupeaux transhumants ;
  • une prairie de haute montagne où paissent les troupeaux.

une alpagère, un alpager :

  • celle, celui qui fait paitre les troupeaux dans les alpages ;
  • celle, celui qui vit dans les alpages.

alpax

un alpax [nom déposé] : un alliage léger de 87 % environ d’aluminium et de 13 % de silicium.

Le nom (un) alpax est probablement composé de al, symbole de l’aluminium et de la transcription du nom de son inventeur Aladar Pacz.

alpe, alpé

une alpe : [Savoie, Suisse] un alpage, un haut pâturage alpestre, fréquenté seulement pendant la saison d’été, de la fin juin à la fin septembre.

elle est alpée, il est alpé : anciennement, en parlant du bétail, est élevé(e) dans les Alpes.

Ce nom est emprunté au latin Alpis, désignant généralement au pluriel Alpes, la chaine de montagnes du Nord de l’Italie puis d’autres chaines élevées, d’où son emploi au pluriel en ancien français comme nom commun désignant des montagnes. En Suisse romande, son usage au singulier au sens de « alpage » est attesté au Moyen Âge en latin, et sous la forme française depuis le 18ème siècle. Le terme latin, réputé gaulois , pourrait être d’origine pré-indo-européenne.

alpenstock

un alpenstock : une canne à bout ferré dont se servent les promeneurs pour les excursions en montagne)

Le nom allemand Alpenstock est formé de Alpen « Alpes » et de Stock « bâton ».

alper

[Suisse et Alpes françaises] :

alper

  • mener des troupeaux de bovins, éventuellement d’ovins, de caprins, dans les pâturages de haute montagne, au début de la belle saison ;
  • passer la belle saison dans les pâturages de haute montagne.

une désalpe :

  • un retour des troupeaux dans la vallée ;
  • une descente de l’alpage à la fin de l’estivage.

désalper le troupeau : le ramener des hauts pâturages.

un inalpage ou une inalpe :

  • l’action de mener le troupeau dans les alpages ;
  • le séjour estival de ces troupeaux dans les alpages.

inalper : conduire les troupeaux dans les alpages pour la saison d’été.

Alpes, alpestre

les Alpes : le plus grand massif montagneux d’Europe.

les Alpes grées : une partie des Alpes franco-italiennes.

elle, il est alpestre :

  • a rapport ou est propre aux Alpes ;
  • ressemble aux Alpes, les rappelle.

voir aussi : alpicole, alpin, l’alpinisme, une, un alpiniste.

alpha

un alpha :

  • α, la première lettre de l’alphabet grec ;
  • un commencement ;
  • la première étoile d’une constellation ;
  • une particule physique ;
  • en savoir plus : CNRTL.

l’alpha et l’oméga :

  • le premier et le dernier ;
  • le commencement et la fin.

Alpha : un rayonnement composé de noyaux d’hélium 4, fortement ionisant mais très peu pénétrant, une simple feuille de papier est suffisante pour arrêter sa propagation.

un angle alpha : l’angle formé au premier point nodal de l’œil par l’intersection de l’axe optique et de l’axe visuel.

une chaine alpha : la chaine lourde des immunoglobulines A (IgA).

un chauffage alpha : [nucléaire / fusion] l’apport d’énergie d’origine interne au plasma d’un réacteur thermonucléaire, qui provient des particules alpha produites lors des réactions de fusion entre le deutérium et le tritium. En anglais : alpha heating. Voir aussi : chauffage additionnel, chauffage du plasma. Journal officiel de la République française du 5 septembre 2021.

une hélice alpha : la structure spatiale hélicoïdale, généralement droite, des chaines peptidiques dans les molécules de protéines.

un motoneurone alpha : un motoneurone parvenant à la plaque motrice, ou jonction neuromusculaire, et représentant la voie unique par laquelle les commandes toniques et motrices parviennent aux muscles.

une particule alpha : une particule constituée d’un noyau d’hélium (2 protons et 2 neutrons) émise lors de la désintégration radioactive de certains atomes lourds.

une radioactivité alpha : la désintégration d’un atome radioactif accompagnée de l’émission d’une particule α [noyau d’hélium].

des rayons alpha

les récepteurs alpha et bêta des catécholamines : les récepteurs membranaires sensibles à l’action de l’adrénaline et de la noradrénaline, présents à la surface de nombreuses cellules de l’organisme, réagissant à l’adrénaline hormonale circulante ou au système nerveux sympathique.

un risque alpha : désignerait le risque de première espèce [?].

un rythme alpha : en électroencéphalographie ; un rythme formé d’oscillations de 8 à 12 cycles/seconde, d’une amplitude de 50 à 100 microvolts [ondes α].

alpha-actinine

une alpha-actinine : une protéine fibrillaire qui se lie à l’actine dans les structures du cytosquelette.

alpha-adrénergique

une substance alpha-adrénergique : qui excite les récepteurs adrénergiques.

un récepteur alpha-adrénergique : la structure moléculaire contenue dans les cellules effectrices situées dans différents organes au niveau de la terminaison des fibres sympathiques et que l’on peut stimuler par la noradrénaline.

voir aussi : bêta-adrénergique.

alpha-amylase

une alpha-amylase : l’enzyme de type endo-amylase catalysant l’hydrolyse de l’amidon en oligosides et en dextrines.

alpha-alanine

une alpha-alanine : un acide aminé glucoformateur.

alpha-amine-

une alpha-amineacétique ou glycine 1 : un acide aminé glucoformateur.

une alpha-amine-bêta (p-hydroxyphényle) propionique ou tyrosine : un acide aminé, précurseur de la mélanine.

une alpha-amine-bêta-3-indolpropionique ou tryptophane : un acide aminé essentiel et glucoformateur.

une alpha-amine-bêta-hydroxylebutirique ou thréonine : un acide aminé homologue hydroxylé de la valine.

une alpha-amine-bêta-hydroxylepropionique ou sérine : un acide aminé indispensable glucoformateur dérivé de la glycine isolé et identifié à partir de la soie.

une alpha-amine-bêta-imildazolpropionique ou histidine : un acide aminé indispensable pendant la croissance.

une alpha-amine-bêta-méthylvalérianique ou isoleucine : un acide aminé cétogène, essentiel chez l’homme.

une alpha-amine-bêta-phénylpropionique ou phénylalanine : un acide aminé essentiel aromatique : c’est un précurseur de la thyrosine.

une alpha-amine-bêta-tiolpropionique ou cystéine : un acide aminé soufré qui permet de lier deux chaines de protéines.

une alpha-amine-delta-guanidine-n-valériane ou arginine : un acide aminé essentiel, basique, un hypo-ammoniémiant hépatoprotecteur.

une alpha-amine-gamma-méthyltiobutirique ou méthionine : un acide aminé soufré, essentiel chez l’homme.

une alpha-amineglutarique ou un acide glutamique : un acide aminé glucoformateuril forme la proline.

une alpha-amine-iso-capronique ou leucine : un acide aminé indispensable cétogène.

une alpha-amine-iso-valérianique ou valine : un acide aminé essentiel.

une alpha-aminepropionique ou alanine : un acide aminé glucoformateur isolé de la soie.

une alpha-aminesuccinique ou un acide aspartique : un acide aminé glucoformateur qui donne l’acide oxalacétique par désamination.

alpha 1-antichymotrypsine

une alpha 1-antichymotrypsine : une glycoprotéine du plasma humain.

un déficit en alpha 1-antichymotrypsine

alpha-2-antiplasmine

une alpha-2-antiplasmine : une glycoprotéine plasmatique.

alpha 1-antitrypsine

une alpha 1-antitrypsine : une glycoprotéine du plasma humain.

un déficit en alpha 1-antitrypsine

alphabet, alphabétaire, alphabète, alphabético-méthodique, alphabétique, alphabétiquement, alphabétisation, alphabétisé, alphabétiser, alphabétiseur, alphabétisme

Éloge de l’alphabet, par Dany Laferrière de l’Académie française.

un alphabet :

  • un ensemble de lettres figurant les phonèmes d’une langue et disposées selon un ordre conventionnel ;
  • autres sens : CNRTL.

Les lettres de l’alphabet latin (leur nom, leur genre, leur prononciation et leur orthographe) : site de Dominique Didier.

Les noms des lettres de l’alphabet grec intégrés à la langue française peuvent présenter des difficultés relatives au pluriel, étant donné leur statut de mots empruntés et les différents emplois de certains d’entre eux. Lorsque les noms des lettres grecques sont réellement employés pour désigner une lettre de l’alphabet, ils ne prennent pas la marque du pluriel et s’écrivent en caractères romains.
Les rectifications de l’orthographe proposées par le Conseil supérieur de la langue française de France suggèrent toutefois d’appliquer la règle générale d’accord des mots français à tous les noms empruntés à des langues étrangères, notamment aux noms des lettres de l’alphabet grec (par exemple, des alphas, des bêtas). Cependant, la majorité des ouvrages de langue privilégient encore aujourd’hui leur invariabilité.
Certains noms de lettres grecques sont également employés pour désigner autre chose qu’une lettre de l’alphabet. Lorsqu’ils sont employés comme substantif avec un sens qui leur est propre, ils prennent la marque du pluriel. Par contre, lorsqu’ils sont utilisés en apposition à un autre nom, ils demeurent invariables.
Par ailleurs, les noms des lettres de l’alphabet grec sont tous de genre masculin : un beta, un sigma, etc.
En ce qui concerne les noms des lettres de l’alphabet utilisé en français, appelé alphabet latin, ils ne prennent jamais la marque du pluriel et s’écrivent en italique.
Pour ce qui est du genre des noms des lettres de l’alphabet français, la majorité des auteurs s’entendent sur le genre masculin; même si une minorité d’entre eux donne le genre féminin aux noms des consonnes commençant par une voyelle (f, h, l, m, n, r, s), c’est le masculin qui prévaut aujourd’hui pour toutes les lettres de l’alphabet français dans la majorité des ouvrages.
En savoir plus : Office québécois de la langue française

une autrice, un auteur alphabétaire : qui range par ordre alphabétique les sujets dont elle, il traite.

elle, il est alphabétaire : est alphabétique, a rapport à l’alphabet.

une, un alphabète :

  • une personne sachant lire, écrire et compter grâce à l’alphabétisation [Burundi] ;
  • une personne qui sait lire et écrire [Maroc].

un catalogue alphabético-méthodique : dont le classement typologique est fondé sur l’ordre alphabétique des domaines.

elle, il est alphabétique :

  • est relative, est relatif à l’alphabet ;
  • suit l’ordre de l’alphabet.

un élément alphabétique ou syndrome alphabétique : une incomitance horizontale dans le regard vertical (on décrit les éléments en V, en A, en X, en Y, en λ)

alphabétiquement : selon l’ordre alphabétique.

une alphabétisation :

  • un classement d’après l’ordre alphabétique ;
  • un enseignement pratique d’une langue à ceux qui en ressentent la nécessité ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle est alphabétisée, il est alphabétisé : a appris à lire et à écrire à l’âge adulte.

une alphabétisée, un alphabétisé : une, un adulte qui vient d’apprendre à lire et à écrire.

alphabétiser :

  • lire, épeler l’alphabet ;
  • mettre dans l’ordre alphabétique ;
  • apprendre à un adulte à lire et à écrire.

s’alphabétiser : pour une langue, une écriture, suivre un ordre alphabétique, adopter un système d’écriture alphabétique.

une alphabétiseuse, un alphabétiseur : une personne qui alphabétise, qui travaille à l’alphabétisation.

des agents alphabétiseurs

un alphabétisme : un système d’écriture qui pour noter la parole utilise un alphabet.

une classification alphanumérique : qui est à la fois alphabétique et numérique.

une information alphanumérique : dont la représentation se fait indifféremment par les lettres de l’alphabet, par des chiffres ou par d’autres signes conventionnels.

un alphapage : un appareil de radiomessagerie.

Le nom (un) alphabet est emprunté au latin alphabetum « alphabet » composé du grec α ́ λ φ α et β η ̃ τ α « noms des première et deuxième lettres de l’alphabet grec ».

Le mot analphabète est emprunté au grec α ̓ ν α λ φ α ́ ϐ η τ ο ς « qui ne connait pas l’alphabet », d’où alphabète, par aphérèse.

alpha-bloquant, alpha-bloqueur

un alpha-bloquant : une substance chimique bloquant les récepteurs adrénergiques α.

une substance alphabloquante

On a lu aussi un alpha-bloqueur.

alpha-cétoadipique

un acide alpha-cétoadipique : un diacide α -cétonique à six atomes de carbone, produit du métabolisme de la lysine.

alpha-cétobutyrique

un acide alpha-cétobutyrique : un composé résultant de la désulfhydration de l’homocystéine.

alpha-cétoglutarique

un acide alpha-cétoglutarique : un diacide α-cétonique à cinq atomes de carbone, produit du métabolisme de l’acide glutamique, intermédiaire du cycle tricarboxylique.

alphachloralose

un alphachloralose ou chloralose, glucochloral, glucochloralose : un complexe de chloral et de glucose.

alpha-cristalline

une alpha-cristalline : une protéine qui constitue avec les α et les α – cristallines les protéines solubles du cristallin.

alphacyperméthrine

une alphacyperméthrine ou cyperméthrine : un antiparasitaire externe, insecticide, pyréthrinoïde.

alpha-difluorométhylornithine

une alpha-difluorométhylornithine ou éflornithine : un inhibiteur de l’ornithine decarboxylase.

alpha-epsilon-diamine-capronique

une alpha-epsilon-diamine-capronique ou lysine :

  • un acide aminé essentiel chez l’homme ;
  • l’enzyme catalysant la lyse.

alpha-fœtoprotéine

une alpha-fœtoprotéine : une glycoprotéine plasmatique de masse moléculaire 70 kDa, de mobilité électrophorétique α1, dont la biosynthèse s’effectue chez l’embryon dans le sac vitellin, puis dans le foie au début de la période fœtale.

une alpha 1-fœtoprotéine : une α1-globuline synthétisée par le foie et l’épithélium du tractus gastro-intestinal fœtal mais présente à l’état de trace chez l’adulte.

alpha-L-fucosidase

une alpha-L-fucosidase : l’ enzyme dont le déficit congénital est responsable de la fucosidose, une sphingolipidose où l’accumulation d’acides gras dans les tissus engendre une encéphalopathie dégénérative du petit enfant avec démence et une cardiomyopathie.

alpha-globuline

une alpha-globuline : une globuline plasmatique ayant une mobilité électrophorétique à pH 8,6 plus grande que celle des β- et γ-globulines.

une hyper-alpha-globulinémie : une teneur plasmatique élevée en α-globulines.

alpha-glucosaminide-N-acétyltransférase

un déficit en alpha-glucosaminide-N-acétyltransférase

alpha-hydroxycinnamique

un acide alpha-hydroxycinnamique

alpha-L-iduronidase

une alpha-L-iduronidase : l’enzyme dont le déficit congénital autosomique récessif entraine les mucopolysaccharidoses type I ou maladie de Hurler-Scheie.

alpha-latrotoxine

une alpha-latrotoxine : une protéine de grande taille présente dans le venin des araignées latrodectes, capable de détruire les vésicules synaptiques.

alpha-lipoprotéine

une alpha-lipoprotéine : une lipoprotéine plasmatique dont la mobilité électrophorétique à pH 8,6 correspond à celle des α1-globulines.

une analphalipoprotéinémie : une génopathie très rare, de transmission autosomique récessive, caractérisée principalement par un déficit majeur d’ α-lipoprotéine dans le plasma sanguin.

une hypo-α-lipoprotéinémie : une diminution de la teneur du sang en α-lipoprotéines.

une alpha 2-lipoprotéine : une lipoprotéine plasmatique dont la mobilité électrophorétique à pH 8,6 correspond à celle des α 2-globulines.

alpha 2-macroglobuline

une alpha 2-macroglobuline : une glycoprotéine plasmatique de masse moléculaire élevée (850 kDa) de structure tétramérique, de mobilité électrophorétique α2, dont la constante de sédimentation élevée (S2019,5 S) permet de la séparer par ultracentrifugation.

alpha-mannosidase, alpha-mannosidose

un déficit en alpha-mannosidase B

une alpha-mannosidose : une maladie de l’enfant avec surcharge en oligosaccharides et déficit enzymatique en α-mannosidase, caractérisée par un gargoylisme, une dysplasie squelettique, une hépatomégalie légère, et une surdité.

alpha-méthyl dopa

une alpha-méthyl dopa : un médicament antihypertenseur pouvant provoquer, lors de traitements prolongés, une anémie hémolytique auto-immune.

alpha-neuraminidase

une alpha-neuraminidase : l’enzyme dont le déficit congénital, autosomique récessif, est responsable d’une sphingolipidose, la sialidose.

alphanumérique

une classification alphanumérique : qui est à la fois alphabétique et numérique.

une information alphanumérique : dont la représentation se fait indifféremment par les lettres de l’alphabet, par des chiffres ou par d’autres signes conventionnels.

alphapage

un alphapage : un appareil de radiomessagerie.

alphaprostol

un alphaprostol : une prostaglandine F2 alpha synthétique, un agent lutéolytique.

alpha-réductase

une stéroïde-5 alpha-réductase : l’enzyme microsomique du foie catalysant l’hydrogénation par le NADPH (nicotinamide-adénine-dinucléotide-phosphate hydrogéné) de la double liaison en 4-5 de plusieurs stéroïdes hormonaux (testostérone, androstènedione, épitestostérone, progestérone, 17α-hydroxyprogestérone) et plaçant l’hydrogène en position α sur le C5.

alpharétrovirus

les alpharétrovirus : les rétrovirus aviaires type C.

alpha-stimulant

un alpha-stimulant : une substance qui stimule l’action des récepteurs α du système sympathique. On distingue des agonistes α 1 et α 2.

alpha-synucléine

une alpha-synucléine : une protéine neuronale présynaptique, dont le gène est situé sur le bras long du chromosome 4 (4q21-q23).

alpha-thalassémie

une alpha-thalassémie : une hémoglobinopathie héréditaire caractérisée par un défaut de synthèse des chaines alpha de globine.

alphathérapie

une alphathérapie : la forme de radiothérapie utilisant électivement les rayons alpha.

alpha-transducine-1 polypeptide

une alpha-transducine-1 polypeptide : une protéine liée au nucléotide guanine spécifique des bâtonnets qui forme une sous-unité de la transducine.

alphavirus

un alphavirus : un genre de virus à ARN appartenant à la famille des Togaviridae.

alpha-zéaralanol

un alpha-zéaralanol ou zéranol : une lactone, un anabolisant, promoteur de croissance non stéroïdien.

alphéoïde

les alphéoïdes : un taxon de crustacés.

alpheste

un alpheste : un nom grec donné attribué par quelques auteurs du 19ème siècle à une espèce de labre ou à des serrans.

Le nom (un) alpheste est emprunté au grec α ̓ λ φ η σ τ η ́ ς « poisson de mer qui va toujours par paire ; Labrus cinaedus ».

Alphonse, alphonse, alphonsisme, alphonsiste

A. Alphonsine, Alphonse : des prénoms.

B. un alphonse :

  • un homme entretenu par sa maitresse ;
  • un souteneur.

un alphonsisme : le fait, pour un homme, de vivre aux dépens de sa maitresse ou de tirer ses revenus de la prostitution.

C. elle, il est alphonsiste :

  • se rapporte à Alphonse XII, roi d’Espagne ;
  • porte sa marque.

alpicole, alpin, alpinisme, alpiniste

elle, il est alpicole : est alpine ou alpin, croît, vit sur les Alpes, sur les hautes montagnes.

elle est alpine, il est alpin :

  • croît, vit, se trouve sur les Alpes ou sur les autres hautes montagnes ;
  • a rapport aux Alpes et aux montagnes qui leur sont comparables.

elle est transalpine, il est transalpin : est situé(e) au-delà des Alpes.
la Gaule transalpine : du point de vue d’un Romain, la Gaule proprement dite, par opposition à la Gaule cisalpine.

les (chasseurs) alpins : les bataillons de chasseurs à pied attachés à la défense des montagnes et particulièrement des Alpes.

une (chèvre) alpine

l’alpinisme :

  • le sport consistant à faire des ascensions dans les Alpes et par extension en montagne.
  • En anglais : alpinism ; mountaineering. Journal officiel de la République française du 25/05/2008.

une, un alpiniste : une personne qui pratique l’alpinisme.

Lexique de l’alpinisme‎ : Wiktionnaire.

Le mot alpin est emprunté au latin alpinus « des Alpes ».

alpion

un alpion (ou alpiou ?) : un individu qui triche au jeu.

Le nom (un) alpion est emprunté à l’italien al più, terme du jeu de la bassette.

alpiste

un alpiste : une plante.

Le nom (un) alpiste est emprunté à l’espagnol alpiste, forme mozarabe du latin médiéval pistum, participe passé du latin pinsere « amenuiser ».

alque

les alques : les alcidés, la famille d’oiseaux palmipèdes dont le type principal est le pingouin.
un alque

les alciformes : un ancien ordre d’oiseaux comprenant les pingouins de la famille des alcidés et du genre Alca.

Le nom (un) alque est emprunté au norvégien alke, issu de l’ancien nordique alka ; racine i.-e. el, ol « crier » (à comparer avec alcyon).

alquifoux

un alquifoux : une galène, un sulfure de plomb pulvérulent.

Le nom (un) alquifoux est emprunté à l’espagnol alquifol, variante d’alcohol, de l’hispano-arabe kuḥúl (à comparer avec alcool).

alrune

des alrunes : des statuettes faites de racine de mandragore, chez les anciens Germains.

Ce nom est emprunté à l’allemand Alraun (au masculin) ou Alraune (au féminin) issu de l’ancien haut allemand alruna désignant la mandragore dans les gloses et qui correspond au nom de déesse germanique Albruna mentionné par Tacite composé de Alb « elfe » et de runa (voir : rune).

Alsace, alsacien

un alsace : un vin alsacien

elle est alsacienne, il est alsacien : est de l’Alsace, une région de France.
une Alsacienne, un Alsacien

l’alsacien : le dialecte alsacien, le nom générique des variétés de dialectes germaniques parlés en Alsace.

elle est judéo-alsacienne, il est judéo-alsacien : concerne les Juifs d’Alsace.

l’Alsace-Lorraine : la traduction française de la locution allemande Elsass-Lothringen, désignant les territoires annexés érigés en terre d’Empire.
une Alsacienne-Lorraine, un Alsacien-Lorrain
les soldats alsaciens-lorrains

alse

une alse : une nymphe habitant les bois.

Le nom (une) alse est formé sur le radical du grec α ̓ λ σ η ι ́ δ ε ς « hôtes des bois, nymphes ».

alsine, alsiné, alsinée

une alsine : un genre de plantes.

elle est alsinée, il est alsiné : ressemble à une alsine.

les alsinées : une famille de plantes.
une alsinée

Le nom (une) alsine est emprunté au grec α ̓ λ σ ι ́ ν η « alsine », transcrit dans le latin alsine, alsines.

alsophile

une espèce alsophile : qui est inféodée aux habitats propres à des bosquets isolés d’arbres.

une alsophile : un genre de fougères.

Le nom (une) alsophile est composé du grec α ́ λ σ ο ς « bois » et de -phile emprunté au grec -φ ι λ ο ς οu -φ ι λ η ς de φ ι ́ λ ο ς « ami ».

Alstonia

Alstonia : une famille de plantes.

alstroemère

une alstroemère : une plante.

Le nom (une) alstroemère est emprunté au latin botanique alstroemeria, dérivé du nom de Claude Alstrœmer, un naturaliste suédois.

Altaï, Altaïen, altaïque, altaïte

l’Altaï : une région de Russie.

un (cheval) Altaï ou altaïskaya, oirot

les Altaïens : un peuple turco-mongol de Russie.

elle, il est altaïque :

  • est originaire de la région de l’Altaï ;
  • se dit de l’ensemble des trois groupes de langues turques, mongoles et toungouzes, dont les ressemblances sont attribuées à un fonds commun altaïque.

des langues ouralo-altaïques

une altaïte : un tellurure naturel de plomb.

altata

une personne altata ou haltata :

  • qui parle beaucoup en se vantant, qui tient des propos irréfléchis ;
  • dont le comportement manque de mesure.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

altéa

un altéa : un althée ou althéa, althæa.

altèque

d’altèque :

  • de bonne qualité, de belle qualité ;
  • bonne ou bon, véritable.

un parrain d’altèque : un témoin à décharge.

un abatteur d’altèque : un procureur général.

Le mot altèque remonte probablement au radical du latin altus « haut », le suffixe étant emprunté à aztèque, attesté au sens de « voleur » en argot parisien.

alter ego

un alter ego :

  • une personne à qui le chef du gouvernement délègue les pleins pouvoirs pour agir en son nom ;
  • une personne à laquelle un particulier accorde sa confiance et qu’il charge d’agir en son nom.

La locution latine alter ego est composée des mots alter « autre » et ego « moi ».

altérabilité, altérable, altéragène, altérant, altérateur, altératif, altération, altéré, altérer

A. une modification

une altérabilité : la propriété de ce qui peut s’altérer.

une inaltérabilité : le caractère de ce qui est inaltérable.

elle, il est altérable :

  • peut s’altérer, être modifié(e) ;
  • en parlant de l’homme ou de ce qui lui est propre, est changeante ou changeant, instable ;
  • en parlant d’une substance,: est corruptible, variable.

elle, il est inaltérable :

  • ne peut pas s’altérer, subir de changement ;
  • reste intact(e), identique ;
  • n’est pas modifié(e) ;
  • reste imperturbable.

inaltérablement

une substance ou un facteur altéragène

elle est altérante, il est altérant (1) : modifie, altère l’état, la composition d’une chose.

un (remède, médicament) altérant, qui produit un changement profond, graduel et le plus souvent avantageux dans l’organisme.

elle est altératrice, il est altérateur :

  • altère occasionnellement ;
  • altère en dégradant ;
  • falsifie, contrefait les substances, les monnaies ou les idées.

[en musique] un signe altératif : indiquant une altération.

[en chimie] une liqueur altérative, un altératif : dont la nature est d’altérer, de modifier les propriétés des corps.

un médicament altératif : qui modifie les conditions morbides en agissant sur le métabolisme.

une altération (1) :

  • une modification de l’état ou de la qualité d’une chose ;
  • un changement radical, sans nuance ;
  • une modification immédiatement perceptible des traits, de la voix d’une personne, sous l’effet d’une émotion vive ;
  • une dégradation par rapport à l’état initial ou normal d’une chose, ou un aspect de l’être humain ;
  • une contrefaçon, une falsification, une imitation frauduleuse ;
  • en savoir plus : CNRTL.

une altération forcée : Vocabulaire des changements climatiques (Office québécois de la langue française)

elle est altérée, il est altéré (1) :

  • est dénaturé(e), gâté(e) ;
  • est troublé(e), ému(e) ;
  • a subi une modification à la suite d’une profonde émotion ;
  • en chimie, a subi une transformation, mais n’est pas encore complètement décomposé(e).

elle est inaltérée, il est inaltéré :

  • n’a pas été altéré(e), n’a subi aucune modification dans sa composition physique ;
  • n’est pas dénaturé(e) ;
  • n’a perdu aucune de ses caractéristiques ;
  • reste identique, inchangé(e).

altérer (1) :

  • rendre autre, changer, modifier ;
  • modifier en mal, détériorer, dénaturer, dégrader ;
  • changer la vraie nature d’une chose, falsifier.

j’altère, tu altères, il altère, nous altérons, vous altérez, ils altèrent ;
j’ai altéré ; j’altérais ; j’altérai ; j’altèrerai ou j’altérerai ; j’altèrerais ou j’altérerais ;
que j’altère, que tu altères, qu’il altère, que nous altérions, que vous altériez, qu’ils altèrent ;
que j’altérasse, qu’il altérât, que nous altérassions ; que j’aie altéré ; que j’eusse altéré ;
altère, altérons, altérez ; aie altéré, ayons altéré, ayez altéré ;
(en) altérant.

s’altérer : se modifier en mal, se gâter.

je m’altère, tu t’altères, il s’altère, nous nous altérons, vous vous altérez, ils s’altèrent ;
je m’altérais ; je m’altérai ; je m’altèrerai ou je m’altérerai ; je m’altèrerais ou je m’altérerais ;
je me suis altéré(e) ; je m’étais altéré(e) ; je me fus altéré(e) ; je me serai altéré(e) ; je me serais altéré(e) ;
que je m’altère, que tu t’altères, qu’il s’altère, que nous nous altérions, que vous vous altériez, qu’ils s’altèrent ;
que je m’altérasse, qu’il s’altérât, que nous nous altérassions ; que je me sois altéré(e) ; que je me fusse altéré(e) ;
altère-toi, altérons-nous, altérez-vous ; sois altéré(e), soyons altérées, soyons altérés, soyez altéré(e)(es)(s) ;
(en) s’altérant.

elles se sont altérées, elles sont altérées.

elles se sont altéré les échanges, elles ont altéré les échanges, elles se les sont altérés.

une altérite : une roche due à l’altération d’une autre roche.

B. la soif

elle est altérante, il est altérant (2) : donne soif.

une altération (2) : une soif insatiable souvent causée par la fièvre.

elle est altérée, il est altéré (2) : a soif.

elle est altérée de, il est altéré de :

  • est assoiffé(e) de ;
  • a un vif désir de, éprouve un grand besoin de.

une altérée, un altéré :

  • une personne assoiffée ;
  • une personne âpre au gain.

altérer (2) : donner soif.

une boisson désaltérante, un breuvage désaltérant : qui apaise la soif.

désaltérer :

  • calmer la soif d’un homme ou d’un animal ;
  • autres sens : CNRTL.

se désaltérer : calmer sa soif.

Le verbe altérer est emprunté au bas latin alterare « changer (ordinairement de bien en mal) », de alter « autre ».

Le mot altératif est emprunté au latin médiéval alterativus.

Le nom (une) altération est emprunté au bas latin alteratio « changement ».

altercation

une altercation : une dispute vive et généralement brève, survenant entre deux ou plusieurs personnes.

On a lu aussi un altercat pour une altercation et alterquer pour se disputer.

Le nom (une) altercation est emprunté au latin altercatio.

Le nom (un) altercat est dérivé d’alterquer d’après le latin altercari.

altérite

une altérite : une roche due à l’altération d’une autre roche.

altérité

une altérité :

  • le caractère, la qualité de ce qui est autre, distinct ;
  • pour le tourisme : Géoconfluences.

Le nom (une) altérité est emprunté au bas latin alteritas « différence ».

altermobilité

une altermobilité : [transports et mobilité] la forme de mobilité privilégiée par les personnes qui renoncent à l’utilisation individuelle d’une voiture particulière au profit de la mobilité durable. L’utilisation des transports collectifs, le covoiturage, la pratique du vélo ou la marche relèvent de l’altermobilité. Voir aussi : mobilité durable, voiturage en solo. Journal officiel de la République française du 14 juillet 2022.

altermondialisation, altermondialisme, altermondialiste

l’altermondialisation : une contestation du modèle libéral de la mondialisation.

l’altermondialisme : l’ensemble des conceptions des partisans de l’altermondialisation.

un altermondialisme : un courant de protestation fondé sur l’idée que d’autres formes d’organisation du monde que les formes de la mondialisation libérale sont possibles), en savoir plus : Géoconfluences

une, un altermondialiste : une partisane, un partisan de l’altermondialisation.

un mouvement altermondialiste

Alternaria, alternariose

Alternaria :

  • une famille de micromycètes connus surtout comme parasites des plantes ;
  • une moisissure qui entraine rancissement et mauvaises odeurs des produits laitiers.

une alternariose : une mycose provoquée par des moisissures du genre Alternaria.

alternance, alternat, alternateur, alternatif, alternativement, alterné, alterner, alterniflore, alternifolié, alternipède, alternipenné

une alternance :

  • l’action d’alterner ;
  • l’état de ce qui est alterné ;
  • une succession répétée de deux ou plusieurs choses ;
  • en savoir plus : CNRTL.

elle est alternante, il est alternant :

  • alterne ;
  • est successive et alternative ou successif et alternatif ;
  • se répond en s’opposant ;
  • se répète régulièrement ;
  • est caractérisé(e) par l’alternance ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un alternat :

  • l’action d’alterner ;
  • une rotation des cultures ;
  • le droit d’alterner ;
  • le droit d’occuper tour à tour le premier rang.

elle est alternatrice, il est alternateur : fait alterner.

un alternateur : un transformateur d’énergie générateur de courant alternatif.

un turbo-alternateur

elle est alternative, il est alternatif : vient tour à tour, se répète à intervalles plus ou moins réguliers ; en savoir plus : CNRTL.

une alternative :

  • une succession de deux choses, de deux états, de deux propositions le plus souvent opposés et qui reviennent tour à tour ;
  • un énoncé de deux propositions telles que si l’une est vraie l’autre est nécessairement fausse, et inversement ;
  • une permission ou une obligation, le plus souvent inéluctable, de choisir entre deux propositions, deux situations, deux décisions ;
  • chacune des deux options d’une alternative ;
  • l’investiture solennelle conférée au cours d’une corrida à un jeune novillero, lui permettant ainsi d’alterner dans les courses avec les matadors.

On utilise parfois à tort les mots dilemme et alternative. En effet, ces deux mots prêtent à confusion puisqu’ils comportent un sens commun qui est « choix entre deux possibilités ».
Le mot dilemme signifie « alternative contenant deux propositions contraires ou contradictoires entre lesquelles on doit choisir ».
Le mot alternative signifie « choix entre deux possibilités ou éventualités souvent opposées ». Une alternative est la possibilité qui s’offre à nous de choisir entre deux options qui mènent à des aboutissements différents. Le dilemme, quant à lui, nous met en position de devoir choisir entre deux propositions contraires ou contradictoires, comportant l’une et l’autre des inconvénients. On distingue ainsi les deux termes par le fait qu’une alternative entraîne un résultat qui peut être heureux ou malheureux, tandis qu’un dilemme conduit à un résultat toujours regrettable.
Il faut cependant préciser que les ouvrages de référence ne s’entendent pas toujours sur ces distinctions et que l’usage tend de plus en plus à présenter alternative et dilemme comme des synonymes. Considérons tout de même qu’on est dans une alternative tant qu’on n’a pas fini de peser le pour et le contre et qu’on est dans un dilemme lorsque, tout bien pesé, on voit que les deux possibilités aboutissent à un même résultat et que le choix ne pourra qu’être difficile. En résumé, l’alternative, c’est le choix ; le dilemme, c’est l’impasse.
En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français ; Au cœur du français.

alternativement :

  • d’une manière alternative ;
  • à tour de rôle, en se relayant ;
  • l’un après l’autre, successivement.

elle, il est alterne : présente dans l’espace une disposition en alternance ; en savoir plus : CNRTL.

elle est alternée, il est alterné : dont les composantes se succèdent tour à tour.
elles sont alternées, ils sont alternés : se succèdent tour à tour dans le temps ou dans l’espace.

alterner :

  • pour une ville, dans le droit ancien, jouir du privilège de l’alternat, exercer l’alternat ;
  • jouer un rôle, accomplir une tâche en l’assumant à tour de rôle de manière répétée ;
  • se succéder tour à tour de manière répétée ;
  • être associé à quelqu’un ou à quelque chose dans un mouvement régulier de succession réciproque.

alterner avec : être associé à quelqu’un ou à quelque chose dans un mouvement régulier de succession réciproque.

alterner quelque chose : le faire succéder en variant.

une plante alterniflore : dont les fleurs sont alternes.

une plante alternifoliée : dont les feuilles sont alternes.

elle, il est alternipède : a les pattes alternativement de deux couleurs différentes.

une feuille alternipennée ou alternatipennée : dont toutes les nervures secondaires ou dont les folioles s’insèrent à des hauteurs différentes sur le pétiole.

Selon les sens, le nom (une) alternance est dérivé d’alterner ou emprunté au latin alternatio « mouvement alterné ».

Le mot alternatif est dérivé du radical de alternatum, supin de alternare.

Selon les sens, le verbe alterner est emprunté au latin alternare qui au Moyen Âge était devenu synonyme de variare, ou emprunté au latin impérial alternare « faire tour à tour une chose puis une autre » « aller en alternant ».

altérocentrique, altérocentrisme

elle, il est altérocentrique : caractérise le sujet atteint d’altérocentrisme.

un altérocentrisme : la tendance de celui ou celle qui subordonne tous ses intérêts à ceux d’autrui considéré comme centre de tout.

Les mots altérocentrisme et altérocentrique sont composés du latin alter « autre », de centre et des suffixes -isme et -ique sur le modèle d’égocentrisme et égocentrique.

altesse

A. une altesse :

  • le titre d’honneur donné aux princes et aux princesses, en particulier aux princes et aux princesses du sang ;
  • une personne qui porte ce titre.

une hautesse : un titre honorifique donné autrefois à certains hauts personnages, et spécialement au sultan de Turquie.

B. une altesse : un cépage.

Le nom (une) altesse est emprunté soit à l’espagnol alteza soit plus probablement à l’italien altezza, ces mots étant empruntés au bas latin altitia « hauteur » (d’où aussi une hautesse), formé sur altus « haut ».

althée, althéa

un althée ou althéa [en latin : althæa] : le nom scientifique du genre guimauve comprenant en particulier l’alcée ; une alcée, une sorte de mauve sauvage qui croît dans les pays chauds.

altiatlasius

un altiatlasius : un protosinge, un petit primate fossile.

altier, altièrement

elle est altière, il est altier :

  • est d’une grande fierté ;
  • fait sentir sa supériorité ;
  • est noble ;
  • impressionne par sa hauteur.

altièrement : d’une manière altière.

Le mot altier est emprunté à l’italien altero.

altimètre, altimétrie, altimétrique

un altimètre :

  • un hypsomètre, un appareil permettant de mesurer les altitudes ;
  • un dispositif, à bord d’un avion, qui indique l’altitude.

un altimètre radar : [spatiologie / télédétection] un altimètre qui utilise le principe du radar pour mesurer la distance verticale entre une antenne aéroportée ou spatioportée et une surface renvoyant des échos. L’altimètre radar joue un rôle important dans l’étude des océans à partir de l’espace. En anglais : radar altimeter. Voir aussi : radio-altimètre. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

une altimétrie :

  • la science de la mesure des hauteurs ;
  • une représentation des altitudes sur une carte.

elle, il est altimétrique :

  • est relative, est relatif à l’altimétrie ;
  • est utilisé(e) en altimétrie.

Le nom (un) altimètre est dérivé du radical du latin altus « haut » avec l’élément suffixal -mètre tiré du grec μ ε ́ τ ρ η ς « (celui) qui mesure (ce que désigne le premier élément) ».

altiport

un altiport : un petit aérodrome situé en montagne près d’une station de sports d’hiver et accessible en toutes saisons par des avions légers équipés de roues ou de skis.

Ce nom est composé de alti- d’altitude et port d’aéroport.

altise

une altise : un insecte.

Le nom (une) altise a été formé sur le radical du latin zoologique (h)altica, lui-même emprunté au grec α ̔ λ τ ι κ ο ́ ς « habile à sauter ».

altissime

elle, il est altissime : est très grande ou grand, très noble.

Le mot altissime est emprunté au latin altissimus, superlatif de altus « haut ».

altiste

une, un altiste : voir alto (ci-dessous)

altisurface

une altisurface : en France, une piste d’atterrissage en montagne pour avions, autre qu’un altiport.

altithermal

l’altithermal : la période de l’Holocène comprise entre -7 500 et -4 000 BP [Before Present] au cours de laquelle la température moyenne terrestre a été légèrement plus élevée que la température actuelle.

altitude, altitudinal

une altitude :

  • la hauteur d’un lieu ou d’un engin mesurée par rapport au niveau de la mer ;
  • une hauteur, une élévation d’esprit, de sentiment.

elle est altitudinale, il est altitudinal :

  • se rapporte à l’altitude ;
  • s’applique également aux déplacements effectués par certaines espèces montagnardes qui descendent vers les vallées pour fuir les hivers difficiles et regagnent les hauteurs au printemps.

elles sont altitudinales, ils sont altitudinaux

Le nom (une) altitude est emprunté au latin altitudo, altitudinis « hauteur ».

alto

une, un altiste :

  • une, un instrumentiste qui joue de l’alto, l’instrument à corde ou le saxophone alto ;
  • celle, celui qui exécute la partie d’alto dans un chœur.

A. un alto : un instrument de musique de la famille des violons, intermédiaire entre le violon et le violoncelle.

Le nom (un) alto (= l’instrument de musique) est une abréviation de l’italien alto viola.

B. une clarinette alto, un cor alto, un saxhorn alto, une trompette alto, un saxophone alto ou sax alto, saxo alto : dont le registre se situe entre le soprano et le ténor.

C. [termes vieillis] un alto :

  • un contralto, une voix de femme dont le registre est le plus grave, la personne qui a cette voix ;
  • une haute-contre, une voix d’homme dont le registre est le plus élevé ;
  • la voix des castrats.

D. [en musique ancienne, pour une voix de chanteur] une voix alto : une voix « haute » par rapport à la « teneur » (ténor) qui sert de base à la composition d’une œuvre au Moyen Âge.

Le mot alto est emprunté au latin altus « haut [en parlant de la voix, des sons] ».

altocumulus

un altocumulus : un nuage d’altitude moyenne (de 2 000 à 4 000 mètres), constitué de gouttelettes d’eau présentant l’aspect de damiers ou de flocons régulièrement disposés.

Ce nom est formé sur cumulus avec le latin altus « haut, élevé ».

alton

un fil d’alton [Québec] : de laiton.

On lit aussi un fil d’aneton, fil d’anneton et fil d’elton.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

altongulé

les altongulés : dans la classification phylogénique, le taxon de cétongulés opposé aux cétartiodactyles.

altostratus

un altostratus : un nuage d’altitude moyenne (entre 2 000 et 6 000 mètres) formé de fines gouttelettes d’eau mais aussi de cristaux de glace en altitude, ayant l’aspect d’un voile dense de couleur grise ou bleuâtre couvrant tout le ciel et filtrant la lumière du soleil et de la lune.

Ce nom est formé sur stratus avec le latin altus « haut, élevé ».

altriacal

elle est altriciale, il est altricial ou nidicole : désigne l’ensemble des jeunes vertébrés incapables de subvenir spontanément à leurs besoins dans la période postnatale pendant une durée variable. Tous les jeunes oiseaux de l’ordre des passereaux sont altriciaux.

altriciel

ele est altricielle, il est altriciel : qualifie le type de développement des oiseaux où le jeune reste pendant quelque temps au nid, soigné par ses parents.

altruisme, altruiste

un altruisme :

  • une disposition bienveillante à l’égard des autres, fondée sur la sympathie ;
  • l’ensemble des penchants sympathiques innés, tels que l’affection, la vénération, le dévouement ;
  • la conduite de l’homme responsable qui pose comme but de l’activité morale l’intérêt de ses semblables.

un altruisme morbide : un comportement d’apparence altruiste dont les motifs, l’objet et l’ampleur résultent de causes pathologiques.

un homicide altruiste : un meurtre pathologique d’un être cher, en particulier d’un enfant par une femme, afin de le soustraire au « malheur irrémédiable », à une existence misérable, voire à des tortures.

elle, il est altruiste : se réfère à l’altruisme.

une, un altruiste : celle, celui qui recherche l’intérêt d’autrui.

Le nom (un) altruisme est dérivé sur le modèle d’égoïsme, du radical d’autrui d’après son étymon latin alter.

altugllas

un altuglas [nom déposé] : une résine synthétique transparente, connue à l’étranger sous le nom de plexiglas.

Ce nom déposé est formé de Alt- et U de la Société Alsthom Ugilor et de l’allemand Glas « verre » (voir : plexiglas).

alu

en alu : en aluminium.

du papier d’alu ou papier alu : une feuille très mince d’aluminium servant à envelopper divers produits

Ce nom est l’abréviation d’aluminium.

alucitade, alucitide, alucite

elle, il est alucitade ou alucitide : ressemble à une alucite.

les alucitades ou alucitides : la famille de papillons qui renferme les alucites.

les alucites : des teignes, des insectes lépidoptères de la famille des alucitidés.

voir le dictionnaire des sciences animales

Le nom (une) alucite est emprunté au latin alucita « moucheron ».

alude

une alude ou alute : une sorte de basane colorée, un cuir souple.

Le nom (une) alude est emprunté au provençal aluda, lui-même du latin aluta « cuir souple préparé avec de l’alun ».

aludel

un aludel :

  • un appareil utilisé dans les expériences de sublimation ;
  • un récipient en faïence pour condenser les vapeurs d’iode.

Le nom (un) aludel est emprunté à l’arabe al uṯāl.

aluette

une aluette : un jeu se pratiquant entre deux équipes de deux personnes avec quarante-huit cartes spéciales et donnant lieu à une mimique particulière.

aluine

une aluine : une absinthe, une plante.

alula

une alula : le lobe externe à la base de l’aile d’insectes diptères comme la glossine.

alule

une alule :

  • la première phalange des oiseaux ;
  • l’ensemble de plumes insérées sur le deuxième doigt des oiseaux.

alumelle

une allumelle ou alumelle : une lame de couteau ou une lame d’épée longue et mince.

se tuer de sa propre alumelle : ruiner sa santé par excès de débauche.

une allumelle ou alumelle :

  • une petite plaque de fer très plate qui garnit la mortaise d’un gouvernail, d’un cabestan, d’un guindeau, pour que le bois ne s’use pas sous l’effet du frottement produit par la barre ou des leviers ;
  • un outil d’acier qui sert à polir et à achever les peignes ;
  • un outil qui sert à gratter, à polir le buis, l’écaille, la corne.

Québec.

une allumelle ou alumelle :

  • une lame de couteau, de canif, de rasoir ;
  • une soutane ou un surplis sans manches.

un canif à deux alumelles : un canif à deux lames.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) allumelle ou alumelle est emprunté au latin lamella « petite lame ».

aluminaire, aluminate, alumine, aluminé, aluminer, aluminerie, alumineux, aluminiage, aluminiate, aluminisation, aluminier, aluminifère, aluminiosilicate, aluminique, aluminico-, aluminite, aluminium, alumino-, aluminum, aluminure

une roche volcanique aluminaire, un minéral aluminaire : qui renferme de l’alun.

A. un aluminate ou aluminiate : un sel obtenu par combinaison de l’alumine avec une base.

B. un aluminate : le nom générique des minéraux qui contiennent de l’alumine.

une alumine anhydre : un oxyde d’aluminium.

une alumine hydratée : un hydroxyde d’aluminium.

une alumine : un minéral existant à l’état pur ou à l’état de combinaison.

elle est aluminée, il est aluminé :

  • est combiné(e) à l’alumine ;
  • est composé(e) d’alumine ;
  • est recouverte ou recouvert d’aluminium.

aluminer :

  • combiner avec un oxyde d’aluminium ;
  • recouvrir d’aluminium)

une aluminerie : une usine de fabrication d’aluminium.

l’aluminerie : la production d’aluminum.

voir : Dictionnaire historique du français québécois ; Office québécois de la langue française.

elle est alumineuse, il est alumineux :

  • contient de l’alun ou présente les propriétés de l’alun ;
  • contient de l’alumine ou présente les propriétés de l’alumine.

un aluminiage :

  • le procédé de protection de l’acier ou de la fonte contre l’oxydation par la dépose d’une mince couche d’aluminium ;
  • une aluminisation.

une aluminisation ou une aluminure : une opération de dépôt d’aluminum sur le verre des miroirs.

une aluminière, un aluminier : une fabricante; un fabricant, une vendeuse ou un vendeur de produits en aluminium.

l’industrie aluminière, un complexe aluminier

un quartz aluminifère : qui est composé d’alumine.

un aluminiosilicate : un silicate contenant de l’aluminium.

un sel aluminique : qui résulte de l’action d’un acide sur l’alumine jouant le rôle de base.

un sel aluminico-ammonique : se dit d’un sel aluminique combiné avec un sel ammonique.

il est aluminico-barytique, il est aluminico-calcique, il est aluminico-hydrique, il est aluminico-lithique, il est aluminico-magnésique, il est aluminico-potassique, il est aluminico-sodique,il est aluminico-zincique

une aluminite : un sulfate hydraté d’aluminium existant à l’état naturel sous forme de masses blanches.

un aluminium : un métal ; un élément chimique.

du papier d’alu

voir : L’aluminium, et le futur prend forme !

un silico-mangano-aluminium

une base alumino-alcaline, un silicate alumino-alcalin

un aluminochlorure : le nom générique des sels complexes M AlCl4.

un aluminoflorure : le nom générique des sels complexes M3AlF6.

une aluminographie : le nom donné parfois au procédé d’impression des dessins gravés sur plaque d’aluminium.

un aluminosilicate : un sel dérivé de la silice et de l’alumine, qui y jouent le rôle d’acides.

une aluminothermie : une application de l’aluminium à la production des températures élevées.

une soudure aluminothermique

un aluminoxyde : un oxyde d’aluminium ou une alumine anhydre.

Au Québec, on a lu aluminum qui vient de l’anglais nord-américain, où cette forme est usuelle. La forme aluminium est utilisée surtout en Grande-Bretagne d’où elle a été adoptée en français de France et, sous l’influence de ce dernier, s’est imposée en français du Québec. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

une aluminure : une aluminisation.

Le nom (une) alumine a été donné par Guyton de Morveau à cet oxyde d’aluminium à partir du latin alumen, aluminis « alun ».

Le mot alumineux est emprunté au latin aluminosus « qui contient de l’alun ».

Le chimiste anglais Humphrey Davy proposa en 1808 le nom alumium qu’il changea en 1812 en aluminium, sur le modèle de l’anglais alumina « terre d’alun ».

alumino- correspond à alumine et aluminium.

alumnat

un alumnat : une maison d’enseignement au moyen duquel certaines congrégations religieuses préparent leur recrutement.

Le nom (un) alumnat est dérivé du latin alumnus « nourrisson, disciple, élève ».

alumni

Les systèmes scolaire et universitaire américains sont différents des nôtres et les noms pour désigner les différents niveaux ne sont pas identiques et sont même parfois des faux amis. Le nom college n’est pas l’équivalent de notre collège, mais de notre université et high school n’est pas le nom donné aux grandes écoles, mais aux lycées. Les anciens élèves des universités américaines s’appellent entre eux alumni, le pluriel du nom latin alumnus, « nourrisson, enfant », mais aussi « disciple, élève » et « serviteur », un dérivé de alere, « nourrir, alimenter, sustenter », verbe à l’origine du nom aliment. Alumnus qui, en latin médiéval désignait soit un protégé entretenu par un seigneur, soit un maître ou un professeur, appartient au même champ sémantique que almus, « nourrissant, bienfaisant », puis, en latin chrétien, « vénérable, auguste, sacré », que l’on retrouve dans l’expression alma mater employée pour désigner l’université. Tout cela est bel et bon, et il est toujours agréable de voir revivre des mots latins, mais est-ce une raison suffisante pour vouloir substituer alumni à l’expression bien ancrée « anciens élèves » ? Académie française.

alumocalcite, alumogel, alumo-silicate

une alumocalcite ou aluminocalcite :

  • un silicate hydraté d’aluminium et de calcium ;
  • une opale.

un alumogel : un bauxite, un hydrate d’aluminium, à l’état amorphe ou cristallin.

un alumo-silicate : un aluminosilicate ou aluminiosilicate.

alumo- correspond à alumine et aluminium.

alun, alunage, alunation

un alun : un sulfate double formé d’un sulfate de métal trivalent et d’un sulfate de métal monovalent.

un alunage :

  • une addition de l’alun à un liquide dans un but médicamenteux, hygiénique ou industriel ;
  • l’opération qui consiste à tremper les tissus à teindre dans un bain d’alun pour leur permettre de mieux fixer la teinture.

une alunation :

  • la formation de l’alun ;
  • un alunage.

Le nom (un) alun, qui s’écrivait anciennement alum, vient du latin alumen. Voir aussi une alumine, un aluminium.

alundum

un alundum : un oxyde d’aluminium faisant partie du groupe des abrasifs alumineux, obtenu en chauffant l’alumine au four électrique.

Ce nom de marque du corindon artificiel élaboré selon un procédé déposé aux États-Unis en 1900, attesté en 1904, est formé sur le radical d’aluminium (voir : alun) avec la fin de corundum (voir l’étymologie de corindon).

aluné, aluner, aluneux, alunière, alunifère

une étoffe alunée, un papier aluné :

  • qui est imprégné(e) d’alun), un vin aluné :
  • qui a été additionné(e) d’alun.

aluner :

  • tremper dans une solution d’alun, imprégner d’alun ;
  • ajouter de l’alun dans un but thérapeutique.

une matière aluneuse, un terrain aluneux : qui contient de l’alun par mode naturel.

une alunière : une fabrique d’alun ; une mine d’alun.

elle, il est alunifère : contient de l’alun.

Le verbe aluner est dérivé d’alun.

alunir, alunissage

alunir : atterrir, se poser sur la Lune.

j’alunis, tu alunis, il alunit, nous alunissons, vous alunissez, ils alunissent ;
j’alunissais ; j’alunis, vous alunîtes ; j’alunirai ; j’alunirais ;
j’ai aluni ; j’avais aluni ; j’eus aluni ; j’aurai aluni ; j’aurais aluni ;
que j’alunisse, que tu alunisses, qu’il alunisse, que nous alunissions, que vous alunissiez, qu’ils alunissent ;
que j’alunisse, qu’il alunît, que nous alunissions ; que j’aie aluni ; que j’eusse aluni ;
alunis, alunissons, alunissez ; aie aluni, ayons aluni, ayez aluni ;
(en) alunissant.

un alunissage : l’action d’alunir.

un alunisseur : un vaisseau utilisé entre la Terre et la Lune.

Le verbe alunir est dérivé de lune, sur le modèle d’atterrir, avec le préfixe a-.

alunite, alunogène

une alunite : un sulfate d’aluminum et de potassium.

un alunogène : un sulfate d’aluminium naturel, un sel blanc de saveur acerbe se formant surtout dans les solfatares.

Ces mots sont dérivés d’alun.

alute

une alute ou alude : une sorte de basane colorée, un cuir souple.

Le nom (une) alude est emprunté au provençal aluda, lui-même du latin aluta « cuir souple préparé avec de l’alun ».

alvéodental, alvéographe, alvéolaire, alvéolariforme, alvéolate, alvéole, alvéolé, alvéolectomie, alvéolifèrealvéoliforme, alvéoline, alvéolite, alvéolo-, alvéolyse

elle est alvéodentale, il est alvéodental : en phonétique : dont le lieu d’articulation est situé à la fois sur les alvéoles et sur les dents.
elles sont alvéodentales, ils sont alvéo-dentaux

un alvéographe : un appareil permettant de déterminer le comportement mécanique d’une pâte de farine par insufflation d’air.

elle, il est alvéolaire :

  • concerne ou rappelle l’alvéole ;
  • pour une consonne : est articulée avec la pointe de la langue au niveau des alvéoles ;
  • est relative, est relatif aux alvéoles pulmonaires ;
  • forme ou présente de petites dépressions géologiques en alvéole.

l’air ou le gaz alvéolaire : le mélange de gaz et vapeur d’eau saturante contenu dans les alvéoles pulmonaires.

elle, il est bronchiolo-alvéolaire : est relative, est relatif aux alvéoles des bronches.

un cancer bronchiolo-alvéolaire, un carcinome bronchiolo-alvéolaire

un lavage bronchoalvéolaire : une technique consistant à rincer un territoire pulmonaire malade pour recueillir le liquide alvéolaire afin de l’analyser.

elle, il est interalvéolaire : est entre des alvéoles.

des septums inter-alvéolaires

elle, il est intraalvéolaire : se produit à l’intérieur d’une alvéole.

elle, il est labio-alvéolaire : se rapporte à la lèvre et aux alvéoles dentaires ; se rapporte au côté labial d’une alvéole dentaire.

une hauteur nasioalvéolaire : la hauteur de la face sans la mandibule qui se mesure du nasion au point alvéolaire supérieur.

un bilan rétro-alvéolaire technique long cône, un cliché (dentaire) rétroalvéolaire

elle, il est alvéolariforme ou alvéoliforme : a la forme des alvéoles d’une ruche d’abeilles.

les alvéolates ou alvéolobiontes : un taxon d’eucaryotes, des protozoaires.

un alvéole :

  • une cavité de petite dimension ;
  • en savoir plus : CNRTL.

On lit souvent une alvéole.

une microalvéole ou une microcuvette (pour un enregistrement numérique).

elle est alvéolée, il est alvéolé : est creusé(e) d’alvéoles.

une alvéolectomie

elle, il est alvéolifère

une alvéoline : un foraminifère existant à l’état vivant et à l’état fossile dans les terrains tertiaires.

une alvéolite : un ensemble lésionnel, de nature inflammatoire, caractérisé par la présence, dans la cavité alvéolaire pulmonaire et dans des proportions variables en fonction de l’agent causal et du stade évolutif aigu ou chronique de la maladie, d’un œdème, de cellules alvéolaires desquamées, de cellules inflammatoires en diapédèse, d’hématies, de fibrine, de membranes hyalines.

une broncho-alvéolite : une inflammation simultanée des bronchioles les plus distales et des alvéoles pulmonaires adjacents.

une artère alvéolo-antrale

elle est alvéolo-apicale

une différence alvéolo-artérielle : la différence de pression partielle d’un gaz entre l’alvéole et le sang artériel systémique.

un écart alvéolocapillaire, un blocage alvéolocapillaire, un bloc alvéolocapillaire, une diffusion alvéolocapillaire, une membrane alvéolocapillaire

une artère alvéolo-dentaire , une pyorrhée ou pyorée alvéolodentaire

un alvéologramme aérien : en radiologie pulmonaire, des images de fines clartés de 1 à 5 mm de diamètre au sein d’opacités alvéolaires circonscrites ou diffuses.

un alvéolo-labial : un muscle de la joue.
des alvéolo-labiaux

les alvéolobiontes ou alvéolates : un taxon d’eucaryotes : des protozoaires)

elle est alvéolo-linguale

un alvéo-nasal : le muscle abaisseur de l’aile du nez.
des alvéo-nasaux

elle est alvéolo-palatale

une alvéolyse : une atrophie progressive de l’os alvéolaire autour d’une dent.

On trouve les éléments préfixaux : alvéo-, alvéol-, alvéoli-, alvéolo-.

Le nom (un) alvéole est emprunté au latin alveolus « petit baquet, petit panier ». Il est fréquemment employé au féminin.

alvéus

l’alvéus de l’hippocampe : la face supérieure convexe de l’hippocampe faisant saillie au niveau de la corne temporale du ventricule temporal.

alvin

une déjection alvine, un flux alvin : qui se rapporte au ventre ou qui en provient.

Le mot alvin est emprunté au latin alvinus « qui a le flux de ventre », de alvus « ventre ».

alya

l’alya : l’émigration des Juifs de la Diaspora vers Israël.

alyde, alydidé

une alyde-fourmi : une punaise des pelouses sèches.

les alydidés : une famille d’insectes.

voir le dictionnaire des sciences animales

alypon

une (globulaire) alypon : un buisson.

Alysicarpus

Alysicarpus : des légumineuses fourragères.

alysse, alyssiné, alyssinée, alysson

une alysse ou un alysson

[en latin : alyssum]

: une plante appelée aussi corbeille d’argent ou d’or.

une alysse odorante ou un alysson maritime

un alysson épineux ou une corbeille-d’argent épineuse : un buisson.

voir le dictionnaire des sciences animales

elle est alyssinée, il est alyssiné : ressemble à une alysse.

les alyssinées : un groupe de plantes de la famille des crucifères.
une alyssinée

Le nom (une) alysse est emprunté au grec α ́ λ υ σ σ ο ν « plante réputée salutaire contre les palpitations ou la rage », à comparer avec λ υ ́ σ σ α « la rage ».

alyte

un alyte : un crapaud accoucheur, un batracien.

D’abord l’alyte. Sous cette dénomination savante se cache un mystérieux animal, plus connu sous le nom de « crapaud accoucheur ». Ces batraciens ont en effet une étrange particularité : le mâle conserve pendant six à huit semaines, en tresses autour de ses pattes arrière, les chapelets d’œufs pondus par la femelle. Il les gardera avec lui jusqu’à ce que, sentant l’éclosion proche, il s’installe dans une pièce d’eau où les petits pourront naître. Son nom alyte est emprunté du grec alutos, α ́ λ υ τ ο ς « qui ne peut pas être délié », parce que notre crapaud semble ne pas pouvoir être délivré de ces œufs avant que n’en sortent des têtards. En savoir plus : Académie française.

Alzheimer, alzheimer

Aloïs Alzheimer : un neuro-psychiatre allemand.

la maladie d’Alzheimer : une affection cérébrale dégénérative responsable de troubles cognitifs et comportementaux qui retentissent sur l’autonomie du malade.

une, un alzheimer : une personne atteinte de cette affection.