B – BA

B

B

B : la deuxième lettre de l’alphabet, voir : CNRTL.

Aujourd’hui toutes les lettres de notre alphabet sont des noms masculins, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Les six voyelles, et les consonnes dont le nom, à l’oral, se termine par une voyelle : b (prononcé [bé]), c d, g, j, k, p, q, t, v, w, mais aussi x et z, étaient du genre masculin et le sont restées. Les autres, celles dont le nom à l’oral est composé d’une voyelle suivie d’une consonne, c’est-à-dire f (prononcé [èf]), h, l, m, n, r et s, ont changé de genre. En savoir plus : Académie française.

Des mots s’écrivent avec « bb » :

  • une abbasside, il est abbasside ;
  • un abbé, une abbaye, une abbesse, il est abbatial, une abbatiale ;
  • Abbeville, un Abbevillois ;
  • dribbler, un dribble, un dribbleur, une dribbleuse ;
  • un gabbro ;
  • une gibbérelline ;
  • un gibbon ;
  • un gibbsite ;
  • une gibbosité, il est gibbeux ;
  • un hobby ;
  • une kabbale (ou cabale), un kabbaliste, il est kabbalistique ;
  • un kibboutz ;
  • un koubba ;
  • un labbe ;
  • un lobby, un lobbying ou lobbyisme, un lobbyiste ;
  • un rabbi, un rabbin, un rabbinat, un rabbinisme, il est rabbinique ;
  • un sabbat, il est sabbatique, un shabbat ;
  • scrabbler, un scrabble, un scrabbleur, une scrabbleuse

Dans certains mots, la lettre « b » se prononce [p] :

  • un abcès, s’abcéder
  • une abscisse
  • il est abscons
  • il est absent, une absence, un absentéisme, il est absentéiste, s’absenter
  • une abside, il est absidal ou absidial, une absidiole
  • une absinthe, un absinthisme
  • il est absolu, une absoluité, absolument, une absolution, un absolutisme, un absolutiste, il est absolutoire
  • il est absorbable, une absorbance, il est absorbant, absorber, un absorbeur, une absorption, une absorptivité
  • absoudre, une absoute
  • un abstème, s’abstenir, une abstention, un abstentionnisme, un abstentionniste, une abstinence, il est abstinent,
  • un abstracteur, il est abstractif, abstraire, une abstraction, il est abstrait, abstraitement
  • il est abstrus
  • il est absurde, une absurdité, absurdement
  • une désobstruction, désobstruer
  • il est inobservable, une inobservance, une inobservation, il est inobservé
  • il est obscène, une obscénité
  • il est obscur, un obscurantisme, un obscurantiste, obscurcir, un obscurcissement, obscurément, une obscurité
  • une obsécration
  • il est obsédant, un obsédé, obséder
  • des obsèques, il est obséquieux, une obséquiosité
  • il est observable, une observance, il est observateur, une observation, il est observationnel, un observatoire, observer
  • il est obsessif, une obsession, il est obsessionnel
  • une obsidienne
  • il est obsidional,
  • une obsolescence, il est obsolète
  • un obstacle,
  • un obstétricien, une obstétrique
  • une obstination, il est obstiné, obstinément, s’obstiner,
  • il est obstructif, une obstruction, un obstructionnisme, il est obstrué, obstruer,
  • obtempérer
  • une obtention
  • un obturateur, une obturation, obturer
  • il est obtus, un obtusangle

Le « b » final se prononce souvent mais il ne s’entend pas dans plomb.

BA

B.A.

une B.A. : une bonne action.

Ces initiales de l’expression bonne action sont employées dans le scoutisme pour traduire l’anglais good turn.

baal

un baal ou beel, bel, bellus, bélus, ba’al :

  • un dieu, une divinité suprême ;
  • un dieu païen.

des baals

un culte de baal : une idolâtrie.

un prêtre de baal : un mauvais prêtre.

une fille de baal : une courtisane.

Le nom (un) baal vient d’un mot hébreu signifiant « seigneur, maitre (idée de domination, de puissance) ».

baaras

un baaras : une plante fabuleuse du Liban qui, selon les alchimistes, avait des propriétés merveilleuses.

Le nom (un) baaras vient d’un mot hébreu.

baas

une baesine ou bazine, un baes ou baas :

  • une personne qui commande à des employés ;
  • une patronne ou un patron de café ;
  • une femme robuste, un homme robuste ;
  • une, un propriétaire d’un logement universitaire.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

Bab, Bâb

Bab ou Bâb : le nom que s’était donné Mirza Ali Mohammed ou Muhammad.

un babi ou bâbi : un partisan de la doctrine de Bâb.

un babisme ou bâbisme, babysme : la doctrine religieuse de Bab.

b.a.ba.

le b.a. ba. ou b-a ba :

  • un rudiment d’un savoir ;
  • un élément premier d’une connaissance.

baba

1. être baba, rester (comme) baba :

  • rester bouche bée ;
  • être frappé de stupeur, d’admiration ;
  • être comme deux ronds de flan.

ils en sont babas

Le mot baba est une onomatopée marquant la stupéfaction.

2. un baba : un gâteau.

un baba au rhum

Le nom (un) baba est emprunté au polonais baba « sorte de pâtisserie ».

3. un baba :

  • le nom donné par le peuple d’Alexandrie au patriarche de cette ville ;
  • le titre honorifique des capoudjis du harem ;
  • une personnalité [Afrique] ;
  • un père ou une personne d’âge, d’expérience.

Le mot turc baba « père », d’où le roumain baba « père, vieillard », le russe baba « grand-père, vieillard » semble différent de baba « nom donné à certaines idoles ».

4. un baba :

  • le sexe de la femme ;
  • la région fessière.

l’avoir dans le baba : se faire avoir, se laisser duper.

L’étymologie du nom (un) baba (4) est incertaine.

5. une baba : une femme russe.

Le mot (une) baba est emprunté au russe baba « vieille femme ».

babaco

un babaco : un hybride naturel qui produit un fruit juteux, acidulé, un peu parfumé.

baba cool

une, un baba cool : une personne qui dans les années 1970, perpétuait la mode hippie dans son apparence et dont la philosophie, le mode de vie étaient fondés sur la non-violence et le culte de la nature.

un style baba cool

Ce terme viendrait de l’anglais des hippies ayant emprunté le terme hindi baba « papa » lors de voyages en Inde, auquel s’ajoute l’adjectif anglais cool « frais » au sens de « tranquille, décontracté » venu de l’emploi en musique de jazz.

babarotte

une babarotte : un hanneton des jardins.

babbit

un babbit : une personne excessivement préoccupée de soucis matériels, exclusivement vouée à la pratique.

G.-F. Babbit : un personnage du roman du même nom de Sinclair Lewis.

Babel, babel

Babel :

  • la ville qui, selon la Genèse, fut fondée par les descendants de Noé ;
  • la tour que ces derniers tentèrent d’élever.

Le mythe de la tour de Babel est une histoire simple avec un rôle ambigu. Les billets de François Jacquesson.

une babel :

  • ce qui est démesurément grand ;
  • ce qui est vain, inutile ;
  • une ville où se parlent beaucoup de langues, une ville cosmopolite ;
  • un lieu où règnent la confusion, le désordre, la disparité.

Babel est le nom hébreu de Babylone.

babelair, babelaire, babeler, babeleur

Belgique.

un babelair ou babelaire, babeleur : un bavard incorrigible, un radoteur.

babeler : bavarder, papoter, commérer, toujours avec excès, radoter.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

babélien, babélique, babéliquement, babélisme

elle est babélienne, il est babélien : rappelle la confusion des langues de la tour de Babel.

elle, il est babélique :

  • se rapporte à la tour de Babel ;
  • est de très grandes dimensions, énorme, gigantesque.

babéliquement : d’une manière babélique.

un babélisme :

  • ce qui rappelle par son gigantisme et sa vulnérabilité la tour de Babel ;
  • une confusion, un mélange naïf ou prétentieux des langues dans la parole ;
  • une confusion, une absence de rigueur ou d’unité.

babelute, babelutte

Belgique.

une babelute ou babelutte, bablute, bablutte : un sucre d’orge, une friandise dont la forme diffère selon les régions (caramel, bâtonnet, sucette), ainsi que la composition (souvent à base de cassonade ou de miel) .

On lit aussi un babulaire, un babilaire. Le mot babelutte est connu aussi dans le nord de la France et désigne une spécialité de Lille.

une babelute ou bablute, bablutte :

  • une personne qui parle beaucoup, qui est intarissable ;
  • une commère ;
  • une parlotte, un papotage.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

Babesia, babésidé, babésie, babésiellose, babésien, babésiidé, babésiellose, babésiose

Babesia : un protozoaire piriforme, d’où l’ancienne dénomination de piroplasme, parasite des hématies de différents animaux et, pour certaines espèces, de l’Homme.

les babésidés ou babésiidés : des protozoaires parasites internes.

les babésies : le genre de la famille des babésidés.

une babésiose : une parasitose, jadis appelée piroplasmose, provoquée par des hémoprotozoaires du genre Babesia, proches à certains égards des Plasmodiums.

la babésiose canine ou babésiellose canine, la babésiose des ruminants ou babésiellose des ruminants, la babésiose équine ou babésiellose équine, nuttaliose

babelle, babet

un babet : une pomme de pin, le cône des conifères, et particulièrement du pin, formé d’écailles ligneuses qui protègent les graines.

On lit aussi une babelle.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Babeuf

Gracchus Babeuf : un révolutionnaire français.

un babouvisme : une doctrine politique qui s’appuie sur le communisme égalitaire de Gracchus Babeuf.

une, un babouviste : une partisane, un partisan du babouvisme.

elle, il est babouviste

babeurre

1. un babeurre : le liquide aigrelet qui subsiste dans la baratte après formation du beurre.

Le nom (un) babeurre (1) est composé de bas et beurre.

2. un babeurre : un instrument qui sert à battre la crème pour faire le beurre.

Le nom (un) babeurre (2) est composé de bat (battre) et beurre.

babi, bâbi

un babi ou bâbi : un partisan de la doctrine de Bâb, le nom que s’était donné Mirza Ali Mohammed.

babiche, babicher, babichon

1. une babiche : une barbiche.
des babiches : des favoris.

une, un babiche ou un babichon, barbichon, bichon, barbet : une variété de petits chiens d’appartement.

2. une babiche [Québec] :

  • une lanière de peau non tannée servant traditionnellement à la fabrication de raquettes, de chaussures et de sièges de chaises,
  • une longue suite d’objets ;
  • une personne grande et fluette ;
  • une personne sans énergie, sans détermination.

tirer la babiche : exercer le métier de cordonnier.

se serrer la babiche : se serrer la ceinture.

babicher quelque chose : le lier, l’attacher avec de la babiche.

babicher une chaise, une raquette : la garnir de babiche.

voir : Office québécois de la langue française ; Dictionnaire historique du français québécois.

babilaire

un babulaire : voir babelute (ci-dessus).

babilan, babillan

un babilan ou babillan : un homme impuissant du point de vue sexuel.

Le nom (un) babilan est emprunté à l’italien babbilano « impuissant, frigide ».

babil, babillage, babillant, babillard, babillement, babiller, babillerie, babillet, babilleur

un babil :

  • une agréable facilité de parole, un bavardage amusant ;
  • une abondance excessive de paroles vaines, de propos futiles ;
  • les premières vocalisations d’un nourrisson.

La lettre finale de babil n’est pas toujours prononcée.

un babillage :

  • l’action de babiller ;
  • le langage élémentaire des petits enfants ;
  • un langage, une causerie agréable ;
  • un bavardage superficiel, sans consistance ;
  • un jacassement ;
  • la phase prélinguistique qui débute vers le deuxième mois de la vie, et pendant laquelle le jeune enfant s’efforce d’émettre des sons de plus en plus articulés.

elle est babillante, il est babillant : babille, tient des propos futiles.

elle est babillarde, il est babillard : aime à babiller, à parler avec abondance, parfois sans réfléchir.

une babillarde : une bavarde, une phraseuse ; un babillard : un bavard, un phraseur.

un babillard :

  • un poisson ;
  • un axe dans un moulin ;
  • un livre, un journal ;
  • une lettre, un télégramme ;
  • un tableau d’affichage [Québec].

un babillard électronique :

  • un service de consultation et d’échange de messages publics ou personnels auquel on peut se relier au moyen d’un ordinateur ;
  • un écran sur lequel s’affiche le message.
  • voir : Dictionnaire historique du français québécois ; Office québécois de la langue française.

un babillement :

  • l’action de babiller ;
  • un flux, une volubilité de paroles.

babiller :

  • parler avec abondance, d’une manière vive et volubile ;
  • tenir des propos futiles sans ordre ni suite ;
  • dire du mal de quelqu’un, jaser sur quelqu’un ;
  • pour une corneille ou un merle, crier.

une babillerie : l’action de babiller, un bavardage)

un babillet : un petit billet, une lettre.

une babilleuse, un babilleur : celle, celui qui aime à babiller, à parler beaucoup.

un babilleur : un journal.

Le verbe babiller est formé sur une racine bab-, onomatopée du langage enfantin et du bégaiement, exprimant le mouvement des lèvres, commune à plusieurs langues européennes.

babine

une babine, des babines :

  • les lèvres pendantes de certains animaux ;
  • les lèvres d’une personne.

se lécher les babines ou babouines : manifester du plaisir.

se pourlécher les babines

Les noms (une) babine et (un) babouin sont des formations expressives à partir de la racine onomatopéique bab- que l’on trouve dans de nombreuses langues.

babiole

une babiole :

  • un jouet d’enfant ;
  • un objet, une chose de peu de valeur ou sans importance.

Le nom (une) babiole est emprunté à l’italien babbola « bêtise, sottise, enfantillage ».

babiroussa, babirussa

un babiroussa ou cochon-cerf, babyroussa, babirussa : un phacochère de Malaisie dont les défenses recourbées en demi-cercle jusqu’au front ressemblent à des cornes.

Le nom (un) babiroussa est emprunté au malais bābirūsa, composé de bābi « cochon » et de rūsa « cerf ».

babisme, bâbisme

le babisme ou bâbisme, babysme : la doctrine religieuse de Bab.

bablou, bablu

Belgique.

voir (tout) bablou, voir bablu : voir trouble.

être (tout) bablou : être troublé.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

bablute, bablutte

bablute, bablutte : voir babelute (ci-dessus).

baboler

baboler [Suisse] :

  • balbutier, bafouiller, bredouiller ;
  • parler en hésitant ;
  • parler sans réfléchir, pour ne rien dire ;
  • raconter des choses peu vraisemblables, dire des bêtises ;
  • pour un bébé, un jeune enfant, babiller.

bâbord, bâbordais

un bâbord : la partie gauche d’un navire.

On a lu aussi : bas-bord ou babord.

à bâbord, sur bâbord : à gauche de l’axe longitudinal du bateau lorsqu’on regarde vers l’avant.

une bâbordaise, un bâbordais : une femme d’équipage, un homme d’équipage faisant partie de la deuxième bordée de veille.

Le nom (un) bâbord est emprunté au moyen néerlandais bakboord, de même sens, composé de bac, bak « dos » et boord « bord ».

babouche, babouchier

une babouche :

  • une pantoufle orientale sans contrefort ni talon ;
  • un chausson d’appartement.

une babouchière : une fabricante, une mardchande de babouches.
un babouchier : un fabricant, un marchand de babouches.

Le nom (une) babouche est emprunté au turc pāpuš « chaussure », lui-même emprunté au persan pāpuš composé de « pied » et puš « couvrir ».

babouchka

une babouchka : une vieille femme russe.

babouin, babouines

A. un babouin :

  • un singe cynocéphale, à lèvres proéminentes ;
  • un enfant étourdi, folâtre et mal élevé ;
  • un vieillard laid et ridicule ;
  • un homme mal bâti, malpropre ;
  • un épouvantail.

babouiner :

  • faire des singeries ;
  • manger ;
  • dilapider.

B. une babine, des babines :

  • les lèvres pendantes de certains animaux ;
  • les lèvres d’une personne.

s’en lécher les babines ou babouines : manifester du plaisir.

se pourlécher les babines

Les noms (une) babine et (un) babouin sont des formations expressives à partir de la racine onomatopéique bab- que l’on trouve dans de nombreuses langues.

babouk

une babouk : une araignée.

baboune, babouner, babouneux

Québec.

une baboune : la lèvre inférieure.

les babounes : les lèvres, souvent charnues, épaisses.

avoir ou faire la baboune :

  • être de mauvaise humeur ;
  • bouder.

babouner : faire la moue, bouder.

une (personne) babouneuse : qui est grognonne, boudeuse ; un (enfant) babouneux : qui est grognon, boudeur.

Le nom (une) baboune est formé de la racine onomatopéique bab- (qui a donné notamment babine « lèvre ») et du suffixe -oune. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

babouvisme, babouviste

babouvisme, babouviste : voir Babeuf (ci-dessus).

babulaire

un babulaire : voir babelute (ci-dessus).

baby-

Le mot anglais baby est le diminutif de bab(e), contraction du moyen anglais baban « bébé ».

baby- peut se prononcer de deux façons.

Pour trouver des équivalents français d’expressions anglaises avec baby, voir l’Office québécois de la langue française.

baby

un baby :

  • un bébé, un très jeune enfant ;
  • un bébé bien joufflu, élevé avec une nourrice à l’anglaise ;
  • un soulier pour enfant ;
  • un petit soulier bas avec une bride.

des babys

un style baby

baby-beef

un baby-beef : un jeune bovin engraissé pour la viande.

baby-blues

un baby-blues ou post-partum blues

baby-boom, baby-boomer

un baby-boom : une augmentation forte et rapide de la natalité à l’intérieur d’une aire géographique et dans un espace de temps déterminés.

une, un boomer ou baby-boomer : une personne née pendant le baby-boom qui a suivi la Seconde guerre mondiale.

OK boomer ! Je n’écoute pas tes arguments car tu ne réagis qu’en fonction de ton âge.

L’Office québécois de la langue française indique aussi : un bébé-boum ou boum des naissances, un bébé-boumeur, une bébé-boumeuse, des bébé-boumeurs, des bébé-boumeuses.

Je comprends fort bien cela. Mais à un détail près. Les baby-boomers sont-ils vraiment des baby-boomers ? Comme si c’était eux qui avaient été responsables de la natalité croissante qu’ils incarnent ! Notre lexicologue inconséquent, à qui tant de locuteurs ou de journalistes irréfléchis ont hélas emboîté le pas, avait-il confondu celui qui agit et le produit ou l’objet de son action : le soigneur et le soigné, l’enchanteur et l’enchanté, le moissonneur et le moissonné, le reporter et ce qu’il a reporté, etc., etc. ? Les baby-boomers, grammaticalement parlant, ce sont ceux qui, dans l’euphorie procréatrice de la paix revenue et des quelques années qui suivirent, ont engendré, par centaines et centaines de milliers, des petits « baby-boomés » qui, eux, n’avaient rien demandé à personne. En savoir plus : Frédéric Vitoux de l’Académie française.

L’anglais baby boom est composé de l’anglais baby et de l’anglo-américain boom.

baby bump

[en anglais : baby bump] le ventre d’une femme enceinte

baby-club

un baby-club : une structure d’accueil réservée aux très jeunes enfants dans un club de vacances.

Ce nom est composé de baby* et de club (1) probablement par référence à un mini-club désignant la structure d’accueil des enfants dans un club de vacances.

baby dalton

un baby dalton : un album pseudo-isochromatique, utilisé chez l’enfant pour le dépistage précoce des troubles de la vision des couleurs.

baby doll

un baby doll : une nuisette, une courte chemise de nuit de femme.

Ce nom est emprunté à l’anglais baby-doll, composé de doll « poupée » (du diminutif Doll du prénom Dorothy) et de baby, désignant une poupée représentant un très jeune enfant, un poupon, puis, plus spécialement en anglo-amér. une fille ou une femme d’aspect physique ou de personnalité évoquant un tel enfant et employé dans les syntagmes Baby Doll night dress ou Baby Doll pyjamas pour désigner des vêtements de nuit féminins courts.

babies factories

[en anglais : babies factories] des « usines à bébés », au Nigeria.

babyfoot, baby-foot

un babyfoot ou baby-foot :

  • un football de table se jouant à l’aide de figures montées sur tiges mobiles ;
  • le meuble sur lequel sont montées les figures de ce jeu.

L’Office québécois de la langue française indique : soccer sur table, table de soccer.

Le nom (un) babyfoot est composé de baby- et de foot(-ball).

Babylone, Babylonie, babylonien

Babylone : une ancienne ville au bord de l’Euphrate.

une babylone : une cité caractérisée par son gigantisme ou la corruption des mœurs de ses habitants.

la Babylonie : la région devenue la Chaldée.

elle est babylonienne, il est babylonien : est de Babylone ou de la Babylonie.
une Babylonienne, un Babylonien

le babylonien : un ancien dialecte.

Babel est le nom hébreu de Babylone.

baby-sitter, baby-sitting

[en anglais : baby-sitter] une gardienne (d’enfants), un gardien (d’enfants)

un babysitting ou baby-sitting : un gardiennage.

L’anglais baby-sitter, composé de baby et de sitter dérivé de to sit « être assis » d’où « couver », attesté en anglo-américain depuis 1937, désigne les jeunes employés à garder les jeunes enfants de parents s’absentant de leur domicile pour une soirée.

L’anglais baby-sitting est formé, en anglo-américain, d’après baby-sitter avec le substantif verbal de to sit.

baby spot

un baby spot : un projecteur.

baby-test

un baby-test : un test effectué avant la scolarisation.

bac

1.A. un bac :

  • un récipient, une caisse ;
  • une sorte de cuve, de récipient destiné à des usages divers.

1.B. un bac :

  • un grand bateau plat servant à passer d’un bord à l’autre ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

1.C. Belgique.

un bac : une sorte de récipient (un bac à cendres, un bac à charbon, un bac à ordures, un bac à papier).

un bac de bière, d’eau minérale : un porte-bouteilles.

un bac à lumière : une lampe utilisée par les braconniers pour aveugler le gibier ou le poisson.

le bac : le jeu de jacquet.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

Le nom (un) bac vient du latin vulgaire baccu « récipient ».

Le nom (un) bachot (1) (= un petit bateau à fond plat servant à passer des bras d’eau) est dérivé de bache « bac à passer l’eau », forme féminine de bac. D’où : un bachotage (= la conduite d’un bachot sur une rivière ; l’emploi de celui qui conduit un bachot ; un droit perçu sur les bachots) et un bachoteur (1) (= un batelier qui conduit un bachot).

Le mot anglais ferry-boat ou ferry : un navire pour le transport de trains ou de véhicules routiers) est composé de ferry « bac » et boat « bateau ».

2. un bac : un baccalauréat.

un bibaccalauréat ou bibac : une certification de fin d’études secondaires délivrée simultanément à l’issue d’un examen unique à des élèves en France et dans un pays partenaire, et reconnue dans les deux pays pour l’accès à l’enseignement supérieur. L’« abibac », commun à la France et à l’Allemagne (de Abitur et « baccalauréat »), le « bachibac », commun à la France et à l’Espagne (de bachillerato et « baccalauréat ») et l’« esabac », commun à la France et à l’Italie (de esame di Stato et « baccalauréat ») sont des bibaccalauréats.

bacachnik

Belgique.

un bac à schnick, bacachnik, parfois bacasnique :

  • un cabaret bruyant de bas étage ;
  • un endroit bruyant, mal tenu, mal fréquenté.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

bacante

des bacantes ou une bacante, des bacchantes : une moustache.

sonner quelqu’un aux bacantes : l’agacer, l’énerver.

Ce nom est peut-être une appellation facétieuse par allusion à la chevelure longue et flottante des bacchantes.

bacasnique

Belgique.

un bac à schnick, bacachnik, parfois bacasnique :

  • un cabaret bruyant de bas étage ;
  • un endroit bruyant, mal tenu, mal fréquenté.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

baccalauréat

un baccalauréat :

  • un examen ;
  • un diplôme ;
  • le premier grade universitaire.

passer, avoir le bac

Le baccalauréat québécois était auparavant le diplôme qui sanctionnait les huit années des études classiques. Au Canada, c’est le diplôme universitaire qui sanctionne un programme d’études de premier cycle. En France, c’est le diplôme qui sanctionne la fin des études secondaires dans les lycées.

La littérature a rendu compte de cette évolution ; si Le Bacheler d’armes, conte du Moyen Âge, dresse un tableau des qualités que doit acquérir un jeune chevalier, Le Bachelier de Jules Vallès, au XIXe siècle, raconte les aventures et mésaventures d’un jeune homme essayant d’obtenir son baccalauréat. Ce dernier terme est un emprunt au latin tardif baccalaureatus, qui désignait une personne ayant le degré de bachelier. Baccalaureatus est issu du croisement entre baccalarius, dont nous avons parlé plus haut, et laureare, « couronner de laurier ». Au XIXe siècle, baccalauréat fut abrégé en bac et refait en bachot. Ce bachot en relégua alors un autre au second rang, qui désignait un petit navire, un bac servant, sur les fleuves et les rivières, à passer les piétons et à charger et décharger les grands bateaux. En ces temps, le bachotage n’était pas encore la préparation hâtive et besogneuse d’un examen ou d’un concours, mais désignait le métier de conducteur de bachot (encore appelé bachoteur ou bacheleur) et la taxe à acquitter pour être autorisé à exercer cette profession. Quand Julie-Victoire Daubié fut, en 1861, la première femme à obtenir le baccalauréat et devint ainsi la première bachelière, les étudiants du quartier latin, bien peu féministes, déclarèrent alors que ce type de bachelières n’étaient en fait bonnes qu’à conduire un bachot… En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) baccalauréat est emprunté au latin tardif baccalaureatus, probablement issu du croisement de bacchalariatus « grade inférieur dans le chœur des chanoines » et de baccalaureus, une altération de baccalare (qui a donné bacheler), puis par changement de suffixe baccalarius (bachelier).

voir aussi : un bachelier (B), une bachelière, un bachot (2), un bachotage, bachoter, un bachoteur, une bachoteuse (ci-dessous).

baccara, baccarat

1. un baccara ou baccarat : un jeu de cartes qui se joue entre un banquier et un certain nombre de joueurs appelés pontes, et dans lequel les points de 10, 20, 30 sont nommés baccara.

un baccara : une faillite, un échec.

avoir baccara : être perdant.

être en plein baccara :

  • être dans une misère noire ;
  • rester sans réaction, soit par la faute d’un abus de boisson ou par des ennuis sérieux ayant atteint le moral.

Le nom (un) baccara est probablement emprunté au provençal bacarra « jeu de cartes ».

2. un baccarat :

  • une variété de cristal propre aux manufactures de Baccarat, en France ;
  • un objet dans cette matière.

elle est bâchamoise, il est bâchamois : est de Baccarat, une commune en France.
une Bâchamoise, un Bâchamois

baccaris, baccharis, bacchar, baccar

une baccaris ou baccharis, bacchar, baccar,… : une plante qui était utilisée pour en faire un onguent parfumé ou pour tresser les fleurs en couronne.

Le nom (une) baccaris ou baccharis est emprunté au latin baccaris « espèce d’immortelle orientale ».

bacch- se prononce [bak] :

bacchanal, bacchanale, bacchanalesque

un bacchanal :

  • un grand bruit, un vacarme, un tapage ;
  • une bacchanale.

les bacchanales :

  • les fêtes célébrées en l’honneur de Bacchus ;
  • une danse bruyante et tumultueuse, dans un ballet, dans un grand opéra ;
  • certaines compositions vocales, ordinairement sans instruments, écrites sur des poésies burlesques et populaires, et anciennement en usage à Florence ;
  • des chants bachiques ;
  • des airs de danse dithyrambique.

une bacchanale :

  • une fête bruyante ;
  • une fête où l’on danse et/ou se déguise ;
  • une fête où l’on mange et boit avec excès ;
  • une partie de débauche, une orgie ;
  • un déchainement.

une fête bacchanale : qui a rapport aux bacchanales, qui évoque des bacchanales.

elle, il est bacchanalesque : a tous les caractères d’une bacchanale.

Le mot bacchanal est emprunté au latin bacchanal, bacchanalis « lieu où l’on célèbre les mystères de Bacchus ».

Le nom (des) bacchanales est emprunté au latin bacchanalia (pluriel de bacchanal, bacchanalis) « fêtes de Bacchus ».

bacchante

1. un bacchant : un membre du cortège de Bacchus ; un prêtre ou un dévot de Bacchus.
une bacchante : une prêtresse de Bacchus ; une femme qui célébrait les bacchanales

une bacchante :

  • une femme en proie à un certain délire sensuel ou spirituel ;
  • une femme sans pudeur, dévergondée ;
  • une femme avinée, grossière, bruyante.

Le nom (une) bacchante (1) est emprunté au participe présent bacchans, bacchantis de bacchari « avoir le délire inspiré par Bacchus ».

Le nom (une) ménade (= une nymphe champêtre qui participait aux célébrations des fêtes de Bacchus ; une représentation picturale de cette nymphe ; une femme qui se laisse emporter par ses passions) est emprunté au latin maenas, maenadis « bacchante », lui-même du grec μ α ι ν α ́ ς, -α ́ δ ο ς « agité de transports furieux » désignant les bacchantes qui, dans les fêtes en l’honneur de Bacchus, s’abandonnaient aux transports furieux ; μ α ι ν α ́ ς est dérivé de μ α ι ́ ν ε σ θ α ι « être fou » en particulier en parlant des transports bacchiques.

2. une bacchante : un insecte lépidoptère.

une bacchante de Virginie ou un séneçon arborescent : un arbuste.

3. des bacantes ou une bacante, des bacchantes : une moustache

sonner quelqu’un aux bacantes : l’agacer, l’énerver.

Ce nom est peut-être une appellation facétieuse par allusion à la chevelure longue et flottante des bacchantes.

bacchique, Bacchus, bachique

bachique se prononce comme cache, bacchique se prononce [bakik].

elle, il est bachique ou bacchique :

  • est relative, est relatif à Bacchus ou à son culte ;
  • est relative, est relatif au vin ou à l’ivresse.

L’adjectif « bacchique » que l’Académie française a distingué de « bachique » serait-il en rapport avec les vers bacchiaques (composés principalement de bacchius) ? Un bacchius est un pied grec ou latin composé d’une brève et de deux longues.

Bacchus : le nom donné par les Romains à Dionysos, dieu de la végétation, en particulier de la vigne et du vin.

un disciple de Bacchus : un ivrogne.

un bacchus : un jeune homme dont la conformation physique rappelle une de celles de ce dieu romain.

Le mot bachique est emprunté au latin bacchicus.

baccifère, bacciforme, baccivore

une plante baccifère : qui porte des baies.

elle, il est bacciforme : a la forme d’une baie ; ressemble à une baie.

un animal baccivore : qui mange des baies.

Ces mots sont dérivés du latin bacca, baca « baie, fruit rond », avec -fère, -forme, -vore.

bach-aga

un bach-aga : un chef traditionnel en Algérie et en Tunisie, intermédiaire entre l’aga et le calife.

Ce nom est emprunté au turc basa-aga composé de basa, une variante de pasa (voir : pacha) et de aga (voir : aga 2).

bâchage, bachat, bâche, bâché, bâchée, bâcher, bâcheur

  1. une bâche : une pièce de toile épaisse et imperméable qui sert à protéger objets et marchandises contre les intempéries.
  2. une bâche : une sorte de bac, de récipient, de caisse, etc.
  3. une bâche : une longue planche utilisée pour revêtir les parois d’un puits.
  4. une bâche : une serpillère.

1. un bâchage : l’action de bâcher, de couvrir d’une bâche.

une bâche :

  • une pièce de toile épaisse et imperméable qui sert à protéger objets et marchandises contre les intempéries ;
  • un mauvais tableau, une peinture de mauvais gout ;
  • un drap ;
  • une casquette ;
  • un casque ;
  • un abri vitré.

elle est bâchée, il est bâché : est couvert(e) d’une bâche.

une bâchée : une camionnette dont l’arrière est recouvert par une bâche.

bâcher (1) :

  • couvrir avec une bâche ;
  • vêtir, habiller ; dormir.

se bâcher :

  • se couvrir, s’habiller ;
  • se coucher.

elles se sont bâchées, elles sont bâchées.

elles se sont bâché les meubles, elles ont bâché lesmeubles, elles se les sont bâchés.

débâcher : retirer une bâche.

un bâcheur (1) :

  • un hôtelier ;
  • un tailleur, un marchand d’habits.

Pour l’étymologie, voir : CNRTL.

2. un bachat :

  • un bassin d’une fontaine servant d’abreuvoir, fait soit en pierre soit, le plus souvent, d’un tronc d’arbre évidé ;
  • une auge, un bassin en bois ou en pierre dans laquelle on met la nourriture des cochons ;
  • une assiette, un verre.
  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une bâche :

  • une sorte de bac, de récipient, de caisse, etc. ;
  • un filet ;
  • une dépression de l’estran allongée parallèlement à la côte, entre un banc de sable et la plage et contenant de l’eau longtemps après la fin de la pleine mer. Le terme de baïne est utilisé dans le sud de la France.

voir aussi : un bachot (1) ci-dessous.

3. une bâche (3) : une longue planche utilisée pour revêtir les parois d’un puits.

bâcher (2) : poser les bâches sur madriers et les clouer sur les bords de la cloison qui coupe le puits.

une bâcheuse, un bâcheur (2) : une ouvrière, un ouvrier chargé(e) de bâcher, de poser des madriers dans les mines de charbon.

Le nom (une) bâche (3) vient du terme wallon Batche « planche servant à cloisonner », correspondant au moyen français bauche « tavaillon, planche servant à couvrir le toit d’une maison » lui-même dérivé de l’ancien français bauch « poutre, tronc d’arbre abattu » emprunté à l’ancien francique balko « poutre ».

4. une bâche : une serpillère, une pièce de toile épaisse servant à laver les sols, à éponger.

bâcher : laver ou éponger avec une serpillère.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bacheler, bachelette

À l’origine (XIème siècle), un bacheler peut combattre comme un chevalier (dans la Chanson de Roland, des bachelers font partie de l’armée de Charlemagne), mais il n’est pas chasé (casatus), c’est à dire qu’il n’est pas encore pourvu d’un fief.
Au XIème et sans doute avant, mais on manque de sources, il combat mais n’a pas été adoubé ni n’a reçu de fief.
Au XIIème, il est attaché à un chevalier, généralement comme écuyer, vit dans l’entourage d’un seigneur et doit être prochainement adoubé. Le mot est alors pratiquement synonyme de valet, plus fréquemment utilisé chez Chrétien. La différence est que va(sl)et prend ensuite un sens plus large. Dans la pratique, on peut souvent traduire les deux par « jeune homme » afin d’éviter les traductions-définitions intempestives.
Par la suite (XIIIème ?), le chasement s’appliquera aussi au non noble qui a reçu une terre en viager.
Forum ABC de la langue française.

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que bachelerie ait désigné la jeunesse et l’ensemble des caractéristiques qu’on lui attribue, la bravoure et l’esprit d’émulation, mais aussi l’imprudence et l’étourderie, que l’adjectif bacheleux ait signifié, lui, « vaillant » (on le trouve souvent chez Frossard associé à hardi et aventureux) et que le verbe bacheler, lié aux plaisirs de la jeunesse, ait eu le sens de danser puis de se livrer à des ébats amoureux. D’ailleurs Féraud, dans son Dictionnaire critique de la langue française, écrit que bachelier « se disait autrefois pour jeune Gentilhomme et pour amant. L’on disait aussi, bachelette pour maîtresse ». Plus sage, l’Académie nous apprend que la bachelette était une jeune fille, et que le bachelier était un jeune homme à marier. Il existait de ce nom des variantes comme bacheler ou bachelor, et c’est sous cette dernière forme que l’anglais nous l’a emprunté, en lui conservant le sens de « célibataire ». Ce n’était donc pas encore la bachelière, mais la bachelette qui était le pendant du bachelier. Une proximité de sens a fait que l’on a rapproché ces deux termes qui n’ont pourtant pas la même étymologie : bachelette est une altération, liée à l’influence de bachelier, de l’ancien français baisele ou bacele qui désignait une jeune fille et plus particulièrement une servante. En savoir plus : Académie française.

une bachelette : une jeune fille gracieuse.

Le nom (une) bachelette est une altération, sous l’influence de bachelier, de l’ancien français baisselette « jeune fille », lui-même dérivé de baissele « servante », dérivé de l’ancien français baiasse, baesse, baisse « servante », probablement d’origine pré-indo-européenne (à comparer avec bagasse).

bachèlerie, bachelier, bachellerie

A. une bachèlerie ou bachellerie :

  • la dignité de bachelier ;
  • l’ordre des bacheliers ;
  • une manse ou une réunion de plusieurs manses dont le propriétaire ou le fermier s’appelait bachelier.

un bachelier :

  • un gentilhomme aspirant à devenir chevalier et qui servait sous la bannière d’un seigneur pour y apprendre le métier des armes ;
  • un jeune homme, et en particulier, un jeune homme à marier.

B. une bachelière, un bachelier :

  • celui qui, dans une faculté avait pris le premier des trois grades universitaires ;
  • celle, celui qui a passé avec succès le baccalauréat, premier grade universitaire.

L’origine du nom bachelier fut longtemps discutée. C’était, nous apprend le Thresor de la langue francoyse tant ancienne que moderne, « le premier degré de titre entre nobles, dont le prochain, en montant, est Banneret, puis Baron ». Certains, pour qui, dans la hiérarchie nobiliaire, les bacheliers venaient après les chevaliers, ont cru que ce nom était le résultat de la contraction de l’adjectif bas et de chevalier. On l’a parfois aussi rattaché à baccalauréat, mais ce dernier n’est arrivé que longtemps après dans notre langue. En réalité bachelier est issu du latin baccalarius, qui désigna d’abord un chevalier sans fortune puis un étudiant. En ancien français, le nom bachelier, comme le nom latin, était lié à la notion d’apprentissage, d’éducation que ce soit dans le monde de la chevalerie ou dans celui de l’université. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) bachelier est emprunté au latin médiéval baccalaris attesté sous la forme baccalarius « chevalier qui ne conduit pas de compagnons armés au combat » d’où par extension « jeune homme noble » puis « étudiant avancé ». Voir aussi : un bachot (2) ci-dessous.

En ancien français, les termes qui servent à désigner le jeune homme semblent se répartir entre deux catégories : bacheler (voir : bachelier) et damoiseau qui mettent l’accent sur le jeune âge, tandis que valet et garçon font ressortir l’origine sociale ; l’enfant noble est appelé valet, l’enfant de couche sociale inférieure, garçon (souvent terme d’injure, à comparer avec garce). CNRTL.

bachelle

une bachelle [Belgique] : une sorte de barrière placée de part et d’autre du lit pour empêcher un malade ou un enfant de tomber.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

bachelor

1. [en anglais : bachelor’s degree] un baccalauréat

un bachelor : un diplôme international d’études supérieures.

2. [en anglais : bachelor] célibataire

une bachelorette, un bachelor (dans des émissions télévisées)

Il existait de ce nom des variantes comme bacheler ou bachelor, et c’est sous cette dernière forme que l’anglais nous l’a emprunté, en lui conservant le sens de « célibataire ». En savoir plus : Académie française.

bâcher, bâcheur

bâcher, bâcheur : voir bâche (ci-dessus).

bachi

un bachi : un béret en drap de laine bleu foncé porté par les matelots des marines de guerres de plusieurs pays.

Bachia

Bachia flavescens : un lézard.

bachibac

un bachibac : le diplôme qui permet d’être titulaire simultanément du baccalauréat français et du bachillerato espagnol.

un bibaccalauréat ou bibac : une certification de fin d’études secondaires délivrée simultanément à l’issue d’un examen unique à des élèves en France et dans un pays partenaire, et reconnue dans les deux pays pour l’accès à l’enseignement supérieur. L’« abibac », commun à la France et à l’Allemagne (de Abitur et « baccalauréat »), le « bachibac », commun à la France et à l’Espagne (de bachillerato et « baccalauréat ») et l’« esabac », commun à la France et à l’Italie (de esame di Stato et « baccalauréat ») sont des bibaccalauréats.
un bibaccalauréat ou bibac : une certification de fin d’études secondaires délivrée simultanément à l’issue d’un examen unique à des élèves en France et dans un pays partenaire, et reconnue dans les deux pays pour l’accès à l’enseignement supérieur. L’« abibac », commun à la France et à l’Allemagne (de Abitur et « baccalauréat »), le « bachibac », commun à la France et à l’Espagne (de bachillerato et « baccalauréat ») et l’« esabac », commun à la France et à l’Italie (de esame di Stato et « baccalauréat ») sont des bibaccalauréats.

bachi-bouzouk, bachibouzouk, bachi-bouzouck

un bachi-bouzouk ou bachibouzouk, bachi-bouzouck : un chevalier appartenant aux troupes irrégulières de l’ancienne armée ottomane.

Le nom (un) bachi-bouzouk ou bachi-bouzouck est emprunté à un mot turc francisé au cours de la guerre de Crimée.

bachich

un bachich, bacchich, bakchich ou bakschich,… :

  • une gratification, un pourboire ;
  • une somme d’argent payée pour obtenir illégalement quelque chose.

Le nom (un) bakchich est emprunté au turc bakšīš « pourboire, don », en persan bahšīš du verbe bähšīdän « donner ».

bachique

elle, il est bachique ou bacchique :

  • est relative, est relatif à Bacchus ou à son culte ;
  • est relative, est relatif au vin ou à l’ivresse.

bacholle, bachollée

une bacholle :

  • un grand baquet de bois de forme ovale, muni de deux anses latérales (appelées cornes), dans lequel on verse les paniers ou les hottes de raisin, servant au transport de la vendange et à recueillir le jus de raisin pressé ;
  • une bachollée, le contenu d’une bacholle ;
  • un verre à boire de grande contenance ;
  • un grand récipient.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bachot, bachotage, bachoter, bachoteur

un bachot (1) : un petit bateau à fond plat, parfois à quille, servant à passer des bras d’eau.

un bachotage (1) :

  • la conduite d’un bachot sur une rivière ;
  • l’emploi de celui qui conduit un bachot ;
  • un droit perçu sur les bachots.

une bachoteuse, un bachoteur (1) : une batelière, un batelier qui conduit un bachot.

Le nom (un) bachot (1) est dérivé de bache (bâche 2) « bac à passer l’eau » forme féminine de bac.

un bachot (2) : un baccalauréat ; le programme de cet examen.

une boîte à bachot : une institution scolaire préparant de façon intensive les candidats à l’examen du baccalauréat.

un bachotage (2) : l’action de bachoter.

bachoter :

  • étudier d’une manière intensive et principalement mnémonique le programme du baccalauréat ou de tout autre examen ;
  • s’adonner avec acharnement à une tâche difficile.

une bachoteuse, un bachoteur (2) :

  • une professeure attentive, un professeur attentif au succès des candidats ;
  • celle, celui qui bachote, qui prépare un examen ou un concours d’une façon principalement mnémonique ;
  • celle, celui qui travaille avec un acharnement obstiné ou obtus ;
  • celle, celui qui participe à l’épreuve du baccalauréat.

Le nom (un) bachot (2) est dérivé de bachelier.

bachotte

une bachotte : un tonneau servant à transporter des poissons.

Bach-Werke-Verzeichnis, BWV

[en allemand : Bach-Werke-Verzeichnis ; BWV] le catalogue des œuvres de Jean-Sébastien Bach.

bacile

un bacile : une plante.

Le nom (un) bacile est emprunté à l’ancien provençal basilla « fenouil marin » qui remonte lui-même au bas latin baticilla diminutif du latin batis « fenouil marin ».

bacillacée

Bacillaceae ou les bacillacées : la famille de bactéries, de forme bacillaire, à Gram positif, qui comprend les genres Bacillus et Clostridium.

bacillaire

elle, il est bacillaire :

  • se rapporte aux bacilles ;
  • a la forme d’un bâtonnet, d’un bacille a rapport aux bacilles ;
  • renferme des bacilles, en particulier des bacilles de Koch ;
  • est due ou dû à un bacille ;
  • a la forme d’un prisme allongé.

une lèpre multibacillaire : une forme de lèpre dans laquelle la charge bacillaire, selon l’index bactériologique de Ridley, est supérieure à 1 à 10 bacilles par 100 champs.

une lèpre paucibacillaire : une forme de lèpre, définie en 1982 par l’OMS, dans laquelle, selon l’index bactériologique de Ridley, la charge bacillaire est inférieure ou égale à un à dix bacilles par 100 champs, et redéfinie en 1985 comme une forme de lèpre à charge bacillaire nulle.

un (cristal) bacillaire : en forme de prisme allongé et arrondi.

une bacillaire : une malade atteinte de tuberculose.
un bacillaire : un malade atteint de tuberculose.

une bacillaire : une algue.

Ce mot est dérivé de bacille, avec le suffixe -aire.

bacillale

les bacillales : le taxon de bactéries firmicutes bacilli, par opposition à lactobacillales ou lactobacillés.

bacillariacée

les bacillariacées : une famille de bacillariophycées.

bacillarien

les bacillariées ou bacillariens, bacillées : une famille d’algues marines brunes, microscopiques.

bacillariophycée

une bacillariophycée : une diatomée, une algue unicellulaire.

les bacillariophycées ou diatomées à plumes : des diatomées à plumes.

bacillariophyte

les bacillariophytes ou diatomées : des eukaryotes straménopiles.

bacille

1. un bacille : une bactérie en forme de bâtonnet, droit ou incurvé. Les bacilles peuvent être isolés ou groupés par deux, en chainettes ou en palissade.

un coccobacille : une bactérie courte et renflée, de forme intermédiaire entre un coque et un bacille.

un colibacille : un bacille à Gram négatif, de la famille des Enterobacteriaceae [Escherichia coli].

un diplobacille : une bactérie en forme de bâtonnets groupés par deux.

un lactobacille : un genre de bacilles fermentant les glucides.

un paracolibacille : un type de bacille.

Le nom (un) bacille est emprunté au latin scientifique et classique bacillus « bâtonnet ».

2. des bacilles ou bâtonnets : des espèces de phasmes, des insectes ressemblant aux tiges sur lesquelles ils vivent.

les bacillidés : la famille d’insectes phasmoptères aréolates.

les bacilloïdés : la super-famille d’insectes phasmoptères aréolates regroupant la famille des bacillidés et des hétéropterygidés.

bacillémie

une bacillémie : une présence de bacilles dans le sang.

bacillicide

elle, il est bacillicide : a la propriété de tuer les bacilles.

bacillidé

les bacillidés : la famille d’insectes phasmoptères aréolates.

bacillifère

elle, il est bacillifère : porte, véhicule des bacilles.

un (malade) bacillifère

bacilliforme

elle, il est bacilliforme : a la forme d’un bacille)

Bartonella bacilliformis

bacillo-caséine

une bacillo-caséine : une paranucléo-albumine.

bacilloïdé

les bacilloïdés : la super-famille d’insectes phasmoptères aréolates regroupant la famille des bacillidés et des hétéropterygidés.

bacillomycine

une bacillomycine : un lipopeptide cyclique antifongique produit par Bacillus subtilis, constitué d’un acide gras β-aminé et d’un polypeptide cyclisé contenant des sept acides aminés, dont trois de la série D.

bacillophobie

une bacillophobie : une phobie des maladies, des bacilles ou d’autres micro-organismes.

bacilloscopie

une bacilloscopie : un examen de laboratoire destiné à la recherche de bacilles dans un prélèvement ou des sécrétions.

bacillose

une bacillose :

  • une maladie provoquée par un bacille ;
  • une tuberculose pulmonaire.

une actinobacillose : une infection provoquée par les bactéries du genre Actinobacillus.

une colibacillose : une infection causée par des colibacilles.

une nécrobacillose : une maladie due au bacille de la nécrose.

une streptobacillose : une infection bactérienne aigüe, provoquée par Streptobacillus moniliformis, succédant à une morsure de rat ou d’autres rongeurs ou à un contact avec ces animaux.

une typhobacillose : une forme grave de primo-infection tuberculeuse, décrite par Landouzy et dont les signes cliniques, par leur gravité, évoquent ceux de la fièvre typhoïde.

bacillothérapie

une bacillothérapie : une bactériothérapie par les bacilles.

bacillo-tuberculeux

elle est bacillo-tuberculeuse, il est bacillo-tuberculeux : dont le bacille de la tuberculose est l’agent.

bacillurie

une bacillurie : une présence de bacilles de Koch dans l’urine.

Bacillus

Bacillus : un bacille à Gram positif, sporogène, aéro-anaérobie, très résistant dans le milieu extérieur grâce à ses spores et ubiquitaire.
Bacilli

Lactobacillus : un genre de bacilles à Gram positif, microaérophiles, faisant partie de la flore bactérienne normale de l’Homme et retrouvés au niveau des voies digestives et du vagin.

back

une, un back : une, un arrière au football. Voir le Dictionnaire des belgicismes.

Pour trouver d’autres équivalents d’expressions anglaises avec back, voir : France Terme ; Office québécois de la langue française.

La locution nominale come back est un anglicisme tiré du verbe anglais to come back, « revenir ». Elle s’est d’abord entendue dans le monde du sport, puis de la politique et s’emploie aujourd’hui dans tous les domaines. Mais il convient de ne pas oublier que la langue française dispose de suffisamment de termes pour exprimer cette idée et qu’il serait dommage de ne pas les employer en lieu et place de come back ou de ses monstrueux dérivés. En savoir plus : Académie française.

back beam

[en anglais : back beam] un faisceau inverse : un faisceau électromagnétique reçu par un aéronef s’éloignant de la station émettrice.

backbiting

[en anglais : backbiting] un transfert intramoléculaire : un transfert de chaine à une autre partie de la même molécule.

backbone

[en anglais : backbone ; main chain] une chaine principale : pour les polymères : une chaine linéaire à laquelle toutes les autres chaines, qu’elles soient courtes ou longues, sont attachées. Les chaines attachées à la chaine principale peuvent être considérées comme des chaînes latérales.

[en anglais : backbone] une dorsale : la partie principale d’un réseau de télécommunication ou de téléinformatique, caractérisée par un débit élevé, qui concentre et transporte les flux de données entre des réseaux affluents.

back catalog, back catalogue

[en anglais : back catalog (EU), back catalogue (GB)] un fond de catalogue : l’ensemble des œuvres d’un artiste ou d’un groupe, à l’exclusion des productions les plus récentes.

back country sport

[en anglais : back country sport ; nature sport] une activité physique de pleine nature ou APPN : une activité physique pratiquée dans un milieu naturel, dont l’exercice présente des risques pris en compte dans l’élaboration des règles encadrant cette pratique. Parmi les activités physiques de pleine nature, on peut citer à titre d’exemple l’alpinisme, la spéléologie, la plongée sous-marine, la randonnée et le vélo tout-terrain.

back-cross

[en anglais : back-cross] un croisement de retour ou croisement en retour, rétrocroisement : un croisement en retour d’un animal croisé avec un type parental.

back-end (line)

[en anglais : back-end (line)] une unité (de fabrication) finale : un ensemble d’opérations de fabrication faisant suite à celles de l’unité de fabrication initiale et se terminant, suivant les fabricants, à la découpe des puces ou au test final après montage.

bäckeofe, bäckeoffe

un bäckeofe ou bäckeoffe, baeckeofe, baeckeoffe,… : un ragout de gros dés de bœuf, de mouton et de porc marinés au vin blanc, disposés en couches alternant avec des pommes de terre et des ognons coupés en rondelles, que l’on cuit longuement à l’étouffée dans un récipient en terre vernissée de Soufflenheim.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est emprunté à l’alsacien composé de Ofen « four » et Beck « boulanger ».

back-end

[en anglais : back-end of the fuel cycle ; fuel cycle back-end] l’aval du cycle du combustible : l’ensemble des opérations industrielles du cycle du combustible nucléaire postérieures au passage du combustible dans le réacteur. L’aval du cycle comprend l’entreposage du combustible usé, le recyclage des matières valorisables ainsi que la gestion de déchets radioactifs.

back filler

[en anglais : back filler] une remblayeuse : un équipement de terrassement constitué par un godet racleur supporté par une flèche, et servant à remblayer les tranchées.

backfisch, backfish

un backfisch ou backfish :

  • une fillette ingénue, une jouvencelle à l’âge ingrat ;
  • un jeune étudiant.

Ce mot allemand signifiant « poisson à frire » a servi, à cause de l’homophonie avec le latin médiéval baccalaureus (bachelier) à désigner un « jeune étudiant » puis une « jeune adolescente entre 14 et 17 ans ».

backgammon

un backgammon : un jeu de hasard que l’on pratique avec des dés et des pions, très proche du jacquet et du trictrac.

Ce nom est emprunté à l’anglais backgammon attesté depuis 1645, composé de back « en arrière, retour, de retour » et de gammon représentant probablement l’ancienne forme gammen de game « jeu ».

background

[en anglais : background] d’arrière-plan : qualifie un traitement informatique non prioritaire qui est exécuté lorsque les ressources ne sont pas affectées à un programme en temps réel ou à des programmes prioritaires.

[en anglais : background]

  • l’arrière-plan, le contexte d’un événement, d’une action ;
  • le fond sonore, confié aux instruments de l’orchestre, qui accompagne un solo ;
  • l’ensemble des antécédents d’une personne, l’ensemble des indications relatives à sa formation antérieure, à ses études, à ses connaissances, à ses travaux ;
  • un mouvement propre, des données de base, une base de connaissances, une toile de fond, un plan d’atmosphère, une luminance de fond.

L’anglais background est composé de back « en arrière » et ground « fond, champ » et est attesté depuis1672, d’abord en parlant de la scène d’un théâtre.

back-hoe (loader)

[en anglais : back-hoe (loader)] une chargeuse-pelleteuse : un engin automoteur comportant à l’avant un équipement de chargeuse, et à l’arrière un équipement de pelle.

backing pump

[en anglais : backing pump] une pompe auxiliaire : une pompe destinée à suppléer une défaillance de la pompe principale d’un circuit ou à maintenir la pression du fluide dans ce dernier.

back-off

[en anglais : back-off] un dévissage : pour un forage, une opération de désolidarisation des éléments formant un train de tiges.

back office

[en anglais : back office]

  • un arrière-guichet : un support informatique et logistique d’un ou de plusieurs guichets.
  • un service d’appui : un ensemble de fonctions administratives ou logistiques liées à la vente, telles que la mise à jour des stocks, les livraisons et les paiements.
  • un post-marché

back-off shooting

[en anglais : back-off shooting] un déblocage à l’explosif : pour un forage, une technique permettant de débloquer à l’explosif les joints d’un train de tiges pour en permettre le dévissage en urgence.

back panel, backplane

[en anglais : back panel ; backplane] un fond de panier : un ensemble généralement placé au fond d’un équipement électronique et constitué de connecteurs reliés par un câblage interne, dans lesquels on peut enficher des cartes électroniques. Le câblage interne peut être réalisé par un circuit imprimé.

back-room

[en anglais : back-room] une salle dissimulée dans certaines boites de nuit et qui sert de lieu de rencontre.

L’anglais back-room est composé de back « en arrière » et room « pièce, salle ».

backscatter, backscattering

[en anglais : backscatter ; back-scattering ; backscattering] une rétrodiffusion : une déflexion de particules ou de rayonnements due à la diffusion par la matière suivant des angles supérieurs à 90° par rapport à leur direction d’émission.

[en anglais : backscattering coefficient] un facteur de rétrodiffusion : le rapport de deux intensités de rayonnement électromagnétique, celle du rayonnement diffusé par un obstacle dans la direction opposée à celle du rayonnement incident, et celle du rayonnement qui serait diffusé dans cette même direction si le rayonnement incident total était diffusé de manière isotrope.

backside

[en anglais : back-side ; backside] dos à la vague : se dit d’un aquaplanchiste qui évolue sur la pente d’une vague, face au rivage.

[en anglais : backside ; heel side] un côté talons : le côté de la planche de sport où sont placés les talons du planchiste.

backslope

[en anglais : radar backslope] un revers de pente (sous) radar : pour la télédétection spatiale et la spatiologie, la partie du terrain au revers de celle qui fait face au front d’onde. Voir aussi : avers de pente en radar, ombre de radar.

backstage

Le mot backstage est apparu en anglais à la fin du XIXe siècle. C’est un composé de back, « derrière, en arrière » et de stage, au sens de « scène ». Comment ne pas avoir de tendresse pour cette forme que l’anglais a empruntée du français étage quand ce dernier s’écrivait encore estage ? Mais que cette tendresse ne nous empêche pas de constater que ce mot est inutile en français puisque des formes françaises équivalentes existent depuis longtemps déjà, que backstage soit employé adverbialement, qu’il entre dans la locution adverbiale en backstage, ou qu’on l’utilise comme nom, le plus souvent au pluriel, les backstages. Dans tous ces cas backstage pourra être remplacé avantageusement par son équivalent français « coulisse ». En savoir plus : Académie française.

backstop, backstopping

[en anglais : backstop ; backstopping] un adossement : une activité de conseil et de suivi assurée par des consultants extérieurs pour mener à bien des projets de développement.

back tee

[en anglais : back tee] un départ arrière : au golf, la zone de départ la plus éloignée du trou, utilisée par les meilleurs joueurs.

back testing

[en anglais : back testing] un contrôle à postériori : une vérification de la validité d’une méthode de calcul des risques à partir de données antérieures.

back tracking

[en anglais : back tracking] une reconstitution de route : un établissement rétrospectif des positions successives et des vitesses d’un ou de plusieurs navires susceptibles d’avoir été impliqués dans un évènement de mer.

back-up, backup

[en anglais : back-up ; backup]

  • de secours : en informatique, qualifie les procédures et les matériels destinés à être utilisés dans certains cas d’anomalie de fonctionnement.
  • un secours informatique : l’ensemble des services permettant d’assurer la surveillance et la continuité des travaux des centres informatiques afin d’en prévenir ou d’en pallier les interruptions accidentelles.

[en anglais : back-up line] une ligne de substitution : un engagement, ne constituant pas une caution, accordé par un ou plusieurs établissements de crédit à un émetteur de billets de trésorerie et garantissant à ce dernier qu’un concours lui sera consenti si la situation du marché ne permet pas de procéder au renouvellement de ces billets.

[en anglais : back-up service] un service d’appoint

bâclage, bâcle, bâclé, bâcler, bâcleur

A. un bâclage :

  • en parlant d’un port ou d’un cours d’eau, une fermeture temporaire, un barrage réalisé au moyen d’obstacles divers ;
  • une réunion de plusieurs bateaux accouplés dans un port ;
  • une réunion de canots et chaloupes désarmés dans un port.

une bâcle : une pièce de bois ou de métal qui maintient une porte fermée.

une débâcle :

  • une rupture de la couche de glace d’un fleuve ;
  • une déroute ;
  • une faillite.

un embâcle : une obstruction d’un cours d’eau ou d’un détroit.

une porte bâclée : qui est fermée avec une bâcle.

un port bâclé : fermé.

une rivière bâclée : gelée d’un bord à l’autre.

un bateau bâclé : amarré, disposé dans un certain ordre.

bâcler : fermer une porte ou une fenêtre en l’assujettissant par derrière au moyen d’une bâcle.

bâcler la lourde : fermer la porte.

bâcler un port, un fleuve, une rivière :

  • en faire le bâclage, les barrer notamment contre une attaque ennemie ;
  • arrêter la navigation.

bâcler un bateau : le mettre dans un lieu commode du port, pour la charge et la décharge des marchandises.

B. un bâclage : l’action de bâcler, de faire quelque chose vite et mal.

elle est bâclée, il est bâclé :

  • est faite ou fait à la hâte ;
  • est faite ou fait trop vite et sans soin.

bâcler :

  • faire, conclure rapidement quelque chose ;
  • faire quelque chose à la hâte et sans soin.

se bâcler :

  • se faire à la hâte et sans soin ;
  • se conclure rapidement.

elles se bâclent, ils se bâclent, elles se sont bâclées, ils se sont bâclés,…

Il n’y a pas d’accord du participe passé avec le sujet s’il précède la désignation de ce qui est bâché (elles se sont bâché la rencontre). Si on le sait déjà, le participe passé s’accorde avec ce qui est bâché.

une bâcleuse, un bâcleur : celle, celui qui fait quelque chose à la hâte et sans soin.

un bâcleur d’affaires : celui qui fait, qui conclut vite des affaires.

L’origine du verbe bâcler est incertaine, voir : CNRTL.

Baclofène

le baclofène : un agoniste du récepteur GABAB, utilisé dans la lutte contre l’alcoolisme.

bacon

un bacon :

  • un lard très maigre, fumé, salé, tiré de la poitrine du porc et présenté, de nos jours, en tranches minces et allongées ;
  • un lard levé sur le côté du porc, une pièce de porc salée ;
  • une terre fertile.

du bacon : de l’argent.

se pogner le bacon : ne rien faire.

voir : Dictionnaire historique du français québécois ; Dictionnaire des belgicismes.

étymologie : CNRTL.

Bacon, baconianisme, baconien, baconisme

Francis Bacon : un philosophe anglais.

le baconianisme ou baconisme : le système philosophique et en particulier la méthode expérimentale de Francis Bacon.

elle est baconienne, il est baconien : relève de Francis Bacon.

une baconienne, un baconien : une partisane, un partisan de Francis Bacon.

-bacter, -bacterium

Achromobacter : le genre bactérien regroupant des bacilles à Gram négatif, aérobies, mobiles par une ciliature péritriche, ubiquitaires, largement répandus dans les eaux et le sol.

Acinetobacter : le genre bactérien regroupant des bacilles ou coccobacilles à Gram négatif souvent associés par deux, immobiles, non sporulés, aérobies stricts, ubiquitaires, présents dans l’environnement (sol, eau).

Agrobacterium : le genre bactérien regroupant des bacilles à Gram négatif, mobiles, à ciliature péritriche, aérobies, trouvés dans le sol et sur les plantes.

Arcanobacterium haemolyticum : un bacille à Gram positif, apparenté aux corynébactéries, présent dans la flore bucco-pharyngée et responsable de pharyngites aigües bénignes, plus rarement d’infections tissulaires ou de bactériémies.

Bifidobacterium : des bacilles à Gram positif, de la famille des Actinomycetaceae, saprophytes de l’appareil digestif de l’homme et des mammifères.

Calymmatobacterium granulomatis : un bacille à Gram négatif, capsulé, dont le seul réservoir connu est l’Homme.

Cardiobacterium hominis : un bacille à Gram négatif aérobie qui fait partie du groupe HACCEK.

Citrobacter : un bacille à Gram négatif, aérobies, de la famille des Enterobacteriaceae.

Corynebacterium

Enterobacter : des bacilles à Gram négatif, de la famille des Enterobacteriaceae, présents dans l’environnement et dans le tube digestif de l’homme et des animaux.

Eubacterium : le genre de bacilles à Gram positif, anaérobies stricts, présents dans le sol et commensaux de la cavité buccale et du tube digestif de l’Homme.

Flavobacterium : un bacille à Gram négatif, ubiquitaire dans l’environnement et responsable de rares infections nosocomiales, localisées ou systémiques, au cours de syndromes d’immunodépression.

Fusobacterium : des bacilles à Gram négatif, anaérobies stricts, commensaux de la cavité buccopharyngée, du tractus digestif et des voies génitales.

Helicobacter pylori : une bactérie à Gram négatif, à transmission intra-familiale essentiellement oro-orale et feco-orale, siégeant dans le mucus gastrique, jouant un rôle important dans la pathogénie des affections gastroduodénales.

Methylobacterium : des bacilles à Gram négatif de l’environnement, impliqués dans de très rares infections nosocomiales, au cours d’immunodépressions.

Mycobacterium : le genre de bactéries de la famille des Mycobacteriaceae.

un nitrobacter ou une nitrobactérie : une bactérie aérobie qui oxyde les sels de l’acide nitreux et les transforme en nitrates assimilables.

Propionibacterium : le genre de bacilles à Gram positif, anaérobies stricts, commensaux de la peau, des conjonctives, des muqueuses buccale et respiratoires.

bactériacée, bactériale

les bactériacées : un ancien taxon de bactéries en bâtonnets, sans spores, gram positif.

des mycobactériacées : une famille de bactéries acido-résistantes.

Mycobacteriaceae : la famille de bactéries de l’ordre des Actinomycétales et ne comprenant qu’un seul genre, Mycobacterium.

On a lu les bactériales pour un ordre de bactéries.

bactéricide, bactéricidie

un produit bactéricide, un agent physique bactéricide : qui est capable de tuer les formes végétatives des bactéries.

un bactéricide :

  • une substance capable de détruire les bactéries ;
  • un produit pour retarder le développement des moisissures, champignons à la surface de certaines résines.

une bactéricidie : l’action d’un produit ou d’un agent physique qui tue les formes végétatives des bactéries.

bactéride, bactéridie, bactéridien, Bacteridium

les bactérides pustuleuses d’Andrews : des lésions de pustulose palmoplantaire amicrobienne caractérisée par la survenue de poussées récurrentes de lésions pustuleuses sur la voute plantaire et la paume des mains.

une bactéridie : une bactérie pathogène, une bactérie responsable du charbon, Bacillus anthracis.

elle est bactéridienne, il est bactéridien : se rapporte à la bactéridie charbonneuse.

Bacteridium : le bacille à Gram positif responsable du charbon – Bacteridium anthracis -, plus communément appelé Bacillus anthracis.

bactérie

une bactérie (1) ou Bacteria : un genre d’insectes orthoptères.

une bactérie (2) : un micro-organisme, généralement unicellulaire, caractérisé par la structure de son noyau procaryote, son mode de division cellulaire par scissiparité et sa paroi contenant des peptidoglycanes.

une bactérie lysogène : [biologie / génie génétique – virologie] une bactérie portant un phage tempéré. L’induction du phage tempéré peut conduire à la lyse de la bactérie lysogène. Une bactérie lysogène peut produire des phages en dehors de toute nouvelle infection phagique. En anglais : lysogen ; lysogenic bacteria. Voir aussi : lysogénie, phage tempéré. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une corynébactérie : un bacille à Gram positif, aéro-anaérobie, appartenant à la famille des Corynebacteriaceae.

les cyanobactéries : le groupe de Procaryotes photosynthétiques, unicellulaires ou filamenteux, qui possèdent de la chlorophylle A et réalisent une photosynthèse avec dégagement d’oxygène.

une entérobactérie : une famille de bactéries.

une eubactérie : une bactérie vraie.

une lysobactérie : un microorganisme capable de lyser les microorganismes d’une race différente.

une mycobactérie : un bacille acido-alcoolo-résistant.

une myxobactérie : une bactérie faisant partie d’un groupe capable de former des colonies très étalées.

un nitrobacter ou une nitrobactérie : une bactérie aérobie qui oxyde les sels de l’acide nitreux et les transforme en nitrates assimilables.

une nitrosobactérie : une bactérie qui oxyde l’ammoniaque en nitrites.

les protéobactéries : une classification de bactéries pathogènes pour l’homme reposant sur la phylogénie, ou phylogénèse, et basée sur la détermination de la séquence du gène de l’ARN 16S ribosomique.

Le nom (une) bactérie est une adaptation du latin scientifique bacterium.

bactériémie, bactériémique

une bactériémie : une présence de bactéries dans le sang, souvent fugace mais qui peut, néanmoins, se compliquer de localisations infectieuses tissulaires, suppurées ou non.

un choc bactériémique : un état de choc causé par une infection ayant entraîné une insuffisance circulatoire aigüe à composante vasogénique essentielle et parfois hypovolémique ou cardiaque, qui constitue la réponse de l’organisme à des toxines bactériennes.

bactérien

elle est bactérienne, il est bactérien :

  • se rapporte aux bactéries ;
  • est de la nature des bactéries ;
  • est relative, est relatif à une bactérie.

elle est abactérienne, il est abactérien : se dit d’un objet ou d’un milieu exempt de toute bactérie, ce qui n’exclut pas la présence d’un autre organisme vivant.

elle est antibactérienne, il est antibactérien : se dit d’une substance qui tue les bactéries ou s’oppose à leur croissance.

elle est mycobactérienne, il est mycobactérien : est relative, est relatif à une mycobactérie.

bactérifère

elle, il est bactérifère : favorise le développement des bactéries.

bactérine

des bactérines : des bactériocines.

bactériocécidie

une bactériocécidie : une galle due à l’action d’une bactérie.

bactériochlorine

une bactériochlorine : un pigment vert associé à la bactériopurpurine chez les bactéries pourpres.

bactériochlorophylle

une bactériochlorophylle : une forme de chlorophylle.

bactériocine, bactériocinogène

une bactériocine : une substance de nature protéique et antigénique sécrétée par certaines espèces bactériennes et capable de détruire d’autres bactéries sensibles, généralement apparentées, par adsorption sur des récepteurs superficiels spécifiques.une toxine protéique.

une bactérie bactériocinogène : qui produit une bactériocine.

bactériocyte

un bactériocyte :

  • une hématie très allongée, prenant la forme d’un bacille ;
  • une cellule adipocyte que l’on trouve chez les insectes.

bactériologie, bactériologique, bactériologiquement, bactériologiste, bactériologue

la bactériologie : la branche de la biologie qui étudie les bactéries.

elle, il est bactériologique : se rapporte à la bactériologie ; utilise des bactéries.

un examen bactériologique

bactériologiquement

une, un bactériologiste ou bactériologue : une, un spécialiste en bactériologie.

bactériolyse, bactériolysé, bactériolysine, bactériolyte, bactériolytique

une bactériolyse : une lyse, une destruction de la cellule bactérienne.

elle est bactériolysée, il est bactériolysé : a subi la bactériolyse.

une bactériolysine : un anticorps ou une toxine capable de provoquer la lyse des bactéries.

un bactériolyte : un principe déterminant la lyse des bactéries.

un agent bactériolytique : qui est capable de provoquer la bactériolyse.

bactériophage, bactériophagie, bactériophagique, bactériophagogramme, bactériophagothérapie

un bactériophage ou un phage : [biologie / génie génétique – virologie] un virus capable d’infecter une bactérie, de s’y multiplier et généralement de la lyser. En anglais : bacteriophage. Voir aussi : banque d’ADN complémentaire, banque génomique, cosmide, éligobiotique, phage défectif, phagémide, phagothérapie. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une fonction bactériophage

une bactériophagie : une attaque d’une bactérie par un bactériophage.

elle, il est bactériophagique

un phagogramme ou bactériophagogramme : une technique permettant d’étudier la sensibilité d’une bactérie aux bactériophages pour sélectionner, dans le cas d’une infection bactérienne chez l’homme et l’animal, les bactériophages les plus actifs.

une phagothérapie ou bactériophagothérapie : une utilisation des bactériophages afin de traiter certaines infections bactériennes chez l’homme et l’animal. Chaque bactériophage n’infecte qu’une souche bactérienne particulière à l’intérieur d’une espèce, ce qui préserve la flore intestinale. La phagothérapie est utilisée pour lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques. On trouve aussi le terme « thérapie phagique ». Voir aussi: bactériophage, éligobiotique. En anglais : (viral) phage therapy.

elle, il est mycobactériophage : absorbe des mycobactéries.

bactériopurpurine

une bactériopurpurine : une matière colorante rouge isolée des algues pourpres.

bactérioscopie, bactérioscopique

une bactérioscopie : une recherche de bactéries dans un milieu organique.

elle, il est bactérioscopique

bactériose

une bactériose : une maladie de l’homme, des animaux ou des plantes, provoquée par des bactéries.

une actinobactériose ou actinomycose : une maladie infectieuse due à des bactéries filamenteuses du genre Actinomyces, bacilles à Gram positif responsables de suppuration granulomateuse.

une mycobactériose : une infection provoquée par une bactérie du genre Mycobacterium.

une trichobactériose axillaire ou pubienne : une maladie infectieuse des poils axillaires et accessoirement pubiens attribuée à tort à un champignon, d’où son ancien nom de trichomycose axillaire actuellement abandonné car sujet à confusion.

bactériostase, bactériostatique

une bactériostase : l’état d’une culture bactérienne dont la croissance est inhibée.

elle, il est bactériostatique : se dit d’un agent chimique ou physique capable d’inhiber la croissance des bactéries mais sans les tuer.

un bactériostatique : un antibiotique qui empêche la multiplication des germes.

bactériothérapie

une bactériothérapie : un traitement d’une maladie infectieuse par introduction dans l’organisme de microorganismes.

bactériotoxémie

une bactériotoxémie : une intoxication générale attribuée à l’action des toxines sécrétées par des bactéries.

bactériotoxine

une bactériotoxine : une toxine bactérienne.

bactériurie

une bactériurie : la présence de bactéries dans l’urine fraichement émise, en l’absence de pyurie.

Bacteroides

Bacteroides : des bacilles à Gram négatif, anaérobies stricts, non sporulés, saprophytes de la flore digestive.

bacto strip

bacto strip : des bandelettes de papier imprégnées d’un milieu de culture des bactéries sélectif.

bacul, bacule

un bacul ou bacule : un palonnier, une pièce de harnachement des bêtes de trait formant une large croupière.

Le nom (un) bacul est composé de bat (battre) et cul.

baculaire

A. les baculaires : le nom donné à des sectaires anabaptistes non-violents qui n’admettaient le port d’aucune arme sinon un simple bâton.
une, un baculaire

B. une connaissance baculaire : une connaissance du monde extérieur que permet d’acquérir le bâton animé qu’est le bras, prolongé par la main.

Le mot baculaire est dérivé du latin baculum « bâton », avec le suffixe -aire.

baculite

une baculite : un mollusque céphalopode fossile appartenant au groupe des ammonites.

Ce nom est emprunté au latin savant baculites, dérivé de baculus, baculi « bâton » par référence à la forme de la coquille.

baculoviridé

les baculoviridés : une famille de virus à ADN d’insectes qui intègrent leur génome à celui de la cellule infectée. On distingue les granulovirus et les nucléopolyhédrovirus.

baculovirose, baculovirus

les bacculoviroses avec polyhédrose nucléaire : des maladies dues aux bacculovirus, chez les larves, les jeunes et les reproducteurs de crevette d’élevage en Amérique et en Asie.

baculum

un baculum ou os pénien : pour les carnivores, les insectivores, les rongeurs, les chauves-souris et les primates sauf l’homme, l’os du pénis, souvent en forme de bâton.

badaboum

un badaboum ou bada : un chapeau.

porter le bada de : avoir la réputation de.

un badaboum : une bagarre, une rixe.

badaboum : pour évoquer un bruit de chute semblable à un roulement de tambour.

un badaboum : un roulement de tambour ou un grondement semblable à ce bruit.

badamier

un badamier : un arbre.

un badamier ou myrobalan : le fruit comestible de cet arbre.

Le nom (un) badamier est dérivé du persan badam « amande ».

badan

un badan ou une bergénie cordée : une plante.

badante, badanti

Les badanti désignent en italien les auxiliaires de vie des personnes âgées à domicile (singulier : badante). Le terme provient du verbe « badare » qui signifie s’occuper de, soigner une personne, un enfant par exemple (proche de l’anglais to take care of). En savoir plus : Géoconfluences.

badasco

un badasco : une chèvre, un poisson.

badasse

une badasse à cinq feuilles ou badasse sauvage, dorycnie badasse, dorycnie à cinq folioles : une plante.

badasso

un badasso : un thym.

badaud, badaudage, badauder, badauderie, bader

une badaude, un badaud :

  • celle, celui qui flâne en s’étonnant de tout, en admirant tout ;
  • celle, celui qui manque de jugement et de personnalité, qui croit tout ce qu’on lui dit, et s’empresse de suivre les idées des autres.

elle est badaude, il est badaud :

  • manifeste une curiosité toujours en éveil et un peu niaise ;
  • manifeste un esprit crédule et conformiste.

un badaudage : l’action de badauder, de faire le badaud.

badauder : faire le badaud, flâner, s’intéresser à tout avec une curiosité niaise.

une badauderie : l’action de faire le badaud ; une curiosité un peu niaise.

bader : flâner, faire le badaud ;

  • rester bouche bée ;
  • rêvasser.

Le badaud est celui qui baye aux corneilles, qui s’arrête à toute chose, comme s’il n’avait jamais rien vu ; le niais, comme le jeune oiseau qui sort pour la première fois de son nid, est sans expérience, et, en quoi que ce soit, il ne sait comment s’y prendre ; le benêt est une créature bénite, simple, et qui fait ou croit tout ce qu’on veut. Le nigaud est celui qui s’attrape à toute chose, et qu’aussi par toute chose on attrape. (Littré).

Le mot badaud est emprunté à l’ancien provençal badau « niaiserie » « niais », lui-même dérivé du provençal badar « bâiller » d’où « rester bouche bée », issu du latin batare (à comparer avec badin).

badèche

un (mérou) badèche : un poisson.

un badèche rouge ou mérou royal : un poisson.

un badèche créole : Office québécois de la langue française.

un badèche gueule jaune : Office québécois de la langue française.

Badegoulien

Badegoulien : un stade du Paléolithique supérieur.

bader

bader :

  • pour une corde, un lien, être distendu(e) ;
  • pour un vêtement, être trop large, pendre ;
  • pour une porte, être ouverte ;
  • pour une personne, crier ; pleurer ; vomir ;
  • flâner en prenant son temps pour regarder ce qui se présente à soi ;
  • être bouche bée ; perdre son temps en regardant en l’air ; rester oisif.

ne plus pouvoir bader : être rassasié.

bader la porte : l’ouvrir, l’entrouvrir.

bader le bec, bader du bec, bader de la goule : être bouche bée ; perdre son temps en regardant en l’air ; rester oisif.

bader quelqu’un : s’absorber dans l’observation ou la contemplation souvent admirative de quelqu’un ou de quelque chose.

Ce verbe est un emprunt de longue date à l’ancien occitan badar « ouvrir (la bouche, le bec) ; regarder, bouche béante ». Le français standard, quant à lui, a conservé trois issues du même étymon latin batare : bâiller et, dans des emplois figés, béer et bayer. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

baderne

une baderne : une tresse épaisse à plusieurs torons, faite avec des fils provenant de vieux cordages.

une (vieille) baderne :

  • une vieille chose incapable de servir ;
  • une personne que son âge ou sa santé mettent hors d’état de rendre des services.

étymologie : CNRTL

badge, badgeage, badgeothèque, badger, badgeuse

une badge : un morceau de tissu de couleur ou un insigne métallique cousu à l’uniforme des scouts.

un badge :

  • un insigne rond porté généralement à la boutonnière, exprimant des opinions, des préférences, etc., ou permettant une identification très rapide (congrès, armée, etc.) ;
  • un insigne qui atteste l’accession d’une personne à un grade ou qui témoigne de ses compétences à exercer une fonction particulière ;
  • un petit bijou de fantaisie.

un badge numérique :

  • [éducation – emploi et travail] une image numérique à laquelle sont attachées des données attestant les savoir-être et les savoir-faire du détenteur, qui font apparaître notamment son identité et celle de la structure émettrice, ainsi que les critères d’attribution du badge. Les badges numériques sont rassemblés dans une badgeothèque. En anglais : digital badge ; digital open badge ; learning badge ; open badge. Voir aussi : badgeothèque, savoir-être professionnel, savoir-faire professionnel. Journal officiel de la République française du 16/03/2021.
  • en anglais : digital badge] un fichier numérique comportant une représentation visuelle et des métadonnées informatives, conféré par un organisme émetteur à un apprenant ayant acquis une compétence. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

[en anglais : badge] un macaron : un insigne, habituellement de forme ronde ou quadrangulaire, portant une inscription ou un dessin, que l’on épingle à un vêtement pour manifester ses opinions, son appui à un groupe, à une cause.

[en anglais : badge ; pass] un passe : une carte permettant à son détenteur de franchir un contrôle après avoir été identifiée par l’organisme émetteur, et à ce dernier de vérifier la validité des données, de gérer le compte du détenteur et de recueillir diverses informations.

[en anglais : badge] une carte de pointage ou un carton de pointage : une carte individuelle qui permet au salarié d’enregistrer ses heures d’entrée et de sortie du lieu de travail au moyen d’un horodateur.

[en anglais : badge] un porte-nom : un insigne sur lequel est inscrit le nom de la personne qui le porte, donnant accès à un endroit ou à une manifestation telle que salon, congrès)

[en anglais : badge engineering ; rebadging] un remarquage : une stratégie d’entreprise qui consiste à commercialiser sous une marque différente un véhicule proposé jusqu’alors à la vente sous une autre marque.

[en anglais : crossbadging] un multimarquage : une stratégie d’entreprise qui consiste à concevoir et à commercialiser un véhicule sous plusieurs marques, chaque marque assurant la différenciation des véhicules par des modifications d’aspect.

un badgeage : une identification au moyen d’un passe ou d’une badgeuse.

une badgeothèque : [éducation – emploi et travail] un espace numérique dans lequel une personne rassemble ses badges numériques, auxquels elle donne accès selon les modalités de son choix. La badgeothèque peut figurer dans un curriculum vitae en ligne. En anglais : backpack. Voir aussi : badge numérique. Journal officiel de la République française du 16/03/2021.

badger : introduire son badge dans un lecteur.

je badge, tu badges, il badge, nous badgeons, vous badgez, ils badgent ;
je badgeais ; je badgeai ; je badgerai ; je badgerais ;
j’ai badgé ; j’avais badgé ; j’eus badgé ; j’aurai badgé ; j’aurais badgé ;
que je badge, que tu badges, qu’il badge, que nous badgions, que vous badgiez, qu’ils badgent ;
que je badgeasse, qu’il badgeât, que nous badgeassions ; que j’aie badgé ; que j’eusse badgé ;
badge, badgeons, badgez ; aie badgé, ayons badgé, ayez badgé ;
(en) badgeant.

une badgeuse :

  • une pointeuse horaire ;
  • un terminal numérique de pointage, de communication et d’information.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le mot anglais badge est attesté en moyen anglais au sens de « emblème, marque destinée à distinguer, un chevalier, une troupe armée ».

badiane, badianier

une badiane ou un badianier : un genre de plantes.

une badiane : le fruit de cette plante.

Le nom (une) badiane est emprunté au persan bādiān « anis, fenouil ».

badigeon, badigeonnage, badigeonner, badigeonneur, badigeonneuse

un badigeon :

  • une couleur en détrempe, jaune ou grise, que l’on utilise pour peindre les murs ;
  • une peinture en détrempe dont la couleur cherche à imiter celle de la pierre ou celle du bois ;
  • un pinceau avec lequel on badigeonne ;
  • un maquillage épais d’un visage, pour le faire paraitre plus frais, plus jeune ;
  • une fausse nouveauté ;
  • une superficialité ;
  • une apparence inoffensive que certains auteurs donnent à leurs écrits pour rassurer le lecteur et lui cacher ce qui pourrait l’inquiéter.

un badigeonnage :

  • l’action de badigeonner ; le résultat de cette action ;
  • une matière dont on couvre un objet pour le rénover ;
  • un fard dont on couvre un visage pour le faire paraitre plus jeune ;
  • un maquillage épais ;
  • une mauvaise peinture ;
  • une méthode qui consiste à enduire certaines muqueuses du corps avec une substance pharmaceutique ;
  • un art hâtif et superficiel ;
  • des moyens d’expression grossiers et sans génie.

badigeonner :

  • enduire de badigeon ;
  • couvrir d’une couche de peinture ou de vernis un objet pour masquer ses défauts ;
  • couvrir de fard un visage, un corps, le maquiller avec excès ;
  • faire de la mauvaise peinture par exemple en étalant des couleurs de mauvais gout ;
  • enduire d’une préparation pharmaceutique ;
  • former superficiellement ; restaurer au détriment de la vérité ;
  • masquer, arranger.

se badigeonner :

  • s’enduire d’un produit en l’étalant largement ;
  • se couvrir.

elles se sont badigeonnées, elles sont badigeonnées.

elles se sont badigeonné les murs, elles ont badigeonné les murs, elles se les sont badigeonnés.

une badigeonneuse, un badigeonneur :

  • une ouvrière, un ouvrier chargé(e) de badigeonner ou spécialisé(e) dans ce travail ;
  • une mauvaise peintre, un mauvais peintre ;
  • une écrivaine, un écrivain sans talent ;
  • celle, celui qui se contente de remettre au gout du jour des idées, des œuvres anciennes.

une badigeonneuse : un appareil pour appliquer un badigeon.

étymologie : CNRTL.

badigoince

les badigoinces :

  • les lèvres ;
  • les joues.

jouer des badigoinces, se caler les badigoinces : manger avec avidité.

badin, badinage, badinant, badine, badinement, badiner, badinerie, badineur

un badin (1) : un anémomètre servant à mesurer la vitesse d’un avion par rapport à l’air.

Raoul-Édouard Badin : l’inventeur et le réalisateur de cet anémomètre.

elle est badine, il est badin :

  • manifeste un naturel gai et enjoué ;
  • aime à folâtrer et à rire ;
  • raconte une histoire plaisante ;
  • dont l’écriture ou l’exécution est faite de manière enjouée et légère ;
  • a un aspect un peu folâtre et frivole.

une badine, un badin (2) : celle, celui qui aime à rire, plaisanter, dire ou écrire des choses légères et futiles.

le badin : ce qui est plaisant, léger, frivole.

A. un badinage :

  • l’action de badiner ;
  • une chose que l’on fait, dit ou écrit d’une manière badine ;
  • une plaisanterie légère, un divertissement puéril, un jeu où se mêlent la fantaisie et la gaieté ;
  • une manière élégante, gracieuse et légère d’agrémenter une conversation ;
  • des propos dits sur un ton badin ; un style badin ;
  • une composition ou exécution artistique d’allure légère, gaie et pleine de fantaisie.

B. un badinage :

  • une chose de peu d’importance, une bagatelle ;
  • un joujou, un jouet, une amusette ;
  • un travail facile à accomplir et que l’on fait par jeu et sans effort.

C. une chasse au badinage : une manière de chasser les canards en les attirant à l’aide d’un chien courant au bord de l’eau.

une forme badinante : qui badine.

un badinant :

  • un cheval surnuméraire dans un attelage ;
  • un conseiller remplaçant l’un des huit commissaires du Parlement de Paris.

une badine :

  • une baguette mince et flexible pouvant servir de fouet ou de cravache ;
  • un stick, une petite canne souple.

des badines :

  • des pincettes à branches minces et flexibles servant à tisonner le feu ;
  • des jambes.

badinement : de manière badine, folâtre, enjouée.

badiner :

  • folâtrer, s’amuser, se livrer à des jeux puérils ou galants ;
  • plaisanter, prononcer des paroles badines sur un ton enjoué ;
  • écrire dans un style badin, raconter une histoire plaisante ou traiter un sujet sérieux sur un mode plaisant ;
  • flotter, voltiger, s’agiter légèrement dans un mouvement agréable et seyant.

badiner avec quelque chose :

  • l’agiter légèrement et par jeu ;
  • le prendre à la légère, ne pas y attacher d’importance.

badiner sur quelque chose : traiter à la légère un sujet sérieux.

badiner quelqu’un : plaisanter, le taquiner, l’amuser, le tromper par jeu.

On ne badine pas avec l’amour : Gallica.

une badinerie :

  • l’action de badiner, une manière de badinage ;
  • une petite composition musicale écrite sur un ton léger ;
  • un divertissement, une distraction agréable ou frivole ;
  • un enfantillage ;
  • un ton badin ;
  • des paroles aimables ou galantes, propres à distraire ou amuser ;
  • une plaisanterie ;
  • des propos écrits de manière légère et souvent sans grande portée.

une badineuse, un badineur : une personne badine, aimant à rire et à plaisanter.

Le mot badin est emprunté au provençal badin « nigaud », dérivé du provençal badar « bayer » qui provient lui-même du bas latin batare (bayer), à comparer avec badaud.

badingouin, badingredin, Badinguet, badingueusard, badingueux

une badingouine ou badingredine, badingueusarde, badingueuse, un badingouin ou badingredin, badingueusard, badingueux : des surnoms donnés aux bonapartistes sous le second Empire.

Badinguet : le sobriquet de Napoléon III.

badlands, bad-lands

des badlands ou bad-lands : un terrain en pente de roches meubles (argiles, marnes, gypses), à faible végétation ou à sol nu, en pays subdésertique ou en pays humide, fortement raviné par l’érosion pluviale, à l’aspect d’entailles et de crêtes aigües, difficiles à parcourir.

Ce nom est emprunté à l’anglais Bad Lands « Mauvaises (bad) terres (lands) » qui désigna aux États-Unis un territoire du Dakota du Sud très marqué par l’érosion, que les premiers trappeurs Canadiens-Français qui le traversèrent avaient appelé Les mauvaises terres à traverser, et de même les Indiens Mako sica « terre mauvaise ». Attestée en anglo-américain depuis 1852, l’expression désigna d’autres territoires offrant le même type de paysage.

badloque, badloqué, bas luck, badlucké

une bad luck ou badloque : une malchance, une déveine.

être chanceux dans sa bad luck, être chanceux dans sa malchance.

une (personne) badloquée ou badluckée : qui est malchanceuse.

un badloqué ou badlucké : qui est malchanceux.

La forme francisée badloque est attestée depuis 1909. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

badminton, badiste

le badminton : un jeu s’apparentant au tennis, dans lequel les partenaires se renvoient, par-dessus un filet à l’aide d’une raquette, un volant où sont fichées plusieurs petites plumes.

une, un badiste : une sportive, un sportif pratiquant le badminton.

Le nom (un) badminton vient du du toponyme Badminton House du duché de Beaufort dans le Gloucestershire, en Angleterre.

badou

un badou [Belgique] :

  • un tonneau métallique ;
  • le ventre d’un enfant.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

badouillard

un badouillard :

  • un membre d’une joyeuse association d’étudiants parisiens à l’époque de la monarchie de Juillet ;
  • un viveur, un noceur.

bâdrant, bâdrée, bâdrer, bâdrerie

Acadie :

une bâdrée : une farine ou une autre substance que l’on a délayée dans de l’eau.

bâdrer : déranger, importuner.

se bâdrer : s’occuper, s’encombrer de quelqu’un ou quelque chose.

Québec :

elle est bâdrante, il est bâdrant :

  • dérange, importune par sa présence, son comportement, ses propos ;
  • cause du désagrément, de la contrariété, du souci, de la gêne.

une bâdrante, un bâdrant : une importune, un importun.

bâdrer :

  • déranger, importuner ;
  • constituer une gêne ;
  • déranger, encombrer.

se bâdrer :

  • prendre la peine de ;
  • se préoccuper de ;
  • se faire du souci pour ;
  • s’embarrasser, s’encombrer de.

elles se sont bâdrées, elles sont bâdrées.

elles se sont bâdré les voisins, elles ont bâdré lesvoisins, elles se les sont bâdrés.

une bâdrerie : une chose qui dérange, qui ennuie, qui tracasse.

C’est pas une bâdrerie. C’est facile à faire.

Le verbe bâdrer « couvrir de boue, salir » aurait la même évolution sémantique qu’emmerder et se rattache sans doute au même type que bâdrée dont l’origine est incertaine.

Bâdrer vient de l’ancien français. Pas vraiment. En savoir plus : Au cœur du français.

baeckeofe, baeckeoffe

un bäckeofe ou bäckeoffe, baeckeofe, baeckeoffe,… : un ragout de gros dés de bœuf, de mouton et de porc marinés au vin blanc, disposés en couches alternant avec des pommes de terre et des ognons coupés en rondelles, que l’on cuit longuement à l’étouffée dans un récipient en terre vernissée de Soufflenheim.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est emprunté à l’alsacien composé de Ofen « four » et Beck « boulanger ».

baedeker

un baedeker : un guide de voyage.

Karl Baedeker : un libraire et écrivain allemand.

baël

un baël ou orange miel : un arbre originaire de l’Inde.

baes

une baesine ou bazine, un baes ou baas :

  • une personne qui commande à des employés ;
  • une patronne ou un patron de café ;
  • une femme robuste, un homme robuste ;
  • une, un propriétaire d’un logement universitaire.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

baetidé, Baetis, baétiscidé, baétoïde

les baetidés : des éphémères, une famille d’insectes dont l’aile antérieure est allongée et arrondie (Baetis, Callibaetis, Platybaetis,…).

Baetis : un genre d’insectes éphémèroptères, le type de la famille des baétidés.

les baétiscidés : une famille d’insectes.

les baétoïdes : une super-famille d’insectes.

baffe, baffer

une baffe : une gifle.

On a lu aussi baffre ou bâfre.

baffer : gifler, donner une baffe.

Le nom (une) baffe est formé de l’onomatopée baf, exprimant la notion de « gonflé, boursouflé », d’où la notion de « coup ».

baffle

[en anglais : baffle] une enceinte acoustique : un coffret qui renferme un ou plusieurs haut-parleurs montés sur un écran acoustique.

Le nom (un) baffle est emprunté à l’anglais baffle, substantif du verbe to baffle « bafouer, déshonorer » d’où « déconcerter, dérouter, entraver la marche de », attesté depuis 1913 dans des emplois techniques d’abord exprimés par le dérivé baffler (1861 « dispositif changeant la direction de l’air chaud dans un fourneau), plus spécialement depuis 1928 à propos de dispositifs acoustiques.

Pour trouver les équivalents français des expressions et mots composés anglais avec baffle, voir : Office québécois de la langue française.

bafouage, bafouement, bafouer, bafoueur

un bafouage ou un bafouement : l’action de bafouer ; le résultat de cette action.

bafouer :

  • railler sans pitié ;
  • traiter avec un mépris outrageant ;
  • tourner en dérision.

se bafouer : se moquer de soi-même, se tourner en dérision.

elles se sont bafouées, elles sont bafouées.

elles se sont bafoué les principes, elles ont bafoué les principes, elles se les sont bafoués.

une bafoueuse, un bafoueur : celle, celui qui bafoue.

L’étymologie du verbe bafouer est incertaine. Il semble que le moyen français bafouer « attacher au moyen d’une corde » soit un mot différent.

bafouillage, bafouillant, bafouillard, bafouille, bafouillement, bafouiller, bafouilleur, bafouilleux, bafouillis

un bafouillage :

  • l’action de bafouiller ; le résultat de cette action ;
  • une élocution confuse, des propos incohérents ;
  • un écrit incohérent en raison des idées confuses et embrouillées de l’auteur.

une amabilité bafouillante

elle est bafouillarde, il est bafouillard : bafouille.

une bafouille : une lettre, une missive.

un bafouillement : l’action de bafouiller.

bafouiller :

  • parler d’une manière confuse, incohérente, et peu intelligible ;
  • énoncer de manière confuse ou incohérente quelque chose ;
  • se tromper dans une réponse ;
  • écrire une bafouille, une lettre ;
  • faire des essais, des tentatives, sans réussir ;
  • pour un moteur, avoir des ratés.

une éloquence bafouilleuse, un air bafouilleur : qui caractérise une personne qui bafouille.

une bafouilleuse, un bafouilleur ou bafouilleux : celle, celui qui bafouille, qui s’exprime avec difficulté.

un bafouillis : un bafouillage donnant une impression de fouillis et d’incohérence.

L’origine du verbe bafouiller est également obscure.

bâfre, bâfrement, bâfrer, bâfrerie, bâfreur

une bâfre : une bouffe, un repas copieux, une nourriture abondante.

un bâfrement :

  • l’action de bâfrer ;
  • un repas qui incite à bâfrer.

bâfrer ou se bâfrer :

  • manger gloutonnement et avec excès ;
  • consommer, dépenser.

une bâfrerie :

  • l’action de bâfrer ;
  • une gloutonnerie.

une bâfreuse, un bâfreur : une personne qui a pour habitude de manger gloutonnement et avec excès.

Le verbe bâfrer est formé de l’onomatopée baf, baff, exprimant quelque chose d’épais, de boursouflé, de gonflé d’où manger gloutonnement, ce qui fait enfler les joues (à comparer avec bouffer, brifer, etc..

tote bag

Depuis plusieurs années, le terme anglais tote bag, littéralement « sac à trimballer », s’est largement répandu dans l’usage et s’est imposé dans de nombreux contextes professionnels et dans la vie courante. Il désigne un sac fourre-tout à deux anses, le plus souvent en toile souple, de facture très simple (sans fermeture, poches ou compartiments), conçu pour être porté à l’épaule, et sur lequel figure généralement le nom d’une marque, d’une manifestation (congrès, concert, compétition sportive, etc.) ou d’un organisme. Ce sac est souvent offert à titre promotionnel, mais il peut également être vendu comme accessoire de mode. La Commission d’enrichissement de la langue française rappelle qu’il existe déjà en français un certain nombre d’équivalents pour désigner un tel objet ; ils peuvent varier selon les contextes : on peut ainsi parler de sac publicitaire, de sac promotionnel, de sac en toile, de sac fourre-tout, ou simplement de fourre-tout. Journal officiel de la République française du 25 janvier 2023.

bagace

une bagace : voir bagasse (ci-dessous).

bagacératops

un bagacératops : un petit dinosaure cératopsien à cornes avec une seule corne petite.

bagad

un bagad : une formation musicale avec des instruments traditionnels de Bretagne (bombardes, binious et tambours).
des bagadou

Ce nom emprunté au breton bagad « troupe, réunion », pourrait être issu de l’ancien celtique baga « combat » dont le dérivé bagaudae désignait les troupes de Gaulois rebelles.

bagadais

un bagadais : un genre d’oiseaux passériformes.

un pigeon Bagadais français, un pigeon Bagadais de Franconie, un pigeon Bagadais de Nuremberg : voir le Dictionnaire des sciences animales.

bagage, bagagerie, bagagiste

un bagage :

  • un sac ;
  • une valise ;
  • ce qu’on emporte pour un déplacement ;
  • un ensemble de connaissances ;
  • autres sens : CNRTL.

un bagage à main [transports et mobilité] En anglais : hand baggage ; hand luggage. Journal officiel de la République française du 21/10/2004.

un bagage enregistré : [transports et mobilité] En anglais : checked-in baggage ; checked-in luggage. Journal officiel de la République française du 21/10/2004.

une bagagerie : un service de garde de bagages, notamment des sacs des SDF.

une, un bagagiste : une employée, un employé chargé(e) de la manutention des bagages des voyageurs.

Le nom (un) bagage, dont l’ancienne forme était bagaige, est dérivé de bagues (= des bagages, des habits, des hardes ; des couvertures de bêtes de somme).

voir aussi : bagot, bagoter (ci-dessous).

bagarre, bagarrer, bagarrette, bagarreur

une bagarre :

  • une querelle avec échange de coups provoquant une mêlée tumultueuse et confuse ;
  • un attroupement désordonné, une confusion ;
  • un match très animé où la compétition est très vive ;
  • une querelle, une lutte, une opération difficile où se trouve impliqué un nombre limité d’antagonistes ;
  • une polémique violente, un débat oratoire ;
  • la lutte incessante qu’implique la vie en société, la vie intellectuelle ;
  • une confusion, un désordre dans la disposition d’objets ou l’enchainement des idées.

bagarrer :

  • lutter ;
  • batailler pour vaincre.

bagarrer dur : combattre farouchement.

se bagarrer :

  • se disputer, se quereller ;
  • se battre ; se bousculer.

une bagarrette

un tempérament bagarreur : qui aime la bagarre, qui est toujours prêt à se battre.

une bagarreuse, un bagarreur : celle, celui qui aime la bagarre.

L’origine du nom (une) bagarre est incertaine.

bagasse, bagassière

1. une bagasse ou bagace :

  • le fruit d’un arbre ;
  • le résidu fibreux de la canne à sucre ;
  • le résidu de la fermentation des tiges d’indigotier.

une bagassière : un récipient dans lequel les bagasses sont déposées avant de passer dans le moulin qui les broiera.

Le nom (une) bagasse est emprunté à l’espagnol bagazo « résidu de ce qu’on presse pour en extraire le jus, spécialement à propos de la canne à sucre », dérivé de baga « baie », du latin baca.

2. une bagasse : une prostituée.

bougre de bagasse : un juron provençal.

bagatelle

une bagatelle :

  • un objet de peu de valeur ou de peu d’utilité ;
  • ce qui ne mérite pas qu’on y accorde une grande importance ;
  • une chose facile à accomplir, qui ne nécessite aucun effort ;
  • autres sens : CNRTL.

Le nom (une) bagatelle est emprunté à l’italien bagatella qui est probablement un diminutif du latin bāca (baie).

Bagdad, Bagdadien

Bagdad : la capitale de l’Iraq. Habitants : Bagdadienne, Bagdadien.

bagel

un bagel : un petit pain d’origine juive en forme d’anneau, à la mie très ferme, dont on fait généralement un sandwich.

C’est un emprunt à l’anglais nord-américain qui le tient lui-même du yiddish.

baggy

un baggy : un pantalon.

bagnard, bagne

une bagnarde, un bagnard :

  • un forçat ;
  • une personne dont la situation est particulièrement pénible, qui accomplit un travail particulièrement dur.

un bagne :

  • un bâtiment où étaient logés les condamnés aux fers, puis aux travaux forcés ;
  • un lieu, situé soit dans certains ports, soit outre-mer, en Guyane, où s’exécutait la peine des travaux forcés ;
  • tout établissement pénitentiaire ;
  • un lieu de détention ou de déportation ;
  • une situation, un lieu, un travail particulièrement pénibles ;
  • un régime dictatorial ;
  • un pays gouverné par une dictature.

le bagne :

  • la peine des travaux forcés ;
  • le monde des malfaiteurs.

Le nom (un) bagne est emprunté à l’italien bagno « bain » (en latin : balneum), l’établissement pénitentiaire de Livourne étant construit sur un ancien bain.

bagnes

un bagnes : un fromage.

Val-de-Bagnes, en Suisse

bagnole, bagnolet, bagnolette

1.A. une bagnole :

  • une cabane, une maisonnette ;
  • une mansarde, un taudis, un bouge, une chambre malpropre.

1.B. une bagnole :

  • une sorte de wagon de chemin de fer pour le transport des chevaux ;
  • une voiture, une automobile.

Le nom dialectal (une) bagnole (1) est probablement formé sur le modèle de carriole à partir de banne « tombereau, voiture ».

2.A. une bagnole : un chapeau.

un bagnolet ou une bagnolette :

  • une coiffe ronde de femme sans bavolet ;
  • un chapeau de femme démodé, et ridicule.

2.B. un bagnolet : un prélart goudronné qui servait à couvrir les câbles autour des bittes.

Le nom (un) bagnolet est peut-être issu du terme dialectal du Nord-Est bagnolet « petit baquet », lui-même dérivé du latin balneolum « petit bain ».

Bagnolet, bagnoletais

elle est bagnoletaise, il est bagnoletais : est de Bagnolet, une ville en France.
une Bagnoletaise, un bagnoletais

bagoter, bagotier, bagotte, bagotter

un bagot : un bagage.

faire les bagots : se proposer pour décharger et porter les bagages.

bagoter ou bagotter :

  • porter des bagages ;
  • faire des exercices ou des marches pénibles ;
  • marcher en se dépêchant ;
  • courir ;
  • se promener, aller et venir ;
  • barboter dans l’eau.

se bagoter : courir.

une bagotière, un bagotier : une porteuse, un porteur de bagages.

la bagotte : le métier de celui qui décharge les bagages, les bagots.

une bagotte :

  • une longue marche, un exercice long, pénible ou fastidieux ;
  • une promenade, une allée et venue.

Le verbe bagoter est dérivé de bagot probablement formé sur bagage par substitution du suffixe.

bagou, bagoulard, bagout

un bagou ou bagout :

  • un bavardage volubile où entrent de la hardiesse, de l’effronterie et l’envie de duper l’interlocuteur ;
  • une facilité pour parler, pour convaincre, pour duper.

avoir du bagou

des bagous ou bagouts

Le nom (un) bagou ou bagout est le déverbal de l’ancien verbe bagouler « railler grossièrement », lui-même croisement entre bavarder et l’ancien français goule, gule « bouche ».

Avec le même suffixe dévalorisant -ard a été créé bagoulard, un dérivé de l’ancien verbe normand bagouler, à l’origine du déverbal bagou (aujourd’hui écrit bagoût par rapprochement avec goût), joliment glosé par Littré comme un « bavardage où il entre de la hardiesse, de l’effronterie, et même quelque envie de faire illusion ou de duper ». Bagouler était formé à partir de babiller et de goule, avec une influence du tour populaire battre de la gueule, c’est-à-dire « parler beaucoup et bruyamment ». En savoir plus : Académie française.

bagouse, bagouze

une bagouse ou bagouze : une bague, particulièrement comme symbole du mariage.

Ce nom est dérivé de bague, avec le suffixe -ouze, -ouse.

bagridé

les (poissons-chats) bagridés

baguage, bague

  1. des bagues : des bagages, un emballage.
  2. une bague : un anneau.

1. un baguage : l’action d’emballer des fruits délicats et difficiles à transporter.

baguer :

  • faire tenir à grands points de bâti les plis d’une robe ;
  • emballer avec précaution des fruits qui craignent le transport en fixant, en plaçant des bagues.

des bagues (1) :

  • des bagages, des habits, des hardes ;
  • des couvertures de bêtes de somme ;
  • des affaires personnelles.

sortir vie et bagues sauves : sortir d’une ville assiégée avec la permission d’emporter tout ce que l’on peut.

sortir, revenir bagues sauves : se tirer d’un mauvais pas avec un minimum de dommages.

Le nom (un) bagage (ci-dessus) est dérivé de bagues. D’où une, un bagagiste.

Le nom (des) bagues semble avoir pour origine les dialectes d’Italie du nord : bage « paquet », de l’ancien provençal baga « sac, bourse ».

2. un baguage :

  • l’action de baguer, le résultat de cette action ;
  • une incision annulaire sur un végétal ;
  • la pose d’un anneau distinctif à une patte d’oiseau.

une bague :

  • un anneau, souvent en métal précieux, parfois orné de pierres précieuses, que l’on porte au doigt et qui exprime symboliquement un engagement, un lien affectif, conjugal, une alliance durable ;
  • ce qui en a la forme ;
  • un anneau métallique remplissant des fonctions diverses ;
  • en savoir plus : CNRTL.

elle est baguée, il est bagué : porte une bague.

baguer :

  • garnir de bagues, d’anneaux ;
  • pratiquer une entaille circulaire dans l’écorce d’arbres fruitiers en fleurs ;
  • fixer un anneau à la patte des oiseaux ;
  • entourer d’un anneau ;
  • maintenir par une ou plusieurs bagues métalliques ;
  • autres sens : CNRTL.

une bagueuse, un bagueur :

  • une, un ornithologiste qui bague les oiseaux ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui dans la fabrication des casquettes assure la pose du cuir du tour intérieur.

un bagueur : un instrument servant au baguage des arbres.

un baguier :

  • un coffret, un écrin ou une coupe où l’on dépose des bagues, des bijoux ;
  • une série d’anneaux numérotés correspondant à toutes les grosseurs de doigts et servant à prendre la dimension d’une bague.

Le nom (une) bague est peut-être emprunté au moyen néerlandais bagge, bage, de même sens à rapprocher du frison oriental bâge qui se rattacherait à l’allemand biegen « courber ».

baguenaude, baguenauder, baguenauderie, baguenaudier, baguenaudeur

1.A. une baguenaude : le fruit du baguenaudier, ayant la forme d’une petite vessie remplie d’air et qui éclate bruyamment lorsqu’on la presse entre les doigts.

une baguenaudeuse, un baguenaudeur (1) : celle, celui qui cueille des baguenaudes.

un baguenaudier (1) :

  • un genre de plantes ;
  • un arbrisseau.

1.B. une baguenaude : une poche.

barbotter dans les baguenaudes, faire la retourne des baguenaudes : fouiller les poches.

une baguenaude :

  • une promenade, une flânerie, une balade sans but précis ;
  • un poème ancien fait uniquement sur des rimes masculines et souvent sans cohérence.

baguenauder :

  • passer son temps à des choses frivoles et sans importance ;
  • se promener sans but précis, flâner ;
  • promener quelqu’un ;
  • railler, se moquer de quelqu’un.

se baguenauder : se promener sans but précis, se balader.

elles se sont baguenaudées, elles sont baguenaudées.

elles se sont baguenaudé les enfants, elles ont baguenaudé lesenfants, elles se les sont baguenaudés.

une baguenaudière ou baguenaudeuse, un baguenaudier (2) ou baguenaudeur (2) : celle, celui qui baguenaude, qui s’amuse à des choses de peu d’importance.

une baguenaudeuse, un baguenaudeur : celle, celui qui erre sans but précis.

une écrivaine baguenaudière, un écrivain baguenaudier : qui aime baguenauder, qui s’occupe de baguenauderies.

une baguenauderie : l’action de baguenauder ; un comportement ou des propos futiles ; une niaiserie ; une plaisanterie.

2. une baguenaude ou un baguenaudier : un jeu d’adresse.

L’origine du nom (une) baguenaude (1 et 2) est incertaine, voir : CNRTL.

baguer, bagues

baguer, bagues : voir bague (ci-dessus).

baguette, baguettisant, baguettiste

une baguette :

  • un petit bâton mince et allongé, souvent flexible, servant à des usages variés ;
  • ce qui en a la forme ;
  • en savoir plus : CNRTL.

La langue grecque connaissait un autre type de bâton, ou plutôt une baguette, le rhabdos. C’était, une fois encore, un insigne de pouvoir, mais celui des mages, qui l’utilisaient pour pratiquer une forme de divination appelée rhabdomancie, proprement « la divination par la baguette ». Ce nom, baguette, est un emprunt de l’italien bacchetta, un diminutif de bacchio, « bâton », qui est, lui, issu du latin baculus, que nous avons déjà rencontré plus haut. En savoir plus : Académie française

une baguettisante, un baguettisant, une, un baguettiste : une sourcière ou un sourcier, une, un radiesthésiste.

Le nom (une) baguette est emprunté à l’italien bacchetta « petit bâton » qui se rattache probablement au latin baculum « bâton » par l’intermédiaire d’un latin vulgaire baccus issu de bacculus.

bagueur, baguier

bagueur, baguier : voir bague (ci-dessus).

bah

(ah !) bah ! : pour exprimer l’étonnement mêlé de doute, l’absence de surprise ou de désappointement, ou au contraire, et le plus souvent, l’indifférence ou l’insouciance.

L’onomatopée bah est à rapprocher du verbe batare « bayer » dérivé d’une onomatopée de forme voisine, exprimant l’étonnement dans diverses langues.

bahaï, bahaïsme

elle est bahaïe, il est bahaï ou béhaï : est relative, est relatif au bahaïsme ou béhaïsme, un mouvement syncrétique religieux, né du babisme.

une bahaïe ou béhaïe, béhaïste un bahaï ou béhaï, béhaïste : une, un adepte de ce mouvement.

On lit aussi : baha’i, baha’ie, baha’isme.

les Bahamas, Bahaméen

les Bahamas (nom féminin) ou le Commonwealth des Bahamas ; nom des habitants : Bahaméenne, Bahaméen.

capitale : Nassau ; nom des habitants : Nassovienne, Nassovien.

Le nom des Bahamas vient de l’espagnol Baja Mar (« mer peu profonde » ou « marée basse »). Les iles peuvent avoir été nommées par les conquistadors espagnols d’après les eaux alentour, ou pour le mot amérindien lucayan pour l’ile Grand Bahama, ba-ha-ma, « grande terre supérieure du milieu » (car Grand Bahama est la seconde plus grande ile du Nord des Bahamas). En savoir plus : Wikipédia.

Bahia

Bahia : un genre de plantes.

bahr

un bahr : un cours d’eau navigable en Afrique Centrale.

On a lu aussi un bahar.

Ce nom est emprunté à l’arabe bahr « mer ».

Bahreïn

Bahreïn (nom masculin) ou le Royaume de Bahreïn ; nom des habitants : Bahreïnienne, Bahreïnien.
capitale : Manama ; nom des habitants : Manaméenne, Manaméen.

Le toponyme Bahreïn pose plusieurs difficultés aux francophones. En savoir plus : Au cœur du français.

Le nom de Bahreïn vient de l’arabe البحرين et مملكة البحرين, littéralement « les deux mers » sans que l’on sache de quelles mers on parle. Le Bahreïn est situé dans une baie formée par la péninsule d’Arabie et la péninsule du Qatar, et certains identifient les eaux de la baie de part et d’autre de l’ile comme les « deux mers ». D’autres pensent que le nom fait référence à la position du Bahreïn en tant qu’ile dans le golfe Persique, séparée par « deux mers » de l’Arabie au sud et l’Iran au nord. Une autre hypothèse suggère que la première mer entoure Bahreïn et la seconde « mer » métaphorique représente ses eaux de source naturellement abondantes. En savoir plus : Wikipédia.

baht

un baht : l’unité monétaire principale de la Thaïlande.
des bahts

bahulée, bahuler

une bahulée : les cris, les hurlements du chien.

bahuler : hurler, aboyer.

Le verbe bahuler est peut-être composé de l’ancien français huler « crier » (hurler) et de ba- issu du latin batare « être ouvert » (bailler).

bahut, bahutage, bahuté, bahuter, bahutier

un bahut :

  • un grand coffre de bois ;
  • ce qui est bombé, qui a la forme de son couvercle ;
  • une chambre ;
  • un logis, une maison ;
  • un établissement scolaire ;
  • une voiture de louage, un fiacre, un taxi ;
  • autres sens : CNRTL)

tout le bahut : l’ensemble des meubles, le mobilier.

un bahutage : un bizutage, des brimades, des violences.

elle est bahutée, il est bahuté :

  • est élégante ou élégant, distingué(e), chic, bien tourné(e) ;
  • est distingué(e) par l’intelligence.

le bahuté : l’uniforme de fantaisie que portaient les Saints-Cyriens en congé.

bahuter :

  • ranger, arranger ;
  • bousculer, bouleverser ;
  • faire du tapage, chahuter;
  • s’amuser.

se bahuter :

  • se donner une tournure conquérante (en arrangeant bien sa tenue de sortie) ;
  • se pousser en avant pour gagner des rangs au classement.

une bahutière, un bahutier : une artisane, un artisan qui fabrique des coffres, des malles, des bahuts.

Le verbe transbahuter (= transporter, déménager), se transbahuter (= se déplacer, généralement de manière mal commode, difficile ou désagréable) est formé de trans- et bahut. D’où un transbahutement (= l’action de transbahuter.

L’origine du nom (un) bahut est obscure.

bai

une jument baie, un (cheval) bai : dont la robe est alezane, les crins et les extrémités des membres étant noirs.
des juments baies, des chevaux bais

elle est baie, il est bai :

  • est de cette couleur ;
  • est blonde ou blond.

Le mot bai vient du latin badius « de couleur brun rouge (en parlant du cheval) ».

baie

1. une baie :

  • un golfe à l’entrée resserrée servant d’abri pour les bateaux ;
  • un golfe de dimensions importantes.

L’origine du nom (une) baie (1) est incertaine.


2. une baie : un fruit qui ne s’ouvre pas à maturité et dont la pulpe contient des graines ou des pépins.

une plante baccifère : qui porte des baies.

elle, il est bacciforme : a la forme d’une baie ; ressemble à une baie.

un animal baccivore : qui mange des baies.

Le nom (une) baie (2) vient du latin baca, nom générique de tous les menus fruits et graines des arbres et arbrisseaux, et « fruit du laurier ».

3. une baie :

  • une ouverture pratiquée dans les murs ou la charpente d’un édifice pour y mettre une porte ou une fenêtre ;
  • une ouverture que l’on réserve dans la caisse d’une voiture et qui constitue la porte ou des sortes de fenêtres closes par des glaces.

Le nom (une) baie (3) est le déverbal de l’ancien français baer devenu bayer, issu du latin vulgaire batare (à comparer avec bâiller). Le verbe béer est une autre forme de bayer. Voir aussi : bouche bée.

4. une baie : une tromperie.

une donneuse de baies, un donneur de baies

Le nom (une) baie (4) est emprunté à l’italien baia « plaisanterie, raillerie », dérivé de (ab)baiare « aboyer » et « siffler, conspuer ».

baignage, baignade, baignant, baigner, baigneur, baigneuse, baignoire, baignoire-de-Vénus

un baignage [Normandie] : une irrigation des prés par une mince nappe d’eau.

une baignade :

  • l’action de se baigner, généralement en eau courante ;
  • un endroit d’une rivière aménagé de façon sommaire pour la baignade.

une prairie baignante, un pré baignant : pour certaines cultures : qui est submergé(e).

une baignante, un baignant : celle, celui qui prend les bains de mer.

Dans certaines régions, on dispose même de mots précis pour désigner ces touristes : monchûs en Savoie, doryphores dans le sud-ouest, baignassoutes en Vendée ou encore pinzutu en Corse. D’où viennent ces différents termes ? On fait le point… Français de nos régions.

baigner :

  • mettre dans un bain ;
  • tremper et maintenir dans de l’eau ou tout autre liquide ;
  • être plongé partiellement.

se baigner :

  • se plonger dans l’eau ;
  • autres sens : CNRTL.

elles se sont baignées, elles sont baignées.

elles se sont baigné les enfants, elles ont baigné lesenfants, elles se les sont baignés.

une baigneuse, un baigneur :

  • une personne qui se baigne ;
  • une personne en traitement dans une station thermale ;
  • une personne en villégiature dans une station balnéaire ;
  • une personne qui tient un établissement de bains ;
  • une personne de service dans un établissement de bains ;
  • une personne habilitée à appliquer un traitement simple dans une station thermale ;
  • une personne qui surveille ceux qui se baignent, qui leur apprend à nager.

un baigneur :

  • un poupon de celluloïd ou de plastique servant de jouet ;
  • un petit personnage en porcelaine qui tient lieu de fève dans la galette des Rois ;
  • un corps porté en terre ;
  • un nez d’ivrogne ;
  • un sot.

les baigneurs de prairies : ceux qui opèrent l’irrigation des prés.

une baigneuse, un baigneur à la règle : une apprêteuse, un apprêteur sur foulard.

claquer le baigneur : gifler.

se casser le baigneur : se casser la tête.

une baigneuse :

  • une ancienne coiffure de femme à petits plis ;
  • un peignoir de bain ;
  • une espèce de chaise longue, arrondie à ses extrémités ;
  • une tête.

une baignoire :

  • une cuve de métal ou d’émail de forme ovale dans laquelle on peut prendre des bains en position assise ou couchée ;
  • ce qui en a la forme ;
  • en savoir plus : CNRTL.

une baignoire-de-Vénus ou cardère sauvage : une plante.

Le verbe baigner vient du bas latin balneare d’où provient bagner. La graphie baigner s’explique par influence de bain ou de baing, du latin balneo.

Le nom (un) baigneur vient du latin balneator.

bail

un bail :

  • l’action de donner, un engagement à donner ;
  • un engagement envers une autre personne moyennant une redevance annuelle, ou toute autre prestation ;
  • un contrat de louage d’un bien ;
  • un engagement avec quelque chose ou quelqu’un, stipulant notamment une certaine durée ;
  • un laps de temps, généralement long.

des baux

Les expressions bail de location et bail locatif constituent des pléonasmes parce qu’elles véhiculent deux fois une même idée. En effet, le nom bail est synonyme de contrat de location (ou de louage). Au moyen d’un bail, un propriétaire cède à un locataire l’usage d’un bien, à certaines conditions, selon une durée et un prix convenus.
Notons que le nom bail peut être employé au figuré, dans des expressions familières, au sens de « longtemps ».
En savoir plus : Office québécois de la langue française

un bail emphytéotique : une location de terrain de longue durée, souvent 99 ans, qui impose au locataire des contraintes particulières, mais lui donne aussi un droit réel susceptible d’hypothèque, en savoir plus : Géoconfluences.

un bail à cheptel : [agriculture] le mode de faire-valoir dans lequel un agriculteur s’associe à une personne qui possède des animaux pour les élever. Les produits en résultant sont partagés selon les modalités d’un contrat. En anglais : livestock lease. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bail à effet de levier : [finance – transports et mobilité] un bail financier dont le rapport entre le traitement fiscal de l’amortissement du bien loué et son financement constitue l’effet de levier. En anglais : leverage lease. Voir aussi : bail financier. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bail d’exploitation : [finance – transports et mobilité] un bail permettant au preneur de disposer, pour son exploitation, de l’objet du bail pendant une période prédéterminée ; le loyer ne couvre pas entièrement l’amortissement et les intérêts financiers, le bien retournant au bailleur à l’issue du bail. Contrairement au bail financier, le bail d’exploitation ne comporte pas de clause de rachat. En anglais : operating lease. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bail financier : [finance – transports et mobilité] un bail à usage professionnel de durée prédéterminée permettant au bailleur de recouvrer au moyen de loyers le coût de l’objet du bail, ainsi qu’un revenu pour son investissement, et donnant au preneur la possibilité de lever une option d’achat stipulée à son profit, mais dont la valeur n’est pas obligatoirement prévue à l’origine du bail. Le bail financier est une forme de crédit-bail tel que défini dans la législation française. En anglais : financial lease. Voir aussi : bail à effet de levier, crédit-bail. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un crédit-bail, des crédits-bails

baile

1. une, un baile ou bayle : au Moyen Âge, un terrain clos par le (ou les) mur(s) d’enceinte d’un château, d’une forteresse.

On a lu aussi : baille, beille, belle.

Le nom (un) baile ou bayle (1) vient sans doute du latin baculum « bâton ».

2. un baile ou baïle, bayle :

  • celui qui avait des fonctions analogues aux fonctions modernes d’administrateur, de tuteur, de régent, de syndic ;
  • un chef.

Le nom (un) baile ou bayle (2) est peut-être emprunté à l’ancien provençal baile, baille « officier chargé d’une administration ».

baille

une baille :

  • une sorte de baquet plus large du fond que du haut qui servait à des usages divers dans la marine à voile ;
  • un baquet de blanchisseuse ;
  • une cuve dans laquelle on fait fermenter le raisin ;
  • un bateau en mauvais état, un vieux rafiot.

la baille :

  • l’eau ;
  • la pluie.

à la baille ! au bain !

Le nom (une) baille vient du bas latin baiula (féminin de baiulus) « celle qui porte » « nourrice, bonne d’enfant », et du latin bajula « chose qui porte » « récipient renfermant une substance ». Voir aussi : bailleul (ci-dessous).

baillée

une baillée :

  • une ancienne redevance ;
  • un ancien usage ou contrat.

Ce nom vient du participe passé de bailler.

bâillée, bâillement

une bâillée : un bâillement.

Ce terme dialectal, dérivé de bâiller avec le suffixe -ée, a été utilisé sans doute comme équivalent d’oïl du provençal badalhado « long bâillement ».

un bâillement :

  • l’action de bâiller ; son résultat ;
  • une maladie de certains gallinacés ;
  • l’état de ce qui est entrouvert, béant ;
  • un hiatus.

Ce nom est dérivé de bâiller, avec le suffixe -(e)ment.

bailler

bailler :

  • donner, remettre, livrer, présenter ;
  • donner à bail.

la bailler belle ou bonne : vouloir le faire croire.

Le verbe bailler est issu du latin bajulare, « porter », puis, en latin médiéval, « administrer ; se charger d’une fonction », bajulare dérivant lui-même de bajulus, qui désignait un portefaix. Bailler est ainsi parent de bail, son déverbal, mais aussi de bailli, dont on ne sait s’il est dérivé de l’ancien verbe baillir, qui signifiait « administrer », ou issu du latin médiéval bajulivum, « gestion d’un domaine ». Il est aussi lié, dans une langue plus populaire, à baille, « eau » (jeter quelqu’un à la baille), notre portefaix étant souvent un bajulus aquae, un « porteur d’eau ». Baille a d’ailleurs d’abord désigné un baquet servant à divers usages puis, par métonymie, l’eau qu’il contenait. Aujourd’hui bailler signifie « donner, mettre à la disposition de quelqu’un ». La langue des contrats dit bailler à ferme, mais une autre, plus populaire et poétique dit Vous me la baillez belle (ou bonne) pour « vous cherchez à m’en faire accroire ». Académie française.

Le verbe bailler vient du latin bajulare « porter », en latin médiéval « exercer, se charger de (une fonction) » d’où bailler « gouverner ». En ancien français le verbe baillir était dérivé de bail, d’où peut-être le nom (un) bailli.

bâiller

bâiller :

  • ouvrir involontairement la bouche en inspirant profondément et en contractant les muscles du visage ;
  • être mal joint, s’entrouvrir, être béant.

entrebâiller une porte : l’ouvrir un peu.

un entrebâillement

un entrebâilleur : un dispositif pour empêcher l’ouverture complète.

Les deux autres verbes, bâiller et bayer, ont une origine commune ; ils remontent l’un et l’autre au latin populaire badare, que l’on trouve aussi écrit batare. Ces verbes sont formés à partir de l’onomatopée bat-, employée pour imiter le bruit d’un bâillement. On dit ainsi bâiller à se décrocher la mâchoire, bâiller d’ennui ou encore bâiller comme une carpe. Mais si la carpe bâille ce n’est pas parce qu’elle s’ennuie, mais parce qu’elle dépérit quand elle est privée d’eau. On lit ainsi, dans Madame Bovary, ces pensées cyniques de Rodolphe au sujet d’Emma : « Et on s’ennuie ! on voudrait habiter la ville, danser la polka tous les soirs ! Pauvre petite femme ! Ça bâille après l’amour, comme une carpe après l’eau sur une table de cuisine. Avec trois mots de galanterie, cela vous adorerait, j’en suis sûr ! ce serait tendre ! charmant !… Oui, mais comment s’en débarrasser ensuite ? » Académie française.

Le fait que bâiller est dès l’ancien français fréquemment attesté au sens de « soupirer après quelque chose » a probablement contribué à sa confusion et à son interchangeabilité avec bayer.

Le verbe bâiller est emprunté au latin vulgaire batac(ŭ)lare « bâiller », issu de batare au sens de « bâiller », dérivé de bat- une onomatopée imitant le bruit du bâillement. Voir aussi : bâillon (ci-dessous).

baillet

une vache baillette, un (cheval) baillet : de couleur rousse.

elle est baillette, il est baillet : est couleur de paille ou de chair.

Le mot baillet est dérivé de l’ancien français baille « de couleur baie ».

bailleul

un bailleul : un rebouteur, celui qui fait profession de remettre les membres démis, de réduire les luxations et les fractures.

Le nom (un) bailleul est probablement dérivé de baille « sage-femme ».

bailleur

une bailleuse, un bailleur :

  • celle, celui qui donne ;
  • celle, celui qui loue, qui donne à bail.

L’ancien féminin était une bailleresse.

une bailleuse de fonds, un bailleur de fonds : une personne physique ou morale qui fournit de l’argent à un particulier ou à une entreprise pour financer un projet, soutenir une cause ou couvrir des frais spécifiques. Les bailleurs de fonds n’agissent pas dans le but de tirer un bénéfice publicitaire; ce sont des organisations gouvernementales, des fondations privées, des mécènes, etc. Office québécois de la langue française.

Ce nom est dérivé de bailler, avec le suffixe -eur, -euse, -eresse.

bâilleur

une bâilleuse, un bâilleur : celle, celui qui bâille.

Ce nom est dérivé de bâiller, avec le suffixe -eur.

bailli, bailliage

une baillie, un bailli :

  • une représentante, un représentant du roi ou d’un seigneur ;
  • celle, celui qui est investi(e) de certains pouvoirs administratifs ou judiciaires ;
  • en savoir plus : CNRTL.

On a lu aussi une baillive, un baillif.

un bailliage :

  • un tribunal présidé par le bailli, ou qui jugeait en son nom ;
  • une charge, un office de bailli ;
  • une circonscription placée sous la juridiction du bailli ;
  • l’étendue de la juridiction du bailli, son ressort ;
  • une province, une région ;
  • le lieu où siège le bailli ; le chef-lieu du bailliage ;
  • la maison où le bailli rendait la justice ; la demeure du bailli ;
  • un droit qui était payable à Londres sur toutes les denrées et marchandises des étrangers.

Le nom (un) bailli est soit dérivé de l’ancien français baillir (de bail) « administrer » soit emprunté au latin bajulivum.

Le nom (un) landamman : le titre de premier magistrat porté par les chefs du pouvoir exécutif dans quelques cantons de la Suisse) est emprunté au suisse alémanique Landammann, composé de Land « pays » et de Ammann « bailli ».

baillie

une baillie : un ancien terme de coutume, synonyme de garde-noble ou de garde-bourgeoise ; une seigneurie, un pouvoir.

Le nom (une) baillie serait plutôt le déverbal de baillir « diriger » que dérivé de bailli.

bâillon, bâillonné, bâillonnement, bâillonner

un bâillon :

  • un morceau d’étoffe pour empêcher de parler :
  • une restriction de la liberté d’expression ;
  • autres sens : CNRTL.

une procédure-bâillon : une instrumentalisation de la justice mise en œuvre par une entreprise ou une institution, qui vise à prévenir ou à sanctionner l’expression d’une opinion qui lui serait préjudiciable, en impliquant notamment la personne qui formule cette opinion dans une procédure juridique coûteuse. La personne visée par une procédure-bâillon peut être une association, une organisation non gouvernementale, un journaliste, un lanceur d’alerte ou un particulier. On trouve aussi le terme « poursuite-bâillon ».

elle est bâillonnée, il est bâillonné : est empêché(e) de parler, de s’exprimer.

un bâillonnement :

  • l’action de bâillonner ;
  • l’état d’une personne ou d’un animal bâillonnés ;
  • une entrave à la liberté d’expression.

bâillonner :

  • mettre un bâillon ;
  • empêcher quelqu’un de s’exprimer, restreindre la liberté d’expression de quelqu’un ou de quelque chose.

bâillonner une porte : la fermer en dehors avec une pièce de bois.

débâillonner :

  • retirer un bâillon ;
  • rendre la liberté d’expression.

Pourquoi un accent circonflexe sur bâillon ? La langue française et ses caprices.

Le nom (un) bâillon est dérivé de bâiller parce que le bâillon tient la bouche ouverte.

bain

un bain :

  • l’action de plonger son corps, ou une partie, dans l’eau, d’y être, de nager ;
  • l’eau, le liquide dans lequel on se plonge ;
  • autres sens : CNRTL.

être dans le bain :

  • participer à une affaire ;
  • être compromis.

Dictionnaire historique du français québécois :

  • un bain : une baignoire.
  • un bain d’oiseaux : un petit récipient qui sert de baignoire aux oiseaux.
  • un bain d’orage : une baignoire équipée d’une douche ; une douche.
  • un bain tourbillon : une grande baignoire équipée d’un dispositif spécial qui permet de propulser sur le corps des courants favorisant la détente, la relaxation. En France, on appelle cette baignoire jacuzzi (du nom d’une marque déposée).
  • un bain-sauna ou un sauna : une cabine, un local conçu spécialement pour que l’on puisse y prendre des bains de vapeur sèche ou humide à la manière finlandaise ; le bain lui-même ; un établissement commercial où l’on peut prendre de tels bains.

un bain de verre : [matériaux / verre et céramique] le verre à l’état fondu se trouvant dans le four verrier. En anglais : bath of glass ; molten glass. Voir aussi : affinage. Journal officiel de la République française du 25/04/2014.

Le nom (un) bain vient du latin vulgaire baneum, pour balneum ou balineum. Voir aussi : BALN.

Le nom (un) bagne (= un bâtiment pénitentiaire ; ce qui est ressenti comme tel) est emprunté à l’italien bagno « bain » (en latin : balneum), l’établissement pénitentiaire de Livourne étant construit sur un ancien bain.

Le nom (un) hammam (= un établissement où on prend des bains de vapeur) est emprunté à l’arabe h̥ammām « bain chaud, bain public », également passé en turc.

Le nom (un) pédiluve est emprunté au latin médiéval pediluvium « bain de pieds », d’où un maniluve.

bain-marie

un bain-marie :

  • un liquide en ébullition permettant de chauffer de manière douce et régulière les substances contenues dans le récipient qui y est plongé ;
  • autres sens : CNRTL.

Le nom (un) bain-marie est composé de bain et de Marie, le nom d’une alchimiste appelée aussi Marie-la-Juive.

baïne

une baïne : une dépression allongée creusée par la mer dans le sable de l’estran, particulièrement dangereuse à marée montante en raison des courants.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

baïonnette

une baïonnette :

  • une arme blanche qui s’adapte à l’extrémité d’un fusil pour le combat au corps à corps :
  • ce qui en a la forme

On a lu aussi : bayonnette.

Le nom (une) baïonnette est dérivé de Bayonne, une ville en France.

baïoque

une baïoque : une petite monnaie de cuivre qui avait cours dans les États pontificaux.

bairam, baïram

un bairam ou baïram, beïram,… : une fête religieuse musulmane qui se célèbre après le Ramadan.

Le mot baïram est d’origine turque.

baisable, baisade, baisant, baise, baisé, baise-en-ville, baise-la-piastre, baisemain, baise-main, baisement, baise-pied, baiser, baiseur, baisodrome, baisoter, baisotter, baisouiller

elle, il est baisable :

  • peut susciter le désir sexuel ;
  • avec qui l’on imagine des relations sexuelles.

une baisade : l’action de baiser, de faire l’amour.

elle est baisante, il est baisant :

  • pratique couramment le baise-main ;
  • baise, fait l’amour ;
  • est aimable, complaisante ou complaisant.

une baise :

  • un amour physique, des relations sexuelles ;
  • un bisou, un baiser familial ou amical, une bise, voir le Dictionnaire des belgicismes.

elle est baisée, il est baisé :

  • a été dupé(e), trompé(e) ;
  • a été prise ou pris sur le fait ;
  • n’a plus de solution.

un baise-en-ville : un petit nécessaire de voyage, un sac, une petite valise, qui contient ce qu’il faut pour passer la nuit hors de chez soi.

une, un baise-la-piastre : une personne avare, qui fait passer l’argent avant d’autres considérations. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

un baisemain ou baise-main :

  • une règle de l’étiquette consistant à baiser la main d’un souverain en signe de respect ;
  • un usage mondain consistant à baiser la main d’une dame en signe de politesse et d’hommage.

des baisemains ou baise-mains

un baisement :

  • l’action de baiser, en signe de respect, de vénération, quelque chose ;
  • l’action de baiser quelqu’un, en signe d’amour.

un baise-pied : l’action de baiser le pied en signe de respect.
des baise-pieds

baiser :

  • effleurer, toucher de ses lèvres ;
  • appliquer, presser ses lèvres sur une personne ou un objet la symbolisant, en signe d’amour ;
  • posséder charnellement quelqu’un ;
  • faire l’amour ;
  • prendre quelqu’un sur le fait ;
  • tromper, berner, voler.

se baiser :

  • se donner mutuellement des marques d’amour par pression des lèvres ;
  • se posséder charnellement.

un baiser :

  • un effleurement, un attouchement par les lèvres ;
  • un appui, une pression des lèvres sur une personne sur un objet la symbolisant, en signe d’amour ;
  • une boule de meringue coupée en deux et fourrée de crème, voir le Dictionnaire des belgicismes.

des baisers

elle est baiseuse, il est baiseur : a la manie de baiser, d’attoucher avec les lèvres.

une baiseuse, un baiseur : celle qui est encline, celui qui est enclin à baiser, à faire l’amour.

un baisodrome : un lieu réservé aux ébats sexuels.

baisoter ou baisotter, baisouiller :

  • donner des baisers nombreux, légers, rapides, en signe d’amour ;
  • faire l’amour souvent et médiocrement.

se baisoter ou se baisotter, se baisouiller : se baiser, s’embrasser de façon répétée, rapide.

une baisure : une marque faite sur un pain par un autre pain en le touchant.

Le verbe baiser vient du latin basiare « donner un baiser ». Voir aussi : biser (3).

Le nom (une) osculation (= un mode de contact propre aux courbes et aux surfaces osculatrices) est emprunté au latin osculatio, osculationis « action de baiser ». D’où osculateur (= qui a un contact d’ordre maximal avec une autre courbe ou une autre surface en un point donné.

baissant, baisse, baisse, baissé, baissée, baissement baisser, baisseur, baissier, baissière

la marée baissante, le jour baissant : qui baisse, qui décline.

le baissant : le reflux de la marée.

A. une baisse :

  • l’action de baisser ;
  • l’action de diminuer de hauteur ;
  • l’action de diminuer de force, d’intensité ;
  • un déclin, un affaiblissement ;
  • une diminution de prix, de valeur, du montant.

une baisse de pression : [pétrole et gaz / production] une diminution de la pression des gaz volontairement effectuée dans une installation gazière. Lorsque la pression baisse de façon accidentelle, on parle de « chute de pression ». En anglais : blowdown. Journal officiel de la République française du 14/08/2015.

une baisse en gamme : [économie et gestion d’entreprise] la stratégie d’entreprise consistant à réorienter l’offre commerciale vers le bas de gamme. En anglais : trading down. Voir aussi : montée en gamme. Journal officiel de la République française du 05/08/2016.

B. une baisse :

  • ce qui est baissé ;
  • une baissière ;
  • une sorte de dépression produite à un endroit d’un terrain quelconque et où peuvent séjourner les eaux pluviales.

elle est baissée, il est baissé :

  • est descendu(e) ;
  • est diminué(e), adouci(e) ;
  • est dirigé(e), incliné(e) vers le sol ;
  • se baisse, est soumise ou soumis ;
  • a baissé, a perdu de ses facultés, est affaibli(e).

les paupières baissées : fermées.

une mer baissée : une mer basse.

un ciel baissé : un ciel où le soleil a baissé, s’est rapproché de l’horizon.

elle est mi-baissée, il est mi-baissé : est baissé(e) en partie.

la baissée : la hauteur qui sépare le niveau de la mer, de la pleine mer précédente.

un baissement : l’action de baisser.

baisser :

  • mettre à un niveau plus bas ;
  • diminuer ;
  • incliner une partie du corps; la diriger vers le bas, c’est-à-dire vers le sol ;
  • diminuer de hauteur ;
  • être progressivement moins haut
  • diminuer d’intensité lumineuse ou thermique ;
  • diminuer de force, d’intensité ;
  • décliner ;
  • faiblir.

un lève-et-baisse (dans un métier à tisser).

se baisser :

  • se mettre dans une position moins haute que la position naturelle, verticale ;
  • pencher, ployer son corps.

elles se sont baissées, elles sont baissées.

elles se sont baissé les stores, elles ont baissé lesstores, elles se les sont baissés.

un baisser :

  • le moment où l’on baisse quelque chose ;
  • le moment où quelque chose baisse.

des baissers

un baisseur :

  • celui qui baisse ;
  • un écharneur à la machine qui amincit les peaux.

elle est baissière, il est baissier : concerne une diminution à la bourse.

une baissière, un baissier : une spéculatrice, un spéculateur qui escompte une baisse, et qui, en conséquence, vend soit des titres qu’il possède, soit des titres qu’il n’a pas, mais qu’il espère acheter moins cher le jour où il devra les livrer, par opposition à une haussière, un haussier.

un baissier : un atterrissement accidentel dans une rivière sur laquelle la navigation est de ce fait impossible.

une baissière ou un baisseur : une dépression qui retient l’eau de pluie dans une terre labourée.

une baissière : ce qui reste au fond d’un tonneau.

Le verbe abaisser est dérivé de l’ancien français baissier (baisser).

Le verbe baisser vient du latin vulgaire bassiare dérivé de bassus « gras, obèse » puis « bas, peu élevé ».

Le verbe rabaisser est dérivé d’abaisser.

Le nom soubassement est composé de sous et bas, d’où une muraille soubassée

Le mot surbaissé est composé de sur- et baissé, d’où surbaisser, un surbaissement.

Voir aussi : bas.

baisure

une baisure : une marque faite sur un pain par un autre pain en le touchant.

voir : baiser (ci-dessus).

bajocien

elle est bajocienne, il est bajocien : concerne le bajocien, l’étage inférieur de la période jurassique.

L’étage bajocien a été ainsi dénommé par Alcide d’Orbigny à cause du calcaire de la région de Bayeux, une ville en France.

bajoire

une bajoire : une médaille ou une monnaie avec sur une face deux têtes vues de profil et affrontées ou en partie superposées.

bajoue

une bajoue :

  • la partie latérale inférieure de la tête de certains animaux s’étendant de l’œil à la mâchoire ;
  • une joue grosse et pendante ;
  • une feuille de tôle qui réunit les ailes d’une voiture au châssis ;
  • une paroi d’un soufflet en pyramide pour hauts fourneaux ;
  • un revêtement en maçonnerie d’un talus, d’un bord de fossé ou de cours d’eau.

Le nom (une) bajoue est dérivé de joue, ba- venant probablement d’un croisement avec balèvre et d’un rapprochement avec l’adjectif bas.

bajour

un bajour ou abat-jour : une imposte. Voir le Dictionnaire des belgicismes.

bajoyer

un bajoyer :

  • chacun des deux massifs de maçonnerie qui forment les parties latérales d’une chambre d’écluse ;
  • chacun des murs en aile des culées d’un pont ;
  • un mur consolidant une rive, une digue ;
  • [habitat et construction] En anglais : dock wall. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (un) bajoyer est dérivé de joue par croisement de jouyer, lui-même dérivé de joue, et de bajoue.

bakchich, bakschich

un bakchich ou bakschich, bachich, bacchich,… :

  • une gratification, un pourboire ;
  • une somme d’argent payée pour obtenir illégalement quelque chose.

Le nom (un) bakchich ou bakschich, bachich, bacchich est emprunté au turc bakšīš « pourboire, don », en persan bahšīš du verbe bähšīdän « donner ».

bakélisage, bakélisation, bakéliser, bakélite

une bakélisation : une imprégnation de bakélite.

une bakélisation ou un bakélisage : l’action de traiter au bakéliseur, un autoclave spécial, un objet imbibé de bakélite)

bakéliser : enduire de bakélite.

une bakélite :

  • une résine synthétique isolante, résistant à la chaleur ;
  • une matière plastique, utilisée comme isolant, pour la fabrication d’enduits, l’imitation de l’ambre, du corail, etc.

Ce nom est formé sur le radical du nom de l’inventeur L.-H. Bakeland, chimiste, né en Belgique en 1863, mort aux États-Unis en 1944, avec le suffixe -ite.

Baki

Baki : un arbrisseau.

baklava

un baklava : un gâteau oriental.

Ce nom est emprunté au turc baklava.

Bakou, Bakinois

Bakou : la capitale de l’Azerbaïdjan. Habitants : Bakinoise, Bakinois.

bakufu

un bakufu : le gouvernement shogunal militaire de l’ancien Japon, institué en 1185 ; le siège de ce gouvernement.

Ce nom vient d’un mot japonais.

bal

un bal :

  • une réunion dansante ;
  • un lieu où se déroule une réunion dansante ;
  • une agitation, par exemple politique.

des bals

ouvrir le bal : faire la première danse pour marquer le début d’une soirée.

Où est passé « bal de graduation » ? États de langue.

un bal-parquet : un bal organisé sur un parquet abrité par une grande tente, à l’occasion d’une noce ou une fête. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

baller (1) :

  • danser, sauter ;
  • être animé d’un mouvement de balancement ;
  • se balancer ;
  • autres sens : CNRTL.

envoyer baller quelqu’un : l’éconduire brutalement, se débarrasser de lui sans ménagement.

Le nom (un) bal est le déverbal de baller (1) qui vient du bas latin ballare « danser », formé, peut-être d’après le grec β α ́ λ λ ε ι ν « lancer, jeter », sur β α λ λ ι ́ ζ ε ι ν « se trémousser, danser ».

balade, balader

une balade :

  • une flânerie, une promenade sans but précis ;
  • une sortie, une excursion vers des lieux relativement proches.

Une balade urbaine est une sortie de terrain dans un espace de dimension réduite (généralement un quartier urbain), réalisée dans un but pédagogique, scientifique ou de médiation culturelle. La balade virtuelle repose sur le même principe mais s’appuie sur des outils numériques tels que les webcams ou les photographies de rue (Google street view par exemple). Elle n’est possible qu’à partir de vues à hauteur d’humain : une série de photographies aériennes ne saurait constituer une « balade ». En savoir plus : Géoconfluences.

On lit et entend une « balade en chiens de traineau » pour une balade en traineau tiré par des chiens.

balader :

  • promener quelque chose ou quelqu’un ;
  • induire en erreur.

envoyer balader quelqu’un :

  • l’envoyer promener ;
  • le repousser violemment ;
  • le rabrouer.

se balader :

  • se promener, flâner ;
  • circuler, se déplacer sans cesse.

elles se sont baladées, elles sont baladées.

elles se sont baladé les gogos, elles ont baladé les gogos, elles se les sont baladés.

Le nom (une) balade est le déverbal de balader.

Le verbe balader est dérivé de ballade : les jongleurs, et par analogie les gueux, les mendiants allaient par les villes en chantant notamment des ballades dans les carrefours (CNRTL). Les formes ballander, ballauder, ballourder semblent être des transcriptions erronées de balader, ballader.

Les mots baladeur, baladin et baladoire sont dérivés de ballade.

Le nom (une) ballade (en musique et poésie), emprunté à l’ancien provençal ballada dérivé de ballar « danser », a remplacé l’ancien français ballete « chanson à danser ».

baladeur, baladeuse

une baladeuse, un baladeur :

  • une danseuse, un danseur ;
  • celle, celui qui aime à flâner, à paresser ;
  • autres sens : CNRTL.

un baladeur :

  • un appareil muni d’écouteurs ;
  • un type de roue en horlogerie ;
  • [audiovisuel] un appareil portatif de reproduction sonore et éventuellement d’enregistrement, muni d’un casque à écouteurs, que l’on peut utiliser en se déplaçant. Le terme « Walkman », qui est un nom de marque déposée, ne doit pas être utilisé. En anglais : walkman. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un baladeur radio : [audiovisuel] un récepteur radio portatif muni d’un casque à écouteurs, que l’on peut utiliser en se déplaçant. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Autrefois, le baladeur était celui qui partait en promenade, nez au vent et oreille en alerte, à l’écoute du chant de la nature ou à la recherche d’aventures humaines. Aujourd’hui, c’est l’équipement qui relie l’oreille du promeneur branché à sa poche, le caparaçonne d’une cocon sonore et le protège ainsi du bruit du monde et du contact de ses semblables.
Cet engin s’est vite modernisé et offre à présent, dans les creux tièdes de la main et de l’oreille, mille agréments de l’image et du son. Les derniers modèles de lecteurs numériques, que les firmes commercialisent sous les étiquettes fantastiques de « Gmini XS », « i-Pod » ou autres « Creative Zen », permettent d’emporter en balade toutes sortes de friandises à voir et à écouter, émissions de radio ou de télévision, films ou disques – voire, pour les âmes romantiques, des ballades, de Villon, de Chopin, ou de Bob Dylan…

France Terme.

un train baladeur : une série d’engrenages qu’on fait glisser sur un arbre carré.

une (lampe) baladeuse

une baladeuse :

  • une voiture à bras utilisée par les marchands ambulants ;
  • une voiture accrochée à la motrice d’un tramway.

elle est baladeuse, il est baladeur : aime à se déplacer généralement sans but précis.

baladin, baladinage

une baladine, un baladin :

  • une, un saltimbanque ;
  • une bouffonne, un bouffon ;
  • une comédienne ambulante, un comédien ambulant ;
  • une danseuse, un danseur de théâtre ambulant.

La ballade des baladins (Gilbert Bécaud).

elle est baladine, il est baladin :

  • concerne les baladins ;
  • est propre aux baladins.

le baladinage : le métier de baladin.

un baladinage :

  • une farce de baladin, une plaisanterie burlesque ;
  • une danse par haut, une danse par sauts.

balado, baladodiffuser, baladodiffuseur, baladodiffusion

une, un balado : un fichier numérique audio ou vidéo dont le contenu (par exemple, une émission de radio ou de télévision) peut être écouté ou visionné au moment voulu, en particulier sur un appareil mobile ; un contenu ainsi diffusé (un balado audio, un balado photo, un balado radio, un balado vidéo, un balado enrichi). En France, on emploie couramment le terme podcast en ce sens (cet emprunt à l’anglais est aussi usité au Québec).

le balado : le mode de diffusion de fichiers numériques audio ou vidéo sur internet permettant leur téléchargement en vue d’une écoute ou d’un visionnement au moment de son choix, en particulier sur un appareil mobile ; une technologie sur laquelle s’appuie ce mode de diffusion.

baladodiffuser : diffuser dans internet des fichiers numériques audio ou vidéo pouvant être téléchargés en vue d’une écoute ou d’un visionnement au moment de son choix, en particulier sur un appareil mobile.

une baladodiffuseuse, un baladodiffuseur : une personne ou un organisme qui diffuse des fichiers numériques audio ou vidéo sur Internet afin de permettre leur téléchargement en vue d’une écoute ou d’un visionnement en direct ou à un moment ultérieur, en particulier sur un appareil mobile.

une baladodiffusion : le mode de diffusion de fichiers numériques audio ou vidéo sur internet permettant leur téléchargement en vue d’une écoute ou d’un visionnement au moment de son choix, en particulier sur un appareil mobile ; une technologie sur laquelle s’appuie ce mode de diffusion.

Le nom balado a été proposé par l’OQLF en 2005 comme équivalent français de l’anglais podcast. Voir : Dictionnaire historique du français québécois ; Office québécois de la langue française.

baladoire

une danse baladoire : une danse licencieuse.

une fête baladoire : une fête où se pratiquaient les danses baladoires.

balafon, balafoniste, balafonnier

un balafon : un instrument à percussion.

une, un balafoniste, une balafonnière, un balafonnier : une joueuse, un joueur de balafon.

Le nom (un) balafon est composé du malinké [dialecte mandingue, langue nigéro-sénégalaise] bala « sorte d’instrument de musique » et fo « dire, parler, jouer d’un instrument ».

balafre, balafré, balafrer

une balafre :

  • une blessure de forme allongée, spécialement au visage ;
  • la marque, la cicatrice laissée par cette blessure.

elle est balafrée, il est balafré :

  • est marqué(e) d’une balafre ;
  • est faite, fait, dessiné(e) à grands traits ;
  • est éraflé(e), déchiré(e) ;
  • présente des fentes, est lézardé(e).

balafrer :

  • blesser en faisant une balafre ;
  • marquer à la manière d’une balafre.

Le nom (une) balafre est issu du croisement de l’ancien français leffre « lèvre » avec balèvre par analogie entre les lèvres d’une plaie et les lèvres du visage.

balai, balai-brosse

un balai :

  • un ustensile ou un appareil mécanique pour nettoyer ;
  • la queue d’oiseaux de proie ;
  • un conducteur électrotechnique ;
  • un accessoire de musique ;
  • le dernier métro ou autobus ;
  • autres sens : CNRTL.

des balais

Les rectifications de l’Académie française, en 1990, préconisent d’écrire un relai (relayer) comme un balai (balayer), un déblai (déblayer), un délai (délayer), un remblai (remblayer), un relais correspondant au verbe relaisser.

un coup de balai : un licenciement collectif.

du balai ! partez !

avoir cinquante balais : être âgé de cinquante ans.

des balais d’essuie-glace (pour nettoyer le pare-brise)

un balai-brosse : pour brosser et nettoyer le sol.

Le nom (un) balai est d’origine celtique. En savoir plus : CNRTL.

Voir : balayage, balayer, balayette, balayeur, balayeuse, balayure (ci-dessous).

Le nom (un) néocore (= un gardien ou administrateur d’un temple ; une ville consacrée à une divinité ou lieu de culte impérial ; un gardien, un sacristain d’une église grecque) est emprunté au grec ν ε ω κ ο ́ ρ ο ς (de ν ε ω ́ ς « temple » et κ ο ρ ε ́ ω « balayer, nettoyer »), proprement « gardien d’un temple », et par extension en grec tardif « cités qui ont construit un temple en l’honneur d’un dieu ou d’un empereur ».

Le nom (un) écouvillon (= une brosse avec un manche ; autres sens : CNRTL) est dérivé de l’ancien français escouve, « balai », du latin classique scōpa, surtout au pluriel « balai ». D’où écouvillonner (= nettoyer) et un écouvillonnage.

balais

un rubis balais : une variété de rubis de couleur rose ou rouge violacé) [balais n’a pas de féminin.]

des rubis balais : des boutons rouges dus à l’excès de boisson et apparaissant sur le nez d’un ivrogne.

Le mot balais est emprunté au latin médiéval balagius, balascius, palachius, palatius, lui-même emprunté à l’arabe vulgaire balahš « sorte de rubis », du nom de la province perse Balahšān (actuellement Badakhchan ou Badakhšan).

balaise

elle, il est balaise ou balèse, balèze, balaize :

  • est grande et forte ; est grand et fort ;
  • est savante, instruite ; est savant, instruit.

une, un balaise ou balèse, balèze, balaize : celle qui est très forte, celui qui est très fort.

Le mot balaise ou balèse, balèze, balaize est emprunté au provençal moderne balès « type grotesque » dans une locution usitée à Marseille pour s’aborder : Pagues rèn, vuei, balès !

balalaïka

une balalaïka : un instrument de musique.

On a lu aussi balaleiga, balaïka et baléika.

Ce mot est d’origine russe.

Balamuthia

Balamuthia : des protozoaires lobosés leptomyxides.

Balamuthia mandrillaris : une espèce d’amibe libre présente dans le sol, responsable de méningo-encéphalites.

balan

balan : voir ballant.

balançage

un balançage :

  • un paquet d’objets volés lancé dans la rue à un complice ;
  • chez les coureurs cyclistes, l’action de heurter volontairement un concurrent pour le faire tomber ou une tentative qui fait craindre cette manœuvre ;
  • un renvoi, un licenciement d’un commis, d’un employé ;
  • une dénonciation, une délation.

balançant

une branche balançante, un arbre balançant : qui se balance, qui penche tantôt d’un côté tantôt de l’autre.

balance

A. une balance :

  • un instrument servant à peser, à mesurer la masse d’un corps par référence à un système étalon ;
  • le symbole de la Justice, représenté par deux plateaux suspendus à un fléau ;
  • le symbole du septième signe du Zodiaque ;
  • un appareil servant à mesurer des forces autres que les poids et ayant leur application dans des domaines particuliers ;
  • un instrument ou un dispositif rappelant la balance par sa forme ou par le principe d’équilibre de son fonctionnement ;
  • un appareil permettant des mesures ou des calculs numériques particuliers ;
  • [audiovisuel – acoustique] un dispositif permettant d’ajuster les niveaux acoustiques de sortie des deux voies d’un ensemble stéréophonique. En anglais : balance. Voir aussi : équilibreur avant-arrière. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

On utilisera balance ou bascule selon que l’objet à peser est léger ou lourd. Ainsi, la plateforme servant à peser le chargement d’un camion est une bascule. Voir : Office québécois de la langue française.

En français de France, pour bon nombre d’instruments de pesée, on a souvent recours à des appellations spécifiques (pèse-personne, pèse-bébé, pèse-lettre, bascule, etc.), de sorte que le mot balance y est d’usage moins courant qu’en français du Québec où ces appellations sont limitées au vocabulaire de la publicité ou à la langue soignée.

la balance du pouvoir : la possibilité qu’a un parti politique peu représenté au Parlement de donner ou non au parti au pouvoir l’appui dont il a besoin pour conserver la majorité. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

une microbalance : un dispositif permettant d’apprécier le poids d’un objet de quelques grammes avec la précision du microgramme.

B. une balance :

  • l’action de juger ; un état qui en résulte, une incertitude, une hésitation, une pondération, une impartialité, un avantage (en balance) ;
  • une méthode, une technique ou un procédé mis en œuvre en vue de mesurer, de comparer certaines données ou certains phénomènes ;
  • [Québec] ce qui demeure, ce qui subsiste d’un tout ; ce qui reste (une balance due, une feuille de balance) ;
  • [Belgique] dans l’argot étudiant, une note non satisfaisante mais qui, à elle seule, n’entraine pas l’ajournement. Voir le Dictionnaire des belgicismes.

Pour désigner un montant représentant la différence entre le débit et le crédit d’un compte, balance peut être avantageusement remplacé par solde ou position d’un compte. De même, feuille de balance (du terme anglais balance sheet) peut être remplacé par bilan. Par ailleurs, contrairement à l’anglais, balance n’est pas synonyme de reste, différence, équilibre. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Comme en France, balance désigne aussi, dans le vocabulaire de la comptabilité, la différence qui apparait, à la clôture d’un compte, entre la somme du débit et celle du crédit, ou le montant représentant cette différence et que l’on ajoute à la somme la plus faible des deux pour égaliser les totaux. En savoir plus : Dictionnaire historique du français québécois.

La balance commerciale est le solde des exportations et des importations d’un pays sur une période donnée. Le calcul de la balance commerciale repose sur les statistiques douanières. La balance des paiements est la différence entre la valeur totale des biens, services et capitaux qui entrent dans un pays et qui en sortent sur une période déterminée (trimestre, année). La balance des paiements est établie par la Banque de France. En savoir plus : Dico de l’éco.

C. une balance :

  • une dénonciatrice, un dénonciateur ;
  • une mise à pied ;
  • une réplique mordante.

Le nom (une) balance est emprunté au latin populaire bilancia « balance à deux plateaux » issu du latin vulgaire bilanx (bis « deux fois » et lanx « plateau de balance »).

Le nom (un) équilibre est emprunté au latin aequilibrium « exactitude des balances, équilibre » composé de aequus « égal » et libra « balance ».

balancé

A. elle est balancée, il est balancé :

  • balance, se balance ;
  • est équilibré(e), harmonieuse ou harmonieux ;
  • est lancé(e) avec un mouvement de balancement.

un balancé :

  • un mouvement de balancement ;
  • un morceau dans une composition qui répond harmonieusement à un autre morceau en l’équilibrant ;
  • un pas de danse qui s’exécute en se balançant d’un pied sur l’autre sans changer de place.

B. Québec.

une équipe bien balancée, un club bien balancé :

  • qui ne présente pas de faiblesse notable, que ce soit à l’attaque ou à la défense ;
  • dont les joueurs se complètent.

un menu, un régime bien balancé : qui est équilibré.

C’est un anglicisme sémantique, d’après l’anglais balanced (notamment dans well-balanced, attesté dans les journaux canadiens-anglais) ; les dictionnaires anglais attestent aussi balanced et well-balanced, mais dans un sens très général. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

balancelle

une balancelle :

  • une embarcation généralement pointue à ses extrémités, à mât unique portant une voile latine, munie d’avirons et utilisée en Méditerranée pour la pêche ou le cabotage ;
  • un plateau muni d’un crochet sur lequel on place les objets à transporter ;
  • un plateau mobile généralement sur transporteur auquel on fixe des pièces à peindre au pistolet, des émaux à cuire, etc. ;
  • un siège de jardin, à plusieurs places, avec un toit en tissu et des coussins assortis, mobile comme une balançoire ;
  • [Belgique] un petit meuble à bascule en forme d’X, sur lequel on peut reposer les pieds, voir le Dictionnaire des belgicismes.

Le nom (une) balancelle est emprunté, peut-être par l’intermédiaire du provençal moderne balancello, au génois barancella, croisement des mots génois paransella issu du napolitain paranzello « navire de pêche », et bänsa « balance ».

balancement

un balancement :

  • un mouvement alternatif imprimé à un corps qui s’écarte latéralement ou de bas en haut et inversement de son centre d’équilibre ;
  • un mouvement régulier de va-et-vient ;
  • une oscillation ;
  • une incertitude, une hésitation ;
  • un mouvement par lequel on est poussé tantôt vers une chose, tantôt vers telle autre ;
  • un état d’équilibre ;
  • autres sens : CNRTL.

un balancement ou balançage des roues, des pneus : un équilibrage des roues, des pneus d’un véhicule. C’est un calque de l’anglais wheel balancing. Voir : Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) libration (= un balancement régulier ; un balancement apparent d’un astre) est emprunté au latin libratio « nivellement »« mouvement régulier, balancement » et en bas latin, au figuré « équilibre ».

balancer

balancer quelque chose ou quelqu’un :

  • imprimer un mouvement alternatif de part et d’autre d’un point fixe visible ou supposé ;
  • mettre en balance, peser, comparer ;
  • égaler ;
  • faire équilibre, compenser, équilibrer ;
  • imprimer le mouvement de va-et-vient d’une balançoire ;
  • lancer, jeter avec un mouvement de balancement ;
  • se défaire de quelque chose ou de quelqu’un, s’en débarrasser, s’en désintéresser.

balancer :

  • être animé d’un mouvement d’oscillation ;
  • être dans l’incertitude ;
  • hésiter.

Dictionnaire historique du français québécois :

  • balancer les livres : dresser le bilan financier.
  • balancer le budget : établir l’équilibre budgétaire.
  • balancer la caisse : compter l’argent et équilibrer les recettes et les dépenses.
  • On dit aussi balancer un compte « équilibrer, rendre égaux le débit et le crédit d’un compte », comme en France.
  • ça balance : ça s’équilibre.
  • balancer les roues, les pneus : procéder à l’équilibrage des roues, des pneus d’un véhicule.

je balance, tu balances, il balance, nous balançons, vous balancez, ils balancent ;
je balançais ; je balançai ; je balancerai ; je balancerais ;
j’ai balancé ; j’avais balancé ; j’eus balancé ; j’aurai balancé ; j’aurais balancé ;
que je balance, que tu balances, qu’il balance, que nous balancions, que vous balanciez, qu’ils balancent ;
que je balançasse, qu’il balançât, que nous balançassions ; que j’aie balancé ; que j’eusse balancé ;
balance, balançons, balancez ; aie balancé, ayons balancé, ayez balancé ;
(en) balançant.

se balancer :

  • se mouvoir alternativement d’un côté et de l’autre ;
  • être animé d’un mouvement d’oscillation ;
  • flotter, ondoyer dans l’air ;
  • se trouver dans l’incertitude ;
  • s’équilibrer, se compenser ;
  • se livrer au mouvement de la balançoire.

s’en balancer : n’en faire aucun cas, s’en moquer.

je me balance, tu te balances, il se balance, nous nous balançons, vous vous balancez, ils se balancent ;
je me balançais ; je me balançai ; je me balancerai ; je me balancerais ;
je me suis balancé(e) ; je m’étais balancé(e) ; je me fus balancé(e) ; je me serai balancé(e) ; je me serais balancé(e) ;
que je me balance, que tu te balances, qu’il se balance, que nous nous balancions, que vous vous balanciez, qu’ils se balancent ;
que je me balançasse, qu’il se balançât, que nous nous balançassions ; que je me sois balancé(e) ; que je me fusse balancé(e) ;
balance-toi, balançons-nous, balancez-vous ; sois balancé(e), soyons balancées, soyons balancés, soyez balancé(e)(es)(s) ;
(en) se balançant.

elles se sont balancées, elles sont balancées.

elles se sont balancé les sacs, elles ont balancé les sacs, elles se les sont balancés.

balanceur

une balanceuse, un balanceur :

  • celle, celui qui pèse dans une balance ;
  • une malfaitrice, un malfaiteur qui pratique le balançage ;
  • une délatrice, un délateur.

un balanceur : un oiseau.

balancier

A. un balancier :

  • une pièce servant à régulariser le mouvement d’un mécanisme ;
  • un dispositif, un organe, un mouvement servant à maintenir l’équilibre ou la stabilité ;
  • un organe ou un appareil servant à amortir ou à répartir un mouvement, une poussée, un choc, etc. ;
  • un appareil servant à amplifier un mouvement ou une force ;
  • un organe de transmission d’un mouvement ou d’une force ;
  • une aile transformée, caractéristique des diptères et des strepsiptères mâles ;
  • en savoir plus : CNRTL.

B. une balancière, un balancier : celle, celui qui fabrique ou vend les poids, les balances et autres instruments qui servent à peser.

balancigne, balancigner, balancine, balanciner

A. une balancine :

  • un cordage, un filin qui part de la partie supérieure d’un mât et soutient les extrémités d’une vergue, d’un tangon ou d’un gui ;
  • un dispositif assurant la protection au sol et en fin d’atterrissage des bouts d’ailes des planeurs ou de certains types d’avions.

des balancines : des bretelles de pantalon.

être pris dans la balancine : se trouver dans une situation forcée et pénible.

Ce nom est dérivé du radical de balancer, avec le suffixe -ine.

B. Québec.

une balancine ou balancigne :

  • tout type de balançoire, en particulier, une planchette suspendue à deux cordes sur laquelle on peut se balancer ;
  • l’action de se balancer ;
  • un piège à levier, utilisé notamment pour la chasse au petit gibier ; ce levier.
  • une perche à contrepoids pour tirer l’eau d’un puits.

balanciner ou balancigner : se balancer, s’adonner au jeu de la balancine.

(se) balanciner ou (se) balancigner :

  • être animé d’un mouvement d’oscillation, de va-et-vient ;
  • se mouvoir alternativement d’un côté et de l’autre, se balancer.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

balançoire

une balançoire :

  • une planche longue et étroite reposant en son centre sur un appui ou un pivot fixe ;
  • une planchette ou un siège suspendu(e) à deux cordes ou barres métalliques pouvant prendre un mouvement d’oscillation ;
  • une mystification, une baliverne.

faire la balançoire : pour un comédien, ajouter à son rôle des saillies improvisées vulgairement.

envoyer quelqu’un à la balançoire : le balancer, se débarrasser de lui.

Le verbe osciller est emprunté par les physiciens au bas latin oscillari « se balancer », dérivé de oscillum « balançoire ».

Le nom escarpolette, dont l’origine est incertaine, est un synonyme précieux de balançoire. L’expression « avoir la tête à l’escarpolette » a d’abord été utilisée pour évoquer une personne au caractère léger, puis quelqu’un qui se signale par la légèreté de ses mœurs, légèreté qui semble inscrite dans le nom même d’escarpolette grâce au suffixe diminutif -ette. Il est vrai que, dans l’imaginaire, l’escarpolette est associée à une atmosphère de sensualité. En savoir plus : Académie française.

balandran

un balandran : un long manteau de pluie, sans manches.

étymologie : CNRTL.

balandre

une balandre ou bélandre :

  • un grand bateau à fond plat utilisé notamment sur les canaux ;
  • une embarcation hollandaise dont le mât peut être rabattu pour permettre le passage sous les ponts.

Le nom (une) bélandre ou balandre est emprunté au néerlandais bijlander « petit bâtiment de transport à fond plat utilisé sur les rivières », plus anciennement billander, probablement pour binlander d’après binnenlander, littéralement « bateau pour l’intérieur ».

balane, balanidé, balanin, balanite, balanoglosse, balanoposthite, balano-préputial

1. un balane ou une balanite : un gland de mer, un crustacé.

les balanidés : une famille de custacés.

les balanins : un nom vernaculaire et un ancien genre d’insectes coléoptères curculionoïdes.

un balanoglosse : un animal vermiforme, un hémichordé entéropneuste dont la trompe a la forme d’un gland.

un balanoglosse : un animal vermiforme, un hémichordé entéropneuste dont la trompe a la forme d’un gland.

Le nom (un) balane est emprunté au latin balanus « gland du chêne et d’autres arbres » « sorte de coquillage », lui-même emprunté au grec β α ́ λ α ν ο ς « gland, fruits divers en forme de gland, objets en forme de gland » et par extension « arbre qui produit le gland ».

2. une balanite : une inflammation, aigüe ou chronique, de la muqueuse du gland, souvent associée à une inflammation du prépuce ou posthite, réalisant alors une balanoposthite.

une balanoposthite : une inflammation commune du gland et du prépuce.

une scléroatrophie balanopréputiale : une atrophie scléreuse de la région balanoprénuputiale généralement secondaire à un lichen scléreux ou sclérolichen.

un sillon balano-préputial

balanstiquer

balanstiquer :

  • lancer, jeter ;
  • dénoncer ;
  • muter, envoyer, renvoyer.

Ce verbe est formé par suffixation amplificatrice sur balancer selon les finales -quer, -oquer.

balantidiase, balantidien, balantidiose, Balantidium

une colite balantidienne : une affection inflammatoire du côlon due à l’infestation colique par Balantidium coli, protozoaire qui peut provoquer de larges ulcérations confluentes coliques, à l’origine d’un syndrome dysentérique ou de diarrhées sanglantes.

une balantidiose ou balantidiase : une protozoose intestinale due au seul parasite cilié accidentel de l’Homme, Balantidium coli.

Balantidium coli : un protozoaire cilié de forme ovoïde mesurant 50 à 200 µm de long pour 20 à 60 µm de large comportant une forme végétative et une forme kystique, également volumineuse qui mesure 50 à 60 µm.

balaou

un balaou : un poisson.
des balaous

balata

un balata : la gomme d’un arbre tropical.

un balata : un arbre.

Ce nom est d’origine sud-américaine.

balatum

un balatum [Belgique] : une sorte de linoléum de qualité inférieure.

balauste, balaustier

une balauste :

  • le fruit du grenadier ou balaustier ;
  • tout fruit multiloculaire ayant les mêmes caractères que le fruit du grenadier ;
  • la fleur du balaustier.

un balaustier : un grenadier sauvage.

Le nom (une) balauste est emprunté au latin balaustium, lui-même emprunté au grec β α λ α υ ́ σ τ ι ο ν.

balayage, balayer, balayette, balayeur, balayeuse, balayure

un balayage :

  • l’action de balayer ;
  • l’action de parcourir une surface donnée ;
  • un nettoyage, une élimination, une extermination ;
  • [défense] en technologie radar, exploration d’une zone à l’aide d’un faisceau électromagnétique. En anglais : scanning. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • autres sens : CNRTL.

un balayage de ports : la technique qui consiste à envoyer des paquets de données sur les différents ports d’une machine, puis à en déduire les états, la disponibilité de ces ports en fonction de la réponse retournée, si elle existe, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

un balayage en ligne : [défense] en technologie radar, exploration linéaire par un faisceau électromagnétique. En anglais : line scanning. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

balayer :

  • pousser, enlever quelque chose à l’aide d’un balai ;
  • nettoyer, faire le ménage ;
  • écarter quelque chose ;
  • chasser, disperser, emporter tout ce qui se trouve sur le passage ;
  • renouveler une atmosphère gazeuse dans un espace clos ou dans un organe ;
  • parcourir une certaine étendue ;
  • toucher, frôler.

je balaie ou je balaye, tu balaies ou tu balayes, il balaie ou il balaye, nous balayons, vous balayez, ils balaient ou ils balayent ;
je balayais ; je balayai ; je balaierai ou je balayerai ; je balaierais ou je balayerais ;
j’ai balayé ; j’avais balayé ; j’eus balayé ; j’aurai balayé ; j’aurais balayé ;
que je balaie ou que je balaye, que tu balaies ou que tu balayes, qu’il balaie ou qu’il balaye, que nous balayions, que vous balayiez, qu’ils balaient ou balayent ;
que je balayasse, qu’il balayât, que nous balayassions ; que j’aie balayé ; que j’eusse balayé ;
balaie ou balaye, balayons, balayez ; aie balayé, ayons balayé, ayez balayé ;
(en) balayant.

une balayette :

  • un petit balai ;
  • un petit balai à manche court qui sert à rejeter les balayures dans la pelle.

une machine balayeuse, un vent balayeur : qui balaie.

une balayeuse, un balayeur : celle, celui qui balaie.

une balayeuse :

  • une machine qui assure le balayage des chaussées macadamisées ;
  • un volant de soie cousu au bas et en dedans des jupes pour en préserver le bord ;
  • le dernier train de nuit ramenant les permissionnaires au front.

une balayeuse-raclette : une ronde de police.

une balayeuse (électrique) ou un aspirateur, un vacuum cleaner : un appareil électroménager servant à recueillir par aspiration la poussière, les débris, etc. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

une balayure, des balayures :

  • ce qui est ramassé avec un balai ;
  • ce qui est méprisé, rejeté ;
  • un rebut.

des balayures de mer : des plantes et débris de toute sorte que la mer rejette sur ses bords.

des balayures de cale : ce qui tombe au cours de manutention des marchandises en sacs.

une balayure de ciel : un nuage.

Le nom (un) balai est d’origine celtique. En savoir plus : CNRTL.

balbianie

les balbianies :

  • des rhodophytes de la famille des balbianiacées ;
  • un genre de sarcosporidies parasites du tissu conjonctif ou épiphytes.

une balbianie

balboa

un balboa : l’unité monétaire principale de la république de Panama.

balbutiant, balbutie, balbutiement, balbutier, balbutieur

elle est balbutiante, il est balbutiant :

  • balbutie, parle d’une manière confuse et hésitante ;
  • dont les éléments sont prononcés en balbutiant, d’une manière peu distincte ;
  • est faible ou élémentaire parce que encore dans ses débuts ;
  • est créé(e) d’une manière informe ;
  • est confuse, confus ou débile, en raison par exemple du manque de tempérament ou du grand âge.

une balbutiante, un balbutiant : une personne qui s’exprime en balbutiant, d’une manière hésitante ou peu ferme.

une balbutie :

  • l’état, la manière de parler d’une personne qui balbutie ;
  • une expression balbutiante, des paroles confuses et hésitantes ;
  • une production de l’esprit maladroitement ou faiblement exprimée, dans le domaine intellectuel, littéraire ou artistique.

un balbutiement :

  • la manière de parler d’une personne qui balbutie ;
  • une première production maladroitement exprimée dans le domaine littéraire ou artistique ;
  • des débuts, des premières manifestations encore timides ;
  • l’action de balbutier quelque chose ;
  • ce qui est exprimé, formulé d’une manière confuse ou maladroite.

balbutier :

  • articuler d’une manière confuse et hésitante ;
  • s’exprimer confusément, avec peine ;
  • commencer à s’exprimer, être novice, n’en être qu’à ses débuts.

balbutier quelque chose :

  • le prononcer, le dire d’une manière peu distincte, confuse et hésitante, le dire tout bas ;
  • l’exprimer d’une manière confuse ou maladroite ; commencer à l’exprimer maladroitement.

se balbutier : être exprimé, formulé, d’une manière confuse ou maladroite.

elles se sont balbutiées, elles sont balbutiées.

elles se sont balbutié des regrets, elles ont balbutié des regrets, elles se les sont balbutiés.

une balbutieuse, un balbutieur : celle, celui qui balbutie, qui s’exprime confusément.

Le verbe balbutier est emprunté au latin balbutire « bégayer, parler d’une manière obscure ».

balbuzard

un balbuzard : un oiseau de proie.

un busard : un rapace.

Le mot anglais bald-buzzard littéralement « busard taché de blanc » est composé de bald « qui a une marque blanche au front » et de buzzard « busard », lui-même emprunté à l’ancien français busart (busard) issu de l’ancien français buison, buson (buse 1), issu du latin buteo, buteonis.

balcon, balconnage, balconnet, balconnière

un balcon :

  • une plate-forme entourée d’une balustrade faisant saillie sur la façade d’un bâtiment et sur laquelle on peut accéder de l’intérieur ;
  • une balustrade servant d’appui à une fenêtre ou à un balcon ;
  • le prolongement latéral, jusqu’à l’avant-scène d’une salle de spectacle, de la première galerie au-dessus de l’orchestre et, plus généralement, la première galerie toute entière d’une avant-scène à l’autre ;
  • le métal qui se trouve à l’extérieur des pièces coulées, au point de réunion des moules ;
  • une galerie généralement ouverte établie à l’arrière des navires ;
  • la rambarde avant et arrière d’un bateau, assurant la sécurité.

un balconnage : l’ensemble des galeries situées à l’arrière d’un navire.

un balconnet :

  • une balustrade de protection ;
  • un soutien-gorge baleiné descendant jusqu’à la taille ;
  • un soutien-gorge qui découvre le haut de la poitrine, porté avec de grands décolletés.

un balcon-terrasse

une balconnière : un bac à fleurs que l’on dispose le long d’un balcon ou sur le rebord d’une fenêtre.

Le nom (un) balcon est emprunté à l’italien balcone issu du longobard balko, correspondant au francique balco « poutre » (à comparer avec débaucher et ébaucher).

bal d’abeilles

un bal d’abeilles ou un lek : chez les hyménoptères, un lieu systématiquement utilisé pour les parades nuptiales communautaires.

baldaquin

un baldaquin :

  • un ouvrage architectural en forme de dais soutenu par des colonnes et couronnant un trône, un autel ;
  • un dais garni de tentures élevé au-dessus d’un lit, d’un catafalque, d’un trône, etc.

un lit à baldaquin

Baldaquin est emprunté de l’italien baldacchino, « (étoffe de soie) de Bagdad », cet adjectif étant lui-même dérivé de Baldacco, le nom toscan de cette ville. Cette région du monde était très renommée pour la qualité de ses tissus puisque le nom tabis, qui désigne une étoffe de soie à grain fin, surtout employée dans l’ameublement et dans la reliure, et qui s’est d’abord rencontré, en latin médiéval et en ancien français sous la forme at(t)abi, est emprunté de l’arabe attabi, de même sens, un nom tiré de al Attabiya, le quartier de Bagdad où l’on fabriquait cette étoffe. En savoir plus : Académie française

bale

une bale ou balle (4), bâle :

  • la pellicule qui enveloppe les grains des graminées utilisée notamment pour l’alimentation animale ;
  • de la menue paille.

L’origine du nom (une) balle (4) est incertaine.

Bâle

elle est bâloise, il est bâlois : est de Bâle, en Suisse.
une Bâloise, un Bâlois

Bâle III est le nom d’un accord international conclu en 2010 à Bâle en Suisse. Cet accord a pour objectif de renforcer la solidité du secteur bancaire. Découvrez, en deux pages et une infographie, les différents risques contre lesquels doivent se prémunir les banques ainsi que les dispositifs définis par l’accord pour prévenir ces risques. Banque de France.

baléare, Baléares, baléarique

elle, il est baléare : est des iles Baléares.
une, un Baléare

le baléare : un des dialectes de l’ancienne langue lémosine.

elle, il est baléarique : se rapporte, appartient aux iles Baléares.

une (grue) baléarique : un échassier, un oiseau.

Le mot baléare est emprunté au latin baliares, le nom de ces iles, issu du nom donné aux frondeurs de ces iles, en grec β α λ ι α ρ ε ι ̃ ς « habitants des iles Baléares » dérivé du verbe β α ́ λ λ ω « lancer, jeter (des traits, des pierres) ».

baleinage, baleine, baleiné, baleineau, baleinier, baleinière, baleinoptère, baleinoptéridé, balénas

A. une baleine : un mammifère marin.

une néobaleine : un genre de la famille des baleines.

un baleineau : le petit de la baleine.
des baleineaux

B. un baleinage : une garniture de baleines.

une baleine :

  • une lame de corne flexible tirée des fanons de la baleine ;
  • une tige flexible qui sert à tendre un tissu, à lui donner forme ;
  • une scie à pierre tendre.

elle est baleinée, il est baleiné : est garni(e) de baleines.

elle est baleinière, il est baleinier : est relative, est relatif à la pêche à la baleine.

une baleinière, un baleinier : une, un marin qui se livre à la pêche de la baleine.

un baleinier : un navire équipé pour la pêche de la baleine.

une baleinière :

  • une embarcation légère, pointue des deux bouts, employée autrefois pour harponner la baleine ;
  • un canot de forme analogue utilisé comme embarcation de service des grands bâtiments.

les baleinoptères ou baleinoptéridés, balénoptères : les rorquals.

un balénas : le membre génital de la baleine mâle.

les balénidés ou baleines vraies : les baleines à fanons.

La phalène est un insecte qui doit sa renommée à sa capacité d’adaptation : ce petit papillon diurne se pose ordinairement sur des bouleaux et sa couleur blanche se fond avec celle de l’arbre, ce qui lui permet de ne pas être repéré par ses prédateurs. Une autre variété, de couleur noire, beaucoup plus exposée à ces derniers, a été découverte en Angleterre au XIXe siècle. Mais la pollution a fait que l’écorce des bouleaux s’est couverte de dépôts noirâtres et, dans les années 1950, la variété noire, désormais presque invisible sur les troncs, en était venue à représenter 98 % des phalènes. Depuis, l’attention portée à l’environnement a permis le retour en force des phalènes blanches. Cette adaptation au milieu n’est pas le seul point digne d’intérêt de notre bestiole. Ce lépidoptère d’à peine quelques grammes a un étrange lien avec le plus lourd des animaux vivants actuels, la baleine. En français, les noms qui les désignent sont des paronymes, mais ils sont parfaitement identiques en grec ancien, phallaina. Il était tentant de chercher à lier cette identité de forme à une étymologie commune, mais force fut de reconnaître que ce n’était pas le cas : notre insecte tire son nom de l’adjectif phalos, « blanc », et notre cétacé d’une racine bhel-, signifiant « se gonfler », qui est aussi à l’origine du nom commun phallus et, le fait est moins connu, du nom propre Belges. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) baleine est emprunté au latin ballaena, ballena « baleine » lui-même emprunté au grec φ α ́ λ λ α ι ν α.

baléniceps, balénicipitidé

un baléniceps : un bec-en-sabot, un oiseau.

les balénicipitidés ou baléniceps : une famille d’oiseaux néognathes ciconiformes.

balénidé, balénoptère

balénidé, balénoptère : voir : ci-dessus.

balèse, baleste

elle, il est balèse ou baleste, balaise, balèze, balaize :

  • est grande et forte, est grand et fort ;
  • est savante, instruite ; est savant, instruit.

une, un balaise ou balète, balèze, balaize : celle, qui est très forte, celui qui est très fort.

Le mot balaise ou balèse, balèze, balaize est emprunté au provençal moderne balès « type grotesque » dans une locution usitée à Marseille pour s’aborder : Pagues rèn, vuei, balès !

balestron

un balestron : un espar.

balèvre

une balèvre : la lèvre inférieure.

des balèvres :

  • des grosses lèvres ;
  • l’excédent d’une arête en pierre sur celle de la pierre contigüe ;
  • des irrégularités que l’opération du ravalement fait disparaitre ;
  • des petites saillies qui se présentent lorsqu’une pièce de charpente, de menuiserie ou de serrurerie ont été mal dressées ;
  • des bavures sur un moulage.

Le nom (une) balèvre est composé de ba- et lèvre.

balèze

balèze : voir balèse (ci-dessus.

bali, bâli

le bali ou bâli, pali, pâli : une langue sacrée de l’Orient dans laquelle sont rédigés les livres de la religion bouddhiste.

elle est balie ou bâlie, palie, pâlie, il est bali ou bâli, pali, pâli :

  • est relative, est relatif à cette langue ;
  • est rédigé(e) dans cette langue.

Le mot bali ou pali est indien.

baligander

baligander : vagabonder.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

balinais

elle est balinaise, il est balinais : est de Bali, une ile d’Indonésie.
une Balinaise, un Balinais

balin-balan

balin-balan [Provence] :

  • en oscillant ;
  • lentement, tranquillement.

le balin-balan de la tête

se promener balin-balan

On a lu aussi balalin-balalan.

Cette locution empruntée au provençal, est formée sur balan « mouvement d’un poids suspendu » qui correspond au français ballant, par reduplication et dissimilation vocalique.

balisarde

une balisarde : une épée invincible.

Le nom (une) balisarde est emprunté à l’italien (spada) Balisarda, le nom que M. M. Boiardo donna dans son Orlando Innamorato à l’épée fabriquée par enchantement, par Falerina.

balisage, balise

un balisage :

  • l’action de placer des balises ;
  • un ensemble de balises mises en place pour signaler un danger à éviter ou pour indiquer la route à suivre.

une balise (1) :

  • un dispositif de signalisation fixe ou flottant, unique ou jalonnant un train, servant de point de repère ou indiquant la voie à suivre, l’obstacle à éviter en mer ou sur terre ;
  • ce qui sert de point de repère ;
  • ce qui indique la voie à suivre et les obstacles ;
  • [transports et mobilité / transport terrestre] un dispositif radioélectrique fixe de télécommunication à faible distance avec des véhicules. La communication s’établit à la suite d’une interrogation provenant, selon le système, soit de la balise, soit du véhicule. Les informations transmises aux véhicules concernent par exemple le trafic à proximité, et celles reçues des véhicules permettent notamment leur identification. En anglais : beacon. Journal officiel de la République française du 10/06/2007.
  • tout moyen de marquage d’un point de la surface terrestre. En anglais : marker. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [informatique / internet] dans un langage de description de documents, marque destinée à l’identification, la description ou la mise en forme d’un élément de document. En anglais : tag. Journal officiel de la République française du 01/09/2000.
  • [transports et mobilité – spatiologie] un dispositif doté d’un identificateur, repérable par des moyens appropriés et utilisé à des fins de localisation. Une balise est située en un point fixe ou mobile et peut fournir des informations particulières selon le domaine d’application. En anglais : beacon. Voir aussi : radiobalise. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.
  • autres sens : CNRTL.

une balise (de proximité) : un dispositif muni d’un émetteur-récepteur permettant d’être géolocalisé par un appareil mobile dans un rayon limité, grâce à la technologie sans fil. La balise de proximité peut être utilisée à des fins différentes et dans des lieux divers (musées, événements, aéroports, cinémas, salles de spectacles, etc.). En commerce électronique, par exemple, les commerçants peuvent entrer en contact avec leurs clients et les informer des nouveautés du magasin, leur envoyer des contenus exclusifs, leur proposer des offres promotionnelles. Ces offres apparaîtront sous forme de notifications sur les écrans des appareils mobiles. Les commerçants peuvent donc mesurer la fréquentation des clients dans les rayons, leurs habitudes de consommation, etc. Office québécois de la langue française.

une balise de ralliement : [défense] un radiophare de faible puissance servant à faciliter l’approche au radiocompas. En anglais : locator. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une balise Argos : une balise placée sur des oiseaux ou des mammifères pendant plusieurs mois.

voir aussi : baliser (1), baliseur (ci-dessous).

Le nom (une) balise (1) est emprunté au portugais baliza qui est lui-même un dérivé mozarabe, à partir du latin palus « pieu » (en ancien français pal), du bas latin palitium, palitia, donnant l’ancien français palisse et le français moderne palissade.

une balise (2) : le fruit du balisier.

baliser, baliseur

baliser (1) :

  • marquer avec des balises ;
  • placer des repères ou des signaux ;
  • débarrasser le cours d’une rivière pour en faciliter la navigation ;
  • orner les rues, pour une fête, avec de petits arbres coupés dans la forêt.

une baliseuse, un baliseur (1) :

  • une, un responsable du balisage des ports maritimes et des rivières ;
  • celle, celui qui est chargé(e) de faire respecter un certain espace sur le bord des rivières pour le chemin de halage et d’assurer son entretien.

un baliseur (2) : un navire spécialisé dans la mise en place et l’entretien des balises ou dans le ravitaillement des phares.

baliser (2) : avoir peur.

une baliseuse, un baliseur (3) : celle, celui qui a peur.

balisier

une balise (2) : le fruit du balisier.

un balisier ou un canna : une plante.

Le nom (un) balisier est probablement emprunté à la langue des Caraïbes.

baliste, balisticien, balistidé, balistique, balistiquement

1. une baliste : une machine de guerre, utilisée pour lancer des projectiles.

une balisticienne, un balisticien : une, un spécialiste de la balistique.

elle, il est balistique : est relative, est relatif aux projectiles, à leur tir, leur trajectoire, leur portée, etc.

balistiquement : d’un point de vue balistique.

la balistique : l’étude de la trajectoire des projectiles.

une balistique biologique : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] la méthode de transformation génétique consistant à bombarder des cellules avec des microbilles métalliques enrobées d’ADN, à l’aide d’un canon à particules. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « biolistique ». En anglais : biolistics ; biolistic transformation ; biological ballistic. Journal officiel de la République française du 06/07/2008.

Le nom (une) baliste est emprunté au latin ballista « baliste, machine de guerre », en grec β α ́ λ λ ε ι ν « lancer, jeter » (à comparer avec arbalète).

Le mot balistique est emprunté au latin scientifique ballistica lui-même dérivé du latin ballista.

2. un baliste ou arbalétrier, cochon de mer, poisson-gachette : un poisson.

en savoir plus : Office québécois de la langue française.

les balistidés : une famille de poissons.

les abalistes

les balistoides

Le nom (un) baliste est une adaptation du latin ballista.

balitoridé

les balitoridés : une famille de poissons.

balivage, baliveau

un balivage : une désignation des arbres qui doivent être réservés dans une coupe.

un baliveau :

  • un jeune arbre réservé dans la coupe des taillis pour qu’il puisse croître en futaie ;
  • une longue perche fine employée pour la construction des échafaudages.

des baliveaux

Le nom (un) baliveau est peut-être dérivé de l’ancien français baïf « qui regarde bouche bée, étonné ».

balivernes

une baliverne, des balivernes :

  • des propos ou des écrits futiles et souvent erronés ;
  • une plaisanterie ;
  • ce qui considéré sans grand fondement ;
  • une action, un comportement, une occupation puéril(e) ou stupide et sans grand intérêt.

baliverner :

  • dire, débiter des balivernes ;
  • plaisanter ;
  • distraire ou tromper par des propos mensongers ou dépourvus d’intérêt.

étymologie : CNRTL.

Balkans, balkanique, balkanisation, balkanisé, balkaniser

les Balkans : la chaine de montagne qui a donné son nom à une péninsule méditerranéenne.

elle, il est balkanique :

  • est relative, est relatif aux Balkans, appartient aux Balkans ;
  • est à l’image du morcellement de la péninsule Balkanique.

une balkanisation :

  • une fragmentation ;
  • un morcellement.

Balkans et balkanisation : Géoconfluences.

elle est balkanisée, il est balkanisé : est morcelé(e), a perdu tout lien la rattachant ou le rattachant à un ensemble.

balkaniser : morceler en de nombreux États.

ballabile

un ballabile :

  • un pas de danse ;
  • une pièce musicale accompagnant ce ballet.

Le nom (un) ballabile est dérivé de ballare « danser ».

ballade

une ballade :

  • une pièce vocale et instrumentale destinée à la danse ;
  • un poème formé de strophes égales terminées par un refrain et d’un couplet final plus court appelé envoi ;
  • un poème ayant pour sujet une légende populaire ou un épisode historique.

Le nom (une) balade est le déverbal de balader qui est dérivé de ballade : les jongleurs, et par analogie les gueux, les mendiants allaient par les villes en chantant notamment des ballades dans les carrefours (CNRTL). Les formes ballander, ballauder, ballourder semblent être des transcriptions erronées de balader, balader.

Les mots baladeur, baladin et baladoire sont dérivés de ballade qui est emprunté à l’ancien provençal ballada dérivé de ballar « danser ». Le nom (une) ballade a remplacé l’ancien français ballete « chanson à danser ».

une balade, se balader / une ballade : Office québécois de la langue française ; Parler français ; Académie française.

ballant

1. être sur le ballant ou sur le balan :

  • être indécis ;
  • être incertain du résultat.

avoir du balan : être en perte d’équilibre.

prendre ou donner du balan (pour une acrobatie)

elle est ballante, il est ballant :

  • avance en sautillant ;
  • flotte en oscillant ;
  • pend tout en étant secoué(e) par un mouvement de balancement.

un ballant ou balant :

  • un balancement ; une oscillation d’un corps ou d’un objet ; une partie d’une manœuvre maritime ;
  • un équilibre ; une indécision, une hésitation.

voir : baller (2).

2. le sport ballant [Belgique] : du jeu de balle.

ballast, ballastage, ballaster, ballastière

un ballast :

  • un mélange de sable et de gravier maintenant les traverses d’une voie ferrée ;
  • un gravier analogue ;
  • un poids mis à bord pour assurer la stabilité d’un navire qui n’a pas la cargaison suffisante ;
  • un des réservoirs dont le remplissage permet aux sous-marins de plonger ;
  • une résistance qui stabilise le courant électrique.

un (water-) ballast : un réservoir d’eau de grande contenance équipant certains navires afin d’optimiser la navigation.

un ballastage : l’opération consistant à ballaster une voie ferrée.

un déballastage : une vidange des ballasts d’un navire.

ballaster :

  • répartir du ballast sur une voie ferrée pour stabiliser les traverses ;
  • équilibrer un navire en remplissant un compartiment.

une ballastière : une carrière d’où l’on extrait les matériaux à usage de ballast.

Le nom (un) ballast est emprunté au bas allemand ballast « lest ». Le français ballast a été peu à peu évincé par lest sauf dans water-ballast.

balle

un balle : un franc, un euro.

T’as pas cent balles ? As-tu cent euros à me prêter ?

voir le Dictionnaire des belgicismes.

une balle :

  1. pour un jeu.
  2. un projectile.
  3. un paquet.
  4. la pellicule du grain ; de la paille.

1. une balle : un objet de forme sphérique généralement élastique et de petite dimension, que l’on utilise dans de nombreux jeux.

une, un enfant de la balle :

  • celle, celui qui a été élevé(e) dans un milieu d’artistes surtout itinérants ;
  • celle, celui dont l’enfance s’est déroulée dans l’atmosphère d’une profession exigeante ou bien typée.

une balle équestre : [sports / équitation] le jeu au cours duquel deux équipes de cavaliers se disputent un ballon afin de le lancer le plus souvent possible au travers d’un cerceau situé dans le camp adverse. Le ballon est muni d’anses qui en facilitent la prise. En anglais : horse – ball ; horseball. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

la balle pelote [Belgique] : une sorte de jeu de balle.

à fond de balle : à fond de train. Voir le Dictionnaire des belgicismes.

un lance-balle

le paintball : un jeu.

la spiroballe : un jeu au cours duquel deux adversaires se tenant face à face frappent alternativement et en sens opposé, à main nue ou à l’aide d’une raquette, une balle reliée par une cordelette au sommet d’un mât, et tentent chacun d’être le premier à enrouler intégralement le lien autour du mât.

voir aussi : ballon, ballot (ci-dessous).

2. une balle : un petit projectile propulsé par certaines armes de jet, par les armes à feu portatives, ou par certaines pièces d’artillerie.

une balle traçante : [défense / armement] En anglais : tracer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un pare-balle ou pare-balles : des parois verticales fixées sur armes lourdes.
des pare-balles

un gilet pare-balle ou pare-balles : un vêtement protecteur.

3. une balle :

  • un paquet de marchandises enveloppé de grosse toile et fortement ficelé ;
  • un paquet d’une certaine importance.

une balle de foin ou de paille : une masse de fourrage sec comprimé mécaniquement.

porter la balle : faire du petit commerce.

en savoir plus : CNRTL

une, un porteballe : une marchande foraine, un marchand forain.

voir aussi : baller (1), balluchon ou baluchon.

Le nom (une) balle (1 et 2) est emprunté à l’italien du Nord balla, issu du longobard balla correspondant à l’ancien bas francique de même forme.

Le nom (une) balle (3) est emprunté à l’ancien bas francique balla, de l’allemand Ball « balle, pelote », remontant lui-même à un germanique primitif ball-, racine indo-européenne bhel– « souffler, bouffer ».

Le verbe déballer (= sortir quelque chose pour l’exposer ; révéler) est dérivé de balle (3). D’où un déballage.

Le verbe emballer (= empaqueter ; conditionner ; envelopper ; faire tourner un moteur à un régime trop élevé ; enthousiasmer), s’emballer (= échapper au contrôle du cavalier ou du cocher : aller trop rapidement ; s’enthousiasmer) est dérivé de balle.

Les verbes réemballer et remballer sont dérivés d’emballer.

4. une balle ou bale, bâle :

  • la pellicule qui enveloppe les grains des graminées utilisée notamment pour l’alimentation animale ;
  • de la menue paille.

L’origine du nom (une) balle (4) est incertaine.

balle-molle

la balle-molle [Québec] : un sport semblable au baseball, mais où la balle, plus grosse et moins dure, atteint une moins grande vitesse.

Ce nom est un calque de l’anglais nord-américain softball, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

ballepeau, balpeau

On a lu ballepeau et balpeau, le verlan de peau de balle, pour : rien, que dalle, que dal.

baller

1. baller : pour le fer ou la fonte, se former en loupes, c’est-à-dire en une sorte de balles.

Voir : balle (ci-dessus).

2. baller :

  • danser, sauter ;
  • être animé d’un mouvement de balancement ;
  • se balancer ;
  • autres sens : CNRTL.

envoyer baller quelqu’un : l’éconduire brutalement, s’en débarrasser sans ménagement.

3. baller : battre (avec des planchettes) la terre qu’on vient d’ensemencer.

une ballette : une planchette munie d’un sabot ou d’un étrier qui sert à baller.

Voir le Dictionnaire des belgicismes.

Le nom (un) bal est le déverbal de baller (2) qui vient du bas latin ballare « danser », formé, peut-être d’après le grec β α ́ λ λ ε ι ν « lancer, jeter », sur β α λ λ ι ́ ζ ε ι ν « se trémousser, danser ». Voir : ballant (ci-dessus).

Pour bringuebaler ou bringueballer, brinquebaler, brinqueballer, brimbaler, brimballer ; trimbaler ou trimballer, bringuebalant ou bringueballant, brinquebalant, brinqueballant brimbalant, brimballant, voir : CNRTL.

ballerin, ballerine

une ballerine, un ballerin : une danseuse, un danseur de ballet.

une ballerine : une chaussure légère et sans talon rappelant par sa forme les chaussons de danse.

Le nom (un) ballerin, (une) ballerine est emprunté à l’italien ballerina dérivé du verbe ballare « danser ».

ballet, balletant, balletomane, ballet-pantomime, ballet-bleu, ballet-rose, ballettant

un ballet :

  • une danse figurée exécutée par plusieurs danseurs sur une scène ;
  • une troupe de danseurs et de danseuses ;
  • un ensemble d’allées et venues ;
  • un divertissement, un délassement ;
  • un jeu acrobatique de l’esprit.

un opéra-ballet : un spectacle de chants et de danses.

un ballet acrobatique : [sports / natation] une épreuve de natation synchronisée exécutée par des équipes de huit à dix nageuses ou nageurs, qui comporte des figures imposées telles que des portés acrobatiques. En anglais : highlight ; highlight routine. Journal officiel de la République française du 12/06/2018.

un balletant ou ballettant : un danseur qui prend part à un ballet.

une, un balletomane : une passionnée, un passionné de ballet.

un ballet-pantomime ou ballet : une pièce musicale où l’action est mimée par les danseurs.

des ballets-bleus, des ballets-roses : des actes de pédophilie.

Le nom (un) ballet est emprunté à l’italien balleto « petit bal », lui-même dérivé de ballo « bal » déverbal de ballare « danser ».

ballette

une ballette : une planchette munie d’un sabot ou d’un étrier qui sert à baller, à battre la terre qu’on vient d’ensemencer.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

Balling

le degré Balling : l’unité de mesure de la teneur en alcool d’une bière.

Karl Josef Napoléon Balling : un chimiste tchèque.

ballodrome

un ballodrome [Belgique] : un terrain de jeu de balle.

ballon

un ballon (1) : une grosse balle en caoutchouc ou constituée d’une vessie de caoutchouc gonflée d’air que protège une gaine de cuir, et utilisée dans divers jeux ou sports d’équipe.

jouer au ballon

le ballon (rond) : le football. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

le ballon ovale : le rugby.

  • un ballon perdu : [sports / rugby] le fait, pour l’équipe qui est en possession du ballon, de le perdre au profit de l’équipe adverse. En anglais : turn over. Voir aussi : ballon rendu. Journal officiel de la République française du 14 février 2024.
  • un ballon rendu : [sports / rugby] le fait, pour l’équipe qui est en possession du ballon, de le restituer à l’équipe adverse afin d’inverser le rapport de force en obtenant un gain de terrain. Un ballon rendu résulte, par exemple, d’un coup de pied qui cible volontairement un espace dégarni ou un joueur isolé. En anglais : turn over. Voir aussi : ballon perdu. Journal officiel de la République française du 14 février 2024.

un ballon : une sphère qui sert de jouet aux jeunes enfants, faite d’une pellicule de caoutchouc très mince, qui, gonflée d’un gaz léger, tend à s’élever dans les airs.

un ballon (aérostatique) : un aérostat.

un (ballon) dirigeable : un ballon rendu dirigeable par le système de propulsion dont il est muni.

un ballon d’essai :

  • un petit ballon perdu qu’on lance, avant une ascension, pour déterminer la direction du vent ;
  • un propos lancé, une expérience tentée pour sonder l’opinion d’un individu ou d’un groupe afin de mesurer les chances d’aboutissement d’un projet.

souffler dans le ballon : souffler dans un alcootest ou éthylotest.

un ballon :

  • ce qui la forme d’une grosse balle ;
  • un verre ;
  • un alcootest ;
  • un appareil de production d’eau chaude ;
  • un vase de laboratoire ;
  • une bulle de BD.

un ballon d’oxygène :

  • un réservoir d’oxygène à l’usage des malades ayant des difficultés respiratoires ;
  • un répit, une aide.

un ballon à atterrissage quotidien : [spatiologie / véhicules aérospatiaux] un ballon plafonnant qui s’élève et se pose en fonction des changements de pression d’une atmosphère planétaire liés aux variations de l’échauffement solaire entre le jour et la nuit. En anglais : daily landing balloon. Voir aussi : ballon plafonnant. Journal officiel de la République française du 31/12/2005.

un ballon plafonnant : [spatiologie / véhicules aérospatiaux] un ballon qui, après une phase ascensionnelle, évolue à des altitudes correspondant à une valeur prédéterminée de la pression atmosphérique. En anglais : ceiling balloon ; constant level balloon. Voir aussi : ballon à atterrissage quotidien. Journal officiel de la République française du 31/12/2005.

un ballon stratosphérique ouvert ou BSO : [spatiologie / véhicules aérospatiaux] un ballon non dilatable comportant des manches d’évacuation du gaz et destiné à se déplacer dans la stratosphère pour l’étude de la haute atmosphère ou pour des observations astrophysiques. Les manches d’évacuation permettent d’équilibrer la pression atmosphérique et celle du gaz à l’intérieur de l’enveloppe. En anglais : open stratospheric balloon. Journal officiel de la République française du 10/10/2009

un ballon-parachute : [spatiologie / mécanique du vol] un dispositif gonflable utilisé pour le freinage atmosphérique d’un engin spatial. En anglais : ballute. Voir aussi : aérofreinage, décélérateur aérodynamique, freinage atmosphérique. Journal officiel de la République française du 31/12/2005.

un ballon-sonde : [spatiologie – métrologie] un ballon libre non habité, utilisé pour faire des mesures locales dans l’atmosphère. En anglais : sounding balloon. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un microballon de fusion inertielle : une capsule sphérique millimétrique constituée de combustible de fusion, sous forme solide, entouré d’une couche d’ablation, et contenant en son centre une faible quantité de combustible de fusion, sous forme gazeuse. La température du combustible de fusion avoisine les – 270 °C. L’implosion du microballon de fusion inertielle porte le combustible de fusion aux conditions d’allumage.

Le nom (un) ballon (1) est emprunté à l’italien du Nord bal(l)one correspondant à l’italien pallone et dérivé de balla (balle).

Le mot anglais basket-ball est composé de basket « panier » et de ball « balle ». D’où le basket, une basketteuse, un basketteur, un mini-basket, une basket (= une chaussure). Voir aussi le horse-ball (= un sport) et le motoball (= un sport d’équipe comparable au football opposant deux équipes de cinq motocyclistes.

Le mot anglais football est composé de foot « pied » et de ball « balle ». D’où le foot, une footballeuse, un footballeur, elle, il est footballistique, une footeuse, un footeux, le futsal (= un football qui se pratique dans une salle.

Le mot allemand Handball est composé de Hand « main » et de Ball « ballon ». D’où le handball, une handballeuse, un handballeur.

Le mot anglais medicine ball est composé de medicine « médecine, médication, médicament » issu du français médecine, et de ball « balle, ballon ». D’où un médecine-ball ou medicine-ball (= un ballon lourd utilisé pour certains exercices).

un ballon (2) : une montagne au sommet arrondi.

le Ballon d’Alsace

étymologie : CNRTL.

ballonnant

une cloche ballonnante, un tranchant ballonnant : qui présente le bombement, l’arrondi, le volume d’un ballon.

ballonné

elle est ballonnée, il est ballonné

  • a le bombement, l’arrondi, le volume d’un ballon ;
  • est distendu(e) et gonflé(e) par l’accumulation de gaz intestinaux ;
  • est gonflé(e) et alourdi(e) pour avoir absorbé trop de nourriture ou de boisson.

un (pas) ballonné : un mouvement de danse.

ballonnement

un ballonnement :

  • l’action de se ballonner ; un état qui en résulte ;
  • une flatulence, une accumulation d’air dans l’estomac ou les intestins, cause de sensation pénible de ballonnement de l’abdomen attribuée par le sujet à un excès de gaz digestifs, et accompagnée parfois d’éructations.

ballonner

ballonner ;

  • gonfler, donner le bombement, l’arrondi, le volume d’un ballon ;
  • distendre et gonfler l’estomac ou l’abdomen par l’accumulation de gaz intestinaux ;
  • provoquer le ballonnement.

se ballonner :

  • se distendre et se gonfler, devenir ballonné ;
  • se gonfler et s’alourdir par suite d’excès de table.

se déballonner :

  • manquer de courage, d’audace ;
  • renoncer ;
  • accoucher.

ballonnet

un ballonnet :

  • un petit ballon fait d’une matière légère extensible et fragile, gonflé d’air ou de gaz plus léger que l’air ;
  • un petit ballon placé à l’intérieur des dirigeables souples ;
  • un petit ballon de baudruche utilisé en météorologie pour connaître la force et la direction des vents ;
  • une poche remplie d’air en forme de petit ballon qui facilite le transport des grains de pollen par le vent ;
  • un petit vase en verre de forme sphérique qui sert dans certaines expériences.

ballonnier

une ballonnière, un ballonnier :

  • celle, celui qui fabrique, qui vend des ballons à jouer ;
  • celle, celui qui pratique le sport du ballon libre ;
  • [spatiologie / technologie spatiale] une personne ou une organisation chargée de la conception des ballons, notamment stratosphériques, de leur fabrication, ou encore de la préparation des vols ou de leur suivi. En anglais : balloonist. Journal officiel de la République française du 06/06/2014.

ballonnisant, ballonnisation

une altération ballonnisante

une ballonnisation : une altération cellulaire traduite par un gonflement du cytoplasme qui devient clair, homogénéisé, éosinophile, entourant un noyau monstrueux, irrégulier.

ballon-prisonnier

le ballon-prisonnier ou ballon prisonnier ou la balle au prisonnier, la balle aux prisonniers : un jeu.

ballon-sonde

un ballon-sonde : un aérostat utilisé dans les domaines de la météorologie et de l’astronautique.

  1. une balle, un paquet : ballot ; ballotin, ballotine (1), ballotte, ballotter (1), ballotteur, ballottine (1)
  2. agiter, secouer : ballottade, ballottage (1), ballottant, ballotté (1), ballottement, ballotter (2)
  3. une plante : ballotte (2), ballotine, ballottine (2)
  4. les élections : ballottage (2), ballotte (3), ballotté (2), ballotter (3).

ballot

un ballot :

  • une petite balle de marchandises ou de vêtements ;
  • un colis emballé ;
  • un sot ; un imbécile.

un ballot de paille

elle est ballotte, il est ballot :

  • est lourdaude ou lourdaud ;
  • se comporte comme une, un imbécile.

ça c’est ballot : c’est bête, c’est dommage.

Le nom (un) ballot est un diminutif de balle (1).

La pensée de Pierre de Jade : Finir sur la paille quand on a du blé, c’est ballot !

ballotin, ballotine

un ballotin : un emballage en carton pour les confiseries.

1. une ballotine ou ballottine : une viande, une volaille, un gibier, un poisson désossés et roulés, cuits en cocotte ou dressés en gelée.

2. une ballotine ou ballottine : le constituant amer de la ballotte.

Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent d’écrire ballotage, ballotement, balloter, etc.

ballottade

une ballottade : un saut par lequel un cheval s’enlève des quatre pieds sans ruade

ballottage

un ballotage (1) : un ballottement.

un ballottage (2) :

  • l’action de voter avec des ballottes ;
  • un premier tour de scrutin où aucun des candidats n’a pu réunir un nombre suffisant de suffrages pour être élu.

ballottant

des poches ballottantes

(en) ballottant (ballotter).

ballotte

elle est ballotte : voir ballot (ci-dessus).

une ballotte (1) : un vaisseau de bois dans lequel on met la vendange.

une ballotte (2) : une plante. On a lu aussi ballote.

Le nom (une) ballotte (2) est emprunté à l’italien ballotta.

une ballotte (3) : une boule servant à donner les suffrages ou à tirer au sort.

ballotté

1 elle est ballottée, il est ballotté : est secoué(e), agité(e) en divers sens.

un balotté : un pas de danse.

2. une candidate ballottée, un candidat ballotté : qui, n’ayant pas obtenu la majorité absolue des suffrages, est soumise ou est soumis au ballottage.

ballottement

un ballottement ou un ballottage (1) :

  • l’action de ballotter, le fait d’être secoué alternativement dans un sens et dans l’autre ;
  • une hésitation, une indécision ;
  • [spatiologie / mécanique des structures] un ensemble d’oscillations à basse fréquence d’un liquide dans un réservoir soumis à des fluctuations d’accélération. Le ballottement peut influer sur la stabilité en vol d’un véhicule spatial et sur l’alimentation de ses moteurs. Les effets du ballottement dépendent du taux de remplissage du réservoir et peuvent être atténués par des dispositifs dits d’« antiballottement ». En anglais : sloshing. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

un ballottement abdominal ou ballottement fœtal, un ballottement céphalique, un ballottement vaginal.

ballotter

1. ballotter :

  • mettre en ballot ou paquet ;
  • dénoncer ;
  • jeter.

2. ballotter :

  • agiter en divers sens, faire aller alternativement dans un sens et dans l’autre ;
  • être agité par des secousses ;
  • remuer ;
  • faire un ballotté.

3. ballotter :

  • voter avec des ballottes ;
  • renvoyer à un second tour de scrutin l’élection de candidats dont aucun n’a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés.

ballotteur

une ballotteuse, un ballotteur : une cambrioleuse, un cambrioleur qui emporte un butin volumineux.

ballottine

une ballottine : voir ballotine (ci-dessus).

balloune

[Québec]

une balloune ou baloune :

  • un petit ballon gonflable ;
  • un éthylotest.

partir sur une balloune :

  • faire la fête ;
  • s’enivrer.

balltrap

un balltrap ou ball-trap :

  • un dispositif à ressort pour projeter des cibles d’entrainement ;
  • le tir ainsi pratiqué.

Le mot anglais ball-trap est composé de l’anglais ball et de trap « instrument de bois pivotant servant à lancer la balle dans certains jeux ».

balluchon

un balluche, un balluchon : voir baluchon (ci-dessous).

balnéaire, balnéation, balnéatoire, balnéopuvathérapie, balnéothérapie

elle, il est balnéaire :

  • concerne les bains ;
  • est situé(e) au bord de la mer ou à proximité d’une source thermale.

une balnéation :

  • l’action de prendre ou de donner les bains selon des prescriptions médicales ;
  • une immersion et un séjour plus ou moins prolongé du corps ou d’une partie du corps dans un milieu quelconque autre que l’atmosphère.

elle, il est balnéatoire :

  • a rapport aux bains médicamenteux ;
  • est fondé(e) sur l’emploi des bains médicamenteux.

une balnéopuvathérapie : une technique de photochimiothérapie utilisée dans le psoriasis, consistant en l’immersion d’une zone cutanée dans un bain contenant un psoralène topique dilué à faible concentration, suivie d’une irradiation par des UVA.

une balnéothérapie : une méthode thérapeutique utilisant les bains généraux ou locaux.

Le nom (une) crénobalnéothérapie est proposé par les pays latins pour être substitué à balnéothérapie qui désigne un traitement par les eaux non thermales.

Le mot balnéaire est emprunté au latin balnearius « de bain, relatif aux bains ».

Le nom (une) balnéation est emprunté au latin médiéval balneatio « action de se baigner ». Le mot balnéatoire en est dérivé.

Le nom (une) balnéothérapie est dérivé du latin balneum (bain), avec l’élément suffixal -thérapie emprunté au grec θ ε ρ α π ε ι ́ α « entretien, traitement » « soin du corps, soins médicaux, traitements » « préparation d’un remède ».

balochant, balochard, balocher, balocheur

elle est balochante, il est balochant : baloche, ballotte.

elle est balocharde, il est balochard : baloche, est secoué(e), ballotté(e).

un balochard :

  • un ouvrier spirituel, insouciant et tapageur ;
  • un personnage de carnaval.

balocher :

  • être secoué, ballotté ;
  • mener une vie dissipée, faire la noce ;
  • tripoter, faire des affaires illicites ;
  • s’occuper d’affaires véreuses.

elle est balocheuse, il est balocheur :

  • muse, flâne ;
  • fait commerce de ses charmes.

une balocheuse : une fêtarde, une coureuse.
un balocheur : un fêtard, un coureur.

Le verbe balocher est dérivé de l’ancien français baller « danser ».

bâlois

elle est bâloise, il est bâlois : est de Bâle, en Suisse.
une Bâloise, un Bâlois

baloné, baloney

un baloné ou baloney [Québec] : une sorte de gros saucisson cuit, de couleur claire, souvent considéré comme une nourriture de qualité inférieure. Le mot saucisson est également utilisé dans le même sens ; dans le vocabulaire de la publicité et de l’alimentation, on emploie saucisson de Bologne ou bologne.

On a lu aussi une balle-au-nez, découlant d’une étymologie populaire.

C’est un emprunt de l’anglais nord-américain baloney ou boloney, qui sont des variantes de bologna (sausage). Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

balouchitère

un balouchitère ou Baluchitherium grangeri : un mammifère ayant vécu il y a 25 millions d’années dans l’actuelle province du Baloutchistan au Pakistan.

balourd, balourdement, balourderie, balourdise

elle est balourde, il est balourd :

  • manque de finesse ;
  • est maladroite ou maladroit, grossière ou grossier ;
  • est fausse, contrefaite ou faux, contrefait.

une balourde, un balourd : une personne à l’esprit obtus, qui est dépourvu(e) de finesse, de tact.

un balourd : un déséquilibre constaté dans une pièce tournante dont le centre de gravité ne se trouve pas sur l’axe de rotation.

balourdement : d’une manière balourde.

une balourderie : un propos maladroit ou inepte.

une balourdise :

  • le caractère balourd d’une personne ou d’une chose ;
  • une erreur grossière et sotte, une maladresse dans l’attitude, le comportement, les propos.

étymologie : CNRTL.

baloutche, Baloutchistan

elle, il est baloutche ou béloutche : est du Baloutchistan ou Béloutchistan, une région d’Asie.
une, un Baloutche ou Béloutche

le béloutche : un dialecte.

un balouchitère ou Baluchitherium grangeri : un mammifère ayant vécu il y a 25 millions d’années dans l’actuelle province du Baloutchistan au Pakistan.

balsa

un balsa : un arbre ; son bois.

une, un balsa : une embarcation faite avec ce bois, ou d’un bois de semblable qualité.

Le nom (un) balsa est emprunté à l’espagnol balsa.

balsam-

Le mot latin balsamum, emprunté au grec β α ́ λ σ α μ ο ν, signifie baume.

balsamier, balsamodendron

un balsamier ou baumier, balsamodendron : un arbre.

balsamifère

elle, il est balsamifère :

  • est productrice ou producteur de baume ;
  • parfume, répand une odeur agréable.

balsamine

une balsamine : une plante.

balsamique, balsamiquement

elle, il est balsamique :

  • produit, contient du baume ;
  • caractérise, rappelle le baume ;
  • guérit les maux physiques ou psychiques.

un (médicament) balsamique : qui contient du baume ou possède les propriétés du baume.

balsamiquement : de manière balsamique.

balsamite

une balsamite : un genre de plante aromatique.

Le nom (une) balsamite est emprunté au latin médiéval balsamita donné comme synonyme de sisymbria « menthe aquatique ».

balsamyrrhé

elle est balsamyrrhée, il est balsamyrrhé : est embaumé(e) à la myrrhe.

Baltagui, baltaguia

Alger : Des « Baltaguia » caillassent la Maison des Syndicats sous les yeux de la Police ! El Watan.

Souvenez-vous donc de ces hommes montés sur des chevaux et dromadaires qui avaient surgi au milieu des manifestants du Caire pour les attaquer à coups de sabres. C’étaient les baltadjia. La «populace» qui attaque la «populace». Les 3râya* qui éliminent d’autres 3râya. L’idée est géniale : il suffit de quelques centaines de milliers de dinars distribués à une centaine de jeunes paumés qui rongent leur frein dans un quartier populaire pour disperser une marche d’intellectuels idéalistes qui se prennent pour des révolutionnaires. Algérie Soir.

Baltajia et hamadjia dites-vous ? Que signifie ce terme de Baltajia ou Baltaguia, dit à l’égyptienne, pour nous algériens qui sommes habitués à-vociferer » beaucoup plus avec ces sons gutturaux, rugueux, faits le plus souvent de ces mélanges de tons tirés de notre patrimoine linguistique multiforme et des intonations pour le moins spécifiques qui trahissent immédiatement l’ appartenance à telle ou telle autre région ? Setif.infos.

En Égypte, «baltagia» est un terme qui signifie actuellement, et avec les événements que ce pays connaît depuis maintenant près de deux semaines, «voyous du pouvoir». Algérie360.

Baltaguia (pluriel de Baltagui), c’est le nom donné par les Égyptiens à l’armée occulte du régime. C’est une véritable armée fantôme, composée de petits et grands criminels. Enfants des bidonvilles et des quartiers pauvres, petits dealers, proxénètes … mais aussi des voyous de grande envergure, truands, chefs de gangs, trafiquants internationaux … Une vraie faune de personnages peu recommandables utilisée pour maintenir la société sous l’emprise de la peur. DivagAtions.

On peut comparer les baltaguia à des trublions à la solde du pouvoir, des agitateurs stipendiés.

En ce qui concerne les 3râya, je n’ai que cet extrait : « La réaction des chefs de file de la classe des nouveaux riches – les généraux dafistes – à la victoire du principal parti islamiste aux élections fut d’une brutalité sans pareil. La frayeur que leur infligèrent ceux qu’ils considéraient comme des «3râya» les poussa à sortir la grosse artillerie. » Le Quotidien d’Algérie (commentaire).

balter

balter : plaisanter.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

balte, baltique, Baltique

les pays baltes : les trois pays à l’est de la mer Baltique (l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie).

les Baltes

elle, il est baltique : est de la Baltique ou des régions environnantes.

le baltique : un groupe de langues indo-européennes.

Le mot baltique est emprunté à l’allemand baltisch, de même racine que Belt à rattacher au latin Baltis, Balcis, ancien nom de la Scandinavie.

Balthasar, balthazar, Balthazar

Balthasar ou Balthazar : le nom, d’après la Bible, du fils de Nabuchodonosor, voir Les billets de François Jacquesson.

un balthazar :

  • un festin, un grand repas copieux et très animé ;
  • une grande fête tumultueuse.

un balthazar : une bouteille de champagne dont le contenu équivaut à seize bouteilles champenoises.

Balthazar : un prénom.

baluchon, baluchonnage

un baluchard ou balluche, balluchon (1), baluchon : un ballot, un imbécile.

un balluchon (2) ou baluchon : un petit paquet enveloppé dans une pièce d’étoffe nouée aux quatre coins et contenant en général des effets personnels.

faire son balluchon :

  • préparer son bagage ;
  • partir.

un baluchonnage ou une relève de l’aidant : un remplacement temporaire à domicile d’un aidant qui vit auprès d’un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie.

Le nom (un) balluchon ou baluchon est dérivé de balle « gros paquet de marchandises généralement enveloppé de toile et lié de cordes.

Baluchitherium

Baluchitherium grangeri ou un balouchitère : un mammifère ayant vécu il y a 25 millions d’années dans l’actuelle province du Baloutchistan au Pakistan.

voir : Baloutchistan (ci-dessus).

balustrade, balustre, balustré, balustrer

une balustrade :

  • une rangée de balustres réunis entre eux par une tablette à hauteur d’appui ;
  • une clôture ajourée ou non, à hauteur d’appui le long d’un escalier, d’une terrasse, d’un pont, etc. :
  • un garde-fou, un parapet, une rambarde ;
  • le plancher où se tient le mécanicien à l’arrière de la locomotive ;
  • sur un navire, un ancien garde-corps à jour, qu’on plaçait à hauteur d’appui sur l’avant d’une dunette et aux fronteaux des gaillards, sur des batayoles.

Tous ces mots sont synonymes, mais il y a de l’un à l’autre quelques petites nuances.

À l’origine rambarde est un terme de marine, que la huitième édition de notre Dictionnaire définissait ainsi : « Garde-corps, balustrade placée autour d’une passerelle ou d’un gaillard ». Aujourd’hui ce terme ne concerne plus uniquement la marine et désigne ordinairement une rampe sut laquelle on peut s’appuyer.

La balustrade a eu une fonction ornementale avant d’avoir une fonction de protection. Elle se caractérise par le fait qu’elle est à hauteur d’appui.

Garde-corps a d’abord désigné, en ancien français, une pièce d’armure qui protégeait le ventre. Il s’est ensuite employé au sens de « balustrade », mais cet emploi, dans un premier temps, était, lui aussi, réservé à la langue de la marine (comme l’est resté celui de bastingage).

Garde-fou est un synonyme plus récent de garde-corps. On le dispose au bord d’une fenêtre, d’une terrasse, d’un pont, d’un précipice, etc., pour prévenir les chutes, accidentelles ou non.

À cette liste, on pourrait ajouter parapet, aujourd’hui synonyme de rambarde, mais qui, comme l’indique son étymologie, protégeait jadis le corps jusqu’à la poitrine dans une ligne de fortifications. Ce mot vient en effet de l’italien parapetto, formé à l’aide du préfixe para- qui indique un système de protection, et de petto, issu du latin pectus, « poitrine », que l’on retrouve dans la locution adverbiale in petto, « dans le secret de son cœur ».

Courrier des internautes de l’Académie française.

un balustre :

  • une colonnette de forme renflée ;
  • un court pilier ;
  • autres sens : CNRTL.

un (compas à) balustre

elle est balustrée, il est balustré : est entouré(e) d’une balustrade.

balustrer : orner, entourer d’une balustrade.

Le nom (une) balustrade est emprunté à l’italien balaustrata dérivé de l’italien balustra.

Le nom (un) balustre est emprunté à l’italien balaustro issu de l’ancien italien balaustra (en italien moderne balausta) « fleur et fruit du grenadier » en raison de l’analogie de forme entre les piliers façonnés et la fleur de grenadier. L’italien balaustra est dérivé de l’italien balaustio, emprunté au latin balaustium « fleur du grenadier sauvage ».

Balzac, balzacien, balzacisme

elle est balzacienne, il est balzacien :

  • est relative, est relatif à Honoré de Balzac, un écrivain français ;
  • ressemble aux personnages de Balzac ou en rappelle les caractères.

une balzacienne, un balzacien : une, un spécialiste.

un balzacisme : une doctrine ou une tendance littéraire inspirée des romans de Balzac.

balzan, balzane

un (cheval) balzan : qui est noir ou bais, avec des taches blanches à la partie inférieure des membres.

une (jument) balzane

une balzane : une tache blanche souvent circulaire et plus ou moins large à la partie inférieure des membres de certains chevaux noirs ou bais.

étymologie : CNRTL.

balzin

avoir le balzin, avoir les balzins : souffrir d’un tremblement pathologique (maladie de Parkinson).

voir le Dictionnaire des belgicismes.

balziner

balziner [Belgique] : vagabonder, errer, lambiner.

Bamako, Bamakois

Bamako : la capitale du Mali. Habitants : Bamakoise, Bamakois.

bambara, Bambaras

elle, il est bambara :

  • est de la peuplade des Bambaras en Afrique ;
  • est relative, est relatif au bambara, leur langue.

bambin, bambinette, bambino

une bambine, un bambin :

  • une, un jeune enfant ;
  • une gamine, un gamin, une jeune femme ou un jeune homme sans expérience.

une bambinette [Belgique] : une sorte de couche pour bébé.

un bambino :

  • une statuette de l’Enfant Jésus représenté dans les bras de la Vierge ;
  • un enfant jeune et espiègle.

Bambino, bambino : une chanson interprétée par Dalida.

Le mot italien bambino est à rattacher à la racine onomatopéique bamb- du langage enfantin.

bambochade, bambochard, bamboche, bambocher, bambocheur

une bamboche (1) :

  • une marionnette de grande taille ;
  • une personne de petite taille, difforme.

Le mot italien bamboccio est dérivé de bambo « enfant » « stupide, niais », lui-même dérivé de la racine onomatopéique bamb- exprimant ce qui est « sot, niais, puéril ».

une bambochade :

  • un tableau ou dessin représentant des scènes champêtres grotesques ou burlesques ;
  • une petite débauche, une ripaille.

elle est bambocharde ou bambocheuse, il est bambochard ou bambocheur : aime la bamboche, la fête

une bambocheuse ou bambocharde : une fêtarde, une noceuse.
un bambocheur ou bambochard : un fêtard, un noceur.

une bamboche (2) : une bombance, une ripaille, une bamboula.

bambocher : faire bamboche, faire la noce.

Le nom (une) bambochade est emprunté à l’italien bambocciata, dérivé de Bamboccio (voir bamboche 1), le surnom donné, à cause de sa petite taille, au peintre hollandais Pieter van Laer.

une bamboche (3) : une tige de bambou servant à faire des cannes.

Le nom (une) bamboche (3) est dérivé de bambou.

bambou, bambousaie, bambouseraie

un bambou : une plante ; une canne de bambou, sa tige.
des bambous.

un coup de bambou :

  • une insolation ;
  • une fatique extrême et soudaine ;
  • une note excessive à payer.

une bambouseraie ou bambousaie : une plantation de bambous.

Le nom (un) bambou est emprunté, par le canal du néerlandais, au portugais bambu, aussi mambu, lui-même emprunté au marathe et gouzrati ou au konkani, langages de la côte ouest de l’Inde, plutôt qu’au canara.

bamboula

un bamboula :

  • un tambour primitif en usage dans certaines tribus d’Afrique Noire ;
  • une insulte raciste.

une bamboula : une danse.

faire la bamboula : faire la noce, la fête, la bamboche.

Le nom (un) bamboula est emprunté au mot des dialectes sarar et bōla ka-mombulon, kam-bumbulu « tambour ».

bami

un bami ou gayal : un bovidé.

ban

1.A. un ban :

  • une proclamation officielle ou solennelle ;
  • un roulement de tambour l’annonçant ;
  • des applaudissements rythmés.

des bans de mariage : une annonce par affichage.

fermer le ban : Parler français.

voir : bannir.

Le nom (une) banlieue est composé de ban et lieue.

Le nom (un) banvin est composé de ban et vin.

1.B. un ban :

  • une convocation des vassaux par le suzerain, pour partir à la guerre ;
  • l’ensemble des vassaux convoqués.

1.C. un ban :

  • un territoire soumis au pouvoir et à la juridiction du seigneur ;
  • le droit du seigneur sur un territoire, son droit de fief.

voir : banal, banalement, banalisation, banalisé, banaliser, banalité (ci-dessous).

1.D. un ban : l’ensemble des terres exploitables d’une commune ou de petites autonomies de culture.

le ban communal, le ban de la commune : le finage, l’ensemble du territoire de la commune. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ban-de-Sapt, Ban-sur-Meurthe : des villages.

Ban-de-la-Roche : un ensemble de huit localités.

1.E. un ban :

  • un exil imposé à quelqu’un pour voie de proclamation ;
  • un bannissement, une déchéance.

mettre au ban de :

  • exclure ;
  • interdire l’accès.

1.F. un ban [Belgique] :

  • une ancienne circonscription territoriale ;
  • le territoire d’une commune actuelle ;
  • voir le Dictionnaire des belgicismes.

voir : banni, bannir, bannissable, un bannissement.

Le nom (un) ban (1) vient de l’ancien bas francique ban « loi dont la non-observance entraine une peine » à rattacher au verbe germanique bannan « commander ou défendre sous menace de peine », qui lui-même remonte à la racine indo-européenne bhā– « parler ».

Le verbe bannir vient de l’ancien bas francique bannjan « proclamer, convoquer (des troupes) », à rattacher à l’ancien bas francique ban.

Le nom (un) exil (= une condamnation à quitter son pays, un changement de résidence, un éloignement affectif ou moral, l’état de celui qui est contraint de vivre hors de son pays ou loin de sa résidence, le lieu où il réside) est une réfection, d’après le latin de l’ancien français eissil, essil, exill, issue du latin classique ex(s)ilium « bannissement, lieu d’exil ». D’où exilé, exiler.

Le nom (un) forban (= un marin qui exerçait la piraterie pour son propre compte ; un homme sans scrupule, qui ne respecte aucun droit) est le déverbal d’un ancien forbannir « bannir », probablement de l’ancien bas francique firbannjan « bannir ». D’où une forbannerie (= un acte de forban).

Le nom (un) ostracon (= un tesson de poterie qui était utilisé pour écrire une note quelconque, pour dessiner ; un tesson de poterie utilisé par les Grecs pour exprimer un vote d’ostracisme) vient du mot grec ο σ τ ρ α κ ο ν « coquille » « vaisselle, vase en terre cuite » « tesson » et notamment « tesson sur lequel les Athéniens écrivaient le nom de ceux qu’ils voulaient bannir ». D’où ostracisant, ostracisé, ostraciser, ostracisme.

2. un ban : le chef d’un banat ou d’une province croate.

un banat :

  • la dignité de ban ;
  • le territoire administré par un ban.

Le mot serbo-croate ban « maitre, chef » est probablement d’origine avare.

banal, banalement, banalisation, banalisé, banaliser, banalité

elle est banale, il est banal (1) : appartient au seigneur et doit être utilisé par ses sujets moyennant redevance.
elles sont banales, ils sont banaux

elle est banale, il est banal (2) :

  • est commune ou commun, est à la disposition de tout le monde ;
  • manque d’originalité, de personnalité.

elles sont banales, ils sont banals ou banaux. Il y a toute une série d’adjectifs en -al qui ne sont pas usités, au masculin pluriel (pénal) ou dont le pluriel est mal défini : CNRTL.

L’adjectif final fait ordinairement finals au masculin pluriel, mais on rencontre aussi finaux, notamment en linguistique et en économie. On observe le même phénomène avec banal, dont le masculin pluriel, ordinairement banals (des compliments banals), est banaux quand cet adjectif appartient au vocabulaire de la féodalité et qualifie ce qui était mis à la disposition de tous moyennant le paiement d’une redevance au seigneur (des moulins banaux). Cette distinction n’a pas toujours été respectée : Marcel Cohen en témoigne, dans ses Regards sur la langue française, quand il signale que, en juin 1904 en Sorbonne, Émile Faguet employait la locution des mots banaux tandis que Ferdinand Brunot, dans une salle voisine, disait des mots banals… On s’efforcera tout de même, un siècle plus tard, d’essayer de l’appliquer. En savoir plus : Académie française.

le banal : la banalité.

c’est d’un banal

banalement : d’une manière banale.

une banalisation :

  • l’action de banaliser ; le résultat de cette action ;
  • [économie et gestion d’entreprise] la démarche commerciale qui consiste à faire du prix d’un produit le seul critère distinctif pour l’acheteur. En anglais : commoditization. Journal officiel de la République française du 12/06/2007.

une ville banalisée : rendue banale, sans originalité.
un sentiment banalisé : rendu banal, sans originalité.

banaliser quelque chose :

  • le rendre banal ;
  • le rendre courant, lui enlever toute originalité, le rendre vulgaire.

banaliser quelqu’un : le rendre banal.

se banaliser : devenir banal.

elles se sont banalisées, elles sont banalisées.

elles se sont banalisé les actes, elles ont banalisé les actes, elles se les sont banalisés.

une débanalisation : ce qui rend une chose plus perceptible, moins banale.

débanaliser : rendre plus perceptible, moins banal.

une banalité :

  • le droit que le seigneur avait d’imposer l’usage de ce qui lui appartenait, et de percevoir une redevance sur cet usage ;
  • le caractère de ce qui est banal, ordinaire, commun.

banane, bananer, bananeraie, bananerie, bananier

un banana split : un dessert.

une banane :

  • le fruit du bananier ;
  • une décoration militaire.

une peau de banane : ce qui fait tomber.

une main de bananes : un groupe de bananes ayant un même point d’attache.

la Banane bleue : un terme médiatique désignant un arc de villes de premier ordre économique reliant l’Angleterre, la vallée du Rhin et l’Italie du Nord, en savoir plus : Géoconfluences.

bananer :

  • arnaquer ;
  • faire échouer.

se faire bananer :

  • être arnaqué ;
  • subir un échec.

se bananer :

  • tomber ;
  • échouer.

elles se sont bananées, elles sont bananées.

elles se sont banané les gogos, elles ont banané les gogos, elles se les sont bananés.

des bananes de mer ou poissons-bananes

une bananeraie ou bananerie : une plantation de bananiers.

un bananier :

  • une plante ;
  • un cargo.

elle est bananière, il est bananier : est relative, est relatif aux bananes.

une république bananière : où le pouvoir est assujetti à des puissances économiques extérieures.

une fiche-banane : une fiche mâle, d’usage courant dans les installations électriques domestiques.

une figue-banane : une variété de taille plus petite que la banane commune.

Le nom (une) banane est emprunté au portugais banana, lui-même probablement emprunté au bantou de Guinée.

Le nom (les) musacées (= la famille de plantes monocotylédones telle que le bananier) est dérivé avec le suffixe -acée du latin scientifique musa, nom donné par Linné au bananier, formé à partir de l’arabe mauz « banane ».

Les noms (un) musophage (= un oiseau) et (les) musophagidés (= une famille d’oiseaux) sont formés de muso-, du latin musa « bananier ».

banaste

une banaste :

  • une grande corbeille de forme souvent oblongue, en osier, à deux anses, servant notamment au transport des fruits ou des légumes ;
  • un panier de bât ;
  • une corbeille ;
  • un panier de pêcheur, en osier ou d’une autre matière ;
  • le contenu de cette corbeille ou de ce panier ;
  • une personne niaise, sottte, idiote ;
  • une personne maladroite ;
  • une personne importune.

On a lu aussi une banastre.

Ce type lexical est attesté depuis l’ancien français. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France

banat

un ban (2) : le chef d’un banat ou d’une province croate.

un banat :

  • la dignité de ban ;
  • le territoire administré par un ban.

banban

elle est banban : est chétive ; est boiteuse.
il est banban : est chétif ; est boiteux.

marcher banban : en boitant.

Le mot banban vient plus vraisemblablement de la racine onomatopéique bamb(al) (voir ribambelle) exprimant l’idée d’un balancement, que de bancal.

banc, banc arrière, banc de neige, banc d’essai, banc-titre

un banc :

  • un siège allongé, avec ou sans dossier, sur lequel plusieurs personnes peuvent s’asseoir en même temps ;
  • l’ensemble des personnes à qui certains bancs sont assignés ;
  • un meuble sur lequel on pose quelque chose ;
  • un assemblage de montants et de traverses ;
  • une masse formant une couche, une surface horizontale plus ou moins étendue ;
  • un groupe important de poissons ou d’autres animaux marins de même espèce et se déplaçant ensemble ;
  • une couche géologique ;
  • autres sens : CNRTL.

un banc arrière : [relations internationales – politique] l’ensemble des membres des délégations officielles assis en retrait et ne prenant pas place à la table des négociations. En anglais : back bench. Journal officiel de la République française du 13/12/2017.

Le banc de neige, pour désigner un amas de neige compacte, formé naturellement par accumulation ou lors d’un déneigement, est maintenant bien reçu dans l’usage et figure dans plusieurs ouvrages de référence, tant du Québec que de la France, où il est donné comme caractéristique du français québécois. En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Dictionnaire des belgicismes.

un banc d’essai :

  • une installation servant à la détermination des caractéristiques d’une machine tournante ou d’un appareil fonctionnant aux différents régimes ;
  • l’ensemble de l’atelier correspondant ;
  • ce qui permet d’éprouver une personne ou une chose.

un banc de tirage : [nucléaire / fission – combustible] l’équipement qui introduit les crayons dans les grilles d’un assemblage combustible en les tirant par couches horizontales successives. Voir aussi : assemblage combustible, crayon. Journal officiel de la République française du 26 septembre 2023.

un banc-titre : une caméra fixée sur un support mobile qui sert à la prise de vues des documents graphiques et à la réalisation de certains truquages.

Quand l’on rapproche ces deux termes, c’est en général pour les opposer. Au banquier on prête une image de sérieux et l’on en fait un personnage qui n’est guère éloigné de la fourmi ou du financier de La Fontaine ; le saltimbanque, lui, serait insouciant comme l’étaient le savetier ou la cigale du fabuliste. À l’origine, pourtant, l’un et l’autre eurent pour outil de travail un banc, et ce banc est resté inscrit dans le nom de leurs professions. Banquier est en effet emprunté de l’italien banchiero. Ces noms, français et italien, désignaient à l’origine un changeur installé sur un banc. Banc, qui nous vient du germanique bank, a d’abord été un endroit où l’on s’assoit, puis un endroit où l’on commerce, un étal. En savoir plus : Académie française.

Famille du nom banc : bancaire, bancal, bancasse, bancelle, banche, banchée, bancher, banco, banque, banqueroute, banquet, banquette,…

Le nom (un) banc vient du germanique bank-, par l’intermédiaire du latin vulgaire bancus attesté au Moyen Âge par son dérivé bancalis « coussin où l’on s’assied ».

Le nom (une) banque (1) est emprunté à l’italien banca « table, comptoir de vente » « établissement de crédit », de même origine que banco (2).

Le nom (une) banque (2) est la forme féminine d’un banc.

Le verbe banquer (2 et 3) et les noms (un) banquereau, (un) banquier (2) sont dérivés de banc.

Le nom (une) banqueroute vient du mot italien bancarotta littéralement « banc rompu » composé de banca « banc, banque » et de rotta, de rompere « rompre, briser ».

Le nom (un) banquet est probablement emprunté à l’italien banchetto « festin » qui serait dérivé de banco « banc » de même origine que banc, sans exclure une possible dérivation de ban « invitation, convocation » confondu avec banc.

Selon les sens, le nom (une) banquette est probablement emprunté à l’ancien provençal banqueta « banquette » lui-même dérivé de l’ancien provençal banc à rapprocher du français provençal bākĕta « petit banc pour traire », ou dérivé du normand banque, féminin de banc et correspondant du français banche.

Le nom (un) escabeau (= un siège de bois peu élevé, sans bras ni dossier ; un marchepied à quelques degrés ; une petite échelle d’intérieur, parfois pliante) est emprunté au latin classique scabellum « petit banc ».

Le nom (un) écheveau (= un assemblage de fils repliés plusieurs fois sur eux-mêmes et attachés de telle sorte qu’ils ne se mêlent pas ; un assemblage d’éléments, concrets ou abstraits, embrouillés ; le déroulement d’une continuité) est probablement issu du latin classique scabellum « escabeau » qui aurait été employé pour désigner les dévidoirs ressemblant à certains escabeaux en X.

Voir les autres dérivés ci-dessous.

bancable, bancaire

elle, il est bancable ou banquable : est susceptible d’être réescompté(e) par une banque centrale.

une place bancable ou banquable : une localité où se trouve une agence de banque qui peut assurer l’encaissement des effets de commerce.

L’adjectif bancable, que l’on peut aussi écrire banquable, est attesté depuis la fin du XIXe siècle et appartient à la langue des affaires. Il qualifie un effet de commerce remplissant les conditions nécessaires pour être réescompté par une banque auprès de la Banque de France et, par extension, un effet de commerce facilement négociable. Ce mot est bien sûr tiré de banque. L’anglais bankable a les mêmes sens, mais, depuis la fin du XXe siècle, s’est ajouté, dans le monde du cinéma, celui de « qui constitue une valeur sûre ; qui peut rapporter de l’argent », pour qualifier un acteur ou un metteur en scène dont le nom suffit pour attirer les capitaux nécessaires à la réalisation d’un film. On dira donc qu’un acteur est une valeur sûre et non qu’il est bankable. Académie française.

elle, il est bancaire :

  • concerne les banques et les opérations de banque ;
  • a son origine dans la banque.

bancal

elle est bancale, il est bancal :

  • a une jambe ou les jambes tortues, torses ;
  • a des pieds de longueur inégale, présente une hauteur inégale ;
  • n’est pas d’aplomb ou rigoureux ;
  • n’est pas établi(e) sur des bases solides, est mal équilibré(e), manque de rigueur ;
  • n’est pas en situation régulière vis-à-vis de la loi, présente un caractère illicite.

elles sont bancales, ils sont bancals

un bancal : un sabre de cavalerie recourbé.
des bancals

Le mot bancal est dérivé de banc, les pieds d’un banc étant souvent faits selon des tracés divergents.

bancroche

elle, il est bancroche :

  • est bancale ou bancal ;
  • est rachitique.

une, un bancroche

Le mot bancroche est probablement formé à partir de bancal par croisement avec l’ancien adjectif croche « crochu ».

bancarisation, bancarisé, bancariser

une bancarisation :

  • le pourcentage de la population qui dispose d’au moins un compte bancaire ;
  • un processus permettant de conserver les données dans le cadre organisé d’une base de données.

un pays bancarisé : où la majorité de la population a un compte bancaire.

bancariser : faire utiliser les services bancaires.

bancasse

une bancasse :

  • un banc servant à la fois de coffre, de siège et de lit aux galériens ;
  • un coffre servant aussi de banc sur certaines barques de pêche.

Le nom (une) bancasse est emprunté à l’italien bancaccia « banc où dort le capitaine » « banc où se mettent les timoniers », dérivé de banca « banc », du germanique bank (banc).

bancassurance

une bancassurance [nom déposé] : la pratique des activités d’assurance par les banques.

bancelle

une bancelle : un petit banc long et étroit.

Le nom (une) bancelle est composé de banc et du moyen français selle « siège sans dossier ».

banchage, banche, banché, bancher, bancheur

A. une banche (1) : un banc d’argile durcie ou de roche tendre.

B. un banchage : une mise en place du béton à l’aide de banches ; l’ensemble de ces banches.

une banche (2) : un panneau de coffrage employé dans la construction des murs en pisé ou en béton ; le moule lui-même.

la pierre banchée : un mode de construction qui utilise la pierre en parement extérieur et le béton pour former le corps des murs.

des ouvrages en béton armé banchés

bancher : couler du pisé ou du béton à l’aide de banches.

une coffreuse bancheuse, un coffreur bancheur

Le nom (une) banche est une forme féminine dialectale de banc.

banco

1. un banco : la terre argileuse mêlée de paille hachée et parfois de sable et de gravier constituant le matériau de construction traditionnel de l’Ouest africain.

Ce terme est originaire d’Afrique.

2.A. une monnaie banco : une ancienne monnaie de compte, de valeur conventionnelle et représentant un poids métallique invariable, utilisée autrefois par les banques.

le banco : les valeurs de banque.

2.B. un banco :

  • un jeu de cartes ;
  • un enjeu ;
  • ce que l’on a gagné par chance.

tenir le banco ou faire banco : tenir l’enjeu contre la banque.

banco ! oui, d’accord !

Le mot italien banco (2) « banque, établissement de crédit » est de même origine que banque (2) « comptoir ».

bancocrate, bancocratie

une, un bancocrate : une partisane, un partisan de la domination exercée sur la vie publique par les banques.

une bancocratie : une ingérence des banques dans la vie publique.

bancoulier

un bancoulier : un arbre.

bancuche

un bancuche : une caisse, un banco.

faire le bancuche : voler la caisse, l’argent.

bandana

un bandana : un petit carré de coton imprimé de motifs blancs sur fond rouge ou marine, porté traditionnellement par les cow-boys d’Amérique et dont la mode s’est répandue en Europe au milieu du 20ème siècle.

Ce nom est emprunté à l’anglais bandan(n)a, bandan(n)o désignant un grand mouchoir à motifs blancs ou jaunes puis un foulard formé d’une pièce de tissu semblable d’abord porté comme un turban par les femmes noires américaines. Ce terme, attesté depuis 1741, également passé en portugais, est issu de l’hindoustani bandhunu désignant un procédé de teinture au cours duquel des nœuds dans le tissu permettaient de créer des zones protégées du colorant se présentant ensuite comme de gros points blancs.

bandage, bandagiste

un bandage (1) :

  • l’action de disposer une bande textile pour maintenir un pansement ou comprimer une partie du corps, une blessure, etc. ;
  • la bande dont on se sert ;
  • un appareil utilisé pour contenir les hernies ;
  • un cercle de métal ou de caoutchouc dont on entoure le moyeu d’une roue.

un bandage (de contention) : [santé et médecine – sports] une bande souple adhésive, utilisée à des fins préventives, palliatives ou curatives, qui permet de maintenir la partie du corps sur laquelle elle est appliquée. En anglais : strapping. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

une, un bandagiste : celle, celui qui fabrique, qui vend des bandages.

une chirurgienne ou un chirurgien bandagiste, une pharmacienne ou un pharmacien bandagiste : qui adapte les bandages herniaires et qui les applique.

Dictionnaire historique du français québécois :

  • un bandage (adhésif) : un petit pansement adhésif.
  • se bandager une main : y mettre un pansement.

un bandage (2) :

  • l’action de tendre avec effort ;
  • l’action de bander ou binder, de relier, de maintenir ensemble des choses disjointes au moyen d’un lien souple tendu par un bandeur ;
  • une érection.

un bandage de pisse : une érection causée par la pression de la vessie sur les nerfs érecteurs.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

band-aid

Québec.

un band-aid :

  • un petit pansement adhésif ;
  • un palliatif, une solution temporaire et insatisfaisante, un moyen peu efficace utilisé pour remédier à un problème complexe.

arracher, enlever le band-aid : mettre un terme plus ou moins brusquement à une chose ou une situation qui cause de l’inconfort psychologique, émotif ou moral.

Ce nom vient de l’anglais Band-Aid, le nom d’une marque de commerce nord-américaine. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

bandaison, bandant

une bandaison : une excitation sexuelle.

elle est bandante : est excitante, est désirable ; est passionnante.
il est bandant : est excitant, est désirable ; est passionnant.

en bandant (bander)

Bandar Seri Begawan, Bandarois

Bandar Seri Begawan : la capitale du Brunéi Darussalam. Habitants : Bandaroise, Bandarois.

bande

une bande :

  1. ce qui a une forme allongée et étroite.
  2. un groupe de personnes.
  3. une inclinaison d’un navire.

1. une bande :

  • un morceau de papier, de tissu, etc., long et étroit, qui sert à couvrir, à protéger, à maintenir, à serrer, à border ou à orner quelque chose ;
  • ce qui a une forme allongée et étroite ;
  • [défense] En anglais : strip. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • autres sens : CNRTL ; Dictionnaire historique du français québécois.

une bande-annonce : un choix de séquences extraites d’un film, projetées au cinéma ou à la télévision, en vue d’inciter le spectateur à le regarder.

une bande d’arrêt d’urgence : la bande située à droite des voies de circulation qui est réservée aux véhicules en panne et aux véhicules de secours et d’intervention.

une bande d’atterrissage : [défense – aéronautique] une portion de terrain rectangulaire aménagée pour le décollage et l’atterrissage des aéronefs et comprenant parfois une piste en dur. En anglais : air strip ; runway strip. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une bande (de circulation) : une voie (de circulation) matérialisée, toute partie d’une chaussée divisée dans le sens longitudinal par une ou plusieurs lignes de couleur blanche. Voir le Dictionnaire des belgicismes.

une bande de fréquences banalisée ou bande de fréquences publique : [télécommunications] une bande de fréquences mise à la disposition du public dans des conditions déterminées pour assurer, à titre privé et avec des émetteurs de faible puissance, des communications personnelles. Une telle bande ne doit pas être confondue avec celles qui sont utilisées par les radioamateurs. En anglais : citizen’s band ; CB. Voir aussi : canal banalisé . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une bande dessinée : voir ci-dessous.

une bande magnétique. En anglais : magnetic tape. Journal officiel de la République française du 22/09/2000

une bande mère : [audiovisuel / vidéo] une bande originale de montage. En anglais : master. Voir aussi : matriçage, matricer . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une bande photographique : [défense – aéronautique] en aviation de reconnaissance, une photographie aérienne d’une portion étroite de terrain. En anglais : strip. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une bande transporteuse : [habitat et construction / engins] une bande mobile pour le transport des solides sur un chantier. En anglais : belt conveyor. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

à bande ultraétroite : [télécommunications / radiocommunications] se dit d’un mode de radiocommunication consistant à moduler une porteuse de façon à obtenir un signal dont la largeur de bande est très faible par rapport à la fréquence de cette porteuse. La radiocommunication à bande ultraétroite consomme peu d’énergie. En radiocommunication à bande ultraétroite, la largeur de bande est, par exemple, de quelques dizaines de hertz pour une fréquence porteuse de plusieurs centaines de mégahertz. En anglais : ultra narrow band ; UNB. Voir aussi : à bande ultralarge, porteuse, réseau à bande ultraétroite étendu. Journal officiel de la République française du 22/01/2020.

à bande ultralarge : [télécommunications / radiocommunications] se dit d’un mode de radiocommunication consistant à émettre des impulsions extrêmement courtes de radiofréquences, qui constituent des signaux dont le rapport de la largeur de bande à la fréquence centrale est beaucoup plus grand que dans les modulations usuellement employées. La radiocommunication à bande ultralarge permet de limiter l’effet des brouillages et d’améliorer la précision de la géolocalisation. En radiocommunication à bande ultralarge, la durée des impulsions est de l’ordre de la période ou de quelques périodes du signal de radiofréquence. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « ultralarge bande (ULB) ». En anglais : ultra wideband ; UWB. Voir aussi : bande ultraétroite (à), brouillage . Journal officiel de la République française du 22/01/2020.

une bande vidéo : [audiovisuel / télévision – vidéo] une bande magnétique servant à l’enregistrement des images et du son. En anglais : video tape. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une bande-annonce : [audiovisuel / cinéma – télévision] En anglais : trailer. Voir aussi : bande- nnonce de livre. Journal officiel de la République française du 22/07/2010.

une bande-annonce (de livre) : [édition et livre – audiovisuel] un document audiovisuel conçu pour promouvoir un livre. En anglais : book trailer ; booktrailer. Voir aussi : bande – annonce . Journal officiel de la République française du 25/06/2019.

un (téléphone mobile) bibande : qui peut fonctionner dans l’une ou l’autre de deux bandes de fréquences. En anglais : dual band.

une entre-bande (aux extrémités d’une pièce d’étoffe)

une interbande (entre des bandes)

un animal longibande : dont le pelage porte de longues bandes.

une chambre multibande ; une chambre photographique qui permet d’enregistrer simultanément l’image d’une scène dans différentes bandes spectrales. En anglais : multiband camera ; multispectral band.

un (téléphone mobile) multibande : qui peut fonctionner dans plusieurs bandes de fréquences. En anglais : multiband.

Le nom (une) bande (1) est emprunté au germanique bindō– « bande, ruban ».

Le nom (une) fasce (= un bandeau d’encadrements architecturaux, une pièce honorable sur un écu) est emprunté au latin classique fascia « bande ». D’où fascé, fascié.

Les noms (un) fascia (= une membrane de tissu conjonctif qui maintient des muscles ou des organes) et une fasciation (= un aplatissement de branches, rameaux, pédoncules, ou un nombre d’appendices supérieur à la normale) sont formés sur le latin classique fascia « bande ».

Le nom (un) laticlave (= une bande de couleur pourpre sur la toge que portaient les sénateurs ; cette tunique ; la fonction sénatoriale) est emprunté au latin laticlavia [tunica] « [tunique] » garnie d’une bande de pourpre » d’après laticlavus de même sens, composé de latus « large » et de clavus « bande de pourpre cousue à la tunique ».

2. une bande :

  • un groupe de plusieurs personnes rassemblées pour un but précis ;
  • un groupe uni de personnes.

Le nom (une) bande (2) est emprunté à l’ancien provençal banda « troupe, compagnie de gens », d’origine germanique.

3. une bande : une inclinaison permanente que prend un navire sous l’effet d’un fort vent transversal, ou par suite d’un déséquilibre dû à la répartition des poids à bord.

donner de la bande : subir un déséquilibre durable.

Le nom (une) bande (3) est emprunté à l’ancien provençal banda « bord, lisière (d’une forêt) ».

4. Québec.

une bande (de musique) ; une formation musicale composée d’instruments à vent et de percussions.

jouer de la bande

De nos jours, on emploie plutôt fanfare, harmonie, clique, comme en France.

une, un bandiste : une musicienne, un musicien faisant partie d’une bande.

Le nom (une) bande (4) est un emprunt de l’anglais band, probablement sous l’influence des milieux militaires anglais du Canada. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

bandé

elle est bandée, il est bandé (1) :

  • est couverte, couvert, entouré(e) d’une bande, d’un pansement ;
  • est disposé(e) en forme de bande.

elle est bandée, il est bandé (2) :

  • est tendu(e) avec effort ;
  • est résolu(e), est inflexible.

Dictionnaire historique du français québécois :

  • être bandé : être en érection.
  • être bandé sur quelqu’un : être pris de désir pour quelqu’un, en être très épris.
  • être bandé sur quelque chose : être est vivement intéressé par quelque chose, en être passionné.

bandeau

un bandeau :

  • une bande dont on ceint le front, la tête ;
  • un titre, un texte, une illustration placé(e) en en-tête ;
  • une bannière ;
  • une bande, un morceau d’étoffe que l’on attache sur les yeux de quelqu’un pour l’empêcher de voir ;
  • une longue pièce (de bois, de métal, etc.) faisant saillie de chaque côté d’une embarcation et qui sert à la protéger des chocs (par exemple à l’accostage, à l’abordage). Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

bande dessinée

une bande dessinée ou BD : une séquence d’images, avec ou sans texte, relatant une action au cours de laquelle les personnages types sont les héros d’une suite à épisodes.

une bande dessinée en ligne ou BD en ligne : [édition et livre] En anglais : webcomic. Journal officiel de la République française du 25/06/2019.

bandelette

une bandelette : une petite bande, voir CNRTL.

une bandelette germinative : les feuillets se formant lors du développement embryonnaire des insectes, au début de la gastrulation, à partir desquels les différents tissus de l’organisme vont se développer.

bande littorale

une bande littorale : Géoconfluences.

bander

1. bander : couvrir, entourer, lier ou serrer avec une bande.

débander : retirer une bande.

2. bander : tendre avec effort.

bander un arc, une plate-bande, une voute : fermer un cintre, en posant le dernier claveau, la clef de voute.

débander : détendre ce qui est bandé.

se débander : se relâcher.

3. bander :

  • être en état d’érection ;
  • éprouver un désir sexuel ou avoir envie de quelque chose.

débander : cesser d’être en érection.

Le verbe bander est un dénominatif de bande.

4. une débandade : une fuite, une déroute.

un débandement

débander : mettre en déroute.

se débander : se disperser.

Le verbe débander (4) est dérivé de bande (2).

5. Québec.

un bandage : l’action de bander.

bander ou binder : relier, maintenir ensemble des choses disjointes au moyen d’un lien souple tendu par un bandeur.

un bandeur ou binder : un instrument, un dispositif utilisé notamment pour tendre une corde, une chaine maintenant ensemble des choses disjointes.

voir aussi : binder (ci-dessous).

Ce verbe vient de l’anglais to bind « to make secure by tying ». La prononciation francisée, associée à la graphie bander, montre que le mot a été rapproché du français bander « tendre (une corde, une chaine, etc.) avec effort ». Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

bandera

une bandera : une unité tactique de l’armée espagnole.

bandereau

un bandereau : un cordon à l’aide duquel on porte une trompette en bandoulière.

Le nom (un) bandereau est dérivé de bande (1).

banderille, banderiller, bandérilléro, banderillero

une banderille : un dard orné de bandes de papier ou de rubans multicolores que les banderilleros plantent sur le cou du taureau pour l’affaiblir.

banderiller : poser, planter les banderilles sur le taureau

un bandérilléro ou banderillero : un torero spécialement chargé d’affaiblir le taureau en lui plantant des banderilles.

Le nom (une) banderille est emprunté à l’espagnol banderilla « petite bannière », diminutif de bandera « bannière », dérivé de banda « étendard, bannière » (à comparer avec bande 2).

banderole, banderolé, banderoler

une banderole :

  • une flamme ou un étendard terminé en double pointe ;
  • une longue bande d’étoffe qui sert d’ornement ou porte une inscription ;
  • une bande de papier, de tissu ;
  • un ruban.

elle est banderolée, il est banderolé :

  • est muni(e), orné(e) d’une banderole ;
  • est marqué(e) de bandes transversales comparées à des banderoles.

banderoler :

  • orner de banderoles ;
  • poser des banderoles pour arrêter le gibier ;
  • flotter comme une banderole.

Le nom (une) banderole est emprunté à l’italien banderuola.

bande-son, bande-vidéo

une bande-son, une bande-vidéo (pour l’enregistrement et la diffusion)

bandeur

1. On a lu une bandeuse, un bandeur, pour une personne qui éprouve facilement le désir sexuel.

2. un bandeur ou binder : un instrument, un dispositif utilisé notamment pour tendre une corde, une chaine maintenant ensemble des choses disjointes.

voir : bander ou binder (ci-dessus).

bandicoot

des (rats) bandicoots : des petits marsupiaux d’Australie.
un bandicoot

des bandicoots de Nouvelle-Guinée ou péroryctidés

Ce nom est emprunté à l’anglais bandicoot désignant ce marsupial d’Australie, par transposition du nom d’un rat géant de l’Inde formé par altération du télougou pandi-kokku « rat-cochon ».

bandière

une bandière :

  • une bannière ;
  • un pavillon sur lequel sont brodées les armes du souverain et qui était placé au sommet d’un mât de navire.

un front de bandière : la ligne des étendards, des drapeaux en tête d’un corps d’armée campée.

Le nom (une) bandière est emprunté soit à l’ancien provençal bandiera « bannière » soit à l’italien bandiera.

bandiste

une, un bandiste : au Québec, une musicienne, un musicien faisant partie d’une bande (de musique).

voir : bande (4) ci-dessus.

bandit, banditisme

un bandit :

  • un homme banni, hors la loi et vivant d’expédients ;
  • un malfaiteur ;
  • celui que l’on juge dépourvu de sens moral.

un banditisme :

  • un agissement de bandit ;
  • un ensemble d’actes criminels d’un individu, considérés par rapport au groupe social aux dépens duquel ils s’exercent ;
  • l’état d’une portion de territoire infestée par les agissements de bandits ;
  • un comportement habituel d’un groupe social, assimilable à celui d’un bandit ;
  • un ensemble d’abus d’un groupe, contraires à l’éthique de la société à laquelle il appartient.

Le nom (un) bandit est emprunté à l’italien bandito de bandire « proclamer, proscrire, bannir » emprunté au gotique bandwjan « faire signe », dérivé de bandwo « signe » autre forme de bandwa (à comparer avec bande « troupe »).

bandoline

une bandoline : un cosmétique aromatisé.

Le nom (une) bandoline est composé du français bandeau et de l’élément suffixal -line du type lanoline.

bandon

Québec.

donner bandon aux animaux : les laisser paitre librement à travers la campagne à certaines époques de l’année, en particulier dans des champs débarrassés de leurs récoltes.

avoir bandon : avoir la liberté de paitre ainsi.

On trouve aussi dans ce sens : envoyer, laisser, mettre des animaux à l’abandon.

les bandons :

  • une terre que l’on rend accessible aux bestiaux à certaines époques de l’année, en particulier après les récoltes, pour qu’ils y paissent librement ;
  • l’herbe, le regain qui y pousse ;
  • l’époque(s) de l’année où la terre est ainsi rendue accessible aux animaux.

Le nom (un) bandon réfère tantôt à un ensemble de terres mises à la disposition d’une communauté d’agriculteurs pour y laisser paitre leurs bestiaux, tantôt à une partie de la propriété foncière d’un agriculteur (appelée aussi abandon). Il est issu du croisement de deux radicaux d’origine germanique : ban-, du francique bannjan « bannir », et band-, du francique bandjan « faire signe ». Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) abandon vient de (mettre) a bandon « mettre à disposition ; livrer ».

bandonéon

un bandonéon : un petit accordéon utilisé surtout dans les orchestres de tangos.

Le mot allemand bandoneon a été formé à partir du nom de Heinrich Band, commerçant de Krefeld qui édita cet instrument, avec la finale -eon d’après l’allemand Orpheon.

bandothèque

une bandothèque : une collection de bandes magnétiques.

bandoulier, bandoulière

un bandoulier ou bandolier : un brigand qui vole sur les grands chemins.

une bandoulière : une bande de cuir, d’étoffe ou de corde, que l’on porte en écharpe de l’épaule gauche sous le bras droit et qui supporte une arme ou quelque autre objet.

porter quelque chose en bandoulière : en diagonale, sur la poitrine ou dans le dos.

Les noms (un) bandoulier et (une) bandoulière sont empruntés au catalan bandoler « hors-la-loi », dérivé de bandól, autre forme de bando « faction », emprunté au castillan bando « bande », plutôt qu’à l’espagnol bandolera.

bandure

une bandure : un népenthès, une plante.

Le terme (une) bandure est d’origine exotique.

bang

bang (pour exprimer le bruit d’une explosion, d’un coup de feu).

un bang : le bruit produit par un avion qui dépasse la vitesse du son.

Le substantif anglais bang qui désigne un « bruit fort » notamment la « déflagration des armes à feux » ou un « mouvement très rapide » est le déverbal de to bang « donner des coups violents, retentissants », to bang off « tirer un coup de fusil ».

bangiée, nagiophycée

une bangiée ou bangiophycée : une algue.

les bangiées

Bangkok, Bangkokien

Bangkok : la capitale de la Thaïlande. Habitants : Bangkokienne, Bangkokien.

bangladais, Bangladesh, bangladeshi

elle est bangladaise ou bangladeshie, il est bangladais ou bangladeshi : est du Bangladesh.
une Bangladaise, un Bangladais

le Bangladesh ou la République populaire du Bangladesh
capitale : Dacca ; nom des habitants : Daccanaise, Daccanais.

Le nom du Bangladesh est composé de bangla (bengali : বাংল), ce qui fait référence à la région du Bengale, et desh (bengali : দেশ), signifiant « pays », soit « pays bengali ». Le mot bangla vient lui-même du nom de l’ancien royaume de Vanga, situé dans ce qui est aujourd’hui la région du Bengale. De 1955 à 1971, le Bangladesh était autrefois connu sous le nom de Pakistan oriental (bengali : পূর্ব পাকিস্তান Purbo Pakistan). Avant 1955, il était connu comme province de Bengale oriental. Les deux noms s’appliquent à la période où la région était effectivement la partie est du Pakistan. Avant la Partition des Indes, le Bangladesh faisait partie des provinces du Bengale et d’Assam, la plus grande partie du Bengale oriental et de la province d’Assam, et/ou une partie de la Présidence du Bengale, selon la période. En savoir plus : Wikipédia.

Bangui, Banguissois

Bangui : la capitale de la République centrafricaine. Habitants : Banguissoise, Banguissois.

bani

un bani ou jugu, suname : une plante.

banian

1. un banian : un habitant de l’Inde, de religion brahmanique et s’adonnant au commerce.

Le nom (un) banian est emprunté au portugais banean, banian, lui-même emprunté au tamoul vāniyan « commerçant », dérivé du sanskrit vānij.

2. un banian :

  • un figuier ;
  • un arbre sacré.

Le nom de l’arbre (un) banian est emprunté à l’anglais banian tree ou tree of the banians, le mot anglais banian étant lui-même emprunté au portugais.

banique

une banique [Québec] : une sorte de pain épais, à pâte dense, considéré comme typique des Autochtones, qui en font une grande consommation, et que les chasseurs, les bucherons, etc. préparent en forêt en le faisant cuire à la poêle sur un feu de bois, ou sous les braises.

Ce nom vient de l’anglais bannock, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

banjo, banjoïste

un banjo : un instrument de musique.

une, un banjoïste : celle, celui qui joue du banjo.

L’origine du nom (un) banjo est obscure, voir : CNRTL.

Banjul, Banjulien

Banjul : la capitale de la Gambie. Habitants : Banjulienne, Banjulien.

bank, bankable, banking, bank-note

Équivalents français d’expressions en anglais avec bank ou banking : France Terme.

On a lu le mot anglo-américain bankable pour bancable (= rentable, qui rapporte, sur qui ou sur quoi on peut miser, qui constitue une valeur sûre).

un bank-note : un billet de banque qui avait cours en Angleterre.

banlieue, banlieusard

une banlieue :

  • une circonscription territoriale qui s’étendait à une lieue hors de la ville et dans laquelle un juge pouvait exercer sa juridiction ;
  • le territoire et l’ensemble des localités qui environnent une grande ville.

banlieue : Géoconfluences

un (train) banlieue [Belgique] : un omnibus.

une banlieusarde, un banlieusard : une habitante, un habitant de la banlieue d’une grande ville, particulièrement de la banlieue parisienne.

elle est banlieusarde, il est banlieusard : est propre à la banlieue, rappelle la banlieue.

Le nom (une) banlieue est composé de ban et lieue.

banlon

un banlon : une fibre synthétique élastique.

bannasse, banne, banneau, bannelle, banner, bannerée

une bannasse :

  • une civière servant à transporter les cendres des fourneaux, dans les salines ;
  • un panier servant à transporter le suif, dans les savonneries.

une banne :

  • une charrette, un tombereau ;
  • une bâche couvrant les marchandises transportées ; une toile tendue au-dessus d’un bateau ;
  • un auvent servant d’abri ;
  • une grande manne servant généralement à transporter des fruits ou des légumes ;
  • un berceau d’enfant.

un banneau :

  • une petite banne d’osier ;
  • un récipient de bois ;
  • un tombereau.

des banneaux

une bannelle : un panier destiné à contenir des bouchons de liège.

banner : couvrir d’une banne.

une bannerée : un panier.

un banneton :

  • un paneton, un petit panier d’osier dans lequel on fait lever le pain rond ;
  • un coffre percé de trous, placé dans l’eau et dans lequel on conserve les poissons.

une bannette :

  • un petit panier ;
  • un plateau de faïencerie.

Le nom (une) banne est emprunté au bas latin benna « chariot en osier » d’origine gauloise.

Le nom (une) benne est une variante de banne.

banneret

un (chevalier ou seigneur) banneret : celui qui, ayant un nombre suffisant de vassaux, a droit de lever bannière, c’est-à-dire de former avec eux une compagnie en vue du combat.

Le mot banneret est dérivé du radical de bannière ou de ban.

banneton, bannette

banneton, bannette : voir ci-dessus.

banni

elle est bannie, il est banni :

  • est exclu(e) ;
  • est condamné(e) à quitter un territoire.

une bannie, un banni : celle qui est bannie, celui qui est banni.

banni(e)(es)(s), voir : bannir.

bannière

une bannière :

  • un drapeau militaire féodal ;
  • un étendard de ralliement ;
  • un signe de ralliement ;
  • autres sens : CNRTL.

la croix et la bannière : le maximum de cérémonie.

c’est la croix et la bannière pour… : cela représente beaucoup d’embarras, de difficultés.

se ranger sous la bannière de : partager les idées de ; adhérer au parti de.

une bannière : [communication – informatique / internet] une zone d’écran plus haute que large, à vocation publicitaire, informative ou décorative, située sur un des côtés de la page d’un site. En anglais : skyscraper. Voir aussi : bannière publicitaire . Journal officiel de la République française du 27/12/2009.

une bannière mobile ou un kakémono mobile : [communication / publicité] une bannière publicitaire ou informative déroulable, fixée sur un pied mobile. On trouve aussi, dans l’usage, les termes « bannière autoportante » et « kakémono autoportant ». En anglais : roll up ; roll up banner. Voir aussi : bannière publicitaire. Journal officiel de la République française du 25/06/2019.

une bannière (publicitaire) ou un kakémono (publicitaire) : [communication / publicité] une bande rectangulaire souple suspendue verticalement, qui sert de support à un message publicitaire. Voir aussi : bannière, bannière mobile. Journal officiel de la République française du 25/06/2019.

Le commerce et la communication brutalisent la langue. Sans cesse, des termes nouveaux viennent remplacer les anciens, jugés vieillots.
On ne parle plus de vente mais de marketing, de personnel mais de ressources humaines.
La publicité, qui a évincé la réclame, est particulièrement exigeante à cet égard.
Plus d’affiches, plus d’écriteaux, de panneaux ni de panonceaux, plus de placards ni de pancartes : fleurissent, importés de l’étranger, posters, roll-ups, kakémonos ou skyscrapers.
Eh bien non ! Reprenons les mots les plus aristocratiques de notre vieille France pour désigner les fleurons de la nouvelle noblesse, et n’hésitons pas à dérouler des bannières devant nos boutiques, nos entrepôts et nos écrans.
Et bientôt, pourquoi pas des étendards, des gonfalons ou des oriflammes ?
En savoir plus : France Terme.

Le nom (une) bannière est probablement dérivé de ban.

bannir, bannissable, bannissement

bannir

  • publier, proclamer par ban ;
  • saisir ;
  • condamner quelqu’un à quitter un territoire ;
  • éloigner, exclure délibérément.

je bannis, tu bannis, il bannit, nous bannissons, vous bannissez, ils bannissent ;
je bannissais ; je bannis ; je bannirai ; je bannirais ;
j’ai banni ; j’avais banni ; j’eus banni ; j’aurai banni ; j’aurais banni ;
que je bannisse, que tu bannisses, qu’il bannisse, que nous bannissions, que vous bannissiez, qu’ils bannissent ;
que je bannisse, qu’il bannît, que nous bannissions ; que j’aie banni ; que j’eusse banni ;
bannis, bannissons, bannissez ; aie banni, ayons banni, ayez banni ;
(en) bannissant.

une personne bannissable :

  • qui peut être bannie ;
  • qui doit être bannie.

un bannissement :

  • l’action de bannir ; un état qui en résulte ;
  • la peine politique criminelle infamante consistant dans la défense, pour le condamné, de résider sur le territoire national pendant une durée déterminée ;
  • une simple mesure d’éloignement prise à l’égard de certaines personnes, notamment des membres de familles ayant régné ;
  • un séjour forcé ;
  • une abstention volontaire de se rendre en un lieu ;
  • un éloignement imposé de quelque chose.

Le verbe bannir vient de l’ancien bas francique bannjan « proclamer, convoquer (des troupes) », à rattacher à l’ancien bas francique ban.

banon

un banon (à la feuille) : un fromage.

banquable, banque

elle, il est bancable ou banquable : est susceptible d’être réescompté(e) par une banque centrale.

une place bancable ou banquable : une localité où se trouve une agence de banque qui peut assurer l’encaissement des effets de commerce.

L’adjectif bancable, que l’on peut aussi écrire banquable, est attesté depuis la fin du XIXe siècle et appartient à la langue des affaires. Il qualifie un effet de commerce remplissant les conditions nécessaires pour être réescompté par une banque auprès de la Banque de France et, par extension, un effet de commerce facilement négociable. Ce mot est bien sûr tiré de banque. L’anglais bankable a les mêmes sens, mais, depuis la fin du XXe siècle, s’est ajouté, dans le monde du cinéma, celui de « qui constitue une valeur sûre ; qui peut rapporter de l’argent », pour qualifier un acteur ou un metteur en scène dont le nom suffit pour attirer les capitaux nécessaires à la réalisation d’un film. On dira donc qu’un acteur est une valeur sûre et non qu’il est bankable. Académie française.

une banque (1) :

  • un service public ou privé se chargeant des opérations de dépôt, d’achat, de prêt, de vente, auxquelles peut donner lieu le commerce de l’argent et des titres négociables ;
  • un établissement gérant des fonds ;
  • une entreprise qui fait le commerce de l’argent. Elle seule est autorisée à recevoir des dépôts, prêter de l’argent et fournir des moyens de paiement. Il existe toutefois un grand nombre de banques différentes, selon leur type d’activité ou leur statut : banque de détail, banque commerciale, banque d’affaire, banque mutualiste… Leur activité est contrôlée par la Banque centrale, qui leur prête régulièrement de l’argent. Depuis la création de la monnaie unique européenne, l’euro, la majeure partie des réserves de change a été confiée à la Banque centrale européenne (BCE) et la politique monétaire est menée par le Conseil des gouverneurs de la BCE qui regroupe les responsables des banques centrales des pays de la zone euro. En savoir plus : Dico de l’éco.
  • un service médical de collecte et de conservation ;
  • une somme pour payer les gagnants d’un jeu ;
  • autres sens : CNRTL ;
  • un comptoir de vente d’un établissement de commerce, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une banque à domicile : [finance] l’ensemble des services bancaires accessibles immédiatement de chez soi sans qu’il soit besoin de se rendre dans une agence bancaire. En anglais : home banking. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une banque d’ADN complémentaire ou banque d’ADNc : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] une collection de fragments d’ADN complémentaire ne comprenant que l’ADN codant, clonés dans des vecteurs tels que des phages ou des plasmides. En anglais : cDNA library ; complementary DNA library. Voir aussi : ADN complémentaire, bactériophage, banque génomique, criblage d’ADN, plasmide, vecteur . Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

une banque d’expression : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] une collection de gènes ou de fragments de gènes, clonés dans des vecteurs, qui portent des séquences de régulation permettant leur expression après introduction dans une cellule hôte. En anglais : expression library. Voir aussi : cellule hôte, vecteur . Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

une banque de connaissances : [éducation – formation] une base de données qui rassemble des ressources mises à disposition par un réseau à des fins d’information, de formation ou de recherche. En anglais : knowledge pool. Voir aussi : gestion du savoir . Journal officiel de la République française du 25/09/2009.

une banque de détail : [finance] l’ensemble des opérations bancaires de faible montant unitaire faites essentiellement avec les particuliers, les professions libérales et les petites entreprises. En anglais : retail banking. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une banque de données : [informatique] un ensemble de données relatif à un domaine défini de connaissances et organisé pour être offert aux consultations d’utilisateurs. En anglais : data bank. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une banque (de prêt) : un bureau du prêt où l’on retire et restitue les ouvrages, dans une salle de bibliothèque

une banque génomique : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] une collection de fragments d’ADN codant et non codant issus du génome complet d’un organisme et clonés dans des vecteurs tels que des phages, des plasmides ou des chromosomes artificiels. En anglais : genomic library. Voir aussi : bactériophage, banque d’ADN complémentaire, criblage d’ADN, plasmide, vecteur . Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

une banque sans fil : [finance] un service proposé par une banque, permettant à ses clients d’effectuer des opérations à partir d’un moyen de communication portable. L’expression « banque mobile » est à proscrire. En anglais : mobile-banking ; m-banking. Journal officiel de la République française du 22/07/2015.

une banque universelle : [finance] un établissement de crédit qui offre tous les services bancaires à l’ensemble de sa clientèle ; l’activité de l’établissement. En anglais : global banking ; universal bank ; universal banking. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une banque mobile ou banque sans fil : des services financiers permettant aux clients d’une banque d’effectuer des opérations à partir d’un téléphone intelligent ou de tout autre terminal mobile. La banque mobile permet, par exemple, de consulter des soldes de comptes, de transférer des sommes, de payer des factures. Office québécois de la langue française.

une banque de céréales [Tchad] ou un grenier communautaire [Cameroun, Madagascar] : un magasin où sont stockées les céréales lorsqu’elles sont bon marché, afin de les revendre au moment de la soudure lorsque leurs prix sont élevés.

une eurobanque : une banque qui intervient sur le marché des eurodevises.

en savoir plus : Vocabulaire francophone des affaires (Office québécois de la langue française)

On écrit banque, banquer, banquier mais bancaire, bancarisation, bancarisé, bancariser, bancassurance, bancocrate, bancocratie, interbancaire, interbancarité. On peut écrire bancable ou banquable, ce qui semble une particularité, alors que c’est fréquent pour -cage ou -quage.

Le nom (une) banque (1) est emprunté à l’italien banca « table, comptoir de vente » « établissement de crédit », de même origine que banco (2).

une banque (2) :

  • une sorte de banc ou de banquette ;
  • une sorte de comptoir ou de table ;
  • une troupe de saltimbanques, de comédiens ambulants ;
  • un amas de matériaux formant une couche horizontale ;
  • un talus peu élevé le long des routes ou des rivières ;
  • un navire qui fait la pêche à la morue sur le banc de Terre-Neuve.

Le nom (une) banque (2) est la forme féminine d’un banc. Voir aussi banquisme.

une banque (3) :

banquer, banquereau

banquer (1) : payer.

Le verbe banquer (1) est le dénominatif de banque (1).

banquer (2) : remettre en place les bancs préalablement enlevés d’une embarcation.

banquer (3) ou embanquer : pêcher sur le banc de Terre-Neuve ou sur un banc aussi profond.

débanquer : pour un navire, sortir du banc.

un banquereau : un petit banc de mer ou un bas-fond.

un banquier (2) ou bancquier, banquais : un navire qui pêche de la morue sur le grand banc de Terre-Neuve, et qui la conserve dans le sel.

Le verbe banquer (2 et 3) et les noms (un) banquereau, (un) banquier (2) sont dérivés de banc.

banqueroute, banqueroutier

Quand un changeur ou un banquier faisait faillite, perdait tout ou partie de l’argent de ses clients et associés, on cassait symboliquement le banc où se traitaient ses affaires. Et c’est de ce banc cassé, « banca rotta » en italien, vite soudé en bancarotta, que nous vient le nom banqueroute. En savoir plus : Académie française.

une banqueroute :

  • une impossibilité déclarée de faire face à ses engagements et de payer ce qu’on doit ;
  • une faillite ;
  • une débâcle, un échec ;
  • en savoir plus : Au cœur du français.

faire banqueroute :

  • ne pas respecter sa parole, son engagement ;
  • supprimer un avantage.

une banqueroutière, un banqueroutier : celle, celui qui a fait banqueroute.

Quand un changeur ou un banquier faisait faillite, perdait tout ou partie de l’argent de ses clients et associés, on cassait symboliquement le banc où se traitaient ses affaires. Et c’est de ce banc cassé, « banca rotta » en italien, vite soudé en bancarotta, que nous vient le nom banqueroute. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) banqueroute vient du mot italien bancarotta littéralement « banc rompu » composé de banca « banc, banque » et de rotta, de rompere « rompre, briser ».

banquet, banquetage, banquetant, banqueter, banqueteur

un banquet :

  • un repas d’apparat, rassemblant de nombreux convives pour célébrer un évènement important ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un banquetage : l’action de banqueter, de participer à un banquet.

banqueter :

  • participer de manière fréquente à des grands repas ou à une série de bons diners ;
  • participer à un banquet ;
  • organiser un banquet en l’honneur de quelqu’un.

je banquète ou banquette, tu banquètes ou banquettes, il banquète ou banquette, nous banquetons, vous banquetez, ils banquètent ou banquettent ;
je banquetais ; je banquetai ; je banquèterai ou banquetterai ; je banquèterais ou banquetterais ;
j’ai banqueté ; j’avais banqueté ; j’eus banqueté ; j’aurai banqueté ; j’aurais banqueté ;
que je banquète ou banquette, que tu banquètes ou banquettes, qu’il banquète ou banquette, que nous banquetions, que vous banquetiez, qu’ils banquètent ou banquettent ;
que je banquetasse, qu’il banquetât, que nous banquetassions ; que j’aie banqueté ; que j’eusse banqueté ;
banquète ou banquette, banquetons, banquetez ; aie banqueté, ayons banqueté, ayez banqueté ;
(en) banquetant.

une banqueteuse ou banquetante, un banqueteur ou banquetant : une personne qui a l’habitude de banqueter, de faire bonne chère.

un banquet-souvenir

Le nom (un) banquet est probablement emprunté à l’italien banchetto « festin » qui serait dérivé de banco « banc » de même origine que banc, sans exclure une possible dérivation de ban « invitation, convocation » confondu avec banc.

banquette

une banquette :

  • un banc canné ou rembourré, avec ou sans dossier, occupé par une ou plusieurs personnes ;
  • les personnes occupant une banquette ;
  • une partie surélevée, horizontale et allongée ;
  • autres sens : CNRTL.

faire banquette :

  • rester assis, dans une soirée dansante, sans jamais danser ;
  • rester spectateur sans prendre part à une action.

jouer devant les banquettes, jouer pour les banquettes : au théâtre, jouer devant une salle presque vide.

Selon les sens, le nom (une) banquette est probablement emprunté à l’ancien provençal banqueta « banquette » lui-même dérivé de l’ancien provençal banc à rapprocher du français provençal bākĕta « petit banc pour traire », ou dérivé du normand banque, féminin de banc et correspondant du français banche.

banquezingue

une, un banquezingue :

  • une banquière ou un banquier ;
  • une personne riche.

banquier

Quand l’on rapproche ces deux termes, c’est en général pour les opposer. Au banquier on prête une image de sérieux et l’on en fait un personnage qui n’est guère éloigné de la fourmi ou du financier de La Fontaine ; le saltimbanque, lui, serait insouciant comme l’étaient le savetier ou la cigale du fabuliste. À l’origine, pourtant, l’un et l’autre eurent pour outil de travail un banc, et ce banc est resté inscrit dans le nom de leurs professions. Banquier est en effet emprunté de l’italien banchiero. Ces noms, français et italien, désignaient à l’origine un changeur installé sur un banc. Banc, qui nous vient du germanique bank, a d’abord été un endroit où l’on s’assoit, puis un endroit où l’on commerce, un étal. En savoir plus : Académie française.

une banquière, un banquier (1) :

  • une négociante, un négociant qui se livrait au change des monnaies ;
  • celle, celui dont la profession se rapporte à une banque ;
  • une propriétaire ou dirigeante d’une banque ; un propriétaire ou dirigeant d’une banque ;
  • celui qui fournit de l’argent.

un banquier (2) ou bancquier, banquais : un navire qui pêche de la morue sur le grand banc de Terre-Neuve, et qui la conserve dans le sel.

banquise

une banquise :

  • un banc de glace d’épaisseur variable, formé par congélation de l’eau de mer, qui borde le rivage des régions polaires ;
  • un amas de glace, détaché de la banquise et flottant sur la mer ;
  • un iceberg.

Le nom (une) banquise est emprunté à une langue scandinave moderne : en suédois packis, en danois pakis, en norvégien pakkis (mots composés des formes modernes correspondant à l’ancien nordique pakki « paquet » et iss « glace ») avec assimilation au suffixe -ise et altération de la syllabe initiale d’après banc « écueil, récif ».

banquisme, banquiste

un banquisme : une attitude systématique de charlatan pour flatter les gouts du public.

une, un banquiste :

  • une, un saltimbanque ;
  • une foraine ou un forain ;
  • une charlatane ou un charlatan.

banse, bansetée

Belgique.

une banse : une corbeille, un panier d’osier de forme semi-ovoïde.

une bansetée : le contenu d’une banse.

bantam

un coq bantam, une (poule) bantam : une race de poules domestiques naines à crête simple, à oreillons rouges et aux pattes courtes.

un poids bantam : un poids coq, en boxe.

Le mot anglais bantam est issu de Bantam, le nom d’une ville de l’ile de Java.

banteng

un banteng : un bovin domestique de Bali issu de la domestication du banteng sauvage.

bantou, Bantou, bantoustan

elle est bantoue, il est bantou : se rapporte aux Bantous, un ensemble de peuples de l’Afrique sud-équatoriale.
elles sont bantoues, ils sont bantous
On a lu aussi bantu.

le bantou : une famille de langues.

Le mot indigène bantou ba-ntu (bantu en anglais), est le pluriel de ntu « homme », par le préfixe ba- signifiant « classe d’êtres humains ».

un bantoustan : en Afrique du Sud, un territoire qui était attribuée aux ethnies noires, aux Bantous.

Banville, banvillesque, banvillien

elle, il est banvillesque ou banvillien : rappelle le ton, l’inspiration poétique, les créations de Théodore de Banville, un poète français.

banvin

un banvin :

  • le droit du seigneur de faire procéder à la vente exclusive du vin de son cru pendant une durée fixée par la coutume ;
  • la proclamation indiquant le jour à partir duquel le vin nouveau pouvait être mis en vente par les particuliers.

voir : ban.

banyulenc, Banyuls, banyuls

elle est banyulencque, il est banyulenc : un habitant de Banyuls-sur-Mer, une commune en France.
une Banyulencque, un Banyulenc

un banyuls : un vin.

baobab

un baobab : un arbre tropical.

un baobab chacal ou baobab des chacals : un arbrisseau.

un baobab des lapins : un arbrisseau.

Le nom (un) baobab est emprunté à l’arabe bū ḥibab « fruit aux nombreuses graines ».

baou

un baou ou bau : une colline, une falaise ou un escarpement qui possède souvent un sommet plat.
des baous

baptême, baptisé, baptiser, baptiseur, baptismal, baptisme, baptiste

un baptême :

  • un sacrement de l’Église chrétienne afin d’introduire quelqu’un dans sa communauté ;
  • une initiation, un apprentissage.

un nom de baptême : le prénom que l’on donne à l’enfant au moment du baptême.

un baptême de l’air : un premier vol effectué en avion.

un baptême du feu : une première participation à un combat.

elle est baptisée, il est baptisé : a reçu le baptême.

une baptisée, un baptisé :

  • celle, celui qui a reçu le baptême ;
  • celle, celui qui est initié(e), qui a fini un apprentissage.

baptiser :

  • administrer le sacrement de baptême à quelqu’un ;
  • bénir une cloche, un bateau, etc., et leur donner un nom ;
  • donner un nom à quelqu’un ou à quelque chose ;
  • asperger, arroser ;
  • ajouter de l’eau à du lait ou du vin ;
  • célébrer, fêter quelque chose en buvant du bon vin

débaptiser : changer un nom.

une baptiseuse, un baptiseur : une personne qui administre quasi professionnellement le sacrement de baptême.

elle est baptismale, il est baptismal : est relative, est relatif au baptême ; appartient au baptême.

des fonts baptismaux : un petit bassin qui contient l’eau du baptême.

le baptisme :

  • une religion de l’Orient antique ;
  • une doctrine religieuse.

elle, il est baptistaire : constate un baptême, un rite chrétien.

un baptistaire : un extrait de baptême.

une, un baptiste : une, un adepte du baptisme, une doctrine chrétienne.

elle, il est baptiste : est relative, est relatif à cette doctrine.

une, un hémérobaptiste : une, un membre d’une secte chrétienne qui réitérait le baptême chaque jour.

voir aussi : un baptistère (ci-dessous).

Le nom (un) baptême est emprunté au latin chrétien baptisma, baptismus « ablution, lavage rituel » « rite d’initiation de la religion chrétienne », emprunté au grec β α ́ π τ ι σ μ α.

Le verbe baptiser est emprunté au latin ecclésiastique baptizo « prendre une ablution rituelle » « recevoir ou donner la marque d’initiation à la religion chrétienne », emprunté au grec β α π τ ι ́ ζ ω « plonger, immerger quelqu’un » puis « baptiser par immersion ».

Le mot baptiste est emprunté au latin chrétien baptista, le nom donné à Jean « celui qui donne le baptême ».

Baptiste

Baptiste :

  • un prénom ;
  • un nom propre donné à un personnage de théâtre ;
  • un personnage jouant le rôle de niais dans les théâtres de foire.

tranquille comme Baptiste : dégagé de tous soucis et jouissant d’une tranquillité parfaite.

Baptiste : un Canadien français.

Baptiste ou Baptisse : le contribuable canadien.

baptistère

un baptistère :

  • un petit édifice élevé près d’une basilique, d’une cathédrale, etc., pour l’administration du baptême ;
  • une chapelle des fonts baptismaux ;
  • des fonts baptismaux.

baptistaire / baptistère : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) baptistère est emprunté au latin chrétien baptisterium « fonts baptismaux », antérieurement « piscine de bain ».

baquer

1. baquer une brouette, un camion, du sable : verser, basculer le contenu.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

2. se baquer : se baigner.

baquet, baquetage, baqueter, baqueture

un baquet :

  • un récipient à bords bas, généralement de bois, servant à divers usages domestiques, artisanaux et industriels ;
  • un récipient trapézoïdal en bois plein, peu profond et muni d’une anse, utilisé pour les travaux de jardinage et les vendanges ou pour transporter le bois qui alimente une cuisinière, voir le Dictionnaire des régionalismes de France ;
  • un siège bas et enveloppant, ressemblant à un fauteuil, employé dans les voitures de course ou de sport ;
  • autres sens : CNRTL ;
  • en escalade, une prise large et profonde, dont le centre est concave ou vide, que l’on peut aisément tenir à pleine main. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

un baquetage : un épuisement des eaux qui noient des travaux de terrassement.

baqueter : retirer l’eau d’un vase, d’un baquet, avec une pelle ou une écope.

je baquète, tu baquètes, il baquète, nous baquetons, vous baquetez, ils baquètent ;
je baquetais ; je baquetai ; je baquèterai ; je baquèterais ;
j’ai baqueté ; j’avais baqueté ; j’eus baqueté ; j’aurai baqueté ; j’aurais baqueté ;
que je baquète, que tu baquètes, qu’il baquète, que nous baquetions, que vous baquetiez, qu’ils baquètent ;
que je baquetasse, qu’il baquetât, que nous baquetassions ; que j’aie baqueté ; que j’eusse baqueté ;
baquète, baquetons, baquetez ; aie baqueté, ayons baqueté, ayez baqueté ;
(en) baquetant.

des baquetures : le vin qui tombe pendant le soutirage ou la mise en bouteilles.

Le nom (un) baquet est un diminutif de bac « cuve ». Pour le sens régional, ce nom est un emploi par restriction de baquet « petit cuvier ».

bar

  1. un poisson.
  2. pour des boissons.
  3. pour mesurer une pression.

1. un bar ou loup de mer : un poisson.

un bar Victoria : une perche du Nil, un poisson.

un bar blanc, un bar commun, un bar d’Amérique, un bar noir : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) bar (1) est emprunté au moyen néerlandais baerse, barse « perche, bar » qui est à rattacher au moyen néerlandais borstel « poil, soie, brosse », qui, de même que l’allemand Bürste « brosse » est à rapprocher de l’ancien indien bhrs-ti « pointe », remontant à la racine indo-européenne bhrsti-, bhorsti-.

2. un bar :

  • un débit de boissons ;
  • un comptoir où sont déposées les consommations ;
  • un petit meuble servant à ranger les boissons et les verres.

un pilier de bar : un ivrogne.

un bar-restaurant : un bar, un café assurant un service de restauration.

un bar-tabac : un café, un bar qui fait bureau de tabac.

un milkbar : un bar, un café dans lequel on ne consomme que du lait et des boissons non alcoolisées.

un minibar : une vente de boissons et sandwichs dans les trains ; un petit réfrigérateur dans une chambre d’hôtel.

De fait, les noms « bar » et « cabaret » ne sont pas liés étymologiquement. « Bar » est bien un emprunt de l’anglais bar-room. Le nom « cabaret » a beaucoup voyagé entre la France et les Pays-Bas. Il est emprunté du moyen néerlandais cabaret (aussi écrit caberet ou cabret), qui désignait une auberge, un restaurant à bon marché. Cette forme était une altération de cambret (mais aussi cameret ou camerret), qui était lui-même emprunté de l’ancien picard camberete, « petite chambre », qui était tout simplement un équivalent du français chambrette dans une région où un « c » latin continuait à être prononcé « k » et non « ch ». D’autre part, c’est vers la fin du XIXe siècle que les cabarets ont commencé à présenter des attractions et à devenir aussi des lieux de spectacle et de restauration. Courrier des internautes (Académie française).

Le nom (un) bar (2) est la forme abrégée du mot anglo-américain bar-room, en moyen anglais barre « fortification(s) » et plus particulièrement « barrière devant le siège du juge, où se tiennent les parties plaidantes et les avocats ». Le moyen anglais barre a été lui-même emprunté au français barre.

3. un bar : une unité de mesure de pression des fluides, de pression atmosphérique.

un millibar : une unité de mesure de la pression atmosphérique égale à un millième de bar.

Les mots grecs barus, « lourd », et baros, « pesanteur », ont eux aussi la même origine. Ils nous ont donné des mots plus savants comme barographe, baromètre ou encore barycentre et baryton, « celui qui a la voix grave ». C’est aussi de baros qu’est tiré le nom bar. Nous ne faisons pas allusion au comptoir de débit de boissons (ni, par métonymie, au débit de boisson lui-même), ni à ce poisson à la chair appréciée, mais à l’unité de pression de mesure atmosphérique, qui est la providence de tous les distraits quelque peu fâchés avec les accords : cette unité de mesure a la très rare particularité d’avoir comme symbole une forme qui lui est homographe. En effet, alors que le symbole des gramme, mètre, seconde est g, m, s, celui du bar est bar. Et comme les symboles sont invariables, on peut donc écrire tout-à-loisir trois bar ou trois bars en invoquant l’unité ou son symbole. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) bar (3) a été créé à partir du grec β α ρ υ ́ ς « lourd ».

baracan

un baracan ou bouracan : une étoffe à gros grains faite de poils de chèvre, de chameau, etc. ou de laine.

barachois

A. un barachois :

  • dans les Indes, un petit port naturel servant d’abri de fortune à des embarcations légères ;
  • une plate-forme, un appontement pour les débarquements difficiles.

B. un barachois [Québec] :

  • une étendue d’eau naturelle peu profonde, de nature marécageuse, située généralement à l’embouchure d’une rivière et séparée de la mer par une barre de sable et de gravier coupée par un étroit passage qui permet des échanges d’eau entre la lagune et la mer ;
  • cette barre de sable et de gravier.

On lit aussi : barachoa, barrachoa, barachoy, barrachois, barachoua, barrachoua, barre-à-choir (par étymologie populaire).

Ce mot est connu surtout par les habitants des régions baignées par le golfe du Saint-Laurent et l’océan Atlantique; bien attesté dans la toponymie de ces régions, notamment en Gaspésie (Barachois, le nom d’un village) et aux iles de la Madeleine (Le Grand Barachois, Le Petit Barachois, désignant des lagunes). Les premiers immigrants. Cartier et Champlain employaient l’appellation havre (ou hable) de barre, qui signifie proprement « port naturel protégé par une barre ».

Pour les hypothèses sur l’étymologie, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

barade

une barade ou un sar : un poisson.

baragne

une baragne : une haie de ronces.

Le nom (une) baragne est probablement emprunté au provençal moderne baragnas « grande haie » de même originé que bréhaigne.

baragnosie

une baragnosie : une incapacité d’évaluer le poids des objets due à une lésion du lobe pariétal.

L’élément bar(y)-, du grec β α ρ υ-, signifie « pesanteur », ou « pression ». Le nom (une) agnosie est emprunté au grec α ̓ γ ν ω σ ι ́ α « ignorance ».

baragouin, baragouinage, baragouinant, baragouiner, baragouineur

un baragouin :

  • un langage difficilement compréhensible ;
  • un parler, un dialecte ou une langue étrangère, qui contrarie parce qu’on ne le connait pas ;
  • un langage de qualité inférieure, en raison de sa forme ou de son contenu.

une baragouine, un baragouin : une personne qui parle un baragouin.

un baragouinage : l’action de baragouiner ; le résultat de cette action.

une voix baragouinante : qui baragouine.

une baragouinante, un baragouinant : une personne qui baragouine.

baragouiner :

  • parler mal une langue jusqu’à la rendre inintelligible, en particulier, en la prononçant incorrectement ;
  • parler une langue qui choque l’assistance parce qu’elle ne la connait pas et ne la comprend pas.

baragouiner quelque chose :

  • parler une langue incorrectement ou la maitriser insuffisamment jusqu’à la rendre inintelligible ;
  • dire des choses peu intelligibles, en raison d’une mauvaise articulation, d’un excès de technicité, etc. ;
  • dire quelque chose dans une langue qui choque l’assistance parce qu’elle ne la connait pas et ne la comprend pas ;
  • dire des choses qui, au jugement de l’assistance, paraissent médiocres, ennuyeuses, etc.

une baragouineuse, un baragouineur : une personne qui baragouine. On a lu aussi baragouineux.

Le nom (un) baragouin est probablement composé du breton bara « pain » et gwin « vin ».

baraguette

une baraguette ou un flamboyant : un arbuste.

baraka

une baraka : une influence bénéfique de source divine que les Arabes attribuent aux saints.

avoir la baraka : avoir de la chance.

Le nom (une) baraka vient d’un mot arabe signifiant « bénédiction, faveur du ciel ». Voir aussi : barca (ci-dessous).

baralipton

un baralipton : en philosophie, un mode indirect de la première figure, obtenu par la conversion de la conclusion du syllogisme correspondant en Barbara.

argumenter en baralipton : tirer une proposition particulière affirmative de deux prémisses générales affirmatives.

Le nom (un) baralipton est un terme mnémotechnique forgé par les scolastiques, à l’aide des voyelles A, A, I.

baranesthésie

une baranesthésie : une disparition de la sensibilité à la pression.

L’élément bar(y)-, du grec β α ρ υ-, signifie « pesanteur », ou « pression ». Le nom (une) anesthésie est emprunté à l’anglais anaesthesia, lui-même formé par l’intermédiaire d’un latin scientifique à partir du grec α ̓ ν α ι ́ σ θ η τ ο ς « qui ne sent pas ».

baraquage, baraque, baraqué, baraquement, baraquer, baraquette

1. une baraque : une construction.

2. baraquer (2) : pour le chameau et le dromadaire.

3. une baraquette (2) : une chaussure.

1. une baraque :

  • une construction provisoire, démontable ou rudimentaire ;
  • un logement misérable et insalubre ;
  • une maison mal tenue ou mal gérée.

casser la baraque : avoir un grand succès.

elle est (bien) baraquée, il est (bien) baraqué : en parlant d’une personne, a une forte et large carrure, est bien bâti(e).

un baraquement :

  • l’action de baraquer, une installation des troupes dans des baraques ;
  • un logement provisoire ou insalubre.

baraquer (1) :

  • installer un campement, des baraques à l’usage des soldats ;
  • séjourner dans des baraquements.

se baraquer : s’établir dans des baraques.

une baraquette (1) :

  • une petite baraque, une petite construction sommaire ;
  • une petite maison.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) baraque est emprunté, probablement par l’intermédiaire de l’ancien provençal, au catalan de Valence barraca « petite construction primitive servant d’abri » attesté sous la forme barraqua.

2. un baraquage ou un agenouillement : [transports et mobilité – automobile] un dispositif permettant de modifier l’assiette d’un véhicule afin d’en faciliter l’accès. Le terme « baraquage » dérive du verbe « baraquer », qui désigne notamment la façon dont les dromadaires et les chameaux s’accroupissent pour faciliter la montée ou la descente des personnes et le chargement ou le déchargement des marchandises. En anglais : kneeling. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un baraqué : la position de l’animal en décubitus sternal, les membres repliés sous lui.

baraquer (2) : en parlant du chameau ou du dromadaire, se mettre à genoux pour permettre au cavalier de monter en selle.

Le verbe baraquer (2) est emprunté à l’arabe baraka « s’agenouiller, s’accroupir », probablement dérivé d’une racine sémitique brk– signifiant « genou ».

3. une baraquette (2) : une chaussure où le talon déborde tout autour de l’emboîtage, et la couture de la semelle est apparente sur tout le pourtour.

Le nom (une) baraquette est un terme régional de Suisse romande qui représente peut-être une altération de barquette.

baraquî, baraquier

Belgique.

une baraqueresse, un baraquî : une personne qui présente l’aspect d’un baraquier.

un braquier : un habitant d’une baraque ou d’une roulotte, un forain.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

barasingha

un barasingha ou cerf des marais : un cerf de l’Inde.

baraterie

une baraterie :

  • une manœuvre frauduleuse ;
  • une fraude, une escroquerie commise par le capitaine d’un navire au préjudice des armateurs ou des assureurs.

On a lu aussi baratterie.

Selon les sens, le nom (une) baraterie est dérivé de l’ancien français barater, bareter « tromper », un barat « une ruse, une tromperie, une tricherie, une fourberie ; un désordre, une confusion, un tapage » ou emprunté à l’italien baratteria, terme de droit maritime. Voir aussi : baratin.

Barathre, barathrum

Barathre : un gouffre situé à l’ouest d’Athènes, hérissé de crochets de fer, où l’on précipitait les condamnés à mort.

un barathre ou barathrum :

  • un gouffre ;
  • un enfer.

Le nom (un) barathre est emprunté au latin barathrum « les enfers », lui-même emprunté au grec. β α ́ ρ α θ ρ ο ν « gouffre où l’on précipitait les condamnés à mort à Athènes » « gouffre, abime ».

baratin, baratiner, baratineur

un baratin : un flot de paroles généralement trompeuses, le plus souvent motivé par le désir de convaincre, de duper ou de séduire.

baratiner (quelqu’un) :

  • faire du baratin à quelqu’un, le soumettre à des discours souvent trompeurs dans le but de convaincre, de duper ou de séduire ;
  • lui raconter des boniments.

une baratineuse, un baratineur :

  • une personne qui sait baratiner, qui est douée pour le baratin ;
  • une femme ou un homme habile à enjôler, à séduire avec des boniments.

elle est baratineuse, il est baratineur :

  • sait baratiner ;
  • est doué(e) pour le baratin.

Le nom (un) baratin est probablement dérivé de barat (voir baraterie ci-dessus).

barattage, baratte, barattement, baratter, baratteur, barratteuse

un barattage ou barattement : une butyrification, une agitation du lait en présence d’air pour casser les globules gras et libérer la matière grasse qui coagule en grumeaux de beurre.

un barattage commercial : [économie et gestion d’entreprise] la technique de vente qui consiste à persuader les clients fidèles de renouveler rapidement leur équipement (par analogie avec une pratique du monde de la finance). En anglais : churning. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

un barattage financier ou une moulinette : [finance] dans le cadre d’une gestion de portefeuille, la technique qui consiste à multiplier les commissions de mouvement, au profit du gestionnaire et au détriment du client. En anglais : churning. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

une baratte : un récipient où l’on bat la crème pour la transformer en beurre.

baratter : battre la crème pour la transformer en beurre.

se baratter : être baratté.

se baratter la cervelle : s’exciter, s’agiter en vain.

une baratteuse, un baratteur : une personne qui fabrique le beurre dans une baratte.

une barratteuse : une machine servant à baratter.

Le verbe baratter est une spécialisation du sens de l’ancien français barater, bareter « s’agiter (avant le combat) ».

barauder

barauder : flâner, errer, se promener sans but.

barbabouc

un barbabouc ou scorzonère en lanières : une plante.

barbacane

une barbacane :

  • un ouvrage extérieur de fortification, percé de meurtrières, protégeant un endroit important ;
  • une meurtrière pratiquée dans le mur des forteresses ;
  • une ouverture étroite pour faciliter l’écoulement des eaux ou l’aération ;
  • une ouverture étroite en partie haute d’une cloison de cour pour faciliter l’aération entre caves ;
  • une fenêtre de hauteur normale mais très étroite.

étymologie : CNRTL.

Barbacola, barbacole, barbacolle

1. Barbacola : le nom du maitre d’école dans l’opéra « Le Carnaval » de Lulli.

un barbacole : un magister, un maitre d’école vieux ou pédant.

On a longtemps opposé le prêtre à l’instituteur, et les élèves se sont toujours plu à trouver quelques surnoms à leurs enseignants. Le plus en usage désigne les surveillants, communément appelés pions, mot issu du latin pedo, « fantassin », puis « personne de peu d’importance », et attesté pour la première fois dans la correspondance du jeune Baudelaire. On nommait aussi le pédagogue gâcheux, proprement « celui qui gâche, qui travaille grossièrement », mot dont Littré nous dit qu’il désigne un maître subalterne dans une pension ou un instituteur de très bas étage. La Fontaine a, lui, popularisé barbacole, dans La Querelle des chiens et des chats et celle des chats et des souris – « Humains, il vous faudroit encore à soixante ans / Renvoyer chez les barbacoles » –, une forme tirée de Barbacola, le nom du maître d’école dans l’opéra de Lulli intitulé Le Carnaval (dont le livret était de Molière, Benserade et Quinault) ; Barbacola est tiré du latin barbam colere, « porter la barbe ». En savoir plus : Académie française.

2. le barbacole ou barbacolle : le pharaon, un jeu de cartes.

barbade

une barbade ou un kalanchoé penné : un arbrisseau.

la Barbade, Barbadien

la Barbade ; nom des habitants : Barbadienne, Barbadien
capitale : Bridgetown ; nom des habitants : Bridgetonienne, Bridgetonien.

La Barbade a été nommée « Os Barbados » (« Les Barbus ») par l’explorateur portugais Pedro a Campos en 1536, à cause des ficus présents sur l’ile, dont les longues racines ressemblent à des barbes. En savoir plus : Wikipédia.

barbadine

une barbadine : une passiflore, une plante.

barbant

elle est barbante, il est barbant :

  • provoque l’ennui ;
  • déplait, gêne, irrite.

voir : barber (ci-dessous).

barbaque

une barbaque : une bidoche, de la carne, une viande de boucherie de mauvaise qualité.

barbarée

une barbarée vulgaire : une herbe bisannuelle qui ressemble à la moutarde.

barbare, Barbare, barbarement

Le mot « barbare » réserve des surprises. On dit qu’il ‘vient du grec’, mais déjà les Romains l’avaient emprunté au grec. Au départ, c’était une onomatopée autant qu’un mot : comme « balbutier » et « blabla » à qui il ressemble, barbare signifiait : quelqu’un qui ne sait pas parler. Mais cela n’a pas duré. Assez vite, cela a signifié « celui qui parle autrement », « l’étranger qui a des manières épouvantables ». On va aller lui rendre visite. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

elle, il est barbare :

  • pour les Grecs et les Romains, était originaire d’un autre pays, appartenait à une autre civilisation ;
  • n’est pas encore civilisé(e) ou ne l’est plus ;
  • est cruelle ou cruel, sans humanité ;
  • est ignorante, maladroite ; est ignorant, maladroit ;
  • est pleine ou plein de vigueur, de jeunesse, de force instinctive ;
  • est impressionnante ou impressionnant, est puissante ou puissant, d’une beauté sauvage.

les Barbares : le nom donné par les Grecs puis les Romains à ceux qui appartenaient à une autre civilisation.

une, un barbare :

  • celle, celui qui n’est pas encore ou n’est plus civilisé(e), qui appartient à un niveau inférieur d’humanité ;
  • celle qui est cruelle, celui qui est cruel, sans humanité ;
  • celle, celui qui va à l’encontre du bon usage, des règles du bon gout, ou des lois de la raison.

barbarement :

  • sans méthode, n’importe comment ;
  • de façon fruste, grossière ;
  • avec cruauté, avec férocité ;
  • de façon impitoyable, sans humanité.

Le mot barbare est emprunté au latin barbarus « étranger » « rude, inculte, grossier », lui-même emprunté au grec β α ́ ρ ϐ α ρ ο ς « étranger, c’est-à-dire non grec » puis « incorrect, grossier, non civilisé ».

barbaresque, Barbarie

1. un orgue de Barbarie (nom déformé de Barberi, son premier fabricant).

2. elle, il est barbaresque : appartenait aux peuples de la Barbarie, c’est-à-dire d’une contrée d’Afrique, aux peuples de l’Afrique du Nord.

une, un Barbaresque : celle, celui qui habitait la Barbarie ou Berbérie, les États barbaresques, ou qui en était originaire.

un canard de Barbarie

Le mot barbaresque est emprunté à l’italien barbaresco dérivé de barbaro (barbare) et de Barberia « la Barbarie », à comparer avec berbère. Voir aussi : un (cheval) barbe.

barbarie, barbariser, barbarisme

une barbarie :

  • l’état de ce qui est barbare, de ce qui n’est pas civilisé ;
  • une inhumanité, une cruauté, une férocité ;
  • un état de violence, d’oppression, de tyrannie ;
  • ce qui contrevient aux normes intellectuelles, esthétiques, morales ;
  • une force primitive, instinctive, sauvage.

barbariser :

  • rendre barbare ;
  • faire des barbarismes, utiliser des mots impropres.

un barbarisme :

  • une faute contre le langage soit dans la forme, soit dans le sens du mot ;
  • une faute contre la règle ou le gout ;
  • une incorrection.

Le nom (une) barbarie est emprunté au latin barbaria ou barbaries, désignant l’Italie, selon l’usage des Grecs, puis tous les pays autres que la Grèce et l’Italie, et par extension « rudesse de mœurs, grossièreté, cruauté ».

barbarochthonidé

les barbarochthonidés : une famille d’insectes.

barbastelle

une barbastelle : une chauve-souris.

barbe

1. un (cheval) barbe : un cheval de selle, de race orientale.

Le mot barbe (1) est emprunté à l’italien barbero, barbaro dérivé de Barberia « la Barbarie ». Voir aussi : barbaresque.

2.A. la barbe humaine :

une barbe : le poil qui pousse au bas du visage de l’homme, sur le menton et les joues.

une barbe à bouc ou un bouc : une barbe courte et taillée en pointe sous le menton, et ressemblant à celle d’un bouc.

une barbe fleurie : une barbe grise ou de poils blancs comme les fleurs des arbres au printemps.

Le mot imberbe (= qui n’a pas de barbe ; qui n’a pas de poils ; qui est jeune, sans expérience) est emprunté au latin classique imberbis « qui est sans barbe ».

2.B. animaux, plantes, autres sens :

une barbe :

  • l’ensemble des poils qui poussent près du nez ou sous la mâchoire inférieure de certains animaux ;
  • le point de réunion des deux branches du maxillaire inférieur du cheval,qui n’est recouvert que par la peau ;
  • chacun des filaments implantés de chaque côté du tuyau des plumes des oiseaux ;
  • une chose qui, par son aspect, sa forme ou ses caractères, ou encore par son emplacement, rappelle la barbe ;
  • une pièce en saillie d’un assemblage ou d’un mécanisme.

une barbe à papa : une confiserie formée de filaments de sucre.

une barbe ou une trichite : [matériaux / métallurgie] un filament monocristallin qui se développe à partir d’une surface métallique et dont la résistance à la rupture est très élevée. En anglais : whisker. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des barbes :

  • les filaments qui garnissent certains végétaux, en particulier les épis des graminées ; de petites irrégularités que l’on fait généralement disparaitre par un travail de finition.

des barbes de poissons : les cartilages qui servent de nageoires horizontales aux poissons plats. Voir : Office québécois de la langue française.

une barbe de coq : l’appendice charnu qui pend sous le bec des coqs.

des barbes de baleine : les crins qui terminent les fanons des baleines.

une barbe ou une trichite : un filament monocristallin qui se développe à partir d’une surface métallique et dont la résistance à la rupture est très élevée. En anglais : whisker.

elle est barbée, il est barbé : est muni(e) de barbes.

un ébarbage ou ébarbement : l’action d’ébarber ; le résultat de cette action.

ébarber : retirer les barbes, les aspérités, les bavures, à l’aide d’un grattoir.

un ébarbeur ou une ébarbeuse : une machine.

un ébarboir (pour le métal)

une ébarbure : une bavure enlevée par ébarbage.

Voir les mots formés avec le grec π ω ́ γ ω ν (pogon) « barbe ». En grec moderne, barbe se dit plutôt γένια.

Voir les autres dérivés ci-dessous et les mots de la famille de barboter ou barbotter qui pourraient être dérivés du mot barbe ou simplement en avoir subi l’influence phonétique.

Le nom (une) barbe est emprunté au latin barba « barbe [en parlant d’un homme] » .

barbeau

1. un barbeau ou barbot : un bluet, une plante.

bleu barbeau : bleu clair.

Le nom (un) barbeau (1) est dérivé de barbe.

2. un barbeau ou barbot, barbet, barbilliau : un poisson de rivière du genre des cyprins à chair fade et criblée d’arêtes, muni de quatre barbillons.

un barbeau [Québec] le nom donné à de petits poissons (du genre Fundulus, de la famille des cyprinodontidés) des eaux peu profondes, douces ou saumâtres, souvent utilisés comme appâts. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) barbeau (2) est emprunté au latin vulgaire barbellus issu de barbulus, glosé φ α ́ γ ρ ο ς ι ̓ χ θ υ ́ ς , de barbus « sorte de poisson ».

3. un barbeau : un maquereau, un souteneur.

Le nom (un) barbeau (3) fait référence au sens argotique d’un maquereau.

barbec

Le «barbèque» ou «barbec», une création du français québecois populaire. États de langue.

barbecue

un barbecue :

  • un petit fourneau muni d’une grille pour les grillades, la cuisson de rôtis, de poissons ;
  • une fête en plein air en utilisant un barbecue.

Le mot anglo-américain barbecue est parvenu aux USA par les États du sud qui l’ont emprunté à l’hispano-américain barbacoa attesté, au sens de « dispositif pour faire rôtir les viandes en plein air ».

barbe-de-bouc, barbe-de-capucin, barbe-de-chèvre, barbe-de-Jupiter, barbe-de-moine, barbe-de-renard

une barbe-de-bouc, une barbe-de-capucin, une barbe-de-chèvre, une barbe-de-Jupiter, une barbe-de-moine, une barbe-de-renard : des plantes.

barbelé, barbeler

elle est barbelée, il est barbelé : est hérissé(e) de pointes naturelles ou artificielles.

un épi barbelé : garni de barbes.

un (fil de fer) barbelé : un fil de fer muni de pointes utilisé pour faire des clôtures.

barbeler : entourer de fils de fer barbelés pour interdire ou protéger l’accès d’un lieu.

je barbèle, tu barbèles, il barbèle, nous barbelons, vous barbelez, ils barbèlent ;
je barbelais ; je barbelai ; je barbèlerai ; je barbèlerais ;
j’ai barbelé ; j’avais barbelé ; j’eus barbelé ; j’aurai barbelé ; j’aurais barbelé ;
que je barbèle, que tu barbèles, qu’il barbèle, que nous barbelions, que vous barbeliez, qu’ils barbèlent ;
que je barbelasse, qu’il barbelât, que nous barbelassions ; que j’aie barbelé ; que j’eusse barbelé ;
barbèle, barbelons, barbelez ; aie barbelé, ayons barbelé, ayez barbelé ;
(en) barbelant.

Les mots barbelé et barbelure sont dérivés de l’ancien français barbel « pointe, dent (d’un objet barbelé) » lui-même formé sur barbe.

barbelette

une barbelette : une petite barbe.

barbelure

une barbelure :

  • une pointe, une aspérité disposée en barbe d’épi ;
  • un alésoir de dentiste à grosses barbelures ;
  • une barbule d’abeille.

Les mots barbelé et barbelure sont dérivés de l’ancien français barbel « pointe, dent (d’un objet barbelé) » lui-même formé sur barbe.

barbemoussu

elle est barbemoussue, il est barbemoussu : est muni(e) d’une grande barbe épaisse.

barbèque

Le «barbèque» ou «barbec», une création du français québecois populaire. États de langue.

barber

elle est barbante, il est barbant :

  • provoque l’ennui ;
  • déplait, gêne, irrite.

barber :

  • ennuyer, assommer, raser ;
  • importuner, poursuivre quelqu’un de ses réclamations, de ses récriminations ;
  • provoquer [Canada].

se barber : s’ennuyer.

barberie

la barberie : le métier de barbier.

une barberie : une boutique de barbier.

barbet

1. un barbet :

  • un descendant des anciens Vaudois et Albigeois, réfugiés dans les vallées du Piémont, du nom de barbes qu’ils avaient donné à leurs ministres à cause des grandes barbes qu’ils portaient ;
  • un contrebandier, un bandit dans les Alpes et les Pyrénées.

Le nom (un) barbet (1) est dérivé de barbe « pasteur des hérétiques vaudois », lui-même emprunté au terme dialectal italien barba « oncle (frère du père) » qui est probablement issu du latin barba (barbe).

2. un barbet, une barbette :

  • un chien ;
  • un poisson.

barbeyer

barbeyer : pour une voile que le vent rase au lieu de l’emplir, s’agiter et onduler.

Le verbe barbeyer est peut-être obtenu par croisement entre ses deux synonymes barboter et faséyer.

barbiche, barbichet, barbichette, barbichon, barbichu

une barbiche (1) :

  • une petite barbe ;
  • une barbe peu fournie.

une barbichette : une petite barbiche.

un barbichon (1) :

  • une petite barbiche ;
  • un moine à barbe.

elle est barbichue, il est barbichu : porte une barbiche.

une barbiche (2) :

  • des poils qui poussent sous la mâchoire inférieure de certains animaux ;
  • une nigelle, une plante.

un barbichet : une coiffure de broderie blanche à larges ailes et à fond de mousseline, portée jadis par les paysannes de certaines provinces du centre de la France.

un barbichon (2) ou une barbiche (3) : un petit barbet, un poisson.

un barbichon (3) : un gobe-mouches, un oiseau.

Le nom (une) barbiche est dérivé de barbe, avec le suffixe -iche.

barbier, barbière

une barbière, un barbier :

  • celle, celui dont le métier est de faire la barbe ;
  • une coiffeuse, un coiffeur ;
  • une importune, un importun.

un chirurgien-barbier

un barbier : un porte-écuelle, un poisson.

une barbière : une pièce d’armure destinée, au Moyen Âge, à protéger le cou, les joues et le menton des combattants.

Le nom (un) barbier est dérivé de barbe, avec le suffixe -ier ; le métier de barbier allant dans le passé souvent de pair avec celui de chirurgien, ce nom a été donné à cette sorte de poisson à cause de son épine dorsale tranchante comme une lancette de chirurgien.

barbifiant, barbification, barbifier

une barbification (1) : l’action de faire la barbe, de se raser ou de se faire raser

barbifier (1) :

  • faire la barbe à quelqu’un ;
  • raser quelqu’un.

se barbifier : se raser.

elle est barbifiante : est ennuyeuse.
il est barbifiant : est ennuyeux.

une barbification (2) : le fait de se barber.

barbifier (2) : ennuyer.

se barbifier : se griser.

Ce verbe est dérivé de barbe, avec le suffixe -ifier.

barbiflore

une barbiflore ou un thé de Java : une plante.

barbille

1. une barbille : une petite barbe.

2. une barbille : un filament qui reste parfois au flanc des monnaies.

Ce nom est dérivé de barbe, avec le suffixe -ille.

barbillon, barbiquet

1. un barbillon :

  • un filament tactile mou et sensible, placé de chaque côté de la bouche de certains poissons ;
  • un appendice charnu qui pend de chaque côté du bec de certains oiseaux ;
  • une maladie de la langue des oiseaux de proie ;
  • un ardillon, une petite pointe située sur l’hameçon ;
  • chacune des petites dents d’une flèche.

des barbillons : des replis de la muqueuse de la bouche du cheval ou du bœuf, placés sous la langue.

Le nom (un) barbillon (1) est dérivé de barbe, avec le suffixe -illon (-ille, -on).

2. un barbillon : un petit barbeau, un poisson.

un barbillon ou barbiquet : un demi-sel, un barbiquet, un jeune souteneur.

Le nom (un) barbillon (2) est un diminutif tiré du radical de barbeau, avec le suffixe -illon (-ille, -on), et, en argot, par référence à maquereau « souteneur ».

barbital

un barbital : un médicament barbiturique à action lente.
des barbitals

un phénobarbital

barbitiste

un barbitiste : le nom usuel et le genre d’insectes orthoptères tettigoniidés.

barbiturate, barbiturique, barbiturisme, barbituromanie

un barbiturate : un sel ou ester de l’acide barbiturique.

un barbiturique :

  • en anesthésie-réanimation, un médicament sédatif, somnifère et anticonvulsivant, dérivé de l’acide barbiturique ;
  • en psychiatrie, une classe de médicaments très largement utilisés auparavant pour leurs propriétés hypnotiques, sédatives et anticonvulsivantes ;
  • une personne barbante, assommante qui endort l’assistance par ses bavardages inconsistants.

elle, il est barbiturique : est relative, est relatif à l’acide barbiturique et à ses dérivés.

une subnarcose barbiturique

un acide barbiturique : un produit de condensation de l’acide malonique avec l’urée et dont les dérivés sont utilisés pour la préparation d’un grand nombre de médicaments.

un barbiturisme : une intoxication par les barbituriques.

une barbituromanie : une toxicomanie aux barbituriques.

Le mot barbiturique est composé de barbitur- de l’allemand Barbitusaüre « acide barbiturique » et de l’adjectif urique.

barbolle

une barbolle : un plécoptère, un insecte.

barbon, barbons

des barbons ou andropogons : un genre de graminées fourragères.

un barbon :

  • un vieillard ;
  • un vieux beau.

barbot

un barbeau (1) ou barbot (1) : un bluet, une plante.

bleu barbeau : bleu clair.

Le nom (un) barbeau (1) est dérivé de barbe.

un barbeau (2) ou barbot (2), barbet, barbilliau : un poisson de rivière du genre des cyprins à chair fade et criblée d’arêtes, muni de quatre barbillons.

Le nom (un) barbeau (2) est emprunté au latin vulgaire barbellus issu de barbulus, glosé φ α ́ γ ρ ο ς ι ̓ χ θ υ ́ ς , de barbus « sorte de poisson ».

un barbeau (3) : un maquereau, un souteneur.

Le nom (un) barbeau (3) fait référence au sens argotique d’un maquereau.

un barbot (3) :

  • un canard ;
  • la fouille, le vol d’une caisse, d’un logis ;
  • la fouille d’un détenu.

des raves au barbot : des raves bouillies.

Ce nom est un déverbal de barboter (1).

barbotage, barbotant

un barbotage :

  • l’action de s’agiter dans l’eau ou dans la boue ;
  • l’action de s’expliquer ou de s’exprimer de manière confuse ou maladroite ;
  • le fait de se perdre dans une situation difficile ou dégradante ;
  • l’action de fouiller, de chercher ;
  • un vol ;
  • l’action d’un gaz qui passe à l’état de bulles dans un liquide et l’agite ;
  • une opération ayant pour but de purifier le gaz ou de le combiner avec un corps dissous ou en suspension dans le liquide ;
  • un breuvage composé de farine ou de son délayé dans de l’eau et que l’on donne aux bestiaux.

elle est barbotante, il est barbotant : elle, il barbote.

Le nom (un) barbotage est dérivé du radical de barboter, avec le suffixe -age.

barbote

1. une barbote ou barbotte :

  • une lotte commune, une loche franche, des poissons ;
  • [Québec] un poisson d’eau douce indigène d’Amérique (du genre Ameiurus ou Noturus, de la famille des ictaluridés), caractérisé par une grosse tête aplatie garnie de plusieurs barbillons et par des nageoires épineuses munies d’un fort aiguillon qui lui confèrent un aspect répugnant. Voir : Dictionnaire historique du français québécois.

Ce nom est un déverbal de barboter, avec peut-être l’attraction de barbe.

2. une barbote ou barbotte :

  • la fouille d’un malfaiteur avant son incarcération ;
  • une visite sanitaire que doivent subir les prostituées.

Ce nom est aussi un déverbal de barboter.

3. une barbotte ou barbote [Québec] :

  • un jeu de hasard, fort populaire et pratiqué de façon illégale dans les années 1930-1950, où deux groupes de parieurs, assis de part et d’autre d’une table tenue par un croupier, misent sur le résultat de deux dés qu’on lance ;
  • une maison de jeu clandestine où se pratiquait ce jeu de dés, généralement sous le contrôle de la mafia (surtout à Montréal).

une barbotte volante : cette maison de jeu qu’on déménageait pour déjouer la surveillance de la police.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

barbotement, barboter

1. un barbotement : l’action de barboter ; le bruit correspondant.

barboter ou barbotter :

  • remuer dans l’eau ou dans la boue ;
  • s’ébattre dans l’eau ;
  • avancer difficilement ;
  • patauger ;
  • bredouiller, marmonner ;
  • avoir peine à surmonter un problème ;
  • se perdre dans une situation difficile ou dégradante ;
  • fouiller pour voler ;
  • dérober ;
  • prendre du barbotage.

faire barboter un gaz : passer à l’état de bulles dans un liquide en l’agitant.

2. barboter [Belgique] :

  • gronder, réprimander ;
  • bavarder ;
  • voir le Dictionnaire des belgicismes.

L’origine du verbe barboter ou barbotter est incertaine.

barboteur, barboteuse, barboteux, barbotière

une barboteuse, un barboteur :

  • celle, celui qui barbote dans l’eau ;
  • celle, celui qui vole, qui dérobe quelque chose.

un (canard) barboteur : domestique.

un (vase) barboteur (en chimie)

un barboteur :

  • une machine servant au lavage de certains minerais ;
  • un appareil mécanique utilisé pour brasser le linge à laver dans un liquide détersif ;
  • un instrument contenant un liquide, qu’on place au-dessus d’un récipient, et qui est conçu pour capter ou laisser s’échapper des gaz sans que des agents extérieurs indésirables puissent pénétrer à l’intérieur du récipient.

une barboteuse :

  • un vêtement d’enfant ;
  • une prostituée.

une barboteuse ou barbotière : une petite piscine peu profonde, voir le Dictionnaire historique du français québécois ;

elle est barboteuse, il est barboteux :

  • barbote ;
  • a l’apparence d’un mélange boueux, sale.

une barbotière :

  • une mare à canards ;
  • une tige de fer traversant horizontalement et verticalement les verrières.

On a lu une barbotière (terme commercial) pour une machine à barbotine (la boisson). Office québécois de la langue française.

Ces mots sont dérivés du radical de barboter.

barbotin

un barbotin :

  • une couronne en acier pour une ancre ;
  • une roue dentée entrainant une chenille ;
  • une poulie solidaire du moteur, qui entraine le train de roulement des véhicules à chenilles.

Barbotin : un capitaine de frégate.

barbotine

une barbotine :

  • une pâte à poterie ;
  • une poterie fabriquée suivant ce procédé et garnie d’ornements en relief ;
  • une armoise, une plante ;
  • une poudre vermifuge faite avec le mélange des graines de diverses espèces d’armoise ;
  • un fluide hétérogène constitué par une phase liquide, généralement de l’eau, dans laquelle une matière solide est maintenue en suspension ;
  • une suspension de ciment dans l’eau pour former une pâte fluide ;
  • un mélange liquide ou légèrement visqueux constitué d’un liant, éventuellement d’un solvant, et d’une poudre réfractaire fine ;
  • une sloche ou slush, une boisson composée d’un mélange semi-congelé d’eau et de sirop aromatisé, ou de jus de fruit, dont la texture est granuleuse, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) barbotine est dérivé du radical de barboter, ces produits prenant au contact de l’eau l’aspect d’une bouillie, avec le suffixe -ine.

barbotte, barbotter

barbotte, barbotter : voir barbote, barboter (ci-dessus).

barbouillage, barbouille, barbouillée, barbouillement, barbouiller, barbouillerie, barbouilleur, barbouillon, barbouillotter

un barbouillage ou un barbouillis :

  • l’action de barbouiller ; le résultat de cette action ;
  • un enduit de couleur fait grossièrement à la brosse ;
  • une peinture ou un dessin de mauvaise qualité ;
  • un écrit difficile à comprendre ;
  • un discours ou un raisonnement confus.

une défiguration ou un barbouillage : le résultat d’une activité malveillante qui a modifié l’apparence ou le contenu d’un serveur internet, et a donc violé l’intégrité des pages en les altérant, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

une barbouille : une peinture de qualité médiocre.

se moquer de la barbouillée :

  • dire des choses absurdes ou ridicules ;
  • se moquer de ce qui peut arriver, une fois ses affaires faites.

un barbouillement : un trouble subi par un organe.

barbouiller :

  • recouvrir grossièrement de couleur ou d’une substance le plus souvent salissante ;
  • souiller, maculer ;
  • surcharger superficiellement et confusément ;
  • noircir, assombrir ;
  • troubler le fonctionnement d’un organe, mettre mal à l’aise ;
  • couvrir grossièrement d’un enduit de peinture destinée à protéger, etc. ;
  • peindre grossièrement ou sans art ;
  • couvrir de signes d’écriture ;
  • rédiger à la hâte, sans élaboration poussée ;
  • exprimer de manière confuse ;
  • jouer de la musique sans netteté.

se barbouiller :

  • s’enduire une partie du corps d’une substance salissante ;
  • pour le temps, le ciel :, se noircir, se gâter ;
  • se compromettre, se rendre ridicule ;
  • s’exprimer de manière confuse ;
  • bredouiller.

elles se sont barbouillées, elles sont barbouillées.

elles se sont barbouillé les murs, elles ont barbouillé lesmurs, elles se les sont barbouillés.

une barbouillerie :

  • une peinture de mauvaise qualité ;
  • une bagatelle, une babiole.

une barbouilleuse, un barbouilleur :

  • une artisane, un artisan qui peint grossièrement les murs, les portes, les plafonds, avec des couleurs communes ;
  • une, un peintre sans talent ;
  • une personne qui écrit de manière illisible ou qui barbouille beaucoup de papier ;
  • une écrivaine ou un écrivain prolixe mais sans talent ;
  • une mauvaise législatrice, un mauvais législateur ;
  • unebavarde, un bavard dont les paroles sont confuses, inintelligibles.

une barbouillonne, un barbouillon :

  • une, un enfant qui barbouille tout de son encre ;
  • celle, celui qui fait mal sa besogne.

barbouillotter : peindre grossièrement et sans art.

Dans l’expression se moquer de la barbouillée, ce mot avait le sens de fiasco, embrouillamini.

Le verbe barbouiller est probablement issu de barboter.

Le verbe débarbouiller est dérivé de barbouiller. D’où : un débarbouillage, débarbouillé, une débarbouillette, un débarbouilleur, un débarbouilloir ou une débarbouilloire.

Le verbe embarbouiller est dérivé de barbouiller. D’où : un embarbouillage, embarbouillé, embarbouillement.

barbouze, barbouzerie

une barbouze : une barbe.

une, un barbouze :

  • celle qui est barbue, celui qui est barbu ;
  • une agente ou un agent d’une police parallèle ;
  • une agente secrète, un agent secret.

une barbouzerie :

  • un comportement de barbouze, de mercenaire ;
  • une utilisation de moyens illégaux pour faire pression sur des personnes.

Le nom barbouze est dérivé du radical de barbe (1) avec le suffixe péjoratif -ouse, -ouze ; la désignation d’un agent secret vient probablement de la fausse barbe utilisée.

barbouzet

un barbouzet : un salsifis des prés.

barbu, barbue, barbule

elle est barbue, il est barbu :

  • a de la barbe ;
  • pour certains animaux ou végétaux, possède des appendices en forme de barbe, est garni de touffes de poils, de barbes.

une barbue, un barbu : celle, celui qui a une barbe.

un barbu : un oiseau.

un barbu ou barbeau : un poisson.

un barbu argenté : un poisson.

une (poule) Barbu d’Uccle

une barbue :

  • le nom donné aux poissons d’eau douce américains dont la mâchoire est garnie de plusieurs barbillons ressemblant à des moustaches (de la famille des ictaluridés, incluant notamment la barbue de rivière et les barbottes), voir le Dictionnaire historique du français québécois ;
  • un oiseau ;
  • un jeune plant de vigne avec ses radicelles, une sautelle.

une barbule :

  • un filament implanté sur les barbes d’une plume ;
  • une mousse des rochers et des murs ;
  • une sorte de dents barbelées disposées à l’extrémité des lancettes (stylets) du dard des abeilles.

barbuquet

un barbuquet ou barbouquet :

  • une écorchure ou un petit bouton au bord des lèvres ;
  • une sorte de dartre attaquant le museau des bêtes à laine.

barbure

les barbures : des poissons.

barca

barca ! basta, assez, cela suffit ! impossible !

Le mot barca est emprunté à l’arabe, une forme abrégée pour baraka r’las !, « de grâce, assez ! », composé de baraka « bénédiction », prononcé barka en Algérie et de hlas « assez ! suffit ! il n’y a plus rien ».

barcalon

un barcalon : le titre du premier ministre du roi de Siam.

barcarol, barcarole, barcarolle

un barcarol ou barcarole, barcarolle : un batelier italien.

Le nom un barcarol ou barcarole, barcarolle est emprunté à l’italien barcar(u)olo forme dialectale vénitienne de barcaiolo, barcheruollo.

une barcarolle :

  • une chanson italienne rythmée chantée à Venise par les gondoliers ;
  • un air de musique instrumentale ou vocale fondé sur ce rythme ternaire.

Le nom (une) barcarolle est emprunté à l’italien barcar(u)ola « chant des bateliers vénitiens », féminin de barcar(u)olo, forme vénitienne de barcaiolo qui est dérivé de barca.

Le nom (une) barquerolle (= une petite embarcation dépourvue de mât et n’allant généralement pas en haute mer) est emprunté à l’italien barcheruolo, forme ancienne de barcaruolo et dérivé de barca (barque).

barcasse

une barcasse :

  • une grosse barque ;
  • une barque de mauvaise qualité.

barcelonais, Barcelone

elle est barcelonaise, il est barcelonais : est de Barcelone, une ville en Espagne, la capitale de la Catalogne.
une Barcelonaise, un Barcelonais

barcelonnette

une barcelonnette ou bercelonnette : un berceau qui, pour faciliter le balancement, est suspendu sur deux pieds en forme de croissants.

Le nom (une) barcelonnette ou bercelonnette est plutôt dérivé de Barcelone que de berceau.

bard

A. un bard :

  • une civière sans pied parfois à claire-voie qui sert au transport à bras ;
  • une civière, avec coffre au milieu pour transporter la terre, les engrais, les fleurs, etc. ;
  • une civière à bras ou glissant sur rouleaux qui sert au transport des pierres.

B. un bard : un chariot bas à deux roues que l’on pousse, utilisé sur les chantiers pour le transport de grosses charges.

On a lu aussi : bar, beard, bayard, bayart.

L’origine du nom (un) bard est controversée, voir : CNRTL. Voir aussi : un bardage, une bardée (1), une bardelle (1), barder (1 et 2), un bardeur.

Le verbe débarder (= décharger, transporter du bois ou des marchandises ; transporter de la pierre) est probablement dérivé de bard. D’où un débardage, une débardeuse, un débardeur.

barda

A. un barda :

  • l’équipement porté à dos par le soldat en campagne ;
  • un bagage, un chargement ;
  • un billet de mille francs.

faire du barda : faire le ménage [Canada]

Le nom (un) barda est emprunté à l’arabe barda’a « bât » rembourré pour un âne ou une mule, « couverture placée sur le dos de la bête ». Voir aussi une barde.

B. Québec.

le barda : le ménage, l’ensemble des travaux d’entretien (incluant le soin des enfants, la préparation des repas, etc.) qu’on effectue dans et autour de la maison.

le grand barda ou le grand ménage : l’ensemble des travaux qu’on entreprend une ou deux fois l’an pour nettoyer de fond en comble une pièce ou toutes les pièces d’un intérieur.

un barda :

  • un bruit assourdissant, un tapage, un vacarme ;
  • un remue-ménage ;
  • un désordre matériel ;
  • un ensemble de choses hétéroclites, mises pêle-mêle ;
  • un souci, un tracas, un problème qui provoque de la contrariété ou de la confusion.

Ce nom est un déverbal de bardasser, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

bardache

un bardache : un mignon, un giton.

Le nom (un) bardache est emprunté à l’italien bardassa, bardascia emprunté à l’arabe bardag « jeune esclave », bardascio « jeune garçon, fillette ».

bardaf

bardaf ! patatras ! (pour indiquer le bruit d’une chute ou d’un coup violent) [Belgique]

bardage

un bardage :

  • l’action de transporter sur un chantier, généralement au moyen d’un bard, des matériaux et plus particulièrement des blocs de pierre ou des pierres taillées ;
  • [habitat et construction / matériaux de construction] la partie d’ouvrage sensiblement verticale constituant à elle seule soit la séparation, soit un des éléments de cette séparation, des ambiances extérieure et intérieure. On distingue les bardages rapportés, qui sont des écrans disposés devant une paroi continue et les bardages – murs, qui constituent à eux seuls la séparation entre les ambiances extérieure et intérieure. En anglais : siding. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un débardage :

  • l’action de débarquer et d’entreposer les bois amenés à quai ;
  • l’action de décharger à quai toutes sortes de marchandises ;
  • l’action de transporter, de la carrière ou de la forêt jusqu’aux lieux de chargement, la pierre, les arbres abattus.

bardane

une bardane : une plante.

Le nom (une) bardane est emprunté au latin médiéval bardana, altération, sans doute sous l’influence de barba qui signifie déjà en latin classique « partie d’une plante pouvant évoquer une barbe », de dardana qui serait rattaché au germanique daroth (dard).

bardassage, bardasser, bardasserie, bardasseur, bardassier

Québec.

un bardassage :

  • de menues besognes qu’on exécute sans but précis ;
  • l’ensemble des travaux domestiques, en particulier le ménage ;
  • un bruit, un tapage ; un remue-ménage ;
  • l’action de secouer quelqu’un ; un coup, une bourrade.

bardasser :

  • s’occuper à de menues besognes, à des riens (souvent sans but déterminé, pour se distraire ou s’amuser) ;
  • s’affairer à réaliser différents travaux manuels dans et autour de la maison, sur la ferme ; faire le ménage ;
  • montrer sa mauvaise humeur, son impatience, son mécontentement en s’agitant, en bousculant les objets sur son passage, en maugréant.

bardasser ses biens, son argent : les, le gaspiller, dépenser follement.

bardasser quelque chose : le remuer, le manipuler, le traiter sans ménagement, sans précaution, souvent bruyamment.

bardasser quelqu’un :

  • le secouer physiquement ; le molester ;
  • le traiter verbalement d’une manière rude, dans le but de lui faire entendre raison, de le sortir de l’inertie, sans se soucier de ne pas le heurter ; le réprimander, de façon plus ou moins vive.

une bardasserie :

  • un bruit, un tapage ;
  • une tracasserie.

des bardasseries :

  • de menues besognes qu’on exécute sans but précis ;
  • des choses futiles, des dépenses inutiles.

une (personne) bardasseuse, un (homme) bardasseux :

  • qui s’occupe à des riens, qui perd son temps ;
  • qui est dépensière, gaspilleuse, qui est dépensier, gaspilleur ;
  • qui est travailleuse, qui est travailleur, qui n’est pas rebuté(e) par le travail manuel (en particulier l’entretien ménager); homme à tout faire.
  • qui s’exécute bruyamment ;
  • qui est chicanière, qui est chicanier ; qui est prompt(e) à la colère (au point d’en venir aux coups).

une machine, une mécanique bardasseuse : qui fait beaucoup de bruit en fonctionnant.

un chemin bardasseux : qui secoue, qui provoque des secousses.

elle est bardassière, il est bardassier :

  • qui s’exécute bruyamment pour peu de résultat ; qui est tapageuse, qui est tapageur ;
  • qui est dépensière, gaspilleuse ; qui est dépensier, gaspilleur ;
  • qui exerce toute espèce de métiers ; qui est très active, qui est très actif ;
  • qui se plait à semer la discorde, à se mêler de ce qui ne le regarde pas.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

barde, bardé

1. un barde :

  • un poète-chanteur celte qui célébrait les exploits des héros ;
  • un poète d’inspiration héroïque ou lyrique.

voir aussi : bardique, bardisme (ci-dessous).

Le nom (un) barde est emprunté au latin bardus « poète, chanteur » probablement d’origine gauloise.

2. une barde :

  • une armure qui protégeait le cheval de combat ;
  • une selle de toile rembourrée ;
  • une fine tranche de lard dont on enveloppe les pièces de viande, le gibier, la volaille qu’on veut rôtir.

elle est bardée, il est bardé :

  • est couverte ou couvert d’une barde ;
  • elle est recouverte, il est recouvert d’une armure ;
  • est solidement protégé(e).

Le nom (une) barde est emprunté à l’arabe barda’a « espèce de selle ». Voir aussi un barda, une bardelle (2), barder (3).

bardeau

un bardeau (1) :

  • un bardeau : un matériau de revêtement extérieur, généralement mince et de forme rectangulaire, qui est utilisé pour protéger des intempéries la toiture et les façades d’un bâtiment, en savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française) ;
  • [habitat et construction / matériaux de construction] En anglais : shingle. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • une planchette en forme de tuile ;
  • une cloison dans une mine ;
  • un train de bois flotté ; une casse typographique.

un bardis ou bardi, bardit (1) : une cloison dans la cale ou dans l’entrepont d’un navire.

un bardis ou bâtardeau (pour empêcher l’eau d’entrer dans la partie inclinée du navire).

un bardis ou bardeau : une baraque.

étymologie : CNRTL.

On a lu aussi un bardeau pour un bardot (1).

bardée

1. une bardée :

  • la charge, la quantité de matériaux que peut porter un bard ;
  • un demi-muid d’eau qu’on jette dans les cuviers, soit pour faire le salpêtre, soit pour le raffiner ;
  • un excès de boisson.

Ce nom est dérivé de bard, avec le suffixe -é, -ée.

2. une bardée : l’ensemble des bardes servant à entourer une pièce de viande (farcie) à rôtir.

Ce nom est dérivé de barde (2).

bardelle

une bardelle (1) : un bras du banc du verrier.

un banc à bardelles : un banc à deux bras, dits bardelles sur lesquels le verrier roule sa canne ou pontil, pour façonner la pièce.

une bardelle (2) : une selle.

barder

barder (1) :

  • charger sur un bard ;
  • être plein ;
  • être lourd à force d’être plein.

se barder de quelque chose : le porter, se le coltiner.

barder (2) :

  • devenir très pénible ;
  • faire un travail pénible, trimer ;
  • aller vite.

ça barde !

Le verbe barder (1 et 2) est dérivé de bard.

barder (3) un cheval : le couvrir de bardes.

barder un combattant : le couvrir d’une armure.

barder une viande, une volaille, un gibier : la ou le garnir de bandes de lard.

se barder :

  • se couvrir d’une cuirasse ;
  • se protéger.

elles se sont bardées, elles sont bardées.

elles se sont bardé les chapons, elles ont bardé les chapons, elles se les sont bardés.

Le verbe barder (3) est dérivé de barde (1).

bardeur

une bardeuse, un bardeur : une ouvrière, un ouvrier qui utilise le bard, qui transporte les pierres.

un bardeur : un chariot, une plate-forme sur rails servant à transporter des blocs de béton.

Ce nom est dérivé de bard, avec le suffixe -eur.

bardi-barda

bardi-barda : avec précipitation et confusion.

un bardi-barda :

  • une agitation vive et souvent désordonnée (dans la préparation de quelque chose ou lors d’un évènement provoquant la surprise, le chaos) ;
  • un grand bruit, un tapage ; un remue-ménage ;
  • un désordre matériel.

voir aussi bredi-breda.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

bardière

une bardière : la carapace de lard du dos chez le porc.

bardique, bardisme

elle, il est bardique : est propre au barde ou à ses productions poétiques, les concerne, leur appartient.

le bardisme :

  • les mythes et les traditions des bardes ;
  • le caractère de leur poésie et de leur musique.

Ces mots sont dérivés d’un barde.

bardis, bardit

1. un bardis ou bardit, bardi : une cloison dans la cale ou dans l’entrepont d’un navire.

Ce nom est dérivé du radical de bardeau, avec le suffixe -is.

2. un bardit :

  • un chant de guerre des anciens peuples germaniques ;
  • un chant composé par des bardes.

Le nom (un) bardit (2) est emprunté au latin barditus.

bardjaque, bardjaquer

bardjaque, bardjaquer : voir barjaque, barjaquer (ci-dessous).

bardot, bardotte

1. une bardotte, un bardot ou bardeau (2) :

  • un animal hybride produit par l’accouplement du cheval et de l’ânesse ;
  • une bête de somme.

Le nom (un) bardot (1) est emprunté (de même que l’italien bardotto « mulet » et l’espagnol albarda « bât ») à l’arabe barda’a « couverture de selle » peut-être par l’intermédiaire du provençal bardo « sorte de bât ». Voir aussi une barde.

2. un bardot ou merlu : un poisson.

bardolino

un bardolino : un vin.

-bare

-bare du grec β α ρ υ ́ ς « lourd » :

elle, il est hyperbare : est supérieur(e) à la pression atmosphérique.

un caisson hyperbare : un caisson permettant d’amener un sujet à une pression supérieure à la pression atmosphérique.

elle, il est hypobare : se dit d’une pression ambiante plus faible que la pression atmosphérique, ou d’une solution de densité plus faible que celle du liquide céphalorachidien.

une isallobare : une courbe joignant les points de la terre où la pression atmosphérique subit d’égales variations dans une période déterminée.

elle, il est isobare : est d’égale pression barométrique.

des (noyaux d’isotopes) isobares : qui ont la même masse atomique.

une solution isobare : une solution de même densité que celle du milieu liquide où elle est injectée.

une isobare : une ligne qui réunit sur la carte les points où la pression barométrique réduite au niveau moyen de la mer a la même valeur.

elle, il est normobare : se dit d’une pression égale à la pression atmosphérique normale ou d’une solution de même densité que le liquide céphalorachidien.

une oxygénothérapie normobare

barefoot

le barefoot ou bare-foot : un sport.

barège, barégeois, Barèges, barégine

un barège :

  • un sel extrait par évaporation des eaux de Barèges ou bien obtenu artificiellement et servant à la préparation de bains sulfureux ;
  • un liquide de cette couleur.

un barège :

  • une sorte d’étoffe de laine légère et non croisée, primitivement fabriquée à Barèges ;
  • un vêtement fait de cette étoffe.

elle est barégeoise, il est barégeois : est de Barèges, une ville en France.
une Barégeoise, un Barégeois

un (mouton) barégeois

une barégine : une substance gélatineuse azotée d’origine bactérienne, qu’on trouve dans certaines eaux sulfureuses, notamment dans les eaux de Barèges et qui a la propriété de décomposer les sulfures en dégageant de l’acide sulfurique.

barème, barémique, barémisation, barémiser

un barème : un recueil de calculs tout faits et de tableaux numériques facilitant une consultation rapide et sûre dans des domaines précis de la comptabilité, des transports, des tarifs, des échelles de salaires, etc.

elle, il est barémique : est relative, est relatif aux barèmes.

l’ancienneté barémique : le temps passé dans une fonction ou un grade. [Belgique]

Dans cette rubrique, nous nous interrogeons le plus souvent sur tel ou tel anglicisme, mais il ne faut pas oublier qu’un certain jargon technocratique est aussi un bon pourvoyeur de néologismes, dans lesquels, bien souvent, le caractère pompeux le dispute à l’inutilité. C’est ainsi que sont apparues, il y a une dizaine d’années, les formes barémiser et barémisation. À la première on préfèrera la locution en usage « établir un barème », et à la seconde, « établissement, élaboration d’un barème », en sachant que, dans l’immense majorité des cas, le nom barème suffit pour exprimer cette idée puisque, si la manière d’établir un barème change, le barème changera lui aussi. En savoir plus: Académie française.

François Barrême : l’auteur du Livre des comptes faits.

baresthésie

une baresthésie :

  • une modalité de discrimination sensitive permettant l’évaluation des poids et des pressions ;
  • une évaluation du degré de pression et des différences de poids et de pression exercés sur le corps ;
  • une sensibilité profonde à la pesanteur et à la pression.

Le nom (une) baresthésie est composé de bar- du grec β α ρ υ- « pesanteur » « pression », et esthésie du grec α ι ́ σ θ η σ ι ς « faculté de percevoir par les sens, sensation » dérivé de α ι ̓ σ θ α ́ ν ο μ α ι « percevoir par les sens ».

baret

un baret : un poisson. Voir : Office québécois de la langue française.

baréter

baréter : barrir.

je barète, tu barètes, il barète, nous barétons, vous barétez, ils barètent ;
je barétais ; je barétai ; je barèterai ou baréterai ; je barèterais ou baréterais ;
j’ai barété ; j’avais barété ; j’eus barété ; j’aurai barété ; j’aurais barété ;
que je barète, que tu barètes, qu’il barète, que nous barétions, que vous barétiez, qu’ils barètent ;
que je barétasse, qu’il barétât, que nous barétassions ; que j’aie barété ; que j’eusse barété ;
barète, barétons, barétez ; aie barété, ayons barété, ayez barété ;
(en) barétant.

barge, bargette

1. une barge : un oiseau.

une bargette du Térek : un oiseau.

2. une barge :

  • un bateau à fond plat ou parfois arrondi, à voile carrée, utilisé pour la pêche en eau peu profonde ;
  • un bateau à fond plat, ayant différents modes de propulsion, utilisé en eau peu profonde, souvent proche de la péniche ;
  • un voilier à fond plat qui fait du cabotage à l’embouchure de la Tamise et le long des côtes sud de l’Angleterre ;
  • une embarcation anglaise d’apparat, appartenant à l’État et utilisée, pour certaines occasions, par des personnalités comme le lord-maire de Londres ;
  • une péniche de débarquement de troupes et de matériel.

3. une barge :

  • beaucoup, un grand nombre ;
  • un gros tas de foin, de paille, de blé ;
  • un tas de menu bois, de fagots ;
  • un grenier à foin situé au-dessus de l’étable.

4. elle, il est barge ou barjo, barjot :

  • est un peu folle ou fou ;
  • est farfelu(e).

une, un barge ou barjo, barjot : celle, celui qui semble loufoque, farfelu(e).

Pour l’étymologie de barge (1 à 4), voir : CNRTL.

barguignade, barguignage, barguigner, barguigneur

une barguignade ou un barguignage :

  • une hésitation ;
  • une lenteur, une difficulté à se décider.

barguigner :

  • marchander ;
  • hésiter, ne pas arriver à se décider, mettre du temps à agir.

une barguigneuse, un barguigneur : une personne qui hésite, qui est lente à se décider.

Force est de le constater : on hésite, on diffère, on balance, on flotte, on louvoie, on oscille, on tâtonne, on temporise et on tergiverse ; on atermoie encore un peu, mais on ne barguigne plus guère. En général, ce sont des verbes du troisième groupe qui peu à peu ont perdu certaines formes, parce que leur conjugaison était par trop irrégulière. Barguigner, verbe du premier groupe, n’aurait dû rien avoir à craindre, mais aujourd’hui, on ne le rencontre qu’à l’infinitif et presque toujours dans la locution adverbiale sans barguigner. Pourtant, il était encore conjugué au présent (sans toutefois noter le g de la dernière syllabe) dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française : « Les Marchands n’aiment point ceux qui barguinent. » Au Moyen Âge, quand l’orthographe flottante faisait qu’on pouvait l’écrire d’une quinzaine de manières, on usait de ce verbe à tous les temps. […] Cette multitude de formes s’accompagnait d’une grande variété de sens. Barguigner signifiait au Moyen Âge à la fois « commercer », « marchander », « mettre à mal », « défendre, batailler », mais aussi « amuser, tromper ». De ce verbe étaient tirés différents noms : bargaigne, « commerce, marché », « gain, profit », « affaire », « délai », « sollicitation », « tromperie » ; bargaigneur, « marchand », « trafiquant » ; et bargaing, « propos, parole », « contestation ».

La quinzaine de variantes de l’ancien français est un héritage de la dizaine de variantes du latin médiéval, parmi lesquelles figurent principalement barcaniare et barganniare. On considère aujourd’hui que ces diverses formes latines sont empruntées du francique borganjan, « commercer », un croisement de borgen, « prêter, emprunter », et de waidanjan, « gagner », même si Diez pensait que ce mot était à relier à barca, « barque », cette dernière servant, d’après Isidore de Séville, à porter les marchandises deçà delà, de sorte que barcaniare signifierait « porter en barque », puis, simplement, « transporter ses marchandises ». Ensuite, comme l’écrit Littré : « De marchander, barguigner a passé, par une dérivation que l’on conçoit, au sens d’ « hésiter, tergiverser ». »

De cette grande richesse de formes, il ne reste aujourd’hui presque plus rien, mais on se consolera en se disant que ce verbe survit outre-Manche avec le verbe to bargain, que nos amis anglais nous ont emprunté au Moyen Âge.

Académie française.

barhypoesthésie

une barhypoesthésie

bari, Bari

1. un bari : un singe.

un bari-outang : un cochon des bois.

2. les Baris : une population du sud du Soudan.
une Barie, un Bari

le bari : un idiome.

3. une bari :

  • une barque égyptienne ;
  • une barque sacrée, un sanctuaire du dieu.

Le nom (une) bari est emprunté au grec β α ̃ ρ ι ς « bateau plat utilisé en Égypte », lui-même emprunté à l’égyptien, à comparer avec une barge (2).

bariatrie, bariatrique

la bariatrie : l’activité médicale concernée par le traitement de l’obésité.

la chirurgie bariatrique : concernant le traitement de l’obésité.

un transport bariatrique : adapté aux personnes obèses.

une médecine de l’obésité ou médecine bariatrique : le domaine de la médecine qui traite de l’obésité pathologique. Voir aussi : chirurgie digestive de l’obésité, gastrectomie longitudinale. En anglais : bariatric medicine, bariatrics.

baribal

un baribal : un ours noir d’Amérique.
des baribals

baricaut

un baricaut ou barricot, barriquaut, barriquot,… : une petite barrique ; son contenu.

Le nom (un) baricaut ou barriquaut est probablement emprunté à l’ancien provençal barricot.

barigel

un barigel : le capitaine des archers ou sbires, qui avait pour tâche de veiller à la tranquillité publique dans certaines villes d’Italie.

Le nom (un) barigel est emprunté à l’italien bar(i)gello qui représente soit une forme ancienne de bargello, soit une forme dialectale. L’italien bargello est emprunté au latin médiéval barigildus « homme astreint à comparaitre au plaid du comte », du longobard barigild.

barigoule

une barigoule ou bérigoule, barigoula, brigoule, bourigoule : un champignon.

des artichauts à la barigoule

La morille, en raison de sa couleur foncée, tire son nom du latin maurucula, proprement « petite Maure », qui est aussi à l’origine, par l’intermédiaire du provençal, de barigoule, autre nom du lactaire délicieux. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) barigoule est emprunté au provençal berigoulo, barigoulo, le nom de divers champignons comestibles, probablement issu du latin maurùcùla « morille », dérivé de maurus « maure » d’où « noir ».

baril, barillage, barillet

un baril :

  • un petit tonneau ; son contenu ;
  • un emballage pour la poudre à laver ;
  • une unité de mesure de volume du pétrole ;
  • une ancienne mesure de capacité ;
  • autres sens : CNRTL.

[baril se prononce de deux façons.]

un baril livré : [pétrole et gaz / économie du pétrole et du gaz] la quantité de pétrole équivalant à un baril, effectivement livrée au terme d’une chaîne de transactions commerciales. En anglais : wet barrel. Voir aussi : baril – titre. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.

un baril-titre ou un baril-papier : [pétrole et gaz / économie du pétrole et du gaz] un titre négociable sur les marchés internationaux, qui représente une quantité de pétrole équivalant à un baril. Pluriel : des barils-titres, des barils-papier. En anglais : paper barrel. Voir aussi : baril livré. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.

un barillage :

  • l’action de fabriquer ou d’utiliser des barils ;
  • un ensemble de barils.

un barillet :

  • un petit baril ;
  • [nucléaire / fission] un dispositif rotatif placé dans une cuve remplie de sodium, utilisé pour charger et décharger les assemblages combustibles du cœur d’un réacteur rapide refroidi au sodium ; par extension, l’ensemble formé par le dispositif rotatif et la cuve. Les assemblages combustibles usés sont conservés temporairement dans le barillet, où on les laisse refroidir. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « barillet sodium ». En anglais : storage drum. Voir aussi : assemblage combustible, réacteur rapide refroidi au sodium . Journal officiel de la République française du 23/09/2015.
  • autres sens : CNRTL.

Le plus gros de ces tonneaux est le foudre, qui emprunte son nom de l’allemand Fuder, qui désignait à la fois une voiture de charge et une mesure de liquide. Il contient de 5 000 à 30 000 litres, soit 200 barriques ; la barrique valant, selon les régions, de 136 à 400 litres. À côté de la barrique, on trouve le baril (ces deux noms sont parents, le premier est emprunté du gallo-roman barrica, le deuxième est issu de son dérivé latin barriculus). Avant d’être l’unité de référence pour le pétrole, le baril servait en effet à mesurer le vin et les grains. Mais sa capacité variait d’un pays à l’autre. À Raguse il valait 74,2 litres, 68,1 à Corfou, tandis qu’à Paris il en valait 235 ou, ce qui nous intéresse plus, car nous quittons le système décimal, 18 boisseaux. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) baril est issu du gallo-romain barriculus, probablement diminutif de barrica (barrique).

barine

un barine : un seigneur, en Russie, à l’époque des tsars.

Le nom (un) barine est emprunté au russe barin « seigneur », contraction de bojarin « noble, seigneur » (voir boyard).

bariolage, barioler, bariolis, bariolure

un bariolage :

  • un assemblage de couleurs disparates ;
  • un désordre ;
  • un assemblage bizarre d’idées et d’expressions disparates.

elle est bariolée, il est bariolé : est couverte ou couvert de couleurs mal assorties et formant un ensemble bigarré, disparate.

barioler :

  • assembler sur un objet des couleurs disparates, mal assorties ;
  • assembler des idées bizarres, des expressions étranges, sans ordre ni gout.

se barioler : se couvrir de couleurs criardes.

elles se sont bariolées, elles sont bariolées.

elles se sont bariolé les vêtements, elles ont bariolé les vêtements, elles se les sont bariolés.

un bariolis : un ensemble pictural résultant du bariolage.

une bariolure :

  • une bigarrure ;
  • un contraste de couleurs disparates ;
  • un assemblage hétéroclite.

Le verbe barioler résulte probablement du croisement de deux mots d’ancien français de même sens, barré et riolé « rayé, bigarré ».

-barisme

un dysbarisme : des troubles dus à la pression atmosphérique.

un hyperbarisme

bar(o)- ou bar(y)-, du grec β α ρ υ-, signifient pesanteur ou pression.

barjaque, barjaquer

une bardjaque ou barjaque :

  • une personne bavarde, qui parle beaucoup et sans discernement ;
  • une élocution rapide et abondante.

bardjaquer ou barjaquer :

  • parler à tort et à travers, sans réfléchir ;
  • parler pour ne rien dire ;
  • bavarder, jacasser, papoter ;
  • pour un enfant, babiller ;
  • raconter d’une façon inaudible incompréhensible.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

barjo, barjot

elle, il est barjo ou barjot, barge :

  • est un peu folle ou fou ;
  • est farfelu(e).

barkass

un barkass : un fromage français produit dans les Vosges.

barkhane

une barkhane : une sorte de dune.

barkhausie

une barkhausie à feuilles de pissenlit ou un crépis à feuilles de pissenlit : une plante.

barley

un barley [Québec] : un orge, un grain d’orge commercialisé, en particulier un orge mondé ou perlé.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

barlie

une barlie de Robert ou un orchis géant : une orchidée, une plante.

barlong

elle est barlongue ou berlongue, il est barlong ou berlong : a la forme d’un quadrilatère plus long que large.

Le mot barlong ou berlong vient probablement du latin vulgaire bislongus « deux fois long [par rapport à la largeur], deux fois plus long que large » d’où « très long ».

barloquer

barloquer ou berloquer : pendiller, vaciller, brinquebaler.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

barlotière, barlottière

une barlotière ou barlottière : une traverse principale en fer destinée à consolider les plombs dans un châssis de vitraux.

Le nom (une) barlotière ou barlottière est dérivé de la forme dialectale barrelot dérivée de barre, à rapprocher de l’ancien français bareler « garnir d’une barre, fortifier » et du moyen français barlette « petite barre ».

barmaid, barman

une barmaid, un barman : une serveuse, un serveur dans un bar.

Le mot anglais barmaid est composé de bar (bar en français) et de maid « servante, femme de chambre ».

Le mot anglais barman est composé de bar (bar en français) et de man « homme ».

bar-mitsva, bar-mitsvah

une bar-mitsva ou bar-mitsvah : une cérémonie de la religion juive.

barn

un barn :

  • une unité de mesure de superficie ;
  • une unité pratique de section efficace du noyau d’un atome.

un millibarn

Ce nom est emprunté à l’anglais barn « grange » employé en physique nucléaire, par plaisanterie, en référence à l’expression as big as a barn « aussi grand qu’une grange ».

Barnabé,

Barnabé : un prénom.

barnabite

une, un barnabite : une, un membre d’une congrégation religieuse.

barnache, barnacle

une barnache ou barnacle, bernache, bernacle :

  • une oie sauvage ;
  • un crustacé.

étymologie : CNRTL.

barnum

un barnum :

  • celui qui exploite le talent d’un artiste, exhibe des phénomènes à sensations, etc., à l’aide d’une publicité tapageuse et en organisant des tournées ;
  • un tapage, un désordre.

un barnum : un chapiteau, une tente pour un spectacle.

Ph.-T. Barnum : un directeur de cirque et monteur de spectacles américains.

bar(o)-

bar(o)– ou bar(y)-, du grec β α ρ υ-, signifient pesanteur ou pression.

voir : une baragnosie, une baranesthésie, une barhypoesthésie, un dysbarisme, un hyperbarisme.

voir : CNRTL.

barocentrique

une courbe barocentrique

barocepteur

un barorécepteur ou barocepteur :

  • un organe qui est sensible à la pression artérielle et qui intervient dans son mécanisme de régulation de façon rapide ;
  • un récepteur sensoriel sensible à une pression externe (par exemple, dans la peau) ou à une modification de la pression interne (tension artérielle, comme pour les récepteurs aortiques).

barochorie

une barochorie : une dispersion des propagules par gravité, par chute depuis la plante.

barodontalgie

une barodontalgie : une douleur dentaire causée par une variation de la pression ambiante.

barodet

un barodet : un recueil publié au début de chaque législature et rassemblant pour les parlementaires élus les programmes qu’ils ont présentés lors de la campagne électorale.

Barodet : un député.

barognosie

une barognosie : une faculté d’apprécier le poids et la consistance des objets.

barographe

un barographe :

  • un baromètre enregistreur ;
  • un altimètre enregistreur.

barologie

la barologie : la partie de la physique qui traite des phénomènes de la pesanteur.

baroluminescence

une baroluminescence : une luminescence produite sous l’action d’une pression élevée.

baromètre, barométrie, barométrique, barométriquement

A. un baromètre : le nom vulgaire d’un mouron ou d’un chardon, ces plantes réagissant aux conditions atmosphériques par le comportement extérieur.

B. un baromètre :

  • un appareil mesurant la pression atmosphérique ;
  • ce qui permet d’évaluer, d’exprimer une évolution ou une tendance.

une barométrie : une mesure de la pression atmosphérique.

elle, il est barométrique : a rapport au baromètre ou à la pression atmosphérique.

la pression barométrique : la pression atmosphérique mesurée au baromètre et qui diminue avec l’altitude.

barométriquement : par un procédé barométrique ou d’une manière barométrique.

Le nom (un) baromètre est emprunté à l’anglais barometer, lui-même composé du grec β α ́ ρ ο ς « poids, pesanteur » et de μ ε ́ τ ρ ο ν « mesure » « instrument pour mesurer ».

baron, baronetage, baronial, baronification, baronifier, baroniser, baronnage, baronne, baronner, baronnerie, baronnet, baronnial, baronnie

1. une baronne :

  • une femme noble qui possédait une terre donnant droit à ce titre ;
  • une épouse ou veuve de baron ;
  • une femme noble ayant reçu ce titre par analogie avec celui d’un baron.

un baron :

  • un titre commun à la haute noblesse pour désigner un grand seigneur du royaume relevant directement du roi ;
  • un gentilhomme ou celui qui possède une terre donnant droit à ce titre ;
  • un noble dont le titre, conféré par le souverain ou reçu en héritage, se situe entre celui de vicomte et de chevalier ;
  • un homme puissant ou important par sa richesse ou sa situation sociale, par son influence ou les pouvoirs que lui donne la loi ;
  • un mari ;
  • un compère d’un escroc ;
  • un voleur.

un baronetage : la qualité de baronnet.

elle est baroniale ou baronniale, il est baronial ou baronnial :

  • appartient à un baron ;
  • est relative, est relatif à un baron ;
  • dépend d’une baronnie ;
  • est relative, est relatif à une baronnie.

elles sont baroniales ou baronniaes, ils sont baroniaux ou baronniaux

une baronification : l’action de baronifier.

baronifier ou baroniser : faire quelqu’un baron ou le faire passer pour baron.

un baronnage :

  • l’ensemble de la haute noblesse, des barons ;
  • l’état, la qualité de baron.

baronner : servir de baron, de compère à un camelot, à un escroc.

une baronnerie : une baronnie.

un baronnet : une personne possédant un titre de noblesse héréditaire conféré par le souverain d’Angleterre et qui est intermédiaire entre la haute noblesse ou pairie et la chevalerie.

une baronnie :

  • un fief relevant directement de la Couronne ;
  • une terre seigneuriale, composée de plusieurs châtellenies, et conférant à son possesseur le titre de baron ;
  • la terre et la seigneurie d’un baron ; cette terre avec son château ;
  • au temps des Croisades, un État latin d’Orient.

Le nom (un) baron (1) emprunté au germanique baro « homme libre » est à rattacher à l’ancien nordique berja « frapper, tuer », remontant à la racine indo-européenne bher– « couper, fendre ».

Le nom (un) baronnet est emprunté à l’anglais baronet, diminutif de l’anglais baron, lui-même emprunté au français ; à rapprocher du moyen français baronet « petit baron »

2. un baron :

  • une grosse pièce de bœuf ;
  • de la viande d’agneau, de lapin ou de lièvre.

un baron ou une baronne : de la viande de bœuf ou de mouton.

une (aiguillette) baronne : une partie du rumsteck constituée par un muscle externe de la cuisse.

Le nom (un) baron (2) est peut-être emprunté à l’anglais baron of beef « gros morceau de bœuf » un terme de boucherie, d’origine inconnue ; un rattachement au titre de noblesse parait douteux.

baronarcose

une baronarcose : une technique d’anesthésie qui n’est actuellement plus utilisée et qui consistait à faire inhaler au patient un mélange gazeux narcotique à une pression légèrement supérieure à la pression atmosphérique.

barophile

elle, il est barophile : est adapté(e) à vivre sous les hautes pressions.

barophorèse

une barophorèse : une méthode d’injections sous la peau.

baroque, baroquement, baroquerie, baroqueux, baroquisant, baroquisme, baroquiste

A. elle, il est baroque :

  • en architecture, est caractéristique de la période qui a suivi la Renaissance classique ;
  • est caractéristique de la période musicale propre à l’Allemagne, à l’Angleterre, à l’Italie, et qui s’étend de 1580 à 1760 ;
  • appartient à l’époque littéraire qui, en France, correspond aux règnes de Henri IV et Louis XIII ;
  • illustre les principes esthétiques de ces périodes ;
  • rappelle le style de la période baroque.

une, un baroque : une, un artiste dont le style rappelle cette période.

B. une perle baroque : qui est de forme irrégulière, d’une rondeur imparfaite.

C. elle, il est baroque :

  • dont le caractère bizarre, inattendu, contradictoire a quelque chose de surprenant, de choquant et parfois de ridicule ;
  • dont le caractère ou le comportement est fait pour surprendre.

Les adjectifs et noms surréaliste et baroque appartiennent au vocabulaire de la critique littéraire et de la critique artistique. Salvador Dali et André Breton sont des artistes surréalistes ; Le Bernin est un sculpteur baroque, Agrippa d’Aubigné est un poète baroque. Baroque signifiait « bizarre, étrange », et l’on pouvait parler de coutume baroque ou d’accoutrement baroque. Mais on évitera de trop affaiblir le sens de ces mots en faisant de leur emploi des tics de langage qui seront utilisés, généralement accompagnés de complètement ou vraiment, au moindre tracas de la vie quotidienne.En savoir plus : Académie française

baroquement : d’une manière baroque, bizarre, inattendue.

une baroquerie :

  • le caractère de ce qui est baroque ;
  • le gout du baroque ;
  • un produit du baroque esthétique ou de ce qui est baroque, bizarre.

une baroqueuse, un baroqueux : une musicienne, un musicien ou musicologue spécialiste de la musique baroque.

elle est baroquisante, il est baroquisant

un baroquisme :

  • l’ensemble des traits qui caractérisent les arts et la littérature baroques ;
  • une tendance systématique à les adopter)

elle, il est baroquiste : verse dans le baroquisme.

Le mot baroque est emprunté au portugais barroco « rocher granitique » et « perle irrégulière », d’origine obscure.

barorécepteur

un barorécepteur ou barocepteur :

  • un organe qui est sensible à la pression artérielle et qui intervient dans son mécanisme de régulation de façon rapide ;
  • un récepteur sensoriel sensible à une pression externe (par exemple, dans la peau) ou à une modification de la pression interne (tension artérielle, comme pour les récepteurs aortiques).

baroréflexe

un baroréflexe : un réflexe cardiovasculaire bulbaire modifiant la fréquence cardiaque pour assurer la régulation à court terme de la pression artérielle.

barosaure

un barosaure : un dinosaure.

baroscope

un baroscope :

  • un baromètre ;
  • tout instrument servant à déceler une variation de pression ou de débit.

un hygrobaroscope : un aréomètre.

barosensible

un organe barosensible : un organe sensible aux variations de la pression artérielle et à l’origine de réflexes régulateurs, contribuant au contrôle de la pression artérielle.

barostat

un barostat : le nom générique des appareils qui servent à régulariser ou à maintenir une pression à une valeur constante.

barosismique

des bourrasques barosismiques

barotactisme, barotaxie

une barotaxie : un déplacement orienté des organismes soumis à des pressions inégales dans les diverses directions. On a lu aussi un barotactisme.

barotraumatique, barotraumatisme

une otite barotraumatique, une sinusite barotraumatique, une stéonécrose barotraumatique

un barotraumatisme : une atteinte causée par une variation non compensée et plus ou moins brusque de la pression ambiante et du volume des gaz enfermés dans une cavité close ou semi-close de l’organisme.

barotropisme

un barotropisme : une réaction d’orientation d’un végétal ou d’un animal fixé provoquée par une différence de pression.

barouche

un ou une barouche : une voiture avec capote et à quatre roues.

un barouche : une calèche munie de huit ressorts, deux pour chaque roue. [Canada]

Le nom (un) barouche est emprunté à l’anglais barouche lui-même adaptation d’un allemand dialectal barutsche, birutsche emprunté à l’italien biroccio « voiture de transport à 2 roues », adaptation du latin médiéval birotium, aussi attesté sous la forme barocium, ces deux formes se rattachant au bas latin birota (brouette).

baroud, barouder, baroudeur

un baroud :

  • un combat, une bagarre ;
  • une salve de coups de fusils.

un baroud d’honneur : un combat désespéré ou inégal)

barouder : faire le baroud, se battre.

une baroudeuse, un baroudeur : celle, celui qui aime le baroud.

Le nom (un) baroud vient d’un mot chleuh (un dialecte berbère du sud du Maroc).

barouf, baroufe

un barouf ou baroufe : un grand bruit.

Le nom (un) barouf, en usage dans les ports méditerranéens sous la forme baroufa « dispute » et « se quereller », est emprunté à l’italien baruffa « procès, querelle confuse, heurt ».

barouler

barouler : débarouler, dégringoler, tomber en roulant, dévaler précipitamment.

barouler l’escalier : tomber en roulant dans l’escalier.

se barouler : faire la culbute, rouler.

On lit aussi barruler, baruler. La plupart des emplois de barouler se retrouvent sous le dérivé débarouler. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le verbe débarouler est dérivé, avec le préfixe dé-, du type barouler, représenté notamment par le lyonnais barroulo, dérivé de rouler avec une préfixation à l’aide de l’adverbe bas ou par attraction avec barrot désignant une charrette, un tombereau ou une brouette dans l’aire franco-provençale.

barque

une barque :

  • un petit bateau ;
  • autres sens : CNRTL.

une barcasse :

  • une grosse barque ;
  • une barque de mauvaise qualité.

Le nom (une) barque est probablement emprunté à l’italien barca issu du latin tardif hispanique barca (voir aussi barge).

  • débarquer, un débarquement, il est débarqué, un débarqué, un débarcadère.
  • un embarquement, embarquer, une embarcation, un embarcadère.
  • rembarquer ou réembarquer, se réembarquer ou se rembarquer, un rembarquement.

-scaphe est tiré du grec σ κ α ́ φ η « bateau, barque » : aéroscaphe, bathyscaphe, mésoscaphe, podoscaphe, pyroscaphe.

La pensée de Pierre de Jade : Certains mènent si bien leur barque qu’ils peuvent vous mener en bateau.

barquerolle

une barquerolle : une petite embarcation dépourvue de mât et n’allant généralement pas en haute mer.

Le nom (une) barquerolle est emprunté à l’italien barcheruolo, forme ancienne de barcaruolo et dérivé de barca (barque).

barquette

une barquette :

  • une petite barque ;
  • ce qui en a la forme ;
  • un récipient pour les denrées alimentaires ;
  • un type de carrosserie automobile ;
  • autres sens : CNRTL.

barquot

un barquot : une embarcation, un canot.

barracuda

un barracuda : un poisson.

Ce nom est emprunté à l’anglais barracuda attesté depuis 1678, à l’origine duquel on suppose une langue amérindienne, peut-être par l’intermédiaire de l’espagnol.

barracudine

les barracudines ou paralépididés : une famille de poissons.

barrage

un barrage : voir ci-dessous.

barramunda, barramundi

un barramunda : un poisson.

un barramundi : un poisson.

barrage-poids, barrage-voute, barrage-voûte, barragiste

1. un barrage :

  • l’action de barrer un passage ;
  • l’action de barrer d’un trait, de rayer ;
  • une barrière, un obstacle qui ferme un passage ;
  • un ouvrage construit sur un cours d’eau.

un match de barrage : un match servant à départager deux concurrents ou deux équipes.

un barrage-poids

un barrage-voute (anciennement : barrage-voûte)

une, un barragiste :

  • une équipe, une concurrente, un concurrent disputant un match de barrage ;
  • une employée, un employé chargé(e) de la manœuvre des vannes d’un barrage.

Le nom (un) barrage est dérivé de barre, avec le suffixe -age.

2. un barrage : l’action de barrer, de faire des signes, en particulier des signes de croix accompagnés de prières et de formules magiques sur (une blessure ou une brûlure quelconque, une affection cutanée, une douleur) dans l’intention de (la) guérir.

voir : barrer (2).

barranco

un barranco : un ravin entaillant les pentes d’un volcan.

barre

une barre :

  • une pièce étroite et longue ; ce qui en a la forme ;
  • une séparation ;
  • un appui, un support ;
  • une crispation douloureuse ;
  • un trait ;
  • autres sens : CNRTL.

la (danse à la) barre verticale

un coup de barre : une grande fatigue subite.

avoir barre sur quelqu’un : avoir l’avantage sur lui.

une barre (d’actualités) : [audiovisuel – informatique / internet] un bandeau réservé sur un écran à la diffusion en continu d’informations. En anglais : newsbar. Journal officiel de la République française du 15/08/2010.

une barre de commande : [nucléaire / fission] une barre ou un ensemble de tiges solidaires mobiles contenant une matière absorbant les neutrons et qui, suivant sa position dans le cœur d’un réacteur nucléaire, influe sur sa réactivité. Elle est ainsi utilisée pour la commande de ce réacteur. Dans le cas d’un ensemble de tiges solidaires, l’expression « grappe de commande » est aussi utilisée. Le terme « barre de contrôle » est déconseillé. Voir aussi : antiréactivité, barre de pilotage, efficacité d’une barre de commande, fonction de sûreté, grappé, système de commande principal, système de limitation de puissance. En anglais : control rod. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une barre de dopage : [nucléaire / fission] une barre de combustible insérée temporairement dans le cœur d’un réacteur nucléaire pour surmonter la baisse de réactivité due à la formation de poisons neutroniques dans le cœur. En anglais : booster rod. Voir aussi : combustible nucléaire . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une barre de pilotage : [nucléaire / fission] une barre de commande utilisée pour les ajustements faibles et précis de la réactivité d’un réacteur nucléaire, ainsi que, parfois, pour agir sur la répartition du flux neutronique dans le cœur de ce réacteur. En anglais : fine control rod ; regulating rod. Voir aussi : barre de commande . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une barre grise : [nucléaire / fission] une barre de commande absorbant moins les neutrons qu’une barre noire, et qui permet le réglage fin de la puissance du réacteur nucléaire. En anglais : gray rod (EU), grey rod (GB). Voir aussi : barre noire . Journal officiel de la République française du 18/06/2004.

une barre noire : [nucléaire / fission] une barre de commande constituée de matériaux absorbant les neutrons, et qui contribue au contrôle de la criticité du réacteur nucléaire. En anglais : black rod. Voir aussi : barre grise . Journal officiel de la République française du 18/06/2004.

Le nom (une) barre est emprunté à un latin vulgaire barra à rapprocher du latin médiéval barra « barrière » en particulier « barrière de péage ».

Le nom (un) embargo (= une interdiction de laisser repartir les navires étrangers ou d’exporter des marchandises vers un pays ; une mesure pour empêcher la libre circulation d’un objet ; le fait d’imposer un délai pour la diffusion d’une information ou d’un programme) est emprunté à l’espagnol embargo, déverbal de embargar « embarrasser, empêcher », issu d’un latin vulgaire imbarrĭcare, propre aux domaines hispanique et occitan, dérivé de barra (barre).

barré

elle est barrée, il est barré :

  • est fermé(e) par une barre ;
  • est verrouillé(e), fermé(e) à clé, voir le Dictionnaire des régionalismes de France ;
  • est obstrué(e) par un obstacle ;
  • est serré(e), contracté(e) ;
  • est marqué(e) d’une ou de plusieurs barres ;
  • est biffé(e) ;
  • ressemble à une barre ;
  • est dirigé(e) par celui qui tient le gouvernail.

être mal barré : avoir peu de chances de réussir.

un barré :

  • la technique de jeu propre aux instruments de la famille des luths et guitares, suivant laquelle on appuie sur la touche plusieurs cordes simultanément au moyen de l’index de la main gauche ;
  • en passementerie, un ensemble d’apprêts appliqués sur le moule d’un gland préalablement satiné ou roulé.

Ce mot vient du participe passé de barrer.

barreau, barreaudage, barreaudé

un barreau : une barre pouvant servir de clôture ou de support ; autres sens : CNRTL.

le barreau : la profession ou l’ordre des avocats.

être derrière les barreaux : être en prison.

un barreaudage :

  • un assemblage de barreaux ;
  • la technique de cet assemblage.

une fenêtre barreaudée : munie de barreaux.

On a lu aussi barreauté.

Le nom (un) barreau est dérivé de barre, avec le suffixe -eau.

barrelette

une barrelette : un élément décoratif formé de petites barres.

Le nom (une) barrelette est dérivé de barreau d’après l’ancien français barrel.

barrement

un barrement : l’action de barrer, de fermer ; son résultat.

Ce nom est dérivé de barrer, avec le suffixe -(e)ment.

Barrême, barrémien, barrémois

le barrémien : un étage du crétacé inférieur.

elle est barrêmoise, il est barrêmois : est de Barrême, une commune en France, ou du pays barrêmois.
une Barrêmoise, un Barrêmois

barrens

un barrens : un terrain sans végétation ou ne comportant que des arbres rabougris.

barrer

1. barrer :

  • consolider au moyen d’une barre ;
  • fermer à l’aide d’une barre ;
  • fermer un passage, obstruer ;
  • faire obstacle, s’opposer ;
  • marquer d’un ou de plusieurs traits ;
  • rayer ;
  • tenir, manœuvrer la barre du gouvernail.

barrer une porte : la fermer à clé, la verrouiller.

barrer un champ : le clôturer pour enclore du bétail. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

se barrer : s’en aller.

elles se sont barrées, elles sont barrées.

elles se sont barré les passages, elles ont barré les passages, elles se les sont barrés.

Le verbe barrer est dérivé de barre.

Le verbe débarrer (= ôter la barre ; déverrouiller) est dérivé de barre.

Le verbe embarrer un fardeau (= placer un levier pour le soulever), s’embarrer (= pour un cheval, passer la jambe de l’autre côté de la barre ou du bat-flanc à l’écurie) est dérivé de barre.

Le verbe rembarrer (= repousser vigoureusement ; s’opposer vivement à quelqu’un par un comportement ou des paroles brusques) est dérivé d’embarrer.

2. barrer une blessure ou une brulure quelconque, une affection cutanée, une douleur : faire des signes, en particulier des signes de croix accompagnés de prières et de formules magiques, dans l’intention de la guérir.

barrer le mal : faire des signes sur la partie du corps malade pour le guérir.

voir : barrage (2), barreur (2).

C’est un emploi spécialisé de barrer « marquer d’une barre », qui évoque euphémiquement le signe de croix mais rappelle aussi des usages tels que barrer quelque chose « s’y opposer », barrer quelqu’un « l’empêcher d’agir à sa guise ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Barrès, barrésien

elle est barrésienne, il est barrésien : est propre à Maurice Barrès, un écrivain.

une barrésienne, un barrésien : une partisane, un partisan des idées de Maurice Barrès.

bar-restaurant

un bar-restaurant : un bar, un café assurant un service de restauration.

barrette

1. une barrette :

  • une petite barre ;
  • [habitat et construction] une paroi moulée de petite dimension. Les barrettes sont utilisées en particulier comme éléments de fondation d’immeubles lorsque le sol a une faible capacité portante. En anglais : concrete wall unit. Voir aussi : paroi moulée . Journal officiel de la République française du 22/07/2007.
  • [habitat et construction / matériaux de construction] un élément métallique servant à rendre solidaires deux profilés parallèles. En anglais : batten plate ; stay plate. Journal officiel de la République française du 22/07/2007.
  • autres sens : CNRTL.

une mini-barrette (pour les cheveux)

2. une barrette :

  • un petit bonnet plat ;
  • un genre de béret ;
  • la toque des pâtissiers ;
  • un casque de mineur.

recevoir la barrette : être nommé cardinal.

Le nom (une) barrette (2) est emprunté à l’ancienne forme dialectale italienne barretta, qui, de même que le masculin berretto, est empruntée à l’ancien provençal berret (à comparer avec béret ou berret).

3. faire barrette [Belgique] : faire l’école buissonnière.

barreur

1. une barreuse, un barreur :

  • celle, celui qui tient la barre du gouvernail ;
  • celle, celui qui rythme la cadence des avirons.

un (chien) barreur : dressé à devancer le gibier dans une enceinte et à lui barrer les issues.

Le nom (un) barreur est dérivé de barre.

2. une barreuse, un barreur : une personne qui a le don de barrer, de guérir.

voir : barrer (2).

barricade, barricader, barricadeur, barricadier

une barricade :

  • un retranchement improvisé avec des objets ou des matériaux divers pour interdire l’accès d’un lieu ou pour se mettre à couvert de l’adversaire dans un combat de rues ;
  • un obstacle.

barricader :

  • fermer avec une barricade ;
  • fermer solidement ;
  • enfermer.

se barricader :

  • se mettre à couvert derrière une barricade ;
  • s’enfermer.

elles se sont barricadées, elles sont barricadées.

elles se sont barricadé les passages, elles ont barricadé les passages, elles se les sont barricadés.

une barricadeuse, un barricadeur : celle, celui qui élève des barricades.

une (insurgée ou émeutière) barricadière, un (insurgé ou émeutier) barricadier

Le nom (une) barricade est dérivé de barrique.

barricot, barricou

un barricot : voir barrique (ci-dessous).

On lit aussi un barricou (un transfert de l’occitan).

barrière, barriérisation

une barrière :

  • une clôture ;
  • un obstacle ;
  • une interdiction, une restriction ;
  • autres sens : CNRTL ; France Terme.

des gestes barrières ou gestes barrière : pour se protéger.

une barrière de confinement : [nucléaire] un dispositif capable d’empêcher ou de limiter la dispersion des matières radioactives. En anglais : confinement barrier ; containment barrier. Voir aussi : confinement, confinement dynamique, confinement statique. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.

une barrière de diffusion : [nucléaire / combustible] une paroi poreuse utilisée pour la séparation des isotopes par diffusion gazeuse. En anglais : diffusion barrier. Voir aussi : diffuseur, diffusion gazeuse, étage de diffusion . Journal officiel de la République française du 18/06/2004.

une barrière de rotation : [chimie / stéréochimie] la différence entre un minimum donné et un maximum voisin de l’énergie potentielle d’une entité moléculaire dans une modification conformationnelle résultant d’une rotation autour d’une liaison. En anglais : rotational barrier. Voir aussi : angle de torsion. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un pare-feu ou une barrière de sécurité : [télécommunications / internet – réseaux] un dispositif informatique qui filtre les flux d’informations entre un réseau interne à un organisme et un réseau externe, en vue de neutraliser les tentatives de pénétration en provenance de l’extérieur et de maîtriser les accès vers l’extérieur. En anglais : firewall. Journal officiel de la République française du 30 avril 2022.

une barrière hématoencéphalique : la barrière de perméabilité réduite qui régule les échanges de substances présentes dans le sang périphérique avec le liquide interstitiel du système nerveux central, empêchant ainsi certains agents pathogènes ou, même, médicamenteux de passer librement dans le liquide céphalorachidien et dans les cellules de ce système. Cette barrière est constituée par l’endothélium capillaire du réseau vasculaire du système nerveux central. Office québécois de la langue française.

une barrière (Nadar) [Belgique] : une barrière de protection pour contenir la foule.

une, un garde-barrière : une personne qui assure la sécurité à un passage à niveau en baissant les barrières avant le passage des trains.
des garde-barrières

un oxer : un obstacle de concours hippique.

La barriérisation désigne le processus contemporain de fermeture et de durcissement d’une partie des frontières à l’échelle mondiale. Autrement dit, c’est le renforcement d’une des fonctions frontalières – la fonction de fermeture, de contrôle, de filtrage – aux détriments d’une autre des fonctions frontalières : la fonction d’ouverture, de mise en contact, d’interface. En savoir plus : Géoconfluences.

Le nom (une) barrière est dérivé de barre, avec le suffixe -ière.

barriquaut, barrique, barriquette, barriquot

un barricot ou barriquot, baricaut, barriquaut,… :

  • un fut (de capacité variable selon les régions) ;
  • un tonnelet ;
  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une barrique :

  • un gros tonneau ;
  • son contenu ;
  • une mesure de ce contenu ;
  • un ventre.

une barriquette : une petite barrique.

Le plus gros de ces tonneaux est le foudre, qui emprunte son nom de l’allemand Fuder, qui désignait à la fois une voiture de charge et une mesure de liquide. Il contient de 5 000 à 30 000 litres, soit 200 barriques ; la barrique valant, selon les régions, de 136 à 400 litres. À côté de la barrique, on trouve le baril (ces deux noms sont parents, le premier est emprunté du gallo-roman barrica, le deuxième est issu de son dérivé latin barriculus). En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) barricaut ou barriquaut est probablement emprunté à l’ancien provençal barricot.

Le nom (une) barrique est emprunté au méridional barriqua, d’un type gallo-roman barrica.

barrir, barrissement

barrir :

  • pour l’éléphant et du rhinocéros, pousser le cri propre à leur espèce ;
  • pour une personne, pousser des cris, des exclamations.

je barris, tu barris, il barrit, nous barrissons, vous barrissez, ils barrissent ;
je barrissais ; je barris ; je barrirai ; je barrirais ;
j’ai barri ; j’avais barri ; j’eus barri ; j’aurai barri ; j’aurais barri ;
que je barrisse, que tu barrisses, qu’il barrisse, que nous barrissions, que vous barrissiez, qu’ils barrissent ;
que je barrisse, qu’il barrît, que nous barrissions ; que j’aie barri ; que j’eusse barri ;
barris, barrissons, barrissez ; aie barri, ayons barri, ayez barri ;
(en) barrissant.

un barrissement :

  • le cri particulier à l’éléphant et au rhinocéros (on a lu aussi un barrit) ;
  • un bruit aigu et sonore.

Le verbe barrir est emprunté au latin barrire « pousser un barrissement » dérivé de barrus, terme d’origine indienne désignant l’éléphant en concurrence avec elephantus d’emploi plus ancien et d’origine africaine.

barriste

une, un barriste :

  • une, un gymnaste qui exécute des exercices à la barre ;
  • une, un artiste spécialiste du travail aux barres.

Le nom (un) barriste est dérivé de barre.

barrot, barrotage, barrotter, barrotin

1. un barrot :

  • un madrier de charpente qui soutient les couples du navire, tout en les tenant écartés à la distance voulue, et servant de support aux planches formant le pont ;
  • dans la construction en acier, un bau, un profilé ou une cornière à boudin qui relient les couples entre eux à la hauteur des plafonds des cales et des entreponts ;
  • le train avant d’un fardier relié par un timon à l’attelage.

un barrotage : l’action de mettre des barrots.

un barrotin : un barrot intermédiaire.

barrotter la cale : la remplir jusqu’aux barrots.

Le nom (un) barrot (1) est dérivé de barre.

2. un barrot : un petit baril contenant des anchois.

Le nom (un) barrot (2) est formé sur le radical de barrique.

barrure

une barrure :

  • la barre du corps d’un luth ;
  • une irrégularité.

Le nom (une) barrure est dérivé de barre.

barsouin

un barsouin : un filin reliant l’aussière aux fincelles d’une nappe de filets de dérive.

On a lu aussi bassouin.

L’origine de ce nom est obscure.

bar-tabac

un bar-tabac : un café, un bar qui fait bureau de tabac.

bartavelle

1. une bartavelle : une perdrix.

Le nom (une) bartavelle est emprunté au provençal bartavello, en ancien provençal bertavéla et bartavela « verterelle, pièce de verrou » du bas latin bertabella, dérivé du bas latin vertibula « articulation, vertèbre ».

2. une bartavelle ou bartabelle : une personne qui aime bavarder, papoter.

Ce nom, emprunté aux parlers francoprovençaux dont il est caractéristique, est fondé sur une métaphore voisine du nom de l’oiseau dont le chant ressemble « au bruit d’un loquet ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bartholinite

une bartholinite : une infection de la glande vestibulaire majeure ou glande de Bartholin.

C. Bartholin ou Bartolinus : un anatomiste danois.

bartoline

une bartoline ou tanaisie : une plante.

Bartonella, bartonellacé, bartonelle, bartonellose

Bartonella ou une bartonelle : un genre de bactéries intracellulaires à gram négatif, de la famille des Bartonellaceae, regroupant un grand nombre d’espèces dont plusieurs sont pathogènes pour l’homme.

une bartonelle : un parasite unicellulaire, voisin des protozoobactéries, très polymorphe transmis à l’homme par la piqure du phlébotome.

Bartonellaceae ou les bartonellacés : une famille de bactéries intracellulaires de l’ordre des rickettsiales, comprenant le genre Bartonella dont plusieurs espèces sont pathogènes pour l’homme.

une bartonellose :

  • une maladie due à des bactéries intracellulaires du genre Bartonella ;
  • une maladie, propre à l’Amérique du Sud, transmise par les phlébotomes.

A.L. Barton : un médecin péruvien.

Benjamin Smith Barton : un naturaliste américain.

bartonien

le bartonien ou l’étage bartonien : en géologie, une division de la période « éocène » de l’ère tertiaire.

Barton : une ville en Angleterre.

bartramie

une bartramie des champs : un oiseau.

bary-

bary– ou bar(o)-, du grec β α ρ υ-, signifient pesanteur ou pression.

voir : CNRTL.

barycentre

un barycentre (en géométrie).

barye

une barye : une unité de pression du système CGS.

Le nom (une) barye est composé du radical du grec β α ρ υ ́ ς « pesant, lourd » et du suffixe -ie.

barymétrie

une barymétrie : une détermination du poids des animaux sans les peser, mais en les mesurant et en appliquant des formules et des coefficients.

baryogenèse

une baryogenèse : [astronomie / cosmologie] une formation simultanée, lors des premiers instants de l’Univers, de baryons et, en nombre moindre, d’antibaryons, qui s’annihilent les uns les autres, laissant en excès des baryons qui constituent l’essentiel de l’Univers. En anglais : baryogenesis. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

baryon, baryonique

un baryon : une particule physique pouvant être soumise aux interactions fortes, ayant un spin demi-entier.

elle, il est baryonique : se rapporte aux baryons.

Le nom (un) baryon est dérivé du grec β α ρ υ ́ ς « lourd, pesant », avec le suffixe savant -on, tiré d’électron.

Baryonyx

Baryonyx : un dinosaure.

barysphère

une barysphère : la partie centrale du globe terrestre.

baryte, baryté, barytine, barytique, barytite, barytose

une baryte :

  • un hydroxyde ou oxyde de baryum ;
  • un terme passé dans la pratique courante pour désigner, en radiologie, la bouillie barytée.

une bouillie barytée : une bouillie obtenue par suspension de sulfate de baryum dans l’eau et utilisée comme opacifiant du tube digestif.

un cœur baryté : une exploration radiologique du cœur après opacification barytée de l’œsophage.

un lavement baryté : une technique de radiologie destinée à obtenir des images de la lumière colique après opacification par une préparation barytée à base de sulfate de baryum insoluble dans l’eau, introduite par voie basse.

un transit baryté : un examen radiographique du tube digestif après ingestion d’un produit opaque, baryte ou dérivé dont on suit sur écran la progression.

une substance barytique : renfermant de la baryte, du baryum ou l’un de ses composés.

une barytine ou barytite : un sulfate de baryum naturel.

une barytose : une pneumoconiose consécutive à l’inhalation prolongée de sulfate de baryum.

Le nom (une) baryte est composé du radical du grec β α ρ υ ́ ς « pesant, lourd », le suffixe -ite étant écrit -yte d’après le u grec de β α ρ υ ́ ς. Voir : baryum (ci-dessous).

baryton

A. un baryton :

  • une voix d’homme entre la basse et le ténor ;
  • un chanteur ;
  • un instrument de musique.

une voix barytonnante, un timbre barytonnant : de baryton.

barytonner ou barytoniser : chanter avec une voix de baryton.

barytonner : jouer d’un instrument-baryton.

un barytonneur : celui qui a la voix ou se donne l’allure d’un baryton.

B. un baryton :

  • en grammaire grecque, un mot qui a l’accent sur la dernière syllabe ;
  • autres sens : CNRTL.

Les mots grecs barus, « lourd », et baros, « pesanteur », ont eux aussi la même origine. Ils nous ont donné des mots plus savants comme barographe, baromètre ou encore barycentre et baryton, « celui qui a la voix grave ». En savoir plus : Académie française

Le nom (un) baryton est emprunté au grec β α ρ υ ́ τ ο ν ο ς « à la voix grave ».

baryum

un baryum : un métal ; un élément chimique.

Le nom (un) baryum est emprunté à l’anglais barium, formé du radical de l’anglais baryta « protoxyde de baryum » et du suffixe -ium d’après aluminium. En français, le mot a été par la suite orthographié baryum d’après le grec β α ρ υ ́ ς et d’après baryte (ci-dessus).

barzoï

un barzoï : une race de lévrier à poil long aussi appelé « lévrier russe ». En Russie, les barzoïs étaient employés pour la chasse à courre.

Ce nom est emprunté au russe borzoï « rapide (en parlant d’un chien) » d’où « lévrier ».

bas

elle est basse, il est bas :

  • a peu de hauteur ;
  • en savoir plus : CNRTL.

ci-haut, ci-bas : Office québécois de la langue française

être bas : être à un niveau inférieur.

mettre bas : pour les mammifères, donner naissance.

parler tout bas : en secret.

ici-bas : dans ce monde, sur la terre.

là-bas : à cet endroit éloigné ; dans le lointain.

Dictionnaire des belgicismes :

  • sauter (bas), couper un morceau (bas).
  • tomber bas de son lit, sauter bas de son cheval : à bas de, en bas de.
  • avoir bas (de) : enlever.

le bas : la partie inférieure.

avoir des hauts et des bas : des améliorations et des rechutes.

le bas de la pyramide ou BDP : [économie et gestion d’entreprise] le segment de la clientèle potentielle disposant des revenus les plus faibles. Intéressant jusqu’alors faiblement le marché, le bas de la pyramide fait désormais l’objet d’offres commerciales spécifiques. En anglais : bottom of the pyramid ; BOP. Journal officiel de la République française du 28/03/2018.

un bas : un vêtement couvrant le pied et la jambe.

un bas de laine : de l’argent caché.

voir aussi : un bas-bleu, un bas-bleuisme (ci-dessous).

un mi-bas ou un demi-bas : une chaussette qui s’arrête au genou.

Le mot bas vient du bas latin bassus « gras, obèse » « bas, peu élevé ».

Le nom (une) embase (= une partie d’une pièce mécanique servant de support ou d’appui à une autre pièce) est dérivé de bas. D’où un embasement : un soubassement).

Le nom (un) enfer (= un lieu de souffrances ; autres sens : CNRTL) est emprunté au latin chrétien infernus, infernum, du latin classique infernus, inferna, infernum « d’en bas ».

Pour les équivalents français d’expressions anglaises avec low, voir France Terme.

basal, basale

elle est basale, il est basal :

  • se dit de la base d’un organe ou des structures anatomiques qui y sont situées, s’y rendent ou y prennent origine ;
  • est fondamental(e), essentielle ou essentiel),

elles sont basales, ils sont basaux

une (membrane) basale

elle est juxta-basale, il est juxta-basal : est près de la base, d’une base.
elles sont juxta-basales, ils sont juxta-basaux

Le mot basal est dérivé de base. Voir aussi : basi-, baso-.

basalte, basaltine, basaltique

un basalte : une roche.

une basaltine :

  • un silicate naturel ;
  • une pierre reconstituée à base de basalte concassé.

elle, il est basaltique :

  • est constitué(e) totalement ou partiellement de basalte ;
  • a rapport au basalte ; le rappelle.

Le nom (un) basalte est emprunté au latin basaltes, forme altérée pour basanites qui désignait ce type de roche, transcription du grec β α σ α ν ι ́ τ η ς, dérivé de β α ́ σ α ν ο ς « pierre de touche », d’origine égyptienne.

basane, basané, basaner

une basane :

  • une peau de mouton servant à divers usages ;
  • une peau souple qui garnit en partie les pantalons des cavaliers ;
  • autres sens : CNRTL.

être dans la basane : être dans la cavalerie.

elle est basanée, il est basané :

  • est de couleur brune ;
  • a été hâlé(e), bruni(e) par le soleil, le grand air.

un (pantalon) basané (pour l’équitation)

un basané : un cavalier.

basaner :

  • recouvrir de basane ;
  • brunir, bronzer.

se basaner :

  • devenir basané ;
  • se rendre de couleur basanée.

elles se sont basanées, elles sont basanées.

elles se sont basané les cuirs, elles ont basané les cuirs, elles se les sont basanés.

Le nom (une) basane est emprunté à l’ancien provençal besana, basana, lui-même emprunté à l’espagnol badana, de l’arabe baṭāna « doublure », en arabe classique biṭāna.

basanite, basanitoïde

une basanite : une roche ressemblant à un basalte.

une basanitoïde : une forme de basanite.

bas-bleu, bas-bleuisme

un bas-bleu : une intellectuelle pédante.
des bas-bleus

un bas-bleuisme : une pédanterie ridicule de femmes de lettres sans talent.

Le nom (un) bas-bleu est le calque de l’anglais blue-stocking. Un des membres d’un club littéraire portait des bas de laine bleue d’où l’appellation de « The Blue Stocking Society ».

basco-béarnais, basco-navarrais

un (mouton) basco-béarnais

un (poney) basco-navarrais

le pays Basque : la région qui s’étend de part et d’autre de la frontière occidentale franco-espagnole.

le Béarn et la Navarre : des régions de France.

bascophone

la population bascophone : qui utilise la langue basque.

bas-côté

un bas-côté :

  • la nef latérale d’une église, plus étroite et ordinairement moins élevée que la nef principale ;
  • la partie latérale d’une route, où les piétons peuvent marcher.

On a lu aussi un bascôté.

basculable, basculage, basculant, bascule, basculement, basculer, basculeur

elle, il est basculable :

  • peut basculer ;
  • que l’on peut faire basculer.

un basculage : l’action de basculer ; son résultat.

elle est basculante, il est basculant :

  • bascule ;
  • que l’on peut faire basculer.

une fenêtre basculante : qui ouvre par rotation autour d’un axe horizontal.

une bascule :

  • un terme utilisé dans des domaines divers pour désigner de nombreux appareils, mécanismes, effets, etc., dont le mouvement repose sur les lois de l’équilibre avec son jeu d’alternance, d’élévation, d’abaissement et de renversement ;
  • en savoir plus : CNRTL ;
  • [Québec] le jeu traditionnel par lequel on souligne l’anniversaire d’une personne et qui consiste généralement à la soulever par les bras et par les jambes et à lui faire heurter le derrière contre une surface (plancher, mur, etc.) autant de fois qu’elle compte d’années, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

elle est basculée, il est basculé : est renversé(e) en arrière ou en avant.

un basculement :

  • l’action de basculer ;
  • une tendance, une disposition à basculer ;
  • [spatiologie / mécanique du vol] une modification programmée de la direction du vecteur vitesse d’un lanceur, sans changement du plan de la trajectoire. En anglais : pitch-over ; pitchover. Voir aussi : basculement initial, basculement optimisé, culbutage, saut d’azimut . Journal officiel de la République française du 25/07/2015.

un basculement initial : [spatiologie / mécanique du vol] le basculement qui consiste, après le décollage, à écarter l’axe du lanceur de la verticale. Le basculement initial permet notamment de protéger l’aire de lancement en cas de retombée accidentelle du lanceur. En anglais : pitch maneuver ; pitch manoeuvre ; pitch over maneuver ; pitch-over maneuver ; pitch over manoeuvre ; pitch-over manoeuvre. Voir aussi : aire de lancement, basculement, basculement optimisé. Journal officiel de la République française du 25/07/2015.

un basculement optimisé : [spatiologie / mécanique du vol] le basculement d’un lanceur qui consiste, lors de sa phase ascendante propulsée, à rendre son vecteur vitesse progressivement horizontal sous l’action combinée de la pesanteur et de la poussée, en maintenant l’angle d’incidence proche de zéro. Le maintien de l’angle d’incidence au voisinage de zéro vise à diminuer la traînée et les efforts mécaniques sur la structure. Le basculement optimisé, qui suit le basculement initial, permet de réduire la consommation d’ergols et ainsi d’augmenter la capacité d’emport du lanceur.En anglais : gravity turn ; zero-lift turn. Voir aussi : basculement, basculement initial, capacité d’emport. Journal officiel de la République française du 25/07/2015.

basculer :

  • se renverser ;
  • s’incliner, tomber ;
  • changer brusquement ;
  • passer à la position contraire ;
  • renverser, culbuter ;
  • autres sens : CNRTL.

un basculeur :

  • un dispositif ;
  • un mécanisme ;
  • un circuit électronique.

une basculeuse, un basculeur : une ouvrière, un ouvrier qui renverse les bennes, qui procède à la décharge des wagonnets.

L’ancien verbe baculer, devenu basculer, composé de bas, cul, -er, signifiait « frapper le derrière contre terre ».

bas-culotte

un bas-culotte [Québec] : un sous-vêtement extensible pour femme, en tissu extra-fin, couvrant le bas du corps du bassin aux pieds.

Ce nom pourrait résulter d’un calque de l’anglais nord-américain panty(-)hose ou panti(-)hose, attesté pour la première fois en 1959.

bas-de-casse

un bas-de-casse : une minuscule d’imprimerie.

bas-de-chausses

un bas-de-chausses : la partie inférieure des chausses qui couvrait les jambes. On a lu aussi bas-de-chausse.

des chausses : la partie du vêtement masculin qui, autrefois, selon la mode, couvrait le corps de la ceinture jusqu’aux genoux, le haut-de-chausses, ou jusqu’aux pieds, le bas-de-chausses.

bas-dessus

un bas-dessus : un mezzo-soprano, une voix de femme plus basse que le dessus ordinaire.

base

A. en chimie

une base :

  • un corps qui agit sur un acide pour donner un sel et de l’eau ;
  • un corps qui libère en solution des ions hydroxyles OH ;
  • un corps susceptible d’accepter un proton d’une autre substance qui se compose alors en acide, par rapport à ce corps, en libérant un proton.

une base de Brønsted, une base de Lewis, une base dure, une base molle

une leuco-base : un dérivé incolore obtenu par réduction de diverses matières colorantes.

une monobase : une base qui libère un seul ion OH- par molécule.

B. une base :

  • l’assise sur laquelle repose un corps ;
  • la partie inférieure d’une chose ;
  • le principe fondamental sur lequel repose une conception, une institution, un raisonnement, etc. ;
  • l’ensemble des adhérents et des militants d’un parti politique ou d’un syndicat, par rapport aux dirigeants ;
  • un lieu de concentration de troupes et de matériel destiné aux opérations militaires ;
  • la référence ou le point de départ d’un développement ;
  • autres sens : CNRTL.

sur (la) base de : voir le Dictionnaire des belgicismes.

La locution adjectivale de base signifie « fondamental, essentiel ». On la trouve dans des syntagmes ou des phrases comme Un ouvrage de base. Acquérir le vocabulaire de base, les connaissances de base. L’emploi de cette locution est régulier, mais il convient de ne pas la transformer en une locution adverbiale à laquelle on donnerait le sens de « au début, dans un premier temps, au commencement ». En savoir plus : Académie française.

À la base de est une locution prépositive signifiant « à l’origine de », conformément au sens du nom base, qui désigne ce sur quoi repose une chose ou ce qui sert de point de départ. Cette locution s’emploie dans des phrases comme : À la base de toute réussite, il y a beaucoup de travail. Il convient de rappeler cette définition car il est actuellement une fâcheuse tendance qui consiste à faire d’à la base une locution adverbiale qui signifierait « d’abord, dans un premier temps, au commencement ». En savoir plus : Académie française

Sur une base régulière, sur une base quotidienne, gros, gros anglicisme repris en chœur par nos chers médias. En savoir plus : Au cœur du français.

des bases (de l’économie) : les conditions générales de la santé d’une économie, définies notamment par référence à l’état de ses grands équilibres macroéconomiques et macrofinanciers. Il convient d’éviter le terme « fondamentals » ou « fondamentaux ». En anglais : fundamentals. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une base de Brønsted : [chimie] l’entité moléculaire, ou l’espèce chimique correspondante, capable d’accepter un hydron (proton) en donnant une autre entité ou espèce chimique : l’acide conjugué. On qualifie les bases de ce type de « fortes » ou « faibles » selon que les acides conjugués sont partiellement ou complètement dissociés en solution aqueuse. En anglais : Brønsted base. Voir aussi : acide de Brønsted, base de Lewis, base dure, base molle, hydron, tampon . Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

une base de campagne : [communication / publicité] un ensemble de réflexions qui permet de passer à la réalisation d’une campagne publicitaire. En anglais : copy platform. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une base de connaissances : [informatique] Partie d’un système expert contenant l’ensemble des informations, en particulier des règles et des faits, qui constituent le domaine de compétence du système. En anglais : knowledge base ; knowledge database . Journal officiel de la République française du 22/09/2000. Voir aussi : Vocabulaire de l’intelligence artificielle (Office québécois de la langue française).

une base de données : [informatique] un ensemble de données organisées. En anglais : data base ; database. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une base de lancement : [spatiologie / infrastructures – moyens de lancement] un lieu où sont réunis un ou plusieurs ensembles de lancement, des moyens logistiques et des installations permettant le suivi des premières phases de vol d’un véhicule aérospatial et la mise en œuvre des mesures de sauvegarde. En anglais : launch base ; launch complex ; range. Voir aussi : base spatiale, ensemble de lancement. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une base de Lewis : [chimie] une entité moléculaire, ou l’espèce chimique correspondante, capable de fournir un doublet d’électrons. Une base de Lewis est donc capable de réagir avec un acide de Lewis pour former un adduit par mise en commun du doublet de la base. On peut citer comme exemples l’ammoniac et l’oxyde de diéthyle. En anglais : Lewis base. Voir aussi : acide de Lewis, adduit, base de Brønsted, base dure, base molle, liaison de coordination, nucléophile, superacide. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une base de plein air : Office québécois de la langue française.

une base dure : [chimie] une base de Lewis dont le centre donneur d’électrons est faiblement polarisable. Par « polarisable », on entend ici : « dont le nuage électronique peut se déformer facilement sous l’effet d’un champ électrique ». Une base dure s’associe plutôt à un acide dur qu’à un acide mou. En anglais : hard base. Voir aussi : acide dur, acide mou, base de Brønsted, base de Lewis, base molle . Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

une base lubrifiante de haute viscosité : [pétrole et gaz / raffinage] une huile de base de haute viscosité, issue par désasphaltage d’un résidu sous vide. En anglais : bright stock. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

une base militaire : Office québécois de la langue française.

une base molle : [chimie] une base de Lewis dont le centre donneur d’électrons est fortement polarisable. Par « polarisable », on entend ici : « dont le nuage électronique peut se déformer facilement sous l’effet d’un champ électrique ». Une base molle s’associe plutôt à un acide mou qu’à un acide dur. En anglais : soft base. Voir aussi : acide dur, acide mou, base de Brønsted, base de Lewis, base dure. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

une base opérationnelle avancée ou BOA : [défense] une base militaire située en zone de combat, qui assure le soutien logistique des unités de cette zone et contribue à la sécurité et à la bonne exécution des missions opérationnelles. En anglais : forward operating base ; FOB. Voir aussi : base opérationnelle projetée. Journal officiel de la République française du 20/09/2016.

une base opérationnelle projetée ou BOP : [défense / opérations] une base militaire hébergeant une plateforme aérienne, qui est implantée sur un théâtre d’opérations pour assurer le soutien logistique et contribuer à la sécurité et à la bonne exécution des missions opérationnelles. En anglais : deployed operating base ; DOB ; deployed operation base ; DOB. Voir aussi : base opérationnelle avancée . Journal officiel de la République française du 20/09/2016.

une base spatiale ou un port spatial : [spatiologie / infrastructures – moyens de lancement] un lieu où sont réunies les installations destinées au lancement d’engins spatiaux et à l’atterrissage piloté de véhicules aérospatiaux. On trouve aussi les termes « centre spatial » (qui désigne l’ensemble des installations) et « cosmodrome » (en Russie). En anglais : spaceport. Voir aussi : base de lancement, desservable. Journal officiel de la République française du 31/12/2005.

une base spatiale : [spatiologie / infrastructures] une infrastructure placée sur un astre autre que la Terre, conçue pour être visitée ou occupée durablement et permettre d’effectuer diverses missions. En anglais : space base. Voir aussi : desservable, station spatiale, visitable . Journal officiel de la République française du 04/06/2019.

une hydrobase : une base pour hydravions.

Voir : basal, basi-, basio-, baso-,… et -èdre, tiré du grec ε ́ δ ρ α, qui signifie « base » : un décaèdre, un dièdre, un dodécaèdre, un hexaèdre, un octaèdre, un pentaèdre, un polyèdre, un rhomboèdre, un trièdre (mots ressemblants : un cathèdre, un parèdre, un proèdre).

base-ball, baseball

le base-ball ou baseball : un sport.

Le mot anglo-américain base-ball est composé de base « piquet, jalon » et de ball « balle ».

basedowien

elle est basedowienne, il est basedowien :

  • est relative, est relatif à la maladie de Basedow ;
  • provient de cette maladie.

une basedowienne : celle qui est atteinte de cette maladie.
un basedowien : celui qui est atteint de cette maladie.

Karl von Basedow : un médecin allemand.

base jump, base jumper

[en anglais : base jump] un saut en parachute à partir d’une structure ou d’un point fixe. On lit aussi une, un base jumper.

baseline

[en anglais : baseline] une signature : un slogan publicitaire accolé au nom d’une marque et la caractérisant.

baselle

une baselle : une plante.

basemix

un basemix : un prémix contenant des acides aminés.

Bas-Empire, bas-empire

le Bas-Empire :

  • l’Empire romain à partir du milieu du IVe siècle jusqu’à la chute de l’Empire d’Occident ;
  • l’Empire romain d’Orient ou Empire byzantin.

un bas-empire : une période de décadence, de corruption.

un style bas-empire

baser

baser :

  • prendre quelque chose pour base, pour principe fondamental ;
  • faire reposer sur ;
  • déterminer un point d’appui, de ravitaillement.

se baser sur :

  • se fonder sur ;
  • s’appuyer sur un principe.

baser / fonder : Office québécois de la langue française ; Parler français.

L’emploi du verbe baser a fait l’objet de longs débats. Littré le considérait comme un néologisme inutile. Royer-Collard, homme politique et professeur de philosophie, combattit vigoureusement son introduction dans le Dictionnaire de l’Académie française par ces mots : « S’il entre, je sors ! » On s’accorde aujourd’hui pour employer baser sur dans le domaine militaire et l’y réserver : Des troupes ont été basées sur la frontière. On évitera donc l’emploi figuré, transposition de l’anglais based on, qui s’est abusivement répandu, et on lui préfèrera des synonymes comme fonder, établir ou asseoir. En savoir plus : Académie française.

bas-flanc

un bas-flanc ou bat-flanc :

  • une cloison mobile, suspendue verticalement, qui, sépare deux chevaux dans une écurie ;
  • une cloison en bois séparant deux lits dans un dortoir ;
  • un plancher surélevé servant de lit.

Le nom (un) bat-flanc est composé de bat (battre) et flanc. La graphie bas-flanc est due à une étymologie populaire.

bas-fond, bas-fonds

un bas-fond :

  • la partie du fond de la mer ou d’un fleuve où l’eau est peu profonde ;
  • un terrain plus bas que ceux qui l’entourent.

des bas-fonds :

  • des lieux où règne la misère et où vit la partie de la population qui est en marge de la société ;
  • un degré extrême d’abjection.

Le nom (un) bas-fond est composé de bas et fond.

bas-hauban

un bas-hauban : le hauban qui soutient la partie inférieure du mât.

bashing

[en anglais : bashing] un éreintage : un dénigrement systématique d’une personne ou d’une catégorie de personnes, d’une organisation, d’un pays.

un agro-bashing ou agri-bashing : un dénigrement médiatisé des agriculteurs et/ou de leurs modes de production

un « média bashing » : un dénigrement des médias.

un « Franzosen-Bashing » : des discriminations envers les travailleurs français en Allemagne.

Le nom bashing, attesté depuis la première moitié du XVIIIe siècle en anglais, connaît un engouement récent en français, notamment dans les médias qui n’ont de cesse d’évoquer le « bashing » de telle ou telle personnalité, de telle ou telle chose. Notons également que l’antéposition du complément (Hollande bashing, body bashing) est une construction qui ne correspond pas au génie de notre langue. En anglais, le nom bashing signifie « volée de coups », puis « insulte, attaque verbale », et est dérivé du verbe to bash, « frapper, cogner ; houspiller ». Le français a à sa disposition de nombreux termes équivalents comme attaque, éreintage, dénigrement, lynchage, persiflage ou, dans une langue plus familière, démolissage et bien d’autres encore.
On peut aussi songer à acharnement, qui appartient d’abord au vocabulaire de la vènerie et dont le premier sens est « action de donner le goût du sang », et qui, dans le dressage des chiens, précédait l’attaque en meute. Ce terme paraît convenir parfaitement pour désigner un ensemble d’attaques venant de toutes parts sans discernement. En savoir plus : Académie française.

basi-branchial, basibranchiale

elle est basi-branchiale, il est basi-branchial

une basibranchiale : la partie d’un arc branchial, derrière la langue.

basic

1. le basic (english) ; une langue semi-artificielle créée à partir d’un anglais simplifié et devant servir de langue auxiliaire internationale.

Ce nom est emprunté à l’anglais basic formé par référence ) l’adjectif correspondant au français basique dans le syntagme basic english comme abréviation de British American Scientific International Commercial (English) « (Anglais) Britannique Américain Scientifique Commercial ».

2. le basic : un langage de programmation simplifiée à environnement interactif.

Ce nom est emprunté à l’anglais BASIC formé par abréviation de Beginner’s All-Purpose Symbolic Instruction Code « Code d’Instruction Symbolique A- tout-faire pour Débutant « sans doute aussi par référence à l’adjectif anglais correspondant au français basique, pour désigner ce langage de programmation mis au point en 1965 à l’Université de Dartmouth dans le New Hampshire aux États-Unis.

3. un basic : un vêtement de base, indispensable dans une garde-robe.

Ce nom vient de l’adjectif anglais correspondant au français basique, utilisé pour désigner une chose fondamentale, de base, par ellipse du substantif déterminé.

basicité

une basicité :

  • l’ensemble des propriétés d’un corps basique ;
  • l’état d’un milieu basique caractérisé par un pH > 7 ;
  • un nombre d’atomes d’hydrogène salifiables.

basicostal, basicoxite

une basicoxite : en entomologie, la bordure basale, généralement étroite, de la hanche (ou coxa) isolée par la suture basicostale.

basicrânien

elle est basicrânienne, il est basicrânien : se rapporte à la base du crâne.

baside, basidiobolomycose, Basidiobolus, basidiolichen, basidiomycète, basidiospore

une baside : une sorte de sac, produit par certains micromycètes, et portant des basidiospores.

une basidiobolomycose : une mycose rare, sous-cutanée, due à Basidiobolus ranarum, micromycète saprophyte du sol et des débris végétaux.

Basidiobolus : un genre de champignons zygomycètes.

les basidiolichens : le groupe de Lichens dont le champignon est un basidiomycète.

les basidiomycètes : la classe de micromycètes dont la reproduction sexuée est caractérisée par la formation de spores externes, à l’extrémité de basides, un basidiomycète

une basidiospore : une spore sexuée, caractéristique des basidiomycètes.

des hétérobasidiés : des champignons basidomycètes à basides pluricellulaires.

des homobasidiés : un genre de champignons basidomycètes.

Le nom (une) baside est dérivé de base.

basidigital

elle est basidigitale, il est basidigital : se rapporte à la racine d’un doigt.
elles sont basidigitales, ils sont basidigitaux

basi-dorsal

il est basi-dorsal

-basie

1. -basie, du grec β α ́ σ ι ς « marche »

une abasie : une impossibilité de marcher sans trouble musculaire.

une astasie-abasie : une impossibilité, de garder la station debout et de marcher.

une dysbasie : un trouble de la marche.

elle, il est dysbasique

2. -basie pour base

une convexobasie : une forme extrême de la platybasie crânienne.

une platybasie : une déformation du crâne, dont la base est anormalement plate.

basification

une basification : un passage d’un corps à l’état de base.

une base : un corps qui agit sur un acide pour donner un sel et de l’eau.

basifibre

un placentaire basifixe

basigène

un corps électro-négatif basigène

basigyne

un basigyne : un type de support du pistil.

basihyal

un basihyal : l’une des pièces de l’hyoïde, qui fait la base de cet appareil.

les cartilages basihyaux

basilaire

1. elle, il est basilaire :

  • sert de base ;
  • appartient à la base ;
  • sert de base à un organe ;
  • appartient ou est proche de la base d’un organe.

un angle basilaire, une apophyse basilaire, une artère basilaire, une caduque basilaire, une crête basilaire, une gouttière basilaire, une impression basilaire, une ligne basilaire, un plan basilaire, un plexus basilaire, un sillon basilaire, un sinus basilaire, une suture basilaire, un tronc basilaire, une veine basilaire

une suture pétro-basilaire

un fascia pharyngo-basilaire

un syndrome d’insuffisance vertébrobasilaire, un tronc vertébrobasilaire

2. un basilaire ou un podium, un socle : la section horizontale qui constitue la base d’un bâtiment, qui est composée d’un ou de plusieurs étages, et qui est généralement plus large que les étages qui sont érigés dessus. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

Basile, basile

1. Basile : un prénom.

un basile (par référence au personnage du Barbier de Séville et du Mariage de Figaro de Beaumarchais) : un calomniateur hypocrite et sot.

2. une, un basile ou un petit basilic : une plante.

basilemme

un basilemme : un synonyme ancien d’une névroglie, le tissu de soutien du système nerveux formé par des cellules dites névrogliques.

basiléophage, basileus

un basiléophage : un mangeur de roi, un républicain.

un basileus :

  • un empereur de Byzance ;
  • un souverain particulièrement puissant.

basilic

1. un basilic : une plante.

Le nom (un) basilic (1) est emprunté au bas latin basilicum, lui-même emprunté au grec β α σ ι λ ι κ ο ́ ν littéralement « plante royale ».

2. un basilic :

  • un serpent ;
  • un saurien ;
  • une pièce d’artillerie.

En français, le nom basilic désigne une plante ou un reptile. C’est à ce dernier que nous allons nous intéresser. Académie française.

Le nom (un) basilic (2) est emprunté au latin basiliscus (en grec β α σ ι λ ι ́ σ κ ο ς), nom d’un reptile de caractère fabuleux.

basilical

elle est basilicale, il est basilical :

  • est relative, est relatif à une basilique ;
  • est caractéristique des basiliques ;
  • est relative, est relatif à une cathédrale renfermant une relique insigne ;
  • a la majesté d’une grande basilique ou d’une cathédrale.

elles sont basilicales, ils sont basilicaux

voir : basilique (1) ci-dessous.

basilicogrammate

un basilico-grammate ou basilicogrammate : un secrétaire ou un greffier royal dans l’Égypte grecque.

Le nom (un) basilico-grammate ou basilicogrammate est composé du grec β α σ ι λ ι κ ο ́ ς « qui concerne le roi » et γ ρ α μ μ α τ ε υ ́ ς « greffier ».

Basilide, basilidien

une basilidienne, un basilidien : une partisane, un partisan des idées de Basilide d’Alexandrie.

elle est basilidienne, il est basilidien : est propre à cette secte, à ses membres.

des pierres basilidiennes : des gemmes sur lesquelles sont gravés des symboles, particulièrement ceux de cette secte, et qui servaient d’amulettes.

basilique

1.A. une basilique : un grand édifice de forme rectangulaire, avec trois nefs séparées entre elles par des colonnes et un hémicycle ou abside, une toiture en charpente et qui servait à Rome à la fois de tribunal, de bourse de commerce et de lieu de promenade.

1.B. une basilique :

  • une église de grande dimension de plan semblable à celui de la basilique romaine et qui abrite le corps d’un saint ou une relique insigne ;
  • une cathédrale ayant cette même caractéristique ;
  • une église que le pape a voulu particulièrement honorer en raison de son importance religieuse.

Amusant hasard, l’histoire des mots a voulu que cette incarnation du diable ait la même origine que son homonyme basilique, la maison de Dieu étant, en quelque sorte, le pendant étymologique du représentant du démon. Basilique vient en effet du grec basilikê, adjectif substantivé tiré de l’expression basilikê stoa, proprement « portique royal », parce que c’est là que siégeait l’archonte-roi.

Le latin l’emprunta au grec sous la forme basilica pour désigner un grand bâtiment pourvu de portiques intérieurs et extérieurs, qui servait de tribunal, de Bourse de commerce, de lieu de promenade et sur lequel s’adossaient nombre de boutiques. À Rome, sur le forum, se trouvaient, de part et d’autre de la Via sacra, la Basilica Julia et la Basilica Aemilia. En latin chrétien, basilica désigne une grande église, une basilique. Le français emprunta ce nom au XVe siècle sous la forme « basilique », mais ce mot eut aussi de nombreux doublets populaires comme basoche, baroche, basoge ou encore besace, qui tous désignaient de simples églises, formes que l’on retrouve aujourd’hui dans des toponymes comme La Baroche-sur-Lucé, Bazoches-au-Houlme, La Basoge ou Saint-Martin-des-Besaces.

En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) basilique (1) est emprunté au latin basilica, lui-même emprunté au grec β α σ ι λ ι κ η ́ [σ τ ο α ́], littéralement « portique où siège l’archonte-roi ». Voir aussi : basilical (ci-dessus).

2. une (veine) basilique : la plus volumineuse des veines superficielles du bras.

Le nom (une) basilique (2) est emprunté au grec β α σ ι λ ι κ η ́ « royale », d’où « principale ».

basilosaure

un basilosaure : une baleine fossile primitive.

basilovertébral

un syndrome basilovertébral : un syndrome d’insuffisance vertébrobasilaire.

basin

un basin : une étoffe.

basi-occipital

elle est basi-occipitale, il est basi-occipital : se rapporte à la partie basale de l’occipital.
elles sont basi-occipitales, ils sont basi-occipitaux

basioglosse

elle, il est basioglosse : se rapporte à la partie du muscle hyo-glosse qui s’attache au corps de l’os hyoïde.

basion

un basion : en crâniométrie, chacun des deux points de repère différents qui correspondent l’un et l’autre à la région médiane du bord antérieur du foramen magnum.

la ligne basion-opisthion

Ce nom est formé sur le grec « base ».

basio-pharyngien

un (muscle) basio-pharyngien : le constricteur moyen du pharynx.

basiotribe, basiotripsie

un basiotribe : une sorte de céphalotribe.

une basiotripsie : une perforation avec réduction de la base du crâne fœtal à l’aide d’un basiotribe en cas de dystocie irréductible sur enfant mort.

basipériphallus

un basipériphallus : chez les protoures, qui ont la particularité de présenter des genitalia morphologiquement similaires dans les deux sexes, la partie basale du périphallus (ou forceps) dans lequel vient parfois se rétracter l’acropériphallus.

basipète

un organe basipète

elle, il est basipète : se dit d’une chaine de spores dont la plus jeune est à la base.

basiphile

elle, il est basiphile : tend à se confiner sur les sols à situation basique élevée.

basiplaste

un basiplaste : une feuille dans laquelle le développement du limbe se fait, à partir de l’écaille, du sommet vers la base.

basipode

en anatomie

le basipode proximal : le carpe.

le basipode distal : le tarse.

basipodite

un basipodite :

  • le premier article de la patte des arthropodes ;
  • le second segment (après le coxopodite) de l’appendice chez les crustacés et arachnides, suivi généralement d’un endopodite ventral et d’un exopodite dorsal (on lit aussi basopodite).

basiptérygien, basipterygium, basiptérigoïde, basi-ptérygoïde, basiptérygoïdien

un basipterygium : un des cartilages qui supportent la nageoire pelvienne de certains poissons.

On trouve aussi en zoologie : basiptérygien, basiptérigoïde, basi-ptérygoïde, basiptérygoïdien.

basi-sphénoïdal, basi-sphénoïde

une suture basi-sphénoïdale

un basi-sphénoïde ou basisphénoïde

basique

A. elle, il est basique :

  • concerne les bases chimiques ;
  • en renferme, en possède les propriétés ;
  • est de composition alcaline.

un équilibre acido-basique

elle, il est dibasique ou bibasique : possède deux fonctions base.

elle, il est monobasique : libère un seul ion OH- par molécule.

une substance orthobasique : dont les cristaux ont des coordonnées orthogonales.

B. elle, il est basique : sert de base, est fondamental(e).

le basique : ce qui est indispensable.

L’adjectif basique appartient au vocabulaire de la chimie et qualifie une substance qui a les propriétés d’une base ; en minéralogie, il sert à caractériser une roche contenant au moins cinquante-cinq pour cent de silice. Il s’agit là de sens techniques et il convient de ne pas y ajouter celui de fondamental, quand bien même dans certains cas base et fondement seraient synonymes. On ajoutera que c’est aussi une faute de donner à basique le sens d’élémentaire, de primitif, et plus encore d’appliquer cet adjectif à une personne qui manquerait de finesse. En savoir plus : Académie française.

bâsir

[Québec]

bâsir :

  • cesser d’être visible, disparaitre ;
  • mourir ;
  • faire disparaitre.

je bâsis, tu bâsis, il bâsit, nous bâsissons, vous bâsissez, ils bâsissent ;
je bâsissais ; je bâsis ; je bâsirai ; je bâsirais ;
j’ai bâsi ; j’avais bâsi ; j’eus bâsi ; j’aurai bâsi ; j’aurais bâsi ;
que je bâsisse, que tu bâsisses, qu’il bâsisse, que nous bâsissions, que vous bâsissiez, qu’ils bâsissent ;
que je bâsisse, qu’il bâsît, que nous bâsissions ; que j’aie bâsi ; que j’eusse bâsi ;
bâsis, bâsissons, bâsissez ; aie bâsi, ayons bâsi, ayez bâsi ;
(en) bâsissant.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

basisternum

un basisternum : en entomologie, le principal sclérite du sternum thoracique.

basitarse

un basitarse : en entomologie, lorsque le tarse est formé de plusieurs articles, le premier, basal, attaché au tibia, est nommé basitarse ou métatarse.

basitemporal

elle est basitemporale, il est basitemporal : se rapporte à la partie inférieure de l’os temporal),
elles sont basitemporales, ils sont basitemporaux

basivertébral

les veines basivertébrales : les veines intra-osseuses du corps vertébral, au nombre de cinq à huit, disposées de façon radiée dans un plan horizontal situé à mi-distance des deux plateaux vertébraux.

bas-jointé

un cheval bas-jointé

basket, basketball, basket-ball, basketteur

1. une basket : une chaussure.

2. le basketball ou basket-ball, basket : un sport collectif.

une basketteuse, un basketteur : celle qui joue au basket-ball.

le mini-basket : le basket adapté aux enfants de huit à douze ans.

bas-marais

un bas-marais : un marécage dont la période d’inondation dure la plus grande partie de l’année.

bas-mât

un bas-mât : la partie inférieure d’un mât à brisure.

basmati

un (riz) basmati

basochard, basoche, basochien

A. une basoche : une ancienne association hiérarchisée des clercs de procureurs du Parlement de Paris et de certaines villes de province, ayant de nombreux privilèges, dont une juridiction particulière.

elle est basochienne, il est basochien : est propre à l’ancien corps des clercs de procureurs du Parlement de Paris, appelé basoche.

un basochien : un membre de l’ancienne association, appelée basoche, qui regroupait les clercs du Parlement de Paris.

B. elle est basocharde, il est basochard : est relative, est relatif au corps des hommes de loi.

la basoche : l’ensemble des hommes de loi, de justice ; leurs caractéristiques.

elle est basochienne, il est basochien : est propre aux hommes de loi, est conforme à leurs traits caractéristiques.

une basochienne, un basochien : une femme ou un homme de loi.

Le nom (une) basoche vient du latin basilica « édifice public couvert où se rendait la justice (et dont certaines parties pouvaient servir de marché couvert) », lui-même emprunté au grec β α σ ι λ ι κ η ́ [σ τ ο α ́], littéralement « portique où siège l’archonte-roi ». Voir aussi : basilique.

bas-officier

un bas-officier ou bas-off : un sous-officier.

basommatophore

les basommatophores : un taxon de mollusques gastéropodes pulmonés aquatiques dont les yeux, non pédonculés, sont à la base des 2 tentacules, par opposition aux stylommatophores.
un basommatophore

basophile, basophilie

un basophile : une cellule sanguine circulante appartenant à la lignée granulocytaire, aisément reconnue par les grosses granulations violet foncé remplissant le cytoplasme et recouvrant le noyau.

une espèce végétale basophile : qui ne se développe que sur un sol basique, notamment sur les terrains calcaires.

une flore basophile

une bactérie basophile, un champignon basophile : qui vit sur un substrat, dans un environnement basique.

une cellule ou un tissu basophile : qui fixe électivement les colorants basiques.

un leucocyte basophile : un globule blanc polynucléaire dont les granulations cytoplasmiques sont colorées en violet par le bleu de méthylène.

une basophilie :

  • en biologie, la propriété de certaines cellules ou de certains constituants cellulaires de se colorer par des colorants basiques ;
  • en hématologie, une augmentation du nombre des polynucléaires basophiles circulants en valeur absolue.

Le mot basophile est dérivé de base, avec le suffixe -phile tiré du grec -φ ι λ ο ς οu -φ ι λ η ς de φ ι ́ λ ο ς « ami ».

basophobe, basophobie

1. une espèce basophobe ou basifuge : qui est intolérante à la basicité des sols ou des eaux.

une basophobie (1) : la particularité propre aux organismes qui ne peuvent se développer dans un biotope basique.

2. une basophobie (2) : une crainte morbide de tomber en marchant, qui s’observe dans diverses affections.

Le nom (une) basophobie est composé de baso-, issu du grec β α ́ σ ι ς « action de marcher » et de -phobie tiré du grec φ ο ́ β ο ς et -φ ο β ι α « peur morbide, crainte ».

baso-spinocellulaire

un cancer baso-spinocellulaire, un carcinome baso-spinocellulaire

bas-port

un bas-port : la partie peu élevée de certains quais de la Seine à Paris.

basquais, basquaise, basque, basquine, basquisant

1. une basque :

  • une partie découpée du vêtement qui descend au-dessous de la taille ;
  • un corsage de robe serré à la taille, en forme de corset ;
  • une table de plomb ayant la figure d’une basque d’habit et qu’on place dans les couvertures des grands édifices.

s’accrocher aux basques de quelqu’un : le suivre partout, ne pas le quitter.

Le nom (une) basque est probablement emprunté au provençal basto « troussis, rempli d’étoffe ».

2. elle est basquaise : est du Pays basque.
une Basquaise

une sauce (à la) basquaise, un poulet basquaise

une basquaise : une chaussure à semelle généralement de corde et à empeigne de grosse toile.

le Pays basque : la région qui s’étend de part et d’autre de la frontière occidentale franco-espagnole.

elle, il est basque : est du Pays basque.

une, un Basque

le basque : une langue.

une basquine :

  • une sorte de jupe ample, bouffante, soutenue par un cercle, en usage chez les femmes basques et espagnoles ;
  • un vêtement de femme formant une seconde jupe relevée sur la première ;
  • un vêtement féminin ancêtre du corset, adopté sous François 1er.

une basquisante, un basquisant : une, un philologue qui s’occupe spécialement de l’étude du basque.

un (mouton) basco-béarnais

un (poney) basco-navarrais

Le mot basque vient du latin Vasco, Vasconis, au pluriel Vascones, terme qui désignait une population composite du sud-ouest de la France. L’accusatif Vasconem a donné gascon.

Le nom (une) basquine est emprunté à l’espagnol basquina « seconde jupe que les femmes mettent sur la première pour sortir dans la rue », dérivé de basco « natif du pays basque ».

Le mot euscarien ou euskarien (= qui fait partie du peuple basque) est dérivé du basque euskara « langue basque ».

bas-relief

un bas-relief : un ouvrage de sculpture où les objets représentés ont peu de saillie et sont en partie engagés dans le bloc.

Le nom (un) bas-relief est probablement calqué sur l’italien bassorilievo composé de basso « bas » et de rilievo « relief ».

bas-rouge

un bas-rouge : un beauceron, un chien.

Bassan

les fous de Bassan : des oiseaux de mer.

Bassan vient de l’adjectif latin bassanus « de l’ile de Bass ».

basse

elle est basse, il est bas :

  • a peu de hauteur ;
  • en savoir plus : CNRTL.

Le mot bas vient du bas latin bassus « gras, obèse » « bas, peu élevé ».

une basse :

  • dans une œuvre musicale, la partie d’un morceau qui fait entendre les sons les plus graves et sur laquelle s’établissent les accords d’harmonie ;
  • un instrument de musique exécutant les parties basses.

une voix de basse : une voix apte à chanter les parties basses.

Le nom (une) basse (1) est emprunté à l’italien basso « corde au son grave ».

une basse : un banc de roche ou de corail s’approchant très près de la surface de la mer, mais ne découvrant jamais.

Le nom (une) basse (2) vient du féminin de bas.

basse-contre

une basse-contre :

  • une voix d’homme plus grave que la voix de basse-taille ;
  • un chanteur.

Le nom (une) contrebasse (= un instrument de musique ; une, un contrebassiste) est emprunté à l’italien contrabbasso « voix la plus basse de l’échelle musicale » « gros instrument à cordes de la famille des violons », composé de contra (contre) et de basso (basse).

basse-côte

des basses-côtes :de la viande de bœuf.

bassecour, basse-cour, basse-courier

A. une bassecour ou basse-cour :

  • une cour intérieure d’une forteresse ;
  • une cour distincte de la cour principale, où se trouvent les écuries et les dépendances.

B. une bassecour ou basse-cour :

  • un ensemble de locaux destinés à l’élevage de la volaille, des vaches, des porcs ;
  • l’ensemble de ces animaux.

une basse-courière, un basse-courier : celle qui est chargée, celui qui est chargé des soins de la basse-cour.

basse-fosse

une basse-fosse : un cachot souterrain, étroit et humide.

un cul-de-basse-fosse : un cachot creusé au-dessous de la basse-fosse.

bassement

bassement : d’une manière basse, vile.

bassement, basserie

une basserie ou un bassement :

  • l’opération précédant la mise en fosses, et qui consiste à plonger les peaux, en vue de les gonfler, dans une série de cuves remplies de jus de tanin à concentration toujours plus forte ;
  • cet ensemble de cuves.

étymologie : CNRTL.

bassesse

une bassesse :

  • l’état de ce qui est bas, de ce qui manque de grandeur, de valeur, de dignité ;
  • une action basse, vile, honteuse.

La pensée de Pierre de Jade : Quand la bassesse atteint des sommets, il est urgent de prendre des mesures.

basset

un basset :

  • un chien ;
  • un escabeau, un tabouret ;
  • un panier ;
  • un ustensile.

elle est bassette, il est basset :

  • est très basse ou bas ;
  • est petite ou petit avec des jambes très courtes.

basse-taille

A. une basse-taille :

  • un bas-relief ;
  • des émaux translucides coulés sur bas-reliefs.

B. une basse-taille :

  • une voix d’homme plus grave que la voix de baryton ;
  • une voix de basse ;
  • un chanteur.

Le nom (une) taille est un terme de musique désignant la partie située entre la basse et la haute-contre.

Basseterre, Basseterrien

Basseterre : la capitale de Saint-Kitts-et-Nevis. Habitants : Basseterrienne, Basseterrien.

bassicot

un bassicot : une caisse servant à l’extraction des blocs d’ardoise.

étymologie : CNRTL.

bassie

une bassie :

  • un évier en pierre de l’habitat rural traditionnel ;
  • une pièce attenante à la cuisine, où l’on fait la vaisselle et divers travaux salissants, et servant parfois de laiterie, dans l’habitat rural traditionnel.

On lit aussi une bassée.

Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bassier

un bassier : un amas de sable qui gêne la navigation sur une rivière.

bassin

A. un bassin :

  • un récipient portatif à fond plat et bords relevés, de forme ronde ou ovale et de dimensions variables, le plus souvent destiné à contenir un liquide ;
  • ce qui en a la forme ;
  • une bassine, un ustensile de cuisine ;
  • un accessoire pour les ablutions, la toilette, la lessive ;
  • une cuvette ;
  • un vase ou un plat.

B. un bassin :

  • une construction, une excavation ou un réservoir naturel destiné à recueillir ou retenir de l’eau ;
  • une cavité ;
  • une partie élargie du lit d’un cours d’eau ;
  • une vaste dépression immergée, ou dont la mer s’est retirée, et constituant une unité géologique ;
  • une région formant une unité par les ressources de son sous-sol.

un bassin d’emploi, un bassin de vie : Géoconfluences.

un bassin versant ou bassin-versant : l’espace drainé par un cours d’eau et ses affluents.

un bassin portuaire : Office québécois de la langue française.

un bassin (de natation) : une piscine. Voir le Dictionnaire des belgicismes.

C. un bassin :

  • chez les vertébrés supérieurs et en particulier chez l’homme, l’enceinte osseuse servant de base au tronc et d’appui aux membres inférieurs ;
  • la partie inférieure du tronc.

Le nom (un) bassin vient du latin vulgaire baccinus issu du bas latin bacchinon « bassin », de même origine que bac.

bassin d’or

un bassin d’or ou bassinet (1) : un bouton d’or.

bassinage, bassinant, bassine, bassinée, bassinement, bassiner, bassinet

un bassinage : l’action de bassiner, d’humecter, d’asperger ou d’arroser superficiellement.

elle est bassinante, il est bassinant : est ennuyeuse ou ennuyeux, pénible.

une bassine :

  • un ustensile de cuisine circulaire, sans manche, de dimensions variables, souvent en métal brut ou émaillé, destiné à contenir un liquide ;
  • son contenu ;
  • un récipient.

une bassine : une immense réserve d’eau pour l’irrigation agricole.

des mégabassines d’irrigation : des creusements pour stocker l’eau destinée à l’irrigation agricole.

une bassinée : le contenu d’un bassine, d’un récipient.

un bassinement : l’action de bassiner.

un bassinement d’un lit : l’action de chauffer un lit au moyen de la bassinoire.

un bassinement d’une pâte ou d’une plante : un bassinage.

bassiner :

  • passer la bassinoire dans un lit pour le chauffer ;
  • humecter, mouiller légèrement ;
  • ennuyer quelqu’un par des propos oiseux, des questions insistantes ou des requêtes sans cesse réitérées.

un bassinet (2) :

  • un petit bassin ;
  • ce qui en a la forme ;
  • en savoir plus : CNRTL.

cracher au bassinet : donner de l’argent à regret ou sous la contrainte.

une bassinoire (1) : un bassin de métal, à couvercle ajouré, muni d’un long manche, destiné à recevoir de la braise et utilisé autrefois pour chauffer les lits et éventuellement pour parfumer les draps ou la chambre elle-même.

une bassinoire (2) ou un bassin (2) : une personne qui agace son entourage par des propos oiseux.

Le nom (une) bassine est la forme féminine d’un bassin.

Le verbe bassiner (2) est une évolution de sens de bassiner (1) « faire un charivari ; taper sur des ustensiles de cuisine pour ennuyer les jeunes mariés », lui-même issu du moyen français baciner « frapper sur un bassin de cuivre pour faire quelque annonce », dérivé de bacin « sorte de tambour », même mot que bassin.

On lit aussi une panne (7) (= un bassin hygiénique, un récipient que l’on glisse sous une personne alitée) [Belgique].

bassinette

une bassinette [Québec] :

  • un berceau, un moïse ;
  • un lit d’enfant, assez haut sur pieds, fermé par des côtés élevés constitués de barreaux.

un contour de bassinette : une bande coussinée qui entoure l’intérieur du lit pour empêcher l’enfant de se blesser contre les barreaux.

Ce nom vient de l’anglais bassinet ou bassinette qui désigne à la fois le berceau et le lit d’enfant.

bassinoire

une bassinoire : voir ci-dessus.

bassiste

une, un bassiste : une musicienne, un musicien qui joue de la contrebasse ou de la guitare basse.

basson, bassoniste

un basson : un instrument de musique.

un basson, une, un bassoniste : celle, celui qui en joue.

Le mot italien bassone est dérivé de basso « basse » terme de musique.

bassoter, bassoteur, bassotter

bassoter ou bassotter :

  • passer son temps à des activités secondaires ou futiles ;
  • ne pas avancer dans son travail.

Qu’est-ce que tu bassotes ? Qu’est-ce que tu fabriques ? Qu’est-ce que tu fous ? (pour marquer l’impatience ou pour exprimer un jugement défavorable sur l’activité d’une personne).

une bassoteuse, un bassoteur : une personne qui bassote.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bast, basta

bast, basta : voir baste (ci-dessous)

bastague, bastaque

une bastague ou bastaque : un hauban mobile, assurant la tenue longitudinale d’un mât de voilier et lui permettant de résister à la poussée des voiles vers l’avant.

Ce nom est emprunté au néerlandais bakstag.

bastaing

un bastaing ou basting : un madrier de résineux, épais et un peu large et servant à faire des solives.

étymologie : CNRTL.

bastardon

un bastardon : un petit bâtard.

bast, basta, bastant, baste, baster

1. bast ou basta, baste : assez ; cela suffit.

c’est bastant : c’est suffisant.

elle est bastante, il est bastant : est suffisamment valide, suffisamment capable.

baster :

  • suffire ;
  • donner satisfaction ;
  • céder, s’incliner.

Le mot bast ou basta, baste est une francisation de l’exclamation italienne. basta, de bastare « suffire ».

Le verbe baster est emprunté à l’italien bastare « suffire »« s’arrêter (de résister) ».

2. un baste :

  • un as de trèfle dans certains jeux de cartes ;
  • un outil qui en a la forme.

Le nom (un) baste est emprunté à l’espagnol basto « as au jeu de cartes appelé bastos ».

3. une baste :

  • une sorte de récipient ;
  • un panier qui s’attache au bât d’une bête de somme ;
  • un récipient de bois servant à transporter la vendange ;
  • un cylindre cerclé qui sert de vase pour conserver du lait`;
  • un panier.

Le nom (une) baste est formé à partir de l’ancien français bast (voir bât).

basterne

une basterne : une litière portée à dos de mulet ou sur char à bœufs.

Le nom (une) basterne est emprunté au bas latin basterna.

Bastet

Bastet : une déesse de l’Egypte antique.

Bastia, bastiais

elle est bastiaise, il est bastiais : est de Bastia, une ville en France.
une Bastiaise, un Bastiais

bastide, bastidette, bastidon

une bastide :

  • une bastille, une petite fortification temporaire, un ouvrage de fortification isolé, mais faisant partie d’un ensemble ;
  • dans le Midi, une ville neuve, fondée par le roi ou un seigneur suivant un plan préétabli, servant de centre de peuplement et aussi de refuge en cas d’attaque ;
  • une ville neuve ;
  • une ferme isolée à la campagne ; une maison de campagne, souvent de plan carré et avec toit à quatre pans.

un bastidon :

  • un cabanon, une petite bastide ;
  • une petite habitation à la campagne.

On a lu aussi une bastidette.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) bastide est emprunté à l’ancien provençal bastida.

Le nom (un) bastidon est emprunté au provençal moderne bastidoun.

Bastille, bastille, bastillé, bastillon, bastillonné

une bastille :

  • un ouvrage construit pour défendre une place, prenant alors souvent l’aspect d’un véritable château-fort protégeant l’entrée d’une ville ;
  • ce qui rappelle la Bastille, une ancienne forteresse et prison de Paris ;
  • tout ce qui constitue une prison, une limite morale, intellectuelle pour l’homme.

elle est bastillée, il est bastillé : possède des créneaux tournés vers la pointe de l’écu.

une cathédrale bastillonnée, un ouvrage bastillonné : qui est garni(e) de petites bastilles ou bastillons.

un embastillement :

  • l’action d’entourer un lieu, une ville de fortifications, de bastilles ; son résultat ;
  • l’action d’enfermer quelqu’un à la Bastille et dans toute autre prison ; son résultat.

embastiller :

  • entourer de fortifications, de bastilles ;
  • enfermer à la Bastille ou dans toute autre prison.

Le nom (une) bastille est dérivé de l’ancien provençal bastida.

basting

un basting ou bastaing : un madrier de résineux, épais et un peu large et servant à faire des solives.

étymologie : CNRTL.

bastingage, bastingue, bastinguer

un bastingage :

  • l’action de garnir de bastingues ;
  • l’ensemble des bastingues d’un navire ;
  • un casier ou un caisson sur un navire ;
  • un parapet bordant le pont d’un navire ;
  • une rambarde, un parapet.

une bastingue, des bastingues :

  • des bandes d’étoffe ou de toile matelassée ou des filets qui étaient tendus pour servir d’abri aux matelots sur le pont pendant le combat ;
  • une défense ou un parapet mobile, composé de boucliers, de chariots.

bastinguer :

  • garnir d’un ensemble de bastingues ;
  • arrimer dans les filets de bastingage.

se bastinguer :

  • se protéger par un bastingage ;
  • se cacher.

elles se sont bastinguées, elles sont bastinguées.

elles se sont bastingué les navires, elles ont bastingué les navires, elles se les sont bastingués.

Le nom (une) bastingue est emprunté au provençal moderne bastengo « bastingue, toile matelassée que l’on tend autour du plat-bord d’un vaisseau, pour parer les balles », féminin de bastenc « cordage de sparterie », lui-même dérivé du provençal moderne basti « bâtir » où se trouve aussi la notion de « tresser, tisser » notamment « empailler des chaises ».

bastion, bastionné, bastionner

Ces mots se prononcent comme question et questionner.

un bastion :

  • un ouvrage de fortification, généralement de forme pentagonale, faisant partie de l’enceinte du corps d’une place, présentant en saillie deux flancs et deux faces, fait d’un gros amas de terre soutenu de murailles, de gazon ou de terre battue ;
  • une disposition naturelle du terrain jouant le même rôle qu’un bastion ;
  • tout endroit où se retranchent des combattants ;
  • un mode de dressage très usité dans l’ancienne cuisine, s’appliquant uniquement aux mets froids et glacés à la gelée ;
  • ce qui constitue un moyen de résistance ou de défense.

elle est bastionnée, il est bastionné :

  • est garni(e) de bastions ; ressemble à un bastion ;
  • est fortifié(e), entouré(e), étagé(e).

bastionner :

  • garnir de bastions ;
  • protéger comme d’un bastion, soutenir par un mur ;
  • fortifier ;
  • recouvrir, le plus souvent pour assurer une protection.

Le nom (un) bastion est emprunté à l’italien bastione attesté au sens de « fortification » en latin médiéval, et dérivé de bastia de bastire (bâtir).

baston, bastonnable, bastonnade, bastonner, bastonneur

une, un baston : une bagarre.

elle, il est bastonnable : peut être soumise ou soumis au châtiment de la bastonnade.

une bastonnade :

  • une volée de coups de bâton ;
  • un châtiment consistant en des coups de bâton ;
  • dans les bagnes, un châtiment qui consiste à appliquer des coups d’une corde goudronnée.

bastonner :

  • donner des coups de bâton ;
  • rosser, frapper ;
  • produire un effet puissant.

se bastonner : se frapper, se battre.

une bastonneuse, un bastonneur : celle, celui qui administrait la bastonnade.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) baston, une ancienne forme de bâton, a peut-être été introduit en argot par une dérivation régressive de bastonnade [d’où le féminin de baston] ou de bastonner.

Le verbe bastonner est une autre forme de bâtonner.

Le nom (un) bâton vient du latin vulgaire basto, dérivé du bas latin bastun « bâton », probablement du bas latin bastare « porter ».

bastos

une bastos : une balle d’arme à feu.

Ce nom vient de celui des cigarettes de la fabrique Bastos père et fils (Alger, 1900) employé par analogie pour désigner des cartouches (par les soldats en 1916) puis, dans l’argot des voyous, les balles de revolver.

bastringue, bastringuer

un bastringue :

  • un bal populaire ;
  • un vacarme, un tapage ;
  • une dispute conjugale ;
  • un étui contenant les objets nécessaires à une évasion et que le détenu s’introduisait dans le rectum
  • scie ou lime fine ;
  • un appareil ;
  • un pied à coulisse ;
  • un jeu ;
  • un outil.

le bastringue : le matériel, l’attirail, ce qu’on emporte avec soi.

tout le bastringue : tout le bataclan, tout le saint-frusquin.

une bastringue :

  • une mécanique ;
  • une charrette ou une mécanique démantibulée.

bastringuer : danser dans les bals populaires, être un habitué des bastringues.

étymologie : CNRTL.

bastude

une bastude : un filet ou un manet dont on se sert pour pêcher dans les étangs salés.

Le nom (une) bastude est emprunté au provençal moderne batudo « filet pour la pêche aux maquereaux » « battue », en ancien provençal batuda « sorte de filet » du verbe batre (battre).

bas-ventre

le bas-ventre :

  • la région inférieure du ventre ;
  • le sexe ;
  • le désir ou les activités sexuelles.

bat

un bat :

  • le mouvement de ce qui bat, un battement ;
  • un bruit provoqué par un battement, par un choc ;
  • la longueur d’un poisson de l’œil au bout de la queue.

[bat se prononçait de deux façons et a été écrit bate]

La créativité lexicale québécoise dans « Tu pues du bat ». États de langue.

bât

un bât :

  • un dispositif que l’on attache sur le dos de certains animaux pour leur faire porter une charge ;
  • un esclavage, un joug, une contrainte.

c’est là que le bât blesse : c’est le point délicat, sensible.

un animal de bât : une bête de somme.

elle est bâtée, il est bâté :

  • porte un bât ;
  • subit une contrainte.

un âne bâté : une personne très ignorante, d’un esprit lourd.

bâter un cheval, un mulet, un âne : mettre un bât pour lui faire porter une charge.

un bâtier :

  • un sellier, un bourrelier spécialisé dans la fabrication et la vente du matériel destiné à équiper les bêtes de somme ;
  • un paysan qui soigne les bestiaux ; un sot, un benêt.

une bâtière : un bât.

un toit, une tour, un clocher en bâtière : à deux pentes.

une bâtine : un bât rembourré et couvert d’une grosse toile.

Le nom (un) bât vient du latin vulgaire bastum « ce qui porte », de bastare « porter » (voir baster), qui a éliminé dans ce sens le plus ancien (bête de) somme. Voir : bâté, bâter, bâtier, bâtière, bâtine (ci-dessous).

La pensée de Pierre de Jade : C’est lorsqu’on nous prend de haut que le bât blesse.

bataclan

un bataclan : un attirail encombrant composé d’objets dont on veut se dispenser de donner le nom.

et tout le bataclan : et tout le reste.

batail, bataillé

un batail : un battant d’une cloche.

elle est bataillée, il est bataillé : en héraldique, se dit de la couleur du battant d’une cloche, surtout lorsque la cloche est d’un métal et le battant de couleur.

bataillant, bataillard, bataille, batailler, bataillerie, batailleur, batailleusement, bataillon, bataillonnaire

elle est bataillante, il est bataillant :

  • est capable ou désireuse, désireux de livrer bataille ;
  • est combattante ou combattant(e) ;
  • se heurte, s’oppose.

elle est bataillarde : est batailleuse ; il est bataillard : est batailleur.

une bataille :

  • l’action générale de deux armées qui se livrent combat ;
  • un échange de coups, une lutte ;
  • un jeu de cartes.

batailler :

  • se battre ;
  • disputer avec ténacité ;
  • s’opposer à une attaque.

une bataillerie : une disposition batailleuse, querelleuse.

une batailleuse, un batailleur : celle, celui qui livre bataille.

elle est batailleuse, il est batailleur : aime à batailler, est encline, est enclin à se battre.

batailleusement : d’une manière batailleuse.

un bataillon :

  • une unité tactique de l’infanterie composée de plusieurs compagnies ;
  • un grand nombre, une troupe nombreuse.

être inconnu au bataillon : ne pas être identifié, reconnu.

un bataillonnaire : un soldat des bataillons disciplinaires d’Afrique.

Le nom (une) bataille vient du bas latin batalia, altération de battualia « combat d’escrime », dérivé de battuere (voir battre).

Le nom (un) bataillon est emprunté à l’italien battaglione, dérivé de battaglia « bataille ».

Le nom (un) gonfalon ou gonfanon (= une bannière ; un meuble d’armoiries) vient de l’ancien bas francique gundfano « bannière de guerre » composé de gund « bataille » et de fano (voir fanon, fanion). D’où un gonfalonier ou gonfalonnier, gonfanonier (= celui qui porte le gonfalon ; un titre du chef de certaines républiques d’Italie).

batard, bâtarder, bâtardise

A. pour une personne

elle est bâtarde, il est bâtard : est né(e) de parents dont l’union n’est pas reconnue par la loi.

une bâtarde : une enfant naturelle, illégitime.
un bâtard : un enfant naturel ou illégitime.

bâtarder : rendre bâtard.

une bâtardise : l’état de bâtard.

un bastardon : un petit bâtard.

B. pour un animal

elle est bâtarde, il est bâtard :

  • est métisse ou métis ;
  • est hybride, n’est pas de race pure ;
  • dont la qualité intrinsèque est amoindrie.

C. pour un végétal

elle est bâtarde, il est bâtard :

  • se dit d’un arbre, d’une plante, d’un fruit dégénéré(e) ;
  • n’est pas greffé(e).

D. [pour une chose]

elle est bâtarde, il est bâtard : est de caractère intermédiaire entre deux genres différents ou opposés.

une porte bâtarde : une porte intermédiaire entre la porte cochère et la petite porte.

une épée bâtarde : une épée avec laquelle on pouvait frapper d’estoc ou de taille.

une pâte bâtarde : une pâte qui n’est ni dure ni molle.

une lime bâtarde : une lime dont la taille n’est ni rude ni douce.

un caractère bâtard : un type de caractères d’imprimerie imitant les lettres d’écriture dite bâtarde.

la marée bâtarde : la petite marée des quadratures.

une voile bâtarde : la grande voile d’une galère qui n’est employée que lorsqu’il y a très peu de vent.

l’écriture bâtarde ou la bâtarde : une écriture intermédiaire entre la ronde et la cursive.

un (sucre) bâtard : un sucre grossier à l’état solide produit par des sirops qui sont le résidu d’un raffinage précédent.

une bâtarde : une forme spéciale pour obtenir le sucre bâtard.

des canots bâtards, des voiles bâtardes : tout à fait semblables de dimensions et de forme.

les (pièces) bâtardes : les canons montés à bâbord et à tribord des anciennes galères.

un bâtard : un pain.

Le mot bâtard vient d’un mot attesté en latin médiéval sous la forme bastardus, d’origine obscure.

batardeau, bâtardeau

un batardeau : [habitat et construction] une construction formant une retenue d’eau, afin d’assécher un terrain où l’on doit effectuer des travaux. En anglais : cofferdam. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bâtardeau : un petit couteau, un petit poignard renfermé dans la gaine d’une dague ou parfois d’une épée.

un batardeau ou bâtardeau: un barrage provisoire dans le lit d’un cours d’eau ; un caisson afin de mettre à sec la coque d’un navire.

des batardeaux : dans un réacteur EPR, des structures amovibles permettant de vider et remplir indépendamment chaque compartiment des piscines.

Le nom (un) batardeau ou bâtardeau serait dérivé du moyen français bastard « digue provisoire établie pour mettre à sec un endroit où l’on veut bâtir ».

batave, Bataves, Batavia, batavia, batavien, batavique, batavisme

A. elle, il est batave :

  • fait partie des Bataves, un ancien peuple germanique ;
  • est hollandaise ou hollandais.

une, un Batave

Batavia : le nom latin de la Hollande, d’après le latin Batavi « habitants de la région de l’embouchure du Rhin ».

une batavia : une salade.

un batavia : une variété de cigare.

elle, il est batavique : est de provenance hollandaise.

un batavisme : une expression hollandaise, une expression fautive, inconsciemment calquée par un locuteur hollandais sur sa langue maternelle.

B. elle est batavienne, il est batavien : est originaire de Batavia, créée par les Hollandais, devenue Djakarta puis Jarkarta, la capitale de l’Indonésie.

bataviole ou batayole, batayolle

une bataviole ou batayole, batayolle : un montant de fer ou de cuivre qui supporte un bordage posé à plat sur un navire.

Le nom (une) batayole ou batayolle, bataviole est probablement emprunté à l’italien battagliola, dérivé de bataglia (bataille).

bâtch

bâtch ! bêtch ! bêk ! pouah ! [Belgique]

bat’ d’Af’

les bat’ d’Af’ ou bat d’Af : l’ensemble des bataillons disciplinaires d’infanterie légère d’Afrique ; l’ensemble des bataillonnaires.

un bat’ d’Af’ ou bat d’Af

à la bat’ d’af

Cette abréviation de bataillon d’Afrique est attestée en 1885.

bâté

elle est bâtée, il est bâté :

  • porte un bât ;
  • subit une contrainte.

un âne bâté : une personne très ignorante, d’un esprit lourd.

bateau, bateau-

1. un bateau [en ancien français : batel] :

  • un ouvrage flottant, de toute dimension, utilisé pour la navigation ;
  • un engin maritime de moyen ou faible tonnage ;
  • la charge d’un bateau ;
  • ce qui en a la forme ;
  • autres sens : CNRTL.

Bateaux des rivières et canaux de France : Histoire & Patrimoine des Rivières & Canaux.

un bateau-citerne : un bateau spécialement aménagé pour le transport des liquides.

un bateau-dragon : [sports nautiques] une embarcation de compétition mue par un équipage composé d’une vingtaine de pagayeurs, d’un barreur et d’un batteur qui frappe la cadence de nage sur un tambour ; par extension, pratique sportive consistant à utiliser ce type d’embarcation. En anglais : dragon boat. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

un bateau-feu ou bateau-phare : un bateau portant une ou plusieurs lanternes à l’extrémité de ses mâts, pour tenir lieu de phare.

un bateau-lavoir : un ponton installé au bord d’un cours d’eau, dans une grande ville, et où les blanchisseuses lavent le linge.

un bateau-mouche : un bateau assurant un service de promenades sur la Seine, à Paris.

un bateau-pilote : un bateau transportant les pilotes dont les navires peuvent avoir besoin pour entrer dans un port ou pour en sortir.

un bateau-pompe : un bateau équipé pour la lutte contre l’incendie.

un bateau-porte : un batardeau flottant et tenant lieu de porte pour une écluse ou une forme de radoub.

faire du bateau-stop : chercher un bateau à la manière de l’auto-stop.

Le nom (un) bateau est dérivé en –ĕllus (-eau) de l’anglo-normand bat « bateau ».

Voir aussi : -naute, -nautique, navis (navire), boat, ship.

2. un bateau : un mensonge, une mystification, une plaisanterie.

mener quelqu’un en bateau :

  • le duper, lui faire croire quelque chose ;
  • le fatiguer par une plaisanterie trop longue.

Le nom (un) bateau (2) est probablement le même mot que l’ancien français bäastel, bastel « instrument d’escamoteur » « escamotage », dont le dérivé bateleur a pu influencer le sens de bateau « mystification », d’origine obscure.

batée

une batée : un cône rotatif de tôle noircie dans lequel on lave les sables aurifères.

Ce nom est une variante de battée par métonymie.

batelage, batelée, bateler, batelet, bateleur, bateleuse, batelier, batellerie

1. un batelier

2. un bateleur

1. un batelage (1) :

  • un service de bateaux transportant des personnes ou des marchandises entre des navires ou entre des navires mouillés et la terre ;
  • un droit ou un salaire payé à un batelier.

faire le batelage : aller chercher, avec des canots ou des chaloupes, le poisson qui a été pris en mer, et porter aux pêcheurs les ustensiles nécessaires pour continuer la pêche.

une batelée :

  • le chargement d’un bateau ; le poids de ce chargement ;
  • une multitude de gens rassemblés et inconnus.

bateler (1) :

  • transporter par bateaux ;
  • conduire un bateau ;
  • faire le batelage.

je batèle ou je batelle, tu batèles ou tu batelles, il batèle ou il batelle, nous batelons, vous batelez, ils batèlent ou ils batellent ;
je batelais ; je batelai ; je batèlerai ou batellerai ; je batèlerais ou batellerais ;
j’ai batelé ; j’avais batelé ; j’eus batelé ; j’aurai batelé ; j’aurais batelé ;
que je batèle ou que je batelle, que tu batèles ou que tu batelles, qu’il batèle ou qu’il batelle, que nous batelions, que vous bateliez, qu’ils batèlent ou qu’ils batellent ;
que je batelasse, qu’il batelât, que nous batelassions ; que j’aie batelé ; que j’eusse batelé ;
batèle ou batelle, batelons, batelez ; aie batelé, ayons batelé, ayez batelé ;
(en) batelant.

un batelet : un petit bateau.

une batelière, un batelier :

  • celle, celui qui conduit par profession un bateau de marchandises, principalement sur les rivières et canaux ;
  • une personne transportant des passagers d’une rive à l’autre d’un cours d’eau.

elle est batelière, il est batelier : est relative, est relatif aux bateaux affectés à la navigation fluviale.

la batellerie (1) :

  • une corporation ou un ensemble d’entreprises chargées du transport par bateaux ;
  • l’ensemble des professionnels des transports fluviaux.

une batellerie : l’ensemble des bateaux destinés à la navigation sur les fleuves, rivières et canaux.

Le nom (un) batelage (1) est dérivé de l’ancien français batel, bateau, avec le suffixe -age.

Le verbe bateler (1) est un dénominatif de l’ancien français batel, bateau.

Le mot batelier est dérivé de l’ancien français batel, bateau, avec le suffixe -ier.

2. un batelage (2) :

  • le métier de bateleur, un tour de bateleur ;
  • une bouffonnerie, une tromperie.

bateler (2) :

  • faire des tours de bateleur ;
  • dire ou faire des bouffonneries ;
  • avoir un air agité.

une bateleuse, un bateleur :

  • celle, celui qui exécute des tours d’adresse ou de force dans les foires et sur les places publiques ;
  • une actrice, une comédienne ; un acteur, un comédien.

un bateleur : un genre d’oiseaux.

une bateleuse : une espèce d’alouette.

une batellerie (2) :

  • un tour de bateleur, l’art du bateleur ;
  • une charlatanerie.

Le nom (un) batelage (2), dérivé de bateler (2) avec le suffixe -age, a été concurrencé en moyen français par l’emploi plus fréquent du synonyme bastel(l)erie.

Les mots bateler et bateleur sont dérivés de l’ancien français baastel, bastel « instrument d’escamoteur » (bateau 2).

bâter

bâter un cheval, un mulet, un âne : mettre un bât pour lui faire porter une charge.

Ce verbe est dérivé de bât.

batésien

le mimétisme batésien : le mimétisme consistant pour une espèce comestible et inoffensive, vivant dans le même habitat qu’une autre (éloignée systématiquement) à copier le modèle protégé de ses ennemis car toxique ou dangereux, par opposition au mimétisme müllérien.

bat-flanc

un bas-flanc ou bat-flanc :

  • une cloison mobile, suspendue verticalement, qui, sépare deux chevaux dans une écurie ;
  • une cloison en bois séparant deux lits dans un dortoir ;
  • un plancher surélevé servant de lit.

Le nom (un) bat-flanc est composé de bat (battre) et flanc. La graphie bas-flanc est due à une étymologie populaire.

bath

bath : se dit de tout ce qui est beau, joli, bon ou agréable.

c’est bath ! super !

être bath : être sympa.

un bath : un papier à lettre d’excellente qualité.
des baths

bathmotrope

elle, il est bathmotrope : caractérise tout ce qui concerne l’excitabilité de la fibre musculaire.

Le mot bathmotrope est composé du grec batmos « gradin » et trépein « tourner ».

batho-

batho-, du grec β α θ ο-, et bathy-, du grec β α θ υ, signifient profond, profondeur, ou expriment l’idée d’une baisse de niveau, d’intensité.

À propos de la substitution du radical bathy- à batho- : CNRTL.

voir : CNRTL.

bathochordeiné

des bathochordeinés : des animaux appartenant à la famille des tuniciers appendiculaires.
un bathochordeiné

bathochrome

elle, il est bathochrome : [chimie / spectroscopie] provoque un déplacement du spectre électronique d’absorption, ou d’émission, d’une entité moléculaire vers des fréquences plus basses. Du grec bathos, « profondeur » et khrôma, « couleur ». En anglais : bathochromic. Antonyme : hypsochrome. Voir aussi : chromophore . Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

bathoïde

des bathoïdes : un ordre de poissons cartilagineux.
un bathoïde

batholite, batholithe

un batholite ou batholithe : un type de massif granitique.

bathomètre, bathométrie, bathométrique

un bathomètre ou bathymètre : un instrument destiné à mesurer les profondeurs des mers et des lacs, par les variations de la pesanteur.

une bathométrie ou bathymétrie (1) : une mesure de la profondeur des mers ou des lacs.

elle, il est bathométrique ou bathymétrique : se rapporte à la bathométrie.

bathonien

le bathonien : un étage géologique.

elle est bathonienne, il est bathonien : se rapporte à l’étage supérieur du « jurassique » moyen.

Bath, Bathonia : une ville.

bathophobie

une bathophobie : une crainte des profondeurs sous-marines ou des espaces aériens.

bathoscopie

un bathoscope : un appareil conçu pour la vision de la profondeur du sommeil et du relief.

bathotonique

une substance bathotonique : qui abaisse la tension superficielle de l’eau.

bathrocéphalie

une bathrocéphalie : une saillie importante en arrière de l’écaille de l‘occipital qui déborde le plan des pariétaux.

Le nom (une) bathrocéphalie est formé du grec bathron « marche, saillie » et kèphalê « tête ».

bathyal

elle est bathyale, il est bathyal : est dans la zone sous-marine entre 200 et 2000 m.
elles sont bathyales, ils sont bathyaux

bathyanesthésie

une bathyanesthésie : le contraire d’une bathyesthésie.

bathybiaster

un bathybiaster : une astérie vivant dans les fonds abyssaux.

bathycardie

une bathycardie : une situation anormale du cœur, placé trop bas.

bathycentèse

une bathycentèse : une ponction ou piqure faite en profondeur avec un instrument chirurgical.

bathyclupéidé

les bathyclupéidés ou harengs des profondeurs : une famille de poissons.

bathycrinidé, bathycrinus

les bathycrinidés : une famille de crinoïdes articulates bourgueticrinides.

un bathycrinus : un échinoderme crinoïde.

bathydémersal

elle est bathydémersale, il est bathydémersal : vit au fond en mer, au delà de 200 m de profondeur.
elles sont bathydémersales, ils sont bathydémersaux

bathydraconidé

les bathydraconidés : une famille de perciformes notothenioïdes, des poissons.

bathydrique

une zone bathydrique : une zone profonde du sol où l’eau est inerte, sans oxygène, et où ses mouvements sont indépendants du relief externe.

bathyergidé, bathyergue

les bathyergidés : une famille de rongeurs vrais, les rats-taupes africains.

Bathyergus ou un bathyergue : un mammifère.

bathyesthésie

une bathyesthésie : une sensibilité profonde résultant de la stimulation des récepteurs musculo-tendineux.

bathygardus

un bathygardus : un mammifère.

bathyhyperesthésie, bathyhypoesthésie

une bathyhyperesthésie : une augmentation de la sensibilité profonde.

une bathyhypoesthésie : une diminution de la sensibilité profonde.

bathylaginé

les bathylaginés : une sous-famille de microstomatidés, de poissons, exemples : Bathylagichthys parini, Bathylagus euryops, Bathylagus greyae.

bathymètre, bathymétrie, bathymétrique

1. un bathymètre : un dispositif destiné à mesurer l’affaiblissement présenté par un courant électrique de transmission.

2. une bathymétrie : une mensuration d’une cavité de l’organisme.

3. un bathymètre ou bathomètre : un instrument destiné à mesurer les profondeurs des mers et des lacs, par les variations de la pesanteur.

un bathymètre à lidar : [spatiologie – télédétection spatiale / métrologie] un instrument destiné au mesurage de profondeurs sous-marines à l’aide d’un laser. En anglais : lidar bathymeter. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une bathymétrie ou bathométrie : une mesure de la profondeur des mers ou des lacs.

elle, il est bathymétrique ou bathométrique : se rapporte à la bathymétrie.

une carte bathymétrique

bathynella, bathynellacé

une bathynella : un crustacé.

les bathynellacés : un taxon de crustacés, exemples : Parabathynellidae,les parabathynellidés.

bathypellagique

elle, il est bathypélagique : se rapporte à la région océanique où les fonds oscillent entre 600 et 300 mètres, et la température entre 10 et 4 degrés.

bathyphante

un bathyphante : une araignée.

bathyplancton

un bathyplancton : un plancton vivant dans les zones profondes de l’océan.

bathypsychologie

une bathypsychologie : une psychologie des profondeurs.

bathyptéroïs

un bathyptéroïs : un poisson.

bathyrhéomètre

un bathyrhéomètre : un instrument destiné à enregistrer de manière continue la direction et la vitesse des courants marins.

bathyréon

un bathyrhéon : un flux profond des masses visqueuses du sima et du manteau.

bathyscaphe

un bathyscaphe : un engin de plongée évoluant de façon autonome.

bathysciné

Bathysciinae ou les bathyscinés : le nom ancien de Leptodirini, une sous-famille ou tribu de coléoptères.

bathysphère

une bathysphère : une sphère destinée aux observations du milieu sous-marin de grande profondeur.

bâti

1. un vêtement bâti (1) : simplement assemblé, faufilé avant d’être cousu.

un bâti (1) :

  • un vêtement assemblé, faufilé, mais non encore cousu ;
  • le fil ayant servi à bâtir un vêtement.

bâtir (1) un vêtement : assembler les pièces du vêtement en les faufilant.

un bâtissage (1) : l’action de faufiler un vêtement.

une bâtisseuse, un bâtisseur (1) à la machine

une bâtisseuse, un bâtisseur en confections à la main

2. elle est bâtie, il est bâti (2) :

  • est construite ou construit ;
  • est couverte ou couvert d’une construction ;
  • est élaboré(e), façonné(e), achevé(e).

un (individu) mal bâti ou malbâti : qui n’est pas bien conformé, qui n’a pas un physique avantageux.

un bâti (2) :

  • un support, une charpente ;
  • une structure, ce qui donne de la rigidité à quelque chose ;
  • une construction grossière de bois ou de maçonnerie.

sur le bâti : sur la place, sur l’esplanade. Voir le Dictionnaire des belgicismes.

un bâti de poussée : [spatiologie / construction mécanique] la partie de la structure d’un engin spatial qui transmet la poussée du moteur-fusée à l’ensemble. En anglais : thrust frame ; thrust structure. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un bâti (immobilier) modélisé ou BIM : [informatique – habitat et construction / architecture] une maquette numérique d’un ouvrage immobilier qui permet de mettre en commun et d’actualiser les données géométriques et techniques durant les phases de conception, de construction et d’utilisation, voire de démolition. Le bâti immobilier modélisé peut aussi être utilisé pour les infrastructures et dans l’urbanisme. En anglais : building information management, BIM ; building information model, BIM ; building information modeling, BIM ; building information modelling, BIM. Voir aussi : administrateur de bâti immobilier modélisé. Journal officiel de la République française du 29/01/2019.

une administratrice, un administrateur de bâti (immobilier), une administratrice, un administrateur de BIM, une, un gestionnaire de bâti (immobilier) modélisé, gestionnaire de BIM

Ces mots viennent du participe passé de bâtir (ci-dessous).

bâtier, bâtière

une bâtière, un bâtier :

  • une sellière ou un sellier, une bourrelière ou un bourrelier spécialisé(e) dans la fabrication et la vente du matériel destiné à équiper les bêtes de somme ;
  • une paysanne, un paysan qui soigne les bestiaux ;
  • une sotte ou un sot, un benêt.

une bâtière : un bât.

un toit, une tour, un clocher en bâtière : à deux pentes.

Ces mots sont dérivés de bât, avec les suffixes -ier, -ière.

batifolage, batifolard, batifoler, batifoleur

un batifolage :

  • l’action de batifoler ;
  • un badinage, une occupation ou un propos frivole, un amusement folâtre ou léger.

elle est batifolarde, il est batifolard : aime batifoler et s’amuser.

batifoler :

  • folâtrer, gambader, s’ébattre avec joie comme un enfant ;
  • s’amuser à de petites plaisanteries, passer son temps à des enfantillages ;
  • badiner, lutiner.

une batifoleuse, un batifoleur : celle, celui qui aime rire et folâtrer.

elle est batifoleuse, il est batifoleur : gambade, frétille, va de-ci de-là par jeu et amusement.

Pour l’étymologie, voir : CNRTL.

batik

un batik :

  • un procédé pour teindre un tissu ;
  • un tissu ainsi teint.

Ce nom est emprunté au javanais batik « multicolore ».

batillage

un batillage : le déferlement contre la berge, des vagues du sillage d’un navire.

bâtiment

le bâtiment :

  • l’action de bâtir ;
  • le secteur d’activité visant à la construction des édifices.

un bâtiment :

  • une construction ;
  • un bateau ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un bâtiment à énergie positive ou BEPOS, bâtiment à bilan énergétique positif : [habitat et construction – énergie] un bâtiment bioclimatique conçu pour produire en moyenne plus d’énergie qu’il n’en consomme. Le surplus d’énergie, rendu possible par l’isolation thermique poussée du bâtiment, l’orientation de ses ouvertures et l’économie des usages, est dû à des équipements n’utilisant que les énergies renouvelables, comme le photovoltaïque. Le surplus d’énergie électrique peut être renvoyé au réseau électrique public. En anglais : energy plus building ; positive-energy building. Voir aussi : bâtiment bioclimatique, bâtiment passif, maison à énergie positive. Journal officiel de la République française du 01/02/2013.

un bâtiment autonome : [habitat et construction – énergie] un bâtiment conçu de manière à fournir lui-même l’énergie ou l’eau qui sont nécessaires à son fonctionnement. Le bâtiment autonome recourt notamment à des sources d’énergie renouvelables ou à la récupération des eaux de pluie. Le bâtiment autonome dispose souvent d’une alimentation de secours fournie par des réseaux extérieurs. En anglais : self-sufficient building ; standalone building. Voir aussi : bâtiment bioclimatique. Journal officiel de la République française du 29/01/2019.

un bâtiment bioclimatique : [habitat et construction – énergie] un bâtiment dont l’implantation et la conception prennent en compte le climat et l’environnement immédiat, afin de réduire les besoins en énergie pour le chauffage, le refroidissement et l’éclairage. La conception d’un bâtiment bioclimatique repose notamment sur le choix de matériaux appropriés, le recours à des techniques de circulation d’air, l’utilisation du rayonnement solaire ou de la géothermie, et la récupération des eaux de pluie. En anglais : bioclimatic building ; environmental building. Voir aussi : bâtiment à énergie positive, bâtiment autonome, bâtiment passif, maison bioclimatique . Journal officiel de la République française du 01/02/2013.

un bâtiment industriel monovalent : [habitat et construction] un bâtiment conçu pour une destination précise, et non susceptible d’une utilisation différente. Exemples : centrale nucléaire, raffinerie de pétrole. En anglais : single function industrial building. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bâtiment industriel polyvalent : [habitat et construction] un bâtiment adaptable à plusieurs utilisations. En anglais : multifunctional industrial building. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un bâtiment intelligent : [habitat et construction – télécommunications] un bâtiment équipé de systèmes qui lui permettent de s’adapter automatiquement à ses conditions d’utilisation et à son environnement, et qui peuvent, en outre, être télécommandés. Dans un bâtiment intelligent, l’éclairage et le chauffage sont des exemples de paramètres ajustables automatiquement en fonction des conditions météorologiques ou de l’utilisation des locaux. En anglais : integrated building ; intelligent building ; smart building ; smart home. Voir aussi : immotique. Journal officiel de la République française du 29/01/2019.

un bâtiment passif : [habitat et construction – énergie] un bâtiment bioclimatique conçu pour que son bilan énergétique tende vers l’équilibre. La consommation d’énergie destinée au chauffage d’un bâtiment passif ne doit pas excéder un plafond déterminé, quelle que soit l’origine de cette énergie. En anglais : passive building. En allemand : Passivhaus. Voir aussi : bâtiment à énergie positive, bâtiment bioclimatique, maison passive. Journal officiel de la République française du 01/02/2013.

un bâtiment à ossature en bois, un bâtiment durable, un bâtiment écologique, un bâtiment en bois de grande hauteur, un bâtiment en bois de moyenne hauteur, un bâtiment en bois massif, un bâtiment préfabriqué : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

bâtimentaire

une cellule bâtimentaire : des personnes chargées d’expertiser des bâtiments endommagés.

bâtine

une bâtine : un bât rembourré et couvert d’une grosse toile.

bâtir

A. bâtir (1) un vêtement : assembler les pièces du vêtement en les faufilant.

je bâtis, tu bâtis, il bâtit, nous bâtissons, vous bâtissez, ils bâtissent ;
je bâtissais ; je bâtis ; je bâtirai ; je bâtirais ;
j’ai bâti ; j’avais bâti ; j’eus bâti ; j’aurai bâti ; j’aurais bâti ;
que je bâtisse, que tu bâtisses, qu’il bâtisse, que nous bâtissions, que vous bâtissiez, qu’ils bâtissent ;
que je bâtisse, qu’il bâtît, que nous bâtissions ; que j’aie bâti ; que j’eusse bâti ;
bâtis, bâtissons, bâtissez ; aie bâti, ayons bâti, ayez bâti ;
(en) bâtissant.

débâtir (1) : défaufiler un bâti.

B. bâtir (2) :

  • construire ou faire construire, édifier ;
  • assembler des parties ;
  • réaliser ;
  • fonder ;
  • autres sens : CNRTL.

bâtir, œuvrer, transférer ou BOT : [économie et gestion d’entreprise] la politique d’investissement consistant à transférer la propriété d’une infrastructure après en avoir assuré la réalisation et l’exploitation pour une période donnée. En anglais : build, operate, transfer ; BOT. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

se bâtir :

  • être construit ;
  • se réaliser.

je me bâtis, tu te bâtis, il se bâtit, nous nous bâtissons, vous vous bâtissez, ils se bâtissent ;
je me bâtissais ; je me bâtis ; je me bâtirai ; je me bâtirais ;
je me suis bâti(e) ; je m’étais bâti(e) ; je me fus bâti(e) ; je me serai bâti(e) ; je me serais bâti(e) ;
que je me bâtisse, que tu te bâtisses, qu’il se bâtisse, que nous nous bâtissions, que vous vous bâtissiez, qu’ils se bâtissent ;
que je me bâtisse, qu’il se bâtît, que nous nous bâtissions ; que je me sois bâti(e) ; que je me fusse bâti(e) ;
bâtis-toi, bâtissons-nous, bâtissez-vous ; sois bâti(e), soyons bâties, soyons bâtis, soyez bâti(e)(es)(s) ;
(en) se bâtissant.

elles se sont bâties, elles sont bâties.

elles se sont bâti les abris, elles ont bâti les abris, elles se les sont bâtis.

débâtir (2) :

  • démolir ce qui est bâti ;
  • démonter un filtre discontinu à pression pour le décharger des produits solides filtrés« 

Le verbe bâtir vient de l’ancien bas francique bastjan « traiter les fils de chanvre », dérivé de basta « fil de chanvre », d’où différentes acceptions : en couture « faufiler » (à comparer avec l’ancien haut allemand bestan « ravauder »), en tissage « tisser », un sens attesté en ancien provençal, d’où par analogie « construire une clôture constituée de pieux entrelacés de brindilles », un procédé utilisé dans l’Europe de l’ouest à l’époque carolingienne, spécialement dans les domaines provençal et catalan, puis « fortifier ». En savoir plus : CNRTL.

Le verbe débâtir est dérivé de bâtir.

Le nom (un) lithodome (= un mollusque lamellibranche qui a la faculté de creuser les rochers pour s’y loger) est une adaptation par Cuvier du grec λ ι θ ο δ ο ́ μ ο ς « architecte » proprement « qui bâtit avec des pierres ».

batis

Thyatira batis ou un batis : un insecte.

batissable, bâtissage, bâtisse, bâtisseur

un bâtissage (1) : l’action de faufiler un vêtement.

une bâtisseuse, un bâtisseur (1) à la machine

une bâtisseuse, un bâtisseur en confections à la main

elle, il est bâtissable :

  • peut être bâti(e) ;
  • où l’on peut bâtir.

un bâtissage (2)

  • l’action de bâtir ;
  • le façonnage du feutre des chapeaux.

une bâtisse :

  • l’action ou la manière de bâtir ;
  • le gros œuvre d’un bâtiment ;
  • une construction quelconque ;
  • un bâtiment imposant.

une bâtisseuse, un bâtisseur (2) :

  • celle, celui qui bâtit ou fait bâtir ;
  • une fondatrice ou un fondateur ;
  • celle, celui qui fabrique, produit, élabore quelque chose.

Ces mots sont dérivés du radical du participe présent de bâtir.

batiste

une batiste :

  • une toile fine et blanche de lin ou parfois de chanvre ;
  • un vêtement, surtout une pièce de lingerie en cette matière ;
  • une percaline, une lustrine [Canada].

Le nom (une) batiste est probablement dérivé de battre.

bat-l’eau

un bat-l’eau : le fait, pour l’animal poursuivi, de se réfugier dans une mare ou un étang.

sonner le bat-l’eau

batoïde

les batoïdes : un taxon de squales, des poissons sélaciens hypotrèmes.

batoiller

batoiller ou batouiller : bavarder, jacasser, parler beaucoup. [Suisse]

bâton, bâtonnable, bâtonnage, bâtonnat, bâtonné, bâtonnée, bâtonner, bâtonnet, bâtonnier, bâtonniste

un bâton :

  • un morceau de bois rond et allongé servant d’appui, d’arme ou d’outil ;
  • un symbole de l’autorité, du commandement ;
  • un objet rigide de forme allongée ;
  • ce qui en a la forme.

un bâton de chocolat [Belgique] : une barre de chocolat.

un bâton du diable : un nom usuel donné aux phasmes.

les bâtons musicaux : [sports nautiques] une épreuve de course sur sable dans laquelle, à l’issue de chaque manche, le coureur qui n’a pu s’emparer d’un des bâtons plantés dans le sable est éliminé, le nombre de bâtons étant inférieur, lors de chaque manche, d’une unité au nombre de concurrents. Les bâtons musicaux sont une des épreuves du sauvetage côtier sportif. Le terme « bâtons musicaux » est formé par analogie avec celui de « chaises musicales ». En anglais : beachflags. Voir aussi : sauvetage côtier sportif . Journal officiel de la République française du 12/06/2018.

à bâtons rompus : d’une manière irrégulière.

un martin-bâton : une trique.

elle, il est bâtonnable : mérite des coups de bâton.

un bâtonnage :

  • l’action de mettre en bâtons certaines substances molles ;
  • une opération pratiquée chez les ruminants à l’aide d’un bâton, pour provoquer des éructations ;
  • un tracé de bâtons.

un bâtonnat : un mandat de bâtonnier dans l’ordre des avocats ; la durée de ce mandat.

elle est bâtonnée,il est bâtonné :

  • est biffé(e), raturé(e) ;
  • présente des lignes verticales.

une bâtonnée : la quantité d’eau fournie par le coup de piston d’une pompe de navire.

bâtonner :

  • donner des coups de bâton ;
  • barrer, tracer des bâtons.

un bâtonnet :

  • un petit bâton ;
  • ce qui en a la forme.

L’imbécile est donc proprement celui qui n’a pas de bâton pour soutenir ses forces défaillantes. De baculus, le latin avait aussi tiré un diminutif, bacillum, « bâtonnet, baguette ». C’est de lui que nous avons emprunté notre bacille, cette bactérie en forme de bâtonnet. La biologie semble d’ailleurs aimer cette famille linguistique puisque le nom bactérie nous vient du grec baktêrion, « bâtonnet », diminutif de baktêria, « bâton », un nom qui a la même origine indo-européenne que baculus. En savoir plus : Académie française.

une bâtonnière, un bâtonnier :

  • la détentrice du bâton symbolique d’une confrérie dont elle est la chef, le détenteur du bâton symbolique d’une confrérie dont il est le chef ;
  • la chef élue, le chef élu de l’Ordre des avocats.

une, un bâtonniste :

  • celle ou celui qui est habile à manier le bâton comme une arme ;
  • celle ou celui qui fait des tours d’adresse avec des bâtons.

Le nom (un) bâton vient du latin vulgaire basto, dérivé du bas latin bastun « bâton », probablement du bas latin bastare « porter ».

Le nom (un) bacille est emprunté au latin scientifique et classique bacillus « bâtonnet ».

Le nom (un) makila ou maquila : une canne ferrée, en usage dans le Pays basque, dont la poignée mobile recouvre une pointe acérée) est emprunté au basque makhila, makila « bâton », lui-même du latin bacillum « baguette ».

Le verbe bastonner est une autre forme de bâtonner. D’où : une baston, bastonnable, une bastonnade, un bastonneur.

batoude

une batoude : un tremplin très flexible utilisé dans les cirques.

Le nom (une) batoude est emprunté à l’italien battuta (du verbe battere « battre ») signifiant « coup d’envoi de la balle ou du ballon » ainsi que l’endroit (de terre battue) d’où le joueur donne ce coup d’envoi.

batouiller

batouiller ou batoiller : bavarder, jacasser, parler beaucoup. [Suisse]

batrach(o)-

batrach(o)– correspondant au radical du grec β α ́ τ ρ α χ ο ς, signifie grenouille.

voir : CNRTL.

batrachedridé

les batrachedridés : une famille d’insectes.

batrachidéidé

les batrachidéidés : une famille d’insectes orthoptères vrais.

batrachidé

les batrachidés : une ancienne famille de poissons acanthoptérygiens acanthoptères jugulaires.

batrachite

une batrachite : une pierre cristalline verdâtre.

batrachocéphale

un animal batrachocéphale : dont la tête rappelle celle de la grenouille.

batrachographe

une, un batrachographe : une, un spécialiste de l’étude des batraciens.

batrachoididé

les batrachoididés ou poissons crapauds : une famille de poissons osseux qui ressemblent à des crapauds.

batrachologie

la batrachologie : l’étude des batraciens, une branche de la zoologie)

batrachomorphe

les batrachomorphes :

  • un taxon d’amphibiens ressemblant aux grenouilles ;
  • des poissons fossiles.

un batrachomorphe

batrachomyomachique

elle, il est batrachomyomachique : est aussi burlesque que le combat des grenouilles et des rats.

batrachophobie

une batrachophobie : une peur maladive des grenouilles.

batrachopide

un ophibien batrachopide : dont la peau ressemble à celle de la grenouille.

les batrachopides : un ordre de serpents.

batrachoplastie, batrachosioplastie

une batrachoplastie ou batrachosioplastie : l’opération consistant à exciser un kyste de la face inférieure de la langue, appelé grenouillette.

batrachoseps

un batrachoseps : un batracien modèle, appartenant à la famille des salamandres.

batrachosperme, batrachospermé, batrachospermée

un batrachosperme : une algue.

elle est batrachospermée, il est batrachospermé : ressemble à un batrachosperme.

les batrachospermées : une famille d’algues.

batrachostome, batrachostomatidé

un batrachostome : un oiseau.

les batrachostomatidés : une famille d’oiseaux.

batrachotoxine

une batrachotoxine ou batracine : un poison.

batracien

un batracien : un animal à sang froid, à peau nue et humide, à respiration branchiale chez les larves [les têtards], presque toujours pulmo-cutanée chez les adultes, et dont le type est la grenouille.

les batraciens : la dénomination ancienne des amphibiens.

un cœur de batracien : une malformation congénitale du cœur, plus souvent appelée cœur triloculaire, constituée par l’association d’un ventricule unique avec deux oreillettes distinctes.

un ventre de batracien : un élargissement des parties latérales de l’abdomen observé dans les ascites volumineuses et anciennes.

elle est batracienne, il est batracien : tient de la grenouille ; ressemble à la grenouille.

un géobatracien : un batracien terrestre.

elle est ornithobatracienne, il est ornithobatracien : tient de l’oiseau et du batracien.

Le mot batracien est dérivé du radical batrac- du grec β α ́ τ ρ α χ ο ς « grenouille », avec le suffixe -ien.

battable

elle, il est battable : peut être battu(e), vaincu(e), surpassé(e).

elle, il est imbattable :

  • ne peut pas être vaincu(e), surpassé(e) ;
  • est la plus avantageuse ou le plus avantageux.

battade

une battade : une série de petits coups donnés avec le tranchant de la main pour un massage.

battage

un battage :

  • l’action de battre, de frapper ;
  • une publicité excessive et tapageuse ;
  • la séparation des grains des épis avec un fléau ou une batteuse ;
  • une transformation d’une matière première par une succession de chocs ;
  • la technique de chasse aux insectes consistant à frapper la végétation afin de faire chuter les insectes qui s’y trouvent.

Ce nom est dérivé du radical de battre, avec le suffixe -age.

battaison

une battaison : l’action de battre le blé ; l’époque où on le bat.

Ce nom est dérivé du radical de battre, avec le suffixe -aison.

battant, battant-l’œil

elle est battante, il est battant :

  • bat, frappe avec violence ;
  • va et vient alternativement d’un point à un autre ;
  • bat très fort, palpite ou est animé(e) de mouvements répétés et vifs.

une porte battante, tambour battant, le cœur battant

un battant :

  • une pièce métallique mobile suspendue à l’intérieur d’une cloche ;
  • une partie mobile d’une porte, d’une fenêtre, d’un meuble, etc. ;
  • une pièce mobile d’une machine, d’un métier ou d’un instrument quelconque.

une battante, un battant :

  • une sportive ou un sportif de compétition, une, un athlète ;
  • celle, celui qui fait preuve de combattivité.

un battant-l’œil : une coiffure.

Ce mot vient du participe présent de battre.

batte

une batte :

  • un instrument servant à frapper et renvoyer la balle ;
  • l’action de battre l’or ou l’argent ;
  • une sorte de maillet servant à frapper les objets que l’on travaille ;
  • un petit banc utilisé par les blanchisseuses pour battre le linge ;
  • la tige métallique avec laquelle on frappe le triangle ;
  • la mailloche utilisée pour taper sur une grosse caisse ;
  • une partie saillante et rembourrée des selles ;
  • une badine qui sert d’accessoire au personnage d’Arlequin.

Ce nom est un déverbal de battre.

battée

une battée :

  • la quantité de matériau qui peut être traité en une seule fois par le procédé du battage ;
  • la partie du dormant contre laquelle bat une porte.

une battée ou batée : un récipient utilisé pour le lavage du sable aurifère.

Ce nom est dérivé du radical de battre, avec le suffixe -ée.

battellement

un battellement : un double rang de tuiles à l’extrémité d’un toit par où les eaux s’écoulent.

L’origine de ce nom est douteuse, voir : CNRTL.

battement

un battement :

  • l’action de battre ;
  • un choc ;
  • des mouvements répétés ; le bruit qui en résulte ;
  • un intervalle de temps.

Ce nom est dérivé du radical de battre, avec le suffixe -(e)ment.

batterie

une batterie :

  • l’action de battre ; le bruit qui en résulte ;
  • un ensemble de pièces d’artillerie, d’artilleurs ;
  • une pièce d’un mécanisme d’arme à feu ;
  • un ensemble d’instruments à percussion ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une batterie de cuisine : un ensemble d’ustensiles utilisés en cuisine et qui étaient à l’origine en cuivre battu.

une batterie d’élevage : un ensemble de cages de volailles organisé pour faciliter la distribution des aliments et l’enlèvement des excréments.

une batterie aux ions de lithium : Office québécois de la langue française.

une batterie d’accumulateurs : Office québécois de la langue française.

une batterie rechargeable : Office québécois de la langue française.

une batterie de gènes : [biologie / génie génétique] un groupe de gènes situés sur un même chromosome et codant des protéines ayant des structures voisines. En anglais : gene cluster. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Ce nom est dérivé du radical de battre, avec le suffixe -erie.

batteur, batteuse

une batteuse, un batteur :

  • une ouvrière ou un ouvrier ;
  • une musicienne ou un musicien ;
  • une joueuse ou un joueur ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un batteur :

  • un ustensile ménager ;
  • une machine à éplucher le coton ;
  • ce qui égrène les céréales.

une batteuse :

  • une moissonneuse-batteuse ;
  • un appareil qui réduit le métal en feuilles.

une locobatteuse : une batteuse à vapeur.

une motobatteuse : une machine agricole pour séparer les grains des céréales.

une batteuse de cartes, une tapeuse de cartes [Belgique] : une cartomancienne.

Ces noms sont dérivés du radical de battre, avec le suffixe -eur, -euse.

battitude

une battiture : des fragments incandescents qui jaillissent du métal que l’on travaille.

Ce bom est emprunté à l’italien battitura, attesté au sens général de « coup » depuis le début du 14ème siècle, et au sens emprunté par le français avant 1571, dérivé de battere « battre », avec les suffixes iltaliens -ito, -ura.

battle, battle-dress

[en anglais : battle] une joute : une compétition de chant, de danse, de slam ou d’art oratoire arbitrée par un jury.

un battle-dress : une tenue de combat.

battoir

un battoir : un instrument qui sert à battre.

battologie

une battologie :

  • la figure de style qui consiste en une accumulation fastidieuse et inutile de mots exprimant la même chose, en savoir plus : Office québécois de la langue française ;
  • une répétition d’une même idée par les mêmes mots ;
  • un aspect du bégaiement.

Le nom (une) battologie est emprunté au grec β α τ τ ο λ ο γ ι ́ α « vain bavardage, radotage », formé de Β α ́ τ τ ο ς, le nom d’un roi de Cyrène qui était bègue, et de λ ο ́ γ ο ς « parole ».

battre

battre :

  • frapper de coups répétés ;
  • être agité de mouvements répétés ;
  • être animé de battements ;
  • dominer, abattre ;
  • produire, effectuer des mouvements vifs et répétés avec quelque chose.

battre la mesure : indiquer le rythme.

battre le beurre : patauger dans sa réflexion. Voir le Dictionnaire des belgicismes.

battre la campagne qui signifiait déraisonner, divaguer a maintenant le sens de parcourir pour rechercher et persuader.

je bats, tu bats, il bat, nous battons, vous battez, ils battent ;
je battais ; je battis ; je battrai, je battrais ;
j’ai battu ; j’avais battu ; j’eus battu ; j’aurai battu ; j’aurais battu ;
que je batte, que tu battes, qu’il batte, que nous battions, que vous battiez, qu’ils battent ;
que je battisse, qu’il battît, que nous battissions ; que j’aie battu ; que j’eusse battu ;
bats, battons, battez ; aie battu, ayons battu, ayez battu ;
(en) battant.

se battre :

  • lutter ;
  • se démener.

je me bats, tu te bats, il se bat, nous nous battons, vous vous battez, ils se battent ;
je me battais ; je me battis ; je me battrai ; je me battrais ;
je me suis battu(e) ; je m’étais battu(e) ; je me fus battu(e) ; je me serai battu(e) ; je me serais battu(e) ;
que je me batte, que tu te battes, qu’il se batte, que nous nous battions, que vous vous battiez, qu’ils se battent ;
que je me battisse, qu’il se battît, que nous nous battissions ; que je me sois battu(e) ; que je me fusse battu(e) ;
bats-toi, battons-nous, battez-vous ; sois battu(e), soyons battues, soyons battus, soyez battu(e)(es)(s) ;
(en) se battant.

Si l’expression battre son plein a naguère encore suscité quelques controverses, tous les spécialistes s’accordent aujourd’hui à donner raison à Littré. Dans cette expression empruntée à la langue des marins, son est bien un adjectif possessif et plein un substantif, les meilleurs auteurs se rangent à ce point de vue. Le plein, c’est la pleine mer, et l’on dit que la marée bat son plein lorsque, ayant atteint sa plénitude, elle demeure un temps stationnaire. On dit donc bien les fêtes battent leur plein. En savoir plus : Académie française ; Parler français

Le verbe abattre est emprunté au latin abbattere (en bas latin : abbattuere), seulement depuis le 6ème siècle, « faire tomber, détacher (de quelque chose) » mais d’autres langues attestent son existence antérieure.

Le nom (une) bataille vient du bas latin batalia, altération de battualia « combat d’escrime », dérivé de battuere (battre). Le nom (un) bataillon est emprunté à l’italien battaglione, dérivé de battaglia « bataille ».

Le nom (une) batoude (= un tremplin très flexible utilisé dans les cirques) est emprunté à l’italien battuta (du verbe battere « battre ») signifiant « coup d’envoi de la balle ou du ballon » ainsi que l’endroit (de terre battue) d’où le joueur donne ce coup d’envoi.

Le verbe battre est emprunté au latin battĕre, de battuĕre « frapper le visage de quelqu’un ».

Le verbe combattre vient du latin populaire combattere « combattre », altération du latin combattuere.

Le verbe contrebattre (= répondre par un tir d’artillerie à une attaque d’artillerie ; combattre les effets d’une action, d’un phénomène, etc.) est composé de contre- et battre, d’où une contrebatterie (= un tir d’artillerie qui a pour but de neutraliser un tir d’artillerie adverse).

Le mot courbatu est probablement composé de court et battu. D’où une courbature, il est courbaturé, courbaturer. Les graphies « courbattu, courbatture, courbatturer » ne sont pas préconisées malgré la similitude avec le verbe battre.

Le verbe débattre est dérivé de battre.

Le verbe s’ébattre est dérivé de battre. D’où des ébats.

Le verbe embattre : poser un bandage de fer ou d’acier sur la jante d’une roue de voiture, de locomotive, de wagon) est dérivé de battre. D’où un embattage ou embatage.

-machie est tiré du grec -μ α χ ι α de μ α ́ χ η « combat », voir CNRTL.

Le verbe rabattre est dérivé d’abattre.

Le verbe rebattre est dérivé de battre.

battu, battue

elle est battue, il est battu :

  • est frappé(e) ;
  • est dominé(e) ;
  • est vaincu(e) ;
  • est fréquenté(e), ordinaire.

une battue :

  • une partie de chasse pratiquée par des rabatteurs qui battent les buissons et des tireurs qui attendent la fuite du gibier ainsi traqué ;
  • une recherche minutieuse faite pour découvrir une personne ;
  • le bruit que produit le pied du cheval ;
  • l’action de battre la mesure.

Ces mots viennent du participe passé de battre.

batture

une batture :

  • un fond rocheux à fleur d’eau, sur lequel la mer se brise ;
  • une partie du rivage laissée à découvert par la marée.

Ce nom est dérivé du radical de battre, avec le suffixe -ure.

batucada

une batucada : une musique.

batz

un batz : une ancienne monnaie de cuivre.

Le nom (un) batz est emprunté à l’allemand de Suisse Batzen, transposition du haut allemand précoce Batzen « masse compacte, gros morceau », du verbe batzen « être collant, mou ».

bau

un bau :

  • un barrot, une poutre principale sur un navire ;
  • une traverse qui soutient le grand mât.

un bau de dale ou de dalle, un bau de lof, un maitre bau ou grand bau.

des baux

une bauquière (pour un navire)

Le nom (un) bau est emprunté à l’ancien bas francique balk « poutre » correspondant à l’ancien nordique bolkr « cloison, séparation ».

Le verbe ébaucher est dérivé de l’ancien français bauch (bau) « poutre ». D’où : un ébauchage, une ébauche, un ébaucheur, un ébauchoir.

baud

1. un baud ou chien-cerf, chien muet : une variété de chien courant propre à la chasse des bêtes fauves et du cerf.

baudir : à la chasse, exciter du cor et de la voix.

je baudis, tu baudis, il baudit, nous baudissons, vous baudissez, ils baudissent ;
je baudissais ; je baudis ; je baudirai ; je baudirais ;
j’ai baudi ; j’avais baudi ; j’eus baudi ; j’aurai baudi ; j’aurais baudi ;
que je baudisse, que tu baudisses, qu’il baudisse, que nous baudissions, que vous baudissiez, qu’ils baudissent ;
que je baudisse, qu’il baudît, que nous baudissions ; que j’aie baudi ; que j’eusse baudi ;
baudis, baudissons, baudissez ; aie baudi, ayons baudi, ayez baudi ;
(en) baudissant.

Le nom (un) baud (1) est emprunté à l’ancien bas francique bald « hardi, fier », correspondant à l’anglo-saxon beald « courageux ». Voir aussi : un baudet.

2. un baud : une unité représentant la vitesse de transmission d’un système et donnant le nombre de signaux unitaires que l’on peut transmettre par seconde.

Le nom (un) baud (2) vient de celui du télégraphiste français Émile Baudot qui déposa en 1874 le brevet d’un système de télégraphe permettant la transmission d’un plus grand nombre de signaux sur une ligne.

Baudelaire, baudelairien

elle est baudelairienne, il est baudelairien :

  • est propre à Charles Baudelaire ;
  • est relative, est relatif à cet écrivain.

une baudelairienne, un baudelairien :

  • une passionnée, un passionné ;
  • une, un spécialiste.

baudet

un baudet :

  • un âne ;
  • un homme stupide, ignorant ;
  • un chevalet, un tréteau sur lequel le scieur de long pose la pièce de bois à débiter.

être chargé comme un baudet : être excessivement chargé.

haro sur le baudet : s’emploie pour attirer l’attention sur quelqu’un qu’on veut rendre responsable d’une faute, alors qu’il est innocent.

Le nom (un) baudet est dérivé de l’ancien francique baud (baud 1) au sens de « impudique ».

baudir

baudir : voir baud (1) ci-dessus.

baudremoine

un baudremoine ou fenouil des Alpes : une plante.

baudrier

un baudrier :

  • une bande qui se porte en écharpe et qui sert à soutenir le sabre ou l’épée ;
  • une ceinture de sécurité que les ouvriers portent en écharpe et autour de la taille.

le baudrier d’Orion : les trois étoiles en ligne diagonale dans la constellation d’Orion.

un baudrier de Neptune : une espèce de varech.

Le nom (un) baudrier est une probable altération de l’ancien français baldrei, baudré « large bande de cuir supportant l’épée ».

baudroie

une baudroie : un poisson.

Le nom (une) baudroie est emprunté au provençal baudroi.

baudroyeur

un baudroyeur : un corroyeur.

Le nom (un) baudroyeur est dérivé de l’ancien français baudré, baudroi (à comparer avec baudrier).

baudruchard, baudruche

elle est baudrucharde, il est baudruchard : dont les qualités ne sont qu’apparentes.

une baudruche :

  • une membrane péritonéale du bœuf ou du mouton qui sert à de nombreux usages, notamment à la fabrication d’objets gonflables ;
  • une pellicule de caoutchouc dont on fait des ballons ou autres objets gonflables ;
  • une idée sans consistance, facile à détruire ;
  • un ballon.

bauffe

une bauffe ou ligne mère : la corde principale d’une palangre.

bauge, baugé, baugée, bauger

1. une bauge :

  • un mortier fait de terre grasse et de paille ;
  • le nid de l’écureuil ;
  • un refuge fait d’herbe ou de paille ;
  • une hutte, une petite cabane ;
  • une souille, un lieu fangeux où le sanglier se retire pendant le jour ;
  • une habitation humaine, misérable et/ou sale ;
  • un taudis.

elle est baugée, il est baugé :

  • s’est retiré(e) dans sa bauge ;
  • s’est abrité(e).

une baugée : un lit de paille ou d’herbe fait par un animal pour s’y coucher ou s’y reposer.

bauger : giter, se retirer dans sa bauge.

je bauge, tu bauges, il bauge, nous baugeons, vous baugez, ils baugent ;
je baugeais ; je baugeai ; je baugerai ; je baugerais ;
j’ai baugé ; j’avais baugé ; j’eus baugé ; j’aurai baugé ; j’aurais baugé ;
que je bauge, que tu bauges, qu’il bauge, que nous baugions, que vous baugiez, qu’ils baugent ;
que je baugeasse, qu’il baugeât, que nous baugeassions ; que j’aie baugé ; que j’eusse baugé ;
bauge, baugeons, baugez ; aie baugé, ayons baugé, ayez baugé ;
(en) baugeant.

se bauger :

  • se retirer dans sa bauge ;
  • se mettre à l’abri.

je me bauge, tu te bauges, il se bauge, nous nous baugeons, vous vous baugez, ils se baugent ;
je me baugeais ; je me baugeai ; je me baugerai ; je me baugerais ;
je me suis baugé(e) ; je m’étais baugé(e) ; je me fus baugé(e) ; je me serai baugé(e) ; je me serais baugé(e) ;
que je me bauge, que tu te bauges, qu’il se bauge, que nous nous baugions, que vous vous baugiez, qu’ils se baugent ;
que je me baugeasse, qu’il se baugeât, que nous nous baugeassions ; que je me sois baugé(e) ; que je me fusse baugé(e) ;
bauge-toi, baugeons-nous, baugez-vous ; sois baugé(e), soyons baugées, soyons baugés, soyez baugé(e)(es)(s) ;
(en) se baugeant.

L’origine du nom (une) bauge est incertaine.

2. un bauge :

  • un coffre, une malle, un coffre-fort ;
  • un bahut ;
  • un ventre ;
  • un corps.

Le nom (un) bauge est une forme dialectale d’un bouge.

3. une bauge ou boge :

  • un grand sac, généralement en jute ou en toile grossière ; son contenu ;
  • un cartable, une sacoche dans laquelle les écoliers, les lycéens etc. mettent et transportent leurs livres, leurs cahiers, leurs papiers.grand sac à main de femme » ;
  • un grand sac fourre-tout ;
  • une jupe trop ample, informe ;
  • une toile de sac.

embauger : mettre en sac.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

baugue

une baugue ou bauque : une zostère, un mélange de plantes herbacées que rejette la Méditerranée.

Le nom (une) baugue ou bauque est probablement à rapprocher du provençal moderne bauco, baucho « graminée à feuille rude ».

bauhinia, bauhinie

une bauhinia ou bauhinie : une légumineuse.

Le nom (une) bauhinia en latin scientifique est formé sur le nom des frères Jean et Gaspard Bauhin, des botanistes.

baulus

un baulus ou bolus (2) : une sorte de brioche en forme de spirale ou pâtisserie circulaire formée d’un ensemble de ces brioches. Voir le Dictionnaire des belgicismes.

baume

1. un baume :

  • une plante odoriférante ;
  • une substance résineuse sécrétée par certaines plantes contenant des acides aromatiques ;
  • un médicament à base de cette substance résineuse naturelle ;
  • une préparation pharmaceutique ;
  • ce qui adoucit, ce qui apaise ;
  • une substance résineuse utilisée dans la préparation des vernis, en optique, etc. ;
  • un parfum extrait du baume ou émané de toute autre substance.

un baumier ou balsamier, balsamodendron : un arbre.

Le mot latin balsamum, emprunté au grec β α ́ λ σ α μ ο ν, signifie baume. Voir : balsam-.

Le verbe embaumer est dérivé de baume. D’où : embaumant, embaumé, embaumement, embaumer, embaumeur.

2. une baume ou balme : un abri sous roche, une caverne, une grotte.

Le nom (une) baume est emprunté au gaulois balma.

baumé

un baumé :

  • un aréomètre du modèle de celui inventé par A. Baumé ;
  • chacune des divisions de cet aréomètre.

Ce nom vient de celui du chimiste et pharmacien français Antoine Baumé dans les expressions désignant l’aréomètre qu’il mit au point ou les degrés de la graduation de celui-ci.

baumier

un baumier ou balsamier, balsamodendron : un arbre.

Le nom (un) baumier est dérivé du radical de baume (1) avec le suffixe -ier ; un balsamier « baumier » est dérivé du radical du latin balsamum, voir : un baume, avec le suffixe -ier.

bauque

une bauque ou baugue : une zostère, un mélange de plantes herbacées que rejette la Méditerranée.

Le nom (une) baugue ou bauque est probablement à rapprocher du provençal moderne bauco, baucho « graminée à feuille rude ».

bauquière

une bauquière : une suite de fortes pièces de bois qui, à l’intérieur d’un navire, forme une ceinture solide, reliant les couples et supportant les baux par leurs extrémités.

Ce nom est dérivé de bauc, une ancienne forme de bau.

baute

une baute : un mantelet de femme.

Le nom (une) baute est emprunté à l’italien baut(t)a « loup, demi-masque » « costume de déguisement en vogue au 18ème siècle à Venise, composé d’un mantelet noir avec un capuchon ou un tricorne noir qui dégageait le visage sur lequel on posait un loup », lui-même du vénitien baut(t)a, présenté comme dérivé de bava « bave ».

baux

des baux : voir bail.

Baux-de-Provence, bauxite

elle est baussenque, il est baussenc : est de Baux-de-Provence, une commune en France.
une Baussenque, un Baussenc

une bauxite : une roche.

bavachage, bavachement, bavacher, bavachotter, bavachure

un bavachage ou bavachement :

  • l’action de baver ;
  • un bavardage inepte.

bavacher :

  • baver ;
  • bavarder.

bavachotter : ne pas cesser de bavacher.

une bavachure : ce qui bave.

Le verbe bavacher est dérivé du radical de baver.

bavant

une bouche bavante, un stylo bavant : qui bave.

bavard, bavardage, bavarde, bavardement, bavarder, bavarderie, bavardise

elle est bavarde, il est bavard :

  • parle beaucoup ;
  • parle ou s’exprime de façon indiscrète ;
  • révèle quelque chose, est expressive ou expressif, est expansive ou expansif ;
  • comporte des détails superflus.

une bavarde, un bavard :

  • celle, celui qui parle beaucoup, familièrement ou, souvent, de choses inutiles ;
  • une personne d’une éloquence excessive ;
  • celle, celui qui parle avec indiscrétion, allant parfois jusqu’à médire ou calomnier ;
  • une, un artiste, une écrivaine, un écrivain qui ajoute des détails, des développements superflus à son œuvre ;
  • une avocate, un avocat.

un bavard :

  • un grelot ;
  • un pistolet ;
  • un journal ;
  • un feuillet de punition ;
  • un livret.

une bavarde :

  • une langue ;
  • une bouche.

un bavardage :

  • l’action de parler longuement, familièrement, souvent pour ne rien dire ;
  • un ensemble de paroles abondantes, souvent dépourvues d’intérêt ;
  • l’action de parler d’une façon indiscrète, médisante, voire calomnieuse ;
  • l’action de s’exprimer longuement ou indiscrètement par d’autres moyens que la parole ;
  • ce qui est ainsi exprimé ;
  • l’action de s’exprimer abondamment ou indiscrètement dans un langage qui lui est propre ;
  • ce qui est superflu ou sans valeur dans une œuvre d’art ou dans une œuvre littéraire.

bavardement : de façon bavarde.

bavarder :

  • parler beaucoup, souvent de choses inutiles, sans intérêt ;
  • parler familièrement en prenant son temps ;
  • parler de façon indiscrète, allant parfois jusqu’à la médisance et la calomnie ;
  • s’exprimer longuement ou indiscrètement par d’autres moyens que la parole ;
  • s’exprimer abondamment dans son langage propre ;
  • révéler quelque chose ;
  • être expressive ou expressif.

une bavarderie :

  • une habitude de parler beaucoup, souvent pour ne rien dire ;
  • un ensemble de paroles abondantes, souvent inutiles, sans intérêt.

une bavardise : un bavardage.

Le mot bavard est dérivé de bave.

-lalie du grec λ α λ ε ́ ω signifie « je bavarde, je parle ».

bavarelle

une bavarelle ou blennie paon : un paon.

bavarois, bavaroise

elle est bavaroise, il est bavarois : est de la Bavière.
une bavaroise, un Bavarois

le bavarois : un des groupes dialectaux de haut allemand.

un bavarois :

  • un entremets ;
  • un pou.

une bavaroise :

  • une infusion ;
  • un entremets ;
  • une boisson alcoolisée.

Bavaria est la forme médiévale de Bavière.

bavasser, bavasseur

bavasser :

  • bavarder ;
  • médire.

une bavasseuse, un bavasseur :

  • une personne qui parle pour ne rien dire ou dit des inepties ;
  • une personne médisante.

On a lu aussi une bavasse et un bavasson.

Le verbe bavasser est dérivé du radical de baver.

bave, baver, baverie, baverolle, bavette, baveur, baveusement, baveux

une bave :

  • la salive épaisse et visqueuse qui sort involontairement de la bouche ;
  • la salive écumeuse rejetée par la bouche de certains animaux ;
  • le liquide spumeux formé de salive qui, mélangée à l’air, fait écume et sort de la gueule des chiens enragés ;
  • une sécrétion visqueuse de certains mollusques ou poissons ;
  • une multitude de fils très fins que le ver à soie jette autour de lui avant de commencer son cocon ;
  • des propos empreints de haine, de calomnie.

baver :

  • laisser couler de la bave par la bouche ;
  • jeter de la bave, en sécréter ;
  • ne pas couler droit, couler le long des parois ou se répandre largement en débordant ;
  • parler, dire ou médire.

en baver :

  • être astreint à un effort pénible ;
  • souffrir, suer de cet effort.

baver d’admiration, d’envie : exprimer de manière visible une émotion, un sentiment fort.

en baver des ronds de chapeau : exprimer son étonnement.

une baverie :

  • un bavardage ;
  • l’état de quelqu’un qui est couvert de bave.

une baverolle :

  • une bavette, une petite pièce de toile attachée au cou des enfants ;
  • la mentonnière d’un casque ;
  • une pièce d’étoffe attachée à une trompette.

une bavette :

  • une petite pièce de toile attachée au cou et destinée à protéger la poitrine ;
  • ce qui en a la forme ;
  • ce qui protège ;
  • en savoir plus : CNRTL.

tailler une bavette : passer son temps en bavardages, en commérages, en caquets.

une bavette [Belgique] : une bavarde, un bavard.

une baveuse, un baveur : une bavarde, un bavard.

baveusement : d’une manière baveuse.

elle est baveuse, il est baveux :

  • bave ;
  • dont l’expression est verbeuse.

une omelette baveuse : qui est plus molle et plus délicate.

des lettres baveuses : des lettres qui ne sont pas imprimées nettement, étant trop chargées d’encre.

une baveuse, un baveux :

  • une personne qui bave ;
  • une niaise, un niais ;
  • une personne qui bavarde, qui a du bagou ;
  • une personne médisante ;
  • une avocate, un avocat ; une, un journaliste.

un baveux :

  • un savon ;
  • un journal imprimé.

Mais les personnes défendues par ces avocats et jugées par ces magistrats étaient parfois des utilisateurs de la langue verte, qui affublèrent de nombreux surnoms ceux qui les assistaient et ceux qui les condamnaient. De trop longues plaidoiries firent qu’on surnomma ces avocats bavards, mais aussi par une déformation péjorative de ce terme, qui l’était déjà, baveux et baveurs. En savoir plus : Académie française.

L’étymologie du nom (une) bave est incertaine.

Bavière

Bavière : voir bavarois ci-dessus.

bavière

une bavière : une garniture ou mentonnière matelassée d’un casque fermé.

bavoché, bavocher, bavochure

elle est bavochée, il est bavoché : dont l’impression n’est pas nette.

un bavoché :

  • un passage dont l’impression n’est pas nette ;
  • un contour d’un tableau qui n’est pas couché nettement.

bavocher (1) : produire une impression aux contours peu nets.

une bavochure :

  • le défaut de ce qui est bavoché ;
  • une imprécision dans les traits, les contours, les caractères.

bavocher (2 ) : bavarder.

bavoir

un bavoir : une bavette, une pièce de lingerie, attachée au cou des nourrissons, destinée à recevoir leur bave.

Les mots précédents sont dérivés de baver et bave.

bavois

un bavois : un tableau qui contenait l’évaluation des droits seigneuriaux suivant le prix courant des espèces.

bavolet, bavolette

un bavolet (1) :

  • une coiffure de paysanne emboitant la tête et ornée d’un volant couvrant la nuque ;
  • un volant.

une bavolette :

  • une femme portant un bavolet ;
  • une paysanne.

un bavolet (2) ou bas-volet : une feuille de tôle réunissant, sur les automobiles anciennes, le marchepied à la carrosserie.

Le nom (un) bavolet est composé de bas et de l’ancien français volet « sorte de voile, partie flottante d’une coiffe ».

bavotement, bavoter, bavoteux

un bavotement : un bavardage inepte, incohérent.

bavoter :

  • pour un nourrisson, articuler des sons informes tout en bavant ;
  • tenir des bavardages ineptes.

une bavoteuse : une bavarde inepte ; un bavoteux : un bavard inepte.

bavure

une bavure :

  • un liquide débordant de ses contours ;
  • une macule dans une impression, dans une épreuve d’imprimerie, dans une empreinte, etc. ;
  • une partie saillante ou une trace, laissée sur les objets moulés par les joints des pièces du moule et que l’on doit éliminer ;
  • une trace de mortier ou de plâtre laissée sur les bords d’un joint ;
  • une saillie de métal produite à la bouche d’une pièce d’artillerie en bronze par les chocs du projectile ;
  • une erreur regrettable, une faute lourde, commise notamment à l’occasion d’une opération policière ou militaire ;
  • une conséquence fâcheuse d’une action.

sans bavures : irréprochable, net, parfait.

un ébavurage (d’une pièce de métal)

ébavurer : débarrasser des bavures.

Le nom (une) bavure est dérivé de baver.

bawette

une bawette : une lucarne, une tabatière, un guichet.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

baxter

un baxter [marque déposée] : une perfusion, le flacon utilisé.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

bayadère

une bayadère :

  • une danseuse sacrée hindoue ;
  • une danseuse professionnelle de spectacle.

un drap, une étoffe, un tissu bayadère : à larges rayures multicolores.

Le nom (une) bayadère est emprunté d’abord par l’intermédiaire d’un texte néerlandais, au portugais balhadeira, d’abord bailhadeyra, dérivé de balhar, forme dialectale de bailar « danser ».

bayard

un bayard ou un bard :

  • une civière pour transporter des fardeaux ;
  • un chariot.

L’origine du nom (un) bard est controversée, voir : CNRTL.

bayant, bayement, bayer, bayeur

Le fait que bâiller est dès l’ancien français fréquemment attesté au sens de « soupirer après quelque chose » a probablement contribué à sa confusion et à son interchangeabilité avec bayer.

elle est bayante, il est bayant : baye.

un bayement :

  • une ouverture ;
  • un bâillement.

bayer :

  • s’ouvrir ;
  • demeurer la bouche ouverte dans une attitude passive d’étonnement, d’admiration, etc..

bayer aux chimères, bayer aux nuées : désirer des choses impossibles.

bayer aux corneilles, bayer aux grues : rêvasser, perdre son temps à regarder en l’air niaisement.

une bayeuse, un bayeur : celle, celui qui baye.

Les deux autres verbes, bâiller et bayer, ont une origine commune ; ils remontent l’un et l’autre au latin populaire badare, que l’on trouve aussi écrit batare. Ces verbes sont formés à partir de l’onomatopée bat-, employée pour imiter le bruit d’un bâillement. On dit ainsi bâiller à se décrocher la mâchoire, bâiller d’ennui ou encore bâiller comme une carpe. Mais si la carpe bâille ce n’est pas parce qu’elle s’ennuie, mais parce qu’elle dépérit quand elle est privée d’eau. On lit ainsi, dans Madame Bovary, ces pensées cyniques de Rodolphe au sujet d’Emma : « Et on s’ennuie ! on voudrait habiter la ville, danser la polka tous les soirs ! Pauvre petite femme ! Ça bâille après l’amour, comme une carpe après l’eau sur une table de cuisine. Avec trois mots de galanterie, cela vous adorerait, j’en suis sûr ! ce serait tendre ! charmant !… Oui, mais comment s’en débarrasser ensuite ? » Académie française.

Reste le verbe bayer, issu lui aussi de batare. On ne le rencontre plus aujourd’hui que dans l’expression bayer aux corneilles ou, comme dans Les Contes cruels de Villiers de l’Isle-Adam, aux grues, que l’on emploie au sujet de qui perd son temps les yeux dans le vague. Dans son Thresor de la langue francoyse, Nicot voit l’origine de cette expression dans le mouvement des nourrissons qui miment la succion en ouvrant la bouche les yeux tournés vers leur nourrice. Ainsi, à l’article bayer, il donne comme exemple d’emploi bayer à la mamelle qu’il traduit en latin par appetere mammam. Académie française.

Le verbe bayer était indiqué comme pouvant être prononcé et donc conjugué comme payer [je baye ou baie, tu bayes ou baies, ils bayent ou baient].

Le nom (une) baie (3) est le déverbal de l’ancien français baer devenu bayer, issu du latin vulgaire batare (à comparer avec bâiller).

Le verbe béer est une autre forme de bayer.

Le verbe ébahir (= étonner, stupéfier) est composé de l’ancien français baer (ancienne forme de bayer avec changement de conjugaison sous l’influence de l’ancien français baïf « étonné ». D’où un ébahissement.

bayeusain, Bayeux

elle est bajocasse ou bayeusaine, il est bajocasse ou bayeusain : est de Bayeux : une ville en France.
une Bajocasse ou Bayeusaine, un Bajocasse ou Bayeusain

un bayeusain ou bayeux, porc de Bayeux : une race de porcs.

elle est bajocienne, il est bajocien : concerne le bajocien, l’étage inférieur de la période jurassique.

L’étage bajocien a été ainsi dénommé par Alcide d’Orbigny à cause du calcaire de la région de Bayeux, une ville en France.

bayle

1. une, un bayle ou baile : au Moyen Âge, un terrain clos par le mur ou les mur d’enceinte d’un château, d’une forteresse.

On a lu aussi : baille, beille, belle.

Le nom (un) baile ou bayle (1) vient sans doute du latin baculum « bâton ».

2. un bayle ou baïle, baile :

  • celui qui avait des fonctions analogues aux fonctions modernes d’administrateur, de tuteur, de régent, de syndic ;
  • un chef.

Le nom (un) baile ou bayle (2) est peut-être emprunté à l’ancien provençal baile, baille « officier chargé d’une administration ».

bayonnais, Bayonne

elle est bayonnaise, il est bayonnais : est de Bayonne, une ville en France.
une Bayonnaise, un Bayonnais

une baïonnette :

  • une arme blanche qui s’adapte à l’extrémité d’un fusil pour le combat au corps à corps ;
  • ce qui en a la forme.

L’origine du nom (une) mayonnaise est peut-être une déformation de bayonnaise.

bayou, bayouc

un bayou ou bayouc : une étendue d’eau peu profonde, constituée soit par un bras secondaire du Mississipi ou d’un autre fleuve important, soit par un lac établi dans un méandre abandonné.
des bayous ou bayoucs

Le nom (un) bayou ou bayouc est une adaptation du choctaw bàjuk « petite rivière ».

bayram

un bayram ou bairam, baïram,… : une fête religieuse musulmane qui se célèbre après le Ramadan.

Bayreuth, bayreuthien

elle est bayreuthienne, il est bayreuthien : est de Bayreuth, une ville de Bavière.
une Bayreuthienne, un Bayreuthien

elle est bayreuthienne, il est bayreuthien :

  • est propre à Bayreuth en tant que centre des festivals de musique wagnérienne ;
  • est relative, est relatif aux drames lyriques de Richard Wagner.

baza

un baza : un milan huppé des zones tropicales, de la famille des accipitridés, de l’ordre des falconiformes.

L’origine de ce nom est incertaine.

bazar, bazardage, bazardement, bazarder, bazardeur, bazardier

un bazar :

  • en Afrique, un marché couvert où l’on vend notamment des fruits, des légumes, de la viande ou des produits de l’artisanat ;
  • un lieu où l’on vend toutes sortes de marchandises ;
  • un magasin où l’on vend des objets de peu de valeur ;
  • un ensemble d’objets de peu de valeur ou mal définis ;
  • un désordre ;
  • un lycée ;
  • un lieu de travail ;
  • autres sens : CNRTL ;
  • un machin, un objet quelconque ; un pénis ; voir le Dictionnaire des belgicismes.

un bazardage : l’action de bazarder, de se débarrasser d’objets de peu de valeur.

un bazardement : un abandon, un rejet.

bazarder :

  • vendre ;
  • se débarrasser de quelque chose ;
  • se défaire à bas prix de quelque chose ;
  • vendre, dénoncer à la police ;
  • envoyer, expédier.

Dans Zazie dans le métro, il est question d’un bazardeur, un vendeur de bric-à-brac, un camelot, celui qui bazarde, qui vend à bas prix.

Un bazardier a une connotation plus professionnelle que l’on rattache plutôt à un bazar, un lieu où l’on vend toutes sortes de marchandises généralement à bon marché.

Le nom (un) bazar est emprunté au persan bazar « marché public ».

bazarette, bazaretter

une bazarette :

  • une personne bavarde ;
  • une personne qui colporte des racontars.

faire la bazarette, faire les bazarettes : parler de choses et d’autres.

bazaretter : parler de choses et d’autres.

Ce nom est emprunté au provençal bazaruetto, un terme de mépris, , lui-même dérivé, avec glissement métaphorique, sur le provençal bazar « achat ou échange de marchandises ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

bazine

On lit parfois une bazine pour une baesine, une patronne (de café, etc.), ou en argot étudiant, une logeuse.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

bazooka

un bazooka : un lance-roquette antichar.

Le mot anglo-américain bazooka désignait à l’origine une sorte de trombone inventé et ainsi baptisé par le comédien américain Bob Burns.

bazou

un bazou [Canada] :

  • une voiture ;
  • une voiture démodée, délabrée, qui fonctionne mal.

des bazous

voir le Dictionnaire historique du français québécois.