AO – AQ

AO

AOC, AOP

AOC : Appellation d’Origine Contrôlée.

AOP : Appellation d’Origine Protégée.

-aon

Il existe en français quelques noms, communs ou propres, terminés par -aon. La prononciation de ces trois lettres, qui peut être « a-hon » ou « an », dépend de l’origine de ces noms. En savoir plus : Académie française.

Dans « paon, faon, taon », la lettre « o » vient de l’origine latine « pavone, fetone, tabone« .

Au XVIe siècle, on a écrit « fan, pan, tan », ce qui correspond à la prononciation actuelle, comme on écrit toujours flan (en latin : fladone).

des mots où on prononce « an » (comme enfant) : un paon, un faon, Laon,

des mots où on prononce « a/n » (comme panne) : une paonne, un Laonnais (un habitant de Laon), le Laonnois (le pays de Laon), et des mots rares : un paonneau, une faonne, faonner, un faonneau,

des mots où on prononce « a/on » : un machaon (= un papillon), un pharaon, un lycaon (= un mammifère), un kaon (= une particule élémentaire), Raon l’Étape,

un mot où on prononce « an » ou « on » : un taon

Particularités :

  • « taon » se prononce « tan » ou « ton » selon les régions, par exemple « ton » au Québec.
  • Thaon, Craon, Craonne, Saint-Laon : voir cette page.

Référence : CNRTL.

aorasie

une aorasie :

  • l’apparition d’un dieu ou d’une déesse qui ne sont reconnus comme tels qu’au moment où ils s’éloignent ;
  • une apparition d’un être divin, se révélant partiellement.

Le nom (une) aorasie est composé du préfixe grec α ̓- privatif et de ο ́ ρ α σ ι ς « vision ».

aorgerie

une aorgerie : une ataraxie, un état d’âme caractérisé par la tranquillité intérieure, l’absence d’agitation

Le nom (une) aorgerie est composé du préfixe grec α ̓- privatif et de ο ̓ ρ γ η ́ « agitation intérieure, passion », à comparer avec α ̓ ο ρ γ η σ ι ́ α « absence de passion », α ̓ ο ́ ρ γ η τ ο ς « indifférent ».

aoriste, aoristique

un aoriste : un temps de la conjugaison grecque.

l’aoriste : le passé simple.

elle, il est aoristique : est relative, est relatif à l’aoriste.

un aspect aoristique : l’aspect, dit aussi perfectif, d’une action envisagée à son point d’aboutissement, qui correspond à l’emploi grec de l’aoriste dit final.

Même phénomène pour le nom et adjectif infini, tiré du latin infinitus, lui-même construit avec le préfixe négatif in– et le participe passé du verbe finire, « limiter, borner », qui a comme équivalent le nom aoriste, temps de la conjugaison grecque, emprunté du grec aoristos, construit à l’aide du préfixe négatif a– et du participe passé du verbe horizein, « limiter, borner ». En savoir plus : Académie française.

La version en ligne de notre Dictionnaire accompagne la définition de chaque verbe d’un tableau de conjugaison. Initiative heureuse et utile. Y sont déclinées les formes du verbe au présent, à l’imparfait, au passé simple, etc. Mais pas à l’aoriste. Il est vrai qu’aujourd’hui ce nom ne s’emploie guère qu’en grammaire grecque, dans quelques langues slaves ou en sanscrit, mais ce ne fut pas toujours le cas. On lisait ainsi dans la première édition de notre Dictionnaire : « Aoriste, dans la langue françoise, se dit du preterit qui n’est point formé du verbe auxiliaire, avoir, ou estre. Je lû, je pensé, vous lustes, vous pensastes, nous lusmes, nous pensasmes, toutes ces inflexions du verbe Lire & penser sont à l’aoriste. »

Commentons dans un premier temps la recommandation concernant la prononciation. Il était en effet précisé « On prononce oriste », et on lisait encore dans la huitième édition (1935) : « ao se prononce o » ; à l’inverse, Littré écrivait en 1873 : « L’Académie dit qu’on prononce oriste ; cette prononciation n’est pas en usage, et, dans les colléges, on dit a-o-riste. » Pour déterminer l’usage, la foule des collégiens triompha des quarante académiciens et c’est bien « a-oriste » que l’on dit aujourd’hui. Dans les mots commençant par ao-, l’Académie eut plus de chance avec août, puisque son impérieux « Prononcez oût », qu’on lisait dans les 3e, 4e, 5e et 6e éditions, a, lui, bien été entendu.

Cette prononciation « a-oriste » a, il est vrai, l’avantage de bien montrer la formation de ce nom : un a-, tiré de l’alpha privatif du grec, et le participe passé du verbe horizein, « limiter, borner ». Aoriste est donc un parent d’horizon, tiré, lui, du participe présent de ce même verbe, l’horizon étant la ligne ou le cercle qui borne la vue et qui fait la limite entre le ciel et la terre ou la mer. Aoriste, par sa composition, est un parent d’un autre terme de grammaire qui, cette fois, nous vient du latin, infinitif. Ce dernier est en effet construit à l’aide du préfixe négatif in– et du nom finis, « limite, frontière, fin ». L’infinitif aoriste, que l’on rencontre en grec, se trouve ainsi être une forme verbale doublement sans limite.

En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) aoriste est emprunté au latin aoristos, lui-même emprunté au grec ο ̔ α ̓ ο ́ ρ ι σ τ ο ς.

aortalgie, aorte, aortico-, aortique, aortite, aorto-

une aortalgie : une douleur rétrosternale irradiant dans le dos et dans le cou, liée à une lésion aortique aigüe, dont la plus fréquente est la dissection de l’aorte.

une aorte : le tronc d’origine de toutes les artères de la grande circulation du corps.

une méga-aorte : une dilatation diffuse, congénitale ou acquise de l’aorte, sans perte du parallélisme des bords, ce qui la distingue des anévrismes de l’aorte.

une aortectasie [?]

un plexus aortico-abdominal

un septum aortico-pulmonaire : un septum qui se développe au cours de l’embryogénèse et cloisonne le tronc artériel primitif en deux vaisseaux, aorte et artère pulmonaire.

une fenêtre aorticopulmonaire

des ganglions aortico-rénaux : les ganglions viscéraux appartenant aux éléments sympathiques prévertébraux.

un plexus ganglionné aortico-rénal

elle, il est aortique :

  • se rapporte à l’aorte ;
  • siège au niveau de l’aorte ;
  • se rapporte aux valvules de l’orifice aortique du cœur.

le rétrécissement broncho-aortique de l’œsophage

un ballon intraaortique : un ballon gonflable, placé dans l’aorte descendante thoracique à l’aide d’un cathéter introduit par voie artérielle fémorale.

des ganglions lymphatiques latéro-aortiques, des chaines ganglionnaires lymphatiques latéro-aortiques

un ligament pancréatico-aortique

des corps para-aortiques : les paraganglions situés le long de l’aorte abdominale au niveau de l’origine de l’artère mésentérique inférieure.

elle, il est périaortique : siège autour de l’aorte.

la chaine lymphatique préaortico-carotidienne gauche

des nœuds lymphatiques pré-aortiques [anciennement ganglions lymphatiques pré-aortiques] : les nœuds lymphatiques de la chaîne nodale lombaire gauche situés en avant de l’aorte.

des nœuds lymphatiques rétroaortiques ou nœuds lymphatiques postaortiques [anciennement : ganglions lymphatiques rétroaortiques] : les nœuds lymphatiques de la chaîne nodale lombaire gauche situés en arrière de l’aorte.

un syndrome sinuaortique : de brefs accès d’hypotension artérielle accompagnés parfois de vertiges voire de syncopes, observés chez des sujets dont les zones réflexogènes sinucarotidiennes et cardioaortiques sont hyperexcitables)

des nœuds lymphatiques sous-aortiques

des troncs supraaortiques : l’ensemble des vaisseaux nés de la convexité de la crosse de l’aorte thoracique, considérés dans leur partie proximale soit, le tronc artériel brachiocéphalique, l’artère carotide commune et l’artère sous-clavière gauches.

un doppler des troncs supra-aortiques, un syndrome des troncs supraaortiques

une bascule ventriculo-aortique : un mouvement anormal du cœur et de l’aorte caractéristique des grandes insuffisances aortiques: alors qu’à la systole se produit une rétraction énergique du ventricule gauche, et une ample expansion de l’aorte, au contraire à la diastole le cœur se relâche alors que l’aorte effectue un retrait. Ce mouvement est observé en radioscopie et on lui donne aussi le nom de mouvement de sonnette.

une aortite : une inflammation ou infection de la paroi de l’aorte.

une panaortite [terme peu utilisé] : une inflammation de toutes les tuniques de la paroi de l’aorte.

une périaortite : une inflammation du tissu conjonctif entourant l’aorte.

une aortoclasie ou aortorrhexie : une rupture de l’aorte.

une fistule aortocardiaque : une communication anormale de la racine de l’aorte avec une des cavités cardiaques.

une aortographie ou aortoartériographie, aorto-artériographie : une exploration radiologique de l’aorte et de ses branches avec injection d’un produit de contraste iodé hydrosoluble par ponction directe de l’aorte ou à l’aide d’une sonde artérielle rétrograde transfémorale.

un aortolithe : une concrétion calcaire située dans la paroi de l’aorte.

une aortomalacie : un ramollissement des parois de l’aorte par un processus pathologique pariétal.

une aortopathie : une maladie atteignant ou intéressant l’aorte.

une anastomose aortopulmonaire : un procédé chirurgical visant à faire communiquer l’aorte (ou l’une de ses branches), avec l’artère pulmonaire (ou l’une de ses branches) de façon à établir une communication extracardiaque du territoire systémique vers le lit pulmonaire, pour augmenter le débit artériel pulmonaire et améliorer l’oxygénation du sang systémique.

une fistule aortopulmonaire : une malformation congénitale rare réalisant une communication directe entre l’aorte ascendante et le tronc de l’artère pulmonaire, parfois associée à d’autres malformations.

une aortoraphie : un procédé technique utilisé pour refermer une aorte blessée ou délibérément ouverte par une aortotomie.

une aortorrhexie ou aortoclasie : une rupture de l’aorte.

une aortotomie : une incision chirurgicale de la paroi de l’aorte pour exposer et réparer une malformation ou une lésion cardiaque ou aortique.

un tunnel aortoventriculaire gauche : une malformation congénitale exceptionnelle du cœur caractérisée par un conduit anormal siégeant dans le septum interventriculaire en arrière de l’infundibulum du ventricule droit, s’ouvrant en haut dans l’aorte ascendante au-dessus des sigmoïdes, et en bas dans le ventricule gauche juste au-dessous de la valvule aortique.

Le nom (une) aorte est emprunté au grec α ̓ ο ρ τ η ́ « aorte ».

aotidé

des aotidés : une famille de platyrrhiniens, des singes américains.

aoul, aoûl

un aoul (anciennement : aoûl) : un village ou campement sur les plateaux rocheux du Caucase.

Le mot (un) aoul vient d’une langue orientale.

aout, août, aoutat, aoûtat, aouter, aoûter, aouteron, aoûteron, aoutien, aoûtien

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire sans accent circonflexe : août, aoûtat, aoûté, aoûtement, aoûter, aoûteron, aoûtien.

Le début des mots aout, aouter, aoutement,… peut se lire « ou » ou « a/ou ». La lettre « t » à la fin d’aout est parfois prononcée. Voir : Office québécois de la langue française _ Français de nos régions.

un aout : le huitième mois de l’année.

un aoutat : la larve de trombidion, s’attaquant à l’homme et aux animaux et provoquant des érythèmes cutanés très douloureux et persistants, voir le dictionnaire des sciences animales.

elle est aoutée, il est aouté :

  • a acquis son parfait développement ;
  • est passé(e) à l’état ligneux.

un aoutement :

  • une accélération de la maturation des fruits due à une température favorable ;
  • une lignification des rameaux se produisant avant la saison d’hiver.

aouter :

  • moissonner, récolter ;
  • parvenir à maturation, atteindre son complet développement ;
  • pour des rameaux, des bourgeons : passer à l’état ligneux.

un aouteron : un ouvrier agricole loué, pendant le mois d’aout, pour les travaux des champs.

une aoutienne, un aoutien : celle, celui qui prend ses vacances au mois d’aout.

la mi-aout (anciennement : mi-août) : vers le milieu du mois d’aout.

Le nom (un) aout vient du latin augustus (mensis), devenu en bas-latin agustus, substitué en l’honneur de l’empereur Auguste à Sextilis (mensis).

AP

apache, Apaches

elle, il est apache : appartient ou est propre à la tribu des Apaches, célèbre par son courage et sa ruse à la guerre.

un apache :

  • un bandit, un malfaiteur qui, par le vol, l’agression ou l’assassinat, sévissait à Paris et dans les grandes villes ;
  • un individu peu recommandable.

apadana

une apadana : une salle du trône dans les palais achéménides.

apagogie, apagogique

une apagogie : un raisonnement par lequel on démontre la vérité d’une proposition en prouvant l’impossibilité ou l’absurdité de la proposition contraire.

un raisonnement, une méthode apagogique : par l’absurde.

Le nom (une) apagogie est composé du grec α ̓ π α γ ω γ η « réduction (à l’impossible) » et du suffixe -ie.

apaisant, apaisé, apaisement, apaiser

elle est apaisante, il est apaisant : apaise, procure la paix.

elle est apaisée, il est apaisé : a trouvé ou retrouvé la paix.

une apaisée, un apaisé : une personne apaisée.

un apaisement : l’action d’apaiser, de s’apaiser ; un état résultant de cette action.

donner des apaisements : rassurer par des paroles ou des mesures propres à ramener le calme.

apaiser :

  • amener progressivement à l’état de paix ;
  • calmer ;
  • calmer les appréhensions, l’agitation d’un pays.

s’apaiser : revenir au calme.

elles se sont apaisées, elles sont apaisées.

elles se sont apaisé les conflits, elles ont apaisé les conflits, elles se les sont apaisés.

elle, il est inapaisable :

  • ne peut pas être apaisé(e) ;
  • est insatiable.

elle est inapaisée, il est inapaisé :

  • n’a pas été satisfait(e) ;
  • n’est pas apaisé(e), est inassouvi(e).

Le verbe apaiser est dérivé de paix.

Le mot implacable (= dont la dureté, la violence est excessive, inhumaine ; dont la rigueur est inflexible ; que l’on doit inéluctablement subir) est emprunté au latin classique implacabilis « implacable », dérivé, avec le préfixé in- à valeur négative, de placabilis « qui se laisse fléchir, qu’on peut apaiser » (dérivé de placare « apaiser, calmer, adoucir »).

apaisine

des apaisines : des phéromones sécrétées normalement par les femelles mammifères allaitantes.

apalachine

une apalachine : un arbrisseau.

les Appalaches : des montagnes d’Amérique du Nord.

apalath

un apalath ou aspalath, aspalathe :

  • une plante arbustive ;
  • un bois qui servait en marqueterie, médecine, parfumerie.

Le nom (un) aspalath ou apalath, aspalathe est emprunté au latin aspalathus, lui-même emprunté au grec α ̓ σ π α ́ λ α θ ο ς « genêt épineux ».

apâli, apâlir

elle est apâlie ou appâlie, il est apâli ou appâli : est rendu(e) ou devenu(e) pâle.

apâlir ou appâlir : rendre pâle.

j’apâlis, tu apâlis, il apâlit, nous apâlissons, vous apâlissez, ils apâlissent ;
j’apâlissais ; j’apâlis ; j’apâlirai ; j’apâlirais ;
j’ai apâli ; j’avais apâli ; j’eus apâli ; j’aurai apâli ; j’aurais apâli ;
que j’apâlisse, que tu apâlisses, qu’il apâlisse, que nous apâlissions, que vous apâlissiez, qu’ils apâlissent ;
que j’apâlisse, qu’il apâlît, que nous apâlissions ; que j’aie apâli ; que j’eusse apâli ;
apâlis, apâlissons, apâlissez ; aie apâli, ayons apâli, ayez apâli ;
(en) apâlissant.

s’apâlir ou s’appâlir :

  • devenir pâle ;
  • pâlir.

je m’apâlis, tu t’apâlis, il s’apâlit, nous nous apâlissons, vous vous apâlissez, ils s’apâlissent ;
je m’apâlissais ; je m’apâlis ; je m’apâlirai ; je m’apâlirais ;
je me suis apâli(e) ; je m’étais apâli(e) ; je me fus apâli(e) ; je me serai apâli(e) ; je me serais apâli(e) ;
que je m’apâlisse, que tu t’apâlisses, qu’il s’apâlisse, que nous nous apâlissions, que vous vous apâlissiez, qu’ils s’apâlissent ;
que je m’apâlisse, qu’il s’apâlît, que nous nous apâlissions ; que je me sois apâli(e) ; que je me fusse apâli(e) ;
apâlis-toi, apâlissons-nous, apâlissez-vous ; sois apâli(e), soyons apâlies, soyons apâlis, soyez apâli(e)(es)(s) ;
(en) s’apâlissant.

Le verbe apâlir ou appâlir est dérivé de pâlir.

apamine

une apamine : un peptide isolé à partir du venin d’abeille.

apanage, apanagé, apanager, apanagiste

un apanage :

  • un fief concédé à un prince du sang, en compensation de ce que l’ainé seul succédait à la couronne ;
  • ce qui appartient en propre à quelqu’un ou à quelque chose, ce qui en est le privilège.

être apanagé de quelque chose : en avoir l’apanage, le privilège.

apanager :

  • pourvoir quelqu’un ou un domaine d’un apanage ;
  • léguer ses biens à quelqu’un ;
  • caractériser une chose par une expression appropriée.

j’apanage, tu apanages, il apanage, nous apanageons, vous apanagez, ils apanagent ;
j’apanageais ; j’apanageai ; j’apanagerai ; j’apanagerais ;
j’ai apanagé ; j’avais apanagé ; j’eus apanagé ; j’aurai apanagé ; j’aurais apanagé ;
que j’apanage, que tu apanages, qu’il apanage, que nous apanagions, que vous apanagiez, qu’ils apanagent ;
que j’apanageasse, qu’il apanageât, que nous apanageassions ; que j’aie apanagé ; que j’eusse apanagé ;
apanage, apanageons, apanagez ; aie apanagé, ayons apanagé, ayez apanagé ;
(en) apanageant.

elle, il est apanagiste : possède des domaines à titre d’apanage.

une, un apanagiste : celui qui possède un apanage.

Le nom (un) apanage est dérivé de l’ancien terme juridique apaner « pourvoir un fils cadet, une fille, d’une dotation », en latin médiéval appanare, composé de ad et de panis « pain ».

apareunie

une apareunie : une incapacité ou impossibilité d’accomplir le coït.

Ce nom est formé sur le grec « compagnon ou compagne de lit », avec le préfixe a- privatif et le suffixe -ie.

a pari

un raisonnement, un argument a pari :

  • en droit, un raisonnement analogique qui, devant l’absence de règle régissant une situation, lui étend la règle édictée pour une situation semblable ;
  • un argument de fait ; un élément de preuve ; un facteur de conviction tiré de données de fait, de circonstances.

C’est l’abréviation de l’expression latine a pari causa « pour le même motif » ou a pari ratione « par la même raison » composée de la préposition a au sens de « d’après, en raison de, par » et de par, paris « pareil, semblable ».

aparté

un aparté :

  • une convention théâtrale par laquelle un acteur feint de ne parler qu’à lui-même, de façon à être entendu par les spectateurs ;
  • une conversation particulière entre quelques personnes, à l’écart des autres, et qui ne doit pas être entendue.

en aparté : à l’écart des autres, sans être entendu d’autres personnes.

Le nom masculin aparté vient de la locution italienne a parte, qui signifie « à part ». Dans les différents contextes où l’on peut employer ce nom, une idée est toujours présente : celle de ne pas être entendu de tous.
Au théâtre, le nom aparté désigne les paroles qu’un personnage se dit à lui-même, de façon que les autres personnages sur scène ne les entendent pas. Ces paroles sont donc destinées uniquement (et indirectement) aux spectateurs. On emploie également aparté pour désigner le recours à ce type de paroles.
Dans la langue courante, le nom aparté désigne une conversation entre deux ou plusieurs personnes qui a lieu à l’écart d’un groupe, donc de façon que le reste du groupe ne puisse l’entendre.
On emploie aussi aparté dans la locution adverbiale en aparté, qui signifie « de manière à ne pas être entendu des autres ».
Enfin, c’est une erreur d’utiliser aparté comme synonyme de digression. Ce qui s’écarte du sujet principal d’une conversation, d’un discours, d’un exposé, etc., est une digression et non un aparté. Aparté n’a que les sens décrits plus haut. On doit retenir qu’aparté comporte l’intention de ne pas être entendu par certains, ce qui n’est pas le cas de digression.
En savoir plus : Office québécois de la langue française

Si les masculins en -té les plus répandus ne posent pas de problème de genre, il en est pour lesquels l’usage hésite parfois et choisit, à tort, le féminin, par attraction du genre le plus nombreux. Parmi ceux-ci figure le nom aparté. Rappelons donc que ce mot est un masculin. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) aparté vient du latin a parte (sua) « pour sa part » ou est emprunté à l’italien a parte « à part ».

apartheid

un apartheid : une ségrégation systématique qui était appliquée en Afrique du Sud, favorable à la population blanche.

Ce nom est emprunté au mot afrikaans apartheid dérivé du néerlandais apart « séparément » (du français à part) avec le suffixe –heid correspondant à l’anglais –hood.

à partir de

La locution prépositive à partir de peut signifier « en prenant pour origine, pour point de départ dans le temps, l’espace ou le raisonnement, la logique ».
En parlant de l’espace, à partir de peut avoir pour synonymes, selon le contexte, depuis, dès, au-delà de. En parlant du temps, à partir de peut avoir pour synonymes à compter de, à dater de, depuis, dès.
Par extension, la locution à partir de peut aussi signifier, en parlant de l’extraction de matière, « en prenant pour origine matérielle » – surtout dans le langage des milieux industriels. Toutefois, les dictionnaires mentionnent généralement que cet emploi courant est critiqué. Ainsi, dans un registre neutre ou soutenu, il vaut mieux privilégier des formules comme extrait de, tiré de, à base de, produit avec, etc., selon le contexte.

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Les locutions prépositives à compter de et à partir de possèdent le sens commun de « depuis, dès », indiquant le début d’une durée dans le temps. Dans ce sens, les verbes qui les accompagnent doivent exprimer une action qui se poursuit dans le temps et non une action ponctuelle.
Notons que, contrairement à à compter de, qui exprime uniquement une idée de durée, à partir de exprime aussi une idée de commencement située dans l’espace ou dans un raisonnement. C’est pourquoi cette locution prépositive est utilisée plus fréquemment que à compter de.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

apathie, apathique, apathiquement

une apathie :

  • dans la philosophie stoïcienne, l’état d’une âme devenue volontairement étrangère aux affections sensibles ;
  • une absence d’énergie ;
  • un manque d’initiative ;
  • une insensibilité, une indifférence, une absence de réaction aux stimulus habituels, acceptée sans inquiétude par un patient dont les intérêts intellectuels sont amoindris à des degrés variables.

elle, il est apathique :

  • est dans l’apathie, dénote de l’apathie ;
  • manque d’initiative, est routinière ou routinier ;
  • est caractérisé(e) par l’apathie ou en est affecté(e).

une, un apathique :

  • celle, celui qui manque d’initiative, qui est routinière ou routinier ;
  • celle, celui qui est affecté(e) d’apathie.

apathiquement

Le nom (une) apathie est emprunté au grec α ̓ π α ́ θ ε ι α « calme de l’âme, absence d’affections sensibles », formé de α ̓ privatif et π α ́ θ ο ς.

apathogène

elle, il est apathogène : n’est pas pathogène.

apatite

une apatite : une forme minérale naturelle du phosphate de calcium associé à un autre sel de calcium.

une carbonatoapatite : une forme minérale naturelle du phosphate de calcium associé au carbonate de calcium, constituant un sel mixte.

une fluoroapatite : une forme minérale naturelle du phosphate de calcium associé au fluorure de calcium, constituant un sel mixte.

une hydroxyapatite : une forme minérale naturelle du phosphate de calcium associé à l’hydroxyde de calcium, constituant un sel mixte.

Le nom (une) apatite est composé du grec α ̓ π α τ α ̃ ν « tromper » avec le suffixe -ite.

apatosaure

un apatosaure : un reptile appelé brontosaure par erreur à l’origine.

apatride, apatridie

une, un apatride : une personne sans nationalité, aucun État ne la considérant comme son ressortissant.

elle, il est apatride :

  • n’a pas de nationalité ;
  • n’a pas les traits spécifiques de la patrie, de la nation.

une apatridie :

  • une absence de nationalité ;
  • l’état d’une personne apatride.

Le mot apatride est dérivé du radical de patrie, à rapprocher du grec α ́ π α τ ρ ι ς, -ι δ ο ς « sans patrie ».

apatrié

elle est apatriée, il est apatrié : est adopté(e) par une patrie autre que la sienne.

une plante apatriée : qui est acclimatée.

Le mot apatrié est dérivé de patrie.

apatriote, apatriotique

une, un apatriote : une personne à laquelle le patriotisme reste étranger.

elle, il est apatriotique : manifeste ou exprime de l’indifférence à l’égard de la patrie.

elle, il est antipatriote : manifeste ou professe des opinions contraires au patriotisme; qui nuit à l’intérêt de la patrie.

une, un antipatriote : une personne qui manifeste ou professe des opinions opposées à celles d’un patriote, qui agit à l’encontre des intérêts de la patrie)

elle, il est antipatriotique ou anti-patriotique : est contraire au patriotisme ; relève de l’antipatriotisme.

un antipatriotisme : une attitude ou une doctrine opposée au patriotisme.

apâturer

apâturer :

  • nourrir des animaux ;
  • les élever.

Le verbe apâturer est une francisation du provençal apastura « donner à manger, nourrir », à comparer avec l’ancien français apasturer « donner la pâture à, repaitre ».

apax

un apax : une façon rare d’écrire un hapax (un mot, une forme dont on n’a pu relever qu’un exemple ; un vocable n’ayant qu’une seule occurrence dans un corpus donné).

Le nom (un) hapax vient du grec α ́ π α ξ λ ε γ ο ́ μ ε ν ο ν « dit une seule fois », formé de α ́ π α ξ « une seule fois », λ ε γ ο ́ μ ε ν ο ν « dit » de λ ε ́ γ ε ι ν « dire ».

ape

un ape ou apus : un genre de crustacé branchiopode vivant en eau douce stagnante, caractérisé par une carapace formant bouclier dorsal.

elle est apienne, il est apien : ressemble à un ape ou apus.

les apiens : la famille de crustacés dont le type est l’ape ou apus.

Le nom (un) ape ou apus est composé de a- privatif et du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied ».

apelle

une, un apelle : un singe.

voir le dictionnaire des sciences animales.

apennin, Apennins

elle est apennine, il est apennin : a rapport aux Apennins, une chaine de montagnes d’Italie.

apepsie

-pepsie est tiré du grec π ε ́ ψ ι ς « digestion ».

une apepsie : un ralentissement important de la digestion par défaut des sécrétions digestives.

une achlorhydropepsie ou anachlorhydropepsie : un déficit global de la sécrétion gastrique portant sur la fraction chlorhydrique et sur la fraction pepsinique du suc gastrique.

une amylodyspepsie : une mauvaise digestion des aliments contenant de l’amidon.

une bradypepsie ou bradyspepsie : une digestion qui s’effectue lentement.

une chlorhydropepsie : la quantité de pepsine et d’acide chlorhydrique contenue dans le suc gastrique.

une dyspepsie : un trouble de la digestion.

elle, il est dyspeptique ou dyspepsique

une eupepsie : une bonne digestion.

elle, il est eupeptique : facilite la digestion.

une, un eupeptique

une hyperchlorhydropepsie : une augmentation du taux de la pepsine et de l’acide chlorhydrique dans le suc gastrique.

une hyperpepsie : une exagération du fonctionnement de la muqueuse gastrique.

elle, il est hyperpeptique : se rapporte à l’hyperpepsie.

une hypopepsie : une diminution de la sécrétion d’acide chlorhydrique dans l’estomac.

Apera

Apera : des graminées fourragères.

aperceptif, aperception

elle est aperceptive, il est aperceptif : est relative, est relatif à l’aperception.

une aperception :

  • une prise de conscience claire d’une perception, d’une connaissance ;
  • une intuition, une prise de conscience spontanée.

apercevable, apercevance, apercevoir, aperçu

elle, il est apercevable :

  • peut être aperçu(e), est perceptible à la vue ;
  • en philosophie, dont on a pleinement conscience.

une apercevance :

  • la faculté d’apercevoir, la perspicacité ;
  • le fait d’apercevoir quelque chose.

apercevoir :

  • saisir par la vue, en un instant, une personne ou une chose, en dépit de certains obstacles, en particulier l’éloignement, le rétrécissement du champ de vision, le manque de luminosité, après un effort d’attention ou après quelque recherche, ou sans effort d’attention ni recherche ;
  • se rendre compte, saisir une chose abstraite par l’esprit ;
  • en philosophie, saisir une sensation, une perception, un phénomène, en prendre conscience.

j’aperçois, tu aperçois, il aperçoit, nous apercevons, vous apercevez, ils aperçoivent ;
j’apercevais ; j’aperçus ; j’apercevrai ; j’apercevrais ;
j’ai aperçu ; j’avais aperçu ; j’eus aperçu ; j’aurai aperçu ; j’aurais aperçu ;
que j’aperçoive, que tu aperçoives, qu’il aperçoive, que nous apercevions, que vous aperceviez, qu’ils aperçoivent ;
que j’aperçusse, qu’il aperçût, que nous aperçussions ; que j’aie aperçu ; que j’eusse aperçu ;
aperçois, apercevons, apercevez ; aie aperçu, ayons aperçu, ayez aperçu ;
(en) apercevant.

s’apercevoir :

  • se voir ; se découvrir, prendre conscience de soi ;
  • être aperçu, être saisi par la vue.

s’en apercevoir :

  • s’en rendre compte ;
  • en prendre conscience ;
  • le remarquer.

je m’aperçois, tu t’aperçois, il s’aperçoit, nous nous apercevons, vous vous apercevez, ils s’aperçoivent ;
je m’apercevais ; je m’aperçus ; je m’apercevrai, je m’apercevrais ;
je me suis aperçu(e) ; je m’étais aperçu(e) ; je me fus aperçu(e) ; je me serai aperçu(e) ; je me serais aperçu(e) ;
que je m’aperçoive, que tu t’aperçoives, qu’il s’aperçoive, que nous nous apercevions, que vous vous aperceviez, qu’ils s’aperçoivent ;
que je m’aperçusse, qu’il s’aperçût, que nous nous aperçussions ; que je me sois aperçu(e) ; que je me fusse aperçu(e) ;
aperçois-toi, apercevons-nous, apercevez-vous ; sois aperçu(e), soyons aperçues, soyons aperçus, soyez aperçu(e)(es)(s) ;
(en) s’apercevant.

Selon l’usage, on écrit : elle s’est aperçue de son erreur, ils se sont aperçus de leur erreur, comme elle s’est tue, ils se sont écriés.

elle est aperçue : est vue, est découverte ; il est aperçu : est vu, est découvert.

un aperçu :

  • une vue sur quelque chose, un coup d’œil rapide ;
  • un examen rapide, superficiel ;
  • ce qui est objet de connaissance immédiate, une idée qui nait spontanément ;
  • ce qui est entrevu dans l’avenir, une perspective ;
  • en savoir plus : CNRTL ;
  • [défense / transmissions] la réaction de l’autorité destinataire signifiant qu’elle a bien reçu et compris un message. En anglais : acknowledgment ; ACK. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

entr’apercevoir ou entrapercevoir : apercevoir brièvement.

elle est inaperçue, il est inaperçu :

  • n’est pas aperçu(e) ;
  • n’a pas été remarqué(e).

passer inaperçu : ne pas être remarqué.

Le verbe apercevoir est dérivé de percevoir.

apériodique

elle, il est apériodique :

  • n’est pas périodique ;
  • ne se produit pas à intervalles réguliers.

apériter, apériteur

apériter : couvrir un risque en qualité d’organisme ou d’agent apériteur.

une société apéritrice, un (assureur) apériteur : qui est le principal assureur en cas d’assurances multiples, voir le dictionnaire du droit privé, de Serge Braudo.

apéritif, apéro

une substance apéritive, un remède apéritif : facilite les sécrétions de l’appareil digestif, est laxative ou laxatif.

elle est apéritive, il est apéritif : stimule l’appétit ; est tonique.

un apéritif ou apéro : une boisson souvent alcoolisée, prétendument stimulante pour l’appétit.

Ces sens vont cependant peu à peu s’effacer au profit de celui qu’apéritif a aujourd’hui, c’est-à-dire « qui met en appétit » (son sens ancien cédant la place à « laxatif »). Mais si aujourd’hui l’apéritif ou, dans une langue plus populaire, l’apéro, est un moment festif où la joie et la convivialité l’emportent sur le désir de se mettre en appétit, il n’en a pas toujours été ainsi, et il fut un temps où ce qui était apéritif n’avait, contrairement à sa fonction première qui était de favoriser l’élimination, pas d’autres fonctions que celle de faire manger beaucoup et de prendre du poids et du volume. En savoir plus : Académie française.

Le mot apéritif est emprunté au bas latin aper(i)tivus, de aperire « ouvrir ».

apérobic

un apérobic : un fromage.

apert, apertement, apertise

elle est aperte ou apperte : est claire ; est évidente ; il est apert ou appert : est clair ; est évident.

apertement ou appertement : de manière évidente, manifestement.

une apertise : un acte ou une preuve d’adresse.

Le mot apert ou appert est emprunté au latin apertus de aperire « ouvrir ».

aperto libro

aperto libro : (pour indiquer une lecture courante, aisée d’une langue étrangère) à livre ouvert, sans l’aide du dictionnaire.

Cette locution latine est formée de apertus, aperta, apertum, le participe passé de aperire « ouvrir » et liber, libri « livre » à l’ablatif absolu.

aperture

une aperture : en linguistique, un écartement des organes au point d’articulation d’un phonème pendant la tenue.

Le nom (une) aperture est emprunté au latin apertura « ouverture, trou ».

apesanteur

une apesanteur : l’annulation des effets de la force d’attraction de la terre ou pesanteur. Le terme « apesanteur » est déconseillé pour éviter, dans le langage parlé, une confusion entre l’apesanteur et la pesanteur.

une impesanteur : l’état d’un corps tel que l’ensemble des forces gravitationnelles et inertielles auxquelles il est soumis possède une résultante et un moment résultant nuls.

une micropesanteur : une pesanteur très réduite, une microgravité.

une non-pesanteur : une absence de pesanteur, une apesanteur.

une pesanteur :

  • le caractère de ce qui est lourd ;
  • le caractère de ce qui a un poids, de ce qui est pesant ;
  • l’application de la force d’attraction terrestre à un corps ;
  • la résultante de la force de gravité et de la force centrifuge exercées sur les diverses parties d’un corps par l’attraction de la masse terrestre ;
  • le caractère de ce qui donne une impression de lourdeur ;
  • en savoir plus : CNRTL.

Le nom (une) pesanteur est dérivé de pesant, participe présent de peser.

apétale, apétalé, apétalie

elle est apétale ou apétalée, il est apétale ou apétalé : n’a pas de pétales, n’a pas de corolle.

les apétales : une sous-classe de végétaux dicotylédones comprenant les plantes dont les fleurs n’ont pas de corolle.

une apétalie : l’absence de pétales.

apetissement, apetisser

un apetissement : l’action d’apetisser, de rendre plus petit ; le résultat de cette action.

apetisser : rapetisser, rendre plus petit.

s’apetisser :

  • devenir plus petit, se faire plus petit, se rapetisser ;
  • se rétrécir.

elle est rapetissante, il est rapetissant : rend plus petit, diminue.

un rapetissement ou rapetissage :

  • le fait de rapetisser ou de se rapetisser, de devenir ou de paraitre plus petit ; l’état qui en résulte ;
  • une diminution de la valeur, de l’importance d’une chose ou d’une personne.

rapetisser :

  • rendre ou faire paraitre plus petit ;
  • diminuer la valeur, l’importance d’une chose ou d’une personne ;
  • devenir ou paraitre plus petit, moins long.

se rapetisser :

  • se faire plus petit ;
  • devenir plus court, moins grand, moins fort ;
  • perdre de son importance, de sa valeur, de ses qualités.

apette

une apette : l’abeille domestique.

à peu près

à peu près :

  • approximativement ;
  • environ ;
  • presque.

un à-peu-près :

  • un résultat approché ;
  • ce qui est imparfait, sommaire ;
  • une approximation grossière.

à peu près / un peu près : Parler français.

apeuré, apeurer

elle est apeurée, il est apeuré : manifeste de la crainte.

apeurer : faire peur, effrayer.

s’apeurer : prendre peur.

épeurer : faire peur, effrayer. [Acadie]

elle est épeurante, il est épeurant [Québec]

Les verbes apeurer et épeurer sont dérivés de peur.

apex, apexien, apexite, apexoaxillaire, apexogramme

un apex :

  • un sommet, une pointe ;
  • l’extrémité pointue d’une structure conique ou pyramidale ;
  • dans l’Antiquité, une baguette d’olivier garnie de laine, qui surmontait le bonnet des flamines ;
  • le sommet du casque, où s’attache la crinière ;
  • une sorte d’accent aigu employé parfois par les Latins dans les inscriptions pour marquer la quantité longue d’une voyelle ;
  • le point du ciel qui marque la direction apparente du mouvement de l’ensemble du système solaire avec le soleil.

elle est apexienne, il est apexien : a rapport ou siège à l’extrémité d’un organe, le cœur en particulier.

elle est parapexienne, il est parapexien : siége à côté de la pointe du cœur.

un souffle susapexien, un anévrisme susapexien : qui siège ou se produit au- dessus de la pointe du cœur.

une apexite : une inflammation des cellules de la pointe du rocher.

elle, il est apexoaxillaire : se dit d’un bruit d’auscultation cardiaque [souffle, roulement] entendu à la pointe du cœur et irradiant vers l’aisselle.

un apexogramme : un enregistrement graphique, à travers la paroi thoracique, des mouvements de la pointe du cœur, permettant d’étudier l’activité mécanique du ventricule gauche.

voir aussi : apical, apico-, un apicule (ci-dessous).

Le mot latin apex signifiait à l’origine « sommet, pointe ».

Le mot apical est dérivé du latin apex, apicis « sommet ».

Le nom (un) apicule est emprunté au latin médiéval apiculus dérivé de apex.

aphagie

une aphagie : l’arrêt de la consommation d’aliments.

aphagocide

un aphagocide : un sérum dans lequel ont diffusé les substances bactéricides contenues dans le protoplasma des leucocytes.

aphakie

une aphakie : l’absence de cristallin.

aphaniptère

les aphaniptères : un ordre de petits insectes terrestres.
un aphaniptère

Le nom (un) aphaniptère est formé d’aphani-, du grec α ̓ φ α ν η ́ ς « non apparent » et de -ptère emprunté au grec -π τ ε ρ ο ς, de π τ ε ρ ο ́ ν « plume d’aile, aile, chose en forme d’aile ».

Aphanomyces, aphanomycose

Aphanomyces : des champignons phycomycètes saprolégnales parasites de poissons et d’écrevisses, agents d’aphanomycoses.

aphasie, aphasique, aphasiologie, aphaso-

une aphasie : un trouble acquis du langage secondaire à une lésion cérébrale habituellement de l’hémisphère gauche.

elle, il est aphasique : est atteinte ou atteint d’aphasie.

une, un aphasique : celle qui est atteinte, celui qui est atteint d’aphasie.

l’aphasiologie : la partie de la neuropsychologie dévolue à l’étude des troubles aphasique.

un syndrome aphaso-apraxo-agnosique : un terme obsolète désignant une association de troubles aphasiques, apraxiques et agnosiques dans le cadre d’une démence évoluée.

une acataphasie : un terme obsolète désignant un trouble du langage caractérisé par une construction incorrecte des phrases, ne respectant pas les règles de la syntaxe, bien que la suite logique des idées soit préservée.

une paraphasie : des déviations de tous ordres dans l’utilisation des mots, qui ne sont plus employés dans leur sens véritable.

Le nom (une) aphasie est emprunté au grec α ̓ φ α σ ι.

aphasmidien

les aphasmidiens : les nématodes dépourvus de phasmides.

aphélandra

un aphélandra : une plante.

aphélie

un aphélie :

  • le point de l’orbite d’une planète ou d’une comète le plus éloigné du soleil ;
  • la distance entre le soleil et la planète, lorsque celle-ci est la plus éloignée de celui-là ;
  • le demi-grand axe de la trajectoire elliptique de révolution de la planète.

On a lu aussi une aphélie.

une distance aphélie

Le nom (une) aphélie est composé du grec α ̓ φ’ (α ̓ π ο ́) « loin de » et de η ́ λ ι ο ς « soleil ».

aphémie

une aphémie :

  • le trouble du langage actuellement connu sous le nom d’aphasie de Broca ;
  • une aphasie, une impossibilité d’exprimer les idées et les sentiments en se servant de la parole ;
  • une anarthrie, l’aspect moteur de l’aphasie.

Le nom (une) aphémie est composé du préfixe a-, du radical du grec φ η μ ι ́ « je dis » et du suffixe -ie.

aphérèse

A. une aphérèse : une ablation.

une aphérèse : une variété de phosphate de cuivre.

une aphérèse : une ablation d’une partie quelconque du corps.

une aphérèse : une suppression des notes initiales d’une phrase mélodique.

une aphérèse : une suppression d’un phonème ou groupe de phonèmes à l’initiale du mot, par exemple d’une voyelle après la voyelle finale du mot précédent, ou de la syllabe initiale dans des noms propres de personnes ou dans des jurons ; l’abrègement d’un mot en en retirant le début, en savoir plus : Office québécois de la langue française.

B. une aphérèse : une technique consistant à effectuer dans le sang d’un donneur ou d’un malade un prélèvement du plasma, des érythrocytes, des leucocytes ou des thrombocytes grâce à un séparateur de cellules.

une cytaphérèse : un prélèvement sanguin sélectif d’un seul type d’éléments cellulaires, les autres éléments.

une hémaphérèse : une séparation des éléments figurés du sang ou du plasma en vue de leur prélèvement. La partie conservée est réinjectée au patient.

une leucaphérèse : un procédé transfusionnel de soustraction des leucocytes, utilisé dans les formes hyperleucocytaires de leucémies ou pour le recueil de cellules souches hématopoïétiques.

une lymphaphérèse : un procédé de soustraction des lymphocytes, les autres éléments étant restitués au donneur.

une plasmaphérèse : une production, à des fins thérapeutiques différées, à partir d’échantillons de sang appropriés, de fractions de plasma réinjectable, conservées sous forme congelée, et de plasma destiné à un fractionnement industriel pour la fourniture ultérieure d’immunoglobulines, d’albumine et de facteurs de coagulation ; selon un objectif thérapeutique immédiat, pour traiter certaines hémopathies : une élimination sélective de protéines anormales du sang circulant (myélome multiple, maladie de Waldenström) ou d’autoanticorps circulants (purpura thrombocytopénique idiopathique, syndrome de Goodpasture, myasthénie, certaines neuropathies périphériques.

une thrombaphérèse : un procédé de soustraction des plaquettes, les autres éléments étant restitués au donneur.

une thrombocytaphérèse : une procédure analogue à la leucaphérèse, mais dans laquelle les plaquettes sont séparées du sang avant la retransfusion des autres éléments.

L’aphérèse est une forme de métaplasme et de troncation. Le terme vient du latin grammatical aphæresis d’origine grecque. C’est la chute d’un phonème ou d’un groupe de phonèmes au début d’un mot, par opposition à l’apocope. L’aphérèse peut se conjuguer avec une déglutination dans le cas des fausses coupes : par exemple l’amerise donne la merise avec influence de la cerise.

Les influences analogiques sont parfois multiples : boche, 1879, est l’aphérèse de alboche, altération de allemoche, « allemand », d’après tête de boche « tête de bois ». Le porion ou surveillant d’une équipe de mineurs, 1775, est un mot picard, pour caporion « chef d’escouade », d’après le français régional porion « poireau ». La réduction ne tient pas à la seule expressivité ! Elle est dictée par les images associées…

Certaines expressions ont une histoire longue : le bougnat, 1889, vient de l’imitation plaisante des charbougnats ou marchands de charbon auvergnats. Le chandail est issu du tricot des marchands d’ail des Halles à la fin du XIXe siècle Depuis le bougnat est devenu un cafetier ou un restaurateur bien établi. Le chandail a gagné ses titres de gloire grâce à Coco Chanel et on ne l’associe plus au peuple.

Une aphérèse plaisante est celle de bus. Le latin omnibus à l’ablatif pluriel a été employé comme adjectif pour désigner une voiture pour tous (1825), puis un train s’arrêtant à toutes les stations (1838). Mais la terminaison bus est devenue synonyme de véhicule (1893), après quoi elle est rentrée dans l’autobus (1906), le trolleybus (1921) et l’abribus (1974, marque déposée). Or le pronom latin omnis reçoit la terminaison -ibus.

La plupart des aphérèses lexicalisées sont lisibles : blème (problème), bouif (ribouis), centile (percentile, anglicisme), cipal (municipal), droper (adroper, arabe), gnard (mignard, momignard), gnon (oignon), pitaine (capitaine), ricain (américain), rital (italien avec changement d’initiale ou prosthèse), touffeur (étouffer), troquet (bistroquet, mastroquet).

En savoir plus : site de Dominique Didier.

aphide, aphidé, aphididé, aphidien, aphidiforme, aphidiphage, aphidoïde

un aphide : un puceron.

les aphidés ou aphididés : les pucerons.

un aphidé ou aphidoïde : un homoptère, un puceron.

les aphidiens : le sous-ordre d’insectes homoptères dont l’aphide ou puceron est le principal représentant.

les aphidiformes : un taxon d’insectes.

un arthropode aphidiphage : qui mange des pucerons.

voir le dictionnaire des sciences animales.

Le nom (un) aphide est emprunté au latin scientifique aphis, aphidis désignant le genre puceron et dont on ignore l’origine.

aphone, aphonie

elle, il est aphone :

  • est privé(e) de l’usage de la voix ;
  • dont la voix est très affaiblie à la suite d’une extinction de voix ;
  • est momentanément incapable de parler ;
  • est silencieuse ou silencieux.

une aphonie : une perte plus ou moins complète de la voix.

une héméraphonie : une aphonie, spécialement durant la journée.

Le mot aphone est emprunté au grec α ́ φ ω ν ο ς « sans voix ».

aphorie

une aphorie :

  • la stérilité féminine ;
  • pour un asthénique, une impossibilité de l’entrainement.

Le nom (une) aphorie est emprunté au grec α ̓ φ ο ρ ι ́ α « stérilité » en parlant de la terre.

aphorisme, aphoristique

un aphorisme :

  • une proposition résumant à l’aide de mots peu nombreux, mais significatifs et faciles à mémoriser, l’essentiel d’une théorie, d’une doctrine, d’une question scientifique ;
  • une proposition concise formulant une vérité pratique couramment reçue ;
  • En savoir plus : Au cœur du français.

elle, il est aphoristique : tient de l’aphorisme, par le fond ou la forme.

Le nom (un) aphorisme est emprunté au latin aphorismus, lui-même emprunté au grec α ̓ φ ο ρ ι σ μ ο ́ ς « délimitation » « définition »« brève définition, sentence ».

aphosphorose

une aphosphorose : une carence en phosphore.

aphotique

elle, il est aphotique ou mésopélagique : qualifie la zone des eaux dans laquelle la photosynthèse n’a plus lieu, mais où il y a encore très peu de lumière

Le mot aphotique est dérivé du radical du grec α ̓ φ ω ́ τ ι σ τ ο ς « non éclairé, obscur », avec le suffixe -ique.

aphrodisiaque, aphrodisie, Aphrodisies, Aphrodite, aphrodite

elle, il est aphrodisiaque :

  • a rapport à Aphrodite, déesse de l’amour physique ;
  • a la propriété de rendre plus intenses les plaisirs de l’amour ;
  • se dit des substances qui produisent ou sont censées stimuler le désir sexuel et permettre la réalisation de l’acte sexuel.

un (produit) anaphrodisiaque : une substance propre à diminuer le désir sexuel)

La définition du nom (un) aphrodisiaque ne fait pas l’objet d’un consensus. La mise sur le marché de médicaments susceptibles d’agir sur la libido, le désir sexuel, l’érection du pénis, l’éjaculation du sperme, les modifications du clitoris et du vagin induites par une excitation sexuelle, amène à proposer une définition plus large incluant objets, substances, remèdes déterminant une amélioration de la qualité de l’activité sexuelle.

une aphrodisie : une exagération morbide des désirs sexuels.

les Aphrodisies : les fêtes en l’honneur d’Aphrodite, déesse de l’Amour.

des aphrodisies : un culte de l’amour physique.

une anaphrodisie : dans son sens restreint, une absence durable ou temporaire de sensation voluptueuse, qui doit être distinguée des échecs dans l’obtention de l’orgasme.

elle est aphrodisienne, il est aphrodisien : a rapport à la beauté dont le type est Aphrodite.

une aphrodite :

  • une femme qui voue sa vie aux plaisirs de l’amour ;
  • un genre d’annélide ; une variété de magnésite.

elle, il est anaphrodite : est atteinte ou atteint d’anaphrodisie.

Hermaphrodite : le fils d’Hermès et d’Aphrodite, représenté comme bisexué.

un hermaphrodisme :

  • la réunion chez un même individu des caractères ou de certains caractères des deux sexes ;
  • un comportement, une attitude qui semble tenir à la fois de l’homme et de la femme ;
  • la présence pour un individu des organes reproducteurs des deux sexes.

un pseudohermaphrodisme : une anomalie de la différenciation sexuelle dans laquelle le phénotype est contraire au sexe gonadique et chromosomique.

un hermaphrodite :

  • un être vivant qui a les organes reproducteurs des deux sexes ;
  • un androgyne, un individu à qui l’on attribue les deux sexes, qui réunit les caractères ou certains caractères des deux sexes.

elle, il est hermaphrodite

Le mot aphrodisiaque est emprunté au grec α ̓ φ ρ ο δ ι σ ι α κ ο ́ ς « qui concerne les plaisirs de l’amour ».

Le nom (une) aphrodite est emprunté au grec Α φ ρ ο δ ι ́ τ η « nom de la déesse de l’amour » (en latin : Venus) que l’étymologie populaire fait dériver de α ̓ φ ρ ο ́ ς « écume ».

Le nom (une) anaphrodisie vient du grec α ̓ ν α φ ρ ο δ ι σ ι ́ α « insensibilité pour l’amour ».

aphronie

une aphronie : une déficience de l’aptitude à juger.

Le nom (une) aphronie est composé du grec α ́ φ ρ ω ν « qui a perdu la raison », avec le suffixe -ie, par opposition à ε ̓ π ι ́ φ ρ ω ν « prudent, sage ».

aphrophore, aphrophoridé

A. les aphrophores : des insectes hémiptères.

les aphrophoridés : une famille d’insectes hémiptères clypéorrhynches.

B. les cercopes ou aphrophores : des insectes homoptères.

un aphrophore écumeux : un insecte homoptère dont la larve qui vit sur les arbres ou sur les herbes s’entoure d’une sécrétion blanchâtre, appelé crachat de coucou.

voir le dictionnaire des sciences animales.

Ce nom est emprunté au latin scientifique aphrophora formé sur le grec « écume ».

aphte, aphteux, aphtisation, aphtoïde, aphtose, aphtovirus

un aphte : une lésion anatomoclinique observée sur les muqueuses buccale et génitale, précédée d’une phase érythémateuse, maculovésiculeuse, réalisant une ulcération superficielle punctiforme ou lenticulaire qui ne saigne pas, de 2 à 10 mm de diamètre en moyenne, douloureuse et à fond nécrotique jaunâtre « beurre frais », non induré, à bord net, taillé à l’emporte-pièce avec un liseré rouge inflammatoire.

elle est aphteuse, il est aphteux :

  • a rapport aux aphtes ;
  • est compliqué(e) ou accompagné(e) d’aphtes.

la fièvre aphteuse : une zoonose épidémique bovine, porcine et caprine due à un Aphtovirus, parfois transmise à l’homme, associant une stomatite vésiculeuse et aphteuse fébrile, des vésiculopustules cutanées et un périonyxis.

une aphtisation : une immunisation contre la fièvre aphteuse, analogue à la variolisation.

elle, il est aphtoïde : a l’apparence d’aphtes.

une éruption aphtoïde, une fièvre aphtoïde, une stomatite aphtoïde

la grande aphtose de Touraine, une aphtose bipolaire

un aphtovirus : le virus de la fièvre aphteuse.

Le nom (un) aphte est emprunté au latin aphta, en grec α ́ φ θ α, pluriel α ́ φ θ α ι.

aphyllanthe

une aphyllanthe : une plante de la famille des liliacées, à fleurs généralement bleues, poussant dans les lieux arides

une aphyllanthe de Montpellier: une herbacée de la famille des aphyllanthacées.

Ce nom vient du latin botanique aphyllanthes composé du préfixe grec privatif (a-), « feuille » (phyllo-) et « fleur » (-anthe).

aphylle, aphyllie

une plante aphylle : qui est dépourvue de feuilles.

une aphyllie : une absence totale de feuilles.

Le mot aphylle est emprunté au grec α ́ φ υ λ λ ο ς.

aphyosemion, aphyos

des aphyosemions ou aphyos : des poissons.

aphytal

une zone aphytale, un système aphytal : une couche océanique profonde, très peu éclairée, où existe un système biologique ne renfermant plus de producteurs de matière organique – à l’exception des bactéries chimiosynthétiques et organismes de physiologie apparentée – mais seulement des consommateurs.

elles sont aphytales, ils sont aphytaux

une zone photique ou phytale, un système photique ou phytal : qualifie une zone marine éclairée par la lumière : la photosynthèse y est possible.

Le mot aphytal est formé du préfixe a- et du grec φ υ τ ο ́ ν « végétal ».

api

1. un api ou une pomme d’api : une variété de ce fruit.

Le nom (un) api (1) vient du nom de Appius qui aurait importé ces pommes à Rome.

2. un api ou apy : une ache, une plante.

Le nom (un) api (2) ou apy est emprunté au provençal api « ache ».

Apia

Apia : la capitale du Samoa. Habitants : Apienne, Apien.

apiacée

les apiacées ou la famille de la carotte, les ombellifères : une famille de plantes dicotylédones apiales.

voir le dictionnaire des sciences animales.

apiaire, apiarite

elle, il est apiaire ou apide :

  • est relative, est relatif aux abeilles d’élevage ;
  • ressemble à une abeille.

les apiaires : la tribu des abeilles ou Apini.

les apiarites ou apites : un groupe d’insectes de la famille des mellifères, la tribu des apidés dont les espèces vivent en sociétés nombreuses.
un apite ou apiarite

Ces mots sont dérivés du latin apis « abeille ».

à pic, à-pic

à pic :

  • selon une pente proche de la verticale ;
  • en pente très raide ;
  • au moment opportun.

une ancre (ou sa chaine) à pic : dans une position verticale au cours de la remontée, au moment où l’ancre touche encore le fond.

couler à pic :

  • tomber au fond de l’eau ;
  • se noyer ;
  • sombrer, péricliter jusqu’à la ruine, jusqu’à l’effondrement.

être à pic : être irritable, de mauvaise humeur. [Canada]

un à-pic :

  • un endroit très escarpé ;
  • un versant d’une montagne, d’un terrain dont la pente est très forte.

voir aussi : un apiquage, apiquer (ci-dessous).

apical, apico-, apicolyse

elle est apicale, il est apical :

  • est au sommet, à la pointe d’un organe, d’une cellule, etc. ;
  • se dit de l’apex, du sommet d’un organe et des structures anatomiques qui y sont situées, s’y rendent ou y prennent origine.

elles sont apicales, ils sont apicaux

des (consonnes) apicales

des apicaux : les alvéoles qui se terminent à la pointe de l’aile des insectes.
un apical

elle est apicale-basale, il est apical-basal : en biologie, est orienté(e) selon un axe allant du pôle apical au pôle basal.

un tronc artériel apicodorsal d’une artère pulmonaire

un segment apico-dorsal du lobe supérieur gauche

une apicolyse : une intervention chirurgicale complémentaire d’une thoracoplastie, consistant à libérer tout le sommet d’un poumon adhérent massivement à la coupole pleurale ainsi que son versant interne pour obtenir un collapsus pulmonaire équilibré.

une veine apico-postérieure, un rameau apico-postérieur d’une veine pulmonaire

un segment apico-postérieur du lobe supérieur du poumon gauche

une veine interapico-basale, un tronc veineux interapicobasal ou interapico-basal

une veine interapico-dorsale

une veine interapico-ventrale

un cliché périapical : un cliché rétroalvéolaire.

un segment sousapical du lobe inférieur du poumon

des bronches segmentaires subapicales, un rameau subapical

Le mot latin apex signifiait à l’origine « sommet, pointe ».

Le mot apical est dérivé du latin apex, apicis « sommet ».

apicide

des apicides : des accipitres, des falcones, des rapaces diurnes.
un apicide

Le nom (un) apicide est probablement dérivé du latin apex, apicis « pointe ».

apicole

elle, il est apicole : a rapport à l’apiculture, à l’extraction du miel et de la cire produits par les abeilles, aux appareils dont se servent l’apicultrice et l’apiculteur.

une, un apicole : une apicultrice, un apiculteur.

Le mot apicole est dérivé du latin apis « abeille » avec le suffixe -cole qui signifie « qui concerne l’élevage et la multiplication de ».

apicomplexé

les apicomplexés : un taxon d’eucaryotes alvéolates, des protozoaires pourvus d’un complexe apical à certains stades.

les apicomplexés : les sporozoaires, un ancien taxon de protozoaires.

voir le dictionnaire des sciences animales.

apicule, apiculé

un apicule : la petite pointe terminale d’un organe, de consistance molle.

elle est apiculée, il est apiculé : est muni(e) d’un apicule.

Le nom (un) apicule est emprunté au latin médiéval apiculus dérivé de apex.

apiculteur, apiculture

une apicultrice, un apiculteur : celle, celui qui élève des abeilles et exploite des ruchers.

une apiculture : l’art d’élever les abeilles et de recueillir leurs produits.

voir le dictionnaire des sciences animales.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’apiculture : Wiktionnaire.

Lexique de l’apiculture‎ : Wiktionnaire.

Ces mots sont dérivés du latin apis « abeille ».

apide, apidé, apidologie

elle, il est apide ou apiaire :

  • est relative, est relatif aux abeilles d’élevage ;
  • ressemble à une abeille.

les apidés ou apides : les insectes hyménoptères dont le type est l’abeille.

un apidé : un insecte tel que l’abeille, le bourdon, le xylocope.

l’apidologie : la partie de la zoologie qui traite de l’abeille domestique.

Ces mots sont dérivés du latin apis « abeille ».

apiècement, apiécer, apiéceur

un apiècement :

  • l’action d’apiécer ; le résultat de cette action ;
  • l’une des pièces principales d’un vêtement à confectionner.

apiécer :

  • rapiécer, assembler les différentes pièces d’un vêtement ;
  • coudre pièce à pièce.

j’apièce, tu apièces, il apièce, nous apiéçons, vous apiécez, ils apiècent ;
j’apiéçais ; j’apiéçai ; j’apiècerai ou apiécerai ; j’apiècerais ou apiécerais ;
j’ai apiécé ; j’avais apiécé ; j’eus apiécé ; j’aurai apiécé ; j’aurais apiécé ;
que j’apièce, que tu apièces, qu’il apièce, que nous apiécions, que vous apiéciez, qu’ils apiècent ;
que j’apiéçasse, qu’il apiéçât, que nous apiéçassions ; que j’aie apiécé ; que j’eusse apiécé ;
apièce, apiéçons, apiécez ; aie apiécé, ayons apiécé, ayez apiécé ;
(en) apiéçant.

une apiéceuse, un apiéceur : une ouvrière, un ouvrier chargé(e), dans un atelier de confection, d’effectuer le montage des vêtements pièce à pièce.

un rapiéçage ou rapiècement :

  • l’action de rapiécer (un tissu, un vêtement ou toute autre surface élimée ou trouée ;
  • la manière de rapiécer ;
  • le résultat de cette action ;
  • une partie réparée ou une pièce posée pour réparer.

elle est rapiécée, il est rapiécé :

  • à laquelle ou auquel on a mis une pièce ou des pièces ;
  • a été sommairement réparé(e), raccommodé(e) ;
  • est formé(e) de pièces disparates ou qui semblent rapportées.

rapiécer :

  • réparer, raccommoder une étoffe, du linge, un vêtement ou toute autre surface élimée ou trouée en cousant ou en collant une ou plusieurs pièces ;
  • boucher des trous, le plus souvent sommairement, par des moyens de fortune ;
  • restaurer, rénover par des ajouts.

un rapiécetage : l’action de rapiéceter ; le résultat de cette action.

rapiéceter : mettre des petites pièces ou beaucoup de petites pièces, mettre sans cesse de nouvelles pièces à un vêtement ou sur une surface élimée ou trouée.

une rapiéceuse, un rapiéceur : celle, celui qui répare les vêtements en posant des pièces.

une rapiéçure : une pièce posée pour boucher un trou.

apien

elle est apienne, il est apien : ressemble à un ape ou apus.

les apiens : la famille de crustacés dont le type est l’ape ou apus.

un ape ou apus : un genre de crustacé branchiopode vivant en eau douce stagnante, caractérisé par une carapace formant bouclier dorsal.

Le nom (un) ape ou apus est composé de a- privatif et du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied ».

apier

un apier :

  • un amas de ruches disposées en pyramide ;
  • un apiculteur.

Le nom (un) apier est emprunté au latin apiarium « rucher » et au latin apiarius « éleveur d’abeilles ».

apiétrir

apiétrir : rendre piètre, affaiblir.

j’apiétris, tu apiétris, il apiétrit, nous apiétrissons, vous apiétrissez, ils apiétrissent ;
j’apiétrissais ; j’apiétris ; j’apiétrirai ; j’apiétrirais ;
j’ai apiétri ; j’avais apiétri ; j’eus apiétri ; j’aurai apiétri ; j’aurais apiétri ;
que j’apiétrisse, que tu apiétrisses, qu’il apiétrisse, que nous apiétrissions, que vous apiétrissiez, qu’ils apiétrissent ;
que j’apiétrisse, qu’il apiétrît, que nous apiétrissions ; que j’aie apiétri ; que j’eusse apiétri ;
apiétris, apiétrissons, apiétrissez ; aie apiétri, ayons apiétri, ayez apiétri ;
(en) apiétrissant.

s’apiétrir : devenir piètre, s’affaiblir.

je m’apiétris, tu t’apiétris, il s’apiétrit, nous nous apiétrissons, vous vous apiétrissez, ils s’apiétrissent ;
je m’apiétrissais ; je m’apiétris ; je m’apiétrirai ; je m’apiétrirais ;
je me suis apiétri(e) ; je m’étais apiétri(e) ; je me fus apiétri(e) ; je me serai apiétri(e) ; je me serais apiétri(e) ;
que je m’apiétrisse, que tu t’apiétrisses, qu’il s’apiétrisse, que nous nous apiétrissions, que vous vous apiétrissiez, qu’ils s’apiétrissent ;
que je m’apiétrisse, qu’il s’apiétrît, que nous nous apiétrissions ; que je me sois apiétri(e) ; que je me fusse apiétri(e) ;
apiétris-toi, apiétrissons-nous, apiétrissez-vous ; sois apiétri(e), soyons apiétries, soyons apiétris, soyez apiétri(e)(es)(s) ;
(en) s’apiétrissant.

elle, il est piètre :

  • est très médiocre, dépourvu(e) d’intérêt ;
  • est très défavorable, mauvaise ou mauvais, lamentable ;
  • est dépourvu(e) de valeur, de capacités ;
  • est dérisoire ;
  • présente un aspect ou un caractère pitoyable.

faire piètre figure :

  • être d’apparence médiocre, insignifiante ;
  • ne pas se montrer à la hauteur des circonstances.

piètrement : de piètre façon, de façon médiocre.

une piètrerie : ce qui est vil et méprisable, de nulle valeur.

Le mot piètre vient du latin pedester « qui va à pied ».

apiforme, apifuge

elle, il est apiforme : a la forme d’une abeille.

une substance apifuge, un produit apifuge : qui éloigne les abeilles.

Ces mots sont dérivés du latin apis « abeille ».

apiol

un apiol ou diméthoxysafrol, camphre de persil : un composé aromatique présent dans les racines et les semences du persil Petroselinum. Il a été utilisé comme emménagogue et abortif à forte dose, pouvant alors entrainer des troubles gastro-intestinaux et une hépatonéphrite.

On a lu aussi un camphre de persil.

Ce nom est dérivé du latin apium « persil » avec le suffixe -ol.

apion

un apion :

  • un genre de coléoptères ;
  • un charançon, un insecte.

Le nom (un) apion est emprunté au grec α ́ π ι ο ν « poire ».

apios

un apios : une légumineuse herbacée à fleurs réunies en grappes simples et dont le tubercule est comestible.

Le nom (un) apios est emprunté au grec α ́ π ι ο ς « sorte d’euphorbe » d’où la transcription latine apios.

apiquage, apiquer

un apiquage :

  • l’action d’apiquer ; le résultat de cette action ;
  • l’inclinaison d’un espar par rapport à l’horizontale ;
  • une descente au cachot.

apiquer :

  • pour un câble d’ancre, prendre la position verticale ;
  • mettre à pic, rendre vertical une vergue ou un espar ;
  • corriger par ballastage un déjaugeage excessif de l’avant d’un navire ;
  • mettre dans une position qui se rapproche de la verticale [Canada] ;
  • mettre au cachot ; punir.

voir : à pic (ci-dessus)

apis

une apis : une abeille.

l’Apis : l’Abeille, une petite constellation de l’hémisphère méridional, placée sur le dos du Bélier.

Le mot latin apis signifie « abeille ».

apite

les apites ou apiarites : un groupe d’insectes de la famille des mellifères, la tribu des apidés dont les espèces vivent en sociétés nombreuses.
un apite ou apiarite

Le nom (un) apite ou apiarite est dérivé du latin apis « abeille ».

apitoiement, apitoyable, apitoyant, apitoyer

un apitoiement :

  • l’action de s’apitoyer ;
  • un état qui résulte de cette action.

des apitoiements : des paroles, des gestes, un comportement, etc. qui montrent qu’on est apitoyé.

elle, il est apitoyable :

  • qu’on peut apitoyer ;
  • est pitoyable.

une révélation apitoyante, un enterrement apitoyant : qui apitoie.

apitoyer : susciter la pitié de quelqu’un.

j’apitoie, tu apitoies, il apitoie, nous apitoyons, vous apitoyez, ils apitoient ;
j’apitoyais ; j’apitoyai ; j’apitoierai ; j’apitoierais ;
j’ai apitoyé ; j’avais apitoyé ; j’eus apitoyé ; j’aurais apitoyé ; j’aurais apitoyé ;
que j’apitoie, que tu apitoies, qu’il apitoie, que nous apitoyions, que vous apitoyiez, qu’ils apitoient ;
que j’apitoyasse, qu’il apitoyât, que nous apitoyassions ; que j’aie apitoyé ; que j’eusse apitoyé ;
apitoie, apitoyons, apitoyez ; aie apitoyé, ayons apitoyé, ayez apitoyé ;
(en) apitoyant.

s’apitoyer : être pris d’un sentiment de pitié.

je m’apitoie, tu t’apitoies, il s’apitoie, nous nous apitoyons, vous vous apitoyez, ils s’apitoient ;
je m’apitoyais ; je m’apitoyai ; je m’apitoierai ; je m’apitoierais ;
je me suis apitoyé(e) ; je m’étais apitoyé(e) ; je me fus apitoyé(e) ; je me serai apitoyé(e) ; je me serais apitoyé(e) ;
que je m’apitoie, que tu t’apitoies, qu’il s’apitoie, que nous nous apitoyions, que vous vous apitoyiez, qu’ils s’apitoient ;
que je m’apitoyasse, qu’il s’apitoyât, que nous nous apitoyassions ; que je me sois apitoyé(e) ; que je me fusse apitoyé(e) ;
apitoie-toi, apitoyons-nous, apitoyez-vous ; sois apitoyé(e), soyons apitoyées, soyons apitoyés, soyez apitoyé(e)(es)(s) ;
(en) s’apitoyant.

A. elle, il est pitoyable (1) : a pitié, est encline ou enclin à éprouver ce sentiment.

les lieux pitoyables : les hôpitaux, maladreries, etc., où l’on exerce l’hospitalité, la charité.

elle est pitoyeuse, il est pitoyeux : éprouve de la pitié.

elle, il est impitoyable :

  • est inaccessible à la pitié ; en manque totalement ;
  • est sans indulgence ;
  • est très exigeante ou exigeant ;
  • est difficile à supporter en raison de sa violence, de sa rigueur inflexible.

impitoyablement

une impitoyabilité : un manque total de pitié, d’indulgence.

B. elle, il est pitoyable (2) :

  • fait pitié, suscite la compassion ;
  • suscite la moquerie ou un mépris apitoyé.

pitoyablement :

  • d’une manière propre à susciter la pitié ;
  • médiocrement.

pitoyer : apitoyer, rendre pitoyable.

Le nom (une) pitié vient du latin pietas « piété (envers les dieux, les parents)» «sentiment du devoir » (dérivé de pius « pieux [sens sacré et profane] »), qui a évolué pour signifier dès l’époque impériale « clémence, sentiment de bonté miséricordieuse (de l’empereur) », d’où « sentiment de compassion » dans la langue des chrétiens et « bonté, charité ».

apivore

elle, il est apivore : se nourrit d’abeilles.

Le mot apivore est formé du latin apis « abeille » et de -vore tiré du latin -vorus, de vorare « dévorer, avaler ».

aplacentaire

un (mammifère) aplacentaire : qui est dépourvu de placenta.

elle, il est placentaire : est relative, est relatif au placenta des mammifères ou des plantes.

les (mammifères) placentaires

aplacophore

les aplacophores : un taxon de mollusques primitifs sans coquille.

aplanat, aplanétique, aplanétisme

un aplanat : un objectif aplanétique, un système optique corrigé de l’aberration de sphéricité et donnant de ce fait des images non déformées.

un système optique aplanétique : dont l’aberration de sphéricité est corrigée de manière à donner une image non déformée.

un aplanétisme : la qualité d’un système optique qui produit une image nette.

Le nom (un) aplanat est emprunté à l’allemand aplanat composé par C. A. Steinheil, à partir du grec π λ α ν α ́ ω « égarer, détourner ».

Le mot aplanétique est emprunté à l’anglais aplanatic, emprunté au grec α ̓ π λ α ́ ν η τ ο ς « qui n’erre pas, qui ne trompe pas ».

aplani, aplanir, aplanissement, aplanisseur, aplanisseuse,

elle est aplanie, il est aplani :

  • est rendue plane, unie ; est rendu plan, uni ;
  • est mise ou mis au même niveau, est égalisé(e) ;
  • est rendu(e) uniforme et facile.

aplanir :

  • rendre plan, uni, en faisant disparaitre les inégalités, les aspérités ;
  • rendre plus facile.

aplanir les obstacles, les difficultés : les atténuer, les supprimer.

j’aplanis, tu aplanis, il aplanit, nous aplanissons, vous aplanissez, ils aplanissent ;
j’aplanissais ; j’aplanis ; j’aplanirai ; j’aplanirais ;
j’ai aplani ; j’avais aplani ; j’eus aplani ; j’aurai aplani ; j’aurais aplani ;
que j’aplanisse, que tu aplanisses, qu’il aplanisse, que nous aplanissions, que vous aplanissiez, qu’ils aplanissent ;
que j’aplanisse, qu’il aplanît, que nous aplanissions ; que j’aie aplani ; que j’eusse aplani ;
aplanis, aplanissons, aplanissez ; aie aplani, ayons aplani, ayez aplani ;
(en) aplanissant.

s’aplanir :

  • devenir plan ;
  • s’atténuer, disparaitre.

elles s’aplanissent, ils s’aplanissent, elles se sont aplanies, ils se sont aplanis,…

On n’accorde pas le participe passé s’il précède la désignation de ce qui est aplani (elles se sont aplani les difficultés). Si on le sait avant, on accorde le participe passé avec ce qui est aplani.

un aplanissement :

  • l’action d’aplanir ; le résultat de cette action, une surface aplanie ;
  • une atténuation, une suppression.

une aplanisseuse, un aplanisseur : une personne qui aplanit.

une aplanisseuse ou un aplanisseur de parquets : une ouvrière ou un ouvrier qui lisse la surface des parquets.

une aplanisseuse ou un aplanisseur : un appareil muni de lames, utilisé pour aplanir les routes.

Le verbe aplanir dont l’ancienne forme est aplaigner, est dérivé de l’ancien français plaigne, issu du bas latin plania formé sur planus, doublet de plana, qui a donné plaine.

Le nom (une) esplanade (= un espace plat et découvert, une place aménagée de grande dimension, un espace plat sur une hauteur) est emprunté à l’italien spianata, participe passé substantivé de spianare « aplanir », du latin classique explānāre, dérivé de plānus « uni, égal ».

aplasie, aplasique, aplastique

une aplasie : un arrêt ou une insuffisance de développement d’un organe ou d’un tissu par défaut de développement d’une ébauche embryonnaire.

elle, il est aplasique ou aplastique : est relative, est relatif à l’aplasie.

une anaplasie: une absence de différenciation des cellules constituant un tissu. Ce terme s’applique principalement aux proliférations tumorales malignes dont le degré de différenciation peut être faible ou nul dans les cas de tumeur indifférenciée ou anaplasique, alors que les tumeurs bénignes sont généralement bien différenciées.

une tumeur anaplasique : une tumeur habituellement maligne dont l’architecture et les cellules sont très éloignées de celles du tissu dont elles proviennent.

un cancer anaplasique ou indifférencié : une forme de cancer épithélial caractérisée histologiquement par une indifférenciation plus ou moins complète des éléments cellulaires en prolifération.

un carcinome anaplasique

une densaplasie : une malformation de l’apophyse odontoïde de l’axis, responsable de troubles neurologiques par compression médullaire haute aigüe ou chronique.

Le nom (une) aplasie est composé du préfixe a- et du grec π λ α ́ σ ι ς « action de former ».

aplasticité

une aplasticité : le caractère d’une fonction qui n’emploie qu’une masse restreinte de tissus ou d’organes, ou propriété d’un organisme qui ne réagit que sur un champ étroit.

une plasticité (1) : une aptitude à donner des formes une représentation esthétique.

une plasticité (2) : une malléabilité ; une adaptabilité.

aplat, à-plat

un aplat ou à-plat :

  • une pièce qui se pose à plat sur un vêtement ;
  • une teinte plate, unie ;
  • une surface unie pour imprimer.

une teinte en aplat : qui est appliquée d’une manière bien unie.

un à-plat : la qualité d’une feuille de papier sans défaut superficiel.

un plat ou aplat, à-plat : en escalade, une prise ronde généralement plus grosse que la main, qui n’offre aucune concavité permettant d’y refermer les doigts. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

être à plat ventre ou à plat-ventre :

  • avoir le ventre qui touche le sol ;
  • être obséquieux, sans dignité.

aplati, aplatir, aplatissage, aplatissement, aplatisseur, aplatissoir, aplatissoire

elle est aplatie, il est aplati :

  • est rendu(e) plat(e) ;
  • est abattu(e), épuisé(e) ;
  • est de forme plate.

elle, il est raplapla :

  • est à plat, très fatigué(e) ;
  • manque d’énergie, de ressort.

aplatir :

  • modifier la forme d’une chose de façon à la rendre plate ;
  • amoindrir la vigueur.

aplatir un ballon de rugby : le poser.

j’aplatis, tu aplatis, il aplatit, nous aplatissons, vous aplatissez, ils aplatissent ;
j’aplatissais ; j’aplatis ; j’aplatirai ; j’aplatirais ;
j’ai aplati ; j’avais aplati ; j’eus aplati ; j’aurai aplati ; j’aurais aplati ;
que j’aplatisse, que tu aplatisses, qu’il aplatisse, que nous aplatissions, que vous aplatissiez, qu’ils aplatissent ;
que j’aplatisse, qu’il aplatît, que nous aplatissions ; que j’aie aplati ; que j’eusse aplati ;
aplatis, aplatissons, aplatissez ; aie aplati, ayons aplati, ayez aplati ;
(en) aplatissant.

s’aplatir :

  • s’étendre sur le sol à plat ventre, volontairement ou accidentellement ;
  • s’humilier devant quelqu’un ;
  • devenir plat, s’écraser ;
  • aller en s’amoindrissant, perdre sa vigueur.

je m’aplatis, tu t’aplatis, il s’aplatit, nous nous aplatissons, vous vous aplatissez, ils s’aplatissent ;
je m’aplatissais ; je m’aplatis ; je m’aplatirai ; je m’aplatirais ;
je me suis aplati(e) ; je m’étais aplati(e) ; je me fus aplati(e) ; je me serai aplati(e) ; je me serais aplati(e) ;
que je m’aplatisse, que tu t’aplatisses, qu’il s’aplatisse, que nous nous aplatissions, que vous vous aplatissiez, qu’ils s’aplatissent ;
que je m’aplatisse, qu’il s’aplatît, que nous nous aplatissions ; que je me sois aplati(e) ; que je me fusse aplati(e) ;
aplatis-toi, aplatissons-nous, aplatissez-vous ; sois aplati(e), soyons aplaties, soyons aplatis, soyez aplati(e)(es)(s) ;
(en) s’aplatissant.

elles se sont aplaties, elles sont aplaties.

elles se sont aplati les sols, elles ont aplati les sols, elles se les sont aplatis.

raplatir :

  • rendre plus plat ;
  • mettre de nouveau à plat ;
  • ôter tout ressort, toute combattivité à quelqu’un.

se raplatir :

  • devenir plus plat ;
  • perdre sa combattivité, sa fougue.

un aplatissage : l’action d’aplatir.

elle est aplatissante, il est aplatissant :

  • met à plat, épuise ;
  • conduit à la platitude.

elle est raplatissante, il est raplatissant : raplatit.

un aplatissement :

  • l’action d’aplatir ; l’état de ce qui est aplati ;
  • une diminution de la vigueur ;
  • une humiliation ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un raplatissement : l’action de raplatir ; le résultat de cette action.

une aplatisseuse, un aplatisseur : une ouvrière, un ouvrier qui aplatit ou lamine un métal.

une aplatisseuse ou un aplatisseur de cornes : une ouvrière ou un ouvrier qui amollit, fend et aplatit les cornes, les prépare pour être travaillées.

un aplatisseur : un instrument qui sert à écraser les grains destinés aux bestiaux.

une aplatissoire ou un aplatissoir : un instrument de forge, sorte de marteau, de laminoir, qui sert à aplatir le fer ou tout autre métal.

Ces mots sont dérivés de plat, du latin populaire plattus, emprunté au grec π λ α τ υ ́ ς « large et plat ».

aplet

un aplet ou appelet :

  • un filet pour la pêche du hareng ;
  • une corde garnie de lignes portant chacune un ou plusieurs hameçons.

Le nom (un) aplet ou appelet vient du bas latin applic(i)tum, doublet de applicatum, participe passé de applicare « appliquer, appliquer à ».

apléter

apléter ou appletter, épléter : accélérer l’exécution d’un travail, en hâter la fin.

j’aplète, tu aplètes, il aplète, nous aplétons, vous aplétez, ils aplètent ;
j’ai aplété ; j’aplétais ; j’aplétai ; j’aplèterai ou j’apléterai ; j’aplèterais ou j’apléterais ;
que j’aplète, que tu aplètes, qu’il aplète, que nous aplétions, que vous aplétiez, qu’ils aplètent ;
que j’aplétasse, qu’il aplétât, que nous aplétassions ; que j’aie aplété ; que j’eusse aplété ;
aplète, aplétons, aplétez ; aie aplété, ayons aplété, ayez aplété ;
(en) aplétant.

Le verbe apléter ou appletter est issu de l’ancien français aploitier « accomplir, faire, exécuter » forme par substitution de préfixe de l’ancien français esploitier (duquel vient exploiter); attesté au sens de « agir avec ardeur, s’empresser ».

aplide

les aplides : des ascidies aplousobranches.

aplite

une aplite : une roche magmatique.

Ce nom est formé sur le grec « simple, naturel, grossier », avec le suffixe -ite.

aplo- : voir le dictionnaire des sciences animales.

aploactinidé

les aploactinidés : une famille de scorpéniformes, des poissons.

aplocheiles, aplochélidé

les aplocheiles (en latin : Aplocheilus) : des poissons.

les aplochélidés : une famille de poissons.

aplodontidé

les aplodontidés : une famille de rongeurs vrais, des sciurognathes.

à plomb, aplomb, aplomber

à plomb : d’aplomb, à la verticale, perpendiculairement au sol.

tomber à plomb : arriver à propos.

un fil à plomb : un instrument composé d’un objet lourd tenu au bout d’un fil, donnant la verticale.

un aplomb :

  • la direction perpendiculaire au plan de l’horizon, telle que l’indique le fil à plomb ;
  • une répartition régulière du poids ; un équilibre, une stabilité ;
  • une assurance, une confiance en soi, une aisance dans les gestes et la parole ;
  • une assurance excessive touchant à l’insolence.

ne pas manquer d’aplomb : se montrer excessif et insolent.

d’un seul aplomb : perpendiculaire et d’un seul tenant.

manquer d’aplomb : se dit d’une figure dont la position serait intenable dans la réalité.

d’aplomb :

  • perpendiculairement au plan de l’horizon ;
  • en suivant la verticale ;
  • en équilibre stable ;
  • en bon état physique et moral.

aplomber : mettre d’aplomb.

s’aplomber ou s’aplouner : se mettre d’aplomb, s’installer.

Le nom (un) aplomb est formé d’à et plomb.

aplostome

un animal aplostome [haplostome ?] : qui a la bouche ou l’ouverture simple.

aplousobranche

les aplousobranches : un taxon d’ascidies entérogones, des ascidies à branchie simple.

aplysidé, aplysie

les aplysidés ou aplysiidés, lièvres de mer : une famille de mollusques gastéropodes.

les aplysies ou lièvres de mer : des mollusques gastéropodes.
une aplysie

Le nom (une) aplysie vient du latin scientifique aplysia emprunté au grec α ̓ π λ υ σ ι ́ α « saleté ».

apnée, apnéique, apnéiste,

une apnée : une interruption de durée variable de la respiration.

elle, il est apnéique : souffre d’apnée du sommeil.

une, un apnéique : celle, celui qui souffre d’apnée du sommeil.

une, un apnéiste : celle, celui qui pratique la plongée sous-marine en apnée.

apneumie

une apneumie : l’absence totale des poumons.

Ce nom est formé sur le grec « poumon » (pneumo-) avec le préfixe a- privatif et le suffixe -ie.

apneuse, apneustique

une apneuse : un blocage de la respiration en inspiration [spasme inspiratoire] par excitation du centre bulbaire apneustique.

un centre apneustique : la partie des centres respiratoires bulbaires dont l’excitation provoque l’apneuse.

apo-

A. apo– exprime les notions d’écartement, de séparation, de cessation, de négation.

B. apo– marque qu’un produit est dérivé de la substance désignée par la base.

voir : CNRTL.

apoastre, apoapside

un apoastre ou une apoapside, une apside supérieure : [spatiologie – astronomie] le point de l’orbite d’un objet céleste gravitant autour d’un astre, pour lequel la distance des deux corps est maximale. Dans le cas de la Terre, le terme spécifique est « apogée » ; dans le cas du Soleil, le terme spécifique est « aphélie ». En anglais : apastron ; apoapsis. Antonyme : périastre. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (un) apoastre est formé d’apo- marquant l’éloignement et astre.

apobiose

une apobiose : une perte ou une diminution de l’activité vitale d’un tissu ou d’une partie d’un organisme.

apocalypse, apocalyptique, apocalyptiquement, apocalyptisme, apocalyptiste

l’Apocalypse : un écrit du judaïsme ou du christianisme ancien, contenant, généralement sous forme de visions, des révélations notamment sur la fin des temps.

Apocalypse : Gallica vous conseille

une apocalypse : une catastrophe comparable à la fin du monde, telle qu’elle est décrite dans l’Apocalypse.

une vision d’apocalypse, un paysage d’apocalypse

elle, il est apocalyptique :

  • concerne les apocalypses, est de l’Apocalypse, est comme dans l’Apocalypse ;
  • concerne l’Apocalypse, en tant qu’elle décrit la fin du monde ;
  • est effrayante ou effrayant comme la fin du monde décrite par les apocalypses.

apocalyptiquement :

  • dans une vision apocalyptique, dans une vision de fin du monde ;
  • d’une manière apocalyptique, obscure, inintelligible ;
  • dans un style apocalyptique.

un apocalyptisme : le type de discours représenté par l’Apocalypse.

une, un apocalyptiste : une personne qui pratique l’apocalyptisme.

Le nom (une) apocalypse est emprunté au latin chrétien apocalypsis, en grec α ̓ π ο κ α ́ λ υ ψ ι ς « révélation de Dieu ».

apocarpe, apocarpé, apocarpie

elle, il est apocarpe : dont les carpelles ne sont pas soudées.

elle est apocarpée, il est apocarpé

une apocarpie

apocatastase

une apocatastase :

  • en ésotérisme et philosophie, une rénovation périodique du monde soit par conflagration universelle, soit par déluge universel, en général au terme d’une Grande Année, du fait d’une conjonction des planètes en Cancer (conflagration) ou en Capricorne (déluge) ;
  • en théologie, la restauration finale des créatures dans l’amitié de Dieu.

Ce nom est emprunté au grec « restauration, rétablissement », plus spécialement en astronomie « retour des astres à leur position originelle, retour périodique du cycle cosmique ».

apocéruléoplasmine

une apocéruléoplasmine : une glycoprotéine servant de support aux huit ions cuivriques dans la molécule de céruléoplasmine.

apocholique

un acide apocholique

apochromatique, apochromatisme

elle, il est apochromatique : se dit d’un objectif corrigé pour trois couleurs du spectre.

un apochromatisme : un achromatisme.

apoco

un apoco : un homme de peu d’esprit, un niais.

Le nom (un) apoco est emprunté à la locution italienne da poco « de peu » devenue dappoco « de peu de valeur, privé de dons intellectuels ou moraux, mesquin, inepte » puis dappoco « bon à rien, incapable, peureux ».

apocodéine

une apocodéine : un alcaloïde dérivé de la codéine par déshydratation.

apocope, apocopé

une apocope :

  • la suppression de la finale d’un mot, soit par chute phonétique d’un élément, soit par abrègement arbitraire, en savoir plus : Office québécois de la langue française ;
  • une amputation une ou fracture avec perte d’une partie de l’os.

elle est apocopée, il est apocopé : a subi une apocope, une coupure de la fin du mot.

Apocope, vous avez dit apocope ? Académie française

Le nom (une) apocope est emprunté au grec α ̓ π ο κ ο π η ́ « suppression de lettres ou de syllabes à la fin d’un mot ».

L’apocope est un métaplasme. Elle consiste à tronquer la fin d’un mot, par exemple, encor pour encore. L’apocope consiste dans le retranche ment d’un ou de plusieurs phonèmes à la fin d’un mot ou troncation, la suppression d’une lettre est la marque écrite de l’apocope orale. C’est un des procédés de l’abrègement. L’élision est une des formes de l’apocope. Son contraire est la paragoge ou addition d’une lettre, d’un son, d’une syllabe. Le terme est composé de ana indiquant « ablation », et du verbe grec signifiant « couper ». Je distingue les différentes formes d’apocopes.
En savoir plus : site de Dominique Didier.

apocrine

un adénocarcinome apocrine, un adénome tubulaire apocrine, un carcinome sudoripare apocrine, un cystadénome apocrine, un fibroadénome apocrine, une glande apocrine, un hamartome apocrine, un hidradénome apocrine, un hidrocystome apocrine, une métaplasie apocrine du sein, un naevus apocrine, une sécrétion apocrine

-crine vient du radical du grec κ ρ ι ́ ν ε ι ν « séparer ; sécréter ».

apocrisiaire

un apocrisiaire :

  • chez les Grecs du Bas-Empire, un messager des empereurs ;
  • un légat du pape ou d’un patriarche auprès de l’empereur de Constantinople ;
  • un dignitaire du palais remplissant les fonctions de garde des sceaux.

Le mot (un) apocrisiaire est emprunté au latin apocrisiarius ou apocrisarius « mandataire » « légat, envoyé du pape » « chancelier du prince », lui-même emprunté au grec tardif α ̓ π ο κ ρ ι σ ι α ́ ρ ι ο ς « envoyé, légat » « réponse », ce mot mot hybride étant composé du grec α ̓ π ο κ ρ ι ́ σ- (<α ̓ π ο κ ρ ι ́ σ ι ς, « choix, réponse ») et du suffixe latin -arius.

apocrite

les apocrites : un sous-ordre d’insectes ptérygotes hyménoptères comprenant ceux dont l’abdomen est séparé du thorax par un étranglement et qui est divisé en deux groupes, les térébrants et les aculéates.
un apocrite

Ce nom est emprunté au latin scientifique neutre pluriel apocrita formé sur le grec « séparé ».

apocryphe, apocryphiste, apocryphité

A. un texte, un livre apocryphe : dont l’Église ne reconnaît pas l’origine divine, qu’elle place hors du canon des Livres inspirés.

les apocryphes : les livres dont l’appartenance au canon des livres inspirés de la Bible est douteuse ou erronée.

une, un apocryphiste : une autrice, un auteur d’un apocryphe biblique.

B. elle, il est apocryphe : est non authentique, est fausse ou faux.

un livre, une œuvre apocryphe : dont l’attribution à un auteur déterminé est erronée.

une apocryphité : le caractère d’un écrit apocryphe ; un écrit apocryphe.

Le mot apocryphe est emprunté au latin chrétien apocryphus.

apocyn, apocynacée, apocynée, apocynum

un apocyn : une plante.

les apocynacées ou apocynées : la famille de plantes ayant pour type la pervenche.
une apocynacée ou apocynée

les apocynums : un genre de plantes herbacées de la famille des apocynacées.

voir le dictionnaire des sciences animales.

Le nom (un) apocyn est emprunté au latin apocynon « plante fatale aux chiens », transcription du grec α ̓ π ο ́ κ υ ν ο ν « cynanque ou apocia ».

apodactylique

elle, il est apodactylique : est privé(e) de l’usage des doigts ou des sensations tactiles transmises par leur intermédiaire.

Le mot apodactylique est formé d’apo- et du latin dactylus du grec δ α ́ κ τ υ λ ο ς « doigt ».

apode

elle, il est apode :

  • n’a pas de pieds, de pattes ;
  • n’a pas de nageoires ventrales.

les apodes : divers groupes d’animaux ayant en commun l’absence de pattes et une forme allongée du corps.
un apode

voir le dictionnaire des sciences animales.

Le mot apode est emprunté au grec α ́ π ο υ ς généralement α ́ π ο δ ο ς « sans pieds », spécialement η ̔ α ́ π ο υ ς (s.e. ο ́ ρ ν ι ς) « martinet, sorte d’hirondelle qui ne se pose pour ainsi dire nulle part ».

apodème

un apodème : le squelette externe enfoncé dans le corps au niveau des articulations chez les arthropodes.

apodère

les apodères : des insectes coléoptères charançons.

apodesme

une apodesme :

  • dans l’Antiquité, une ceinture placée sous le sein ;
  • une sorte de soutien-gorge des femmes grecques.

Le nom (une) apodesme est emprunté au grec α ̓ π ο ́ δ ε σ μ ο ς « sorte de bandelette pour soutenir la gorge d’une femme ».

apodicticité, apodictique, apodictiquement

une apodicticité : une vérité nécessaire, indubitable d’une proposition, d’un jugement, d’une certitude.

elle, il est apodictique : a le caractère convaincant, évident d’une proposition démontrée.

un raisonnement syllogistique apodictique : dont la conclusion est nécessaire.

un jugement apodictique : un jugement pour lequel on admet (comme modalité) l’affirmation ou la négation comme nécessité.

apodictiquement : de manière apodictique.

Le mot apodictique est emprunté au latin apodicticus, emprunté au grec α ̓ π ο δ ε ι κ τ ι κ ο ́ ς, « évident ».

apodidé

les apodidés : une famille d’oiseaux néognathes apodiformes.

Le nom (des) apodidés est emprunté au latin scientifique apodidae formé sur le latin apus, apodis « martinet », avec le suffixe -idés.

Le nom (des) apodiformes est emprunté au latin scientifique apodiformis formé sur le latin apus, apodis « martinet », avec -forme.

apodie

une apodie : une absence congénitale de pied.

apodiforme

les apodiformes : un ordre d’oiseaux néognathes, des oiseaux aux pattes très petites.

Le nom (des) apodiformes est emprunté au latin scientifique apodiformis formé sur le latin apus, apodis « martinet », avec -forme.

Apoditrysia

Apoditrysia : un taxon de lépidoptères ditrysia, des papillons.

apodo

un apodo : un surnom, le pseudonyme que prennent les matadors.

apodose

une apodose :

  • en grammaire, une proposition principale placée après une proposition conditionnelle appelée protase ;
  • en rhétorique, le second membre d’une période dont le premier est appelé protase ;
  • en musique, la partie descendante d’une phrase musicale donnée, la partie montante étant la protase.

Le nom (une) apodose est emprunté au grec α ̓ π ο ́ δ ο σ ι ς « don, paiement en retour », en rhétorique « partie en retour (descendante) de la phrase » par opposition à π ρ ο ́ τ α σ ι ς.

apoenzyme

une, un apo-enzyme ou apoenzyme : la partie exclusivement protéinique de la structure chimique d’l’enzyme qui a été dépouillé(e) des autres structures, non composées d’acides aminés, telles que cofacteurs ou coenzymes liés, groupements prosthétiques.

Le nom (une, un) apoenzyme est composé du grec α ̓ π ο ́ (apo- indiquant ici le changement ou la cessation) et d’enzyme.

apoétique

elle, il est apoétique : est étrangère ou étranger à la poésie.

apoferritine

une apoferritine : une protéine de stockage des ions ferriques dans le foie, la rate ou la muqueuse intestinale des vertébrés.

apogamie, apogamique

une apogamie :

  • le phénomène par lequel un embryon se développe sans fécondation à partir d’une cellule végétative, généralement diploïde ;
  • une reproduction végétative sans sexualité comme le bouturage chez les plantes.

elle, il est apogamique

apogastéropode

les apogastéropodes : un taxon de mollusques gastéropodes orthogastéropodes.

apogée

un apogée :

  • le point extrême de l’orbite elliptique d’un astre ou d’un corps céleste artificiel par rapport au centre de la Trre ;
  • la distance maximale entre la Terre et le Soleil au cours de l’orbite elliptique de la Terre autour du Soleil.

l’apogée de :

  • le degré le plus élevé qu’on puisse atteindre ;
  • le plus intense, le plus élevé, le maximum.

un apogée, un hypogée, un périgée : Académie française.

Le nom (un) apogée est emprunté au grec α ̓ π ο ́ γ ε ι ο ν « qui part de la terre » « éloigné de la terre ».

apogon, apogonidé

les apogons : un genre de la famille des apogonidés, des poissons perciformes.
un apogon

les apogonidés : une famille de poissons perciformes percoïdes.

voir le dictionnaire des sciences animales.

apographe

un apographe :

  • une copie d’un écrit original ;
  • un instrument utilisé pour copier les dessins.

Le nom (un) apographe est emprunté au grec latinisé apographon « copie d’un tableau », transcription du grec α ̓ π ο ́ γ ρ α φ ο ς « transcrit », d’où τ ο ̀ α ̓ π ο ́ γ ρ α φ ο ν « la copie ».

apoïde

les apoïdes : une super-famille de l’ordre des hyménoptères, les abeilles des zoologistes.

apolaire

elle, il est apolaire :

  • est dépourvu(e) de pôle ;
  • se dit d’une situation internationale dans laquelle aucun pays ou aucune alliance de pays ne dispose du poids nécessaire pour constituer un pôle dominant de pouvoir et de décision, à l’échelle planétaire. En anglais : zeropolar. Journal officiel de la République française du 13/12/2017.

apolipoprotéine

une apolipoprotéine : une protéine plasmatique de structure voisine du plasminogène, qui se lie spécifiquement à l’apo B100 des lipoprotéines de basse densité pour former une lipoparticule plus lourde, la lipoprotéine (a), dont la présence dans le plasma chez certains individus constitue un facteur de risque vis-à-vis des maladies cardiovasculaires.

une préproapolipoprotéine A-I

une proapolipoprotéine A-I

apolitique, apolitisme

elle, il est apolitique : se place en dehors de la politique.

une, un apolitique

un apolitisme : une attitude individuelle ou collective de refus de tout engagement politique.

Apollinaire, apollinarien

elle est apollinarienne, il est apollinarien :

  • est le fait du poète français Apollinaire ;
  • est conforme aux habitudes, à la manière de ce poète.

apollinaire, apollinien, Apollon, apollon, apollonien

elle, il est apollinaire : est du dieu Apollon ; a rapport à Apollon.

un culte apollinaire, des jeux apollinaires

elle est apollinienne, il est apollinien : en philosophie : est conforme à un idéal de mesure et de sérénité.

Apollon : le dieu antique de la divination, de la poésie et de la musique, identifié avec le soleil.

un apollon :

  • une statue de l’époque classique de la sculpture antique représentant ce dieu ;
  • un homme jeune d’une beauté idéale.

les apollons : des insectes lépidoptères diurnes de la famille des papilionidés.

elle est apollonienne ou apollinienne, il est apollonien ou apollinien : approche du type représenté par les statues classiques du dieu Apollon.

Le mot apllinaire est emprunté au latin apollinaris « d’Apollon ».

Apollo

une conjonctivite Apollo : une kératoconjonctivite aigüe caractérisée cliniquement par la présence d’hémorragies sous-conjonctivales.

apologète, apologétique, apologétiquement, apologie, apologique, apologiser, apologiste, apologue

une, un apologète :

  • une, un apologiste ;
  • une théologienne ou un théologien qui met en œuvre la fonction apologétique de la religion.

elle il est apologétique ou apologique (1) :

  • contient une apologie ;
  • tient de l’apologie.

l’apologétique : une partie de la théologie.

une apologétique : un traité d’apologétique ; un écrit apologétique.

apologétiquement : d’un point de vue apologétique.

une apologie :

  • une défense publique de quelqu’un ou de quelque chose ;
  • un discours ou un écrit ayant pour objet de défendre, de justifier, et le cas échéant faire l’éloge d’une personnalité ou d’une cause contre des attaques publiques.

faire, donner apologie à quelqu’un : présenter des excuses, témoigner du regret. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

elle, il est apologique : a le caractère polémique d’un discours défensif.

apologiser : faire une apologie, militer pour la défense de quelqu’un ou de quelque chose.

une, un apologiste : celle, celui qui par des discours et des écrits prend la défense publique d’une personnalité ou d’une cause.

un apologue :

  • un court récit imaginaire ou parfois réel dont se dégage une vérité morale ;
  • un évènement dont se dégage une leçon morale.

Le mot apologétique est emprunté au grec α ̓ π ο λ ο γ η τ ι κ ο ́ ς « propre à défendre, justificatif » et au latin chrétien apologeticum « écrit justificatif ».

Le mot (une) apologie est emprunté au latin chrétien apologia, en grec α ̓ π ο λ ο γ ι ́ α) « défense parlée ou écrite ».

apoltronner, apoltronnir

apoltronner, apoltronnir :

  • rendre poltron, lâche ;
  • amollir ;
  • attendrir ;
  • couper à un oiseau de proie l’extrémité des serres pour l’empêcher de chasser le gros gibier.

j’apoltronne, tu apoltronnes,…

j’apoltronnis, tu apoltronnis, il apoltronnit, nous apoltronnissons, vous apoltronnissez, ils apoltronnissent ;
j’apoltronnissais ; j’apoltronnis ; j’apoltronnirai ; j’apoltronnirais ;
j’ai apoltronni ; j’avais apoltronni ; j’eus apoltronni ; j’aurai apoltronni ; j’aurais apoltronni ;
que j’apoltronnisse, que tu apoltronnisses, qu’il apoltronnisse, que nous apoltronnissions, que vous apoltronnissiez, qu’ils apoltronnissent ;
que j’apoltronnisse, qu’il apoltronnît, que nous apoltronnissions ; que j’aie apoltronni ; que j’eusse apoltronni ;
apoltronnis, apoltronnissons, apoltronnissez ; aie apoltronni, ayons apoltronni, ayez apoltronni ;
(en) apoltronnissant.

s’apoltronner, s’apoltronnir : s’accoutumer à la paresse, s’amollir.

je m’apoltronne, tu t’apoltronnes,…

je m’apoltronnis, tu t’apoltronnis,…

On a lu aussi appoltronner, s’appoltronner.

elle est poltronne, il est poltron : est excessivement peureuse ou peureux.

une poltronne : une lâche, une peureuse, une froussarde ; un poltron : un lâche, un peureux, un froussard.

une poltronnerie :

  • le fait d’être poltron ;
  • le caractère de celui qui est excessivement peureux.

Le mot poltron est emprunté à l’italien poltrone « vil, peureux » « paresseux, oisif » à l’origine dans ce sens du français po(i)ltron « paresseux, coquin », dérivé de poltro « poulain non dompté », du latin vulgaire pulliter, pullitri, dérivé du latin pullus « petit d’un animal ».

apoméiose

une apoméiose : une améiose.

apomictique, apomixie

une espèce apomictique : n’ayant pas de reproduction sexuée et se multipliant uniquement par voie parthénogénétique ou végétative.

une apomixie :

  • chez les êtres sexuellement différenciés, un mode de reproduction anormal, sans fécondation ;
  • une reproduction par formation d’un œuf ou d’une graine sans fécondation.

apomorphe, apomorphie

elle, il est apomorphe : se dit d’un caractère résultant de l’évolution d’un caractère ancestral au sein d’un même groupe taxinomique. En anglais : apomorphic. Voir aussi : plésiomorphe, synapomorphe. Journal officiel de la République française du 06/07/2008.

une apomorphie : l’état apomorphe d’un caractère biologique.

apomorphine

une apomorphine : un agoniste dopaminergique, dérivé hémisynthétique de l’opium, utilisé en injections sous-cutanées dans la maladie de Parkinson pour traiter les blocages lors d’akinésies majeures.

aponévrectomie, aponévrose, aponévrotique, aponévrotomie

une aponévrectomie : une résection chirurgicale d’une aponévrose.

une aponévrose : toute membrane constituée de fibres conjonctives denses qui enveloppe un muscle, qui sert de moyen d’insertion pour un muscle plat, qui contribue à la constitution d’une cloison entre deux muscles contigus ou qui forme une séparation entre certains plans musculaires.

elle, il est aponévrotique : se rapporte à une aponévrose.

une aponévrotomie : une section chirurgicale d’une aponévrose.

une fibromatose musculoaponévrotique

une galéa aponévrotique

un lipome frontal sousaponévrotique

Le nom (une) aponévrose est emprunté au grec α ̓ π ο ν ε υ ́ ρ ω σ ι ς.

aponiché, s’aponicher

elle est aponichée, il est aponiché :

  • est accroupi(e) ;
  • est assise ou est assis.

s’aponicher :

  • s’accroupir ;
  • s’assoir.

apophantique

un énoncé apophantique : qui peut être vrai ou faux, en philosophie.

une philosophie ou une théologie apophantique : une philosophie ou une théologie négative.

l’apophantique : la théorie de la proposition et du jugement prédicatif.

Le mot apophantique est emprunté au grec α ̓ π ο φ α τ ι κ ο ́ ς « négatif ».

apophonie

une apophonie : en grammaire, une modification de timbre.

Le nom (une) apophonie est composé du grec α ̓ π ο ́ indiquant l’éloignement d’un point nommé, et de φ ω ν η « voix ».

apophtegmatique, apophtegme

elle, il est apophtegmatique : tient de l’apophtegme.

un apophtegme :

  • une parole, une sentence mémorable de personnages de l’Antiquité ;
  • une formule concise sur un sujet considéré comme important par celui qui parle, mais en réalité banal.

Le nom (un) apophtegme est emprunté au grec α ̓ π ο ́ φ θ ε γ μ α « sentence ».

apophyge

une apophyge :

  • l’endroit où le fut d’une colonne se dégage de sa base ;le profil concave correspondant ;
  • une grande virole fixée à l’extrémité d’une pièce de bois pour l’empêcher de se fendre.

Le nom (une) apophyge est emprunté au grec α ̓ π ο φ υ γ η ́ « action d’échapper » « lieu où s’opère l’échappée ».

apophylaxie

une apophylaxie : une diminution du pouvoir phylactique de l’organisme.

apophysaire, apophyse, apophysectomie, apophysette, apophysite

elle, il est apophysaire : concerne l’apophyse.

une apophyse :

  • une éminence des os servant à leur articulation ou à des attaches musculaires ;
  • toute protubérance osseuse ;
  • ce qui y ressemble.

une apophysectomie : une résection chirurgicale d’une apophyse, devenue gênante par une saillie excessive.

une apophysette : une petite apophyse.

une apophysite : une dystrophie de croissance intéressant une apophyse et caractérisée par des douleurs à l’effort et des irrégularités d’ossification sur les radiographies.

les articulations zygapophysaires : les articulations unissant les processus articulaires des vertèbres.

Le nom (une) apophyse est emprunté au latin apophysis terme d’architecture, désignant la partie supérieure ou inférieure du fut de la colonne, emprunté au grec α ̓ π ο ́ φ υ σ ι ς (de α ̓ π ο ́ exprimant l’éloignement et φ υ ́ σ ι ς « nature »).

apoplasme

un apoplasme : [biologie cellulaire-biologie végétale] la région de la cellule végétale située à l’extérieur de la membrane plasmique, qui comprend la paroi, les espaces intercellulaires et les cellules mortes du xylème. En anglais : apoplast. Voir aussi : symplasme. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.

apoplectiforme, apoplectique, apoplectisé, apoplexie

un hématome apoplectiforme du palais : un hématome douloureux brutal de la luette survenant généralement après un effort physique chez un sujet adulte en bonne santé.

elle, il est apoplectique :

  • est relative, est relatif à l’apoplexie ;
  • se manifeste dans l’apoplexie ;
  • indique une prédisposition à l’apoplexie.

une, un apoplectique : celle, celui qui montre des prédispositions à l’apoplexie, qui subit ou a déjà subi une ou plusieurs attaques.

elle est apoplectisée, il est apoplectisé : est rendu(e) apoplectique.

une apoplexie :

  • un accident hémorragique brutal non lié à une obstruction vasculaire, et caractérisé par une infiltration massive des structures intéressées par des hématies, entrainant une nécrose tissulaire ;
  • un effondrement subit.

Le mot apoplectique est emprunté au latin apoplecticus emprunté au grec α ̓ π ο π λ η κ τ ι κ ο ́ ς.

Le nom (une) apoplexie est emprunté au latin apoplexia, emprunté au grec α ̓ π ο π λ η ξ ι ́ α « id. » (de α ̓ π ο ́ marquant la privation et π λ η ́ τ τ ω « frapper »).

apoprotéine

une apoprotéine : la partie de la molécule d’une protéine composée exclusivement d’acides aminés et se distinguant des cofacteurs non protéiniques nécessaires à l’activité de cette protéine et liés aux acides aminés par des liaisons plus ou moins fortes, par exemple apoenzymes, apoferritine, globine, opsine, etc.

apoptine, apoptogène, apoptopathie, apoptose, apoptosome, apoptotique

une apoptine : une protéine basique, riche en proline, de masse moléculaire 14 kDa, induisant l’apoptose de cellules malignes.

elle, il est apoptogène : favorise ou déclenche l’apoptose.

une apoptopathie : une maladie dont la pathogénie est attribuée à un défaut d’apoptose.

une apoptose : le processus de mort cellulaire programmée au cours duquel la cellule participe activement à sa propre destruction (à l’inverse de la nécrose, son noyau persiste alors que sa membrane disparait).

un apoptosome : une structure cytoplasmique provenant d’une mitochondrie contenant les protéases responsables de la protéolyse apoptotique.

elle, il est apoptotique : est relative, est relatif à une apoptose.

une prosaposine : une glycoprotéine neurotrope qui inhibe l’apoptose cellulaire, précurseur de 4 saposines (A, B, C, D) lysosomiques.

Le nom (une) apoptose est emprunté au grec apoptôsis « chute », lui-même tiré de piptein « tomber ».

aporépresseur

un aporépresseur : un répresseur spécifique de chaque opéron de biosynthèse.

apore, aporétique, aporie, aporisme

un apore ou aporisme :

  • un problème dont la solution est considérée comme impossible ;
  • un cas ou une situation posant un problème de cette nature.

elle, il est aporétique : a le caractère d’une aporie.

une, un aporétique : une, un philosophe qui, de l’impossibilité d’une connaissance certaine conclut à une attitude de doute permanent.

une aporie : une contradiction insoluble dans un raisonnement.

Le nom (un) apore ou aporisme est emprunté au grec τ ο ̀ α ́ π ο ρ ο ν ou τ α ̀ α ́ π ο ρ α (de α ̓- privatif et π ο ́ ρ ο ς « passage ») « difficulté, impossibilité », lui-même emprunté par le bas latin aporos, aporon.

aporométridé

les aporométridés : une famille de crinoïdes articulates comatulides, des comatules.

aposématique

elle, il est aposématique : qualifie une couleur d’avertissement ou un animal aux couleurs vives pour signaler qu’il est toxique ou qu’il a mauvais gout.

aposiopèse

une aposiopèse : une interruption d’une phrase par un silence brusque, la figure rhétorique par laquelle une partie de ce qui reste à dire demeure inexprimée, soit à cause d’une brutale interruption, soit par l’intention du locuteur de ne pas tout dire.

Ce nom est emprunté, probablement par l’intermédiaire du latin impérial aposiopesis au grec « action de s’interrompre en parlant, réticence » (de « se taire »).

aposporie, aposporique

une aposporie : une modalité de reproduction chez certains végétaux, un développement du gamétophyte à partir d’une cellule végétative diploïde du sporophyte.

elle, il est aposporique : doit son existence au phénomène d’aposporie.

Le nom anglais apospory est composé du préfixe apo- (du grec α ̓ π ο- qui indique l’éloignement) du grec σ π ο ́ ρ ο ς « graine » et du suffixe -y (-ie).

apostase

une apostase : une formation d’un abcès.

apostasie, apostasier, apostat

A. une apostasie :

  • une renonciation publique à une confession, à une religion ;
  • un abandon de la foi.

apostasier : renoncer, le plus souvent publiquement, à sa foi ou à sa confession.

elle est apostate, il est apostat :

  • a abandonné publiquement sa religion ;
  • a renoncé à des vœux monastiques.

une apostate, un apostat : celle, celui qui fait acte d’apostasie.

B. une apostasie : une trahison, un reniement, un abandon d’une doctrine, d’un parti, etc.

apostasier : renoncer à des idées, à une doctrine, une philosophie, un parti, etc.

elle est apostate, il est apostat : trahit une cause, un parti, etc.

une apostate, un apostat : celle, celui qui trahit une cause, un parti, qui abandonne une opinion.

Le nom (une) apostasie est emprunté au latin apostasia « action de se détourner de Dieu, de renier Dieu », lui-même emprunté au grec α ̓ π ο σ τ α σ ι ́ α.

apostatique

une prédation apostatique : une prédation sélective sur les formes les plus abondantes d’une population sans égard à leur apparence, conduisant à un polymorphisme stable, caractérisé par l’existence de plus d’une forme dans la population.

aposté

elle est apostée, il est aposté : est placé(e) en attente dans un endroit déterminé.

aposter :

  • placer quelqu’un à un endroit (comme) pour guetter les passants ;
  • placer quelqu’un à un poste favorable à l’observation, ou à l’exécution d’un mauvais coup.

s’aposter : s’embusquer.

elles se sont apostées, elles sont apostées.

elles se sont aposté des guetteurs, elles ont aposté des guetteurs, elles se les sont apostés.

Selon les sens, le verbe aposter est dérivé de poste ou emprunté à l’italien appostare « tendre un piège à une pers. ou à un animal, surprendre ».

apostémateux, apostème

une chéilite apostémateuse

un apostème :

  • un abcès ;
  • toute espèce d’enflure.

Le nom (un) apostème est emprunté au grec latinisé apostema.

un apostume :

  • un abcès, une tumeur purulente ;
  • un pus, une suppuration ;
  • toute tumeur, toute enflure.

apostumer : abcéder, se transformer en apostume, venir à suppuration.

Le nom (un) apostume est emprunté au latin apostema.

aposter

aposter, s’aposter : voir aposté (ci-dessus).

à postériori, à posteriori, a posteriori, apostériorique

à postériori ou à posteriori (en latin : a posteriori) : en se fondant sur l’expérience, sur les faits constatés.

un à postériori ou à posteriori (en latin : a posteriori) : un jugement à postériori.

elle, il est apostériorique : est de l’ordre des conséquences.

La locution adverbiale à postériori est composée, en latin scolastique, de la préposition a « en partant de » et de posteriori, de posterior, posterius « ce qui vient en second lieu, après ». Voir aussi : à priori.

Les locutions à priori et à postériori sont entrées dans l’usage courant : ou bien on considère qu’elles restent des expressions latines, et on les écrit en italique (a priori, a posteriori, a fortiori) ou entre guillemets : « a priori », « a posteriori », « a fortiori » ; ou bien on considère qu’il s’agit d’expressions francisées, et dans ce cas on les écrit en romain (droit)… quitte à considérer — comme nous — que la francisation implique l’attribution de ces signes d’identité que sont les accents. En savoir plus : Langue française.net.

apostille, apostiller

une apostille :

  • une annotation ajoutée en bas ou en marge d’une lettre, d’un écrit ;
  • une courte recommandation ajoutée à une requête ;
  • une annotation, une petite note marginale ajoutée à un écrit pour l’éclairer, le critiquer ou le rectifier ;
  • toute modification, addition, annotation, faite en marge d’un acte et faisant corps avec lui.

apostiller :

  • mettre une apostille dans la marge ou en bas d’une pétition, d’une requête, d’une lettre, etc. ;
  • commenter.

Le verbe apostiller est dérivé de l’ancien français postille « glose, explication » emprunté au latin médiéval postille.

apostolat

un apostolat :

  • le ministère des apôtres ou de leurs successeurs ;
  • une mission qui demande beaucoup de zèle et d’abnégation.

Le nom (un) apostolat est emprunté au latin ecclésiastique apostolatus.

apostolicité, apostolique, apostoliquement, apostoliser

une apostolicité : le caractère de ce qui remonte aux temps des apôtres.

elle, il est apostolique :

  • est relative, est relatif aux apôtres ou au pape ;
  • remonte en succession ininterrompue au temps des apôtres ;
  • est relative, est relatif au pape en tant que successeur de saint Pierre, prince des Apôtres ;
  • ressemble à un apôtre ;
  • est relative, est relatif à la mission de propagation d’une doctrine, notamment religieuse.

apostoliquement :

  • avec l’abnégation et la simplicité d’un apôtre des premiers temps de l’Église ;
  • avec le zèle d’un propagateur de doctrine.

apostoliser : évangéliser.

Le mot apostolique est emprunté au latin ecclésiastique apostolicus, du grec α ̓ π ο σ τ ο λ ι κ ο ́ ς « qui concerne l’envoi, la mission ».

apostrophe, apostrophé, apostropher

1. une apostrophe :

  • la figure employée en rhétorique qui consiste à interpeler vivement une personne, généralement absente, une chose personnifiée, un objet réel ou imaginaire, en savoir plus : Office québécois de la langue française ;
  • une interpellation vive et volontairement désagréable adressée à quelqu’un ;
  • un soufflet, un coup de poing ou de bâton ;
  • la fonction grammaticale du mot qui désigne la personne ou la chose personnifiée à qui l’on s’adresse.

une apostrophée, un apostrophé : celle, celui à qui s’adresse une apostrophe.

apostropher quelqu’un : l’interpeler vivement, généralement de manière désobligeante.

s’apostropher (1) :

  • se parler à soi-même ;
  • s’interpeler mutuellement.

Le nom (une) apostrophe (1) est emprunté au latin apostropha, à comparer avec le grec α ̓ π ο σ τ ρ ο φ η ́ « action de se détourner » [en direction de l’interpellé].

2. une apostrophe : un signe graphique légèrement recourbé [‘] marquant l’élision généralement d’une voyelle finale à la rencontre d’une autre voyelle ou d’un h muet.

s’apostropher (2) : pour un mot ou d’une lettre, prendre une apostrophe, s’élider.

Le nom (une) apostrophe (2) est emprunté au latin apostrophus, lui-même emprunté au grec α ̓ π ο ́ σ τ ρ ο φ ο ς (η ̔), « signe tourné, recourbé ».

L’apostrophe : Académie française.

L’apostrophe a été introduite dans le français en 1531 par Tory. L’apostrophe est dérivée du comma ou barre qui séparait les mots, elle est apparentée à la virgule qui dérive aussi de ce signe mais qui est descendue à la ligne. L’apostrophe est une sorte de virgule lexicale et interne, un signe diacritique qui joue un rôle orthographique et qui entre donc en concurrence avec d’autres signes : le trait d’union (grand’mère et grand-mère), la soudure (s’entraider et s’entr’aimer). Toutefois, elle joue un rôle grammatical aussi parce qu’elle affecte les mots en fonction de leur nature, de leur place dans l’énoncé et qu’elle rappelle leur fonction (va-t’en et va-t-il).

Elle sert à remplacer une voyelle quand on veut éviter l’hiatus. Elle se rencontre aussi dans la langue populaire afin d’indiquer un e caduc qui ne se prononce pas. Elle marque parfois l’apocope ou l’aphérèse, suppressions de la finale ou du début d’un mot.

L’apostrophe ne doit pas être confondue avec la minute d’angle qui doit être oblique et non droite comme ici : 10° 4′ (dix degrés, quatre minutes). Cette unité de mesure a comme seule abréviation légale ce signe. En revanche, la minute horaire s’abrège min et non autrement. L’anglais emploie aussi l’apostrophe virgulée afin d’abréger le pied en concurrence avec ft pour foot. En revanche, il utilise des guillemets virgulés simples pour les citations de second niveau ‘..’.

Enfin, l’apostrophe se colle au mot qu’elle abrège même si l’on peut avoir l’illusion d’une espace en présence de certaines lettres arrondies, elle appartient à ce mot.

En savoir plus : site de Dominique Didier.

Les apostrophes ont été supprimées dans les mots suivants entrouvrir, entracte, entraide, entraccorder, entraccorder, entraccuser. Elles sont conservées dans s’entr’aimer, sentr’égorger, entr’apercevoir, s’entr’appeler, s’entr’avertir. Ces cinq verbes constituent des exceptions. On a écrit avant 1932 les composés de entre ainsi : entr’ouvrir, entr’ouverture. Cette forme de fausse soudure est condamnée à disparaître au profit de la soudure complète. Le Robert 2001 donne entrapercevoir (et comme variante entr’apercevoir) et entre-égorger, le deuxième étant une fausse bonne solution vu les autres constructions largement majoritaires pour les verbes commençant par voyelle. Tous les mots formés ainsi montrent un énorme cafouillage que l’on perçoit encore dans la double graphie s’entredétruire et s’entre-détruire. Il y a eu l’illusion que le trait d’union pouvait être remplacé par l’apostrophe et cela a brouillé les références. En savoir plus : site de Dominique Didier.

apostume, apostumer

un apostume :

  • un abcès, une tumeur purulente ;
  • un pus, une suppuration ;
  • toute tumeur, toute enflure.

apostumer : abcéder, se transformer en apostume, venir à suppuration.

Le nom (un) apostume est emprunté au latin apostema.

une chéilite apostémateuse

un apostème :

  • un abcès ;
  • toute espèce d’enflure.

Le nom (un) apostème est emprunté au grec latinisé apostema.

apotélesmatique

une apotélesmatique : une étude de l’influence des astres sur la destinée des hommes.

un art, une science apotélesmatique

Le mot apotélesmatique est emprunté au grec α ̓ π ο τ ε λ ε σ μ α τ ι κ ο ́ ς « qui concerne l’influence des astres » et au grec latinisé apotelesmatice « astrologie ».

apothanasie

une apothanasie : une prolongation de la vie.

une cacothanasie : la pratique des médecins qui épuisent tous les moyens, même les plus énergiques, alors qu’il n’y a aucune probabilité de sauver le malade, lui rendant ainsi la mort plus pénible.

une dysthanasie : une mort lente et douloureuse marquée par une longue agonie.

une euthanasie : l’acte de provoquer la mort par compassion à l’égard d’un malade incurable pour mettre fin à ses souffrances.

-thanasie est tiré du grec -θ α ν α σ ι α, lui-même de θ α ́ ν α τ ο ς « mort ».

apothécie

une apothécie : un organe reproducteur pour des champignons et lichens, un ascocarpe ouvert, en forme de coupe.

Ce nom est emprunté au latin botanique apothecium formé selon un diminutif grec.

apothème

un apothème :

  • dans un polygone régulier, une médiatrice d’un des côtés ;
  • la distance du centre d’un polygone régulier à un de ses côtés ;
  • dans une pyramide régulière, la hauteur de l’une quelconque des faces ;
  • dans un cône droit, une génératrice, une droite qui joint le sommet à un point de la circonférence de la base ;
  • un dépôt apparaissant à la surface des infusions et décoctions végétales exposées à l’air.

Le nom (un) apothème est dérivé du radical du grec α ̓ π ο ́ θ ε σ ι ς « action de mettre de côté, déposer » avec influence du grec υ ̔ π ο ́ θ ε μ α « base » pour la finale.

apothéose, apothéoser, apothéotique

une apothéose :

  • un acte de déification par lequel un personnage devient objet d’un culte officiel ;
  • des honneurs exceptionnels décernés à une personne de son vivant ;
  • une mise en scène triomphale d’une partie d’une manifestation artistique, d’un spectacle ;
  • un phénomène d’optique ;
  • en savoir plus : CNRTL.

apothéoser :

  • mettre au rang des dieux ;
  • glorifier, exalter ;
  • transfigurer.

elle, il est apothéotique :

  • a rapport à une apothéose ;
  • fait penser à une apothéose.

Le nom (une) apothéose est emprunté au latin apotheosis « déification », lui-même emprunté au grec α ̓ π ο θ ε ́ ω σ ι ς.

apothèse

une apothèse : la bonne position à donner à un membre fracturé, après réduction de la fracture et bandage.

apothicaire, apothicairerie, apothicairesse

une apothicaire : une préparatrice et vendeuse de produits pharmaceutiques ; une pharmacienne.
un apothicaire : un préparateur et vendeur de produits pharmaceutiques ; un pharmacien.

des comptes d’apothicaire : des calculs compliqués ou mesquins, ou que l’on présume exagérément majorés.

une apothicairerie :

  • une boutique d’apothicaire, une pharmacie ;
  • l’art de l’apothicaire.

une apothicairesse : une religieuse qui prépare les remèdes pour les malades de son couvent.

Le nom (un) apothicaire est emprunté au bas latin apothecarius « magasinier, boutiquier », dérivé du latin apotheca « réserve », lui-même empr. au grec α ̓ π ο θ η ́ κ η « magasin ».

apotome

un apotome : en musique ancienne, ce qui reste d’un ton majeur quand on en retranche un limma.

Le nom (un) apotome est emprunté au latin apotome « partie de ton », lui-même emprunté au grec α ̓ π ο τ ο μ η ́ « coupure, section ».

On a lu aussi une substance apotome « dont les cristaux ont des faces très peu inclinées à l’axe » qui remonte à l’adjectif α ̓ π ο ́ τ ο μ ο ς « coupé à pic, abrupt ».

apotoxine

une apotoxine : le nom générique donné aux substances toxiques provenant de la combinaison dans le sang d’un antigène et de la toxigénine.

apôtre

un apôtre :

  • le nom donné aux douze disciples de Jésus-Christ ;
  • celui qui a le premier prêché la religion chrétienne dans une contrée.

un apôtre de :

  • celui qui propage une religion à la manière des apôtres ;
  • celui qui, par ses paroles ou son exemple, propage une doctrine, une opinion, se voue à la défense d’une cause.

L’histoire de la Pentecôte n’est pas racontée dans les évangiles, qui sont en gros des histoires juives mais, si l’on suit l’ordre habituel du Nouveau Testament, dans le livret suivant : les Actes des apôtres, au chapitre 2. Elle marque justement la différence d’avec les histoires des évangiles, qui concernaient la Palestine romaine et sont très inscrites dans le paysage et les références locales – puisque le but du miracle de la Pentecôte est de transformer certains compagnons de Jésus en « envoyés » – c’est le sens du mot grec apostolos source du mot français apôtre. (Chapitre 2, 1-4)1. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Le nom (un) apôtre est emprunté au latin ecclésiastique apostolus, en grec α ̓ π ο ́ σ τ ο λ ο ς. Voir aussi : apostolat, apostolique,…

apotropaïque, apotropée, apotropéen

une formule apotropaïque, un rite apotropaïque : qui conjure le mauvais sort, qui protège contre toute influence mauvaise.

une apotropée :

  • une brebis qu’on immolait en chantant des hymnes ou des vers pour détourner la colère des dieux ou pour que ceux-ci détournent un malheur ;
  • des hymnes, des vers que l’on récitait pour apaiser les dieux.

un (dieu) apotropéen : qui secourt ceux qui les invoquent en détournant un malheur redouté.

Le mot (une) apotropée est emprunté au grec α ̓ π ο τ ρ ο ́ π α ι ο ς « qui détourne les maux » de apo « au loin, à l’écart », et trepein « tourner ».

apoya

un apoya : un souchet d’Amérique, une plante.

Le nom (un) apoya est un mot indigène de Floride transcrit par Chateaubriand d’un dialecte américain.

apozème

un apozème : une décoction ou une infusion contenant une grande proportion de principes médicamenteux.

Le nom (un) apozème est emprunté au latin apozema ou apozima « décoction », lui-même emprunté au grec α ̓ π ο ́ ζ ε μ α.

appairage, appairer

un appairage : une mise en relation directe de deux réseaux de l’internet qui permet des échanges de trafic plus rapides et plus économiques qu’en transitant par d’autres réseaux. Les réseaux sont, par exemple, ceux de deux fournisseurs locaux d’accès à l’internet qui se dispensent ainsi d’utiliser les équipements d’interconnexion des grands fournisseurs nationaux ou internationaux. L’appairage peut entraîner une compensation financière entre réseaux pairs. En anglais : peering. Voir aussi : pair à pair. Journal officiel de la République française du 27/12/2009.

appairer :

  • mettre ensemble, unir ;
  • réunir des pièces qui doivent fonctionner par couple.

Le verbe appairer est dérivé de paire. Voir aussi : apparier (ci-dessous).

Appalaches, appalachien

elle est appalachienne, il est appalachien : est des Appalaches, de ces montagnes d’Amérique du Nord.

une apalachine : un arbrisseau.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

appâli, appâlir

elle est appâlie ou apâlie, il est appâli ou apâli : est rendu(e) ou devenu(e) pâle.

appâlir ou apâlir : rendre pâle.

s’appâlir ou s’apâlir : devenir pâle ; pâlir.

Le verbe apâlir ou appâlir est dérivé de pâlir.

apparaissance, apparaitre, apparaître

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire paraître, ses dérivés et les formes conjuguées concernées, sans accent circonflexe.

une apparaissance : une apparition.

apparaitre (anciennement : apparaître) :

  • se rendre visible à quelqu’un ;
  • arriver, se montrer, être vu souvent de manière inattendue ;
  • se révéler, entrer dans le déroulement d’une action ;
  • prendre naissance, venir à l’existence ;
  • se manifester aux sens ou à l’esprit d’une certaine manière.

il apparait que : il est évident que.

faire apparaitre que : faire qu’il apparaisse (que) ; rendre évident.

j’apparais, tu apparais, il apparait ou apparaît, nous apparaissons, vous apparaissez, ils apparaissent ;
j’apparaissais ; j’apparus ; j’apparaitrai ou apparaîtrai ; j’apparaitrais ou apparaîtrais ;
j’ai apparu, je suis apparu(e) ; j’avais apparu, j’étais apparu(e) ; j’eus apparu, je fus apparu(e) ; j’aurai apparu, je serai apparu(e) ; j’aurais apparu, je serais apparu(e) ;
que j’apparaisse, que tu apparaisses, qu’il apparaisse, que nous apparaissions, que vous apparaissiez, qu’ils apparaissent ;
que j’apparusse, qu’il apparût, que nous apparussions ; que j’aie apparu, que je sois apparu(e) ; que j’eusse apparu, que je fusse apparu(e) ;
apparais, apparaissons, apparaissez ; aie apparu, sois apparu(e), ayons apparu, soyons apparues, soyons apparus, ayez apparu, soyez apparu(e)(es)(s) ;
(en) apparaissant.

Le verbe apparaitre peut se conjuguer avec avoir ou être, mais être l’emporte nettement, surtout à l’époque contemporaine, en particulier pour éviter le hiatus « a apparu ». Certains écrivains emploient simultanément les deux auxiliaires, avoir indiquant l’action, être l’état résultant de l’action. Voir : Office québécois de la langue française

paraître / apparaître : Office québécois de la langue française

Le verbe apparaitre est emprunté au bas latin apparescere, forme inchoative de apparere. Voir aussi : apparemment, une apparence, apparent, une apparition, une non-apparition (ci-dessous).

Du latin parere est issu l’ancien français paroir « apparaitre [en parlant de l’aube] » « paraitre [+ infinitif]», évincé au 16ème siècle par paraitre.

Le verbe disparaitre (disparoir en ancien français) est dérivé de paraitre. D’où une disparition.

Le nom (une) épiphanie est emprunté au latin chrétien Epiphania, en grec τ α ̀ Ε π ι φ α ́ ν ι α, de ε ̓ π ι φ α ́ ν ι ο ς « qui apparait » < ε ̓ π ι φ α ι ́ ν ω « faire voir, montrer ».

apparat

1. un apparat :

  • un déploiement de pompe ou de faste ;
  • une affectation, une ostentation.

un diner d’apparat, un costume d’apparat, un discours d’apparat

une lettre d’apparat : une lettre coloriée, dorée, chargée d’arabesques, que l’on mettait au commencement des chapitres dans les manuscrits.

Le nom (un) apparat est emprunté au latin apparatus.

2. un apparat :

  • une sorte de table de concordance destinée à faciliter l’étude d’un texte, d’un auteur, d’un ensemble d’œuvres ;
  • un petit dictionnaire pour commençants ; un recueil de morceaux choisis de poésie ;
  • un relevé des variantes textuelles et des conjectures figurant généralement en bas de page dans une édition critique.

Le nom (un) apparat (2) est emprunté au latin apparatus « ce qui est préparé, un instrument », spécialisé au sens de « gloses et commentaires » en latin médiéval.

apparatchik

une apparatchike, un apparatchik : une, un membre de l’appareil d’un parti, d’un syndicat d’un appareil politique ou administratif.

Ce nom est emprunté au russe aparatchik, dérivé de aparat « appareil » (de l’allemand Apparat ou directement du latin apparatus, voir : apparat).

apparaux

des apparaux :

  • un matériel fixe servant à effectuer, sur un navire, les manœuvres et les opérations de manutention ;
  • des appareils servant à manœuvrer des pièces lourdes ou de grande dimension ;
  • un ensemble d’appareils équipant une salle de gymnastique.

Le nom (des) apparaux est un ancien pluriel d’appareil.

appareil

1.un appareil : l’ensemble des apprêts, en particulier la tenue et la toilette, qui contribuent à donner à une personne une apparence extérieure généralement très favorable.

dans le (plus) simple appareil : nu.

un appareil : le déploiement des apprêts, des moyens destinés à donner éclat et magnificence à une cérémonie, à un événement, à une opération, etc.

2. un appareil :

  • un ensemble d’éléments constituant un tout et concourant à un même but ;
  • en anatomie, l’ensemble des systèmes ou parties de systèmes qui concourent à une même fonction (les appareils de relation, les appareils de nutrition et l’appareil de la génération ou reproduction) ;
  • un ensemble de substances vivantes réalisant une même fonction ;
  • un ensemble de matières ou de matériaux réunis dans un but précis ou formant un tout organique ;
  • un ensemble d’instruments, d’outils, de dispositifs employés pour mener à bien une tâche ;
  • une machine complexe ;
  • un avion ;
  • l’ensemble des mécanismes qui régissent un État, une administration, une organisation professionnelle.
  • en savoir plus : CNRTL.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’appareil (architecture) : Wiktionnaire.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème des appareils de mesure : Wiktionnaire.

un appareil à pression : un appareil contenant un liquide ou un gaz sous une pression supérieure à la pression atmosphérique.

Terminologie des appareils électro-ménagers : Office québécois de la langue française.

un appareil d’appui : [habitat et construction] un dispositif placé entre une structure et un appui, qui permet les déplacements de la structure (rotations ou translations) en faisant supporter par l’appui les efforts verticaux ou obliques. Dans le cas d’un pont, les appareils d’appui transmettent aux piles et aux culées les charges exercées par le tablier de l’ouvrage. En anglais : bearing device ; bearing. Journal officiel de la République française du 22/07/2007.

un appareil de forage : [pétrole et gaz] l’ensemble des installations de forage. En anglais : rig. Journal officiel de la République française du 22/09/2000

un appareil de forage compact : [pétrole et gaz] l’ensemble des équipements nécessaires à un forage, comprenant des modules empilables conçus pour des installations de dimension réduite. En anglais : compact rig. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.

Le nom (un) appareil est plutôt un déverbal d’appareiller (1) qu’une formation à partir du latin populaire appariculum, élargissement du latin classique apparatus « préparatifs ».

appareillable

elle, il est appareillable :

  • peut porter un appareil de prothèse ou d’orthopédie ;
  • peut être appareillé(e), peut s’appareiller.

Ce mot est dérivé d’appareiller, avec le suffixe -able.

appareillage, appareillé, appareillement, appareiller, appareilleur

1. un appareillage :

  • l’action d’appareiller, de quitter le port ou la rade ;
  • l’action d’appareiller la pierre ; le résultat de cette action ;
  • un ensemble d’appareils servant à divers usages)

un navire appareillé (1) : disposé pour l’appareillage.

des pierres appareillées : qui sont taillées selon la mesure que chacune doit occuper.

appareiller (1) :

  • préparer une chose complexe en vue d’une utilisation précise ;
  • quitter le port ou le lieu d’un mouillage ;
  • en savoir plus : CNRTL ;
  • se préparer, s’habiller, faire sa toilette, se préparer à partir [Canada].

une appareilleuse, un appareilleur :

  • une ouvrière, un ouvrier dont la tâche est de préparer le travail de fabrication ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui prépare les soies et les laines destinées à être tissées ;
  • une ouvrière, un ouvrier fabriquant, installant ou surveillant des appareils ;
  • en savoir plus : CNRTL.

Le verbe appareiller (1) est emprunté au bas latin appariculare « préparer », lui-même dérivé du latin apparare.

2. elle est appareillée, il est appareillé (2) : est assorti(e).

un appareillement :

  • l’action de réunir, d’appareiller deux personnes ou deux choses ;
  • un appareillage, l’action d’appareiller deux animaux domestiques ;
  • l’action d’apparier deux animaux pour l’accouplement.

appareiller (2) :

  • mettre ensemble ce qui est pareil ;
  • rendre pareilles les choses dissemblables, les égaliser.

s’appareiller :

  • devenir pareil, assorti ;
  • pour des pierres ou des moellons taillés, s’assembler exactement ;
  • pour des oiseaux, s’accoupler.

Il n’y a pas d’accord du participe passé avec le sujet s’il précède la désignation de (ce) qui est appareillé (elles se sont appareillé les animaux). Si on le sait déjà, le participe passé s’accorde avec (ce) qui est appareillé.

Le verbe appareiller (2) est dérivé de pareil.

apparemment, apparence, apparent, apparentiel

apparemment :

  • d’une manière apparente ;
  • manifestement ;
  • selon toute apparence, si l’on juge par ce qui apparait ;
  • en apparence seulement.

une apparence :

  • un aspect ou une façon d’apparaitre ;
  • ce qui apparait ;
  • une manière dont quelque chose apparait, se manifeste ;
  • une manière dont quelqu’un ou quelque chose se manifeste aux sens ;
  • une manière dont une chose se manifeste à l’esprit ;
  • un aspect seulement superficiel, souvent trompeur d’une chose, par opposition à sa réalité.

sauver les apparences : ne rien laisser apparaitre qui puisse être blâmé.

en apparence : extérieurement.

elle est apparente, il est apparent :

  • apparait clairement ;
  • est visible, perceptible au regard ou à l’entendement ;
  • n’est pas réelle, profonde ; n’est pas réel, profond ;
  • recouvre ou dissimule quelque chose ;
  • dont on n’a par l’observation que des indications approximatives ou inexactes,
  • en savoir plus : CNRTL.

elle est inapparente, il est inapparent :

  • n’est pas apparente ou apparent ;
  • est imperceptible, invisible.

Le nom (une) apparence est emprunté au bas latin apparentia, de apparere « aspect extérieur, apparence ».

Le mot aparant, participe présent d’aparoir (apparoir) a été évincé par apparent emprunté au participe présent latin apparens de apparere.

apparentage, apparenté, apparentement, apparenter

A. une parenté.

un apparentage : le fait d’introduire quelqu’un dans une famille, une classe sociale, de s’y unir ou d’y être uni.

elle est apparentée, il est apparenté (1) :

  • est uni(e) par des liens de parenté à une personne, une famille, une classe sociale ;
  • est proche de, a des traits communs avec quelqu’un ou quelque chose.

des apparentés : un groupe de personnes ou d’animaux présentant des traits communs avec un autre groupe.

un apparentement (1) :

  • le fait de s’unir ou d’être uni par des liens de parenté à une famille ou à une classe sociale ;
  • le fait d’avoir des traits communs avec quelque chose.

apparenter :

  • donner des liens de parenté, de ressemblance ;
  • introduire quelqu’un dans une famille, une classe sociale, par le mariage ;
  • donner une famille, des parents ;
  • mettre ensemble, rapprocher, ranger dans une même catégorie.

s’apparenter (1) :

  • s’unir par le mariage à une famille, une classe sociale ;
  • être de la même famille ;
  • être proche, avoir une ressemblance, des traits communs.

elles se sont apparentées, elles sont apparentées.

elles se sont apparenté les arrivants, elles ont apparenté les arrivants, elles se les sont apparentés.

B. en politique.

elle est apparentée, il est apparenté (2) :

  • a fait usage de l’apparentement ;
  • est ou se déclare proche d’un parti politique déterminé.

des apparentés : un groupe de parlementaires politiquement proches d’une formation politique ou idéologique.

un apparenté : un parlementaire qui vote avec un groupe sans y appartenir.

un apparentement (2) : un procédé utilisé dans certains systèmes électoraux qui consiste, pour deux ou plusieurs listes de candidats, à conclure entre elles des accords préalables afin de mettre en commun les suffrages obtenus par chacune d’elles et de se répartir ensuite les sièges proportionnellement.

s’apparenter (2) : faire alliance avec une ou plusieurs autres listes en vue d’une élection.

Le verbe apparenter est dérivé de parent.

apparentiel

elle est apparentielle, il est apparentiel : concerne l’aspect extérieur des choses.

apparié, appariement, apparier, apparieur

des électrons appariés : des électrons qui forment un couple et sont identiques à tous les points de vue, sauf de celui de leurs spins qui sont dirigés en sens inverse.

un appariement :

  • l’action d’apparier, d’unir par couple, d’assortir par paire ;
  • l’état de ce qui est apparié, assorti ;
  • la compatibilité entre les offres et les demandes de travail selon le secteur professionnel, le lieu et la qualification. En anglais : matching. Voir aussi : rattachement. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.

un appariement de formes ou un filtrage : [informatique] une mise en correspondance de formes selon un ensemble prédéfini de règles ou de critères. En anglais : pattern matching. Voir aussi : filtrage numérique d’image. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un appariement de joueurs [audiovisuel / jeu vidéo] un processus algorithmique qui permet d’associer des joueurs, en fonction de critères tels que leur niveau, pour les faire s’affronter ou pour qu’ils collaborent en équipe dans un jeu vidéo en ligne multijoueur. En anglais : matchmaking. Voir aussi : jeu en ligne multijoueur de masse. Journal officiel de la République française du 29 mai 2022.

un appariement des ordres : [finance] un rapprochement, par un établissement habilité, des ordres d’achat et de vente d’un même titre reçus de ses clients, en vue de leur exécution au sein même de cet établissement. Journal officiel de la République française du 05/06/2014.

un mésappariement : un non-appariement d’une zone à l’intérieur d’un fragment d’acide nucléique double brin.

A. apparier :

  • pour des choses qui vont par paire, rendre pareil ;
  • mettre en harmonie.

B. apparier :

  • mettre ensemble des êtres ou des choses de même espèce et qui vont par paires ;
  • accoupler le mâle et la femelle pour la reproduction ;
  • marier ;
  • assortir par paires ;
  • être assorti à quelque chose en constituant le second d’une paire ;
  • ranger dans la même catégorie deux êtres, les rapprocher en les comparant.

s’apparier :

  • être accouplés ;
  • se marier.

elles se sont appariées, elles sont appariées.

elles se sont apparié les joueurs, elles ont apparié les joueurs, elles se les sont appariés.

une apparieuse, un apparieur : celle, celui qui apparie, qui aime à faire des mariages.

une femme apparieuse, un homme apparieur

L’ancien français apairier est, au sens 1, dérivé de pair « semblable, égal », au sens 2, de paire « couple », mais, entre ces deux séries, de fréquentes interférences se sont produites.

voir aussi : appairer (ci-dessus).

appariteur

A. un appariteur :

  • un officier public qui était au service d’un magistrat romain; en particulier, un garde attaché à la personne d’un tribun ;
  • un garde chargé de la protection d’un haut personnage ;
  • un huissier d’une cour ecclésiastique.

B. une apparitrice, un appariteur :

  • une huissière, un huissier attaché(e) à une institution universitaire ;
  • une agente, un agent attaché(e) à la mairie ;
  • une personne mandatée par le Conseil municipal dont la mission est la pose des affiches municipales.

Le nom (un) appariteur est emprunté au latin apparitor « huissier attaché au service d’un magistrat ».

apparition

une apparition :

  • l’action d’apparaitre ; le résultat de cette action ;
  • une manifestation d’un être surnaturel qui se rend visible, généralement pendant un court moment ;
  • l’être apparu surnaturellement ;
  • l’action de devenir visible ;
  • l’action de se produire ;
  • une mise sur le marché, une commercialisation ;
  • un bref moment que l’on passe quelque part.

Le nom (une) apparition est emprunté au latin apparitio « épiphanie, apparition d’un être surnaturel », lui-même traduit du grec ε ̓ π ι φ α ́ ν ε ι α « action de se montrer ».

apparoir

apparoir :

  • être évident, manifeste ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

il appert de : il ressort manifestement de.

il appert de son bon droit : celui-ci est évident.

il appert de cette décision : résulte de cette décision.

Le verbe apparoir est emprunté au latin apparere « apparaitre, se montrer (d’une personne) » « être vu, être prouvé ».

appartement

A. un appartement : un local d’habitation d’un certain confort, composé d’un ensemble de pièces de diverses grandeurs réservées à différents usages et situé dans un immeuble comprenant un ou plusieurs de ces locaux par étage.

un appartement-témoin, un appartement-terrasse

B. les appartements : une suite de pièces dans une demeure luxueuse, par exemple un château.

C. un appartement : autrefois, une réception, une réunion à la Cour, chez le roi ou chez un prince de la famille royale.

tenir appartement : recevoir.

D. un appartement [Québec] : dans un bâtiment, chacune des parties d’une certaine superficie isolées de cloisons. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) appartement est emprunté à l’italien appartamento qui remonte à l’espagnol apartamiento « action de s’écarter » d’où depuis le 14ème siècle « lieu écarté, habitation » dérivé de apartarse « s’écarter ».

appartenance, appartenant, appartenir

une appartenance :

  • le fait d’appartenir à ;
  • ce qui appartient à ;
  • des dépendances

une non-appartenance : le fait de ne pas appartenir à un groupe.

une maison appartenante à, un droit appartenant à : qui appartient à.

appartenir :

  • être la propriété de quelqu’un ;
  • être le propre de ;
  • se donner corps et âme par amour ;
  • faire partie organique d’un ensemble.

il appartient à quelqu’un ou à une fonction, etc., de :

  • c’est le privilège ou la fonction de quelqu’un de ;
  • c’est le triste privilège de.

ainsi qu’il appartiendra : selon ce qui conviendra.

à tous ceux qu’il appartiendra : à tous ceux qu’une affaire concernera et qui auront intérêt à en prendre connaissance.

j’appartiens, tu appartiens, il appartient, nous appartenons, vous appartenez, ils appartiennent ;
j’appartenais ; j’appartins ; j’appartiendrai ; j’appartiendrais ;
j’ai appartenu ; j’avais appartenu ; j’eus appartenu ; j’aurai appartenu ; j’aurais appartenu ;
que j’appartienne, que tu appartiennes, qu’il appartienne, que nous appartenions, que vous apparteniez, qu’ils appartiennent ;
que j’appartinsse, qu’il appartînt, que nous appartinssions ; que j’aie appartenu ; que j’eusse appartenu ;
appartiens, appartenons, appartenez ; aie appartenu, ayons appartenu, ayez appartenu ;
(en) appartenant.

s’appartenir : être l’un à l’autre.

ne plus s’appartenir : ne plus être maitre de ses actes ou de son temps.

je m’appartiens, tu t’appartiens, il s’appartient, nous nous appartenons, vous vous appartenez, ils s’appartiennent ;
je m’appartenais ; je m’appartins ; je m’appartiendrai ; je m’appartiendrais ;
je me suis appartenu(e) ; je m’étais appartenu(e) ; je me fus appartenu(e) ; je me serai appartenu(e) ; je me serais appartenu(e) ;
que je m’appartienne, que tu t’appartiennes, qu’il s’appartienne, que nous nous appartenions, que vous vous apparteniez, qu’ils s’appartiennent ;
que je m’appartinsse, qu’il s’appartînt, que nous nous appartinssions ; que je me sois appartenu(e) ; que je me fusse appartenu(e) ;
appartiens-toi, appartenons-nous, appartenez-vous ; sois appartenu(e), soyons appartenues, soyons appartenus, soyez appartenu(e)(es)(s) ;
(en) s’appartenant.

Le verbe appartenir est emprunté au bas latin appertinere (composé de pertinere) « convenir à » « faire partie de » « être la propriété de ».

appassionato, appassionné, appassionnement

appassionato : pour indiquer le caractère passionné qu’il convient de donner à une phrase ou à une composition musicale.

elle est appassionnée, il est appassionné : est rendu(e) violemment passionné(e).

un appassionnement : une exaltation, un engouement subit d’une personne qui cède à la passion.

Le mot italien appassionato, participe passé de appassionare « passionner », est dérivé de passione « passion ».

Les mots appassionné et appassionnement sont dérivés de passion.

appât, appâter

Le nom appât a deux pluriels, appâts et appas, le dernier étant beaucoup moins courant que le premier.
Appât est dérivé du verbe appâter, qui a été formé au XVe siècle à partir de l’ancien français past « nourriture », qui avait aussi à cette époque le sens d’« aliment utilisé pour attirer les animaux ». Appât signifie encore aujourd’hui, au propre, « produit alimentaire utilisé pour attirer et prendre une proie », en particulier à la pêche. Au figuré, surtout employé au singulier, il a le sens de « ce qui attire, incite à passer à l’action ». Dans ces sens, le pluriel de ce nom est appâts.
C’est dans le sens d’« attraits », et plus particulièrement d’« attraits du corps féminin », que s’est spécialisé, à partir du XVIIe siècle, l’ancien pluriel appas. Aujourd’hui, ce sens est considéré comme vieilli, mais on l’emploie encore parfois par plaisanterie ou par ironie. On notera que depuis 1986, l’Académie française accepte les deux formes plurielles dans ce sens. Par ailleurs, les rectifications orthographiques de 1990 proposent d’uniformiser le pluriel en ne conservant que la forme appâts quel que soit le sens de ce nom.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un appât :

  • ce qui attire ;
  • ce qui excite le désir ;
  • ce qui tente la cupidité, la sensualité.

des appâts (anciennement : des appas) : les attraits extérieurs d’une femme qui excitent le désir.

appâter :

  • donner la pâture aux oiseaux, aux volailles pour les engraisser ;
  • donner à manger à quelqu’un qui ne peut se servir de ses mains ;
  • attirer avec un appât pour pêcher ;
  • garnir un hameçon d’un appât ;
  • attirer, séduire.

Le nom (des) appas est une forme ancienne du pluriel de apast.

Le verbe appâter est dérivé de l’ancien français past « nourriture », du latin pastus « nourriture, pâture » de pascĕre « nourrir ».

Le nom (un) leurre (= un appât utilisé en fauconnerie ; une amorce pour la pêche au lancer ; un artifice destiné à tromper, une tromperie, une mystification ; une apparence séduisante faisant simplement illusion) vient de l’ancien bas francique lôþr « appât ». D’où leurrer (= dresser un faucon à revenir au leurre ; berner, mystifier ; illusionner, abuser, duper), se leurrer (= s’illusionner).

Le mot déluré (= dégourdi, éveillé, malin, effronté) est probablement une forme dialectale de déleurré, proprement « qui ne se laisse plus prendre au leurre », dérivé de leurrer.

appaumé

une main appaumée : pour une main ouverte sur un écusson : dont on voit la paume.

appauvri, appauvrir, appauvrissant, appauvrissement

elle est appauvrie, il est appauvri :

  • est devenu(e) pauvre ;
  • est diminué(e), affaibli(e), devenu(e) terne.

une matière appauvrie :

  • qui a subi un appauvrissement ;
  • dont la teneur en un certain isotope est inférieure à ce qu’elle est à l’état naturel.

appauvrir :

  • rendre pauvre ;
  • diminuer la valeur.

appauvrir un sol, une terre, un gisement : en diminuer ou en épuiser la fertilité.

appauvrir le sang : faire perdre au sang une partie de ses éléments composants ou en diminuer le taux.

j’appauvris, tu appauvris, il appauvrit, nous appauvrissons, vous appauvrissez, ils appauvrissent ;
j’appauvrissais ; j’appauvris ; j’appauvrirai ; j’appauvrirais ;
j’ai appauvri ; j’avais appauvri ; j’eus appauvri ; j’aurai appauvri ; j’aurais appauvri ;
que j’appauvrisse, que tu appauvrisses, qu’il appauvrisse, que nous appauvrissions, que vous appauvrissiez, qu’ils appauvrissent ;
que j’appauvrisse, qu’il appauvrît, que nous appauvrissions ; que j’aie appauvri ; que j’eusse appauvri ;
appauvris, appauvrissons, appauvrissez ; aie appauvri, ayons appauvri, ayez appauvri ;
(en) appauvrissant.

s’appauvrir :

  • être rendu pauvre, devenir pauvre ;
  • perdre sa fertilité, ses composants,…

je m’appauvris, tu t’appauvris, il s’appauvrit, nous nous appauvrissons, vous vous appauvrissez, ils s’appauvrissent ;
je m’appauvrissais ; je m’appauvris ; je m’appauvrirai ; je m’appauvrirais ;
je me suis appauvri(e) ; je m’étais appauvri(e) ; je me fus appauvri(e) ; je me serai appauvri(e) ; je me serais appauvri(e) ;
que je m’appauvrisse, que tu t’appauvrisses, qu’il s’appauvrisse, que nous nous appauvrissions, que vous vous appauvrissiez, qu’ils s’appauvrissent ;
que je m’appauvrisse, qu’il s’appauvrît, que nous nous appauvrissions ; que je me sois appauvri(e) ; que je me fusse appauvri(e) ;
appauvris-toi, appauvrissons-nous, appauvrissez-vous ; sois appauvri(e), soyons appauvries, soyons appauvris, soyez appauvri(e)(es)(s) ;
(en) s’appauvrissant.

elles se sont appauvries, elles sont appauvries.

elles se sont appauvri les échanges, elles ont appauvri les échanges, elles se les sont appauvris.

elle est appauvrissante, il est appauvrissant : appauvrit.

un appauvrissement :

  • l’action de s’appauvrir ; un état qui en résulte ;
  • une diminution, un épuisement.

un appauvrissement du sol : l’état d’un sol dont la fertilité a diminué.

un appauvrissement d’un gisement : une diminution de sa production.

un appauvrissement du sang : un état résultant de la diminution du taux normal des composants du sang.

Le verbe appauvrir est dérivé de pauvre.

appeau

un appeau :

  • un instrument avec lequel on imite le cri des animaux pour les appeler, les attirer ;
  • un appelant, un oiseau dressé pour appeler ceux de son espèce et les attirer dans des pièges ;
  • ce qui attire, ce qui sert à leurrer.

Le nom (un) appeau est un doublet d’appel.

appel, appelable, appelant, appelé, appeler, appelette, appeleur, appellatif, appellation, appel-piège, appel-sève

un appel :

  • l’action de dire le nom de quelqu’un ou de quelque chose ;
  • l’action de faire venir ou d’attirer en un lieu ;
  • l’action d’inviter à agir ;
  • l’action de faire appel d’un jugement ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un appel-piège : un appel téléphonique ou minimessage incitant le destinataire, par un subterfuge, à appeler un numéro qui est surtaxé à son insu. Le subterfuge consiste, par exemple, à ne pas laisser au destinataire le temps de répondre, à interrompre très rapidement la communication ou à laisser dans un message un numéro à appeler. En anglais : call scam ; missed call scam. L’expression ping call, empruntée de l’anglais, est déconseillée. Voir aussi : minimessage. Journal officiel de la République française du 11/01/2018.

un appel conférence : Office québécois de la langue française

un appel longue distance : Office québécois de la langue française

Ponctuation et appels de note : Office québécois de la langue française

un hyperappel (en informatique)

un rappel : le fait, l’action de rappeler ; ce qui permet de le faire ; en savoir plus : CNRTL.

un rétroappel (international) : dans le service téléphonique international, une procédure automatique par laquelle la communication entre le demandeur et le numéro demandé est établie par un opérateur situé dans un pays étranger, le demandeur raccrochant pour se faire rappeler par cet opérateur, après avoir communiqué le cas échéant son propre numéro.

elle, il est appelable :

  • peut être appelé(e) ;
  • dont on peut faire appel.

elle, il est rappelable : peut, doit être rappelé(e).

elle est appelante, il est appelant :

  • appelle ;
  • est attirante, provocante ; est attirant, provocant ;
  • interjette appel.

un appelant :

  • celui qui appelle, qui provoque en duel ;
  • un matelot qui, sur les anciens voiliers, passait pour avoir la faculté de faire souffler un vent déterminé en sifflant doucement ou en murmurant certaines paroles ;
  • un oiseau qui attire ses congénères libres dans les pièges, les filets ou à proximité des chasseurs.

une appelante, un appelant :

  • celle, celui qui appelle ;
  • celle, celui qui appelle d’un jugement, d’une décision de justice)

les appelants : au 18ème siècle, les ecclésiastiques ayant interjeté appel au futur concile de la Bulle Unigenitus ; les conventionnels qui votèrent pour l’appel au peuple dans le procès du roi Louis XVI.

le rappelant de quelqu’un : le caractère attirant ou provocant de quelqu’un ; le fait qu’il ne laisse pas indifférent.

elle est appelée, il est appelé à une fonction : est désigné(e) ; est prédestiné(e).

elle est appelée, il est appelé : est nommé(e), est interpelé(e) ; est sollicité(e).

une appelée, un appelé :

  • celle qui est appelée, celui qui est appelé ;
  • une personne désignée par le donateur ou le testateur comme devant recueillir, au décès du donataire ou légataire, dit grevé, les biens donnés ou légués à celui-ci à charge de substitutione ;
  • celle, celui qui doit être incorporé(e) dans l’armée, qui doit faire le service national.

elle est rappelée, il est rappelé :

  • à qui on demande de revenir ;
  • est rappelé(e) sous les drapeaux.

une rappelée, un rappelé : celle, celui qui est à nouveau convoqué(e) par l’armée.

appeler :

  • s’adresser à quelqu’un en vue d’un certain résultat ;
  • faire comprendre à quelqu’un qu’on lui demande de venir auprès de soi ;
  • inviter, obliger quelqu’un à faire quelque chose ;
  • rendre obligatoire, en raison d’une contrainte inhérente à la chose désignée par le sujet ;
  • faire entendre sa voix pour obtenir un jugement plus équitable ;
  • attribuer un nom, une qualité à quelqu’un ou à quelque chose ;
  • nommer une personne ou une chose par le nom qui lui a été ou aurait dû lui être attribué.

en appeler à :

  • faire appel auprès de ;
  • s’en remettre à une telle instance pour obtenir un jugement autorisé.

j’appelle, tu appelles, il appelle, nous appelons, vous appelez, ils appellent ;
j’appelais ; j’appelai ; j’appellerai ; j’appellerais ;
j’ai appelé ; j’avais appelé ; j’eus appelé ; j’aurai appelé ; j’aurais appelé ;
que j’appelle, que tu appelles, qu’il appelle, que nous appelions, que vous appeliez, qu’ils appellent ;
que j’appelasse, qu’il appelât, que nous appelassions ; que j’aie appelé ; que j’eusse appelé ;
appelle, appelons, appelez ; aie appelé, ayons appelé, ayez appelé ;
(en) appelant.

s’appeler :

  • s’adresser la parole ;
  • se mettre en communication ;
  • être appelé, avoir pour nom.

je m’appelle, tu t’appelles, il s’appelle, nous nous appelons, vous vous appelez, ils s’appellent ;
je m’appelais ; je m’appelai ; je m’appellerai ; je m’appellerais ;
je me suis appelé(e) ; je m’étais appelé(e) ; je me fus appelé(e) ; je me serai appelé(e) ; je me serais appelé(e) ;
que je m’appelle, que tu t’appelles, qu’il s’appelle, que nous nous appelions, que vous vous appeliez, qu’ils s’appellent ;
que je m’appelasse, qu’il s’appelât, que nous nous appelassions ; que je me sois appelé(e) ; que je me fusse appelé(e) ;
appelle-toi, appelons-nous, appelez-vous ; sois appelé(e), soyons appelées, soyons appelés, soyez appelé(e)(es)(s) ;
(en) s’appelant.

rappeler :

  • appeler une nouvelle fois ;
  • faire revenir ;
  • parler à nouveau ;
  • faire revenir à la mémoire ;
  • être ressemblant ;
  • autres sens : CNRTL.

se rappeler quelque chose ou quelqu’un : en garder le souvenir.

une appelette : une appliquette, une application informatique interactive.

un (oiseau) appeleur : qui sert d’appeau.

un nom appellatif : un terme employé quelquefois pour désigner le nom commun par opposition au nom propre, d’après une dénomination que les grammairiens latins avaient traduite du grec.

des sons appellatifs ou attractifs : qui semblent s’attirer, s’appeler réciproquement.

une appellation :

  • l’action d’appeler quelqu’un à haute voix ;
  • une attraction entre sons ;
  • un appel d’un jugement ;
  • l’action de désigner quelqu’un ou quelque chose par son nom ; le nom ayant fait l’objet d’une appellation.

AOC : Appellation d’Origine Contrôlée.

AOP : Appellation d’Origine Protégée.

un appel-sève : sur un arbre destiné à être greffé, une petite branche conservée près de l’extrémité des branches rabattues)

voir : France Terme.

Le mot appellatif est emprunté au latin appellativus, calque du grec π ρ ο σ η γ ο ρ ι κ ο ́ ς.

Le nom (une) appellation est emprunté au latin appellātio.

Le verbe appeler est emprunté au latin appellare « adresser la parole à » « accuser » « faire appel à ».

Le nom (un) rappel est formé de re- et appel. Le verbe rappeler est formé de re- et appeler. D’où elle, il est rappelable, le rappelant de quelqu’un, elle est rappelée, il est rappelé, une rappelée, un rappelé, une rappeleuse, un rappeleur.

Le verbe hucher (1) (= appeler quelqu’un d’une voix forte ; crier quelque chose) vient du latin populaire huccare « appeler ». D’où un huchet : un cor de chasse servant à appeler.

Le nom (un) nomenclateur est emprunté au latin nomenclator « celui qui s’adresse à quelqu’un par son nom ». Le nom (une) nomenclature est emprunté au latin nomenclatura, de nomen « nom » et calare « appeler ». On remarque aussi une nomenklatura et un nomenklaturiste.

Le nom (un) paraclet (= le nom donné au Saint-Esprit, troisième personne de la Trinité) est emprunté au latin chrétien paracletus, paraclitus « défenseur, consolateur », en grec π α ρ α ́ κ λ η τ ο ς « qu’on appelle à son secours », d’où « avocat, défenseur ; intercesseur » et «le Saint-Esprit» (de π α ρ α κ α λ ε ́ ω « appeler auprès de soi »).

appelet

un appelet ou aplet :

  • un filet pour la pêche du hareng ;
  • une corde garnie de lignes portant chacune un ou plusieurs hameçons.

Le nom (un) aplet ou appelet vient du bas latin applic(i)tum, doublet de applicatum, participe passé de applicare « appliquer, appliquer à ».

appendice, appendicectomie, appendicite, appendicostomie, appendiculaire, appendiculé

Ces mots se prononcent comme lapin.

un appendice :

  • une partie qui semble ajoutée à une autre plus grande dont elle constitue le prolongement, le complément ou l’accessoire ;
  • un élément en saillie de la structure principale d’un véhicule spatial. Des panneaux solaires déployables, un bras télémanipulateur, une antenne extérieure sont des appendices. En anglais : appendage. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une appendicectomie : une ablation de l’appendice vermiforme du cæcum.

une appendicite : une inflammation de l’appendice iléo-caecal.

une typhlo-appendicite : une appendicite associée à une inflammation du cæcum.

appendice, appendicite : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

une appendicostomie : l’opération consistant en l’abouchement de l’extrémité sectionnée de l’appendice vermiculaire à la peau.

elle, il est appendiculaire (1) : a le caractère, la nature d’un appendice.

les appendiculaires : une famille de tuniciers, d’animaux.

elle est appendiculée, il est appendiculé : en botanique : est pourvu(e) d’un ou de plusieurs appendices.

les appendiculés : une famille d’infusoires possédant des appendices saillants.

Le nom (un) appendice est emprunté au latin appendix, de appendere « suspendre, attacher ».

appendre, appentis

appendre :

  • pendre, suspendre, attacher à une voute, à des piliers, à une muraille ;
  • être suspendu ; pendre.

j’appends, tu appends, il append, nous appendons, vous appendez, ils appendent ;
j’appendais ; j’appendis ; j’appendrai ; j’appendrais ;
j’ai appendu ; j’avais appendu ; j’eus appendu ; j’aurai appendu ; j’aurais appendu ;
que j’appende, que tu appendes, qu’il appende, que nous appendions, que vous appendiez, qu’ils appendent ;
que j’appendisse, qu’il appendît, que nous appendissions ; que j’aie appendu ; que j’eusse appendu ;
appends, appendons, appendez ; aie appendu, ayons appendu, ayez appendu ;
(en) appendant.

s’appendre : être suspendu.

je m’appends, tu t’appends, il s’append, nous nous appendons, vous vous appendez, ils s’appendent ;
je m’appendais ; je m’appendis ; je m’appendrai ; je m’appendrais ;
je me suis appendu(e) ; je m’étais appendu(e) ; je me fus appendu(e) ; je me serai appendu(e) ; je me serais appendu(e) ;
que je m’appende, que tu t’appendes, qu’il s’appende, que nous nous appendions, que vous vous appendiez, qu’ils s’appendent ;
que je m’appendisse, qu’il s’appendît, que nous nous appendissions ; que je me sois appendu(e) ; que je me feusse appendu(e) ;
appends-toi, appendons-nous, appendez-vous ; sois appendu(e), soyons appendues, soyons appendus, soyez appendu(e)(es)(s) ;
(en) s’appendant.

un appentis :

  • un petit toit à un seul égout appuyé à un mur, et généralement soutenu, du côté inférieur, par des poteaux ou piliers ;
  • un bâtiment ou une partie d’un bâtiment pourvu(e) d’un appentis.

Le verbe appendre est emprunté au latin appendere.

Le nom (un) appentis est dérivé d’un participe passé archaïque apent d’appendre.

Appenzell, appenzell

Appenzell : un canton de Suisse.

un appenzell : un fromage.

appert, appertement

1. elle est apperte ou aperte : est claire ; est évidente ; il est appert ou apert : est clair ; est évident.

appertement ou apertement : de manière évidente, manifestement.

une apertise : un acte ou une preuve d’adresse.

Le mot apert ou appert est emprunté au latin apertus de aperire « ouvrir ».

2. apparoir

il appert de : il ressort manifestement de.

il appert de son bon droit : celui-ci est évident.

il appert de cette décision : il résulte de cette décision.

Le verbe apparoir est emprunté au latin apparere « apparaitre, se montrer (d’une personne) » « être vu, être prouvé ».

Appert, appertisé, appertiser

Nicolas Appert : un industriel français, voir : Archives de France

une appertisation : une méthode de conservation des aliments par stérilisation dans des récipients appropriés et clos hermétiquement.

des conserves appertisées

appertiser : traiter des denrées par appertisation.

appesantir, appesantissement

appesantir :

  • rendre quelque chose plus pesant ;
  • rendre lourd, pesant ;
  • rendre quelqu’un moins apte à l’exercice de ses facultés ;
  • faire peser plus lourdement ;
  • rendre plus oppressif ;
  • en savoir plus : Parler français.

j’appesantis, tu appesantis, il appesantit, nous appesantissons, vous appesantissez, ils appesantissent ;
j’appesantissais ; j’appesantis ; j’appesantirai ; j’appesantirais ;
j’ai appesanti ; j’avais appesanti ; j’eus appesanti ; j’aurai appesanti ; j’aurais appesanti ;
que j’appesantisse, que tu appesantisses, qu’il appesantisse, que nous appesantissions, que vous appesantissiez, qu’ils appesantissent ;
que j’appesantisse, qu’il appesantît, que nous appesantissions ; que j’aie appesanti ; que j’eusse appesanti ;
appesantis, appesantissons, appesantissez ; aie appesanti, ayons appesanti, ayez appesanti ;
(en) appesantissant.

s’appesantir :

  • devenir pesant ;
  • peser progressivement sur quelqu’un ou quelque chose ;
  • se laisser aller pesamment ;
  • s’arrêter longuement et lourdement sur quelque chose.

je m’appesantis, tu t’appesantis, il s’appesantit, nous nous appesantissons, vous vous appesantissez, ils s’appesantissent ;
je m’appesantissais ; je m’appesantis ; je m’appesantirai ; je m’appesantirais ;
je me suis appesanti(e) ; je m’étais appesanti(e) ; je me fus appesanti(e) ; je me serai appesanti(e) ; je me serais appesanti(e) ;
que je m’appesantisse, que tu t’appesantisses, qu’il s’appesantisse, que nous nous appesantissions, que vous vous appesantissiez, qu’ils s’appesantissent ;
que je m’appesantisse, qu’il s’appesantît, que nous nous appesantissions ; que je me sois appesanti(e) ; que je me fusse appesanti(e) ;
appesantis-toi, appesantissons-nous, appesantissez-vous ; sois appesanti(e), soyons appesanties, soyons appesantis, soyez appesanti(e)(es)(s) ;
(en) s’appesantissant.

elles se sont appesanties, elles sont appesanties.

elles se sont appesanti les échanges, elles ont appesanti les échanges, elles se les sont appesantis.

un appesantissement : l’action de devenir plus pesant, de s’appesantir ; le résultat de cette action.

Le verbe appesantir est dérivé de pesant.

appétant, appétence, appétent, appéter

elle est appétante, il est appétant : est recherché(e) par l’animal pour être mangé(e).

une appétence : un désir instinctif d’un objet, une tendance à rechercher ce qui peut satisfaire les penchants naturels, surtout d’ordre physique.

Le nom appétence désigne une tendance qui porte tout être vers ce qui satisfait ses instincts, ses besoins, et notamment ses besoins alimentaires. On pourra ainsi dire d’un malade qu’il ne montre aucune appétence pour tel ou tel régime alimentaire. Ce terme est un mot ancien qui fut longtemps peu employé. Quand l’Académie l’introduisit dans son Dictionnaire, en 1740, elle assortit sa définition de la remarque suivante : « Il n’a guère d’usage qu’en matière de Physique » (rappelons qu’à cette époque le nom physique n’avait pas le sens qu’il a actuellement, mais qu’il désignait les sciences naturelles).
Si appétence, par sa forme même et son étymologie, se rapproche d’appétit, il convient de ne pas l’employer avec les sens figurés de ce dernier, même si sa relative rareté et sa terminaison en -ence, caractéristique des noms abstraits, lui donnent un aspect plus savant.
En savoir plus : Académie française

elle est appétente, il est appétent : a de la convoitise ; désire vivement.

une bouche appétente : qui manifeste une appétence instinctive.

appéter :

  • désirer vivement ce qui satisfait les penchants, les besoins naturels ;
  • exciter l’appétit.

j’appète, tu appètes, il appète, nous appétons, vous appétez, ils appètent ;
j’ai appété ; j’appétais ; j’appétai ; j’appèterai ou j’appéterai ; j’appèterais ou j’appéterais ;
que j’appète, que tu appètes, qu’il appète, que nous appétions, que vous appétiez, qu’ils appètent ;
que j’appétasse, qu’il appétât, que nous appétassions ; que j’aie appété ; que j’eusse appété ;
appète, appétons, appétez ; aie appété, ayons appété, ayez appété ;
(en) appétant.

Le nom (une) appétence est emprunté au latin appetentia « vif désir » spécialement « désir de nourriture ».

Le mot appétent est emprunté au latin appetens, de appetere « désirer vivement ».

Le verbe appéter est emprunté au latin appetere « rechercher avec avidité », spécialement en parlant de nourriture.

appétibilité, appétissant, appétit

une appétibilité : l’ensemble des caractéristiques physiques et chimiques d’un aliment qui le fait rechercher par l’animal, qui agissent sur son appétence.

elle est appétissante, il est appétissant :

  • donne envie de manger, donne de l’appétit ;
  • excite les sens ;
  • dont l’aspect est particulièrement attirant.

un appétit :

  • une inclination liée à une fonction naturelle, ayant pour objet le bien-être de l’organisme ;
  • un désir sexuel ; un désir de manger ;
  • un désir vif, un gout prononcé et presque sensuel pour un objet autre que la satisfaction d’un besoin naturel de l’organisme ;
  • en philosophie scolastique, une tendance qui porte l’âme à désirer le bien connu, qu’il soit sensible, spirituel ou rationnel ;
  • un hors-d’œuvre ou des assaisonnements excitant l’appétit ;
  • en savoir plus : CNRTL ;
  • une ciboulette, une liliacée à petits bulbes unis par les racines, dont les feuilles creuses, très fines et pointues sont employées comme condiment, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le mot appétit a d’abord le sens de « désir de manger, plaisir éprouvé à manger » et, plus largement, « désir de satisfaire un besoin naturel de l’organisme ». Outre ces deux sens courants, appétit est également employé par extension dans le sens de « désir vif et pressant »; il est alors suivi de la préposition de.
On entend de plus en plus, dans les médias, l’expression avoir de l’appétit pour (quelque chose), entre autres à la forme négative et impersonnelle : il n’y a pas d’appétit pour… Cette locution, calquée de l’anglais there is no appetite for…, n’est pas idiomatique en français. Dans tous ces emplois, le mot appétit est employé avec le sens de « goût, penchant, envie » et il est suivi de la préposition pour, alors qu’on attendrait plutôt la préposition de dans ce genre de contexte. Différentes solutions de rechange sont préférables, parmi lesquelles figurent des expressions telles que avoir le goût de, avoir du goût pour, avoir envie de, avoir la volonté de, avoir soif de, être enclin à, avoir un penchant pour, avoir un intérêt pour, être attiré par.
En savoir plus : Office québécois de la langue française

un ouvre-appétit : un plat destiné à ouvrir l’appétit.

Le nom (un) appétit est emprunté au latin appetitus « vif désir », spécialement en parlant de nourriture.

appétitif, appétition

elle est appétitive, il est appétitif : en philosophie, tend à la satisfaction des appétits.

une appétition :

  • un appétit, un désir et un besoin de prendre des aliments ;
  • autres sens en philosophie et psychologie : CNRTL.

Le nom (une) appétition est emprunté au latin appetitio « action de rechercher ».

applaudimètre, applaudir, applaudissable, applaudissement, applaudisseur

un applaudimètre : un appareil permettant de mesurer le volume des applaudissements réservés par le public à un spectacle, à une personnalité.

applaudir :

  • battre des mains pour manifester sa joie et son approbation ;
  • approuver avec force, donner son assentiment à.

j’applaudis, tu applaudis, il applaudit, nous applaudissons, vous applaudissez, ils applaudissent ;
j’applaudissais ; j’applaudis ; j’applaudirai ; j’applaudirais ;
j’ai applaudi ; j’avais applaudi ; j’eus applaudi ; j’aurai applaudi ; j’aurais applaudi ;
que j’applaudisse, que tu applaudisses, qu’il applaudisse, que nous applaudissions, que vous applaudissiez, qu’ils applaudissent ;
que j’applaudisse, qu’il applaudît, que nous applaudissions ; que j’aie applaudi ; que j’eusse applaudi ;
applaudis, applaudissons, applaudissez ; aie applaudi, ayons applaudi, ayez applaudi ;
(en) applaudissant.

s’applaudir de : se féliciter de, se réjouir de.

je m’applaudis, tu t’applaudis, il s’applaudit, nous nous applaudissons, vous vous applaudissez, ils s’applaudissent ;
je m’applaudissais ; je m’applaudis ; je m’applaudirai ; je m’applaudirais ;
je me suis applaudi(e) ; je m’étais applaudi(e) ; je me fus applaudi(e) ; je me serai applaudi(e) ; je me serais applaudi(e) ;
que je m’applaudisse, que tu t’applaudisses, qu’il s’applaudisse, que nous nous applaudissions, que vous vous applaudissiez, qu’ils s’applaudissent ;
que je m’applaudisse, qu’il s’applaudît, que nous nous applaudissions ; que je me sois applaudi(e) ; que je me fusse applaudi(e) ;
applaudis-toi, applaudissons-nous, applaudissez-vous ; sois applaudi(e), soyons applaudies, soyons applaudis, soyez applaudi(e)(es)(s) ;
(en) s’applaudissant.

elles se sont applaudies, elles sont applaudies.

elles se sont applaudi les succès, elles ont applaudi les succès, elles se les sont applaudis.

elle, il est applaudissable : mérite d’être applaudi(e).

un applaudissement :

  • un battement des mains en signe d’approbation et de joie ;
  • une manifestation d’approbation par un public qui bat des mains ;
  • une vive approbation.

L’expression donner une bonne main d’applaudissements, ainsi que ses variantes, est calquée sur l’anglais to give a (good, big) hand (of applause). Cet emprunt ne comble aucune lacune, puisque le français possède déjà des expressions imagées pour exprimer l’idée d’« applaudissements vifs et assourdissants ». Selon le contexte, on pourra recourir à applaudir chaleureusement, soulever un tonnerre d’applaudissements, offrir une salve d’applaudissements, susciter une tempête d’applaudissements, éclater en applaudissements, couvrir d’applaudissements, faire un ban à quelqu’un, faire une ovation à quelqu’un, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française

une applaudisseuse, un applaudisseur :

  • celle, celui qui est porté(e) facilement à applaudir, qui applaudit volontiers ;
  • une personne payée pour applaudir, pour faire la claque.

Le verbe applaudir est emprunté au latin applaudere « battre des mains » « louer » et sous la forme pronominale « se glorifier ».

appletter

appletter ou apléter, épléter : accélérer l’exécution d’un travail, en hâter la fin.

Le verbe apléter ou appletter est issu de l’ancien français aploitier « accomplir, faire, exécuter » forme par substitution de préfixe de l’ancien français esploitier (duquel vient exploiter) attesté au sens de « agir avec ardeur, s’empresser ».

applicabilité, applicable, applicage, applicateur, application, applique, appliqué, appliquer, appliquette, appliqueur

une applicabilité : le fait d’être applicable.

elle, il est applicable :

  • peut s’appliquer ;
  • peut être appliqué(e) ;
  • s’applique de droit à tel cas particulier.

une inapplicabilité : le caractère de ce qui ne peut pas être appliqué.

elle, il est inapplicable : est impossible à mettre en pratique, à réaliser, appliquer, employer, utiliser.

un applicage :

  • l’action de fixer, sur une pièce principale, une ou plusieurs pièces fabriquées séparément ;
  • une application.

une applicatrice, un applicateur :

  • une personne qui applique, qui met en pratique ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui applique.

un bouchon applicateur : un bouchon constitué par une éponge et permettant d’appliquer un produit sur une surface.

un tampon applicateur

une application :

  • l’action par laquelle une chose est appliquée, mise, étendue sur une autre ;
  • le fait de mettre sur le corps certains médicaments ;
  • une superposition de certaines matières servant d’ornement sur la pierre, le bois, le métal, le tissu, etc ;
  • l’action d’utiliser quelque chose en vue d’arriver à un but concret ;
  • une utilisation de notions abstraites dans un domaine déterminé ;
  • une mise en pratique de connaissance théoriques, une réalisation, une exécution ;
  • ce qui est réalisé pratiquement, ce qui résulte de l’utilisation de notions théoriques ;
  • une attention soutenue.

une application forcée : [droit des entreprises] la procédure qui permet au tribunal d’homologuer le plan de redressement d’une entreprise malgré l’opposition de certains créanciers, à condition que ce plan soit équitable. En anglais : cram down. Journal officiel de la République française du 03/04/2011.

une application phare : [informatique – économie et gestion d’entreprise] une application informatique innovante dont la popularité est immédiate auprès des utilisateurs. Une application phare peut inciter à acheter le matériel lui servant de support. La popularité d’une application phare a parfois pour effet d’éliminer les applications concurrentes. En anglais : killer app ; killer application. Journal officiel de la République française du 30 avril 2022.

On sait que les termes « application » pour demande d’emploi et « faire application » sont dénoncés depuis très longtemps. Louis-Alexandre Bélisle les signale dans son Dictionnaire général de la langue française au Canada en 1957 et Gérard Dagenais fait de même dans son Dictionnaire des difficultés de la langue française au Canada en 1967. J’avais bien l’impression que ces deux formes avaient disparu de l’usage, tellement qu’elles avaient été critiquées et ridiculisées. Mais il faut croire que le verbe intransitif « appliquer » fait la job, comme on dit. Qui plus est, en cherchant dans l’Internet et après tous les sites de dénonciation de l’anglicisme, on trouve de nombreux exemples des formes critiquées. C’est dire encore une fois combien cette chasse à l’anglicisme ne sert à rien. États de langue.

une inapplication :

  • ce qui n’est pas mis en pratique ;
  • un manque d’application, une absence de soin, d’attention, dans le travail.

une réapplication rétinienne : une adhésion entre l’épithélium pigmentaire et le neuroépithélium obtenue après traitement chirurgical d’un décollement de rétine.

une applique :

  • un appareil d’éclairage à une ou plusieurs sources lumineuses fixé sur une paroi verticale ;
  • toute matière précieuse ou d’un aspect décoratif, fixée, par superposition ou incrustation, sur de la pierre, du moellon, de la brique, du bois, etc. ;
  • ce qui est appliqué contre quelque chose.

des sciences appliquées, des arts appliqués : qui utilisent, pour se développer, les sciences pures.

la linguistique appliquée, les mathématiques appliquées, la recherche appliquée.

elle est appliquée, il est appliqué :

  • est ou a été mise, mis, étendu(e) sur quelque chose ;
  • fait preuve, jusque dans le menu détail, d’une attention soutenue ;
  • est soigneuse, studieuse ou soigneux, studieux ;
  • sent l’effort, est artificielle ou artificiel.

elle est inappliquée, il est inappliqué :

  • n’est pas mise ou mis en œuvre, est inutilisé(e) ;
  • manque d’application, ne fait pas preuve de soin, d’attention dans son travail.

appliquer :

  • poser, mettre sur, contre une chose, en exerçant une pression de manière à laisser une empreinte ;
  • mettre en contact ;
  • mettre, donner à quelqu’un, avec en général une idée de force ;
  • utiliser quelque chose en vue d’obtenir un résultat déterminé.

appliquer ou expliquer : [droit des entreprises] l’obligation pour une société cotée d’indiquer dans son rapport annuel qu’elle se conforme aux règles de gouvernance d’entreprise, ou, si elle y déroge, d’expliquer pour quels motifs. En anglais : comply or explain (to). Voir aussi : gouvernement de l’entreprise. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

«Appliquer» critiqué mais bien vivant. États de langue.

s’appliquer (à) : consacrer une attention soutenue à faire quelque chose.

elles se sont appliquées, elles sont appliquées.

elles se sont appliqué lesordres, elles ont appliqué les ordres, elles se les sont appliqués.

rappliquer :

  • appliquer de nouveau une chose sur une autre ;
  • venir, arriver ;
  • revenir, retourner.

réappliquer : appliquer une nouvelle fois.


une appliquette : une petite application indépendante du matériel et du logiciel utilisés, qui est téléchargée depuis un serveur de la toile et qui est exécutée localement au sein d’un logiciel de navigation. Les appliquettes sont surtout employées dans le langage de programmation Java. En anglais : applet. Voir aussi : code à octets, logiciel de navigation, témoin de connexion, toile. Journal officiel de la République française du 16/03/1999.

une appliqueuse, un appliqueur : une dentellière, un dentellier qui réalise des dentelles d’application, qui applique des ornements (fleurs, rinceaux) sur les dentelles.

Le nom (une) application est emprunté au latin applicatio « action de s’aettacher à quelqu’un », les sens correspondant au verbe appliquer

Le verbe appliquer est emprunté au latin applicare « incliner, prendre une direction » « mettre, assujettir quelque chose à quelqu’un » d’où le verbe pronominal « travailler avec zèle à quelque chose ».

appoggiature, appoggiaturer

[en musique]

une appogiature ou appoggiature : une petite note d’agrément hors mesure, étrangère à l’accord avec lequel elle est entendue et sur laquelle prend appui la note principale qu’elle met en valeur.

appogiaturer ou appoggiaturer : orner d’une appoggiature.

Le nom (une) appogiature ou appoggiature est emprunté à l’italien appoggiatura, dérivé de appoggiare « appuyer » du latin vulgaire appǒdiāre, à rapprocher du verbe appuyer.

Le nom (une) acciacature (= une petite note d’agrément frappée très rapidement devant une note principale ; un arpège rapide) emprunté à l’italien acciaccatura, est dérivé de accíaccare « affaiblir ; meurtrir, écraser » d’origine onomatopéique.

appoint, appointage, appointé, appointement, appointer, appointir

un appointage (1) : le dernier foulage des cuirs avant de les passer au suif.

un appointement (1) : un jugement interlocutoire par lequel le juge ordonne aux parties de produire de nouveaux témoins ou des preuves écrites.

appointer (1) : mettre en délibéré.

un appoint :

  • une somme qui sert à solder un compte commercial ;
  • le complément d’une somme en petite monnaie ;
  • un gain qui s’ajoute aux ressources principales.

un appointement (2) : une rémunération fixe et périodique d’un employé.

elle est appointée, il est appointé (1) : perçoit des appointements.

une appointée, un appointé :

  • une, un fonctionnaire ;
  • une soldate, un soldat de première classe [Suisse].

appointer (2) : donner des appointements, rétribuer.

Le verbe appointer (1) est dérivé d’un point.

un appointage (2) ou appointissage : l’action de tailler en pointe, de rendre pointu.

elle est appointée, il est appointé : est taillé(e) en pointe.

appointer (3) ou appointir : rendre pointu, aiguiser en pointe.

j’appointis, tu appointis, il appointit, nous appointissons, vous appointissez, ils appointissent ;
j’appointissais ; j’appointis ; j’appointirai ; j’appointirais ;
j’ai appointi ; j’avais appointi ; j’eus appointi ; j’aurai appointi ; j’aurais appointi ;
que j’appointisse, que tu appointisses, qu’il appointisse, que nous appointissions, que vous appointissiez, qu’ils appointissent ;
que j’appointisse, qu’il appointît, que nous appointissions ; que j’aie appointi ; que j’eusse appointi ;
appointis, appointissons, appointissez ; aie appointi, ayons appointi, ayez appointi ;
(en) appointissant.

s’appointer :

  • se terminer en pointe ;
  • s’aiguiser.

elles s’appointent, ils s’appointent, elles se sont appointées, ils se sont appointés,…

Le verbe appointer (3) ou appointir est dérivé d’une pointe.

3. Québec.

les appoints ou les appointements de quelqu’un : le moment où il s’avère disposé à faire quelque chose, à prendre une décision.

l’appoint de la marée, du vent : le moment où la marée, le vent sont les plus favorables.

la police appointée, un huissier appointé : nommé(e), promu(e).

un appointement :

  • une nomination (à une charge, à un emploi) ; cette charge, cet emploi ;
  • un rendez-vous.

appointer quelque chose : le diriger, le pointer (sur, dans).

appointer quelqu’un : le nommer à un emploi, à une charge, le désigner pour faire quelque chose.

appointer : donner rendez-vous à quelqu’un.

appointer un jour, une heure : fixer, désigner un jour, une heure pour faire quelque chose, pour rencontrer quelqu’un.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

appoltronner

On a lu appoltronner, s’appoltronner pour apoltronner, apoltronnir, s’apoltronner ou s’apoltronnir.

appondre, apponse

appondre :

  • joindre, fixer bout à bout ;
  • prolonger une discussion en répliquant.

qui répond appond : en répliquant sans cesse, on éternise la discussion, on avive la dispute.

j’apponds, tu apponds, il appond, nous appondons, vous appondez, ils appondent ;
j’appondais ; j’appondis ; j’appondrai ; j’appondrais ;
j’ai appondu ; j’avais appondu ; j’eus appondu ; j’aurai appondu ; j’aurais appondu ;
que j’apponde, que tu appondes, qu’il apponde, que nous appondions, que vous appondiez, qu’ils appondent ;
que j’appondisse, qu’il appondît, que nous appondissions ; que j’aie appondu ; que j’eusse appondu ;
apponds, appondons, appondez ; aie appondu, ayons appondu, ayez appondu ;
(en) appondant.

s’appondre : se joindre, s’unir, s’assembler, s’accrocher.

je m’apponds, tu t’apponds, il s’appond, nous nous appondons, vous vous appondez, ils s’appondent ;
je m’appondais ; je m’appondis ; je m’appondrai ; je m’appondrais ;
je me suis appondu(e) ; je m’étais appondu(e) ; je me fus appondu(e) ; je me serai appondue(e) ; je me serais appondu(e) ;
que je m’apponde, que tu t’appondes, qu’il s’apponde, que nous nous appondions, que vous vous appondiez, qu’ils s’appondent ;
que je m’appondisse, qu’il s’appondît, que nous nous appondissions ; que je me sois appondu(e) ; que je me fusse appondu(e) ;
apponds-toi, appondons-nous, appondez-vous ; sois appondu(e), soyons appondues, soyons appondus, soyez appondu(e)(es)(s) ;
(en) s’appondant.

une apponse :

  • un endroit où deux choses se joignent, un point de rencontre ;
  • une rallonge d’une ficelle ou d’une table ;
  • une annexe d’un bâtiment.

une apponse de char : une pièce destinée à joindre un char à un autre.

On lit aussi : apondre, apponcher, apponser, rappondre, une aponse.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

appontage

un appontage : l’action de se poser sur la piste d’un porte-avions.

apponter : se poser sur la piste d’un porte-avions.

une apponteuse, un apponteur : une officière, un officier chargé(e) de diriger les opérations d’appontage sur un porte-avions.

Le verbe apponter est dérivé de pont.

appontement

un appontement : une plate-forme montée sur pilotis ou flottante, destinée à permettre l’accostage de bateaux qui ne peuvent atteindre la berge ou le quai.

Le nom (un) appontement est dérivé de pont.

apponter, apponteur

apponter, apponteur : voir appontage (ci-dessus).

apport, apporter, apporteur

un apport :

  • le fait d’apporter ;
  • ce qui est apporté ;
  • une contribution positive à une action, à une œuvre ;
  • un lieu où l’on fait des apports de marchandises, de nourriture, etc. ;
  • un marché ; une fête locale coïncidant avec un jour annuel de grand marché.

un apport de fonds : le fait d’apporter des fonds, de les investir dans une entreprise.

un apport de pièces : un dépôt de pièces au greffe.

un acte d’apport : un récépissé des pièces ainsi déposées.

apporter :

  • porter quelque chose pour le remettre ou le faire connaitre à un destinataire ;
  • mettre à la disposition, au service de quelqu’un ou d’un groupe ;
  • fournir sa mise dans une société commerciale ;
  • alléguer, citer ;
  • appliquer à ;
  • contribuer à ;
  • procurer ;
  • enrichir moralement, intellectuellement ;
  • entrainer.

apporter / amener : Académie française ; Office québécois de la langue française ; Parler français.

apportez votre équipement personnel de communication ou AVEC : se dit de l’utilisation, dans un cadre professionnel, d’un matériel personnel tel qu’un téléphone multifonction ou un ordinateur. En anglais : bring your own device ; BYOD. Journal officiel de la République française du 24/03/2013.

une apporteuse, un apporteur :

  • celle, celui qui apporte ;
  • une, un actionnaire qui apporte une part de capital dans une société ;
  • une fournisseuse ou un fournisseur.

Le verbe apporter est emprunté au latin apportare « porter quelque chose à quelqu’un ».

Le verbe rapporter est composé de re- et apporter. D’où un rapport, elle, il est rapportable, un rapportage, elle est rapportée, il est rapporté, un rapporteur.

Le nom (un) logarithme est emprunté au latin scientifique logarithmus, composé des mots grecs λ ο ́ γ ο ς « rapport » et α ̓ ρ ι θ μ ο ́ ς « nombre ».

apposer, apposition

apposer :

  • poser sur ou contre, appliquer ;
  • placer sur toute espèce de supports ;
  • mettre une marque sur ou au bas d’un document.

apposer le scellé ou les scellés : appliquer l’empreinte d’un sceau public sur une porte, un meuble, un document de telle sorte qu’on ne puisse l’ouvrir sans briser les scellés et se rendre ainsi passible des peines prévues par le Code pénal.

apposer un mot à un autre :

  • le mettre en apposition ;
  • mettre un mot à côté d’un autre en guise d’explication.

Le verbe apposer est un dérivé de poser et signifie « poser, appliquer sur quelque chose » : On appose une affiche sur un mur, des scellés sur une porte, etc. Il a aussi le sens de « porter, inscrire sur un document » : On appose un visa sur un passeport ou sa signature au bas d’un acte officiel. Ce verbe a un paronyme, opposer, qui est emprunté, avec influence de poser, du latin opponere, « placer devant », « se dresser contre quelqu’un », « opposer comme obstacle, comme objection ». Apposer s’emploie donc essentiellement avec des noms concrets tandis qu’opposer peut s’employer avec des noms abstraits. Comme le nom veto désigne un droit reconnu par certaines constitutions au chef de l’État de s’opposer à la promulgation d’une loi votée par l’Assemblée législative et, par extension et par affaiblissement, une opposition, un refus ou une interdiction, c’est opposer un veto qu’il faut dire, (comme on dit opposer un refus, opposer une fin de non-recevoir). En savoir plus : Académie française.

une apposition :

  • l’action d’apposer ;
  • en savoir plus : CNRTL.

un implant d’apposition biliopancréatique luminal

Pluriel des noms mis en apposition : Parler français.

Appositions fautives : Académie française.

Le verbe apposer est dérivé de poser avec les sens calqués sur ceux du latin apponere « placer, mettre à côté » « ajouter ».

appréciabilité, appréciable, appréciablement, appréciateur, appréciatif, appréciation, apprécier

une appréciabilité :

  • la qualité de ce qui est appréciable ;
  • la sensibilité de l’oreille à un son ;
  • la limite de perceptibilité.

elle, il est appréciable :

  • peut être apprécié(e), peut être perçu(e) par les sens ;
  • peut être évalué(e), chiffré(e) ;
  • est digne d’être apprécié(e).

elle, il est inappréciable :

  • est impossible à évaluer, estimer, apprécier ;
  • est précieuse ou précieux, inestimable.

appréciablement : de manière appréciable.

inappréciablement

une appréciatrice, un appréciateur :

  • une employée, un employé chargé(e) de déterminer la valeur marchande d’un objet dans une opération commerciale ;
  • une personne qui porte un jugement d’appréciation ;
  • une amatrice indiscrète, un amateur indiscret.

un appréciateur : un aréomètre.

elle est appréciatrice, il est appréciateur :

  • est capable d’apprécier une chose à sa juste valeur ;
  • porte ou manifeste un jugement.

elle est appréciative, il est appréciatif :

  • est capable d’apprécier, de percevoir ;
  • contient ou exprime une appréciation quantitative ;
  • porte ou manifeste un jugement de valeur, généralement favorable, sur quelqu’un ou quelque chose.

une appréciation :

  • une estimation d’un phénomène perçu par les sens ;
  • une estimation approximative d’un phénomène mesurable ou chiffrable ;
  • une évaluation de la valeur marchande d’un objet ;
  • une démarche de la pensée aboutissant à un jugement de valeur ; ce jugement de valeur ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une inappréciation : le fait de ne pas apprécier.

elle est appréciée, il est apprécié :

  • est apprécié(e), estimé(e) ;
  • est évalué(e).

elle est inappréciée, il est inapprécié : n’est pas apprécié(e), estimé(e).

apprécier :

  • percevoir, saisir par les sens ;
  • évaluer ;
  • mesurer quantitativement, chiffrer d’une manière approximative ;
  • porter un jugement de valeur sur une personne ou une chose ;
  • déterminer l’importance d’un fait, d’un évènement ;
  • porter un jugement favorable sur une personne ou une chose, en reconnaitre la valeur, la qualité, l’importance,… ;
  • reconnaitre la valeur d’une personne, être sensible à ses qualités ;
  • voir aussi : Dictionnaire historique du français québécois.

apprécier de, apprécier que : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

Le verbe apprécier est emprunté au latin chrétien appretiare « déterminer, évaluer ».

appréhendé, appréhender, appréhensif, appréhension, appréhensivité

A. saisir

B. craindre

A. saisir

elle est appréhendée, il est appréhendé (1) :

  • est saisi(e) ;
  • est arrêté(e) ;
  • est comprise, est saisie, est compris, est saisi par l’entendement, par un acte précis de la pensée conceptuelle.

appréhender (1) :

  • saisir par les mains ;
  • saisir au corps, arrêter en vertu d’un pouvoir attaché à la fonction ;
  • saisir par l’entendement, par un acte précis de la pensée conceptuelle ;
  • percevoir, saisir par les sens.

elle est appréhensive, il est appréhensif : saisit.

une appréhension (1) :

  • une saisie ; l’action de saisir ;
  • la faculté de saisir par l’intelligence ;
  • toute opération intellectuelle relativement simple ou immédiate, considérée comme s’appliquant à un contenu distinct de l’opération elle-même ;
  • la faculté de saisir et donc de retenir vite ;
  • la mémoire immédiate ou la capacité limite de reproduction correcte, sans délai, après une perception unique, de chiffres, lettres, mots, images, etc.

une appréhensivité : en psychologie, la puissance de pénétration synthétique de l’esprit permettant de faire immédiatement face à un danger.

B. craindre

elle est appréhendée, il est appréhendé (2) : est envisagé(e) avec une inquiétude mêlée de crainte.

appréhender (2) : envisager avec une inquiétude mêlée de crainte quelque chose d’imminent et encore mal défini.

une appréhension (2) :

  • le fait d’appréhender, d’envisager avec inquiétude une chose imminente ;
  • l’état d’une personne qui appréhende.

Le verbe appréhender est emprunté au latin apprehendere « prendre, saisir (une personne) » « comprendre, saisir » d’où « prévoir, considérer comme étant à craindre ; craindre ».

Le mot appréhensif est emprunté au latin médiéval apprehensivus « qui saisit, perçoit » formé sur le radical du supin apprehensum de apprehendere.

Le nom (une) appréhension est emprunté au bas latin apprehensio « compréhension » avec, comme pour appréhender à partir du 16ème siècle, l’évolution du sens avec l’idée de crainte.

apprenant, apprendre, apprenti, apprentissage

une organisation apprenante, une nation apprenante : à qui on demande de s’impliquer dans l’acquisition de connaissances ou dans une adaptation à une situation.

des vacances apprenantes : qui sont organisées dans ce but.

une apprenante, un apprenant : toute personne, de l’enfant à l’adulte, engagée dans un processus d’acquisition de connaissances et de compétences. En anglais : learner. Voir aussi : apprentissage adaptatif, attendu, démarche d’investigation. Journal officiel de la République française du 25/09/2009.

une apprenante, un apprenant à distance : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française)

apprendre :

  • recevoir un enseignement ;
  • acquérir la connaissance d’une chose par l’exercice de l’intelligence, de la mémoire, des mécanismes gestuels appropriés, etc. ;
  • acquérir par l’entrainement la maitrise des procédés ou des mécanismes permettant de se livrer à une activité déterminée générale ou professionnelle ;
  • acquérir par l’expérience, le contact des hommes, etc., la connaissance de ce qui sert pour la conduite de la vie ;
  • faire apprendre, enseigner quelque chose à quelqu’un, donner un enseignement ;
  • recevoir ou donner communication de quelque chose.

j’apprends, tu apprends, il apprend, nous apprenons, vous apprenez, ils apprennent ;
j’apprenais ; j’appris ; j’apprendrai ; j’apprendrais ;
j’ai appris ; j’avais appris ; j’eus appris ; j’aurai appris ; j’aurais appris ;
que j’apprenne, que tu apprennes, qu’il apprenne, que nous apprenions, que vous appreniez, qu’ils apprennent ;
que j’apprisse, qu’il apprît, que nous apprissions ; que j’aie appris ; que j’eusse appris ;
apprends, apprenons, apprenez ; aie appris, ayons appris, ayez appris ;
(en) apprenant.

s’apprendre : pouvoir être enseigné ou acquis facilement.

elles s’apprennent, ils s’apprennent, elles se sont apprises, ils se sont appris,…

Il n’y a pas d’accord du participe passé avec le sujet s’il précède la désignation de ce qui est appris (elles se sont appris les nouveautés). Si on le sait déjà, le participe passé s’accorde avec ce qui est appris.

La locution sur le tard a d’abord signifié « à la fin de la journée, à une heure avancée » ; elle s’emploie aujourd’hui au sens d’« à un âge ou à un moment considéré comme avancé » ; on dit ainsi il s’est marié sur le tard, il a appris l’anglais sur le tard. Il convient de ne pas confondre cette locution avec sur le tas, attesté depuis plus d’un siècle, (que l’on trouve aussi dans grève sur le tas), et qui signifie « directement sur le lieu de construction » et, figurément et familièrement, « qui s’acquiert, se fait par l’expérience directe du métier ». Cet emploi dérive du sens familier de tas en maçonnerie : « endroit où l’on taille les pierres à bâtir, puis où l’on construit le mur ». En savoir plus : Académie française

une apprentie, un apprenti :

  • celle, celui qui apprend un métier, une technique, sous la direction d’un maitre, d’un contremaitre, d’un instructeur en vertu d’un contrat ou dans un centre d’apprentissage ;
  • une femme ou un homme sans expérience ni compétence.

une apprentie sorcière, un apprenti sorcier : celle, celui qui se livre imprudemment à des expériences dangereuses dont elle, il ne sait pas maitriser le cours ni éviter l’issue catastrophique.

un apprentissage :

  • l’action d’apprendre un métier, en particulier une formation professionnelle organisée permettant d’acquérir une qualification pour un métier ;
  • une formation pratique par l’exercice d’une profession ;
  • une modification adaptative du comportement au cours d’épreuves répétées ;
  • une initiation, par l’expérience, aux divers aspects de la vie humaines.

faire l’apprentissage de quelque chose : en faire l’expérience, s’y habituer progressivement.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’apprentissage : Wiktionnaire.

un apprentissage, un apprentissage à distance, un apprentissage en classe, un apprentissage en ligne : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française).

En termes familiers on dit que « les robots apprennent », c’est-à-dire que les algorithmes sont programmés pour modifier leurs réponses futures en fonction de leur expérience passée.
On distingue différents types d’apprentissage : l’apprentissage automatique ou apprentissage machine. Un exemple simple d’apprentissage automatique est celui de la classification : étiqueter chaque donnée en l’associant à une classe. L’apprentissage supervisé (supervised learning) recourt le plus souvent aux réseaux de neurones artificiels et est utilisé pour la reconnaissance d’images et la traduction automatique. L’apprentissage non supervisé (data clustering) est utilisé pour l’identification de comportements et la recommandation d’achats.
Lorsque le réseau de neurones artificiels est composé de couches de plus en plus complexes, on parle d’apprentissage profond (deep learning).
Enfin l’apprentissage par renforcement est un apprentissage automatique capable d’améliorer ses performances jusqu’à ce qu’il atteigne un objectif préalablement fixé.
En savoir plus : France Terme.

un apprentissage adaptatif : une démarche de formation reposant sur l’usage en ligne de cours, d’exercices et d’évaluations s’ajustant en temps réel aux rythmes et aux besoins d’un apprenant. En anglais : adaptive learning. Voir aussi : apprenant. Journal officiel de la République française du 25/02/2018.

un apprentissage automatique ou apprentissage machine : [informatique] le processus par lequel un algorithme évalue et améliore ses performances sans l’intervention d’un programmeur, en répétant son exécution sur des jeux de données jusqu’à obtenir, de manière régulière, des résultats pertinents. Un algorithme d’apprentissage automatique comporte un modèle dont il modifie les paramètres, de valeur initiale en général aléatoire, en fonction du résultat constaté. L’apprentissage automatique relève de l’intelligence artificielle. L’apprentissage automatique est fréquemment utilisé pour le traitement du langage naturel et la vision par ordinateur, ou pour effectuer des diagnostics et des prévisions. En anglais : machine learning ; ML. Voir aussi : apprentissage non supervisé, apprentissage par renforcement, apprentissage profond, apprentissage supervisé, bloqueur de publicités, dialogueur, intelligence artificielle, réseau de neurones artificiels. Journal officiel de la République française du 09/12/2018.

un apprentissage combiné ; un dispositif d’apprentissage qui repose sur l’association de plusieurs modes de formation, en présence d’un enseignant ou à distance. La formation peut être dispensée en ligne ou hors ligne, de manière individuelle ou collective. L’enseignement inversé est un exemple d’apprentissage combiné. En anglais : blended learning. Voir aussi : enseignement inversé, présence. Journal officiel de la République française du 10/01/2017.

un apprentissage non supervisé : [informatique] un apprentissage automatique dans lequel l’algorithme utilise un jeu de données brutes et obtient un résultat en se fondant sur la détection de similarités entre certaines de ces données. L’apprentissage non supervisé est utilisé, par exemple, pour l’identification de comportements et la recommandation d’achats. En anglais : data clustering ; unsupervised learning ; unsupervised training. Voir aussi : apprentissage automatique, apprentissage supervisé, intelligence artificielle. Journal officiel de la République française du 09/12/2018.

un apprentissage par la pratique ou une formation par la pratique : une méthode d’acquisition de capacités professionnelles par leur mise en œuvre sur le terrain. En anglais : learning by doing. Journal officiel de la République française du 25/09/2009.

un apprentissage par les réseaux : un mode d’acquisition et de partage de connaissances et de compétences, qui se pratique en dehors d’un cadre institutionnel et repose sur l’utilisation d’outils collaboratifs offerts par l’internet et les réseaux sociaux. En anglais : social learning. Journal officiel de la République française du 10/01/2017.

un apprentissage par renforcement : [informatique] un apprentissage automatique dans lequel un programme extérieur évalue positivement ou négativement les résultats successifs de l’algorithme, l’accumulation des résultats permettant à l’algorithme d’améliorer ses performances jusqu’à ce qu’il atteigne un objectif préalablement fixé. L’apprentissage par renforcement est fréquemment utilisé dans la robotique. L’efficacité de l’apprentissage par renforcement a été attestée dans certains jeux stratégiques comme le jeu de go. En anglais : reinforcement learning. Voir aussi : apprentissage automatique, intelligence artificielle. Journal officiel de la République française du 09/12/2018.

un apprentissage profond : [informatique] un apprentissage automatique qui utilise un réseau de neurones artificiels composé d’un grand nombre de couches dont chacune correspond à un niveau croissant de complexité dans le traitement et l’interprétation des données. L’apprentissage profond est notamment utilisé dans la détection automatique d’objets au sein d’images et dans la traduction automatique. Voir aussi : apprentissage automatique, infox vidéo, intelligence artificielle, réseau de neurones artificiels. Journal officiel de la République française du 09/12/2018. En anglais : deep learning ; deep structured learning ; hierarchical learning.

un apprentissage supervisé : [informatique] un apprentissage automatique dans lequel l’algorithme s’entraîne à une tâche déterminée en utilisant un jeu de données assorties chacune d’une annotation indiquant le résultat attendu. L’apprentissage supervisé recourt le plus souvent aux réseaux de neurones artificiels. L’apprentissage supervisé est utilisé, par exemple, pour la reconnaissance d’images et la traduction automatique. En anglais : supervised learning ; supervised training. Voir aussi : apprentissage automatique, apprentissage non supervisé, réseau de neurones artificiels. Journal officiel de la République française du 09/12/2018.

un apprentissage tout au long de la vie ou une formation tout au long de la vie. En anglais : lifelong learning. Journal officiel de la République française du 25/09/2009.

un apprentissage, un apprentissage automatique, un apprentissage non supervisé, un apprentissage par renforcement, un apprentissage profond, un apprentissage supervisé : Vocabulaire de l’intelligence artificielle (Office québécois de la langue française).

Le verbe apprendre vient du latin apprehendere « prendre, saisir », d’où en bas latin « saisir par l’esprit, apprendre, étudier » et en latin médiéval « informer ». Voir aussi appris, malappris (ci-dessous).

Le mot apprenti vient du latin vulgaire apprenditicius, dérivé du participe passé apprenditus, de apprehendere, pour apprensus. Les formes archaïques sont apprentif, apprentive et apprenti, apprentisse ou apprentice.

apprésentation, apprésenté, apprésenter

une apprésentation : le fait d’apprésenter ; une intentionnalité médiate qui permet à l’ego d’accéder à la conscience d’objets ou de parties d’objets qui, à la différence de ce qui se passe dans la simple perception, ne lui sont pas donnés directement.

l’apprésenté : ce qui est apprésenté.

apprésenter : rendre présent dans une sorte d’aperception par analogie des objets, ou des parties ou des aspects d’objets qui demeurent voilés et qui ne sont accessibles qu’indirectement, dans l’idée plus ou moins déterminée que l’on a de leur structure globale.

appressorine

une appressorine : un filament qui fixe le mycelium d’un champignon au substrat.

apprêt, apprêtage, apprêté, apprêtement, apprêter, apprêteur

un apprêt :

  • l’action d’apprêter, une préparation d’une chose imminente ; une opération devant rendre utilisable un produit ; une matière ou une substance qui sert à apprêter ;
  • un manque de naturel et de simplicité.

sans apprêt : qui est très simple.

un apprêtage de cuirs et de peaux : l’action d’apprêter et les opérations correspondantes ; e résultat de ces opérations ; les postes de travail correspondants ; l’atelier qui les réunit.

un apprêtage d’étoffes : un emploi de l’apprêt ; une manière d’apprêter.

elle est apprêtée, il est apprêté

un apprêtement de l’antigène :

  • [biologie cellulaire – biochimie et biologie moléculaire] le processus consistant en la fragmentation partielle d’un antigène protéique en peptides antigéniques, puis en l’association de chacun de ces peptides à une molécule du complexe majeur d’histocompatibilité. En anglais : antigen processing. Voir aussi : cellule dendritique, cellule dendritique folliculaire, cellule dendritique interdigitée, complexe majeur d’histocompatibilité, présentation de l’antigène. Journal officiel de la République française du 01/10/2016.
  • le processus selon lequel une cellule présentatrice d’antigène dégrade cet antigène en peptides, associe ces peptides à des molécules du CMH et les présente sur sa membrane cellulaire.

apprêter :

  • préparer attentivement en vue d’une décision, d’un évènement imminent ;
  • arranger soigneusement la toilette de quelqu’un ;
  • arranger par artifice ;
  • apprêter à rire ;
  • disposer les autres à rire ;
  • faire subir une préparation à une chose en vue de son usage prochain ;
  • préparer un repas ;
  • accommoder un mets ;
  • donner l’apprêt à un cuir, à une étoffe, etc.

s’apprêter :

  • se préparer soigneusement, prendre ses dispositions en vue d’une action imminente ;
  • s’équiper, s’habiller ;
  • ne pas être spontané, préparer méticuleusement ses dispositions intérieures ;
  • être en cours de préparation en vue de quelque chose d’imminent.

une apprêteuse, un apprêteur :

  • une ouvrière, un ouvrier chargé(e) d’apprêter les étoffes ;
  • une, un peintre sur verre ;
  • une couturière, un couturier chargé(e) de préparer les éléments de travail pour la première demoiselle.

Le verbe apprêter est dérivé du radical de l’adverbe latin praesto « sous la main, à la disposition de », probablement par l’intermédiaire du latin médiéval appraestare.

L’adjectif prêt, prête vient du bas latin praestus, de l’adverbe latin praesto « sous la main » « ici présent » « à la disposition ».

apprimé

elle est apprimée, il est apprimé : en botanique, est appliqué(e) mais non soudé(e).

appris

elle est apprise, il est appris :

  • est retenu(e) par la mémoire, acquise ou acquis par l’éducation du comportement ;
  • est mécanique et sans relation avec la vie, comme ce qu’on apprend à l’école.

elle est bien apprise, il est bien appris :

  • est su(e), acquise ou acquis ;
  • est bien élevé(e), a de bonnes manières ;
  • est bien dressé(e).

elle est mal apprise, il est mal appris : n’a pas été suffisamment étudié(e), mémorisé(e).

elle est malapprise, il est malappris :

  • manque d’éducation, est impoli(e), est grossière ou grossier ;
  • dénote un manque d’éducation.

une malapprise, un malappris : une personne sans éducation.

apprivoisable, apprivoisement, apprivoiser, apprivoiseur

elle, il est apprivoisable : peut être apprivoisé(e).

elle, il est inapprivoisable : ne peut pas être apprivoisé(e).

elle est apprivoisée, il est apprivoisé

elle est inapprivoisée, il est inapprivoisé : n’est pas apprivoisé(e).

un apprivoisement :

  • l’action d’apprivoiser, le résultat de cette action ;
  • l’action de rendre moins farouche, plus sociable ;
  • l’action de rendre moins rude ;
  • l’action de se familiariser progressivement avec une chose.

apprivoiser :

  • rendre moins sauvage, moins farouche ;
  • rendre plus sociable ;
  • familiariser progressivement quelqu’un avec quelque chose, lui faire abandonner son hostilité ou ses réticences ;
  • séduire, charmer progressivement ;
  • dominer, maitriser progressivement ;
  • harmoniser, accorder.

s’apprivoiser :

  • devenir progressivement moins sauvage, moins farouche ;
  • s’accoutumer, s’habituer ;
  • devenir plus sage, plus avisé.

elles se sont apprivoisées, elles sont apprivoisées.

elles se sont apprivoisé les animaux, elles ont apprivoisé lesanimaux, elles se les sont apprivoisés.

une apprivoiseuse, un apprivoiseur :

  • celle, celui qui apprivoise les animaux sauvages ;
  • une séductrice, un séducteur.

Le verbe apprivoiser est emprunté au latin vulgaire apprivatiare.

Le nom (un) mâtin (= un chien) vient du latin populaire ma(n)suetinus « apprivoisé », dérivé du latin classique mansuetus.

approbaniste, approbateur, approbatif, approbation, approbativement, approbativité, approbatur

un approbaniste :dans certains collèges de jésuites, le nom donné à l’élève qui se prépare à devenir membre d’une congrégation d’élèves.

une approbatrice, un approbateur : celle, celui qui approuve.

un approbateur : un censeur qui donnait l’approbation officielle à un ouvrage avant son impression.

elle est approbatrice, il est approbateur :

  • approuve ;
  • marque l’approbation ;
  • approuve, rend exécutoire.

elle est désapprobatrice, il est désapprobateur : marque la désapprobation.

une désapprobatrice, un désapprobateur : une personne qui désapprouve.

elle est approbative, il est approbatif :

  • exprime, marque l’approbation ;
  • approuve, rend valide, exécutoire.

une approbation :

  • l’action d’approuver ;
  • un jugement favorable qu’on porte sur quelqu’un, sur quelque chose ;
  • l’action de donner son agrément.

une désapprobation : l’action de désapprouver ; le résultat de cette action.

approbativement : en manière de signe d’approbation.

une approbativité : un penchant exagéré à l’approbation, un besoin d’être approuvé ou d’approuver.

un approbatur : un acte par lequel le censeur royal, chargé de lire un manuscrit, déclare l’avoir lu et n’y avoir rien trouvé de contraire à la morale et aux lois établies, ce qui aurait pu empêcher l’impression.

Le nom (un) approbaniste est un croisement d’approbation et de congréganiste.

Le mot approbateur est emprunté au latin approbator.

Le mot approbatif est emprunté au bas latin approbativus.

Le nom (une) approbation est emprunté au latin approbatio « assentiment, agrément » emprunté au latin ecclésiastique approbatio.

Le mot latin approbatur « il est approuvé » est une forme du verbe approbare.

Voir aussi : approuver (ci-dessous).

approchable, approchage, approchant, approche, approché, approchement, approcher

[en anglais : approach] voir : France Terme.

elle, il est approchable : peut être approché(e), est abordable.

elle, il est inapprochable : ne peut pas être approché(e).

un approchage : le fait d’apporter des matériaux jusqu’à leur destination.

un rapprochage : la taille d’une haie, d’une bordure, pour en diminuer la largeur.

elle est approchante, il est approchant :

  • est approximativement exact(e) ;
  • ressemble à ;
  • est imminente ou imminent.

approchant : environ, à peu près.

approchant (une durée) : aux environs de, vers.

elle est rapprochante, il est rapprochant : rapproche.

une approche :

  • l’action, le fait de s’approcher de quelqu’un ou de quelque chose ;
  • le fait de se trouver dans le voisinage ;
  • une proximité dans le temps ;
  • une méthode par laquelle on cherche à approcher d’un but ;
  • en savoir plus : CNRTL.

une approche en descente continue ou ADC : la procédure selon laquelle un avion effectue une arrivée en descente sans palier depuis un niveau de vol élevé jusqu’à la piste. L’approche en descente continue permet de réduire de façon significative les nuisances sonores, la consommation de carburant et les émissions de produits polluants. En anglais : continuous descent approach ; CDA. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

une approche par-dessous : [spatiologie / véhicules spatiaux] une procédure de rendez-vous spatial par laquelle un engin spatial, lors d’une approche contrôlée, vient se placer en dessous d’un autre engin spatial. La distinction entre le dessus et le dessous n’est pertinente que pour un engin spatial orbitant autour d’une planète ou d’un corps céleste. En anglais : fly-under, fly under manoeuvre, fly-under manoeuvre. Voir aussi : rendez-vous spatial. Journal officiel de la République française du 10 janvier 2023.

une approche par thèmes ou approche par corbeilles : [relations internationales] la méthode de négociation consistant à répartir les questions en différents thèmes pour en faciliter l’examen. En anglais : basket approach. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.

une approche prudente : [environnement] une méthode d’étude de l’évolution d’un milieu naturel qui tient compte de l’état des sciences et des techniques et procède par extrapolation des lois connues en retenant par principe les hypothèses les plus pessimistes, de façon à préserver l’environnement. En anglais : conservativeness. Voir aussi : principe de précaution. Journal officiel de la République française du 08/09/2013.

une approche ascendante, une approche descendante, une approche animat, une approche multiagent, une approche de continuité, une approche de solvabilité : Office québécois de la langue française.

elle est approchée, il est approché : est proche de, mais sans être tout à fait rigoureuse ou exacte, rigoureux ou exact.

une connaissance approchée, un résultat approché

un approchement : le fait d’approcher ; une approche.

un rapprochement :

  • l’action de rapprocher, de se rapprocher ; le résultat de cette action ;
  • le fait de faire arriver quelque chose plus tôt, de raccourcir un intervalle de temps ;
  • une mise en regard de deux ou plusieurs choses pour établir des rapports entre elles, ressemblances, dissemblances, liens logiques ;
  • l’établissement d’une analogie entre des choses, des personnes ;
  • une ressemblance, une similitude existant entre des choses, des personnes ;
  • le fait de rendre deux ou plusieurs choses ou personnes plus ou moins semblables ;
  • un établissement de rapports de confiance, d’amitié ;
  • une réconciliation.

approcher quelque chose :

  • le placer, le mettre près de ;
  • l’avancer près de ;
  • le rapprocher ;
  • aller plus près, en direction de.

approcher quelqu’un :

  • avoir accès auprès de lui, le rencontrer, lui parler ;
  • avancer, venir plus près de quelqu’un ;
  • être proche, être imminent.

approcher du but : être près d’atteindre l’objectif que l’on s’est fixé.

s’approcher :

  • venir près de, aller se placer près de quelqu’un ou de quelque chose ;
  • être proche, être imminent.

elles se sont approchées, elles sont approchées.

elles se sont approché les véhicules, elles ont approché lesvéhicules, elles se les sont approchés.

un rapproché ou rapprocher : le travail du chien qui rapproche.

rapprocher, se rapprocher : CNRTL.

un rapprocheur : un chien de grand nez, criant et collant bien à la voie.

Le verbe approcher est emprunté au bas latin appropriare « s’approcher ».

Le verbe rapprocher est dérivé d’approcher.

approfondi, approfondir, approfondissant, approfondissement, approfondisseur

elle est approfondie, il est approfondi :

  • est rendue profonde ou plus profonde ; est rendu profond ou plus profond ;
  • est étudié(e) à fond, est réfléchi(e))

approfondir :

  • creuser pour rendre plus profond ;
  • faire paraitre plus profond ;
  • pénétrer plus avant dans la connaissance de quelque chose de manière à distinguer ce qui est mêlé, mettre en lumière ce qui est obscur ;
  • rendre plus intense, plus vif.

j’approfondis, tu approfondis, il approfondit, nous approfondissons, vous approfondissez, ils approfondissent ;
j’approfondissais ; j’approfondis ; j’approfondirai ; j’approfondirais ;
j’ai approfondi ; j’avais approfondi ; j’eus approfondi ; j’aurai approfondi ; j’aurais approfondi ;
que j’approfondisse, que tu approfondisses, qu’il approfondisse, que nous approfondissions, que vous approfondissiez, qu’ils approfondissent ;
que j’approfondisse, qu’il approfondît, que nous approfondissions ; que j’aie approfondi ; que j’eusse approfondi ;
approfondis, approfondissons, approfondissez ; aie approfondi, ayons approfondi, ayez approfondi ;
(en) approfondissant.

s’approfondir : paraitre ou devenir plus profond.

s’approfondir soi-même : pénétrer plus avant dans la connaissance de soi-même.

je m’approfondis, tu t’approfondis, il s’approfondit, nous nous approfondissons, vous vous approfondissez, ils s’approfondissent ;
je m’approfondissais ; je m’approfondis ; je m’approfondirai ; je m’approfondirais ;
je me suis approfondi(e) ; je m’étais approfondi(e) ; je me fus approfondi(e) ; je me serai approfondi(e) ; je me serais approfondi(e) ;
que je m’approfondisse, que tu t’approfondisses, qu’il s’approfondisse, que nous nous approfondissions, que vous vous approfondissiez, qu’ils s’approfondissent ;
que je m’approfondisse, qu’il s’approfondît, que nous nous approfondissions ; que je me sois approfondi(e) ; que je me fusse approfondi(e) ;
approfondis-toi, approfondissons-nous, approfondissez-vous ; sois approfondi(e), soyons approfondies, soyons approfondis, soyez approfondi(e)(es)(s) ;
(en) s’approfondissant.

elle est approfondissante, il est approfondissant : approfondit.

un approfondissement :

  • l’action d’approfondir ; le résultat de cette action ;
  • un creusement ;
  • une étude, une analyse systématique et réfléchie d’une question, d’un problème.

une approfondisseuse, un approfondisseur : celle, celui qui a la prétention, la manie de vouloir tout expliquer, tout approfondir.

Le verbe approfondir est dérivé de profond.

appropriable, appropriatif, appropriation, approprié, appropriement, approprier

elle, il est appropriable : est susceptible d’être approprié(e), de devenir la propriété de.

elle est appropriative, il est appropriatif :

  • est d’appropriation, d’adaptation ;
  • fait sien ou sienne ;
  • cherche à s’approprier quelque chose.

une appropriation :

  • l’action de rendre propre ;
  • l’action d’approprier, d’adapter quelque chose à une destination précise, à un usage déterminé ;
  • l’action de s’approprier une chose, d’en faire sa propriété ;
  • un acte de l’esprit qui s’approprie, qui fait siennes les connaissances qu’il acquiert ;
  • le fait qu’une chose devient ou est devenue propriété de quelqu’un ;
  • une chose qu’on s’est appropriée ;
  • [relations internationales / coopération et développement] une participation active de la partie bénéficiaire à un projet de développement et volonté d’en assumer la responsabilité. En anglais : ownership. Journal officiel de la République française du 16/09/2006.
  • [relations internationales / négociations] une adhésion à une proposition et volonté de la reprendre à son compte. En anglais : ownership. Journal officiel de la République française du 16/09/2006.

Assumer plutôt que subir, participer plutôt qu’obéir. Par la vertu de l’appropriation, l’individu peut et doit désormais s’investir personnellement dans un projet, une proposition ou une consigne, les faire siens et s’en rendre responsable. Plus question de faire remonter la cause de ses erreurs et de ses échecs dans un appareil hiérarchique : la voie royale de l’autonomisation permet à chacun de devenir maître de ses actes et d’en porter les conséquences, même fâcheuses. Pour que cela soit possible, la généralisation des lois, des procédures et des usages doit aboutir à l’égalité de traitement, grâce à l’adhésion pleine et entière à des valeurs et à des règles dominantes. Plus de visions singulières ni de régimes particuliers : tous unis dans la volonté générale, hommes et femmes sont appelés à devenir, sinon libres et fraternels, du moins autonomes et solidaires. France Terme.

elle est appropriée, il est approprié :

  • est adapté(e) à un usage déterminé ;
  • est rendu(e) propre pour une circonstance donnée ;
  • est adapté(e) à quelque chose ;
  • est bien adapté(e), convient bien aux circonstances ;
  • est devenu(e) la propriété personnelle de quelqu’un.

En résumé, ce qui est adéquat est bien adapté à son but, ce qui est approprié est juste et ce qui est pertinent est directement lié au sujet. En savoir plus : Office québécois de la langue française

elle est inappropriée, il est inapproprié : n’est pas approprié(e), adéquate ou adéquat.

un appropriement à : un agencement approprié à, une adaptation à.

un appropriement : une mise en état de propreté.

approprier :

  • adapter à un usage déterminé ;
  • aménager convenablement ;
  • rendre, tenir propre ;
  • rendre propre ou apte à une finalité précise ;
  • adapter quelque chose à sa finalité ;
  • attribuer quelque chose en propre à.

s’approprier :

  • devenir propre à, s’adapter à ;
  • s’attribuer quelque chose ; attribuer une chose à soi-même, la faire sienne ;
  • être approprié, devenir la propriété de quelqu’un.

Le verbe approprier n’étant plus utilisé avec le sens « adapter à, rendre propre à », le participe passé de la forme pronominale ne s’accorde pas avec le sujet contrairement à ce qu’indiquent souvent les tableaux de conjugaison (« je me suis appropriée » signifierait « je me suis adaptée, je me suis préparée »). On écrit donc :

  • elles se sont approprié les réformes ; ils se sont approprié les réformes.
  • les réformes qu’elles se sont appropriées ; les réformes qu’ils se sont appropriées.
  • elles se les sont appropriées ; ils se les sont appropriées.

Le nom (une) appropriation est emprunté au bas latin appropriatio « assimilation par l’organisme » et emprunté au latin médiéval de même sens par attraction de propre « qui convient à » « net ».

Le verbe approprier est emprunté au latin médiéval appropriare qui a pris le sens de « attribuer en propre ».

Le verbe exproprier (= dépouiller de la propriété d’un bien immobilier) est dérivé d’approprier. D’où une expropriatrice, un expropriateur, elle est expropriatrice ou expropriante, il est expropriateur ou expropriant, une expropriation.

approuvable, approuvé, approuver

elle, il est approuvable : peut être approuvé(e).

approuvée, approuvé : pour signifier qu’on approuve quelque chose, que quelque chose est approuvé.

lu et approuvé

un approuvé : un acte ou un compte acceptés, agréés.

approuver :

  • donner son agrément à quelque chose, parce qu’on a compétence et autorité pour le faire ;
  • louer quelqu’un, être de son avis, lui donner raison ;
  • rendre exécutoire, définitif ;
  • donner une approbation.

s’approuver :

  • estimer que ce que l’on fait est digne de louange ;
  • se donner raison.

elles se sont approuvées, elles sont approuvées.

elles se sont approuvé les dossiers, elles ont approuvé les dossiers, elles se les sont approuvés.

Le verbe approuver est emprunté au latin approbare. Voir aussi : une approbation (ci-dessus).

Le verbe désapprouver : juger défavorablement ; blâmer, critiquer) est dérivé d’approuver.

Le verbe prouver vient du latin probare « éprouver, vérifier; rendre croyable, démontrer, prouver » « trouver bon, approuver ».

approvisionné, approvisionnement, approvisionner, approvisionneur

elle est approvisionnée, il est approvisionné : est muni(e), doté(e) de provisions.

un approvisionnement :

  • l’action d’approvisionner en rassemblant les fournitures nécessaires à la consommation publique ou privée ;
  • l’action d’approvisionner en apportant les moyens nécessaires au bon fonctionnement d’un appareil ;
  • l’ensemble des provisions amassées.

un approvisionnement en ligne : [économie et gestion d’entreprise] une gestion centralisée des acquisitions et des approvisionnements d’une entreprise sur une plateforme électronique. En anglais : e-procurement. Journal officiel de la République française du 14/05/2005.

un approvisionnement local : [économie et gestion d’entreprise] En anglais : local sourcing. Journal officiel de la République française du 28/12/2006.

approvisionner : fournir en provisions, en différentes choses nécessaires à quelqu’un ou quelque chose.

approvisionner ou provisionner un compte : verser de l’argent sur ce compte.

s’approvisionner de, s’approvisionner en : se munir de provisions.

elles se sont approvisionnées, elles sont approvisionnées.

elles se sont approvisionné les comptes, elles ont approvisionné les comptes, elles se les sont approvisionnés.

une approvisionneuse, un approvisionneur : celle, celui qui est chargé(e) d’approvisionner.

Le verbe approvisionner est dérivé de provision.

Le nom (une) provision est emprunté au latin provisio « action de prévoir ; action de pourvoir à; précautions, prévoyance », dérivé de providere « voir en avant ; prévoir, pourvoir à », en bas latin « approvisionnement », en latin médiéval « attribution d’un bénéfice ecclésiastique ».

approximatif, approximation, approximativement, approximer

elle est approximative, il est approximatif :

  • relève d’une méthode procédant par approximations ;
  • est soumise ou soumis à une évaluation approchée, mais non réelle ;
  • n’offre qu’une exactitude relative.

un calcul approximatif : qui se rapproche de la vérité absolue.

une approximation :

  • une opération par laquelle on tend à se rapprocher de plus en plus de la valeur réelle d’une quantité ou d’une grandeur sans y parvenir rigoureusement ;
  • un résultat quantitatif de cette opération ;
  • une valeur approchée ;
  • une évaluation approximative d’un nombre, d’un chiffre, d’une distance, d’une date, etc. ;
  • le caractère d’une chose lorsqu’elle n’offre qu’une exactitude relative ; une chose qui a ce caractère.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’approximation : Wiktionnaire.

Pour exprimer une approximation on peut, quand on parle de choses qui peuvent être divisées, utiliser le tour de…à… ou la préposition ou. Ainsi on dira aussi bien ce chien pèse douze ou treize kilos que ce chien pèse de douze à treize kilos, puisque ces kilos peuvent être divisés en unités plus petites. Il n’en va pas de même quand on évoque ce qui est indivisible, en particulier des êtres vivants. On dira donc il y avait douze ou treize invités. Cette remarque ne vaut bien sûr plus, même s’agissant d’êtres vivants, si les deux nombres donnés ne se suivent pas : Il y avait déjà de vingt à trente personnes quand il est arrivé. Académie française.

approximativement :

  • d’une manière approximative ;
  • par approximation ;
  • avec peu de rigueur.

approximer :

  • approcher ;
  • se tenir dans le voisinage de ;
  • connaitre par approximation.

approximer quelque chose de quelqu’un : mettre quelque chose à la portée de quelqu’un.

Le nom (une) approximation est emprunté au latin médiéval approximatio « action d’approcher », attesté une première fois en latin chrétien au pluriel au sens de « rapprochement entre un homme et une femme, rapports conjugaux ».

Le verbe approximer est emprunté au bas latin approximare « s’approcher de quelque chose, affronter ».

appui, appui-bras, appuie-bras, appui-coude, appuie-coude, appuie-main, appuiement, appuie-tête, appui-main, appui-tête, appuyé, appuyer

un appui :

  • l’action d’appuyer, de s’appuyer sur quelque chose ;
  • ce qui appuie, ce sur quoi l’on s’appuie ;
  • tout ce qui sert d’appui à une construction ;
  • la position des pieds, la manière dont un sportif dispose ses pieds pour s’assurer l’équilibre propre à obtenir la performance optimale ;
  • un support intellectuel, ce dont on se sert pour éclairer une démonstration, ou justifier une demande ;
  • un soutien moral ;
  • autres sens : CNRTL.

à l’appui de : pour appuyer, soutenir quelque chose.

un appui gravitationnel : [spatiologie – astronomie] l’effet du champ gravitationnel d’un corps céleste sur le vecteur vitesse d’un engin spatial ou d’un autre corps céleste passant à proximité. En anglais : swing-by. Voir aussi : assistance gravitationnelle, rencontre. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un appareil d’appui : un dispositif placé entre une structure et un appui, qui permet les déplacements de la structure (rotations ou translations) en faisant supporter par l’appui les efforts verticaux ou obliques. Dans le cas d’un pont, les appareils d’appui transmettent aux piles et aux culées les charges exercées par le tablier de l’ouvrage.

un point d’appui :

  • un point fixe autour duquel s’effectue le mouvement d’un levier ;
  • un point fixe servant de support ;
  • un point de canevas utilisé pour effectuer des traitements permettant de corriger les défauts géométriques des images.

un service d’appui : l’ensemble de fonctions administratives ou logistiques liées à la vente, telles que la mise à jour des stocks, les livraisons et les paiements.

un appui-bras ou appuie-bras : un support pour appuyer le bras.

un appui-coude ou appuie-coude : un accoudoir ; un objet qui, dans un siège, sert de support pour le coude.

un appuiement :

  • l’action d’appuyer, de s’appuyer sur quelque chose ;
  • l’action d’appuyer le regard ;
  • un trait de crayon appuyé, marqué ;
  • l’action d’insister sur quelque chose ;
  • un secours, un soutien.

un appui gravitationnel : l’effet du champ gravitationnel d’un corps céleste sur le vecteur vitesse d’un engin spatial ou d’un autre corps céleste passant à proximité.

un appui-livres : un serre-livres, un dispositif permettant de maintenir les livres en position verticale, serrés les uns contre les autres.

un appui-main ou appuie-main : une baguette ou une tige de bois longue et mince dont les peintres se servent pour soutenir la main qui tient le pinceau.

A. un appui-tête ou appuie-tête :

  • un petit appareil destiné à maintenir fixe la tête des personnes qu’on photographie ;
  • une pièce de tissu placée à hauteur de la tête sur les dossiers de fauteuil, de canapé pour en protéger l’étoffe.

B. un appui-tête ou appuie-tête, appui-nuque, appuie-nuque : un dispositif réglable fixé sur le dossier des fauteuils de dentiste, de coiffeur, les sièges de voiture automobile ou d’avion, permettant de soutenir la tête et de reposer la nuque.

Le pluriel des noms composés est basé sur le sens. Puisqu’on appuie un bras, un coude, une main, la tête, on écrit des appuis-bras, des appuis-coude, des appuis-main, des appuis-nuque, des appuis-tête.

Dans ce cas particulier, il y a souvent confusion entre le nom appui et la forme verbale appuie qui ne peut pas varier : des appuie-bras, des appuie-coude, des appuie-main, des appuie-nuque, des appuie-tête.

Suite aux rectifications de l’orthographe de 1990, pour les noms composés préposition-nom ou verbe-nom, on peut accorder le nom avec le déterminant : des appuie-bras, des appuie-coudes, des appuie-mains, des appuie-nuques, des appuie-têtes. Cela permet de se libérer des hésitations quant à l’usage (un cure-dent ou un cure-dents par exemple).

elle est appuyée, il est appuyé :

  • est insistante ou insistant, marqué(e), souligné(e) ;
  • est soutenu(e) moralement.

l’appuyé d’un regard : sa fixité.

appuyer :

  • soutenir quelque chose en lui donnant un appui ;
  • démontrer une chose en justifiant la démonstration par des faits, des preuves, une documentation qui soutiennent l’hypothèse ;
  • aider quelqu’un, favoriser l’action de quelqu’un par son soutien ;
  • peser sur une chose de manière à la presser sur ou contre une autre ;
  • se servir d’un support, d’un soutien matériel pour garder son équilibre ;
  • prendre une direction en se servant d’un repère visuel ;
  • exercer une pesée sur quelque chose ;
  • mettre l’accent sur, insister sur ;
  • mettre en relief dans le langage un élément important d’une situation.

j’appuie, tu appuies, il appuie, nous appuyons, vous appuyez, ils appuient ;
j’appuyais ; j’appuyai ; j’appuierai ; j’appuierais ;
j’ai appuyé ; j’avais appuyé ; j’eus appuyé ; j’aurais appuyé ; j’aurais appuyé ;
que j’appuie, que tu appuies, qu’il appuie, que nous appuyions, que vous appuyiez, qu’ils appuient ;
que j’appuyasse, qu’il appuyât, que nous appuyassions ; que j’aie appuyé ; que j’eusse appuyé ;
appuie, appuyons, appuyez ; aie appuyé, ayons appuyé, ayez appuyé ;
(en) appuyant.

s’appuyer :

  • se soutenir, en s’aidant d’un objet matériel ;
  • bénéficier de l’aide de quelqu’un ;
  • se servir de quelqu’un ou de quelque chose comme d’un soutien matériel, intellectuel ou moral ;
  • accomplir à contre-cœur une tâche obligatoire ;
  • être obligé de prendre quelqu’un en charge malgré soi ;
  • consommer en quantité généralement importante.

je m’appuie, tu t’appuies, il s’appuie, nous nous appuyons, vous vous appuyez, ils s’appuient ;
je m’appuyais ; je m’appuyai ; je m’appuierai ; je m’appuierais ;
je me suis appuyé(e) ; je m’étais appuyé(e) ; je me fus appuyé(e) ; je me serai appuyé(e) ; je me serais appuyé(e) ;
que je m’appuie, que tu t’appuies, qu’il s’appuie, que nous nous appuyions, que vous vous appuyiez, qu’ils s’appuient ;
que je m’appuyasse, qu’il s’appuyât, que nous nous appuyassions ; que je me sois appuyé(e) ; que je me fusse appuyé(e) ;
appuie-toi, appuyons-nous, appuyez-vous ; sois appuyé(e), soyons appuyées, soyons appuyés, soyez appuyé(e)(es)(s) ;
(en) s’appuyant.

un regard appuyeur : qui appuie, qui scrute avec insistance.

un appuyoir : un instrument employé notamment par les ferblantiers pour presser deux pièces à souder l’une contre l’autre.

Le verbe appuyer est emprunté au latin médiéval appodiare « soutenir », formé à partir du latin classique podium « plate-forme autour de l’arène de l’amphithéâtre » « console » « petite éminence », à rapprocher de l’italien appoggiare (voir : appoggiature).

apragmatique, apragmatisme

elle, il est apragmatique :

  • n’est pas adapté(e) aux structures de la vie courante, de l’expérience pratique, de l’action ;
  • est détaché(e), coupé(e) du réel.

un apragmatisme : un trouble d’origine psychique se traduisant par l’incapacité d’exécuter une action.

A. une pragmatique (sanction) : un édit d’un souverain statuant de façon définitive sur certaines affaires très importantes du pays.

B. elle, il est pragmatique :

  • concerne les faits réels, l’action et le comportement que leur observation et leur étude enseignent ;
  • est plus soucieuse ou soucieux de l’action, de la réussite de l’action que de considérations théoriques ou idéologiques ;
  • est fondé(e) sur l’action, la réussite dans l’action ;
  • est pratique, voire utilitaire.

pragmatiquement : de manière pragmatique.

un pragmatisme :

  • une doctrine qui prend pour critère de vérité d’une idée ou d’une théorie sa possibilité d’action sur le réel ;
  • un comportement, une attitude intellectuelle ou politique, une étude qui privilégie l’observation des faits par rapport à la théorie.

elle, il est pragmatiste :

  • est relative, est relatif au pragmatisme, est conforme à ses enseignements ;
  • est partisan(e) du pragmatisme ;
  • cherche l’efficacité, l’utilité dans son action, son comportement.

une, un pragmatiste :

  • une partisane, un partisan du pragmatisme ;
  • celle, celui qui cherche l’efficacité, l’utilité dans son action, son comportement.

apraxie, apraxique

une apraxie : un trouble acquis de la réalisation intentionnelle des gestes finalisés, non explicable par une atteinte sensorimotrice élémentaire, une anomalie de la coordination, une altération de l’attention ou de la vigilance, un affaiblissement intellectuel important, ni par une perturbation de la compréhension secondaire à une aphasie.

elle, il est apraxique :

  • est atteinte ou atteint d’apraxie ;
  • est relative, est relatif à l’apraxie.

une, un apraxique : un sujet atteint d’apraxie.

Le nom (une) apraxie est emprunté au grec α ̓ π ρ α ξ ι ́ α, de α ̓- privatif et π ρ α ξ ι ́ ς « action ».

Le nom (une) praxie vient du grec -π ρ α ξ ι ́ α, de π ρ α ́ σ σ ω « agir », second élément de κ α κ ο π ρ α ξ ι ́ α « mauvaise action ».

Le nom (une) praxis est emprunté au grec π ρ α ξ ι ς « action », dérivé de π ρ α ́ σ σ ω « agir ».

âpre, âprement

elle, il est âpre :

  • dont les inégalités produisent une impression peu agréable ;
  • produit une impression de rudesse ;
  • manifeste un attachement excessif pour les biens matériels ou moraux ;
  • manque d’aménité ou de modération notamment dans ses rapports avec autrui ;
  • exerce une forte emprise sur l’esprit.

âprement : d’une manière âpre.

une âpreté : la qualité de ce qui est âpre.

Le mot âpre est emprunté au latin asper « rugueux, dur » « âpre au gout (pour un vin) » « dur, pénible » « dur, violent ».

Le nom (une) âpreté vient du latin asperitas (voir aspérité).

après

Il viendra après midi. Il viendra l’après-midi.

Est-il avant ou après lui ?

Cela s’est passé après cette date : ultérieurement.

d’après lui : selon lui.

l’après : le futur.

en savoir plus : CNRTL.

La préposition après marque la postériorité dans le temps ou dans l’espace : il est rentré directement après l’école ; après le rideau d’arbres, il y a un étang. Elle marque aussi la subordination ou l’infériorité de rang dans une hiérarchie, dans un ordre : Il fait passer sa famille après son travail. Dans les grands conquérants, il place César après Alexandre. À ces emplois, on se gardera bien d’ajouter des sens conclusifs ou concessifs qui seraient l’équivalent de dès lors ou cela étant. En savoir plus : Académie française.

La préposition après est emprunté au bas latin adpressum « près de, proche de (domaine spatial, avec idée d’oppression) », lui-même composé de ad « à » et pressum « comprimé, serré ».

L’adverbe près correspond à l’adverbe latin presse, de pressus « pressé, serré » issu de premere « presser, serrer ».

après-shampoing,après-aimer, après-banquet, après-concile, après-coup, après-déjeuner, après-demain, après-dinée, après-dînée, après-diner, après-dîne, après-fêtes, après-gaullisme, après-guerre, après-match, après-messe

Selon les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire le singulier et le pluriel des noms composés [préposition-nom] ou [verbe-nom] en accordant le nom avec le déterminant.

l’après-aimer

un après-banquet

un après-concile

après coup : ensuite

un après-coup : selon Sigmund Freud, un évènement de la vie d’un sujet qui ne trouve son sens que quand son évolution lui permet d’en comprendre la signification ou quand un autre évènement vient par quelque association rappeler le premier et ainsi, par effet d’après-coup, l’instaurer comme cause première en psychanalyse.
des après-coups

un après-déjeuner

après demain : les jours suivants.

après-demain : le jour qui suit immédiatement demain ; le deuxième jour après celui où l’on est.


un après-diner ou une après-dinée (anciennement : un après-dîner, une après-dînée) : la partie de la journée qui suit le repas de midi ou celui du soir.
des après-diners ou après-dinées

un avant-diner (anciennement : avant-dîner) : la partie de la journée qui précède le repas du soir.

l’après-fêtes

l’après-gaullisme

un ou une après-guerre : une période qui suit une guerre.
des après-guerres

une avant-guerre : une période qui a précédé une guerre et notamment l’une des deux dernières guerres mondiales.

d’avant-guerre : qui appartient à cette période ou en rappelle les caractères.

un après-match, des après-matchs

l’après-messe

après-midi

un ou une après-midi ou aprem, aprème : la partie de la journée comprise entre le repas de midi et le repas du soir.
des après-midis

un avant-midi : la partie de la journée qui précède midi.
des avant-midis

Au Québec, les abréviations a.m. (souvent comprise avant midi) et p.m. sont d’usage courant à l’écrit, notamment pour indiquer les heures d’ouverture des magasins, des édifices publics, etc. En savoir plus : Dictionnaire historique du français québécois.

AM ou A.M. est l’abréviation anglaise de la locution latine ante meridiem (de ante « avant » et de l’accusatif de meridies « midi ») attestée depuis 1762. PM vient aussi de l’anglais, qui emploie p.m. comme abréviation de la locution latine post meridiem « après midi ».

après-minuit, après-mort, après-plastique, après que, après-rasage, après-saison, après-ski, après-soleil, après-souper, après-vacances, après-vente, après-terreur, après-victoire, après-vie

l’après-minuit

l’après-mort

une avant-mort, des avant-morts

l’après-plastique

après que : Office québécois de la langue française ; Académie française ; Parler français.

avant que (+ subjonctif) : Parler français.

avant que de (+ infinitif) : Parler français.

un après-rasage : une lotion, un baume, etc. utilisé(e) pour calmer l’irritation dû au rasage.
des après-rasages

une après-saison (commerciale, sportive, touristique, etc.)
des après-saisons

une avant-saison (commerciale, sportive, touristique, etc.)
des avant-saisons

une arrière-saison :

  • la période de l’année qui succède à la belle saison et en conserve encore les caractères :
  • la fin de l’automne ou le début de l’hiver ;
  • la période de la vie, qui succède à la maturité ;
  • la vieillesse

des arrière-saisons

un après-shampoing ou après-shampooing : un baume, une crème, une lotion utilisé(e) après un lavage de la chevelure.
des après-shampoings ou après-shampooings

un après-ski, des (chaussures) après-skis ou après-ski :

  • des chaussures fourrées que l’on met après avoir skié ;
  • des chaussures d’hiver fourrées.

un (produit) après-soleil : hydratant la peau après l’exposition au soleil.
des après-soleils


un après-souper : la partie de la journée qui se situe entre le souper et le coucher.
des après-soupers

un avant-souper, des avant-soupers

un diner après-vacances

un réseau après-vente, un SAV : un service après-vente, des services après-ventes

une après-terreur, des après-terreurs

une avant-terreur, des avant-terreurs

une arrière-terreur, des arrière-terreurs

l’après-victoire

l’après-vie

âpreté

une âpreté : la qualité de ce qui est âpre.

Le nom (une) âpreté vient du latin asperitas (voir aspérité).

aprilée, aprilin

une aprilée :

  • la période d’avril ;
  • un charme printanier ;
  • la prime jeunesse.

elle est apriline, il est aprilin : est d’avril.

Les mots aprilin et (une) aprilée sont dérivés du radical du latin aprilis « avril ».

à priori, a priori, apriorique, apriorisme, aprioriste, aprioristique, apriorité

à priori (en latin : a priori) :

  • d’après des données antérieures à l’expérience ;
  • (avec un sens défavorable) d’après des raisonnements non suffisamment appuyés sur les faits ;
  • qui ne se fonde pas sur des données d’expérience ;
  • qui est antérieur à telle expérience.

un apriori (anciennement : un a priori) :

  • ce qui ne se fonde pas sur des données d’expérience ;
  • un préjugé qui ne tient pas compte des réalités.

elle, il est apriorique : juge à priori, c’est-à-dire sans s’appuyer sur les faits observés.

un apriorisme :

  • une doctrine qui admet des principes ou des formes à priori ;
  • l’attitude d’un esprit ne raisonnant qu’à priori, sans recours à l’expérience ;
  • le caractère de ce qui est posé à priori.

elle, il est aprioriste : est caractérisé(e) par le recours habituel au raisonnement à priori.

une, un aprioriste : une penseuse ou un penseur aprioriste.

elle, il est aprioristique : a le caractère de l’apriorisme.

une apriorité : le caractère de ce qui est donné à priori.

La locution adverbiale à priori est composée, en latin scolastique, de la préposition a (voir à) et de priori, de prior « qui est premier, avant ».

La locution adverbiale à postériori est composée, en latin scolastique, de la préposition a « en partant de » et de posteriori, de posterior, posterius « ce qui vient en second lieu, après ». Voir ci-dessus.

à profusion

La locution adverbiale à foison (XIIe siècle) dérive d’un nom foison (XIe siècle) issu du latin fusio, « écoulement, action de répandre », d’où une idée d’abondance. Le verbe d’origine a donné aussi fondre. La locution à profusion reprend la même idée à partir d’un terme savant calqué sur le latin (XVe siècle) et exprime la prodigalité. En savoir plus : site de Dominique Didier.

apron

un apron : un poisson, voir le dictionnaire des sciences animales.

à propos

à propos :

  • au sujet de ;
  • au fait.

à propos de rien, à propos de tout et de rien : sans raison, sans motif véritable.

à propos : de façon opportune, d’une manière qui convient.

mal à propos : de manière intempestive, inopportune, à contretemps.

elle, il est à propos : est convenable, approprié(e).

un à-propos :

  • le caractère de ce qui vient à point nommé ;
  • une opportunité ;
  • une capacité de réagir de manière convenable et à point nommé ;
  • une réaction opportune, une parole opportune ;
  • une œuvre de circonstance, notamment une courte pièce de théâtre.

à propos et à-propos : Office québécois de la langue française.

Le mot propos vient de proposer.

aprosexie

une aprosexie : une insuffisance ou une perte de la faculté volontaire d’attention.

une hyperprosexie : une augmentation de l’attention.

Le nom (une) aprosexie est emprunté au grec α ̓ π ρ ο σ ε ξ ι ́ α « inattention, négligence ».

aprosopie

une aprosopie : une absence congénitale de la face par agénésie des bourgeons maxillaires.

une prosopite [terme inusité] : une tuméfaction hypertrophique chronique de la face, entrant dans le cadre de l’extension d’une macrochéilite granulomateuse.

une macroprosopie : une malformation par exagération des dimensions de la face.

une schizoprosopie ou schistoprosopie : une division partielle des bourgeons faciaux par le prolongement d’une fissure en bec-de-lièvre.

prosop(o)- est tiré du grec π ρ ο ́ σ ω π ο ν « face, figure » « personnage, personne ».

aprotique

un solvant, un milieu aprotique : qui ne peut pas échanger des protons avec les substances dissoutes, qui ne contient pas des atomes d’hydrogène pouvant être libérés sous forme de protons H+.

Ce mot est formé sur proton, avec le préfixe a- privatif et le suffixe -ique.

apsara

les apsaras, une apsara : dans la mythologie hindoue, le nom des nymphes qui charment les dieux du paradis d’Indra par leurs danses voluptueuses et leurs chants.

L’ancien mot indien Apsaràh littéralement « se mouvant dans les eaux » est formé de àp(ah) « eau » (racine indo-européenne ap- « eau, rivière ») et de sarati « coule, court vite » (à rattacher au latin serum « petit lait »).

apseudidé, apseudomorphe

les apseudidés : une famille de crustacés péricarides tanaïdaces apseudomorphes.

les apseudomorphes : un taxon de crustacés.

voir le dictionnaire des sciences animales.

apside, abside

On a lu une abside (1) pour une apside, le point extrême du grand axe de l’orbite d’un astre.

voir abside (2 et 3) : ci-dessus.

Le nom (une) abside est emprunté au latin absida (du grec apsida) « orbite d’une étoile » « rotonde ».

-apside

voir le dictionnaire des sciences animales

un (crâne) anapside : qualifie un crâne de reptiles dépourvu de fosses temporales (c’est le cas des anapsidés).

un crâne diapside : un crâne de reptiles pourvu de 2 paires de fosses temporales.

un crâne euryapside : qualifie un crâne de reptiles pourvu d’une seule paire de fosses temporales, en position haute, moins haute que pour un crâne parapside (c’est le cas des dinosaures euryapsidés [placodontes et sauroptérygiens] et des aréoscélidés)

un crâne parapside : qualifie un crâne de reptiles pourvu d’une seule paire de fosses temporales, en position la plus haute (c’est le cas des dinosaures ichthyoptérygiens).

un crâne synapside : qualifie un crâne de reptiles pourvu d’une seule paire de fosses temporales, en position inférieure (c’est le cas de certains dinosaures, les synapsides ou reptiles mammaliens).

Apt

elle est aptésienne ou aptoise, il est aptésien ou aptois : est d’Apt, une ville en France.

une Aptésienne ou Aptoise, un Aptésien ou Aptois

l’aptien : un étage ou une division du crétacé.

aptamère

un aptamère : [biochimie et biologie moléculaire] un brin court d’acide nucléique ou d’acide peptidonucléique, ou encore molécule peptidique, qui se lie spécifiquement à une molécule cible. En anglais : aptamer. Voir aussi : acide peptidonucléique, aptamère de riborégulateur bactérien. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.

un aptamère de riborégulateur bactérien : [biochimie et biologie moléculaire] une région non codante d’un ARN messager d’une bactérie qui, lorsqu’elle détecte une molécule cible, régule les stocks de nutriments en supprimant la traduction ou la transcription de cet ARN. En anglais : bacterial riboswitch aptamer. Voir aussi : aptamère, ARN messager, riborégulateur bactérien. Journal officiel de la République française du 18/09/2011.

apte

elle, il est apte à hériter : réunit toutes les conditions nécessaires pour avoir droit à un héritage, un legs, etc.

elle, il est apte à :

  • possède des dispositions naturelles ou des qualités acquises pour quelque chose ;
  • est propice à, propre à, faite pour, fait pour ;
  • possède la propriété chimique ou organique de.

elle, il est apte : est déclaré(e) capable d’accomplir le service militaire, un travail, une fonction.

elle, il est inapte :

  • n’est pas apte ;
  • n’a pas les aptitudes ou les dispositions nécessaires.

une aptitude :

  • une qualité rendant possibles certaines performances ;
  • une capacité légale à posséder un emploi, à recevoir un don, un legs, etc. ;
  • une compétence acquise et reconnue après un apprentissage, une période de formation professionnelle ou universitaire ;
  • une capacité plus ou moins grande d’accomplir certaines fonctions nécessaires à la vie individuelle et en groupe ;
  • une faculté d’adaptation à un milieu, à une fonction particulière ;
  • une propriété permettant l’utilisation d’une chose.

une inaptitude : un manque d’aptitude pour une activité.

Le mot apte est emprunté au latin aptus « bien joint ».

Le verbe adapter est emprunté au latin adaptare « ajuster à ».

aptère, aptérie, aptérisme, aptéronote, aptérygidé, aptérygote, aptéryx

elle, il est aptère :

  • est dépourvu(e) d’ailes ;
  • pour une tige, un fruit, une graine, ne possède pas de membranes en excroissance ;
  • pour un temple antique, est édifié sans colonnade ornant les côtés latéraux ;
  • pour une statue : est représentée sans ailes.

les aptères :

  • une ancienne sous-classe d’insectes considérés comme primitifs, dépourvus d’ailes ;
  • un ordre d’animaux articulés caractérisés par l’absence d’ailes (crustacés, arachnéides, insectes, etc.).

une aptérie : une partie nue ou duvetée de la peau des oiseaux séparant des zones recouvertes de plumes.

un aptérisme : la disparition des ailes qu’on observe plus spécialement chez les oiseaux des iles et chez les insectes vivant, soit au bord de la mer et dans les iles, soit dans les hautes montagnes, soit dans les cavernes.

voir le dictionnaire des sciences animales.

Le mot aptère est emprunté au grec α ́ π τ ε ρ ο ς « privé d’aile » par l’intermédiaire du latin scientifique aptera « ordre d’insectes ».

Le nom (une) aptérie est emprunté au latin scientifique apterium formé sur le grec « plume d’aile, aile ».

un aptéronote : un genre de poissons sans nageoire dorsale.

Le nom (un) aptéronote est emprunté au latin scientifique apteronotus « poisson » composé du grec α ́ π τ ε ρ ο ς « sans ailes (sans nageoires) » et ν ω ̃ τ ο ς « dos ».

les aptérygotes : une sous-classe d’Insectes amétaboles primitivement sans ailes, dont l’origine est un ancêtre aptère.
un aptérygote

Le nom (un) aptérygote est une adaptation du grec π τ ε ρ υ γ ω τ ο ́ ς « muni d’ailes, ailé », dérivé de π τ ε ́ ρ υ ξ, -υ γ ο ς « aile », de π τ ε ρ ο ́ ν.

les aptérygidés : la famille d’oiseaux aptères comprenant les kiwis.
un aptérrygidé

un aptéryx :

  • un oiseau aptère de taille gigantesque maintenant disparu ;
  • le nom de genre des kiwis, des oiseaux ratites de la famille des aptérygidés.

voir aussi : ptère- et ptéryg(o)-.

aptien

l’aptien : un étage ou une division du crétacé.

voir : Apt (ci-dessus).

aptitude

une aptitude : voir apte (ci-dessus).

aptonyme

un aptonyme : un nom de famille d’une personne qui est étroitement lié à son métier ou à ses occupations. Office québécois de la langue française

aptyalisme

un aptyalisme : une diminution ou un arrêt de la sécrétion salivaire avec sècheresse buccale permanente.

aptychus

un aptychus :

  • un opercule uni ou une bivalve d’ammonite fossile ;
  • une partie de mâchoire de quelques céphalopodes actuels.

apuré, apurement, apurer

elle est apurée, il est apuré : est purifié(e).

l’apurement d’un compte :

  • la vérification définitive d’un compte, qui en reconnaît l’exactitude, et entraine le paiement du solde restant dû ;
  • la vérification définitive d’un compte, après laquelle un comptable est reconnu quitte.

un apurement : un règlement.

apurer un compte : s’assurer par un examen définitif que ses différentes parties sont exactes, que le comptable peut être déclaré quitte et le solde réglé.

apurer l’or : laver l’or moulu à plusieurs eaux, lorsqu’il a été amalgamé au feu.

apurer / épurer : Office québécois de la langue française ; Académie française.

Le verbe apurer est dérivé de pur.

apus

un apus ou ape : un genre de crustacé branchiopode vivant en eau douce stagnante, caractérisé par une carapace formant bouclier dorsal.

elle est apienne, il est apien : ressemble à un ape ou apus.

les apiens : la famille de crustacés dont le type est l’ape ou apus.

Le nom (un) ape ou apus est composé de a- privatif et du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied ».

apusomonadidé

les apusomonadidés : un taxon d’eucaryotes.

apy

un apy ou api (2) : une ache, une plante.

Le nom (un) api (2) ou apy est emprunté au provençal api « ache ».

apyrase

une apyrase : l’enzyme végétal(e), trouvé(e) en particulier dans la pomme de terre, qui catalyse l’hydrolyse des nucléotides adényliques riches en énergie.

Le nom (une) apyrase est formé de a- privatif, pyro : de pyrophosphate et -ase, enzyme.

apyre

une substance apyre : qui est inaltérable au feu et infusible.

apyre / réfractaire : voir CNRTL.

Le mot apyre est emprunté au grec α ́ π υ ρ ο ς « sans feu, qui n’a pas été au feu ».

apyrène

un cépage, un fruit apyrène : qui ne contient pas de pépin.

apyrétique, apyrexie, apyrexique

elle, il est apyrétique :

  • est sans fièvre ;
  • fait tomber la fièvre.

une, un apyrétique : une, un malade qui n’a pas de fièvre.

un (remède) apyrétique

Le mot apyrétique est dérivé du radical du latin apyretus « qui est sans fièvre » lui-même emprunté au grec α ̓ π υ ́ ρ ε τ ο ς « sans fièvre » existant aussi sous la forme α ̓ π υ ́ ρ ε κ τ ο ς (tiré de α ̓ π υ ρ ε ξ ι ́ α).

une apyrexie :

  • une absence ou cessation de fièvre ;
  • l’état du malade durant les intervalles des accès de fièvres.

elle, il est apyrexique :

  • est d’apyrexie ;
  • concerne l’apyrexie.

Le mot apyrexie est emprunté au grec α ̓ π υ ρ ε ξ ι ́ α « absence de fièvre ».

apyridoxinose

une apyridoxinose ou avitaminose B6 : une carence en pyridoxine, généralement associée à une carence en riboflavine, qui se manifeste par une séborrhée, une glossite et des troubles cutanés.

apyrogène

elle, il est apyrogène : ne provoque pas de fièvre, d’augmentation de la température.

AQ

aqua-

Le nom (une) eau vient du latin classique aqua, voir : eau.

C’est justement de aqua que nous vient notre eau. Mais si la forme eau a fini par s’imposer, la concurrence a été sérieuse. Le latin unda, on le sait, a donné « onde » en français, et le passage d’une forme à l’autre, régulier et transparent, s’explique facilement ; celui de aqua à « eau » est le cauchemar de l’apprenti philologue. Bien d’autres formes qu’« eau » ont existé. Le Dictionnaire de l’ancienne langue française de Godefroy, qui ne prétend pas à l’exhaustivité, en donne cinquante et une, parmi lesquelles aighue, auge, eve, hayve, yeuve, ive, iauve, iawe, eave, aiuwe, iau, ial. En dehors des textes anciens, c’est le plus souvent dans des toponymes que l’on retrouve quelques-unes de ces formes. Ainsi aqua(s) a évolué en aigue(s), que l’on retrouve dans les noms des communes. En savoir plus : Académie française

aqua- se prononce comme : à quoi.

aquabirnavirus

un aquabirnavirus : un virus de la famille des birnaviridés.

aquacole, aquaculteur, aquaculture

elle, il est aquacole :

  • vit dans l’eau ;
  • est élevé(e) ou cultivé(e) dans l’eau ;
  • se rapporte à l’aquaculture.

une aquacultrice, un aquaculteur : celle, celui qui pratique l’aquaculture, voir : Onisep

une aquaculture :

  • une activité ayant pour objet l’élevage et la production à des fins commerciales, d’espèces aquatiques végétales et animales en eau douce, saumâtre ou salée, dans des milieux naturels ou artificiels ;
  • l’ensemble des activités d’élevages des animaux aquatiques et de culture des algues, en savoir plus : Géoconfluences.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’aquaculture : Wiktionnaire.

une aquaponie ou aquaculture hydroponique : [agriculture – pêche et aquaculture] l’association, dans un même lieu, d’un élevage de poissons ou de crustacés et d’une culture hydroponique, qui permet des échanges à bénéfices réciproques. Dans l’aquaponie, les plantes purifient l’eau des bassins séparés où sont parqués poissons et crustacés, tandis que ces derniers apportent, par leurs déjections, les fertilisants nécessaires aux plantes. Voir aussi : aéroponie, aquaponie verticale. Journal officiel de la République française du 12 septembre 2023.

On a lu aussi : elle, il est aquicole, une aquicultrice, un aquiculteur, une aquiculture qui se prononcent comme « a cuit ».

aquacycle

un aquacycle : un simulateur-ergomètre de bicyclette conçu pour être immergé, et que l’on utilise en gymnastique de forme ; par extension, pratique consistant à utiliser un tel engin. En anglais : aquabike ; aquacycling. Voir aussi : gymnastique de forme, simulateur-ergomètre. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

aquafortiste

une, un aquafortiste ou aqua-fortiste : une, un artiste qui grave à l’eau forte.

Le nom (un) aquafortiste est dérivé de l’italien acqua forte, acquaforte « eau forte » « acide nitrique (servant à réaliser ces gravures) » « estampe obtenue au moyen d’une plaque de zinc ou de cuivre enduite de cire et soumise à l’action de l’eau forte ».

aquagénique

un prurit aquagénique : une sensation prurigineuse ou dysesthésique survenant immédiatement lors d’un contact cutané avec de l’eau douce ou salée, quelle qu’en soit la température.

un urticaire aquagénique : une variété rare d’urticaire physique déclenchée par le contact avec l’eau, quelle qu’en soit la température.

aquagym

une aquagym : une gymnastique pratiquée dans une piscine.

aquamanile

un aquamanile : un bassin ou une aiguière de dimensions et d’aspect modestes, destiné(e) aux ablutions du prêtre pendant la messe ou à verser de l’eau sur les mains des convives.

Ce nom est emprunté au latin médiéval aquamanile, du latin classique aquaemanale, aquiminale, aquaemanile « cuvette », composé de aqua, aquae « eau » et manale, manalis (variante manile, manilis), « aiguière », de manalis, manale « d’où l’eau coule » apparenté à manare « couler », l’emploi de cet ustensile pour le lavage des mains ayant entrainé une étymologie seconde par rapprochement avec manus « main ».

aquamarine

(couleur) algue-marin : d’un bleu clair lumineux, comportant de légères nuances de vert. Bien que les termes aquamarine et aqua soient légitimés en langue courante au Québec, l’Office préconise l’emploi du terme français aigue-marine pour désigner ce concept. En effet, aquamarine est le nom anglais de l’aigue-marine, pierre dont la couleur tire son nom. Quant à aqua, il s’agit de la forme abrégée du terme anglais aquamarine. Office québécois de la langue française

aquamation

une aquamation : la pratique funéraire recourant au procédé physico-chimique d’hydrolyse alcaline mis en œuvre en phase aqueuse.

aquamoteur

un aquamoteur : un appareil dans lequel on fait emploi de l’action même des flots pour appliquer, en sens contraire, cette impulsion à un bateau qu’on veut gouverner contre le courant.

aquanaute

une, un aquanaute : une exploratrice, un explorateur des profondeurs sous-marines.

aquanettoyage

un aquanettoyage : [pétrole et gaz / transport] la méthode par laquelle les eaux de lavage de chaque citerne d’un pétrolier sont collectées dans une citerne où l’on peut charger, sur l’huile qui surnage, une nouvelle cargaison de brut. En anglais : load-on-top. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.

aquaphobie

une aquaphobie : une crainte morbide de l’eau.

aquaplanage

un aquaplanage : une perte d’adhérence des roues d’un véhicule sur une surface mouillée due à la formation d’une pellicule d’eau entre les pneus et cette surface. Ce terme ne doit pas être confondu avec « hydroplanage » ou « navigation sur le redan d’un hydravion ». En anglais : aquaplaning ; hydroplaning. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

aquaplanchiste

une, un aquaplanchiste ; [sports nautiques] une pratiquante, un pratiquant de planche nautique. En anglais : boardsurfer. Voir aussi : départ dans la vague, dos à la vague, face à la vague, pente de la vague, planche nautique, plongeon en canard, virage en bas de vague, virage en haut de vague, virage sur la lèvre, zone d’attente. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

aquaplane

un aquaplane : une planche remorquée à la surface de l’eau par un canot automobile et sur laquelle une personne, s’aidant d’une corde fixée à la planche, essaie de se maintenir en équilibre.

l’aquaplane : le sport consistant à se tenir en équilibre sur cette planche.

aquaplane

une aquaporine : une protéine présente dans les membranes de certaines cellules facilitant le transfert d’eau le long d’un gradient de pression osmotique ou hydrostatique.

aquaponie

une aquaponie ou aquaculture hydroponique : [agriculture – pêche et aquaculture] l’association, dans un même lieu, d’un élevage de poissons ou de crustacés et d’une culture hydroponique, qui permet des échanges à bénéfices réciproques. Dans l’aquaponie, les plantes purifient l’eau des bassins séparés où sont parqués poissons et crustacés, tandis que ces derniers apportent, par leurs déjections, les fertilisants nécessaires aux plantes. Voir aussi : aéroponie, aquaponie verticale. Journal officiel de la République française du 12 septembre 2023.

une aquaponie (hydroponique) verticale : [agriculture – pêche et aquaculture] l’aquaponie dans laquelle les unités de culture sont disposées verticalement en plusieurs étages au-dessus des unités d’élevage. En anglais : vertical aquaponics. Voir aussi : aéroponie, aquaponie. Journal officiel de la République française du 12 septembre 2023.

aquaporine

une aquaporine ou AQP : [biochimie et biologie moléculaire-biologie cellulaire] une glycoprotéine transmembranaire qui facilite les mouvements de l’eau à l’intérieur des cellules et entre elles. Du latin aqua, « eau », et du grec poros, « passage ». En anglais : aquaporin ; AQP. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

aquarellage, aquarelle, aquareller, aquarelliste

un aquarellage : la technique de peinture à l’aquarelle.

l’aquarelle :

  • une couleur légère obtenue par addition d’eau ;
  • un procédé utilisant ce type de couleur ;
  • le genre d’œuvres employant ce procédé.

une aquarelle : une œuvre particulière exécutée selon cette technique.

elle est aquarellée, il est aquarellé :

  • est recouverte ou recouvert d’aquarelle ;
  • emploie le procédé de l’aquarelle.

aquareller : couvrir d’une peinture à l’aquarelle

une, un aquarelliste : une personne qui peint à l’aquarelle.

Le nom (une) aquarelle est emprunté à l’italien acquarella, acquerella, concurrencé depuis le 16ème siècle par acquarello, ces deux formes étant dérivées du latin aquārius « relatif à l’eau ».

aquarien

un aquarien :

  • dans l’Antiquité romaine, un employé qui était chargé du service des eaux et aqueducs ;
  • un membre d’une secte chrétienne qui s’abstenait de vin et n’utilisait que le pain et l’eau pour la messe.

Le nom (un) aquarien est dérivé du latin aquarius.

aquarioculture, aquariologie, aquariophile, aquariophilie, aquarium

une aquarioculture : un élevage des espèces et variétés pour l’aquariophilie.

une aquariologie : un élevage et une présentation d’espèces aquatiques.

une, un aquariophile : celle, celui qui élève des poissons en aquarium.

une aquariophilie : un élevage de poissons d’agréments en aquarium.

un aquarium :

  • un récipient à parois de verre, où l’on fait vivre une faune et une flore aquatiques ;
  • la section d’un musée, d’un établissement scientifique, etc., où se trouvent des aquariums ;
  • un local vitré d’où l’on peut exercer une surveillance ;
  • une cuve hermétique, à parois transparentes, dans laquelle on effectue la chromatographie de partage sur papier.

Nous savons qu’il existe des doublets linguistiques, en particulier quand, à partir d’une même forme latine, nous sont venus deux mots français, l’un d’origine populaire, l’autre d’origine savante, comme les couples poison-potion, évier-aquarium, poitrail-pectoral, etc. En savoir plus : Académie française.

Le latin archaïque aquarium – au sens de « réservoir d’eau », rencontré chez Caton – n’a pas de descendance en français si ce n’est l’emprunt moderne. Le latin populaire non attesté aquarium, « relatif à l’eau », est issu de la substantivation de l’adjectif aquarius. En savoir plus : Les doublets en français.

aquastat

un aquastat : un appareil à réglage automatique permettant de contrôler la température de l’eau.

Ce nom est formé sur le latin aqua « eau », avec -stat.

aquastress

un aquastress : le premier stade d’une noyade.

aquateinte

une aquateinte : voir aqua-tinta, aqua-tinte, aquatinte (ci-dessous).

aquatile

une plante aquatile : qui vit entièrement dans l’eau, généralement en eau douce, ou dont les fleurs apparaissent à la surface de l’eau, comme la lentille d’eau, le lotus ou le nénuphar.

Ce mot est emprunté au latin aquatilis, aquatile « qui vit ou croît dans l’eau ».

aqua-tinta, aqua-tinte, aquatinte, aquatintiste

une aquateinte ou aqua-tinta, aqua-tinte, aquatinte :

  • un procédé de gravure à l’eau forte imitant les dessins au lavis faits à l’encre de Chine, au bistre ou à la sépia ;
  • une gravure exécutée suivant ce procédé.

une, un aquatintiste : une personne qui exécute des gravures à l’aquatinte.

Le nom (une) aqua-tinta ou aquatinte est emprunté à l’italien acquatinta « eau colorée ».

aqua-tofana, aqua-toffana

une aqua-tofana ou aqua-toffana, aqua-tophana, acqua-toffana : un poison subtil nommé aussi aquette.

Le nom (une) aquette est emprunté à l’italien acquetta « petite eau », dérivé de acqua.

Le mot italien acqua-Tofana vient du nom de Giulia Tofana, célèbre empoisonneuse du 17ème siècle, qui avait inventé ce poison.

aquatique

elle, il est aquatique :

  • concerne l’eau ; a rapport à l’eau ;
  • vit ou croît dans l’eau ou à proximité de l’eau ;
  • est édifié(e) sur l’eau ;
  • est saturé(e) d’eau, est marécageuse ou marécageux.

une, un aquatique :

  • une, un gendarme maritime ;
  • une, un médecin de station thermale.

Le mot aquatique est emprunté au latin aquaticus, synonyme de aquatilis.

aquatubulaire

une chaudière aquatubulaire ou multitubulaire : dont la surface de chauffe est constituée par de nombreux tubes que parcourt l’eau, ou le mélange d’eau et de vapeur.

aquatype

un aquatype : une machine permettant l’impression en plusieurs couleurs.

Ce nom est probablement formé sur le modèle d’aquatinte avec -type*.

aquavit

un aquavit ou akvavit : une eau-de-vie.

aquazole

un aquazole [nom déposé] : un carburant.

aqueduc, -aqueducal, aqueduc-larron

un aqueduc : un canal en maçonnerie, souterrain, à fleur de sol ou plus généralement aérien, destiné à capter et à conduire l’eau d’un lieu à un autre.

On a aussi lu aquéduc.

un aqueduc : un conduit qui met en communication divers organes.

un syndrome périaqueducal = un déficit de la verticalité et de la convergence oculaire.

un aqueduc [Québec] :

  • un réseau de canalisations assurant la distribution de l’eau courante dans une agglomération ; les canalisations elles-mêmes ;
  • un grand réservoir d’eau servant à alimenter un réseau de distribution d’eau courante ; un château d’eau ;
  • la distribution de l’eau courante dans une agglomération au moyen d’un tel réseau de canalisations ; le service qui en résulte ;
  • une entreprise, une administration qui assure ce service ;
  • un robinet d’eau courante ;
  • voir le Dictionnaire historique du français québécois.

un aqueduc : une sorte de canal que forment naturellement les tiges ou les feuilles entières de certaines plantes, qui croissent dans des lieux fort chauds et fort arides.

un aqueduc-larron : un conduit d’une écluse faisant communiquer avec le sas l’aqueduc longitudinal de remplissage ou de vidange, et permettant d’accélérer le mouvement des eaux.

un droit d’aqueduc : en droit romain, le droit qu’avait le propriétaire d’un héritage, de faire passer l’eau par l’héritage d’autrui jusque dans le sien, soit par des tuyaux de terre ou de plomb, soit par une rigole ou petit fossé.

une servitude d’aqueduc : une servitude obligeant le propriétaire d’un fonds à supporter le passage sur son fonds d’une conduite d’eau établie par le propriétaire voisin en vue d’amener les eaux sur son fonds.

un lactoduc : une canalisation servant au transport du lait.

Le nom (un) aqueduc est emprunté au latin aquae ductus ou aquaeductus.

à quelque chose malheur est bon

Le proverbe À quelque chose malheur est bon signifie qu’un malheur a quelquefois des conséquences heureuses.
Certains disent toutefois, pour exprimer la même idée, à toute chose malheur est bon. Or, cette expression signifierait plutôt qu’un malheur est toujours une bonne chose, ce qui est différent. En fait, l’expression à toute chose malheur est bon est une altération du proverbe bien connu, et elle n’est pas consignée dans les dictionnaires. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

aquer

Québec.

aquer ou haquer un appât : l’accrocher à l’hameçon.

Le verbe aquer est une variante de acher « garnir (l’hameçon) de l’appât », attesté en français du 17ème siècle,, qui se rattache au français esche (ou èche) « appât fixé à l’hameçon » ; le mot esche, qui remonte à l’ancien français, est également à l’origine de anchet et de laiche. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

aquette

une aquette :

  • une liqueur ;
  • une aqua-toffana.

Le nom (une) aquette est emprunté à l’italien acquetta « petite eau », dérivé de acqua.

aqueux

elle est aqueuse, il est aqueux :

  • est chargé(e) d’eau ;
  • comporte l’eau comme seule boisson ;
  • est de la nature de l’eau.

une aquosité :

  • le fait d’être aqueux ;
  • un excès de teneur en eau.

Le mot aqueux est emprunté au latin aquosus « humide ; fertile (pour une terre) ».

à quia

être à quia : n’avoir rien à répondre.

mettre, réduire quelqu’un à quia : le mettre dans l’impossibilité de répondre, de répliquer.

à quia :

  • dans l’incapacité de répondre à un besoin, de réagir à la situation ;
  • en très mauvais état.

Le mot latin quia signifie « parce que ».

aquicole, aquiculteur, aquiculture

elle, il est aquicole, une aquicultrice, un aquiculteur, une aquiculture.

voir aquacole, une aquacultrice, un aquaculteur, une aquaculture (ci-dessus).

elle, il est dulçaquicole ou dulcicole : vit, croît en eau douce.

aquifère

un aquifère : [hydrologie] une couche ou un massif solide, perméable, poreux, comportant une zone saturée, suffisamment conducteur d’eau souterraine pour permettre l’écoulement significatif d’une nappe souterraine et le captage de quantités d’eau appréciables. Ce terme ne doit pas être employé dans le sens impropre d’ « eau souterraine ». En anglais : water-bearing layer. Voir aussi : nappe, zone saturée. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle, il est aquifère : [hydrologie] contient de l’eau en partie mobilisable par gravité. Ce terme ne doit pas être employé dans le sens impropre de « relatif à l’eau ». En anglais : aquifer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une trachée aquifère, une respiration aquifère : se dit des organes des poissons par lesquels l’eau est expirée et respirée.

aquificale, aquificée

les aquificées : un taxon de bactéries, par exemple les aquificales.

aquifoliacée

les aquifoliacées : la famille d’arbres ou d’arbustes toujours verts, de l’ordre des sapindales, dont le fruit est une drupe ou une baie, ayant pour type le houx et comprenant environ trois cents espèces.

Ce nom est dérivé du latin aquifolium « houx » selon le latin botanique aquifoliaceae.

aquilain, aquilin

un cheval aquilain de couleur fauve ou brune, comme un aigle.

un nez aquilin : qui est fin et busqué en forme de bec d’aigle.

une courbure aquiline, des traits (du visage) aquilins

Le mot aquilain est emprunté au latin aquilinus, aquilina, aquilinum « d’aigle, aquilin ».

Le mot aquilin vient du latin aquilinus « courbé en bec d’aigle ».

aquilège

un aquilège : dans l’Antiquité romaine, un sourcier.

Le nom (un) aquilège est emprunté au bas latin aquilegus « sourcier ».

aquillauder

aquillauder : traiter avec sollicitude.

L’ancien verbe aquiller, synonyme d’aquillauder, est dérivé de quille.

aquilon, aquilonaire

un aquilon :

  • le vent du nord ;
  • un vent violent, froid et orageux ; le nord ;
  • une circonstance ou manifestation violente et pénible ;
  • la figure héraldique représentant une tête d’enfant joufflu qui semble souffler avec violence.

elle, il est aquilonaire : est de l’aquilon.

Le nom (un) aquilon est emprunté au latin aquilo, aquilonis.

aquitain, Aquitaine, aquitanien

elle est aquitaine, il est aquitain : est de l’Aquitaine, une région de France.
une Aquitaine, un Aquitain

l’aquitain : la langue commune supposée des Aquitains anciens.

l’aquitanien : un des étages de l’ère tertiaire.

elle est aquitanienne, il est aquitanien : appartient à cette époque géologique.

Ces mots sont dérivés des mots latins Aquitania « Aquitaine » et aquitanus.

aquitalia

Cela étant, les hésitations sur le genre du nom loutre sont peu de chose au regard de celles que l’on a eues sur la nature de cet animal. Ses mœurs aquatiques faisaient qu’on le rangeait, chez les naturalistes du Moyen Âge et de la Renaissance, dans les aquitalia, « les bêtes qui vivent dans l’eau ». Il s’y trouvait en compagnie des poissons et des coquillages, mais aussi, on le verra, des tortues, des poules d’eau ou des castors. La place de la loutre dans la classification zoologique fit longtemps l’objet de débats chez les théologiens, qui se demandaient quelles nourritures étaient autorisées pendant le carême. En savoir plus : Académie française.

aquocobalamine

un aquocobalamine ou vitamine B12b : une forme de réserve de la vitamine B12 dans le corps humain qui se transforme en hydroxocobalamine en solution alcaline.

à quoi bon, aquoibonisme, aquoiboniste

à quoi bon : à quoi cela servira (pour exprimer le découragement).

un aquoibonisme : une tendance marquée à douter de l’utilité d’une action.

une, un aquoiboniste : une personne qui a une tendance marquée au fatalisme, qui renonce facilement.

On a lu aussi aquaboniste.

aquosité

une aquosité :

  • le fait d’être aqueux ;
  • un excès de teneur en eau.