EM

émaciation, émacié, émaciement, émacier

une émaciation : un amaigrissement très prononcé.

elle est émaciée, il est émacié :

  • est amaigri(e), est très maigre ; a une sonorité sèche, sans ornement ;
  • est inconsistante ou inconsistant.

un émaciement :

  • l’état d’une personne émaciée ;
  • le fait d’être émacié.

émacier : rendre très maigre.

s’émacier : devenir très maigre.

Le verbe émacier est emprunté au latin impérial emaciare « rendre maigre, épuiser ».

e-mail

un e-mail (1) ou mail : un courriel ou courrier électronique, message électronique.

[en anglais : e-mail ; electronic mail] un courriel ou courrier électronique, message électronique : un document informatisé qu’un utilisateur saisit, envoie ou consulte en différé par l’intermédiaire d’un réseau. Un courriel contient le plus souvent un texte auquel peuvent être joints d’autres textes, des images ou des sons. Par extension, le terme « courriel » et son synonyme « courrier électronique » sont employés au sens de « messagerie électronique ».

[en anglais : e-mail ; electronic mail ; electronic messaging] une messagerie électronique : un service permettant aux utilisateurs habilités de saisir, envoyer ou consulter en différé des courriels. On trouve aussi dans ce sens les termes « courriel » et « courrier électronique ».

[en anglais : e-mail address] une adresse (de courrier) électronique : un libellé permettant l’identification d’un utilisateur de messagerie électronique et l’acheminement des messages qui lui sont destinés. L’adresse électronique est, dans le cas de l’internet, constituée des identifiants de l’utilisateur et du gestionnaire de la messagerie, séparés par le caractère arrobe @. L’identifiant du gestionnaire de la messagerie comprend des désignations éventuelles de sous-domaines, celle d’un domaine, enfin un suffixe correspondant le plus souvent au pays ou au type d’organisme (exemples : .fr, .com).

[en anglais : e-mail spoofing] une usurpation d’adresse électronique : la pratique consistant à utiliser frauduleusement une adresse de courrier électronique appartenant à une autre personne. L’usurpation d’adresse électronique est le plus souvent utilisée pour envoyer en grand nombre des courriels indésirables.

Le mot anglais américain e-mail est l’abréviation de electronic mail.

émail, émaillage, émaillé, émailler, émaillerie, émailleur, émaillure

A. un émail, des émails

l’émail des dents : la substance extrêmement dure, translucide, composée à 95 % de matières minérales, qui recouvre l’ivoire de la couronne dentaire.

B. un émail, des émaux

un émail :

  • une matière fondante composée de différents minéraux, rendue très dure par l’action de la chaleur, destinée à recouvrir par la fusion, le métal, la céramique, la faïence, la porcelaine à des fins de protection ou de décoration, et prenant alors des couleurs inaltérables ;
  • un objet recouvert d’une couche d’émail ;
  • un ouvrage d’orfèvrerie fabriqué en émail.

un émail : le vernis intérieur de certains coquillages.

des émaux : les métaux et couleurs dont un écu est chargé.

un émail : l’éclat du contraste entre couleurs vives.

un émaillage :

  • l’action d’émailler ; le résultat de cette action ;
  • un maquillage qui donne à la peau un aspect lisse.

elle est émaillée, il est émaillé :

  • est recouverte ou recouvert d’émail ;
  • est coloré(e) de façon vive et diverse.

émailler :

  • recouvrir, totalement ou partiellement, d’émail ;
  • orner, embellir en parsemant de couleurs vives ;
  • agrémenter un ouvrage, un récit, de détails qui retiennent l’attention.

l’émaillerie : l’art de fabriquer de l’émail, des émaux.

une émaillerie : un endroit où l’on émaille.

une émailleuse, un émailleur : une personne qui émaille, qui fabrique des émaux.

elle est émailleuse, il est émailleux : est en émail ou de la nature de l’émail.

une émaillure : une réalisation d’un émailleur.

Le nom (un) émail vient de l’ancien bas francique smalt, de même sens, esmail a été refait à partir du pluriel esmaus.

é-makimono

un é-makimono ou makemono, makimono : dans les arts japonais, un rouleau pictural enluminé qui, aux 12ème et 13ème siècles, illustrait le plus souvent un poème ou un roman.

Ce mot japonais est en fait une variante de makemono par l’adjonction de l’élément é- signifiant « image, peinture ».

émanateur, émanation, émanatisme, émanatiste

elle est émanatrice, il est émanateur : a un pouvoir d’émanation.

un émanateur : un appareil facilitant la volatilisation de certains produits.

une émanation :

  • l’action d’émaner ; le résultat de cette action ;
  • une émission de particules impondérables qui se dégagent d’un corps, sans que celui-ci diminue sensiblement de substance ;
  • l’odeur d’une émanation ;
  • ce qui tire son origine de quelqu’un, de quelque chose ;
  • en occultisme, un fluide immatériel, capable, en certains cas, de se transformer en matière, et émis par le corps des médiums.

un émanatisme : la doctrine des systèmes néoplatoniciens, gnostiques et manichéens, faisant dériver le monde ou l’âme humaine à partir de Dieu, soit par division de la substance divine, soit par une sorte d’écoulement de la substance divine dans le processus d’émission.

elle, il est émanatiste ou émaniste : repose sur la doctrine philosophique de l’émanation, admet ce système.

une, un émanatiste

Le nom (une) émanation est emprunté au latin chrétien emanatio « action de procéder de quelqu’un, quelque chose (spécialement de Dieu) ».

émanche, émanché

en héraldique :

une émanche : une pièce de l’écu, d’un émail différent, en forme de pointes ou de triangles pyramidaux, mouvant de l’un des bords ou de l’un des angles vers le cœur de l’écu (plus rarement en fasce, en bande et en barre), et qui sont réunis à la base pour ne former qu’un tout.

un écu émanché : qui est divisé en deux parties égales par des émanches d’émaux alternés mouvant toujours des bords.

Le nom (une) émanche est une altération de emmanche de même sens, dérivé d’emmanché, terme héraldique.

émancipateur

elle est émancipatrice, il est émancipateur : émancipe, libère d’un état de dépendance.

une émancipatrice, un émancipateur : celle, celui qui émancipe.

émancipation

une émancipation :

  • ce qui met fin à l’autorité des parents sur leur enfant mineur et confère à celui-ci une capacité juridique presque complète. Le mineur est émancipé de plein droit par le mariage. Il peut également l’être lorsqu’il a 16 ans révolus, sur décision du juge des tutelles prononcée à la demande de ses parents ou de l’un d’eux.
  • dans le droit romain, un acte qui conférait à un esclave ou à un enfant le droit d’homme libre ;
  • l’action de (se) libérer, de (s’)affranchir d’un état de dépendance ; l’état qui en résulte ;
  • l’action de se libérer, de se dégager d’une dépendance morale, des préjugés de son époque, etc.

Une émancipation désigne un processus d’affranchissement juridique, dans le cadre d’un ensemble de relations sociales asymétriques (émancipation des esclaves, des mineurs, de la femme, des juifs, émancipation animale) ou un processus de libération politique, individuel et collectif, vis-à-vis d’un ensemble de tutelles, de normes ou d’assignations minorantes (émancipation féminine, émancipation coloniale, émancipation sexuelle, émancipation des travailleurs). En savoir plus : Dicopart.

Le nom (une) émancipation est emprunté au latin juridique emancipatio, dérivé de emancipare.

Le nom (une) mancipation : un mode de transfert volontaire et solennel de la propriété intervenant entre citoyens romains) est emprunté au latin juridique mancipatio « aliénation de la propriété avec certaines formes solennelles ».

émancipé, émanciper

elle est émancipée, il est émancipé :

  • est affranchi(e) de la puissance paternelle ou tutélaire ;
  • est libéré(e) d’un état de dépendance, d’une contrainte ;
  • est affranchi(e) de tout préjugé, de toute convention.

une émancipée, un émancipé :

  • une mineure, un mineur qui a les droits d’une personne majeure ;
  • une personne ne s’embarrassant pas de préjugés, de conventions morales ou sociales.

émanciper :

  • libérer d’une tutelle ;
  • affranchir un mineur de la puissance paternelle ou de la tutelle ;
  • dans le droit romain, affranchir le fils de la tutelle du père par trois émancipations fictives ;
  • libérer d’un état de dépendance, d’une sujétion juridique, morale ou sociale.

s’émanciper : se libérer, se dégager d’une dépendance morale, des préjugés de son époque, etc.

Le verbe émanciper est emprunté au latin juridique emancipare « libérer de l’autorité paternelle ».

émaner

émaner :

  • en parlant de particules impondérables, provenir d’un corps sans que celui-ci diminue sensiblement de substance ;
  • provenir, tirer son origine de.

Le verbe émaner est emprunté au latin classique emanare « couler de, découler, provenir ».

émargement, émarger, émargination

un émargement (1) :

  • l’apposition d’une note, d’une signature en marge d’un document, d’un état de paiement… ; le résultat de cette action ;
  • la rémunération d’un fonctionnaire ;
  • le fait de toucher un traitement.

émarger :

  • noter quelque chose dans la marge d’un document, d’un livre ;
  • signer en marge d’un document, d’un état, etc. pour constater le paiement d’une somme, d’un traitement, la réception d’un colis, pour attester sa présence à une réunion… ;
  • recevoir d’un organisme le traitement affecté à un emploi.

j’émarge, tu émarges, il émarge, nous émargeons, vous émargez, ils émargent ;
j’émargeais ; j’émargeai ; j’émargerai ; j’émargerais ;
j’ai émargé ; j’avais émargé ; j’eus émargé ; j’aurai émargé ; j’aurais émargé ;
que j’émarge, que tu émarges, qu’il émarge, que nous émargions, que vous émargiez, qu’ils émargent ;
que j’émargeasse, qu’il émargeât, que nous émargeassions ; que j’aie émargé ; que j’eusse émargé ;
émarge, émargeons, émargez ; aie émargé, ayons émargé, ayez émargé ;
(en) émargeant.

une émargination : une note en marge d’un document.

un émargement (2) : l’action de couper la marge d’une feuille de papier.

émarger (2) : réduire ou enlever la marge d’une feuille écrite ou imprimée, d’un livre, etc.

Le verbe émarger est dérivé de marge.

émarginé

une feuille émarginée, un pétale émarginé : qui est légèrement échancré(e) à l’extrémité.

un champignon émarginé : qui possède des lamelles échancrées, en encoche, en remontant brusquement puis en redescendant au niveau du pied du champignon pour s’y souder.

Ce mot est dérivé de marginé, avec le préfixe é-.

émasculateur, émasculation, émasculer

un émasculateur : une pince destinée à la castration des mâles suivie de l’excision du testicule et dont tous les modèles provoquent un écrasement du cordon testiculaire assurant l’hémostase définitive.

une émasculation :

  • l’action d’émasculer ;
  • le fait de priver quelqu’un de sa force, de l’affaiblir.

émasculer :

  • priver un homme ou un animal mâle des organes de la reproduction ;
  • priver quelqu’un personne de sa force, l’affaiblir.

Le verbe émasculer est emprunté au latin impérial emasculare « châtrer ».

émaux

des émaux ou des émails ? voir émail (ci-dessus).

embabouiner

embabouiner quelqu’un : l’amener à faire ce que l’on désire en le séduisant par des flatteries, des cajoleries.

s’embabouiner : pour un navire, se mettre en mauvaise posture dans des écueils, des hauts-fonds, etc.

elles s’embabouinent, ils s’embabouinent, elles se sont embabouinées, ils se sont embabouinés,…

Le verbe embabouiner est dérivé de babouin.

embâcle

un embâcle :

  • la formation d’un amoncèlement, en particulier de glaçons ou de bois flottés, qui obstrue un cours d’eau ;
  • cet amoncèlement.

On a lu aussi une embâcle.

La débâcle est la rupture de la glace sur une surface aquatique, cours d’eau ou mer, qui se produit au printemps dans les régions boérales de l’hémisphère nord, et entraîne le déplacement d’importants blocs de glace. Sur un cours d’eau, la débâcle peut donner lieu à une inondation en aval.

L’embâcle (nom masculin) est l’encombrement d’un cours d’eau qui gêne l’écoulement. Il peut être un effet de la débâcle qui peut, en amenant des blocs de glace à s’accumuler, provoquer un embâcle. La conséquence d’un embâcle peut être une inondation en amont. Le terme peut aussi être utilisé pour d’autres obstacles (accumulation de branchages, de débris…).

L’embâcle est parfois utilisé comme synonyme d’engel ou prise de glace, c’est-à-dire la période où l’eau de surface gèle pour la durée de l’hiver.

En savoir plus : Géoconfluences.

Le nom (un) embâcle est formé sur le radical de débâcle (= la rupture de la couche de glace d’un fleuve ; une déroute ; une faillite) de débâcler qui est dérivé de bâcler.

emballable

elle, il est emballable (1) : peut être placé(e) dans un emballage.

elle, il est emballable (2) : est susceptible d’être emballé(e), enthousiasmé(e).

emballage, emballagiste

1. un emballage :

  • l’action d’emballer ; le résultat de cette action ;
  • ce qui sert à emballer, un conditionnement ou un matériau pour protéger ou envelopper un objet.

un écoemballage : dont le recyclage est respectueux de l’environnement.

l’emballage : le secteur industriel correspondant.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’emballage : Wiktionnaire.

une (toile d’) emballage : une serpillère, une pièce de toile épaisse servant à laver les sols, à éponger, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une, un emballagiste : celle, celui qui conçoit et produit des emballages.

un emballage-coque ou un habillage transparent, une coque : une coque de plastique transparent généralement fixée sur du carton, qui sert à l’emballage de certains petits produits. En anglais : blister (pack) ; blister package ; bubble pack.

un emballage de transport (de matières radioactives) : [nucléaire] un ensemble constitué de composants tels qu’une enceinte de confinement, des écrans de protection radiologique ou des protections mécaniques, qui permet de contenir de façon sûre des matières radioactives durant leur transport. En anglais : cask (EU), flask (GB), packaging . Voir aussi : capot amortisseur, château de transport, colis de transport de matières radioactives, coque de transport, écran de protection radiologique, emballage de transport de matières radioactives à sec, emballage de transport de matières radioactives sous eau, emballage de transport et d’entreposage de matières radioactives, enceinte de confinement, modèle de colis de transport, séchage en emballage, suremballage de transport. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

un emballage de transport (de matières radioactives) à sec : [nucléaire] un emballage de transport de matières radioactives dont l’intérieur est maintenu sec. On trouve aussi le terme « emballage sec », qui est déconseillée. En anglais : dry packaging. Voir aussi : emballage de transport de matières radioactives, emballage de transport de matières radioactives sous eau, séchage en emballage. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

un emballage de transport de matières radioactives sous eau ou emballage de transport en eau : [nucléaire] un emballage de transport de matières radioactives dont l’intérieur est rempli d’eau. En anglais : wet packaging. Voir aussi : emballage de transport de matières radioactives, emballage de transport de matières radioactives à sec. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

un emballage de transport et d’entreposage de matières radioactives ou emballage de transport-entreposage : [nucléaire] un ensemble constitué de composants tels qu’une enceinte de confinement, des écrans de protection radiologique, des protections mécaniques ou des dispositifs de surveillance, qui permet de contenir de façon sûre des matières radioactives durant leur transport et leur entreposage. En anglais : dual purpose cask ; dual purpose packaging ; transport and storage cask ; transport and storage packaging. Voir aussi : capot amortisseur, colis de transport de matières radioactives, écran de protection radiologique, emballage de transport de matières radioactives, enceinte de confinement, séchage en emballage. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

2. un emballage : l’accélération brutale et désordonnée des coureurs cyclistes au moment d’un sprint.

emballant, emballement, emballé, emballer, emballeur

1. elle est emballée, il est emballé (1) :

  • est dans un emballage ;
  • est finement agencé(e).

un emballement (1) : l’action d’emballer.

emballer (1) : mettre une marchandise dans un emballage afin d’en permettre le transport et/ou la vente.

Emballez, c’est pesé ! Parler français.

une emballeuse, un emballeur : une personne qui fait les paquets.

2. elle est emballante, il est emballant : est susceptible d’emballer, est enthousiasmante ou enthousiasmant.

un emballement (2) :

  • l’action de s’emballer ;
  • un régime trop élevé d’un moteur, d’une machine qui s’emballe ;
  • le fait de s’emballer pour quelqu’un ou quelque chose, de se laisser aller à l’enthousiasme ;
  • une inclination puissante, une passion, un coup de foudre.

emballer (2) :

  • faire aller à grande vitesse ;
  • faire tourner un moteur à un régime trop élevé ;
  • être dans la phase du sprint qui est l’emballage ;
  • embarquer, faire monter dans une voiture, dans un train ;
  • mettre dans une voiture de police, conduire en prison ;
  • réprimander ; transporter d’admiration.

s’emballer :

  • pour un animal, échapper à la direction d’un conducteur, d’un cavalier ;
  • pour un moteur, avoir un régime trop élevé ;
  • se laisser emporter par un mouvement irréfléchi d’enthousiasme ou d’impatience.

Le verbe emballer est dérivé de balle « paquet ».

embaluchonner

embaluchonner :

  • faire un baluchon ;
  • emballer, empaqueter ;
  • envelopper d’un vêtement, emmitoufler.

Ce verbe est dérivé de baluchon, avec le préfixe em- (en-).

embalustrer

embalustrer : entourer de balustres.

embander

embander : envelopper de bandes, emmailloter.

Ce verbe est dérivé de bande, avec le préfixe em- (en-).

embanquer

1. embanquer : passer à la cantre ou banque les canons de l’organsin, lorsqu’on se dispose à ourdir.

Ce verbe est dérivé de banque (2), avec le préfixe em- (en-).

2. embanquer : entrer dans les eaux d’un banc, tel, particulièrement, que celui de Terre-Neuve.

Ce verbe est dérivé de banc, avec le préfixe em- (en-).

3. se faire embanquer : ouvrir un compte à la banque.

Ce verbe est dérivé de banque (1), avec le préfixe em- (en-).

embarbouillage, embarbouillé, embarbouillement, embarbouiller

un embarbouillage ou embarbouillement : l’action d’embarbouiller, de compliquer ; le résultat de cette action.

elle est embarbouillée : est grossière, mal affinée ; il est embarbouillé : est grossier, mal affiné.

On a lu aussi emmargouillé.

embarbouiller :

  • barbouiller complètement ;
  • mélanger de manière confuse ;
  • embrouiller quelqu’un, lui faire perdre le fil de ses idées.

s’embarbouiller :

  • s’égarer dans une situation compliquée ;
  • s’embrouiller dans ses explications.

Le verbe embarbouiller est dérivé de barbouiller.

embarcadère

un embarcadère :

  • une jetée raccordée au quai d’un port ou aménagée sur le rivage d’un fleuve et destinée à l’embarquement (et au débarquement) des passagers et des marchandises ;
  • la partie d’une gare de chemin de fer, le quai où embarquent (et débarquent) voyageurs et marchandises ; une gare de chemin de fer.

Le nom (un) embarcadère est emprunté à l’espagnol embarcadero, dérivé de embarcar (embarquer).

embarcation

une embarcation :

  • un bateau de faible dimension, généralement non ponté, naviguant à voile, à rames, à vapeur ou à moteur ;
  • un petit bateau hissé à bord d’un navire et utilisé notamment pour les navettes à terre ou en cas de naufrage.

Le nom (une) embarcation est emprunté à l’espagnol embarcación « petit bateau », dérivé de embarcar (embarquer).

embardée, embarder

une embardée :

  • un mouvement brusque de rotation imprimé à un navire à l’ancre ou en marche, sous l’effet d’une forte rafale de vent, d’un courant de marée ou d’un coup de barre (involontaire ou volontaire) du timonier ;
  • un écart brusque que fait un véhicule ;
  • [spatiologie / propulsion] un incident qui survient parfois lors de la séparation de deux étages d’un lanceur et qui consiste en une impulsion communiquée par l’une des parties à l’autre dans une direction différente de celle de la séparation. En anglais : nudging. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.

embarder : faire une embardée.

Le verbe embarder est emprunté au provençal embarda, de même sens, proprement « embourber », dérivé de bard, en ancien provençal bart qui peut être rattaché au latin vulgaire barrum « boue ».

embardoufler

embardoufler : couvrir de peinture, de crème, de boue. [Suisse]

embargo

un embargo :

  • une interdiction provisoire faite par un gouvernement, à des navires généralement étrangers, de quitter le port où ils se trouvent ;
  • une mesure administrative interdisant la libre circulation d’un objet pendant une certaine durée ;
  • ce qui entrave ou empêche l’exercice, la diffusion, la propagation de quelque chose ;
  • [audiovisuel] le fait d’imposer un délai avant de diffuser une information ou un programme. En anglais : release ; embargo. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (un) embargo est emprunté à l’espagnol embargo, déverbal de embargar « embarrasser, empêcher », issu du latin vulgaire imbarrĭcare, propre aux domaines hispanique et occitan, dérivé de barra (barre).

embarillage, embariller

un embarillage : l’action de mettre en barils.

embariller de la poudre, embariller des sardines : les mettre en barils.

Le verbe embariller est dérivé de baril.

embarqué, embarquement, embarquer, embarqueur

elle est embarquée, il est embarqué :

  • est transporté(e) à bord d’un bateau, d’un navire, pour un déplacement ;
  • est transporté(e) dans un avion, un train ;
  • est entrainé(e) dans une situation souvent fâcheuse.

Le cinéma était encore dans l’adolescence quand la première guerre mondiale déploya ses horreurs. On se souvient des premiers reportages de combats et de la folle bravoure de ces trompe-la-mort qui sortaient des tranchées sous la mitraille et filmaient jusqu’à tomber, caméra au poing.
Si ces temps héroïques du cinéma sont entrés dans la légende, les guerres sont toujours virulentes ; mais pour les suivre, journalistes et photographes doivent souvent accepter la protection de l’une des deux armées. On dit alors, comme pour l’électronique enfouie dans les tableaux de bord modernes, qu’ils sont embarqués.
Ni soldats, ni pékins, ils perdent sans doute de leur autonomie de mouvement. Mais il leur reste de faire la preuve, c’est là tout l’honneur de leur métier, qu’ils ont gardé intacte leur liberté de jugement et de plume.
En savoir plus : France Terme.

une chaufferie nucléaire embarquée : le nom donné aux chaudières nucléaires montées sur des bâtiments de la marine.

une force de réaction embarquée : une force modulaire embarquée sur des navires, qui est constituée pour accomplir une mission à terre.

une journaliste embarquée, un journaliste embarqué : un(e) journaliste intégré(e), sur la base d’un accord contractuel, à une unité combattante en opération.

un (système de diagnostic) embarqué : le dispositif de bord qui surveille et enregistre les paramètres de fonctionnement du véhicule, et qui, en cas d’anomalie ou d’incident, donne l’alerte.

une conversation mal embarquée : mal dirigée, mal menée.

un embarquement :

  • l’action d’embarquer, de s’embarquer ;
  • le fait d’être embarqué à bord d’un bateau ;
  • l’inscription sur un rôle d’équipage ;
  • la durée d’un service de navigation ;
  • l’action de faire monter des personnes ou de charger des choses à bord d’un moyen de transport quelconque.

un auto-embarquement : une procédure automatisée permettant au client d’une compagnie aérienne d’embarquer de façon plus autonome à bord d’un aéronef, après vérification de son identité par reconnaissance de ses empreintes biométriques. L’emploi de « smartboarding » et de « speedboarding », qui sont des noms de marque, est à proscrire.

embarquer :

  • faire monter à bord d’un bateau, d’un navire ou d’un moyen de transport quelconque ;
  • interpeller et contraindre à monter dans un véhicule de police ;
  • emmener avec soi, emporter avec soi ;
  • prendre à son bord ; charger à bord ;
  • monter à bord d’un bateau pour un déplacement ou comme membre de l’équipage.

embarquer (de) l’eau ; pour un bateau, laisser entrer l’eau.

s’embarquer :

  • monter à bord d’un bateau ;
  • s’engager dans une affaire risquée.

Dérivés de barque, les verbes embarquer et débarquer ont d’abord été employés au sens de « monter à bord » ou de « descendre » d’un navire ou d’une embarcation. Ensuite, par extension, leur usage s’est appliqué à l’avion et même au train.
Mais, lorsqu’il est question de monter dans tout autre véhicule, sur un vélo, dans un ascenseur, sur un meuble ou sur toute autre chose (une clôture, un chariot, etc.), l’usage d’embarquer, ou de son contraire débarquer, relève du registre familier. Il est préférable, dans les contextes où la langue familière n’est pas appropriée, de recourir aux verbes monter (ou faire monter, grimper, s’engouffrer, etc.) et descendre (ou sortir).

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une embarqueuse, un embarqueur : une ouvrière, un ouvrier de gare, de parc à bestiaux chargé d’assurer l’embarquement, le débarquement de ceux-ci.

embarras, embarrassant, embarrassé, embarrasser

un embarras :

  • un obstacle au passage résultant d’une accumulation ;
  • un obstacle qui arrête, qui gêne la réalisation de quelque chose ;
  • une gêne résultant d’une situation difficile ;
  • un état d’esprit qui résulte d’une situation difficile ;
  • une incertitude intellectuelle.

être dans l’embarras, éprouver de l’embarras, avoir l’embarras du choix.

faire de ses embarras [Belgique] : faire de l’embarras, des embarras.

elle est embarrassante, il est embarrassant :

  • encombre ;
  • met dans l’embarras.

elle est embarrassée, il est embarrassé :

  • est encombré(e), gêné(e) ;
  • manifeste de l’embarras, est dans l’embarras.

elle est embarrassée [Belgique] : est enceinte.

embarrasser :

  • encombrer ;
  • gêner ;
  • mettre dans l’embarras, dans une position difficile ;
  • placer dans l’incertitude.

s’embarrasser dans :

  • s’empêtrer dans ;
  • être entravé dans son fonctionnement normal.

s’embarrasser de :

  • s’encombrer de :
  • se préoccuper exagérément de.

Le verbe embarrasser est emprunté, de même que l’italien imbarazzare, à l’espagnol embarazar, lui-même emprunté au léonais ou portugais embaraçar, dérivé de baraço « courroie, corde », d’origine incertaine.

embarrer, embarrure

embarrer :

  • introduire une barre ;
  • bloquer les roues d’un véhicule avec des barres ;
  • engager un levier sous un fardeau pour le soulever, ou dans les mortaises d’un treuil pour le faire agir ;
  • agir mal à propos et sans adresse sur la barre d’un navire.

s’embarrer : pour un cheval, passer la jambe de l’autre côté de la barre ou du bat-flanc à l’écurie.

elles s’embarrent, ils s’embarrent, elles se sont embarrées, ils se sont embarrés,…

On a lu : les embarreurs de la révolution.

une embarrure :

  • une contusion ou écorchure provenant de ce qu’un cheval s’est débattu après s’être embarré ;
  • une maçonnerie scellant les bords d’une tuile faîtière aux tuiles de la couverture ;
  • une fracture de la voute du crâne avec un enfoncement.

Le verbe embarrer est dérivé de barre.

embarricader

embarricader : mettre sous une barricade, derrière une barricade.

embase, embasement

une embase : la partie d’une pièce, d’un instrument, d’une machine, d’un ouvrage, etc. servant de support ou de renfort.

un embasement :

  • une espèce de piédestal continu sous la masse d’un bâtiment ;
  • un soubassement.

Les noms (une) embase et (un) embasement sont dérivés de basse, bas. Le nom (une) embase a été refait sur le radical d’embasement lui-même refait sous l’influence de l’italien imbasamento, terme d’architecture dérivé de base « base ».

embastillé, embastillement, embastiller

1. un lieu embastillé (1) : qui possède des fortifications, des bastilles.

un embastillement (1) : l’action d’entourer un lieu, une ville de fortifications, de bastilles ; son résultat.

embastiller (1) un lieu : l’entourer de fortifications, de bastilles.

2. une personne embastillée (2) : qui est enfermée à la Bastille et, par extension dans toute autre prison.

un embastillement (2) : l’action d’enfermer quelqu’un à la Bastille et, par extension dans toute autre prison ; son résultat.

embastiller (2) une personne : l’enfermer à la Bastille, célèbre forteresse ayant servi de prison à Paris et, par extension dans toute autre prison.

Le verbe embastiller est dérivé de bastille « château fort » « prison ».

embastionné, embastionnement, embastionner

une ville embastionnée de remparts

un embastionnement : l’action d’embastionner ; son résultat.

embastionner : doter un lieu, généralement une ville, de fortifications, de bastions.

Le verbe embastionner est dérivé de bastion.

embâtage, embâter

un embâtage : l’action d’embâter ; le résultat de cette action.

embâter :

  • mettre le bât ;
  • charger quelqu’un d’une personne ou d’une chose embarrassante ou ennuyeuse.

s’embâter : se charger de quelqu’un ou de quelque chose qui embarrasse ou importune.

Le verbe embâter est dérivé de bât.

embâtonné, embâtonner

A. une personne embâtonnée

embâtonner quelqu’un : le munir d’un bâton, l’armer d’un bâton.

B. une colonne embâtonnée

embâtonner une colonne (cannelée) : garnir ses cannelures, à des fins ornementales et jusqu’à une certaine hauteur du fut, de moulures cylindriques saillantes figurant des bâtons.

Le verbe embâtonner est dérivé de bâton.

embattage, embattre

un embattage : l’action d’embattre.

embattre : poser un bandage de fer ou d’acier sur la jante d’une roue de voiture, de locomotive, de wagon.

j’embats, tu embats, il embat, nous embattons, vous embattez, ils embattent ;
j’embattais ; j’embattis ; j’embattrai, j’embattrais ;
j’ai embattu ; j’avais embattu ; j’eus embattu ; j’aurai embattu ; j’aurais embattu ;
que j’embatte, que tu embattes, qu’il embatte, que nous embattions, que vous embattiez, qu’ils embattent ;
que j’embattisse, qu’il embattît, que nous embattissions ; que j’aie embattu ; que j’eusse embattu ;
embats, embattons, embattez ; aie embattu, ayons embattu, ayez embattu ;
(en) embattant.

On a lu aussi un embatage et embatre.

Le verbe embattre est dérivé de battre.

embauchage, embauche, embauchée, embauchement, embaucher, embaucheur

A. sens anciens et/ou familiers :

un embauchage (1) :

  • l’action d’embaucher une personne en vue d’un travail ;
  • l’action d’entrainer des soldats à passer à l’ennemi, dans un parti rebelle, ou à déserter ;
  • l’action d’entrainer quelqu’un dans une activité, une affaire, une aventure ;
  • l’action d’attirer et d’enrôler quelqu’un dans un parti, un clan, un groupement

une embauche (1) : le moment de la journée où commence le travail, par opposition à la débauche.

un travail à l’embauche : suivant les offres de travail.

une embauchée : le commencement du travail dans les ateliers des arsenaux maritimes.

un embauchement : un embauchage.

embaucher (1) :

  • prendre son travail à un certain moment de la journée, par opposition à débaucher ;
  • enrôler par adresse des hommes dans l’armée de métier, sous l’ancien régime militaire ;
  • entrainer quelqu’un avec soi dans une activité, une affaire, une aventure ;
  • attirer et enrôler quelqu’un dans un parti, un clan, un groupement.

une embaucheuse, un embaucheur (1) :

  • une personne qui entraine des soldats à passer à l’ennemi, dans un parti rebelle, ou à la désertion ;
  • une personne qui en entraine une autre dans une activité, une affaire, une aventure ;
  • une personne qui en enrôle une autre dans un parti, un clan, un groupement.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

B. une embauche (2) : l’action d’embaucher, d’engager quelqu’un, pour une durée plus ou moins longue, généralement en vue d’un travail manuel.

embaucher (2) :

  • engager quelqu’un contre un salaire, pour une durée plus ou moins longue, généralement en vue d’un travail manuel ;
  • proposer des emplois, engager des ouvriers.

une embaucheuse, un embaucheur (2) : une personne qui embauche quelqu’un en vue d’un travail généralement manuel.

Le verbe embaucher a été formé comme antonyme de débaucher dérivé de l’ancien français bauc, bauch (bau) « poutre », débaucher signifiant proprement « dégrossir du bois pour en faire des poutres » (à comparer avec ébaucher) d’où « fendre, séparer » puis « écarter, détourner de son travail » et « détourner de son devoir ».

embauchoir

un embauchoir : une forme rigide qu’on introduit dans les chaussures pour éviter qu’elles se déforment.

Le nom (un) embauchoir est une altération d’un embouchoir : une partie d’un instrument à vent, une douille qui joint le canon d’un fusil au fut), dérivé du radical d’emboucher (1) dérivé de bouche.

embauger

embauger : mettre en sac, en bauge ou boge.

j’embauge, tu embauges, il embauge, nous embaugeons, vous embaugez, ils embaugent ;
j’embaugeais ; j’embaugeai ; j’embaugerai ; j’embaugerais ;
j’ai embaugé ; j’avais embaugé ; j’eus embaugé ; j’aurai embaugé ; j’aurais embaugé ;
que j’embauge, que tu embauges, qu’il embauge, que nous embaugions, que vous embaugiez, qu’ils embaugent ;
que j’embaugeasse, qu’il embaugeât, que nous embaugeassions ; que j’aie embaugé ; que j’eusse embaugé ;
embauge, embaugeons, embaugez ; aie embaugé, ayons embaugé, ayez embaugé ;
(en) embaugeant.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

embaumant, embaumé, embaumement, embaumer, embaumeur

A. Pour la préparation des momies, les Égyptiens employaient des sucs et des résines tirés de la myrrhe, du nard, du cinnamome et du baume même, d’où est venue l’expression d’embaumer.

elle est embaumante, il est embaumant (1) : a des propriétés balsamiques, analgésiques, adoucissantes.

elle est embaumée, il est embaumé (1) :

  • a été traité(e) avec des substances balsamiques, antiseptiques, etc. propres à préserver de la corruption ;
  • a été préservé(e) de toute atteinte corruptrice ;
  • échappe à l’emprise du temps et à ses effets destructeurs.

une embaumée, un embaumé : une défunte, un défunt dont le corps a été embaumé.

un embaumement (1) :

  • une thanatopraxie, l’action d’embaumer un cadavre pour l’empêcher de se corrompre ; le résultat de cette action ;
  • l’action de traiter quelque chose ou quelqu’un avec divers procédés permettant de garder intacte son apparence extérieure ; le résultat de cette action ;
  • l’action de préserver de toute dégradation, de rendre immuable ; le résultat de cette action.

embaumer (1) :

  • traiter un cadavre avec des substances balsamiques, antiseptiques, etc. pour l’empêcher de se corrompre ;
  • préserver de l’oubli, assurer la pérennité dans la mémoire, rendre impérissable, éternel.

une embaumeuse, un embaumeur (1) ; une personne chargée d’embaumer les cadavres pour les empêcher de se corrompre.

B. le parfum du baume ou d’une autre substance :

elle est embaumante, il est embaumant (2) :

  • a, répand une odeur suave ;
  • évoque la suavité du baume par sa douceur, son charme.

elle est embaumée, il est embaumé (2) :

  • est imprégné(e) d’une odeur suave, sent bon ;
  • évoque, par sa douceur, son charme, la suavité du baume, d’un parfum.

un embaumé (2) : dans le jargon parisien, un jeune homme élégant.

un embaumement (2) :

  • l’action d’embaumer, d’imprégner d’une odeur suave, d’un parfum ;
  • le fait d’être odorant.

embaumer (2) quelque chose ou quelqu’un : le couvrir, l’imprégner d’une odeur suave, d’un parfum.

embaumer quelqu’un l’entourer d’hommages outranciers, lui prodiguer des flatteries exagérées.

embaumer ou s’embaumer :

  • avoir, répandre une odeur suave, sentir bon, fleurer ;
  • évoquer la suavité du baume, d’un parfum par la douceur, le charme de sa manière d’être.

s’embaumer de quelque chose : s’imprégner de son odeur suave.

une embaumeuse, un embaumeur (2) : une personne qui prodigue les flatteries.

Le verbe embaumer est dérivé de baume.

embecquer

embecquer ou embéquer :

  • donner la becquée à un jeune oiseau, l’abecquer ;
  • faire manger de force une volaille pour l’engraisser ;
  • fournir de la nourriture à quelqu’un, l’habituer à manger.

embecquer un hameçon : y fixer un appât.

Le verbe embecquer ou embéquer est dérivé de bec.

embéguinage, embéguinement, embéguiner

un béguin (1) ou bégard, béguard,… : un homme appartenant à une communauté religieuse et suivant une règle monastique sans prononcer de vœux perpétuels.

une béguine :

  • une femme appartenant à une communauté religieuse. Les bégards sont parfois distingués des béguins et des béguines.
  • une bigote.

un béguinage :

  • une communauté et les bâtiments de béguines ;
  • une dévotion outrée et affectée.

béguiner (1) :

  • jouer à la béguine ;
  • mener la vie d’une béguine ;
  • faire la dévote.

une béguinerie : une bigoterie.

un béguin (2) :

  • une sorte de coiffe très collante que portaient les béguines ;
  • une sorte de petit bonnet que l’on faisait porter aux très jeunes enfants.

une béguinette : un becfigue, un oiseau.

un embéguinage ou embéguinement : le fait d’être embéguiné.

embéguiner (1) :

  • coiffer d’un béguin, une coiffe de religieuse ou un bonnet de nourrisson ;
  • envelopper la tête d’une pièce d’étoffe quelconque à la manière d’un béguin ;
  • occuper l’esprit tout entier en inspirant une passion excessive et déraisonnable.

un béguin (3) : celui qui est l’objet d’un engouement passager, d’un penchant amoureux sans lendemain.

avoir le béguin pour quelqu’un : éprouver une toquade, un caprice amoureux, vif quoique passager.

béguiner (2) : éprouver un béguin pour.

un béguinos : un amour léger.

embéguiner (2) : occuper l’esprit tout entier en inspirant une passion excessive et déraisonnable.

s’embéguiner : s’éprendre de quelqu’un, s’amouracher.

embellemerder

embellemerder : pourvoir d’une belle-mère emmerdante.

s’embellemerder :

  • se pourvoir d’une belle-mère emmerdante ;
  • avoir une belle-mère.

embelli, embellie, embellir, embellissant, embellissement, embellisseur

elle est embellie : est devenue plus belle ; il est embelli : est devenu plus beau.

une embellie :

  • une amélioration momentanée de l’état de la mer et une diminution du vent pendant une tempête ;
  • une éclaircie du ciel pendant le mauvais temps et la pluie ;
  • une amélioration passagère.

embellir :

  • rendre beau ou plus beau ;
  • faire apparaitre plus beau que nature, avantager ;
  • orner ;
  • rendre plus attrayant, plus agréable ;
  • rendre plus intéressant en ajoutant des détails plus ou moins exacts ;
  • donner plus de noblesse, de grandeur morale.

j’embellis, tu embellis, il embellit, nous embellissons, vous embellissez, ils embellissent ;
j’embellissais ; j’embellis ; j’embellirai ; j’embellirais ;
j’ai embelli ; j’avais embelli ; j’eus embelli ; j’aurai embelli ; j’aurais embelli ;
que j’embellisse, que tu embellisses, qu’il embellisse, que nous embellissions, que vous embellissiez, qu’ils embellissent ;
que j’embellisse, qu’il embellît, que nous embellissions ; que j’aie embelli ; que j’eusse embelli ;
embellis, embellissons, embellissez ; aie embelli, ayons embelli, ayez embelli ;
(en) embellissant.

s’embellir :

  • devenir beau ou plus beau ;
  • paraitre plus beau.

je m’embellis, tu t’embellis, il s’embellit, nous nous embellissons, vous vous embellissez, ils s’embellissent ;
je m’embellissais ; je m’embellis ; je m’embellirai ; je m’embellirais ;
je me suis embelli(e) ; je m’étais embelli(e) ; je me fus embelli(e) ; je me serai embelli(e) ; je me serais embelli(e) ;
que je m’embellisse, que tu t’embellisses, qu’il s’embellisse, que nous nous embellissions, que vous vous embellissiez, qu’ils s’embellissent ;
que je m’embellisse, qu’il s’embellît, que nous nous embellissions ; que je me sois embelli(e) ; que je me fusse embelli(e) ;
embellis-toi, embellissons-nous, embellissez-vous ; sois embelli(e), soyons embellies, soyons embellis, soyez embelli(e)(es)(s) ;
(en) s’embellissant.

elles se sont embellies, elles sont embellies.

elles se sont embelli les jardins, elles ont embelli les jardins, elles se les sont embellis.

elle est embellissante, il est embellissant : embellit.

un embellissement : une décoration, un enjolivement.

une embellisseuse, un embellisseur : celle, celui qui embellit.

Le verbe embellir est dérivé de bel, beau.

embéquer

embéquer : voir embecquer (ci-dessus).

j’embèque, tu embèques, il embèque, nous embéquons, vous embéquez, ils embèquent ;
j’embéquais ; j’embéquai ; j’embèquerai ou j’embéquerai ; j’embèquerais ou j’embéquerais ;
j’ai embéqué ; j’avais embéqué ; j’eus embéqué ; j’aurai embéqué ; j’aurais embéqué ;
que j’embèque, que tu embèques, qu’il embèque, que nous embéquions, que vous embéquiez, qu’ils embèquent ;
que j’embéquasse, qu’il embéquât, que nous embéquassions ; que j’aie embéqué ; que j’eusse embéqué ;
embèque, embéquons, embéquez ; aie embéqué, ayons embéqué, ayez embéqué ;
(en) embéquant.

emberiza, emberizidé

les emberizidés : une petite famille de petits passereaux comprenant le genre Emberiza (44 espèces).

emberlificotage, emberlificoté, emberlificotement, emberlificoter, emberlificoteur, emberlucoquer

un emberlificotage ou un emberlificotement : une promesse ou des propos confus proférés dans l’intention de tromper.

elle est emberlificotée, il est emberlificoté :

  • est embarrassé(e), gêné(e) ;
  • est emmitouflé(e) ; est embrouillé(e).

emberlificoter quelqu’un :

  • le gêner dans ses mouvements ;
  • l’embarrasser ;
  • l’amener à ses propres vues, en le séduisant par des paroles ou des promesses.

s’emberlificoter :

  • s’emmêler dans quelque chose ;
  • s’embrouiller.

une emberlificoteuse, un emberlificoteur : celle, celui qui cherche à tromper, à embrouiller les autres.

emberlucoquer : embarrasser.

Le verbe emberlificoter est une déformation d’emberlucoquer, emburelicoquer « enjoler, ensorceler ».

embesogné, embesognement, embesogner

elle est embesognée, il est embesogné : est occupé(e) à une besogne.

un embesognement : une occupation, un embarras.

embesogner quelqu’un : l’occuper.

s’embesogner : s’occuper.

Le verbe embesogner est dérivé de besogne.

embestialiser

embestialiser : rendre pareil à des animaux.

embêtant, embêté, embêtement, embêter, embêteur

elle est embêtante, il est embêtant :

  • est source d’ennui ;
  • cause des ennuis, du désagrément.

l’embêtant, c’est… : l’inconvénient, le souci.

elle est embêtée, il est embêté : est ennuyé(e), gêné(e).

un embêtement :

  • ce qui cause du souci, du désagrément ;
  • l’état d’une personne qui a des ennuis ou qui s’ennuie profondément.

embêter :

  • causer des ennuis, du souci ou du désagrément ;
  • dire des choses dépourvues d’intérêt ;
  • être inintéressant.

s’embêter : éprouver un ennui profond, trouver le temps long.

ne pas s’embêter : avoir une vie agréable.

une embêteuse, un embêteur : une personne qui embête.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du verbe embêter : Wiktionnaire.

Le verbe embêter est dérivé de bête.

embeurrée

une embeurrée : un chou, un légume cuisiné avec du beurre.

embie

un embie : un genre d’insectes embioptères, le type de la famille des embiidés. Leurs larves se déplacent dans un fourreau de soie.

embiellage, embieller

un embiellage :

  • l’ensemble des bielles d’un moteur ou d’une machine à vapeur ;
  • l’opération consistant à monter ou à ajuster un ensemble de bielles.

embieller : monter et ajuster les bielles d’un moteur ou d’une machine à vapeur.

Le verbe embieller est dérivé de bielle.

embiidé, embiidiné, embioptère

les embiidés : une famille d’insectes embioptères.

les embiidinés : un ordre d’insectes néoptères.

les embioptères : un ordre d’insectes néoptères restreint regroupant dix familles.

embistrouiller

embistrouiller :

  • semer la confusion ;
  • embrouiller.

emblavage, emblave, emblavement, emblaver, emblavure

un emblavage ou un emblavement : l’action d’emblaver, d’ensemencer en blé.

une emblave ou un emblavement, une emblavure :

  • une terre emblavée ;
  • une terre où le blé est déjà levé.

emblaver : ensemencer en blé.

Le verbe emblaver est dérivé de blef (blé).

d’emblée, embler

d’emblée : du premier coup, tout de suite.

La locution d’emblée vient du participe passé du verbe embler.

emblématique, emblématiquement, emblémature, emblème

elle, il est emblématique :

  • présente un emblème, a trait à un emblème ;
  • est allégorique, symbolique.

emblématiquement : de manière emblématique.

un emblème :

  • une représentation d’une figure à valeur symbolique particulière, éventuellement accompagnée d’une légende en forme de sentence ;
  • un attribut visible d’un être ou d’une chose, employé pour les représenter ;
  • un être ou un objet visible, conventionnellement choisi pour représenter quelqu’un ou quelque chose.

une emblémature : un ensemble d’emblèmes.

Le mot emblématique est emprunté au bas latin emblematicus « plaqué ».

Le nom (un) emblème est emprunté au latin classique emblēma, emblēmatis « ornement en placage sur des vases » du grec ε ́ μ ϐ λ η μ α « ce qui est appliqué sur » de ε ̓ μ ϐ α ́ λ λ ω « jeter sur ».

embler

embler : voler, dérober.

Le verbe embler vient du latin classique involare proprement « voler dans » d’où « se précipiter sur, se saisir de ». La locution d’emblée vient de son participe passé.

embobeliner

embobeliner quelqu’un ou quelque chose : l’envelopper soigneusement.

Le verbe embobeliner vient d’un terme dialectal dérivé de l’ancien français bobelin « chaussure grossière », lui-même dérivé de l’onomatopée bob-, exprimant une idée d’enflure, de difformité.

embobichonner, embobinage, embobiné, embobiner

embobichonner : séduire quelqu’un dans le but de le tromper.

un embobinage :

  • l’action d’enrouler quelque chose sur une bobine ;
  • l’action de se faire duper, de duper quelqu’un.

elle est embobinée, il est embobiné :

  • est enroulé(e) autour de quelque chose ou de soi-même ;
  • est dupé(e).

embobiner quelque chose :

  • l’envelopper ou l’empêtrer dans quelque chose ;
  • l’envelopper au moyen de quelque chose.

embobiner quelqu’un : le séduire dans le but de le duper, de le tromper.

s’embobiner : s’empêtrer.

désembobiner : dérouler une bobine, défaire ce qui était enroulé.

débobiner : dérouler ce qui est en bobine.

un rebobinage ou rembobinage : l’action de rembobiner.

rebobiner :

  • enrouler de nouveau sur une bobine, un ruban, un fil, un tuyau, etc. qu’on avait débobiné ;
  • refaire le bobinage d’une bobine électrique.

rembobiner :

  • enrouler de nouveau sur une bobine un ruban, un fil, un tuyau, etc. qu’on avait débobiné ;
  • réarranger, remettre en état quelque chose, raccommoder une situation.

Selon les sens, le verbe embobiner est une altération d’après bobine d’embobeliner, ou dérivé de bobine.

embocher

embocher : rendre boche, allemand.

emboire

emboire :

  • imbiber, imprégner ;
  • rendre terne en imprégnant.

emboire d’huile ou de cire un moule de plâtre : le frotter d’huile ou de cire fondue, pour empêcher la matière qu’on y coulera de s’y attacher.

s’emboire : pour un tableau, ses couleurs, devenir terne lorsque le support absorbe l’huile ou l’essence.

Le verbe emboire vient du latin classique imbibere (in intensif et bibere « boire ») « se pénétrer de, s’imprégner de ».

emboiser, emboiseur

emboiser quelqu’un : l’amener par de petites flatteries, des cajoleries, des promesses, à faire ce qu’on souhaite de lui.

une emboiseuse, un emboiseur : celle, celui qui emboise.

Le verbe emboiser est dérivé de l’ancien française boisier, de même sens, de l’ancien bas francique bausjan « dire des sottises ».

emboitable, emboîtable, emboitage, emboîtage, emboitant, emboîtant, emboité, emboîté, emboitement, emboîtement, emboiter, emboîter, emboiteuse, emboîteuse, emboiture, emboîture

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire sans accent circonflexe : une boîte, il est emboîtable, un emboîtage, emboîtant, il est emboité, un emboîtement, emboîter, une emboîteuse, une emboîture.

elle, il est emboitable : peut être emboité(e), peut s’emboiter dans un autre objet de même type.

un système emboitant

un emboitage :

  • l’action de mettre une chose dans une autre, en particulier un élément saillant dans une partie creuse, d’ajuster deux éléments ; le résultat de cette action ;
  • la partie d’un objet permettant que deux éléments soient emboités l’un dans l’autre ;
  • l’action de fixer par collage les cahiers cousus d’un livre dans une couverture destinée à cet usage ; la couverture correspondante et plus particulièrement la couverture supplémentaire et mobile pour ouvrage de luxe ;
  • l’action de siffler un acteur, une pièce de théâtre.

elle est emboitée, il est emboité :

  • est enfermé(e) comme dans une boite ;
  • dont l’élément saillant est enchâssé dans un élément creux ;
  • est ajusté(e) exactement.

un (pas) emboité : le léger pas de danse s’exécutant généralement sur les pointes et consistant à passer les pieds l’un devant l’autre, talon contre pointe, pour avancer ou pour reculer.

un emboitement :

  • le fait pour un élément d’être emboité dans un autre ;
  • le fait pour deux éléments d’être emboités l’un dans l’autre ;
  • un élément dans lequel est emboité un autre élément.

emboiter :

  • entourer, envelopper exactement tout ou partie d’une chose ;
  • faire entrer un élément saillant dans un élément creux qui entoure, enveloppe exactement tout ou partie du premier élément ;
  • ajuster exactement deux éléments ;
  • procéder à l’emboitage d’une reliure ;
  • enfermer dans un endroit, mettre en prison, faire prisonnier ;
  • siffler un acteur, une pièce de théâtre.

emboiter le pas :

  • suivre une personne de près au point de mettre son pied à l’endroit que vient de quitter le pied de cette personne, en particulier dans les exercices militaires ;
  • suivre quelqu’un de près ;
  • suivre, se soumettre docilement, imiter quelqu’un, faire comme tout le monde.

s’emboiter :

  • se mettre, se ranger dans un objet destiné à contenir tout ou partie d’une chose ;
  • s’ajuster exactement.

elles s’emboitent, ils s’emboitent, elles se sont emboitées, ils se sont emboités,…

elles s’emboîtent, ils s’emboîtent, elles se sont emboîtées, ils se sont emboîtés,…

une emboiteuse ou emboiteuse-juteuse : un appareil servant à mettre dans des boites de conserve des aliments additionnés de jus.

une emboiture :

  • l’endroit où un élément s’emboite dans un autre ;
  • un élément dans lequel s’emboite un autre élément ;
  • une traverse de bois à rainure dans laquelle entrent les extrémités de plusieurs planches assemblées.

Le verbe emboiter ou emboîter est dérivé de boite ou boîte.

embole, embolectomie

un embole ou embolus : un petit corps de natures diverses qui, entrainé par la circulation sanguine, obture brusquement une lumière [la partie interne, creuse, du vaisseau sanguin] artérielle ou veineuse et provoque une embolie.

une embolectomie : l’ablation thérapeutique d’un obstacle à la circulation, de nature embolique, dans une artère ou une veine.

Le nom (un) embole ou embolus est emprunté au latin impérial embolum, en grec ε ́ μ ϐ ο λ ο ν « éperon de vaisseau », et pour le sens médical au latin impérial embolus grec ε ́ μ ϐ ο λ ο ς « piston d’une pompe ».

embolémidé

les embolémidés : une famille d’insectes hyménoptères apocrites aculéates chrysidoïdes.

embolie, embolique, embolisation, embolisé

une embolie :

  • la migration et l’arrêt dans le système vasculaire veineux ou artériel, d’un fragment solide ou gazeux (embole) constituant un obstacle temporaire ou permanent à la circulation sanguine ;
  • le processus d’invagination de l’hémisphère végétatif de l’embryon, qui détermine la gastrulation chez certaines espèces.

une micro-embolie : une embolie de taille microscopique comme les cristaux de cholestérol par exemple.

un micro-embolisme : un processus morbide constitué par des micro-embolies.

une thromboembolie ou embolie thrombotique : l’arrêt dans la circulation d’un embole provenant d’un caillot.

un processus emboligène : susceptible d’être à l’origine d’une embolie, qu’elle soit de nature cruorique, calcaire, ou septique.

une gangrène embolique, un processus embolique : relative ou relatif à l’embolie.

une maladie thrombo-embolique ou thromboembolique : le syndrome comprenant la thrombose des veines profondes (surtout des membres inférieurs et pelviennes) souvent associée à une embolie pulmonaire, qui en est la complication habituelle.

une embolisation : la formation d’une embolie.

une embolisation (vasculaire) : la méthode thérapeutique consistant à obturer les pédicules vasculaires d’une malformation (angiome, fistule artérioveineuse) ou d’une tumeur, voire d’une lésion hémorragique, d’accès chirurgical difficile ou impossible.

être embolisé : ne plus pouvoir fonctionner normalement en raison d’une saturation.

Le nom (une) embolie vient du grec ε ̓ μ ϐ ο λ η ́ « action de jeter, choc, irruption ».

embolisme, embolismique

dans l’Antiquité.

un embolisme : l’intercalation d’un mois supplémentaire dans le calendrier grec, certaines années, pour faire coïncider l’année lunaire et l’année solaire.

une année embolismique, un mois embolismique : qui est relative, qui est relatif à l’embolisme.

Le nom (un) embolisme est emprunté au bas latin embolismus « embolisme, intercalation », en grec tardif ε ̓ μ ϐ ο λ ι σ μ ο ́ ς « (jour) intercalaire ».

embolium

un embolium : chez les hémiptères hétéroptères, la partie latérale de l’hémélytre, formant une bande étroite qui borde la costa, séparée du reste de la corie par une suture ou un sillon. On lit aussi une exocorie.

embololalie

une embololalie : le trouble du langage caractérisé par l’introduction dans le discours, de répétitions de mots, d’interjections ou de sons superflus.

Ce nom est formé sur le grec « action de jeter, insertion, irruption » avec -lalie tiré du grec « babil, bavardage.

embolomère

une vertèbre embolomère : chez certains amphibiens fossiles, une vertèbre à intercentre et pleurocentre développé jusqu’à former deux disques égaux entrourant complètement la notocorde.

les embolomères : le sous-ordre d’amphibiens aquatiques fossiles du permien et du carbonifère présentant des vertèbres de type embolomère et ayant un peu l’aspect d’une salamandre (corps allongé, membres réduits, queue puissante).

Ce mot est formé, avec -mère, sur le grec « ce qui se jette ou s’enfonce dans ; éperon, piston » par référence à la structure des vertèbres de ces amphibiens selon le latin scientifique embolomeri, pluriel de embolomerus.

embolus

un embolus : voir embole ci-dessus.

embondieuser

embondieuser : engluer de bondieuseries.

embonpoint

un embonpoint :

  • l’état d’une personne, d’une partie du corps bien en chair, un peu grasse ;
  • l’état d’une personne dont la rondeur peut laisser présager l’obésité.

Le nom (un) embonpoint est issu du syntagme en bon point « en bonne situation, condition » « en bonne santé ».

emboquer

emboquer :

  • gaver un animal ;
  • faire manger quelqu’un avec excès ;
  • instruire.

Ce verbe est une forme régionale empruntée à l’occitan embouca « gaver un animal, donner à manger », correspondant au français emboucher.

embordurer

embordurer : entourer d’une bordure.

embossage, embosser, embossure

un embossage (1) : une impression en relief.

embosser (1) : imprimer en relief sur une carte de paiement.

Le verbe embosser (1) est dérivé de bosse.

un embossage (2) :

  • l’action d’embosser, de s’embosser ;
  • la situation d’un navire embossé, le maintien d’un navire à l’ancre dans une direction.

une ligne d’embossage : l’alignement formé par plusieurs navires (de guerre) embossés.

embosser (2) un navire : le maintenir suivant une position donnée à l’aide de deux amarres placées l’une à l’avant, l’autre à l’arrière, de manière à supprimer l’action du vent, du courant et à faire présenter le travers lors d’une opération d’attaque ou de défense.

s’embosser :

  • pour un navire, s’amarrer de manière à présenter le travers ;
  • pour un marin, s’installer dans une position défensive, parfois menaçante ;
  • pour une personne, s’installer dans une position solide ;
  • s’abriter, s’envelopper.

une embossure :

  • un nœud fait sur une amarre ;
  • une amarre servant à embosser un navire ou à le maintenir embossé.

bosser : fixer, retenir avec ce cordage.

un bossoir (pour la manœuvre d’une ancre).

Le verbe embosser (2) est dérivé de bosse (2) (= un cordage fixé par une de ses extrémités à un point solide et qui sert principalement à tenir tendu le câble, etc. autour duquel il s’enroule).

embouage

un embouage : un procédé de lutte contre l’incendie dans les houillères, au moyen d’injections d’un mélange d’eau et d’argile.

voir aussi : embouer (ci-dessous).

emboucaner

emboucaner :

  • sentir mauvais, puer ;
  • importuner par son odeur.

embouche, embouché, emboucher, embouchoir, embouchure

1. être mal embouché :

  • exprimer dans un langage grossier, injurieux, des idées, des sentiments vulgaires ;
  • être mal élevé.

emboucher (1) un instrument à vent : porter à sa bouche l’extrémité de cet instrument pour produire des sons.

emboucher la trompette :

  • dans un récit, adopter un ton trop élevé ou solennel, grandiloquent ;
  • annoncer, divulguer quelque chose à grand bruit ;
  • proclamer avec grandiloquence.

emboucher un tuyau, emboucher un récipient : le porter à sa bouche.

emboucher un cheval : lui mettre dans la bouche le mors qui lui convient.

emboucher quelqu’un : lui dicter ce qu’il doit dire.

s’emboucher :

  • s’engager dans quelque chose qui est assimilé à une bouche ;
  • pour un cours d’eau, se déverser dans un autre cours d’eau ou dans la mer ;
  • pour un navire, embouquer, s’engager dans une bouque.

un embouchoir ou embauchoir : une forme rigide qu’on introduit dans les chaussures pour éviter qu’elles se déforment.

une embouchure ou un embouchoir : la partie supérieure d’un instrument à vent que l’on met à la bouche pour produire le son.

une embouchure :

  • la partie du mors qui entre dans la bouche du cheval ;
  • une ouverture pratiquée dans un objet et permettant d’y introduire quelque chose ;
  • l’orifice d’un récipient à liquide ;
  • une ouverture constituant une entrée ;
  • la partie d’un cours d’eau qui s’ouvre sur la mer, sur un lac ou un autre cours d’eau et par laquelle il y déverse ses eaux.

Le verbe emboucher (1) est dérivé de bouche.

2. une embouche :

  • l’action d’emboucher des animaux ;
  • un pré d’embouche, une prairie très fertile dont les herbages riches font engraisser rapidement les animaux qui paissent sur place.

emboucher (2) : mettre un animal à l’herbage pour l’engraisser.

une emboucheuse, un emboucheur : une personne dont le métier consiste à emboucher des animaux.

On a lu et entendu aussi : une embauche, un pré d’embauche, embaucher.

L’embouche est l’engraissement des animaux. Le naissage est l’élevage des très jeunes animaux, juste après la naissance et avant embouche. La géographie rurale classique distinguait des régions spécialisées dans l’embouche, souvent les mieux reliées aux foyers de consommation, et d’autres dans le naissage. En France, le Charolais était ainsi une région d’embouche. Cette distinction détermine encore certaines spécialisations agricoles en partie héritées. En savoir plus : Géoconfluences.

Le verbe emboucher (2) est une altération sous l’influence de bouche du terme dialectal embaucher, dérivé de l’ancien français bauc, bauch (bau), probablement parce que les animaux destinés à l’abattoir étaient installés d’une façon particulière.

embouer

un embouage : un procédé de lutte contre l’incendie dans les houillères, au moyen d’injections d’un mélange d’eau et d’argile.

embouer :

  • couvrir, salir de boue ;
  • ternir, obscurcir.

Le verbe embouer est dérivé de boue.

emboulé, embouler

en tauromachie :

une vachette aux cornes emboulées

embouler un taureau : munir les cornes d’un taureau d’embouts de forme arrondie pour les rendre moins dangereuses.

Le verbe embouler est dérivé de boule ou de bouler, avec influence de l’espagnol embolar, de même sens.

embouquement, embouquer

un embouquement :

  • l’entrée d’une bouque ;
  • l’action de s’engager dans une bouque, d’embouquer.

embouquer : s’engager dans une bouque, une passe étroite, un canal.

un débouquement :

  • l’action de débouquer ;
  • l’extrémité d’une fosse, d’un canal par où l’on débouque.

débouquer : sortir de l’embouchure d’un canal.

Le nom (une) bouque (= une embouchure d’une passe, d’un canal, d’un bras de mer) est emprunté à l’ancien provençal boca « bouche, ouverture », en provençal moderne bouco, terme maritime « passe ».

embourber

un embourbement : l’action d’embourber ou de s’embourber ; le résultat de cette action.

embourber :

  • engager dans un bourbier, dans la boue, dans toute matière où l’on s’enlise ;
  • engager quelqu’un dans une situation dont il est difficile de sortir.

s’embourber :

  • s’enfoncer dans de la boue ou dans un bourbier ;
  • s’engager dans une situation difficile ou confuse.

désembourber : faire sortir de la boue.

débourber :

  • enlever la bourbe de ;
  • retirer d’un endroit bourbeux ;
  • laisser décanter le mout avant la fermentation du raisin ;
  • faire dégorger le poisson pour lui faire perdre le gout de bourbe ;
  • tirer quelqu’un d’un mauvais pas.

Le verbe embourber est dérivé de bourbe.

embourgeoisement, embourgeoiser

une révolution embourgeoisée

un embourgeoisement :

  • le fait d’embourgeoiser ou de s’embourgeoiser.
  • une transformation socio-économique d’un quartier urbain ancien engendrée par l’arrivée progressive d’une nouvelle classe de résidents qui en restaure le milieu physique et en rehausse le niveau de vie. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

embourgeoiser :

  • faire entrer dans la bourgeoisie généralement par une alliance ;
  • donner à quelqu’un ou à quelque chose la marque de respectabilité, d’honnêteté mais aussi du peu de grandeur d’âme qui fait le caractère bourgeois.

s’embourgeoiser :

  • s’allier à une famille bourgeoise ;
  • se comporter à la manière d’un bourgeois ;
  • prendre les mœurs, les manières, les préjugés de la classe bourgeoise ;
  • prendre des habitudes d’ordre, de confort, de respect des conventions.

désembourgeoiser : enlever à une personne son caractère bourgeois.

elle est débourgeoisée, il est débourgeoisé :

  • n’a plus ses habitudes conservatrices et morales ;
  • n’est plus embourgeoisé(e).

Le verbe embourgeoiser est dérivé de bourgeois.

embourrer, embourrure

embourrer : garnir de bourre, de laine ou de crin.

embourrer un cadeau : l’emballer [Acadie]

une embourrure :

  • une matière servant à rembourrer ;
  • une grosse toile maintenant la bourre de certains meubles.

Le verbe embourrer, supplanté par rembourrer, est dérivé de bourre.

embourser

embourser : mettre dans sa bourse, encaisser de l’argent.

débourser :

  • tirer de sa bourse, de son avoir ;
  • payer, dépenser.

Les verbes embourser et débourser sont dérivés de bourse. Le verbe rembourser est dérivé d’embourser.

embout, embouter

un embout : la garniture dont on entoure l’extrémité de certains objets.

voir aussi : embouter (ci-dessous).

embouteillage, embouteillé, embouteiller, embouteilleur, embouteilleuse

un embouteillage :

  • une mise en bouteilles ;
  • l’action d’enfermer une force ennemie dans une impasse, spécialement des vaisseaux dans un port ;
  • une obstruction due à un excès de circulation ;
  • le fait d’être rempli à l’excès et d’une manière gênante ;
  • le fait d’être empêché de fonctionner par une accumulation excessive.

elle est embouteillée, il est embouteillé :

  • est obstrué(e) par un excès de circulation ;
  • dont le bon fonctionnement est empêché par une accumulation excessive.

un embouteillement :

  • l’action de mettre en bouteilles ;
  • l’action d’obstruer par un excès de circulation.

embouteiller :

  • mettre en bouteilles ;
  • enfermer des navires dans une impasse ;
  • obstruer un lieu par un excès de circulation ;
  • remplir à l’excès en causant une gène ;
  • empêcher par une accumulation excessive le bon fonctionnement de quelque chose.

une embouteilleuse, un embouteilleur : une, un spécialiste de la mise en bouteilles.

une embouteilleuse : une machine utilisée pour la mise en bouteilles d’un liquide.

Le verbe embouteiller est dérivé de bouteille.

embouter

embouter un objet : le garnir d’un embout pour en protéger l’extrémité ou l’assembler.

Le verbe embouter est dérivé de bout.

embouti, emboutie, emboutir, emboutissage, emboutisseur, emboutisseuse, emboutissoir

un embouti : une pièce métallique en cours de fabrication, en tôle de faible épaisseur, obtenue par emboutissage.

une emboutie : une surface creuse obtenue sur une feuille de métal par emboutissage.

une emboutie, un embouti : une personne victime d’un accident ayant endommagé son véhicule.

emboutir :

  • travailler une plaque de métal en la martelant ou en la comprimant pour la courber, l’arrondir ;
  • travailler au marteau ou au repoussoir un métal pour y former le relief d’une empreinte ;
  • revêtir de métal un ornement architectural en bois pour le protéger de l’humidité ;
  • défoncer par un choc accidentel ;
  • atterrir en heurtant le sol avec la seule partie avant du train d’atterrissage.

j’emboutis, tu emboutis, il emboutit, nous emboutissons, vous emboutissez, ils emboutissent ;
j’emboutissais ; j’emboutis ; j’emboutirai ; j’emboutirais ;
j’ai embouti ; j’avais embouti ; j’eus embouti ; j’aurai embouti ; j’aurais embouti ;
que j’emboutisse, que tu emboutisses, qu’il emboutisse, que nous emboutissions, que vous emboutissiez, qu’ils emboutissent ;
que j’emboutisse, qu’il emboutît, que nous emboutissions ; que j’aie embouti ; que j’eusse embouti ;
emboutis, emboutissons, emboutissez ; aie embouti, ayons embouti, ayez embouti ;
(en) emboutissant.

un emboutissage :

  • l’action d’emboutir et le résultat de cette action ;
  • l’action de défoncer par un choc violent et le résultat de cette action.

une emboutisseuse, un emboutisseur : une ouvrière, un ouvrier qui pratique l’emboutissage.

une emboutisseuse : une machine.

un emboutissoir : un marteau ou un poinçon servant à emboutir les plaques de métal.

Le verbe emboutir est dérivé de bout « extrémité » et « coup ».

s’embrailler

s’embrailler, se rembrailler, se brailler :

  • mettre ou remettre sa culotte, son pantalon (stand. fam. se culotter, se reculotter), par opposition à se débrailler ;
  • rajuster sa tenue.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

embranchement, embrancher

un embranchement :

  • la division d’un tronc en branches ;
  • le point d’insertion ou de départ d’un objet sur un autre ;
  • une subdivision d’une voie ou d’une canalisation ; le point de rencontre de ces voies ;
  • une des grandes divisions du monde animal ou végétal.

un embranchement accidentel : Vocabulaire de la cryptomonnaie, Office québécois de la langue française.

un embranchement convergent ou embranchement rétrocompatible [en anglais : soft fork] pour une cryptomonnaie, une modification mineure du protocole d’une chaine de blocs qui invalide un sous-ensemble de blocs et dont la mise en œuvre nécessite la mise à jour du registre de la majorité des nœuds. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un embranchement divergent ou embranchement rétro-incompatible [en anglais : hard fork] pour une crytomonnaie, une modification majeure du protocole d’une chaine de blocs, qui résulte d’un consensus et dont la mise en œuvre nécessite la mise à jour du registre de chacun des nœuds. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un embranchement particulier : [aménagement et urbanisme – transport ferroviaire] une voie ou un ensemble de voies privées raccordées à un réseau de chemin de fer de façon à assurer, sans transbordement, la desserte d’établissements industriels ou commerciaux, d’installations portuaires. L’expression « embranchement dédié » ne doit pas être utilisée. En anglais : private siding. Journal officiel de la République française du 10/06/2007.

embrancher :

  • relier une voie de communication, un passage, etc. à une ligne principale ;
  • relier une ligne de chemin de fer à une autre.

s’embrancher : se raccorder, se réunir.

elles s’embranchent, ils s’embranchent, elles se sont embranchées, ils se sont embranchés,…

Le nom (un) embranchement est dérivé de branche.

embraquer

embraquer : tendre, raidir un cordage.

Ce verbe est emprunté à l’italien imbracare « assurer avec un système de corde ou de sangle » attesté une première fois au 13ème siècle au sens figuré de « s’attacher par un excès de familiarité » et de même origine que le français embrayer.

embrasé, embrasement, embraser

elle est embrasée, il est embrasé :

  • est mise ou mis en braise, en feu ;
  • est rendue brulante, est rendu brulant ;
  • est très éclairé(e), éclatant(e) de lumière ;
  • est soumise ou soumis à une passion irrésistible ;
  • est agité(e), en pleine effervescence.

un embrasement :

  • l’action d’embraser, de s’embraser ; le résultat de cette action ;
  • une mise en feu ;
  • une grande lumière, une illumination ;
  • un éclairement général au moyen de gros feux de Bengale à la fin d’un feu d’artifice ;
  • une agitation, une exaltation.

embraser :

  • mettre en braise, mettre en feu ;
  • rendre brulant ;
  • rendre très lumineux, éclatant ;
  • emplir d’une passion ardente, d’une grande exaltation.

s’embraser :

  • prendre feu ;
  • pour le visage, se colorer d’une vive rougeur.

Le verbe embraser est dérivé de braise.

embrassade

une embrassade :

  • l’action de prendre quelqu’un entre ses bras en serrant contre soi ; le résultat de cette action ;
  • l’action ou le fait d’étreindre quelqu’un avec ses bras, généralement de façon démonstrative, pour exprimer son amitié, son affection, sa tendresse, son amour… ;
  • l’action ou le fait de donner un ou plusieurs baisers à quelqu’un généralement en le prenant et le serrant dans ses bras.

embrassant

une dame embrassante, un invité embrassant : qui embrasse.

une feuille embrassante, un pétiole embrassant : en botanique, dont la base embrasse, entoure − en partie ou totalement − l’axe porteur.

embrasse

une embrasse : un lien, un cordon, une bande d’étoffe, une ganse de passementerie… qui, fixé(e) à une patère, sert à embrasser, à enserrer un rideau en le/la tenant drapé sur le côté.

embrassé

des personnes embrassées :

  • qui se sont prises entre leurs bras en serrant ;
  • qui s’étreignent avec leurs bras pour exprimer leur amitié, leur affection, leur tendresse, leur amour…

des objets embrassés : qui sont enserrés, entourés.

un écu embrassé à dextre ou à senestre : un écu partagé en trois triangles, dont deux de métal en embrassent des deux côtés un de couleur, ou deux de couleur un de métal.

des rimes embrassées : un groupe de deux rimes masculines et deux rimes féminines se succédant selon la disposition MFFM ou FMMF.

une carrière embrassée, un idéal embrassé : à quoi l’on s’est attaché par libre choix, à quoi l’on adhère, que l’on adopte, à quoi l’on se consacre.

embrassement

un embrassement :

  • l’action ou le fait de prendre quelqu’un entre ses bras en serrant ;
  • l’action ou le fait d’étreindre quelqu’un avec ses bras, généralement avec sincérité et sentiment, par amitié, affection, amour… ;
  • l’action ou le fait de donner un ou plusieurs baisers à quelqu’un généralement en le prenant et le serrant dans ses bras ;
  • le fait d’enserrer, d’entourer quelque chose ou quelqu’un ;
  • l’action ou le fait de s’attacher par libre choix à quelque chose, d’y adhérer, de l’adopter et de s’y consacrer ;
  • l’action de saisir quelque chose, globalement et dans toute son étendue, par le regard ;
  • l’action de saisir par l’esprit, d’appréhender quelque chose − dans son ensemble et sous tous ses aspects − par la pensée, l’imagination, la mémoire, etc.

embrasser

embrasser :

  • prendre entre ses bras en serrant contre soi ;
  • étreindre quelqu’un avec ses bras pour exprimer son amitié, son affection, sa tendresse, son amour… ;
  • donner un ou plusieurs baisers à quelqu’un généralement en le prenant et le serrant dans ses bras

embrasser quelque chose :

  • s’attacher par libre choix à quelque chose, y adhérer, l’adopter et s’y consacrer ;
  • vouloir entreprendre, s’engager dans, se lancer dans quelque chose ;
  • saisir par l’esprit, appréhender quelque chose, dans son ensemble et sous tous ses aspects, par la pensée, l’imagination, la mémoire.. ;
  • contenir dans son étendue, s’étendre sur l’espace de ;
  • s’étendre sur, couvrir ;
  • contenir, englober, renfermer, toucher à.

Qui trop embrasse, mal étreint. Qui veut entreprendre trop de choses en même temps s’expose à n’en mener aucune à bien.

s’embrasser : se donner, échanger un baiser ou des baisers.

elles s’embrassent, ils s’embrassent, elles se sont embrassées, ils se sont embrassés,…

Le verbe embrasser est dérivé de bras.

embrasseur

une embrasseuse, un embrasseur : une personne qui se plait à embrasser, à donner des baisers à tout propos.

embrassure

une embrassure : une ceinture formée par une bande de fer, dont on entoure une poutre, une pièce de charpente, un tuyau de cheminée et qui l’embrasse.

embrasure

une embrasure :

  • une ouverture pratiquée dans un ouvrage pour pointer et tirer le canon et dont l’ébrasement est généralement extérieur, par opposition au créneau ;
  • une ouverture pratiquée dans l’épaisseur d’un mur et permettant d’y placer une porte, une fenêtre ;
  • un ébrasement, le biais donné à l’épaisseur du mur où est pratiquée l’ouverture ;
  • tout espace ouvrant sur l’extérieur.

une embrasure gingivale (en odontologie).

Le nom (une) embrasure est-il un dérivé d’embraser ou une altération d’ébrasure (voir ci-dessus) ?

embrayage, embrayer, embrayeur

un embrayage :

  • l’action d’embrayer ;
  • un mécanisme permettant d’embrayer ;
  • le mécanisme qui sert à désaccoupler le vilebrequin et l’arbre primaire de la boite de vitesse et à les réaccoupler à chaque manœuvre du changement de vitesse de façon à transmettre ou à interrompre le mouvement du moteur aux roues motrices.

embrayer :

  • transmettre le mouvement de rotation d’un axe aux organes qu’il doit entrainer ;
  • transmettre le mouvement du moteur aux roues motrices par l’intermédiaire de la pédale d’embrayage ;
  • commencer une action, un travail.

embrayer sur :

  • commencer à discourir sur ;
  • avoir de l’ascendant sur, exercer un pouvoir sur.

j’embraie ou j’embraye, tu embraies ou tu embrayes, il embraie ou il embraye, nous embrayons, vous embrayez, ils embraient ou ils embrayent ;
j’embrayais ; j’embrayai ; j’embraierai ou j’embrayerai ; j’embraierais ou j’embrayerais ;
j’ai embrayé ; j’avais embrayé ; j’eus embrayé ; j’aurai embrayé ; j’aurais embrayé ;
que j’embraie ou que j’embraye, que tu embraies ou que tu embrayes, qu’il embraie ou qu’il embraye, que nous embrayions, que vous embrayiez, qu’ils embraient ou embrayent ;
que j’embrayasse, qu’il embrayât, que nous embrayassions ; que j’aie embrayé ; que j’eusse embrayé ;
embraye, embrayons, embrayez ; aie embrayé, ayons embrayé, ayez embrayé ;
(en) embrayant.

un embrayeur : la classe de mots dont le sens varie avec la situation.

Le verbe embrayer est probablement dérivé de braie au sens de « traverse de bois placée sur le palier d’un moulin à vent pour soulager les meules » ; à comparer avec débrayer, rembrayer, termes de menuiserie.

embrené, embrener

elle est embrenée, il est embrené :

  • est sali(e) d’excréments ;
  • est souillé(e).

embrener :

  • salir d’excréments, souiller ;
  • emmerder.

j’embrène, tu embrènes, il embrène, nous embrenons, vous embrenez, ils embrènent ;
j’embrenais ; j’embrenai ; j’embrènerai ; j’embrènerais ;
j’ai embrené ; j’avais embrené ; j’eus embrené ; j’aurai embrené ; j’aurais embrené ;
que j’embrène, que tu embrènes, qu’il embrène, que nous embrenions, que vous embreniez, qu’ils embrènent ;
que j’embrenasse, qu’il embrenât, que nous embrenassions ; que j’aie embrené ; que j’eusse embrené ;
embrène, embrenons, embrenez ; aie embrené, ayons embrené, ayez embrené ;
(en) embrenant.

s’embrener dans quelque affaire : s’engager mal à propos dans une vilaine affaire.

je m’embrène, tu t’embrènes, il s’embrène, nous nous embrenons, vous vous embrenez, ils s’embrènent ;
je m’embrenais ; je m’embrenai ; je m’embrènerai ; je m’embrènerais ;
je me suis embrené(e) ; je m’étais embrené(e) ; je me fus embrené(e) ; je me serai embrené(e) ; je me serais embrené(e) ;
que je m’embrène, que tu t’embrènes, qu’il s’embrène, que nous nous embrenions, que vous vous embreniez, qu’ils s’embrènent ;
que je m’embrenasse, qu’il s’embrenât, que nous nous embrenassions ; que je me sois embrené(e) ; que je me fusse embrené(e) ;
embrène-toi, embrenons-nous, embrenez-vous ; sois embrené(e), soyons embrenées, soyons embrenés, soyez embrené(e)(es)(s) ;
(en) s’embrenant.

Le verbe embrener est dérivé de bren ancienne forme de bran.

embrèvement, embrever, embréver, embreuver

un embrèvement :

  • un évidement pratiqué dans une pièce qui en soutient une autre ;
  • un assemblage de deux pièces se rencontrant obliquement et dont la pénétration a la forme d’un prisme triangulaire.

embrever ou embréver, embreuver : assembler deux pièces en faisant pénétrer une partie de l’une dans un évidement pratiqué dans l’autre.

embrever

j’embrève, tu embrèves, il embrève, nous embrevons, vous embrevez, ils embrèvent ;
j’embrevais ; j’embrevai ; j’embrèverai ; j’embrèverais ;
j’ai embrevé ; j’avais embrevé ; j’eus embrevé ; j’aurai embrevé ; j’aurais embrevé ;
que j’embrève, que tu embrèves, qu’il embrève, que nous embrevions, que vous embreviez, qu’ils embrèvent ;
que j’embrevasse, qu’il embrevât, que nous embrevassions ; que j’aie embrevé ; que j’eusse embrevé ;
embrève, embrevons, embrevez ; aie embrevé, ayons embrevé, ayez embrevé ;
(en) embrevant.

embréver

j’embrève, tu embrèves, il embrève, nous embrévons, vous embrévez, ils embrèvent ;
j’embrévais ; j’embrévai ; j’embrèverai ou j’embréverai ; j’embrèverais ou j’embréverais ;
j’ai embrévé ; j’avais embrévé ; j’eus embrévé ; j’aurai embrévé ; j’aurais embrévé ;
que j’embrève, que tu embrèves, qu’il embrève, que nous embrévions, que vous embréviez, qu’ils embrèvent ;
que j’embrévasse, qu’il embrévât, que nous embrévassions ; que j’aie embrévé ; que j’eusse embrévé ;
embrève, embrévons, embrévez ; aie embrévé, ayons embrévé, ayez embrévé ;
(en) embrévant.

Le verbe embrever ou embréver, embreuver est plutôt issu de abevrer, abreuver, qu’issu du latin vulgaire imbiberare formé à partir du classique imbibere « boire, absorber ».

embrigadement, embrigader

un embrigadement : l’action d’embrigader.

embrigader :

  • constituer en brigade, faire entrer dans une brigade ;
  • faire entrer dans une organisation para-militaire ;
  • faire entrer, généralement de force, dans une organisation fondée sur l’autorité et le peu d’importance accordée à ses membres.

Le verbe embrigader est dérivé de brigade.

embrigander

embrigander : rendre brigand.

embringuer

embringuer quelqu’un : l’engager de manière embarrassante dans un groupe constitué en vue d’une entreprise commune, le placer dans une situation inconfortable.

s’embringuer : se mettre dans une situation intellectuelle ou morale inconfortable, s’embarrasser.

On a lu aussi : emberlinguer.

embrocation

une embrocation :

  • une fomentation, l’application d’une préparation huileuse et calmante sur la peau ;
  • le liquide utilisé.

Le nom (une) embrocation est emprunté au latin médiéval embrochatio, dérivé du bas latin embrocha « enveloppe humide », en grec ε ̓ μ β ρ ο χ η ́.

embrochage, embrochement, embrocher

un embrochage ou embrochement : l’action d’embrocher.

embrocher :

  • enfiler une pièce de viande, une volaille sur une broche pour la faire rôtir ;
  • percer de part en part avec un objet pointu ;
  • raccorder un dispositif, un appareil sur une ligne, un circuit déjà existant.

un débrochage : l’action de débrocher un livre.

un livre débroché : remis en feuilles.

débrocher :

  • enlever les fils de couture qui retiennent les pages d’un livre broché ;
  • retirer de la broche une volaille ou une viande qu’on a fait rôtir.

Le verbe embrocher est dérivé de broche.

Selon les sens, le verbe débrocher est dérivé de broche ou de brocher.

embroncher

A. embroncher :

  • disposer des tuiles ou des ardoises convexes de manière à ce qu’elles s’emboitent les unes avec les autres ;
  • engager des pièces de bois les unes dans les autres.

Ce verbe est dérivé de broncher, avec le préfixe em- (en-).

B. Dictionnaire des régionalismes de France :

  • embroncher quelque chose : heurter, buter contre.
  • embroncher, s’embroncher dans quelque chose : se prendre les pieds dans un obstacle au risque de tomber, s’embarrasser, s’empierger, s’entraver. On lit aussi s’embronquer.

embrouillage

un embrouillage ou embrouillement, embrouillis :

  • l’état de ce qui est embrouillé, emmêlé, dans un grand désordre ;
  • une complication, une confusion, une absence de clarté, de netteté.

un embrouillage : [télécommunications / techniques] une transformation réversible d’un signal numérique, en vue d’en faciliter la transmission ou l’enregistrement, en un signal numérique de même signification et de même débit binaire. L’embrouillage permet d’améliorer la protection contre le brouillage et l’intrusion. Contrairement au brouillage, il n’entraîne pas d’altération irréversible du signal. En anglais : scrambling. Voir aussi : brouillage, désembrouillage, embrouiller, embrouilleur. Journal officiel de la République française du 14/12/2004.

un désembrouillage

embrouillamini, embrouillarder

un embrouillamini ou brouillamini ; un désordre, une confusion inextricable.

embrouillarder : embrouiller.

embrouillassé, embrouillasser

elle est embrouillassée, il est embrouillassé : est obscurci(e) par le brouillard.

embrouillasser : troubler la visibilité en enveloppant de brouillard ou de brume.

Le verbe embrouillasser est dérivé de brouillasse, avec le préfixe em- (en-).

embrouille, embrouillé, embrouillement, embrouiller, embrouilleur, embrouillis

une embrouille :

  • une situation confuse, difficile ;
  • une tromperie.

elle est embrouillée, il est embrouillé :

  • est mêlé(e) dans un grand désordre ;
  • est trouble, manque de netteté, de transparence ;
  • est compliqué(e), obscur(e) ;
  • pour le langage, est confus, peu intelligible pour l’ouïe ou pour l’esprit ;
  • pour la situation matérielle d’une personne, est en grand désordre, dans un état peu prospère ;
  • ne perçoit pas les choses clairement, nettement.

un embrouillement ou embrouillis : voir embrouillage (ci-dessus).

embrouiller :

  • mêler des choses dans un grand désordre ;
  • replier un fil ou une corde en désordre, en faisant des nœuds ;
  • rendre quelque chose trouble, confus ;
  • effacer les contours nets de quelque chose ;
  • mêler, confondre, prendre une chose pour une autre ;
  • faire perdre à quelqu’un le fil de ses idées, mettre de la confusion dans l’esprit et le tromper ;
  • [télécommunications / techniques] En anglais : scramble. Voir aussi : embrouillage, embrouilleur. Journal officiel de la République française du 14/12/2004.

s’embrouiller :

  • s’emmêler, se compliquer ;
  • devenir trouble, confus ;
  • s’assombrir, se charger de nuages, se couvrir de brouillard ;
  • être confondu, difficile à distinguer ;
  • se perdre dans quelque chose, se tromper ;
  • confondre des choses, perdre le fil de ses idées.

une embrouilleuse, un embrouilleur : une personne qui embrouille les choses dont elle se mêle.

un embrouilleur : [télécommunications / techniques] un appareil permettant l’embrouillage. En anglais : scrambler. Voir aussi : embrouillage, embrouiller. Journal officiel de la République française du 14/12/2004.

Le nom (un) imbroglio (= l’action ou l’art d’embrouiller les choses ; son résultat ; une affaire ou une situation embrouillée, confuse ; une intrigue compliquée) vient de ce mot italien, déverbal de imbrogliare « embrouiller » ; embrouille représentant une forme plus francisée.

Le verbe embrouiller est dérivé de brouiller.

embroussaillé, embroussaillement, embroussailler

elle est embroussaillée, il est embroussaillé :

  • est recouverte ou recouvert de broussailles ;
  • est embrouillée, confuse ; est embrouillé, confus ;
  • est emmêlé(e) à la manière des broussailles.

un embroussaillement :

  • une masse de broussailles ;
  • un embrouillement de choses confuses ;
  • un emmêlement à la manière des broussailles.

embroussailler :

  • couvrir de broussailles ;
  • emmêler des choses touffues, confuses ;
  • recouvrir à la manière des broussailles.

s’embroussailler : s’emmêler à la manière des broussailles.

elles s’embroussaillent, ils s’embroussaillent, elles se sont embroussaillées, ils se sont embroussaillés,…

Les verbes embroussailler et débroussailler sont dérivés de broussaille.

s’embrumailler, embrumé, embrumement, embrumer

s’embrumailler : s’embrumer.

elle est embrumée, il est embrumé :

  • est couverte ou couvert de brume ;
  • est confuse ou confus, manque de netteté ou d’éclat.

des yeux embrumés : couverts d’un voile de larmes.

le regard embrumé, l’œil embrumé : terne, sans éclat.

une voix embrumée : qui a perdu sa netteté, son timbre clair.

un embrumement : l’action d’embrumer.

embrumer :

  • couvrir de brume ;
  • rendre moins net, estomper ;
  • rendre triste, assombrir.

embrumer le cerveau, la tête, les idées, etc. : y mettre de la confusion.

embrumer le regard : le rendre moins vif.

s’embrumer :

  • se couvrir de brume ;
  • s’estomper.

elles s’embrument, ils s’embrument, elles se sont embrumées, ils se sont embrumés,…

elles se sont embrumé le cerveau, elles ont tout confondu.

Le verbe embrumer est dérivé de brume.

embrun

un embrun, des embruns : des gouttelettes provenant des vagues et emportées par le vent.

Le nom (un) embrun est emprunté au provençal embrum, déverbal de embruma « bruiner », correspondant à embrumer.

embruni, embrunir

un tableau embruni : peint d’une couleur trop brune.

embrunir :

  • rendre brun, sombre ;
  • assombrir, attrister.

j’embrunis, tu embrunis, il embrunit, nous embrunissons, vous embrunissez, ils embrunissent ;
j’embrunissais ; j’embrunis ; j’embrunirai ; j’embrunirais ;
j’ai embruni ; j’avais embruni ; j’eus embruni ; j’aurai embruni ; j’aurais embruni ;
que j’embrunisse, que tu embrunisses, qu’il embrunisse, que nous embrunissions, que vous embrunissiez, qu’ils embrunissent ;
que j’embrunisse, qu’il embrunît, que nous embrunissions ; que j’aie embruni ; que j’eusse embruni ;
embrunis, embrunissons, embrunissez ; aie embruni, ayons embruni, ayez embruni ;
(en) embrunissant.

s’embrunir : devenir brun, sombre.

je m’embrunis, tu t’embrunis, il s’embrunit, nous nous embrunissons, vous vous embrunissez, ils s’embrunissent ;
je m’embrunissais ; je m’embrunis ; je m’embrunirai ; je m’embrunirais ;
je me suis embruni(e) ; je m’étais embruni(e) ; je me fus embruni(e) ; je me serai embruni(e) ; je me serais embruni(e) ;
que je m’embrunisse, que tu t’embrunisses, qu’il s’embrunisse, que nous nous embrunissions, que vous vous embrunissiez, qu’ils s’embrunissent ;
que je m’embrunisse, qu’il s’embrunît, que nous nous embrunissions ; que je me sois embruni(e) ; que je me fusse embruni(e) ;
embrunis-toi, embrunissons-nous, embrunissez-vous ; sois embruni(e), soyons embrunies, soyons embrunis, soyez embruni(e)(es)(s) ;
(en) s’embrunissant.

elles se sont embrunies, elles sont embrunies.

elles se sont embruni les rapports, elles ont embruni les rapports, elles se les sont embrunis.

Le verbe embrunir est dérivé de brun.

embryo-

embryo– pour embryon est emprunté au grec ε ́ μ β ρ υ ο ν « embryon ».

voir : CNRTL.

embryoblaste

un embryoblaste ou bouton embryonnaire : la masse cellulaire adhérant à la paroi interne du blastocyste des mammifères quelques jours après la fécondation, à partir de laquelle se forme l’organisme. Les cellules souches embryonnaires sont dérivées du bouton embryonnaire. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « masse cellulaire interne (MCI) ».

embryocardie

une embryocardie : le fonctionnement anormal du cœur qui, à l’auscultation, donne les mêmes bruits que celui du fœtus, c’est-à-dire un rythme très rapide, à 130 ou 150, et égalisation des deux bruits et des deux silences.

embryofœtopathie

une embryofœtopathie : une association de lésions provoquées par une cause unique chez l’embryon, puis le fœtus.

une embryofoetopathie à l’acide valproïque, une embryofoetopathie à la diphénylhydantoïne, une embryofoetopathie à la phénylhydantoïne, une embryofœtopathie alcoolique, une embryofœtopathie à l’isotrétinoïne, une embryofoetopathie au valproate, une embryofœtopathie aux rétinoïdes

embryogénèse, embryogenèse, embryogénie, embryogénique, embryogéniste

une embryogenèse ou embryogénèse, embryogénie : la phase de développement de l’embryon, qui va, en principe, de la fécondation au 48ème jour qui suit la conception.

elle, il est embryogénique : a rapport à l’embryogenèse.

une, un embryogéniste : une, un spécialiste de l’embryogénie.

embryoïde

elle, il est embryoïde : dont l’aspect est comparable à celui d’un embryon.

embryologie, embryologique, embryologiste,

l’embryologie : l’étude du développement de l’embryon et de ses constituants.

elle, il est embryologique : est relative, est relatif à l’embryologie.

une, un embryologiste : une, un spécialiste d’embryologie.

Lexique de l’embryologie‎ : Wiktionnaire.

embryome

un embryome : une tumeur dont le mécanisme pathogénique résulte d’une malformation congénitale ou d’une dysembryoplasie.

un dysembryome : une tumeur résultant de la prolifération de cellules germinales qui présentent un développement embryogénique mais dont l’évolution peut être variable, allant de la forme la plus immature (carcinome embryonnaire), à la forme la plus mature (tératome mature).

un dysembryome bénin, un dysembryome cutané, un dysembryome malin, un dysembryome de l’ovaire, un dysembryome testiculaire

un polyembryome de l’ovaire : une tumeur germinale ou un tératome pluritissulaire de l’ovaire, bénin en général.

un polyembryome testiculaire : une tumeur maligne rare du testicule associant carcinome embryonnaire et cellules de type vitellin ou syncytio-trophoblastique.

embryon

un embryon :

  • le produit de la conception par conjugaison de deux gamètes, l’un mâle, l’autre femelle, correspondant à la première période du développement de l’œuf après la fécondation, dans le règne animal et dans le règne végétal ;
  • un germe, un point de départ, une origine.

un embryon préblastocystique, un embryon prégastrulation, un embryon préimplantatoire, un embryon unicellulaire

un embryon cybride (homme-animal) : [biochimie et biologie moléculaire – biologie cellulaire] un embryon obtenu in vitro par transfert d’un noyau somatique humain dans un ovocyte animal énucléé. En anglais : human-animal cybrid embryo ; human-animal hybrid embryo. Voir aussi : hybride cytoplasmique. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.

un embryon parthénogénétique : [biologie / génétique] un embryon obtenu à partir d’un ovule non fécondé. En anglais : parthenote. Journal officiel de la République française du 06/09/2008.

l’accueil de l’embryon : la possibilité offerte à un couple hétérosexuel, marié ou apportant la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans et autorisé à recourir à l’assistance médicale à la procréation, de décider que sera tentée la fécondation d’un certain nombre d’ovocytes avec conservation des embryons dans l’intention de réaliser leur implantation dans un délai maximum de cinq ans.

-embryonie

une polyembryonie : un développement de plusieurs embryons à partir d’un seul œuf.

embryonnaire

elle, il est embryonnaire :

  • concerne l’embryon ;
  • est rudimentaire.

une annexe embryonnaire, les axes corporels embryonnaires, un bouton embryonnaire, un cancer embryonnaire, un carcinome embryonnaire, une cataracte embryonnaire, une cellule souche embryonnaire, un disque embryonnaire, un écho embryonnaire, une échographie embryonnaire, un feuillet embryonnaire, une hémoglobine embryonnaire, une induction embryonnaire, un pédicule embryonnaire, une période embryonnaire, un pôle embryonnaire, une réduction embryonnaire, un reliquat embryonnaire, un reste embryonnaire, un rhabdomyome embryonnaire, une rhabdomyosarcome embryonnaire, une scission embryonnaire, une tumeur embryonnaire, un vestige embryonnaire

un antigène carcinoembryonnaire

elle, il est extra-embryonnaire : est situé(e) en dehors de l’embryon.

un cœlome extraembryonnaire, un mésenchyme extraembryonnaire, un mésoblaste extraembryonnaire

un cœlome intraembryonnaire, une somatopleure intraembryonnaire, une splanchnopleure intraembryonnaire

une période pré-embryonnaire

embryonné

un œuf embryonné : qui est pourvu d’un embryon.

une tumeur embryonnée : un embryome.

elle est embryonnée, il est embryonné : qualifie un produit d’avortement qui comprend des débris embryonnaires ou un embryon lysé.

une môle embryonnée

elle est multiembryonnée, il est multiembryonné : renferme plusieurs embryons.

une feuille multiembryonnée

embryopathie

une embryopathie :

  • une affection ou infection de l’embryon survenant dans les trois premiers mois de la vie intra-utérine et responsable de malformations congénitales ;
  • la malformation congénitale provoquée par ces affections embryonnaires.

une embryopathie à cytomégalovirus, une embryopathie à l’acide rétinoïque, une embryopathie à l’acide valproïque, une embryopathie à l’acitrétine, une embryopathie à la thalidomide, une embryopathie au valproate, une embryopathie herpétique, une embryopathie rubéolique, une embryopathie varicelle-zona

embryophore

un embryophore : un œuf de ténia ayant perdu sa coque externe.

-embryoplasie, -embryoplasique

une dysembryoplasie : l’ensemble des dysgénèses pouvant frapper un organe et comprenant notamment les formations vestigiales ou reliquats embryonnaires, les choristomes ou choristas et les hamartomes ou hamartas.

une dysembryoplasie neuro-épithéliale

une tumeur dysembryoplasique

embryoplastique

elle, il est embryoplastique : se rapporte à la formation de l’embryon ou au développement d’un tissu embryonnaire.

embryoscope, embryoscopie

un embryoscope de contact : un appareil d’endoscopie à lumière froide qui, au contact des membranes de l’œuf, permet de voir tout ou partie de l’embryon au premier trimestre de la grossesse pour déceler une malformation.

une embryoscopie de contact : la technique d’endoscopie à lumière froide permettant, à travers les membranes, de voir l’embryon au premier trimestre de la grossesse afin de déceler une malformation.

embryotome, embryotomie

un embryotome : un appareil obstétrical, pince, ciseaux ou forceps, cranioclaste ou basiotribe, utilisé pour fragmenter et extraire d’un utérus gravide un embryon ou fœtus mort ou malformé.

une embryotomie : une réduction chirurgicale du volume du fœtus obtenue en perforant, écrasant ou sectionnant certains de ses segments.

une embryotomie céphalique, une embryotomie cervicale, une embryotomie rachidienne

une mélotomie : la variété d’embryotomie par désarticulation d’un membre.

embryotoxon

un embryotoxon : un épaississement de la ligne de Schwalbe qui apparait très antérieure et de ce fait devient visible au biomicroscope en rétro-illumination.

un embryotoxon antérieur

un embryotoxon postérieur ou embryotoxon corneae posterius

embu

1. un mur embu : imbibé, imprégné d’eau

des yeux embus de larme

un tableau embu, une toile embue : qui est devenue mate ou devenu mat, terne, le support ayant absorbé l’huile ou l’essence.

un embu (1) : l’aspect terne et mat d’un tableau ou de certaines de ses parties.

Le mot embu (1) vient du participe passé d’emboire.

2. mettre de l’embu (2) dans une couture, laisser plus de longueur au tissu pour permettre l’emboitement d’une partie ronde.

Le nom (un) embu (2) vient du participe passé du verbe dialectal [faire] emboire au sens de « froncer légèrement un morceau d’étoffe pour l’adapter à un autre [l’enflure ainsi obtenue étant comparée à celle d’objets imbibés de liquide] » « prendre trop d’étoffe d’un côté en cousant ; plissoter deux morceaux d’étoffe inégaux pour les égaliser » à comparer avec boire, terme de couture.

embuche, embûche, s’embucher, s’embûcher

une embuche (anciennement : embûche) :

  • un stratagème employé pour attaquer par surprise l’ennemi, un adversaire ;
  • une manœuvre secrète et déloyale destinée à compromettre quelqu’un, à lui nuire dans sa vie privée ou publique ;
  • une difficulté, un obstacle rencontrés dans une démarche, une entreprise pouvant en compromettre la réussite.

s’embucher (anciennement : s’embûcher) : pour une bête poursuivie, se réfugier dans un bois, un fourré.

Le nom (une) embuche ou embûche est dérivé de l’ancien français embuschier « mettre en embuscade ; se mettre en embuscade », dérivé du latin vulgaire buska « bois, bosquet », d’origine germanique.

Le mot insidieux (= qui cherche à induire en erreur, à faire tomber dans un piège ; qui constitue ou dissimule un piège ou une embuche ; qui agit ou se manifeste insensiblement, de façon trompeuse) est emprunté au latin insidiosus « qui dresse des embuches, traitre ; plein d’embuches, insidieux ».

embucquer

embucquer : mettre en bec.

embué, embuer

elle est embuée, il est embué :

  • est couverte, enveloppée de buée ; est couvert, enveloppé de buée ;
  • est voilé(e) de larmes, notamment sous l’effet d’une émotion.

embuer :

  • couvrir, envelopper de buée ;
  • envelopper d’une substance vaporeuse, de brume ou de brouillard ;
  • rendre confus, troubler ;
  • voiler de larmes, notamment sous l’effet d’une émotion.

s’embuer :

  • se couvrir de buée ;
  • devenir confus, troublé.

Le verbe embuer est dérivé de buée.

embugner

embugner ou bugner, beugner quelque chose : le heurter violemment, le cabosser, l’enfoncer.

embugner ou s’embugner : avoir un accident (de voiture).

s’embugner : entrer en collision.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

embuissonnement, embuissonner

un embuissonnement : une colonisation spontanée d’un terrain par des plantes buissonnantes.

embuissonner : couvrir de buissons.

emburlucoquer

emburlucoquer : enfermer, prendre.

embuscade, s’embuscader, embusquage, embusqué, embusquer

une embuscade :

  • le stratagème consistant à guetter d’un lieu dissimulé le passage d’un ennemi, d’un adversaire pour l’attaquer par surprise ;
  • le lieu du stratagème ;
  • une personne armée ou une troupe en embuscade ;
  • l’action de se cacher pour observer sans être vu ;
  • une cachette.

s’embuscader : se mettre en embuscade.

un embusquage :

  • l’action de s’embusquer ; le résultat de cette action ;
  • l’action de se mettre à l’abri du danger ; le résultat de cette action.

elle est embusquée, il est embusqué :

  • est en embuscade ;
  • se dissimule ou est dissimulé.

une embusquée, un embusqué : une soldate, un soldat qui bénéficie d’un poste facile, la ou le dispensant des corvées, de l’exercice (en temps de paix) ou qui occupe un poste à l’abri du danger (en temps de guerre).

embusquer les troupes : les poster en embuscade, les dissimuler pour surprendre l’ennemi.

s’embusquer :

  • se poster en embuscade ;
  • se dissimuler pour observer sans être vu ;
  • se faire affecter à un poste qui lui évite en temps de paix toute exigence et en temps de guerre tout danger sérieux.

Le nom (une) embuscade est emprunté à l’italien imboscata, du participe passé de imboscare (embusquer).

Le verbe embusquer est une réfection de l’ancien français embuschier (embuche) sur le modèle de l’italien imboscare « se cacher » « tendre une embuscade », dérivé de bosco (bois).

embut

un embut : en géologie, un puits absorbant de petite taille, situé au fond d’une doline.

Ce nom est probablement emprunté au provençal embut « entonnoir, chantepleure » d’où « gouffre, trou où vont se perdre les eaux », issu du bas latin imbutum, du participe passé de imbuere « abreuver, imbiber », l’ancien provençal embut étant déjà à l’origine du moyen français embut « entonnoir ».

embuvage

un embuvage : un raccourcissement des fils de la chaine au cours d’un tissage.

-ème

-ème, -ième : 400e, 400ème, 400ième

voir : Office québécois de la langue française.

éméché, émécher

elle est éméchée, il est éméché : est dans un état voisin de l’ivresse.

émécher :

  • couper l’extrémité charbonnée de la mèche d’une bougie ;
  • disposer en mèches, décoiffer en faisant ressortir des mèches ;
  • amener à un état de désordre proche de l’ivresse.

j’émèche, tu émèches, il émèche, nous éméchons, vous éméchez, ils émèchent ;
j’éméchais ; j’éméchai ; j’émècherai ou j’émécherai ; j’émècherais ou j’émécherais ;
j’ai éméché ; j’avais éméché ; j’eus éméché ; j’aurai éméché ; j’aurais éméché ;
que j’émèche, que tu émèches, qu’il émèche, que nous éméchions, que vous éméchiez, qu’ils émèchent ;
que j’éméchasse, qu’il éméchât, que nous éméchassions ; que j’aie éméché ; que j’eusse éméché ;
émèche, éméchons, éméchez ; aie éméché, ayons éméché, ayez éméché ;
(en) éméchant.

Le verbe émécher est dérivé de mèche.

émendation, émender

une émendation : l’action d’émender.

émender un texte :

  • le corriger, le rectifier ;
  • corriger, réformer la décision d’un tribunal inférieur.

Le verbe émender est emprunté au latin classique emendare « corriger, réformer, amender ».

émeraude, émeraudé

une émeraude : une pierre précieuse, transparente et généralement d’un vert intense, constituant une des variétés du béryl.

(couleur) émeraude : d’un vert lumineux.

elle est émeraudée, il est émeraudé : rappelle l’émeraude par sa couleur ou son éclat.

la côte d’Émeraude : le littoral nord de la Bretagne caractérisé par la couleur verte de la Manche à cet endroit.

l’émeraude des philosophes : en alchimie, la rosée du mois de mai.

un émeraude : un oiseau paradisier de la Nouvelle-Guinée, caractérisé par le plumage vert de sa gorge.

un émeraude-améthyste : un oiseau-mouche ou colibri de la Guyane, caractérisé par un plumage bleu et vert.

elle est smaragdine, il est smaragdin :

  • est d’un vert émeraude ;
  • se distingue par un éclat singulier.

une smaragdite : une variété verte de hornblende et d’actinote.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l’émeraude : Wiktionnaire.

Le nom (une) émeraude est emprunté au latin classique smaragdus « émeraude », en grec σ μ α ́ ρ α γ δ ο ς.

émergé, émergence, émergent, émerger

elle est émergée, il est émergé : est au-dessus de la surface de l’eau.

un navire émergé : qui flotte au-dessus de sa ligne de flottaison ordinaire.

un émergement : le fait d’émerger.

une émergence :

  • l’action, le fait d’émerger, de sortir de la surface de l’eau ;
  • le fait d’émerger, d’apparaitre au-dessus de la surface d’un milieu quelconque ;
  • le fait, l’action de venir à la conscience ou à l’existence ;
  • une apparition dont ne peut pas rendre compte un système de causalité.

elle est émergente, il est émergent :

  • se trouve à découvert à marée basse ;
  • sort d’un milieu après l’avoir traversé ;
  • dont l’apparition est conçue comme une émergence.

un an émergent : l’année à partir de laquelle on compte les années d’une période, d’une ère.

un pays émergent : qui sort du sous-développement.

une maladie émergente : une maladie dont l’incidence réelle augmente de façon significative pour une population donnée, sur un territoire donné, en savoir plus : Géoconfluences.

On a lu aussi le participe présent utilisé comme adjectif : une pensée émergeante, un sol émergeant.

émerger :

  • être, sortir au-dessus de la surface de l’eau, d’un liquide ;
  • apparaitre au-dessus, à la surface d’un milieu quelconque ;
  • apparaitre en se détachant d’un milieu quelconque ;
  • devenir peu à peu audible ou visible ;
  • se détacher sur un fond ;
  • venir à la conscience, à l’existence ;
  • se dégager d’un ensemble, d’un groupe par ses qualités, ses compétences ;
  • sortir du sommeil, de la fatique, d’une situation difficile.

j’émerge, tu émerges, il émerge, nous émergeons, vous émergez, ils émergent ;
j’émergeais ; j’émergeai ; j’émergerai ; j’émergerais ;
j’ai émergé ; j’avais émergé ; j’eus émergé ; j’aurai émergé ; j’aurais émergé ;
que j’émerge, que tu émerges, qu’il émerge, que nous émergions, que vous émergiez, qu’ils émergent ;
que j’émergeasse, qu’il émergeât, que nous émergeassions ; que j’aie émergé ; que j’eusse émergé ;
émerge, émergeons, émergez ; aie émergé, ayons émergé, ayez émergé ;
(en) émergeant.

Le nom (une) émergence est dérivé du radical d’émergent par l’intermédiaire de l’anglais emergence, terme d’optique.

Le mot émergent est emprunté au latin emergens, emergentis participe de emergere « émerger ».

Le verbe émerger est emprunté au latin classique emergere « sortir de, s’élever, apparaître, se montrer ».

Voir aussi : émersion (ci-dessous).

On confond parfois les verbes émerger et immerger, dont la prononciation se ressemble.
Émerger vient du latin emergere, formé du préfixe e-, variante de ex– qui signifie « hors de », et du verbe mergere, qui signifie « plonger ». Ce verbe peut signifier « sortir d’un liquide et paraître à sa surface » et, au figuré, « sortir de l’ombre, se manifester » ainsi que « se démarquer par sa qualité ». On trouve notamment le nom émergence dans la même famille que le verbe émerger.
Immerger vient du latin immergere, formé du préfixe im-, variante de in– qui signifie « dans », et du verbe mergere, qui signifie « plonger ». Ce verbe signifie « plonger dans un liquide ». À la forme pronominale, immerger peut aussi signifier « se plonger dans un univers différent de celui auquel on est habitué ». On trouve notamment le nom immersion dans la même famille que ce verbe.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

émeri

un émeri : une variété impure de corindon, très dur, qui, réduit en poudre, est utilisé comme abrasif.

une potée d’émeri, une fleur d’émeri : une préparation pâteuse servant au polissage industriel du verre et de certains métaux.

un papier émeri, une toile émeri, une meule d’émeri : un matériau recouvert d’émeri pulvérisé, servant au polissage.

un flacon bouché à l’émeri : dont le goulot et le bouchon ont été polis à l’émeri pour assurer l’étanchéité.

être bouché à l’émeri : avoir l’esprit obtus.

Le nom (un) émeri est probablement emprunté, de même que l’italien smeriglio et le catalan esmerill, au grec byzantin σ μ ε ρ ι ́ λ ι ο ν diminutif de σ μ ε ́ ρ ι « émeri », en grec classique σ μ υ ́ ρ ι ς, -ι δ ο ς.

émerillon, émerillonné

A. un émérillon ou émerillon : un petit rapace diurne du genre des faucons, que l’on dressait autrefois pour la chasse.

elle est émerillonnée : est gaie, vive comme un émerillon ; il est émerillonné : est gai, vif comme un émerillon.

s’émérillonner ou s’émerillonner : pour une personne et son regard, prendre une humeur gaie, un éclat plus vif comme l’œil perçant de l’émerillon.

B. un émérillon ou émerillon :

  • un anneau ou crochet fixé sur une tige à l’aide d’une bague, de façon à pouvoir tourner librement ;
  • une poulie, un croc à émerillon, servant à défaire cordages et filins ;
  • un gros hameçon utilisé pour la pêche au requin.

Le nom (un) émérillon ou émerillon (A) est dérivé de l’ancien français esmeril qui vient de l’ancien bas francique smiril, de même sens.

émerisage, émeriser, émeriseuse

un émerisage : l’opération qui consiste à adoucir le toucher d’un tissu de coton en le faisant passer au contact d’un cylindre garni d’émeri.

émeriser :

  • couvrir de poudre d’émeri ;
  • passer une surface à l’émeri, à la poudre d’émeri ;
  • faire l’émerisage d’un tissu.

une émeriseuse : une machine utilisée pour l’émerisage des tissus.

Le verbe émeriser est dérivé d’émeri, avec le suffixe -iser.

éméritat, émérite

un éméritat : l’état du professeur émérite, les prérogatives qui s’y attachent.

un fonctionnaire, un professeur, un magistrat émérite ou honoraire :

  • qui a pris sa retraite et jouit des honneurs de son titre ;
  • [Belgique] se dit de professeurs de certaines universités et de magistrats qui ont acquis le droit à la retraite et qui continuent à porter le titre de leur fonction.

un cavalier, un collectionneur, un employé, un joueur, un mathématicien, un voleur émérite :

  • qui a une longue pratique de quelque chose, due à son âge, et y excelle ;
  • qui a une compétence et une habileté de haut niveau.

Le mot émérite est emprunté au latin emeritus « qui a accompli son service militaire » participe passé de emerere « mériter, gagner ».

émersion

une émersion :

  • l’action d’émerger, de sortir au-dessus de la surface de l’eau, par opposition à une immersion ;
  • le fait d’émerger, d’être émergent ou émergé ;
  • la réapparition d’un astre qui était éclipsé ;
  • une émergence ;
  • l’action de sortir d’un état psychique.

Le nom (une) émersion est emprunté au bas latin emersio, emersionis « action d’émerger » peut-être sous l’influence de l’anglais emersion.

émerveillable, émerveillance, émerveillant, émerveillé, émerveillement, émerveiller

elle, il est émerveillable : est digne qu’on s’en émerveille.

une émerveillance : un émerveillement.

elle est émerveillante, il est émerveillant : émerveille.

elle est émerveillée, il est émerveillé :

  • est rempli(e) d’un sentiment d’admiration mêlée de surprise ;
  • dénote un sentiment d’admiration mêlée de surprise.

un émerveillement :

  • un sentiment d’admiration mêlée de surprise ;
  • un moment, une situation, un état où se manifeste ce sentiment.

émerveiller : provoquer un sentiment d’admiration mêlée de surprise.

s’émerveiller : ressentir un sentiment d’admiration mêlée de surprise.

Le verbe émerveiller est dérivé de merveille.

émétine, émétique, émétisant, émétiser

une émétine : le principal alcaloïde de la racine d’Ipécacuanha, plante du Brésil, vomitif à fortes doses et amoebicide puissant, particulièrement actif sur les formes végétatives d’Entamœba histolytica.

elle, il est émétique : a des propriétés vomitives.

un émétique :

  • un tartrate double d’antimoine et de potassium utilisé comme vomitif ;
  • toute substance médicamenteuse à propriétés vomitives, ou un procédé déterminant des vomissements.

un (médicament) antiémétique : un médicament préventif ou curatif des nausées ou vomissements.

un (médicament) émétisant, un effet émétisant : qui déclenche un vomissement, par exemple en cas d’une intoxication aigüe.

un antiémétisant : un antivomitif.

une préparation émétisée : à laquelle on a ajouté un émétique.

émétiser : ajouter un émétique à une préparation pharmacologique ou médicamenteuse.

Le mot émétique est emprunté au bas latin emeticos, en grec ε ̓ μ ε τ ι κ ο ́ ς de même sens.

émetteur

un émetteur : un radioélément se désintégrant avec émission de rayonnement.

une substance émettrice, un élément émetteur de rayonnements

une émettrice, un émetteur : celle, celui qui produit un message.

un émetteur :

  • un dispositif convertissant des messages en signaux sonores ou lumineux et les transmettant au moyen d’un canal spécifique ;
  • une station qui effectue des émissions radiophoniques ;
  • une personne qui produit un message selon les règles d’un code spécifique.

un émetteur-récepteur

un (poste) émetteur : qui diffuse des signaux électromagnétiques, des sons, des images.

une émettrice, un émetteur d’argent, d’effets financiers : celle, celui ou ce qui les met en circulation.

émettre

émettre :

  • produire en envoyant hors de soi ;
  • faire sortir de soi un son, un cri ;
  • produire une suite de sons articulés appartenant au langage ;
  • exprimer, prononcer, proposer ;
  • transmettre ou faire transmettre de l’information au moyen des ondes électromagnétiques ;
  • diffuser des émissions ;
  • produire un message selon un certain code ;
  • mettre en circulation une valeur monétaire ou boursière.

j’émets, tu émets, il émet, nous émettons, vous émettez, ils émettent ;
j’émettais ; j’émis ; j’émettrai, j’émettrais ;
j’ai émis ; j’avais émis ; j’eus émis ; j’aurai émis ; j’aurais émis ;
que j’émette, que tu émettes, qu’il émette, que nous émettions, que vous émettiez, qu’ils émettent ;
que j’émisse, qu’il émît, que nous émissions ; que j’aie émis ; que j’eusse émis ;
émets, émettons, émettez ; aie émis, ayons émis, ayez émis ;
(en) émettant.

Le verbe émettre vient du latin emittere, formé à partir de ex– et de mittere « envoyer ». De là lui vient un de ses sens courants en français, celui de « projeter au dehors », par exemple de la lumière, des ondes, des radiations, des sons, etc., et, par extension, celui de « exprimer, formuler une opinion, une hypothèse, une objection, un avis ».
Dans le domaine des télécommunications, émettre a le sens de « diffuser un programme de radio ou de télévision sur les ondes », alors qu’en finance, il signifie plutôt « mettre en circulation » des devises, des actions, des moyens de paiement, etc. Il est aussi possible d’utiliser ce verbe lorsqu’il est question de la mise en circulation de timbres-poste.
Sous l’influence de l’anglais issue, qui signifie entre autres « mettre en circulation » dans le domaine financier, émettre est souvent employé à tort pour parler de contraventions, de reçus, de verdicts, d’injonctions, de communiqués, de diplômes, etc. On pourra remplacer avantageusement cet emprunt sémantique par : publier ou diffuser un communiqué; lancer un mandat d’arrêt ; donner un ordre, une contravention ; délivrer un passeport, un permis, un diplôme ; remettre ou donner un reçu ; produire un rapport ; prononcer ou rendre un verdict, une sentence.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le verbe émettre est emprunté au latin classique emittere « envoyer dehors; produire », de mittere « envoyer » et e(x) « hors de »). Voir aussi : émis, émissaire, émissif, émission (ci-dessous).

émeu

un émeu : un grand oiseau coureur des steppes d’Australie, de la sous-classe des ratites.
des émeus.

Ce nom est emprunté à un mot employé dans les iles Moluques, en particulier les iles Banda, pour désigner le casoar.

émeute, émeutier

une émeute :

  • un émoi, une émotion ;
  • un mouvement, une agitation, un soulèvement populaire qui explose en violence à l’occasion d’une situation tendue ;
  • un tapage, un désordre, un chahut, un déchainement.

une émeutière, un émeutier : celle, celui qui excite à l’émeute ou qui y prend part.

une ville émeutière

Le nom (une) émeute est formé sur l’ancienne forme esmeu du participe passé d’émouvoir d’après meute au sens de « soulèvement, expédition, mouvement ».

Le nom (un) micmac (= des arrangements secrets et compliqués afin de parvenir à ses fins ; des manigances, des menées obscures et embrouillées dans un but intéressé ; un désordre jugé inextricable) est une altération du moyen français mutemacque « rébellion, émeute », issu du moyen néerlandais muyte maken « faire une émeute ».

émier

émier : réduire quelque chose en petits fragments.

Le verbe émier est dérivé de mie.

émietté, émiettée, émiettement, émietter

elle est émiettée, il est émietté :

  • est réduite ou réduit en petits fragments ;
  • est éparse ou épars.

une émiettée : des miettes de pain trempées dans du lait.

un émiettement :

  • l’action de réduire en miettes, en particules ; le résultat de cette action ;
  • l’action d’éparpiller, de diviser ; le résultat de cette action.

émietter :

  • réduire quelque chose en miettes ;
  • réduire en menus morceaux ;
  • morceler, diviser à l’extrême en détruisant la cohésion ;
  • disperser, éparpiller au hasard.

Le verbe émietter est dérivé de miette.

émigrant, émigration, émigré, émigrer, émigrette

une émigrante, un émigrant : celle, celui qui quitte son pays pour vivre dans un autre.

une famille émigrante, un paysan émigrant

une émigration :

  • l’action de quitter son pays, sa région pour des raisons économiques, politiques, religieuses ;
  • l’ensemble des personnes qui émigrent ;
  • l’exil volontaire des membres de l’aristocratie française après la chute de la royauté ;
  • pour certaines espèces animales, une migration, l’action de changer de contrée selon les saisons ;
  • pour les abeilles, l’action d’essaimer.

une émigrée, un émigré :

  • celle, celui qui a quitté son pays, sa région d’origine pour l’étranger ;
  • une, un aristocrate qui a quitté la France après la chute de la royauté.

une famille émigrée, un paysan émigré

émigrer :

  • partir pour s’établir dans un autre pays ;
  • quitter sa région pour aller vivre dans une autre, considérée comme étrangère ;
  • pour certaines espèces animales, changer de contrées au rythme des saisons.

une émigrette : le jouet, à la mode pendant l’émigration de 1790, composé d’un disque double autour duquel s’enroule et se déroule un cordonnet attaché dans l’axe.

Le nom (une) émigration est emprunté au latin classique emigratio de même sens.

Le verbe émigrer est emprunté au latin classique emigrare « changer de demeure ».

Les verbes émigrer et immigrer sont proches par la prononciation et par le sens. En fait, seule une question de point de vue fait que leur sens diffère.
Émigrer signifie « quitter son pays pour aller s’installer dans un autre ». Le préfixe é- de ce verbe est une variante de ex-, qui signifie « hors de ». C’est donc par rapport au pays de départ qu’on parle d’émigration. Lorsqu’on parle de certains animaux, le verbe émigrer peut aussi avoir le sens de « quitter une région pour séjourner dans une autre où le climat est différent ».
Immigrer signifie « entrer dans un pays étranger pour s’y fixer de façon durable ou définitive ». Le préfixe im- de ce verbe est une variante du préfixe in-, qui signifie « dans, à l’intérieur de ». C’est donc par rapport au pays d’arrivée que l’on parle d’immigration.
S’il faut éviter de confondre les verbes émigrer et immigrer, on doit également distinguer les différents noms qui sont dérivés de ces verbes : émigration et immigration ; émigré et immigré ; émigrant et immigrant.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

émilien

elle est émilienne, il est émilien : est de l’Émilie, une région d’Italie.

une Émilienne, un Émilien

l’émilien-romagnol : un dialecte parlé en Émilie et en Romagne.

Ce mot est dérivé, avec le suffixe -ien, -ienne, du nom de la région du nord-est de l’Italie, au sud du Pô, appelée Émilie par référence à la Via Aemilia, la Voie émilienne, une voie romaine commencée sous le consulat de Marcus Aemilianus Lepidus.

émincé, émincer, éminceur

elle est émincée, il est émincé :

  • est coupé(e) en tranches très fines ;
  • est devenu(e) mince, dont on a diminué l’épaisseur.

un émincé :

  • une fine tranche de viande ;
  • un plat composé de tranches très fines de viande (généralement de restes) accommodées en ragout.

émincer de la viande, des légumes, des fruits : la ou les couper en tranches très fines, en lamelles.

j’émince, tu éminces, il émince, nous éminçons, vous émincez, ils émincent ;
j’éminçais ; j’éminçai ; j’émincerai ; j’émincerais ;
j’ai émincé ; j’avais émincé ; j’eus émincé ; j’aurai émincé ; j’aurais émincé ;
que j’émince, que tu éminces, qu’il émince, que nous émincions, que vous éminciez, qu’ils émincent ;
que j’éminçasse, qu’il éminçât, que nous éminçassions ; que j’aie émincé ; que j’eusse émincé ;
émince, éminçons, émincez ; aie émincé, ayons émincé, ayez émincé ;
(en) éminçant.

un éminceur : une petite râpe ou un appareil ménager permettant de couper en tranches très fines.

un disque éminceur : un accessoire d’un appareil ménager permettant d’émincer.

Le verbe émincer est dérivé de mince, avec le préfixe é-.

éminemment, éminence, éminent, éminentissime

éminemment :

  • de manière éminente, à un très haut degré ;
  • de manière essentielle, par définition.

une éminence :

  • une élévation de terrain, une hauteur dégagée, permettant de voir de tous côtés ;
  • une saillie anatomique ;
  • un haut degré d’élévation, de supériorité ;
  • un titre d’honneur donné aux cardinaux.

une éminence grise : un conseiller intime influent.

elle est éminente, il est éminent :

  • est élevé(e) par rapport au niveau environnant ;
  • est supérieur(e) aux autres par ses qualités professionnelles, intellectuelles, morales, etc. ;
  • est supérieur(e) aux autres par sa qualité, par son excellence ;
  • est très importante ou important, est absolument remarquable.

elle, il est éminentissime : est très éminente ou éminent.

Le nom (une) éminence est emprunté au latin classique eminentia « éminence, hauteur; supériorité », en bas latin un titre honorifique, en particulier un titre donné aux évêques.

Le mot éminent est emprunté au latin classique eminens, eminentis du participe présent de eminere « s’élever au-dessus, être saillant ».

Le mot éminentissime est emprunté à l’italien eminentissimo superlatif de eminente « éminent », titre conféré à un cardinal par le pape Urbain VIII en 1638, du latin eminentissimus, superlatif de eminens, titre honorifique dans le bas empire.

émir, émirat, émirati

un émir :

  • un titre porté autrefois et actuellement par des personnages importants du monde musulman, turc et arabe ;
  • un chef d’État d’un émirat.

un émirat :

  • la dignité, la fonction d’émir ;
  • un territoire gouverné par un émir.

les Émirats arabes unis : un État fédéral composé de 7 émirats. Nom des habitants : Émirienne, Émirien.

capitale : Abou Dabi ; nom des habitants : Aboudabienne, Aboudabien.

Doubaï ; nom des habitants : Doubaïenne, Doubaïen

On trouve aussi les variantes « Abou Dhabi », « Dubaï » et « Doubaïote ».

elle est émiratie, il est émirati : est d’un émirat ou des Émirats arabes unis.

Dans le nom des Émirats arabes unis, l’étymologie du terme « arabe » est liée à celle du toponyme « Arabie ». La racine du mot a beaucoup de significations dans les langues sémitiques, y inclus « ouest » / « coucher de soleil », « désert », « mélanger », « marchand », « corbeau », et « compréhensible », toutes liées d’une manière ou autre au nom. Émirat signifie un territoire gouverné par un émir. Le nom d’avant 1971, États de la Trêve faisait référence à une trêve entre les cheikhs Arabes et les Britanniques. En savoir plus : Wikipédia.

Le nom (un) émir est emprunté à l’arabe ‘amīr, « chef, commandant ; prince, émir » dérivé de ‘amara, « ordonner, commander ».

émissaire

1. une, un émissaire :

  • une personne chargée d’une mission ;
  • une agente chargée d’une mission secrète ; un agent chargé d’une mission secrète.

un bouc émissaire :

  • un bouc chargé de tous les péchés d’Israël ;
  • une personne que l’on rend responsable des fautes des autres.

Le nom (un) émissaire (1) est emprunté au latin classique emissarius « espion, émissaire », de emittere, émettre.

2. un émissaire :

  • un cours d’eau qui prend naissance dans un lac ou en évacue les eaux ;
  • un déversoir ;
  • un exutoire, un chenal de sortie d’un liquide retenu dans un bassin.

un émissaire ou une veine émissaire : une petite veine qui traverse les os du crâne et qui anastomose les veines intra- et extracrâniennes.

Le nom un émissaire (2) est emprunté au latin emissarium, de emitto, émettre.

émissif, émissivité

elle est émissive, il est émissif : a la propriété d’émettre de la lumière, de la chaleur, des radiations, etc.

une émissivité : le rapport entre le flux d’énergie émise par un corps quelconque et le flux d’énergie émise par un corps noir de forme et de température identiques, lequel flux est intégré sur l’hémisphère émettrice.

Le mot émissif est dérivé du radical du latin emissum, supin de emittere (émettre).

émission

A. une émission :

  • l’action d’émettre, de projeter au dehors ;
  • une production de radiations, d’ondes, de sons ;
  • une sortie de produits magmatiques ;
  • un rejet dans l’environnement, à la suite d’activités humaines, de substances, préparations, organismes ou micro-organismes, interagissant avec d’autres milieux et/ou d’autres êtres vivants.

une émission de voix, une émission de sons

B. une émission : l’action de prononcer, de formuler.

une émission des vœux

C. une émission :

  • l’action de transmettre au moyen d’ondes électromagnétiques ;
  • la production d’un message selon un code spécifique ;
  • une partie d’un programme radiodiffusé ou télévisé ;
  • une mise en circulation de billets, d’effets financiers.

une émission à bande latérale unique ou émission BLU : [audiovisuel] la production d’une onde électromagnétique modulée en amplitude dans laquelle on ne conserve qu’une seule bande latérale, en vue de réduire la largeur de bande occupée. En anglais : single-sideband transmission ; SSB transmission. Voir aussi : récepteur à bande latérale unique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une émission-débat : [audiovisuel / télévision – radio] une émission consistant en une discussion sur des sujets de société entre un animateur et ses invités. En anglais : talk-show. Voir aussi : débat-spectacle. Journal officiel de la République française du 18/01/2005.

Le clin d’œil de France Terme : Débat-spectacle ou émission-spectacle.

Le nom (une) émission est emprunté au latin classique emissio « action de lancer ».

émissole

une émissole : un chien de mer, un squale.

émittance

une émittance : la puissance du rayonnement électromagnétique émise dans toutes les directions et à toutes les fréquences par unité de surface, exprimée en watt par mètre carré.

L’émittance énergétique remplace la radiance.

Ce nom est formé sur le latin emittere qui est à l’origine d’émettre, avec le suffixe -ance sur le modèle de mots comme inductance, à comparer avec radiance.

emm-

Généralement, « emm » au début d’un mot se prononce « en/m ». Exceptions : Emmanuel, Emmaüs, emmenthal ou emmental,…

« emm » se prononce [a/m] dans « femme » et ses dérivés, ainsi que dans les adverbes formés à partir d’adjectifs terminés par -ent.

« enn » se prononce [a/n] dans les mots de la famille de solennel.

emmagasinage, emmagasinement, emmagasiner

un emmagasinage :

  • un magasinage, l’action de mettre en magasin ; les droits acquittés à l’occasion d’un dépôt en magasin ;
  • une accumulation, une mise en réserve ;
  • l’action de recueillir des livres ou autres documents pour fins de conservation et d’utilisation ;
  • une accumulation de la connaissance enregistrée sous une forme quelconque.

un emmagasinement :

  • un emmagasinage ;
  • une accumulation, une mise en réserve de chaleur, de lumière, d’énergie.

emmagasiner :

  • mettre en magasin ;
  • mettre en réserve, accumuler.

s’emmagasiner : être mis en magasin.

elles s’emmagasinent, ils s’emmagasinent, elles se sont emmagasinées, ils se sont emmagasinés,…

elles se sont emmagasiné des réserves, elles ont emmagasiné des réserves.

emmaigrir

emmaigrir :

  • rendre maigre ;
  • devenir maigre.

j’emmaigris, tu emmaigris, il emmaigrit, nous emmaigrissons, vous emmaigrissez, ils emmaigrissent ;
j’emmaigrissais ; j’emmaigris ; j’emmaigrirai ; j’emmaigrirais ;
j’ai emmaigri ; j’avais emmaigri ; j’eus emmaigri ; j’aurai emmaigri ; j’aurais emmaigri ;
que j’emmaigrisse, que tu emmaigrisses, qu’il emmaigrisse, que nous emmaigrissions, que vous emmaigrissiez, qu’ils emmaigrissent ;
que j’emmaigrisse, qu’il emmaigrît, que nous emmaigrissions ; que j’aie emmaigri ; que j’eusse emmaigri ;
emmaigris, emmaigrissons, emmaigrissez ; aie emmaigri, ayons emmaigri, ayez emmaigri ;
(en) emmaigrissant.

emmailler

emmailler : prendre dans un réseau de mailles, dans les mailles d’un filet.

s’emmailler : s’entrelacer (comme) en un réseau de mailles.

elles s’emmaillent, ils s’emmaillent, elles se sont emmaillées, ils se sont emmaillés,…

emmaillotage, emmailloté, emmaillotement, emmailloter, emmaillottement, emmaillotter, emmailloteur, emmaillotteur

elle est emmaillotée, il est emmailloté :

  • est enveloppé(e) d’un maillot, d’un lange ;
  • est rendu(e) incapable d’agir.

un emmaillotage ou emmaillotement :

  • l’action, la manière d’emmailloter ;
  • ce qui emmaillote ;
  • ce qui enveloppe comme un maillot.

emmailloter :

  • envelopper étroitement un petit enfant dans un maillot, un lange, qui enferme la partie inférieure du corps jusqu’au-dessous des bras ;
  • envelopper, recouvrir étroitement une personne ou une chose afin de la protéger ;
  • envelopper étroitement, entourer de toutes parts ;
  • rendre incapable d’agir ou de réagir.

une emmailloteuse, un emmailloteur : celle, celui qui emmaillote.

On lit aussi : emmaillottement, emmaillotter, emmaillotteur.

emmanchage, emmanche, emmanché, emmanchement, emmancher, emmanchure

1. un manche (d’outil) :

un emmanchage : l’action d’emmancher un outil.

un outil emmanché : qui est ajusté sur un manche.

une hache emmanchée, une faux emmanchée : en héraldique, qui a un manche d’un émail différent.

une emmanchée, un emmanché : une personne abrutie ou imbécile.

un emmanchement :

  • l’état de ce qui est emmanché ;
  • une représentation de la manière dont les membres sont reliés entre eux ou au tronc.

emmancher :

  • ajuster dans ou sur un manche ;
  • insérer ;
  • emboiter une pièce dans une autre ;
  • ajuster un vêtement au corps ;
  • engager, mettre en train, commencer.

s’emmancher :

  • s’organiser, se présenter ;
  • se joindre (bien ou mal) au corps ;
  • s’adapter, être en harmonie.

elles s’emmanchent, ils s’emmanchent, elles se sont emmanchées, ils se sont emmanchés,…

une emmancheuse, un emmancheur : une ouvrière, un ouvrier qui emmanche des outils.

une emmanchure (1) : une affaire compliquée, une combinaison. [Belgique]

2. une manche (de vêtement) :

une emmanche : en héraldique, une pièce ayant la forme d’un triangle, dont la base est constituée par toute la longueur d’un côté de l’écu, et dont le sommet touche le milieu du côté opposé.

une emmanchure (2) ou une entournure : une ouverture d’un vêtement pour coudre une manche ou laisser passer le bras.

Le nom (une) emmanche est un terme de la tradition lexicographique qui représente une mauvaise lecture d’emmanché qui, dans cet emploi, est une variante d’émanché, dérivé d’émanche, ce dernier terme n’étant donc pas une variante d’emmanche mais un dérivé de manche (2).

emmannequiner

emmannequiner : mettre des arbustes ou des plantes dans des paniers, dans des mannequins.

emmanteler

elle est emmantelée, il est emmantelé : est enveloppé(e) d’un manteau.

une corneille emmantelée : l’espèce de corneille qui a une partie du corps noir et le reste grisâtre.

emmanteler : envelopper d’un manteau.

j’emmantèle ou j’emmantelle, tu emmantèles ou tu emmantelles, il emmantèle ou il emmantelle, nous emmantelons, vous emmantelez, ils emmantèlent ou ils emmantellent ;
j’emmantelais ; j’emmantelai ; j’emmantèlerai ou emmantellerai ; j’emmantèlerais ou emmantellerais ;
j’ai emmantelé ; j’avais emmantelé ; j’eus emmantelé ; j’aurai emmantelé ; j’aurais emmantelé ;
que j’emmantèle ou que j’emmantelle, que tu emmantèles ou que tu emmantelles, qu’il emmantèle ou qu’il emmantelle, que nous emmantelions, que vous emmanteliez, qu’ils emmantèlent ou qu’ils emmantellent ;
que j’emmantelasse, qu’il emmantelât, que nous emmantelassions ; que j’aie emmantelé ; que j’eusse emmantelé ;
emmantèle ou emmantelle, emmantelons, emmantelez ; aie emmantelé, ayons emmantelé, ayez emmantelé ;
(en) emmantelant.

s’emmanteler : faire le geste de s’envelopper comme d’un manteau.

je m’emmantèle ou m’emmantelle, tu t’emmantèles ou t’emmantelles, il s’emmantèle ou s’emmantelle, nous nous emmantelons, vous vous emmantelez, ils s’emmantèlent ou s’emmantellent ;
je m’emmantelais ; je m’emmantelai ; je m’emmantèlerai ou m’emmantellerai ; je m’emmantèlerais ou m’emmantellerais ;
je me suis emmantelé(e) ; je m’étais emmantelé(e) ; je me fus emmantelé(e) ; je me serai emmantelé(e) ; je me serais emmantelé(e) ;
que je m’emmantèle ou m’emmantelle, que tu t’emmantèles ou t’emmantelles, qu’il s’emmantèle ou s’emmantelle, que nous nous emmantelions, que vous vous emmanteliez, qu’ils s’emmantèlent ou s’emmantellent ;
que je m’emmantelasse, qu’il s’emmantelât, que nous nous emmantelassions ; que je me sois emmantelé(e) ; que je me fusse emmantelé(e) ;
emmantèle-toi ou emmantelle-toi, emmantelons-nous, emmantelez-vous ; sois emmantelé(e), soyons emmantelées, soyons emmantelés, soyez emmantelé(e)(es)(s) ;
(en) s’emmantelant.

Le verbe emmanteler est dérivé de mantel, ancienne forme de manteau.

emmarchement

un emmarchement :

  • une entaille pratiquée dans le limon d’un escalier pour recevoir une marche ;
  • l’agencement des marches d’un escalier ;
  • la largeur d’un escalier, donnée par la longueur de ses marches ;
  • un ensemble de marches.

emmarquiser

emmarquiser : élever au rang de marquis.

s’emmarquiser :

  • se donner le titre de marquis ;
  • jouer au marquis.

emmascarader

emmascarader : déguiser comme pour une mascarade.

emmazouté

être emmazouté : être souillé, pollué par du mazout.

emmêlé, emmêlement, emmêler, emmêlure

elles sont emmêlées, ils sont emmêlés : sont mêlées ou mêlés ensemble.

une affaire emmêlée : embrouillée, confuse.

un emmêlement : l’action d’emmêler ; le résultat de cette action.

emmêler :

  • mêler ensemble ;
  • enrouler en désordre ;
  • embrouiller.

s’emmêler : devenir confus.

un emméli-mélo : un méli-mélo.

une emmêlure : un emmêlement.

Ils s’en mêlent mais s’emmêlent dans leurs e-mails. Conseillons à ces mêle-tout une promenade en mail-coach.

emménagement, emménager

un emménagement : l’action d’emménager ; le résultat de cette action.

des emménagements : les dispositions intérieures du navire qui permettent de loger commodément l’équipage, les munitions de guerre et de bouche, le gréement de rechange, etc.

emménager :

  • installer dans un nouveau logement ;
  • pratiquer des emménagements dans un navire ;
  • s’installer dans un nouveau logement et y ranger les meubles que l’on vient de transporter.

j’emménage, tu emménages, il emménage, nous emménageons, vous emménagez, ils emménagent ;
j’emménageais ; j’emménageai ; j’emménagerai ; j’emménagerais ;
j’ai emménagé ; j’avais emménagé ; j’eus emménagé ; j’aurai emménagé ; j’aurais emménagé ;
que j’emménage, que tu emménages, qu’il emménage, que nous emménagions, que vous emménagiez, qu’ils emménagent ;
que j’emménageasse, qu’il emménageât, que nous emménageassions ; que j’aie emménagé ; que j’eusse emménagé ;
emménage, emménageons, emménagez ; aie emménagé, ayons emménagé, ayez emménagé ;
(en) emménageant.

Le verbe emménager est dérivé de ménage.

emménagogue

un (médicament) emménagogue, une substance emménagogue : qui provoque ou facilite le flux menstruel.

Le mot emménagogue est composé du grec (τ α ̀) ε ́ μ μ η ν α « menstrues », de ε ́ μ μ η ν ο ς ( μ η ̀ ν « le mois ») « qui revient tous les mois », et de α ̓ γ ω γ ο ́ ς « qui conduit ».

emmènement, emmener, emmeneur

un emmènement : le fait d’être emmené.

emmener :

  • mener avec soi, d’un endroit dans un autre ;
  • emporter ;
  • entrainer à sa suite, en exerçant une autorité, une influence ou un ascendant ;
  • transporter en esprit, conduire par la pensée ou par l’imagination.

j’emmène, tu emmènes, il emmène, nous emmenons, vous emmenez, ils emmènent ;
j’emmenais ; j’emmenai ; j’emmènerai ; j’emmènerais ;
j’ai emmené ; j’avais emmené ; j’eus emmené ; j’aurai emmené ; j’aurais emmené ;
que j’emmène, que tu emmènes, qu’il emmène, que nous emmenions, que vous emmeniez, qu’ils emmènent ;
que j’emmenasse, qu’il emmenât, que nous emmenassions ; que j’aie emmené ; que j’eusse emmené ;
emmène, emmenons, emmenez ; aie emmené, ayons emmené, ayez emmené ;
(en) emmenant.

un fiacre emmeneur : qui emmène.

Le verbe emmener est dérivé de mener « conduire en un lieu ».

emmental, emmenthal

un emmental ou emmenthal : un fromage.

Ce nom vient de celui de la vallée [en allemand tal, ou comme graphie vieillie thal] de l’Emme, en Suisse.

emmerdant, emmerde, emmerdement, emmerder, emmerdeur

Avec un souci de décence, le verbe emmerder et ses dérivés sont parfois écrits : emm…

elle est emmerdante, il est emmerdant :

  • importune, dérange ou contrarie fortement quelqu’un ;
  • cause du tracas, de la contrariété à quelqu’un.

l’emmerdant : ce qui ennuie, ce qui contrarie.

une emmerde ou un emmerdement : un gros ennui, une vive contrariété.

elle est emmerdée, il est emmerdé : est embarrassé(e), ennuyé(e).

emmerder :

  • couvrir, souiller d’excréments ;
  • importuner, déranger ou contrarier fortement quelqu’un ;
  • causer du tracas, de la contrariété à quelqu’un ;
  • tenir quelqu’un ou quelque chose pour inexistant, pour insignifiant.

s’emmerder : s’ennuyer, trouver le temps long.

une emmerdeuse, un emmerdeur :

  • une personne qui importune, contrarie ou agace fortement les autres ;
  • une personne qui ennuie les autres.

Le verbe emmerder est dérivé de merde.

emmétrer

emmétrer : disposer pour un métrage, un mesurage.

j’emmètre, tu emmètres, il emmètre, nous emmétrons, vous emmétrez, ils emmètrent ;
j’emmétrais ; j’emmétrai ; j’emmètrerai ou j’emmétrerai ; j’emmètrerais ou j’emmétrerais ;
j’ai emmétré ; j’avais emmétré ; j’eus emmétré ; j’aurai emmétré ; j’aurais emmétré ;
que j’emmètre, que tu emmètres, qu’il emmètre, que nous emmétrions, que vous emmétriez, qu’ils emmètrent ;
que j’emmétrasse, qu’il emmétrât, que nous emmétrassions ; que j’aie emmétré ; que j’eusse emmétré ;
emmètre, emmétrons, emmétrez ; aie emmétré, ayons emmétré, ayez emmétré ;
(en) emmétrant.

voir : mètre

emmétrope, emmétropie, emmétropisation

Quand l’œil est emmétrope, l’image se forme sur la rétine en l’absence d’accommodation, et non pas en avant de celle-ci (hypermétropie) comme c’est le cas le plus fréquent chez le nourrisson, ou en arrière (myopie).

une emmétropie : l’absence de vice de réfraction, l’image de l’objet regardé se formant sur la rétine.

une emmétropisation : la tendance naturelle de l’œil à aboutir à une réfraction proche de la normale au cours du développement.

voir aussi : amétrope, anisométropie, hypermétropie.

Le mot emmétrope est composé du grec ε ́ μ μ ε τ ρ ο ς « bien mesuré, proportionné » et ω ́ ψ, [ω ̓ π ο ́ ς] « œil ».

emmeulage, emmeuler

un emmeulage : l’action de mettre en meules.

emmeuler : mettre en meules.

Ce verbe est dérivé de meule, avec le préfixe em- (en-).

emmi

emmi ou emmy : au milieu (de).

Le mot archaïque emmi, parfois écrit emmy, est composé de en- et de mi (parmi) du latin classique medium « milieu, centre », à comparer avec in medio « au milieu (de tous), en public ».

emmiellé, emmieller, emmiellure

elle est emmiellée, il est emmiellé : est couleur de miel.

un végétal emmiellé : recouvert d’une matière blanche et gluante.

emmieller :

  • enduire ou mêler de miel ;
  • envelopper d’une douceur trompeuse et forcée ;
  • emmerder, ne pas tenir compte de.

emmieller les bords du vase : faire, par des paroles séduisantes, par quelque artifice, que ce qui est naturellement pénible paraisse facile.

s’emmieller : s’emmerder, s’ennuyer fortement.

une emmiellure : un topique à base de miel destiné à assouplir la corne des pieds ou le sabot du cheval en cas d’enflure ou de foulure.

emmigrainer

emmigrainer : donner la migraine.

emmitouflement, emmitoufler

un emmitouflement : l’action d’emmitoufler ; le résultat de cette action.

emmitoufler quelqu’un : l’envelopper dans des vêtements chauds et moelleux.

s’emmitoufler :

  • s’envelopper dans des vêtements chauds et moelleux ;
  • envelopper une partie du corps.

Le verbe emmitoufler est dérivé du moyen français mitouflé proprement « qui porte des mitaines », croisement de mitaine et de l’ancien français emmouflé « enveloppé de moufles, embarrassé » dérivé de moufle.

emmitré

une tour emmitrée : qui est surmontée d’un couronnement ressemblant à une mitre.

ce mot est formé sur le participe passé du verbe emmitrer, formé sur mitre, avec le préfixe em- (en-).

emmorphoser

Dictionnaire historique du français québécois :

emmorphoser ou amorphoser (dans la langue des conteurs) :

  • métamorphoser (un être) de manière à le rendre incapable d’agir à sa guise, le paralyser, le retenir captif en recourant à la sorcellerie, à un maléfice quelconque ;
  • ensorceler (un être) ;
  • enjôler, charmer, flatter (quekqu’un)

s’emmorphoser ou s’amorphoser :

  • se métamorphoser, se transformer ;
  • s’endormir.

démorphoser : délivrer, libérer (un être qui avait été emmorphosé).

se démorphoser : cesser d’être emmorphosé.

Ces verbes sont un héritage des parlers de France.

emmortaiser

emmortaiser : faire entrer dans une mortaise, taillée à cet effet, le tenon d’une pièce de bois ou de métal.

emmotté, emmotter

un plant emmotté, un arbre emmotté : dont la racine est entourée d’une motte de terre pour favoriser la pousse.

emmotter : entourer d’une motte de terre, conserver la motte de terre garnissant la racine d’un plant, d’un arbre qui doit être replanté.

emmouflage, emmouflement, emmoufler

un emmouflement ou emmouflage : l’opération par laquelle on place dans un moufle une pièce de porcelaine décorée pour faire cuire les ornements posés à la surface.

emmoufler une poterie : la disposer dans un moufle.

Ce verbe est dérivé d’un moufle, avec le préfixe em- (en-).

s’emmouracher

s’emmouracher [Belgique] : s’amouracher.

emmouscaillé, emmouscaillement, emmouscailler

elle est emmouscaillée, il est emmouscaillé : est embarrassé(e), gêné(e).

un emmouscaillement : un ennui, un embêtement, un emmerdement.

emmouscailler : importuner, agacer.

Le verbe emmouscailler est dérivé de mouscaille « excrément ».

emmurage, emmurement, emmurer

A. un emmurage : l’action d’emmurer.

emmurer (1) une ville, emmurer un lieu : l’entourer de murs, de murailles.

B. elle est emmurée, il est emmuré :

  • est entouré(e), enfermé(e) entre des murs ;
  • est enfermé(e), isolé(e) du reste du monde.

une emmurée, un emmuré : une personne enfermée entre les murs d’une prison, d’un cloitre.

les emmurés de Carcassonne : les hérétiques condamnés à la prison perpétuelle par le Tribunal de l’Inquisition.

un emmurement : un emprisonnement de longue durée.

emmurer (2) quelqu’un :

  • l’enfermer dans un endroit que l’on murait ;
  • l’enfermer, l’isoler.

emmurer quelque chose : l’enfermer dans des murs.

Le verbe emmurer est dérivé de mur.

emmuselé, emmuseler

un animal emmuselé : en héraldique, dont la muselière est d’un autre émail que le corps.

emmuseler un animal : lui mettre une muselière, le museler.

j’emmusèle ou j’emmuselle, tu emmusèles ou tu emmuselles, il emmusèle ou il emmuselle, nous emmuselons, vous emmuselez, ils emmusèlent ou ils emmusellent ;
j’emmuselais ; j’emmuselai ; j’emmusèlerai ou emmusellerai ; j’emmusèlerais ou emmusellerais ;
j’ai emmuselé ; j’avais emmuselé ; j’eus emmuselé ; j’aurai emmuselé ; j’aurais emmuselé ;
que j’emmusèle ou que j’emmuselle, que tu emmusèles ou que tu emmuselles, qu’il emmusèle ou qu’il emmuselle, que nous emmuselions, que vous emmuseliez, qu’ils emmusèlent ou qu’ils emmusellent ;
que j’emmuselasse, qu’il emmuselât, que nous emmuselassions ; que j’aie emmuselé ; que j’eusse emmuselé ;
emmusèle ou emmuselle, emmuselons, emmuselez ; aie emmuselé, ayons emmuselé, ayez emmuselé ;
(en) emmuselant.

Le verbe emmuseler est dérivé de musel ancienne forme de museau « visage d’une personne; gueule des animaux ».

emmy

emmi ou emmy : au milieu (de).

Le mot archaïque emmi, parfois écrit emmy, est composé de en- et de mi (parmi) du latin classique medium « milieu, centre », à comparer avec in medio « au milieu (de tous), en public ».

émoi

un émoi :

  • un trouble, une agitation vive ;
  • une alarme, une effervescence due au saisissement de la surprise, de la peur ;
  • une émotion, un trouble émotif vécu affectivement sur le mode de l’inquiétude, de la tristesse ou de la douleur ;
  • une émotion, un trouble émotif vécu affectivement sur le mode agréable de la sensualité, du sentiment ou de l’esthétique.

Le nom (un) émoi est le déverbal de l’ancien français esmaier « inquiéter, effrayer », du bas latin exmagare, proprement « priver (quelqu’un) de ses forces », d’origine germanique.

émollié, émollient

elle est émolliée, il est émollié : est ramolli(e).

une substance émolliente, un (effet) émollient : qui maintient la teneur en eau des préparations à phase continue aqueuse et produit ainsi un effet hydratant cutané.

une voix émolliente, une atmosphère émolliente : douce, doucereuse.

Le mot émollient est emprunté au latin emolliens participe présent du latin classique emollire « amollir, rendre mou » employé en particulier dans le domaine médical.

émolument

un émolument :

  • un profit ;
  • l’actif ou la part d’actif que recueille un héritier, un légataire universel ou à titre universel, ou un époux commun en biens.

des émoluments :

  • les profits casuels d’une charge, en particulier d’officier ministériel ;
  • un salaire, une rémunération :
  • la rémunération nette des fonctionnaires, indemnités et allocations incluses.

Le nom (un) émolument est emprunté au latin classique emolumentum « avantage, profit ; gain, émolument ».

émonctoire

un émonctoire : un organe qui élimine les déchets du métabolisme. Le foie, les reins, les intestins et les poumons exercent un rôle d’émonctoire. Le foie a par ailleurs la faculté d’éliminer des substances toxiques.

Le nom (un) émonctoire est emprunté au latin médiéval emunctorium dans le sens médical, en bas latin au sens de « instrument pour moucher les chandelles », de emunctum participe passé de emungere « moucher ».

émondage, émondant, émonde, émondé, émonder, émondes, émondeur, émondoir

un émondage :

  • l’action d’émonder, le résultat de cette action ;
  • une épuration.

elle est émondante, il est émondant : a pour rôle l’épurement, le dépouillement.

une émonde :

  • un émondage, l’enlèvement des branches mortes ou inutiles d’un arbre ;
  • une branche coupée au cours de l’émondage.

un arbre d’émonde : un arbre ayant subi l’émondage, et dont on ne conserve qu’un bouquet de pousses latérales à la cime.

elle est émondée, il est émondé :

  • a subi l’émondage ;
  • est dépouillé(e), épuré(e).

émonder un arbre ou un arbuste : le débarrasser des rameaux morts ou inutiles, des branches qui déséquilibrent la croissance, des plantes parasites.

émonder une pierre : la tailler.

émonder un aliment : en retirer l’enveloppe.

émonder :

  • tondre, peler ;
  • enlever, supprimer ;
  • débarrasser du superflu, dépouiller.

une émondeuse, un émondeur :

  • une personne qui émonde, qui taille les arbres ;
  • une personne qui élague un texte, qui l’épure.

un émondoir : un outil servant à émonder.

Le verbe émonder est emprunté au latin impérial emundare « nettoyer, purifier ».

Le verbe monder : enlever l’écorce, les pelures, les pépins ou les diverses impuretés d’une plante ou d’un fruit ; la ou le nettoyer) vient du latin mundare « nettoyer, purifier ». Voir aussi le verbe mondifier.

émorfilage, émorfiler

un émorfilage

émorfiler : retirer le morfil sur une lame qui vient d’être affutée.

émoticône

Les binettes (appelées frimousses en France ou smileys en anglais) sont de petits dessins suggérant la forme d’un visage, le plus souvent orienté vers la gauche, dont l’expression traduit l’état d’esprit de l’internaute expéditeur ou expéditrice. Elles constituent donc une sous-classe des émoticônes. Ces derniers sont réalisés en utilisant une suite de caractères du clavier pouvant symboliser autant un objet qu’un animal, une expression qu’un sentiment. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
On a lu aussi un émoticone.

émotif

elle est émotive, il est émotif :

  • est relative, est relatif à l’émotion, aux émotions ;
  • est apte, prédisposé(e) à éprouver des émotions ;
  • est pleine ou plein d’émotion cordiale et chaleureuse.

elle est hyperémotive, il est hyperémotif : est exagérément émotive ou émotif.

une hyperémotive, un hyperémotif

un tempérament hypoémotif

émotion, émotionalisme, émotionaliste, émotionnable, émotionnant, émotionné, émotionnel, émotionnement, émotionner,

A. une émotion : un mouvement assez vif.

B. une émotion :

  • un trouble subit, une agitation passagère causés par un sentiment ;
  • un bouleversement, une secousse, un saisissement qui se manifestent par des modifications physiologiques violentes, parfois explosives ou paralysantes.

L’émotion est une expérience du plaisir/déplaisir vécue par un être animé, plus ou moins intense et temporellement limitée. En savoir plus : Dicopart

elle, il est émotionnable :

  • peut être ému(e) ;
  • s’émeut facilement.

elle est émotionnante : est impressionnante ; il est émotionnant : est impressionnant.

elle est émotionnée, il est émotionné : ressent une vive émotion, un trouble.

elle est émotionnelle, il est émotionnel :

  • est relative, est relatif à l’émotion ;
  • est caractérisé(e) par un mouvement vif de la sensibilité.

un émotionnement : une émotion.

émotionner : causer une émotion, un trouble.


C. l’émotion :

  • la qualité chaleureuse, lyrique de la sensibilité ;
  • le cœur, l’ardeur.

un émotionalisme : le gout de l’émotion.

une, un émotionaliste : celle, celui qui cultive l’émotion.

Le mot émotif est formé sur le radical du supin emotum du latin emovere (voir : émouvoir).

Le nom (une) émotion est dérivé d’émouvoir d’après l’ancien français et moyen français motion « mouvement » emprunté au latin motio « mouvement » et « trouble, frisson (de fièvre) ».

émotivité

une émotivité :

  • une aptitude à éprouver des émotions ;
  • le niveau de sensibilité, le degré suivant lequel chaque personne est capable de s’émouvoir ;
  • l’aptitude à s’émouvoir facilement, à réagir trop vivement aux stimuli même très faibles, caractérisée aussi par une insuffisance de l’inhibition, une incapacité à s’adapter aux situations nouvelles, imprévues.

une hyperémotivité : une susceptibilité particulière aux émotions.

une inémotivité : une absence de manifestations émotionnelles.

émottage, émottement, émotter, émotteur, émotteuse

un émottage : l’action d’émotter ; le résultat de cette action.

un émottement

émotter : écraser les mottes de terre pour les briser après le labourage d’un champ.

une (herse) émotteuse, un rouleau émotteur

émoucher

émoucher :

  • en escrime, démoucheter ;
  • débarrasser des mouches en les chassant.

s’émoucher : se débarrasser des mouches.

émouchet

un émouchet : une crécerelle ou un épervier ou un autre rapace diurne qui ne dépasse pas la taille de ce dernier.

Le nom (un) émouchet est dérivé d’après épervier, émerillon, de l’ancien français moschet « mâle de l’épervier », lui-même dérivé de mouche, le mâle de l’épervier étant beaucoup plus petit que la femelle.

émouchetage, émoucheter

un émouchetage : l’opération qui consiste à émoucheter le lin.

émoucheter : casser la pointe d’un instrument aigu.

émoucheter du lin : débarrasser les fibres de leurs impuretés.

émoucheter des rubans : leur donner le fini.

j’émouchète ou j’émouchette, tu émouchètes ou tu émouchettes, il émouchète ou il émouchette, nous émouchetons, vous émouchetez, ils émouchètent ou ils émouchettent ;
j’émouchetais ; j’émouchetai ; j’émouchèterai ou émouchetterai ; j’émouchèterais ou émouchetterais ;
j’ai émoucheté ; j’avais émoucheté ; j’eus émoucheté ; j’aurai émoucheté ; j’aurais émoucheté ;
que j’émouchète ou que j’émouchette, que tu émouchètes ou que tu émouchettes, qu’il émouchète ou qu’il émouchette, que nous émouchetions, que vous émouchetiez, qu’ils émouchètent ou qu’ils émouchettent ;
que j’émouchetasse, qu’il émouchetât, que nous émouchetassions ; que j’aie émoucheté ; que j’eusse émoucheté ;
émouchète ou émouchette, émouchetons, émouchetez ; aie émoucheté, ayons émoucheté, ayez émoucheté ;
(en) émouchetant.

Le verbe émoucheter est dérivé de moucheter « garnir d’une mouche la pointe d’une arme d’escrime » « parsemer de petites taches ».

émouchette, émouchoir

une émouchette : un caparaçon fait d’un filet garni de cordelettes pendantes dont on couvre les chevaux pour les protéger des mouches.

un émouchoir ou chasse-mouche : un instrument pour émoucher, généralement constitué par une queue de cheval attachée à un manche.

émouchure

une émouchure : un déchet qui provient de l’émouchetage du lin.

émoudre, émouleur, émoulu

émoudre : aiguiser sur une meule.

j’émouds, tu émouds, il émoud, nous émoulons, vous émoulez, ils émoulent ;
j’émoulais ; j’émoulus ; j’émoudrai ; j’émoudrais ;
j’ai émoulu ; j’avais émoulu ; j’eus émoulu ; j’aurai émoulu ; j’aurais émoulu ;
que j’émoule, que tu émoules, qu’il émoule, que nous émoulions, que vous émouliez, qu’ils émoulent ;
que j’émoulusse, qu’il émoulût, que nous émoulussions ; que j’aie émoulu ; que j’eusse émoulu ;
émouds, émoulons, émoulez ; aie émoulu, ayons émoulu, ayez émoulu ;
(en) émoulant.

une émouleuse, un émouleur : une rémouleuse, un rémouleur, une ouvrière, un ouvrier qui aiguise des lames sur une meule.

elle est émoulue, il est émoulu : est aiguisé(e) à la meule.

se battre à fer émoulu : avec des armes affilées.

être frais émoulu de : être récemment sorti de, avoir été récemment diplômé, avoir récemment terminé sa formation.

Le verbe émoudre n’est assurément pas le plus employé de la langue française. Il est vrai que l’on n’aiguise plus guère les couteaux ou d’autres outils sur une meule et que l’on trouve peu de rémouleurs (aussi appelés autrefois émouleurs). Émoudre se rencontre aujourd’hui essentiellement au participe passé, émoulu, qui signifie, au sens propre, « affûté, fraîchement aiguisé à la meule » ; il arrivait ainsi que dans certains tournois, plutôt que d’employer, selon l’usage ordinaire, des armes émoussées et rebattues, on combatte à fer émoulu, c’est-à-dire avec des armes particulièrement affilées et tranchantes. Au sens figuré, ce même participe qualifie une personne qui est tout récemment sortie d’un établissement d’éducation. Mais on se rappellera que si le français dispose d’un couple moudre/mouler, il n’existe pas un pendant émouler à émoudre. Académie française.

Le verbe émoudre vient du latin vulgaire exmolere « aiguiser sur une meule » à comparer avec le latin impérial emolere « moudre entièrement ».

Le nom (un) émouleur est dérivé du participe passé d’émoudre.

Le mot émoulu est le participe passé d’émoudre.

émoussage, émousse, émousser, émoussoir

1. une (ou un) émousse : un vieil arbre creux dont le cœur et une partie de l’aubier ont disparu.

Le nom (une) émousse est un dérivé régressif d’émousser (1) qui dans les dialectes de l’Ouest a le sens de « étêter, émonder un arbre ».

elle est émoussée, il est émoussé :

  • est devenue moins tranchante, moins pointue ; est devenu moins tranchant, moins pointu ;
  • en héraldique, est représenté(e) sans pointe ;
  • est devenue moins vive, moins incisive, moins sensible ; est devenu moins vif, moins incisif, moins sensible.

émousser (1) une lame, une pointe : la rendre moins tranchante, moins aigüe.

émousser la curiosité de quelqu’un, émousser une passion : la rendre moins vive, moins incisive, moins sensible.

émousser un sentiment : le rendre moins vif, moins incisif, moins sensible.

s’émousser :

  • devenir moins acéré ;
  • s’atténuer, s’affaiblir, diminuer.

elles s’émoussent, ils s’émoussent, elles se sont émoussées, ils se sont émoussés,…

elles se sont émoussé leur passion, elles ont émoussé leur passion.

Le verbe émousser (1) est dérivé de mousse « émoussé ».

Le verbe hébéter est emprunté au latin hebetare « émousser, enlever la finesse, la pénétration », du latin hebes, hebetis « émoussé, qui manque de vicacité ».

Le mot obtus est emprunté au latin obtusus « émoussé, affaibli », participe passé de obtundere « émousser, affaiblir », d’abord « frapper contre » d’où « émousser en frappant », composé de ob marquant l’hostilité et de tundere « frapper ».

Le nom (un) oxymore ou oxymoron (= une alliance de deux mots apparemment contradictoires), du grec ο ̓ ξ υ ́ μ ω ρ ο ν « ingénieuse alliance de mots contradictoires » est composé du grec oxus « aigu, fin, effilé », et môros « épais, sot, émoussé ».

2. un émoussage : l’action d’enlever la mousse d’un toit, d’un arbre, d’une prairie ; le résultat de cette action.

émousser (2) : enlever les plantes parasites (mousses, lichens, etc.).

un émoussoir : un outil pour enlever la mousse d’un arbre.

Le verbe émousser (2) est dérivé de mousse (d’un arbre).

émoustillant, émoustillé, émoustillement, émoustiller

elle est émoustillante : émoustille, est excitante, réjouissante.
il est émoustillant : émoustille, est excitante, réjouissant.

elle est émoustillée : est excitée, mise de bonne humeur.
il est émoustillé : est excité, mis de bonne humeur.

un émoustillement :

  • l’action d’émoustiller ;
  • le fait d’être émoustillé ;
  • une excitation.

émoustiller :

  • mettre dans une excitation gaie qui porte à la jouissance, au plaisir ;
  • mettre en excitation.

Le verbe émoustiller est dérivé de moustille « moût, vin nouveau », lui-même dérivé de moust, moût, mout.

émouvable, émouvant, émouvoir

elle, il est émouvable : s’émeut facilement, est émotionnable.

elle est émouvante, il est émouvant :

  • suscite l’émotion, émeut, bouleverse l’âme, touche le cœur ;
  • suscite une émotion très vive ;
  • est déchirante ou déchirant ;
  • touche à la sensibilité profonde créatrice de bonheur ;
  • est touchante ou touchant.

On a lu un émouveur pour un agitateur.

émouvoir :

  • mouvoir, mettre en mouvement, bouger ;
  • remuer, toucher, éveiller ;
  • agiter, bouleverser, ébranler ;
  • attendrir, troubler ; plaire, toucher.

j’émeus, tu émeus, il émeut, nous émouvons, vous émouvez, ils émeuvent ;
j’émouvais ; j’émus ; j’émouvrai ; j’émouvrais ;
j’ai ému ; j’avais ému ; j’eus ému ; j’aurai ému ; j’aurais ému ;
que j’émeuve, que tu émeuves, qu’il émeuve, que nous émouvions, que vous émouviez, qu’ils émeuvent ;
que j’émusse, qu’il émût, que nous émussions ; que j’aie ému ; que j’eusse ému ;
émeus, émouvons, émouvez ; aie ému, ayons ému, ayez ému ;
(en) émouvant.

s’émouvoir :

  • se troubler ;
  • s’attendrir, s’émerveiller.

s’émouvoir sur quelque chose : se pencher avec émotion sur quelque chose.

s’émouvoir en faveur de quelqu’un : parler pour lui, faire quelque chose pour lui.

je m’émeus, tu t’émeus, il s’émeut, nous nous émouvons, vous vous émouvez, ils s’émeuvent ;
je m’émouvais ; je m’émus ; je m’émouvrai ; je m’émouvrais ;
je me suis ému (e); je m’étais ému(e) ; je me fus ému(e) ; je me serai ému(e) ; je me serais ému(e) ;
que je m’émeuve, que tu t’émeuves, qu’il s’émeuve, que nous nous émouvions, que vous vous émouviez, qu’ils s’émeuvent ;
que je m’émusse, qu’il s’émût, que nous nous émussions ; que je me sois ému(e) ; que je me fusse ému(e) ;
émeus-toi, émouvons-nous, émouvez-vous ; sois ému(e), soyons émues, soyons émus, soyez ému(e)(es)(s) ;
(en) s’émouvant.

Le verbe émouvoir vient du latin populaire exmovere, en latin classique emovere « remuer, ébranler » au propre et au figuré, formé de ex et movere « mouvoir, remuer ».

empafer

empafer : énivrer, rendre ivre.

elle, il est paf : est ivre.

empaffé

une empaffée : une imbécile, une maladroite ; une salaude.
un empaffé : un imbécile, un maladroit ; un salaud.

espèce d’empaffé !

un empaffé :

  • un homosexuel passif ;
  • celui qui est sodomisé.

un paf : un membre viril.

empaillage, empaillé, empailler, empailleur

un empaillage :

  • l’action de garnir un siège de paille ;
  • l’action d’entourer un plant, un jeune arbre de paille pour le protéger ;
  • l’action d’empailler un animal mort.

elle est empaillée, il est empaillé :

  • est garni(e) de paille ;
  • pour un animal mort, est rembourré(e) de paille.

On a lu empailloté pour empaillé.

une empaillée : une empotée, celle qui manque de vivacité et parait gauche et niaise.
un empaillé un empoté, celui qui manque de vivacité et parait gauche et niais.

un empaillement :

  • l’action d’empailler ;
  • l’état de ce qui est empaillé ;
  • un approvisionnement en paille.

empailler :

  • garnir de paille ;
  • envelopper de paille pour protéger des heurts ;
  • entourer de paille pour protéger des intempéries ou des dégradations ;
  • emplir de paille la peau des animaux pour conserver leur apparence naturelle.

une empailleuse, un empailleur : un(e) artisan(e) qui empaille les sièges ; un(e) naturaliste, un(e) artisan(e) qui empaille les animaux.

Le verbe empailler est dérivé de paille.

empalé, empalement, empaler, empaleur

elle est empalée, il est empalé :

  • a été empalé(e) ;
  • a une attitude raide, guindée.

une empalée, un empalé : une personne qui a été empalée.

un empalement : l’action, le fait d’empaler, de s’empaler.

empaler :

  • faire subir à quelqu’un le supplice du pal, c’est-à-dire enfoncer dans l’anus un pieu qui traverse le corps ;
  • fixer quelque chose sur un objet pointu en le transperçant de part en part.

s’empaler : tomber sur un objet pointu qui s’enfonce dans le corps.

une empaleuse, un empaleur : une personne qui empale.

Le verbe empaler est dérivé de pal, avec le préfixe em- (en-).

empalmage, empalmer

un empalmage : le tour de prestidigitation qui consiste à escamoter un objet dans la main de sorte que celle-ci apparaisse vide.

empalmer : pour un prestidigitateur, escamoter un objet dans la paume de la main.

Ce nom et ce verbe sont formés sur le latin palma, avec le préfixe em- (en-).

empan

un empan :

  • l’ancienne mesure de longueur correspondant au plus grand intervalle entre l’extrémité du pouce et celle du petit doigt ;
  • dans le langage des brodeurs et des passementiers, l’intervalle compris entre l’extrémité des deux bras lorsqu’ils sont écartés.

un empan de mémoire : le nombre maximal d’éléments formant une série qui peut être mémorisée en une seule fois.

Entre le pied et le doigt, la métrologie grecque avait de nombreux intermédiaires. Le condyle valait deux doigts. La palme, correspondant à la largeur de la paume de la main, valait quatre doigts. Le dikhas, proprement « la moitié », valait un demi-pied. L’empan valait douze doigts. Le nom pugmê, dont a été tiré pugmaios, « pygmée » et, proprement, « haut comme un poing », désignait à la fois le poing et la distance comprise entre le coude et la naissance des doigts (soit dix-huit doigts). La coudée allait du poignet au coude et valait un pied et demi. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) empan est issu de l’ancien français espane, de l’ancien bas francique spanna, de même sens.

Le nom (un) pan (2) (= une ancienne mesure de longueur correspondant à vingt-quatre centimètres, usitée dans le Midi de la France) est issu de l’ancien bas francique spanna par aphérèse de l’ancien français espan.

empanaché, empanacher

elle est empanachée, il est empanaché :

  • est garni(e) d’un panache ;
  • est très orné(e).

On a lu un empanachement.

empanacher :

  • garnir d’un panache ;
  • orner de fioritures, donner un ton ronflant.

s’empanacher de : se garnir, s’orner de.

elles s’empanachent, ils s’empanachent, elles se sont empanachées, ils se sont empanachés,…

empannage, empanner

un empannage : l’action d’empanner.

empanner :

  • pour un navire à voiles, mettre en panne, arrêter en orientant les vergues et en réduisant la voilure ;
  • changer de panne, faire passer la grand-voile d’un bord à l’autre en virant de bord vent arrière.

Le verbe empanner est dérivé de panne (3).

empannon

un empannon : dans la charpente d’un comble, un chevron assemblé obliquement depuis l’arêtier et reposant sur la sablière.

Le nom (un) empannon est dérivé de l’ancien français panne « pièce de bois posée horizontalement sur la charpente d’un comble pour porter les chevrons » issu du latin vulgaire patena qui du sens classique de « crèche, mangeoire » serait passé à celui de « poutre, pièce de bois [dans laquelle à l’origine on aurait pu creuser cette crèche] ».

empapaouter

empapaouter :

  • sodomiser, enculer ;
  • baiser, tromper.

empapilloter

empapilloter :

  • envelopper des bonbons dans des papillotes ;
  • envelopper un morceau de viande, un poisson, etc. dans une feuille de papier huilé ou beurré, avant de le mettre au four.

empaquetage, empaqueté, empaqueter, empaqueteur

1. un empaquetage :

  • l’action d’empaqueter ; le résultat de cette action ;
  • ce qui sert à empaqueter, un emballage ;
  • le procédé qui consiste à regrouper dans un fichier unique des scripts nécessaires au déploiement automatisé d’un logiciel ou d’une application dans un système d’exploitation. Office québécois de la langue française

empaqueter (1) : mettre en paquet, faire un paquet de quelque chose.

j’empaquète ou j’empaquette, tu empaquètes ou tu empaquettes, il empaquète ou il empaquette, nous empaquetons, vous empaquetez, ils empaquètent ou ils empaquettent ;
j’empaquetais ; j’empaquetai ; j’empaquèterai ou empaquetterai ; j’empaquèterais ou empaquetterais ;
j’ai empaqueté ; j’avais empaqueté ; j’eus empaqueté ; j’aurai empaqueté ; j’aurais empaqueté ;
que j’empaquète ou que j’empaquette, que tu empaquètes ou que tu empaquettes, qu’il empaquète ou qu’il empaquette, que nous empaquetions, que vous empaquetiez, qu’ils empaquètent ou qu’ils empaquettent ;
que j’empaquetasse, qu’il empaquetât, que nous empaquetassions ; que j’aie empaqueté ; que j’eusse empaqueté ;
empaquète ou empaquette, empaquetons, empaquetez ; aie empaqueté, ayons empaqueté, ayez empaqueté ;
(en) empaquetant.

une empaqueteuse : une machine qui sert à empaqueter.

une empaqueteuse, un empaqueteur : une personne chargée de faire les paquets.

2. un empaquetage : l’ensemble des vêtements et effets d’une personne (à comparer avec le paquetage).

une personne empaquetée : qui est enveloppée de plusieurs vêtements pour lutter contre le froid.

une empaquetée, un empaqueté : une personne stupide et maladroite.

empaqueter (2) une personne : l’envelopper de plusieurs vêtements.

s’empaqueter : s’envelopper soigneusement dans un vêtement.

je m’empaquète ou m’empaquette, tu t’empaquètes ou t’empaquettes, il s’empaquète ou s’empaquette, nous nous empaquetons, vous vous empaquetez, ils s’empaquètent ou s’empaquettent ;
je m’empaquetais ; je m’empaquetai ; je m’empaquèterai ou m’empaquetterai ; je m’empaquèterais ou m’empaquetterais ;
je me suis empaqueté(e) ; je m’étais empaqueté(e) ; je me fus empaqueté(e) ; je me serai empaqueté(e) ; je me serais empaqueté(e) ;
que je m’empaquète ou m’empaquette, que tu t’empaquètes ou t’empaquettes, qu’il s’empaquète ou s’empaquette, que nous nous empaquetions, que vous vous empaquetiez, qu’ils s’empaquètent ou s’empaquettent ;
que je m’empaquetasse, qu’il s’empaquetât, que nous nous empaquetassions ; que je me sois empaqueté(e) ; que je me fusse empaqueté(e) ;
empaquète-toi ou empaquette-toi, empaquetons-nous, empaquetez-vous ; sois empaqueté(e), soyons empaquetées, soyons empaquetés, soyez empaqueté(e)(es)(s) ;
(en) s’empaquetant.

emparadisement, emparadiser

un emparadisement : l’action d’emparadiser ; le résultat de cette action.

emparadiser : introduire dans un paradis, faire entrer dans un lieu de délices, mettre dans un état de bonheur comparable.

On a lu les adjectifs emparadiasant et emparadisé.

emparement, emparer, s’emparer

un emparement : l’action de s’emparer.

emparer une ville : la fortifier, la mettre en état de défense.

emparer quelque chose : s’en protéger, l’éviter. [Réunion]

s’emparer de :

  • se rendre maitre de quelque chose par la force ou par la ruse, en prendre possession ;
  • se rendre maitre de quelqu’un, le saisir, le capturer ;
  • étendre son pouvoir sur l’esprit, les facultés d’une personne ;
  • l’envahir, la dominer ;
  • se saisir de quelque chose.

Le verbe emparer est emprunté à l’ancien provençal amparar « protéger ; défendre », du latin populaire anteparare « faire des préparatifs pour se défendre ».

Le verbe désemparer est dérivé de l’ancien français emparer. D’où : désemparé (= décontenancé, déconcerté), un navire désemparé (= qui ne peut plus manœuvrer), sans désemparer (= sans arrêter), désemparer un navire (= le mettre hors d’usage).

emparqué

elle est emparquée, il est emparqué : pour un végétal ou un animal, un paysage ou un biotope, se situe à l’intérieur d’une aire protégée et dont la distribution correspond à la limite de celle-ci.

empâtage, empâté, empâtement, empâter

un empâtage : l’action de mélanger deux ou plusieurs matières pour obtenir une pâte lisse et homogène.

elle est empâtée, il est empâté :

  • est remplie, couverte, entourée de pâte ou d’une matière similaire ; est rempli, couvert, entouré de pâte ou d’une matière similaire ;
  • est rendue pâteuse, plus épaisse ; est rendu pâteux, plus épais ;
  • est grasse, bouffie par un excédent de graisse ; est gras, bouffi par un excédent de graisse.

une voix empâtée : qui manque de netteté.

un empâtement :

  • l’action d’empâter, de couvrir, d’enrober de pâte ou d’une substance analogue ; le résultat de cette action ;
  • un amas quelconque recouvrant une chose ;
  • l’application sur une toile d’épaisses couches de couleur successives pour mettre en évidence une partie du tableau ;
  • une surcharge dans l’écriture ou dans l’exécution ;
  • un embarras, un manque de netteté dans la voix ;
  • un gonflement excessif et quasi pathologique de certaines parties du corps ou du corps entier.

l’empâtement de la bouche, de la langue : l’état ou la sensation de surcharge de la langue occasionnée par la salive ou une matière pâteuse.

empâter :

  • couvrir, enduire de pâte ou d’une matière similaire ;
  • rendre pâteux, plus épais ;
  • alourdir, charger d’éléments inutiles ;
  • poser des couches successives de peinture épaisse afin de mettre certaines parties en relief, jouer avec les ombres et les lumières, etc. ;
  • en gravure, rendre l’effet de l’empâtement des couleurs par l’emploi de tailles et de pointes ;
  • engraisser les volailles en les gavant de pâtée ;
  • nourrir une personne bien et en quantité ;
  • procurer une vie d’abondance et de confort, de coq en pâte.

s’empâter :

  • devenir gras, prendre de l’embonpoint ;
  • s’empiffrer.

empathie, empathique

une empathie : la faculté de s’identifier à un autre, d’éprouver ce qu’il ressent.

elle, il est empathique : a, montre de l’empathie.

Pour -pathie désignant un rapport à autrui, voir CNRTL (1B) : une antipathie, une apathie, une empathie, une intropathie, une sympathie, une télépathie.

empattement, empatter, empatture

un empattement :

  • ce qui sert de patte, de pied, de base à quelque chose ;
  • la largeur occupée par la base d’une pièce de machine ou d’un objet quelconque ;
  • la distance qui sépare les essieux d’un véhicule.

On a lu aussi un empatement.

empatter :

  • étayer, fixer, maintenir, soutenir avec des pattes ;
  • soutenir, renforcer au pied.

empatter une grue : la soutenir par des pièces de bois, des empattements.

une empatture : un assemblage bout à bout de deux pièces de bois avec des pattes et des tenons.

empaume, empaumer, empaumeur, empaumure

une empaume : un petit cube ou cylindre laissé provisoirement en saillie sur les parements des tambours de colonne, pour en faciliter le transport et la pose.

empaumer :

  • prendre quelque chose dans la paume de la main ;
  • recevoir une balle dans la paume de la main ou en pleine raquette, et la relancer vivement.

empaumer la voie, la piste : pour un chien, trouver la piste du gibier et se jeter sur elle en aboyant.

empaumer le change : emprunter une fausse piste en se laissant entrainer par celle d’une bête isolée de la harde poursuivie.

empaumer quelqu’un :

  • le conquérir, le séduire ;
  • prendre un avantage sur lui en le dupant ;
  • l’enlever.

se faire empaumer, se laisser empaumer : être séduit, dupé.

empaumer une affaire : prendre habilement une affaire en main et la mener énergiquement.

c’est empaumé ! c’est chose faite, c’est dans la poche !

empaumer la parole : s’emparer de la parole.

une empaumeuse, un empaumeur : celle, celui qui empaume quelqu’un.

une empaumure (1) : la partie du gant qui recouvre la paume de la main.

Le verbe paumer (= donner un coup, des coups ; frapper ; recevoir un coup ; attraper, prendre sur le fait, arrêter ; perdre quelque chose ; perdre au jeu), paumer son temps : perdre son temps, se mettre en retard) est également dérivé de paume.

Le nom (une) empaumure (2) (= la partie des bois du cerf ou du chevreuil, s’élargissant comme la paume de la main et portant trois, quatre ou cinq andouillers, rangés comme des doigts) vient de la confusion avec (tête) en paumure.

empêché, empêchement, empêcher, empêcheur

On a lu une action empêchante.

elle est empêchée, il est empêché : voir CNRTL.

un empêchement :

  • ce qui empêche (quelqu’un de faire quelque chose ou quelque chose de se réaliser ;
  • un obstacle physique ou moral à la réalisation d’un projet, à une présence ;
  • le fait d’être empêché.

En droit constitutionnel français, l’empêchement est une interruption des fonctions du chef de l’État et, selon les termes de la Constitution de 1958, l’empêchement doit être constaté par le Conseil constitutionnel sur la demande du gouvernement. L’empêchement peut être provisoire, en cas de maladie, d’enlèvement, de disparition temporaire ou définitif en cas de trahison, de démence, de déchéance physique grave et irréversible,…
L’empêchement est donc un faux-ami de l’anglais impeachment, qui désigne, dans d’autres États, une procédure de mise en accusation d’un haut personnage, visant à son procès (impeachment trial) et, éventuellement, à sa destitution. On se gardera donc bien de confondre ces deux termes, même si le second est issu du premier, qui appartiennent à deux langues et à deux systèmes constitutionnels différents. Académie française.

empêcher quelque chose : faire obstacle, s’opposer à.

être empêché : être retenu par un obstacle (maladie, obligations) qui ne permet pas d’être présent.

empêcher de :

  • entraver dans son action, ne pas permettre de ;
  • gêner dans son déroulement, dans son comportement.

(il) n’empêche (que), cela (ceci, ça, ce qui) n’empêche pas que : et pourtant, malgré cela.

Le verbe empêcher est, dans bien des cas, un synonyme d’interdire, même si avec empêcher l’obstacle est plus souvent d’ordre matériel ou physique, tandis qu’avec interdire il est plus d’ordre légal. Mais ces deux verbes ne se construisent pas de la même manière. Il interdit à Pierre de faire quelque chose, mais il empêche Rémy de le faire. […] la grammaire et l’usage veulent il l’empêche de sortir (aux deux premières personnes du pluriel la similitude des formes directes et indirectes élimine ce problème puisque des phrases comme il nous interdit de lire et il nous empêche de jouer sont l’une et l’autre correctes). En savoir plus : Académie française

une empêcheuse, un empêcheur : une importune, un importun, une personne qui empêche autrui de faire quelque chose.

une empêcheuse, un empêcheur de danser en rond : une personne qui empêche les autres d’être gais, qui les dérange dans leurs projets.

Le verbe empêcher vient du bas latin impedicare « prendre au piège, entraver » dérivé de pedica « entrave ».

Le nom (une) impédance (d’un circuit électrique) est emprunté à l’anglais impedance, dérivé du verbe to impede « retenir, empêcher » du latin impedire « entraver ».

Le nom (des) impedimenta (= des bagages et équipements encombrants ; ce qui entrave une activité) vient du latin impedimentum « empêchement, entrave à quelque chose » (de impedire « entraver ») employé notamment au pluriel impedimenta pour désigner les bagages d’une armée en campagne.

empeger

empeger :

  • coller, poisser ;
  • empêtrer, gêner.

j’empège, tu empèges, il empège, nous empegeons, vous empegez, ils empègent ;
j’empegeais ; j’empegeai ; j’empègerai ; j’empègerais ;
j’ai empegé ; j’avais empegé ; j’eus empegé ; j’aurai empegé ; j’aurais empegé ;
que j’empège, que tu empèges, qu’il empège, que nous empegions, que vous empegiez, qu’ils empègent ;
que j’empegeasse, qu’il empegeât, que nous empegeassions ; que j’aie empegé ; que j’eusse empegé ;
empège, empègeons, empègez ; aie empegé, ayons empegé, ayez empegé ;
(en) empegeant.

Le verbe empeger (Forez et Lyonnais) est une variante d’empéguer.

empéguer

empéguer :

  • enduire d’une matière visqueuse et gluante, rendre poisseux ;
  • mêler à une affaire ;
  • attraper quelqu’un ; le verbaliser ;
  • heurter, atteindre ;
  • énivrer ;
  • couvrir, salir ;
  • réprimander, arrêter.

j’empègue, tu empègues, il empègue, nous empéguons, vous empéguez, ils empèguent ;
j’empéguais ; j’empéguai ; j’empèguerai ou j’empéguerai ; j’empèguerais ou j’empéguerais ;
j’ai empégué ; j’avais empégué ; j’eus empégué ; j’aurai empégué ; j’aurais empégué ;
que j’empègue, que tu empègues, qu’il empègue, que nous empéguions, que vous empéguiez, qu’ils empèguent ;
que j’empéguasse, qu’il empéguât, que nous empéguassions ; que j’aie empégué ; que j’eusse empégué ;
empègue, empéguons, empéguez ; aie empégué, ayons empégué, ayez empégué ;
(en) empéguant.

s’empéguer :

  • se couvrir, se salir d’une matière gluante ;
  • se saouler.

je m’empègue, tu t’empègues, il s’empègue, nous nous empéguons, vous vous empéguez, ils s’empèguent ;
je m’empéguais ; je m’empéguai ; je m’empèguerai ou je m’empéguerai ; je m’empèguerais ou je m’empéguerais ;
je me suis empégué(e) ; je m’étais empégué(e) ; je me fus empégué(e) ; je me serai empégué(e) ; je me serais empégué(e) ;
que je m’empègue, que tu t’empègues, qu’il s’empègue, que nous nous empéguions, que vous vous empéguiez, qu’ils s’empèguent ;
que je m’empéguasse, qu’il s’empéguât, que nous nous empéguassions ; que je me sois empégué(e) ; que je me fusse empégué(e) ;
empègue-toi, empéguons-nous, empéguez-vous ; sois empégué(e), soyons empéguées, soyons empégués, soyez empégué(e)(es)(s) ;
(en) s’empéguant.

On lit aussi s’empeguer, empejer.

Le verbe empéguer est emprunté au provençal empega « poisser, coller » d’où s’empega « s’empêtrer, se griser, s’enivrer », de l’ancien provençal empegar, dérivé de pegar issu du latin picare « enduire de poix ».

D’après le Dictionnaire des régionalismes de France, le verbe péguer est un emprunt à l’ancien occitan pegar qui signifie « marquer avec de la poix » (de la pega, c’est de la « poix » dans la langue de Mistral). Il serait attesté en français depuis 1802, mais n’est entré dans le Larousse que dans l’édition 2006 (dans le Robert, c’est en 2007, informations glanées sur la page de notre collègue Camille Martinez), avec la définition suivante: « Dans le midi de la France, être poisseux, collant ». En savoir plus : Français de nos régions.

empeignage

un empeignage :

  • la largeur de la chaine montée sur un métier à tisser lorsque la nappe a été passée par les dents du peigne ;
  • la largeur du tissu ainsi fabriqué sur un métier donné.

Ce nom est dérivé d’empeigner, avec le suffixe -age.

empeigne

une empeigne : la partie de la chaussure recouvrant le pied de la pointe jusqu’au cou-de-pied.

une (gueule d’) empeigne :

  • un visage laid, désagréable, antipathique ;
  • une personne désagréable, antipathique ;
  • une personne bavarde, qui a le verbe haut.

Le nom (une) empeigne est dérivé de peigne qui eut par analogie de forme le sens de « métatarse ».

empeigner

empeigner : passer les fils de chaine entre les dents du peigne du métier à tisser, pour maintenir l’écartement des fils entre eux et fixer la largeur du tissu sur métier.

Ce verbe est dérivé de peigne, avec le préfixe em- (en-.

empeinturlurer

empeinturlurer : barbouiller de peinture.

empellement

un empellement ou empalement : une vanne d’un moulin, d’une usine.

Le nom (un) empalement ou empellement est dérivé de pale « vanne d’une écluse », pelle en dialecte.

empeloter

empeloter : mettre en pelote du fil, de la laine.

s’empeloter : pour un oiseau, ne pas digérer ce qui a été avalé, le bol alimentaire formant une pelote dans le gosier.

Ce verbe est dérivé de pelote, avec le préfixe em- (en-).

empênage

un empênage : une mortaise destinée à recevoir le pêne d’une serrure, d’une fermeture.

Ce nom est dérivé d’empêner au sens de « monter une serrure sur trois pênes » et dérivé de pêne (avec le préfixe em-, en-) au sens de « entrer dans l’empênage », avec le suffixe -age.

empennage, empenne, empenné, empenner

un empennage :

  • l’action d’empenner ;
  • la garniture, généralement de plumes, fixée de part et d’autre du talon d’une flèche et destinée à assurer la stabilité de sa trajectoire ;
  • l’ensemble d’ailettes placé à l’arrière d’une bombe aéroportée et assurant la stabilité de sa chute ;
  • les ailettes de tout projectile assurant la stabilité de sa trajectoire ;
  • l’ensemble des plans, mobiles ou fixes, situé à l’arrière des ailes ou de la queue d’un avion et destiné à assurer sa stabilité en vol et à le commander en direction et en profondeur ;
  • un dispositif analogue dont certains dirigeables sont équipés.

un empennage ou une empenne : la garniture, généralement de plumes, fixé de part et d’autre du talon d’une flèche et destiné à assurer la stabilité de sa trajectoire. On a lu aussi un empennon.

une flèche empennée : garnie d’une empenne, d’un empennage.

empenner :

  • munir, recouvrir de pennes, de plumes ;
  • garnir une flèche d’une empenne, d’un empennage.

empennelage, empennelle, empenneler

un empennelage : l’opération consistant, lors du mouillage, à amarrer une petite ancre à une plus grosse afin de la renforcer.

une empennelle : une petite ancre amarrée à une plus grande et mouillée devant elle afin de la renforcer.

empenneller : mouiller une empennelle.

empenner

empenner : voir empenne (ci-dessus).

empercher

empercher : en vénerie, renverser le corps du cerf mort, en fixant sa tête en terre par les perches de façon à le dépouiller avant la curée.

Ce verbe est dérivé de percher « poser sur une perche, une branche », perche désignant la tige du bois du cerf, avec le préfixe em- (en-).

empereur

un empereur :

  • le détenteur du pouvoir suprême chez les Romains ;
  • le chef du Saint Empire romain germanique ;
  • le chef souverain de certains États ;
  • le nom commercial de plusieurs poissons marins ;
  • un mollusque possédant une belle coquille ;
  • un papillon diurne, appelé aussi tabac d’Espagne ;
  • un oiseau, un roitelet dont la tête présente une sorte de diadème.

Le nom (un) empereur est emprunté au latin classique imperator « chef ; chef d’armée ; empereur ».

Le nom (un) empire est un emprunt tardif au latin classique imperium « pouvoir suprême, empire ».

Le nom (une) impératrice (= l’épouse d’un empereur ou la souveraine d’un empire) est emprunté au latin imperatrix, imperatricis « celle qui commande ; femme de l’empereur », féminin de imperator, On a lu la forme vieillie emperière ou empérière.

Le mot impérial est emprunté au latin imperialis « de l’empereur ».

Le nom (un) kaiser, (le) Kaiser (= le nom donné par les Français de 1870 à 1918 à l’empereur d’Allemagne) vient de ce mot allemand signifiant « empereur », du latin Caesar (voir : César).

emperlé, emperler

un diadème emperlé : orné de perles.

emperler :

  • garnir, orner de perles ;
  • embellir, orner ;
  • couvrir de gouttelettes qui ressemblent à des perles.

emperruqué

elle est emperruquée, il est emperruqué : porte une perruque.

empesage, empesé, empeser, empeseur, empesure

un empesage :

  • l’action d’empeser du linge ; le résultat de cette action ;
  • une raideur.

elle est empesée, il est empesé :

  • est apprêté(e) avec de l’empois ;
  • est raide, compassé(e) ;
  • est lourde ou lourd, manque de naturel.

empeser :

  • apprêter du linge avec de l’empois, une gelée faite avec de l’amidon ;
  • amidonner.

empeser les voiles : les mouiller afin d’en resserrer le tissu pour les rendre impénétrables au vent.

j’empèse, tu empèses, il empèse, nous empesons, vous empesez, ils empèsent ;
j’empesais ; j’empesai ; j’empèserai ; j’empèserais ;
j’ai empesé ; j’avais empesé ; j’eus empesé ; j’aurai empesé ; j’aurais empesé ;
que j’empèse, que tu empèses, qu’il empèse, que nous empesions, que vous empesiez, qu’ils empèsent ;
que j’empesasse, qu’il empesât, que nous empesassions ; que j’aie empesé ; que j’eusse empesé ;
empèse, empesons, empesez ; aie empesé, ayons empesé, ayez empesé ;
(en) empesant.

une empeseuse, un empeseur : celle, celui qui empèse.

une empesure : la raideur physique d’une personne.

Le verbe empeser est dérivé de l’ancien français empoise « empois », issu du latin impensa « dépense, frais », puis « ustensiles, matériaux (obtenus moyennant finance) » d’où « ingrédients pour quelque chose » spécialement « mortier » en bas latin.

empesté, empester

une ville empestée : infectée de la peste ou d’une autre maladie contagieuse.

une étable empestée : infectée d’une odeur fétide et/ou qui la répand.

une haleine empestée : empuantie.

une atmosphère empestée : souillée et corrompue.

empester :

  • infecter de la peste ou d’une autre maladie contagieuse ;
  • infester d’une odeur fétide, empuantir ;
  • répandre, dégager une odeur fétide ;
  • pervertir les esprits par les doctrines réputées comme pernicieuses ;
  • détériorer la qualité.

empêtré, empêtreau, empêtrement, empêtrer

elle est empêtrée, il est empêtré :

  • est prise ou pris dans des liens, dans un obstacle ;
  • est embarrassé(e).

être empêtré de :

  • être gêné par un encombrement ;
  • être encombré de..

être empêtré dans ; être embarrassé, enfoncé dans.

un empêtreau : un obstacle dans lequel on peut s’empêtrer.

un empêtrement : ce qui empêtre.

empêtrer :

  • lier les pieds d’un animal par une entrave, pour limiter ses mouvements ;
  • engager dans un lieu d’où l’on ne peut sortir que difficilement ;
  • engager quelqu’un dans une situation difficile ou inextricable.

s’empêtrer :

  • se prendre les pieds ou les pattes dans un lien, un obstacle ;
  • se mettre dans une situation difficile ou inextricable.

Le verbe empêtrer vient du latin vulgaire impastoriare « mettre une entrave », dérivé de [chorda] pastoria « corde qui retient un cheval broutant », lui-même dérivé de pastus « paturage ».

emphase, emphatique, emphatiquement, emphatiser, emphatiste

une emphase :

  • une hyperbole, la figure consistant à employer un mot ou un groupe de mots d’une force expressive exagérée par rapport à l’idée exprimée ;
  • une outrance, un manque de simplicité dans l’expression d’un art (musique, peinture) ;
  • une exagération dans la manière de dire ou d’écrire, qui se traduit soit dans le style (emploi de mots ou de formules outrés, pompeux), soit dans le ton, la voix et parfois le geste ;
  • une exagération dans le comportement, dans la manifestation d’un sentiment.

En français, le mot emphase signifie « manière exagérée de parler ou d’écrire » ; il peut s’appliquer au style ou au ton d’une personne.
L’expression mettre l’emphase sur est une structure calquée sur les expressions anglaises to lay emphasis on et to put emphasis on, qui signifient « mettre l’accent sur », « insister sur ». Pour éviter cet anglicisme, on peut utiliser en français des expressions comme mettre l’accent sur, insister sur, mettre en relief, souligner, faire ressortir, attirer l’attention sur, mettre en évidence, etc.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle, il est emphatique :

  • dépasse la pensée exprimée par l’exagération sémantique ou la mise en relief d’un mot ou d’un groupe de mots ;
  • évoque l’emphase par la pompe, l’extravagance, l’outrance du style ou de l’exécution ;
  • est empreinte ou empreint d’emphase ;
  • s’exprime, parle ou écrit avec emphase ;
  • se manifeste d’une manière excessive.

une, un emphatique ou emphatiste : une personne qui parle ou écrit avec emphase.

l’emphatique : le caractère de ce qui est exprimé avec exagération dans les mots, le style, le ton.

des consonnes emphatiques : le mode d’articulation des consonnes caractérisé par un rétrécissement de l’ouverture des cordes vocales donnant au mot une sonorité particulière.

emphatiquement :

  • avec emphase ;
  • d’une manière emphatique.

emphatiser une phrase : lui faire subir une transformation emphatique ou transformation d’emphase, un déplacement de l’accent d’emphase et une transformation de pronominalisation.

Le nom (une) emphase est emprunté au grec ε ́ μ φ α σ ι ς, terme de rhétorique « expression forte ».

Le mot emphatique est emprunté au grec ε ̓ μ φ α τ ι κ ο ́ ς, variante de ε ̓ μ φ α ν τ ι κ ο ́ ς « expressif ».

emphysémateux, emphysème

elle est emphysémateuse, il est emphysémateux : a les caractères de l’emphysème.

une emphysémateuse : une malade atteinte d’emphysème (pulmonaire).
un emphysémateux : un malade atteint d’emphysème (pulmonaire).

un emphysème : une infiltration de gaz à l’intérieur d’un tissu (par exemple un emphysème sous-cutané) amenant le gonflement de la partie correspondante du corps (par exemple un emphysème pulmonaire).

Le nom (un) emphysème est emprunté au grec ε ̓ μ φ υ ́ σ η μ α terme de médecine « gonflement ; emphysème ».

emphytéose, emphytéote, emphytéotique

une emphytéose : le droit réel, cessible, saisissable, susceptible d’hypothèque, consenti par une personne ayant la capacité d’aliéner, sur un bien foncier, par un contrat spécial appelé bail emphytéotique, en échange d’une redevance annuelle.

une, un emphytéote :

  • celle, celui qui est titulaire d’une emphytéose ;
  • celle qui est preneuse, celui qui est preneur à bail emphytéotique.

elle, il est emphytéotique :

  • se rapporte à l’emphytéose ;
  • est relative, est relatif à l’emphytéose.

un bail emphytéotique : un bail de longue durée qui confère un droit réel.

La caractéristique de l’emphytéose réside dans le fait qu’en compensation d’une redevance très modeste, sans qu’il ait à indemniser le locataire, en fin de contrat le bailleur devient propriétaire des améliorations et des constructions que le locataire a faites pendant la durée du bail. En savoir plus : Dictionnaire du droit privé.

Le nom (une) emphytéose est emprunté au latin médiéval emphytheosis, altération par diérèse du bas latin juridique emphyteusis, en grec de basse époque ε ̓ μ φ υ ́ τ ε υ σ ι ς de même sens, dérivé de ε ̓ μ φ υ τ ε υ ́ ε ι ν « planter », un bail de longue durée permettant de jouir de ses plantations.

Le nom emphytéote est emprunté au latin médiéval emphyteota, altération par diérèse du bas latin juridique emphyteuta, en grec de basse époque ε μ φ υ ̆ τ ε υ τ η ́ ς de même sens.

Le mot emphytéotique est emprunté au latin médiéval emphyteoticus, altération par diérèse du bas latin juridique emphyteuticus, en grec de basse époque ε ̓ μ φ υ τ ε υ τ ι κ ο ́ ς de même sens.

empianoter

empianoter : imposer à quelqu’un la pratique du piano.

empididé, empidoïde

les empididés : une famille d’insectes diptères brachycères orthorrhaphes asilomorphes empidoïdes. Il en existe environ 3.500 espèces, par exemple l’empis marqueté, Empis tesselata.

les empidoïdes : la super-famille d’insectes diptères brachycères orthorrhaphes représentée par les familles des dolichopodidés et des empididés.

empiècement

un empiècement : une pièce de tissu, taillée le plus souvent en forme, rapportée à la partie supérieure ou inférieure d’un vêtement ou d’un sous-vêtement afin d’en soutenir les fronces ou les plis.

empiéger

empiéger :

  • prendre dans un piège ;
  • embarrasser, empêtrer comme dans un piège.

j’empiège, tu empièges, il empiège, nous empiégeons, vous empiégez, ils empiègent ;
j’empiégeais ; j’empiégeai ; j’empiègerai ou empiégerai ; j’empiègerais ou empiégerais ;
j’ai empiégé ; j’avais empiégé ; j’eus empiégé ; j’aurai empiégé ; j’aurais empiégé ;
que j’empiège, que tu empièges, qu’il empiège, que nous empiégions, que vous empiégiez, qu’ils empiègent ;
que j’empiégeasse, qu’il empiégeât, que nous empiégeassions ; que j’aie empiégé ; que j’eusse empiégé ;
empiège, empiégeons, empiégez ; aie empiégé, ayons empiégé, ayez empiégé ;
(en) empiégeant.

s’empiéger : tomber dans un piège.

je m’empiège, tu t’empièges, il s’empiège, nous nous empiégeons, vous vous empiégez, ils s’empiègent ;
je m’empiégeais ; je m’empiégeai ; je m’empiègerai ou je m’empiégerai ; je m’empiègerais ou je m’empiégerais ;
je me suis empiégé(e) ; je m’étais empiégé(e) ; je me fus empiégé(e) ; je me serai empiégé(e) ; je me serais empiégé(e) ;
que je m’empiège, que tu t’empièges, qu’il s’empiège, que nous nous empiégions, que vous vous empiégiez, qu’ils s’empiègent ;
que je m’empiégeasse, qu’il s’empiégeât, que nous nous empiégeassions ; que je me sois empiégé(e) ; que je me fusse empiégé(e) ;
empiège-toi, empiégeons-nous, empiégez-vous ; sois empiégé(e), soyons empiégées, soyons empiégés, soyez empiégé(e)(es)(s) ;
(en) s’empiégeant.

Le verbe empiéger est une modification d’après piège de l’ancien français empegier « prendre au piège », issu du latin impedicare « prendre au piège, entraver » dérivé de pedica « entrave » (voir : empêcher).

s’empierger

s’empierger ou s’empiger, s’embroncher, s’entraver : se prendre les pieds dans un obstacle, au risque de tomber.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le verbe s’empierger, qui signifie « se prendre les pieds dans quelque chose, avec pour conséquence une chute », est entré dans le petit Larousse dans l’édition 2017 (il n’est pas présent dans le Petit Robert). Comme indiqué, le mot est bien employé dans le Nord-Est de l’Hexagone. En savoir plus : Français de nos régions.

je m’empierge, tu t’empierges, il s’empierge, nous nous empiergeons, vous vous empiergez, ils s’empiergent ;
je m’empiergeais ; je m’empiergeai ; je m’empiergerai ; je m’empiergerais ;
je me suis empiergée, je me suis empiergé ; je m’étais empiergée, je m’étais empiergé ; je me fus empiergée, je me fus empiergé ; je me serai empiergée, je me serai empiergé ; je me serais empiergée, je me serais empiergé ;
que je m’empierge, que tu t’empierges, qu’il s’empierge, que nous nous empiergions, que vous vous empiergiez, qu’ils s’empiergent ;
que je m’empiergeasse, qu’il s’empiergeât, que nous nous empiergeassions ; que je me sois empiergée, que je me sois empiergé ; que je me fuss’empiergée, que je me fuss’empiergé ;
empierge-toi, empiergeons-nous, empiergez-vous ; sois empiergée, sois empiergé, soyons empiergées, soyons empiergés, soyez empiergées, soyez empiergés, soyez empiergée, soyez empiergé ;
(en) s’empiergeant.

empierrage, empierré, empierrement, empierrer, empierreries

un empierrage ou empierrement :

  • l’action d’empierrer ; le résultat de cette action ;
  • un assemblage de pierres.

une chaussée empierrée : qui est recouverte, garnie de pierres.

empierrer une route, un chemin, etc. : la ou le recouvrir de pierres, la ou le garnir de pierres.

des empierreries : des pierreries.

empiétant, empiètement, empiétement, empiéter, empiéteur

une buse empiétante, un rapace empiétant : en héraldique, qui tient une proie dans ses serres.

un empiètement ou empiétement :

  • le fait d’avoir mis le pied sur la propriété d’autrui et de l’avoir usurpée pied à pied ;
  • le fait de s’étendre, de mordre, de déborder sur ;
  • le fait de s’arroger, d’usurper les droits de quelqu’un.

un non-empiètement : le fait de ne pas empiéter sur des compétences ou prérogatives.

empiéter :

  • en fauconnerie, pour un autour dressé, arrêter le gibier avec la serre ;
  • mettre le pied sur la propriété d’autrui, l’usurper pied à pied ;
  • s’étendre, déborder sur ;
  • s’arroger, usurper les droits de quelqu’un.

j’empiète, tu empiètes, il empiète, nous empiétons, vous empiétez, ils empiètent ;
j’empiétais ; j’empiétai ; j’empièterai ou j’empiéterai ; j’empièterais ou j’empiéterais ;
j’ai empiété ; j’avais empiété ; j’eus empiété ; j’aurai empiété ; j’aurais empiété ;
que j’empiète, que tu empiètes, qu’il empiète, que nous empiétions, que vous empiétiez, qu’ils empiètent ;
que j’empiétasse, qu’il empiétât, que nous empiétassions ; que j’aie empiété ; que j’eusse empiété ;
empiète, empiétons, empiétez ; aie empiété, ayons empiété, ayez empiété ;
(en) empiétant.

une empiéteuse, un empiéteur : une personne qui empiète sur la propriété d’autrui.

empiffré, empiffrer

elle est empiffrée : est gavée de nourriture, grasse, replète.
il est empiffré : est gavé de nourriture, gras, replet.

empiffrer quelqu’un :

  • le faire manger avec excès, le bourrer de nourriture ;
  • l’engraisser.

s’empiffrer : manger avec excès, se goinfrer.

S’empiffrer, « manger goulûment » et piffer, « supporter », – employé essentiellement à la forme négative – sont parfois remplacés, à tort, par les formes voisines s’empiffer et piffrer. Cette erreur peut s’expliquer par l’origine commune de ces verbes, qui remontent tous deux à un radical expressif pif-, marquant la grosseur et auquel nous devons le nom populaire pif, qui désigne le nez. Ainsi avoir quelqu’un dans le pif équivaut à ne pas pouvoir le piffer. Nous sommes aussi redevables au radical pif- du nom piffre, qui a d’abord désigné, dans la langue de la médecine, un homme dont les testicules ne sont pas descendus puis, dans la langue courante, un gros homme ventru. De ce nom a ensuite été tirée la forme verbale empiffrer. Elle est aujourd’hui pronominale, mais ce ne fut pas toujours le cas puisqu’on lisait encore dans les éditions anciennes de notre Dictionnaire : « Trop manger et trop dormir l’ont empiffré à un tel point, qu’il n’est pas reconnaissable. » Rappelons donc que, même si ces confusions sont explicables, les verbes en usage aujourd’hui sont, comme nous l’avons vu plus haut, s’empiffrer et piffer. Académie française.

Le verbe empiffrer est dérivé de pif(f)re « homme ventru ».

empilable, empilade, empilage, empile, empilé, empilée, empilement, empiler, empileur

A. elle, il est empilable : peut être empilé(e).

une empilade : un empilement.

un empilage ou empilement :

  • l’action d’empiler ; le résultat de cette action :
  • une superposition ;
  • l’action d’entasser ; son résultat ;
  • le fait d’être entassé, pressé.

un empilage : [matériaux / verre et céramique] l’assemblage, dans un four à régénération, d’éléments réfractaires disposés de façon à ménager des espaces permettant la circulation alternée du flux des fumées de combustion et du flux d’air froid qui est ainsi réchauffé. En anglais : (brick) checkers (EU), (brick) chequers (GB). Voir aussi : four à régénération, inversion. Journal officiel de la République française du 25/04/2014.

elle est empilée : est mise en pile, est entassée ; il est empilé : est mis en pile, est entassé.

une empilée : une pile, un empilement.

un empilement : [chimie] une disposition compacte des atomes, des molécules ou des ions dans une structure organisée, par exemple une structure cristalline. En anglais : close packing ; stacking. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

empiler (1) :

  • mettre en pile, disposer l’un sur l’autre ;
  • entasser, accumuler ;
  • presser, entasser dans un espace exigu.

s’empiler : s’entasser, s’accumuler.

elles s’empilent, ils s’empilent, elles se sont empilées, ils se sont empilés,…

elles se sont empilé des parpaings, elles ont empilé des parpaings.

une empileuse, un empileur (1) : une personne qui empile.

B. une empile :

  • le petit fil délié auquel on attache l’hameçon ;
  • une tromperie, une duperie.

empiler (2) : duper, tromper.

une empileuse, un empileur (2) :

  • une personne qui empile, qui trompe ;
  • une, un escroc.

Le verbe empiler est dérivé de pile « amas d’objets les uns sur les autres ».

empire

un empire :

  • une autorité souveraine, une domination absolue ;
  • un État ou un ensemble d’États soumis à un empereur ;
  • un ensemble d’États dépendant d’un gouvernement central ;
  • un État puissant et son territoire ;
  • un important groupe industriel, commercial ou financier ;
  • en savoir plus : CNRTL

Les grammairiens sont nombreux à essayer de délimiter les emplois d’empire et ceux d’emprise, qui ne cesse de gagner du terrain, et à y renoncer ! On aimerait que la langue fût aussi logique que vous le dites (être sous l’empire de quelque chose mais être sous l’emprise de quelqu’un), mais cela ne correspond pas aux emplois et le Dictionnaire de l’Académie française reconnaît que, dans bien des cas, on peut employer l’un ou l’autre. Courrier des internautes de l’Académie française.

Le nom (un) empire est un emprunt tardif au latin classique imperium « pouvoir suprême, empire ».

empiré, empirer

une situation empirée, un mal empiré : devenu(e) pire.

empirer :

  • devenir pire, s’aggraver ;
  • rendre pire.

s’empirer : devenir pire.

elles s’empirent, ils s’empirent, elles se sont empirées, ils se sont empirés,…

elles se sont empiré la situation, elles ont empiré la situation.

Le plus souvent, le verbe empirer est intransitif, c’est-à-dire employé sans complément d’objet ; il signifie alors « devenir pire » et est synonyme de s’aggraver, se dégrader et se détériorer.
Empirer a déjà eu un emploi transitif, il signifiait alors « rendre pire », ainsi qu’un emploi pronominal, il avait alors le même sens que dans son emploi intransitif. Aujourd’hui, ces emplois sont considérés comme vieillis dans la plupart des ouvrages de référence, mais ils semblent survivre davantage au Québec. Il n’est pas nécessaire d’éviter ces emplois, qui sont corrects ; toutefois, puisqu’ils sont moins courants dans le reste de la francophonie, on peut leur préférer la construction intransitive ou encore un synonyme d’empirer.
En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français ; Au cœur du français.

L’ancien verbe emperier, du bas latin impejorare (composé de in– exprimant le renforcement et du bas latin pejorare « aggraver ») a été refait en empirer d’après pire.

empiricité

une empiricité : en philosophie, le caractère empirique d’une science.

un critère d’empiricité

Ce nom est dérivé d’empirique, avec le suffixe -té.

empirie

une empirie :

  • en philosophie, l’ensemble des données de l’expérience ;
  • une expérience vécue envisagée du point de vue conceptuel.

Le nom (une) empirie est emprunté au grec ε ̓ μ π ε ι ρ ι ́ α « expérience ».

empirique, empiriquement, empirisme, empiriste, empiriocriticisme

elle, il est empirique :

  • ne s’appuie que sur l’expérience ;
  • repose sur l’expérience du métier, des autres ou de la vie ;
  • fait des découvertes fortuites, ne reposant sur aucun système ou aucune théorie.

une école empirique, une philosophie empirique : qui professe l’empirisme.

une, un (philosophe) empirique : une philosophe partisane de l’empirisme ; un philosophe partisan de l’empirisme.

empiriquement : d’une manière empirique.

elle, il est anempirique : est indépendante ou indépendant de l’expérience.

elle, il est métempirique :

  • dépasse l’expérience ;
  • n’est pas fondé(e) sur la connaissance positive.

l’empirisme :

  • la pratique de la médecine (dont l’origine remonte à l’Antiquité) qui se fonde uniquement sur l’expérience, l’observation, le hasard, rejetant ainsi tout recours à la théorie ou au raisonnement ;
  • une méthode qui ne s’appuie que sur l’expérience concrète, particulière ;
  • l’état imparfait ou incomplet d’une science dont les faits bruts et les observations particulières ne sont pas encore ordonnés de manière générale et logique ;
  • la doctrine selon laquelle l’expérience est la donnée première et la source de la connaissance.

elle, il est empiriste :

  • se rapporte à l’empirisme ;
  • développe et soutient les thèses de l’empirisme.

une, un empiriste

On a lu une théorie empiristique.

l’empiriocriticisme : la doctrine affirmant la relativité et la subjectivité de la connaissance scientifique.

Le mot empirique est emprunté au grec ε ̓ μ π ε ι ρ ι κ ο ́ ς « empirique » (ο ́ ε ̓ μ π ε ι ρ ι κ ο ι ́ « les médecins empiriques »), en latin classique empiricus « médecin empirique ».

Le nom (un) empirisme est dérivé du radical du grec ̓ μ π ε ι ρ ι ́ α « expérience (par opposition à la théorie ou à la science pure) ».

empistoliser

empistoliser : pourvoir de pistoles.

emplacement

un emplacement :

  • un endroit choisi spécialement pour y construire ou plus généralement pour y faire quelque chose ;
  • la place effectivement occupée par une construction, une chose, dans un ensemble ;
  • la place affectée à une personne dans une opération.

un emplacement promotionnel : [économie et gestion d’entreprise – habillement et mode] un espace réservé dans un magasin à la promotion d’un type de produits ou d’une marque. En anglais : corner. Voir aussi : boutique hébergée. Journal officiel de la République française du 25 janvier 2023.

Le nom (un) emplacement est dérivé du radical de l’ancien français emplacier « placer, employer pour », lui-même dérivé de placer.

emplafonner

emplafonner :

  • heurter violemment ;
  • entrer en collision.

s’emplafonner : se heurter violemment, entrer en collision.

Ce verbe est dérivé de plafond, avec le préfixe em- (en-).

emplanture

une emplanture :

  • pour un navire, l’encaissement destiné à recevoir le pied d’un bas-mât ;
  • pour un avion, la ligne de raccordement de l’aile au fuselage.

Le nom (une) emplanture est dérivé de planter.

emplâtre, emplâtré, emplâtrer

un emplâtre :

  • un remède formé d’une substance consistante et gluante, se ramollissant à la chaleur et adhérant ainsi aux parties du corps sur lesquelles on l’applique ;
  • une gifle, un coup ;
  • une pièce de caoutchouc adhésive servant à réparer un pneu crevé ;
  • une masse compacte formée de matériaux divers ;
  • une personne molle, inefficace.

elle est emplâtrée, il est emplâtré : est recouverte ou recouvert d’un emplâtre ou d’une substance compacte et gluante comme un emplâtre.

une emplâtrée, un emplâtré : une personne molle et inefficace.

On a lu emplastique : qui a les caractères de l’emplâtre.

emplâtrer :

  • recouvrir d’un emplâtre ou d’une substance compacte et gluante comme un emplâtre ;
  • voler, dérober ;
  • recevoir, empocher de l’argent offert, dû ou volé ;
  • heurter violemment.

Le nom (un) emplâtre est emprunté au latin classique emplastrum « emplâtre » (en grec ε ́ μ π λ α σ τ ρ ο ν de ε ̓ μ π λ α ́ σ σ ω « modeler, enduire »).

emplecton

un emplecton : dans l’Antiquité grecque, la manière de construire un mur en élevant deux parements de pierres taillées et en remplissant l’intervalle avec du mortier et des matériaux plus ou moins gros.

Ce nom est emprunté au latin emplecton, transcrit du grec dérivé de « enlacer, tresser ».

emplette, empletter

des emplettes : un achat de marchandises, d’objets d’usage courant et d’une valeur peu importante.

une emplette : une acquisition, un objet acheté.

empletter : faire des emplettes, acheter.

Le nom (une) emplette est issu, avec substitution ultérieure du suffixe -ette à la finale -oite, du bas latin implicta « usage, application » issu du participe passé ĭmplĭcātus ou ĭmplĭcĭtus du latin implicare (employer).

empli, emplir, emplissage, emplissement, emplisseur, emplisseuse

un empli :

  • un remplissage des moules ou des formes avec le sirop cuit ;
  • un bac, un local où se fait cette opération.

emplir :

  • mettre dans un contenant une chose en sorte qu’elle en occupe le volume ;
  • recouvrir une surface de quelque chose ;
  • occuper entièrement ou abondamment un espace déterminé ;
  • occuper son temps par un grand nombre d’activités.

emplir ses poches : s’enrichir de façon plus ou moins honnête.

j’emplis, tu emplis, il emplit, nous emplissons, vous emplissez, ils emplissent ;
j’emplissais ; j’emplis ; j’emplirai ; j’emplirais ;
j’ai empli ; j’avais empli ; j’eus empli ; j’aurai empli ; j’aurais empli ;
que j’emplisse, que tu emplisses, qu’il emplisse, que nous emplissions, que vous emplissiez, qu’ils emplissent ;
que j’emplisse, qu’il emplît, que nous emplissions ; que j’aie empli ; que j’eusse empli ;
emplis, emplissons, emplissez ; aie empli, ayons empli, ayez empli ;
(en) emplissant.

s’emplir :

  • devenir plein ;
  • être de plus en plus recouvert ou occupé.

je m’emplis, tu t’emplis, il s’emplit, nous nous emplissons, vous vous emplissez, ils s’emplissent ;
je m’emplissais ; je m’emplis ; je m’emplirai ; je m’emplirais ;
je me suis empli(e) ; je m’étais empli(e) ; je me fus empli(e) ; je me serai empli(e) ; je me serais empli(e) ;
que je m’emplisse, que tu t’emplisses, qu’il s’emplisse, que nous nous emplissions, que vous vous emplissiez, qu’ils s’emplissent ;
que je m’emplisse, qu’il s’emplît, que nous nous emplissions ; que je me sois empli(e) ; que je me fusse empli(e) ;
emplis-toi, emplissons-nous, emplissez-vous ; sois empli(e), soyons emplies, soyons emplis, soyez empli(e)(es)(s) ;
(en) s’emplissant.

elles se sont emplies, elles sont emplies.

elles se sont empli les sacs, elles ont empli les sacs, elles se les sont emplis.

un emplissage : l’action d’emplir ; le résultat de cette action.

un emplissement :

  • le fait d’occuper son temps par un certain nombre d’activités ;
  • le fait de remplir, d’accomplir son destin.

une emplisseuse, un emplisseur : une ouvrière, un ouvrier chargé(e) de verser d’un récipient dans un autre récipient des marchandises ou produits liquides ou solides.

une emplisseuse : un appareil utilisé dans les ateliers d’embouteillage.

Le verbe emplir vient du latin vulgaire implīre, en latin classique implẽre de même sens.

Les verbes ne pas désemplir, se désemplir et remplir sont dérivés d’emplir. D’où il est rempli, un remplissage, un remplisseur, un remplage (d’une construction).

emploi

un emploi de quelque chose :

  • l’action ou la manière d’employer quelque chose ;
  • un usage, une utilisation (d’un objet, d’un outil, d’un moyen matériel) ; la destination, la fonction d’une chose ;
  • le fait d’employer une personne ou une catégorie de personnes ;
  • l’affectation d’une somme d’argent à une destination particulière et jugée profitable ;
  • l’achat d’un bien avec des capitaux disponibles ;
  • la mention d’une somme dans un compte en dépense ou en recette ;
  • la signification d’un mot selon le contexte dans lequel il se trouve ;
  • la mise en œuvre d’une faculté physique ou morale, d’une démarche de l’esprit ;
  • une tâche accomplie par une personne ; une occupation à laquelle elle se livre habituellement ou occasionnellement ;
  • l’ensemble des activités, des travaux découlant de l’exercice d’un métier, d’une profession, d’une charge ;
  • une place, une situation occupée par un employé, un fonctionnaire dans une administration, une entreprise, impliquant un travail régulier et rétribué ;
  • un rôle que peut jouer une personne dans la société en fonction de caractères particuliers ou de certaines circonstances.

sans emploi :

  • inutile, inutilisé ;
  • qui ne peut pas s’exprimer ;
  • au chômage.

faire double emploi : être répété inutilement.

un mode d’emploi :

  • la manière d’employer quelque chose ;
  • une notice expliquant la façon de se servir de quelque chose.

un emploi du temps :

  • une prévision, une organisation des activités, des tâches à effectuer pendant une certaine durée ;
  • un tableau représentant ce programme.

un auto-emploi : un emploi créé par la personne qui l’occupe.

un inemploi : un chômage, une inactivité pour un travailleur.

un sous-emploi : le chômage ou l’utilisation insuffisante de compétences.

un suremploi

employabilité, employable

une employabilité

elle, il est employable : peut être employé(e).

elle, il est inemployable :

  • ne peut pas être employé(e) ;
  • est inutilisable.

employé, employer, employeur

une employée, un employé : une personne qui occupe un emploi sous les ordres de quelqu’un, dans secteurs non productifs de l’économie (commerce, administration, etc.) et dont le travail est d’ordre plutôt intellectuel que manuel.

elle est employée, il est employé : est utilisé(e).

elle est inemployée, il est inemployé :

  • n’est pas employé(e) ;
  • n’est pas utilisé(e) ;
  • n’occupe pas d’emploi, est inoccupé(e).

employer :

  • faire usage d’une chose en la faisant fonctionner, en la faisant entrer dans la composition de quelque chose ou en la consommant ;
  • confier à quelqu’un un travail à faire, une mission à remplir ;
  • dépenser (une somme d’argent) dans un but quelconque ; utiliser (une somme d’argent) en vue d’un placement productif :
  • utiliser un terme dans un discours, un écrit ;
  • occuper un certain intervalle de temps ; occuper (du temps) utilement, avec profit ;
  • mettre en œuvre ;
  • faire travailler quelqu’un à son profit, en échange d’une rémunération, généralement selon les modalités d’un contrat de travail.

j’emploie, tu emploies, il emploie, nous employons, vous employez, ils emploient ;
j’employais ; j’employai ; j’emploierai ; j’emploierais ;
j’ai employé ; j’avais employé ; j’eus employé ; j’aurais employé ; j’aurais employé ;
que j’emploie, que tu emploies, qu’il emploie, que nous employions, que vous employiez, qu’ils emploient ;
que j’employasse, qu’il employât, que nous employassions ; que j’aie employé ; que j’eusse employé ;
emploie, employons, employez ; aie employé, ayons employé, ayez employé ;
(en) employant.

s’employer : être utilisé.

s’employer dans, s’employer comme : occuper ce type d’emploi.

s’employer à : se consacrer énergiquement, mettre son ardeur à.

s’employer pour quelqu’un : mettre en œuvre son activité, ses forces, son influence en faveur de quelqu’un.

je m’emploie, tu t’emploies, il s’emploie, nous nous employons, vous vous employez, ils s’emploient ;
je m’employais ; je m’employai ; je m’emploierai ; je m’emploierais ;
je me suis employé(e) ; je m’étais employé(e) ; je me fus employé(e) ; je me serai employé(e) ; je me serais employé(e) ;
que je m’emploie, que tu t’emploies, qu’il s’emploie, que nous nous employions, que vous vous employiez, qu’ils s’emploient ;
que je m’employasse, qu’il s’employât, que nous nous employassions ; que je me sois employé(e) ; que je me fusse employé(e) ;
emploie-toi, employons-nous, employez-vous ; sois employé(e), soyons employées, soyons employés, soyez employé(e)(es)(s) ;
(en) s’employant.

sous-employer : utiliser insuffisamment des compétences.

une employeuse, un employeur : une personne qui emploie une salariée, un salarié ou plusieurs.

Le verbe employer vient du latin classique implicare signifiant proprement « plier dans » d’où « entortiller dans, emmêler, enlacer » et « mettre, placer », parallèlement à l’emprunt plus tardif impliquer.

emplumé, emplumer

elle est emplumée, il est emplumé :

  • est couverte ou couvert de plumes ;
  • est orné(e) de plumes ;
  • est riche, appartient à une élite sociale.

emplumer :

  • couvrir de plumes ;
  • garnir d’une ou de plusieurs plumes ;
  • couvrir de plumes le corps ou une partie du corps d’une personne préalablement enduite d’une matière gluante, généralement dans le cadre d’un châtiment.

emplumer un clavecin : mettre des petits becs de plume aux cordes pour les pincer et les faire sonner.

s’emplumer :

  • se couvrir de plumes ;
  • s’enrichir.

On note aussi les verbes (se) déplumer et se (se) réemplumer.

empocher

empocher :

  • mettre en poche ;
  • s’approprier avec avidité et empressement des biens, de l’argent,…

empocher des coups, empocher des injures : les subir.

empodial, empodium

elle est empodiale, il est empodial : concerne l’empodium.

elles sont empodiales, ils sont empodiaux

un empodium : chez les diptères, un organe impair placé sur la face inférieure du distitarse entre les bases des griffes et les pulvilles du prétarse.

empoicrer

empoicrer ou empouacrer : salir, engluer comme le ferait la poix

Le verbe empouacrer ou empoicrer est dérivé de pouacre.

empoignade, empoignant, empoigne, empoigné, empoignement, empoigner, empoigneur

une empoignade :

  • une lutte ardente où les adversaires en viennent aux poings ;
  • une discussion violente ;
  • une querelle.

elle est empoignante, il est empoignant :

  • provoque une forte émotion ;
  • est prenante, captivante ; est prenant, captivant.

une empoigne : une saisie vigoureuse à pleine main ou à bras-le-corps.

une foire d’empoigne : un lieu de luttes, de rivalités où l’on essaie par tous les moyens d’obtenir ce que l’on désire.

des figures empoignées : en héraldique, des figures (flèches, palmes) réunies en gerbes autour d’un centre commun avec ou sans lien et disposées généralement en pal ou en sautoir.

un empoignement : l’action d’empoigner ou de s’empoigner.

empoigner :

  • saisir vivement dans son poing ;
  • tenir fermement quelqu’un ou quelque chose ;
  • prendre, saisir ;
  • émouvoir fortement, passionner.

s’empoigner :

  • en venir aux mains ;
  • se colleter ;
  • se quereller.

elles s’empoignent, ils s’empoignent, elles se sont empoignées, ils se sont empoignés,…

une empoigneuse, un empoigneur :

  • une personne qui empoigne ;
  • une personne qui met en état d’arrestation.

Le verbe empoigner est dérivé de poing.

Le nom (un) empoigneur est dérivé soit d’empoigner, soit de l’ancien français poigneor « combattant ».

empointure

une empointure : l’angle supérieur d’une voile carrée.

Le nom (une) empointure est dérivé de point.

empois

un empois :

  • une gelée faite avec de l’amidon et servant à apprêter le linge ;
  • une raideur.

Le nom (un) empois est un déverbal d’empeser.

empoisonnable, empoisonnant, empoisonnement, empoisonner, empoisonneur

elle, il est empoisonnable : qu’on peut empoisonner.

elle est empoisonnante, il est empoisonnant :

  • corrompt, avilit ;
  • ennuie, embête.

un empoisonnement :

  • le fait d’intoxiquer ou d’être intoxiqué par absorption d’un poison ;
  • un attentat à la vie de quelqu’un au moyen de substances toxiques ;
  • une intoxication capable de provoquer la mort ou d’altérer la santé d’un organisme ;
  • une pollution ;
  • une exhalation de mauvaises odeurs ;
  • une corruption ;
  • un ennui, un embêtement, une tracasserie.

un empoisonnement du combustible nucléaire : un phénomène de capture de neutrons par certains produits de fission qui s’accumulent au cours de l’irradiation, dégradant ainsi le bilan neutronique.

empoisonner :

  • intoxiquer en faisant absorber du poison ;
  • tuer ou mettre en péril de mort en faisant absorber du poison ;
  • infecter de poison ;
  • causer une intoxication (qui peut être mortelle) ;
  • imprégner un lieu de mauvaises odeurs ;
  • exhaler de mauvaises odeurs ;
  • altérer ;
  • corrompre ;
  • causer une impression désagréable ;
  • ennuyer, embêter, tracasser.

s’empoisonner :

  • s’administrer soi-même du poison ;
  • s’intoxiquer ;
  • s’ennuyer, s’embêter.

une personne empoisonneuse : coupable d’empoisonnement.

un breuvage empoisonneur : qui empoisonne, qui intoxique.

un plaisir empoisonneur : qui corrompt.

une empoisonneuse, un empoisonneur :

  • une personne qui a empoisonné quelqu’un ;
  • une personne qui corrompt, qui exerce une influence pernicieuse ;
  • une personne qui dérange, qui ennuie.

empoisser

empoisser ou poisser : enduire de poix ou d’une substance gluante.

empoissonnement, empoissonner

un empoissonnement :

  • l’action d’empoissonner ;
  • un ensemble d’œufs, d’alevins et de petits poissons servant au repeuplement des étangs et des rivières.

empoissonner : peupler un étang, un cours d’eau, à l’aide d’œufs, d’alevins ou de petits poissons de toutes sortes.

emporium

un emporium

  • dans l’Antiquité, un comptoir commercial établi en pays étranger ;
  • un grand port international.

On a lu aussi un empore.

Ce nom est emprunté au latin classique emporium « place de commerce », en grec ε ̓ μ π ο ́ ρ ι ο ν.

emport

un emport :

  • la charge qui peut être transportée par un avion ou un véhicule spatial ;
  • l’action d’emporter quelque chose ;
  • l’action de l’emporter sur quelque chose.

la capacité d’emport : la charge utile d’un avion, d’une fusée.

l’emport de vélos non démontés à bord des trains de voyageurs

emporté

elle est emportée, il est emporté :

  • est violente, fougueuse, est violent, fougueux, en proie à une passion ;
  • se laisse fréquemment aller à la colère.

emportement

un emportement :

  • l’action de s’emporter ;
  • un sentiment extrêmement vif et violent qui se manifeste par un comportement inhabituel ;
  • un mouvement vif de colère.

emporte-pièce

un emporte-pièce : un instrument généralement d’acier qui permet de découper d’un seul coup et en une seule pression une pièce aux contours déterminés dans une plaque de métal, du carton, du cuir ou du tissu.

à l’emporte-pièce :

  • en emportant la pièce ;
  • d’une manière directe, nette et franche ;
  • d’une manière incisive, acerbe.

emporter

emporter :

  • prendre avec soi en quittant un lieu ;
  • emporter ce qui n’est pas à soi ;
  • enlever avec effort, force, rapidité, violence ;
  • réussir à obtenir quelque chose malgré les difficultés et oppositions ;
  • entrainer dans un mouvement irréversible ;
  • entrainer en ayant pour conséquence, impliquer

l’emporter (sur) : avoir la supériorité, le dessus lorsqu’on est en lutte, en compétition, en concurrence.

s’emporter :

  • se mettre en colère, devenir violent ;
  • pour un cheval, s’emballer.

Le verbe emporter est dérivé de porter.

emportiérage

un emportiérage [en anglais : dooring] l’action de percuter un cycliste, ou de le faire tomber ou entrer en collision avec un autre véhicule, en ouvrant sans précaution une portière d’automobile. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

emposieu

[Suisse]

un emposieu :

  • une excavation circulaire en forme d’entonnoir dans le sous-sol calcaire par où s’écoulent les eaux des hauts plateaux de Jura ;
  • une excavation circulaire en forme d’entonnoir ;
  • un gouffre, un abime.

des emposieux : un endroit où se trouvent des emposieux.

Ce nom est issu de l’étymon de puits par l’intermédiaire d’un verbe dérivé avec le préfixe em- (en-) représenté par les formes empoûsie, empoûsaî signifiant « précipiter, abimer» et relevées dans le Doubs en 1850, la finale -eu correspondant au suffixe -eux.

empotage, empoter

un empotage :

  • l’action d’empoter ;
  • un chargement de marchandises pulvérulentes, liquides ou gazeuses, dans un véhicule de transport. En anglais : strip. Voir aussi : dépotage. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • un chargement de marchandises dans un conteneur, une caisse mobile ou une citerne. En anglais : strip. Voir aussi : dépotage, empotage. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

empoter :

  • mettre une préparation ou une plante en pot ;
  • charger des marchandises pulvérulentes, liquides ou gazeuses, dans un véhicule de transport. En anglais : strip (to). Voir aussi : dépoter, empoter. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • charger des marchandises dans un conteneur, une caisse mobile ou une citerne. En anglais : strip (to). Voir aussi : dépoter, empoter. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

j’empote, tu empotes, il empote, nous empotons, vous empotez, ils empotent ;
j’empotais ; j’empotai ; j’empoterai ; j’empoterais ;
j’ai empoté ; j’avais empoté ; j’eus empoté ; j’aurai empoté ; j’aurais empoté ;
que j’empote, que tu empotes, qu’il empote, que nous empotions, que vous empotiez, qu’ils empotent ;
que j’empotasse, qu’il empotât, que nous empotassions ; que j’aie empoté ; que j’eusse empoté ;
empote, empotons, empotez ; aie empoté, ayons empoté, ayez empoté ;
(en) empotant.

Les verbes dépoter et empoter sont dérivés de pot.

empoté

elle est empotée, il est empoté : est gauche, maladroite ou maladroit dans les gestes, dans l’attitude.

une empotée, un empoté : celle qui est maladroite, celui qui est maladroit ou sans réaction.

Le mot empoté est dérivé de (main) pote « (main) gauche », de l’ancien français poe, pote « patte », issu de la racine préceltique pauta « patte ».

empouacrer

empouacrer ou empoicrer : salir, engluer comme le ferait la poix.

Le verbe empouacrer ou empoicrer est dérivé de pouacre.

empourpré, empourprement, empourprer

elle est empourprée, il est empourpré : est de couleur pourpre.

un empourprement : une rougeur.

empourprer : colorer de pourpre, de rouge.

s’empourprer : rougir, devenir pourpre.

empoussiéré, empoussièrement, empoussiérer

elle est empoussiérée, il est empoussiéré : est couverte ou couvert de poussière.

un empoussièrement : l’état de ce qui est empoussiéré.

empoussiérer : couvrir de poussière.

j’empoussière, tu empoussières, il empoussière, nous empoussiérons, vous empoussiérez, ils empoussièrent ;
j’empoussiérais ; j’empoussiérai ; j’empoussièrerai ou j’empoussiérerai ; j’empoussièrerais ou j’empoussiérerais ;
j’ai empoussiéré ; j’avais empoussiéré ; j’eus empoussiéré ; j’aurai empoussiéré ; j’aurais empoussiéré ;
que j’empoussière, que tu empoussières, qu’il empoussière, que nous empoussiérions, que vous empoussiériez, qu’ils empoussièrent ;
que j’empoussiérasse, qu’il empoussiérât, que nous empoussiérassions ; que j’aie empoussiéré ; que j’eusse empoussiéré ;
empoussière, empoussiérons, empoussiérez ; aie empoussiéré, ayons empoussiéré, ayez empoussiéré ;
(en) empoussiérant.

empoutage, empouter

un empoutage : l’opération qui, dans un métier à tisser de type Jacquard, consiste à passer les arcades dans l’ordre convenable pour produire la répétition du dessin exécuté sur le tissu.

une planchette d’empoutage

empouter : dans l’industrie textile, faire un empoutage.

Ce verbe est probablement emprunté à une forme méridionale du domaine du tissage de la soie correspondant au provençal empeuta « greffer, enter » d’où « mettre une rallonge, épisser deux bouts de corde », de l’ancien provençal empeltar, empeutar « greffer, enter » issu du latin de même sens impeltare dérivé de pelta désignant un petit bouclier en forme de croissant.

empowerment

La notion dempowerment est très en vogue depuis les années 1990 dans le monde à propos des plus pauvres. Elle désigne l’accès à plus de pouvoirs des catégories les plus défavorisées : les femmes, les pauvres ou les minorités ethniques ou sociales. Quand elle est traduite en français, la notion d’empowerment devient « pouvoir d’agir » ou « autonomisation » ; elle désigne à la fois un processus et un résultat. En savoir plus : Géoconfluences

La notion d’empowerment du patient, d’apparition récente, s’inscrit dans une série de termes révélatrice de l’évolution des relations entre soignants et patients et du rôle que ces derniers ont progressivement conquis. Ainsi, lorsque le patient prend une part plus active, on parle de « patient actif » ; le patient, pour mieux prendre en charge une affection, bénéficie d’une « éducation thérapeutique » et sa capacité à accéder à l’information médicale est l’« autodidaxie (en matière de santé) » ; il peut également mettre en œuvre l’« autogestion de [sa] santé ». Mais lorsque l’on parle d’empowerment du patient, cela signifie-t-il que les rôles sont renversés et qu’il prend le pouvoir sur le praticien ? Ce n’est pas le cas et il convient d’éviter des contresens. Plutôt que de recourir au calque « empouvoirement » que l’on rencontre parfois ou de chercher une traduction littérale, puisque l’on veut désigner le renforcement de sa capacité de décision et d’action – le fait de conquérir son autonomie – qui améliore son aptitude à échanger avec un professionnel de santé, il suffit simplement de parler de l’« autonomisation du patient ».

empreindre, empreint, empreinte

empreindre :

  • marquer par pression une forme sur quelque chose ;
  • marquer quelque chose de quelque chose.

j’empreins, tu empreins, il empreint, nous empreignons, vous empreignez, ils empreignent ;
j’empreignais ; j’empreignis ; j’empreindrai ; j’empreindrais ;
j’ai empreint ; j’avais empreint ; j’eus empreint ; j’aurai empreint ; j’aurais empreint ;
que j’empreigne, que tu empreignes, qu’il empreigne, que nous empreignions, que vous empreigniez, qu’ils empreignent ;
que j’empreignisse, qu’il empreignît, que nous empreignissions ; que j’aie empreint ; que j’eusse empreint ;
empreins, empreignons, empreignez ; aie empreint, ayons empreint, ayez empreint ;
(en) empreignant.

s’empreindre :

  • se marquer (de quelque chose) ;
  • être marqué (de quelque chose).

je m’empreins, tu t’empreins, il s’empreint, nous nous empreignons, vous vous empreignez, ils s’empreignent ;
je m’empreignais ; je m’empreignis ; je m’empreindrai ; je m’empreindrais ;
je me suis empreinte, je me suis empreint ; je m’étais empreinte, je m’étais empreint ; je me fus empreinte, je me fus empreint ; je me serai empreinte, je me serai empreint ; je me serais empreinte, je me serais empreint ;
que je m’empreigne, que tu t’empreignes, qu’il s’empreigne, que nous nous empreignions, que vous vous empreigniez, qu’ils s’empreignent ;
que je m’empreignisse, qu’il s’empreignît, que nous nous empreignissions ; que je me sois empreinte, que je me sois empreint ; que je me fusse empreinte, que je me fusse empreint ;
empreins-toi, empreignons-nous, empreignez-vous ; sois empreinte, sois empreint, soyons empreintes, soyons empreints, soyez empreinte(s), soyez empreint(s) ;
(en) s’empreignant

elle est empreinte de, il est empreint de :

  • est marqué(e) par ;
  • porte l’empreinte de.

une empreinte :

  • une marque, une forme laissée par la pression d’un corps sur une surface ;
  • une marque propre à quelque chose.

une empreinte digitale :

  • une trace laissée par les doigts sur un objet ;
  • cette trace, obtenue par pression du doigt encré sur une feuille, afin de fournir une marque d’identité individuelle.

une empreinte de carbone : Vocabulaire des changements climatiques (Office québécois de la langue française).

une empreinte à la nucléase : [biologie / génie génétique] une visualisation d’une région de l’ADN spécifiquement liée à une protéine qui la protège contre l’action d’une nucléase. En anglais : nuclease footprinting. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une empreinte écologique : [environnement – économie générale] une estimation de la quantité des ressources naturelles nécessaires pour produire ce que consomment un individu, une population ou une activité, et pour traiter les déchets correspondants, en les ramenant conventionnellement à la surface de la Terre qui permet de les fournir, pendant une période donnée. L’empreinte écologique peut entrer dans l’appréciation des performances d’un État. En anglais : ecological footprint. Voir aussi : empreinte en eau, empreinte en gaz à effet de serre, empreinte en matières premières. Journal officiel de la République française du 16 juillet 2021. On a lu aussi une empreinte environnementale. En savoir plus : Géoconfluences.

une empreinte en eau : [environnement] une estimation du volume d’eau utilisé directement dans un territoire, auquel est ajouté celui qui a été nécessaire pour produire les objets importés, pendant une période donnée. On peut aussi parler de l’empreinte en eau d’un individu, d’un service ou d’une institution. L’empreinte en eau peut aussi intégrer des données concernant la dégradation de la qualité de l’eau. En anglais : water footprint. Voir aussi : empreinte écologique, empreinte en gaz à effet de serre, empreinte en matières premières. Journal officiel de la République française du 16 juillet 2021.

une empreinte en gaz à effet de serre ou empreinte GES : [environnement – énergie] un bilan d’émissions et d’absorptions anthropiques de gaz à effet de serre effectué dans une zone géographique donnée et relatif à une activité, à une population, voire à un ou plusieurs individus. L’empreinte en gaz à effet de serre est mesurée par son équivalent en dioxyde de carbone. Quand l’empreinte en gaz à effet de serre se restreint au bilan de la quantité de dioxyde de carbone émis et absorbé, on parle d’« empreinte en dioxyde de carbone » ou d’« empreinte carbone » (en anglais : carbon footprint). En anglais : GHG footprint ; greenhouse gas footprint. Voir aussi : bilan d’émissions de gaz à effet de serre, contenu en carbone, décarbonation, délocalisation d’émissions de gaz à effet de serre, empreinte écologique, équivalent en dioxyde de carbone, hydrogène à faible empreinte carbone, intensité des émissions de gaz à effet de serre. Journal officiel de la République française du 24/09/2019.

une empreinte en matières (premières) : [environnement – économie générale] une estimation de la quantité des matières premières nécessaires pour satisfaire la consommation d’un territoire pendant une période donnée, que ces matières soient extraites sur ce territoire ou hors de ses frontières, consommées en l’état ou transformées, ou encore utilisées pour traiter les déchets correspondants. L’empreinte en matières premières peut être calculée pour tout ou partie d’un ensemble de matières, y compris les matériaux ou la biomasse. On peut aussi parler de l’empreinte en matières premières d’un individu, d’un service, d’une institution ou d’un processus de production.En anglais : material footprint, raw material consumption (RMC). Voir aussi : empreinte écologique, empreinte en eau, empreinte en gaz à effet de serre. Journal officiel de la République française du 16 juillet 2021.

une empreinte génétique ou trace génétique : [biologie / génie génétique] une caractéristique structurale fine d’une région spécifique de l’ADN permettant d’identifier une cellule et sa filiation. En anglais : DNA fingerprint ; genetic footprint. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une empreinte génomique parentale : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] l’expression exclusive, pour certains gènes, soit de l’allèle maternel, soit de l’allèle paternel. L’empreinte génomique parentale est due à l’inactivation des gènes lors de la formation des gamètes, inactivation qui persiste plus ou moins longtemps après la fécondation. On qualifiera l’empreinte génomique parentale tantôt de « maternelle », tantôt de « paternelle ». En anglais : parental genomic imprinting. Journal officiel de la République française du 18/09/2011.

une empreinte lumineuse [environnement] un phénomène de halo lumineux observable la nuit, dû à la diffusion dans l’atmosphère de sources d’éclairage artificiel. L’empreinte lumineuse est plus ou moins importante selon la quantité des aérosols présents dans l’atmosphère. L’empreinte lumineuse est quantifiée par des mesures d’intensité lumineuse avec différents appareils terrestres, aériens et satellitaires, tels des photomètres, qui permettent de cartographier cette luminosité. Voir aussi : corridor écologique nocturne, pollution lumineuse, réserve de ciel étoilé, trame noire. Journal officiel de la République française du 4 aout 2022.

une empreinte moléculaire : [chimie physique] un site de reconnaissance moléculaire créé à l’interface d’une monocouche de Langmuir-Blodgett par la présence antérieure d’une entité moléculaire structurante. En anglais : molecular print ; molecular replica. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

Le verbe empreindre vient du latin classique imprimere « appuyer sur, imprimer » (de premo, préfixe in-).

La réfection d’empreignier (encore usité au 18ème siècle) en imprégner est due au désir d’éviter une confusion avec certaines formes du verbe empreindre qui présentait des analogies de sens.

-type peut représenter le nom type ou être tiré du grec -τ υ π ο ς, lui-même de τ υ ́ π ο ς « marque, empreinte ; caractère gravé », entrant dans la construction de substantifs du vocabulaire de l’impression et de la reprographie pour désigner soit une machine, soit ce qui est imprimé ou reproduit, voir : CNRTL.

empressant, empressé, empressement, s’empresser

elle est empressante, il est empressant : cause de l’empressement.

elle est empressée, il est empressé :

  • est très zélée, très attentionnée, très prévenante ; est très zélé, très attentionné, très prévenant ;
  • est pressé(e), très affairé(e) ;
  • manifeste de l’empressement.

faire l’empressé (auprès de) :

  • manifester une attention ostensiblement prévenante qui importune parfois ;
  • être un ardélion, une mouche du coche.

un empressement :

  • un zèle attentif, un soin diligent et vif ;
  • un enthousiasme ;
  • une vivacité, une diligence jusqu’à la précipitation.

des empressements : des mouvements qui manifestent un intérêt soutenu, un attachement très vif, généralement amoureux.

s’empresser :

  • s’assembler en foule serrée autour de quelqu’un, autour de quelque chose, par zèle, par affection, par curiosité, avec beaucoup de vivacité ;
  • manifester vivement de l’affection, du respect, de l’intérêt pour quelqu’un ou pour quelque chose par des attentions, des soins attentifs et diligents ;
  • se hâter, agir avec précipitation.

Le verbe s’empresser est dérivé de presser, avec le préfixe em- (en-).

emprésurage, emprésurer

un emprésurage : l’introduction dans le lait d’une quantité donnée de présure qui provoque le caillage.

emprésurer ou présurer : ajouter de la présure au lait pour le faire cailler rapidement et obtenir du fromage.

Ce verbe est dérivé de présure, avec le préfixe em- (en-).

empriaper

empriaper : exciter, aguicher.

emprise

une emprise : dans l’histoire féodale, une entreprise, une prouesse chevaleresque.

une emprise de terrain : l’action de prendre par expropriation, spécialement des terrains indispensables à l’exécution de travaux d’intérêt public.

une emprise : une surface de terrain acquise par l’administration pour la construction d’un ouvrage.

une emprise routière : Office québécois de la langue française

une emprise : un ascendant intellectuel ou moral exercé par quelqu’un ou quelque chose sur un individu.

avoir de l’emprise sur quelqu’un

Les grammairiens sont nombreux à essayer de délimiter les emplois d’empire et ceux d’emprise, qui ne cesse de gagner du terrain, et à y renoncer ! On aimerait que la langue fût aussi logique que vous le dites (être sous l’empire de quelque chose mais être sous l’emprise de quelqu’un), mais cela ne correspond pas aux emplois et le Dictionnaire de l’Académie française reconnaît que, dans bien des cas, on peut employer l’un ou l’autre. Courrier des internautes de l’Académie française.

Le nom (une) emprise est dérivé du participe passé de l’ancien français emprendre.

emprisonné, emprisonnement, emprisonner

elle est emprisonnée, il est emprisonné :

  • est mise en prison, est mis en prison ;
  • est retenu(e).

un emprisonnement :

  • le fait, l’action d’emprisonner ;
  • une peine de prison prononcée par un tribunal ;
  • le fait de demeurer en un lieu.

emprisonner :

  • mettre en prison ;
  • enfermer (quelqu’un) comme dans une prison ;
  • retenir ;
  • tenir serré.

emprunt, emprunté, emprunter, emprunteur

un emprunt :

  • l’action de recevoir à titre de prêt ;
  • le fait de prendre quelque chose pour se l’approprier, pour l’utiliser ou l’imiter.

une somme empruntée, un objet emprunté : qui fait l’objet d’un prêt.

elle est empruntée, il est emprunté :

  • n’appartient pas réellement à quelqu’un ;
  • est prise ou pris pour cacher la vérité ;
  • manque de naturel, est gêné(e).

emprunter :

  • recevoir à titre de prêt ;
  • recevoir, tenir de ;
  • prendre quelque chose pour se l’approprier, pour l’utiliser ou pour l’imiter ;
  • avoir recours à, utiliser occasionnellement.

une emprunteuse, un emprunteur : une personne qui emprunte une chose ou de l’argent.

Le verbe emprunter vient du latin populaire imprumutuare, altération par assimilation régressive du latin vulgaire impromutuare formé sur le latin classique juridique promutuari « emprunter ».

La pensée de Pierre de Jade : Avoir l’air emprunté n’est pas donné à tout le monde.

empuanter, empuanti, empuantir, empuantissement

empuanter [Belgique] : empuantir.

elle est empuantie, il est empuanti : est infecté(e) d’une odeur fétide.

empuantir : infecter d’une odeur fétide.

j’empuantis, tu empuantis, il empuantit, nous empuantissons, vous empuantissez, ils empuantissent ;
j’empuantissais ; j’empuantis ; j’empuantirai ; j’empuantirais ;
j’ai empuanti ; j’avais empuanti ; j’eus empuanti ; j’aurai empuanti ; j’aurais empuanti ;
que j’empuantisse, que tu empuantisses, qu’il empuantisse, que nous empuantissions, que vous empuantissiez, qu’ils empuantissent ;
que j’empuantisse, qu’il empuantît, que nous empuantissions ; que j’aie empuanti ; que j’eusse empuanti ;
empuantis, empuantissons, empuantissez ; aie empuanti, ayons empuanti, ayez empuanti ;
(en) empuantissant.

On a lu aussi empuanter.

un empuantissement :

  • l’action d’empuantir, de s’empuantir ;
  • l’état d’une chose qui (s’)empuantit.

Le verbe empuantir est dérivé de puant.

empupement

un empupement : chez les diptères cyclorrhaphes, la formation de la pupe.

empusa, empuse, empusidés

une empuse ou empusa :

  • dans la mythologie, un spectre dont Hécate inspirait la vision ;
  • une utopie ou conception hasardeuse.
  • un nom vernaculaire et un genre d’insectes dictyoptères de la famille des empusidés, qui vivent dans les régions chaudes d’Afrique d’Asie et de la région méditerranéenne.
  • un champignon microscopique qui vit en parasite sur le corps des insectes.

les empusidés : la famille d’insectes dictyoptères du sous-ordre des mantodés dont le genre Empusa est le type.

Le nom (une) empuse ou empusa est emprunté au grec ε μ π ο υ σ α « espèce de monstre femelle ».́

empyème

un empyème : une collection purulente développée dans une cavité naturelle : plèvre, sinus nasal, vésicule biliaire.

Le nom (un) empyème est emprunté au grec ε ̓ μ π υ ́ η μ α « suppuration, abcès purulent intérieur ».

empyocèle

une empyocèle : un abcès du scrotum, de la tunique vaginale.

empyrée

l’empyrée : en astronomie ancienne, la sphère céleste la plus élevée, contenant l’élément igné.

le ciel empyrée : l’espace céleste considéré selon certaines religions.

l’empyrée :

  • l’espace infini contenant les astres ;
  • plus particulièrement la voute céleste visible d’un point quelconque de la terre, limitée par l’horizon ;
  • un monde imaginaire, lieu de délices.

Le nom (un) empyrée est emprunté au latin chrétien empyrius « embrasé, de feu », lui-même emprunté au grec ε ̓ μ π υ ́ ρ ι ο ς , dérivé de π υ ̃ ρ « feu ».

empyreumatique, empyreume

une odeur, un gout, une substance empyreumatique : d’empyreume, qui a certains caractères de l’empyreume.

un empyreume : l’odeur, le gout âcre, désagréable d’une substance organique soumise à l’action d’un feu vif.

Le nom (un) empyreume est emprunté au grec ε ̓ μ π υ ́ ρ ε υ μ α « charbon servant à rallumer le feu », dérivé de ε ̓ μ π υ ρ ε υ ́ ω « enflammer », dérivé de π υ ̃ ρ « feu ».

ému

un feuillage ému, un océan ému : qui remue, qui bouge.

elle est émue, il est ému :

  • est secoué(e) par une émotion ;
  • ressent une émotion de type affectif, sentimental ou esthétique ;
  • manifeste une émotion.

Le mot ému vient du participe passé d’émouvoir.

émulateur, émulation, émule, émuler

elle est émulatrice, il est émulateur : incite à l’émulation.

On a lu aussi émulative, émulatif.

un émulateur : un ensemble de circuits, et éventuellement de programmes, qui permet à un ordinateur d’exécuter les instructions d’un ordinateur différent.

un émulateur quantique : [informatique quantique] un dispositif qui utilise un ordinateur classique et des logiciels pour exécuter un algorithme quantique conçu pour un ordinateur quantique. La durée d’exécution ainsi que la taille de mémoire nécessaires à une émulation quantique croissent exponentiellement avec le nombre de qubits en jeu et peuvent donc impliquer le recours à des superordinateurs classiques. En anglais : quantum emulator. Voir aussi : algorithme quantique, calcul intensif, ordinateur quantique, qubit. Journal officiel de la République française du 20 décembre 2022.

une émulation :

  • le sentiment, considéré comme noble, louable, qui pousse à surpasser ses concurrents dans l’acquisition de compétences, de connaissances, dans diverses activités socialement approuvées ;
  • le désir de surpasser autrui d’une manière qui peut être blâmable, ou dans des domaines qui peuvent être socialement désapprouvés.

une émulation écologique : [environnement] une incitation, par effet d’entraînement au sein d’un groupe, à adopter un comportement plus respectueux de l’environnement. En anglais : green nudge. Journal officiel de la République française du 08/09/2013.

une, un émule :

  • celle, celui qui tente d’égaler, de surpasser autrui dans le domaine artistique, intellectuel, sportif, etc. ;
  • celle, celui qui égale quelqu’un dans son domaine ;
  • celle, celui qui imite quelqu’un ou lui ressemble, est du même genre, du même style.

émuler :

  • essayer d’égaler ou de surpasser (quelqu’un) ;
  • analyser et exécuter sur un ordinateur, au moyen d’un émulateur, le jeu d’instructions défini pour un autre ordinateur.

Le nom (une) émulation est emprunté au latin classique aemulatio « désir d’égaler (en bonne ou mauvaise part) ».

Le nom (un) émule est emprunté au latin classique aemulus « celui qui cherche à égaler (en bonne ou mauvaise part) ».

Le verbe émuler est emprunté au latin classique aemulari « chercher à égaler avec ».

émulgent, émulseur, émulsif, émulsifiable, émulsifiant, émulsification, émulsifier, émulsine, émulsion, émulsionnable, émulsionnant, émulsionnement, émulsionner, émulsionneur

un vaisseau sanguin émulgent : rénal.

les veines émulgentes accessoires : les veinules qui drainent la convexité du rein au niveau des faces et du bord périphérique.

un émulseur : un appareil utilisé pour préparer des émulsions.

elle est émulsive, il est émulsif :

  • dont on peut extraire l’huile par pression :
  • est propre à une émulsion, ressemble à une émulsion.


une substance émulsifiante ou émulsionnante, un (agent) émulsifiant ou émulsionnant : qui favorise la formation et/ou la stabilisation d’une émulsion.


une émulsification : l’action d’émulsifier.

une phaco-émulsification : la technique d’émulsification du contenu d’un cristallin cataracté, en l’occurence des masses situées à l’intérieur de sa capsule (cortex et noyau).

une émulsine: le nom ancien d’une préparation enzymatique obtenue à partir de l’amande ; un cosmétique à base de savon, huile végétale, parfum donnant à l’eau une apparence laiteuse.

une émulsion :

  • la dispersion plus ou moins stable, sous forme de gouttelettes microscopiques, d’un liquide dans un second, non miscible avec le premier ;
  • une préparation d’apparence laiteuse, destinée notamment à l’administration facile des substances huileuses ;
  • le système biphasique d’apparence laiteuse ou opaque constitué par la dispersion résultant de la dispersion d’un liquide sous forme de fines gouttelettes au sein d’un autre fluide avec lequel il n’est pas miscible, grâce à un émulsionnant ou tensioactif ;
  • la suspension de microcristaux d’halogénures d’argent dans de la gélatine, qui constitue la couche photosensible des films, papiers et plaques photographiques.

elle, il est émulsionnable : favorise la formation d’une émulsion et sa conservation.

un émulsionnement : l’obtention d’une émulsion à partir de deux phases, l’une du type «huile», l’autre du type «eau».

émulsionner ou émulsifier : mettre à l’état d’émulsion.

un émulsionneur : un appareil servant à provoquer une émulsion.

Le mot émulgent est emprunté au participe présent emulgens du latin classique emulgere.

Le nom (une) émulsion est dérivé du radical du participe passé emulsus du latin classique emulgere « traire », par extension « extraire ».

émyde, émydidé

une émyde : le genre de tortues d’eau douce regroupant toutes les espèces du genre Emys et de genres apparentés comme la tortue peinte, la tortue boite et la cistude d’Europe.

une émyde caspienne.

les émydidés : la famille de tortues aquatiques du genre Emys et de genres voisins comme Mauremys, Hieremys, Pseudemys, Malaclemys, etc. qui vivent principalement en Amérique et en Asie.

Le nom (une) émyde vient du grec.