M – MB

M

M : la treizième lettre de l’alphabet.

un m

Aujourd’hui toutes les lettres de notre alphabet sont des noms masculins, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Les six voyelles, et les consonnes dont le nom, à l’oral, se termine par une voyelle : b (prononcé bé), c d, g, j, k, p, q, t, v, w, mais aussi x et z, étaient du genre masculin et le sont restés. Les autres, celles dont le nom à l’oral est composé d’une voyelle suivie d’une consonne, c’est-à-dire f (prononcé èf), h, l, m, n, r et s, ont changé de genre. […] F se distingue ainsi un peu des autres lettres h, l, m, n, r, s, qui étaient des deux genres jusque dans la septième édition, féminines dans la huitième et masculines dans la neuvième. En savoir plus : Académie française.

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

On écrit M. pour monsieur et MM. pour messieurs, Mr signifiant mister.

Habituellement, imm se prononce i/m. Au début de certains mots, imm se prononce in/m : immangeable, immanquable(ment), immettable.

La lettre « m » ne se prononce pas dans les graphies :

  • aim : j’ai faim, un essaim
  • um : un parfum, il est humble, …
  • om : tomber, une ombre, …
  • im : impossible, il est simple, …
  • eim : Reims
  • ym : un tympan, du thym, …
  • et dans les familles de « damner » et « automne »

En général, « m » remplace « n » devant « b », « m » ou « p » (une ambulance, complet). Pourquoi m et non n devant m, b et p ? Académie française,

Particularités :

  • un bonbon, une bonbonnière
  • une bonbonne (ou bombonne)
  • un dieffenbachia
  • un funboard (ou un fun)
  • un hanbalisme
  • une hornblende
  • un minbar (dans une mosquée)
  • un monbazillac
  • un sainbois
  • un steenbok (ou un steinbock)
  • une vinblastine
  • un erlenmeyer
  • une mainmise
  • il est mainmortable, une mainmorte
  • néanmoins,
  • nous tînmes, nous nous abstînmes, nous appartînmes, nous contînmes, nous détînmes, nous entretînmes, nous maintînmes, nous obtînmes, nous retînmes, nous soutînmes
  • nous vînmes, nous circonvînmes, nous contrevînmes, nous convînmes, nous devînmes, nous disconvînmes, nous intervînmes, nous parvînmes, nous prévînmes, nous provînmes, nous redevînmes, nous nous ressouvînmes, nous revînmes,
  • nous nous souvînmes, nous subvînmes, nous survînmes
  • un embonpoint
  • un input (ou un intrant)
  • un kronprinz
  • il est nonpareil, elle est nonpareille
  • un perlimpinpin

m’

Elle me parle. Elle m’entend. Ils me hissent. Ils m’hydratent.

Cette élision est aussi fréquente à l’oral familier : On m’demande. Tu m’veux quoi ?

MA

ma

ma, mon, mes ; ta, ton, tes ; sa, son, ses ; notre, nos ; votre, vos ; leur, leurs,

voir : madame, mademoiselle, madone, mea culpa.

en savoir plus : CNRTL.

maamingidé

les maamingidés : une famille d’insectes hyménoptères apocrites térébrants proctotrupoïdes.

maar

un maar : un cratère d’explosion volcanique.

Maastricht

Le traité sur l’Union européenne (TUE) signé à Maastricht le 7 février 1992, est entré en vigueur le 1er novembre 1993. Il crée une Union européenne qui comporte de trois piliers : les Communautés européennes, la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la coopération policière et judiciaire en matière pénale (JAI). Le traité institue une citoyenneté européenne, renforce les pouvoirs du Parlement européen et lance l’union économique et monétaire (la zone euro). Dico de l’éco.

maatje

un maatje [Belgique] : un jeune hareng préparé au sel.

Mabawas

« Mabawas » : c’est ainsi qu’on appelle, à Mayotte, les ailes de poulet. Elles font partie des produits de première nécessité (avec la farine, le riz, le sucre, le lait, les tomates, le gaz et le sable….. Et elles sont devenues le symbole du vigoureux mouvement social contre la vie chère déclenché il y a une dizaine de jours, dans cette île de l’archipel des Comores, au sud-ouest de l’océan Indien, devenue le 31 mars dernier le cent unième département français d’outre-mer. Le Monde Diplomatique

maboul, maboulisme

elle est maboule, il est maboul :

  • a perdu la raison ;
  • est folle ou fou.

une maboule, un maboul : celle, celui qui a un comportement insensé.

On a lu maboulesque.

un maboulisme :

  • une excentricité de caractère ;
  • l’état d’une personne maboule.

Le mot maboul est emprunté à l’arabe mahbūl « fou, sot stupide » (habila « devenir ou être fou, déraisonner » ), ce mot étant également passé en sabir.

mac

un mac : un maquereau, un proxénète.

C’est une abréviation de maquereau.

à mac ou à maque : en abondance, en grande quantité. [Belgique]

macabeu

un maccabéo ou macabeu : un cépage originaire d’Espagne ; un vin.

Ce nom est emprunté à l’espagnol macabeo, lui-même tiré du nom propre d’origine biblique correspondant au français Machabée, de la région de production du Panadès en Catalogne.

macabre, macabrement

elle, il est macabre :

  • est relative, est relatif à la mort ou aux morts ;
  • évoque la mort par son caractère sinistre, lugubre.

macabrement

On a lu une macabrerie pour un poème, une fantaisie du genre macabre.

L’origine du mot macabre est controversée.

macache, macach bono, macache bono

macache ou macach bono, macache bono :

  • il n’y en a pas ; non ;
  • rien du tout ;
  • pas du tout ;
  • impossible.

Cet adverbe est emprunté à l’arabe maghrébin maīkān s [correspondant à l’arabe classique mākāna say’] « il n’y a pas » (mā …s « ne… pas », kān « il y a, il existe »).

macadam, macadamisage, macadamiser

un macadam : un revêtement fait de pierre concassée, de sable et de goudron.

le macadam : les routes, les rues.

J.L. Mac Adam : l’inventeur.

un macadamisage : l’action de macadamiser ; son résultat.

macadamiser un sol : le recouvrir de macadam.

Le nom (un) macadam est emprunté à l’anglais, d’abord du nom de l’ingénieur J. L. Mac Adam qui étendit à partir de 1815 ce système de revêtement selon un procédé inventé par le Français Alençon de Trésaguet, l’expression anglaise Mac-Adam way « route à la Mac-Adam » ayant précédé l’emploi de macadam nom commun désignant ce type de revêtement de chaussée.

macadamia

un macadamia : un arbre dont on consomme les noix.

John Macadam : un botaniste.

Macaire, macaire, macairien, macairisme

un macaire : un bandit, un filou adroit et cynique.

Robert Macaire : un brigand de mélodrame.

elle est macairienne, il est macairien : est digne de Robert Macaire, est propre à une femme ou à un homme de son espèce.

un macairisme : un comportement cynique et malhonnête.

Macanais, Macao, macao

Macao : une région administrative spéciale de la Chine.

une Macanaise, un Macanais : une habitante, un habitant de Macao.

un macao : un jeu de cartes.

Le nom de Macao est une adaptation portugaise du nom local pour la baie, a-ma-gao (阿媽澳), « baie de A-Ma ».

macaque, macaquerie

un macaque :

  • un singe ;
  • un homme très laid.

un (ver) macaque : la larve d’un insecte.

une macaquerie : une attitude affectée, hypocrite et ridicule, une grimace, une momerie, une singerie.

Le nom (un) macaque est emprunté au portugais macaco de même sens, qui a lui-même emprunté le mot aux langues bantoues où il signifiait « bête sauvage » « quadrumane » et spécialement « cynocéphale ». Les Portugais ont également introduit le mot dans le Nouveau Monde au 16ème siècle.

macarelle

macarelle : un juron.

Ce mot est une francisation de macarèla « maquerelle », répandu comme juron dans le midi de la France, en ancien provençal macarela, emprunté au français maquerelle, voir : maquereau (2).

macareux

un macareux : un oiseau.

Ce nom vient probablement de macreuse, sur le modèle des mots suffixés en -eux, -euse.

macaron

un macaron :

  • un petit gâteau rond ;
  • une natte de cheveux roulée sur l’oreille ;
  • un insigne de forme ronde ;
  • la rosette de la Légion d’Honneur ;
  • une vignette permettant l’identification rapide d’une personne ;
  • un badge, un insigne par lequel le porteur manifeste ses opinions, son appui à une personne ou à un groupe, à une cause (voir le Dictionnaire historique du français québécois) ;
  • un volant d’automobile ;
  • un ornement de forme ronde ;
  • un peigne pour retenir un chignon ;
  • un clou courbé.

Le nom (un) macaron est emprunté avec transposition, à l’italien du Sud maccarone (macaroni) qui désignait, selon les régions, des pâtes de formes diverses, et qui fut synonyme de gnocchi du 14ème au 17ème siècles.

macaronade, macaroné, macaronée, macaroni

une macaronade : un plat de pâtes (souvent des macaronis), accompagné d’une sauce de composition diverse. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une pâte macaronée : dont la composition est semblable à la pâte des macarons.

une macaronée : une poésie burlesque composée à l’aide de mots latins et de mots de la langue commune qu’on affuble de terminaisons latines.

un macaroni :

  • une pâte alimentaire ;
  • un discours interminable ;
  • un Italien.

Le nom (un) macaroni a été emprunté deux fois à l’italien du Sud mac(c)arone « sorte de pâtes alimentaires », correspondant à la forme littéraire maccherone, la forme macaroni représentant le pluriel italien ; le mot italien est soit issu du grec byzantin μ α κ α ρ ω ́ ν ε ι α « chant funèbre », qui a dû prendre les sens de « repas de funérailles » et de « mets servis à ce repas » (à comparer avec μ α χ α ρ ω ν ι α ́ attesté encore aujourd’hui en Thrace orientale au sens de « mets à base de riz servis à ce repas ») qui serait composé de μ α κ α ́ ρ ι ο ς « bienheureux » (dérivé de μ α ́ κ α ρ de même sens, à comparer avec μ α κ α ρ ι ́ τ η ς « défunt ») et de α ι ̓ ω ́ ν ι ο ς « éternel », ces deux adjectifs étant particulièrement employés lors des cérémonies funèbres, soit issu, avec le suffixe -one, du grec μ α χ α ρ ι ́ α « soupe d’orge » proprement « banquet funèbre » (dérivé lui aussi de μ α ́ κ α ρ « bienheureux ».

macaronique, macaronisme, macaroniste

elle, il est macaronique :

  • est composé(e) de mots latinisés de façon à produire un effet divertissant ou comique ;
  • est peu sérieuse ou sérieux, tient de la parodie.

un macaronisme :

  • le genre macaronique ;
  • une composition dans le genre macaronique.

une, un macaroniste :

  • celle, celui qui écrit dans le genre macaronique ;
  • une chanteuse, un chanteur burlesque.

Le mot macaronique est emprunté à l’italien maccheronico, anciennement maccaronico, qualifiant le style, les vers macaroniques, c’est-à-dire un mélange d’italien, de latin, de formes dialectales, de langues étrangères imaginaires, etc., assorti de désinences latines, et dont l’oeuvre la plus représentative est le Baldus de T. Folengo (1517) ; maccheronico est dérivé de maccherone (macaron et macaroni) pris au sens de « nourriture grossière ».

macassar, Macassar

un macassar : une ébène, un bois.

un macassar : une huile de macassar, provenant de la pulpe d’un fruit exotique.

le macassar : un idiome malayo-polynésien.

Macassar : Unjung Pandang, une ville d’Indonésie.

macasse

être macasse [Belgique] : être étourdi, être ivre.

maccabéo

un maccabéo ou macabeu : un cépage originaire d’Espagne ; un vin.

Ce nom est emprunté à l’espagnol macabeo, lui-même tiré du nom propre d’origine biblique correspondant au français Machabée, de la région de production du Panadès en Catalogne.

maccarthysme, maccarthyste, maccartisme

le maccarthysme : la politique menée par le sénateur américain MacCarthy entre 1947 et 1954, marquée par la hantise du communisme et la volonté forcenée de l’exterminer dans tous les secteurs de la vie publique américaine.

On a lu aussi un maccartisme.

une, un maccarthyste : celle, celui qui adhéra à cette persécution.

L’anglo-américain Mc Carthyism est dérivé du nom de l’homme politique américain Joseph Mc Carthy (1909-1957) qui fut président de la commission sénatoriale d’investigations et se fit connaitre par sa hantise du communisme et la chasse aux sorcières qui en résulta.

macchabaïque, macchabée, macchabéen, Macchabées

A. les Macchabées : deux livres bibliques relatant la lutte menée par Judas Macchabée et ses frères contre les Syriens.

un macchabée : un héros, un martyr d’une cause.

elle, il est macchabaïque : est relative, est relatif aux Livres des Macchabées.

elle est macchabéenne, il est macchabéen : est relative, est relatif aux Macchabées.

B. un macchabée ou un macchab : un cadavre.

Ce sens est probablement une allusion plaisante aux personnages de la Danse macabre d’après le nom des sept frères Macchabées, appellation donnée par les hagiographes aux frères anonymes dont le martyre est raconté par le second livre des Macchabées et qui eut lieu au temps de Judas Macchabée (Machabaeus), fils du prêtre Mattathias.

macchiaioli

les macchiaioli : un groupe de peintres italiens.

Macédoine, macédoine, macédonien, macédo-roumain

une macédoine :

  • un mélange de légumes ou de fruits ; le plat ainsi préparé ;
  • un assemblage, un mélange hétéroclite.

la Macédoine : une région historique.

elle est macédonienne, il est macédonien : est de cette région ou de l’État de la Macédoine du Nord,

une Macédonienne, un Macédonien

la (République de) Macédoine du Nord
capitale : Skopje ; nom des habitants : Skopiote.
On trouve aussi « citoyenne, citoyen de la République de Macédoine du Nord » (ONU).

la dynastie macédonienne

le macédonien : une langue.

le macédo-roumain : un dialecte roumain parlé principalement en Macédoine ainsi qu’au sud de la Yougoslavie, en Bulgarie et en Albanie. On lit aussi l’aroumain.

Le nom (une) macédoine est un emploi comme nom commun de Macédoine « pays où s’affrontent des peuples très différents, et de provenance diverse ».

Le nom de la Macédoine vient du grec Μακεδονία (Makedonía), un royaume et plus tard une région nommée en honneur des Macédoniens. Leur nom, Μακεδόνες (Makedónes), dérive de l’adjectif grec μακεδνός (makednós), signifiant « grand », « effilé », qui partage la même racine avec le nom μάκρος (mákros), signifiant « longueur » en grec ancien et moderne. Le nom signifie donc probablement « ceux des hautes terres » ou « les grands ». Le terme provisoire de Ancienne République yougoslave de Macédoine est souvent utilisé dans les compétitions internationales en reconnaissance du débat autour du nom de la Macédoine avec la Grèce sur la légitimité historique de l’usage du nom du pays. Depuis 2018, elle s’appelle ainsi Macédoine du Nord. En savoir plus : Wikipédia.

Le nom (un) maceron (= une plante) est emprunté à l’italien macerone, altération, due à l’influence de maceria « ruines » (cette plante y poussant souvent), du latin macedonicum (petroselinum) « persil de Macédoine ».

macérat, macérateur, macération, macéré, macérer

un macérat huileux

elle est macératrice, il est macérateur : provoque la macération d’une substance.

un macérateur :

  • un récipient ;
  • un appareil utilisé pour faire macérer une substance.

une macération :

  • l’opération qui consiste à laisser un corps solide dans un liquide ou dans un milieu humide, pour en extraire certains principes ou pour le modifier ;
  • ce qui est ainsi obtenu ;
  • le fait de séjourner longuement dans un liquide ou dans un milieu humide ;
  • un ascétisme, des privations, des mortifications.

elle est macérée, il est macéré :

  • a subi une macération, est imprégné(e), pénétré(e), saturé(e) ;
  • est ramolli(e) et altéré(e) par l’humidité ou un séjour prolongé dans un liquide ;
  • pratique des macérations religieuses ;
  • est amaigri(e).

un macéré : une solution obtenue par la macération d’un corps dans un liquide et chargée des principes solubles de ce corps.

macérer :

  • laisser un aliment ou une substance dans un liquide pour le conserver ou le parfumer ;
  • tremper longuement ;
  • mariner ;
  • infliger des macérations à son corps, le maltraiter.

je macère, tu macères, il macère, nous macérons, vous macérez, ils macèrent ;
je macérais ; je macérai ; je macèrerai ou macérerai ; je macèrerais ou macérerais ;
j’ai macéré ; j’avais macéré ; j’eus macéré ; j’aurai macéré ; j’aurais macéré ;
que je macère, que tu macères, qu’il macère, que nous macérions, que vous macériez, qu’ils macèrent ;
que je macérasse, qu’il macérât, que nous macérassions ; que j’aie macéré ; que j’eusse macéré ;
macère, macérons, macérez ; aie macéré, ayons macéré, ayez macéré ;
(en) macérant.

Le nom (une) macération est emprunté au latin maceratio «macération », en latin chrétien « mortification ».

Le verbe macérer est emprunté au latin macerare « rendre doux, amollir en humectant, faire macérer », en latin chrétien « mortifier (sa chair) ».

maceron

un maceron : une plante.

Le nom (un) maceron (= une plante) est emprunté à l’italien macerone, altération, due à l’influence de maceria « ruines (cette plante poussant souvent dans les ruines), du latin macedonicum (petroselinum) « persil de Macédoine ».

macfarlane

un macfarlane : un manteau.

Mac Farlane : un nom propre anglais d’origine écossaise.

Mach, mach

un Mach : le rapport entre la vitesse d’un mobile et celle du son.

voler à mach 2

un machmètre : un appareil de mesure du nombre de Mach à bord d’un avion.

Ces mots viennent du nom du physicien et philosophe autrichien Ernst Mach.

machadorythidé

les machadorythidés : une famille d’insectes éphéméroptères pannotes éphémérelloïdes.

machærotidé

les machærotidés : une famille d’insectes néoptères paranéoptères hémiptères euhémiptères clypéorrhynches cercopoïdes.

machairodus

un machairodus : un mammifère fossile.

Ce nom est emprunté au latin scientifique machairodus, composé sur le grec μ α ́ χ α ι ρ α « sabre » et ο ̓ δ ο υ ́ ς « dent », voir : -odonte.

machaon, Machaon

un machaon : un nom d’espèce du Papilio machaon insecte lépidoptère papilionidé d’Europe, un beau papillon aux vives couleurs et aux ailes postérieures caudées, dit aussi grand porte-queue ou porte-queue.

Machaon : un héros de la guerre de Troie.

Voyons maintenant le machaon : ce grand papillon doit son nom à Machaon, le fils d’Esculape qui soignait les Grecs et combattait à leur côté pendant la guerre de Troie. Notre lépidoptère fut nommé ainsi parce que Linné comparait les papillons aux soldats grecs et troyens : ceux qui sur le corps avaient du rouge, rappelant le sang des vaincus, devaient leur nom à des Troyens ; les autres, à des Grecs. Un élève de Linné, le Danois Johan Christian Fabricius reprit cette méthode et donna à un grand papillon, appelé couramment le « flambé », le nom d’un frère de Machaon, Podalire, qu’il latinisa en iphiclides podalirius, et à un autre, « le grand sélésier », le nom de son fils, Alexanor, papilio alexanor. En savoir plus : Académie française.

mâche, mâché, mâche-bouchon

1, une mâche : une plante dont les feuilles sont comestibles en salade.

Sur la première carte ci-dessous, on a cartographié les différentes réponses reçues quant à la question des dénominations de la petite plante comestible que l’on nomme en français commun « mâche », et dont le nom scientifique est Valerianella locusta. En savoir plus : Français de nos régions.

Le nom (une) mâche (1) est probablement issu par aphérèse et sous l’influence de mâcher (1), du synonyme pomache attesté dans plusieurs dialectes, notamment de Bourgogne et de Champagne, issu du latin vulgaire pomasca, dérivé de pomum « fruit » (peut-être en raison du gout légèrement sucré de la mâche, à comparer avec l’appellation doucette de cette salade) à l’aide du suffixe –asca indiquant l’origine, l’analogie.

2, un vin qui a de la mâche : qui est riche en tanin.

un papier mâché : dont la pâte est mêlée de colle, de plâtre ou de poix.

elle est mâchée, il est mâché : voir : mâcher (ci-dessous).

un papier mâché : une pâte à papier mêlée de colle, de plâtre ou de poix, malléable et qui se prête à la fabrication de petits objets.

un teint de papier mâché : dont l’aspect pâle ou terne indique la fatigue ou une mauvaise santé.

une liste prémâchée, un travail prémâché : facilité(e) par sa préparation.

un mâche-bouchon : pour comprimer et ramollir les bouchons avant utilisation.

mâchefer

un mâchefer : des résidus solides provenant principalement de la fusion de minerais ferreux et de la combustion de la houille.

L’origine de ce nom est obscure, il est peut-être composé de mâche, forme verbale de mâcher (2) et de fer.

mâche-laurier

une, un mâche-laurier : une personne cherchant la gloire poétique.

Ce nom est composé de la forme mâche de mâcher et de laurier par référence à l’usage des prêtres et des prêtresses de l’Antiquité qui mangeaient du laurier et s’en couronnaient pour plaire par leur haleine et leur aspect à Apollon afin qu’il les inspire.

mâchelier, mâchement, macher, mâcher

elle est mâchelière, il est mâchelier : est relative, est relatif aux mâchoires.

des muscles mâcheliers, une dent mâchelière

un mâchement :

  • l’action de mâcher ;
  • un mâchonnement.

mâcher (1) :

  • broyer, écraser avec les dents ;
  • mastiquer ;
  • mâchonner.

mâcher le travail de quelqu’un : le lui préparer, le lui faciliter.

ne pas mâcher ses mots : s’exprimer de façon claire et sans ménagement.

voir aussi :

  • une mâche, mâché, mâche-bouchon, un mâcheur, un mâchicoulis, une mâchoire, un mâchon, un mâchonnement, mâchonner, un mâchouillement, mâchouiller, un mâchurage, une mâchure, mâchurer ;
  • masticateur, une mastication, il est masticatoire, un mastiquage, mastiquer (2).

Le verbe mâcher (1) vient du bas latin masticare « mâcher » ; ce verbe (en grec μ α σ ι α ́ ω) se substitua en ce sens au début du 4ème siècle aux verbes mandere et manducare (celui-ci issu du premier par l’intermédiaire du dérivé manducus, proprement « le bâfreur », nom d’un bouffon d’atellanes portant un masque aux énormes mâchoires remuant à grand bruit) quand, mandere n’ayant laissé aucune trace dans les langues romanes, manducare fut utilisé pour exprimer la notion de « manger », voir : manger.

Le verbe mastiquer (2) est emprunté au latin médical masticare.

macher ou mâcher (2) :

  • couper sans netteté, en déchirant ;
  • user ou marquer de façon irrégulière ;
  • meurtrir, contusionner.

macher ou mâcher un fruit : le taler, l’écraser en surface, l’abimer par une pression excessive ou par un choc.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

voir aussi : un macquage, une macque ou maque, macquer ou maquer (2), une maquée, mâquer.

Le verbe macher, souvent orthographié mâcher (2) par confusion avec mâcher (1) est dérivé du radical onomatopéique makk– signifiant « presser ensemble », à rattacher à l’allemand matsch « écrasé ; pulpeux ; bourbeux ; battu, défait » « pulpe ; bouillie ; boue », matschen « écraser, réduire en pulpe ; battre, défaire », et dont les dérivés sont représentés outre en Italie et dans la Péninsule ibérique, dans les dialectes gallo-romans aux sens, notamment de « frapper, meurtrir, écraser (spécialement un fruit) ; broyer (le chanvre, le lin) ; battre (les gerbes) ; piler, écraser ; exténuer de fatigue ; frapper de stupeur ».

machette

une machette :

  • un grand coutelas à lame recourbée en usage dans les régions tropicales ;
  • un grand couteau à lame épaisse.

Ce nom est emprunté à l’espagnol machete de même sens, dérivé de macho « massue, enclume », lui-même probablement une variante du mozarabe mazo de même sens, qui remonte au latin populaire mattea (voir : masse).

mâcheur

une mâcheuse, un mâcheur : celle, celui qui a l’habitude de mâcher, de mastiquer quelque chose.

En entomologie, on lit (des pièces buccales de type) mâcheur pour broyeur.

Machiavel, machiavel, machiavélien, machiavélique, machiavéliser, machiavélisme, machiavéliste

un machiavel : celui qui n’hésite pas à employer toutes sortes de ruses, de tromperies pour réaliser ses desseins et servir ses intérêts.

Machiavel : Niccolo Machiavelli, un homme politique, écrivain et philosophe.

elle, il est machiavélique :

  • est considéré(e) comme dépourvu(e) de tout sens moral, d’honnêteté et d’intégrité ;
  • use de procédés perfides, hypocrites voire diaboliques pour parvenir à ses fins ;
  • est conçu(e), réalisé(e) dans un esprit de perfidie, de mauvaise foi et de déloyauté.

machiavéliquement

machiavéliser :

  • gouverner un État selon les principes définis par Machiavel ;
  • se conduire avec hypocrisie et perfidie.

un machiavélisme :

  • le système politique développé par Machiavel dans ses écrits ;
  • une doctrine qui y est conforme ;
  • une ligne de conduite dictée par la ruse, la perfidie, la mauvaise foi.

une, un machiavéliste, une machiavélienne, un machiavélien : une partisane, un partisan du système ou des principes politiques de Machiavel.

elle, il est machiavéliste, elle est machiavélienne, il est machiavélien : est relative, est relatif à l’œuvre ou aux théories de Machiavel.

mâchicatoire

un mâchicatoire : une substance que l’on mâche sans l’avaler.

Ce nom est une altération du synonyme masticatoire, d’après mâcher (1).

machicot, machicotage, machicoter

un machicot :

  • dans la liturgie ancienne, un bas officier de chœurs de l’église Notre-Dame de Paris ;
  • un mauvais chantre d’église ;
  • un incapable, un imbécile.

un machicotage : la manière de chanter qui consistait à intercaler une série de notes entre les intervalles du plain-chant.

machicoter : pratiquer le machicotage dans l’exécution d’un chant d’église.

L’origine du nom (un) machicot est obscure, voir : CNRTL.

mâchicoulis

un mâchicoulis :

  • une galerie dans le haut d’un ouvrage de fortification ;
  • une meurtrière.

Ce nom est dérivé, à l’aide du suffixe -is, du moyen français machecol « machicoulis », composé de mâcher (2) « écraser » et de col, cou, le machicoulis permettant de lancer des projectiles en tir plongeant de manière à écraser le cou des assaillants.

-machie

-machie, tiré du grec -μ α χ ι α de μ α ́ χ η « combat », entre dans la construction de mots empruntés directement au grec, ou plaisants :

une blagomachie : une dispute, une querelle à propos de choses qui ne sont que des blagues.

une épimachie (de ε ̓ π ι μ α χ ι ́ α) : une ligue défensive entre États.

une funambulomachie : un combat de funambules.

une gigantomachie :

  • un combat des géants contre les dieux ;
  • une œuvre qui le représente.

une hoplomachie (de ο ̔ π λ ο μ α χ ι ́ α « combat avec des armes pesantes ») ou oplomachie : un combat de gladiateurs armés de toutes pièces.

logomacher : se livrer à des logomachies, parler pour ne rien dire.

une logomachie :

  • une querelle de mots ;
  • une dispute dont l’origine repose sur l’acception légèrement différente que l’on attribue aux mêmes mots ;
  • un discours oiseux et empreint de verbalisme.

elle, il est logomachique : tient de la logomachie.

une naumachie :

  • une représentation d’un combat naval dans un cirque romain ;
  • le bassin où se déroulaient ces jeux.

une parthénomachie (du grec π α ρ θ ε ́ ν ο ς « jeune fille, jeune femme ») : une lutte pour s’imposer auprès des jeunes filles.

une psychomachie (de ψ υ χ ο μ α χ ι ́ α et par référence au poème allégorique de Prudence, auteur latin) : un combat symbolique du vice et de la vertu.

une sciomachie (de σ κ ι ο μ α χ ι ́ α « combat contre une ombre ») : un combat contre un adversaire fictif.

une symmachie (de σ υ μ μ α χ ι ́ α) : une alliance offensive et défensive.

une tauromachie : un combat ou une course de taureaux dont la forme la plus répandue est la corrida.

la tauromachie : l’art de combattre les taureaux dans un affrontement dont la forme la plus répandue est la corrida.

elle, il est tauromachique : se rapporte aux courses de taureaux, à la tauromachie.

une tauromachite : une passion excessive pour la tauromachie.

une titanomachie (de τ ι τ α ν ο μ α χ ι ́ α) : la lutte des Titans contre les dieux.

en savoir plus : CNRTL.

machile, machilidé

un machile (machilis) : un genre d’insectes archéognathes sans aile, le type de la famille des machilidés, de forme cylindrique. ex. machilis polypoda.

les machilidés : une famille d’insectes archéognathes.

machin

un machin : un objet ou une personne qu’on ne connait pas, dont on ignore ou a oublié le nom, que l’on ne veut pas nommer correctement.

Famille des mots bidule, truc, machin : Wiktionnaire.

un machin chouette : ce qui convient mais dont on ignore le nom.

Eh Machin !

Machine ! (une personne, une chose que l’on ne peut pas ou ne veut pas nommer précisément).

Le nom (un) machin est tiré de machine.

machinal, machinalement

elle est machinale, il est machinal :

  • agit automatiquement comme une machine ;
  • semble réglé(e) par l’habitude sans que la volonté n’intervienne.

elles sont machinales, ils sont machinaux

machinalement

Le mot machinal est dérivé de machine.

machinateur, machination

une machinatrice ou une machineuse, un machinateur ou un machineur (1) : l’autrice, l’auteur d’une machination, d’un complot.

une machination ou une machinerie (1) : un ensemble d’intrigues, de menées déloyales et secrètes pour faire aboutir un complot, pour nuire à quelqu’un, pour le perdre.

Le nom (un) machinateur est emprunté au latin classique machinator « instigateur », également attesté au sens de « mécanicien, inventeur ou fabricant d’une machine », dérivé de machinari, voir : machiner.

Le nom (une) machination est emprunté au latin classique machinatio, machinationis « artifice, ruse » « disposition ingénieuse, mécanisme », dérivé de machinari, voir : machiner.

machine

une machine :

  • un objet fabriqué capable de transformer une forme d’énergie en une autre et/ou d’utiliser cette transformation pour produire un effet donné, pour agir directement sur l’objet de travail afin de le modifier selon un but fixé ;
  • un appareil ou un instrument utilisé dans la vie quotidienne, au bureau, pour traiter l’information ;
  • un système complexe transformant une forme de travail en une autre ;
  • un véhicule comportant un mécanisme ;
  • un dispositif assurant la propulsion d’un navire ;
  • un système ayant une organisation stricte et des règles ;
  • un dispositif complexe, une composition artistique ;
  • un procédé ingénieux généralement peu scrupuleux, qui suppose la ruse ;
  • une machination ;
  • un ensemble de procédés ;
  • une personne sans caractère, qui agit mécaniquement ;
  • une personne soumise à l’influence d’autrui et qui ne semble pas capable de réflexions personnelles ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une machine à lessiver [Belgique] : un lave-linge, une lessiveuse.

une machine à écrire : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Est-ce que « machine à bulles » est un véritable anglicisme ? États de langue.

une machine de guerre :

  • un ancien dispositif militaire, l’ensemble des armes de défense et d’attaque ;
  • un engin de guerre.

une machine infernale : ce qui est conçu pour détruire, pour tuer.

une machine-outil : dont l’effort final s’exerce, au moyen d’une transmission, sur un outil.

une machine moléculaire : [chimie – matériaux] un nanoobjet que sa composition chimique rend sensible à un stimulus externe déclenchant des mouvements. Des machines moléculaires peuvent être construites à partir de caténanes ou de rotaxanes. Les stimulus les plus utilisés sont la lumière, un courant électrique, un réactif chimique ou un changement de température. On trouve aussi, dans l’usage, le terme « nanomachine ». En anglais : molecular machine. Voir aussi : caténane, muscle moléculaire, nanoobjet, rotaxane. Journal officiel de la République française du 22/03/2019.

une machine-transfert

Le nom (une) machine est emprunté au latin machina « invention, machination » et au sens concret (qu’il aurait plutôt fixé en raison de l’existence de dolus « ruse, adresse ») de «machine, engin» spécialisé dans les langages techniques « machine de guerre » « machine à soulever ou remuer des objets pesants », également attesté au sens de « structure de l’univers » et « ouvrage composé avec art », emprunté anciennement au grec μ α χ α ν α ́, forme dorienne de μ η χ α ν η ́ « moyen (en général) » d’où le sens matériel « machine » notamment « machine de guerre » « machinerie de théâtre » mais aussi toute espèce de combinaison, d’invention, parfois pris en mauvaise part, le mot se superposant quelquefois au champ sémantique de δ ο ́ λ ο ς « tout objet servant à tromper », d’où « ruse, artifice ».

machiner

machiner :

  • munir, équiper de machines ;
  • faire fonctionner à l’aide de dispositifs complexes ;
  • structurer, organiser physiologiquement ou mentalement ;
  • agencer, organiser une œuvre d’art.
  • organiser en secret ;
  • comploter.

Le verbe machiner est emprunté au latin machinari « tramer, ourdir » (aussi attesté au sens de « combiner, imaginer, exécuter (quelque chose d’ingénieux) »), dérivé de machina, voir : machine. Pour le sens « agencer, organiser les machines d’une œuvre d’art », ce verbe est dérivé de machine.

machinerie

On a lu une machinerie pour une machination.

une machinerie :

  • un ensemble de machines ;
  • le lieu, la salle où sont les machines ;
  • un moteur et les mécanismes associés ;
  • l’ensemble des appareils qui permettent d’effectuer, dans un théâtre, le déplacement des décors et les changements de scène.

Pour le sens actuel, (une) machinerie est dérivé de machine.

machinette

une machinette : une babiole, une bricole.

machineur

On a lu une machineuse, un machineur pour une machinatrice, un machinateur.

une machineuse, un machineur :

  • celle, celui qui conduit une machine ;
  • celle, celui qui travaille dans une machinerie.

Selon les sens, le nom (un) machineur est dérivé de machiner ou de machine.

machinique

elle, il est machinique : est relative, est relatif aux machines.

machiniser

machiniser : assimiler une personne à une machine.

machinisme

un machinisme :

  • un fonctionnement mécanique, comparable à celui d’une machine par son côté inhumain ;
  • un système de production basée sur la généralisation de l’emploi des machines.

Ce nom est dérivé de machine.

machiniste, machinisterie

une, un machiniste :

  • une inventrice, un inventeur de machines ;
  • celle, celui qui conduit une machine, qui pilote un véhicule de transport en commun ;
  • [Belgique] une mécanicienne, un mécanicien, une conductrice, un conducteur de locomotive ;
  • celle, celui qui s’occupe des machines d’un navire ;
  • une employée, un employé du théâtre qui procède à la mise en place et au démontage du décor.

une machinisterie : une pièce de théâtre dont la construction n’est qu’un jeu de machines.

Le nom (un) machiniste, dérivé de machine avec le suffixe -iste, a été supplanté par inventeur, ingénieur au sens de « celui qui invente une machine », par mécanicien au sens de « conducteur d’une locomotive ».

machinoir

un machinoir : un outil de cordonnier.

Ce nom est dérivé de machiner, machine, termes de cordonnier, avec le suffixe -oir.

machisme, machiste, macho

un machisme : une idéologie et un comportement fondés sur la croyance d’une supériorité de l’homme sur la femme, sur la suprématie du mâle.

un machiste ou macho : celui qui a des tendances ou un comportement relevant du machisme.

une attitude, un comportement machiste ou macho

Le mot macho vient de ce mot hispano-américain signifiant « homme qui fait sentir sa supériorité de mâle », emprunté à l’espagnol macho « mâle », du latin masculus « mâle ».

machmètre

un machmètre : un appareil de mesure du nombre de Mach à bord d’un avion.

macho

macho : voir machiste (ci-dessus).

mâchoire

une mâchoire :

  • les deux parties de la bouche où sont les dents ;
  • chacun de ces arcs osseux ;
  • l’ensemble des dents ;
  • le menton ;
  • la partie du corps d’un animal servant à broyer et à mâcher ; une maxille ;
  • un ensemble de deux pièces articulées, dans une machine ou un outil, afin de saisir, d’immobiliser, de broyer ou de couper un objet ;
  • une partie supérieure d’une poulie.

Le nom (une) mâchoire est dérivé de mâcher (1) avec le suffixe -oire.

Le mot agnathe (= qui n’a pas de mâchoire ou de mandibule) est composé du préfixe a- et du grec γ ν α ́ θ ο ς « mâchoire ». Voir aussi : un agnathostome, une agnathie, eurygnathe, un holognathe, une latérognathie, un nemognatha ou némognathe, un odontognathe, un opisthognathisme, un paragnathe, une supragnathie.

Le verbe démantibuler (= démonter, disloquer, rendre inutilisable) est dérivé de mandibule qui est emprunté au bas latin mandibula « mâchoire » (de mandere « mâcher, manger »). D’où mandibulaire.

Le nom (une) ganache est emprunté à l’italien ganascia, attesté au sens « mâchoire des animaux », d’abord « mâchoire de l’homme », du bas latin d’Italie ganathos, altération du grec γ ν α ́ θ ο ς « mâchoire ». D’où une ganacherie ou un ganachisme.

Le mot maxillaire est emprunté au latin maxillaris « relatif aux mâchoires », dérivé de maxilla « mâchoire ». D’où : intermaxillaire.

maxilli- et maxillo- sont tirés du latin maxilla « mâchoire » : maxillifère, maxilliforme, maxilli-labial, un maxillipède, une maxillite, maxillo-dentaire, maxillo-facial, maxillo-labial, maxillo-labii-nasal, maxillo-palatin, maxillo-pharyngien, un maxillo-turbinal, maxillo-unguéal.

Le nom du (muscle) masséter est emprunté au grec μ α σ η ́ τ η ρ « qui mâche », dérivé de μ α σ α ̃ σ θ α ι « mâcher ». D’où : massétérin.

Le nom (une) maxille (= une pièce buccale des insectes, des crustacés, située en arrière des mandibules) est emprunté au latin maxilla « mâchoire », qui a également existé sous la forme non savante maissele « mâchoire ; joue» en ancien et en moyen français et qui survit dans les patois.

mâchoiron

un mâchoiron [Afrique, Antilles, Guyane] :

  • un poisson de mer à longs barbillons ;
  • un poisson d’eau douce à longs barbillons.

Ce nom est dérivé de mâchoire, avec le suffixe -on.

mâchon

un mâchon :

  • une collation plus ou moins copieuse, prise au cours de la matinée ou de l’après-midi ;
  • un repas simple, à base de préparations rustiques et roboratives ;
  • un bon repas, bien arrosé.

On a lu aussi mâchonner pour prendre un mâchon.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

mâchonnement, mâchonner, mâchonneur

un mâchonnement :

  • l’action de mâchonner ;
  • le bruit que fait celui qui mâchonne ;
  • l’action de prononcer de façon négligente ou avec difficulté ;
  • un mouvement incessant de mastication à vide.

mâchonner :

  • mâcher lentement, négligemment ou avec difficulté ;
  • marmonner ;
  • réduire machinalement quelque chose en poudre ou en pâte en le mordillant ou en l’humectant de salive ;
  • mordiller longuement, saisir entre les dents à plusieurs reprises avec difficulté ou avec négligence ;
  • penser sans cesse à quelque chose de pénible.

une mâchonneuse, un mâchonneur :

  • celle, celui, celle qui mâchonne ;
  • celle, celui qui prend un repas, un mâchon.

Le verbe mâchonner est dérivé de mâcher (1) avec le suffixe -onner.

mâchouillement, mâchouiller

un mâchouillement :

  • l’action de mâchouiller ;
  • le bruit que fait celui qui mâchouille.

mâchouiller :

  • mâcher, mastiquer de façon mécanique et sans avaler ;
  • prononcer de façon mécanique et incompréhensible.

Le verbe mâchouiller est dérivé de mâcher (1) avec le suffixe -ouiller.

mâchurage, machure, mâchure, mâchuré, mâchurer, mâchuron

un mâchurage (1) : l’action de barbouiller, de salir de noir ; son résultat.

mâchurer (1) : barbouiller, souiller de noir.

une feuille mâchurée : imprimée sans netteté.

un mâchuron :

  • une tache noire, un barbouillage ;
  • un ouvrier exerçant une profession salissante.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le verbe mâchurer (1) est une altération mal expliquée, peut-être d’après l’ancien français oscurer « flétrir, souiller », dérivé d’obscur, à comparer avec le latin obscurare « obscurcir », puis ultérieurement de mâcher (1), de l’ancien français mascherer, du verbe mascarare « barbouiller de suie », dont les représentants sont également relevés en corse, catalan aragonais, et portugais, dérivé de mascaro– « noir, barbouillé de suie ; suie » lui-même dérivé pré-roman de maska, voir : masque (1).

un mâchurage (2) : l’action d’écraser, de meurtrir, de hacher menu ; son résultat.

une machure ou mâchure :

  • un défaut de tissage dans le velours ou le drap ;
  • un lambeau de chair écrasé sur les bords d’une plaie ;
  • une meurtrissure, une contusion.

mâchurer (2) :

  • meurtrir, provoquer des contusions par écrasement ;
  • imprimer une marque profonde, entailler généralement avec les dents ;
  • marquer fortement, creuser comme par une blessure, une meurtrissure profonde.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) machure ou mâchure est dérivé de macher ou mâcher (2), avec le suffixe -ure.

macis

un macis : un arille, un prolongement du cordon ombilical des graines, de la noix muscade, surtout utilisé comme aromate ou condiment.

Ce nom est emprunté au latin médiéval macis « arille qui entoure la noix muscade ». Les confusions sont fréquentes entre le latin macis et macir (transcription du grec μ α ́ κ ι ρ) désignant la résine odoriférante d’un arbre de l’Inde.

mackenziellidé

les mackenziellidés : une famille de collemboles symphypléones sminthuridoïdes.

mackinstosh

un mackinstosh : un manteau.

David Macintosh

Ce nom vient de celui de Charles Macintosh, inventeur d’une toile imperméable désignée en anglais en 1836 sous la forme Mackintosh (Mackintosh cloak « manteau en Mackintosh »), d’où le nom d’un vêtement fait de ce matériau.

maclage, macle, maclé, macler

1.A. une macle :

  • un filet à larges mailles ;
  • une figure secondaire sur un écu ;
  • un silicate d’alumine naturel.

1.B. une macle ou mâcle : une croissance simultanée de deux ou plusieurs cristaux suivant des relations définies entre les structures.

des cristaux maclés ou mâclés : disposés en macles.

se macler ou se mâcler : se cristalliser sous forme de macles.

L’origine du nom (une) macle est obscure, voir : CNRTL.

2. un maclage : l’opération consistant à macler le verre.

macler : brasser du verre en fusion pour l’homogénéiser.

L’origine du verbe macler (2) est obscure, voir : CNRTL.

maclotte

1. une maclotte : une contre-danse.

Ce nom est issu de l’altération du français matelote de même sens, lui-même dérivé de matelot, cette danse étant pratiquée surtout par les matelots.

2. Dictionnaire des belgicismes.

une maclotte : une sorte de danse ancienne, une matelote.

des maclottes : des grumeaux.

gare à ta maclotte : gare à ta tête.

tomber de sa maclotte : s’évanouir.

maclura

un maclura : le genre d’arbrisseaux d’Amérique du Nord, de la famille des moracées, ayant pour principale espèce le maclura aurantiaca/pomifera ou murier/oranger des osages, caractérisée par des rameaux épineux, résistants et souples (utilisés par les Indiens à la confection d’arcs), des fruits globuleux, ressemblant à des oranges et contenant un suc laiteux, à propriété tinctoriale jaune – espèce cultivée de nos jours en Europe comme arbre d’ornement et pour la formation de haies défensives.

Ce terme de latin scientifique a été formé sur le nom du géologue américain William Maclure (1763-1840).

Mâcon, mâcon, mâconnais, mâconnaise

un mâcon : un vin.

elle est mâconnaise, il est mâconnais : est de Mâcon, une ville de France.

une Mâconnaise, un Mâconnais

une (bouteille ou futaille) mâconnaise

le mâconnais : un patois.

maçon, maçonnage, maçonner, maçonnerie, maçonnique

A. une maçonne, un maçon :

  • une ouvrière ou une artisane, un ouvrier du bâtiment ou un artisan qui exécute les travaux de maçonnerie ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un maçonnage (1) :

  • l’action de maçonner ;
  • un ouvrage maçonné.

maçonner (1) :

  • construire ou réparer en maçonnerie ;
  • exécuter un travail de façon grossière ;
  • revêtir, recouvrir de maçonnerie ;
  • boucher une ouverture ;
  • édifier une maçonnerie.

une maçonnerie (1) :

  • la partie des travaux du bâtiment comprenant l’édification des fondations et des gros murs ainsi que les travaux de revêtement ;
  • un ouvrage fait de matériaux assemblés et joints.

Lexique de la maçonnerie‎ : Wiktionnaire.

B. un insecte ou un oiseau maçon : qui construit son habitation avec de la terre, de la cire, ou d’autres matériaux.

un maçonnage (2) : la construction par un insecte ou un oiseau, de l’habitation à la manière d’un maçon.

maçonner (2) : pour certains insectes ou oiseaux, construire son habitation en assemblant terre, cire, ou autres matériaux.

C. une maçonne, un maçon : une franc-maçonne, un franc-maçon.

la maçonnerie (2) : la franc-maçonnerie.

elle, il est maçonnique : est relative, est relatif à la franc-maçonnerie.

Passons maintenant à notre maçon : ce nom est lié par l’étymologie aux noms de métiers vus plus haut. Bescherelle pensait que son nom venait du latin mansio, « demeure », à l’origine de « maison ». L’étymologie est inexacte, bien que le rapport de l’un à l’autre semblât évident. On a cru, à une époque qu’il fallait rattacher maçon à l’allemand Metz, « tailleur de pierres » ; le philologue allemand Diez y voit une parenté avec le latin marcus, « marteau ». Mais maçon est issu du latin médiéval macio. Celui-ci est issu du francique makjo, de même sens et dérivé de makon, « faire ». Un verbe apparenté, bien sûr, à l’anglais to make, à l’allemand machen et au néerlandais maken et grâce auquel nous pouvons réunir nos maquereau, maquilleur, maquignon et maçon.

Poursuivons avec ce dernier. Bien que l’on sache, au moins depuis le XVIIe siècle et les premières versions des Trois Petits Cochons, qu’être un peu versé dans la maçonnerie peut se révéler fort utile et que l’on sache également que « c’est au pied du mur que l’on voit le maçon », les membres de cette honorable profession ont longtemps été considérés comme des artisans grossiers, bons à accomplir de rudes travaux, mais manquant particulièrement de finesse. On lit ainsi dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française : « On dit proverbialement de quelque ouvrier qui travaille grossierement, Que c’est un Maçon, un vray Maçon. Ce n’est pas un Tailleur, ce n’est pas un Cordonnier, c’est un vray Maçon. » Dans son Dictionnaire, Féraud nous apprend qu’« On traite les compilateurs de maçons ». Cette réputation de lourdaud malhabile n’a pas entièrement disparu, puisqu’aujourd’hui encore, au rugby, on dit « une passe de maçon » pour qualifier une mauvaise passe, toute en force et sans finesse, difficile à recevoir pour celui à qui elle est destinée.

L’académicien Nicolas Boileau fut un des premiers à réhabiliter ces nobles artisans, en montrant qu’il n’est point de sot métier.

En savoir plus : Académie française.

macouba

un macouba : un tabac.

Macouba : une ville de la Martinique, où l’on trouve les plantations de ce tabac.

macoumba

la macoumba ou macumba : le culte afro-américain du Brésil, mêlant à la magie noire les croyances religieuses d’origine africaine importées par les esclaves, le folklore indien, le spiritisme et certains éléments du christianisme, et qui est pratiqué plus ou moins secrètement par de nombreux Brésiliens.

une macoumba ou macumba : un lieu où se déroulent les cérémonies.

Ce nom est emprunté au mot portugais du Brésil qui est d’origine africaine macumba.

macoute

un (tonton) macoute : un membre d’une milice haïtienne.

macquage, macque, macquer

un macquage : l’action de macquer.

une macque ou maque : un instrument en forme de massue.

macquer ou maquer (1) : briser les tiges de chanvre et de lin avec une macque pour séparer la filasse et la chènevotte.

Le verbe macquer est une variante dialectale picarde de mâcher (2).

macrale

faire la macrale [Belgique] : en parlant d’un enfant, faire l’hypocrite, jouer la comédie pour se faire cajoler ou pardonner.

macramé

un macramé : un travail de dentelle avec des fils tressés et noués.

Le nom (un) macramé est emprunté à l’italien (génois) macramè « serviette, toile de lin, tissu ouvré à franges et broderies pour essuyer les mains et le visage », et celui-ci au turc mahrama « serviette ; mouchoir ; serviette de toilette », emprunté à l’arabe mahrama « mouchoir ; serviette ; toilette, toile garnie, étendue sur une table ».

macraner

un macraner : chez les hyménoptères formicoïdes, un mâle d’une taille inhabituellement grosse appartenant à la caste anêr (mâle). La forme naine est appelée micraner.

macre

une macre : une plante aquatique.

L’origine de ce nom est incertaine.

macrergate

une macrergate : une macroergate.

macreuse

A. une macreuse : un canard.

B. une macreuse : une pièce de bœuf.

Le nom (une) macreuse est une altération du normand macrolle « foulque noire », macroule « diable de mer ». Macrolle est probablement emprunté, soit au frison markol « poule d’eau », soit au néerlandais septentrional meerkol, variante de meerkot (de la même famille que l’anglais coot). Le terme de boucherie vient probablement d’une comparaison avec la macreuse, admise au 17ème siècle parmi les aliments autorisés les jours d’abstinence.

macro-

macro– est tiré du grec μ α κ ρ ο ́ ς « grand, long ».

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française ; Office québécois de la langue française.

macro

1. un macro : un phénomène, une observation intégrant un maximum de données, couvrant le champ le plus large possible du domaine considéré.

un micro (2) : un phénomène restreint, une observation portant sur des données individuelles ou partielles dans un domaine considéré.

2. Une macro ou macro-instruction définit une séquence informatique.

macroalgoculture, macroalgue

une macroalgoculture [en anglais : ocean macroalgal afforestation] une culture de macroalgues dans les eaux de surface des océans. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une macroalgue : une algue multicellulaire dont l’appareil végétatif est visible à l’œil nu.

macroangiopathie

une macroangiopathie : une pathologie des gros vaisseaux, artères et veines, par opposition à celle des petits vaisseaux, artérioles, veinules et capillaires.

macroautophagie

une macroautophagie : [biologie cellulaire – biochimie et biologie moléculaire] l’autophagie dans laquelle un autophagosome séquestre des composants cytoplasmiques avant de fusionner avec le lysosome. La macroautophagie permet le renouvellement des constituants cellulaires, les composants cytoplasmiques détruits étant des protéines anormales ou des organites vieillissants. La macroautophagie peut s’intensifier et conduire à la mort cellulaire. En anglais : macroautophagy. Voir aussi : autophagie, autophagosome, lysosome, xénophagie. Journal officiel de la République française du 12/09/2019.

macrobe, macrobien, macrobite

elle, il est macrobe, elle est macrobienne, il est macrobien, elle, il est macrobite : a une très longue vie, vit plus longtemps que la durée moyenne de vie de l’espèce considérée.

un macrobe ou macrobien, macrobite

macrobenthos

le macrobenthos : les invertébrés benthiques de taille supérieure à un millimètre.

macrobiote, macrobiotique, macrobiotisme

elle, il est macrobiote ou macrobiotique : pratique un régime alimentaire à base de fruits, légumes et céréales.

une, un macrobiote : celle, celui qui suit ce régime alimentaire.

une macrobiotique :

  • l’art de prolonger la vie par l’observance de règles d’hygiène strictes ;
  • un régime végétarien qui privilégie les céréales complètes, les légumes, les fruits.

elle, il est macrobiotique : est relative, est relatif à cette forme d’alimentation.

le macrobiotisme : la doctrine recommandant le régime alimentaire et l’hygiène de vie macrobiotique.

macrocellule

une macrocellule : [électronique / composants électroniques] une cellule regroupant tous les éléments d’une fonction complexe spécifique, tels que mémoire ou microprocesseur. En anglais : megacell. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

macrocéphale, macrocéphalie

elle, il est macrocéphale :

  • possède une boîte crânienne anormalement volumineuse ;
  • dont la tête est volumineuse ;
  • a subi une déformation artificielle de la tête telle qu’elle est allongée dans le sens de la hauteur.

une plante macrocéphale : dont l’embryon dans la graine a les cotylédons soudés en un corps plus gros que le reste.

un (cachalot) macrocéphale

une macrocéphalie : une augmentation pathologique ou artificielle du volume de la tête.

une macrocéphalie : l’hypertrophie de la ville la plus peuplée d’un territoire. en savoir plus : Géoconfluences.

voir aussi : microcéphale, microcéphalie, mégalocéphalie.

macrocheire

un macrocheire : un crabe géant aux pinces démesurées.

macrochète

un macrochète : en entomologie, une soie souple de grande dimension, insérée dans une alvéole articulaire très distincte, par opposition au microchète. Les macrochètes ont une disposition fixe et l’étude de leur position permet la chétotaxie (étude taxinomique par la disposition, la répartition et nomenclature des soies sur l’exosquelette) notamment chez les diptères, mais aussi chez les strepsiptères et les diploures.

macroclimat, macroclimatologie

un macroclimat : un climat d’une grande région géographique ou du globe terrestre.

une macroclimatologie : une étude d’un macroclimat.

un microclimat :

  • le climat d’une zone très restreinte ;
  • un climat local.

une microclimatologie : une étude, une analyse des microclimats.

elle, il est microclimatologique :

  • concerne les microclimats ;
  • appartient à la microclimatologie.

macrocontexte

un macrocontexte : l’environnement d’un mot au niveau de la phrase, du paragraphe ou du discours.

un microcontexte (en linguistique).

macrocosme, macrocosmique

un macrocosme :

  • l’univers mis en correspondance avec chacune des parties du corps humain ;
  • un ensemble considéré par rapport à ses éléments constitutifs.

elle, il est macrocosmique :

  • est relative, est relatif au macrocosme, à l’univers ;
  • est relative, est relatif à des ensembles englobants.

un microcosme :

  • l’être, le corps humain considéré comme un monde en réduction dont chaque partie représente et correspond terme à terme à une partie de l’univers ;
  • un monde en réduction, une entité, un ensemble formant une unité ;
  • une personne, un groupe de personnes, un objet, un lieu constituant une sorte d’univers en réduction sur le plan culturel, social ou idéologique.

elle, il est microcosmique : concerne, appartient au microcosme.

macrocristal, macrocristallin

un macrocristal : un cristal de grande taille.

elle est macrocristalline, il est macrocristallin : est formé(e) de macrocristaux.

un microcristal : un cristal de petites dimensions ; un minéral formé de cristaux microscopiques.

elle est microcristalline, il est microcristallin : est formé(e) de microcristaux.

macrocycle

A. un macrocycle : une macromolécule cyclique ou une partie cyclique macromoléculaire d’une macromolécule. Le terme « macrocycle » est parfois utilisé, en chimie, pour des molécules à grands cycles qui ne répondent pas aux critères de définition des macromolécules.

B. un macrocycle : [chimie] une longue chaîne fermée d’atomes liés entre eux par des liaisons covalentes ou des liaisons de coordination ; par extension, une molécule qui contient une telle chaîne. Les composés en couronne sont des macrocycles. En anglais : macrocycle ; molecular ring. Voir aussi : caténane, composé en couronne, liaison covalente, liaison de coordination, rotaxane. Journal officiel de la République française du 22/03/2019.

macrocyste, macrocystis

un macrocyste ou macrocystis : une algue.

macrocyte, macrocytose

un macrocyte : un globule rouge d’un taille supérieure à la normale.

une macrocytose : une augmentation de la taille des globules rouges.

un microcyte : un globule rouge d’un diamètre inférieur à la moyenne.

une microcytose : une diminution de la taille des globules rouges.

macrodactyle, macrodactylie

elle, il est macrodactyle : présente un développement anormal ou excessif des doigts et/ou des orteils.

les macrodactyles : une famille d’oiseaux échassiers caractérisés par de longs doigts.

une macrodactylie : un développement anormal ou excessif des doigts et/ou des orteils.

macrodéchet

un macrodéchet : un déchet solide d’origine humaine, visible à l’œil nu qui, abandonné, est visible sur les côtes, flotte en surface ou gît immergé.

macrodécision

une macrodécision : une décision, une orientation économique prise par un État, un groupe d’États, un grand secteur économique.

une microdécision : une décision prise par un agent économique individuel affectant des grandeurs économiques le concernant personnellement.

macrodonte, macrodontia, macrodontie

elle, il est macrodonte ou mégadonte, mégalodonte : a de grosses dents, par opposition à microdonte.

un macrodontia : un genre d’insectes coléoptères cérambycidés aux mandibules hypertrophiées notamment chez le mâle.

une macrodontie : une anomalie de volume caractérisée par un accroissement exagéré de la taille normale d’une dent, par opposition à une microdontie.

macroécologie

une macroécologie : une approche à large échelle spatiale de l’écologie, par exemple l’étude de l’influence des facteurs régionaux sur des communautés locales.

macroéconomie, macroéconomique

une macroéconomie :

  • une étude des phénomènes économiques à l’échelle globale et leur répartition dans une structure, un secteur donné ;
  • l’explication des phénomènes économiques à partir des agrégats comme le PIB, la consommation, l’investissement, le niveau de l’emploi, … et de leurs interrelations (contrairement à la microéconomie qui part des comportements individuels). En savoir plus : Dico de l’éco.

elle, il est macroéconomique : concerne les phénomènes économiques globaux.

une microéconomie : une étude des phénomènes économiques restreints, individuels, des unités économiques réduites.

elle, il est microéconomique : concerne les phénomènes économiques restreints.

macroécosystème

un macroécosystème : un écosystème occupant de vastes étendues géographiques à la surface des continents.

macroendofaune

une macroendofaune : la macrofaune présente dans les sédiments.

macroergate

une macroergate : chez les hyménoptères formicoïdes, une ouvrière (ergate) exceptionnellement grande avec notamment l’abdomen distendu. Cette anomalie peut être due à une infection pendant la période larvaire se traduisant par la présence d’un ou deux nématodes parasites du genre mermis logés dans l’estomac.

On lit aussi une macrergate.

voir aussi mermithergate, microergate, myrmécocyste et physergate.

macroévolution

une macroévolution : une évolution portant sur une très grande période.

une microévolution : des changements héréditaires mineurs.

macrofaune

une macrofaune :

  • l’ensemble des animaux de moyenne ou de grande taille appartenant à l’écologie d’un milieu ;
  • l’ensemble des animaux benthiques dont la taille est supérieure à un millimètre, pouvant donc être facilement distingués à l’œil nu.

une microfaune : l’ensemble des animaux de petite taille ou de taille microscopique appartenant à l’écologie d’un milieu.

macrofonge

la macrofonge [en anglais : macrofunga, macromycota, macrofungal population] l’ensemble des macromycètes propres à une région, à une période ou à un milieu particuliers. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

macrogamète

un macrogamète ou progamète femelle : un gamète femelle de Plasmodium ayant atteint sa maturité, de dimensions plus grandes que le gamète mâle, le microgamète.

un microgamète ou progamète mâle : un gamète mâle de Plasmodium ayant atteint sa maturité, de dimensions plus petites que le gamète femelle, le macrogamète.

macrogamétocyte

un macrogamétocyte : un gamétocyte femelle de plus grande dimension que le gamétocyte mâle.

macrogénitosomie

une macrogénitosomie : un développement exagéré des organes génitaux lié à une puberté précoce.

macroglobuline, macroglobulinémie

une macroglobuline : une globuline plasmatique de poids moléculaire très élevé, mise en évidence par ultracentrifugation analytique en raison de sa grande vitesse de sédimentation.

une macroglobulinémie : un excès de macroglobulines dans le plasma sanguin.

une microglobuline : une protéine.

Le nom (une) macroglobuline est emprunté à l’allemand Makroglobulin, composé des éléments correspondants au français macro- et -globuline. Le nom (une) macroglobulinémie est emprunté au dérivé allemand Makroglobulinaemia.

macroglomérulaire, macroglomérule

un complexe macroglomérulaire : qui concerne les macroglomérules.

un macroglomérule : chez les insectes émettant des phéromones sexuelles, une des structures périphériques individualisées composant les lobes antennaires.

macroglosse

un macroglosse :

  • un genre d’insectes lépidoptères sphingidés, par exemple Macroglossum stellatarum appelé également « moro-sphinx » ou « sphinx colibri » ou « sphinx du caille-lait », au corps trapu et à la trompe très longue qui aspire le nectar des fleurs sans cesser de voler et qui vit sur le caille-lait (une plante rubiacée du genre galium) ;
  • une chauve-souris d’Indonésie et d’Afrique frugivore et nectarivore, au museau allongé et à la langue très longue terminée par un pinceau facilitant l’aspiration du nectar.

Ce nom est composé de macro- et -glosse selon le latin scientifique macroglossum, un nom créé pour le papillon en 1777, et pour la chauve-souris selon le latin scientifique macroglossus ou macroglossa.

macroglossie

une macroglossie : une hypertrophie de la langue.

macrographe, macrographie, macrographique

une, un macrographe : une technicienne, un technicien chargé(e) des examens macrographiques.

une macrographie : un examen d’un produit métallurgique sommairement poli et attaqué par un réactif acide.

elle, il est macrographique : concerne l’étude directe des produits métallurgiques.

une, un micrographe : celle, celui qui s’occupe de micrographie.

une micrographie :

  • une étude, une observation et une description des organismes, éléments ou objets microscopiques ;
  • l’ensemble des procédés et techniques utilisés pour cette observation ;
  • un examen sous un fort grossissement d’un produit métallurgique ;
  • l’ensemble des opérations liées à la production, au traitement et à l’exploitation des microformes.

elle, il est micrographique : est relative, est relatif à la micrographie.

macrogyne

une macrogyne : la plus grande des reines, chez les hyménoptères formicoïdes aux colonies polygynes, par opposition à microgyne.

macrogyrie

une macrogyrie : un élargissement des circonvolutions cérébrales du syndrome cérébrohépatorénal de Zellweger.

macro-instruction

une macro-instruction : [informatique] une instruction écrite dans un langage de programmation, qui peut se substituer à une suite d’instructions dans ce même langage et dispense l’utilisateur de la saisir. Le terme « macro-instruction » est souvent abrégé en (une) « macro ». En anglais : macroinstruction ; macro. Journal officiel de la République française du 02/05/2007.

macro-invertébré

des macro-invertébrés : les petits animaux vivant au fond de la rivière, sur et dans les sédiments.

macroion, macroionique

un macroion : une structure électriquement chargée qui résulte de l’ionisation de certains radicaux portés par une macromolécule.

elle, il est macroionique : est relative, est relatif aux macroions, est composé(e) de macroions.

Le nom (un) macroion est composé de macro- et ion.

macrolépidoptère

les macrolépidoptères : les papillons de grande taille, avec des ailes antérieures triangulaires et des ailes postérieures plus petites de forme arrondies. On distinguait les sous-ordres de macrolépidoptères et microlépidoptères.

macrolide

les macrolides : la famille d’antibiotiques agissant le plus souvent sur les ribosomes des bactéries en empêchant la liaison des acides aminés, et donc la croissance du germe, et dont le spectre d’activité est analogue à celui des pénicillines.

un macrolide

Ce nom est emprunté au polonais makrolid composé de l’élément correspondant au français macro-, et de lid, la contraction de lactid composé d’un élément correspondant au français lact- et de –id correspondant au français -ide.

macrolithe

un macrolithe : un outil de l’âge de pierre atteignant au moins trente centimètres de long.

A. un microlite ou microlithe :

  • un cristal microscopique en forme de baguette ;
  • un calcul de très petite dimension.

elle, il est microlitique ou microlithique : contient des microlites ou microlithes, des cristaux.

B. un microlithe : un outil préhistorique, une arme de pierre taillée de très petite dimension.

elle, il est microlithique : est relative, est relatif à la fabrication et à l’usage des microlithes, armes et outils préhistoriques.

une microlithisation : un processus d’extension géographique de l’usage des microlithes.

un microlithisme : une utilisation des microlithes, d’outils ou d’armes préhistoriques de très petite dimension.

macromère

un macromère : un blastomère de grande taille apparaissant lors d’une segmentation inégale d’un œuf fécondé.

un micromère : un blastomère de petite taille se formant par divisions successives lors de la segmentation inégale d’un œuf fécondé.

macromiidé

les macromiidés : une famille d’insectes odonates anisoptères libelluloïdes (ou cavilabiates).

macromoléculaire, macromolécule

elle, il est macromoléculaire :

  • concerne les macromolécules ;
  • est formé(e) de macromolécules.

une macromolécule : [chimie / chimie macromoléculaire] une molécule de masse moléculaire élevée, généralement constituée par la répétition en grand nombre d’atomes ou de groupes d’atomes, appelés « unités constitutives » et dérivant de molécules de faible masse moléculaire. Dans de nombreux cas, une molécule peut être considérée comme ayant une « masse moléculaire élevée » lorsque l’addition ou la suppression d’une ou de quelques unités n’a qu’un effet négligeable sur les propriétés moléculaires. En anglais : macromolecule ; polymer molecule. Voir aussi : atactique, bicaténaire, bloc, chaîne, copolymère aléatoire, copolymère alterné, copolymère statistique, degré de polymérisation, dépropagation, échelle ; groupe terminal, irrégulier, isotactique, linéaire, monocaténaire, monomère, motif configurationnel, motif constitutif, motif de stéréorépétition, multicaténaire, nœud de réticulation, polymère, polymère à blocs, polymère à stéréoblocs, polymère greffé, prépolymère, régulier, réseau, spiro-, stéréorégulier, syndiotactique, tacticité, tactique, transfert de chaîne, unité configurationnelle, unité configurationnelle élémentaire, unité constitutive, unité monomère. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une micromolécule : une molécule de poids peu élevé ou de petite taille.

macromutation

une macromutation : une mutation affectant de larges portions de chromosomes.

une micromutation : une mutation ponctuelle sur un chromosome.

macromycète

un macromycète : un champignon de taille importante.

Macron, macronie, macronien, macronisme, macroniste

Emmanuel Macron : le président de la République française de 2017 à 2022.

la macronie

la fête macronienne, le pouvoir macronien

le macronisme

les députés macronistes

la droite pro-Macron

macronutriment

un macronutriment : un élément ou sel minéral nutritif que l’organisme utilise en grande quantité.

un micronutriment : un oligoélément.

Macronyx

Macronyx : un oiseau.

macro-ordinateur

un macroordinateur : [informatique] un ordinateur central de grande puissance possédant des mémoires de taille importante, et apte à exécuter des opérations mettant en œuvre de nombreux périphériques. Le terme « macroordinateur » recouvre notamment des notions telles que celles de grand système, gros ordinateur, grand serveur, ordinateur hôte, système central, etc. En anglais : mainframe. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un micro-ordinateur ou micro : un ordinateur réalisé autour d’un microprocesseur avec un environnement matériel et logiciel.

macropathidé

les macropathidés : une famille d’insectes orthoptères ensifères sténopelmatoïdes.

macrophage, macrophagique

un macrophage :

  • une grosse cellule pouvant détruire par phagocytose des corps étrangers ;
  • un animal se nourrissant de proies de plus grande taille que lui.

elle, il est macrophagique : se rapporte aux macrophages.

macrophotographie

une macrophotographie : une photographie reproduite dans des dimensions plus grandes que l’original.

une microphotographie : une reproduction photographique de documents en format très réduit ; un procédé de reproduction photographique utilisant un appareil à fort grossissement.

elle, il est microphotographique : concerne la microphotographie.

macrophylle

une plante macrophylle : qui a de grandes feuilles.

une plante microphylle : qui a de petites feuilles.

macrophyte

les macrophytes : les végétaux de taille supérieure au millimètre.

macroplancton

un macroplancton : le plancton de taille supérieure à un millimètre.

macroplastique

un macroplastique : [environnement – matériaux] un objet ou un fragment de plastique dont la plus grande dimension externe est au moins millimétrique. Les macroplastiques peuvent être des déchets ou des débris et deviennent une source de pollution quand ils se retrouvent dans l’environnement. En anglais : macroplastic. Voir aussi : microplastique, nanoplastique. Journal officiel de la République française du 19/03/2021.

macropode, macropodidé, macropodie

elle, il est macropode :

  • présente un développement excessif des pieds ;
  • a de grandes pattes ;
  • a de grandes nageoires ;
  • a un long pédoncule ;
  • dont l’embryon dans la graine a la radicule très grosse et en forme de tête.

les macropodidés : une famille de marsupiaux dont les kangourous.

une macropodie : un développement exagéré des pieds.

macropolymère

un macropolymère : un polymère formé de macromolécules.

macropsie

une macropsie : un phénomène subjectif selon lequel les objets apparaissent plus grands qu’ils ne le sont en réalité.

macropsyllidé, macropsylloïde

les macropsyllidés : une famille d’insectes néoptères endoptérygotes siphonaptères hystrichopsyllomorphes macropsylloïdes.

les macropsylloïdes : la super-famille d’insectes siphonaptères ne comptant que la famille des macropsyllidés.

macroptère

un (insecte) macroptère : qui présente des ailes très développées en longueur ou en largeur, par opposition à microptère.

voir aussi : aptère et brachyptère.

macrorhize, macrorrhize

une plante macrorhize ou macrorrhize : qui a de grandes racines.

une plante microrhize ou microrrhize : qui a de petites racines.

macroscélide

un macroscélide : un mammifère.

macroscopique, macroscopiquement

elle, il est macroscopique :

  • est visible à l’œil nu ;
  • peut être examiné(e) sans appareil grossissant ;
  • étudie, mesure un phénomène qui est de l’ordre du visible ou du sensible ;
  • est superficielle ou superficiel, est sommaire ;
  • que l’on appréhende sans entrer dans les détails.

macroscopiquement

elle, il est microscopique :

  • n’est visible qu’au microscope ;
  • est très petite ou petit ;
  • concerne le microscope ;
  • ne voit que les petits détails, appréhende petitement les choses.

microscopiquement

une, un microscopiste : celle, celui qui effectue une observation à l’aide d’un microscope.

macroséisme, macroséismique

un macroséisme : une secousse sismique décelable par l’homme sans instrument de détection.

elle, il est macrosismique ou macroséismique : est relative, est relatif à un macroséisme.

un microséisme : une secousse sismique très faible.

elle, il est microséismique ou microsismique : est relative, est relatif à un microséisme.

macrosiphum

un macrosiphum : un genre d’insectes hémiptères sternorhynques aphididés.

macrosismique

macrosismique : voir ci-dessus.

macrosocial

elle est macrosociale, il est macrosocial : concerne les grands groupes sociaux ou leurs interrelations.

elles sont macrosociales, ils sont macrosociaux

elle est microsociale, il est microsocial : concerne les petits groupes sociaux ou leur organisation.

elles sont microsociales, ils sont microsociaux

macrosociologie, macrosociologique

une macrosociologie : une étude des grands groupes sociaux, peuples, nations, civilisations.

elle, il est macrosociologique : concerne la macrosociologie.

une microsociologie :

  • une étude des liaisons sociales élémentaires ;
  • une étude des structures, des relations internes et des formes d’organisations des petits groupes sociaux.

elle, il est microsociologique : concerne les groupes sociaux restreints, la microsociologie.

macrosomie

une macrosomie : un développement exagéré et anormal de toutes ou certaines parties du corps.

un microsome : une particule cytoplasmique extrêmement petite, isolée par ultracentrifugation.

une microsomie : une petitesse anormale du corps.

macrosporange, macrospore

un macrosporange : un sporange de certains ptéridophytes qui produit des macrospores. On lit aussi un mégasporange.

une macrospore : une spore de grande dimension.

un microsporange : un sporange produisant des microspores.

une microspore : une spore de petites dimensions qui produit un prothalle mâle chez certaines familles de plantes acotylédone.

macrostiche

une charte ou un diplôme macrostiche : écrite ou écrit en longues lignes.

le (symbole) macrostiche : la profession de foi émise par le concile d’Antioche de 345, et ainsi nommée à cause de sa longueur.

macrostructure

une macrostructure :

  • une structure en englobant d’autres ;
  • la structure générale d’un alliage observable à l’œil nu, sa surface étant polie.

une microstructure :

  • une structure constitutive d’un ensemble, d’une structure plus vaste ;
  • la structure microscopique d’un corps.

macrothésaurus

un macrothésaurus : un thésaurus interdisciplinaire.

macrothylacia

une macrothylacia : un genre d’insectes lépidoptères bombycoïdes lasiocampidés.

macrotidal

un milieu macrotidal : subissant des amplitudes de marée importantes.

macrotin

un macrotin ou maquereautin : un proxénète, un maquereau sans envergure.

macrotome

une macrotome (Macrotoma) : un genre d’insectes coléoptères cérambycidés (longicornes) de la sous-famille des prioniens de la tribu des Macrotomini des régions chaudes, dont la larve, comestible, vit dans le bois des arbres.

macrotriche

une macrotriche : une soie ou un poil mobile fixé(e) dans une petite fossette en forme de coupe (ou alvéole), situé(e) à l’extrémité d’un canal que l’on trouve sur les ailes. Leur mobilité s’explique par la présence d’un anneau membraneux articulaire servant d’attache à leur base, à la différence des microtriches qui sont de petites soies dépourvues d’articulation se trouvant indifféremment sur les nervures ou sur les membranes alaires. L’étude de la position des macrotriches permet la chétotaxie (étude taxinomique par la disposition, la répartition et nomenclature des soies sur l’exosquelette).

macrotype

un macrotype : chez les diptères de la famille des tachinidés, ce nom est donné à leurs œufs ovales et blancs qui sont déposés directement sur l’hôte dont la larvule percera le tégument. Voir aussi : microtype.

macroure, macrouridé

un (animal) macroure : qui a une longue queue.

une plante macroure : qui a des fleurs garnies de longs éperons ou disposées en longs épis.

un macroure : un poisson.

des (crustacés) macroures

les macrouridés : la famille de poissons marins téléostéens, de l’ordre des gadiformes, dont le macroure (ou grenadier) est le type représentatif.

Le mot macroure est composé de macro- et -oure tiré du grec ο υ ́ ρ α « queue, appendice caudal ».

macrovéliidé

les macrovéliidés : une famille d’insectes hémiptères hétéroptères gerromorphes hydrométroïdes.

macsigrogne

une macsigrogne [Belgique] : un accident personnel, souvent de santé.

mactre

une mactre : le genre de mollusques lamellibranches bivalves proches des tellines, communs sur les côtes de l’Atlantique Nord et de la Manche, comprenant plusieurs espèces comestibles dont la mactre coralline, la mactre glauque, la mactre tronquée et la mactre solide.

une mactre d’Amérique, une mactre de Stimpson, voir : Office québécois de la langue française.

Ce nom vient du latin scientifique mactra, tiré du grec « huche, pétrin ».

macula

une macula : la tache jaune, la région centrale de la rétine où les impressions visuelles ont leur maximum de précision et de netteté.

Le mot latin macula signifie «tache, marque, point, souillure (sur le corps ou sur un vêtement) ».

maculage

un maculage :

  • l’action de maculer, de tacher d’encre ;
  • des taches d’encre apparaissant sur des feuilles ou des épreuves fraichement imprimées.

maculaire

elle, il est maculaire : est en rapport avec la macula.

la DMLA ou dégénérescence maculaire liée à l’âge

une dystrophie fovéomaculaire

maculant, maculature

elle est maculante, il est maculant :

  • salit ;
  • souille.

une maculature :

  • une salissure, une tache ;
  • une tache d’encre d’imprimerie sur un feuillet ;
  • une feuille de papier utilisée pour la mise en route ou l’essai d’un tirage ;
  • des feuilles tachées ou mal tirées avec lesquelles on fait des enveloppes ;
  • un papier grossier et fort, fabriqué à l’aide de reliquats ou d’invendus.

Ce nom est dérivé de maculer.

macule

une macule :

  • une lésion dermatologique élémentaire représentée par une tache cutanée circonscrite, sans relief ni infiltration, résultant d’une simple modification de la couleur de la peau ;
  • une salissure, une tache ;
  • une souillure ;
  • une tache de couleur ou d’aspect différent par rapport à un fond ;
  • une tache d’encre sur une feuille imprimée.

Le nom (une) macule est emprunté au latin macula (voir : macula).

-maculé

la dystrophie flavimaculée de l’adulte

elle est immaculée, il est immaculé :

  • est pur(e), sans tache ;
  • est d’une blancheur parfaite.

maculer

maculer :

  • salir ;
  • couvrir de taches ;
  • tacher d’encre.

Ce verbe est emprunté au latin maculare « marquer, tacher, flétrir, déshonorer ».

maculeux

elle est maculeuse, il est maculeux : est caractérisé par la présence de taches, de macules.

maculomaculaire

l’épreuve maculomaculaire de Cüppers : un procédé d’examen très simple pour la correspondance rétinienne.

maculopathie

une maculopathie : une atteinte maculaire, de la macula.

macumba

la macoumba ou macumba : le culte afro-américain du Brésil, mêlant à la magie noire les croyances religieuses d’origine africaine importées par les esclaves, le folklore indien, le spiritisme et certains éléments du christianisme, et qui est pratiqué plus ou moins secrètement par de nombreux Brésiliens.

une macoumba ou macumba : un lieu où se déroulent les cérémonies.

Ce nom est emprunté au mot portugais du Brésil qui est d’origine africaine macumba.

macvin

un macvin : un vin de liqueur préparé avec du mout de raisin et de l’eau-de-vie de marc.

On lit aussi mac-vin et maquevin.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Madagascar

elle, il est malgache : est de Madagascar.
une, un Malgache

On a lu aussi madécasse, ou madégasse,…

Madagascar (nom féminin) ou la République de Madagascar
capitale : Antananarivo ou Tananarive ; nom des habitants : Tananarivienne, Tananarivien.
Antsiranana ou DiégoSuarez ; nom des habitants : Diégolaise, Diégolais.
Mahajanga ou Majunga ; nom des habitants : Majungaise, Majungais.
Toamasina ou Tamatave ; nom des habitants : Tamatavienne, Tamatavien.

le malgache : une langue.

Le nom de Madagascar vient du nom de l’île en malgache, Madagasikara, lui-même dérivé du proto-malais « la fin de la Terre », une référence à la longue distance à parcourir jusqu’à l’ile depuis les terres d’origine d’une partie de la population : l’Asie du Sud-Est. Les premiers Européens à visiter partiellement l’ile furent des Portugais, qui lui donnèrent l’appellation ilha de San Lourenço (île Saint-Laurent). En savoir plus : Wikipédia.

madame, madamisation

madame ou Mme :

  • un titre qui était employé pour des femmes de haute naissance ;
  • une appellation employée pour une femme mariée, qui l’a été, qui a l’âge de l’être, ou qui a des enfants ;
  • une appellation employée pour désigner une femme en témoignant qu’on lui marque du respect, ou pour s’adresser à elle ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

mesdames ou Mmes

faire la madame : affecter un air supérieur, une noblesse de manières habituelle aux dames.

des madames

Dans l’immense majorité des cas, le pluriel de madame est bien mesdames, c’est le cas quand on emploie ce nom pour saluer (on parle parfois de vocatif.. On dit Bonjour Mesdames. On dira aussi Mesdames, ou Mmes, Dupont et Durand sont passées dans l’après-midi. On ne peut trouver madames que si l’on fait suivre cette forme d’un nom qui a une valeur de type. On pourra ainsi rencontrer : Ce sont de vraies madames-sans-gêne. On pourrait avoir aussi, avec le nom monsieur : « Ces monsieurs-je-sais-tout m’exaspèrent. » Mais, même dans ces cas, on peut faire de ces syntagmes une seule entité et conserver monsieur et madame au singulier : des madame-sans-gêne, des monsieur-je-sais-tout. Académie française (Courrier des internautes).

Au fond, si Madame au foyer disparaît, c’est peut-être aussi parce que les autres médias pastichent et relaient maintenant allègrement sa formule, avec vie pratique, consommation, cuisine, bien-être, mode, beauté, santé et cocooning partout, tout le temps. Observant le phénomène, une collègue féministe de la salle de rédaction du Devoir a parlé de la «madamisation des médias». Attagirl ! Le Devoir.

Ce nouveau mot a déclenché des débats passionnés au Québec. En voici des aperçus :

  • Madamisation, bonhomisation, mouettisation, dindification, etc. Renart Léveillé
  • Le terme «madamisation» joue la carte d’une bien vieille misogynie, celle qu’ont toujours maniée les soi-disant progressistes qui associaient aux femmes le discours de droite et à la féminité, la passivité… alors même que le féminisme et d’autres femmes de tête bousculaient leur vision ronron de l’actualité politique et de la culture. Le Devoir.

Ce nom est composé de ma, dame.

madapolam

un madapolam : une étoffe.

Madapolam : un faubourg de Narasapur, une ville de l’Inde, où est fabriquée cette étoffe.

madéfaction, madéfier

une madéfaction : l’action de madéfier ; son résultat.

madéfier : humidifier, humecter pour ramollir.

Le verbe madéfier est emprunté au latin madefacere « humecter, mouiller, arroser ».

made in

made in [nom du pays en anglais] : fabriqué en, à, au [nom du pays en français].

Madeleine, madeleine, madeleineau, madeleinette, madelonnette

1. une madeleine : une pécheresse repentante.

pleurer comme une Madeleine

une (poire ou pêche) madeleine : qui mûrit à une période proche du jour de la sainte Madeleine.

un madeleineau : un jeune saumon.

une madelonnette : une femme de mauvaise vie enfermée de gré ou de force dans un couvent pour s’y repentir.

Maria Magdalena : Marie de Magdala, un bourg de Galilée.

2. Madeleine : un prénom.

une madeleine :

  • un gâteau ;
  • une sensation qui fait resurgir d’agréables souvenirs.

une madeleinette : une petite madeleine.

3. la grotte de la Madeleine en Dordogne, France

elle est magdalénienne, il est magdalénien : est relative, est relatif au paléolithique supérieur, au type anthropologique de cette période.

une magdalénienne, un magdalénien : celle, celui qui vivait à cette époque.

le magdalénien : l’époque marquant la fin du paléolithique.

mademoiselle

mademoiselle ou Mlle, mam’selle, mam’zelle :

  • un titre employé pour la première princesse de sang tant qu’elle n’est pas mariée ;
  • une appellation employée pour une jeune fille ou une femme présumée non-mariée ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

mesdemoiselles ou Mlles

Dans le langage familier, on utilise « jeune homme » pour s’adresser à un adolescent ou un homme présumé non-marié.

« Mademoiselle se meurt, mademoiselle est morte » Bling, blog de linguistique illustré.

Traditionnellement, on distingue les termes madame et mademoiselle : le premier titre est donné aux femmes mariées, alors que le second est employé en parlant d’une jeune fille ou d’une femme célibataire.
Cette distinction est encore largement répandue en France, bien qu’elle y soit de plus en plus contestée. Au Québec, par contre, lorsqu’on s’adresse à une femme, qu’elle soit mariée ou non, on l’appelle madame ; en effet, mademoiselle ne s’emploie plus que si on s’adresse à une toute jeune fille ou à une femme qui tient à se faire appeler ainsi. Certains ont déjà proposé madelle, forme contractée de madame et de mademoiselle, pour désigner une femme, qu’elle soit mariée ou non. Mais l’usage n’a pas entériné ce terme ; on évitera donc de l’employer. Par ailleurs, madame convient à toutes les femmes, civiles ou militaires, laïques ou religieuses. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une miss :

  • une demoiselle, une jeune fille ;
  • une lauréate d’un concours de beauté.

Ce nom est composé de ma, demoiselle.

Madère, madère, madérisation, madérisé, madériser

un madère : un vin.

une sauce madère

Madère : une ile.

une madérisation : une transformation d’un vin blanc.

un vin madérisé : qui prend anormalement le gout du madère.

madériser : donner à un vin le goût, la couleur du madère.

se madériser : prendre le gout, la couleur du madère.

elles se madérisent, ils se madérisent, elles se sont madérisées, ils se sont madérisés,..

madi, madia

un madi ou madia : le genre d’herbes, de la famille des composées, comprenant deux espèces, le madi-cultivé et le madi mielleux, caractérisées par une tige droite, des fleurs jaunes et des graines oléagineuses fournissant une huile foncée, utilisée en particulier dans les préparations pharmaceutiques, comme huile à bruler ou en savonnerie.

Ce nom est emprunté à l’espagnol du Chili madi (latinisé sous la forme madia en botanique), attesté depuis 1551 et emprunté à un terme indien.

madicole

une espèce madicole : qui fréquente les lieux humides. par exemple les faces rocheuses mouillées par une cascade ou un torrent.

madiran

un madiran : un vin produit dans la région de Madiran, une commune en France.

Madison

Madison Square Garden

une Madison : une course cycliste sur piste où deux équipiers se relaient.

Madone, madone, madonnette

une madone : une représentation de la Vierge.

la Madone : la Vierge.

une madonnette : une petite madone.

Le nom (une) madone est emprunté à l’italien madonna, attesté depuis le 11ème siècle comme désignation de la Vierge Marie, proprement appellatif de respect donné aux femmes, composé de m(i)a « ma » et donna ( dame 1).

madrague, madragueur

une madrague : un piège fixe pour capturer les bancs de poissons.

une madragueuse, un madragueur : une pêcheuse, un pêcheur à la madrague.

Le nom (une) madrague est emprunté à l’hispano-arabe maḍraba de même sens, et « lieu, endroit où l’on frappe », de l’arabe maḍraba de mêmes sens, lui-même dérivé de la racine ḍ-r-b « battre », les thons capturés dans les madragues étant assommés.

madras, Madras

un madras :

  • une étoffe ;
  • un foulard, un fichu, une cravate, un mouchoir ;
  • une coiffure formée d’un fichu de cette étoffe noué sur la tête.

Madras : une ville de l’Inde, où cette étoffe était fabriquée.

madrasa

une madrasa ou medersa : un collège, une université dépendant de l’autorité religieuse, dans un pays musulman.

madre, madré, madrerie

A. un madre : un bois veiné utilisé au Moyen Âge pour fabriquer des vases à boire.

un bois madré : qui est veiné, tacheté.

une madrure :

  • l’aspect du bois madré ;
  • les mouchetures du plumage des perdreaux.

B. elle est madrée, il est madré : est rusé(e) sous des apparences de bonhommie, de simplicité.

une madrerie : le caractère, la qualité d’une personne madrée.

Le nom (un) madre vient de l’ancien bas francique maser « excroissance rugueuse de l’érable », qui correspond à l’ancien haut allemand masar de même sens, le moyen néerlandais maser, l’ancien scandinave mösurr « érable ». Au Moyen Âge, le madre, c’est-à-dire le coeur et la racine des différents bois, était employé pour la fabrication des vases à boire, si bien que madre a pris le sens de « vase à boire » et a fini par désigner les pierres précieuses (agate, onyx) dont on faisait les coupes.

Le mot madré est dérivé de madre, le sens figuré venant de la comparaison de l’aspect varié du bois madré avec la variété des ressources d’un esprit rusé.

madréporaire, madrépore, madréporien, madréporique

un madréporaire : un invertébré cnidaire.

les madréporaires : un ordre d’anthozoaires.

un madrépore : un anthozoaire, un cnidaire constructeur de colonies de polypes.

elle est madréporienne, il est madréporien, elle, il est madréporique :

  • appartient aux madrépores ;
  • est formé(e) de madrépores.

Le nom (un) madrépore est emprunté, par l’intermédiaire du latin scientifique madrepora, à l’italien madrepora, probablement sur le modèle de madreperla « nacre » à partir de madre « mère » et de poro, issu soit du latin porus, en bas grec π ω ̃ ρ ο ς « tuf », soit du grec π ο ́ ρ ο ς « passage ».

madrerie

une madrerie : le caractère, la qualité d’une personne madrée.

Madrid

Madrid : la capitale de l’Espagne. Habitants : Madrilène.

madrier

un madrier : une planche épaisse utilisée pour les gros travaux de menuiserie et de construction.

Ce nom est emprunté (avec adjonction d’un r-, peut-être sous l’influence de madré) à l’ancien provençal madier attesté au 14ème siècle au sens de « couvercle de pétrin », ou à un dialecte de l’Italie du Nord, région où semble s’être développée l’acception maritime du mot, du bas latin et latin médiéval materium « bois de construction », tiré du latin classique materia de même sens (matière).

madrigal, madrigalesque, madrigalique, madrigaliser, madrigaliste

un madrigal :

  • une composition vocale polyphonique, faite sur un texte poétique ;
  • une pensée exprimée avec finesse en quelques vers ;
  • un compliment ;
  • un propos galant adressé à une femme.

des madrigaux

elle, il est madrigalesque ou madrigalique : est relative, est relatif au madrigal musical ou poétique.

madrigaliser :

  • exprimer quelque chose sous forme de madrigal, sur le ton du madrigal ;
  • complimenter quelqu’un par des madrigaux ;
  • courtiser une femme en lui adressant des paroles galantes ;
  • avoir des jeux galants avec une personne, badiner.

une madrigaliste : une compositrice, une autrice de madrigaux.

un madrigaliste : un compositeur, un auteur de madrigaux.

Le nom (un) madrigal est emprunté à l’italien du Nord madrigale d’origine incertaine, voir : CNRTL.

madrilène

elle, il est madrilène : est de Madrid, la capitale de l’Espagne.

une, un Madrilène

Ce mot est emprunté à l’espagnol madrileno.

madrure

une madrure :

  • l’aspect du bois madré ;
  • les mouchetures du plumage des perdreaux.

mad skills

[en anglais : mad skills] des aptitudes « atypiques » permettant à un salarié ou un candidat de se démarquer dans la sphère professionnelle.

Madura, maduromycétome, maduromycose

le pied de Madura : une forme de mycétome.

un maduromycétome

une maduromycose : le nom générique des mycétomes fongiques.

maelstrom, maelström

un maelstrom ou maelström, malstrom, malström :

  • un tourbillon marin ou fluvial ;
  • un mouvement d’agitation intense qui entraine irrésistiblement.

Ce nom est un emploi de Maelstrom, le nom hollandais d’un tourbillon situé près de la côte norvégienne, lui-même composé de mal– (variante du hollandais wall « tourbillon » et de strøm « courant ».

maennele

un maennele ou mannala : une pâtisserie briochée, individuelle, en forme de bonhomme, traditionnellement confectionnée pour la Saint-Nicolas (6 décembre). On lit aussi un jeanbonhomme.

La graphie mannala correspond à l’alsacien du Haut-Rhin, auquel le mot a été emprunté ; la graphie maennele correspond à l’alsacien du Bas-Rhin et aux parlers de Lorraine germanique. Ce nom est un transfert de l’alsacien de Haute-Alsace, de même sens, littéralement « petit homme », en raison de la forme de cette pâtisserie. Voir : Dictionnaire des régionalismes de France.

maërl

un maërl ou merl :

  • un dépôt littoral, constitué de fin gravier et de débris d’algues calcaires, souvent utilisé comme amendement ;
  • une algue.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce mot breton est emprunté à l’ancien français marle, variante de marne.

maestoso

un (morceau de musique) maestoso : à exécuter dans un mouvement pondéré et majestueux.

jouer maestoso

Ce mot italien, attesté comme terme de musique depuis le 18ème siècle, est dérivé de maesta (majesté).

maestria

une maestria : une maitrise, une aisance et une habileté dans l’exécution d’une chose, d’un exercice ou d’une activité quelconque.

maestrichtien

le maestrichtien : l’étage géologique le plus récent du sénonien dans le crétacé.

des foraminifères maestrichtiens

Ce mot est dérivé de Maestricht, le nom d’une ville des Pays-Bas, avec le suffixe -ien.

maestro

un maestro :

  • un compositeur d’œuvres musicales importantes ;
  • un chef d’orchestre de talent.

L’emploi du nom maestro, emprunté à l’italien au XIXe siècle (du latin magister « maître ». pose un certain nombre de difficultés. En savoir plus : Office québécois de la langue française

Le mot italien maestria signifiant « habileté particulière dans l’exercice d’une activité, d’un art », attesté depuis la seconde moitié du 13ème siècle, est dérivé de maestro « maitre ».

Le mot italien maestro, attesté au sens de « compositeur de musique » depuis le 16ème siècle, signifie proprement « maitre » (voir ce mot).

mafé, maffé

un mafé ou maffé : un ragout de viande ou de poisson.

Maffia, maffieux, maffioso

Maffia, maffieux, maffioso : voir mafia (ci-dessous).

mafflé, mafflu

elle est mafflue ou mafflée, il est mafflu ou mafflé : a de grosses joues, est joufflu(e).

Ce mot est issu de maflé de même sens, participe passé de mafler « manger beaucoup » lui-même emprunté au néerlandais maffelen « remuer les mâchoires, mâchonner ».

Mafia, mafieux, mafioso

la Mafia ou Maffia : une organisation criminelle.

une mafia ou maffia : une organisation clandestine et illicite.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la mafia : Wiktionnaire.

elle est mafieuse ou maffieuse, il est mafieux ou maffieux : est de la Mafia ou d’une mafia.

un mafioso ou maffioso : un membre de la Mafia.

des mafiosos ou maffiosos, mafiosi, maffiosi

Le nom (une) mafia vient de ce mot italien désignant une société secrète de nature criminelle fondée en Sicile entre 1820 et 1848, issu du sicilien mafia « hardiesse, vantardise », d’origine obscure, peut-être issu de l’arabe maḥyāṣ « vantardise ». Pour les autres hypothèses, voir : CNRTL.

mafique

une roche magmatique mafique : qui contient des minéraux riches en magnésium et en fer. On lit aussi ferromagnésien.

Ce mot est emprunté à l’anglais mafic (1912) composé de ma- de magnesium, de la lettre f du latin ferrum « fer » et de -ic correspondant au suffixe français -ique.

magalogue

un magalogue : [édition et livre – économie et gestion d’entreprise] un catalogue de vente dont la présentation et le contenu éditorial s’apparentent à ceux d’un magazine. En anglais : magalog. Journal officiel de la République française du 25/06/2019.

magané, maganer

[Canada]

elle est maganée, il est magané :

  • est détérioré(e), usé(e) ;
  • est fatigué(e), épuisé(e) ;
  • est malade.

maganer :

  • traiter quelqu’un avec rudesse, brutalité ;
  • le fatiguer, l’affaiblir ;
  • fatiguer, affaiblir ;
  • détériorer.

L’origine du verbe maganer est obscure, voir : CNRTL.

magasin

un magasin :

  • un lieu aménagé pour le dépôt de provisions, de marchandises, de matériel ;
  • le réceptacle d’un dispositif à alimentation automatique ;
  • un établissement commercial où sont exposées des marchandises pour la vente ;
  • une remise, un abri ou un local où l’on range des objets, des instruments, des ustensiles ;
  • un cellier, un lieu aménagé dans un rez-de-chaussée, pour y conserver le vin.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un magasin à prix unique : [économie et gestion d’entreprise] un magasin proposant un assortiment de produits de grande consommation vendus au même prix. En anglais : one-price store. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

un magasin amiral : [habillement et mode – économie et gestion d’entreprise] le magasin principal et emblématique d’une marque. En anglais : flagship store. Journal officiel de la République française du 25/06/2019.

un magasin connecté : [économie et gestion d’entreprise] un magasin physique utilisant des outils et des services numériques et recourant au profilage des clients pour améliorer et personnaliser les services proposés. Le terme « magasin phygital » est à proscrire. En anglais : digital store. Voir aussi : profilage du client. Journal officiel de la République française du 28/03/2018.

un magasin d’usine : [économie et gestion d’entreprise] un magasin de détail à prix réduit, situé en général dans les locaux d’un fabricant, dont l’assortiment est composé uniquement par les produits de ce dernier. Le terme « usine center » ne doit pas être utilisé en français. En anglais : factory outlet. Voir aussi : centre de magasins d’usine. Journal officiel de la République française du 22/09/2000. Voir aussi : Office québécois de la langue française.

un magasin de discompte : [économie et gestion d’entreprise] un magasin où l’on pratique le discompte. En anglais : discount center (EU), discount centre (GB), discount house ; discount shop ; discount store. Voir aussi : discompte. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un magasin de données : [informatique] un entrepôt de données spécialisé, destiné à ne contenir que les informations élaborées pour un objectif particulier. En anglais : datamart. Journal officiel de la République française du 27/02/2003.

un magasin permanent : [économie et gestion d’entreprise] un magasin ouvert 24 heures sur 24, proposant un large assortiment de produits à rotation rapide. En Amérique du Nord, ces magasins de 400 à 600 m², vendent principalement des produits alimentaires, ainsi que des produits de loisirs, de la vidéo et de la pharmacie, en offrant un service de qualité. En anglais : combination store. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

un magasin physique ou magasin en dur : [économie et gestion d’entreprise] un point de vente physique, par opposition à un site de commerce en ligne. En anglais : brick and mortar shop. Voir aussi : commerce en ligne, repérage en ligne, repérage en magasin, retrait en magasin. Journal officiel de la République française du 05/08/2016.

une, un garde-magasin :

  • une, un militaire responsable de la garde, de l’entretien de magasins de l’armée ;
  • une employée chargée, un employé chargé de garder un magasin, un entrepôt.

un garde-magasin : une pièce où l’on garde des marchandises.

des garde-magasins

voir : Vocabulaire francophone des affaires (Office québécois de la langue française).

Le nom (un) magasin est emprunté à l’arabe mah̬āzin, pluriel de mah̬zan « entrepôt », soit par l’intermédiaire du provençal, soit par l’intermédiaire de l’italien magazzino.

Le nom (un) magazine est emprunté à l’anglais magazine, issu du français (voir : magasin), qui avait pris au 13ème siècle, à partir du sens de « dépôt de marchandises » celui de « dépôt, recueil d’informations » dans des titres d’ouvrages d’où son utilisation pour désigner un recueil périodique. Le français magasin, parfois par transcription de l’anglais, a été employé au même sens.

Le nom (une) échoppe (1) (= une petite boutique) est emprunté au moyen néerlandais schoppe.

On lit parfois un mégastore pour une grande surface de vente spécialisée.

magasinage, magasiner, magasinier

un magasinage :

  • l’action de mettre ou de conserver des marchandises ou des produits en magasin ;
  • un entreposage de marchandises ou de produits ;
  • un lèche-vitrine, un shopping, l’action de visiter des magasins pour comparer ou acheter des produits. En anglais : shopping. [Canada].

un emmagasinage ou emmagasinement : un entreposage, un stockage.

un webrepérage ou un prémagasinage en ligne [en anglais : webrooming] la pratique consistant à rechercher un produit en ligne, généralement au meilleur prix, avant d’en faire l’achat en magasin. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un magasinage de dentistes [Québec] : le fait de comparer les frais qui ne sont pas remboursés avant de choisir un dentiste.

magasiner :

  • aller faire des achats dans les magasins, faire du lèche-vitrine, négocier [Canada] ;
  • mettre des marchandises en magasin.

magasinage, magasiner : Office québécois de la langue française.

emmagasiner :

  • entreposer des marchandises, les mettre en réserve ;
  • mémoriser, se souvenir.

une magasinière, un magasinier :

  • une employée chargée, un employé chargé de garder et de distribuer les marchandises entreposées dans un magasin ;
  • une boutiquière, un boutiquier.

Les verbes magasiner et emmagasiner sont dérivés de magasin.

magazine

un magazine :

  • une publication ou une émission périodiques ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

un magazine en ligne : [communication – informatique / internet] En anglais : e-magazine ; e-zine. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

un magazine promotionnel : [communication – économie et gestion d’entreprise] une publication gratuite destinée à la clientèle. En anglais : customer magazine. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.

un fanzine : une revue sur un thème qui passionne des amateurs.

On a lu un news (magazine) pour un hebdomadaire consacré à l’actualité, et un newsmagazine pour une émission télévisée.

Le nom (un) magazine est emprunté à l’anglais magazine, issu du français (voir : magasin), qui avait pris au 13ème siècle, à partir du sens de « dépôt de marchandises » celui de « dépôt, recueil d’informations » dans des titres d’ouvrages d’où son utilisation pour désigner un recueil périodique. Le français magasin, parfois par transcription de l’anglais, a été employé au même sens.

magdalénien

elle est magdalénienne, il est magdalénien : est relative, est relatif au paléolithique supérieur, au type anthropologique de cette période.

une magdalénienne, un magdalénien : celle, celui qui vivait à cette époque.

le magdalénien : l’époque marquant la fin du paléolithique.

Ce mot est dérivé à l’aide du suffixe -ien, de Magdalena, latinisation de La Madeleine, site archéologique de Dordogne où ont été trouvés les matériaux qui ont permis de définir cette période de la préhistoire.

magdaléon

un magdaléon : une préparation médicamenteuse.

Ce nom est emprunté au latin magdalium, lui-même emprunté au grec μ α γ δ α λ ι ́ α, forme tardive de α ̓ π ο μ α γ δ α λ ι ́ α « masse de pâte ».

mage

1. un juge mage : un lieutenant du sénéchal, dans certaines provinces.

On a lu un juge maje.

Cette désignation est empruntée à l’ancien provençal juge majer « juge principal », composé de juge (juge) et de majer « d’un rang plus élevé » du latin major (majeur/maire).

2.A. un mage : un prêtre membre d’une caste dans l’Iran ancien.

les (rois) mages

un magisme : la religion, la doctrine des mages fondées sur le dualisme et l’astrolâtrie.

2.B. un mage : une personne spécialisée dans les sciences occultes, dans la magie et la prédiction de l’avenir.

Ce nom est emprunté au latin magus « prêtre chez les anciens Perses » « magicien, sorcier» du grec μ α ́ γ ο ς (au pluriel) « Mages (une des tribus mèdes) », au singulier « prêtre qui interprète les songes » puis « sorcier ».

magenta

un magenta : une nuance de rouge.

Ce nom vient de Magenta, le nom de la ville d’Italie où les troupes françaises et italiennes vainquirent les Autrichiens en 1859, les Anglais ayant ainsi dénommé en souvenir de cette bataille ce colorant qui venait d’être découvert).

Maghreb, maghrébin

elle est maghrébine, il est maghrébin : est du Maghreb.

une Maghrébine, un Maghrébin

Le mot maghrébin est emprunté, avec adaptation au moyen du suffixe -in, à l’arabe maġribī « du Maghreb ; habitant du Maghreb », dérivé de maġrib « Maghreb, région du nord de l’Afrique s’étendant à l’ouest de l’Égypte jusqu’à l’océan Atlantique (proprement : lieu où le soleil se couche, occident)», dérivé de ġaraba « disparaitre, se coucher (en parlant d’un astre) ». Les anciennes formes en mau-, mo- reflètent une prononciation dialectale ; maghrébin a été refait d’après Maghreb.

maghzen

un maghzen ou makhzen :

  • au Maroc, le gouvernement du sultan ;
  • en Algérie, un corps de cavalerie de certaines tribus.

Ce nom est emprunté à l’arabe mah̬zan « magasin, entrepôt ; bureau ; trésor public », en arabe maghrébin « gouvernement ; les cavaliers du gouvernement ; soldats irréguliers ».

magicien, magicienne, magico-, magie, magique

une magicienne, un magicien :

  • une, un spécialiste en philosophie ésotérique ;
  • celle, celui qui pratique la magie ;
  • une, un illusionniste ;
  • celle, celui qui a le don de réaliser des prodiges, de produire des effets extraordinaires.

une magicienne : un nom vernaculaire de Saga pedo, un orthoptère tettigoniidé à répartition mondiale. on l’appelle également la « langouste de provence » ou la « magicienne dentelée ». Ce nom usuel est dû à sa façon d’approcher sa proie.

une magie :

  • un ensemble de pratiques basées sur la présence dans la nature de forces immanentes et surnaturelles ;
  • ce qui produit des effets inexpliqués ;
  • l’art de l’illusionniste, du prestidigitateur ;
  • un effet qui semble surnaturel, irrationnel ;
  • une influence, un charme.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la magie : Wiktionnaire.

La magie est un anti-discours. Les billets de François Jacquesson

elle, il est magique :

  • est relative, est relatif à la magie, est utilisé(e), produite ou produit par elle, en possède les vertus ;
  • concerne la magie ;
  • est irrationnelle ou irrationnel, n’a pas de références logiques ;
  • n’est pas adapté(e) au réel et tente de le modifier ;
  • produit des effets extraordinaires, inaccoutumés ;
  • ne semble pas avoir d’explication rationnelle.

Le mot magique est (trop) fréquemment employé pour remarquable, intéressant, inhabituel.

magiquement

elle, il est magico-physique

elle est magico-religieuse, il est magico-religieux

elle est magico-sociale, il est magico-social, elles sont magico-sociales, ils sont magico-sociaux

On a lu une magicerie.

Le nom (un) magicien est dérivé de magique, avec le suffixe -ien sur le modèle de physicien, astronomien.

Le nom (une) magie est emprunté au latin magia (emprunté au grec μ α γ ε ι ́ α) « religion des mages perses » « sorcellerie ».

Le mot magique est emprunté au latin magicus (emprunté au grec μ α γ ι κ ο ́ ς) « magique, de la magie ».

magisme

un magisme : la religion, la doctrine des mages fondées sur le dualisme et l’astrolâtrie.

magister, magistère

un magister :

  • un maitre d’école de village ;
  • un personnage pédant et dogmatique.

un magistère :

  • le pouvoir, l’autorité, la fonction de celle ou celui qui est maitre ;
  • ceux qui détiennent un pouvoir, une autorité de maitre ;
  • une dignité de grand maitre dans un ordre religieux militaire ;
  • un élixir auquel était attribué des vertus puissantes ;
  • un précipité ;
  • un diplôme décerné par les universités.

Aujourd’hui, force est de constater qu’en France, ainsi que, par exemple, en Belgique, en Tunisie ou en Algérie, l’usage, pour désigner ce grade, a imposé master, en particulier dans le cadre de la réforme universitaire « licence-master-doctorat ». Cependant, les dictionnaires continuent de proposer concurremment les termes magistère, mastaire et mastère, avec parfois des nuances de sens, et entérinent master dans l’acception mentionnée ci-dessus. En savoir plus : Académie française.

Le mot latin magister signifie « celui qui commande, dirige, conduit », spécialement « maitre qui enseigne ».

Le nom (un) magistère est emprunté au latin magisterium « fonction de maitre, de précepteur ». Ce mot a été choisi sur le modèle de l’anglais master, parfois magister, pour parler de diplômes d’universités d’autres pays, pour désigner un diplôme créé à la rentrée universitaire 1985-86.

magistral, magistrale, magistralement

elle est magistrale, il est magistral :

  • est propre à un maitre ;
  • est dispensé(e) par un maitre ;
  • dont la formule est composée par le médecin ;
  • évoque un maitre par son caractère imposant, autoritaire, dogmatique ;
  • est digne d’un maitre, a une grande valeur, atteint un haut degré de qualité ;
  • est importante ou important par sa force, son intensité ;
  • est remarquable en son genre.

elles sont magistrales, ils sont magistraux

magistralement

une (ligne) magistrale (en géométrie ou architecture).

Le mot magistral est emprunté au latin tardif magistralis.

Le nom (un) mistral est emprunté à l’ancien provençal maestral « magistral » proprement « vent maitre (soufflant du nord-ouest) », du bas latin magistralis « de maitre », dérivé de magister « maitre ».

magistrat, magistrature

une magistrate, un magistrat :

  • une personne investie d’un pouvoir politique, administratif ou judiciaire ;
  • une personne ayant pour fonction de rendre la justice ou de la requérir au nom de l’État.

un magistrat : un nom usuel de l’acanthocine édile, Acanthocinus ædilis, appelée également « acanthocine charpentier ».

une magistrature :

  • la charge, la fonction, la carrière de magistrat ;
  • un ensemble, un corps de magistrats.

Le nom (un) magistrat est emprunté au latin magistratus « fonction publique » « fonctionnaire public ».

magma, magmatique, magmatisme, magmatiste

un magma :

  • une masse épaisse, un agglomérat pâteux ;
  • un ensemble confus d’éléments ;
  • un mélange de roches liquéfiées et de gaz à haute température à l’intérieur de la Terre.

elle, il est magmatique : est relative, est relatif au magma terrestre.

un magmatisme : l’ensemble des phénomènes liés à l’activité interne du globe.

une, un magmatiste : celle, celui qui étudie la magmatisme.

elle, il est magmatiste : est relative, est relatif au magmatisme.

un stade orthomagmatique : une étape initiale de la cristallisation des roches plutoniques.

Le nom (un) magma vient du mot latin magma « résidu d’un parfum » emprunté au grec μ α ́ γ μ α « masse pétrie, onguent », de la famille de μ α ́ τ τ ε ι ν « pétrir ».

magnan, magnanarelle, magnanerie, magnanier

un magnan :

  • un nom du ver à soie dans le midi de la France ;
  • un magnanier ;
  • un nom usuel des hyménoptères formicidés dorylinés ou « fourmis légionnaires » d’Afrique en raison de leur grande voracité.

une magnanarelle : une femme s’occupant de l’élevage du ver à soie.

une magnanerie :

  • un local où se pratique l’élevage du ver à soie ;
  • une sériciculture.

une magnanière, un magnanier :

  • une séricicultrice, une éleveuse de vers à soie ; un sériciculteur, un éleveur de vers à soie ;
  • une, un contremaitre d’une magnanerie.

Le nom (un) magnan est emprunté au provençal magnan « ver à soie », d’origine incertaine, voir : CNRTL.

magnanime, magnanimement, magnanimité

elle, il est magnanime :

  • témoigne de la grandeur et de la force d’âme ;
  • fait preuve de clémence, de générosité, d’indulgence.

magnanimement

une magnanimité :

  • une grandeur d’âme, un héroïsme ;
  • une clémence, une générosité et une indulgence envers l’ennemi vaincu, le faible ;
  • le caractère magnanime d’une personne, d’un comportement.

Le mot magnanime est emprunté au latin magnanimus « noble, généreux ».

magnat

un magnat :

  • un capitaliste, industriel ou financier très puissant et très riche ;
  • un noble polonais ou hongrois.

[magnat se prononce de deux (ou trois) façons.]

Le sens originel est emprunté au pluriel latin magnates, magnati « les grands, les puissants » attesté depuis la Vulgate et formé sur magnus « grand ». Employé dans le latin administratif en Pologne et en Hongrie, magnates est à l’origine de la dignité en Pologne et en Hongrie. L’emploi au sens actuel est repris de l’anglo-américain qui n’est qu’une spécialisation du terme anglais de même type que le latin.

se magner

se magner :

  • se dépêcher, faire vite ;
  • agir avec célérité.

On a lu aussi se manier.

Il n’y a pas d’accord du participe passé avec le sujet s’il précède la désignation de ce qui est magné (elles se sont magné les fesses). Si on le sait déjà, le participe passé s’accorde avec ce qui est magné.

Le verbe se magner, forme populaire, (à comparer avec magnier « remuer » dès 1753) issue phonétiquement de se manier attesté au sens de « se mouvoir, s’activer (d’un bateau) » dès le début du 17ème siècle, « se mouvoir » au 16ème siècle, est l’emploi pronominal de manier « faire aller ».

magnes

faire des magnes : avoir des manières affectées, faire des chichis.

Ce nom a été formé, par abréviation, sur manière.

magnésie, magnésien, magnésifère, magnésiothermie, magnésique, magnésite, magnésium

une magnésie : un oxyde de magnésium.

une boule de magnésie ou une balle de magnésie : pour l’escalade, un sachet fermé, fait de tissu mince ou de filet, qui est rempli de poudre de magnésie et qui en laisse échapper une petite quantité lorsqu’il est pressé dans une main. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

une magnésie liquide ou une crème de magnésie : le mélange liquide composé de carbonate de magnésium et d’alcool isopropylique, qu’on applique sur les mains et qui, après évaporation de l’alcool, les assèche et permet une meilleure adhérence. La magnésie liquide est notamment utilisée en escalade, en gymnastique et en haltérophilie. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

elle est magnésienne, il est magnésien : contient du magnésium, un sel de magnésium ou de magnésie.

un (composé) magnésien ou organomagnésien : contenant au moins une liaison carbone-magnésium.

elle, il est magnésifère : contient de la magnésie.

une magnésiothermie : un procédé de préparation de métaux.

elle, il est magnésique :

  • a pour base la magnésie ;
  • utilise les propriétés inflammables de la magnésie ou du magnésium.

une magnésite :

  • une écume de mer, un silicate naturel de magnésium ;
  • un carbonate naturel de magnésium.

un magnésium : un métal ; un élément chimique.

Le nom (une) magnésie est emprunté au latin médiéval magnesia « pierre brillante comme de l’argent », dérivé du latin magnes (lapis) « pierre d’aimant », en grec Μ α ́ γ ν η ς λ ι ́ θ ο ς « aimant, pierre brillante », proprement pierre de Magnésie (ville d’Asie Mineure abondante en roches de cette nature), à comparer avec l’expression magnesa saxa « aimant ».

magnet

un magnet : un objet décoratif aimanté.

en savoir plus : CNRTL.

magnétimètre

un magnétimètre : voir magnétomètre (ci-dessous)

magnétique, magnétiquement

elle, il est magnétique :

  • est relative, est relatif à un aimant, à ses propriétés ;
  • concerne le magnétisme, ses propriétés et les phénomènes qu’il provoque ;
  • est relative, est relatif aux techniques utilisant les propriétés du magnétisme ;
  • concerne les matériaux et les objets magnétisés ou magnétisables, destinés à émettre, enregistrer et stocker des informations ;
  • est magnétisé(e) par un courant électromagnétique ;
  • est relative, est relatif au magnétisme animal de Mesmer, et à ses pratiques ;
  • exerce une influence intense, inexpliquée, qui charme ou fascine.

magnétiquement

elle, il est diamagnétique

elle, il est électromagnétique

elle, il est ferrimagnétique

elle, il est ferromagnétique

elle, il est géomagnétique

un rapport gyromagnétique : du moment magnétique d’une particule à son moment cinétique.

elle, il est paramagnétique : s’aimante dans le même sens que le fer mais de façon beaucoup plus faible.

un paramagnétique : un corps, un matériau doué de cette propriété.

Le mot magnétique est emprunté au bas latin magneticus « d’aimant ».

magnétisable, magnétisant, magnétisation, magnétiser, magnétiseur, magnétisme, magnétiste

elle, il est magnétisable : peut être magnétisé(e).

elle est magnétisante, il est magnétisant :

  • provoque l’aimantation ;
  • a le pouvoir de magnétiser, d’hypnotiser.

une magnétisation :

  • l’action de magnétiser ;
  • l’état d’un objet ou d’un sujet magnétisé.

une démagnétisation :

  • ce qui supprime une aimantation ;
  • ce qui protège les navires contre des mines magnétiques.

magnétiser :

  • communiquer les propriétés du magnétisme à un corps, une substance ;
  • exercer une attirance très forte, inexpliquée sur quelqu’un ou quelque chose ; hypnotiser, soumettre un être vivant à l’action d’un fluide magnétique ;
  • fasciner.

se magnétiser : être magnétisé.

démagnétiser : supprimer le caractère magnétique, l’aimantation.

une magnétiseuse, un magnétiseur, une, un magnétiste : celle, celui qui pratique le magnétisme.

un magnétisme :

  • l’étude des aimants et des champs magnétiques ; l’ensemble de leurs propriétés ;
  • l’ensemble des phénomènes produits à partir d’une substance, d’un corps soumis à un champ d’induction dû à un courant électrique ou un aimant ;
  • l’ensemble des propriétés et phénomènes qui en résultent ;
  • un fluide magnétique qu’une personne est censée pouvoir utiliser sur une autre personne ;
  • une fascination, une influence intense et inexpliquée.

le magnétisme (animal) : une théorie de Mesmer selon laquelle le magnétisme des corps célestes exerce une influence sur le comportement physiologique humain et animal.

un diamagnétisme

un électromagnétisme

un ferrimagnétisme : un magnétisme particulier présenté par les ferrites.

un ferromagnétisme : une propriété de certaines substances de prendre une forte aimantation.

un géomagnétisme : un magnétisme terrestre.

un paléomagnétisme : le magnétisme terrestre au cours des ères géologiques ; son étude.

un paramagnétisme : la propriété des corps ou des substances paramagnétiques de s’aimanter faiblement dans le sens du champ magnétisant quand ils y sont placés.

Ces mots sont dérivés de magnétique.

magnétite

une magnétite : un oxyde naturel de fer.

Ce nom est dérivé de magnétique.

magnéto

1. un magnéto : un magnétophone.

2. une magnéto : une génératrice magnéto-électrique ; une petite génératrice de type dynamo.

Ce nom est l’abréviation de [appareil, machine ou génératrice] magnéto-électrique.

magnéto-

magnéto– représente magnétique ou magnétisme.

voir : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

magnétocalorique

elle, il est magnétocalorique : produit un échange thermique accompagnant l’aimantation d’une substance.

magnétocardiographie

une magnétocardiographie : une étude des champs magnétiques produits par l’activité électrique du cœur.

magnétocassette

un magnétocassette : un magnétophone à cassette.

magnétochimie

une magnétochimie : une science qui traite des propriétés magnétiques des corps chimiques.

magnétochirurgie

une magnétochirurgie : une méthode chirurgicale.

magnétodynamique

un appareil magnétodynamique : dans lequel l’excitation magnétique est produite par un aimant permanent.

magnétoélectrique

elle, il est magnétoélectrique : résulte de la combinaison du magnétisme et de l’électricité.

magnétogaine

une magnétogaine : une zone de l’espace, entourant la magnétopause.

magnétogramme

un magnétogramme : une carte sur laquelle on reporte les valeurs magnétiques d’un corps céleste.

magnétohydrodynamique

une magnétohydrodynamique : une science qui traite du mouvement des fluides conducteurs d’électricité dans des champs magnétiques.

magnétoile

une magnétoile : [astronomie / astrophysique] une étoile de neutrons disposant d’un champ magnétique d’une intensité considérable, qui émet des rayonnements électromagnétiques de haute énergie. En anglais : magnetar. Voir aussi : étoile de neutrons. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.

magnéto-inertiel

une fusion magnéto-inertielle ou FMI : [nucléaire / fusion] la fusion par confinement inertiel dans laquelle un champ magnétique externe augmente le confinement des particules alpha et accroît ainsi le nombre de réactions de fusion. En anglais : magnetized target fusion (MTF), magneto inertial fusion (MIF). Voir aussi : allumage par point chaud, attaque directe, attaque indirecte, chauffage alpha, fusion par confinement inertiel. Journal officiel de la République française du 26 septembre 2023.

magnétolecture

une magnétolecture : un déchiffrage des marques produites par une mine graphitée.

magnétologue

une, un magnétologue : une physicienne, un physicien spécialiste de l’étude du magnétisme.

magnétomètre, magnétométrie

un magnétomètre ou magnétimètre :

  • un instrument servant à mesurer un champ magnétique ou un moment magnétique ;
  • un instrument servant à mesurer le champ magnétique terrestre et à en déceler les anomalies locales ;
  • un instrument servant à mesurer l’attraction magnétique exercée par les roches sous-jacentes.

une magnétométrie :

  • une mesure des grandeurs magnétiques ;
  • une méthode d’exploration géophysique consistant à rechercher les anomalies du champ magnétique terrestre.

magnétomoteur

elle est magnétomotrice, il est magnétomoteur : est relative, est relatif à la force donnée par le flux magnétique engendré par différence potentielle dans un tube de force fermé.

magnéton

un magnéton : une unité de mesure du moment magnétique.

magnéto-optique

une magnéto-optique : une étude des propriétés optiques des substances soumises à des champs magnétiques.

magnétoparleur

un magnétoparleur : un appareil transformant en signaux sonores les signaux longs et brefs de l’alphabet morse.

magnétopause

une magnétopause : [sciences de la Terre – astronomie / astrophysique] la zone de transition entre la magnétosphère d’une planète et le milieu interplanétaire dominé par le vent solaire. En anglais : magnetopause. Journal officiel de la République française du 06/06/2014.

magnétophile

une, un magnétophile : une partisane, un partisan du magnétisme animal.

magnétophone, magnétophonique

un magnétophone ou magnéto : un appareil d’enregistrement et de restitution des sons.

elle, il est magnétophonique : est relative, est relatif au magnétophone, aux techniques d’enregistrement par magnétophone.

magnétoplombite

une magnétoplombite : un oxyde naturel de fer, de manganèse et de plomb.

magnétopyrite

une magnétopyrite : un sulfure naturel de fer.

magnétorésistance

une magnétorésistance : une modification de la résistance électrique d’un matériau.

une magnétorésistance à effet tunnel, une magnétorésistance géante : Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française)

magnétoscope, magnétoscoper

un magnétoscope : un appareil d’enregistrement sur un support magnétique ou un disque dur.

magnétoscoper : enregistrer avec un magnétoscope.

Ce nom a supplanté kinescope, par substitution de magnéto- (de magnétophone) à kiné(s).

magnétosphère, magnétosphérique

une magnétosphère : la zone de l’espace entourant la terre au-delà de l’ionosphère dans laquelle est concentré le champ magnétique terrestre.

elle, il est magnétosphérique : concerne la magnétosphère.

magnétostatique

une magnétostatique : l’étude des phénomènes relatifs aux aimants et aux masses magnétiques au repos.

elle, il est magnétostatique

magnétostibiane

une magnétostibiane : un antimoniate de manganèse et de fer.

magnétostrictif, magnétostriction

elle est magnétostrictive, il est magnétostrictif : est relative, est relatif à la magnétostriction, fonctionne par magnétostriction ou est le siège d’un phénomène de magnétostriction.

une magnétostriction : un phénomène de déformation d’un corps ferromagnétique soumis à l’influence de champs magnétiques.

magnétothèque

une magnétothèque :

  • un lieu où l’on entrepose des bandes magnétiques ;
  • une collection de ces bandes.

magnétothérapie

une magnétothérapie : une méthode thérapeutique.

magnétron

un magnétron : un tube producteur de haute fréquence commandé par un champ magnétique générateur d’ondes utilisées par les radars.

magnette

une magnette :

  • une pierre aimantée ;
  • la boussole des marins.

magnétuscrit

un magnétuscrit : un écrit sur fiche magnétique.

magnicide

une, un magnicide : une personne qui attente à la vie d’un grand personnage.

un magnicide : un attentat contre un grand personnage.

magnier

un magnier : un magnin, un chaudronnier, un rétameur ambulant.

magnifiant, magnificat, magnificence, magnificent, magnifier, magnifique, magnifiquement

elle est magnifiante, il est magnifiant :

  • rend plus beau, plus fort, plus grand, plus important ;
  • améliore.

un magnificat : un cantique.

une magnificence :

  • la qualité de ce ou celui qui est magnifique ;
  • un faste ;
  • un éclat, une prestance, une élégance ;
  • une qualité ou un caractère remarquable, riche, généreux ;
  • une beauté éclatante, somptueuse, grandiose ;
  • ce qui est luxueux, prestigieux, grandiose ;
  • une dépense importante, une libéralité faite par quelqu’un.

magnificence / munificence : Parler français.

elle est magnificente, il est magnificent : a de la magnificence.

magnifier quelqu’un ou quelque chose :

  • le célébrer comme grand ;
  • l’exalter ;
  • le rendre plus beau, plus fort, plus grand, plus important, dans un état meilleur.

se magnifier :

  • devenir plus éclatant, remarquable, important ;
  • être magnifié.

elle, il est magnifique :

  • a un train de vie fastueux, est généreuse ou généreux avec éclat, dépense sans compter ;
  • est belle, vigoureuse ; est beau, vigoureux ;
  • a une belle attitude extérieure, une mise élégante, luxueuse ;
  • est remarquable dans une activité, dans une attitude morale, intérieure ;
  • est d’une beauté somptueuse, pleine d’éclat ;
  • est luxueuse ou luxueux.

magnifiquement

voir aussi : opulence, richesse.

Le mot latin magnificat (troisième personne du singulier de l’indicatif présent de magnificare, voir : magnifier) est le premier mot d’un chant catholique d’action de grâce.

Le nom (une) magnificence est emprunté au latin magnificentia « noblesse, magnanimité, grandeur d’âme » « (pour des choses) grandeur, splendeur ».

Le verbe magnifier est emprunté au latin magnificare « faire grand cas de ; vanter, exalter, glorifier », largement attesté dans la langue chrétienne, voir : magnificat.

Le mot magnifique est emprunté au latin magnificus (proprement « qui fait grand ») « (pour une personne) qui fait de grandes dépenses, fastueux ; qui a grande allure ; noble, généreux » « (pour une chose) de grand air, somptueux » «(pour un style) pompeux ; beau, grandiose ».

magniloquence

une magniloquence : une façon de s’exprimer pleine d’éclat.

Ce nom est emprunté au latin magniloquentia « sublimité de langage, majesté de style, grandiloquence ».

magnin

un magnin :

  • un chaudronnier, un rétameur ambulant ;
  • un bon à rien, un individu peu recommandable ;
  • un gros nuage noir menaçant ;
  • une nappe de brouillard nuisible pour les cultures, notamment pour la vigne ;
  • une crotte de nez, une mucosité nasale durcie.

On lit aussi : magnien, magnan, maignin.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est probablement issu du bas latin manianus « artisan », dérivé de la forme mania de manua « poignée », et que différents termes des langues romanes permettent de postuler.

magnitude

la magnitude d’un séisme :

  • son importance ;
  • la représentation de son intensité.

la magnitude d’un astre : un nombre indiquant l’éclat apparent d’un astre.

Ce nom est emprunté au latin magnitudo « grandeur, étendue ».

magnolia, magnioliacée, magnoliale, magnolier

un magnolia ou magnolier : un arbre.

les magnioliacées : une famille de plantes.

les magnoliales : l’ordre de plantes dicotylédones, proche des ranales dont il est de nos jours détaché, et comprenant en particulier les anonacées, les lauracées et les magnoliacées.

Le nom (un) magnolia vient du latin des botanistes créé par Ch. Plumier en l’honneur du botaniste français Pierre Magnol.

magnoliophyte

Les herbiers de posidonies sont des écosystèmes marins endémiques de la mer Méditerranée et courants sur le littoral français. On parle aussi d’herbiers de magnoliophytes marines, les posidonies appartenant à ce groupe de plantes. Les herbiers de magnioliophytes marines sont un écosystème reconnu pour sa richesse biologique. En plus d’être un habitat pour un grand nombre d’espèces animales, ils ont une capacité de stockage de carbone 180 fois plus élevée que le taux moyen observé en milieu océanique (Nellemann et al., 2009, cité in Pergent-Martini, 2016). En savoir plus : Géoconfluences.

magnum

A. un magnum : une bouteille de contenance généralement égale au double d’une bouteille normale.

B. une munition magnum : qui a une charge de poudre élevée et une masse de plomb ou une vitesse initiale supérieure à celles des cartouches standard.

un magnum : une arme conçue pour ces munitions.

Le mot latin magnum est le neutre de l’adjectif magnus « grand ».

magot, magotte

1. un magot : un singe.

un magot ou une magotte : un bibelot figurant un personnage plus ou moins grotesque.

Ce nom vient de Magog, Magos, nom associé à Gog, Gos dans les légendes et romans du Moyen Âge pour désigner des peuples barbares, souvent représentés comme des êtres horribles, ou leurs chefs. Ces noms sont tirés de la Bible : Gog est le nom du roi du pays de Magog, en Asie Mineure, qui devait venir à la tête de nombreuses armées pour détruire Jérusalem et la Terre Sainte ; Gog et Magog désignent des peuples conduits par Satan contre Jérusalem.

2. un magot :

  • une somme d’argent amassée peu à peu et que l’on cache ;
  • une somme d’argent importante ;
  • un trésor.

L’origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.

magouillage, magouille, magouiller, magouilleur

un magouillage : le fait de magouiller.

une magouille : un ensemble d’opérations, d’intrigues, de luttes d’influence, de tractations douteuses et généralement déloyales.

magouiller :

  • manigancer, trafiquer ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une magouilleuse, un magouilleur : celle, celui qui se livre à des magouilles.

L’origine du nom (une) magouille est incertaine, voir : CNRTL.

magret

un magret (de canard) : un filet maigre.

Ce nom est un mot gascon, dérivé de magre, qui correspond au français maigre, magret désignant la partie maigre de la poitrine de canards engraissés.

Magritte

René Magritte : un peintre.

maguey

un maguey : un agave, une plante.

Ce nom est emprunté à la langue des Arawaks de Haïti.

magyar, magyarisation, magyariser

elle est magyare, il est magyar :

  • est de ce peuple établi au 9ème siècle dans l’actuelle Hongrie ;
  • est de la Hongrie.

une Magyare, un Magyar

le magyar :

  • la langue parlée par les Magyars ;
  • le hongrois.

une magyarisation : l’action de magyariser.

magyariser : faire adopter la langue, la culture magyare.

Le mot magyar est d’origine hongroise.

mahala

une, un mahala : en Serbie, un quartier spécifique aux Roms, un ghetto.

Sa famille, qui fait partie de la frange la plus vulnérable de la population de Serbie, s’est installée sur ce terrain vague situé en plein Belgrade il y a cinq ans. Elle est l’une des plus anciennes de ce mahala (ghetto, dans le jargon local. qui ne bénéficie d’aucune infrastructure sanitaire ni d’eau potable et où le branchement électrique est artisanal et assurément illégal. «Ici, ce n’est pas une vie», résume sa mère, Tchama. Cyberpresse.

Depuis la fin des années 1990, la Bošnjačka mahala, le « quartier bosniaque » de Mitrovica, concentre et symbolise toutes les tensions de cette ville. Le Courrier des Balkans.

Quand Stojan Ksrtic reçoit ses amis dans sa maison de la «mahala» –le quartier rom– de Vladicin Han, il y a du café, de l’eau-de-vie, et beaucoup de musique. […] Ces Roms, sédentarisés depuis de nombreuses générations, vivent dans des quartiers spécifiques. La principale «mahala» de Vranje correspond au centre historique de la ville. RFI.

Le 16 juin 1999, alors que les premiers soldats de l’OTAN parviennent dans cette ville du nord-ouest du Kosovo, accompagnés par les bandes de l’UCK, les Ramadani ne reçoivent que cinq minutes pour partir, comme chacun des 6.000 Roms qui peuplaient le plus grand quartier rom (« mahala ». du Kosovo. Roms du Kosovo : de bien gênants réfugiés.

mahaleb

un mahaleb : un cerisier sauvage.

Ce nom vient du latin scientifique de la Renaissance almahaleb, de Mahaleb, emprunté à l’arabe maḥlab de même sens.

maharadja, maharaja, maharadjah, maharajah, maharani

un maharaja ou maharadja, maharajah, maharadjah : un titre donné, dans l’Inde, aux rois et aux empereurs puis aux princes feudataires.

une maharani :

  • l’épouse d’un maharajah ;
  • une princesse hindoue.

Le nom (un) maharaja ou maharadja, maharajah, maharadjah est emprunté au hindi māhā-rājā, littéralement « grand roi » (à comparer avec ra(d)jah).

Le nom (un) rajah est emprunté à l’hindi rājā « roi », du sanskrit rājan– « roi », de même origine que le latin rex (roi).

Le nom (une) rani est emprunté à l’hindi rānι ̄ , du sanskrit rājñι ̄ « reine », féminin de rājan « roi ».

mahatma

un mahatma : dans l’Inde moderne, un chef spirituel qui s’est imposé par sa sagesse et son ascétisme.

Ce nom vient du mot hindi signifiant littéralement « grande âme ».

mahayana

un bouddhisme mahayana : spéculatif.

voir : grand, véhicule.

mahdi, mahdhisme, mahdiste

un mahdi :

  • un envoyé d’Allah, attendu par les musulmans sunnites, pour compléter l’œuvre de Mahomet ;
  • un chef de tribu(s) ou un souverain musulman se faisant passer pour l’envoyé d’Allah.

un mahdisme :

  • une croyance en la venue du mahdi ;
  • le parti d’un mahdi.

elle, il est mahdiste : est relative, est relatif au mahdi.

une, un mahdiste : une partisane, un partisan d’un mahdi.

Le nom (un) mahdi est emprunté à l’arabe mahdī « bien dirigé ; Mahdi », participe passif de hadā « diriger, guider dans le droit chemin ». Ce titre fut pris en 1881 par le cheikh soudanais Muḥammad Aḥmad Abd Allah qui mena la révolte contre les Anglo-Égyptiens et prit Khartoum en 1885.

maheutre, mahoître

une, un maheutre ou mahoître : un bourrelet d’étoffe montant et rembourré qui couvrait l’épaule et le bras jusqu’au coude.

un maheutre :

  • un soldat, généralement protestant, dont l’habit comportait des maheutres durant les guerres de religion ;
  • un soudard, un aventurier se distinguant par les méfaits et les pillages qu’il commettait.

L’origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.

mahogani

un mahogani : un arbre, son bois.

Ce nom est emprunté à l’anglais mahogany, d’origine obscure, voir : CNRTL.

mah-jong, mah-jongg

un mah-jong ou mah-jongg :

  • un jeu d’origine chinoise ;
  • une tuile, une pièce de ce jeu.

On a lu aussi majong.

Ce nom vient d’un mot chinois.

mahomerie, Mahomet, mahomet, mahométan, mahométanisme, mahométisme

une mahomerie :

  • la religion mahométane ;
  • l’ensemble des nations mahométanes ;
  • une mosquée, un temple mahométan.

Mahomet : un chef d’État, le prophète de l’islam.

un mahomet : un petit sac que les forçats portaient suspendu sur leur poitrine pour y enfermer leurs économies.

le Mahomet : le soleil d’Afrique.

une mahométane : une musulmane, celle qui professe la religion de Mahomet.

un mahométan : un musulman, celui qui professe la religion de Mahomet.

elle est mahométane, il est mahométan :

  • professe la religion de Mahomet ou un islamisme ;
  • est relative, est relatif à l’islam, à ses adeptes.

un mahométisme ou mahométanisme : la religion de Mahomet, l’islam.

mahonia

un mahonia : un arbuste.

Ce nom a été créé en l’honneur du jardinier américain B. Mac Mahon, avec le suffixe -ia.

mahonne

une mahonne :

  • une galère turque de grande taille ;
  • un chaland de port, aux formes arrondies ;
  • un petit caboteur.

Ce nom est emprunté au turc māūnah [orthographe moderne mav(u)na] « allège, gabarre, bateau », peut-être lui-même emprunté à l’arabe mā ūn «vase». Ce mot a été également emprunté par l’italien maona, le portugais maona, l’espagnol mahona.

mahorais

elle est mahoraise, il est mahorais : est de Mayotte.

une Mahoraise, un Mahorais

le mahorais [shimaore] : la langue parlée sur l’ile de Mayotte.

mahous, mahousse

elle est mahousse ou maousse, il est mahous ou mahousse, maous, maouss, maousse : est remarquable, imposante ou imposant.

maous pépère : vraiment tranquille.

L’origine de ce mot est incertaine, voir : CNRTL.

mahout

un mahout : un conducteur, en Inde, d’un éléphant domestique qui sert aux travaux agricoles, forestiers et aux transports. On lit aussi un cornac.

Ce nom est emprunté au mot indien issu du hindi mahaut, mahawat.

mahratte

elle, il est mahratte ou marathe : est du Maharashtra, un État de l’Inde.

une, un Mahratte ou Marathe

le mahratte ou marathe, marathi : une langue parlée en Inde.

Ce mot est emprunté au hindi Marhaṭṭta, nom des habitants du Mahārāshtra.

mai

janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, aout, septembre, octobre, novembre, décembre

un (arbre de) mai : placé devant le domicile d’une personne que l’on veut honorer.

Maia : une divinité.

la mi-mai : vers le milieu du mois de mai.

Le nom de ce mois vient du latin Maius [mensis] « le mois de mai », du nom de Maia, divinité italique, fille de Faunus et femme de Vulcain.

Le nom (un) mayen (= en Suisse, un pâturage ou pré d’altitude moyenne où les troupeaux séjournent au printemps et à l’automne ; un bâtiment rudimentaire construit sur ce pâturage) est dérivé à l’aide du suffixe germanique –inc, de mai, en latin maius.

maïa

un maïa : une araignée de mer, un crabe.

Ce nom est emprunté au latin maia « sorte de crabe ».

maiche

un maiche : un marécage sans arbres, le long de la mer. [Louisiane]

maïanthème

un maïanthème : le genre de plantes vivaces, de la famille des liliacées, très proches du muguet, caractérisées par une tige souterraine horizontale, des feuilles alternes en cœur renversé, des petites fleurs blanches disposées en grappes serrées, suivies de baies rouges.

Ce nom est un composé hybride de l’adjectif latin maius « du mois de mai » et du grec « fleur » comme pour chrysanthemum, chrysanthème.

maid

[en anglais : maid] une domestique, une femme de chambre, dans les pays anglo-saxons.

L’anglais maid « domestique, servante, femme de chambre » est le forme abrégée de maiden signifiant à l’origine « jeune fille ».

maïdan

un maïdan : une place du marché, en Orient.

Ce nom est emprunté à l’arabe maydān « place ; place du marché ; hippodrome, esplanade », emprunté au turc tmeydan de même sens, composé de at « cheval » et de meydan « place ». Ce mot est également passé en turc meydan, en persan et dans des langues de l’Inde, et comme terme de relation en latin médiéval maydanum, l’italien maidan, le portugais maidao, l’anglais maidan.

maie

une maie :

  • un coffre pour pétrir et conserver le pain ;
  • une table de pressoir.

une maye : une pierre creusée en forme d’auge dans laquelle on récupère l’huile d’olive à sa sortie du pressoir.

Le nom (une) maie vient du latin magis, magidis « pétrin » (en grec μ α γ ι ́ ς, – ι ́ δ ο ς « pâte, sorte de pain ; plateau rond de balance ; pétrin »), doublet savant de magida, magidae « grand plat pour servir à table » (en grec μ α γ ι ́ δ α, accusatif de μ α ́ γ ι ς ).

maïeur

un maïeur ou mayeur : anciennement en France, le premier magistrat municipal ou le chef d’une corporation.

une maïeure ou mayeure, un maïeur ou mayeur : en Belgique, une, un bourgmestre, une, un maire.

elle est maïorale ou mayorale, il est maïoral ou mayoral [Belgique] : concerne le bourgmestre.

ils sont maïoraux ou mayoraux

un maïorat ou mayorat : la fonction de bourgmestre, de maïeur. [Belgique]

Le nom (un) maïeur ou mayeur est une substantivation de l’ancien français maior « plus grand », cas régime de l’adjectif maire, représentant de l’accusatif majorem, comparatif du latin magnus « grand », voir aussi majeur et major.

maïeuticien, maïeutique

A. une maïeuticienne, un maïeuticien : celle, celui qui pratique la maïeutique de Socrate.

une maïeutique :

  • une méthode socratique reposant apparemment sur l’interrogation et se proposant d’amener un interlocuteur à prendre conscience de ce qu’il sait implicitement, à l’exprimer et à le juger ;
  • une méthode heuristique.

B. une maïeuticienne, un maïeuticien : une sage-femme, un homme qui exerce cette profession.

la maïeutique : [santé et médecine] la discipline médicale exercée par les sages-femmes. En anglais : maieutics. Journal officiel de la République française du 06/04/2016.

des études de maïeutique

une coordinatrice, un coordonnateur en maïeutique

C. une maïeuticienne, un maïeuticien : une conceptrice, un concepteur de logiciels qui permettent de dialoguer directement avec l’outil par le jeu des questions-réponses.

Le mot maïeutique est emprunté au grec ancien μαιευτική, maieutikế « obstétrique ».

maigre, maigrelet, maigrement, maigret, maigreur, maigrichon, maigriot, maigrir, maigrophobie

elle, il est maigre :

  • manque de graisse par rapport à sa taille et à son ossature ;
  • est peu charnu(e) ;
  • contient peu de graisse ou de matière grasse, ou n’en contient pas ;
  • n’est pas à base de viande ou de graisse animale, ne comporte aucun aliment gras ;
  • a une faible teneur en composants gras ou mous ;
  • manque d’ampleur ;
  • est de forme grêle et étroite ;
  • est peu fournie, peu abondante ; est peu fourni, peu abondant ;
  • est peu importante, est insuffisante ; est peu important, est insuffisant ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

maigrement

un maigre : une sciène, un poisson.

elle est maigrelette, il est maigrelet :

  • est un peu trop maigre, a une apparence frêle ;
  • est dénué(e) d’intérêt.

elle est maigrette, il est maigret :

  • est un peu maigre ;
  • est peu abondante, peu fournie ; est peu abondant, peu fourni.

une maigreur :

  • l’aspect, l’état de celui ou de ce qui est maigre ;
  • le caractère, l’état de ce qui est grêle et étroit, de ce qui est peu fourni, peu abondant, de ce qui est médiocre, insuffisant.

elle est maigrichonne, il est maigrichon : est un peu trop maigre et d’apparence chétive.

elle est maigriote ou maigriotte, il est maigriot : est d’une maigreur souffreteuse.

maigrir :

  • devenir maigre ou moins gras, moins gros ;
  • devenir moins important ;
  • diminuer ;
  • faire paraitre maigre ;
  • démaigrir, diminuer en épaisseur ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

je maigris, tu maigris, il maigrit, nous maigrissons, vous maigrissez, ils maigrissent ;
je maigrissais ; je maigris ; je maigrirai ; je maigrirais ;
j’ai maigri ; j’avais maigri ; j’eus maigri ; j’aurai maigri ; j’aurais maigri ;
que je maigrisse, que tu maigrisses, qu’il maigrisse, que nous maigrissions, que vous maigrissiez, qu’ils maigrissent ;
que je maigrisse, qu’il maigrît, que nous maigrissions ; que j’aie maigri ; que j’eusse maigri ;
maigris, maigrissons, maigrissez ; aie maigri, ayons maigri, ayez maigri ;
(en) maigrissant.

une maigrophobie : un rejet et/ou une crainte des personnes maigres.

Le mot maigre vient du latin macer (accusatif macrum) « maigre, chétif, mince ; peu productif (pour une terre) »; la forme régulière maire ne se trouve que dans le nord-est et dans quelques parlers franco-provençaux des Alpes, -gr- attesté partout ailleurs, étant dû à un développement particulier analogue à celui d’aigre, ou représentant une forme demi-savante, macer ayant été en usage dans la langue médicale et ecclésiastique.

Le nom (un) magret (de canard) est un mot gascon, dérivé de magre, qui correspond au français maigre, magret désignant la partie maigre de la poitrine de canards engraissés.

Les verbes amaigrir et démaigrir sont dérivés de maigre. D’où : amaigri, amaigrissant, un amaigrissement, un démaigrissement.

Le verbe émacier est emprunté au latin impérial emaciare « rendre maigre, épuiser ». D’où : émacié, une émaciation ou un émaciement.

mail

1. un mail : un gros marteau.

un (jeu de) mail : un jeu où on pousse une boule de bois avec un mail, un maillet de bois.

un mail :

  • une allée où ce jeu était pratiqué ;
  • une promenade publique ;
  • une voie piétonne.

un maillage (1) : une technique de forge.

voir aussi : maillet, mailleter, mailloche, mailllocher, maillotin (ci-dessous).

Le nom (un) mail (1) vient du latin malleus « marteau, maillet ». Le sens « marteau, maillet », dominant dans l’ancienne langue, a été évincé par les autres sens (sauf dans quelques techniques), en raison de la popularité du jeu de mail au 17ème siècle. En ce sens, maillet s’est substitué à mail « marteau ».

2. Prononciation différente :

un mail ou e-mail : un courriel ou courrier électronique, message électronique.

[en anglais : e-mail ; electronic mail] un courriel ou courrier électronique, message électronique : un document informatisé qu’un utilisateur saisit, envoie ou consulte en différé par l’intermédiaire d’un réseau. Un courriel contient le plus souvent un texte auquel peuvent être joints d’autres textes, des images ou des sons. Par extension, le terme « courriel » et son synonyme « courrier électronique » sont employés au sens de « messagerie électronique ».

[en anglais : e-mail ; electronic mail ; electronic messaging] une messagerie électronique : un service permettant aux utilisateurs habilités de saisir, envoyer ou consulter en différé des courriels. On trouve aussi dans ce sens les termes « courriel » et « courrier électronique ».

[en anglais : e-mail address] une adresse (de courrier. électronique : un libellé permettant l’identification d’un utilisateur de messagerie électronique et l’acheminement des messages qui lui sont destinés. L’adresse électronique est, dans le cas de l’internet, constituée des identifiants de l’utilisateur et du gestionnaire de la messagerie, séparés par le caractère arrobe @. L’identifiant du gestionnaire de la messagerie comprend des désignations éventuelles de sous-domaines, celle d’un domaine, enfin un suffixe correspondant le plus souvent au pays ou au type d’organisme (exemples : .fr .com).

[en anglais : e-mail spoofing] une usurpation d’adresse électronique : la pratique consistant à utiliser frauduleusement une adresse de courrier électronique appartenant à une autre personne. L’usurpation d’adresse électronique est le plus souvent utilisée pour envoyer en grand nombre des courriels indésirables.

[en anglais : bulk mail] un envoi en nombre ou courrier en nombre : un envoi postal effectué en de multiples exemplaires par un même expéditeur, qui peut ainsi bénéficier de conditions commerciales avantageuses consenties par les prestataires de services postaux ; par extension, le courrier ainsi expédié.

[en anglais : direct mail] un message publiposté : un message publicitaire destiné au publipostage.

[en anglais : hybrid mail] un courrier hybride : la technique par laquelle un message est envoyé sous forme électronique avant d’être imprimé, puis remis à son destinataire par l’opérateur postal sous forme de courrier papier ; par extension, un courrier traité et transmis selon cette technique. L’impression peut être effectuée soit par l’opérateur postal, soit par un prestataire de services.

[en anglais : mail box] une boite aux lettres ou boîte aux lettres : dans une messagerie électronique : un espace de mémoire réservé à un abonné, dans lequel sont conservés les messages qui lui sont destinés et éventuellement les messages qu’il envoie.

[en anglais : voice mail ; voice messaging] une messagerie vocale : un service de télécommunication interpersonnelle permettant, généralement à partir d’un poste téléphonique, l’enregistrement et le stockage de messages sonores, leur écoute, leur expédition éventuelle vers un ou plusieurs destinataires. Des exemples de messagerie vocale sont le répondeur enregistreur, la remise d’un message par appel téléphonique, l’expédition de messages d’une boite de stockage vers d’autres, un service de petites annonces vocales.

[en anglais : web mail ; webmail] un portail de messagerie : un service en ligne qui, au moyen d’un logiciel de navigation, permet le traitement des courriels et donne accès aux fonctions habituelles d’un logiciel de messagerie. Les fonctions associées les plus courantes sont la gestion d’un carnet d’adresses ainsi que la gestion des dossiers permettant de classer les messages reçus ou envoyés.

mail-coach

un mail-coach : une berline attelée à quatre chevaux, avec plusieurs rangées de banquettes sur le dessus de la voiture.

Ce nom est emprunté à l’anglais mail-coach « malle-poste » terme correspondant à une organisation du transport du courrier datant de 1784, composé de mail « courrier » et de coach emprunté au français coche « voiture ».

mailer

[en anglais : mailer daemon] un démon de messagerie : un démon qui assure l’acheminement des messages électroniques et avertit l’expéditeur lorsqu’un message n’a pu atteindre son destinataire.

mailing

[en anglais : mailing] un publipostage : une prospection, un démarchage ou une vente par voie postale.

[en anglais : mailing list] un fichier d’adresses : un fichier comprenant les noms et adresses de destinataires de publipostage, qui peut être loué par des émetteurs de courrier ou faire l’objet d’un échange.

[en anglais : mailing list] une liste de diffusion

[en anglais : bus mailing] un publipostage groupé ou multipostage : un regroupement d’offres de produits ou de services par différents annonceurs.

[en anglais : direct mailing] un publipostage direct : un publipostage identifiant les destinataires par leur qualification ou leur nom.

[en anglais : e-mailing] un publipostage en ligne : un envoi de messages électroniques pour conquérir ou fidéliser des clients.

en savoir plus : dictionnaire de l’Académie française.

Le mot mailing est emprunté au substantif verbal du verbe anglo-américain to mail « porter, envoyer par la poste », attesté en anglo-américain depuis 1871, notamment au sens de « publipostage ».

maillacé

elle est maillacée, il est maillacé :

  • est tacheté(e) de couleurs différentes ;
  • présente une composition diversifiée ;
  • ressemble à un tissu formé de mailles.

Ce mot est dérivé de maillé, avec le suffixe -acé.

maillage

1. un maillage :

  • la dimension des mailles d’un filet de pêche ;
  • une répartition en réseau ;
  • une interconnexion d’un réseau électrique.

le maillage du territoire français, le maillage du territoire de l’Union européenne, le maillage des régions méditerranéennes, le maillage du territoire chinois, le maillage du territoire brésilien : Géoconfluences

un maillage interne : le mode d’organisation des liens à l’intérieur d’un même site Internet. Le maillage interne permet notamment d’optimiser le référencement naturel en favorisant certaines pages et en maximisant l’utilisation du classement de la page d’accueil par un moteur de recherche. En anglais : internal linking. Office québécois de la langue française

Ce nom est dérivé de mailler, voir ci-dessous.

2. un maillage : l’opération de forgeage qui permet d’obtenir, par torsion à chaud, la forme définitive d’une pièce de métal, à partir d’une ébauche plane

Ce nom est dérivé, en -age, de l’ancien verbe mailler « frapper à coups de maillet » qui s’est maintenu dans les parlers du Nord, de l’Ouest et du Centre de la France et qui est dérivé de mail « maillet, marteau », voir ce mot.

maillant

un filet maillant : un filet qui est de dimensions convenables pour capturer le poisson.

Ce mot vient du participe présent de mailler.

maille

1. une maille :

  • chacune des boucles d’un fil textile, qui s’entrelacent pour former un tissu souple ;
  • un espace vide entre les fils noués formant un filet ;
  • chacune des boucles dont l’entrelacement plus ou moins dense forme un grillage, un treillis, un réticule, un réseau ;
  • chacun des anneaux d’une chaine.

faire la maille : être d’une taille suffisante pour être pris au filet.

une maille d’échantillonnage : [télédétection spatiale – spatiologie] la surface au sol délimitée par le quadrilatère dont les sommets sont les barycentres de quatre taches élémentaires deux à deux adjacentes. En anglais : sampling grid. Voir aussi : pixel, tache élémentaire. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

2. une maille : une monnaie de très faible valeur, valant un demi-denier.

être sans sou ni maille : être désargenté.

avoir maille à partir : avoir un différend avec quelqu’un, des difficultés avec quelque chose.

Le nom (une) maille (2) vient du latin médiéval medalia « demi-setier », issu par dissimilation de medialia, de medialis « qui se trouve au milieu », lui-même dérivé de medius « demi » (à comparer avec l’italien medaglia, l’espagnol meaja, le catalan malla, au sens de « monnaie »).

Le nom (une) médaille est emprunté à l’italien medaglia, de même origine que maille (2).

3. une maille :

  • une tache précédant le bourgeon à fruit chez certaines plantes ;
  • une taie ronde qui se forme à la surface de la prunelle de l’œil.

des mailles : une maillure, les petites taches qui apparaissent sur les plumes des ailes de certains oiseaux quand ils deviennent adultes.

Le nom (une) maille (1 et 3) vient du latin macula, proprement « tache » et par la suite « maille de filet » Le sens de « tache » s’est exclusivement maintenu dans quelques emplois techniques (voir ci-dessous) et a été évincé par celui de « boucle de fil servant à faire un tissu ».

D. Belgique.

une belle maille : un bel aspect.

une laide maille : un aspect déplaisant.

maillé

elle est maillée, il est maillé :

  • est, semble constitué(e) de mailles ;
  • présente des mouchetures, des taches identiques à celles d’un plumage.

un fer maillé : un treillis de barreaux de fer laissant entre eux des vides en forme de carrés ou de losanges.

une maçonnerie maillée : une maçonnerie dont les matériaux sont posés en échiquier ou à joints obliques.

Selon les sens, ce mot vient du participe passé de mailler ou est dérivé de maille, avec le suffixe -é.

maillechort

un maillechort : un alliage de cuivre, de zinc, de nickel augmenté parfois de plomb, d’étain ou de fer, qui imite l’argent et qui en possède certaines qualités..

un melchior : un maillechort ou argentan, argenton, un alliage.

Le nom (un) maillechort a été formé à l’aide de la syllabe initiale de Maillot et de Chorier, noms propres des deux ouvriers lyonnais qui inventèrent cet alliage.

L’ancien nom (un) melchior est une déformation de maillechort par attraction paronymique du prénom Melchior.

mailler, mailleur

mailler :

  • confectionner ou réparer les mailles ;
  • faire avec des mailles ;
  • entourer de mailles ;
  • fabriquer les mailles ;
  • tordre, fausser, voiler [Suisse] ;
  • pour un filet, être de dimensions convenables pour capturer le poisson ;
  • pour un poisson, se prendre dans les mailles d’un filet ;
  • pour un oiseau, se couvrir de mailles, de petites taches qui apparaissent sur les plumes des ailes ;
  • pour une plante, avoir des mailles, des taches précédant le bourgeon à fruit.

Le verbe mailler est dérivé de maille (1).

maillet, mailletage, mailleté, mailleter, mailleton

1. un pigeon mailleté [Belgique] : qui est uniformément tacheté.

2. un maillet :

  • un outil ou un instrument fait d’une masse emmanchée par le milieu, qui sert à frapper ou à enfoncer ;
  • un gros marteau ;
  • un outil de sculpteur ;
  • un requin-marteau ;
  • une masse de combat ;
  • une petite masse de bois cylindrique fixée à un long manche, dont on se sert pour pousser une boule.

un coup de maillet : une fatigue.

un mailletage : l’action de mailleter.

mailleter : couvrir avec des clous le doublage en bois de la carène d’un navire.

je maillète ou maillette, tu maillètes ou maillettes, il maillète ou maillette, nous mailletons, vous mailletez, ils maillètent ou maillettent ;
je mailletais ; je mailletai ; je maillèterai ou mailletterai ; je maillèterais ou mailletterais ;
j’ai mailleté ; j’avais mailleté ; j’eus mailleté ; j’aurai mailleté ; j’aurais mailleté ;
que je maillète ou maillette, que tu maillètes ou maillettes, qu’il maillète ou maillette, que nous mailletions, que vous mailletiez, qu’ils maillètent ou maillettent ;
que je mailletasse, qu’il mailletât, que nous mailletassions ; que j’aie mailleté ; que j’eusse mailleté ;
maillète ou maillette, mailletons, mailletez ; aie mailleté, ayons mailleté, ayez mailleté ;
(en) mailletant.

un mailleton : un bourgeon de l’année.

Le nom (un) maillet est dérivé de mail (1), avec le suffixe -et.

mailleur

une mailleuse, un mailleur :

  • celle, celui qui fabrique des filets de pêche ;
  • [en anglais : skinning artist] une animatrice, un animateur technique chargé(e) de lier chaque partie de l’armature d’un modèle 3D à une portion du maillage, de manière à ce que le mouvement d’une partie du squelette entraîne la déformation du maillage qui lui est associé. La créatrice, le créateur de maillage travaille généralement sur des modèles 3D représentant un personnage ou un animal, mais il peut également s’agir d’un véhicule, d’un végétal, d’une machine, d’un vêtement, d’un accessoire, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une mailleuse : une partie d’un métier à tricoter.

Ce nom est dérivé de mailler, avec le suffixe -eur..

maillochage, mailloche, maillocher, maillocheur

1. un maillochage : l’action de maillocher.

une mailloche :

  • un gros marteau ;
  • un maillet ;
  • une baguette terminée par une boule garnie de peau pour frapper des instruments de musique ;
  • un outil pour maillocher.

jouer la mailloche : être brutal au cours d’un jeu, d’un sport.

maillocher : enlever les plis de la tige d’une chaussure terminée au moyen d’un fer chaud appelé mailloche.

une maillocheuse, un maillocheur : celle, celui qui lisse le cuir avec la mailloche.

Le nom (une) mailloche est dérivé de mail (1) avec le suffixe -oche.

2. elle est mailloche : est grosse, énorme.

il est mailloche : est gros, énorme.

Ce mot vient peut-être de maillé (participe passé de mailler « frapper à coups de maillet »), au sens de « robuste, solide » dans les parlers de l’Ouest.

maillon

un maillon :

  • une petite maille ;
  • un anneau d’une chaine, un chainon ;
  • un élément d’un ensemble.

Ce nom est dérivé de maille, avec le suffixe -on.

maillot, mailloter

un maillot :

  • une bande ou un morceau d’étoffe dans lequel on enveloppait les membres et le torse d’un nouveau-né ;
  • une lange ;
  • un mollusque ;
  • un vêtement souple et collant qui couvre le corps ou le torse ;
  • un vêtement pour se baigner.

Nous voilà fin prêts et prêtes à enfiler notre maillot de bain… ou notre costume de bain ? Cette dernière appellation était courante en France au début du XXe siècle et continue d’y être utilisée, surtout pour décrire les premières tenues que portaient les dames pour la baignade. Toutefois, dans l’usage actuel en France, costume de bain a cédé la place à maillot de bain. Au Québec, maillot de bain s’impose également, même si costume de bain demeure employé dans la langue courante. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un (enfant au) maillot : un nouveau-né.

mailloter : emmailloter, envelopper, recouvrir étroitement.

Le nom (un) maillot est issu de l’ancien et moyen français mailloel, maillol, lui-même dérivé de maille (1) par analogie de forme des bandes lacées du maillot avec les mailles entrelacées (plutôt que dérivé régressif de mailloler « emmailloter ». Le nom du vêtement est peut-être issu, par extension de sens, de maillot (1), avec une possible influence du nom de Maillot, qui aurait été bonnetier à l’Opéra de Paris au 18ème siècle et qui aurait inventé ce vêtement.

maillotin

un maillotin :

  • une arme proche du maillet ;
  • un pressoir à olives.

Ce nom est dérivé de l’ancien substantif maillot, au sens de « espèce d’arme contondante », variante de maillet, avec le suffixe -in. Les émeutiers qui se révoltèrent, sous Charles VI, contre le nouvel impôt direct, furent d’abord appelés Maillets parce qu’ils s’armèrent de maillets de plomb, qu’ils prirent dans l’Arsenal de la place de Grève où ils étaient entreposés.

maillure

une maillure :

  • l’ensemble des mailles d’un bois ;
  • l’ensemble de mailles du plumage d’un oiseau.

Ce nom est dérivé de maille (1).

maimetshidé

les maimetshidés : une famille d’insectes hyménoptères apocrites parasites céraphronoïdes.

main

A. une main :

  • un organe pour tenir, sentir, donner, recevoir, exprimer, réaliser une action, lutter, accepter, montrer une domination, être violent ou affectueux ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un téléphone mains libres : qui est équipé d’un dispositif, d’un accessoire permettant de téléphoner tout en gardant les mains libres.

être à main [Belgique] : être dans une bonne position pour effectuer un travail.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la main : Wiktionnaire.

B. une main :

  • une faute au football ;
  • une unité de longueur ;
  • un registre ;
  • une partie d’une rame de papier ;
  • une portion d’un régime de bananes ;
  • l’extrémité des membres de certains animaux ;
  • [Belgique] un gant de toilette.

une main de justice : le symbole de l’autorité judiciaire.

donner la main à quelqu’un :

  • lui serrer la main ;
  • lui apporter son aide.

être en bonnes mains : être confié à des premières mains, à des personnes capables.

serrer la main à quelqu’un, toucher la main à quelqu’un : lui serrer la main.

une main virtuelle : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).

une petite main : un exécutant.

un guide-main : un instrument imaginé pour donner une position correcte aux mains des jeunes pianistes.

des guide-mains

un lave-main : un lavabo.

des lave-mains

un sous-main : un accessoire de bureau.

des sous-mains

en sous main ou en sous-main : secrètement.

expressions avec main : Parler français.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Il existe plusieurs expressions figées dans lesquelles on trouve le mot main. Quand il n’y a pas de déterminant devant ce nom, il n’est pas toujours facile de déterminer s’il doit s’écrire au singulier ou au pluriel. Dans les expressions, main s’écrit parfois au singulier, parfois au pluriel, parfois indifféremment avec l’un ou l’autre nombre. D’autres fois encore, le nombre varie en fonction du sens de l’expression ou du contexte. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

C’est donc dire que la langue de Shakespeare a donné à seconde main un sens légèrement différent, phénomène tout à fait normal lorsqu’une langue fait des emprunts à sa voisine. Par conséquent, on peut acheter une voiture de seconde main uniquement si elle a eu deux propriétaires précédents, sinon il faut parler d’une voiture usagée. En savoir plus : Au cœur du français.

L’expression donner une bonne main d’applaudissements, ainsi que ses variantes, est calquée sur l’anglais to give a (good, big) hand (of applause.. Cet emprunt ne comble aucune lacune, puisque le français possède déjà des expressions imagées pour exprimer l’idée d’« applaudissements vifs et assourdissants ». Selon le contexte, on pourra recourir à applaudir chaleureusement, soulever un tonnerre d’applaudissements, offrir une salve d’applaudissements, susciter une tempête d’applaudissements, éclater en applaudissements, couvrir d’applaudissements, faire un ban à quelqu’un, faire une ovation à quelqu’un, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) main vient du latin manus, terme d’anatomie, qui sert à désigner les deux côtés du corps dans les expressions laevā, dextrā manū, attesté comme symbole de la force et de l’autorité et comme instrument de lutte ou de travail, d’où les expressions juridiques in manū esse « être aux mains de », manu mittere « mettre la main sur », militaires venire ad manum « en venir aux mains », dare manūs « se rendre » ou techniques urbs manu munitissima « ville très bien fortifiée par la main de l’homme », Praxitelis manus « main de l’artiste, sa façon », et désigne aussi des objets ressemblant à une main comme manus ferrea « grappin ».

Le verbe émanciper (= affranchir de l’autorité parentale ou d’une tutelle), s’émanciper (= prendre des libertés, s’affranchir de contraintes) est emprunté au latin juridique emancipare « libérer de l’autorité paternelle ». D’où : émancipé, émancipateur. Le nom (une) émancipation (= une décision judiciaire ou un effet du mariage qui assimilent un mineur à un majeur, un affranchissement de contraintes) est emprunté au latin juridique emancipatio, dérivé de emancipare.

Le nom (un) handball (= un sport) est emprunté à l’allemand Handball, composé de Hand « main » et de Ball « ballon ». D’où : une handballeuse, un handballeur.

Le nom (faire des) magnes (= faire des manières, manquer de simplicité) est formé, par abréviation, sur manière.

Le nom (une) manade (= un troupeau libre de taureaux ou de chevaux conduits par un gardian) est emprunté au provençal manado « troupeau de chevaux ou de taureaux sauvages », dérivé de mano « main », du latin manus, voir : main, et signifiant proprement « ce que la main peut contenir, poignée » ; d’où l’ancien français manée, l’ancien provençal manada « poignée » et encore, avec ce même sens, manado dans certains parlers méridionaux. D’où une manadière, un manadier.

Le nom (une) mancelle (= une courroie ou chaine qui joint les attelles du collier d’un cheval avec chacun des limons de la voiture) vient du latin populaire manicella « petite poignée », altération du latin classique manicula « petite main ; mancheron de la charrue » diminutif de manus « main ».

Le verbe maintenir vient du latin populaire manūtenēre « tenir avec la main », composé du latin classique manu, ablatif de manus « main », et de tenēre « tenir » et qui a été altéré en manūtenīre (tenir). D’où un maintien.

Le nom (un) manche vient du latin tardif manicus, attesté seulement dans une glose au sens de « manche, poignée ».

Le nom (une) manche vient du latin manicà (dérivé de manus « main ») « longue manche de tunique couvrant la main » « gant ». Le nom (faire la) manche est emprunté à l’italien mancia, attesté aux sens de « don, gratification » puis de « pourboire, aumône », emprunté au français (une) manche.

Le nom (un) manéage (= un travail qu’un capitaine ou un armateur peut exiger des matelots d’un autre navire quand ils sont inoccupés) est dérivé de l’ancien français maneier, manoier, voir : manier.

Le nom (un) manège est emprunté à l’italien maneggio, attesté au sens de « dressage des chevaux », proprement « maniement, exercice, etc. », déverbal de maneggiare (manéger). Le verbe manéger (= dresser un cheval ; manigancer ; avoir un comportement adroit et artificieux pour parvenir à ses fins) est emprunté à l’italien maneggiare, attesté au sens de « dresser, exercer un cheval », proprement « manier ». D’où : manégé.

Le nom (un) maneton (= la partie cylindrique d’un vilebrequin ou d’une manivelle sur laquelle vient s’articuler la tête de bielle) est dérivé d’une manette (= un petit levier, une poignée de commande manuelle de certains mécanismes) qui est un dérivé savant manus « main ».

Le mot maniable est dérivé de manier. D’où : une maniabilité.

Le verbe manier est un dérivé ancien de main. D’où : un maniage, un maniement, un manieur. Le verbe se magner est issu phonétiquement de se manier, emploi pronominal de manier « faire aller ».

Le nom (une) manicle ou manique (= une protection ; un brassard, une manche, un gant ; une entrave : un anneau de pied du forçat ; un prolongement de la main ; un manche, une poignée) est emprunté au latin manicula « petite main ; mancheron de la charrue », diminutif de manus « main ».

Le nom (une) manière est le féminin substantivé de l’ancien adjectif manier « qu’on fait fonctionner à la main », d’où « habile », du latin manuarius «de main, qu’on tient à la main», dérivé de manus « main ». D’où : maniéré, maniérer, un maniérisme, maniériste.

Le nom (une) manille (3) (= un anneau de métal ornemental qui se porte à la cheville ou au bras) est emprunté à l’espagnol manilla « bracelet », lui-même emprunté au catalan manilla, diminutif de mano, du latin manus, voir : main.

Le nom (un) maniluve (= une immersion plus ou moins prolongée des mains dans un liquide chaud dans un but médical) est formé sur pédiluve emprunté au latin médiéval pediluvium « bain de pieds ».

Le nom (une) manivelle vient du bas latin manabella, altération de manibula, variante de manicula « mancheron de charrue », dérivé de manus « main ».

Le nom (une) manœuvre vient du latin populaire manuopera, littéralement « travail fait avec la main », formé du latin manū , ablatif de manus « main » et de opera « activité », dérivé de opus, operis « oeuvre, ouvrage ». D’où : une manœuvrabilité, manœuvrable, manœuvrant.

Le verbe manœuvrer est dérivé du latin populaire manu operare littéralement « travailler avec la main » formé du latin manu ablatif de manus «main» et de operare « travailler », dérivé de opus, operis « ouvrage ». D’où : un manœuvre, manœuvrier, un manœuvreur, un manouvrier.

Le nom (une) manoque (= une botte de feuilles de tabac ; une pelote de bitord, de cordage) vient de ce mot dialectal de la Picardie où la culture du tabac était très répandue, diminutif de main. D’où ; un manoquage ou manocage, manoquer.

Le nom (une, un) manucure est composé du latin manus « main » et de -cure, du latin curare « soigner », sur le modèle de pédicure. D’où : manucurer.

Le mot manuel est emprunté au latin manualis « de main », dérivé de manus « main ». D’où : une manualité, se manuéliser, une manuellisation.

Le nom (un) manuel (= un livre qui contient les éléments d’une discipline ou l’essentiel d’un programme scolaire ; un guide pratique) est emprunté au latin manuale « étui de livre », attesté en bas latin au sens de « livre portatif », de manualis « manuel ».

Le nom (une) manufacture est emprunté au latin médiéval manufactura attesté dans le domaine italien manifactura « construction », dérivé de la locution du latin classique manū facere « faire à la main », composé de l’ablatif manū de manus « main » et de facere « faire ». D’où : manufacturable, manufacturé, manufacturer, manufacturier.

La locution latin manu militari (= avec le concours de la force armée, de la gendarmerie ; par force) ets composée des ablatifs manū de manus « main » d’où « force », et militari de militaris « militaire », dérivé de miles, militis « soldat ».

Le nom (une) manumission (= l’affranchissement légal d’un esclave, d’un serf) est emprunté au latin manumissio, manumissionis de même sens, dérivé du supin manumissum de manumittere « affranchir », composé de manus « main » et de mittere « laisser aller ».

Le mot manuscrit est emprunté au latin manu scriptus « écrit à la main » composé de l’ablatif manū de manus « main » et du participe passé scriptus de scribere « écrire ». D’où : une manuscriptologie.

Le nom (une) manutention est emprunté au latin médiéval manutentio « protection, appui, aide, maintenance », dérivé du latin populaire manutenere (maintenir). D’où : un manutentionnaire, manutentionner.

Le nom (une) menotte est un diminutif de main. D’où : un menottage, menotter.

On lit aussi, dans le langage enfantin, une mimine pour une main.

mainate

un mainate : un passereau, un oiseau.

Ce nom est probablement emprunté à l’indo-portugais mainato, nom d’un oiseau chanteur, issu par métaphore (parce qu’on trouve fréquemment cet oiseau au bord des sources et des rivières) de mainato « homme dont le métier consiste à laver le linge des autres » (usité dans l’Inde portugaise, où le mot désigne à la fois un métier et une caste), emprunté au malayalam maṇṇaṭṭan, maṇṇaṭṭi.

main-courante, main-courantier

une main-courante ou main courante :

  • la partie supérieure d’une rampe, d’une rambarde, sur laquelle on appuie la main ;
  • une barre, une corde ou un filin auquel on peut se tenir, qui joue le rôle de rampe ou de garde-fou.où on s’appuie pour ne pas tomber.

une main-courante : un registre où sont notés au fur et à mesure les opérations effectuées dans un commerce ou dans une banque, les arrivées et les départs de clients dans un hôtel, les événements notables consignés dans un commissariat.

une main-courantière, un main-courantier : celle qui est chargée, celui qui est chargé d’une main courante, un registre.

main d’œuvre

la main d’œuvre :

  • la part du travail dans la confection d’un ouvrage ;
  • l’ensemble des salariés ;
  • le prix du travail compris dans les couts de production d’un bien ou d’un service. En savoir plus : Dico de l’éco.

Ce nom est composé de main, de, œuvre.

maindroniidé

les maindroniidés : la famille d’insectes zygentomes (thysanoures) ayant pour type le genre Maindronia du Pérou et du Chili.

main event

Dans les spectacles, qu’ils soient sportifs ou artistiques, il y a parfois plusieurs épreuves ou plusieurs numéros, et certains sont particulièrement attendus. On commence à entendre ou à lire dans des journaux français, pour les nommer, l’expression main event, proprement « évènement principal ». Rappelons que tout cela n’est pas nouveau et que l’attente fébrile de telle épreuve, de tel numéro ou de tel artiste existait et était nommée bien avant l’introduction dans notre langue de ce main event. On parlait alors d’attraction (ou épreuve) la plus attendue, de la partie la plus attrayante d’un spectacle et surtout de clou du spectacle, toutes expressions qu’il serait dommage de ne pas employer. Académie française.

main-forte

une main-forte :

  • une force armée ;
  • une assistance prêtée à la justice ou à la force publique.

prêter main-forte : aider, accorder une assistance.

Ce nom est composé de main et forte, à comparer avec le latin médiéval manufortis « puissant » .

mainlevée

une mainlevée :

  • un acte judiciaire par lequel sont suspendus les effets de mesures prises à l’encontre d’une personne ;
  • le document correspondant.

Ce nom est composé de main et levée tiré du participe passé de lever.

mainmettre, mainmise

mainmettre un serf : l’affranchir.

je mainmets, tu mainmets, il mainmet, nous mainmettons, vous mainmettez, ils mainmettent ;
je mainmettais ; je mainmis ; je mainmettrai, je mainmettrais ;
j’ai mainmis ; j’avais mainmis ; j’eus mainmis ; j’aurai mainmis ; j’aurais mainmis ;
que je mainmette, que tu mainmettes, qu’il mainmette, que nous mainmettions, que vous mainmettiez, qu’ils mainmettent ;
que je mainmisse, qu’il mainmît, que nous mainmissions ; que j’aie mainmis ; que j’eusse mainmis ;
mainmets, mainmettons, mainmettez ; aie mainmis, ayons mainmis, ayez mainmis ;
(en) mainmettant.

une mainmise :

  • l’affranchissement d’un serf ;
  • une saisie ;
  • le fait de s’emparer de quelque chose ;
  • le fait de s’assurer le contrôle exclusif de quelque chose ;
  • une domination exclusive exercée sur un individu.

Ce nom est composé de main et mise tiré du participe passé de mettre.

voir aussi : manumission.

mainmortable, mainmorte, main morte

elle, il est mainmortable :

  • est assujetti(e) à la mainmorte ;
  • est de mainmorte.

une mainmorte :

  • un état des biens de dépendants dont ils ne pouvaient disposer ;
  • la situation juridique des biens non aliénables.

Ce nom est composé de main et morte.

une main morte : une main ballante, molle.

ne pas y aller de main morte : agir, parler sans ménagement, sans douceur.

main stream

Aussi est-il superflu de remplacer les termes que l’on vient de voir par l’expression anglaise main stream que l’on commence à rencontrer, par exemple, dans idéologie main stream, pour désigner une idéologie à succès. En savoir plus : Académie française.

maint, mainte

maint, mainte : un grand nombre.

maintes fois, à maintes reprises : très souvent.

Le déterminant indéfini maint est utilisé surtout dans un registre soigné. Il s’emploie devant un nom, le plus souvent pluriel, avec lequel il s’accorde; il signifie alors « plusieurs ». Au singulier, maint signifie « plus d’un ».
La locution maint et maint s’emploie de la même façon, généralement au pluriel.
L’emploi de maint comme pronom, quant à lui, est vieilli ; ce pronom signifie « beaucoup » ou « beaucoup de personnes ». En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.

Le mot maint vient probablement du germanique manigipô– « grande quantité » (à comparer avec le moyen néerlandais menichte et le néerlandais menigte « foule, grand nombre », le moyen bas allemand mennichte « quantité », l’anglosaxon menigdu, le danois maengde), devenu adjectif par suite de son emploi fréquent devant des substantifs.

maintenabilité

une maintenabilité : [télécommunications] l’aptitude d’une entité à être maintenue, ou rétablie, dans un état lui permettant d’accomplir une fonction requise. En anglais : maintainability. Journal officiel de la République française du 14/06/2003.

maintenage

un maintenage : un boisage servant à maintenir les terres des mines.

Ce nom est dérivé de maintenir.

maintenance

A. une maintenance : l’action de maintenir, de confirmer.

B. une maintenance :

  • un ensemble d’opérations d’entretien, de maintien en état de fonctionner ;
  • un maintien en nombre et en efficacité des matériels et des effectifs d’une unité militaire ;
  • l’ensemble des opérations qui assurent en tout temps le bon fonctionnement d’un système informatique, conformément à des spécifications définies. En anglais : maintenance. Gazette officielle du Québec du 6 mars 2021.

Lexique de la maintenance‎ : Wiktionnaire.

une maintenance, une maintenance corrective : Vocabulaire de l’édition de logiciels (Office québécois de la langue française)

une télémaintenance d’objet connecté ou une maintenance connectée : [industrie – télécommunications] la télémaintenance d’un ou de plusieurs objets connectés qui s’effectue au moyen d’un système cyberphysique. La télémaintenance d’objet connecté est notamment utilisée dans les chaînes de fabrication, les réseaux de distribution d’énergie ou d’eau, la domotique et l’immotique. En anglais : intelligent maintenance, intelligent maintenance system (IMS), smart maintenance. Voir aussi : immotique, objet connecté, système cyberphysique, télémaintenance. Journal officiel de la République française du 30 juillet 2021.

Ce nom est dérivé de maintenir, avec un emprunt à l’anglais maintenance « maintien, entretien ».

maintenant

maintenant :

  • actuellement ;
  • en ce moment ;
  • aujourd’hui ;
  • désormais.

Les adverbes désormais, dorénavant et maintenant peuvent tous les trois être employés dans des contextes semblables. Ils ne sont pas pour autant parfaitement synonymes. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

hic et nunc :

  • ici même et sans délai ;
  • ici et maintenant.

Le mot maintenant vient du latin manu tenendo (gérondif de manu tenere, voir : maintenir) « pendant que l’on tient quelque chose dans la main », d’où « rapidité du geste ou possibilité » puis « promptitude temporelle » ou, plus vraisemblablement, « proximité locale extrême » puis « proximité temporelle », ces développements sémantiques aboutissant à la notion d’« aussitôt » (à comparer avec l’ancien français manois, demanois, les expressions main à main, mainnemain, de main à main, tout à main, de la main, et en français moderne, en un tour de main, qui expriment l’idée de promptitude).

mainteneur, maintenir

une mainteneuse, un mainteneur : celle, celui qui maintient en état, qui soutient ce qui risque de disparaitre.

maintenir :

  • faire rester quelqu’un, quelque chose dans une position, une situation, un état déterminé ;
  • faire en sorte qu’il n’y ait pas de modification, de rupture ;
  • ne pas modifier un comportement, une position intellectuelle, en dépit de sollicitations, d’objections, de pressions ;
  • continuer d’affirmer, malgré des objections, des pressions.

je maintiens, tu maintiens, il maintient, nous maintenons, vous maintenez, ils maintiennent ;
je maintenais ; je maintins ; je maintiendrai ; je maintiendrais ;
j’ai maintenu ; j’avais maintenu ; j’eus maintenu ; j’aurai maintenu ; j’aurais maintenu ;
que je maintienne, que tu maintiennes, qu’il maintienne, que nous maintenions, que vous mainteniez, qu’ils maintiennent ;
que je maintinsse, qu’il maintînt, que nous maintinssions ; que j’aie maintenu ; que j’eusse maintenu ;
maintiens, maintenons, maintenez ; aie maintenu, ayons maintenu, ayez maintenu ;
(en) maintenant.

se maintenir :

  • rester dans une position par un effort physique ;
  • rester, demeurer ;
  • durer.

je me maintiens, tu te maintiens, il se maintient, nous nous maintenons, vous vous maintenez, ils se maintiennent ;
je me maintenais ; je me maintins ; je me maintiendrai ; je me maintiendrais ;
je me suis maintenu(e) ; je m’étais maintenu(e) ; je me fus maintenu(e) ; je me serai maintenu(e) ; je me serais maintenu(e) ;
que je me maintienne, que tu te maintiennes, qu’il se maintienne, que nous nous maintenions, que vous vous mainteniez, qu’ils se maintiennent ;
que je me maintinsse, qu’il s’maintînt, que nous nous maintinssions ; que je me sois maintenu(e) ; que je me fusse maintenu(e) ;
maintiens-toi, maintenons-nous, maintenez-vous ; sois maintenu(e), soyons maintenues, soyons maintenus, soyez maintenu(e)(es)(s) ;
(en) se maintenant.

elles se sont maintenues, elles sont maintenues.

elles se sont maintenu les objectifs, elles ont maintenu les objectifs, elles se les sont maintenus.

voir aussi : maintenue, maintien (ci-dessous).

Le verbe maintenir vient du latin populaire manūtenēre « tenir avec la main », composé du latin classique manu, ablatif de manus « main », et de tenēre « tenir » et qui a été altéré en manūtenīre (tenir). Les autres langues romanes (excepté le roumain) connaissent aussi ce composé (en italien mantenere, en espagnol et ancien provençal mantener, en portugais mantêr), ce qui prouve qu’il remonte à l’époque latine.

maintenon

un maintenon : un collier de perles d’où pend une croix en joaillerie.

Ce nom est un emploi par antonomase de celui de Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon (1635-1719) pour désigner une croix qu’elle aimait à porter.

maintenue

une maintenue : une confirmation, par jugement, dans la possession d’un bien ou d’un droit litigieux.

Ce nom vient du participe passé de maintenir.

maintien

un maintien :

  • la manière de se tenir, l’attitude ;
  • l’action de maintenir, de conserver, de faire durer ;
  • en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

un maintien à poste ou maintien en position : [spatiologie / mécanique spatiale] l’opération récurrente visant à maintenir un satellite sur une orbite spécifiée et à ajuster l’heure de son passage en un point déterminé de cette orbite. Dans le cas d’un satellite géostationnaire, le maintien à poste se traduit par une apparence d’immobilité du satellite pour un observateur terrestre. En anglais : station keeping. Voir aussi : à poste. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un maintien de l’écoulement : [pétrole et gaz / production] l’ensemble des procédés et des traitements qui assurent l’écoulement du pétrole ou du gaz, selon les besoins de l’exploitation d’un puits. En anglais : flow assurance ; FA. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.

Ce nom est un déverbal de maintenir.

maintien-gorge

un maintien-gorge : un ancien nom du soutien-gorge.

maïolique

une maïolique ou majolique : une faïence italienne.

Ce nom est emprunté à l’italien maiolica « céramique émaillée », du latin médiéval Majolica altération de Majorica, nom de l’ile de Majorque: l’Italie centrale (plus spécialement la Romagne) importa la technique de la majolique de Majorque, où les autochtones l’avaient reçue des Arabes.

maïoral, maïorat

elle est maïorale ou mayorale, il est maïoral ou mayoral [Belgique] : concerne le bourgmestre.

ils sont maïoraux ou mayoraux

un maïorat ou mayorat : la fonction de bourgmestre, de maïeur ; sa durée. [Belgique]

voir : maïeur, mayeur.

maire, mairesse, mairie

un maire : le premier officier qui autrefois dans les villes de communes dirigeait le corps municipal.

une, un maire :

  • la première magistrate d’une commune française, élue par le conseil municipal ; le premier magistrat d’une commune française, élu par le conseil municipal ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Au Québec, le choix de l’appellation féminine de la fonction de maire s’est fixé de façon marquée sur mairesse. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un maire du palais : un intendant de la maison du roi, sous les Mérovingiens.

une mairesse : la femme d’un maire.

une mairie :

  • la charge, la dignité de maire du palais ;
  • la charge de maire, la durée de son mandat ;
  • l’administration municipale ; l’édifice principal où elle est établie.

un lord-maire : le premier magistrat élu de Londres et de quelques grandes villes britanniques.

Le nom maire est issu du nominatif latin major, comparatif de magnus « grand », voir : majeur. À comparer avec le latin médiéval major attesté aux sens « juge local, maire de village » « maire de commune » développés à partir du sens plus ancien de « officier domanial » se rattachant probablement à l’acception déjà classique de respect, autorité, puissance contenue dans l’adjectif magnus. En ancien français maire se trouve en concurrence avec maieur attestée dès la fin du 10ème siècle et qui survit dans un sens spécial, voir : maïeur, issue de l’accusatif latin mājōrem (voir aussi majeur), mais très tôt ces formes perdent leur valeur casuelle. L’expression maire du palais est un calque du latin médiéval major palatii, attesté au pluriel majores palatii « dignitaires du palais » dès 501.

mais

A. Je mange mais je n’ai pas faim.

Mais non !

Il n’y a pas de mais qui tienne.

B. mais : plus.

n’en pouvoir mais : ne pas pouvoir agir ou intervenir.

La locution conjonctive sauf que signifie « à cette exception près que, si ce n’est que ». On peut donc dire Il est bien remis de son accident, sauf qu’il se fatigue rapidement. Mais trop souvent on est passé, insensiblement, d’une légère restriction à la négation du fait envisagé. Il s’agit d’une faute à éviter et l’on se gardera bien de donner à sauf que le sens de la conjonction de coordination à valeur d’opposition « mais ». En savoir plus : Académie française.

On sait que dans le français québécois populaire la conjonction « mais que » généralement suivi du subjonctif est utilisée au sens de « quand ». En savoir plus : États de langue.

Le mot mais vient de l’adverbe latin magis « plus, davantage » employé notamment pour exprimer le comparatif, d’où mais adverbe quantitatif, et, appliqué à une quantité de temps, adverbe temporel, le plus souvent combiné à d’autres adverbes de temps. Du sens secondaire « plutôt », notamment dans les tours non … sed magis, ac magis, magis autem, est issu l’emploi adversatif, ses représentants romans montrant que magis avait dès l’époque préromane assumé les emplois de sed (opposition forte) et de autem (opposition faible) ; pour sa part, à partir du moyen français, mais empiétera de plus en plus sur ainz qu’il finit par supplanter. L’emploi restrictif semble issu du tour comparatif « pas plus … que » [non magis … quam], d’où « seulement ; rien, si ce n’est que » [ne … mais que ; mais que]. De l’emploi restrictif seraient issus l’emploi hypothétique « seulement, excepté, mis à part » d’où « sous la réserve que, à condition que, pourvu que » − et l’emploi concessif « mis à part le fait que », d’où « sans tenir compte du fait que, bien que ».

Le mot jamais est composé de l’ancien français ja et de l’ancien français mais « plus ».

Le mot désormais est formé de dès, or (préposition) et mais.

maïs, maïserie

un maïs : une céréale.

un maïs OGM : un maïs modifié par génie génétique dans le but de mieux résister à l’attaque de certains insectes phytophages.

voir aussi : maïserie, maïsicole, maïsiculteur (ci-dessous).

Ce nom est emprunté, par l’intermédiaire de l’espagnol maiz de même sens, au taino [arawak d’Haïti] où le mot a dû avoir la forme mahiz. Le mot est déjà attesté en latin en 1493 et en espagnol en 1500.

Le nom (une) maïzena [nom déposé] (= une fécule de maïs utilisée en cuisine) vient de l’anglo-américain maizena formé sur l’anglais maize de même origine que le français maïs.

L’introduction de la culture du maïs à partir du 16ème siècle et la régression de la culture des céréales comme le millet ont contribué au transfert sur mil du sens de « maïs », qui s’est opéré également sur les dérivés.

maische

une maische : un mélange de mouture de malt et d’eau, que l’on chauffe au début du processus de brassage. La maische est utilisée dans la fabrication de diverses boissons, comme la bière et le saké.

maise

une, un maise, messe (2), meze : un récipient servant au transport du hareng, au Moyen Âge.

Ce mot picard signifiant « caque » est emprunté au moyen néerlandais meise « tonneau ».

maïserie, maïsicole, maïsiculteur

une maïserie :

  • une usine où l’on traite le maïs ;
  • l’activité de transformation du maïs.

elle, il est maïsicole :

  • a trait à la culture du maïs ;
  • possède une économie fondée sur la culture du maïs.

une maïsicultrice, un maïsiculteur : une agricultrice, un agriculteur cultivant le maïs.

maison, maisonnée, maisonnerie, maisonnette, maisonnier, maison-patio, maison-témoin

une maison :

  • l’habitation de l’homme ;
  • un ensemble de personnes ;
  • un bâtiment ou ensemble de bâtiments destiné à un usage spécial ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la maison : Wiktionnaire.

Il est parfois difficile de saisir la nuance de sens existant entre les désignations d’un lieu d’habitation que sont demeure, maison, domicile et résidence. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une maison à énergie positive ou maison à bilan énergétique positif : [habitat et construction – énergie]  En anglais : energy plus house ; positive-energy house. Voir aussi : bâtiment à énergie positive. Journal officiel de la République française du 01/02/2013.

une maison bioclimatique : [habitat et construction – énergie] En anglais : bioclimatic house. Voir aussi : bâtiment bioclimatique. Journal officiel de la République française du 01/02/2013.

une maison mobile : [aménagement et urbanisme – habitat et construction] une construction préfabriquée transportable qui peut servir d’habitation. En anglais : mobile home. Journal officiel de la République française du 03/01/2007.

une maison passive : [habitat et construction – énergie] En anglais : passive house. En allemand : Passivhaus. Voir aussi : bâtiment passif. Journal officiel de la République française du 01/02/2013.

une maison de campagne, une maison de plain-pied, une maison en rangée, une maison individuelle, une maison jumelée : Vocabulaire du courtage immobilier (Office québécois de la langue française).

elle, il est maison :

  • a été faite ou fait sur place ;
  • est de bonne qualité ;
  • est spécifique à une famille, un groupe ou une entreprise, un établissement.

Le nom maison est parfois juxtaposé à un autre nom pour caractériser un produit qui a été fait à la maison ou sur place, notamment dans la restauration. Dans la langue commerciale, il peut aussi ajouter l’idée d’un produit de bonne qualité.
Il arrive aussi que maison soit employé en fonction d’attribut, notamment dans la langue commerciale. Il demeure alors également invariable.
Le nom maison peut aussi être utilisé pour qualifier un produit, une activité ou des caractéristiques propres à un groupe de personnes ou à une entreprise.
Maison peut encore être employé dans le domaine de l’audiovisuel pour désigner des installations, des activités à domicile.
Enfin, toujours employé comme épithète, maison peut aussi avoir le sens de « particulièrement soigné, réussi ». Cet emploi relève toutefois de la langue familière et il sert notamment à mettre l’accent sur la qualité, mais de façon ironique.

En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une, un gâte-maison ou gâte-ménage : celle, celui des domestiques qui fait trop bien le service.

une maisonnée : l’ensemble des personnes qui habitent la même maison.

une maisonnerie : un magasin qui vend des articles pour l’équipement des maisons, en anglais : home-center.

une maisonnette : une petite maison.

elle est maisonnière, il est maisonnier :

  • est sédentaire, se plait à la maison ;
  • se rapporte à la vie à la maison.

une maison-patio : avec une cour intérieure.

une maison-témoin : qui permet de comparer, de vérifier.

Le nom (une) maison vient du latin ma(n)sionem, accusatif de mansio « séjour, lieu de séjour, habitation, demeure, auberge » (de manere « rester, demeurer », voir : manoir) qui n’existe au sens de « maison » qu’en gallo-roman et dans les parlers septentrionaux. Casa, proprement « cabane » puis « maison » en latin populaire a supplanté le latin classique domus (à comparer avec l’italien et l’espagnol casa, l’ancien provençal caza) et subsiste en français dans divers toponymes et anthroponymes (La Chaise-Dieu, Lacaze, Sacaze).

Le nom (une) maisonnée, dérivé de maison avec le suffixe -ée (-é), a évincé l’ancien français maisnede/maisniee « ensemble des membres de la famille ; ensemble des serviteurs d’une maison ; ensemble des deux ».

Le nom (une) mansion est emprunté au latin mansio, mansionis « action de rester, de demeurer ; lieu de séjour, habitation, demeure ; auberge, gite d’étape situé à une journée de voyage d’un autre gite, le plus souvent dans une ville ; distance entre deux gites d’étape », en latin médiéval, en astrologie « chacune des 28 maisons de la lune ».

Le mot domestique est emprunté au latin classique domesticus « de la maison, de la famille ». D’où : domesticable, une domestication, une domesticité, domestiquer, un appareil électrodomestique. Le nom (une) domesticité est emprunté au bas latin domesticitas, domesticitatis « relations, vie commune ».

Le nom (un) domicile est emprunté au latin classique domicilium « domicile, habitation ». D’où : domiciliaire, un domiciliataire, une domiciliation, domicilier, un SDF (sans domicile fixe).

On a lu un domisme pour une science de la construction et de l’aménagement de l’habitation.

La locution (plaider) pro domo (= pour sa propre cause) vient de la locution latine pro domo sua littéralement « pour sa maison » par allusion à un discours de Cicéron.

Une domotique est une gestion automatisée d’une habitation.

-oïque, tiré du grec – ο ι κ ο ς, de ο ι ̃ κ ο ς « maison, habitation », entre dans la construction de quelques adjectifs qui appartiennent au vocabulaire de la botanique : dioïque, monoïque, trioïque, et correspondant à -oecie : une dioecie, une monoecie.

On remarque les anglicismes house(-music) (= un style musical), house-boat (= un bateau fluvial) et motor-home (= une autocaravane ; un véhicule automobile aménagé pour servir d’habitation).

Le nom (un) kourgane (= une sépulture recouverte d’un tumulus) est emprunté au russe kurgan de même sens, peut-être à rapprocher du perse gurxane composé de gūr « sépulture » et xāne « maison ».

Le nom (un) majordome (= le chef du service intérieur de la maison d’un souverain ; un maître d’hôtel de grande maison) est emprunté, d’abord sous des formes plus ou moins altérées, à l’italien maggiordomo, lui-même emprunté (de même que l’ancien provençal majordome, l’espagnol mayordomo et le catalan majordom) au latin médiéval major domus « chef des serviteurs », proprement « maitre de la maison » (à comparer avec maire).

Le nom (un) manoir (= une habitation non fortifiée d’un propriétaire de fief ; une importante demeure ancienne de caractère) vient de k’ancien français manoir « demeurer, habiter », du latin manere « demeurer un certain temps » d’où « habiter » en bas latin.

Le nom (une) ménie (= l’ensemble des gens d’une maison) vient de maisniée qui est issu du bas latin mansionata dérivé de mansio, voir : maison (à comparer avec le latin médiéval mansionare « exiger le droit de gite ».

Voir aussi un opisthodome (= la partie postérieure d’un temple grec).

maistrance

une maistrance : l’ensemble des maîtres d’équipage, des officiers mariniers.

Ce nom est emprunté à l’italien maestranza, de même sens.

maitrank

un maitrank [Belgique] : une boisson constituée de vin blanc additionné de cognac dans lequel ont mariné des fleurs d’aspérule odorante.

maitre, maître

Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent d’écrire maître, maîtresse, contremaître, sous-maître et les mots dérivés sans accent circonflexe.

une maitresse (1), un maitre :

  • celle, celui qui a quelqu’un sous sa dépendance, sous son autorité ;
  • celle, celui qui exerce un pouvoir ;
  • celle, celui qui peut faire prévaloir son autorité dans un domaine, dans un lieu ;
  • une, un propriétaire ;
  • celle, celui qui a quelque chose sous sa domination, sous son contrôle, qui peut en disposer à son gré ;
  • celle, celui qui a autorité ou fait autorité dans un domaine d’activité ;
  • celle, celui qui a la responsabilité, la direction d’une affaire, d’un service, de l’exécution d’une tâche ;
  • celle, celui qui dirige des ouvriers, des employés, des subordonnés ;
  • un détenteur de certaines charges, de certaines dignités, de certains postes ;
  • celle, celui qui dirige, un chef ;
  • celle, celui qui a un degré de qualification professionnelle ou le statut qui y est attaché ;
  • celle, celui qui enseigne les matières élémentaires aux enfants ;
  • celle, celui qui fait école ;
  • celle, celui dont on est le disciple, dont on reçoit et reconnaît l’enseignement, la doctrine.

un contremaitre : autrefois le troisième officier marinier de manœuvre, qui est au-dessous du maitre et du second maitre d’équipage.

une, un contremaitre ou contremaître : une personne qualifiée qui dirige le travail d’un groupe d’ouvriers sur un chantier, dans un atelier.

On a lu une contremaitresse ou contremaîtresse.

une sous-maitresse, un sous-maitre : CNRTL.

maitre : une façon de désigner un avocat, un notaire, un huissier.

Le titre de maître est donné aux avocats, aux avocates et aux notaires dans l’exercice de leur profession. Il remplace alors monsieur ou madame. Il est à noter que ce titre ne s’emploie pas dans une signature, pas plus qu’il ne convient à quiconque d’employer le titre de monsieur ou madame dans ce contexte. En savoir plus : Office québécois de la langue française

un objet maitre, une pièce maitresse :

  • qui convient à un maitre, qui est digne d’un maitre ;
  • qui est la plus importante, qui est fondamentale ; qui est le plus important, qui est fondamental.

On emploie parfois les noms maître et maîtresse juxtaposés à un autre nom pour qualifier quelque chose d’essentiel ou de principal. Si le nom qu’ils accompagnent est au pluriel, maître et maîtresse s’accordent avec ce nom comme le ferait un adjectif. Dans cet emploi, on ne met pas de trait d’union entre maître ou maîtresse et le nom qu’ils suivent.
Par ailleurs, le nom maître est aussi utilisé pour former des noms composés. Il apparaît alors comme premier élément. C’est le cas notamment pour divers noms de métier. L’usage est habituellement de ne pas mettre de trait d’union entre les deux éléments, mais il existe quelques exceptions. Au pluriel, les deux noms prennent un s.
Enfin, maître apparaît dans l’expression passé maître. L’usage est de faire varier passé en genre et en nombre, et maître en nombre seulement. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) maitre ou maître vient du latin magister « chef, directeur, celui qui enseigne » qui a supplanté comme nom commun le latin classique dominus (dom, dame).

Le nom (un) magister vient de ce mot latin signifiant « celui qui commande, dirige, conduit », spécialement « maitre qui enseigne ».

Le nom (un) magistère est emprunté au latin magisterium « fonction de maitre, de précepteur ».

Le mot magistral est emprunté au latin tardif magistralis.

Le verbe dominer est emprunté au latin classique dominari « dominer, être maître ». D’où : dominant, une dominance, une dominante, une domination, dominateur, un dominion.

Le nom (un) efendi ou effendi est emprunté au turc efendi « maitre, seigneur », titre de dignité ; mot lui-même emprunté au moyen grec α ̓ φ ε ́ ν δ η ς (afendis) « maitre », du grec α υ ̓ θ ε ́ ν τ η ς « qui agit de lui-même, maître absolu » (à comparer avec authentique).

Le nom (un) laniste (= celui qui achetait, formait, puis louait ou vendait des gladiateurs pour les combats du cirque) est emprunté au latin lanista « maitre de gladiateurs ».

voir aussi : un mastaire, un master, une maestria, un maestro, un mestre-de-camp, un (arbre de) mestre, missi dominici.

Le nom (un) padichah ou padischah, padishah (= le titre de l’empereur des Turcs ; un titre qu’il accordait à d’autres souverains ; un personnage important) est emprunté au persan pād(i)shāh « roi », composé de pād « maitre » et shāh « roi ».

Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent d’écrire maître et les mots dérivés sans accent circonflexe.

maitre-à-danser, maître-à-danser

un maitre-à-danser : un compas servant à mesurer l’épaisseur des corps et le diamètre intérieur des objets creux.

Ce nom est composé de maitre, maître, à, danser. Ce compas a été ainsi nommé parce que ses branches croisées ressemblent par le bas à deux jambes portant leurs pieds en-dehors.

maitre-assistant, maître-assistant

une maitre-assistante, un maitre-assistant : une, un fonctionnaire de rang intermédiaire entre l’assistant et le professeur.

maitre-autel, maître-autel

un maitre-autel : l’autel principal d’une église.

maitre chanteur, maître chanteur,

une maitre chanteuse, un maitre chanteur :

  • une, un membre d’une association de poètes musiciens ;
  • une personne qui pratique le chantage ;
  • en savoir plus : CNRTL ; Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

maitre-chien, maître-chien,

une, un maitre-chien :

  • celle, celui qui dresse un chien pour certains services ;
  • celle, celui qui en est responsable.

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

Ce nom est le calque de l’allemand Meistersinger, d’où le jeu de mots avec chanteur au sens de « celui qui pratique le chantage ».

maitre-coq, maître-coq

un maitre-coq : un coq, un maitre-queux, un cuisinier à bord d’un bateau.

maitre-couple, maître-couple

un maitre-couple :

  • un couple – deux parties ou côtés d’un bâtiment qui s’élèvent d’un même point de la quille et sont opposés l’un à l’autre – situé à l’endroit où le bateau est le plus large ;
  • l’aire de la section droite du cylindre engendré par un solide en mouvement.

maitre-cylindre, maître-cylindre

un maitre-cylindre : un piston actionné par la pédale de frein d’une automobile.

maitre de mêlée, maître de mêlée

une, un maître de mêlée : la ou le membre de l’équipe de mêlée qui guide cette dernière dans la mise en œuvre de la méthode de la mêlée, qui protège l’équipe des perturbations extérieures et des obstacles pouvant entraver le succès du projet, qui l’aide à s’organiser, qui facilite les relations au sein de l’équipe, et qui supervise les évènements. En savoir plus : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.

maitre d’œuvre, maître d’œuvre

une, un maitre d’œuvre : une personne physique ou morale, mandataire du maitre d’ouvrage et responsable de l’exécution des travaux.

maitre-fournier, maître-fournier

une maitre-fournière, un maitre-fournier : celle, celui qui est responsable du fonctionnement d’un four.

maitre-nageur, maître-nageur

une maitre-nageuse, un maitre-nageur : celle qui est habilitée, celui qui est habilité à enseigner la natation et à surveiller un lieu de baignade.

maitre-penseur, maître-penseur

une maitre-penseuse, un maitre-penseur : une, un maitre à penser, celle, celui qui dirige ou influence la pensée de quelqu’un.

maitre-queux, maître-queux

un maitre-queux : un queux, un cuisinier.

maitresse, maîtresse

une maitresse (1) : voir maitre ci-dessus.

une maitresse (2) :

  • une femme avec laquelle un homme entretient des relations sexuelles hors mariage ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Le nom anglais mistress (= madame ; une dame de la société anglaise) est emprunté à l’ancien français d’où est issu maitresse.

maitrisable, maîtrisable, maitrisant, maîtrisant, maitrisard, maîtrisard, maitrise, maîtrise, maitriser, maîtriser, maitrisien, maîtrisien

Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent d’écrire maîtriseet les mots dérivés sans accent circonflexe.

elle, il est maitrisable : peut être maitrisé(e), dominé(e).

elle est maitrisante, il est maitrisant : maitrise, a un pouvoir sur l’individu.

les maitrisardes, les maîtrisards :

  • en Tunisie, celles et ceux qui ont réussi à décrocher leur quatrième année à l’université, mais n’ont jamais pu trouver le moindre petit job ;
  • une société sans avenir.

une maitrise :

  • une domination, une autorité absolue ;
  • le fait d’être maitre de quelque chose, d’avoir quelque chose en son pouvoir, sous son contrôle matériel ou moral ;
  • le poste, la charge, le grade de maître ;
  • la qualité, le statut du maitre reçu dans un corps de métier ;
  • la qualité de maitre-artisan ;
  • l’ensemble des contremaitres et des chefs d’équipe ;
  • un diplôme, un grade universitaire ;
  • une école formant les enfants à la musique et au chant choral ;
  • un ensemble de chanteurs, une chorale attachée au service d’une institution ;
  • l’emploi du maitre de chapelle dirigeant la maitrise d’une église.

un agent de maitrise : qui est directement en contact avec le personnel qu’il dirige.

une maitrise discursive ou maîtrise discursive : [éducation – enseignement supérieur] la maitrise de la communication orale dans la production et dans la réception du discours. La maitrise discursive suppose d’adopter une position active dans les échanges verbaux, qui mette notamment en œuvre des compétences d’écoute, d’exercice critique du jugement et d’expression structurée. On trouve aussi le terme « oratie », qui n’est pas recommandé. En anglais : oracy. Voir aussi : lettrisme, numérisme. Journal officiel de la République française du 8 février 2023.

maitriser :

  • avoir ou mettre sous sa domination, contrôler ;
  • triompher, vaincre ;
  • dominer un objet de connaissance ou d’étude ;
  • savoir utiliser pleinement une méthode, une technique ;
  • dominer quelqu’un, s’emparer de lui avec force.

se maitriser : être maître de soi, se dominer.

une maitrisienne, un maitrisien : une, un enfant faisant partie d’une maitrise.

Le nom (une) maitrise ou maîtrise est dérivé de maitre, maître.

maïzena

une maïzena [nom déposé] : une fécule de maïs utilisée en cuisine.

Le nom (une) maïzena [nom déposé] (= une fécule de maïs utilisée en cuisine) vient de l’anglo-américain maizena formé sur l’anglais maize de même origine que le français maïs.

maje

un juge mage (1) : un lieutenant du sénéchal, dans certaines provinces.

On a lu un juge maje.

Cette désignation est empruntée à l’ancien provençal juge majer « juge principal », composé de juge (juge) et de majer « d’un rang plus élevé » du latin major (majeur/maire).

majesté, majestueusement, majestueux

une majesté : un caractère de grandeur, de noblesse qui impose ou suscite le respect, la vénération, l’admiration.

majesté : un titre donné aux souverains héréditaires.

le pluriel de majesté : le remplacement du pronom « je » par « nous » dans certaines circonstances.

elle est majestueuse, il est majestueux :

  • a de la majesté ;
  • est d’une beauté empreinte de grandeur et de noblesse.

majestueusement

Le nom (une) majesté est emprunté au latin majestas « grandeur, dignité » et au figuré « dignité, noblesse (d’une personne, d’un style, d’un lieu) » « souveraineté de l’État, du peuple romain » d’où le sens de « souveraineté » en latin médiéval. Le mot est également attesté comme titre honorifique d’un empereur, roi, pape en bas latin et au sens de « image du Christ en trône », le latin majestas est dérivé de major, comparatif de magnus « grand », voir : majeur.

Le mot majestueux est une réfection sur le modèle des adjectifs en -ueux, tels que voluptueux, somptueux, du moyen français majesteux de même sens, dérivé de majesté.

majeur, majeure

elle est majeure, il est majeur :

  • est plus grande, plus considérable, plus importante ; est plus grand, plus considérable, plus important ;
  • est d’une grande importance ;
  • est considéré(e) capable de prendre les décisions.

une infinité de, trop de, combien de, la majeure partie de : Office québécois de la langue française

elle est majeure, il est majeur :

  • a atteint l’âge de la majorité légale ou est considéré(e) ainsi ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une majeure, un majeur

un majeur : le troisième doigt de la main.

une majeure :

  • la première proposition d’un syllogisme, d’un raisonnement ;
  • le champ d’études principal d’un programme d’études. Office québécois de la langue française.

le (terme) majeur : qui sert de prédicat à la conclusion d’un syllogisme.

une gamme majeure, le (mode) majeur (en musique)

Le mot majeur est emprunté au latin mājŏr, comparatif de magnus « grand par la quantité, la force ou l’âge », « important », attesté en latin médiéval comme adjectif « qui a atteint l’âge de la majorité » et comme terme de philosophie.

Le nom (un) maïeur ou mayeur (= anciennement en France, le premier magistrat municipal ou le chef d’une corporation ; en Belgique : un bourgmestre) vient de l’ancien français maior « plus grand », cas régime de l’adjectif maire, voir ce mot, représentant de l’accusatif majorem, comparatif de l’adjectif latin magnus « grand », voir aussi : majeur et major. D’où : mayoral ou maïoral, un mayorat ou maïorat.

voir aussi : mineur.

majidé

les majidés : la famille de crabes à carapace triangulaire couverte de tubercules épineux, à laquelle appartient l’araignée de mer.

Ce nom est dérivé du latin maia transcrit maja, selon le latin scientifique majidae, voir l’étymologie de maïa, avec le suffixe -idés.

majo

[en espagnol : maja, majo] une jeune élégante, un jeune élégant d’origine modeste, anciennement en Espagne et plus particulièrement en Andalousie.

L’espagnol majo, maja, d’origine incertaine, est peut-être apparenté à majar « frapper » et mazo « homme grossier, importun ».

majolique

une maïolique ou majolique : une faïence italienne.

Ce nom est emprunté à l’italien maiolica « céramique émaillée », du latin médiéval Majolica altération de Majorica, nom de l’ile de Majorque: l’Italie centrale (plus spécialement la Romagne) importa la technique de la majolique de Majorque, où les autochtones l’avaient reçue des Arabes.

majong

un mah-jong ou mah-jongg :

  • un jeu d’origine chinoise ;
  • une tuile, une pièce de ce jeu.

On a lu aussi majong.

Ce nom vient d’un mot chinois.

major

1. une tierce major, une quinte major : au jeu de piquet, une tierce majeure, une quinte majeure.

2. une majore, un major :

  • une officière supérieure ; un officier supérieur ;
  • [Belgique] le grade militaire en-dessous du colonel ;
  • une commandante, un commandant ;
  • la candidate reçue première, le candidat reçu premier au concours d’une grande école.

une major de table, un major de table : celle, celui qui préside un banquet, qui anime une soirée.

une major : une entreprise parmi les plus importantes dans son secteur d’activités.

une adjudante-majore, un adjudant-major : une officière chargée, un officier chargé d’assister ou de remplacer un officier supérieur.

un canot-major : une embarcation réservée au service des officiers.

un état-major :

  • un ensemble d’officiers, collaborateurs immédiats d’un officier ;
  • un bâtiment abritant les services de l’état-major ;
  • une équipe restreinte de collaborateurs chargés d’assister un chef ;
  • une équipe dirigeante.

une carte d’état-major : à petite échelle.

une infirmière-majore, un infirmier-major : celle, celui qui dirige une ambulance ou un service d’hôpital.

un navire-major : le navire du plus fort tonnage d’un armement.

une sergente-majore, un sergent-major : une sous-officière chargée, un sous-officier chargé de la comptabilité d’une compagnie.

une écriture de sergent-major : une écriture soignée.

une tambour-majore, un tambour-major : une sous-officière, un sous-officier qui commande la clique d’un régiment.

les ouvrièresmajores : chez les hyménoptères formicidés, la sous-caste d’ouvrières de grande taille souvent spécialisées dans la défense de la colonie et appelées soldat. On trouve également des majors chez les termitidés.

Le nom (un) major est emprunté par la langue militaire à l’espagnol mayor (attesté dès 1140 au sens de « plus grand ») où associé à d’autres termes il désigne différents grades ou fonctions avec l’influence pour la prononciation du latin major, et peut-être aussi du français majeur. L’espagnol mayor comme l’ancien français maior « plus grand » (voir aussi majeur et maire), représente le latin major « plus grand » comparatif de magnus « grand ».

majoral, majoralat

une majorale, un majoral :

  • la bergère en chef, le berger en chef d’un grand troupeau ;
  • une, un dignitaire d’une confrérie.

des majoraux

un majoralat : la dignité de majoral du félibrige.

Le nom (un) majoral est emprunté au provençal moderne majourau « berger » et « titre d’un des cinquante félibres », de l’ancien provençal majoral « supérieur principal », spécialement « membre du bureau d’une confrérie » et « chef des valets », dérivé ancien du latin major « plus grand » (voir aussi majeur), à comparer avec le catalan majoral « supérieur, dirigeant » « membre du bureau d’une confrérie » « chef des bergers », l’espagnol mayoral « chef des bergers » « chef d’une communauté ».

majorant

un majorant (en mathématiques) : un élément d’un ensemble ordonné supérieur ou égal à tous les autres éléments de cet ensemble.

une fonction majorée : qui admet un majorant.

voir le Dictionnaire des nombres de Gérard Villemin.

Ce mot vient du participe présent de majorer.

majorat

un majorat : un bien inaliénable et indivisible qui consistait en propriétés immobilières, attaché à un titre de noblesse, transmis au fils ainé d’une famille.

Ce nom est un emprunt francisé d’après major de l’espagnol mayorazgo « ancienne institution espagnole visant à transmettre dans la famille la propriété de certains biens selon des règles préétablies », dérivé de mayor, voir : major (2).

majoration

une majoration :

  • l’action d’augmenter l’estimation d’une valeur ;
  • une augmentation d’un prix, d’un traitement, d’un impôt ;
  • une augmentation, un grossissement, un supplément.

Ce nom est dérivé de majorer.

majordome

un majordome :

  • le chef du service intérieur de la maison d’un souverain ;
  • un maitre d’hôtel de grande maison.

Ce nom est un emprunt, d’abord sous des formes plus ou moins altérées, à l’italien maggiordomo, attesté au second sens depuis le 13ème siècle, au premier sens depuis 1571, lui-même emprunté (de même que l’ancien provençal majordome, l’espagnol mayordomo et le catalan majordom) au latin médiéval major domus « chef des serviteurs », proprement « maitre de la maison » (à comparer avec maire).

majorer

majorer :

  • déclarer majeur ;
  • augmenter un prix, un traitement ;
  • porter le prix de quelque chose au dessus du prix normal ;
  • amplifier, surestimer.

Ce verbe est un dérivé savant du latin major, voir : majeur.

majorette

une majorette : une jeune fille, vêtue d’un uniforme de fantaisie, qui défile et parade à l’occasion de diverses fêtes publiques.

Ce nom est emprunté à l’américain majorette de même sens par ellipse de drum-majorette littéralement « tambour-majorette », dérivé de major, correspondant au français major, avec le suffixe -ette.

majoritaire, majoritairement, majorité

A. elle, il est majoritaire :

  • est la plus nombreuse, la plus fréquente ; est le plus nombreux, le plus fréquent ;
  • permet à la majorité, dans un système démocratique, de dominer sans tenir compte des suffrages de la minorité ;
  • détient la plus grande partie du capital d’une entreprise.

majoritairement :

  • d’une façon telle que la majorité absolue ou relative l’emporte dans un système de vote ;
  • en appartenant à la majorité ; d’une façon qui s’appuie sur la majorité ;
  • en majorité, en priorité.

une majorité :

  • le plus grand nombre, la plus grande partie ;
  • le nombre de suffrages qui donne l’avantage à un candidat ou un parti ;
  • le parti ou le groupement de partis qui détient le plus grand nombre d’élus dans un parlement, dans une assemblée.

Comment faut-il accorder le verbe dont le sujet est la (une) majorité de, ou une minorité de ? Ce verbe s’accorde-t-il au singulier ou au pluriel ? En savoir plus : Office québécois de la langue française _ Parler français.

un territoire “majority-minority“ : aux États-Unis, un territoire où une minorité ethnique à l’échelle de tout le pays est majoritaire localement.

B. la majorité :

  • l’âge légal auquel une personne est reconnue comme pleinement capable et responsable ;
  • la capacité à se diriger soi-même.

C. une majorité :

  • la dignité et la fonction de major d’une armée ;
  • l’ensemble des services d’un état-major maritime.

Le nom (une) majorité, pour le sens « supériorité quantitative » est emprunté au latin médiéval majoritas « supériorité », dérivé de major, voir : maire ; le sens « état d’une personne qui est majeure » est emprunté au latin médiéval majoritas de même sens ; pour l’ancien sens « charge de major (dans l’armée) », ce nom est dérivé de major, terme militaire ; le sens « le plus grand nombre » est emprunté à l’anglais majority, terme politique, lui-même emprunté au français majorité.

Majorque, majorquin

elle est majorquine, il est majorquin : est de Majorque, une ile d’Espagne.

une Majorquine, un Majorquin

en savoir plus : dictionnaire de l’Académie française.

Majuro, Majurois

Majuro : la capitale des Îles Marshall. Habitants : Majuroise, Majurois.

majuscule

On a lu majusculaire et majusculer.

une (lettre) majuscule : qui est plus grande et d’une forme particulière par rapport aux autres lettres.

une (lettre) minuscule : qui est petite et de forme particulière.

un caractère d’imprimerie minuscule

Règles générales d’emploi de la majuscule : Office québécois de la langue française ; Académie française.

Désignations de peuples autochtones (emploi de la majuscule) : Office québécois de la langue française.

Majuscules et minuscules dans les sigles : Office québécois de la langue française.

Majuscules : règles à revoir. Au cœur du français.

elle, il est majuscule :

  • est de grande taille ;
  • est importante ou est important.

elle, il est minuscule :

  • est très petite ou très petit ;
  • est de moindre importance.

minusculement

Le mot majuscule est emprunté au latin classique majusculus « un peu plus grand », diminutif de major, du neutre majus « plus grand » comparatif de magnus « grand ».

makaire

un makaire : un marlin, un poisson voisin de l’espadon.

voir : France Terme

make

[en anglais : make a master] matricer : réunir sur une seule bande mère le montage de l’image et du son à la fin de la production d’un film ou d’une vidéo. Le terme « mastériser », utilisé dans le langage professionnel, est déconseillé.

makémono

un makémono ou makimono : une composition picturale japonaise, qui se présente sous la forme d’un rouleau qu’on déroule horizontalement.

Ce nom vient du mot japonais composé de maki « rouler » et de mono « chose», désignant une peinture sur soie ou sur papier, beaucoup plus large que haute.

un kakémono : une peinture ou broderie japonaise, qu’on suspend au mur et qui peut se rouler autour d’un bâton.

Ce nomvient du mot japonais, composé de kakeru « suspendre » et de mono « chose », désignant une peinture sur soie ou sur papier, de forme longitudinale, qui est suspendue verticalement et qui peut se rouler autour d’un bâton.

maker

[en anglais : maker] une faiseuse, un faiseur : celle, celui qui pense qu’on peut faire soi-même, fabriquer ses propres objets et même sa propre maison.

[en anglais : market maker] un teneur de marché : un opérateur ou un établissement qui intervient sur les marchés financiers pour son propre compte de manière continue en indiquant en permanence les prix d’achat et de vente qu’il propose pour des quantités données, contribuant ainsi à la liquidité du marché. Cet affichage des cours résulte d’un engagement contracté par ces opérateurs pour effectuer la tenue de marché. Le teneur de marché ne se rémunère pas par un courtage mais par la différence entre ses prix d’achat et de vente.

[en anglais : money maker] une faiseuse d’argent, un faiseur d’argent : une personne qui réalise de gros gains ou une entreprise qui dégage d’importants profits.

[en anglais : pace maker] un lièvre : un athlète qui prend momentanément la tête d’une course en peloton et lui imprime un train soutenu, de manière à favoriser un ou plusieurs concurrents.

[en anglais : pacemaker] un stimulateur : un appareil électrique implanté dans l’organisme, destiné à suppléer une commande nerveuse déficiente pour le fonctionnement d’un appareil musculaire.

[en anglais : price maker] un fixeur de prix : un agent économique [une entreprise ou un groupe d’entreprises] qui détient une position suffisamment dominante pour être en mesure de fixer les prix dans son secteur.

[en anglais : spoiler ; troublemaker] une fauteuse de troubles, un fauteur de troubles : une personne ou un groupe qui favorise les tensions internationales et cherche à en profiter.

make-up

[en anglais : make-up] :

  • un maquillage du visage ;
  • un fond de teint.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

[…] Mais on constate aussi que ce changement de dénomination s’accompagne en outre d’un changement de langue : on a vu apparaître, depuis peu, des locutions comme make up artist, nail artist ou tatoo artist pour désigner des maquilleurs, des manucures ou des tatoueurs. Que toutes ces personnes puissent être des artistes est certain, et dans un film justement intitulé Le Tatoué, Denys de la Patellière prêtait une activité de tatoueur à Modigliani, mais il conviendrait de remplacer cette apposition, artist, par son équivalent français « artiste » ou par une locution comme « de talent » et il ne serait pas inutile de redonner à ces métiers leur nom français. En savoir plus : Académie française.

Le nom anglais make-up « produit de maquillage », d’abord « action de se maquiller », du verbe to make up « construire, faire bien, arranger, préparer » d’où spécialement « (se) maquiller, (se) faire belle ou beau ».

makfoul

[en arabe : makfoul] une recueillie, un recueilli : une mineure ou un mineur ayant fait l’objet d’un recueil légal.

makhzen

un maghzen ou makhzen :

  • au Maroc, le gouvernement du sultan ;
  • en Algérie, un corps de cavalerie de certaines tribus.

Ce nom est emprunté à l’arabe mah̬zan « magasin, entrepôt ; bureau ; trésor public », en arabe maghrébin « gouvernement ; les cavaliers du gouvernement ; soldats irréguliers ».

maki

1. un maki : un mammifère.

Le nom (un) maki (1) est emprunté au malgache maka ou maky.

2. un maki : un sushi roulé dans une feuille d’algue séchée.

makila

un makila ou maquila : une canne ferrée, en usage dans le Pays basque, dont la poignée mobile recouvre une pointe acérée.

Ce nom est emprunté au basque makhila, makila « bâton », lui-même du latin bacillum « baguette » ou baculum « bâton ».

makimono

un makimono : voir makémono (ci-dessus).

making

[en anglais : collaborative decision making ; CDM] une prise de décision collaborative ou PDC : une prise de décision intervenant dans la gestion du trafic aérien, qui résulte du partage d’informations et d’échanges continus entre tous les acteurs concernés. Les informations échangées concernent la situation actuelle et les prévisions de vol, les besoins des décideurs, les contraintes qu’ils doivent prendre en compte et les solutions qu’ils envisagent.

[en anglais : market making] une tenue de marché : une intervention d’un opérateur ou d’un établissement sur les marchés financiers pour son propre compte de manière continue en indiquant en permanence les prix d’achat et de vente qu’il propose pour des quantités données de valeurs, contribuant ainsi à la liquidité du marché.

making of

[en anglais : making of] : un documentaire présentant le tournage d’un film ou la préparation d’un spectacle.

Vous avez dit le making of du Seigneur des anneaux ? Pour parler du documentaire qui relate la fabrication de ce film, vous auriez pu dire, sans avoir recours à un anglicisme, le documentaire du tournage du Seigneur des anneaux, le journal du tournage du Seigneur des anneaux, ou le tournage du Seigneur des anneaux. Un making of est un documentaire de tournage, tout simplement. Office québécois de la langue française

Mot ressemblant :

  • off : situé en dehors du champ de la caméra, qui n’est pas visible sur l’écran.
  • en voix off
  • un spectacle off : qui est en marge d’un programme officiel.

makoré

un makoré : un bois exotique.

Ce mot vient d’une langue de l’ouest de l’Afrique.

mal

  • A. mal : mauvais.
  • B. mal : d’une manière fâcheuse, contraire à l’intérêt ou aux désirs de quelqu’un ; d’une manière défavorable, désobligeante, blessante ; autrement qu’il convient ; d’une manière contraire à la loi morale, à la vertu, au bien.
  • C. un mal : ce qui fait souffrir, physiquement ou moralement ; ce qui est contraire au bien-être, à l’épanouissement ; ce qui est mauvais, dommageable, néfaste.

A. mal : mauvais.

bon gré mal gré : de bon cœur ou en se résignant.

bon an mal an

male : mauvaise.

de male rage : d’une humeur mauvaise et violente.

mal :

  • qui n’est pas conforme au bien, à un principe moral, à une convenance ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

il est mal de

c’est mal

plutôt bien que mal

malement : assez mal, difficilement.

  • une malaisance, un malaise, il est malaisé, malaisément
  • une malaria, une malariathérapie, il est malarien, une malariologie
  • une malbouffe
  • une malchance, il est malchanceux
  • une malemort
  • une malencontre, il est malencontreux, malencontreusement
  • il est mal-en-point
  • il est maléolent
  • malepeste
  • une malfaçon, il est malfaçonné
  • une malformation
  • malgré ou maugré
  • à la malheure
  • un malheur, il est malheureux, malheureusement, un malheureux
  • une malice, il est malicieux, malicieusement
  • il est malin, elle est maligne, malignement, une malignité
  • un mal-logé, un mal-logement
  • une malmignatte
  • une malnutrition
  • une malocclusion
  • un malotru, il est malotru
  • une malposition
  • un maltalent
  • une maltôte, un maltôtier
  • maugrébis ou maugrebleu : un juron.
  • voir aussi : mé-, mes-, més-.

B. mal :

  • d’une manière fâcheuse, contraire à l’intérêt ou aux désirs de quelqu’un ;
  • d’une manière défavorable, désobligeante, blessante ;
  • autrement qu’il convient ;
  • d’une manière contraire à la loi morale, à la vertu, au bien.

se conduire mal : d’une manière non conforme.

aller mal : ne pas être satisfaisant.

être mal : être souffrant ou en difficulté.

se faire mal de quelqu’un [Belgique] : s’apitoyer sur quelqu’un.

mal lui en prit : Office québécois de la langue française.

s’y prendre mal, mal tourner, de mal en pis, se trouver mal, être mal assis

parler mal de quelqu’un, être mal avec quelqu’un, prendre mal une remarque

tant bien que mal, mal fichu, mal poli

pas mal du tout : bien, satisfaisant.

pas mal de : beaucoup de.

L’adverbe mal entre dans la composition de substantifs, d’adjectifs et de verbes, dans lesquels il ajoute une idée de négativité, d’anormalité ou d’insuffisance à l’élément auquel il est associé. Les mots composés avec mal s’écrivent généralement en un seul mot, sans trait d’union. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

  • une malabsorption
  • il est malade, un malade, une maladie, il est maladif, maladivement, une maladrerie
  • une maladresse, il est maladroit, maladroitement, un maladroit
  • il est malagauche
  • il est mal-aimé, un mal-aimé
  • il est malappris, un malappris
  • il est malavisé
  • un (individu. mal bâti ou malbâti
  • il est malcommode
  • il est malcontent, les malcontents, à la malcontent
  • une maldonne
  • une malendurance, il est malendurant
  • il est malengueulé
  • un malentendant, il est malentendu, un malentendu
  • un mal-être
  • il est malévole
  • il est malfamé ou mal famé
  • un malfrat
  • il est malgracieux, malgracieusement
  • il est malhabile, malhabilement, une malhabileté
  • il est malhonnête, malhonnêtement, une malhonnêteté
  • une malintention, il est malintentionné
  • un mal-jugé
  • un malmenage, il est malmené, malmener
  • il est malodorant
  • il est malplaisant
  • il est malpoli
  • il est malpropre, malproprement, une malpropreté
  • il est malsain, malsainement
  • une malséance, il est malséant
  • il est malsonnant, malsonner
  • une maltraitance, il est maltraitant, il est mal traité, il est maltraité, maltraiter
  • une malveillance, il est malveillant, malveillamment
  • une plante malvenante, il est malvenant
  • malvenir : être mal considéré.
  • un corps malvenu, un malvenu, une malvenue
  • un malversateur, une malversation, malverser
  • la malvie, le mal-vivre
  • le mal-voir, un malvoyant
  • un maul : un regroupement de joueurs de rugby.
  • il est maupiteux : est sans pitié ; inspire la pitié. maupiteusement : misérablement. faire le maupiteux : affecter la misère pour exciter la pitié.
  • voir aussi : beaucoup.

C. un mal :

  • ce qui fait souffrir, physiquement ou moralement ;
  • ce qui est contraire au bien-être, à l’épanouissement ;
  • ce qui est mauvais, dommageable, néfaste ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

des maux

le mal de l’espace : [spatiologie / vols habités – médecine] un ensemble de symptômes que peuvent présenter en impesanteur l’Homme ou certains animaux. Les symptômes les plus courants du mal de l’espace sont une désorientation, des nausées, des vomissements, une somnolence, des embarras gastriques bénins. En anglais : space motion sickness ; SMS ; space sickness. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

elle s’est fait mal : Académie française.

aux grands maux les grands remèdes

un mal à la tête :

  • une migraine, une céphalée ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

le mal : ce qui est contraire au bien, à la loi morale ou religieuse, à la vertu.

  • un demi-mal, des demi-maux
  • une malédiction
  • un maléfacteur, un maléfice, il est maléficiant ou maléficier, il est maléficié, un maléficié, maléficier, il est maléficieux, maléficieusement, il est maléfique, maléfiquement
  • malfaire, une malfaisance, il est malfaisant, un malfaisant, un malfaiteur
  • un mali
  • il est malicide
  • un malus
  • maudire, un maudissement, maudisseur, maudit
  • maugréant, maugréer, maugréeur
  • maussade, maussadement, une maussaderie
  • mauvais, une mauvaiseté

Le nom (un) mal est une substantivation de l’adverbe mal qui vient du latin male « mal, autrement qu’il ne faut ; de façon fâcheuse » lui-même de malus.

mala

une mala : une pièce buccale que l’on rencontre chez les larves de certains insectes.

Malabar, malabar

un (chrétien) malabar : de rite oriental, de l’État de Kerala en Inde méridionale.

un malabar : un homme fort, costaud.

Malabar : une côte du Sud-Ouest de l’Inde.

Malabéen, Malabo

Malabo : la capitale de la Guinée équatoriale. Habitants : Malabéenne, Malabéen.

malabsorption

une malabsorption :

  • un trouble du processus d’absorption des aliments à travers la paroi intestinale ;
  • un défaut de résorption digestive pouvant concerner notamment les graisses, ainsi que les protéines, les glucides, les vitamines et même l’eau et certains électrolytes.

un syndrome de malabsorption

malachie, malachiidé, malachiiné

un malachie (Malachius) : un genre d’insectes coléoptères cucujiformes cléroïdes.

les malachiidés : une sous-famille de coléoptères cléroïdes mélyridés. On lit aussi les malachiinés.

malachigan

un malachigan : un poisson d’eau douce d’Amérique (Aplodinotus grunniens, de la famille des sciénidés) qui ressemble à l’achigan.

voir : Office québécois de la langue française.

Ce nom provient de dialectes algonquiens. En savoir plus : Dictionnaire historique du français québécois

malachite

une malachite : une pierre utilisée pour des objets d’art ; un gemme poli et taillé. [malachite se prononce de deux façons.]

Ce nom est emprunté au latin molochitis, et celui-ci au grec μ ο λ ο χ ι ́ τ η ς οu μ ο λ ο χ ι ̃ τ ι ς « sorte de pierre précieuse », dérivé de μ ο λ ο ́ χ η, variante de μ α λ α ́ χ η « mauve ».

malacie

une malacie :

  • une dépravation du gout, un désir excessif de certains aliments excitants, étranges ou même répugnants ;
  • un ramollissement pathologique d’un tissu ou d’un organe.

une hystéromalacie : un ramollissement de l’utérus.

une kératomalacie : une kératite marquée par un ramollissement et un affaissement de la cornée.

une méningomalacie : un ramollissement des méninges.

une myélomalacie : un ramollissement de la moelle épinière.

une œsophagomalacie : un ramollissement pathologique des parois de l’œsophage.

une ostéomalacie : un défaut de minéralisation de la matrice protéique de l’os.

Le nom (une) malacie est emprunté, pour le premier sens, au latin malacia (stomachi) « atonie de l’estomac, absence d’appétit », lui-même emprunté au grec μ α λ α κ ι ́ α « mollesse, faiblesse, maladie », et pour le second sens, au grec μ α ́ λ α ξ ι ς « amollissement » ou μ α λ α κ ι ́ α « mollesse, faiblesse de constitution ».

malaco-

malaco– est tiré du grec μ α λ α κ(o)- de μ α λ α κ ο ́ ς « mou ».

en savoir plus : CNRTL.

malacoderme

elle, il est malacoderme : a la peau molle, les téguments mous.

les malacodermes : le groupe biologique renfermant des insectes coléoptères pour la plupart carnassiers comprenant ceux qui possèdent des téguments relativement mous.

malacofaune

une malacofaune : une faune composée de mollusques.

malacologie, malacologique, malacologiste,malacologue

la malacologie : l’étude des mollusques.

elle, il est malacologique :

  • est relative, est relatif aux mollusques ;
  • a rapport à la malacologie.

une, un malacologiste ou malacologue : celle, celui qui étudie les mollusques.

Lexique de la malacologie‎ : Wiktionnaire.

Ce nom est une abréviation de malacozoologie, composé de malaco-, zoo-, -logie.

malacophage

une espèce malacophage : qui se nourrit d’organismes au corps mou, tels que les mollusques ou les gastéropodes.

malacopsyllidé, malacopsylloïde

les malacopsyllidés : une famille d’insectes siphonaptères (puces).

les malacopsylloïdes : la super-famille d’insectes siphonaptères pulicomorphes ne comptant que la famille des rhopalopsyllidés.

malacoptérygien

des malacoptérygiens : un ordre de poissons osseux à nageoires molles ou flexibles.

malacosoma

une malacosoma : un genre d’insectes lépidoptères bombycoïdes de la famille des lasiocampidés.

malacostracé

des malacostracés : une catégorie de crustacés.

malactique

un médicament malactique : émollient.

Ce mot est emprunté au bas latin malacticus « émollient », et celui-ci au grec μ α λ α κ τ ι κ ο ́ ς « émollient », dérivé de μ α λ α ́ σ σ ω « amollir, assouplir ».

malade, maladie, maladier, maladière, maladieux, maladif, maladivement,

elle, il est malade :

  • est atteinte, est atteint d’une maladie ou d’une altération de la santé ;
  • éprouve un malaise ;
  • est perturbé(e), dégoûté(e), attristé(e), éprouve un malaise plus moral que physique ;
  • dont la fonction est perturbée ;
  • est le siège d’une douleur ;
  • est inquiète, troublée, tourmentée ; est inquiet, troublé, tourmenté ;
  • n’est pas dans son état normal ;
  • est affaibli(e) ;
  • est altéré(e) ;
  • n’a pas toutes ses qualités, est en mauvais état, est détérioré(e) ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une, un malade :

  • celle qui est atteinte, celui qui est atteint d’une maladie, d’une altération de la santé, d’un traumatisme ;
  • celle, celui qui ne se conduit pas raisonnablement.

une, un malade, une, un malade externe, une malade hospitalisée, un malade hospitalisé : Office québécois de la langue française.

une, un garde-malade : une personne qui garde des malades en leur donnant des soins élémentaires.

des garde-malades

une maladie :

  • une altération de l’état de santé se manifestant par un ensemble de signes et de symptômes et comportant une évolution ;
  • une altération de produits animaux ou végétaux ;
  • un défaut ou une détérioration ;
  • ce qu’il y a d’anormal chez quelqu’un ou qui parait tel, ce qui perturbe son comportement, ses facultés morales ;
  • une manie, une obsession, un gout immodéré ;
  • ce qui est préjudiciable à l’équilibre, à l’harmonie, au bon état moral de la société ou d’une partie de celle-ci.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la maladie : Wiktionnaire.

la maladie de Chagas : une maladie (trypanosomiase) transmise par des réduviidés sud-américains.

la maladie du sommeil : une maladie parasitaire, appelée trypanosomiase, causée par un trypanosome (Trypanosoma brucei), un protozoaire flagellé, à membrane ondulante, parasite du sang de certains insectes (par exemple tsé-tsé) qui le transmettent à l’homme et à certains vertébrés.

la (maladie de la) langue bleue ou la fièvre catarrhale ovine, FCO : [santé animale] une maladie virale dont l’agent est un virus du genre Orbivirus, touchant les ruminants domestiques et sauvages et transmise par certaines espèces de moucherons. Les experts emploient le terme « fièvre catarrhale ovine », bien que cette maladie puisse toucher cliniquement d’autres espèces comme les bovins. En anglais : blue tongue ; bluetongue. Journal officiel de la République française du 27/06/2008.

une maladie orpheline : [santé et médecine] une maladie rare pour laquelle il n’existe pas encore de traitement. En anglais : orphan disease. Voir aussi : maladie rare. Journal officiel de la République française du 04/03/2017.

une maladie rare : [santé et médecine] une maladie affectant une proportion très faible de personnes au sein d’une population donnée. Au sein de l’Union européenne, une maladie est dite « rare » lorsqu’elle affecte moins de cinq personnes sur dix mille. En anglais : rare disease. Voir aussi : maladie orpheline, médicament orphelin. Journal officiel de la République française du 04/03/2017.

une maladie endémique : une maladie (ou un phénomène) qui persiste dans une région, que cette persistance soit constante ou sporadique. Chez les animaux on parle d’enzootie.

une maladie épidémique : une maladie (ou un phénomène) pathologique qui atteint avec rapidité un nombre inhabituel d’individus simultanément sur un territoire donné et soumis à des influences identiques. Les maladies épidémiques se transmettent généralement par contagion. Chez les animaux on parle d’épizootie.

une maladie pandémique : une épidémie qui s’étend à un groupe inhabituellement important et qui touche une large zone géographique. La pandémie est limitée dans le temps et illimitée dans l’espace.

la maladie : Géoconfluences.

maladier : être malade.

une maladière : une léproserie.

la Maladière : un toponyme.

elle est maladieuse : est maladive ; il est maladieux : est maladif.

elle est maladive, il est maladif :

  • est de constitution fragile ;
  • est sujette ou sujet à être souvent malade ;
  • est ou semble due à la maladie ; est ou semble dû à la maladie ;
  • a peu de vigueur, de vitalité ;
  • s’est peu développé(e) ;
  • n’a pas tout son éclat, est de faible intensité ;
  • a un caractère anormal, pathologique ;
  • dénote un trouble de l’esprit, est trop marqué(e) pour être normal.

maladivement

Le mot malade vient du latin d’époque impériale male habitus « qui est en mauvais état, malade », du latin male (mal), et habitus participe passé de habere « être dans tel ou tel état ».

Le nom (un) kala-azar (= une maladie infectieuse) est un mot de l’Assam « maladie noire », composé de kālā « noir » et āzār « maladie ».

Le mot morbide (1) est emprunté au latin morbidus « malade, malsain », dérivé de morbus « maladie ». D’où : morbidement, une morbidité, une comorbidité, morbifique, morbigène.

Le mot morbide (2) (= en parlant des chairs, de la manière dont elles sont rendues artistiqument : qui a de la morbidesse, un aspect velouté, à la fois souple et délicat) est emprunté à l’italien morbido « mou, souple, malléable » « beau, harmonieux, délicat » (surtout à propos du corps ou du visage des femmes ou des enfants), d’où « qui se caractérise par le raffinement des coloris, ou l’harmonie des proportions », du latin morbidus (morbide 1) qui prit aux 8ème et 9ème siècles le sens de « mou, souple ». D’où une morbidesse, une morbidezza ou morbidezze (= une délicatesse, une mollesse).

Le mot morbilleux (= qui est relative, est relatif à la rougeole, à ses symptômes, à ses manifestations) est emprunté à l’anglais morbillous, lui-même du latin scientifique morbillosus, dérivé de morbus « maladie ». On a lu des morbilles pour des marques de petite vérole et une éruption morbilliforme (= simulant celle de la rougeole).

noso- est tiré du grec ν ο ́ σ ο ς « maladie » : une nosémiase ou nosémose, un nosencéphale, nosocomial, une nosoconiose,une nosogénèse ou nosogénie, une nosogéographie, un nosographe, une nosographie, nosographique, une nosologie, nosologique, un nosologiste, une nosomanie, une nosophobie, un nosophore, une nosothérapie, une nosotoxine.

maladrerie

une maladrerie :

  • un hôpital pour lépreux ;
  • un hospice, un hôpital.

Ce nom est dérivé de malade, avec le suffixe -erie et l’influence de ladre/ladrerie.

maladresse, maladroit, maladroitement

une maladresse :

  • le caractère, la qualité d’une personne maladroite ou de ce qui est maladroit ;
  • le caractère maladroit de quelqu’un ou de quelque chose ;
  • une manifestation d’un manque de savoir-faire, de savoir-vivre, d’habileté ;
  • une action maladroite.

elle est maladroite, il est maladroit :

  • n’est pas adroite ou adroit ;
  • manque d’adresse, d’habileté ;
  • dénote un manque d’adresse ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

maladroitement

une maladroite, un maladroit :

  • celle qui n’est pas adroite, celui qui n’est pas adroit ;
  • celle, celui qui manque d’adresse, d’habileté.

Le nom (une) maladresse est dérivé de maladroit d’après adresse.

Le mot maladroit est composé de mal et adroit.

Malaga, malaga

un malaga : un cépage, un vin.

Malaga : une province d’Andalousie.

malagauche

elle est malagauche : est maladroite ; il est malagauche : est maladroit.

Ce mot vient de maladroit par substitution plaisante de -gauche à -droit « situé à droite ».

malaguena, malagueña

une malaguena ou malagueña :

  • un chant populaire andalou, originaire de la province de Malaga, qui comporte des couplets de quatre vers octosyllabes, sur un rythme ternaire d’un mouvement assez vif ;
  • une danse sur cet air.

Ce nom vient du mot espagnol de même sens, de malagueno, malaguena « natif de Malaga ; qui appartient, qui est relatif à la ville de Malaga et à ses habitants ».

malaguette

une malaguette ou maniguette : un amome, une plante.

Le nom (une) maniguette est une altération de malaguette, très vraisemblablement emprunté au portugais malagueta, lui-même probablement emprunté à l’italien meleghetta, de même sens, diminutif de melega « sorgho », du latin milica, voir : mélique ; plutôt qu’issu du toponyme Malaguette qui désigne le littoral du Golfe de Guinée, encore connu sous le nom de Côte des Graines, et qui est peut-être un dérivé de Malli/Melli [ancien royaume islamique de l’Afrique occidentale où l’on faisait le commerce du poivre], bien que les deux dernières syllabes restent inexpliquées.

malaïgue

une malaïgue : une conjonction de chaleurs caniculaires et d’absence de vent.

malaimable

elle, il est malaimable :

  • est grognonne ou grognon ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

mal-aimé

elle est mal-aimée, il est mal-aimé :

  • n’est pas aimé(e), apprécié(e) ;
  • souffre d’être rejeté(e) par les autres.

une mal-aimée, un mal-aimé

malaire

elle, il est malaire :

  • est relative, est relatif à la joue ;
  • s’articule avec l’os malaire.

Ce mot est un dérivé savant du latin mala « joue », avec le suffixe -aire.

malais

elle est malaise, il est malais : est relative, est relatif aux Malais ; appartient à ce peuple.

une Malaise, un Malais

le malais : une langue.

le malayo-polynésien : l’austronésien, un groupe de langues comprenant notamment l’indonésien et le polynésien.

la famille malayo-polynésienne : le groupe ethnique auquel appartiennent les Malais et la plupart des Polynésiens.

voir aussi : deutéro-malais, proto-malais.

Le mot malais est issu du mot malāyu de la langue de la région de la péninsule de Malacca, probablement par l’intermédiaire de l’anglais Malay attesté depuis 1598 comme terme désignant les habitants de cette région et leur langue.

malaisance, malaisant, malaise, malaisé, malaisément

une malaisance :

  • un manque d’aisance matérielle ;
  • une difficulté à faire quelque chose.

On n’emploie plus aujourd’hui en français l’adjectif verbal aisant, même si le verbe aisier s’est rencontré au Moyen Âge et si le participe passé aisé est, lui, toujours en usage et a servi à créer l’adjectif antonyme malaisé. Pour qualifier ce qui produit un malaise, ce qui gêne, on évitera de recourir à l’adjectif malaisant, que l’on entend aujourd’hui assez fréquemment, puisque de nombreux adjectifs ou locutions, bien ancrés dans la langue, peuvent déjà traduire cette idée. En savoir plus : Académie française.

L’adjectif malaisant est apparu récemment au Québec ; il ne s’agit toutefois pas d’une création québécoise. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un malaise :

  • un état ou une sensation pénible ;
  • un état de crise ;
  • des difficultés financières ;
  • un inconfort ;
  • un trouble passager de la santé ;
  • un trouble dans le fonctionnement d’un organe ;
  • un trouble, une gêne, un embarras que l’on éprouve dans une situation anormale, équivoque ou inquiétante ;
  • une inquiétude, un mécontentement sourd, une insatisfaction ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

malaise passager, malaise voyageur. Bling, blog de linguistique illustré.

elle est malaisée, il est malaisé :

  • n’est pas dans l’aisance matérielle, est peu fortuné(e) ;
  • est difficile, peu commode ;
  • présente des obstacles, des difficultés ;
  • ne se fait qu’avec peine, exige des efforts ;
  • manifeste de la gêne, de l’embarras.

malaisément

Le nom (un) malaise est composé de mal et aise.

Malaisie, Malaisien

elle est malaisienne, il est malaisien : est de la Malaisie.

une Malaisienne, un Malaisien.

capitale : Kuala Lumpur ; nom des habitants : Kaéloise, Kaélois.

Le nom de la Malaisie : Malaya vient d’une combinaison de deux mots tamoul/sanscrit, மலை/मलै malay ou malai (« colline ») et ஊர்/उर् ur (« ville »), donc « ville colline ». Le nom commence à être utilisé quand plusieurs royaumes indiens entrent dans ce qui est aujourd’hui la Malaisie à partir du 3ème siècle (voir Srivijaya). Le suffixe latin/grec -sia/-σία complète le nom. La partie continentale du pays prit le nom Malaya jusqu’en 1963, quand la Fédération de Malaisie est formée avec les territoires de Sabah, Sarawak et Singapour (qui se retira en 1965). Le changement de nom indique le changement des frontières du pays au-delà de la péninsule. Malaisien est utilisé pour parler des citoyens du pays de toute race, y inclus les autochtones, et Malay pour parler des Malais, ancienne ethnie immigrée (soit environ la moitié de la population du pays). En savoir plus : Wikipédia.

malamute

un malamute : un chien de traineau d’origine sibérienne, descendant du loup boréal, proche du husky et du samoyède.

Ce nom est emprunté à l’anglais malamute, malemute, attesté comme le nom de race de chien depuis 1898, emprunté au nom d’une tribu d’Inuits de l’Alaska possédant ces chiens.

malandre, malandreux, malandrin

une malandre :

  • une crevasse au pli du genou du cheval ;
  • une défectuosité dans les bois d’œuvre.

elle est malandreuse, il est malandreux :

  • est atteinte, est atteint de malandres ;
  • est souffreteuse ou souffreteux.

un malandrin :

  • un brigand ;
  • un voleur de grand chemin ;
  • un mauvais garçon.

Pour habiller matin pauvres et malandrins : Académie française.

Le nom (une) malandre, emprunté au latin d’époque impériale malandria « espèce de lèpre qui se traduit par des pustules au cou des chevaux », est usité dans l’Ouest et en Normandie où il désigne différents maux, particulièrement des pustules.

Le nom (un) malandrin est emprunté à l’italien malandrino de même sens, dérivé du latin malandria « espèce de lèpre » (d’où l’italien malandra « plaie qui se forme au jarret du cheval »et le français malandre) : le sens originel a probablement été « mendiant lépreux ».

malappris, mal appris

elle est malapprise, il est malappris :

  • manque d’éducation, est impolie, est grossière ; manque d’éducation, est impoli, est grossier ;
  • dénote un manque d’éducation.

une malapprise, un malappris : une personne sans éducation.

une leçon mal apprise, un texte mal appris : qui n’a pas été étudié(e), mémorisé(e).

Ce mot est composé de mal et appris.

malapropisme, mal à propos

Le mot malapropisme existe, mais à peine ; il est utilisé seulement par quelques spécialistes de littérature anglaise. Il ne figure dans aucun dictionnaire. Même Google, impressionnant érudit, en a une notion très rudimentaire. Et pourtant… En savoir plus : Académie française.

mal à propos : de manière intempestive, inopportune, à contretemps.

en savoir plus : CNRTL.

malaptérure

un malaptérure : le genre de poisson dulcicole d’Afrique possédant un organe électrique pouvant fournir une décharge de trois cent cinquante volts. On lit aussi un poisson-chat électrique.

Ce nom est composé, selon le latin scientifique malapterurus (1802), de mala– représentant le grec « mou », pter– du grec au sens de « nageoire », par référence aux nageoires pectorales dont les rayons sont mous, et de –urus du grec (voir : -ure) par référence à la nageoire dorsale unique placée sur la queue très près de la nageoire caudale.

malard, malart

A. un malard ou malart : un canard mâle.

un mâlon : un canard mâle utilisé comme appeleur.

Ces noms sont dérivés de mâle.

B. un (canard) malard :

  • un canard sauvage très largement répandu dans l’hémisphère nord, qui, chez les mâles, se distingue principalement par sa tête verte aux reflets métalliques, sa poitrine rousse et son collier blanc (Anas platyrhynchos) ;
  • un canard domestique dont le plumage présente les mêmes caractéristiques.

On lit aussi malart, mallard.

voir : Dictionnaire historique du français québécois.

Ce nom est un anglicisme sémantique, d’après l’anglais mallard, lui-même issu du français malard (ou malart) « canard sauvage mâle » qui a cours depuis le 12ème siècle.

malaria, malariathérapie, malarien, malariologie, malariologue, malarique

une malaria :

  • des émanations provenant des marécages ;
  • un paludisme, une fièvre paludéenne, une affection qu’on croyait provoquée par ces émanations.

une malariathérapie : un traitement de certaines maladies nerveuses par l’inoculation de la malaria.

elle est malarienne, il est malarien :

  • a rapport à la malaria ;
  • est atteinte, est atteint de la malaria.

une malariologie : une étude du paludisme, une paludologie.

une, un malariologue : une, un paludologue, une, un médecin spécialisé(e) dans l’étude de la malaria ou du paludisme.

elle, il est malarique : est malarienne, paludéenne.

une, un malarique : une personne atteinte de la malaria.

Le nom (une) malaria vient de ce mot italien attesté comme nom de maladie depuis le 17ème siècle, composé de mala « mauvais, insalubre » et aria « air ».

malathion

un malathion : un insecticide neurotoxique de synthèse à base de phosphore, utilisé entre autres contre les invasions de criquets et dans les traitements antipoux, interdit en France depuis 2008 du fait de sa toxicité.

malavisé

elle est malavisée, il est malavisé :

  • n’est pas avisé(e) ;
  • manque de finesse, de perspicacité, d’esprit d’à-propos ;
  • agit inconsidérément.

Ce mot est composé de mal et avisé.

Malawi, Malawien, Malawite

le Malawi ou la République du Malawi ; nom des habitants : Malawite.

capitale : Lilongwé ; nom des habitants : Lilongwéenne, Lilongwéen.

On trouve aussi la variante « Malawienne, Malawien ».

Le nom du Malawi est peut-être basé sur un mot autochtone signifiant « eaux en flammes » ou « langues de feu », peut-être dérivé du reflet du soleil sur le lac Malawi. Le président Hastings Banda (fondateur du pays), a déclaré dans des entrevues que dans les années 1940 il avait vu un « Lac Maravi » dans « le pays Bororo » sur une ancienne carte française appelée « La Basse Guinée comprenant les Royaumes de Loango, de Congo, d’Angola et de Benguela ». Il avait préféré le nom « Malawi » plutôt que « Nyassa » (ou « Maravi »). « Lac Maravi » ne correspond nécessairement pas au lac Malawi. Banda avait tellement d’influence à l’heure de l’indépendance en 1964 que son renommage de Nyasaland en « Malawi » sera accepté. En savoir plus : Wikipédia.

malaxage, malaxation, malaxer, malaxeur

un malaxage ou une malaxation : l’action de malaxer ; son résultat.

malaxer :

  • pétrir une matière, avec les doigts ou avec un instrument, une machine, de façon à la rendre plus homogène ;
  • masser.

un malaxeur : un appareil.

une malaxeuse, un malaxeur : une ouvrière, un ouvrier.

un mélangeur-malaxeur : un appareil.

Le verbe malaxer est emprunté au latin d’époque impériale malaxare « amollir » formé sur l’aoriste grec μ α λ α ́ ξ α ι de μ α λ α ́ σ σ ε ι ν « amollir, adoucir ».

malayalam

le malayalam : une langue dravidienne dérivée du tamoul ancien, parlée dans l’État du Kerala, sur la côte sud-ouest de l’Inde.

malayo-polynésien

le malayo-polynésien : l’austronésien, un groupe de langues comprenant notamment l’indonésien et le polynésien.

la famille malayo-polynésienne : le groupe ethnique auquel appartiennent les Malais et la plupart des Polynésiens.

Le mot malais est issu du mot malāyu de la langue de la région de la péninsule de Malacca, probablement par l’intermédiaire de l’anglais Malay attesté depuis 1598 comme terme désignant les habitants de cette région et leur langue.

Malbar, malbar

il est malbar : est un Indien d’origine hindoue.

elle est malbare (à l’ile Maurice), elle est malbaraise (à l’ile de la Réunion).

les Malbars

mal bâti, malbâti

un (individu) mal bâti ou malbâti : qui n’est pas bien conformé, qui n’a pas un physique avantageux.

un édifice mal bâti : mal construit.

malbec

un malbec : un cépage.

malbouffe

une malbouffe : une alimentation nuisible à la santé.

malchance, malchanceux

une malchance :

  • des circonstances défavorables dues au hasard et qui portent tort à quelqu’un ;
  • un hasard malheureux ;
  • une situation défavorable.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la malchance : Wiktionnaire.

elle est malchanceuse, il est malchanceux :

  • est victime de la malchance ;
  • est défavorable, est malencontreuse ou malencontreux ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une malchanceuse, un malchanceux : celle, celui qui n’a pas de chance.

Le nom (une) malchance qui s’est écrit malechance était composé de male, féminin de mal et de chance.

malcidé

les malcidés : une famille d’insectes hémiptères hétéroptères pentatomomorphes lygaéoïdes.

malcommode

elle, il est malcommode : est peu pratique, est maladapté(e).

une personne malcommode : qui est acariâtre, difficile à vivre, à supporter.

un animal (chien, cheval,…) malcommode : qui est difficile à conduire, qui est rétif, désobéissant, indocile.

On lit aussi mal commode.

voir : Dictionnaire des régionalismes de France ; Dictionnaire historique du français québécois.

Ce mot est composé de mal et commode.

malcontent

elle est malcontente, il est malcontent :

  • n’est pas aussi satisfaite qu’elle pourrait l’être ; n’est pas aussi satisfait qu’il pourrait l’être ;
  • est morose ;
  • dénote le mécontentement.

les malcontents : les membres d’un ancien parti politique.

à la malcontent : à la manière des malcontents.

Ce mot est composé de mal et content.

Maldives, Maldivien

les Maldives (nom féminin) ou la République des Maldives ; nom des habitants : Maldivienne, Maldivien.

capitale : Malé ; nom des habitants : Maléenne, Maléen.

Le nom des Maldives vient de l’arabe mahal (مهل; « palais ») ou Dhibat-al-Mahal / Dhibat Mahal (l’ancien nom utilisé par les Arabes). Il peut donc signifier « îles palais », parce que l’île principale, Mahé, abritait le palais du sultan des îles. Certains croient que « Maldives » dérive du sanscrit maladvipa (मालदीव), soit « guirlande d’îles », d’autres du tamoul malai (மலை) ou le malayalam (മല) « montagne(s) » et le sanscrit diva (दिव), donc « îles montagnes ». En savoir plus : Wikipédia.

maldonne

une maldonne :

  • une erreur dans la distribution des cartes ;
  • une erreur, un malentendu.

Ce nom est un déverbal de mal donner (mal, donner) d’après une donne.

male

mal : mauvais.

bon gré mal gré : de bon cœur ou en se résignant.

bon an mal an

male : mauvaise.

de male rage : d’une humeur mauvaise et violente.

mal : qui n’est pas conforme au bien, à un principe moral, à une convenance.

il est mal de

c’est mal

plutôt bien que mal

malement : assez mal, difficilement.

voir : mal (B) ci-dessus.

mâle

un mâle :

  • un être humain ou un animal ayant la capacité de féconder, représenté par le signe ♂, le signe astronomique de Mars ;
  • un individu de sexe masculin ;
  • un homme vigoureux.

elle, il est mâle :

  • est apte à féconder ou à préparer la fécondation ;
  • peut s’insérer dans une autre partie ou un autre élément ;
  • a les caractéristiques habituellement attribuées à un homme ;
  • est courageux, énergique.

mâlement : d’une manière courageuse, énergique.

[en anglais : male-aggregation syndrome] le système d’accouplement que l’on rencontre fréquemment chez les espèces où des sexués prennent part à un vol nuptial (par exemple les termites, les fourmis, etc.). Il est caractérisé par de grandes concentrations de mâles. Le plus souvent, c’est une phéromone produite par les glandes mandibulaires des mâles qui attire les femelles ailées. Voir aussi « female-calling syndrome ».

Le mot mâle vient du latin d’époque impériale masculus « mâle, masculin, viril », lui-même diminutif du latin classique mas, maris de même sens, qu’il a complètement éliminé.

Le mot macho vient de ce mot hispano-américain signifiant « homme qui fait sentir sa supériorité de mâle », emprunté à l’espagnol macho « mâle », du latin masculus « mâle ». D’où machisme, machiste.

andr(o)- est tiré du grec α ̓ ν η ́ ρ, α ̓ ν δ ρ ο ́ ς signifiant « homme » (par opposition à gyn(o)- « femme »).

-andre et -andrie sont tirés du grec α ̓ ν η ρ ́, α ̓ ν δ ρ ο ́ ς signifiant « mâle » par opposition à -gyne, -gynie).

Le verbe émasculer (= priver un mâle des organes de la reproduction, ou du caractère viril) est emprunté au latin impérial emasculare « châtrer ». D’où une émasculation.

Le mot hispano-américain macho signifiant « homme qui fait sentir sa supériorité de mâle », est emprunté à l’espagnol macho « mâle ». D’où : un machisme, un machiste.

Les noms (un) malard ou malart (= un canard mâle), (un) mâlon (= un canard mâle utilisé comme appeleur), (un) mâlot (= une fille qui a des allures de garçon) sont dérivés de mâle.

Le nom du (saule) marsault (= un arbre) vient du latin marem salicem « saule mâle », composé de mas, maris « mâle » et de salix, salicis, la plante ayant peut-être été ainsi nommée en raison de ses feuilles, plus larges que celles des autres espèces de saules, qui la font paraitre plus robuste.

Le mot masculin est emprunté au latin masculinus « de mâle, d’homme », lui-même dérivé de masculus, voir : mâle. D’où : masculinement, une masculinisation, masculiniser, un masculinisme, une masculinité.

Malé

Malé : la capitale des Maldives. Habitants : Maléenne, Maléen.

malebête

une malebête :

  • une bête dangereuse et cruelle ;
  • une personne dangereuse.

Ce nom est composé de male, mal « mauvais » et de (une) bête.

malédiction

une malédiction :

  • l’action de maudire, des paroles souhaitant du mal ;
  • une réprobation ;
  • un malheur.

des malédictions : des insultes, des violences verbales.

Ce nom est emprunté au latin chrétien maledictio « malédiction, exécration », en latin classique « médisance» ; il a supplanté les formes plus anciennes maleiçon et maudiçon, cette dernière étant utilisée familièrement jusqu’au 17ème siècle.

maléfacteur, maléfice, maléficiant, maléficié, maléficier, maléficieusement, maléficieux, maléfique, maléfiquement

une maléfactrice, un maléfacteur : une personne qui s’adonne à des pratiques de magie noire.

un maléfice :

  • un sortilège ;
  • une pratique magique ;
  • un charme, une influence puissante.

elle est maléficiante ou maléficière, il est maléficiant ou maléficier : possède un pouvoir maléfique.

une maléficiante, un maléficiant : celle, celui qui use de maléfice.

elle est maléficiée, il est maléficié :

  • est frappé(e) par un maléfice, un sortilège ;
  • est affligé(e) de quelque maladie, est disgracié(e).

une maléficiée, un maléficié : une personne victime d’un maléfice.

maléficier :

  • frapper de maléfice ;
  • affliger quelqu’un d’une maladie ou de la mort, par l’action d’un sortilège ;
  • se servir d’un objet comme support de maléfice ;
  • exercer une influence négative, néfaste.

elle est maléficieuse, il est maléficieux :

  • est nuisible ;
  • exerce un pouvoir malfaisant.

maléficieusement

elle, il est maléfique :

  • exerce une influence malfaisante ;
  • est doué(e) de malfaisance occulte ;
  • annonce ou porte malheur ;
  • apporte la maladie ou la mort.

maléfiquement

Le mot maléfique est emprunté au latin classique maleficus « malfaisant, méchant » à partir de l’époque impériale « malfaisant, funeste », composé de male, adverbe « mal » et de facere « faire ».

Le verbe maléficier est emprunté au bas latin maleficiare, en latin classique malefacere « faire du mal, nuire ».

maléique

un acide maléique : un di-acide éthylénique ; un anhydride maléique.

Ce mot est un dérivé savnt de malum, mali « pomme ».

Malek, malékisme, malékite

un malékisme ou malikisme : une doctrine d’un des quatre rites de l’islam.

une, un malékite ou malikite

elle, il est malékite ou malikite,

Malek (Malik ibn Anas)

malement

malement : assez mal, difficilement.

mâlement

mâlement : d’une manière courageuse, énergique.

malemort

une malemort : une mort tragique.

Ce nom est composé de male, féminin de mal, et de mort.

malencontre, malencontreusement, malencontreux

une malencontre :

  • une mauvaise rencontre ;
  • une mésaventure.

elle est malencontreuse, il est malencontreux :

  • est malchanceuse ou malchanceux ;
  • cause de l’embarras, de l’ennui ;
  • annonce ou cause du malheur ;
  • cause de l’ennui, de la gêne, en se produisant mal à propos ;
  • cause du tort, est mal venu(e).

malencontreusement

Le nom (une) malencontre est composé de male, féminin de mal et de l’ancien français encontre « rencontre », déverbal de encontrer « trouver quelqu’un sur son chemin », lui-même formé sur la préposition latine incontra qui depuis la Vulgate concurrence contra, voir aussi (à l’) encontre. D’où malencontreux.

malendurance, malendurant

une malendurance :

  • une incapacité à endurer avec patience, à garder son calme ;
  • un manque de tolérance.

elle est malendurante, il est malendurant :

  • n’est pas capable d’endurer avec patience, ne garde pas son calme ;
  • est peu tolérante ou peu tolérant.

Ce mot est composé de mal et endurant.

malengueulé

elle est malengueulée, il est malengueulé : parle grossièrement, est malapprise ou malappris. [Québec]

mal-en-point

elle, il est mal-en-point :

  • est en mauvaise santé ;
  • est dans une mauvaise situation ;
  • est en mauvais état.

malentendant

une malentendante, un malentendant : celle, celui dont l’acuité auditive est diminuée.

une personne malentendante, un invité malentendant

Ce mot est composé de mal et entendant, participe présent d’entendre.

malentendu

elle est malentendue, il est malentendu :

  • témoigne d’une divergence d’appréciation ;
  • ne convient pas.

un malentendu :

  • une divergence d’interprétation entrainant un désaccord ;
  • le désaccord qui en résulte.

Le mot malentendu est composé de mal et entendu, du participe passé d’entendre ; dès 1507, entendu avait le sens de « mal intentionné ».

Le nom (un) quiproquo vient du latin médiéval qui pro quod, qui pro quo ou quid pro quo signifiant « quelque chose pour quelque chose » utilisée notamment dans la langue de la pharmacie pour désigner la substitution, volontaire ou non, d’un médicament à la place d’un autre.

maléolent

elle est maléolente, il est maléolent : dégage une mauvaise odeur.

elle est bénéolente, il est bénéolent : exhale une odeur agréable, un bon parfum.

Le mot maléolent est emprunté au latin classique male olens de même sens, sur le modèle de bénéolent.

malepeste

malepeste (un juron).

Ce juron est composé de male, féminin de mal, et de peste.

mal-être

un mal-être :

  • un état vague et pénible d’une personne qui souffre de troubles physiques ;
  • un sentiment général de malaise.

malévole

elle, il est malévole : est malveillante ou malveillant.

Ce mot est emprunté au latin classique malevolus, malivolus « mal disposé, envieux », composé de male (mal) et de volus, issu de volo « je veux ».

malfaçon, malfaçonné

une malfaçon : un défaut d’un ouvrage, d’une construction résultant d’une mauvaise exécution.

elle est malfaçonnée, il est malfaçonné : a été mal façonné(e).

Ce nom s’est écrit malefaçon composé de male, féminin de mal et de façon.

malfacture, malfaire, malfaisance, malfaisant, malfaiteur

une malfacture : une mauvaise réalisation, une qualité insuffisante.

malfaire : commettre de mauvaises actions. [Ce verbe n’est employé qu’à l’infinitif.]

une malfaisance :

  • une tendance à faire du mal, le fait de faire du mal ;
  • un caractère ou un effet nocif.

elle est malfaisante, il est malfaisant :

  • fait du mal ou aime faire du mal ;
  • a un effet nuisible.

une malfaisante, un malfaisant : celle, celui qui fait ou qui aime à faire du mal.

une malfaitrice, un malfaiteur : celle, celui qui commet des délits, des crimes.

Le mot malfaisant vient du participe présent de malfaire composé de mal et faire.

Le nom (un) malfaiteur est une réfection d’après la famille de faire du latin malefactor « homme malfaisant ; malfaiteur », dérivé de malefactum, supin de malefacere « faire du tort, nuire », composé de male (mal) et de facere, voir : faire.

malfamé, mal famé

elle est malfamée ou malfamée, il est malfamé ou mal famé :

  • a une mauvaise réputation ;
  • est fréquenté(e) par des gens peu recommandables.

malforestation

une malforestation : une adaptation des pratiques sylvicoles aux seuls besoins industriels.

malformation, malformé

une malformation : une anomalie de conformation d’une partie du corps.

elle est malformée, il est malformé : souffre d’une malformation.

Le nom (une) malformation est composé de mal[e], et de formation.

malfrat

un malfrat : un malfaiteur, un voyou.

Ce nom est probablement issu du languedocien maufaras, malfaras « malfaiteur », dérivé de maufaire, maufare « mal faire », en ancien provençal malfar, de mal et de far de même étymologie que le français mal et faire.

malgache

elle, il est malgache : est de Madagascar.

une, un Malgache

le malgache : une langue.

Ce mot, probablement issu d’un mot indigène de Madagascar, ile de l’Océan Indien au Sud-Est de l’Afrique, a remplacé un autre mot indigène madecasse ; on a dit également madagascarinois et madagascarois qui sont directement formés sur Madagascar.

malgasiidé

les malgasiidés : une famille d’insectes orthoptères ensifères mogoplistoïdes.

malgracieusement, malgracieux

elle est malgracieuse, il est malgracieux :

  • manque d’amabilité, de civilité ;
  • manque d’agrément, d’attrait.

malgracieusement

Ce mot est composé de mal et de gracieux ; la forme maugracieux est une variante due au développement phonétique de mal en mau qui ne s’est maintenu que dans quelques mots (maudire, maugréer,…).

mal gré, malgré, malgré que

malgré :

  • contre la volonté de quelqu’un, sans qu’il y consente ;
  • en dépit de ;
  • quoi qu’il en soit.

On a lu aussi maugré.

Faut-il écrire mal gré ou malgré ? Ces deux orthographes sont correctes, mais l’usage et le sens de ces mots sont différents selon la graphie.
Le mot gré, que l’on reconnaît dans le verbe agréer, signifie « ce qui plaît, ce qui convient ». Ce mot s’emploie dans plusieurs expressions comme : au gré de, savoir gré, à son gré, de gré à gré, de gré ou de force, bon gré mal gré. C’est justement dans cette dernière expression que mal gré s’écrit en deux mots. L’expression bon gré mal gré signifie « en se résignant, que cela plaise ou non ».
Le mot malgré (écrit en un mot) est une préposition qui peut s’employer dans différentes constructions et avec plusieurs sens.
Malgré suivi d’un nom de personne ou d’un pronom représentant une personne, signifie « contre le gré de quelqu’un » ou « en dépit de l’opposition de quelqu’un ». Dans ce sens, malgré peut être précédé de bien, presque, ou tout à fait.
Malgré suivi d’un nom d’objet ou d’un pronom représentant une chose signifie « en dépit de ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.

La locution conjonctive malgré que est souvent employée, dans la langue courante, pour exprimer la concession; elle signifie « bien que, encore que, quoique ». Elle est suivie d’un verbe au subjonctif.
Même si on la trouve dans les textes de grands écrivains, cette locution est critiquée par de nombreux grammairiens. Ainsi, dans le style soutenu, on évitera la locution malgré que et on la remplacera par bien que, encore que ou quoique.
La locution malgré que est aussi employée dans l’expression malgré que j’en aie ou malgré qu’il en ait, qui signifie « malgré mes (ou ses) réserves ». Elle découle de l’ancien sens de malgré, qui signifiait « mauvais gré ». Il s’agit d’une expression vieillie qui relève surtout du style littéraire. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Malgré que s’emploie bien dans la langue soutenue, mais seulement avec le verbe avoir conjugué au subjonctif. Malgré que j’en aie, quelque mauvais gré, si mauvais gré que j’en aie ; en dépit de moi, de ma volonté : Je reconnais les mérites de mon rival, malgré que j’en aie ; Malgré qu’il en ait, nous savons son secret ; Elle ne put cacher son dépit, malgré qu’elle en eût.En revanche, encore que de nombreux écrivains aient utilisé la locution conjonctive malgré que dans le sens de bien que, quoique, il est recommandé d’éviter cet emploi. Académie française.

Le mot malgré composé de mal et de gré, a supplanté la forme régulière maugré.

Le juron maugrebleu ou maugrébis est une altération par euphémisme de maugré Dieu « malgré Dieu », composé de maugré (voir : malgré) et de Dieu ; bieu, bé, bleu remplaçant Dieu dans de nombreux serments et jurons.

malgré-nous

les malgré-nous : le surnom donné aux Alsaciens et aux Lorrains enrôlés contre leur gré dans l’armée allemande, durant la Seconde Guerre mondiale.

malhabile, malhabilement, malhabileté

elle, il est malhabile :

  • manque d’adresse, d’habileté, de savoir-faire ;
  • dénote le manque d’adresse, d’habileté, de savoir-faire ;
  • n’est pas approprié(e) au but recherché par quelqu’un ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

malhabilement

une malhabileté : un manque d’adresse, d’habileté, de savoir-faire.

Le mot malhabile est composé de mal et habile.

malheur, malheure, malheureusement, malheureux

un malheur :

  • ce qui entraine des conséquences négatives pour une personne ou un groupe de personnes ;
  • une calamité, une catastrophe, une ruine, des épreuves, un revers ;
  • une frustration dans la relation avec une autre personne ;
  • la mort ; un ennui, un désagrément ;
  • une fatalité ; un chagrin, une détresse.

un non-malheur : le fait de ne pas se sentir malheureux.

à la malheure :

  • mal à propos ;
  • malheureusement.

elle est malheureuse, il est malheureux :

  • n’est pas heureuse, n’est pas heureux ;
  • n’est pas favorisé(e) par la nature, les circonstances ou le destin ;
  • est sans importance, mérite peu d’attention ;
  • n’est d’aucune efficacité ;
  • se trouve dans un état de malheur, de peine, d’affliction ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

malheureusement

une malheureuse, un malheureux :

  • celle, celui qui est dans une situation pénible, douloureuse ;
  • celle, celui qui inspire la pitié.

Les noms bonheur et malheur sont composés à l’aide d’heur, lui-même issu du latin augurium, « présage favorable ». À l’origine, et conformément à l’étymologie, heur s’écrivait sans h et se rencontrait sous les formes öur, eür ou eur. Ce nom signifiait « sort, fatalité, destin ». À partir du XIVe siècle, la graphie heur est apparue, sans doute par analogie avec le mot heure. Cette dernière forme est le fruit d’une réfection savante : le latin hora a en effet évolué en or(e), forme que l’on retrouve dans les adverbes encore et lors et la conjonction de coordination or. Cette modification graphique était liée à l’homonymie des deux termes, mais aussi au fait que l’on voyait de l’un à l’autre un rapport de cause à effet, l’heure de naissance étant censée influer sur la destinée et donc sur le bonheur ou le malheur des individus. Cette croyance, ajoutée au fait qu’au Moyen Âge l’orthographe était mal fixée, explique que l’on trouve, surtout dans les composés, une grande variété de formes avec ou sans h. […]

Ce rapprochement entre la bonne ou la mauvaise fortune et le moment de la naissance va être souligné par des formes comme malheure, contraction de male heure, que rien ne distingue phonétiquement de malheur, et que l’on rencontre dans des expressions comme De malheure suis né.

Mais c’est par la croyance aux horoscopes, nom qui est emprunté, par l’intermédiaire du latin horoscopus, « constellation sous laquelle on est né », du grec hôroskopos, « qui examine l’heure de naissance », que l’on va lier par des rapports de dépendance l’heur, les heures et les astres. Ces rapports de dépendance, notre langue les dit encore avec des expressions comme être né sous une bonne étoile et être né sous une mauvaise étoile. Mais bien vite, on va passer de la chance ou de la malchance qu’ont eue tel ou tel en naissant à leur caractère, et l’on dira d’eux qu’ils sont bien lunés ou mal lunés. Enfin, ceux qui sont nés sous une mauvaise étoile vont être peu à peu perçus comme responsables de ce qui leur arrive et l’on confondra assez vite l’infortuné et le méchant (on constate le même glissement de sens avec la forme misérable). Ainsi le terme malotru, dans lequel on reconnaît le radical astre, a d’abord désigné une personne née sous une mauvaise étoile, sens aujourd’hui disparu, avant de désigner quelqu’un de mal élevé et de grossier. Son antonyme benastru, qui désignait, dans la langue du Moyen Âge, une personne née sous une bonne étoile, a disparu du français courant. Il ne se conserve plus guère aujourd’hui que dans certains parlers régionaux de l’Ouest de la France, et en particulier en Mayenne.

En savoir plus : Académie française.

malhonnête, malhonnêtement, malhonnêteté

elle, il est malhonnête :

  • va à l’encontre de la décence, de la pudeur ;
  • enfreint les règles de la politesse ;
  • manque à la probité, n’est pas honnête.

malhonnêtement

une malhonnêteté :

  • une indécence ;
  • un manquement aux règles de la politesse, aux usages de la bonne société ;
  • un défaut de probité.

Le mot malhonnête est composé de mal et honnête.

mali

un mali : un déficit, par opposition à un boni. [Belgique]

voir aussi : un malus / un bonus.

Mali

elle est malienne, il est malien : est du Mali.
une Malienne, un Malien

le Mali ou la République du Mali
capitale : Bamako ; nom des habitants : Bamakoise, Bamakois.

Le nom du Mali vient du royaume d’Afrique de l’ouest du même nom (un grand pays moderne étant situé sur le territoire de ce royaume disparu). « Mali » était le nom donné par les voyageurs arabes à l’empire que ses propres habitants appelaient « manden ». L’étymologie du nom de ce pays demeure incertaine. Selon une version largement vulgarisée, le mot « Mali » signifie « hippopotame » en malinké et bambara, mais celle-ci est probablement fausse et infondée. Selon une autre version, il signifie « lieu où vit le roi ». En savoir plus : Wikipédia.

malice

une malice :

  • le pouvoir de l’esprit du mal ;
  • une disposition d’esprit à faire le mal par des voies insidieuses ;
  • une ruse, une fourberie ;
  • un penchant qui pousse à se jouer d’autrui ;
  • une habileté qui tient de la magie ou de la prestidigitation ;
  • un bon tour, une plaisanterie que l’on fait à autrui ;
  • des paroles pleines d’artifice.

faire malice à quelqu’un :

  • le contrarier, lui déplaire, lui être désagréable ;
  • lui causer du déplaisir, de la peine, de la honte.

avoir malice de quelque chose :

  • avoir honte de, trouver désagréable de ;
  • être vexé de.

se mettre en malice : se mettre en colère, se fâcher.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

voir aussi : malicieusement, malicieux (ci-dessous).

Le nom (une) malice est emprunté au latin malitia « nature mauvaise, méchanceté ; ruse, finesse » lui-même dérivé de malus, voir : mal.

malicette

une malicette : la marque déposée vers 1986 par les Établissements Burgard, de Bischheim (Bas-Rhin), pour se démarquer de la marque mauricette et à partir de celle-ci.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

malicide

elle, il est malicide : tue le mal.

malicieusement, malicieux

elle est malicieuse, il est malicieux :

  • est habité(e) des forces insidieuses du mal ;
  • a ou dénote un penchant à se jouer, à se moquer d’autrui.

malicieusement

Le mot malicieux est emprunté au latin malitiosus « méchant, trompeur, fourbe », lui-même dérivé de malitia, voir : malice.

malien

malien : voir Mali (ci-dessus)

en savoir plus : dictionnaire de l’Académie française.

maligne, malignement, malignité

une malignité :

  • un penchant à faire le mal, à essayer de nuire en secret ;
  • une ingéniosité malicieuse, espièglerie ;
  • le caractère malsain, nuisible, pernicieux d’une chose ;
  • le caractère insidieux et particulièrement dangereux d’une maladie dont l’évolution ne suit pas une marche normale vers la guérison.

des malignités : le résultat, la conséquence d’une action, d’une parole qui visent à faire le mal ou ne sont qu’empreintes de malice.

elle est maligne, il est malin :

  • est encline ou enclin à faire du mal, du tort à autrui ;
  • utilise ou révèle une ingéniosité, une ruse, une roublardise ;
  • a un effet nuisible, nocif, pernicieux ;
  • s’aggrave progressivement et de façon inexorable ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une bête maligne, un animal malin : qui est méchante, qui est méchant. [Belgique]

On entend souvent, on lit parfois, maline pour maligne.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

malin, maligne ; bénin, bénigne : Office québécois de la langue française _ Parler français.

malignement

On a lu maligner pour taquiner de façon malicieuse

le malin : Satan, un démon.

Le nom (une) malignité est emprunté au latin malignitas « méchanceté, mauvaise disposition, malveillance », lui-même dérivé de malignus, voir : malin.

Le mot malin, emprunté au latin malignus « de nature mauvaise, perfide, méchant » dérivé de malus, voir : mal, apparait d’abord sous la forme maligne pour les deux genres en ancien français ; sur le modèle des adjectifs en -in, -ine ont été refaites la forme masculine malin et la forme féminine maline, la prononciation maligne devenant générale au 17ème siècle.

Malik, malikisme, malikite

un malikisme ou malékisme : une doctrine d’un des quatre rites de l’islam.

un malikite ou malékite

elle, il est malikite ou malékite

Malek (Malik ibn Anas)

malin, maline

1. malin, maline : voir maligne (ci-dessus).

2. une maline : une grande marée au moment de la nouvelle et de la pleine lune.

Ce nom est emprunté au latin malina « marée, flot montant » probablement d’origine gauloise.

Malines, malines

Malines : une ville de Belgique, célèbre pour ses dentelles et ses tissus.

une malines : une dentelle.

elle est malinoise, il est malinois : est de Malines.

une Malinoise, un Malinois

un malinois, une malinoise : une race de chien.

Le nom (un) malinois est dérivé du nom de Malines, la ville de Belgique dont cette race de chiens serait originaire.

malingre, malingrerie, malingret, malingreux

elle, il est malingre :

  • est en mauvaise santé, mal portante ou mal portant ;
  • est de constitution et d’apparence chétives, délicates.

une malingrerie : un état maladif.

elle est malingrette, il est malingret : est très malingre.

une malingreuse, un malingreux : une mendiante, un mendiant qui feint d’être en mauvaise santé.

Le mot malingre est peut-être issu du croisement de mal et de l’ancien français heingre, haingre « chétif, maigre », lui-même d’origine obscure.

malinké

les Malinkés : un peuple originaire du Mali, que l’on rencontre principalement dans le Haut Niger et en divers points de l’Afrique occidentale.

elle est malinkée, il est malinké : appartient à ce peuple.

le malinké : une langue du groupe mandingue parlée sous diverses formes dialectales notamment au Mali, en Guinée, en Casamance.

Ce nom vient du mot africain, de la langue du même nom, dénommant un peuple originaire du Mali.

malinois

malinois : voir Malines (ci-dessus).

malintention, malintentionné

une malintention : une intention malveillante.

elle est malintentionnée, il est malintentionné :

  • a de mauvaises intentions ;
  • révèle un souci de nuire.

Ce mot est composé de mal et intentionné.

malique

un acide malique : un acide qui se trouve notamment dans les pommes vertes et dans les groseilles.

un acide maléique :

  • un di-acide éthylénique ;
  • un anhydride maléique.

un acide malonique

Ces mots sont des dérivés savants de malum, mali « pomme », avec le suffixe -ique.

malitorne

elle, il est malitorne : est grossière, triviale ; est grossier, trivial.

une, un malitorne : une personne gauche et maladroite.

une maritorne :

  • une femme sans grâce, vulgaire ;
  • une servante laide et peu soignée.

Maritornes : une servante repoussante dans le Don Quichotte de Cervantès.

Le mot malitorne est une altération de maritorne sous l’influence de mal et de tourné, participe passé de tourner.

mal-jugé

un mal-jugé : le fait pour un jugement de n’être pas conforme à l’équité sans pour autant contrevenir à la loi.

un bien-jugé

mall

Si le mall peut se laisser traduire par « centre commercial » en français, il s’en différencie sensiblement : le centre commercial est conçu comme un lieu fonctionnel destiné aux courses essentielles, c’est-à-dire principalement alimentaires ; le supermarché y occupe plus de place que les boutiques (la « galerie marchande »). Dans le mall au contraire, le supermarché s’efface au profit de la surface de boutiques (souvent de luxe), d’une restauration incluant une variété de cuisines, d’aires de jeux pour les enfants et d’activités ludiques pour les jeunes et les adultes. Intégrer un food court dans un mall peut faire de la restauration un des moteurs de son attractivité. En savoir plus : Géoconfluences.

Mallarmé, mallarméen, mallarméisme, mallarmisme, mallarmiste

elle est mallarméenne, il est mallarméen : se rapporte à Étienne, dit Stéphane Mallarmé et souvent au caractère ésotérique de sa poésie.

un mallarméisme ou mallarmisme : une caractéristique du style mallarméen.

une, un mallarmiste : une, un poète d’inspiration mallarméenne.

malle

A. une malle :

  • un coffre résistant et lourd qu’on emporte en voyage ;
  • un coffre de sapin, porté à dos, dans lequel les merciers ambulants mettaient leurs marchandises ;
  • une salle de police, une prison ;
  • un balluchon ;
  • un mouchoir.

une malle arrière : le coffre à l’arrière d’une automobile.

se faire la malle : partir, s’en aller sans prévenir, filer à l’anglaise.

une malle renforcée ou malle antichoc : une caisse conçue pour protéger du matériel lors d’un transport, notamment aérien. En anglais : flight case. Journal officiel de la République française du 29/06/2019.

voir : malle(-)poste, mallette, malletier, mallier (ci-dessous).

B. [Canada]

une malle :

  • la poste, un bureau de poste ;
  • le courrier.

maller : mettre à la poste.

Le nom (une) malle vient de l’ancien bas francique malha ; à comparer avec l’ancien haut allemand, l’anglosaxon mal(a)ha « besace, sacoche », le moyen néerlandais male « sac de voyage, coffre ; ventre d’un animal », le néerlandais maal « sac, sacoche, coffre ».

C. Belgique.

une malle :

  • un bateau faisant la liaison entre Ostende et Douvres, aussi entre Calais et Douvres.
  • un express de la ligne Ostende-Bâle.

malléabilisation, malléabiliser, malléabilité, malléable

une malléabilisation : l’opération qui vise à rendre un métal plus malléable.

malléabiliser : rendre un métal, un alliage, plus malléable.

une malléabilité :

  • la propriété des métaux qui s’aplatissent en feuilles soit sous l’action du marteau, soit par passage au laminoir ;
  • la propriété de certaines substances susceptibles de se modifier par assouplissement ;
  • une souplesse, une docilité.

un métal malléable : qui peut être réduit en feuilles par martelage ou par passage au laminoir.

elle, il est malléable : est souple, docile, influençable.

Le mot malléable est un dérivé savant du latin malleus « marteau » (mail).

malle-cabine

une malle de cabine ou malle-cabine : une grande malle, servant particulièrement pour les voyages en bateau, pourvant être utilisée comme meuble de rangement.

malléaire

elle, il est malléaire ou malléolaire (1) : se rapporte au marteau, un osselet de l’oreille moyenne.

Ce mot est un dérivé savant du latin malleus « marteau » (mail), avec le suffixe -aire.

malléer

malléer : rendre malléable, battre et étendre au marteau.

Le verbe malleare « marteler » n’existe pas, mais il y a l’adjectif malleatus « battu au marteau ».

malléination, malléine, malléiner

une malléination : une injection de malléine.

une malléine : un extrait de culture du bacille de la morve utilisé pour le diagnostic allergique de la morve.

malléiner : soumettre un animal à la réaction de la malléine, lui injecter de la malléine.

Le nom (une) malléine est un dérivé savant du latin malleus « marteau ; morve [maladie du cheval] », avec le suffixe -ine.

malléolaire, malléole

elle, il est malléaire ou malléolaire (1) : se rapporte au marteau, un osselet de l’oreille moyenne.

elle, il est malléolaire (2) : se rapporte à la malléole interne ou externe.

une malléole : une des deux saillies osseuses constituant la cheville.

Ce nom est emprunté au latin malleolus « petit marteau », diminutif de malleus (mail),.

malle-poste

une malle(-)poste : une voiture de l’administration des postes.

Ce nom est composé de malle et poste.

maller

maller : mettre à la malle, à la poste. [Québec]

malletier, mallette

une malletière, un malletier : celle, celui qui fabrique ou vend des malles ou mallettes.

une mallette : une petite valise rigide.

Dictionnaire des belgicismes :

  • une mallette : un cartable d’écolier, une serviette.
  • une mallette : un paquet de tartines qu’on emporte pour manger sur le lieu du travail.
  • faire mallette : interrompre le travail pour manger sur place.

Ce nom est dérivé de malle, avec le suffixe -ette.

mallier

un mallier : le cheval qu’on met dans le brancard d’une chaise de poste.

Ce nom est dérivé de malle.

mal-logé, mal-logement

une mal-logée, un mal-logé : celle, celui dont les conditions de logement ne sont pas satisfaisantes.

un mal-logement : la situation des mal-logés.

mallon, mallonnage

un mallon :

  • une brique qu’on emploie pour maçonner les chaudières à savon ;
  • un carreau de dallage ;
  • une petite brique de carrelage, le plus souvent hexagonale et de couleur rouge.

On lit aussi un malon.

un mallonnage : un ensemble de carreaux de dallage constituant un carrelage.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) mallon vient d’un mot provençal qui a peut-être été formé à l’époque romaine. Il est sans doute à rapprocher du basque mala « terre entrainée par un torrent » et du toponyme Malausanne (arrondissement d’Orthez) qui représentent vraisemblablement le mot prélatin malla (ou mala) « glaise »; à comparer aux toponymes Malaucena (dans le département du Vaucluse) et à la Malaucia (dans le Cantal).

mallophage, mallophagie

les mallophages : un ordre d’insectes nommés aussi « poux des oiseaux », bien qu’ils vivent aussi sur certains mammifères (comme les chiens). Leurs pièces buccales sont de type broyeur et ils mordent de ce fait, sans piquer, pour se nourrir de poils et de plumes ce qui est à l’origine de leur nom. Ce dernier caractère permet de les distinguer des poux proprement dits, suceurs de sang, les anoploures. On lit aussi les ricins ou amblycères, ischnocères, rhynchophthirinés.

une mallophagie : le fait pour un insecte de se nourrir de la kératine dont sont constitués poils et plumes.

mallus

un mallus : un tribunal de droit commun à l’époque franque et carolingienne.

Ce nom vient du bas latin mallus « assemblée dans laquelle était rendue la justice », qui représente l’ancien bas francique mahl « endroit où l’on rend la justice », d’où aussi l’ancien français maler « fixer le jour pour le combat judiciaire » et le moyen français mal « audience judiciaire ».

malm

le malm : l’ensemble des étages géologiques constituant le jurassique supérieur.

Ce nom est emprunté à l’anglais malm « roche crayeuse, calcaire tendre de la région d’Oxford » utilisé en géologie par A. Oppel.

malmenage, malmené, malmener

un malmenage : le fait de malmener quelqu’un ou quelque chose.

elle est malmenée, il est malmené :

  • subit un mauvais traitement ;
  • n’est pas utilisé(e) correctement.

un animal de chasse malmené : qui a beaucoup couru et qui est sur ses fins.

malmener :

  • faire subir un mauvais traitement à quelqu’un, le traiter avec violence ;
  • mettre à mal un ennemi, un adversaire, lui infliger des pertes, lui faire subir un préjudice ;
  • ne pas avoir d’égards pour quelqu’un ;
  • détériorer, occasionner des dégâts ;
  • bousculer, traiter avec violence.

je malmène, tu malmènes, il malmène, nous malmenons, vous malmenez, ils malmènent ;
je malmenais ; je malmenai ; je malmènerai ; je malmènerais ;
j’ai malmené ; j’avais malmené ; j’eus malmené ; j’aurai malmené ; j’aurais malmené ;
que je malmène, que tu malmènes, qu’il malmène, que nous malmenions, que vous malmeniez, qu’ils malmènent ;
que je malmenasse, qu’il malmenât, que nous malmenassions ; que j’aie malmené ; que j’eusse malmené ;
malmène, malmenons, malmenez ; aie malmené, ayons malmené, ayez malmené ;
(en) malmenant.

Ce verbe est composé de mal et mener.

malmignatte

une malmignatte : une araignée.

Ce nom est emprunté à l’italien malmignatta, composé de mal(a) « mauvaise » (mal) et de mignatta « sangsue » (voir : magnan), la morsure de cette araignée étant particulièrement nocive.

mal nourri, malnutrition

elle est mal nourrie, il est mal nourri

une malnutrition : une nutrition inadéquate résultant d’un excès, d’un manque, d’un déséquilibre ou d’une assimilation incomplète ou imparfaite.

Ce nom est emprunté à l’anglais malnutrition de même sens, lui-même dérivé de nutrition de même origine que le français nutrition, le préfixe mal– est issu du français mal.

malobathre

un malobathre :

  • un arbre ;
  • un parfum que l’on tire de cet arbre.

Ce nom est emprunté au latin malobathrum, altération de malabathrum, lui-même emprunté au grec μ α λ α ́ β α θ ρ ο ν, lequel est issu, avec déglutination de la première syllabe, assimilée à l’article (τ α μ α λ α β α θ ρ α = τ α ̀ μ α λ α ́ β α θ ρ α) du sanskrit tamālapattra « feuille de l’arbre tamalā-».

malocclusion

une malocclusion : un rapport défectueux ou irrégulier de l’occlusion dentaire.

Ce nom est emprunté à l’anglais malocclusion de même sens, lui-même dérivé de occlusion de même origine que le français occlusion, le préfixe mal– étant issu du français mal.

malodorant

elle est malodorante, il est malodorant : dégage une mauvaise odeur.

Ce mot est composé de mal et odorant.

malon

On lit un malon pour un mallon (voir ci-dessus).

mâlon

un mâlon : un canard mâle utilisé comme appeleur.

Ce nom est une variante de malard, malart, dérivé de mâle.

malonique

un acide malonique : un acide que l’on obtient le plus souvent par saponification de son nitrile, l’acide cyanacétique, et dont les sels jouent un rôle important dans beaucoup de synthèses organiques

Ce mot est un dérivé savant de malum, mali « pomme ».

malonylurée

une malonylurée : un acide barbiturique.

Ce nom est composé de malonyle, lui-même formé sur le radical de malonique, avec le suffixe -yle et urée.

malossol

un malossol : un cornichon.

un caviar malossol

voir : peu, salé.

mâlot

un mâlot : une fille qui a des allures de garçon.

malotru

une malotrue, un malotru : une personne aux mœurs et aux manières grossières.

elle est malotrue : est grossière ; il est malotru : est grossier.

Ce mot est une altération peu claire de malastru, du latin populaire male astrucus proprement « né sous une mauvaise étoile » formé sur le bas latin astrosus de même sens, avec substitution de suffixe, lui-même de astrum « astre » ; à comparer avec l’ancien espagnol astrugo, l’ancien provençal astruc et benastruc « né sous une bonne étoile », malostruc « malheureux ». Le suffixe –ucus forme quelques adjectifs assez isolés et est probablement tiré de caducus, bien que ce dernier soit dérivé d’une racine verbale ; on a ainsi caducus « qui tombe, enclin à tomber », fiducus « très ou trop sûr de soi » d’où « en danger de tomber » (que laisse entrevoir fiducia « confiance ») et ostrucus « voué à un destin cruel ».

malouf

le malouf : un genre musical d’origine arabo-andalouse.

malouin, Malouines, malouinière

elle est malouine, il est malouin : est de Saint-Malo, une ville de France.

une Malouine, un Malouin

une malouinière : une maison de maitre, dans la région de Saint-Malo.

Le nom des îles Malouines (territoire britannique d’outre-mer) : Les marins français qui fréquentaient l’île pendant les années 1690 venaient de Saint-Malo, d’où Malouines. Le nom espagnol est Islas Malvinas.

Le nom anglais, Falkland Islands, vient du capitaine anglais John Strong, qui nomma le détroit des Falkland entre les deux îles principales quand il y est arrivé en 1690 ; le terme sera ensuite utilisé pour tout l’archipel. Il avait choisi Falkland en honneur d’Anthony Cary, Ve vicomte de Falkland, Premier Lord de l’Amirauté, dont le nom était également celui de la résidence de sa famille, le Palais de Falkland en Écosse. En savoir plus : Wikipédia.

maloya

un maloya : une ancienne danse des esclaves noirs devenue un mode d’expression créole.

malpeigné

une malpeignée, un malpeigné : un individu malpropre et mal vêtu.

malpèque

une malpèque : une huitre.

la baie de Malpèque (au Canada).

malpighie

une malpighie : une plante tropicale, un arbre.

les tubes de Malpighi : les voies urinaires des insectes, où sont éliminés les déchets de l’hémolymphe.

Le nom (une) malpighie est un dérivé savant du nom de l’anatomiste et botaniste italien M. Malpighi (1627-1694).

malplaisant

elle est malplaisante, il est malplaisant : est désagréable, est déplaisante ou déplaisant.

Ce mot est composé de mal et plaisant.

malpoli, mal poli

elle est malpolie, il est malpoli :

  • manque d’éducation ;
  • choque la bienséance.

elle est mal polie : n’a pas été rendue bien lisse, unie et brillante.

il est mal poli : n’a pas été rendu bien lisse, uni et brillant.

malposition

une malposition : une situation anormale d’un organe, d’une ou de plusieurs dents.

malpropre, malproprement, malpropreté

elle, il est malpropre (1) à faire quelque chose : n’est pas à même de le réaliser.

être malpropre à quelque chose ou à quelqu’un : ne pas convenir.

elle, il est malpropre (2) :

  • est sale ;
  • manque de propreté, d’hygiène, de soins ;
  • choque la décence, la bonne éducation ;
  • manque de probité, de qualités morales.

malproprement

une malpropreté :

  • un manque de propreté ;
  • ce qui salit, souille ;
  • un acte indécent, indélicat, malhonnête.

Le mot malpropre est composé de mal et propre.

malsain, malsainement

elle est malsaine, il est malsain :

  • est en mauvais état, en mauvaise santé ;
  • porte atteinte à la santé ;
  • dénote, révèle une perversité intellectuelle ou morale ;
  • présente des dangers, des menaces.

malsainement

On a lu une malsanité pour le caractère de ce qui est malsain.

Le mot malsain est composé de mal et sain.

malséance, malséant

une malséance : le caractère de ce qui est malséant.

elle est malséante, il est malséant :

  • est contraire aux convenances, à la bienséance ;
  • choque, va à l’encontre de la morale, de la pudeur ;
  • n’est pas seyante ou seyant.

Le mot malséant est composé de mal et séant.

mal-semé, malsemé

elle est mal-semée ou malsemée, il est mal-semé ou malsemé : se dit des bois du cerf, du daim et du chevreuil, lorsque les perches ne portent pas un nombre égal d’andouillers.

malsonnant, malsonner

elle est malsonnante, il est malsonnant :

  • est contraire à la doctrine reçue ;
  • est choquante ou choquant, est contraire à la décence ;
  • est désagréable à l’oreille, sonne mal.

malsonner : sonner mal.

Le mot malsonnant est composé de mal et sonnant.

malstrom, malström

un malstrom ou malström, maelstrom, maelström :

  • un tourbillon marin ou fluvial ;
  • un mouvement d’agitation intense qui entraine irrésistiblement.

Ce nom est un emploi de Maelstrom, le nom hollandais d’un tourbillon situé près de la côte norvégienne, lui-même composé de mal– (variante du hollandais wall « tourbillon » et de strøm « courant ».

malt, maltage

un malt :

  • une orge germée artificiellement et séchée, utilisée par les brasseurs dans la fabrication de la bière ;
  • une orge torréfiée qu’on utilise en guise de café.

un malt (ambré, brun, caramel, chocolat, Crystal, décortiqué, dextrine, noir, pâle, torréfié, vert, Vienne) : Office québécois de la langue française.

un maltage : l’opération qui consiste à convertir l’orge en malt.

voir : maltase, malté, malter, malterie, malteur, maltine, maltose.

Le nom (un) malt est emprunté à l’anglais malt issu du vieil anglais mealt.

maltais, maltaise

maltais, mataise : voir Malte (ci-dessous).

maltalent

un maltalent : une mauvaise disposition à l’égard de quelqu’un ou de quelque chose.

Ce nom est composé de mal « mauvais » et de talent « vouloir, volonté ».

maltase

une maltase :

  • une, un enzyme ;
  • une diastase dédoublant le maltose et le saccharose.

Ce nom est dérivé de malt.

Malte

elle est maltaise, il est maltais : est de Malte.
une Maltaise, un Maltais

Malte (nom féminin) ou la République de Malte
capitale : La Valette ; nom des habitants : Valettine, Valettin.

un maltais :

  • un chien ;
  • un cabaretier.

une maltaise :

  • une pièce d’or ;
  • une orange.

Le nom de Malte vient du grec ou du phénicien. La présence grecque est plus ancienne. Ils appelaient l’île Melita (Μελίτη), « miel », tout comme les Romains, ce qui est prouvé par la période de domination byzantine de 395 à 870. Le pays est encore surnommé « terre de miel ». […] Quoi qu’il en soit, le nom actuel est une modification maltaise de l’ancien nom. En savoir plus : Wikipédia.

Le nom (un) mannezingue (= un marchand de vin ; un cabaret) est une altération de l’argot malzingue « marchand de vin », issu, par substitution de suffixe, de l’argot maltais « marchand de vin ». Beaucoup de Maltais exerçaient cette profession en Algérie, d’où vient le terme.

Le nom (une) mélitococcie (= une maladie contagieuse) est dérivé du latin scientifique melitensis (micrococcus) « microbe de (la fièvre de) Malte », du latin melitensis « de Malte », dérivé de Melita « Malte », avec le suffixe -coccie, dérivé de -coque (en grec κ ο ́ κ κ ο ς « graine »).

malté, malter, malterie, malteur

elle est maltée, il est malté : a été transformé(e) en malt.

malter : convertir de l’orge ou d’autres céréales en malt.

une malterie :

  • les techniques industrielles utilisées pour la conversion de l’orge en malt ;
  • une usine où l’on prépare le malt.

une maltrice, un malteur :

  • une ouvrière, un ouvrier ;
  • une, un propriétaire, une directrice ou un directeur de brasserie.

Ces mots sont dérivés de malt.

malthe

un malthe :

  • un bitume ;
  • un ciment.

Le nom (un) malthe est emprunté au latin maltha « malthe ».

malthinus, malthodes

un malthinus : un genre d’insectes coléoptères élateroïdes cantharidés de l’hémisphère boréal, dont plusieurs espèces sont communes en France.

les malthodes : un genre d’insectes coléoptères cantharidés. Ces malacodermes comprennent de nombreuses espèces de l’hémisphère boréal.

Malthus, malthusianisme, malthusien

un malthusianisme :

  • la doctrine de T.R. Malthus (1766-1835), pasteur anglais et économiste, célèbre pour les implications théoriques de limitation des naissances qui découlaient de ses études sur le rapport entre l’accroissement des populations et la production des subsistances ;
  • une politique de restriction volontaire ;
  • une attitude restrictive.

le malthusianisme : Géoconfluences

une malthusienne, un malthusien : une partisane, un partisan du malthusianisme.

elle est malthusienne, il est malthusien :

  • est partisane ou partisan du malthusianisme ;
  • se rapporte, est relative, est relatif au malthusianisme ;
  • s’inspire du malthusianisme.

un néo-malthusianisme :

  • une doctrine dérivée du malthusianisme ;
  • une théorie démographique.

elle est néo-malthusienne, il est néo-malthusien : est relative, est relatif au néo-malthusianisme.

une néo-malthusienne, un néo-malthusien : une, un adepte du néo-malthusianisme.

maltine, maltose

une maltine : une, un enzyme.

un maltose : un sucre obtenu par saccarification incomplète de l’amidon au moyen du malt.

Ces noms sont dérivé de malt.

maltôte, maltôtier

une maltôte :

  • un impôt levé à titre extraordinaire, et considéré comme injuste par le peuple ;
  • une exaction commise dans la perception d’un droit ;
  • l’ensemble des agents du fisc.

une maltôtière, un maltôtier : une agente chargée, un agent chargé du recouvrement de la maltôte, de l’impôt.

Le nom (une) maltôte est composé de male, féminin de l’ancien français mal (mal) et de l’ancien français tolte, puis toute « vol, pillage » et « impôt, tribut », du participe passé de tollere « enlever ».

maltraitance, maltraitant, mal traité, maltraité, maltraiter

une maltraitance :

  • le fait de maltraiter quelqu’un ;
  • l’ensemble des mauvais traitements.

elle est maltraitante : est brutale, non respectueuse.

il est maltraitant : est brutal, non respectueux.

elle est mal traitée, il est mal traité :

  • n’est pas considéré(e), traité(e) suivant les conventions, les usages ;
  • ne bénéficie pas de respect, de politesse, de considération.

elle est maltraitée, il est maltraité :

  • est malmené(e) ;
  • subit une violence ou des dommages.

maltraiter :

  • faire subir de mauvais traitements à quelqu’un ou à un animal ;
  • traiter quelqu’un ou son œuvre avec sévérité ;
  • soumettre à des mesures de rigueur ;
  • déformer, rendre méconnaissable.

Le verbe maltraiter est composé de mal et de traiter, d’après le latin médiéval maletractare « maltraiter ».

Le verbe estrapasser (= fatiguer, excéder un cheval, en lui faisant faire un trop long manège) est emprunté à l’italien strapazzare « maltraiter », probablement formé, à l’aide du préfixe stra– (du latin extra), sur le latin pati « souffrir », soit à partir de l’indicatif présent patior, soit à partir du substantif patium « souffrance ».

malure, malurus

un malure ou malurus : un passereau, un oiseau.

Ce nom vient du latin scientifique malurus, composé de mal-, tiré du grec μ α ́ λ α « très fort, beaucoup », et –ure, -urus (du latin -urus, du grec -ο υ ρ ο ς de ο υ ̓ ρ α ́ « queue »).

malus

un malus : une majoration d’une prime d’assurance, par opposition à un bonus.

un mali : un déficit, par opposition à un boni. [Belgique]

malvacée

des malvacées : la famille de plantes dont la mauve est le type.

les malvales : l’ordre de plantes comprenant les malvacées, les sterculiacées et les tiliacées.

Le nom (une) malvacée est une adaptation du latin malvaceus « de mauve », avec le suffixe -acées.

Le nom (des) malvales est dérivé du latin malva « mauve », avec le suffixe -ales.

malveillamment, malveillance, malveillant

une malveillance :

  • une disposition d’esprit à juger quelqu’un défavorablement, à lui vouloir du mal ;
  • un propos désobligeant, blessant ;
  • une volonté de nuire ;
  • un acte criminel.

elle est malveillante, il est malveillant :

  • montre de la malveillance, a de mauvaises dispositions à l’égard de quelqu’un ;
  • est inspiré(e) par la malveillance ;
  • exprime de la malveillance.

malveillamment

Le mot malveillant est composé de mal et de veillant, veuillant, participe présent de vouloir (à comparer avec le latin malevolens « malveillant »), avec altération d’après veiller. L’ancien français veillant signifie « vigilant ».

malvenant, malvenir, malvenu, malvenue

une plante malvenante : qui pousse mal.

malvenir : être mal considéré. [Ce verbe ne semble pas avoir été conjugué.]

un corps malvenu : qui ne s’est pas pleinement développé.

une malvenue, un malvenu :

  • celle, celui qui n’a pas de motif, de raison, qui est peu qualifié(e) ou n’est pas fondé(e) pour dire ou faire quelque chose ;
  • une indésirable, une inopportune ; un indésirable, un inopportun.

une malvenue : un défaut d’une pièce de fonderie.

Ce mot est composé de mal et de venu, participe passé de venir.

malversateur, malversation, malverser

une malversatrice, un malversateur : celle, celui qui commet des détournements de fonds.

une malversation : un détournement d’argent, de fonds, commis par un employé dans l’exercice de sa charge, de ses fonctions.

malverser : détourner des fonds dans l’exercice de ses fonctions.

Le verbe malverser est emprunté au latin médiéval maleversari « agir de manière malhonnête » composé de male « mal » et de versari « s’occuper de, se mêler de ».

malvie, mal-vivre

La malvie, le mal-vivre : le fait de mener une existence insatisfaisante, de mal la ressentir.

la malbouffe, le mal-être, le mal-logement, … Les nouveaux mots témoignent de « l’évolution » de la société.

mal-voir

le mal-voir : le fait de mal voir, d’avoir une mauvaise vue.

malvoisie

un malvoisie : un vin.

Ce nom vient de Malvoisie, le nom d’un village de Grèce, situé sur la côte orientale du Péloponnèse, célèbre autrefois pour ses vignes.

malvoyant

une malvoyante, un malvoyant :

  • celle, celui dont l’acuité visuelle est diminuée ;
  • une, un amblyope.

elle est malvoyante, il est malvoyant

L’adjectif malvoyant signifie « qui souffre d’une altération grave des facultés visuelles ». On se gardera bien d’ajouter à ce sens, par un euphémisme qui n’a pas lieu d’être, celui d’aveugle, qui, lui, qualifie une personne atteinte de cécité totale. Cette remarque vaut aussi pour malentendant, que l’on évitera de confondre avec sourd. En savoir plus : Académie française.

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

mama

un (laid) mama [Belgique] : un individu, un type.

mamaliga

une mamaliga : en Roumanie, une bouillie, une galette à base de farine de maïs.

Ce nom est emprunté au roumain mamaliga de même sens.

mamailler, mamailleur, mamaillou

mamailler :

  • se livrer à des occupations sans intérêt, ne pas travailler sérieusement ;
  • se livrer à des occupations ou à des manœuvres douteuses ou malhonnêtes.

une mamailleuse ou mamaillouse, un mamailleur ou mamaillou :

  • une personne qui se livre à des occupations sans intérêt ;
  • une personne qui se livre à des occupations ou à des manœuvres douteuses ou malhonnêtes.

des mamailleuses ou mamaillouses, des mamailleurs ou mamaillous

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

mamama

une mamama : une grand-mère, une mamé, une mamy.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

mamamouchi

un mamamouchi :

  • un haut dignitaire turc de comédie ;
  • une personne occupant un certain rang dans une administration.

On a lu un mamamouchisme pour l’action d’élever, de s’élever à de prétendues dignités.

L’étymologie de ce nom est obscure, voir : CNRTL.

maman

une maman : une mère.

maman :

  • une façon de s’adresser à sa mère ;
  • une façon de s’adresser à une femme plus âgée que soi [Afrique].

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce mot enfantin a de nombreux correspondants : en grec μ α ́ μ μ η, en latin mamma, en italien mamma, en catalan et en espagnol mama, voir aussi : mamelle.

mamavirus

un mamavirus : un virus géant à ADN.

mamba

un mamba : un serpent très venimeux d’Afrique orientale et méridionale, de la famille des élapidés, dont les espèces les plus connues sont le mamba noir, qui peut atteindre 4 m de long et le mamba vert, plus petit (2 m environ).

Ce nom vient du zoulou imamba.

mambo

un mambo : une danse ; une musique.

Ce nom vient de ce mot hispano-américain.

mame

On entend parfois mame par abréviation populaire de madame.

mamé, mamée

1. une mamé ou mamée, mamet :

  • une grand-mère, une mémé, une mamie, une mamny ;
  • une vieille femme.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

2. Belgique.

elle est mamée : est gentille, affectueuse.

il est mamé : est gentil, affectueux.

mamelé, mamelle, mamellé, mamelliforme

un animal mamelé ou mamellé : qui porte des mamelles.

une mamelle :

  • un organe qui, chez les femelles des mammifères, sécrète le lait ;
  • un sein ;
  • une variété de champignon ;
  • une partie du sabot ou du garrot du cheval.

elle, il est mamelliforme : évoque la forme d’une mamelle.

Le nom (une) mamelle vient du latin mamilla, dérivé de mamma « mamelle » même mot que mamma « maman, grand-mère, nourrice ».

Le nom (un) épithélium (= un tissu composé de cellules composées, en une ou plusieurs couches) vient du latin scientifique epithelium, du grec ε ̓ π ι ́ « sur » et de θ η λ η ́ « mamelon »; le mot ayant été d’abord appliqué à la pellicule qui recouvre le mamelon du sein. D’où : épithélial, un épithélioma, un épithélioneurien.

mast(o)- est tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle », et par analogie « sommet arrondi » : une gynécomastie, une mastalgie ou mammalgie, une mastectomie ou mammectomie, une mastite, un mastocyte, une mastodynie, une mastographie, mastoïde, mastoïdien, une mastoïdite, une mastologie, une, un mastologue, une mastopathie, une mastopexie, une mastoptose ou mastoptôse, une mastose, une mastothèque, un (animal) mastozoaire, une mastozoologie, un terrain mastozootique : qui contient des débris fossiles de mammifères.

Le mot mastoïde est emprunté au grec μ α σ τ ο ε ι δ η ́ ς « semblable à une mamelle » (de μ α σ τ ο ́ ς « mamelle, sein »). D’où : occipito-mastoïdien, une oto-mastoïdite : une otite moyenne compliquée de mastoïdite.

Le nom (un) mastodonte est composé de masto-, du grec μ α σ τ(o)-, de μ α σ τ ο ́ ς « mamelle, sein », et -odonte, du grec -ο δ ο υ ς, -ο δ ο ν τ ο ς, de ο ̓ δ ο υ ́ ς, ο δ ο ́ ν τ ο ς « dent », en raison de la forme des mâchoires de ce mammifère. D’où : un mastodon, mastodontesque, un mastodontosaure.

mamelon, mamelonné, mamelonnement , mamelonner, mamelonneux

un mamelon :

  • la protubérance centrale de la mamelle ou du sein, qui permet de téter ;
  • une petite élévation de terrain au sommet arrondi ;
  • une petite excroissance charnue à la surface d’un organe, d’une partie du corps ;
  • ce qui en a la forme : un champignon, un tubercule, une extrémité arrondie, une saillie circulaire.

elle est mamelonnée ou mamelonneuse, il est mamelonné ou mamelonneux : est couverte ou couvert de protubérances en forme de mamelons.

un mamelonnement : une saillie, une protubérance arrondie en forme de mamelon.

mamelonner : couvrir de proéminences en forme de mamelons.

Le nom (un) mamelon est dérivé de mamelle, avec le suffixe -on.

mamelouk, mameluk

un mamelouk ou mameluk :

  • un soldat esclave d’une milice créée pour servir de garde au sultan égyptien ;
  • un soldat rallié à Napoléon durant la campagne d’Égypte.

elle est mamelouke, il est mamelouk :

  • est relative, est relatif aux mamelouks ;
  • est composé(e) de mamelouks.

les Mamelouks : une dynastie qui régna sur l’Égypte et la Syrie, dont les sultans étaient choisis parmi les milices des mamelouks, les soldats esclaves.

Ce nom est emprunté à l’arabe d’Égypte mamlūk « esclave blanc, mamelouk » (proprement « celui qui est possédé », mamlūk est le participe passif de malaka « posséder »).

mamelu

L’usage de l’adjectif « mamelu », pour caractériser des gros seins est attesté depuis 1549 mais surprendrait certainement maintenant.

Ce mot est dérivé de mamelle.

mamestre

une mamestre : un nom usuel et un genre d’insectes lépidoptères noctuidés, par exemple Mamestra brassicæ « mamestre du chou » ou « noctuelle du chou » dont la chenille dite « ver de cœur », est très nuisible au chou.

mamet, mamette

une mamé ou mamée, mamet :

  • une grand-mère, une mémé, une mamie, une mamny ;
  • une vieille femme.

une mamette :

  • une grand-mère, parfois une arrière-grand-mère ;
  • une vieille femme.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

mâmiche, m’amie, mamie

une mâmiche :

  • une grand-mère ;
  • une vieille femme.

une mamie (1) :

  • une grand-mère ;
  • une femme âgée.

mamie : une façon de s’adresser à sa grand-mère ou à une femme âgée.

On a lu aussi : mammy, mamy.

Ce nom est soit emprunté à l’anglais mammy « maman », soit formé sur le radical expressif qui est à l’origine de maman (ou emprunté à un usage dialectal de même formation) avec l’influence pour la graphie, de l’anglais mammy et de m’amie, mamie (2).

m’amie ou mamie (2) : mon amie, ma bonne amie.

Mie peut encore avoir un autre sens. La forme m’amie, « mon amie », a été mal interprétée et vite écrite ma mie. Il arriva même que le syntagme ma mie fût compris comme un seul mot et qu’on lût dans des textes médiévaux sa mamie pour désigner une femme aimée. En effet, le latin amica avait évolué en amie, comme mica avait évolué en mie. Notons qu’au Moyen Âge, les formes mie et amie désignaient plus souvent une amante, une maîtresse ou une concubine qu’une amie. On remarque aussi qu’en français actuel, le passage de l’amie à l’amante se fait par l’adjonction de l’adjectif « petite ». L’ancien français usait d’un procédé semblable, mais par l’adjonction du diminutif -ette, et, de même que mie donne miette, amie avait donné la forme, aujourd’hui hors d’usage, mais très fréquente en ancien français amiette, « amante ». En savoir plus : Académie française.

mamillaire, mamillaria

elle, il est mamillaire : est en forme de mamelon.

des mamillaires ou Mamillaria : une variété de cactées.

Le mot mamillaire est emprunté au latin mamillaris, dérivé de mamilla « mamelle ».

mamma

une mamma : une mère de famille nombreuse, italienne et jouissant d’un réel ascendant sur les siens.

La mamma : une chanson.

Ce nom est une transcription de la forme réduplicative mama désignant la mère dans de nombreuses langues, notamment sous cette forme en italien.

mamm(o)-

mamm(o)– est tiré du latin mamma « sein, mamelle ».

mast(o)– est tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » « sommet arrondi ».

voir : CNRTL.

mammaire

elle, il est mammaire : est relative, est relatif aux mamelles.

une glande mammaire : l’organe de la sécrétion lactée.

une (artère) mammaire

mammalgie

une mammalgie : une douleur dont le siège est la glande mammaire.

mammalien

elle est mammalienne, il est mammalien : est relative, est relatif aux mammifères.

mammalogie, mammalogique, mammalogiste

une mammalogie ou mammologie : l’étude des mammifères.

elle, il est mammalogique : a trait à la mammalogie.

une, un mammalogiste : une, un spécialiste de l’étude des mammifères.

Lexique de la mammalogie‎ : Wiktionnaire.

mammectomie

une mammectomie ou mastectomie : une ablation de la glande mammaire.

mammifère

des mammifères : une classe d’animaux vertébrés.

un mammifère

un animal mammifère : qui est pourvu de mamelles.

Les mammifères en français‎ : Wiktionnaire.

mammisi

un mammisi : un sanctuaire de petite taille élevé en avant des pylônes des temples ptolémaïques, et destiné à recevoir les naissances illustres.

Ce nom est emprunté par Champollion au mot copte mammisi signifiant « lieu de la naissance ».

mammite

une mammite : une mastite, une affection inflammatoire de la glande mammaire.

mammogenèse, mammographie, mammologie, mammoplastie

une mammogenèse : un développement des glandes mammaires.

une mammographie : un examen radiographique de la glande mammaire. La constitution de la glande mammaire et la finesse des détails recherchée pour le diagnostic exigent une haute définition et un parfait contraste pour l’examen radiologique ; seuls des appareils spécifiques fonctionnant sous une faible tension permettent de réaliser de tels examens.

une mammologie ou mammalogie : l’étude des mammifères.

une mammoplastie : une intervention chirurgicale, correctrice ou réparatrice, pratiquée sur le sein.

mammouth

un mammouth : un grand mammifère fossile.

Ce nom est emprunté au russe mam(m)ut de même sens, variante vieillie de mamont employée aujourd’hui, d’orig. obscure, probablement d’une langue tartare.

mamour, mamourer

mamourer :

  • faire des mamours ;
  • caresser, cajoler.

des mamours :

  • des marques d’affection se traduisant par des baisers, des caresses parfois peu sincères ;
  • des flatteries destinées à obtenir un profit.

Ce nom est l’agglutination de m’amour (mon amour).

mam’selle, mam’zelle

mam’selle ou mam’zelle : mademoiselle.

mamy

mamy, mamie, mammy : voir mamie (ci-dessus).

man

1. un man : un ver blanc, la larve du hanneton.

Ce nom vient d’un mot normand dérivé probablement, malgré la date tardive des attestations, de l’ancien bas francique mado « ver, larve ».

Prononciation différente :

2. [en anglais : man] un homme

[en anglais : advertising man] un publicitaire

[en anglais : anthropogenic climate change ; man-made climate change] un changement climatique anthropique : une évolution du climat venant s’ajouter à ses variations naturelles, qui est attribuée aux émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités humaines, et altérant la composition de l’atmosphère de la planète. [On désigne souvent le « changement climatique anthropique » par la forme abrégée « changement climatique ». Les phénomènes actuellement observés et faisant l’objet de prévisions sont en particulier l’élévation du niveau des mers, la modification des régimes de précipitations qui entraine sécheresses et inondations accrues, ou la multiplication à l’échelle régionale de manifestations climatiques extrêmes (tempêtes, ouragans et canicules..]

[en anglais businessman] un homme d’affaires

[en anglais : fuel man] un ergolier : un technicien chargé de la manutention et de la surveillance des ergols.

[en anglais : one-man show ; stand-up (comedy)] un (spectacle) solo ou seul en scène : un spectacle de variétés assuré par un artiste seul en scène.

[en anglais : reference man] un homme de référence : un individu-type dont les caractéristiques anatomiques et physiologiques ont été définies à des fins d’évaluation en matière de radioprotection.

[en anglais : roughman] un esquisseur : un dessinateur chargé de réaliser des esquisses à la demande.

Superman

[en anglais : tennisman] un joueur de tennis

[en anglais walkman (marque déposée)] un baladeur : un appareil portatif de reproduction sonore et éventuellement d’enregistrement, muni d’un casque à écouteurs, que l’on peut utiliser en se déplaçant.

On distingue :

  • des emprunts à l’anglais ou à l’anglo-américian : barman, businessman, caméraman, chairman, clergyman, clubman, gagman, gentleman, jazzman, policeman, sport(s)man, superman, yachtman, yeoman ;
  • des pseudo-anglicismes : catchman (en anglais wrestler) , crossman (en anglais cross-country runner), perchman, racingman (en anglais racer « coureur »), roughman (de l’anglais rough « ébauche »), rowingman (de l’anglais rower), rugbyman, swingman, tennisman, wattman ;
  • des noms formés sur un mot français : claquetteman, recordman (en anglais recordholder).

Le suffixe -man, répandu par le vocabulaire britannique des sports dans les années 1860, et relayé plus tard par le vocabulaire américain du cinéma, est apparemment moins utilisé dans la langue française. Le pluriel peut être -mans ou copié sur l’anglais –men. L’utilisation du féminin -woman semble limitée.

Man

Le nom de l’île de Man : Le nom en anglais et mannois (mannin) dérive de Manannán mac Lir, l’équivalent brittonique et gaélique du dieu de la mer, Poséidon. En savoir plus : Wikipédia.

mana

un mana : dans les sociétés primitives d’Océanie, en particulier polynésiennes et mélanésiennes, une force supérieure répandue dans la nature, habitant certains êtres et certaines choses auxquels elle confère le pouvoir de dominer les autres par leur grande puissance physique, leurs dons quasi surnaturels tenant à la fois du sacré et de la magie et pouvant être transmis à un autre membre du clan.

Ce mot maori a été probablement introduit par l’intermédiaire de l’anglais.

manade, manadier

1. une manade :

  • un troupeau de taureaux ou de chevaux conduits par un gardian ;
  • un territoire, des bâtiments nécessaires à l’élevage de ce troupeau.

une manadière, un manadier : une éleveuse, un éleveur de troupeaux de chevaux et de taureaux en Camargue.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) manade est emprunté au provençal manado « troupeau de chevaux ou de taureaux sauvages », dérivé de mano « main » du latin manus, voir : main, et signifiant proprement « ce que la main peut contenir, poignée », d’où l’ancien français manée et l’ancien provençal manada « poignée », et encore, avec ce même sens, manado dans certains parlers méridionaux.

2. une montagne de manade : une montagne (voir ce mot) sur laquelle estivent les troupeaux de bovins (vaches et veaux) élevés pour la reproduction et la boucherie. On lit aussi une montagne à graisse.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

management, manager, managérial, manageur

un management :

  • un ensemble de méthodes d’organisation et de gestion ;
  • un ensemble de personnes qui élaborent la politique et l’administration de l’entreprise ;
  • une organisation personnelle sur le plan social, professionnel et familial.

Lexique du management‎ : Wiktionnaire.

un management participatif : Dicopart.

le management : [économie et gestion d’entreprise] l’ensemble des activités d’organisation et de gestion de l’entreprise et de son personnel. Ce terme ne doit pas se prononcer à l’anglaise. En anglais : management. Journal officiel de la République française du 14/05/2005.

le management de produits : [économie et gestion d’entreprise] la technique de gestion de produits qui applique la mercatique à l’ensemble de la chaîne allant de la détection d’une catégorie de besoins à leur satisfaction. En anglais : category management ; product marketing management. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.

le management par activité ou MPA : [économie et gestion d’entreprise] le principe et la pratique de management qui privilégient la méthode des coûts par activité pour la prise de décision. En anglais : activity-based management ; ABM. Voir aussi : méthode des coûts par activité. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

le management par la qualité : [économie et gestion d’entreprise] la gestion visant à obtenir un meilleur résultat grâce à une démarche d’ensemble fondée sur la qualité. En anglais : total quality management ; TQM. Journal officiel de la République française du 26/10/2006.

manager :

  • diriger, entrainer un sportif ;
  • gérer les intérêts d’une vedette du spectacle ;
  • diriger une entreprise, en assumer les responsabilités techniques et financières ;
  • [économie et gestion d’entreprise] assurer le management de. Ce terme ne doit pas se prononcer à l’anglaise. En anglais : manage. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

je manage, tu manages, il manage, nous manageons, vous managez, ils managent ;
je manageais ; je manageai ; je managerai ; je managerais ;
j’ai managé ; j’avais managé ; j’eus managé ; j’aurai managé ; j’aurais managé ;
que je manage, que tu manages, qu’il manage, que nous managions, que vous managiez, qu’ils managent ;
que je manageasse, qu’il manageât, que nous manageassions ; que j’aie managé ; que j’eusse managé ;
manage, manageons, managez ; aie managé, ayons managé, ayez managé ;
(en) manageant.

elle est managériale, il est managérial : est relative, est relatif au management.

elles sont managériales, ils sont managériaux

une manageuse, un manageur :

  • celle, celui qui organise la vie professionnelle d’un sportif ou d’un artiste professionnel en lui procurant des contrats, en organisant des spectacles, en veillant à ses intérêts financiers ;
  • une, un spécialiste des méthodes d’organisation et de gestion des entreprises ;
  • [économie et gestion d’entreprise] une personne qui exerce une fonction relevant du management. Équivalent admis : manager. Voir aussi : dirigeant. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

voir : France Terme.

une manageuse de produits, un manageur de produits : [économie et gestion d’entreprise] une, un chef de produit qui applique la mercatique à l’ensemble de la chaîne allant de la détection d’une catégorie de besoins à leur satisfaction. En anglais : category manager ; product marketing manager. Voir aussi : chef de produit. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.

une, un responsable de la promotion en ligne : une personne chargée de la promotion de biens, de services ou de marques sur la toile et dans les réseaux sociaux, qui recourt notamment au référencement et au ciblage publicitaire. En anglais : traffic manager.

une, un responsable des réseaux sociaux : une personne responsable de la stratégie de communication d’une entreprise ou d’une organisation, sur la toile et dans les réseaux sociaux. En anglais : social media (marketing. manager.

la rémunération totale (des dirigeants) ou RTD : l’ensemble des rémunérations et des avantages dont bénéficient les dirigeants d’une entreprise. La rémunération totale des dirigeants inclut outre la rémunération, fixe ou variable, le versement d’actions gratuites ou de bons de souscription d’actions, les avantages en nature, les plans spécifiques de départ ou de retraite. L’expression management package, empruntée de l’anglais, est à proscrire.

Le nom (un) management est emprunté, probablement d’après l’usage américain, à l’anglais management « action de conduire, de diriger, d’entrainer » dérivé de to manage (voir : manager) attesté depuis la fin du 16ème siècle, comme terme désignant un ensemble de personnes chargées de l’administration, la gestion ou la direction d’une institution, d’un organisme ou d’une entreprise ; l’usage du terme « prononcé à la française » a été admis après avis de l’Académie française.

Le nom anglais manager « celui qui s’occupe de (quelque chose), qui conduit » est dérivé de to manage (manager), attesté depuis la fin du 16ème siècle, comme terme désignant le responsable d’une entreprise ou d’une institution.

Le verbe manager est emprunté à l’anglais to manage « entrainer, conduire, s’occuper de, diriger » attesté, d’abord sous la forme manege, depuis le 16ème siècle, et qui était à l’origine un terme d’équitation au sens de « entrainer, dresser », probablement emprunté à l’italien maneggiare (voir : manège).

Managua, Managuayen

Managua : la capitale du Nicaragua. Habitants : Managuayenne, Managuayen.

manakin

un manakin : un oiseau.

Manama, Manaméen

Manama : la capitale de Bahreïn. Habitants : Manaméenne, Manaméen.

manant

un manant :

  • celle, celui qui habitait une circonscription ;
  • celle, celui qui ne bénéficiait pas du statut du bourgeois et dépendait de la juridiction seigneuriale ;
  • un homme de condition inférieure ;
  • un homme de la campagne, un paysan.

Ce nom vient du participe présent de l’ancien français manoir « demeurer », du latin manere (voir : manoir).

manceau, mancelle

1. elle est mancelle, il est manceau : est de la ville ou de la région du Mans, en France.

une Mancelle, un Manceau.

2. une mancelle : une courroie ou chaine qui joint les attelles du collier d’un cheval avec chacun des limons de la voiture.

Le nom (une) mancelle vient du latin populaire manicella « petite poignée », altération du latin classique manicula « petite main ; mancheron de la charrue » diminutif de manus « main ».

mancenille, mancenillier

une mancenille : le fruit du mancenillier.

un mancenillier : un arbre.

Le nom (une) mancenille est emprunté à l’espagnol manzanilla, proprement « petite pomme », qui s’est appliqué dans les colonies au fruit du mancenillier à cause de son aspect qui rappelle celui d’une pomme d’api. Manzanilla est lui-même un diminutif de manzana « pomme », du latin populaire [mala] Matiana, de [malum] Matianum, proprement « pomme de Matius », du nom de Matius, agronome du 1er siècle avant J.-C., sur le modèle de [mala] Appiana et [mala] Claudiana.

manche

un manche :

  • la partie par laquelle on tient un outil, un instrument ;
  • une partie allongée ;
  • un membre viril ;
  • un imbécile, un maladroit.

un manche à balai :

  • une personne grande et maigre ;
  • un levier pour piloter un avion.

un manche (à balai) : [informatique] un dispositif de commande à plusieurs degrés de liberté servant à déplacer le curseur d’un écran de visualisation. On trouve aussi, dans une acception voisine, le terme « poignée ». En anglais : joystick. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un manche de couteau :

  • ce qui sert à le tenir ;
  • un coquillage.

être du côté du manche : être du côté de ceux qui détiennent un pouvoir, du côté du plus fort et en retirer un avantage.

s’y prendre comme un manche : se montrer maladroit, incapable.

une, un manche-à-balle(s) [Belgique] :

  • une étudiante, un étudiant qui se signale par son zèle à travailler ;
  • une fayote ou un fayot.

un mancheron (1) ou un manche : l’une des pièces de bois ou de fer qui servaient à diriger une charrue.

un faux-manche : le manche d’une faux.

voir aussi le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) manche vient du latin tardif manicus, attesté seulement dans une glose au sens de « manche, poignée ».

Le verbe démancher a été formé comme antonyme d’emmancher qui est dérivé d’un manche (d’outil). D’où : un démanchement, un démanché, un emmanchement, une emmanchure.

Le nom (une) émanche (= une pointe triangulaire d’un écu) est une altération d’emmanche de même sens, dérivé d’emmanché, en héraldique.

une manche (1) :

  • une partie d’un vêtement, dans laquelle on passe le bras et qui le recouvre ;
  • ce qui en a la forme ;
  • un tuyau, un tube, un conduit, un détroit ;
  • une des parties d’une rencontre sportive, d’un jeu.

Dictionnaire des belgicismes :

  • être dans la manche de quelqu’un : être bien vu ou mal vu.
  • avoir quelqu’un dans sa manche : être bien disposé ou mal disposé à son égard.
  • frotter la manche à quelqu’un : le flatter pour obtenir une faveur.
  • une, un frotte-manche : une, un lèche-botte.
  • une, un manche-à-balles : une étudiante zélée à l’excés, une fayotte ; un étudiant zélé à l’excès, un fayot.

une manche à vent ou manche à air : pour indiquer la direction du vent.

mettre quelqu’un dans sa manche : avoir ou obtenir sa protection ou son accord.

c’est une autre paire de manches : c’est différent et plus compliqué que prévu. Voir : Parler français.

une manche décisive : [sports / volley-ball] la manche qui conclut une partie destinée, en cas d’égalité à deux manches partout, à départager les équipes par un décompte de points particulier. En anglais : tie-break. Voir aussi : échange décisif, jeu décisif. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une emmanchure (2) ou une entournure : une ouverture d’un vêtement pour coudre une manche ou laisser passer le bras.

à manches, à manches longues, à grand’manches, à grand-manches : à jambes longues, demi-longues.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

voir aussi : mancheron (2) , manchette, manchon.

Le nom (une) manche (1) vient du latin manicà (dérivé de manus « main ») « longue manche de tunique couvrant la main » « gant ».

faire la manche (2) :

  • faire une collecte, une quête ;
  • solliciter de l’argent, mendier.

Le nom (une) manche (2) est emprunté à l’italien mancia, attesté aux sens de « don, gratification » depuis la première moitié du 13ème siècle, et de « pourboire, aumône » depuis le début du 14ème siècle, emprunté au français (une) manche, probablement en raison de la coutume médiévale qui consistait, pour les dames, à donner une manche de leur vêtement aux chevaliers qui joutaient en leur nom.

Manche

la Manche :

  • la mer entre la France et l’Angleterre ;
  • un département de France.

outre-Manche :

  • au-delà de la Manche par rapport à la France ;
  • en Angleterre.

mancheron

1. un mancheron ou un manche : l’une des pièces de bois ou de fer qui servaient à diriger une charrue.

2. un mancheron :

  • une garniture située sur le haut de la manche d’une robe de femme ;
  • une petite manche couvrant le haut du bras.

manchette

une manchette :

  • un ornement s’ajustant aux poignets d’une chemise ;
  • un poignet qui termine la manche d’une chemise ou d’un chemisier ;
  • la partie qui prolonge le gant au dessus du poignet ;
  • un morceau d’étoffe placé entre la garde et l’entrée du fourreau en guise de garniture ;
  • un coup donné au visage avec l’avant-bras replié ;
  • un ajout imprimé dans la marge d’un texte ;
  • un titre en gros caractères figurant à la première page d’un journal ;
  • la partie rembourrée de l’accotoir, l’accoudoir d’un fauteuil.

un ouvre-manchette : un extenseur, un instrument destiné à ouvrir l’extrémité des manches de certains scaphandres.

Ce nom est dérivé d’une manche avec le suffixe -ette.

manchon, manchonnage, manchonner, manchonnier

un manchon :

  • un fourreau d’étoffe dans lequel on glisse les mains ;
  • un fourreau entourant la manche ou l’avant-bras ;
  • une pièce cylindrique, une gaine, un tube, une protection, une pièce de raccordement, servant à assurer la jonction ou à maintenir solidaires des tubes ou des pièces à profil rond ;
  • un manche, une poignée d’un outil, d’un instrument.

un manchonnage : l’action de manchonner.

manchonner :

  • garnir quelque chose d’un manchon ;
  • placer une prothèse en forme de manchon sur un os fracturé.

une manchonnière, un manchonnier :

  • une personne spécialisée dans la confection, dans la vente des manchons de fourrure ;
  • une fourreuse, un fourreur.

une négociante-manchonnière, un négociant-manchonnier

une chapelière-manchonnière, un chapelier-manchonnier

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Ce nom est dérivé d’une manche avec le suffixe -on.

manchot

A. elle est manchote ou manchotte, il est manchot :

  • est privé(e) d’une main, d’un bras, ou des deux ;
  • est maladroite ou maladroit.

une manchote ou manchotte : une handicapée ; un manchot : un handicapé.

ne pas être manchot : être habile de ses mains et capable d’efforts dans le travail manuel.

B. un manchot : un oiseau dont les ailes sont transformées en nageoires.

Ce mot est dérivé avec le suffixe -ot de l’ancien français manc « estropié » du latin mancus de même sens (à comparer avec manquer).

manchy

un manchy [Madagascar, ile de la Réunion] : une chaise à porteurs.

mancie, -mancie

une mancie : un procédé de divination, une interprétation divinatoire.

Ce nom est emprunté au latin au latin mantia « divination ».

-mancie est tiré du latin –mantia, du grec μ α ν τ ε ι ́ α « divination », ou directement du grec.

voir : CNRTL.

l’aéromancie : une divination par l’observation des phénomènes aériens.

l’alectryomancie ou alectryonomancie : chez les Grecs, une divination qui se pratiquait au moyen d’un coq et de grains de blé.

l’arithmomancie : une divination par les nombres.

la bibliomancie : une divination pratiquée en interprétant un passage d’un livre ouvert au hasard.

une bibliomancienne, un bibliomancien : une personne qui pratique la bibliomancie.

la botanomancie : l’art de prédire l’avenir en examinant certaines plantes .

la céromancie : une divination pratiquée avec de la cire fondue.

une céromancienne, un céromancien : celle, celui qui pratique la céromancie.

la chiromancie : une divination, par l’examen des formes et des lignes de la main, de la personnalité et de la destinée d’un individu.

la cléromancie : dans la Grèce ancienne, une divination par les sorts.

la cristallomancie : une prétendue divination à l’aide d’une glace bien polie.

la géomancie : une divination par l’examen des figures que forme une poignée de terre, de cailloux, etc. jetée au hasard sur le sol.

une géomancienne, un géomancien : celle, celui qui pratique la géomancie.

la graphomancie : une méthode de divination par l’écriture.

l’hippomancie : une divination par le hennissement et les mouvements des chevaux sacrés.

l’hydromancie : une divination par l’eau.

l’ichtyomancie : une observation et une interprétation de combats de poissons.

la lithomancie : une divination d’après l’aspect et la forme des pierres.

la logomancie : la divination par la parole.

la mantique : l’art de la divination.

elle, il est mantique : concerne cette pratique, cet art.

la météoromancie : une divination par l’observation des météores.

une météoromancienne, un météoromancien : celle, celui qui pratique la météoromancie.

elle est météoromancienne, il est météoromancien : concerne la météoromancie.

la nécromancie ou nécromance : une divination par l’évocation des morts.

une nécromancienne ou nécromante, un nécromancien ou nécromant : celle, celui qui pratique la nécromancie ; celle, celui qui se livre aux sciences occultes, pratique la magie.

elle est nécromancienne, il est nécromancien : est propre à une nécromancienne ou un nécromancien, ou en est digne.

elle, il est nécromantique : est relative, est relatif à la nécromancie.

la néphélomancie : une divination par l’inspection des nuages.

l’œnomancie : une divination au moyen du vin des libations.

l’omphalomancie : une divination pour connaitre le nombre d’enfants que doit avoir une femme, par l’examen du nombre de nœuds que présente le cordon ombilical du premier enfant.

l’oniromancie : une divination par l’interprétation des songes.

une oniromancienne, un oniromancien : celle, celui qui pratique l’oniromancie.

l’onychomancie : une divination à partir de l’examen de l’aspect ou de la forme d’un ongle nu ou de dessins et craquelures.

l’ornithomancie : une divination par l’observation du vol ou du chant des oiseaux.

la pégomancie : une divination pratiquée en observant le mouvement des eaux.

la politiquomancie : une divination par la politique.

la rabdomancie ou rhabdomancie : une divination à l’aide d’une baguette.

une scapulomancie : une divination (par l’examen des) omoplates (de mouton).

mancienne

une mancienne : une viorne, une plante.

Ce nom vient du latin populaire manteana « viorne » issu du croisement de mattea, collectif, dérivé de mattus « humide, mou » voir aussi : matons, en raison de l’aspect des fleurs des viornes qui ressemblent aux grumeaux du lait caillé, et de lantana (voir : lantanier).

mancipation, manciper, mancipium

en droit romain :

une mancipation : un mode de transfert volontaire et solennel de la propriété qui intervenait entre citoyens romains.

manciper : aliéner, vendre par la procédure de la mancipation.

un mancipium : l’autorité, la puissance exercée par un homme libre sur un autre homme libre dépendant de lui, sur un esclave ou sur certaines choses.

une émancipation :

  • une décision judiciaire ou un effet du mariage qui assimilent un mineur à un majeur ;
  • un affranchissement de contraintes.

Le nom (une) mancipation est emprunté au latin juridique mancipatio « aliénation de la propriété avec certaines formes solennelles ».

Le verbe manciper est emprunté au latin mancipare, dérivé de manceps « celui qui prend en main quelque chose », tiré du radical de manus « main » et de capere « prendre ».

Le nom (une) émancipation est emprunté au latin juridique emancipatio, dérivé de emancipare (voir : émanciper).

Le verbe émanciper est emprunté au latin juridique emancipare « libérer de l’autorité paternelle ».

mandala

un mandala :

  • une représentation à valeur mystique et rituelle dans l’hindouisme et le bouddhisme ;
  • un coloriage pour occuper les élèves.

Le mot sanskrit maṇḍala signifie « cercle ».

mandale

une mandale : une gifle, un coup.

L’origine de ce nom est obscure.

mandant

une mandante, un mandant : une personne qui donne mandat à une autre de faire quelque chose en son nom.

Ce nom vient du participe présent de mander.

mandarin, mandarinal, mandarinat, mandarine, mandarinier, mandarinisme

un mandarin (1) :

  • un fonctionnaire civil ou militaire des anciens empires de Chine, de l’Annam ou de la Corée ;
  • un lettré, un personnage savant ;
  • un intellectuel, un artiste recherchant la gratuité, cultivant ou préconisant un raffinement excessif ;
  • un personnage important et influent dans son domaine, dans son milieu.

elle est mandarine, il est mandarin : est relative, est relatif aux hauts fonctionnaires des empires chinois, coréen.

la route mandarine (dans l’ancien empire d’Annam).

la langue mandarine : la langue savante qui était utilisée par les mandarins et les classes cultivées.

un (canard) mandarin

le mandarin (2) : la langue officielle de la Chine.

elle est mandarinale, il est mandarinal : est propre aux mandarins ; tient du mandarin ou du mandarinat.

elles sont mandarinales, ils sont mandarinaux

un mandarinat :

  • la fonction, la dignité de mandarin ;
  • un groupe formant une caste privilégiée ;
  • l’autorité arbitraire exercée par un tel groupe.

un mandarinat ou mandarinisme :

  • en Chine, sous l’Empire céleste, le système d’épreuves et de concours auxquels étaient soumis ceux qui aspiraient aux charges de mandarins, et au grade de lettrés ;
  • un système tendant à créer et à promouvoir une élite officielle déterminée essentiellement par ses diplômes et ses titres.

On a lu mandarinique.

un mandarin (-citron) (3) : un apéritif à base d’extrait de mandarine.

une mandarine : un fruit.

un mandarinier : un arbre fruitier.

Le mot mandarin est emprunté au portugais mandarim, qui s’appliquait aux hauts fonctionnaires de Malaisie, de Chine et d’Annam, lui-même emprunté, avec altération d’après mandar « mander, ordonner » (du latin mandare, voir : mander), au malais mantari « conseiller du roi, ministre », emprunté au sanskrit mantrin « conseiller d’État ». L’emploi de mandarin, pour désigner le canard, peut s’expliquer, soit par une extension de l’emploi de mandarin à tout ce qui est chinois, soit par une allusion à la richesse des couleurs des tuniques des mandarins, ce canard étant remarquable par la beauté de son plumage.

Le nom (une) mandarine vient de [orange] mandarine proprement « [orange] dont la couleur évoque celle des habits des mandarins, généralement jaune ».

mandat, mandataire, mandatement, mandater, mandature

un mandat :

  • une mission, une charge que l’on confie à quelqu’un ;
  • un contrat par lequel le mandant donne au mandataire le pouvoir de faire quelque chose pour lui et en son nom ;
  • un ordre du juge d’instruction ayant pour objet la comparution ou l’arrestation de l’inculpé ;
  • une charge publique élective, la durée de cette fonction ;
  • un ordre de payer à un tiers une certaine somme ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

La distinction n’est pas toujours claire entre mission et mandat, et ces deux noms sont parfois utilisés à tort l’un pour l’autre. Bien que leurs sens soient proches, ces noms ne sont pas pour autant synonymes et leurs emplois diffèrent. En savoir plus : Office québécois de la langue française

un mandat-poste ou mandat (postal) : qui est délivré par un bureau de poste.

un mandat-carte : avec un coupon de correspondance.

un mandat-contribution : pour payer des impôts.

un mandat-lettre : transmis au bénéficiaire.

une, un mandataire : celle, celui qui est chargé(e) d’un mandat, d’agir au nom du mandant.

un mandatement :

  • l’action de mandater ;
  • un acte administratif donnant ordre de payer la dette d’un organisme public.

mandater :

  • confier une mission, une charge ;
  • payer avec un mandat de paiement.

une mandature : la durée d’un mandat politique électif.

Mandature est un néologisme incorrect et totalement inutile, né de l’intime conviction de certains que plus un mot est long, plus il confère d’importance à la chose qu’il désigne. On a toujours dit mandat pour nommer non seulement la fonction, la charge publique conférée par élection, mais aussi la durée d’exercice de cette charge. Académie française.

Échéances électorales obligent, le mot mandature fait un retour remarqué sur la Toile, où il rallie tous les suffrages… à l’exception notable de celui de l’Académie. En savoir plus : Parler français.

voir aussi : mandement, mander, mandeur (ci-dessous).

Le nom (un) mandat est emprunté au latin mandatum « mission de remplacer quelqu’un dans une affaire, d’abord sans contrat » puis « charge », et « rescrit de l’empereur », dérivé de mandare « mander ». L’anglais mandate est attesté au sens de « ordre judiciaire ou léga l» depuis 1501, au sens général de « ordre, injonction » depuis 1576 et au sens de « décision de la Société des Nations… » depuis 1919.

Le nom mandataire est emprunté au latin tardif mandatarius « celui qui remplit le mandat qui lui a été confié ».

Le verbe mandater est dérivé de mandat.

Le verbe demander vient du latin impérial demandare « confier, charger de » d’où « ordonner, exiger » et en bas latin « mander, faire venir » et probablement « demander » attesté dans la plupart des langues romanes, lui-même dérivé du latin classique mandare « donner en mission, confier ». D’où : demandé, une demande, un demandeur / une demandeuse, un demandeur / une demanderesse pour une action en justice contre une défenderesse ou un défendeur.

La pensée de Pierre de Jade : Les politiques ne sont pas très doués pour la gestion : la preuve, ils confondent souvent mandat et chèque en blanc.

mandchou, Mandchourie

elle est mandchoue, il est mandchou: est de la Mandchourie, l’ancien nom d’une région de la Chine.

elles sont mandchoues, ils sont mandchous

une Mandchoue, un Mandchou, des Mandchoues, des Mandchous

le mandchou : une langue.

Ce mot est d’origine toungouze.

mandé

elle est mandée, il est mandé, elle, il est mandingue :

  • fait partie des Mandés ou Mandingues ;
  • est relative, est relatif à ces populations d’Afrique.

le mandé : un groupe de langues de l’Ouest africain parmi lesquelles se trouvent le bambara et le mandingue.

Le mot mandé vient du nom de l’ancien État du Mali.

Le mot mandingue vient de Mandingo, nom d’une tribu du Sierra-Leone.

mandéen, mandéisme

elle est mandéenne, il est mandéen : est relative, relatif, propre au mandéisme.

une mandéenne, un mandéen : celle, celui qui professe le mandéisme.

un mandéisme : une doctrine religieuse.

Le mot mandéen est formé, au moyen du suffixe -éen (-ien), sur le mandéen mandayyā‘ « gnostiques », dérivé de mandā‘ « connaissance, gnose » (correspondant à l’araméen mandā‘, dérivé de yedha‘ « savoir »), abrégé de mandā’ dehayyē « gnose de la vie », traduit du grec γ ν ω ̃ σ ι ς ζ ω η ̃ ς.

mandement, mander, mandeur

un mandement :

  • un ordre donné par une autorité ;
  • une ordonnance.

mander :

  • faire connaitre quelque chose à quelqu’un par lettre ou par message ; faire parvenir quelque chose à quelqu’un ; ordonner ; faire venir quelqu’un, lui donner avis ou ordre de venir.

un mandeur : un chargé de mission.

Le verbe mander vient du latin mandare « donner en mission », bien que ce terme soit surtout de la langue écrite, également attesté en latin tardif aux sens de « envoyer demander, faire demander » «faire savoir par message ».

mandibulaire, mandibulate, mandibule, mandibulé

elle, il est mandibulaire : se rapporte à la mandibule.

elle, il est palato-mandibulaire : est relative, est relatif au palais et à la mandibule.

les mandibulates : les arthropodes pourvus de mandibules (les insectes, les crustacés et les myriapodes). On lit aussi les antennates car les mandibulates possèdent des antennes, l’autre subdivision étant celle des chélicérates (par exemple les araignées).

une mandibule :

  • le maxillaire inférieur, la mâchoire inférieure ;
  • chacune des deux parties du bec des oiseaux ;
  • les éléments pairs principaux des pièces buccales des arthropodes mandibulates et notamment des insectes formant primitivement une pince.

les mandibules : les mâchoires.

jouer des mandibules : manger.

elle est mandibulée, il est mandibulé : elle, il a des mâchoires.

Le nom (une) mandibule est emprunté au bas latin mandibula « mâchoire » (de mandere « mâcher, manger »).

Le verbe démantibuler (= démonter, disloquer, rendre inutilisable) est dérivé de mandibule.

mandille

une mandille :

  • une casaque qui était portée par les gens de basse condition ;
  • une veste courte, un misérable vêtement.

Ce nom vient de la généralisation du féminin de mandil « sorte de casaque » « casaque de laquais », emprunté à l’ancien gascon mandilh « vêtement grossier de paysan », déjà attesté au sens de « sorte de manteau » en ancienne langue et au sens d’«essuie-main» en ancien provençal. Ces formes sont vraisemblablement issues du latin mantile « essuie-main, serviette, nappe », variante de mantele, réfection de mantelia, pluriel de mantilium, variante de mantelum (voir : manteau).

mandingue

mandingue : voir mandé (ci-dessus).

mandole, mandolinade, mandoline, mandoliniste, mandore

une mandole : une mandore ou mandoline basse.

une mandolinade : une musique de mandoline.

une mandoline :

  • un instrument de musique ;
  • un ustensile de cuisine pour émincer les légumes ;
  • une matraque ; une mitraillette.

une, un mandoliniste : celle, celui qui joue de la mandoline.

une mandore : un instrument de musique.

Le nom (une) mandoline est emprunté à l’italien mandolino, attesté depuis le 17ème siècle, diminutif de mandola « instrument à cordes de la famille du luth » (à l’origine du français mandole), d’abord attesté sous la forme mandora, voir : mandore.

Le nom (une) mandore est issu, de même que l’italien mandola (voir : mandoline) et le dérivé en ancien provençal mandurar « jouer de la mandore », du latin pandura « luth à trois cordes » (en grec π α ν δ ο υ ́ ρ α ).

mandorle

une mandorle : une figure géométrique en forme d’amande.

Ce nom est emprunté à l’italien mandorla, proprement « amande », forme altérée de (a)mandola (amande).

mandragore

une mandragore : une plante de la famille des solanacées qui pousse dans les pays méditerranéens, caractérisée par de larges feuilles (se détachant du collet de la racine), par une fleur qui produit une baie, par une racine charnue, simple ou fourchue, ressemblant au corps humain, ce qui lui conférait autrefois une valeur magique, et qui est douée de propriétés sédatives, narcotiques, stupéfiantes et aphrodisiaques.

Ce nom est emprunté au latin mandragoras tiré du grec μ α ν δ ρ α γ ο ́ ρ α ς.

mandrill

un mandrill : un singe.

Ce nom est emprunté à l’anglais mandrill attesté pour la première fois en 1744 dans le récit du voyage en Guinée de W. Smith comme nom usité par les colons européens habitant cette région, peut-être composé de l’anglais man « homme » et drill, terme d’origine incertaine désignant une espèce de babouin d’Afrique occidentale.

mandrin, mandrinage, mandriner, mandrineur

un mandrin (1) : un escroc, un filou.

Louis Mandrin : un bandit français.

un mandrin (2) :

  • une pièce qui se monte au moyen d’un pas de vis sur une machine-outil et servant à maintenir par serrage l’outil utilisé ou la pièce à façonner ;
  • un poinçon, un cylindre, un tube, une tige métallique.

avoir le mandrin : avoir une érection.

un mandrinage : l’opération d’usinage consistant à façonner une pièce avec un mandrin.

mandriner :

  • mettre dans le mandrin la pièce à façonner ;
  • façonner une pièce avec un mandrin.

une mandrineuse, un mandrineur : une ouvrière, un ouvrier.

Le nom (un) mandrin (2) est emprunté à l’occitan mandrin « tige de fer ; poinçon du serrurier ; instrument de tourneur », dérivé de l’ancien provençal mandre attesté en 1389 au sens de « pivot, tourillon », en 1403 au sens de « outil pour percer » et dont l’origine est discutée, voir : CNRTL.

manducable, manducateur, manducation, manducatoire

elle, il est manducable : est mangeable.

un organe manducateur ou manducatoire : qui sert à manger.

elle est manducatrice

une manducation :

  • l’action de manger ;
  • l’ensemble des fonctions antérieures à la digestion.

Ce nom est emprunté au latin chrétien manducatio « action de manger (en particulier l’Eucharistie) », dérivé du latin manducare « manger ».

manéage

un manéage : un travail qu’un capitaine ou un armateur peut exiger des matelots d’un autre navire quand ils sont inoccupés.

Ce nom est dérivé de l’ancien français maneier, manoier, voir : manier, avec le suffixe -age.

manécanterie

une manécanterie :

  • une école paroissiale formant des enfants au chant religieux et au service de l’autel ;
  • une école formant des enfants et des jeunes gens au chant choral.

Ce nom est emprunté au latin médiéval manicantaria formé dans la région de Lyon, « manécanterie, maison de jeunes chanteurs ».

manège, manégé, manéger

un manège (1) :

  • une hippologie ;
  • l’art de dresser un cheval ; l’ensemble des exercices nécessaires à cet effet ;
  • un ensemble d’évolutions équestres, d’exercices de haute école ;
  • une salle de manège, un lieu où l’on procède au dressage des chevaux, à la formation des cavaliers.

manéger (1) : dresser un cheval.

je manège, tu manèges, il manège, nous manégeons, vous manégez, ils manègent ;
je manégeais ; je manégeai ; je manègerai ou manégerai ; je manègerais ou manégerais ;
j’ai manégé ; j’avais manégé ; j’eus manégé ; j’aurai manégé ; j’aurais manégé ;
que je manège, que tu manèges, qu’il manège, que nous manégions, que vous manégiez, qu’ils manègent ;
que je manégeasse, qu’il manégeât, que nous manégeassions ; que j’aie manégé ; que j’eusse manégé ;
manège, manégeons, manégez ; aie manégé, ayons manégé, ayez manégé ;
(en) manégeant.

un manège (2) :

  • un mouvement de danse ;
  • un appareil auquel on attelle un animal ;
  • un appareil muni d’un train d’engrenage et fonctionnant à l’aide de moteurs ;
  • une plate-forme circulaire entrainée par un axe vertical, sur laquelle sont disposés des figures d’animaux, des véhicules ;
  • une attraction foraine.

un manège (3) :

  • l’art de se comporter envers les personnes, les choses ;
  • un comportement pour arriver à ses fins d’une manière indirecte ;
  • une attitude, une manière d’agir qui parait incompréhensible.

elle est manégée, il est manégé : est parfaitement exercé(e) à l’art d’agir avec adresse et ruse pour parvenir à ses fins.

manéger (2) :

  • manigancer ;
  • avoir un comportement adroit et artificieux pour parvenir à ses fins.

Lexique du manège‎ : Wiktionnaire.

Le nom (un) manège est emprunté à l’italien maneggio, attesté au sens de « dressage des chevaux » depuis 1590, proprement « maniement, exercice, etc. », déverbal de maneggiare (manéger).

Le verbe manéger est emprunté à l’italien maneggiare, attesté au sens de « dresser, exercer un cheval » depuis la première moitié du 14ème siècle, proprement « manier » (voir : ce mot).

maneki-neko

un maneki-neko ou chat porte-bonheur :: une statuette traditionnelle japonaise.

manéquet

On lit parfois un manéquet ou maniquet pour un manneke ou menneke, un garçon, un petit homme. [Belgique]

mânes

des mânes :

  • des divinités romaines infernales ;
  • les esprits des morts, les ancêtres d’une race ;
  • les âmes des morts.

En revanche, le mot mane en latin est issu de l’adjectif neutre manis, « bon ». Il se rattache à un thème ma– que l’on retrouve dans les mots latins maturus « de bonne heure, mûr », Matuta ou la déesse de l’Aurore, matutinus « du matin ». Ainsi le matin est la bonne heure et l’expression de bon matin est un pléonasme secret. Le radical se retrouve aussi dans les dieux Manes qui veillent sur la maison, il donne aussi en français les mânes pour désigner le souvenir d’une personne morte. En savoir plus : site de Dominique Didier.

Le nom (des) mânes est emprunté au latin Manes « âmes des morts », probablement de manis « bon ».

manet

un manet : un filet de pêche.

L’origine de ce nom est inconnue.

Manet

Édouard Manet : un peintre.

maneton, manette

un maneton : la partie cylindrique d’un vilebrequin ou d’une manivelle sur laquelle vient s’articuler la tête de bielle.

une manette : un petit levier, une poignée de commande manuelle de certains mécanismes.

à fond les manettes : très rapidement.

Le nom (une) manette est un dérivé savant de manus « main », avec le suffixe -ette.

manga

un manga : une bande dessinée japonaise.

une, un mangaka : une dessinatrice, un dessinateur, une autrice, un auteur de manga.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du manga : Wiktionnaire.

Ce nom est emprunté au japonais manga « bande dessinée, caricature ».

mangabey

un mangabey : le genre de singes africains arboricoles possédant une longue queue et un poil fin et laineux, comprenant plusieurs espèces réparties en deux groupes : les mangabeys huppés et les mangabeys non huppés dont le mangabey à collier, le mangabey à bajoues, le mangabey gris et le mangabey noir.

Ce nom d’une région de Madagascar a été proposé en 1766 par Buffon croyant cette espèce originaire de cette ile.

mangaka

une, un mangaka : une dessinatrice, un dessinateur ou une autrice, un auteur de manga.

manganate, manganèse, manganésé, manganésien, manganésifère, manganeux, manganicyanure, manganifère, manganimétrie, manganin, manganine, manganique, manganisme, manganite, manganitrioxalique, manganocyanure, mangano-siliceux, manganosite, manganotitane

un manganate : chacun des sels dérivés de l’anhydride manganique.

un manganèse :

  • un métal ;
  • un élément chimique ;
  • un minerai, un oxyde, un sel de manganèse.

un ferromanganèse : un alliage.

elle est manganésée, il est manganésé : contient du manganèse.

elle est manganésienne, il est manganésien :

  • contient du manganèse ;
  • est relative, est relatif au manganèse.

elle, il est manganésifère ou manganifère : contient du manganèse.

elle est manganeuse, il est manganeux : est un composé du manganèse bivalent et des sels correspondants.

un manganicyanure ou manganocyanure

une manganimétrie : une méthode de dosage volumétrique de corps réducteurs.

une manganine ou un manganin : un alliage de cuivre, de manganèse (12 %) et de nickel, utilisé en électrotechnique pour faire des résistances et des rhéostats d’appareils de mesure et dont la variation de la résistivité avec la température est pratiquement nulle.

elle, il est manganique :

  • se rapporte au manganèse ;
  • a pour cause l’absorption ou l’inhalation du manganèse ou de l’un de ses composés.

un acide manganique

un manganisme : une intoxication.

une manganite :

  • chacun des sels dérivés de l’anhydride manganeux ;
  • une acerdèse, un minerai de manganèse.

elle, il est manganitrioxalique

un acier mangano-siliceux

une manganosite : un minerai.

un manganotitane : un alliage de manganèse et de titane.

un silico-mangano-aluminium

Le nom (un) manganèse est emprunté à l’italien manganese, d’origine incertaine.

mangeable

elle, il est mangeable :

  • peut être mangé(e) ;
  • est comestible.

elle, il est immangeable :

  • ne peut pas être mangé(e) à cause de sa mauvaise qualité ;
  • est très mauvaise ou très mauvais.

Pour qualifier ce que l’on peut manger, nous disposons des adjectifs comestible et mangeable ; pour qualifier ce que l’on peut boire, des adjectifs potable et buvable. Mais ces mots ne sont pas interchangeables. Comestible et potable qualifient ce qui peut être absorbé sans danger, un aliment qui n’est pas avarié pour le premier, une eau qui n’est pas souillée pour le second, tandis que mangeable et buvable renvoient plutôt à la saveur de la nourriture ou de la boisson, à leur goût. C’est pourquoi l’on dit, par exemple, que les lactaires sont comestibles mais que seuls les lactaires dits délicieux sont mangeables. On emploie aussi ordinairement potable pour qualifier l’eau qui est propre à la consommation, puisque celle-ci est réputée être sans saveur. Mais c’est buvable, ou son contraire imbuvable, qu’on emploiera pour qualifier un vin dont on estime qu’il mérite, ou non, d’être bu. Académie française.

mangeaille, mangeailler

une mangeaille :

  • la nourriture de certains animaux domestiques ;
  • une nourriture abondante et généralement de mauvaise qualité ;
  • un repas plantureux.

mangeailler : manger souvent, à tort et à travers.

mangearde

une mangearde : une femme qui cause du tort aux hommes.

mange-disque

un mange-disque : un électrophone portatif.

mangement

un mangement :

  • l’action de manger ;
  • le fait d’être mangé.

un entremangement ou une entremangerie : l’action de s’entremanger.

mange-merde

une, un mange-merde : une personne médiocre, pauvre et besogneuse.

mange-mil

un mange-mil [Afrique] :

  • un passereau granivore ;
  • un tisserin.

mangeoire

une mangeoire :

  • une auge contenant la nourriture du bétail, des animaux domestiques ;
  • un endroit où l’on mange ;
  • ce que l’on mange.

mangeoter, mangeotter

mangeoter ou mangeotter : manger peu, souvent ou sans appétit.

je mangeote ou je mangeotte, tu mangeotes ou tu mangeottes, il mangeote ou il mangeotte, nous mangeotons ou nous mangeottons, vous mangeotez ou vous mangeottez, ils mangeotent ou ils mangeottent ;
je mangeotais ou je mangeottais ; je mangeotai ou je mangeottai ; je mangeoterai ou je mangeotterai ; je mangeoterais ou je mangeotterais ;
j’ai mangeoté ou j’ai mangeotté ; j’avais mangeoté ou j’avais mangeotté ; j’eus mangeoté ou j’eus mangeotté ; j’aurai mangeoté ou j’aurai mangeotté ; j’aurais mangeoté ou j’aurais mangeotté ;
que je mangeote ou que je mangeotte, que tu mangeotes ou que tu mangeottes, qu’il mangeote ou qu’il mangeotte, que nous mangeotions ou que nous mangeottions, que vous mangeotiez ou que vous mangeottiez, qu’ils mangeotent ou qu’ils mangeottent ;
que je mangeotasse ou que je mangeottasse, qu’il mangeotât ou qu’il mangeottât, que nous mangeotassions ou que nous mangeottassions ; que j’aie mangeoté ou que j’aie mangeotté ; que j’eusse mangeoté ou que j’eusse mangeotté ;
mangeote, mangeotons, mangeotez ou mangeotte, mangeottons, mangeottez ; aie mangeoté, ayons mangeoté, ayez mangeoté ou aie mangeotté, ayons mangeotté, ayez mangeotté ;
(en) mangeotant ou mangeottant.

manger

manger :

  • avaler un aliment après l’avoir mâché ;
  • dévorer une proie, un être vivant ;
  • ronger, altérer, user lentement ;
  • recouvrir, cacher ;
  • utiliser ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

manger un morceau : faire un petit repas.

manger le morceau :

  • avouer ;
  • dénoncer.

manger ses mots : les prononcer mal.

manger de l’argent : le dépenser, le dilapider.

manger la consigne : l’oublier.

manger sa parole, remanger sa parole : manquer à sa parole, se dédire. [Belgique]

le manger :

  • une nourriture, un mets ;
  • un repas.

un garde-manger : une pièce ou une armoire pour conserver les aliments.

des garde-mangers

Le verbe manger vient du latin manducare de manducus désignant un personnage de comédie, caractérisé par sa gloutonnerie, attesté depuis Plaute, dérivé de mandere, d’abord « mâcher » puis « dévorer, manger », littéralement « jouer des mandibules, jouer des mâchoires » d’où « mâcher » et « manger » ; manducare verbe expressif, s’est substitué dans la langue populaire à edere, en raison de l’irrégularité de la flexion de ce verbe aux formes surtout monosyllabiques et de l’homonymie de certaines formes avec le verbe esse. Dès le 1er siècle après J.-C. l’usage distingue comedere employé dans la langue soutenue et manducare employé dans la langue vulgaire. Dans les langues romanes, manducare vit dans le français manger, le roumain mânca, l’ancien italien man(d)ucare, man(d)icare, le logoudorien mandicare, mannicare, le provençal manjà tandis que l’espagnol et le portugais comer sont les représentants de comedere.

Le verbe démanger (= gratter ; irriter ; donner une envie) est dérivé de manger. D’où : une démangeaison.

Le verbe s’entremanger (= se dévorer l’un l’autre) est composé d’entre et de manger.

Le nom (une) mandibule est emprunté au bas latin mandibula « mâchoire » (de mandere « mâcher, manger »).

Le nom (une) manducation (= l’action de manger ; l’ensemble des fonctions antérieures à la digestion) est emprunté au latin chrétien manducatio « action de manger (en particulier l’Eucharistie) », dérivé du latin manducare « manger ». D’où : manducable, manducateur ou manducatoire.

Le verbe morfaler (= manger gloutonnement ; dévorer avec un appétit vorace, insatiable) est probablement une variante de morfalier « manger gloutonnement », lui-même variante d’un ancien morfailler, dérivé de morfer, variante de morfier qui remonte au moyen haut allemand murfen « ronger » et qui a donné morfiailler « manger ou boire avidement ». D’où un morfal.

Le verbe morfler un coup, une balle, un ennui (= la ou le recevoir, la ou le subir), morfler une condamnation (= la subir) est une variante de morfiler « manger » lui-même issu, soit de morfier « manger gloutonnement » (voir : morfaler), soit de murfel(e)n, forme diminutive germanique et néerlandaise de murfen « ronger ».

Le nom (une) escarole ou scarole (= une chicorée mangée en salade) est emprunté au latin tardif escariola « sorte d’endive », dérivé diminutif du latin escarius « bon à manger », dérivé de esca « nourriture ».

Le nom (un) pacfi (= les basses voiles d’un grand navire) est issu, par dissimilation puis contraction, de l’italien pappafico composé de pappare « manger » et ficus « figue ») signifiant littéralement « becfigue » et qui est à rapprocher d’autres noms de voiles que l’on désigne par des noms d’oiseaux (ou d’une partie de leur corps) par exemple aile de pigeon, perroquet, perruche.

-phage, -phagie, -phagique sont tirés d’une forme verbale grecque servant d’aoriste à ε ̔ σ θ ι ́ ω « je mange » : aérophagie, anthropophage, aphagocide, un (bactério)phage, coprophage, dysphagie, entomophage, galactophage, gamétophagie, géophage, géophagie, gérontophagie, hématophage, hippophagie, hippophagique, hyperphagie, hyperphagique, ichtyophage, ichtyophagie ou ichthyophagie, lithophage, macrophage, macrophagique, mélophage, microphage, monophage, mycétophage , mycophage, myrmécophage, nécrophage, nécrophagie, nématophage, œsophage, oligophage, oligophagie, omophage, omophagie, onychophagie, ophiophage, opiophagie, phagédénique, phagocyte, tachyphagie, xylophage,…

-vore est tiré du latin –vorus, de vorare « dévorer, avaler » : énergivore, fumivore, glandivore, granivore, herbivore, ignivore, insectivore, larvivore, léguminivore, lignivore, limivore, locavore, muscivore, nectarivore, omnivore, papivore,…

Le verbe mâcher (1) vient du bas latin masticare « mâcher » ; ce verbe (en grec μ α σ ι α ́ ω) se substitua en ce sens au début du 4ème siècle aux verbes antérieurs mandere et manducare (celui-ci issu du premier par l’intermédiaire du dérivé manducus, proprement « le bâfreur », nom d’un bouffon d’atellanes portant un masque aux énormes mâchoires remuant à grand bruit) quand, mandere n’ayant laissé aucune trace dans les langues romanes, manducare fut utilisé pour exprimer la notion de « manger ».

mangerie

une mangerie :

  • l’action de manger beaucoup ;
  • un repas plantureux ;
  • une exaction, une spoliation, une extorsion de fonds ;
  • des dépenses excessives.

un entremangement ou une entremangerie : l’action de s’entremanger.

mange-tout, mangetout

une, un mange-tout :

  • une personne dépensière ;
  • une personne qui fait dépenser beaucoup.

un (haricot ou petit pois) mange-tout ou mangetout : dont on mange la cosse verte avec le grain.

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

mangeur

une mangeuse, un mangeur :

  • celle, celui qui mange, qui est en train de manger ;
  • une personne ou un animal qui se nourrit habituellement de quelque chose ;
  • celle, celui qui anéantit, qui fait disparaitre, qui cause du tort, qui dilapide son argent, qui fait dépenser beaucoup ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un mangeur de blanc [Belgique] : un souteneur.

mangeüre, mangeure

une mangeüre (anciennement : mangeure) : une partie mangée par un animal.

des mangeüres : un endroit où un animal vient manger.

[mangeüre se prononce « ju » comme gageüre, anciennement gageure]

mangle, manglier

une mangle : le fruit du manglier.

un manglier ou mangle : un arbre.

Le nom (une) mangle est emprunté, par l’intermédiaire de l’espagnol mangle, au taino de Haïti. L’espagnol connait également une forme mangue en 1519 dont on ignore s’il s’agit de la forme primitive.

mango

un mango ou mangot [Afrique, Antilles] :

  • un manguier ;
  • une mangue produite par un manguier qui n’a pas été greffé.

Ce nom est un emploi de la variante mango de manga (qui est à l’origine du français mangue 1 et manguier) particulièrement répandue dans le domaine anglo-saxon, avec, dans le domaine francophone, la transcription de la finale -o sous la forme du suff. -ot.

mangonneau

un mangonneau :

  • une machine de guerre utilisée au Moyen Âge ;
  • un projectile lancé par cette machine.

Ce nom est dérivé du bas latin manganon « machine de guerre », transcrivant le grec μ α ́ γ γ α ν ο ν qui désigne des engins divers, dont une machine à lancer des pierres.

mangot

un mangot : voir mango (ci-dessus).

mangoustan, mangoustanier, mangouste, mangoustier

un mangoustan ou une mangouste (1) : le fruit du mangoustanier.

un mangoustanier ou mangoustan, mangoustier : un arbre.

Le nom (un) mangoustan est emprunté, par l’intermédiaire du portugais mangostae « fruit du mangoustan » , au malais manggoestan de même sens. D’où : une mangouste (1).

une mangouste (2) : un mammifère.

Ce nom est probablement emprunté au portugais mangus, lui-même emprunté au mahratte mangûs de même sens. La forme mangouste a été vulgarisée par les continuateurs de Biron. L’espagnol mangosta et le portugais mangusto ont dû subir l’influence du français.

mangrelou

un mangrelou : un pauvre hère, maigre et affamé comme un loup.

L’origine de ce nom est inconnue.

mangrove

une mangrove : l’association de plantes arborescentes ou arbustives regroupées sous le terme de palétuviers et qui se développent dans la zone de balancement des marées en régions intertropicales.

en savoir plus : Géoconfluences ; Wiktionnaire.

Le nom (une) mangrove est emprunté à l’anglais mangrove « manglier » attesté sous les formes mangrowe, mangrave, mangrove depuis le 17ème siècle et usité, par extension, depuis la fin du 17ème siècle, pour désigner d’autres plantes de même type. L’origine du terme semble être la même que celle du français mangle (à partir du type mangue), -grove pouvant représenter l’anglais grove « bocage », les autres formes restant totalement obscures.

mangue, manguier

1. une mangue : la drupe, le fruit du manguier.

un manguier : un arbre.

Le nom (une) mangue (1) est emprunté, par l’intermédiaire du portugais manga, au tamoul mān-gay ou mān-kay de même sens.

2. une mangue : un mammifère.

Ce nom est un dérivé régressif de mangouste.

manhattan

un manhattan : un cocktail.

Ce nom vient de celui de l’ile de l’État américain de New-York et du quartier de la ville de New-York, entre l’Hudson et le bras appelé East River.

mania

une mania [en anglais : old lady, black underwing] : un nom vernaculaire d’un insecte lépidoptère, Mormo maura, de la famille des noctuidés. C’est une noctuelle de grande taille, appelée aussi communément « le maure », qui se trouve en été près des eaux, dans les lieux obscurs. L’espèce est appelée usuellement Mania maura.

maniabilité, maniable, maniage

une maniabilité :

  • la qualité de ce qui est maniable ;
  • [habitat et construction / matériaux de construction] le degré de plasticité et de facilité de mise en œuvre du béton frais. Le terme « workabilité » ne doit pas être employé en français. En anglais : workability. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle, il est maniable :

  • se façonne, se travaille facilement à la main ;
  • est pratique, peu encombrante ou peu encombrant, peut facilement être prise ou pris en main ;
  • se manœuvre, se conduit facilement ;
  • se laisse diriger ;
  • est d’un emploi aisé.

un maniage : l’action d’employer une matière dans un but précis.

Ces mots sont dérivés de manier.

maniaco-dépressif

elle est maniaco-dépressive ou maniaque-dépressive, il est maniaco-dépressif ou maniaque-dépressif :

  • est caractérisé(e) par l’alternance d’états de surexcitation et d’états d’abattement ;
  • est atteinte, est atteint de cette psychose.

maniaque, maniaquement, maniaquerie

elle, il est maniaque :

  • est atteinte, est atteint de manie, un syndrome ou un trouble mental ;
  • se rapporte à la manie ;
  • manifeste un intérêt passionné, exclusif pour certains objets ;
  • se rapporte à une manie, à une passion exagérée ;
  • a des gouts, des habitudes bizarres, parfois ridicules ; s’y rapporte.

maniaquement

une maniaquerie : le caractère d’une personne maniaque.

Le mot maniaque est emprunté au latin médiéval maniacus, dérivé de mania, voir : manie.

manica

une manica : chez les mâles lépidoptères, le fourreau membraneux du pénis.

manichéen, manichéisme, manichéiste

elle est manichéenne, il est manichéen :

  • soutient la doctrine de Mani ;
  • est partisane ou partisan du manichéisme.

une manichéenne, un manichéen

elle est manichéenne, il est manichéen, elle, il est manichéiste :

  • appartient, est relative, est relatif au manichéisme ;
  • exprime ou dénote une manière de voir ou de juger simplificatrice, sans nuance, en termes opposés de bien et de mal.

un manichéisme :

  • une doctrine religieuse ;
  • l’attitude de celui qui ne juge le monde qu’en termes opposés de bien et de mal.

une, un manichéiste : une, un adepte du manichéisme.

Le mot manichéen est dérivé du nom latin Manichaeus, en grec Μ α ν ι χ α ι ο ς, de l’hérésiarque perse du 3ème siècle Mani, pour lequel les deux principes fondamentaux et antagonistes sont le bien et le mal, avec le suffixe -éen, voir : -ien.

manichordion

un manicorde ou manicordion, manichordion : un clavicorde, un instrument de musique.

Ce nom est emprunté au latin tardif monochordon, en grec μ ο ν ο ́ χ ο ρ δ ο ν « instrument de musique à une seule corde », le mot a été altéré sous l’influence du latin manus : manicorda qui désigne un nouvel instrument.

manicle

une manicle ou manique :

  • une protection : un brassard, une manche, un gant ;
  • une entrave : un anneau de pied du forçat ;
  • un prolongement de la main ;
  • un manche, une poignée.

Ce nom est emprunté au latin manicula « petite main ; mancheron de la charrue », diminutif de manus « main ».

manicorde, manicordion

un manicorde ou manicordion, manichordion : un clavicorde, un instrument de musique.

Ce nom est emprunté au latin tardif monochordon, en grec μ ο ν ο ́ χ ο ρ δ ο ν « instrument de musique à une seule corde », le mot a été altéré sous l’influence du latin manus : manicorda qui désigne un nouvel instrument.

manicule

une manicule : la représentation typographique d’un index tendu pour attirer l’attention du lecteur.

manie

une manie :

  • un syndrome ou un trouble mental ;
  • une passion concentrée sur un seul objet ;
  • un gout, une habitude bizarre ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Quelques exemples :

une anglomanie : une admiration et une imitation excessives des Anglais.

une, un anglomane

une bruxomanie ou un bruxisme : une tendance à grincer des dents.

elle, il est cleptomane ou kleptomane : ne peut pas s’empêcher de voler.

une cleptomanie ou kleptomanie : une tendance pathologique à voler.

une cocaïnomanie : une dépendance à la cocaïne.

elle, il est cocaïnomane

une décalcomanie = un transfert d’images coloriées sur un support à décorer.

une démonomanie : un délire de persécution par des démons.

une dipsomanie : un besoin irrésistible et excessif de boissons alcoolisées.

elle, il est dipsomane, une, un dipsomane

une érotomanie : une obsession sexuelle, une illusion délirante d’être aimé.

une, un érotomane, elle, il est érotomane, elle, il est érotomaniaque

une éthéromanie : une toxicomanie par l’éther.

une, un étheromane

une, un gallomane : celle, celui qui admire passionnément la France, les Français et qui les imite.

elle, il est gallomane

une gallomanie : la tendance du gallomane.

une gamomanie : une impulsion morbide à proposer le mariage à la première femme venue.

une germanomanie : un gout extrême pour la civilisation, la culture de l’Allemagne.

une glossomanie : l’utilisation par certains psychopathes d’un langage fantaisiste sans structure ni syntaxe, souvent présenté comme une véritable langue étrangère.

une graphomanie ou graphorrhée : un besoin irrésistible d’écrire. un graphomane

une héroïnomanie : une dépendance à l’héroïne. un héroïnomane,

une hypomanie : un état d’excitation passager ou habituel qui rappelle, sous une forme atténuée, les grands traits de l’excitation maniaque.

elle, il est hypomaniaque : relève de l’hypomanie.

une, un hypomaniaque : une personne atteinte d’hypomanie.

une, un iconomane : celle, celui qui a une passion démesurée pour les tableaux, les images, les gravures.

une latinomanie : un engouement pour la langue latine.

une lexicomanie : un gout quasi maladif pour les problèmes du lexique.

elle, il est lypémaniaque : est atteinte, est atteint de lypémanie ; est relative, est relatif à la lypémanie.

une lypémanie : un état dépressif caractérisé par une mélancolie profonde.

une martyromanie : une manie qui consiste à se prendre ou à se faire passer pour un martyr.

elle, il est mégalomane ou mégalo : est atteinte, est atteint de mégalomanie ; a une ambition, un orgueil démesuré, un gout du grandiose, du colossal.

une, un mégalomane ou mégalo

elle, il est mégalomaniaque : est relative, est relatif à la mégalomanie.

une mégalomanie : un délire pathologique, une folie des grandeurs ; une ambition ou un orgueil démesurés, un gout du grandiose, du colossal.

une, un mélomane : celle, celui qui aime beaucoup la musique.

une mélomanie : un amour passionné et excessif de la musique.

une, un modimane : celle, celui qui aime la mode avec passion.

elle, il est monomaniaque ou monomane : est atteinte, est atteint de monomanie, est dominé(e) par une obsession, une idée fixe ; a des habitudes bizarres, agaçantes ou irritantes pour l’entourage.

une, un monomaniaque ou monomane

elle, il est monomaniaque : a le caractère ou se complique d’une monomanie.

une monomanie : un délire caractérisé par la fixation de l’esprit sur un objet unique ; une passion concentrée sur un seul objet ; une idée fixe, une obsession ; un gout excessif pour quelque chose ; une habitude bizarre, agaçante, irritante.

une, un morphinomane ou morphino : celle, celui qui fait un usage abusif de la morphine ; celle, celui qui s’intoxique à la morphine.

elle, il est morphinomane ou morphino

une morphinomanie : une habitude morbide de prendre de la morphine créant un état de dépendance biologique et provoquant un ensemble de troubles.

elle, il est musicomane : est atteinte, est atteint de musicomanie, a une passion exagérée pour la musique.

une, un musicomane

une musicomanie : un attrait morbide pour la musique.

une, un mythomane ou mytho : une menteuse ou un menteur, une fabulatrice ou un fabulateur.

elle, il est mythomane ou mytho : est atteinte, est atteint de mythomanie ; relève de la mythomanie.

elle, il est mythomaniaque : est atteinte, est atteint de mythomanie ; appartient à la mythomanie.

une mythomanie : une tendance pathologique à la fabulation, au mensonge, à la fabulation.

une, un napoléonomane : celle, celui qui est passionné pour Napoléon 1er, son œuvre, son époque.

une narcomanie : une tendance pathologique à abuser des somnifères.

une nosomanie : une hypocondrie extrême.

une nymphomane ou nympho : celle qui est atteinte de nymphomanie.

elle est nymphomane ou nympho

une nymphomanie : une exacerbation pathologique des besoins sexuels chez la femme.

une œnomanie : un délire alcoolique aigu, un délirium tremens.

une, un ombromane : celle, celui qui pratique l’ombromanie.

une ombromanie : l’art de projeter avec ses mains des ombres figurant des sujets divers.

une, un opiomane : une, un toxicomane à l’opium.

une opiomanie : une dépendance à l’opium.

une pharmacomanie : un usage excessif de médicaments.

une polytoxicomanie

une potomanie : une habitude de boire beaucoup.

une pyromanie : une pulsion à être incendiaire.

une, un pyromane

une tabacomanie : un abus du tabac.

une toxicomanie : un état d’intoxication et de dépendance.

une, un toxicomane

elle, il est toxicomaniaque

Le nom (une) manie est emprunté au bas latin mania « folie », du grec μ α ν ι ́ α « folie, démence » et « folle passion pour ».

maniement, manier

un maniement :

  • l’action d’avoir en main quelque chose que l’on déplace, que l’on remue ;
  • l’action de façonner, de modeler quelque chose avec la main ;
  • l’action d’utiliser, d’employer une arme, un outil, un instrument , l’action de manœuvrer, de faire évoluer un bateau, un véhicule, etc ;
  • l’action de diriger, de faire agir quelqu’un comme on le désire ;
  • l’action de diriger, de conduire, de mener un animal, un emploi, une utilisation ;
  • l’action de gérer, d’administrer ;
  • l’action de changer, de modifier quelque chose.

manier :

  • manipuler, tâter ;
  • remuer, déplacer quelque chose ;
  • façonner, modeler avec la main ;
  • employer judicieusement ;
  • malaxer, pétrir ;
  • mélanger ;
  • utiliser ;
  • employer habilement ;
  • faire agir quelqu’un comme on le désire ;
  • diriger, gérer.

se manier : s’utiliser, être manipulé.

Le verbe manier est un dérivé ancien de main, avec le suffixe -eier (-oyer), réduit à -ier.

Le verbe se magner (= se dépêcher, faire vite ; agir avec célérité) est issu phonétiquement de se manier.

manière, maniéré, maniérer, maniérisme, maniériste

une manière :

  • l’aspect particulier, la forme particulière que revêt un processus, une action ou un état ;
  • une façon ;
  • une technique, un ensemble de procédés, d’effets particuliers.

en manière de : en guise de.

faire une bonne manière à quelqu’un : se montrer aimable envers lui, lui être agréable. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Les locutions de toute façon et de toute manière sont synonymes : elles signifient toutes deux « quoi qu’il arrive, quoi qu’il en soit ». Ces locutions s’emploient au singulier, le plus souvent.
Par contre, les deux formes sont possibles dans sans façon(s. expression qui signifie « en toute simplicité, sans cérémonie »; et le pluriel est de mise dans l’expression sans manières, que le sens en soit « simplement, de façon naturelle, sans cérémonie » ou encore « sans-gêne, mal élevé, impoli ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.

de manière que, de manière à ce que : Parler français _ Académie française.

des manières :

  • des attitudes, des gestes, un comportement ;
  • une éducation, un savoir-vivre ;
  • un comportement maniéré, des chichis, des minauderies, un manque de simplicité ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

elle est maniérée, il est maniéré :

  • est affecté(e), recherché(e), exagérément raffiné(e) ;
  • concerne le maniérisme.

maniérer quelque chose : le raffiner, le travailler à outrance.

je manière, tu manières, il manière, nous maniérons, vous maniérez, ils manièrent ;
je maniérais ; je maniérai ; je manièrerai ou maniérerai ; je manièrerais ou maniérerais ;
j’ai maniéré ; j’avais maniéré ; j’eus maniéré ; j’aurai maniéré ; j’aurais maniéré ;
que je manière, que tu manières, qu’il manière, que nous maniérions, que vous maniériez, qu’ils manièrent ;
que je maniérasse, qu’il maniérât, que nous maniérassions ; que j’aie maniéré ; que j’eusse maniéré ;
manière, maniérons, maniérez ; aie maniéré, ayons maniéré, ayez maniéré ;
(en) maniérant.

se maniérer :

  • manquer de simplicité ;
  • se gêner, faire des manières.

je me manière, tu te manières, il se manière, nous nous maniérons, vous vous maniérez, ils se manièrent ;
je me maniérais ; je me maniérai ; je me manièrerai ou je me maniérerai ; je me manièrerais ou je me maniérerais ;
je me suis maniéré(e) ; je m’étais maniéré(e) ; je me fus maniéré(e) ; je me serai maniéré(e) ; je me serais maniéré(e) ;
que je me manière, que tu te manières, qu’il se manière, que nous nous maniérions, que vous vous maniériez, qu’ils se manièrent ;
que je me maniérasse, qu’il se maniérât, que nous nous maniérassions ; que je me sois maniéré(e) ; que je me fusse maniéré(e) ;
manière-toi, maniérons-nous, maniérez-vous ; sois maniéré(e), soyons maniérées, soyons maniérés, soyez maniéré(e)(es)(s) ;
(en) se maniérant.

un maniérisme :

  • le caractère, la qualité de celui ou de ce qui est maniéré ;
  • un courant artistique ;
  • un caractère affecté et précieux au cours de certains troubles mentaux.

elle, il est maniériste :

  • a un comportement affecté, maniéré ;
  • concerne la tendance artistique du maniérisme.

une, un maniériste

faire des magnes : faire des manières, manquer de simplicité.

Le nom (une) manière vient du féminin de l’ancien adjectif manier « qu’on fait fonctionner à la main »), d’où « habile », du latin manuarius « de main, qu’on tient à la main », dérivé de manus « main ».

maniette

une maniette : un morceau de feutre dont l’imprimeur en taille-douce se sert pour frotter les bords d’une planche gravée.

Ce nom est dérivé de manier, avec le suffixe -ette (-et).

manieur

une manieuse, un manieur : celle, celui qui manie quelque chose ou quelqu’un.

Ce nom est dérivé du verbe manier.

manif, manifestable, manifestant, manifestation, manifeste, manifesté, manifestement, manifester

A. elle, il est manifestable : peut être manifesté(e), révélé(e).

une manifestation :

  • une révélation ;
  • l’action, le fait d’exprimer ouvertement, publiquement une opinion ;
  • l’action, le fait de faire preuve d’une qualité physique ou morale ;
  • l’action, le fait de laisser paraitre un sentiment dans son attitude, dans son comportement ;
  • une attitude, un comportement démonstratif, expansif ;
  • le signe et la forme sensible d’un principe immatériel, invisible ;
  • une réalisation particulière d’un fait général ;
  • une présentation publique sous forme de spectacle, d’exposition, etc.

elle, il est manifeste :

  • est apparente ou apparent, est visible ;
  • est certaine ou certain, est indéniable, indiscutable ;
  • est clairement exprimé(e) ;
  • est visible dans l’expression, le comportement.

manifestement

un manifeste :

  • une déclaration écrite d’une décision, une position ou un programme ;
  • une déclaration écrite dans laquelle un artiste ou un groupe d’artistes expose une conception ou un programme artistique ;
  • un document décrivant la cargaison d’un navire ou d’un avion.

un manifeste de lancement : [spatiologie / opérations] un document publié par un organisme pour annoncer le calendrier des lancements qu’il prévoit et indiquer le système de transport et les charges utiles emportées. En anglais : launch manifest. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

elle est manifestée, il est manifesté : est sous une forme sensible, apparente.

manifester quelque chose :

  • le faire connaitre quelque chose en lui donnant une apparence sensible ;
  • le faire connaitre publiquement, ouvertement ;
  • le laisser paraitre ou faire savoir, faire comprendre, par son comportement, son attitude ;
  • le révéler.

se manifester :

  • donner des signes de sa présence, de son existence ;
  • se révéler être, se montrer ;
  • être exprimé ;
  • apparaitre ;

se produire, avoir lieu.

B. une manifestante, un manifestant : celle, celui qui prend part à une manifestation, un rassemblement.

une manifestation ou une manif : un rassemblement de personnes, dans un lieu public ou sur la voie publique, dans le but de faire connaitre, de défendre une opinion.

une manifestation parallèle : une manifestation qui se déroule en marge d’une autre. En anglais : side event. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.

On a lu une manifestaille.

manifester : faire une manifestation, participer à une manifestation.

Le nom (une) manifestation est emprunté au latin chrétien manifestatio « révélation ; apparition [en parlant du Christ] », dérivé de manifestare (manifester A).

Le nom (une) manifestation (B) vient de manifestation (A) avec l’influence sémantique d’un manifeste.

L’adjectif manifeste est emprunté au latin manifestus « palpable, évident (pour une chose) ; convaincu de (pour une personne) ».

Le nom (un) manifeste est emprunté à l’italien manifesto, de l’adjectif manifesto (manifeste).

Le verbe manifester (A) est emprunté au latin chrétien manifestare « révéler ; se révéler (aux hommes) [en parlant du Christ] » « montrer, découvrir » en latin classique, dérivé de manifestus (manifeste).

Le verbe manifester (B) est dérivé de manifeste (B).

manifold

un manifold :

  • un carnet ou un registre permettant d’établir un document en plusieurs exemplaires ;
  • un ensemble de conduits et de vannes ;
  • un collecteur.

Ce nom est emprunté à l’anglais manifold, adjectif issu du vieil anglais signifiant proprement « à plis, à faces multiples » (à comparer avec l’anglais moderne many « plusieurs, beaucoup » et fold « pli »), attesté au 19ème siècle dans les expressions manifold letter book désignant le registre à feuilles alternées pour la copie et manifold paper désignant le papier carbone ; l’usage en français représente l’abréviation de manifold letter book. L’emploi pour désigner un tuyau à dérivations multiples, d’abord pour la distribution du carburant dans un moteur, est attesté depuis 1882.

manigance, manigancer

une manigance : une action secrète ou dissimulée, pour tromper quelqu’un ou l’amener à faire ce que l’on veut.

manigancer : préparer, faire des manigances.

je manigance, tu manigances, il manigance, nous manigançons, vous manigancez, ils manigancent ;
je manigançais ; je manigançai ; je manigancerai ; je manigancerais ;
j’ai manigancé ; j’avais manigancé ; j’eus manigancé ; j’aurai manigancé ; j’aurais manigancé ;
que je manigance, que tu manigances, qu’il manigance, que nous manigancions, que vous maniganciez, qu’ils manigancent ;
que je manigançasse, qu’il manigançât, que nous manigançassions ; que j’aie manigancé ; que j’eusse manigancé ;
manigance, manigançons, manigancez ; aie manigancé, ayons manigancé, ayez manigancé ;
(en) manigançant.

L’origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.

maniguette

une maniguette ou malaguette : un amome, une plante.

Le nom (une) maniguette est une altération de malaguette, très vraisemblablement emprunté au portugais malagueta, lui-même probablement emprunté à l’italien meleghetta, de même sens, diminutif de melega « sorgho », du latin milica, voir : mélique ; plutôt qu’issu du toponyme Malaguette qui désigne le littoral du Golfe de Guinée, encore connu sous le nom de Côte des Graines, et qui est peut-être un dérivé de Malli/Melli [ancien royaume islamique de l’Afrique occidentale où l’on faisait le commerce du poivre], bien que les deux dernières syllabes restent inexpliquées.

Manilène, Manillais, manille, Manille, maniller, manilleur, manillon

une manille (1) :

  • un jeu de cartes ;
  • une carte maitresse.

On a lu aussi une manoche.

maniller (1) : jouer à la manille.

une manilleuse : une joueuse de manille ; un manilleur : un joueur de manille.

un manillon : l’as de chaque couleur.

Le nom (une) manille (1) est une altération, issue d’une dissimilation du -l- (peut-être favorisée par l’influence de main), de malille « neuf de carreau », emprunté à l’espagnol malilla « deuxième carte maitresse dans certains jeux de cartes », diminutif de mala de même sens. L’espagnol malilla, littéralement « petite malicieuse » (mala [féminin de malo, du latin malum, voir : mal] signifiant lui-même proprement « malicieuse, méchante »), s’est appliqué à la carte qui, ordinairement l’une des moindres en valeur, peut devenir l’une des plus fortes quand sa couleur est atout.

une manille (2) :

  • un anneau de fer entourant la cheville d’un galérien ou d’un forçat ;
  • un étrier de métal servant à assembler deux longueurs de chaine, à relier deux anneaux, sur un navire.

maniller (2) : réunir par une manille afin de constituer un ensemble.

Le nom (une) manille (2) est emprunté à l’ancien provençal manellie « anneau auquel on attache la chaine d’un galérien », issu du plus ancien manelha « anse », lui-même du latin manicula, voir : manique.

une manille (3) : un anneau de métal ornemental qui se porte à la cheville ou au bras.

Le nom (une) manille (3) est emprunté à l’espagnol manilla « bracelet », lui-même emprunté au catalan manilla de même sens, diminutif de mano, du latin manus, voir : main.

Manille : la capitale des Philippines. Habitants : Manillaise, Manillais, Manilène.

un manille :

  • une fibre végétale ;
  • un cordage ;
  • une paille fine, souple et résistante ;
  • un chapeau ;
  • un cigare.

maniluve

un maniluve : une immersion plus ou moins prolongée des mains dans un liquide chaud dans un but médical.

Ce nom est formé sur pédiluve emprunté au latin médiéval pediluvium « bain de pieds ».

manioc

un manioc :

  • une plante ;
  • son tubercule ;
  • une fécule obtenue avec ce tubercule.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du manioc : Wiktionnaire.

Ce nom est emprunté au tupi manioch, de même sens. Pour les autres formes, voir : CNRTL.

manip

une manip : une manipulation, notamment en chimie et en physique.

manipulable

elle, il est manipulable :

  • peut être manipulé(e), influencé(e) ;
  • est tangible, vérifiable.

manipulaire

un manipulaire : voir manipule (ci-dessous).

manipulateur, manipulation

une manipulatrice, un manipulateur :

  • celle, celui qui manipule ;
  • celle, celui qui fait fonctionner un appareil ;
  • celle, celui qui exerce une action sur quelque chose ou sur quelqu’un.

un manipulateur : un dispositif servant à former un signal télégraphique ou à moduler une onde.

un micromanipulateur : un appareillage complexe permettant d’utiliser des instruments très petits ou de réduire l’amplitude de leurs mouvements.

une manipulation ou manip, manipe :

  • une manipulation scientifique ;
  • une expérience de physique ou de chimie.

une manipulation :

  • l’action ou la manière de manipuler une substance ou un appareil ;
  • l’action de toucher, tenir, transporter avec les mains ;
  • l’action de mettre en œuvre, de manœuvrer, d’utiliser ;
  • une manœuvre visant à fausser la réalité, à influencer une personne ou une collectivité.

une manipulation psychosociale : [droit] un ensemble de techniques frauduleuses qui permettent, en exploitant la confiance ou la crédulité d’une personne, choisie en fonction de l’organisation à laquelle elle appartient et de la fonction qu’elle y occupe, d’obtenir un bien ou une information, voire de déclencher de sa part une action, le plus souvent dans le but de commettre une infraction. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « ingénierie sociale », qui est déconseillé en ce sens. En anglais : social engineering. Voir aussi : hameçonnage, hameçonnage ciblé, harponnage. Journal officiel de la République française du 14 septembre 2021.

une micromanipulation : une intervention, une observation pratiquée à l’aide d’un micromanipulateur.

Selon les sens, le nom (une) manipulation est emprunté à l’espagnol manipulacion se rattachant au latin classique manipulus « poignée », ou dérivé de manipuler. L’anglais manipulation « intrigue » est attesté depuis 1628.

manipule

1. un manipule : un ornement liturgique.

Ce nom est emprunté au latin tardif manipulus de même sens, de même origine que manipule (2), cet ornement que les prêtres portent au bras gauche en disant la messe, rappelant le linge qu’ils portaient autrefois pour essuyer la sueur de leur visage.

2.A. un manipule : une unité d’une légion romaine.

un manipulaire ou manipulier : le chef d’un manipule.

elle, il est manipulaire :

  • fait partie d’un manipule ;
  • appartient à un manipule.

2.B. un manipule : une poignée de plantes, de graines, entrant dans la composition d’un remède.

Le nom (un) manipule (2) est emprunté au latin manipulus « poignée, gerbe, botte » et « compagnie, sous-division de la légion », par extension du sens de « étendard » − soit que, sous Romulus, l’enseigne ait été une botte de foin portée sur une pique, − soit plaisanterie de la langue militaire, la hampe tenue par le porte-étendard étant assimilée à une poignée qui emplit la main, dérivé de manus « main » et d’un second terme obscur.

3. un manipule : une poignée, un ustensile qui sert à retirer un vase du feu sans se bruler.

Le nom (un) manipule (3) est un déverbal de manipuler.

manipuler

manipuler :

  • manier une substance ou un instrument dans un but scientifique ou technologique ;
  • se livrer à des expériences scientifiques ;
  • toucher, tenir, transporter avec les mains ;
  • faire fonctionner ;
  • utiliser avec les mains ;
  • exercer une action plus ou moins occulte ou suspecte sur quelque chose pour le diriger à sa guise ;
  • agir sur quelqu’un par des moyens détournés pour l’amener à ce qu’on souhaite ;
  • en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française ; Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Le verbe manipuler est dérivé de manipule (2) terme de pharmacie.

manique

une manique ou manicle :

  • une protection (un brassard, une manche, un gant) ;
  • une entrave (un anneau de pied du forçat) ;
  • un prolongement de la main (un manche, une poignée).

une manique [Belgique] :

  • une manivelle ;
  • une poignée d’une grande cuve ;
  • un épais carré de tissu permettant de saisir un objet chaud.

Ce nom est emprunté au latin manicula « petite main ; mancheron de la charrue », diminutif de manus « main ».

maniquet

On lit parfois un manéquet ou maniquet pour un manneke ou menneke, un garçon, un petit homme. [Belgique]

manitou

un manitou :

  • une autorité surnaturelle chez des Indiens ;
  • un personnage puissant.

des manitous

Ce nom vient du mot algonquin manitu « grand esprit » ; l’extension de sens a été peut-être favorisée par l’expression populaire manie-tout.

maniveau

un maniveau :

  • un petit plateau d’osier sur lequel on présente certains comestibles destinés à la vente ;
  • un petit panier contenant des champignons ; le contenu de ce panier.

Ce nom est probablement dérivé de manne (2), avec une suffixation obscure, due peut-être à l’influence de manivelle « poignée ».

manivelle

une manivelle :

  • un levier coudé servant à transmettre un mouvement de rotation ;
  • un accessoire qui servait à démarrer un moteur ;
  • une partie du pédalier d’une bicyclette ;
  • un mécanisme réversible.

tourner la manivelle : faire des choses ennuyeuses ou travailler tandis que les autres se reposent.

Ce nom vient du bas latin manabella, altération de manibula, variante de manicula « mancheron de charrue », dérivé de manus « main ».

mannala

un maennele ou mannala : une pâtisserie briochée, individuelle, en forme de bonhomme, traditionnellement confectionnée pour la Saint-Nicolas (6 décembre). On lit aussi un jeanbonhomme.

La graphie mannala correspond à l’alsacien du Haut-Rhin, auquel le mot a été emprunté ; la graphie maennele correspond à l’alsacien du Bas-Rhin et aux parlers de Lorraine germanique. Ce nom est un transfert de l’alsacien de Haute-Alsace, de même sens, littéralement « petit homme », en raison de la forme de cette pâtisserie. Voir : Dictionnaire des régionalismes de France.

manne

1. une manne :

  • une nourriture abondante et inespérée ;
  • un bienfait d’origine divine ;
  • des ressources financières ou des avantages inattendus ;
  • un suc qui s’écoule de certains végétaux.

elle, il est mannipare : produit la manne.

une mannite ou un mannitol : un polyalcool qui existe dans la manne de certains arbres ainsi que dans de nombreux végétaux.

une boisson mannitée : qui a une saveur aigre-douce due à la transformation partielle du sucre en mannite.

une mannose : un sucre aldéhydique correspondant à la mannite.

Le nom (une) manne (1) est emprunté au latin chrétien manna « nourriture des Hébreux dans le désert » « Eucharistie », en grec μ α ́ ν ν α (variante μ α ́ ν), et ceux-ci à l’araméen manná , de l’hébreu mān « nourriture des Hébreux dans le désert ».

2. une manne : un grand panier d’osier.

un mannequin (1) :

  • un panier d’osier ;
  • une représentation en pierre d’un panier.

une mannette : une petite manne.

Le nom (une) manne (2) est emprunté au moyen néerlandais manne « panier », variante de mande, qui avait été emprunté par l’ancien français mande « panier » et qui s’est maintenu en wallon et en picard.

3. un manne : une éphémère ou mouche de mai, par exemple Ephoron virgo qui est un des insectes appelé « manne » par les pêcheurs, en raison de ses éclosions très massives et de ses mœurs crépusculaires.

Les « éphémères », ces petits insectes qui s’abattent parfois en immenses nuées et qu’on voit s’agglomérer autour des sources de lumière nocturne, comme les lampadaires, sont appelés traditionnellement mannes dans l’Ouest du Québec. Il s’agit d’une spécialisation sémantique à partir d’un emploi plus général du français des dictionnaires, manne des poissons, qui désigne des « papillons dont les poissons sont très friands et qui sert à faire des appâts (terme de pêche) ». En savoir plus : Français de nos régions

mannedaye

un mannedaye ou mandaye : un homme de rien. [Belgique]

manneke

Belgique.

un manneke ou menneke : un garçon, un petit homme.

On lit parfois un manéquet ou maniquet, petit manneke.

mannequin, mannequinage, mannequinat, mannequiner

1. un mannequin :

  • une forme humaine pour essayer ou présenter des vêtements ;
  • celle, celui qui se laisse mener, diriger par les autres ;
  • celle, celui qui n’a pas d’influence réelle malgré sa fonction ;
  • un gendarme.

une, un mannequin : celle ou celui qui porte les modèles des couturiers pour les présenter.

une, un mannequin vedette : [habillement et mode] En anglais : super model ; top model. Journal officiel de la République française du 18/01/2005.

un mannequinage : une sculpture exécutée en plâtre et toile sur des armatures métalliques.

un mannequinat : la profession de mannequin.

mannequiner :

  • exécuter d’après un mannequin ;
  • réaliser d’une manière académique, figée ;
  • disposer un tissu ou du papier sur une armature de fer ou sur une ébauche et l’enduire d’une substance plastique.

Le nom (un) mannequin (1) est emprunté au moyen néerlandais mannekijn «petit homme » (le français l’a également emprunté dans ce sens), également « petite poupée ».

2. un mannequin :

  • un panier d’osier ;
  • une représentation en pierre d’un panier, d’une corbeille de fleurs ou de fruits, utilisée pour la décoration d’un édifice.

Le nom (un) mannequin (2) est emprunté au moyen néerlandais mannekijn « petit panier », diminutif de manne (voir : manne 2).

mannette

une mannette : une petite manne, un petit panier d’osier.

mannezingue

un mannezingue :

  • un marchand de vin ;
  • un cabaret.

Ce nom est issu, par substitution de suffixe (suffixe argotique -zingue), de l’argot maltais de même sens ; beaucoup de Maltais exercent cette profession en Algérie, d’où vient le terme.

mannipare, mannite, mannité, mannitol, mannose

elle, il est mannipare : produit la manne, un suc qui s’écoule de certains végétaux

une mannite ou un mannitol : un polyalcool qui existe dans la manne de certains arbres ainsi que dans de nombreux végétaux.

une boisson mannitée : qui a une saveur aigre-douce due à la transformation partielle du sucre en mannite.

un mannose : un sucre aldéhydique correspondant à la mannite.

Ces mots sont dérivés de manne (1).

mannois

elle est mannoise, il est mannois : est de l’ile de Man.

une Mannoise, un Mannois

le mannois ou manx : le dialecte celtique de l’ile de Man, aujourd’hui presque complètement disparu.

Ce mot vient de l’anglais Manx, le nom de l’ile de Man, une ile de Grande-Bretagne dans la mer d’Irlande, avec le suffixe -ois.

mannose

un mannose : un sucre aldéhydique correspondant à la mannite.

manocage

un manocage ou manoquage : voir manoque (ci-dessous).

manoche

la manoche : le jeu de manille.

manocontact, manodétendeur

un manocontact : un capteur fermant un contact électrique à partir d’un certain seuil de pression.

un manodétendeur : un dispositif permettant d’abaisser la pression d’un gaz comprimé.

mano- « gaz en tant qu’exerçant une pression » est tiré du grec μ α ν ο ́ ς « peu dense, peu consistant ».

manœuvrabilité, manœuvrable, manœuvrant, manœuvre, manœuvrer, manœuvreur, manœuvrier

une manœuvrabilité :

  • le caractère manœuvrable d’un appareil, d’une machine, d’un véhicule, d’un bateau, d’un aéronef ;
  • la maniabilité, l’aptitude à être facilement manœuvré.

elle, il est manœuvrable :

  • peut être manœuvré(e) facilement ;
  • est influençable.

On a lu aussi manœuvrant.

une, un manœuvre : une ouvrière, un ouvrier exécutant des travaux qui n’exigent aucune qualification professionnelle.

une manœuvre :

  • une action manuelle pour utiliser un appareil, un mécanisme, une machine ;
  • un ensemble de moyens, de mouvements pour réaliser une action, pour obtenir un résultat ;
  • un exercice militaire.

une manœuvre de retour ou un retour : [sports / sports de glisse – sports nautiques] la manœuvre horizontale qui consiste, pour un surfeur, à s’élancer sur l’épaule de la vague pour revenir, après un demi-tour, dans le cœur de celle-ci. En anglais : cut back, cutback. Voir aussi : cœur de la vague, épaule de la vague. Journal officiel de la République française du 15 décembre 2022.

une manœuvre en route : [spatiologie / mécanique du vol] une manœuvre ayant lieu au cours de la phase de vol balistique d’un engin spatial, qui permet d’ajuster la trajectoire de celui-ci. En anglais : midcourse manoeuvre. Journal officiel de la République française du 06/06/2014.

manœuvrer :

  • utiliser un outil, un instrument ;
  • faire fonctionner un appareil, une machine ;
  • effectuer ou faire effectuer une manœuvre ;
  • influencer l’opinion ou la volonté d’autrui en agissant par des moyens habiles.

une manœuvrière ou manœuvreuse, un manœuvrier ou manœuvreur :

  • une, un marin qui dirige ou exécute une manœuvre ;
  • une, un chef militaire qui connait l’art de faire manœuvrer des troupes ;
  • celle, celui qui est habile à manœuvrer, à influencer dans son intérêt ou dans l’intérêt d’un groupe.

elle est manœuvrière, il est manœuvrier :

  • dirige ou exécute bien les manœuvres ;
  • permet de bien manœuvrer.

une manouvrière, un manouvrier :

  • une ouvrière employée à de gros travaux, un ouvrier employé à de gros travaux ;
  • celle, celui qui manque de talent dans le domaine intellectuel ou artistique.

Nous avons parlé de chirurgie, rappelons donc que ce mot, emprunté du grec kheirourgia, est formé à l’aide de kheir, « main », et ergon, « travail, œuvre », dont les équivalents latins manus et opus entrent, eux, dans la composition du nom manœuvre. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) manœuvre vient du latin populaire manuopera, littéralement « travail fait avec la main », formé du latin manū, ablatif de manus « main » et de opera « activité », dérivé de opus, operis « œuvre, ouvrage ».

Le nom (un) manœuvre est un déverbal de manœuvrer.

Le verbe manœuvrer est dérivé du latin populaire manu operare littéralement « travailler avec la main » formé du latin manu ablatif de manus « main » et de operare « travailler », dérivé de opus, operis « ouvrage ».

Le nom (un) manœuvrier est dérivé de manœuvrer.

manographe

un manographe : un manomètre enregistreur.

manoir

un manoir :

  • une habitation non fortifiée d’un propriétaire de fief ;
  • une importante demeure ancienne de caractère.

Ce nom vient de l’ancien français manoir « demeurer, habiter », du latin manere « demeurer un certain temps » d’où « habiter » en bas latin.

manola

une manola : une fille de petite condition et de mœurs légères des quartiers populaires de Madrid.

Ce nom est emprunté à l’espagnol manola « jeune fille du bas peuple de Madrid qui se distingue par sa mise et sa désinvolture », probablement hypocoristique du prénom Manuela.

manomètre, manométrie, manométrique

un manomètre : un appareil servant à mesurer la pression d’un fluide dans un espace fermé.

un manomètre à écrasement : un dispositif de mesure des pressions très élevées par écrasement d’un cylindre de cuivre pur. En anglais : crusher. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une manométrie : une mesure des pressions des fluides gazeux et des vapeurs.

elle, il est manométrique :

  • concerne un manomètre ;
  • est en rapport avec un manomètre ;
  • est enregistré(e) par un manomètre.

voir aussi : manocontact, manodétendeur, manographe, manostat.

Le nom (un) manomètre est composé de mano- « gaz » (en tant qu’exerçant une pression) (du grec μ α ν ο ́ ς « peu dense, peu consistant ») et -mètre « instrument servant à mesurer » (du grec -μ ε τ ρ ο ν).

manon

une, un manon [Belgique] : du chocolat blanc fourré.

manoquage, manoque, manoquer

un manoquage ou manocage : l’opération qui consiste à mettre en manoques les feuilles de tabac.

une manoque :

  • une botte de feuilles de tabac ;
  • une pelote de bitord, de cordage.

manoquer : mettre en manoques les feuilles de tabac.

Le nom (une) manoque, un mot dialectal de la Picardie où la culture du tabac était très répandue, est un diminutif de main.

manostat

un manostat : un appareil à contacts qui maintient automatiquement une pression entre deux valeurs fixées.

Ce nom est composé de mano- « gaz en tant qu’exerçant une pression », du grec μ α ν ο ́ ς « peu dense, peu consistant » et de -stat « dispositif stabilisateur » du grec -σ τ α τ η ς, de ι σ τ π μ ι « je dresse, je fixe, j’arrête ».

manote

une manote [Belgique] :

  • une poignée pour soulever un objet lourd, pour saisir un objet chaud, pour se servir d’une manivelle, etc. ;
  • un gant de toilette.

manoul

un manoul, des manouls : des tripous, la préparation culinaire consistant en tripes de veau ou de mouton, présentées en petits paquets et longuement mijotées.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Manouche, manouche

elle, il est manouche : est relative, est relatif aux Manouches, des Voyageurs tsiganes.

Ce mot vient du mot tzigane manŭs « homme ».

manouvrier

une manouvrière, un manouvrier :

  • une ouvrière employée à de gros travaux, un ouvrier employé à de gros travaux ;
  • celle, celui qui manque de talent dans le domaine intellectuel ou artistique.

Ce nom est dérivé de manœuvrer (en ancien français manovrer).

manquant, manque, manqué, manquement, manquer

elle, il est immanquable :

  • est inévitable ;
  • est infaillible.

immanquablement.

elle est manquante, il est manquant :

  • est absente ou absent ;
  • se trouve en moins.

une manquante, un manquant : celle, celui ou ce qui manque.

un manque :

  • une absence de ce ou de celui qui serait nécessaire, utile ou souhaitable ;
  • l’état d’une personne qui souffre de l’absence de quelque chose ;
  • un besoin ;
  • une lacune, une insuffisance ;
  • une faute, un manquement aux usages, aux règles ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

être à la manque :

  • ne pas valoir grand chose ; être raté, défectueux ;
  • être considéré capable de trahir, peu sûr.

avoir quelqu’un à la manque : le haïr.

elle est manquée, il est manqué :

  • n’a pas réussi ;
  • n’est pas réussi(e) ;
  • auquel on n’a pas pu assisté ;
  • n’a pas été réalisé(e) comme prévu ;
  • où l’on a été absent.

un manqué : un gâteau. un moule à manqué

un manquement :

  • le fait de ne pas respecter une obligation, un usage, une règle ;
  • le fait de ne pas réussir.

manquer :

  • faire défaut ;
  • être absent ;
  • être en quantité insuffisante ;
  • être en moins ;
  • faillir, commettre une faute ;
  • avoir un défaut, être imparfait ;
  • ne pas remplir sa fonction, être en défaut ;
  • se soustraire à une obligation morale ou sociale, ne pas répondre à ce qui est attendu ;
  • ne pas se conduire comme il le faudrait ;
  • ne pas réussir quelque chose, mal exécuter quelque chose ;
  • ne pas atteindre ce qu’on visait, ce qu’on voulait attraper ;
  • passer à côté de quelque chose, laisser échapper quelque chose qui aurait été bon, profitable ;
  • ne pas assister, ne pas participer à quelque chose.

Nous avons signalé plusieurs fois dans cette même rubrique l’erreur consistant à ne pas accorder certains participes passés qui devraient l’être. Mais cette erreur a son pendant, qui consiste à faire des accords qui n’ont pas lieu d’exister. Cela arrive assez souvent quand des phrases où le pronom il est sujet apparent, comme dans il est venu des gens ou il est arrivé une catastrophe, sont à un temps composé et que le sujet réel est antéposé ; ainsi dans les gens qu’il est venu ne sont pas restés ou la catastrophe qu’il est arrivé les a tous abattus, le pronom relatif qu’, qui reprend les noms « gens » et « catastrophe », n’est pas le complément d’objet direct du verbe, mais son sujet réel. On écrira donc Tous les efforts qu’il a fallu ou Les heures qu’il lui a manqué. Le fait d’accorder ou non le participe permet d’ailleurs de signaler que l’on a affaire à un emploi personnel ou impersonnel de tel ou tel verbe. On distinguera ainsi la tournure impersonnelle du verbe prendre dans l’idée qu’il lui a pris, c’est-à-dire « l’idée qui s’est manifestée soudainement chez lui », de la tournure personnelle dans l’idée qu’il lui a prise, c’est-à-dire « l’idée qu’il lui a volée ». En savoir plus : Académie française

Dans le sens de « susciter l’ennui ou la nostalgie par son absence », le verbe manquer a pour sujet la personne ou la chose absente et pour complément la personne qui regrette cette absence. On dira donc, par exemple : tu me manques, sa mère lui manque.
Sous l’influence de l’anglais to miss, il arrive qu’on emploie manquer au sens de « s’ennuyer de » dans une construction inversée, sur le modèle de I miss you. Cet emploi peut conduire à des contresens.
Par ailleurs, une phrase comme Je vous ai manqué est tout à fait correcte en français pour signifier que l’on n’a pas réussi à rencontrer la personne que l’on devait voir. On pourrait dire tout aussi bien Je vous ai raté. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) manque est emprunté à l’italien manco « absence d’une chose nécessaire » « faute, imperfection »), déverbal de mancare (manquer).

Le nom (un) manquement est emprunté à l’italien mancamento, dérivé de mancare (manquer).

Le verbe manquer est emprunté à l’italien mancare « faire défaut » etc., dérivé de manco « absent, perdu ; privé d’un bien matériel ou moral », du latin mancus « mutilé, estropié ; défectueux, incomplet » (à comparer avec manchot).

Le nom (une) ellipse (1) est emprunté au latin impérial ellipsis (en grec ε ́ λ λ ε ι ψ ι ς proprement « manqué » et aussi terme de grammaire).

Le Mans

elle est mancelle, il est manceau : est de la ville du Mans ou proche de de cette ville.

une Mancelle, un Manceau

mansard, mansarde, mansardé, mansart

1. un mansard ou mansart : un pigeon ramier.

L’adjectif (coulon) mansart est probablement dérivé de manse avec la variante -art du suff. -ard, pour désigner à l’origine le pigeon domestique et non le ramier.

2. une mansarde :

  • un comble brisé à quatre pans appelé aussi comble à la Mansart, ou à la mansarde, ou en mansarde ;
  • une pièce aménagée dans, sous les combles ;
  • une pièce aménagée sous un comble.

une (fenêtre en) mansarde ou une fenêtre mansardée : dans la partie verticale d’un comble brisé.

elle est mansardée, il est mansardé :

  • a des mansardes ;
  • est disposé(e) en mansarde.

Le nom (une) mansarde est tiré de celui de l’architecte français Fr. Mansart (1598-1666) qui mit en vogue ce système de construction vers 1650.

manse

une ou un manse : une exploitation agricole qui comprenait une habitation rurale avec ses jardins, champs, vergers.

un manse seigneurial : la partie du domaine agricole que le grand propriétaire de l’époque barbare fait exploiter directement, par opposition aux terres qu’il concède en précaires ou en bénéfices, ou à celle de ses tenanciers serviles (manses tributaires).

voir aussi : mas, meix.

Le nom manse est emprunté au bas latin et latin médiéval mansus « demeure, maison ; unité d’exploitation rurale ; tenure domaniale », du participe passé de manere « rester ; demeurer, séjourner ».

mansion

une mansion :

  • un relai officiel, une station d’hébergement et d’approvisionnement sur une grande voie romaine ;
  • une maison en astrologie ;
  • une des parties indépendantes d’un théâtre médiéval.

Le nom (une) mansion est emprunté au latin mansio, mansionis « action de rester, de demeurer ; lieu de séjour, habitation, demeure ; auberge, gite d’étape situé à une journée de voyage d’un autre gite, le plus souvent dans une ville ; distance entre deux gites d’étape », en latin médiéval, en astrologie « chacune des 28 maisons de la lune ».

mansplaining

[en anglais : mansplaining] une mecsplication : la tendance, pour un homme, à expliquer à une femme ce qu’elle sait déjà.

On a lu aussi pénispliquer [Québec].

mansuétude

une mansuétude :

  • une disposition d’esprit qui incline à la douceur, la patience, au pardon ;
  • une indulgence excessive, une faiblesse ;
  • une douceur, un calme, une sérénité.

Le nom (une) mansuétude est emprunté au latin mansuetudo, mansuetudinis « douceur, bonté, bienveillance », dérivé de mansuetus « apprivoisé ; doux, calme », avec le suffixe populaire -ume (comme amertume, coutume, enclume), puis une réfection savante au moyen du suffixe -tude (-itude).

manta, mante,

une mante (1) :

  • un grand voile noir par les femmes en signe de deuil ;
  • une cape, un vêtement ample et sans manches.

Le nom (une) mante (1) est emprunté à l’ancien provençal manta « manteau » qui représente soit le bas latin manta, féminin de mantum (manteau), soit le radical préindo-européen mant– avec un suffixe. Mante a désigné en outre une espèce de couverture, sens conservé dans certains dialectes.

une mante (2) :

  • un genre d’insectes dictyoptères de la famille des mantidés, à pattes antérieures ravisseuses (dont le tibia se referme sur le fémur muni de fortes épines), lui permettant d’attraper des proies, généralement de petits insectes, qui forment son principal régime alimentaire ;
  • une femme cruelle et dangereuse.

une mante-fleur : un nom usuel des insectes dictyoptères de la famille des hyménopodidés du fait de leur livrée cryptique les faisant ressembler à des fleurs sur lesquelles, elles se tiennent à l’affut pour capturer leurs proies au moyen de leurs pattes antérieures ravisseuses.

une mante religieuse ou mante prie-dieu : un insecte carnassier que l’on rencontre dans les régions tropicales et tempérées du monde entier. Il peut arriver que lors de l’accouplement le mâle se fasse dévorer par la femelle, ce qui s’explique par le besoin essentiel pour la femelle de disposer des ressources protéiques nécessaires.

Le nom (une) mante (2) est emprunté au latin des naturalistes mantis qui l’ont pris au grec μ α ́ ν τ ι ς « prophétesse, devineresse ; mante [insecte] », cet insecte ayant été ainsi nommé à cause de son attitude hiératique.

une mante (3) ou manta : une raie, un poisson.

Le nom (une) mante (marine) est emprunté au latin des zoologistes manta, lequel est issu de l’espagnol manta, proprement « couverture », attesté comme nom de ce poisson en Amérique du Sud dès le 18ème siècle.

manteau, mantelé, mantelée, mantelet, manteline, mantelure

un manteau :

  • un vêtement ample qui se porte au-dessus des autres vêtements ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • ce qui recouvre une cheminée, le globe terrestre, une armoirie ;
  • la région dorsale, de couleur différente, de la robe d’un chien, du pelage d’un gibier, du plumage du dos et des ailes d’un oiseau ;
  • le repli des téguments qui tapissent l’intérieur de la coquille des mollusques.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du manteau : Wiktionnaire.

sous le manteau : de manière cachée, secrète, clandestine.

un mantelé : une partie de l’écu.

un animal mantelé : dont le dos est d’une couleur différente de celle du reste du corps.

une mantelée : une xanthie, un papillon.

un mantelet :

  • un grand vêtement que portaient les ecclésiastiques ;
  • un vêtement court et léger se portant par dessus la robe ;
  • un abri mobile ;
  • une protection des voyageurs d’une calèche ;
  • un volet servant à fermer un sabord, un hublot.

une manteline : un petit manteau de femme.

une mantelure : le pelage du dos d’un chien de couleur différente de celle du reste de la robe.

Le nom (un) manteau vient du latin mantellum « serviette, voile », diminutif de mantum « manteau », attesté seulement au 7ème siècle, mais certainement bien plus ancien, mantellum apparaissant déjà chez Plaute au sens de « voile ».

Le mot mantelé est dérivé de mantel (manteau).

Le nom (un) mantelet est un diminutif de mantel (manteau).

Le nom (une) mantelure est dérivé de mantel (manteau).

Le verbe démanteler (= démolir, détruire, désorganiser) est probablement formé comme contraire d’emmanteler « couvrir d’un manteau » et « entourer d’une enceinte fortifiée ». D’où : un démantèlement (= une destruction, une désorganisation).

Le nom (un) duffel-coat ou duffle-coat (= un manteau) vient de l’anglo-américain duffle ou duffel-coat composé de duffel (également transcrit Duffield, duffil, duffle) « sorte de gros drap molletonné » (de Duffel, ville de Belgique située entre Anvers et Malines où l’on produisait ce drap) et de coat « manteau ».

Le nom (un) himation (= un manteau sans manches, dans l’Antiquité grecque) est emprunté au grec ι ̔ μ α ́ τ ι ο ν « pièce de vêtement, manteau ».

Le nom (une) chlamyde (= un manteau retenu au cou par une agrafe est emprunté au latin classique chlamys, chlamidis « manteau luxueux », lui-même emprunté au grec χ λ α μ υ ́ ς « casaque de cavalier ». Voir aussi : Chlamydia, une chlamydiacée, une chlamydie, une chlamydiée, une chlamydiose, un chlamydoblaste, une plante dicotylédone chlamydoblaste, un chlamydomonade ou chlamydomonas, Chlamydophila, un chlamydophore, un chlamydosaure, les chlamydospermes, les chlamydospores, des métachlamydées.

Les noms (une) pale ou palle (= un linge utilisé dans la liturgie catholique) et (une) palla ou palle (= un manteau dans l’Antiquité romaine) viennent du latin chrétien palla, du latin classique palla « manteau ».

Le mot palléal (= relatif au manteau des mollusques) est un dérivé savant du latin palla « manteau ».

Le verbe pallier est emprunté au bas latin palliare « proprement couvrir d’un manteau », d’où « cacher, pallier ». Voir aussi : palliatif, palliation.

Le nom (un) pallium (= un manteau des Grecs, adopté par les Romains ; un ornement liturgique ; le cortex cérébral) est emprunté au latin pallium « pallium, manteau grec ; manteau, toge ».

voir aussi : tunique.

mantidé

les mantidés : une famille d’insectes dictyoptères, du sous-ordre des mantodés.

mantille

une mantille : une écharpe de soie ou de dentelle couvrant la tête et les épaules.

Le nom (une) mantille est emprunté à l’espagnol mantilla, dérivé de manto « mante de femme ; grande mantille ; manteau de cérémonie », du latin tardif mantus « mantelet », dérivé régressif de mantellum (manteau).

mantique

la mantique : l’art de la divination.

elle, il est mantique : concerne cette pratique, cet art.

voir : -mantie (ci-dessus).

Le nom (une) mantique est emprunté au grec μ α ν τ ι κ η ́ « art de la divination », issu par ellipse de μ α ν τ ι κ η τ ε ́ χ ν η de même sens » (μ α ν τ ι κ ο ́ ς, adjectif ; τ ε ́ χ ν η « art »). L’adjectif est emprunté au grec μ α ν τ ι κ ο ́ ς « de devin, prophétique », dérivé de μ α ́ ν τ ι ς « devin, prophète, personne qui prédit l’avenir ».

mantispe, mantispidé, mantispoïde

une mantispe : un genre d’insectes névroptères qui ressemblent à des mantes car ils possèdent des pattes antérieures ravisseuses avec des hanches allongées.

les mantispidés : la famille d’insectes névroptères hémérobiiformes mantispoïdes dont la mantispe est le type.

les mantispoïdes : la super-famille d’insectes névroptères hémérobiiformes regroupant les familles des berothidés, des dilaridés et des mantispidés.

Ce nom est emprunté au latin scientifique mantispa (1798) formé sur le latin scientifique mantis, voir : mante.

mantisse

une mantisse : la portion décimale, toujours positive par convention, d’un logarithme vulgaire.

Ce nom est emprunté à l’allemand Mantisse, formé d’après le latin mantīsa, mantissa « surplus du poids ».

mantodé, mantoïdidé

les mantodés : un sous-ordre d’insectes dictyoptères.

les mantoïdidés : une famille d’insectes dictyoptères, du sous-ordre des mantodés.

mantophasmatidé, mantophasmatodé

les mantophasmatidés : une famille d’insectes mantophasmatodés.

les mantophasmatodés : un ordre ou sous-ordre d’insectes découvert en 2001, surnommés « gladiateurs » par leurs découvreurs. Ce sont des insectes à la morphologie évoquant à la fois les mantes religieuses et les phasmes.

mantoptère

les mantoptères : dans la classification phylogénétique moderne des insectes, l’ordre d’insectes appelé aussi ordre des mantodés.

mantra

un mantra : une formule sacrée du brahmanisme, de l’hindouisme et du bouddhisme.

Ce nom vient du mot sanskrit mantra signifiant « instrument de pensée » de man– « penser » (racine men– à comparer au grec μ α ι ́ ν ο μ α ι « être pris d’une ardeur furieuse » et au latin memini « se souvenir ; faire mention de »).

manualité

une manualité : le recours habituel à l’une des deux mains.

Ce mot est formé sur le latin manualis « de main », dérivé de manus « main ».

manubrium

un manubrium :

  • la partie supérieure du sternum sur laquelle vient s’articuler la clavicule ;
  • le prolongement de la face orale de l’ombrelle entre la bouche et la cavité sous l’ombrelle chez les méduses ;
  • la pièce basale de la furca chez les collemboles.

Ce nom est emprunté au latin manubrium « manche, poignée » par analogie de forme.

manucode

un manucode : le genre d’oiseaux de paradis propres à la Nouvelle-Guinée qui comprend cinq espèces aux couleurs vives et à la queue ornée de longues plumes.

Ce nom est emprunté au latin scientifique manucodiata attesté en 1566 dans le syntagme oiseau manucodiata, puis en 1760, formé sur le malayo-javanais manuq-devata « oiseau des dieux ».

manucure, manucurer, manucurie

une, un manucure : une personne chargée des soins esthétiques des mains, des ongles.

une manucure : l’ensemble des soins esthétiques que l’on donne aux mains et aux ongles.

manucurer :

  • donner des soins aux mains ;
  • faire les ongles.

se manucurer :

  • se donner des soins aux mains ;
  • se faire les ongles.

la manucurie : le soin, la technique de manucure.

Le nom manucure est composé du latin manus « main » et de -cure, du latin curare « soigner », sur le modèle de pédicure. On a lu aussi manicure sous l’influence de pédicure.

manuel

elle est manuelle, il est manuel :

  • est faite ou est fait avec la main ;
  • est faite ou est fait de la main à la main ;
  • se manœuvre à la main ou nécessite l’intervention d’un opérateur ;
  • est effectué(e) essentiellement avec les mains joue un rôle essentiel ;
  • requiert force, habileté physique ;
  • travaille de ses mains ;
  • est relative, est relatif aux mains.

manuellement :

  • de la main à la main ;
  • en faisant usage des mains.

une manuelle, un manuel :

  • celle, celui qui travaille essentiellement de ses mains ;
  • celle, celui qui privilégie l’activité manuelle à l’activité intellectuelle.

un manuel :

  • un livre qui contient les éléments d’une discipline ou l’essentiel d’un programme scolaire ;
  • un guide pratique.

un (clavier) manuel : un clavier manuel de l’orgue, par opposition au clavier de pédale ou pédalier.

une manuelle :

  • un levier servant à la manœuvre des canons sur les galères ;
  • une barre de bois horizontale servant à manœuvrer le gouvernail à la main, jusqu’au 18ème siècle ;
  • un outil à crochet double dont le cordier se sert pour tordre les cordes qu’il fabrique ;
  • un seau à poignée, en bois, servant à puiser le vin dans l’auge du pressoir, et à le verser dans les cuves avant le pressurage.

manuellement :

  • de la main à la main ;
  • en faisant usage des mains.

Le mot manuel est emprunté au latin manualis « de main », dérivé de manus « main ».

Manuel, manuélin

1. Manuel : un prénom.

2. elle est manuéline, il est manuélin : est relative, est relatif à un art, à un style architectural et décoratif, à l’architecture gothique portugaise.

Ce mot est emprunté au portugais manuelino de même sens, de Manuel 1er, roi du Portugal, sous lequel cet art s’est développé.

se manuéliser, manuellisation

une manuellisation : une mastubation.

se manuéliser : se masturber.

Ces mots sont dérivés de manuel.

manuelle, manuellement

manuelle, manuellement : voir manuel (ci-dessus).

manufacturable, manufacture, manufacturé, manufacturer, manufacturier

elle, il est manufacturable :

  • peut être manufacturé(e) ;
  • est employé(e) comme matière première dans les manufactures.

une manufacture :

  • l’action de façonner, de fabriquer ;
  • la manière dont un objet est fabriqué ;
  • un produit façonné à la main, manufacturé ;
  • une forme historique d’organisation du travail fondée sur la technique manuelle ;
  • une entreprise de production dans laquelle l’organisation du travail revêt cette forme ;
  • un établissement industriel ;
  • les employés, le personnel d’une manufacture.

elle est manufacturée, il est manufacturé :

  • a été fabriqué(e) dans une manufacture ;
  • est produite ou est produit industriellement, est issu(e) de la transformation des matières premières par des procédés industriels.

manufacturer :

  • fabriquer à la main ou à la machine ;
  • fabriquer des objets dans une manufacture ;
  • transformer des matières premières à l’aide de procédés industriels ;
  • pour un organe, fabriquer naturellement.

elle est manufacturière, il est manufacturier :

  • se rapporte, appartient à la manufacture ;
  • concerne le travail, son organisation dans la manufacture ;
  • où sont établies de nombreuses manufactures.

une manufacturière, un manufacturier :

  • la ou le propriétaire d’une manufacture ;
  • celle, celui qui dirige une manufacture ;
  • une ouvrière, un ouvrier d’une manufacture ;
  • celle, celui qui manque de spontanéité, de talent.

Le nom (une) manufacture est emprunté au latin médiéval manufactura attesté dans le domaine italien : manifactura « construction », dérivé de la locution du latin classique manū facere « faire à la main », composé de l’ablatif manū de manus « main » et de facere « faire ».

manu militari

manu militari :

  • avec le concours de la force armée, de la gendarmerie ;
  • par force.

Cette locution latine signifiant « par la force militaire » est composé des ablatifs manū de manus « main » d’où « force », et militari de militaris « militaire », dérivé de miles, militis « soldat ».

manumission

une manumission : l’affranchissement légal d’un esclave, d’un serf.

Ce nom est emprunté au latin manumissio, manumissionis de même sens, dérivé du supin manumissum de manumittere « affranchir », composé de manus « main » et de mittere « laisser aller ».

manus

un manus ou protarse : le tarse de la patte antérieure d’insectes.

manuscriptologie, manuscrit

une manuscriptologie : une étude des manuscrits et des documents littéraires d’un auteur.

elle est manuscrite, il est manuscrit : est tracé(e), écrite ou écrit à la main.

un manuscrit :

  • un ouvrage écrit ou copié à la main ;
  • la version originale d’un texte, d’un ouvrage.

Nous avons parlé de chirurgie, rappelons donc que ce mot, emprunté du grec kheirourgia, est formé à l’aide de kheir, « main », et ergon, « travail, œuvre », dont les équivalents latins manus et opus entrent, eux, dans la composition du nom manœuvre. C’est encore à l’aide de ces formes désignant la main, et à l’aide de graphein et scribere, « écrire », qu’ont été formés les noms chirographie, « étude des lignes de la main », et manuscrit. En savoir plus : Académie française.

Le mot manuscrit est emprunté au latin manu scriptus « écrit à la main » composé de l’ablatif manū de manus « main » et du participe passé scriptus de scribere « écrire ».

manutention, manutentionnaire, manutentionner

une manutention :

  • une conservation, un maintien ;
  • une administration, une direction, une gestion ;
  • le chargement et le déchargement, le déplacement, le pesage et l’emballage de marchandises, de paquets ;
  • le local utilisé.

Lexique panlatin des chariots de manutention : Office québécois de la langue française.

une, un manutentionnaire : une personne employée à des tâches de manutention qui consistent à déplacer manuellement ou mécaniquement des matières premières, des produits en cours de fabrication ou des produits finis. Au Tchad, on appelle atali (ou attali) les manutentionnaires qui travaillent au marché. En anglais : material handler.

manutentionner des marchandises, des paquets : les charger et décharger, les déplacer, les préparer pour la vente.

Le nom (une) manutention est emprunté au latin médiéval manutentio « protection, appui, aide, maintenance », dérivé du latin populaire manutenere (maintenir).

manuterge

un manuterge : un linge liturgique.

Ce nom est emprunté au latin chrétien manutergium « essuie-mains; manu-terge », composé de manu– (de manus « main ») et de –tergium (de tergere « essuyer »).

manx

le mannois ou manx : le dialecte celtique de l’ile de Man, aujourd’hui presque complètement disparu.

Ce mot vient de l’anglais Manx, le nom de l’ile de Man, une ile de Grande-Bretagne dans la mer d’Irlande, avec le suffixe -ois.

manzanilla

un manzanilla : un vin.

Ce nom vient du mot espagnol de même sens, diminutif de manzana (voir : mancenille), la variété de raisin qui sert à la fabrication de ce vin ayant l’aspect d’une petite pomme.

Mao, maoïsme, maoïste

Mao Tsé-toung ou Mao Zedong, Mao Tsö-tong : un homme d’État chinois (1893-1976).

un col Mao : identique au col de vestes chinoises.

un maoïsme :

  • la doctrine de Mao Tsé-toung ;
  • un courant politique.

une, un maoïste : une partisane, un partisan du maoïsme.

elle, il est maoïste :

  • est partisane ou partisan du maoïsme ;
  • est relative, est relatif à Mao Tsé-toung ou au maoïsme.

Maori, maori

une Maorie, un Maori : une Polynésienne, un Polynésien de la Nouvelle-Zélande.

elle est maorie, il est maori : est relative, est relatif à cette population.

le maori : une des langues polynésiennes.

Ce mot vient du nom indigène d’un peuple de la Nouvelle-Zélande.

maous, maouss, maousse

elle est mahousse ou maousse, il est mahous ou mahousse, maous, maouss, maousse : est remarquable, imposante ou imposant.

maous pépère : vraiment tranquille.

L’origine de ce mot est incertaine, voir : CNRTL.

mappage, mappe, mappemonde, mapper, mappothèque

1. une mappe :

  • une carte, un plan cadastral, sous la forme d’une feuille de papier collée sur un support solide, généralement entoilé, portant le quadrillage cartographique et les points de canevas, et sur laquelle on dessine une carte ou on effectue un levé ;
  • [audiovisuel – informatique] une représentation de la localisation d’ensembles de données dans une mémoire d’ordinateur, en vue d’en faciliter l’accès et la visualisation. En anglais : map ; mapping. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

mapper :

  • cartographier ;
  • effectuer un mappage, représenter la localisation d’ensembles de données dans une mémoire d’ordinateur.

2. une mappemonde :

  • une carte représentant les hémisphères du globe terrestre placés côte à côte ;
  • un globe représentant la Terre.

une mappothèque : une collection de cartes géographiques.

Pour le premier sens, le nom (une) mappe est un terme proprement savoyard emprunté à l’italien mappa « carte, plan », plus précisément « plan cadastral » par abréviation de mappa catastale, l’italien mappa étant de même origine que l’élément mappe de mappemonde où mappa, par abréviation de mappa mundi, a engendré l’ancien français mape « mappemonde ».

Maputien, Maputo

Maputo : la capitale du Mozambique. Habitants : Maputienne, Maputien.

maque, maquée, maquer, mâquer, maqueraison, maquereau, maquereautage, maquereauter, maquereautier, maquereautin, maquerellage, maquerelle, maquereller

Le maquereau et le maçon ; le maquilleur et le maquignon : Académie française

un maquereau (1) : un poisson.

un maquereau, un maquereau espagnol : Office québécois de la langue française.

une groseille verte, une groseille à maquereau, une maquerelle [Belgique] : une baie solitaire, verte ou rougeâtre, plus grosse que la groseille ordinaire, qui entre, à demi-mûre, dans la préparation d’une sauce dont on accommode le maquereau.

un maquereautier : un petit voilier, un sloup ou une chaloupe au tiers, faisant la pêche du maquereau. On a lu aussi une maquereautière.

une maqueraison : la saison de la pêche au maquereau.

un maquilleur (2) : un bateau servant à la pêche au maquereau.

L’origine du nom (un) maquereau (1) est controversée, voir : CNRTL.

maquer (1) : exploiter une prostituée.

se maquer ou être maqué (1) :

  • se marier ;
  • vivre en concubinage.

un maquereau (2) ou mac :

  • un souteneur, un proxénète ;
  • un homme qui tire profit d’une femme ;
  • un entremetteur peu honorable ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

elle est maquereautière, il est maquereautier : est relative, est relatif à la prostitution.

une (mère) maquerelle :

  • une patronne d’une maison de prostitution ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

macarelle : un juron.

un maquereautin ou macrotin : un proxénète, un maquereau sans envergure.

un maquereautage, un maquerellage : la conduite, l’état de maquereau, de maquerelle.

maquereauter, maquereller :

  • faire le maquereau, l’entremetteur ;
  • vivre aux dépens d’une personne ;
  • servir d’intermédiaire, intriguer pour faire réussir quelque chose.

Voyons d’abord notre maquereau. L’étymologie populaire l’a rattaché au poisson homonyme, parce que ce dernier rapprocherait les harengs mâles des harengs femelles, avec lesquels il parcourt les océans. D’autres ont cru que le proxénète avait donné son nom au poisson, puisque, quand il apparaît dans le théâtre antique, le maquereau, ou leno comme l’appellent les Romains, est reconnaissable à sa tunique bariolée, tandis que notre poisson est identifiable par les taches dont il est couvert. D’ailleurs, pour Bescherelle, le nom du poisson vient de macula, « tache », et celui du proxénète de Mercurius, « le dieu Mercure », parce que celui-ci se livrait à ce « mauvais commerce ». L’étymologie est fausse, mais l’intuition est bonne. En ce sens maquereau remonte en effet au moyen néerlandais maken, « faire », par l’intermédiaire d’une forme makeln, « faire commerce de, trafiquer », ce qui explique qu’étymologiquement parlant, le maquereau et le maquignon soient cousins. En savoir plus : Académie française.

Le verbe maquer (1) est dérivé de mac, une abréviation de maquereau (2) emprunté au moyen néerlandais makelare « intermédiaire, courtier », dérivé de makeln « trafiquer », lui-même dérivé de maken « faire ».

une macque ou maque : un instrument en forme de massue.

macquer ou maquer (2) : briser les tiges de chanvre et de lin avec une macque pour séparer la filasse et la chènevotte.

être maqué (2) : être abasourdi. [Belgique]

une maquée : un fromage blanc. [Belgique]

mâquer : manger.

un macquage : l’action de macquer.

Le verbe macquer ou maquer (2) est une variante dialectale picarde de mâcher (2).

Le nom (une) maquée est un mot wallon, du participe passé de maken « frapper, presser » (en bas latin maccare, voir : mâcher 2 et macquer), littéralement « (masse) pressée ou pressurée ».

Le verbe mâquer est une forme normanno-picarde de mâcher attesté au sens de « manger » par extension du sens de « mastiquer ».

à mac ou à maque : en abondance, en grande quantité. [Belgique]

maquet

un maquet [Belgique] : un caprice, une idée fixe.

maquettage, maquette, maquetter, maquettisme, maquettiste

un maquettage :

  • le projet graphique d’un livre ;
  • la création et l’exécution de maquettes en publicité, en typographie, en dessin ; le résultat de cette action ;
  • la création d’un sous-ensemble représentatif de données et de programmes pour expertiser un système d’intelligence artificielle.

une maquette :

  • une ébauche, une esquisse, un projet ;
  • une représentation en trois dimensions à échelle réduite ;
  • un modèle réduit ;
  • [électronique / composants électroniques] une réalisation sous forme de montage expérimental d’un circuit électronique destiné à l’intégration. En anglais : breadboard. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [communication / infographie] un projet présentant l’agencement des images qui permettront de réaliser une scène d’animation. En anglais : lay-out. Voir aussi : maquette.  Journal officiel de la République française du 15/09/2006.
  • [audiovisuel – communication] un projet permettant de donner l’aperçu le plus juste de ce que sera la réalisation. En anglais : advanced lay-out. Voir aussi : maquette. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une maquette virtuelle : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).

une maquette pour vol d’essai : [spatiologie / essais] une maquette destinée à remplacer un élément d’un engin spatial lors de certains essais en vol, et dotée des caractéristiques nécessaires à la validité de ces essais. Selon la nature de l’essai, ces caractéristiques indispensables peuvent être la masse, le centrage, l’inertie, la rigidité ou les propriétés aérodynamiques. En anglais : boilerplate ; mass model. Journal officiel de la République française du 25/07/2015.

maquetter : réaliser la maquette d’un livre, d’un journal.

un maquettisme : la construction de maquettes, de modèles réduits.

une, un maquettiste :

  • une, un spécialiste ;
  • une, un typographe.

Le nom (une) maquette est emprunté à l’italien macchietta « esquisse », proprement « petite tache », diminutif de macchia « tache », du latin macula (voir : maille 1).

maqui

un maqui : une plante.

maquignon, maquignonnage, maquignonner

une maquignonne, un maquignon :

  • une marchande, un marchand de chevaux ou bêtes de somme ;
  • une négociatrice, un négociateur ou une entremetteuse, un entremetteur d’affaires louches ou véreuses.

un maquignonnage :

  • le métier de maquignon, le commerce des chevaux ;
  • des manœuvres frauduleuses ou indélicates.

maquignonner :

  • négocier un cheval ou un bovin en employant des stratagèmes de maquignon, en dissimulant les défauts de la bête ;
  • traiter, négocier une affaire par des procédés frauduleux ou indélicats ;
  • traiter comme une chose vénale.

En ce sens maquereau remonte en effet au moyen néerlandais maken, « faire », par l’intermédiaire d’une forme makeln, « faire commerce de, trafiquer », ce qui explique qu’étymologiquement parlant, le maquereau et le maquignon soient cousins. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) maquignon est probablement issu de maquereau (2) « courtier », avec substitution de suffixe sous l’influence de barguigner.

maquila

un maquila ou makila : une canne ferrée, en usage dans le Pays basque, dont la poignée mobile recouvre une pointe acérée.

Ce nom est emprunté au basque makhila, makila « bâton », lui-même du latin bacillum « baguette » ou baculum « bâton ».

maquillage, maquille, maquiller, maquilleur

un maquillage :

  • l’action de maquiller, de se maquiller, le résultat de cette action ;
  • l’ensemble des produits cosmétiques utilisés ; l’effet qu’ils produisent ;
  • un camouflage, une falsification, un truquage ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du maquillage : Wiktionnaire.

une maquille :

  • la tricherie qui consiste à maquiller les cartes, à les marquer pour tricher ;
  • une marque faite à une carte ;
  • un maquillage de voitures volées ou d’occasion ;
  • une tromperie.

maquiller :

  • appliquer sur le visage un fard ou des produits de beauté, pour l’embellir ou en modifier l’aspect ;
  • modifier l’apparence afin de tromper ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

se maquiller : appliquer sur le visage un fard ou des produits de beauté, pour l’embellir ou en modifier l’aspect.

une maquilleuse, un maquilleur (1) :

  • une, un spécialiste en maquillage ;
  • celle, celui qui maquille les cartes pour tricher au jeu ;
  • une, un faussaire.

un démaquillage : l’action d’enlever le maquillage.

une crème démaquillante, un lait démaquillant : qui sert à démaquiller.

un démaquillant : un produit de beauté destiné à enlever le maquillage.

elle est démaquillée, il est démaquillé : n’a plus de maquillage.

démaquiller : enlever un maquillage, un fard, des produits de beauté.

Le verbe maquiller vient du terme d’argot picard dérivé à l’aide du suffixe -iller, de l’ancien verbe picard maquier « faire », lui-même emprunté au moyen néerlandais maken « faire ».

un maquilleur (2) : un bateau servant à la pêche au maquereau.

Le nom (un) maquilleur (2) est un dérivé irrégulier du radical de maquereau (1), avec le suffixe -eur.

maquis, maquisard

un maquis :

  • une végétation dense et peu accessible des régions méditerranéennes ;
  • une étendue de terrain où se développe cette végétation ;
  • un fourré ou une situation inextricable ;
  • une affaire très compliquée, obscure ;
  • une région isolée et difficilement accessible où se réfugièrent des résistants.

prendre le maquis :

  • se cacher pour participer à une lutte clandestine ;
  • vivre dans la clandestinité pour échapper à l’autorité ;
  • un ensemble de combattants, d’organisations de résistances ;
  • une guérilla.

une maquisarde, un maquisard :

  • une combattante ou un combattant, une résistante ou un résistant faisant partie d’un maquis ;
  • une combattante ou un combattant d’un groupe de résistance armée, qui pratique la guérilla.

Le mot maquis est emprunté au corse macchia « ensemble touffu d’arbustes et de plantes diverses », proprement « tache », les maquis formant des sortes de taches sur les flancs des montagnes, du latin macula « tache ».

mara

un mara : un rongeur d’Amérique du Sud, de la famille des caviidés, au pelage gris sombre court et soyeux, proche de l’agouti et du cobaye mais de taille plus élevée (50 cm environ), aux longues pattes lui donnant un peu l’allure d’un lièvre et en faisant un sauteur et un coureur rapide. On lit aussi un lièvre des Pampas, un lièvre de Patagonie.

Ce nom est emprunté, par l’intermédiaire de l’espagnol mara, de même sens, à l’araucan mara.

marabout, maraboutage, marabouter, maraboutique, maraboutisme

A. un marabout (1) :

  • un moine-soldat musulman servant dans un couvent fortifié de l’ancien empire arabe ;
  • un pieux musulman vénéré comme un saint de son vivant ou après sa mort ; son tombeau à coupole ;
  • un sorcier, un prêtre d’une religion fétichiste ;
  • une bouilloire, une tente ;
  • un échassier, un oiseau ;
  • un organsin, un fil de soie ;
  • une étoffe.

un maraboutage :

  • l’action de marabouter ;
  • un ensemble de pratiques magiques et religieuses ;
  • un apprêt pour un organsin, une étoffe.

marabouter :

  • jeter un sort ;
  • ensorceler quelqu’un en recourant aux pratiques magiques d’un marabout.

elle, il est maraboutique :

  • est relative, est relatif à un marabout ;
  • est caractéristique du maraboutisme.

un maraboutisme : un courant de l’islam maghrébin et africain caractérisé par le culte des marabouts.

Le nom (un) marabout est emprunté au portugais maraboto, marabuto , et celui-ci à l’arabe murābiṭ (merābuṭ dans la prononciation vulgaire, à cause du ṭt emphatique), à l’origine « homme vivant dans un ribāṭ, sorte de couvent fortifié établi aux frontières de l’empire pour la défense de celui-ci contre les infidèles » ; plus tard, le caractère religieux du ribāṭ s’accentua, et murābiṭ vint à désigner un homme pieux, un ermite, un saint, et par extension, s’appliqua au tombeau d’un marabout, puis à tout objet ou animal considéré comme sacré. La bouilloire a été nommée ainsi soit par ressemblance avec la silhouette du pieux musulman blotti en prières, les jambes croisées, soit plutôt par analogie de forme avec le tombeau à coupole d’un marabout. Ce nom a été donné à l’oiseau au début du 19ème siècle par le naturaliste hollandais Temminck, probablement d’après le qualificatif mrabt (forme dialectale de murābiṭ ) « saint », donné à la cigogne dans des pays arabes.

B. Québec.

elle, il est marabout : est de mauvaise humeur, est désagréable.

une, un marabout : celle, celui qui est de mauvaise humeur, qui est désagréable.

On a lu aussi marabou.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Ce mot est attesté en français populaire, au 19ème siècle, comme un terme d’injure que l’on adresse « à un homme laid, renfrogné et fort petit » ou « à un personnage austère et d’âge mûr ». On a lu aussi le sens de « personne laide, malpropre, et qu’on méprise », relevé en français populaire depuis le milieu du 18ème siècle et celui de « misanthrope, qui fuit la compagnie; fou, insensé », signalé dans la région de Marseille à la fin du 18ème siècle. Ces emplois découlent du sens de « pieux ermite musulman », attesté en français depuis le 16ème siècle (d’abord sous les formes moabite et morabuth).

marabunta

une marabunta : un nom indigène en Amérique hispanophone des invasions destructrices et imprévisibles commises lors de leurs migrations par les hyménoptères formicidés du genre Eciton ou Dorylus (appelées communément « fourmis légionnaires). Ce sont des sociétés de fourmis sans nid fixe, nomades qui ont des comportements de prédation de groupe. Voir aussi dorylines.

maraca

une, un maraca : un instrument à percussion consistant en une boule creuse munie d’un manche et remplie de petits corps durs.

Ce nom est emprunté au caraïbe ou à l’arawak maraka de même sens.

maracudja, maracuja

un maracudja ou maracuja :

  • un fruit de la Passion ;
  • un cocktail à base de ce fruit.

maraging

un acier maraging

maraichage, maraîchage, maraicher, maraîcher

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire sans accent circonflexe maraîchage et maraîcher, maraîchère.

un maraichage : une culture intensive de légumes.

une maraichère, un maraicher :

  • une jardinière, un jardinier cultivant un marais, un terrain bas situé dans l’enceinte ou à l’entour d’une ville importante ;
  • celle, celui qui cultive de manière intensive des légumes.

elle est maraichère, il est maraicher : est relative, est relatif au maraichage.

Le nom (un) maraichage ou maraîchage vient de marais, d’après (culture) maraîchère, avec le suffixe -age.

Le mot maraicher ou maraîcher est dérivé de marais, avec le suffixe -(i)er.

maraichin, Maraichin, maraichine

une Maraichine, un Maraichin : une habitante, un habitant du Marais vendéen.

le maraichin : un patois.

une maraichine : une danse.

elle est maraichine, il est maraichin :

  • est du Marais vendéen ;
  • concerne ses habitants ou leur langue.

Ces mots sont dérivés de marais.

maraichinage, maraîchinage, maraichiner, maraîchiner

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire sans accent circonflexe maraîchinage et maraîchiner.

un maraichinage : une coutume populaire du Marais vendéen reconnaissant aux jeunes couples non mariés le droit de flirter, notamment par l’échange de baisers prolongés.

maraichiner : pratiquer le maraichinage.

Ces mots sont dérivés de marais, maraichin.

marais

un marais :

  • un terrain recouvert en permanence d’une nappe d’eau peu profonde, où croissent en abondance des plantes aquatiques et parfois des arbres ;
  • un marécage, un endroit boueux et parsemé de flaques d’eau ;
  • un terrain bas situé dans l’enceinte ou à l’entour d’une ville importante ;
  • un réservoir d’eau placé au-dessus d’une chaudière.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du marais : Wiktionnaire.

un marais barométrique (en météorologie).

un marais salant : un terrain aménagé pour que l’eau de mer s’y évapore dans le but d’en recueillir le sel.

un désert de sel : une grande étendue plate naturelle qui succède à un lac asséché, parfois préhistorique, formée de dépôts sédimentaires constitués de différents sels. Ne pas confondre le désert de sel avec le marais salant et le marais salé, qui ne sont pas d’anciens lacs asséchés. Office québécois de la langue française.

un marais maritime, un marais littoral : Géoconfluences.

un marécage de données : [informatique – télécommunications] un lac de données qui est devenu inexploitable. Un marécage de données est le plus souvent le résultat d’une insuffisance des moyens consacrés à la gestion d’un lac de données. On trouve aussi le terme « marais de données ». En anglais : data swamp. Voir aussi : lac de données. Journal officiel de la République française du 24 mars 2023.

le Marais :

  • un quartier de Paris ;
  • un terme péjoratif désignant le groupe qui siégeait entre les Girondins et les Montagnards.

Le nom (un) marais vient de l’ancien bas francique marisk (dérivé du germanique mari– « mer »), à comparer avec le moyen néerlandais mersch, maersch « pré ; terrain marécageux », le moyen bas allemand mersch, marsch « terre fertile au bord de la mer », l’anglosaxon merisc « bourbe, boue », l’anglais marsh « marais, marécage ». Mariscus, marescus « marais » est attesté en bas latin dès le 8ème siècle.

Le nom (une) élodée (= une plante aquatique) est emprunté au latin savant elodes, transcription du grec ε ̔ λ ω ́ δ η ς au sens de « qui fréquente les régions marécageuses ».

Le mot impaludé (= qui est atteint de paludisme ; qui a subi une inoculation thérapeutique du parasite du paludisme) est formé sur le radical du latin palus, paludis « marais, étang ». D’où : une impaludation, impaluder.

Le nom (un) marécage (= un terrain saturé d’eau, impropre à la culture, où s’étendent des marais, et qui est d’accès difficile) vient d’un dérivé normand ou picard de maresc (voir : marais). D’où : marécageux.

Le nom (une) moere ou moère, moëre (= un marais ou étang côtier drainé, asséché et cultivé sur les côtes des Flandres) est emprunté au moyen néerlandais moer « marais », correspondant à l’anglosaxon mōr, de même sens, qui est à l’origine de l’ancien normand et tourangeau more « marais ».

Autres dérivés du latin palus, paludis « marais » :

  • A. un palud ou palus : un marais ; une terre d’alluvions au fond d’une vallée ; un ancien marais littoral desséché, cultivé.
  • il est paludéen (1) ou palustre (1) : est propre aux marais, en est caractéristique.
  • il est paludicole : vit, croît sur les bords des marais.
  • un paludier : celle, celui qui travaille dans les marais salants.
  • une paludine : un mollusque.
  • un palun : un marais.
  • B. il est paludéen (2) ou palustre (2), palude, paludique : est relative, est relatif au paludisme.
  • une paludéenne, un paludéen, une, un paludique : celle, celui qui est atteint de paludisme.
  • un paludisme ou palu, palud : une maladie parasitaire, due à des hématozoaires inoculés dans le sang par la piqure de moustiques.
  • une paludologie : une étude du paludisme.
  • une paludothérapie : une inoculation du paludisme dans un but thérapeutique.

voir aussi : étang.

Marans, marans

une (poule) marans

Marans : une ville de France.

maranta, marante

une, un marante ou maranta : une plante.

Ce nom vient de celui du botaniste italien Bartolomeo Maranta.

marasme

A. un marasme :

  • une cachexie, une maigreur extrême et une atteinte grave de l’état général ;
  • un état de déficience nutritionnelle ;
  • un état psychologique d’apathie, de découragement ;
  • un ralentissement ou une stagnation de l’activité économique.

B. un marasme : un champignon.

Le nom (un) marasme est emprunté au grec μ α ρ α σ μ ο ́ ς « consomption, épuisement ». Le nom du champignon est un emploi spécialisé pour une raison non élucidée.

marasque, marasquin

une marasque : une cerise.

un marasquin : une liqueur.

Le nom (une) marasque est emprunté à l’italien marasca « sorte de cerise aigre », aussi amarasca, qui, de même que amarena « cerise de saveur acidulée », est plutôt issu d’un radical préroman que dérivé de amaro « amer » mais ce dernier a cependant dû exercer une influence secondaire.

Le nom (un) marasquin est emprunté à l’italien maraschino « sorte de liqueur d’origine dalmate », dérivé de marasca (marasque) parce que cette liqueur est fabriquée à partir de la distillation des marasques.

marathe

elle, il est marathe ou mahratte : est du Maharashtra, un État de l’Inde.

une, un Mahratte ou Marathe

le mahratte ou marathe, marathi : une langue parlée en Inde.

marathon, Marathon, marathonien

un marathon :

  • une épreuve de course à pied sur une distance de 42,195 kilomètres ;
  • une épreuve prolongée exigeant une grande résistance ;
  • une séance pénible et éprouvante pour les participants en raison d’une durée anormalement longue.

un marathon (de programmation) : [informatique] un rassemblement de développeurs, organisés par équipes, ayant pour objectif de fournir, en une ou deux journées, un prototype d’application, de service en ligne ou de produit. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « programmathon ». En anglais : hackathon. Journal officiel de la République française du 16/11/2019.

Marathon : une localité de l’Attique, où en 490 avant J.-C., les Grecs remportèrent une victoire sur les Perses, et d’où partit un soldat qui mourut d’épuisement après une longue course, à son arrivée à Athènes, en annonçant la nouvelle.

une marathonienne, un marathonien : une coureuse, un coureur de marathon.

L’élément de formation -thon, ou -othon, est utilisé dans la création de nombreuses désignations servant à nommer des concours d’endurance ou des événements d’une durée relativement longue tenus dans le but de recueillir des dons pour financer des activités parascolaires ou de la recherche médicale, ou encore pour venir en aide à des démunis ou à des sinistrés, par exemple. Ce qui s’explique par son origine : le mot marathon. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

maratisme, maratiste

le maratisme : l’ensemble des idées, des mesures préconisées par le révolutionnaire J.-P. Marat (1743-1793) et ceux qui se réclament de lui.

une, un maratiste : une partisane, un partisan de Marat.

marâtre

1. une marâtre :

  • la nouvelle épouse d’un père, une belle-mère ;
  • une femme qui maltraite les enfants.

elle est marâtre : est cruelle et injuste.

un parâtre :

  • un beau-père, le second mari ou le père de l’épouse ;
  • un mauvais père ;
  • celui ou ce qui est dur, méchant.

2. une marâtre : un anneau métallique circulaire sur lequel repose la cuve du haut fourneau.

Le nom (une) marâtre vient du latin populaire matrastra « femme du père » qui a supplanté le latin classique noverca qui ne subsiste que dans le macédo-roumain nuearca (à comparer avec l’espagnol et le portugais madrasta, l’ancien provençal mairastra). Le mot a un sens péjoratif dès le 13ème siècle. Au cours du 16ème siècle, il a été remplacé par l’expression belle-mère dans la désignation du lien de parenté.

maraud, maraudage, maraude, marauder, maraudeur

une maraude, un maraud :

  • une misérable, une vaurienne ; un misérable, un vaurien ;
  • une coquine, une drôlesse ; un coquin, un drôle.

A. une maraude ou un maraudage : un vol de denrées alimentaires, dans les champs ou dans une ferme.

un maraudage : voir maraudeur (ci-dessous).

B. une maraude : le fait de rôder à la recherche de denrées alimentaires ou de choses à chaparder.

être en maraude :

  • aller lentement à la recherche d’un client à transporter ;
  • rôder, se promener dans un but d’assistance ou équivoque.

marauder :

  • aller à la maraude, chaparder des fruits ou des légumes dans les champs ;
  • chercher un client à transporter.

une maraudeuse, un maraudeur :

  • celle, celui qui maraude, qui chaparde ;
  • [en anglais : snake] une personne qui manœuvre à l’approche d’une vague afin de devancer le planchiste auquel la vague aurait dû revenir. Le maraudage est considéré comme un manquement à l’étiquette dans la communauté du surf. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Mais on s’accorde aujourd’hui à en faire un dérivé de maraud, autre mot dont l’origine est discutée, mais qui a à voir, lui aussi, avec les chats : on rattache le plus souvent ce nom à une racine onomatopéique mar-, qui imiterait le ronronnement ou le miaulement des chats – le maraud, comme le maroufle, étant d’abord décrié pour sa paresse. En savoir plus : Académie française.

L’origine du mot maraud est discutée, voir : CNRTL.

Le nom (un) maroufle (= un personnage grossier ou malhonnête) est une autre forme de maraud.

maravédis

un maravédis :

  • une ancienne monnaie espagnole ;
  • une monnaie de peu de valeur.

Ce nom est emprunté à l’espagnol maraved, lui-même emprunté à l’arabe muraībiṭī « qui concerne les Almoravides », dérivé de murābiṭūn « Almoravides », dynastie qui domina le Maroc et l’Espagne de 1040 à 1147, et sous laquelle fut frappée cette monnaie.

marbre, marbré, marbrer, marbrerie, marbreur, marbrier, marbrière, marbrure

1. un marbre :

  • un calcaire ;
  • une roche ;
  • un objet, un bas-relief, une statue de marbre ;
  • une table ou une partie plane qui servaient pour l’impression ;
  • une surface de pierre ou de métal ;
  • un article gardé en attendant qu’il soit d’actualité ;
  • [audiovisuel / télévision – radio] un support enregistré d’une émission prête à être diffusée. Journal officiel de la République française du 18/01/2005.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du marbre : Wiktionnaire.

elle est marbrée, il est marbré : présente ou rappelle l’aspect veiné du marbre.

un marbré :

  • la teinte, l’apparence veinée du marbre ;
  • un gâteau ;
  • un spath ;
  • de la graisse d’animaux de boucherie ;
  • une étoffe.

marbrer :

  • imiter les veines, les taches, les nuances du marbre ;
  • imprimer sur le corps, sur la peau des marques semblables aux veines du marbre ;
  • façonner sur le marbre du verre en fusion.

une marbrerie :

  • l’industrie de l’extraction, du débitage et du polissage du marbre ;
  • une technique de l’emploi du marbre ;
  • un atelier ou un établissement où l’on traite et façonne le marbre.

A. une marbrière ou marbreuse, un marbrier ou marbreur : une ouvrière, un ouvrier qui décore des papiers fantaisie.

B. une marbrière, un marbrier : celle, celui qui travaille le marbre, qui fabrique des objets en marbre, en granit, ou qui en fait le commerce.

elle est marbrière, il est marbrier :

  • est relative, est relatif au marbre ;
  • en a l’aspect ou les caractéristiques.

une marbrière : une carrière de marbre.

une marbrure : des taches, des traces, des marques, un dessin rappelant l’aspect du marbre.

une marbrure (de Saturne) : [astronomie] une figure formée de bandes radiales d’apparence sombre, visible sur les anneaux de Saturne et tournant avec eux ; par extension, chacune de ces bandes. En anglais : spoke. Journal officiel de la République française du 04/06/2019.

Le nom (un) marbre (1) vient du latin marmor « marbre ».

Le mot marmoréen (= qui est de la nature du marbre ; qui évoque le marbre, sa teinte, son immobilité, sa froideur) est un dérivé savant du latin marmoreus « de marbre ; blanc, dur comme le marbre » avec le suffixe -éen. On lit aussi : marmorin (= de marbre ; qui possède les propriétés chimiques du marbre), une marmorisation (= une transformation d’un calcaire en marbre ; une formation de marbrures ; une augmentation de la densité d’un os), un sol marmorisé (= présentant des formations de marbrures), marmoriser (= imiter le marbre).

2. un marbre : dans un navire, un tambour actionné par une roue ou un moteur et sur lequel s’enroule une drosse.

Ce nom vient probablement de marbre « plaque, pièce plane sur laquelle on pose quelque chose » employé pour désigner une pièce de moulin sur laquelle repose l’avant de l’arbre, d’où, par métonymie et contamination avec le mot arbre, l’arbre lui-même.

marc

1. un marc : une ancienne unité de mesure pour peser les métaux précieux.

au marc le franc : proportionnellement ; au prorata.

Le nom (un) marc (1) vient de l’ancien bas francique marka (à comparer avec le moyen haut allemand marke, marc, march « moitié d’une livre d’or ou d’argent », l’allemand Mark, voir : mark, issu du sens « marque, signe » par l’intermédiaire de celui de « lingot de métal muni d’une marque officielle »).

2. un marc :

  • un résidu obtenu après pressurage de divers fruits ;
  • une eau-de-vie ;
  • un résidu obtenu après décoction, infusion ou macération de diverses substances.

un marc (de café)

Le nom (un) marc (2) est un déverbal de marcher « fouler, piétiner ».

Marc

Le prénom Marc est issu du latin Marcum, accusatif du prénom Marcus. En latin populaire le m final est tombé, puis le u, et nous avons eu un mot d’une seule syllabe, Marc, dans laquelle le c n’était pas prononcé. C’est alors que s’est fixé en français le nom de la célèbre place de Venise. […] Pour le prénom Marc, la graphie a fini par imposer le retour de la consonne c dans la prononciation française. Académie française (Courrier des internautes).

marcaire, marcairerie, marcairie

une, un marcaire ou marquaire : celle, celui qui a la responsabilité d’une étable et d’une fromagerie.

un marcaire : un vacher des troupeaux d’estive dans les hautes chaumes du massif vosgien

une marcairerie ou marcairie :

  • un pâturage à bestiaux, un enclos de haies, de murettes ou de claies ;
  • un abri où l’on fait les fromages cuits ;
  • une ferme d’estive dans les hautes chaumes du massif vosgien, où se fabrique traditionnellement le munster.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom marcaire ou marquaire est emprunté à l’allemand Melker « trayeur ».

marcandier

un marcandier :

  • un mendiant qui prétendait être un ancien marchand à qui on avait volé tous ses biens ;
  • un bandit de grand chemin, un truand.

voir : marchand.

marcassin

un marcassin :

  • un très jeune sanglier ;
  • sa chair ;
  • un petit cochon.

Ce nom est probablement dérivé de marque, les marcassins portant des raies sur le corps. La finale pourrait venir de bécassin et agassin, bécassin « petite bécassine » étant compris comme l’« oiseau au long bec ».

marcassite

une marcassite :

  • un sulfure de fer naturel ;
  • une pierre fine.

Ce nom est un emprunt, probablement par l’intermédiaire de l’italien marcassita, à l’arabe marqasīṭā « pyrite ».

marcatchou

un marcatchou [Belgique] : un pêcheur passionné.

Marcel, marcel, Marceline, marceline

Marcel, Marceline : des prénoms.

un marcel : un maillot de corps.

Un peu partout en France, on appelle débardeur ou marcel ce sous-vêtement très léger, porté à même la peau, sans manche et plus ou moins largement échancré sur le torse et/ou dans le dos.

Dans ce contexte, les locuteurs établis sur une partie de la Moselle et dans le nord de l’Alsace font bande à part, puisqu’ils privilégient le mot finette, un terme qui désigne en français de référence un certain type de tissu.

En Belgique, deux formes concurrentes alternent. Le mot chemisette est de loin le plus répandu. Il n’est concurrencé qu’à l’est de la Wallonie par le terme singlet (forme sur l’anglais single, “vêtement non-doublé”, v. cet article de la BDLP). En Suisse romande, le terme chemisette est connu seulement en Valais et en Gruyère. Sur le reste du territoire, c’est le substantif camisole qui arrive en tête des sondages.

En savoir plus : Français de nos régions.

une marceline (1) : une étoffe.

Ce nom vient du prénom, pour une raison non élucidée.

une marceline (2) : un silicate rose de manganèse.

Ce nom vient de celui de Saint-Marcel, en Piémont, le lieu d’où provient cet oxyde.

marcescence, marcescent, marcescible

une marcescence : l’état d’une partie de plante qui se fane et se dessèche sans se détacher de cette dernière.

elle est marcescente, il est marcescent : se fane et se dessèche.

elle, il est marcescible : peut ou doit se flétrir.

elle, il est immarcescible

Le mot marcescent est emprunté au latin marcescens, participe présent de marcescere « se flétrir, se faner », inchoatif de marcere « être fané, flétri ».

marchabilité

La marchabilité (traduction de l’anglais walkability) ou « potentiel piétonnier » désigne la « capacité d’un milieu à faciliter les déplacements utilitaires à pied et à vélo » (Reyburn, 2010). En savoir plus : Géoconfluences.

marchage

un marchage : le fait de fouler ou pétrir une matière malléable.

Ce nom est dérivé de marcher.

marchand, marchandage, marchandailler, marchander, marchandeur

une marchande, un marchand :

  • une commerçante, un commerçant ;
  • celle, celui qui a une mauvaise réputation, soit en raison de son esprit mercantile, soit en raison de la nature des produits qu’il vend ou des services qu’il dispense ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une marchande-tablier, un marchand-tablier [Sénégal] : une marchande, un marchand qui expose ses produits à la vente sur la voie publique.

une marchande de couleurs, un marchand de couleurs :

  • une, un droguiste, une commerçante, un commerçant qui vend des produits chimiques d’usage courant et des produits de toilette, de ménage, d’entretien ;
  • son magasin ;
  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

elle est marchande, il est marchand :

  • dont l’activité principale est le commerce ;
  • est propre à la vente ;
  • a les qualités moyennes requises pour sa commercialisation ;
  • est dicté(e) ou régi(e) par un esprit mercantile.

un marchandage :

  • l’action de marchander ;
  • une fourniture de main d’œuvre à une entreprise en échange d’une commission prélevée sur le salaire des ouvriers ;
  • une discussion engagée avec un marchand pour tenter de lui faire baisser le prix de sa marchandise ;
  • une discussion âpre et laborieuse avec un interlocuteur pour tenter d’obtenir de lui un avantage.

marchandailler : marchander sans fin des objets de peu de valeur pour en tirer un rabais minime.

marchander :

  • discuter le prix avec le vendeur pour obtenir un rabais ;
  • n’accepter qu’après de longues hésitations et souvent avec l’assurance d’une contre-partie ;
  • hésiter, balancer ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

ne pas marchander sa peine, ses mots : ne pas en faire l’économie, ne pas hésiter.

une marchandeuse, un marchandeur :

  • celle, celui qui a l’habitude d’acheter en marchandant ;
  • celle, celui qui fournit de la main d’œuvre à une entreprise en échange d’une commission prélevée sur le salaire des ouvriers.

voir aussi : marcandier (ci-dessus) ; Vocabulaire francophone des affaires (Office québécois de la langue française).

Le mot marchand vient du latin populaire mercatantem, accusatif de mercatans, participe présent du verbe mercatare « faire le marchand » que l’on restitue d’après l’italien mercatare et l’ancien provençal mercadar « acheter », dérivé de mercatus « marché ».

marchandisage, marchandisation, marchandise, marchandiseur

le marchandisage : [économie et gestion d’entreprise] l’ensemble des méthodes et techniques ayant trait à la présentation et à la mise en valeur des produits sur les lieux de vente. Les spécialistes invoquent la règle dite des « 5B », qui consiste à présenter le bon produit, au bon prix, au bon moment, au bon endroit et en bonne quantité. En anglais : merchandising. Journal officiel de la République française du 28/12/2006.

un marchandisage ou des techniques marchandes. En anglais : marketing techniques ; merchandising ; merchandizing.

un marchandisage comportemental, un marchandisage électronique : Vocabulaire du commerce électronique (Office québécois de la langue française)

une marchandisation :

  • [économie et gestion d’entreprise] le passage d’une forme non marchande à une forme marchande de l’offre de biens et services. En anglais : marketisation. Journal officiel de la République française du 28/12/2006.
  • une tendance à vouloir gagner de l’argent avec une activité non commerciale.

une marchandise :

  • ce qui peut être acheté ou vendu ;
  • ce ou celui qui est considéré ainsi ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une marchandiseuse, un marchandiseur : [économie et gestion d’entreprise] une, un spécialiste de la gestion des linéaires des magasins en libre-service. En anglais : merchandiser. Journal officiel de la République française du 28/12/2006.

un marchandiseur : un matériel de présentation d’un produit à vendre.

Le nom (un) marchandisage est dérivé de marchandise sur le modèle de l’anglais merchandising, avec le suffixe -age.

Le nom (une) marchandise est dérivé de marchand, avec le suffixe -ise.

Le nom (un) marché vient du latin mercatus « commerce, trafic, négoce, marché public, foire » (de merx, mercis « marchandise »). D’où : un marchéage, un euromarché, un hypermarché ou hyper.

Le nom (un) mercanti (= un marchand en Orient ou en Afrique ; un marchand qui suit une armée en campagne ; un commerçant, un homme d’affaires âpre au gain et malhonnête) est emprunté à la langue franque, où il représente le pluriel, pris comme singulier, de l’italien mercante « marchand », emprunté au latin d’époque impériale mercans, mercantis, du participe présent de mercari « faire du commerce », dérivé de merx, mercis « marchandise ».

Le mot mercantile est emprunté à l’italien mercantile, dérivé de mercante (mercanti). D’où une mercantilisation, mercantiliser, un mercantilisme, mercantiliste.

On lit une mercatique pour un marketing (= un ensemble de techniques pour développer des ventes). D’où un mercaticien ou un marketeur (= un spécialiste de la mercatique), une géomercatique ou un géomarketing (= une application de la mercatique, un ensemble de techniques pour développer des ventes, fondée sur des critères géographiques), marketer (= utiliser les méthodes de la mercatique, du marketing).

On lit un mercato pour un marché de transfert de personnes dans des sports ou des médias.

Le nom (un) mercier est dérivé de l’ancien français merz « marchandise », du latin merx, mercis, de même sens. D’où : une mercerie.

voir aussi : commerce, mercenaire.

marchant

elle est marchante, il est marchant :

  • est capable de se déplacer en marchant ;
  • donne l’impression de la marche ou du mouvement.

marchantia, marchantiale

un marchantia : une plante.

des marchantiales : l’ordre de plantes dont l’espèce principale est le marchantia.

Le nom (un) marchantia est emprunté au latin scientifique marchantia, de même sens, du nom du botaniste français Nicolas Marchant en l’honneur de qui la plante fut ainsi nommée.

marche

1. une marche :

  • une province frontalière particulièrement exposée en temps de guerre ;
  • une région située en bordure d’un pays étranger ou d’une province voisine ;
  • un seuil, une entrée.

les Marches d’Ancône, de Lorraine, de Bretagne, de l’Est.

En savoir plus : Géoconfluences.

Le nom (une) marche (1) est emprunté au germanique marka « frontière », à comparer avec l’ancien haut allemand marcha, l’allemand Mark, le gothique marka, l’anglosaxon mearc de même sens. À comparer aussi avec le latin médiéval marcha, marca « limite » « frontière » « région frontière placée sous le commandement d’un marquis ».

Le nom (un) margrave (= un titre donné dans l’ancien Empire allemand aux gouverneurs d’une marche ; celui qui avait ce titre) est emprunté au moyen néerlandais marcgrave « gouverneur d’une marche ». D’où margravial, un margraviat.

Le nom (un) marquis est emprunté à l’italien marchese, titre de noblesse héréditaire attribué à un seigneur qui gouvernait une région comprenant plusieurs comtés, d’abord « seigneur chargé de gouverner une région frontalière dite marche », dérivé de marca « marche », avec adaptation du suffixe d’après l’ancien français marchis « gouverneur d’une marche ».

2. une marche :

  • l’action de marcher, de se déplacer ;
  • un mode de déplacement ;
  • une allure, une manière d’avancer ;
  • une progression, un déplacement ;
  • un sport, une randonnée pédestre ;
  • une manifestation ;
  • le mouvement régulier d’un mécanisme, son fonctionnement général ;
  • une évolution ;
  • un air de musique, une danse ;
  • l’endroit où l’on pose le pied pour monter, descendre, pour actionner un appareil ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un fauteuil roulant électrique monte-marches

la marche aquatique : [sports nautiques] la marche sportive que l’on pratique dans l’eau, en s’immergeant jusqu’au torse. La marche aquatique peut se pratiquer à l’aide d’une pagaie double. Lorsqu’elle est pratiquée en mer, le long du rivage, la marche aquatique est appelée « longe-côte ». Journal officiel de la République française du 20/08/2014.

une marche arrière : [sports de glisse] le déplacement d’un planchiste qui, tout en conservant la position habituelle de ses pieds, évolue dans le sens opposé à la spatule de sa planche. En anglais : fakie ; switch riding. Voir aussi : planchiste, position des pieds. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

la marche nordique : [sports] la marche sportive que l’on pratique en s’aidant de bâtons et dont les mouvements sont inspirés de ceux du ski de fond. En anglais : Nordic ski walking ; Nordic walking ; pole walking ; ski walking. Voir aussi : randonnée sportive. Journal officiel de la République française du 30/06/2009.

La locution prendre une marche est la traduction littérale de to take a walk. Cette expression peut être remplacée par faire une promenade, faire une marche, faire un tour, faire un tour à pied, se promener, marcher, aller marcher, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

à mi-marches : au milieu de l’escalier.

Le nom (une) marche (2) est un déverbal de marcher.

marché

un marché :

  • un lieu public, couvert ou en plein air, où se tiennent toutes sortes de marchands qui exposent et vendent des denrées alimentaires, des articles de bazar et des objets d’usage courant ;
  • un endroit où se déroulent d’importants échanges commerciaux, ou qui se spécialise dans le commerce d’un produit particulier ;
  • un endroit où l’on fixe le cours des marchandises ;
  • un ensemble de firmes, de centres de décision autonome, liées entre elles par un réseau d’échanges, qui rend interdépendants tous les prix et toutes les quantités ;
  • un ensemble de consommateurs réels ou potentiels d’une production, d’un service ; l’organisation de l’économie à l’intérieur d’un pays ;
  • une entente, des échanges économiques entre plusieurs pays ;
  • une convention, écrite ou orale, entre deux partenaires et qui définit les modalités d’une vente ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

à bon marché :

  • à bas prix ou à des conditions particulièrement avantageuses ;
  • à bon compte.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du marché : Wiktionnaire.

L’économie de marché, qui repose sur le principe que la libre concurrence, permet de trouver un juste prix, ou prix d’équilibre, entre l’offre et la demande. Les marchés financiers sont les marchés de capitaux, notamment la Bourse où l’on vend et achète des parts de capital des sociétés cotées. Les intervenants financiers peuvent également faire appel au marché monétaire pour obtenir des liquidités. En savoir plus : Dico de l’éco.

un marché à terme : [finance] le marché sur lequel sont établis les cours à terme. Lorsque les transactions sont réalisées directement entre les parties, le marché à terme est qualifié « de gré à gré ». Lorsque les transactions sont réalisées par l’intermédiaire d’une bourse, qu’elle soit physique ou électronique, le marché à terme est qualifié d’« organisé ».En anglais : forward market [marché de gré à gré], futures market [marché organisé]. Voir aussi : cours à terme. Journal officiel de la République française du 22/01/2022.

un marché à terme d’instruments financiers ou MATIF : [finance] un marché à terme sur lequel se négocient uniquement les instruments financiers représentatifs d’actifs financiers ou monétaires par multiple de contrats normalisés. En anglais : financial futures market. Voir aussi : chambre de compensation, couverture. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un marché au comptant : [finance] un marché sur lequel les transactions donnent lieu à paiement et livraison non différés d’actifs financiers ou de marchandises. S’agissant de marchandises, ces marchés portant généralement sur des quantités marginales, les opérateurs n’y interviennent que de manière ponctuelle. En anglais : spot market. Voir aussi : cours au comptant. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un marché baissier : [finance] un marché dont la tendance est foncièrement orientée à la baisse. En anglais : bearish market ; bear market. Voir aussi : marché haussier. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un marché des émissions de gaz à effet de serre ou marché GES : [environnement – énergie] un marché d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre, qui repose sur un dispositif de quotas d’émission cessibles. Quand ce marché concerne les quotas d’émission de dioxyde de carbone, on parle de « marché du dioxyde de carbone » ou de « marché du carbone » (en anglais : carbon market). En anglais : GHG market ; greenhouse gas market. Voir aussi : compensation des émissions de gaz à effet de serre, délocalisation d’émissions de gaz à effet de serre, dispositif de quotas d’émission cessibles, quota d’émission de gaz à effet de serre, unité de réduction certifiée des émissions. Journal officiel de la République française du 24/09/2019.

un marché des transferts ou MDT : [sports – économie et gestion d’entreprise] l’ensemble des transactions saisonnières qui, dans plusieurs secteurs économiques, permettent le passage de professionnels de haut niveau d’une entreprise à une autre. On rencontre principalement le terme « marché des transferts » dans le domaine des sports, à l’occasion du passage de joueurs d’un club professionnel à un autre, et, par extension, dans d’autres domaines tels que l’audiovisuel et la mode. En italien : mercato. Journal officiel de la République française du 05/08/2016. Attention : Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel de la République française du 25 mai 2008.

un marché gris : [finance] l’ensemble des transactions – aussi bien entre intermédiaires financiers qu’entre les intermédiaires et leurs clients – portant sur des valeurs mobilières en cours d’émission et intervenant avant leur cotation officielle. Le marché gris peut ainsi s’analyser comme un marché secondaire limité à la période de souscription. Les souscriptions elles – mêmes constituent le marché primaire. En anglais : gray market (EU), grey market (GB). Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un marché haussier : [finance] un marché dont la tendance est foncièrement orientée à la hausse. En anglais : bullish market ; bull market. Voir aussi : marché baissier. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un marché primaire : [finance] un marché sur lequel les valeurs mobilières sont émises et proposées à la souscription en espèces. En anglais : primary market. Voir aussi : marché secondaire. Journal officiel de la République française du 19/01/2010.

un marché secondaire : [finance] un marché sur lequel les valeurs mobilières déjà émises et vendues sont négociées. En anglais : secondary market. Voir aussi : marché primaire. Journal officiel de la République française du 19/01/2010.

Le clin d’œil de France Terme : opérateur de marché.

Le nom (un) marché vient du latin mercatus « commerce, trafic, négoce, marché public, foire » (de merx, mercis « marchandise »). D’où : un marchéage, un euromarché, un hypermarché ou hyper.

Le mot (un jour) nundinal (= dans l’Antiquité romaine, un jour de marché indiqué par l’une des lettres nundinales, les huit premières lettres de l’alphabet) est emprunté au latin nundinalis « de marché ». D’où : des nundines :(= les jours nundinaux).

marchéage

un marchéage : une application pratique de la mercatique caractérisée par le dosage équilibré des moyens d’action, tels les produits, le prix, la distribution, la vente, la communication et la promotion, dont dispose l’entreprise pour atteindre ses objectifs.

marchef

en argot militaire :

un marchef : un maréchal des logis-chef.

un marchis ou margis : un maréchal des logis.

marchepied

un marchepied :

  • un petit banc où l’on posait les pieds ;
  • une estrade pour surélever un autel, un trône ;
  • une estrade pour accéder à un lit ;
  • un cordage ;
  • une marche de fer ;
  • une petite échelle où les échelons sont remplacés par des marches ;
  • une personne ou une circonstance employée comme un moyen de se hisser au plus haut rang, de satisfaire des ambitions personnelles ;
  • un chemin longeant un cours d’eau navigable sur la rive opposée au chemin de halage.

Le nom (un) marchepied est composé de marche, forme de marcher pris au sens de « fouler », et de pied.

marcher

marcher :

  • fouler, pétrir une matière ;
  • suivre sa route, son chemin ;
  • aller d’un endroit vers un autre en faisant des pas ;
  • se déplacer ;
  • se diriger vers un but, un lieu, une personne ;
  • écraser, piétiner, empiéter ;
  • avancer de façon régulière ;
  • fonctionner ;
  • s’écouler, progresser, évoluer ;
  • donner son entière adhésion ;
  • croire naïvement ce qui est raconté.

faire marcher quelqu’un : le contraindre, le soumettre ; exploiter sa crédulité.

un marcher :

  • l’action de marcher ;
  • une faute dans certains sports ;
  • la démarche, la manière de marcher.

des marchers

des pas marchés : des pas de marche, de danse.

Le verbe marcher vient de l’ancien bas francique markôn « marquer, imprimer un pas », à comparer avec l’ancien haut allemand marcôn « limiter, fixer, mettre des bornes », l’ancien nordique marka « marquer ». Le sens de base en ancien français est « fouler aux pied ».

Le nom (une) démarche (= une manière de marcher, d’agir, de penser, une sollicitation) est un déverbal de démarcher « fouler aux pieds » puis « commencer à marcher; marcher », lui-même dérivé de marcher avec le préfixe dé-. Le verbe démarcher (un client) a le sens de le solliciter. D’où : un démarchage, un démarcheur.

Le nom (une, un) acrobate est emprunté au grec α κ ρ ο ́ α τ ο ς « qui marche sur la ̓pointe des pieds ». Le nom (un) limnobate (= un hémiptère, un insecte) est composé de limno- tiré du grec λ ι ́ μ ν η « eau stagnante, étang », et de -bate, du grec -β α τ η ς ou -β α τ ο ς de β α ι ́ ν ω « marcher ».

Le nom (un) marc (= un résidu obtenu après pressurage de divers fruits ; une eau-de-vie ; un résidu obtenu après décoction, infusion ou macération de diverses substances) est un déverbal de marcher « fouler, piétiner ». D’où : un marc (de café).

On lit aussi une mémarchure (= une entorse que se donne un cheval en posant le pied à faux).

Des mots avec hodo- ou odo- tirés du grec ο δ ο ́ ς « route » peuvent avoir le sens de marcher.

marchette

A. une marchette :

  • une pédale servant à actionner un mécanisme, à transmettre un mouvement à une machine, à un instrument ;
  • la bielle d’une faucheuse qui communique le mouvement à la faux.

Ce nom est dérivé de marche « pédale d’un métier à tisser, d’un tour, d’un orgue », attesté en français depuis le 16ème siècle, avec le suffixe -ette. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

B. une marchette :

  • un trotteur, un cadre sur roulettes pourvu d’un petit siège, qui soutient un enfant qui commence à marcher et lui permet de se déplacer seul en ébauchant des pas ;
  • un déambulateur, un cadre métallique sur pieds, muni ou non de roulettes, conçu pour servir d’appui dans la marche aux personnes éprouvant de la difficulté à se déplacer.

Ce nom est dérivé de marcher, avec le suffixe -ette, peut-être d’après l’anglais walker attesté dans les mêmes sens. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

C. une marchette :

  • un petit tapis pour poser ses pieds ;
  • une surface plane facilitant l’accès à un plan supérieur ou inférieur.

Ce nom est dérivé d’une marche, avec le suffixe -ette.

marcheur

une marcheuse, un marcheur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui foulait au pied une matière malléable afin de bien l’homogénéiser ;
  • celle, celui qui marche ;
  • une sportive ou un sportif, une randonneuse ou un randonneur ;
  • une voleuse ou un voleur ;
  • une débauchée ou un débauché.

elle est marcheuse, il est marcheur : est apte, spécialement adapté(e) à la marche.

marchotter

marchotter : marcher à petits pas, de manière mal assurée.

marchure

une marchure :

  • l’action d’élever ou d’abaisser des fils de chaine en formant les deux nappes entre lesquelles passe la navette pour le tissage ;
  • l’écartement ainsi déterminé entre les deux nappes.

Ce nom est dérivé de marcher, avec le suffixe -ure.

Marcion, marcionisme

un marcionisme : la théorie religieuse de Marcion, un hérétique chrétien.

marconi, marconigramme

un (gréement) marconi : un gréement très voisin du gréement bermudien, à grand-voile triangulaire, dont la rigidité est assurée par des lattes introduites dans des fourreaux de toile le long de la chute de la voile.

un marconigramme : un radiotélégramme.

en savoir plus : dictionnaire de l’Académie française.

Le nom (un) marconi vient de celui de G. Marconi (1874-1937), le physicien italien inventeur de la T.S.F., dont les antennes ressemblent à ce gréement.

marcophilie

une marcophilie : une collection de marques, flammes et oblitérations apposées sur les objets postaux.

marcotin, marcottin

un marcotin ou marcottin, marqué, marquet : en argot, un mois (en tant que durée).

Ce nom vient de (sou) marqué « gros sou valant à Cayenne le douzième de la pièce de 24 sous » par analogie avec le douzième de l’année que paie le détenu. La forme marcotin, marcottin est dérivée de marqué, marquet avec la substitution du suffixe -ot à -é ou -et, avec le suffixe -in.

marcottage, marcotte, marcotter

un marcottage :

  • un procédé de reproduction asexué des végétaux ;
  • un mode de propagation des colonies chez les termites (appelé aussi bouturage), consistant à la construction de réseaux de galeries souterraines. Les ouvriers parfois accompagnés d’autres castes (soldats, néoténiques) peuvent se retrouver séparés volontairement ou accidentellement de la colonie d’origine et fonder ainsi une nouvelle colonie. L’autre mode de propagation chez les termites est l’essaimage.

une marcotte : une partie d’une tige, d’une branche, d’un drageon,… qui est enterrée afin de développer ses propres racines avant d’être séparée de la plante mère.

marcotter : multiplier des végétaux par des marcottes.

Le nom (une) marcotte est une généralisation du féminin de marcot, dérivé à l’aide du suffixe -ot, du latin marcus, donné par Columelle comme nom d’une sorte de cep usité en Gaule.

Le nom (un) margotin (= un petit fagot de branches pour allumer le feu ; un assemblage de crins tordus pour pêcher) est dérivé de marcotte.

marde

[Canada]

une marde : une merde.

donner de la marde : créer des ennuis.

mardelle

une mardelle :

  • une margelle ;
  • une petite dépression plus ou moins conique qu’on trouve en Berry et sur certains plateaux calcaires du nord de la France.

mardi

lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche.

mardi gras :

  • le dernier jour du carnaval et qui précède le carême ;
  • notamment le jour gras où se déroulent des réjouissances publiques (mascarades, défilés de chars, batailles de confetti) ou semi-publiques (bals…).

Le nom (un) mardi vient du latin Martis dies proprement « jour de Mars », tour poétique en face du plus banal dies Martis qui s’est maintenu dans le catalan dimars, l’occitan et le franco-provençal dimar (anciennement dimartz) et l’ancien français demars ; le type Martis dies vit en français et dans l’italien martedi ; le type Martis dans l’espagnol martes, le provençal et le franco-provençal mar (anciennement mars), ainsi qu’en roumain, en sarde, etc…

mare

une mare :

  • une petite étendue d’eau stagnante ;
  • une étendue de liquide qui ne s’écoule pas ou qui est répandu à terre.

Ce nom vient de l’ancien nordique marr au masculin « mer ; lac » et au féminin « marécage ; lac » ; le genre féminin peut venir de l’anglosaxon.

marécage, marécageux

un marécage : un terrain saturé d’eau, impropre à la culture, où s’étendent des marais, et qui est d’accès difficile.

un marécage de données : [informatique – télécommunications] un lac de données qui est devenu inexploitable. Un marécage de données est le plus souvent le résultat d’une insuffisance des moyens consacrés à la gestion d’un lac de données. On trouve aussi le terme « marais de données ». En anglais : data swamp. Voir aussi : lac de données. Journal officiel de la République française du 24 mars 2023.

elle est marécageuse, il est marécageux :

  • est de la nature du marécage ;
  • est couverte ou couvert de marais ;
  • vit dans les marécages ;
  • est morbide, malsaine ou étouffante ; est morbide, malsain ou étouffant.

Ce nom est un dérivé normand ou picard de maresc (voir : marais), avec le suffixe -age.

Le nom (une) noue (= une terre grasse, marécageuse, utilisée comme pâture ; un bras naturel ou artificiel d’une rivière demeurant largement en communication avec elle par l’aval ; un intervalle entre deux sillons où les eaux de pluie stagnent) vient du latin médiéval nauda « terrain marécageux », du gaulois nauda.

maréchal, maréchalat, maréchale, maréchalerie, maréchal-ferrant, maréchaliste, maréchaussée

une maréchale, un maréchal :

  • un grade ou une dignité militaire ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • un titre porté par une personne exerçant de hautes fonctions ;
  • la ou le chef de file d’une idéologie, d’une politique, d’un courant artistique.

des maréchales, des maréchaux

un maréchal : un nom vulgaire donné au taupin.

un maréchalat :

  • la dignité de maréchal de France ;
  • la fonction la plus élevée à laquelle on peut prétendre ;
  • la fonction d’un précurseur, d’un chef de file dans une discipline.

à la maréchale : à la manière d’un maréchal, d’une maréchale.

une (houille grasse) maréchale

une maréchalerie :

  • la technique concernant le ferrage des animaux ;
  • le métier du maréchal-ferrant ; son atelier.

Lexique de la maréchalerie‎ : Wiktionnaire.

une maréchale ferrante, un maréchal-ferrant : une artisane, un artisan qui fabrique des fers et ferre les chevaux et autres animaux de trait.

une maréchale(-ferrante) un maréchal(-ferrant) : une artisane, un artisan dont le métier était de façonner le fer.

des maréchaux-ferrants

une, un maréchaliste : une, un pétainiste, une partisane, un partisan du maréchal Pétain pendant la Seconde Guerre mondiale.

la maréchaussée :

  • la juridiction des maréchaux de France sous l’Ancien Régime ;
  • un corps de cavaliers qui était chargé de maintenir l’ordre et la sécurité publique ;
  • la gendarmerie.

un marchef : un maréchal des logis-chef.

un marchis ou margis : un maréchal des logis.

un feld-maréchal : un grade militaire correspondant à celui de Maréchal de France. des feld-maréchaux

Le nom (un) maréchal vient de l’ancien bas francique marhskalk « domestique chargé de soigner les chevaux », composé de marh « cheval » et de skalk « valet ». Le mot s’est développé d’une part dans le sens de « maréchal-ferrant », d’autre part dans celui d’« officier », d’abord « officier préposé au soin des chevaux ». Le latin médiéval mariscalcus, marescalcus est attesté au sens de « valet d’écurie » dès la Loi salique, au sens de « chef de l’écurie et de l’armée » depuis le 9ème siècle, au sens d’« officier chargé du logement » depuis le 11ème siècle.

maredsous

un maredsous [Belgique] : une variété de fromage provenant de Maredsous.

marée, marégramme, marégraphe

une marée :

  • un mouvement du niveau de la mer ;
  • une foule en mouvement, un déferlement ;
  • une évolution irrésistible ;
  • les produits frais de la mer ;
  • une déformation d’un astre ;
  • une sortie de pêche en mer, pendant une ou plusieurs journées ;
  • une journée de pêche d’un chalutier ;
  • le résultatde la pêche d’un chalutier.

faire la marée, faire une marée : aller à la pêche en mer pendant une ou plusieurs journées.

une marée de caravane : une sortie de pêche en mer pour draguer des huitres.

la marée : une marée de fort coefficient, notamment une marée d’équinoxe.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une marée rouge : une coloration due à une prolifération d’algues.

une marée noire :

  • une pollution de la mer par des hydrocarbures, du pétrole ;
  • un phénomène difficile à endiguer et à enrayer.

une marée solide : [astronomie – sciences de la Terre / géophysique] la déformation élastique d’un corps céleste soumis à l’attraction des astres voisins, qui entraîne la variation de l’altitude du sol de ce corps céleste. La marée solide d’un corps céleste est due à la différence entre les forces de gravitation qui s’exercent en deux points quelconques de ce corps et varient en fonction de la rotation du corps sur lui – même et de son mouvement par rapport aux astres voisins. En anglais : solid tide. Voir aussi : marée terrestre, verrouillage gravitationnel. Journal officiel de la République française du 28/06/2017.

une marée terrestre : [astronomie – sciences de la Terre / géophysique] une marée solide de la Terre due, comme les marées océaniques, aux forces de gravitation de la Lune et, dans une moindre mesure, du Soleil. L’amplitude de la marée terrestre, mesurée par satellite, peut dépasser le mètre. En anglais : Earth tide. Voir aussi : marée solide. Journal officiel de la République française du 28/06/2017.

les marées : Géoconfluences

contre vent et marée : Parler français

un marégramme : le tracé automatique établi par le marégraphe.

un marégraphe : un appareil qui mesure et enregistre les variations de la hauteur de l’eau dues à la marée.

le marégraphe de Marseille

une maréographie : l’étude du phénomène de la marée.

elle est intercotidale ou intertidale, il est intercotidal ou intertidal : concerne la zone comprise entre les niveaux des marées les plus hautes et des marées les plus basses.

les lignes intercotidales : qui relient les points où la marée se produit en même temps.

une maline : une grande marée au moment de la nouvelle et de la pleine lune

elle est marémotrice, il est marémoteur : concerne ou utilise la force motrice des marées.

un mareyage : le travail, le commerce du mareyeur.

une mareyeuse, un mareyeur : un commerçant vendant en gros les produits frais de la mer.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la marée : Wiktionnaire.

Le nom (une) marée est dérivé de la forme atone du radical de mer, avec le suffixe -ée.

marelle

une marelle :

  • une figure tracée sur le sol avec des cases numérotées ;
  • un jeu d’enfant qui s’y pratique ;
  • un jeu avec des jetons à déplacer.

une mérelle ou merelle :

  • le jeu de la marelle ;
  • une figure héraldique.

Le nom (une) marelle est la généralisation du féminin de merel, marel « palet, jeton, pièce de monnaie », encore vivant sous la forme méreau dans un bon nombre de dialectes, probablement dérivé du radical préroman marr– « pierre, caillou », particulièrement répandu en Italie et en ibéro-roman, voir aussi marron (1). La forme merelle, usuelle au Moyen Âge et encore répandue aux 17ème et 18ème siècles, a disparu au profit de la forme altérée marelle, déjà attestée, mais rare, au début du 15ème siècle.

maremmatique, maremme

elle, il est maremmatique : tient de la maremme.

une maremme :

  • un terrain marécageux en Italie centrale ;
  • un étang comblé et cultivé.

Le nom (une) maremme est emprunté à diverses époques à l’italien maremma « côte marécageuse », lui-même issu du latin maritima « les côtes, le littoral », de maritimus « de mer, marin, maritime » (voir : maritime).

marémoteur

elle est marémotrice, il est marémoteur : concerne ou utilise la force motrice des marées.

Ce mot est composé de maré(e) et de moteur, motrice.

marengo, Marengo

du poulet ou du veau (à la) marengo ou un marengo : une préparation culinaire.

un brun marengo : une couleur brune foncée piquetée de petits points blancs.

un marengo : un drap.

Marengo : un village du Piémont où Bonaparte remporta une victoire en 1800 ; son cuisinier lui aurait à cette occasion préparé un poulet avec les ingrédients qu’il avait sous la main.

marennes, marennine

des marennes : des huitres.

une marennine : le pigment élaboré par la navicule bleue, que fixent les branchies et les palpes labiaux des marennes, et qui provoque ainsi leur verdissement.

Ce nom vient de Marennes, une commune de France, réputée pour ses parcs à huitres.

maréographie

la maréographie : l’étude du phénomène de la marée.

mareyage, mareyeur

un mareyage : le travail, le commerce du mareyeur.

une mareyeuse, un mareyeur : une commerçante, un commerçant vendant en gros les produits frais de la mer.

Ces mots sont dérivés de marée.

margaille

une margaille [Belgique] :

  • une dispute bruyante, une rixe ;
  • un désordre.

L’origine de ce mot wallon liégeois est incertaine.

margarine, margarinerie, margarinier

une margarine :

  • un mélange de palmitine et de stéarine ;
  • une matière grasse alimentaire.

une margarinerie :

  • la fabrication, l’industrie de la margarine ;
  • un lieu où elle est fabriquée.

une margarinière, un margarinier :

  • une fabricante, un fabricant de margarine ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui travaille dans cette industrie.

elle est margarinière, il est margarinier : est relative, est relatif à la margarine, à sa production.

Le nom (une) margarine est dérivé du grec μ α ρ γ α ρ ο ν « perle », variante de μ α ρ γ α ρ ι τ η ς « perle », avec le suffixe -ine.

margarique

un acide margarique

Le mot margarique est dérivé du grec μ α ́ ρ γ α ρ ο ν « perle » (voir : margarine), avec le suffixe -ique.

margarita

une, un margarita : un cocktail.

voir : Marguerite.

margarodidé

les margarodidés: une famille d’insectes hémiptères sternorhynques aphidomorphes coccoïdes, des phytophages exclusifs.

margarone

une margarone :

  • un éther ;
  • un extrait du suint de bœuf.

Le nom (une) margarone est composé de margar(it)-, du grec μ α ́ ρ γ α ρ ο ν et μ α ρ γ α ρ ι ́ τ η ς « perle, couleur perle », et -one.

margauder

margauder ou margoter, margotter : en parlant de la caille, pousser son cri.

voir : margot.

margaux, Margaux

un margaux : un vin.

Margaux : une commune de France.

margay

un margay : un chat-tigre, un chat sauvage.

Ce nom est emprunté au tupi et guarani maracaja, mbaragaya « chat-tigre ».

marge, margeage

une marge :

  • un espace blanc laissé en haut, en bas, à gauche ou à droite d’une feuille imprimée ou d’une chose ;
  • une bordure, un pourtour, une zone latérale ;
  • un espace laissé entre deux choses ;
  • un espace disponible ;
  • une tolérance ;
  • une extension, un surplus.

en marge de quelque chose :

  • à sa périphérie ;
  • à l’écart.

une marge de manœuvre : [défense – aéronautique] la valeur maximale du facteur de charge normal qu’il est possible de maintenir en virage stabilisé, à une altitude, un nombre de Mach et une température extérieure bien définis. En anglais : manoeuvre margin. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une marge de sécurité : [finance] la différence entre la valeur de marché d’un titre et sa valeur en tant que gage. La marge de sécurité vise à protéger un prêteur de fonds ou de titres en cas de pertes éventuelles dues à la baisse de la valeur du gage. En anglais : haircut. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une marge statique : [aéronautique] une grandeur physique qui permet d’évaluer la maniabilité et la stabilité d’un aéronef. La marge statique correspond à la valeur algébrique de la distance entre les projections du centre de gravité et du foyer aérodynamique d’un avion sur une corde de référence longitudinale, exprimée en pourcentage de la longueur de cette corde, et considérée comme positive lorsque le foyer est en arrière du centre de gravité. En anglais : static margin. Journal officiel de la République française du 02/02/2008.

un margeage : le placement d’une feuille ou d’un rouleau de papier pour l’impression.

Le nom (une) marge vient du latin margo, marginis « bord, bordure ».

margelle

une margelle :

  • une pierre ou une assise de pierre formant le rebord d’un puits, d’une fontaine ;
  • une bordure d’une fenêtre.

une mardelle :

  • une margelle ;
  • une petite dépression géographique.

Le nom (une) margelle vient du latin populaire margella, dérivé du latin margo (voir : marge).

margeoir, marger, margeur

un margeoir : une plaque de fonte servant à boucher les ouvreaux d’un four destiné à la fabrication des glaces.

marger :

  • placer une feuille ou un rouleau de papier pour l’impression ou la dactylographie ;
  • constituer, réaliser une bordure ;
  • être une bordure ;
  • boucher les ouvreaux d’un four à glaces avec un margeoir.

je marge, tu marges, il marge, nous margeons, vous margez, ils margent ;
je margeais ; je margeai ; je margerai ; je margerais ;
j’ai margé ; j’avais margé ; j’eus margé ; j’aurai margé ; j’aurais margé ;
que je marge, que tu marges, qu’il marge, que nous margions, que vous margiez, qu’ils margent ;
que je margeasse, qu’il margeât, que nous margeassions ; que j’aie margé ; que j’eusse margé ;
marge, margeons, margez ; aie margé, ayons margé, ayez margé ;
(en) margeant.

A. une margeuse, un margeur : une ouvrière, un ouvrier dans l’imprimerie ou l’industrie du verre.

B. un margeur : ce qui est utilisé pour définir les marges d’une impression, d’un texte dactylographié ou d’une photographie.

émarger :

  • toucher le traitement correspondant à un emploi ;
  • signer en marge ;
  • retirer la marge d’une feuille ou d’un livre.

un émargement : une signature, une mention.

Le verbe marger est dérivé de marge.

marginal, marginalement, marginalisation, marginaliser, marginalisme, marginaliste, marginalité

une marginale, un marginal: celle, celui qui vit ou se situe en marge d’un groupe social ou de la société.

des marginales, des marginaux

On a lu aussi une, un marjo.

elle est marginale, il est marginal :

  • est dans une marge ;
  • est en bordure ;
  • n’est pas conforme aux normes, aux critères ;
  • a une faible importance ou n’est pas essentiel.

elles sont marginales, ils sont marginaux

marginalement

une ligne antémarginale : chez les lépidoptères, la ligne transversale de l’aile située entre sa marge, sa base et sa zone médiane.

elle est infra-marginale ou margino-latérale, il est infra-marginal ou margino-latéral (en zoologie).

une marginalisation : l’action de rendre marginal.

marginaliser :

  • rendre marginal par rapport à un groupe, une société ou un système ;
  • ne pas intégrer ;
  • ne pas considérer comme essentiel.

se marginaliser :

  • devenir marginal ;
  • ne plus être considéré comme essentiel.

un marginalisme (1) : une théorie économique.

une, un marginaliste : un économiste partisan du marginalisme.

elle, il est marginaliste : concerne cette théorie économique.

une marginalité ou un marginalisme (2) : le caractère ou l’état marginal d’un individu, d’un groupe social.

la marginalité sociale : Géoconfluences.

Le mot marginal est un dérivé savant du latin margo, marginis (voir : marge), avec le suffixe -al.

marginé, marginer

elle est marginée, il est marginé : a un pourtour, un bord aplati.

marginer : écrire des annotations dans la marge d’un livre ou d’un document.

Le verbe marginer est un dérivé savant du latin margo, marginis (voir : marge).

margines

des margines : dans la fabrication de l’huile d’olive, les résidus de décantations constitués d’eau végétale, d’huile et de mouts huileux et de fines particules solides.

L’origine de ce nom est incertaine.

marginidé

les marginidés : une famille d’insectes néoptères endoptérygotes diptères brachycères muscomorphes érémoneures cyclorrhaphes aschizes acalyptères opomyzoïdes.

Margot, margot, margoter

Margot : un diminutif de Marguerite.

une margot :

  • une pie ;
  • une femme bavarde ou une femme aux mœurs légères.

margotin

un margotin :

  • un petit fagot de branches pour allumer le feu ;
  • un assemblage de crins tordus pour pêcher.

Ce nom est dérivé de marcotte, avec le suffixe -in.

margotons, margotter

courir les margotons : chercher des prostituées, des rencontres faciles.

une goton :

  • une fille de ferme, de cuisine ;
  • une servante mal tenue ou aux manières négligées ;
  • une gourgandine, une prostituée.

margoter ou margotter, margauder : en parlant de la caille. pousser son cri.

Ces mots sont dérivés de margot, diminutif utilisé comme nom commun, du prénom Marguerite.

margouillat

un margouillat :

  • un lézard des savanes africaines ;
  • un gecko ;
  • des idées noires.

décoller le margouillat : boire.

Ce nom est peut-être à rattacher au dialectal margouillat attesté dans divers parlers du Centre aux sens de « petite mare, trou rempli de boue, bourbier, terre boueuse » lui-même dérivé de margouiller, voir : margouillis, bien que les rapports sémantiques soient difficiles à établir ; peut-être faut-il voir une origine indigène pour la désignation du lézard.

margouillet

un margouillet : un anneau de bois portant sur sa face extérieure une estrope servant de conduit à un cordage.

Ce nom est issu du bas latin mergulius dérivé, avec la finale latine –eus, –ius, du latin mergulus désignant différents cormorans, lui-même dérivé de mergus (de mergere « plonger ») désignant divers oiseaux aquatiques. Le bas latin mergulius est représenté en ancien provençal par merguli désignant un oiseau plongeur et en provençal moderne par des formes telles que margoui, margoul, margouio, margoulho désignant des oiseaux plongeurs et, par analogie avec l’aspect de l’oiseau sortant de l’eau, un tourillon d’où, aussi, par analogie avec le cou de l’oiseau, le français margouillet « anneau de bois où l’on passe le cordage d’un filet » ou « morceau de bois dont un bout est plus gros que l’autre ».

margouillis

un margouillis :

  • de la boue, un bourbier ;
  • un mélange confus ou répugnant ;
  • un gâchis, un désordre ;
  • un embarras, une situation fâcheuse.

Le nom (un) margouillis vient de l’ancien verbe margouiller.

Ce nom est dérivé à l’aide du suffixe -is du verbe margouiller « salir, souiller », probablement issu, avec le suffixe péjoratif -ouiller sur le modèle des verbes du type brouiller, du latin d’origine gauloise marga « marne, terre ».

margoulette, margoulin

une margoulette :

  • une bouche, une mâchoire ;
  • une figure, un visage.

se casser la margoulette : tomber.

une margouline, un margoulin :

  • une petite détaillante, une petite patronne ; un petit détaillant, un petit patron ;
  • une commerçante ou un commerçant malhonnête ;
  • une personne peu scrupuleuse en affaires ;
  • une spéculatrice, un spéculateur sans envergure ;
  • celle, celui qui manque de compétence ou de sérieux dans l’exercice de sa profession.

Le nom (une) margoulette est un diminutif de goule, forme ancienne de gueule, le premier élément étant sans doute emprunté au verbe margouiller « mâchonner », transformé à partir de engouiller « engloutir, avaler trop vite » (issu avec le préfixe en– du radical de gula « gueule ») soit sous l’influence de mar-, soit par croisement avec le normand margane « mâchoire », d’origine incertaine ; à moins qu’il ne faille voir dans margoulette un dérivé de ce même margouiller sous l’influence de goule, avec le suffixe instrumental -ette.

Le nom (un) margoulin est un mot populaire issu du verbe margouliner usité dans le Bas-Maine au sens de « aller vendre de bourg en bourg, surtout en parlant des femmes qui vendent des mouchoirs », lui-même dérivé. de margouline « bonnet » qui est une variante de margoulette d’après gouline « bonnet de femme » usité dans les parlers de l’Ouest, dérivé de goule, forme ancienne de gueule.

margousier

un margousier : un mélia, un arbre, un arbuste.

margrave, margravial, margraviat, margravine

un margrave :

  • un titre donné dans l’ancien Empire allemand aux gouverneurs d’une marche ;
  • celui qui avait ce titre.

une margrave ou margravine : l’épouse d’un margrave.

elle est margraviale, il est margravial : appartient à un margrave.

elles sont margraviales, ils sont margraviaux

un margraviat :

  • la dignité de margrave ;
  • la juridiction, la seigneurie d’un margrave.

Le nom (un) margrave est emprunté au moyen néerlandais marcgrave « gouverneur d’une marche ».

margritin

un margritin : une rocaille fine utilisée pour la décoration des jardins.

Ce nom est emprunté à l’italien margheritina « petite perle de verre », en vénitien margaritina, dérivé diminutif de margherita « perle » (marguerite).

Marguerite, marguerite, margueritelle

Marguerite : un prénom.

Semblable déclassement est arrivé au prénom Marguerite, qui avait pourtant, lui aussi, belle allure, issu qu’il était, par l’intermédiaire du latin margarita, du grec margaritês, « perle ». Ce nom, emblème de ce qu’il y a de plus précieux, est fameux, entre autres raisons, grâce au précepte de l’Évangile de saint Matthieu : Neque mittatis margaritas vestras ante porcos (« Ne jetez pas vos perles aux pourceaux »). Hélas, ces mêmes perles contribuèrent plus que tout, nous dit Pline, dans son Histoire naturelle, « à la dévastation des mœurs », et il nous rappelle que, pour vaincre en magnificence Antoine, qui voulait l’écraser par le luxe de ses festins, Cléopâtre fit dissoudre dans du vinaigre deux perles valant ensemble des centaines de millions de sesterces. Quand le nom marguerite a commencé à désigner une fleur, à laquelle on trouvait quelque ressemblance avec une perle, il a cessé de désigner cette perle (rappelons que perle est issu du latin perna, « cuisse », puis « jambon » et, par analogie de forme, « pinne marine » et « perle »). Marguerite fut le prénom de reines et Dumas fit de l’une d’elles le personnage éponyme d’un de ses romans, en retenant la forme abrégée de son nom, Margot. Cette amputation, bien antérieure à notre auteur, avait privé ce prénom de ce qu’il avait de prestigieux et marqué le début de sa dégradation. Comme catin, margot fut en effet employé pour désigner des filles de ferme puis des filles faciles. On l’allongea ensuite pour en faire l’hypocoristique Margoton, qui devint un nom générique désignant les femmes aux mœurs légères. Dans Les Misérables, Courfeyrac donne ce conseil à Marius : « Ne lis pas tant dans les livres et regarde un peu plus les margotons. Les coquines ont du bon ! » Encore un dernier retranchement et c’est goton qui désignera une fille peu farouche et de bas étage, bien éloignée, tant pour la forme de son nom que pour ce qu’elle est, de notre Marguerite originelle. En savoir plus : Académie française.

une marguerite :

  • une plante ; sa fleur ;
  • un outil ou un accessoire qui a la forme de cette fleur ;
  • un cordage.

une margueritelle : une petite marguerite.

voir aussi : une, un margarita, Margot, une margot, courir les margotons, une goton, margritin.

Le nom (une) marguerite est emprunté au latin classique margarita « perle », du grec μ α ρ γ α ρ ι ́ τ η ς d’origine orientale ; marguerite a éliminé la forme populaire margerie ; le sens de « fleur » s’est développé en français ; celui de « perle », fréquent au Moyen Âge a disparu sauf dans la locution archaïque jeter des marguerites aux pourceaux.

marguillerie, marguillier

un marguillier :

  • un membre du conseil de fabrique d’une église paroissiale ;
  • un sacristain.

une marguillerie : la charge de marguillier.

une marguillière : l’épouse d’un marguillier.

Le nom (un) marguillier est emprunté au bas latin matricularius « celui qui tient un registre », lui-même dérivé de matricula « rôle, registre », voir : matricule; l’appartenance du mot au domaine ecclésiastique et le caractère pop. de la fonction qu’il recouvre expliquent sans doute les variantes et déformations secondaires que l’on rencontre en ancien et moyen français.

mari

un mari : un époux, un homme uni à une femme ou à un homme par les liens du mariage.

La spécialisation de maritus au sens de « mari, époux » est assez tardive et semble être liée à l’influence de mas, maris, « mâle ». Notons dès maintenant qu’il y a en français une dissymétrie dans le nombre des mots qui désignent les époux, puisque l’on a, d’un côté, époux, mari, homme et, de l’autre, épouse et femme. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) mari vient du latin classique maritus de même sens (lui-même dérivé de mas, maris « mâle ») qui a éliminé vir « homme », d’où « mari, époux ».

mariable

elle, il est mariable : a l’âge, la possibilité de se marier.

elle, il est immariable : ne peut que très difficilement se marier.

mariachi

un mariachi : un membre d’un ensemble de chanteurs et musiciens mexicains.

mariage

un mariage :

  • une union de deux personnes selon les conditions prévues par la loi ou une religion ; la célébration de cette union ;
  • l’état civil qui en résulte ;
  • une association, une fusion ;
  • une union intime, harmonieuse ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un formariage : un mariage contracté par un serf de corps hors de la seigneurie ou avec une personne de condition libre ; le droit payé à cet effet.

un intermariage : un mariage entre membres d’un même groupe.

Le mot mariage, qui apparaît dans la première moitié du XIIe siècle, est dérivé de marier, lui-même issu du latin maritare, « unir, mettre ensemble », puis « marier » ; ce dernier est tiré de maritus, « uni, associé », puis « marié, mari ». Le fait que ces mots n’ont pas d’abord été directement liés au mariage explique pourquoi ce n’est pas chez des spécialistes romains du droit de la famille qu’ils se sont d’abord rencontrés, mais chez des agronomes ou des poètes qui traitaient d’agriculture. En savoir plus : Académie française.

-game et -gamie sont issus du grec γ α ́ μ ο ς « mariage » : une endogamie, endogame, endogamique, une exogamie, exogame, exogamique, une hétérogamie, une hiérogamie, hiérogamique, une hologamie, une homogamie, une hypergamie, une isogamie, isogame, misogame, une misogamie, monogame, une monogamie, monogamique, une omnigamie, une oogamie, une pantogamie,…

gamo- est tiré du grec γ α ́ μ ο ς « mariage, union » : gamocarpelle, une gamogenèse, gamogénétique, une gamologie, une gamomanie, gamopétale, une gamophobie, gamophylle, gamosépale, gamostyle, un gamotactisme ou gamotropisme.

Le nom (un) hymen (1) ou hyménée (= une union, un mariage, la fête à l’occasion du mariage ; un chant nuptial ; une association, une communion) est emprunté au latin classique Hymen « dieu du mariage », en grec Υ μ η ́ ν, ou emprunté au latin classique hymenaeus « chant d’hyménée », « mariage », en grec υ ̔ μ ε ́ ν α ι ο ς « chant nuptial, mariage », Υ μ ε ́ ν α ι ο ς « dieu du mariage invoqué dans le chant nuptial ».

marial, marianisme, marianiste

elle est mariale, il est marial : est relative, est relatif à la Vierge Marie, au culte qui lui est rendu.

elles sont mariales, ils sont marials ou mariaux

un marianisme : une tendance à accorder dans la spiritualité une place prévalente, parfois excessive à la Vierge Marie.

une, un marianiste : une, un membre de la Société de Marie.

Selon les sens, le mot marial est emprunté au grec byzantin Μ α ρ ι ́ α λ ε, ou est dérivé du nom de Marie, nom de la mère du Christ, emprunté au bas latin Maria, forme latinisée de l’hébreu Miryam.

Marianne

Marianne : la République française.

la Marianne : une société secrète républicaine des départements de l’Ouest, qui avait pour but de renverser le gouvernement du coup d’État du 2 décembre 1851 et de proclamer la République.

une Marianne : une représentation symbolique de la République française, sous forme d’un buste sculpté de jeune femme coiffée d’un bonnet phrygien.

Ce prénom est composé de Marie et Anne.

mariant

elle est mariante ou marieuse : est encline, disposée au mariage.

il est mariant ou marieur : est enclin, disposé au mariage.

mariculture

une mariculture :

  • une mise en valeur des eaux de mer ;
  • une culture d’organismes marins, plantes ou animaux, pour les besoins de la consommation humaine dans des bassins, étangs, cages, radiers ou autres structures.

Ce nom est composé du latin mare, maris « mer » et de culture sur le modèle d’agriculture.

marida

se marida : se marier.

elle, il est marida : est marié(e).

un marida : un mariage.

Marie, marie-couche-toi-là

Marie : un prénom.

une marie-couche-toi-là : une femme facile, débauchée.

marié, mariée

elle est mariée, il est marié :

  • a été uni(e) avec quelqu’un par le mariage ;
  • est accordé(e), associé(e), uni(e) intimement ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une mariée, un marié : celle, celui qui va se marier ou qui vient de le faire.

une mariée :

  • un jeu de cartes ;
  • un nom vernaculaire de Catocala nupta, un lépidoptère de la famille des noctuidés.

voir : marier (ci-dessous).

marie-jeanne

une marie-jeanne : une marihuana ou marijuana, un stupéfiant aux propriétés hallucinogènes et euphorisantes, extrait du chanvre indien.

Marie-Louise, marie-louise

A. Marie-Louise : un prénom.

une marie-louise : une bordure servant à mettre en valeur une œuvre encadrée, une affiche.

B. Marie-Louise : une impératrice.

un Marie-Louise :

  • une jeune recrue de 1814, appelée à servir par anticipation ;
  • une jeune recrue de 1914-1915.

marier

marier :

  • unir deux personnes par les liens du mariage ; consacrer, légaliser leur union ;
  • donner un époux/une épouse à quelqu’un ;
  • célébrer un mariage ;
  • accorder, associer, mêler intimement, harmonieusement ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

se marier : s’unir l’un à l’autre par les liens du mariage.

marier et se marier : Office québécois de la langue française.

N’est-ce pas une faute de dire ou d’écrire « Je vais marier cette fille », puisque la phrase correcte devrait être « Je vais me marier avec cette fille ». C’est le pasteur, le prêtre ou le maire qui sont habilités pour marier deux personnes grâce aux pouvoirs qui leur sont conférés. Mais mon frère prétend que dire « Je vais marier cette fille » n’est pas une faute car on le dit dans le nord de la France, en Belgique et au Canada.

Vous avez raison, ce sont les personnes habilitées qui marient les individus, comme l’indique notre Dictionnaire : « En parlant d’un officier d’état civil ou d’un ministre du culte. Recueillir et rendre légitime l’engagement librement consenti de deux personnes qui s’unissent par le mariage. Le maire les a mariés. C’est le curé de la paroisse qui les a mariés ». Par extension, ce verbe peut avoir comme sujet la personne qui décide du mariage, le suscite ou l’arrange « Son père l’avait marié à la fille d’un de ses amis. »

Cela étant, il est vrai que dans une langue populaire, particulièrement en Belgique et dans le Nord de la France, le verbe marier s’emploie dans une construction où le sujet est le mari et le complément d’objet direct l’épouse (et réciproquement). On en a un témoignage avec la chanson de Jacques Brel Ces gens-là. Courrier des internautes de l’Académie française.

Le verbe marier vient du latin d’époque impériale maritare « donner en mariage ; marier, unir des arbres à la vigne » lui-même dérivé de maritus, voir : mari.

Le verbe démarier (= séparer des époux par annulation du mariage ou par divorce ; arracher une partie des plants dans un semis pour permettre un meilleur développement des plus beaux) est dérivé de marier. D’où : un démariage.

Le mot nubile (= en âge d’être marié ; pubère) est emprunté au latin nubilis « (jeune fille) qui est en âge d’être mariée », dérivé de nubere « se marier (en parlant d’une femme) ». D’où une nubilité.

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

marie-salope

une marie-salope :

  • un bateau à fond mobile servant à transporter les produits de dragage, de curage ;
  • une drague ;
  • une femme malpropre, négligée, débauchée.

Ce nom est composé du prénom Marie et de salope.

marieur

une marieuse, un marieur :

  • celle, celui qui s’emploie à arranger des mariages ;
  • celle, celui qui allie, associe intimement deux choses.

marigane

une marigane noire : un poisson. Office québécois de la langue française.

marigot

un marigot : en Afrique, tout point d’eau alimenté par les pluies, les débordements d’un fleuve ou des nappes souterraines.

Ce terme utilisé d’abord aux Antilles, est d’origine incertaine.

marijuana

une marijuana ou marihuana, marie-jeanne : un stupéfiant aux propriétés hallucinogènes et euphorisantes, extrait du chanvre indien.

Ce nom vient du mot hispano-américain du Mexique mariguana, marihuana de même sens, d’origine incertaine, transmis par l’intermédiaire de l’anglo-américain.

marimba

un marimba : un xylophone.

Ce nom est emprunté au bantou marimba, de même sens.

marin

1. elle est marine, il est marin :

  • relève de la mer, y vit, en provient ;
  • se rapporte à la navigation sur mer ;
  • est apte à naviguer.

des cultures marines

ne pas avoir le pied marin : manquer d’assurance en des circonstances difficiles ou en des situations délicates.

elle est fluviomarine, il est fluviomarin, elle, il est fluviomaritime : est relative, est relatif aux mers et aux fleuves, aux cours d’eau.

une motomarine :

  • une embarcation propulsée par le jet d’eau d’un moteur ;
  • un scooter des mers.

une, un marin :

  • celle, celui qui est habile dans l’art de la navigation, qui a des aptitudes, du talent pour naviguer ;
  • celle, celui qui navigue et sert à bord d’un bâtiment de la marine marchande ou de l’État ;
  • une, un membre d’un équipage ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une marin-pêcheuse, un marin-pêcheur, une, un marin-pompier

Le mot marin vient de l’adjectif latin marinus, marina, marinum, dérivé de mare « mer ».

2. le marin : un vent tiède, souvent porteur de pluie, qui souffle du Sud sur le golfe du Lion, surtout en automne et en hiver.

On lit aussi une marinade et un marinas.

le marin blanc : ce même vent nuisible aux récoltes qu’il dessèche, lorsqu’il souffle l’été.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) marin (2) est un emprunt à l’ancien occitan marin « vent du sud ».

marina

une marina :

  • [aménagement et urbanisme – tourisme] un ensemble résidentiel construit en bord de mer, intégrant le plus souvent un port de plaisance aménagé. En anglais : marina. Journal officiel de la République française du 16/12/1998.
  • à l’étranger, un port de plaisance ;
  • en savoir plus : Géoconfluences ; Office québécois de la langue française.

Ce terme a été introduit probablement d’après l’usage anglo-américain qui l’aurait emprunté soit à l’italien soit à l’espagnol, mais aussi probablement en relation directe avec l’italien (dans la région niçoise) et les formes provençales.

marinade, marinage

une marinade :

  • une saumure ou un liquide condimenté dans lequel on met des aliments pour les conserver ;
  • un liquide condimenté dans lequel on fait macérer des aliments pour les attendrir, leur donner du gout ;
  • la durée de cette macération.

des marinades : des conserves végétales au vinaigre. [Québec]

On a lu marinader pour mariner.

un marinage :

  • l’action de mariner ;
  • une préparation que l’on fait subir à certains poissons ou à certaines viandes afin de les conserver.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Ces mots sont dérivés de mariner.

marine

elle est marine : voir marin (ci-dessus).

A. un marine : un soldat d’élite de l’infanterie de marine américaine et anglaise notamment.

Ce nom est emprunté à l’anglais marine, au pluriel marines, désignant d’abord un marin et plus spécialement un soldat affecté à servir à bord d’un navire de guerre, les troupes britanniques ainsi affectées étant les Royal Marines, et l’institution de tels corps de troupes aux États-Unis datant de 1755.

B. une marine :

  • une mer, une peinture la représentant ;
  • ce qui se rapporte à l’art de la navigation sur mer ;
  • l’ensemble de la flotte d’un même pays, le personnel qui en assure le service ;
  • un ensemble de navires d’une même catégorie ou de même destination, le personnel qui assure le service à bord ;
  • l’ensemble des services et administrations qui régissent l’activité maritime de guerre ou de commerce.

un (bleu) marine

Lexique de la marine‎ : Wiktionnaire.

Ce nom est le féminin substantivé de marin ; l’adjectif latin marinus, marina, marinum étant déjà employé au sens de « eau de mer » dans la locution aqua marina et « bord de mer, côte » dans la locution loca marina.

C. une marine : un petit port, une station balnéaire, une plage bien abrités.

Ce nom est emprunté au provençal moderne marino, en ancien provençal marina, à comparer avec l’italien marina « bord de mer », de même origine qu’une marine (B).

mariné, mariner

1. elle est marinée, il est mariné :

  • est macéré(e) dans une marinade ;
  • est altéré(e) ou gâté(e) par l’eau ou par l’humidité de la mer durant son transport.

mariner :

  • mettre des aliments dans la saumure ou dans un liquide condimenté pour les conserver ;
  • mettre des aliments dans une marinade pour leur donner du gout ou les attendrir ;
  • macérer dans une marinade ;
  • attendre, demeurer en un lieu inconfortable ou dans une situation désagréable.

On a lu aussi amariner, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le verbe mariner est probablement emprunté à l’italien marinare « préparer des poissons ou des viandes en les faisant tremper dans de l’huile salée et aromatisée d’herbes et d’épices », dérivé du latin (aqua) marina « saumure », proprement « eau de mer » (marin).

2. un animal mariné : en héraldique, dont le corps est terminé par une queue de poisson.

Ce mot est dérivé de marin, avec le suffixe -é.

marineland

un marineland : un parc zoologique, généralement en bordure de mer, où l’on élève, soigne et dresse dans de grands bassins des animaux marins tels que les dauphins, les orques, les otaries et les pingouins.

Ce nom est emprunté au terme anglais composé de marine « marin, de la mer » et land « pays, territoire » attesté en 1963.

maringote, maringotte, Maringues

une maringote ou maringotte :

  • une petite voiture à cheval, à deux roues, garnie de barreaux sur les côtés et équipée de bancs mobiles ;
  • une petite voiture à cheval à deux roues, utilisée autrefois par les gens du cirque.

Ce nom est dérivé du nom de la ville de Maringues dans le Puy-de-Dôme, où ces voitures auraient d’abord été fabriquées.

maringouin

un maringouin :

  • un petit diptère piqueur (de la famille des culicidés) au corps grêle et allongé, à longues pattes fines, dont la piqure provoque une légère enflure sur la peau et des démangeaisons ;
  • un nom vernaculaire américain des moustiques (diptères nématocères) ;
  • une, un enfant appartenant à une catégorie sportive ; (parfois au pluriel) la catégorie sportive elle-même ;
  • une personne dont le comportement dérange, importune.

une piqure de maringouin : une chose de peu d’importance ou insignifiante, sans effets graves.

On lit aussi marigoin, maragouin, maragoin.

On a lu une maringouinière ou marangouinière pour un lieu infesté de maringouins ou dans des toponymes, et un remède maringouinifuge.

un mange-maringouins, mangeur de maringouins, mangeux de maringouins, chie-maringouins, chieur de maringouins, chieux de maringouins, chiard de maringouins : des noms donnés à l’engoulevent d’Amérique (Chordeiles minor), qui se nourrit en vol de moustiques et d’autres insectes.

Ce nom (qui figure dans de nombreux noms de lieux) a été adopté par les spécialistes canadiens, qui l’utilisent en concurrence avec moustique pour désigner l’ensemble des espèces de la famille des culicidés; le spécifique maringouin domestique leur sert à désigner Culex pipiens pipiens, une espèce répandue. En français de France, depuis la première moitié du 20ème siècle, on emploie plutôt moustique, lequel a fait reculer son concurrent cousin; ce dernier était bien connu des Français de passage en Nouvelle-France, mais il ne s’est jamais implanté dans la langue des Canadiens. On considère généralement que maringouin a été emprunté directement au tupi, une langue autochtone dont les dialectes étaient autrefois parlés sur une vaste portion du littoral brésilien. En savoir plus : Dictionnaire historique du français québécois.

Ce genre de température favorise la prolifération des moustiques – appelés maringouins dans notre pays. L’utilité des moustiquaires s’impose. Le buzz est donné… Une nouvelle surprise attend les Européens, pour qui une moustiquaire est forcément de genre féminin. Voilà qui piquera leur curiosité : les Canadiens parlent d’un moustiquaire. En savoir plus : Au cœur du français.

marinier, marinière

elle est marinière, il est marinier :

  • a rapport à la mer ;
  • concerne les marins.

A. une marinière, un marinier : une, un marin.

une officière marinière, un officier marinier

B. une marinière, un marinier : une batelière, un batelier, celle ou celui qui navigue par profession sur les canaux ou les rivières.

une marinière :

  • une nage ;
  • une sauce ;
  • une blouse.

Le mot marinier est dérivé de marin, avec le suffixe -ier.

Le nom (une) marinière est dérivé de marine « mer, côte, bord de la mer », avec le suffixe -ière (-ier).

marinisme, mariniste

1. une, un mariniste (1) : une, un peintre de marines, de thèmes marins.

2. Giambattista Marini ou Marino : un poète italien.

un marinisme : un style affecté et précieux.

une, un mariniste (2) : une écrivaine, un écrivain qui adopte un style précieux à la façon de Marini.

marin-pêcheur

une marin-pêcheuse, un marin-pêcheur, : une marin inscrite, un marin inscrit sur le rôle d’un navire de pêche.

marin-pompier

une, un marin-pompier : une, un membre d’un corps de la Marine nationale chargé(e) de la lutte contre les incendies dans les arsenaux et ports de guerre, et parfois dans les cités portuaires.

Mario

Mario : un prénom.

mariol, mariole, mariolle, mariologie

1. elle est mariole ou mariolle, il est mariol ou mariole, mariolle :

  • est maligne ou malin, est habile ;
  • est agréable, plaisante, amusante ; est agréable, plaisant, amusant ;
  • est fière ou fier, est bravache.

une mariole ou mariolle : celle qui est astucieuse, délurée, gaillarde.

un mariol ou mariole, mariolle : celui qui est astucieux, déluré, gaillard.

faire le mariole ou mariolle, mariol : faire le malin, l’intéressant, le fanfaron.

Ce mot a été emprunté deux fois à l’italien mari(u)olo « voleur » « qui vit d’escroqueries et d’expédients », également « plein de malice », probablement dérivé de Marie dans l’expression fare le Marie « feindre la simplicité ou la dévotion ; être hypocrite », Marie (pluriel de Maria, nom italien de Marie) désignant les saintes femmes peintes sur les tableaux représentant la mise au tombeau du Christ.

2. une mariole : une petite figurine représentant la Vierge Marie.

voir aussi : marjolet, marjolin (ci-dessous).

une mariologie : une étude de la théologie catholique concernant la Vierge Marie.

marionnette, marionnettiste

une marionnette :

  • une figurine représentant une personne ou un animal, et à laquelle on fait jouer un rôle parlant ou muet ;
  • un pantin ;
  • une personne sans caractère, sans personnalité, facilement manœuvrable ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • un ensemble de poulies sur un navire.

Lexique de la marionnette‎ : Wiktionnaire.

Le terme d’aurore boréale est toutefois une dénomination savante. Nos ancêtres connaissaient une appellation beaucoup plus poétique, évoquant le caractère remuant de ce phénomène : ils les appelaient des marionnettes. En savoir plus : Français de nos régions.

une, un marionnettiste : celle, celui qui crée des marionnettes, qui imagine des spectacles, qui les manipule, qui leur prête sa voix.

Le nom (une) marionnette est une forme dissimilée d’un diminutif de mariole désignant la Vierge puis une « petite image de la Vierge », les marionnettes étant ainsi appelées par un diminutif de Marie parce qu’aux fêtes de l’Assomption on donna, pour remplacer les Mystères, des jeux de marionnettes. Voir aussi ; un marjolet ou marjolin, une marotte, une marouette.

Le nom (un) fantoche (= une marionnette ; un mannequin ;, un homme sans caractère ni volonté ; un personnage dénué de consistance et de vraisemblance) est emprunté à l’italien fantoccio, d’abord « marionnette », dérivé de fante (fantassin) et fantochini « marionnettes », emprunté à l’italien fantoccino, fantoccini « marionnette », diminutif de fantoccio. D’où : fantoche (= qui ne mérite pas d’être pris au sérieux, n’a aucune autonomie ; qui est instrumentalisé).

maripa

un maripa ou palmier Attalea maripa

marisque

une marisque :

  • une grosse figue insipide ;
  • une petite tumeur sur le pourtour de l’anus et formée par la transformation fibreuse d’une hémorroïde.

Ce nom est emprunté au latin classique marisca (ficus) « espèce de figue », puis à l’époque impériale « fic de l’anus », d’origine incertaine.

mariste

une, un mariste :

  • une, un membre de la société de Marie ;
  • une religieuse, un religieux non prêtre de l’Institut des Petits Frères de Marie.

Le nom mariste vient de celui de Marie « mère de Jésus-Christ », en bas latin ecclésiastique Maria (voir : marial).

marital, maritalement

elle est maritale, il est marital : concerne le mari, le mariage.

elles sont maritales, ils sont maritaux

maritalement

Le mot marital est emprunté au latin d’époque impériale maritalis de même sens.

maritime, maritimisation, maritimité

elle, il est maritime :

  • a rapport à la mer ;
  • est au bord de la mer ;
  • vit de la mer, dont l’activité est liée à la mer ;
  • pousse au bord de la mer ;
  • vient de la mer ;
  • est marqué(e) par l’influence de la mer ;
  • se trouve entre deux rivages ou s’ouvre sur la mer ;
  • se fait sur mer ou par mer ;
  • concerne la marine, la navigation sur mer.

les maritimes : ceux qui ont une activité liée à la marine.

une maritimisation :

  • un processus d’accroissement des échanges internationaux par voie maritime ;
  • [défense – relations internationales] le rôle croissant joué par les espaces maritimes dans la sécurité d’un pays, ses approvisionnements et sa prospérité. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.

une démaritimisation : Géoconfluences.

la maritimité : les façons de s’approprier la mer. en savoir plus : Géoconfluences.

Le mot maritime est emprunté au latin maritimus, maritima, maritimum « de mer, marin » ; pour le sens « qui est dans la mer, qui vit dans la mer » maritime a été évincé par marin, l’usage réservant maritime pour le sens « proche de la mer ».

maritorne, Maritornes

une maritorne :

  • une femme sans grâce, vulgaire ;
  • une servante laide et peu soignée.

Maritornes : une servante repoussante dans le Don Quichotte de Cervantès.

Le nom (une) maritorne est une francisation de l’espagnol Maritornes, le nom d’une servante repoussante dans le Don Quichotte de Cervantès, d’où comme nom commun le sens de « servante ou femme laide et désagréable » en usage depuis le 17ème siècle.

Le mot malitorne (= grossier, trivial) est une altération de maritorne sous l’influence de mal (2) et de tourné, participe passé de tourner. D’où une, un malitorne (= une personne gauche et maladroite).

marivaudage, marivauder, Marivaux

un marivaudage :

  • une recherche dans le langage et le style, dans l’analyse et l’expression des sentiments ;
  • une attitude, un propos d’une galanterie délicate, recherchée, subtile, en particulier dans le domaine amoureux.

marivauder :

  • écrire, s’exprimer à la manière de Marivaux, avec affectation, préciosité, recherche ;
  • tenir ou échanger des propos, en particulier dans le domaine amoureux, d’une galanterie délicate et recherchée.

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux : un écrivain français.

marjo

une, un marjo : une marginale, un marginal.

marjolaine

une marjolaine : une plante.

Ce nom est une altération de l’ancien français majorane de même sens, emprunté au latin médiéval maiorana, d’origine obscure, voir : CNRTL.

marjolet, marjolin

un marjolet ou un marjolin :

  • un homme qui fait le galant ;
  • un jeune homme élégant.

Ce nom est dérivé de l’ancien français mariole « petite image de la Vierge Marie », par extension « toute autre figure de saint », d’où les formes anciennes mariolet, mariaulet ; marjolet s’explique probablement par un croisement avec marjolaine, les marjolets allant la nuyt resvelier les pos de marjolaine, c’est-à-dire « danser des sérénades ».

mark

1. le (deutsche) mark : l’ancienne unité monétaire de l’Allemagne.

le mark convertible : la principale unité monétaire de la Bosnie-Herzégovine.

le mark finlandais ou markka : l’ancienne unité monétaire de la Finlande.

Ce nom est emprunté à l’allemand Mark utilisé depuis 1873 comme unité monétaire de l’Empire allemand, puis de la République fédérale d’Allemagne, du francique marka, voir : marc (1).

2. voir : France Terme

[en anglais : benchmark] référencer ou parangonner : procéder à une évaluation par rapport à un ou plusieurs modèles reconnus, en s’inscrivant dans une recherche d’excellence. On préférera utiliser le terme « parangonner » lorsque l’emploi du terme « référencer » peut prêter à confusion, par exemple dans le domaine documentaire.

[en anglais : benchmark] un test de performance : une évaluation des performances d’un système par simulation des conditions réelles d’utilisation, à l’aide de programmes-échantillons.

[en anglais : bookmark] un signet : un moyen d’accéder rapidement à une adresse universelle préalablement stockée en mémoire par l’utilisateur.

[en anglais : digital postmark ; electronic postmark ; EPM] un cachet postal électronique ou sceau postal électronique : une empreinte numérique horodatée et scellée par chiffrement, qui est apposée par un opérateur postal et accompagne un objet postal transmis sous forme électronique.

[en anglais : landmark] un point de repère : un élément ponctuel identifiable sur une image et matérialisé au sol par un détail naturel ou artificiel.

[en anglais : sea-mark] un amer (en marine).

marker

voir : France Terme.

[en anglais : marker] un marqueur

[en anglais : marker] une balise : tout moyen de marquage d’un point de la surface terrestre.

[en anglais : marker beacon] une radioborne : un émetteur de radionavigation qui rayonne un faisceau vertical en vue de fournir à un aéronef une indication de position.

[en anglais : marker crude] le brut de référence : le pétrole brut qui sert de base pour le calcul du prix des autres pétroles bruts.

market

voir : France Terme.

[en anglais : market] un marché

[en anglais : (market) fulfillment (EU. (market) fulfilment (GB.] une gestion optimale des commandes : une exécution des commandes, y compris par sous-traitance, visant à satisfaire au maximum toutes les parties.

[en anglais : market planning manager] une planificatrice mercatique, un planificateur mercatique : une, un responsable de l’ordonnancement des opérations commerciales.

[en anglais : innovation pull ; market pull] une innovation suscitée par la demande : une innovation proposée sur le marché, qui répond à l’expression d’une demande ou à un besoin identifié.

[en anglais : market timing] un arbitrage sur valeur liquidative : l’opération consistant à tirer profit d’un écart entre la valeur liquidative des parts d’un fonds, habituellement calculée une fois par jour à une heure fixée d’avance, et leur valeur de marché, qui peut varier tout au long de la journée. Lorsque l’arbitrage sur valeur liquidative a lieu après une heure limite, l’Autorité des marchés financiers le considère comme répréhensible car il porte atteinte à l’égalité entre les porteurs. L’expression anglaise market timing recouvre plus largement, dans les pays anglo-saxons, toute opération visant à tirer parti d’une différence de valeur dans une période de temps.

[en anglais : marked-to-market] évalué à prix de marché : se dit de la valeur d’un actif correspondant à son prix de marché du moment.

[en anglais : e-market place] un site de marché : un site informatique d’échange de données relatives à un domaine d’activité économique déterminé.

[en anglais : mark-to-market] une évaluation au prix de marché : la méthode comptable consistant à arrêter la valeur d’un actif par référence à son prix de marché du moment.

[en anglais : small supermarket] une supérette : un magasin en libre service de 120 m² à 400 m², consacré surtout à l’alimentation. Son rayonnement est limité au quartier et sa clientèle le fréquente en général de manière quotidienne.

[en anglais : target market] une clientèle cible ou un marché cible

[en anglais : telemarket] un télémarché : une méthode de distribution permettant au client de choisir dans une liste de références et de commander à distance en utilisant les techniques de télécommunication.

[en anglais : time-to-market ; TTM] un délai de lancement ou temps de mise sur le marché, TMM : le temps écoulé entre la décision de s’implanter sur un marché et la mise en vente effective d’un produit.

marketable, marketer, marketing, marketisation

Lexique du marketing‎ : Wiktionnaire.

Le nom (un) marketing est emprunté à l’anglais marketing, dérivé de to market « faire son marché, acheter et vendre », de market « marché » emprunté à l’anglo-normand, correspondant au français marché. L’usage actuel du terme dans le monde des affaires s’est établi à la fin du 19ème siècle et a pris une extension particulière aux États-Unis, d’où il a été emprunté par le français.

[en anglais : marketable] commercialisable : qui peut être mis sur le marché.

[en anglais : marketer] une mercaticienne, un mercaticien : une, un spécialiste de la mercatique.

[en anglais : direct marketer] une démarcheuse, un démarcheur

un marketing d’attraction, un marketing de contenu, un marketing mobile : Vocabulaire du commerce électronique (Office québécois de la langue française)

[en anglais : marketing]

  • une mercatique : l’ensemble des techniques et des actions grâce auxquelles une entreprise développe méthodiquement la vente de ses produits et de ses services en adaptant son offre aux besoins et au comportement du consommateur ;
  • une commercialisation, une mise en marché, une vente

[en anglais : marketing information system ; MIS ; MkIS] un système d’information mercatique ou SIM : un ensemble de techniques et de procédures visant à collecter, analyser et diffuser les informations disponibles sur une entreprise, son environnement, ses concurrents, ses marchés, pour un usage interne ou externe.

[en anglais : buzz marketing ; word of mouth marketing ; WOMM] un bouche à oreille : une technique mercatique fondée sur l’exploitation des messages circulant entre les consommateurs.

[en anglais : geomarketing] une géomercatique : une application de la mercatique fondée sur des critères géographiques.

[en anglais : neuromarketing] la neuromercatique : l’étude des mécanismes cérébraux susceptibles d’intervenir dans le comportement des consommateurs. La neuromercatique recourt notamment aux techniques de l’imagerie médicale et observe la façon dont le cerveau répond à divers stimuli.

[en anglais : pre-marketing] un préplacement : un ensemble de démarches ayant pour but, avant une émission de titres, de sensibiliser les investisseurs et de recueillir leurs réactions.

une, un responsable des réseaux sociaux : une personne responsable de la stratégie de communication d’une entreprise ou d’une organisation, sur la toile et dans les réseaux sociaux. En anglais : social media (marketing) manager.

[en anglais : street marketing] une publicité de rue : la technique mercatique consistant à distribuer des prospectus et des échantillons sur la voie publique ou à y mener toute autre opération de communication pour promouvoir un produit.

[en anglais : telemarketing] une télémercatique : une utilisation des techniques et des moyens de télécommunication au service de la mercatique.

[en anglais : viral marketing] un bouche à oreille électronique : une technique mercatique reposant sur la transmission de proche en proche, par voie électronique, de messages commerciaux. Les expressions « marketing viral » et « marketing de propagation » sont à proscrire.

[en anglais : waitertainment (EU. wait marketing] une communication d’attente : une conception et diffusion de messages, le plus souvent publicitaires, destinés à un public en situation d’attente. La communication d’attente est généralement mise en œuvre dans des lieux publics tels que les salles d’attente médicales, les aéroports, les grandes surfaces, ou encore au téléphone.

[en anglais : marketisation] une marchandisation : le passage d’une forme non marchande à une forme marchande de l’offre de biens et services.

On a lu aussi marketer : utiliser les méthodes de la mercatique. et un marketeur : un mercaticien, un spécialiste de la mercatique. À ne pas confondre avec marqueter (= marquer de couleurs, de dessins variés ; parsemer ou être parsemé de marques, de taches pouvant prendre l’aspect de dessins variés) et une marqueteuse, un marqueteur (= une ouvrière, un ouvrier spécialiste en marqueterie ; une écrivaine, un écrivain qui fait des ouvrages composés de morceaux sans lien entre eux).

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

marking

[en anglais : marking] un marquage : en opérations navales, la tâche qui est confiée à une unité navale et qui consiste à suivre les mouvements d’un mobile désigné.

[en anglais : benchmarking] une référenciation ou un parangonnage : une procédure d’évaluation effectuée par rapport à un ou plusieurs modèles reconnus, qui s’inscrit dans une recherche d’excellence. On préférera utiliser le terme « parangonnage » lorsque l’emploi du terme « référenciation » peut prêter à confusion, par exemple dans le domaine documentaire.

markovien

une analyse markovienne : qui est relative au modèle du mathématicien russe Markov (1856-1922) définissant les probabilités d’apparition d’un signal en fonction des signaux précédents.

marle

1. un marle : un merle. [Canada]

2. un marle ou marlou :

  • un homme rusé, malin, fort ;
  • un mariolle.

des marles ou marlous

elle est marlouse, il est marlou

3. un marlou ou marle :

  • un souteneur, un proxénète ;
  • un amant, un concubin.

un marloupier : un souteneur.

un marloutage : un proxénétisme.

L’origine de ces noms est incertaine, voir : CNRTL.

marli

un marli :

  • le bord intérieur, souvent décoré, d’une assiette ou d’un plat de porcelaine ou de faïence ;
  • un tissu.

L’origine de ce nom est incertaine, peut-être, du nom de Marly, localité des Yvelines où Louis XIV avait fait édifier un château si somptueux que son nom servit à la dénomination de divers objets de luxe.

marlin

un marlin : un makaire, un poisson.

un marlin blanc : Office québécois de la langue française.

marlotte

une marlotte : un manteau de femme.

Ce nom est emprunté à l’espagnol marlota « vêtement mauresque en façon de justaucorps » et celui-ci à l’arabe lluta « sorte d’ample vêtement de dessus » lequel à son tour est emprunté soit au grec μ η λ ω τ η ́ « peau de mouton », dérivé de μ η ̃ λ ο ν « mouton ; chèvre », soit plus probablement au grec tardif μ α λ λ ω τ η ́ « manteau garni de poils », de μ α λ λ ω τ ο ́ ς « garni de laine, rembourré », dérivé de μ α λ λ ο ́ ς « touffe de laine ; touffe de cheveux ».

marlou, marloupier, marloutage

marlou, marloupier, marloutage : voir marle (ci-dessus)

marmaille

une marmaille :

  • un groupe de jeunes enfants bruyants et agités ;
  • des enfants nombreux.

Ce nom est dérivé de marmot.

marmelade

une marmelade :

  • une bouillie de fruits ;
  • l’état d’un objet, d’un corps écrasé, réduit en bouillie ;
  • une situation confuse, difficile.

Ce nom est emprunté au portugais marmelada « confiture de coings », dérivé de marmelo « coing », lui-même issu, par l’intermédiaire du latin vulgaire malimellus « pomme douce » « coing », du latin melimelum « sorte de pomme douce » « coings imprégnés de miel, confiture de coings », lui-même emprunté au grec μ ε λ ι ́ μ η λ ο ν « sorte de pomme douce » (de μ ε ́ λ ι « miel » et μ η ̃ λ ο ν « pomme »).

marmenteau

un arbre marmenteau : qui assure l’ornement d’un domaine et que l’usufruitier ne peut donc pas faire couper.

Ce terme des Eaux et Forêts vient d’un ancien adjectif en -al, dérivé de l’ancien français merrement, lui-même issu du latin populaire materiamentum « bois de construction », dérivé de materiamen (merrain).

marmitage, marmite, marmitée, marmiter, marmiteusement, marmiteux,marmitier, marmiton, marmitonnage, marmitonner, marmitonnerie

un marmitage : un bombardement d’artillerie dense et continu.

une marmite (1) : un gros obus.

marmiter : bombarder.

une marmite (2) :

  • un récipient, son contenu ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • une cavité dans le lit rocheux d’un cours d’eau.

faire bouillir la marmite : assurer la subsistance, l’entretien d’un ménage.

une marmite à pression, une casserole à pression : un autocuiseur. [Belgique]

une marmitée : le contenu d’une marmite.

elle est marmiteuse, il est marmiteux : est mal en point, misérable.

marmiteusement

une marmitière, un marmitier :

  • une cuisinière, un cuisinier ;
  • celle, celui qui fait des marmites.

une marmitonne : une jeune aide de cuisine, une apprentie cuisinière.

un marmiton : un jeune aide de cuisine, un apprenti cuisinier.

un marmitonnage : le métier, la condition de marmiton.

marmitonner :

  • faire le marmiton ;
  • aider à la cuisine.

une marmitonnerie :

  • l’ensemble des marmitons ;
  • le personnel de la cuisine.

Le nom (une) marmite vient de l’ancien français marmite « hypocrite », composé de mite « chat » (chattemite) et de l’élément onomatopéique marm-, à l’origine de marmonner, marmotter, marmouser (marmouset) : l’évolution sémantique s’explique par le fait que la marmite, profonde et fermée par un couvercle, cache son contenu aux curieux, par opposition par exemple à la poêle, plate et ouverte (à comparer avec l’allemand Topfgucker, le français fouillaupot « curieux ».

marmonnement, marmonner, marmonneur

un marmonnement :

  • l’action de marmonner ;
  • un murmure sourd, indistinct.

marmonner :

  • dire à voix basse et de façon confuse ;
  • murmurer entre ses dents ;
  • murmurer avec hostilité, grommeler ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une marmonneuse, un marmonneur : celle, celui qui marmonne.

voir aussi : marmotter, murmurer.

Le verbe marmonner vient de l’onomatopée marm-, qui exprime le murmure (avec de nombreux correspondants dans les langues indo-européennes, ainsi le latin murmurare, l’allemand murren, le norvégien marma « bruire », l’ancien suédois marra « murmurer »), à comparer aussi avec marmotter attesté dès le 15ème siècle.

marmoréen, marmorin, marmorisation, marmorisé, marmoriser

elle est marmoréenne, il est marmoréen :

  • est de la nature du marbre ;
  • évoque le marbre, sa teinte, son immobilité, sa froideur.

un os marmoréen : devenu compact comme du marbre.

elle est marmorine, il est marmorin :

  • est de marbre ;
  • possède les propriétés chimiques du marbre.

une marmorisation :

  • une transformation d’un calcaire en marbre ;
  • une formation de marbrures ;
  • une augmentation de la densité d’un os.

un sol marmorisé : présentant des formations de marbrures.

marmoriser : imiter le marbre.

Le mot marmoréen est un dérivé savant du latin marmoreus « de marbre ; blanc, dur comme le marbre », avec le suffixe -éen.

Le verbe marmoriser est un dérivé savant du latin marmor, marmoris « marbre », avec le suffixe -iser.

marmot

A. un marmot :

  • une figure grotesque décorant un élément architectural ;
  • un heurtoir de porte.

croquer le marmot : attendre longtemps en se morfondant.

B. un marmot :

  • un jeune garçon ;
  • un gamin ;
  • un jeune enfant.

une marmotte (1) : une petite fille.

une marmaille :

  • un groupe de jeunes enfants bruyants et agités ;
  • des enfants nombreux.

Le nom (un) marmot est probablement dérivé du verbe marmotter, à cause des mouvements continuels que les singes font avec leurs babines ; le féminin marmote « femelle du singe » est attesté dès 1170-1200 jusqu’au 14ème siècle, le masculin ayant été fait pour distinguer le mot de marmotte ; l’expression croquer le marmot voisine de croquer le marmouset (voir : ce mot) est peu claire.

marmottage, marmottant, marmotte, marmottement, marmotter, marmotteur, marmottier, marmotton

un marmottage :

  • l’action de marmotter ;
  • une parole que l’on marmotte.

elle est marmottante, il est marmottant : parle entre ses dents.

un marmottement : un mouvement des lèvres, le murmure indistinct d’une personne qui marmotte.

marmotter :

  • dire d’une manière confuse ou indistincte, en parlant entre ses dents ;
  • parler confusément, faiblement, à voix basse, parler tout seul ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

une marmotteuse, un marmotteur : celle, celui qui marmotte, qui parle entre ses dents.

elle est marmotteuse, il est marmotteur

Le verbe marmotter est dérivé du radical onomatopéique marm- qui exprime le murmure (voir : marmonner), avec le suffixe -ot(t)er.

une marmotte (1) : un mammifère.

un marmotton

une marmotte (2) :

  • un coffret, une malle formée de deux parties dont l’une s’emboite dans l’autre ;
  • une coiffure de femme.

On désignait parfois une Savoyarde et un Savoyard par marmottière et marmottier.

Le nom (une) marmotte (1) est probablement dérivé de marmotter (voir aussi : marmot), à cause du mouvement de lèvres que fait cet animal en sifflant (cri d’alerte) ou en sifflotant (son langage). Marmotte est sans rapport direct avec le latin mus montanus « rat des montagnes », c’est-à-dire probablement « marmotte ». L’italien marmotta, marmotto et l’espagnol marmota sont empruntés au français. Les autres sens s’expliquent parce que les pointes de cette coiffure rappellent les oreilles de la marmotte, et parce qu’à l’origine les coffrets de facteur étaient faits en fourrure de marmotte dans les montagnes.

Le nom (un) murmel (= une fourrure de marmotte qui rappelle la martre et qui a l’aspect du vison) est emprunté à l’allemand Murmel « marmotte ».

une marmotte (3), un marmot : voir ci-dessus.

une marmotte (4) : le fruit du marmottier.

un marmottier : un prunier, un arbre.

marmouset

A. un marmouset : une statuette ou une figure architecturale grotesque.

un (feu) marmouset : un chenet bas dont l’extrémité est ornée d’une figure humaine.

B. une marmousette, un marmouset : une petite fille, un jeune garçon.

Ce mot est une variante de marmot d’après marmuser, marmouser « marmotter entre ses dents », formations verbales issues de l’onomatopée marm- qui exprime le murmure, les finales -user, -ouser sans doute sous l’influence de museau, muser et de l’ancien français doloser « gémir » ; marmuser et marmouser sont devenus dialectaux.

marnage

un marnage : voir marne (ci-dessous).

marnais, Marne

la Marne : un département et une rivière de France.

elle est marnaise, il est marnais : est du département de la Marne.

une Marnaise, un Marnais

marnage, marne, marner, marneur, marneux, marnière

1. un marnage :

  • l’action d’amender une terre par l’apport de marne ;
  • le résultat de cette action.

une marne : une roche tendre.

marner (1) :

  • amender en répandant et incorporant de la marne ;
  • travailler durement.

une marneuse, un marneur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui répand la marne sur les terres à labourer ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui travaille dans une marnière ;
  • une travailleuse, un travailleur.

elle est marneuse, il est marneux : présente les caractères de la marne, renferme de la marne.

une marnière : une carrière d’où l’on tire la marne.

Le nom (une) marne est une variante de l’ancien français marle de même sens, du gaulois margila, marga « marne ».

Le nom (une) lithomarge (= un silicate naturel d’aluminium hydraté) est composé de litho- tiré du grec λ ι ́ θ ο ς « pierre » et de -marge, du latin marga « marne ».

Le nom (un) maërl ou merl (= un sable composé surtout des débris d’une algue marine, et utilisé pour amender les sols ; une algue) vient de ce mot breton, emprunté à l’ancien français marle, variante de marne.

2. un marnage :

  • l’amplitude des marées ;
  • une hausse et baisse du niveau d’une masse d’eau par apport, retenue ou écoulement ;
  • la différence de hauteur d’eau, observée ou calculée, en un lieu et pour un jour donné entre le niveau de pleine mer et le niveau de basse mer, à ne pas confondre avec l’amplitude de la marée. en savoir plus : Géoconfluences.

marner (2) : pour la mer ou la marée, monter au-dessus du niveau moyen.

Le verbe marner (2) est dérivé de marne « bord », autre résultat du latin margĭne(m), voir : marge.

Maroc, marocain

elle est marocaine, il est marocain : est du Maroc.
une Marocaine, un Marocain

le Maroc ou le Royaume du Maroc
capitale : Rabat ; nom des habitants : Rabataise, Rabatais.
Agadir ; nom des habitants : Agadiroise, Agadirois.
Casablanca ; nom des habitants : Casablancaise, Casablancais.
Fès ; nom des habitants : Fésienne, Fésien.
Marrakech ; nom des habitants : Marrakéchoise, Marrakéchois.
Tanger ; nom des habitants : Tangéroise, Tangérois.
On trouve aussi dans l’usage les noms d’habitants « Rabatis », « Fassis » et « Marrakchis » qui sont des translittérations de l’arabe.

le marocain : une forme de la langue arabe.

Le nom du Maroc vient de Marrakech (plus précisément Marrakush), dérivé du berbère tamurt (ⵜⴰⵎⵓⵔⵜ) « terre » et akush (ⴰⴽⵓⵛ) « Dieu » signifiant donc « Terre de Dieu ». المغرب Al Maghrib (nom arabe) signifie « Occident », « le plus à l’ouest ». En savoir plus : Wikipédia.

maroilles, Maroilles

un maroilles (ou marolles, désignation qui n’est plus usitée) : un fromage.

Maroilles : une commune de France, réputée pour ce fromage.

marollien

le marollien : un argot des faubourgs de Bruxelles.

une Marollienne, un Marollien : une habitante, un habitant du quartier des Marolles, à Bruxelles.

maronage

un (droit de) maronage : le droit qu’ont les habitants voisins d’une forêt placée sur le territoire de la commune, de se faire délivrer des bois appartenant à cette forêt et propres à la construction et aux réparations des bâtiments.

Ce nom est dérivé de merrain, avec le suffixe -age.

maronite

l’Église maronite

elle, il est maronite :

  • fait partie de cette Église ;
  • y est relative, est relatif.

une, un maronite : une, un fidèle de cette Église.

Le mot maronite est dérivé, au moyen du suffixe -ite désignant le partisan d’une personne ou d’une doctrine, du nom de l’anachorète Maron ou Maroun dont les disciples formèrent le premier noyau de l’Église maronite.

maronnant, maronne, maronner

1. elle est maronnante, il est maronnant :

  • fait maronner ;
  • rend de mauvaise humeur.

maronner :

  • exprimer un mécontentement, une mauvaise humeur par des paroles indistinctes marmonnées, en grognant sourdement ;
  • éprouver du dépit.

Le verbe maronner est un mot dialectal des parlers du Nord et de l’Ouest signifiant « miauler, grogner, murmurer », dérivé du radical onomatopéique mar(m)- (voir : maraud, marmonner).

2. une maronne [Belgique] : un pantalon.

maroquin, maroquinage, maroquiner, maroquinerie, maroquinier

un maroquin (1) :

  • un cuir de bouc ou de chèvre utilisé pour la confection ou la garniture de divers articles ;
  • une peau préparée à la manière du maroquin ;
  • un objet en maroquin ;
  • une reliure en maroquin, un livre relié de maroquin ;
  • un portefeuille en maroquin ;
  • un poste de ministre.

un (papier) maroquin : un papier de couleur, grenu, imitant le maroquin.

un maroquinage : l’action de maroquiner ; son résultat.

maroquiner : apprêter une peau pour en faire du maroquin ou pour lui en donner l’aspect.

maroquiner du papier : lui donner l’apparence du maroquin.

la maroquinerie : l’industrie ayant pour objet la préparation du maroquin et du cuir fin et leur utilisation.

une maroquinerie :

  • un ensemble d’objets, d’articles de maroquin, de cuir fin ;
  • un atelier ;
  • un magasin.

Lexique de la maroquinerie‎ : Wiktionnaire.

une maroquinière, un maroquinier :

  • une ouvrière, un ouvrier ;
  • une commerçante, un commerçant.

Le nom (un) maroquin (1) est dérivé de Maroc (voir : marocain), probablement par l’intermédiaire de l’espagnol marroqun « cuir », car ce sont les Arabes qui ont apporté la technique du cuir en Espagne (voir : cordouan).

un maroquin (2) : un cordage ou un fil d’acier sur un navire.

L’origine du nom (un) maroquin (2) est incertaine, peut-être à rapprocher de maroquin (1), en raison des rapports de navigation entretenus entre l’Espagne et le Maroc, ce dernier pays ayant, de plus, été novateur en ce qui concerne les techniques de navigation.

Marot, marotique marotisme

elle, il est marotique :

  • est relative, est relatif à Clément Marot ;
  • imite ou rappelle la poésie de Marot, sa manière, ses procédés.

un marotisme : la manière d’un écrivain, d’un poète, cultivant des procédés considérés comme propres à Marot.

marotte

une marotte :

  • une poupée ancienne montée sur un bâton ;
  • un attribut des bouffons de cour ;
  • une marionnette ;
  • un mannequin ;
  • un chevalet ;
  • ce qui fait l’objet d’un gout excessif, maniaque.

Ce nom est un diminutif de Marie (à comparer avec mariole).

marouette

1. une marouette : un oiseau.

Ce nom est emprunté au provençal marouetto, de même sens, proprement « marionnette », diminutif de Marie (marotte).

2. une marouette ou maroute : une plante.

Le nom (une) maroute est issu, par aphérèse, de l’ancien français amerote, de même sens, lequel vient du bas latin amalusta « camomille puante » (variante latine médiévale amarusta, amarusca, sous l’influence d’amarus « amer », la décoction de camomille ayant un gout amer ; voir : amarelle et amourette. La graphie marouette (2) est issue, par aphérèse, d’amourette, terme botanique.

marouflage, maroufle, maroufler, maroufleur

Maroufle est un nom masculin et un nom féminin. Le nom masculin appartient au vocabulaire de l’insulte. On s’est demandé si ce nom n’était pas lié au régionalisme grand marroufle, d’abord utilisé pour désigner un gros chat, puis, par allusion à la réputation de voleur et de paresseux de cet animal, un individu oisif et vivant d’expédients. Mais on s’accorde aujourd’hui à en faire un dérivé de maraud, autre mot dont l’origine est discutée, mais qui a à voir, lui aussi, avec les chats : on rattache le plus souvent ce nom à une racine onomatopéique mar-, qui imiterait le ronronnement ou le miaulement des chats – le maraud, comme le maroufle, étant d’abord décrié pour sa paresse. […] Ce nom est à l’origine du nom féminin maroufle, qui désigne une colle à très fort pouvoir d’adhérence, sans doute par référence à l’indéfectible inertie et à l’immobilisme farouche du maroufle. De ce nom féminin, a été tiré le verbe maroufler, « coller avec de la maroufle », une toile peinte sur une autre toile, sur un panneau de bois ou sur une muraille ». On parle ainsi de toile marouflée. En savoir plus : Académie française.

1. un maroufle : un personnage grossier ou malhonnête.

Ce nom est une autre forme de maraud.

2. un marouflage :

  • l’action de coller une toile, un papier sur un support ;
  • une peinture, une décoration fixée par marouflage ;
  • l’action de coller des toiles de renfort.

une maroufle : une colle forte.

maroufler :

  • coller à la colle forte une toile peinte, un papier, un élément de décoration ;
  • appliquer des toiles enduites de colle forte sur les différentes parties d’un assemblage à consolider.

une maroufleuse, un maroufleur : une ouvrière, un ouvrier.

Le nom (une) maroufle est probablement la forme féminine de maroufle (1), employée par quelque assimilation plaisante par les peintres en bâtiment pour désigner la colle.

marpaut

un marpaut : un fripon, un vaurien.

Ce mot d’origine incertaine est peut-être à rapprocher de maraud, mais la seconde partie du mot reste difficile à expliquer.

marquage

un marquage :

  • l’action de marquer, d’apposer ou d’imprimer une marque, un signe ;
  • cette marque, ce signe lui-même ;
  • dans un sport collectif, l’action de marquer un joueur ;
  • [informatique] l’action de faire ressortir un élément graphique ou une partie de texte par modification de ses attributs visuels. En anglais : highlighting. Voir aussi : surbrillance. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [biologie / génie génétique] une introduction de nucléotides modifiés, ou modification chimique de certains nucléotides d’un acide nucléique afin de pouvoir le repérer. Le marquage peut être radioactif (32P, 35S). Il peut servir à réaliser des sondes. En anglais : labelling. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [défense – marine] en opérations navales, la tâche qui est confiée à une unité navale et qui consiste à suivre les mouvements d’un mobile désigné. En anglais : marking. Voir aussi : contact. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

un géomarquage : [télécommunications – informatique] un ajout de métadonnées géographiques à un contenu numérique, qui indiquent le lieu où celui-ci a été produit. Les métadonnées géographiques sont généralement obtenues par géolocalisation par satellite. En anglais : geotagging. Voir aussi : géolocalisation par satellite, métadonnée. Journal officiel de la République française du 20 décembre 2023.

Ce nom est dérivé de marquer.

marquaire

une, un marcaire ou marquaire : celle, celui qui a la responsabilité d’une étable et d’une fromagerie.

une marcairerie ou marcairie :

  • un pâturage à bestiaux, un enclos de haies, de murettes ou de claies ;
  • un abri où l’on fait les fromages cuits.

Le nom marcaire ou marquaire est emprunté à l’allemand Melker « trayeur ».

marquant

elle est marquante, il est marquant :

  • laisse une trace, un souvenir durable ;
  • est remarquable ;
  • est éminente, prestigieuse ; est éminent, prestigieux.

un marquant : une carte marquante, qui permet de marquer des points dans un jeu.

voir : marquer.

marque

une marque (1) :

  • un signe matériel pour indiquer certaines caractéristiques et permettre de distinguer une chose ;
  • une trace sur le corps ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ; Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • un signe commercial distinctif ; une entreprise qui détient cette marque ;
  • tout ce qui sert à identifier, reconnaitre quelque chose ou à le remémorer ;
  • un repère ;
  • un ticket ;
  • des jetons ;
  • une empreinte, une trace facilement reconnaissable ou identifiable ;
  • un signe ou un trait distinctif ;
  • [sports] le décompte des points, buts ou autres procédés destinés à situer les concurrents les uns par rapport aux autres au cours d’une rencontre ou à la fin de celle-ci. En anglais : score. Voir aussi : score en direct. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une marque de distributeur ou MDD : [économie et gestion d’entreprise] un nom de marque qu’un distributeur appose sur le produit d’un fournisseur pour le commercialiser. En anglais : private label ; own brand ; own label. Journal officiel de la République française du 05/08/2016. Attention : Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel de la République française du 12 mai 2000.

une marque en continu : [sports / volley – ball] le système de marquage de points où toute balle engagée entraîne le gain d’un point pour l’une ou l’autre équipe. En anglais : rally point system ; RPS. Journal officiel de la République française du 12/06/2018.

une marque en ligne : [économie et gestion d’entreprise] une marque commerciale présentée sur l’internet.  Le terme « e-marque » est impropre. En anglais : e-brand. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

une marque épigénétique ou un marqueur épigénétique : [biologie cellulaire – biochimie et biologie moléculaire] un groupement chimique, en particulier méthyle ou acétyle, qui est fixé à l’ADN ou aux histones et qui module la transcription des gènes, notamment en conditionnant le degré de condensation de la chromatine. Le nombre et la position des marques épigénétiques sont des critères déterminants pour réguler l’expression d’un gène donné. En général, une abondance de groupements méthyle et un petit nombre de groupements acétyle entrainent une condensation de la chromatine, ce qui empêche la transcription ; à l’inverse, une abondance de groupements acétyle et un petit nombre de groupements méthyle entraînent une décondensation de la chromatine, ce qui permet la transcription. En anglais : epigenetic mark. Voir aussi : épimutation, histone-désacétylase. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.

une marque intégrée née en ligne ou MINEL : [économie et gestion d’entreprise – habillement et mode] une marque créée en ligne et diffusée sur la toile par une entreprise qui contrôle l’ensemble de la chaîne, de la conception du produit à son expédition au consommateur. Les marques intégrées nées en ligne disposent parfois de magasins physiques. En anglais : digital native vertical brand (DNVB). Voir aussi : distributeur en ligne, magasin physique.

un cœur de marque : une marque commerciale essentielle pour l’activité et l’image d’une entreprise. En anglais : core brand.

une première marque ou prime coche

[en anglais : lifer
bird
]

la première observation d’une espèce d’oiseau colligée par un observateur. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une stratégie de marque : une stratégie commerciale axée principalement sur la marque. En anglais : brand strategy.

Noms de marque au niveau français (INPI) ou mondial (TMview).

Les marques substitutives en français‎ : Wiktionnaire.

La guerre du propre contre le commun (les marques) _ Michel Serres de l’Académie française

Les marques de commerce sont des noms propres réservés dont l’usage est destiné à une utilisation précise dans un contexte commercial. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une marcophilie : une collection de marques, flammes et oblitérations apposées sur les objets postaux.

Le nom (une) marque (1) est un déverbal de marquer.

Le nom (un) marc (1) (= une ancienne unité de mesure pour peser les métaux précieux) vient de l’ancien bas francique marka (à comparer avec le moyen haut allemand marke, marc, march « moitié d’une livre d’or ou d’argent », l’allemand Mark, voir : mark, issu du sens « marque, signe » par l’intermédiaire de celui de « lingot de métal muni d’une marque officielle »). D’où : au marc le franc (= proportionnellement ; au prorata).

une marque (1) : un droit de représailles.

une lettre de marque :

  • qui permettait d’exercer des représailles contre les compatriotes de l’auteur du dommage ;
  • une commission donnée au capitaine d’un navire armé en course sans laquelle il peut être réputé pirate ou forban.

Le nom (une) marque (2) est emprunté au provençal marca « saisie, arrestation par représailles ; objet saisi ; personne arrêtée ; droit de représailles », déverbal de marcar « saisir (quelqu’un, quelque chose), arrêter par représailles », lui-même probablement emprunté au gothique markôn qui a dû avoir un sens proche de celui de l’ancien nordique marka « marquer la propriété de quelqu’un ».

une marque (3) : une femme.

une marque franche : la maitresse d’un voleur, qui connait les ruses du métier.

Le nom (une) marque (3) vient probablement de marque (1), les prostituées du Moyen Âge devant avoir, sur la voie publique, un signe spécial permettant de les distinguer.

marqué

1. elle est marquée, il est marqué :

  • est empreinte ou empreint d’une marque ;
  • est pourvu(e) d’un signe distinctif ;
  • inspire de la suspicion, est compromise ou compromis ;
  • porte les marques de la fatigue, de l’âge, de la maladie ;
  • se perçoit nettement, est prononcé(e) ;
  • porte une tache ;
  • a une particularité.

elle est non-marquée, il est non-marqué (en phonologie).

2. un marcotin ou marcottin, marqué, marquet : en argot, un mois (en tant que durée).

Ce nom vient de (sou) marqué « gros sou valant à Cayenne le douzième de la pièce de 24 sous » par analogie avec le douzième de l’année que paie le détenu. La forme marcotin, marcottin est dérivée de marqué, marquet avec la substitution du suffixe -ot à -é ou -et, avec le suffixe -in.

marque-mal

une, un marque-mal : une personne qui n’impressionne pas favorablement par sa mine, son allure, sa mise. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

marque-page

un marque-page

marquer

marquer :

  • rendre reconnaissable au moyen d’un signe, d’une marque ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • exprimer, faire connaitre sa pensée, ses sentiments à quelqu’un ;
  • écrire, inscrire ;
  • rendre repérable un rythme, une cadence, un moment, un son ;
  • laisser une trace, une marque tangible, une impression durable ;
  • avoir de l’effet, de l’importance.

marquer des points : obtenir un avantage sur un adversaire.

marquer le coup : montrer qu’on a été durement touché, blessé.

marquer un joueur : tenter de le neutraliser.

marquer bien, marquer mieux : faire bonne impression par sa mine, son allure, sa mise.

marquer mieux, marquer mal

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le verbe marquer est une variante de l’ancien verbe anglo-normand, normand puis picard merchier « faire une marque (sur un objet) pour le distinguer d’un autre » dérivé du substantif merc (voir : marque). Comme terme de sports, marquer est emprunté à l’anglais to mark.

Le verbe démarquer est dérivé de marquer. D’où : une démarque, un démarqueur, un démarcage ou démarquage.

Le nom (une) démarcation est emprunté à l’espagnol demarcación, dérivé de demarcar « marquer les limites d’un pays ou d’un terrain ». D’où : démarcatif.

Le verbe remarquer est dérivé de marquer. D’où : remarquable, remarquablement, une remarque, remarqué.

marquésan

elle est marquésane, il est marquésan : est relative, est relatif aux iles Marquises.

On dit aussi marquisienne, marquisien.

marquet

un marquet : voir marqué (2) ci-dessus.

marqueter, marqueterie, marqueteur

marqueter :

  • marquer de couleurs, de dessins variés ;
  • parsemer ou être parsemé de marques, de taches pouvant prendre l’aspect de dessins variés.

je marquète ou marquette, tu marquètes ou marquettes, il marquète ou marquette, nous marquetons, vous marquetez, ils marquètent ou marquettent ;
je marquetais ; je marquetai ; je marquèterai ou marquetterai ; je marquèterais ou marquetterais ;
j’ai marqueté ; j’avais marqueté ; j’eus marqueté ; j’aurai marqueté ; j’aurais marqueté ;
que je marquète ou marquette, que tu marquètes ou marquettes, qu’il marquète ou marquette, que nous marquetions, que vous marquetiez, qu’ils marquètent ou marquettent ;
que je marquetasse, qu’il marquetât, que nous marquetassions ; que j’aie marqueté ; que j’eusse marqueté ;
marquète ou marquette, marquetons, marquetez ; aie marqueté, ayons marqueté, ayez marqueté ;
(en) marquetant.

une marqueterie :

  • une technique d’ébénisterie en vue d’obtenir des dessins, des motifs variés ; l’ouvrage ainsi obtenu ;
  • une fabrication ayant le même aspect ;
  • l’atelier où se fait ce travail ;
  • un livre, un recueil, un texte composé de morceaux disparates, reliés artificiellement entre eux.

une marqueteuse, un marqueteur :

  • une ouvrière, un ouvrier spécialiste en marqueterie ;
  • une écrivaine, un écrivain qui fait des ouvrages composés de morceaux sans lien entre eux.

Le verbe marqueter est dérivé de marquer.

marquette

une marquette de cire : un pain de cire vierge.

Ce nom est dérivé de marque (1) au sens de « jeton, fiche », avec le suffixe -ette (-et).

marqueur

une marqueuse, un marqueur :

  • celle, celui qui a pour fonction de laisser un signe distinctif ;
  • celle, celui qui marque les points gagnés ou perdus ;
  • celle, celui qui marque un but, un essai.

un marqueur :

  • ce qui a pour fonction d’être ou de laisser une marque distinctive ;
  • un crayon-feutre, un instrument pour un tracé large ;
  • [pétrole et gaz / installations] En anglais : marker. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

un marqueur de spin : [chimie / biochimie] un groupe portant un électron non apparié, fixé sur une partie d’une entité moléculaire dont on veut étudier l’environnement microscopique. Un exemple typique en est le radical « aminoxyle » (ou « nitroxyle »). Le spectre de résonance paramagnétique électronique de cette entité est alors caractéristique. En anglais : spin label. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un marqueur de substitution ou critère de substitution : [santé et médecine] un marqueur aisément mesurable qui permet, en l’absence de données cliniques, d’évaluer l’effet d’un traitement. En anglais : surrogate criterion ; surrogate endpoint ; surrogate marker. Journal officiel de la République française du 24/10/2012.

un marqueur génétique : [biologie / génie génétique] une séquence d’ADN repérable spécifiquement. La détection d’un marqueur génétique peut s’effectuer par hybridation avec une sonde complémentaire, ou par son expression phénotypique. En anglais : genetic marker. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une marque épigénétique ou un marqueur épigénétique : [biologie cellulaire – biochimie et biologie moléculaire] un groupement chimique, en particulier méthyle ou acétyle, qui est fixé à l’ADN ou aux histones et qui module la transcription des gènes, notamment en conditionnant le degré de condensation de la chromatine. Le nombre et la position des marques épigénétiques sont des critères déterminants pour réguler l’expression d’un gène donné. En général, une abondance de groupements méthyle et un petit nombre de groupements acétyle entrainent une condensation de la chromatine, ce qui empêche la transcription ; à l’inverse, une abondance de groupements acétyle et un petit nombre de groupements méthyle entraînent une décondensation de la chromatine, ce qui permet la transcription. En anglais : epigenetic mark. Voir aussi : épimutation, histone-désacétylase. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.

Ce mot est dérivé de marquer.

marquis, marquisat, marquise, marquisette

un marquis :

  • un gouverneur militaire de l’époque franque préposé à la garde des provinces ou des villes frontières appelées marches ou marquisats ;
  • un titre seigneurial accompagnant la possession d’un marquisat ; celui qui portait ce titre ;
  • un titre de noblesse ;
  • un tricorne, un chapeau ;
  • un personnage de comédie censé appartenir à la noblesse élégante et à la mode, et qui est souvent dépeint sous des traits prétentieux et ridicules.

un marquisat :

  • une terre frontière gouvernée par une marquise ou un marquis ;
  • une terre, un fief auxquels était attaché le titre de marquis.

une marquise :

  • une femme noble titulaire d’un marquisat ;
  • l’épouse d’un marquis ;
  • une femme qui se donne des allures de grande dame ;
  • la femme, la maitresse d’un voleur ;
  • une tenancière d’une maison de prostitution ;
  • un fauteuil ;
  • une poire ;
  • une toile tendue au-dessus de l’entrée d’une tente ou d’un édifice, un auvent ;
  • une boisson ;
  • un chapeau ;
  • une ombrelle ;
  • une bague ;
  • une forme d’un diamant ;
  • une voile.

une marquisette : une étoffe.

Le nom (un) marquis est emprunté à l’italien marchese, titre de noblesse héréditaire attribué à un seigneur qui gouvernait une région comprenant plusieurs comtés, d’abord « seigneur chargé de gouverner une région frontalière dite marche », dérivé de marca « marche »,), avec adaptation du suffixe d’après l’ancien français marchis « gouverneur d’une marche » dérivé de marche (1) qu’il a supplanté.

Le nom (un) margrave (= un titre donné dans l’ancien Empire allemand aux gouverneurs d’une marche ; celle, celui qui avait ce titre) est emprunté au moyen néerlandais marcgrave et à l’allemand Markgraf « gouverneur d’une marche ». D’où : une margravine, margravial, un margraviat.

marquoir

un marquoir :

  • ce qui sert à marquer ;
  • une règle à l’usage des tailleurs et couturières ;
  • un modèle servant à marquer le linge.

Ce nom est dérivé de marquer.

marquotin

un marquotin : voir marqué (2) ci-dessus.

marrade

une marrade : une rigolade, le fait de s’amuser, de rire à plusieurs.

Ce nom est dérivé de se marrer, avec le suffixe -ade.

marrainage, marraine

un marrainage : le fait d’être marraine.

une marraine :

  • celle qui présente un enfant à la cérémonie du baptême, et a mission de veiller sur lui ;
  • celle qui prend une responsabilité vis-à-vis d’un enfant ou d’une personne, qui l’aide et le soutient ;
  • celle qui protège quelqu’un et l’aide à s’introduire ou à s’imposer dans un certain milieu ;
  • celle qui préside à l’inauguration d’un navire, au baptême d’une cloche.

Ce nom est issu, avec substitution très ancienne du suffixe –ana au suffixe –ina, du latin populaire matrina, dérivé du latin classique mater, matris « mère », d’après patrinus (parrain). La forme marrine survit dans de nombreux dialectes. Les termes marraine et parrain, qui mettaient l’accent sur les rapports que les parrains avaient avec l’enfant, ont remplacé commère et compère qui exprimaient les rapports des parrains avec les parents de l’enfant et des parrains entre eux.

marrane

une, un marrane :

  • une juive ou un juif, une descendante ou un descendant de juif d’Espagne ou du Portugal, converti(e) de force au catholicisme mais resté(e) secrètement fidèle aux croyances et aux pratiques juives ancestrales ;
  • une traitresse, une renégate ; un traitre, un renégat.

elle, il est marrane :

  • est relative, est relatif aux marranes ;
  • les concerne.

Ce mot est emprunté à l’espagnol marrano « porc », puis « juif ou Maure converti au catholicisme », par sarcasme pour ceux-ci en raison de la répugnance qu’ils éprouvaient pour la viande de porc. L’espagnol marrano est emprunté à l’arabe maḥram (en arabe d’Espagne maḥran) « ce qui est défendu, illicite » (en particulier dans le langue religieuse), dérivé de ḥarama « défendre, prohiber, déclarer illicite ; exclure, excommunier ».

marrant

elle est marrante, il est marrant :

  • est drôle, amusante ou amusant ;
  • est bizarre, étonnante ou étonnant.

une marrante, un marrant : celle, celui qui fait rire, qui est drôle.

voir : se marrer.

marre

1. une marre : une houe de vigneron.

Ce nom dialectal vient du latin marra « sorte de houe ».

2. en avoir marre :

  • en avoir assez ;
  • être excédé, écœuré.

c’est marre, y en a marre : cela suffit.

L’origine de ce mot est incertaine, voir : CNRTL.

se marrer

se marrer : s’amuser beaucoup, rire sans retenue.

voir aussi : marrant (ci-dessus).

L’origine de ce verbe est incertaine, voir : CNRTL.

marri

être bien marrie, être fort marrie, être bien marri, être fort marri : être, sembler affligé(e), désolé(e).


Ce mot vient du participe passé de l’ancien français soi marrir « se fâcher », issu de l’ancien bas francique marrjan, à comparer avec le gothique marzjan « fâcher », l’ancien saxon merrian « déranger, empêcher », l’anglosaxon mierran, l’ancien haut allemand marren, merren « empêcher, déranger, fâcher ».

marron, marronage, marronnage, marronnasse, marronner, marronnier

1. un marron :

  • le fruit comestible de certaines variétés de châtaigniers ;
  • une boucle de cheveux ;
  • un pétard ;
  • un grumeau ;
  • un jeton ou une plaque pour vérifier un passage régulier ou une présence à son poste ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

L’expression tirer les marrons du feu a, elle aussi, connu un changement de sens. On l’emploie aujourd’hui pour désigner le fait de savoir tourner à son avantage et à son profit, le plus souvent aux dépens d’autrui, quelque situation fort hasardeuse où il y avait de gros risques à courir et beaucoup à perdre. Pourtant, à l’origine, celui qui tire les marrons du feu est la dupe d’un autre, qui se joue de lui en le laissant affronter tous les périls avant de profiter de son dangereux travail. […] Le procédé est fort ancien puisque La Fontaine en avait emprunté le sujet, et le titre, au Simius et Felis de Phèdre. En savoir plus : Académie française _ Parler français.

flanquer ou encaisser un marron : donner ou recevoir un coup de poing.

un marron de cochon : la racine du cyclamen.

un marron d’eau : une châtaigne d’eau, le fruit de la macre.

un marron d’Inde : la graine du marronnier d’Inde.

un marron noir : une variété d’agaric.

un marron épineux : une variété de coquillage.

marronner (1) : coiffer les cheveux en grosses boucles.

un marronnier (d’Inde) : un arbre.

elle, il est (couleur du) marron

elles ou ils sont marron. On lit aussi le pluriel marrons pour la couleur.

un marron : une couleur.

elle, il est marronnasse : est d’une couleur tirant sur le marron.

un marronnier :

  • une variété de châtaignier cultivé ;
  • un article de circonstance publié traditionnellement à certaines dates.

Histoire du nom marron : site de Dominique Didier.

Le nom (un) marron est emprunté à l’italien marrone « grosse châtaigne comestible », probablement dérivé du radical préroman marr– « pierre, rocher », attesté de l’Italie au Portugal, particulièrement dans les Alpes et les Pyrénées. Le mot a probablement pénétré en français par la région lyonnaise.

2. une bête marronne, un animal domestique marron : qui, s’étant échappé(e), est retourné(e) à la vie sauvage.

une esclave marronne, un esclave marron : qui s’est enfui(e) dans les bois afin de vivre en liberté.

une avocate marronne, un avocat marron : qui exerce une profession illégalement ou dans des conditions irrégulières.

une marronne, un marron : une ouvrière, un ouvrier compositeur travaillant pour son propre compte chez un maître imprimeur.

un marron : un ouvrage imprimé clandestinement.

un marronage ou marronnage (1) :

  • l’action, pour un esclave, de s’évader ;
  • l’état d’esclave marron ;
  • l’exercice illégal d’une profession.

marronner (2) :

  • vivre en esclave marron ;
  • exercer une profession illégalement ou dans des conditions irrégulières.

Le mot marron (2), à l’origine en usage dans les Antilles françaises, est emprunté au caraïbe mar(r)on « sauvage (animal, plante) », issu par aphérèse de l’espagnol cimarron, proprement « élevé, montagnard » d’où, par extension, « animal domestique échappé et redevenu sauvage » et « indien fugitif ». Le sens d’« esclave fugitif» semble être une création des colons, née aux Antilles, due à une comparaison des Noirs échappés avec les animaux domestiques devenus sauvages après s’être enfuis dans les montagnes.

3. elle, il est marron :

  • est prise sur le fait, est arrêtée ; est pris sur le fait, est arrêté ;
  • est dupé(e), est victime.

faire quelqu’un marron : l’abuser, le tromper.

L’origine du mot marron (3) est incertaine, voir : CNRTL.

4. un marronnage (2) : l’ensemble des craquelures dans un revêtement de route.

Ce nom est probablement dérivé de marron (1) par référence aux craquelures du marron d’Inde desséché, avec le suffixe -age.

marrube

un marrube ou une ballote noire : une plante.

Ce nom est emprunté au latin marrubium, de même sens.

Mars

1.A. Mars : le dieu romain de la guerre.

elle est martiale, il est martial (1) :

  • est relative, est relatif à la guerre, à l’armée ;
  • a du gout, des aptitudes pour la guerre, le combat ;
  • encourage à la guerre ou au combat ;
  • dénote ou rappelle le comportement des militaires.

elles sont martiales, ils sont martiaux

martialement

les arts martiaux : l’ensemble des sports de combat d’origine japonaise.

une martialité : une apparence martiale, un caractère martial.

Le mot martial (1) est emprunté au latin martialis, martiale « de Mars (nom du dieu de la guerre et d’une planète) », les expressions cour martiale ou loi martiale étant empruntées respectivement aux expressions anglaises martial court et martial law qui datent du 16ème siècle et dans lesquelles martial est emprunté au français.

un mars : un nom vernaculaire d’un lépidoptère nymphalidé dont le nom d’espèce est soit Apatura iris pour celui appelé communément aussi « grand mars changeant », soit Apatura ilia pour celui appelé « petit mars changeant ».

janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, aout, septembre, octobre, novembre, décembre

la mi-mars : vers le milieu du mois de mars.

Le nom (un) mars vient du latin martius « mois de mars », de Mars, dieu de la guerre.

1.B. Mars : une planète.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de Mars (planète) : Wiktionnaire.

elle est martiale, il est martial (2) :

  • est de la planète Mars ;
  • est ferrugineuse ou ferrugineux.

une carence martiale : une carence en fer.

un traitement martial : un traitement par le fer.

les martialinés : une sous-famille d’hyménoptères formicidés représentée par une seule espèce, Martialis heureka découverte en 2003 au Brésil. Le spécialiste des fourmis E. O. Wilson aurait dit à leur propos qu’elles semblaient venir de Mars.

voir aussi : martien (ci-dessous).

Le mot martial (2) est dérivé de Mars nom de planète, d’après le latin martialis (voir : martial 1); pour le sens « de fer, contenant du fer », l’appellation du fer par les alchimistes est probablement due à la volonté d’utiliser à la fois le nom de la planète et le nom du dieu de l’Antiquité, l’influence astrologique de la planète étant elle-même marquée par tout le symbolisme attaché au dieu Mars et le fer étant le métal dont on fait les armes.

Le nom (un) mardi (= un jour de la semaine) vient du latin Martis dies proprement « jour de Mars ».

2. Mars [nom déposé] : une barre chocolatée.

Frank Mars : son créateur.

marsala

un marsala : un vin.

Ce nom vient de celui de Marsala, la ville de Sicile au centre du vignoble où ce vin est produit.

marsanne

une marsanne : un cépage ; un vin.

Ce nom vient de celui de Marsanne, une localité en France d’où provient ce cépage.

marsault

un (saule) marsault : un arbre.

Ce nom vient du latin marem salicem « saule mâle », composé de mas, maris « mâle » et de salix, salicis, la plante ayant peut-être été ainsi nommée en raison de ses feuilles, plus larges que celles des autres espèces de saules, qui la font paraitre plus robuste.

marseillais, Marseillaise, Marseille

elle est marseillaise, il est marseillais :

  • est de la ville de Marseille en France ;
  • est caractéristique de Marseille ou de ses habitants.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de Marseille : Wiktionnaire.

une Marseillaise, un Marseillais

le marseillais : un patois.

la Marseillaise :

  • un chant de guerre révolutionnaire, devenu l’hymne national français ;
  • une représentation féminine considérée comme personnifiant ce chant de guerre.

une (pipe) marseillaise

Le mot massaliote est emprunté au grec Μ α σ σ α λ ι ω ́ τ η ς « originaire ou habitant de Massalia », dérivé de Μ α σ σ α λ ι ́ α nom grec de Marseille.

marshal

un marshal : un officier de police fédérale dans un comté ou un district fédéral, aux États-Unis.

des marshals

Ce nom vient du mot anglais issu de l’ancien français correspondant au français moderne maréchal et qui, de même qu’en français, désignait d’abord celui qui s’occupait des chevaux et les soignait puis des hommes chargés d’autres fonctions, notamment dans le domaine militaire ou la justice, attesté aux États-Unis depuis 1642 et plus particulièrement depuis 1789 pour désigner un officier fédéral chargé de fonctions correspondant à celles d’un shériff.

Marshall, Marshallais

les Marshall (nom féminin) ou la République des Îles Marshall ; nom des habitants : Marshallaise, Marshallais.

capitale : Delap-Uliga-Darrit ; nom des habitants : Majuroise, Majurois.
Delap-Uliga-Darrit est le centre administratif de la municipalité de Majuro constituée de l’atoll du même nom.

Les Îles Marshall ont été ainsi nommées en honneur du capitaine britannique John Marshall, qui les a découvertes îles en 1788. En savoir plus : Wikipédia.

marshmallow

un marshmallow : une confiserie de consistance molle, faite à base de gomme arabique ou de sirop de maïs, de gélatine et de sucre, présentée sous forme de cubes de couleurs pastels.

Ce nom est emprunté à l’anglais marshmallow, le nom commercial de cette confiserie pris au nom anglais de la guimauve, composé de marsh « marais » et mellow « guimauve ».

marsouin, marsouinage, marsouiner

un marsouin :

  • un mammifère cétacé ;
  • un homme laid ou sans éducation ;
  • un soldat ou officier de l’infanterie de marine ;
  • un maitre nageur ;
  • une pièce de la charpente d’un navire ;
  • une tente qu’on établit sur l’avant du mât de misaine ;
  • une piscine en toile le long du bord d’un navire.

un marsouinage :

  • le tangage ressemblant aux sauts des marsouins ;
  • des oscillations longitudinales, régulières et de basse fréquence d’un aéronef en vol. En anglais : porpoising. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • le tangage spontané d’un hydravion provoqué par son instabilité pendant l’hydroplanage. En anglais : porpoising. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

marsouiner : pour un bateau, être animé d’un mouvement de tangage.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) marsouin est probablement emprunté au danois ou au suédois marsvin « marsouin », peut-être par l’intermédiaire du moyen néerlandais meerswijn de même sens, littéralement « cochon de mer ».

marsupial, marsupialisation, marsupialiser, Marsupilami, marsupium

un marsupial : un mammifère dont le développement embryonnaire s’achève dans une poche ventrale.

des marsupiaux

elle est marsupiale, il est marsupial :

  • est relative, est relatif à la poche marsupiale, au repli marsupial ;
  • a rapport aux marsupiaux.

elles sont marsupiales, ils sont marsupiaux

une marsupialisation : une technique opératoire consistant à marsupialiser une cavité.

marsupialiser : en chirurgie, former une poche communiquant avec l’extérieur.

un Marsupilami : un animal imaginaire.

un marsupium : la poche ventrale des marsupiaux.

Le mot marsupial est un dérivé savant du latin marsupium « bourse », du grec μ α ρ σ ι ́ π ι ο ν.

martagon

un (lis ou lys) martagon : une plante.

Ce nom est probablement emprunté au turc martaga-n « sorte de turban ; martagon », à comparer avec le latin médiéval martagon « martagon ou botrychion lunaire », l’anglais martagon, l’italien martegon et l’espagnol martagon « martagon ».

marte

une marte ou martre (1) :

  • un mammifère ;
  • sa fourrure.

Ce nom vient de l’ancien bas francique martar, à comparer avec l’ancien haut allemand mardar, l’allemand Marder « martre ».

marteau, marteau-pilon, marteau-piolet, marteau-piqueur, martel, martelage, martelé, martèlement, marteler, martelet, martelette, marteleur, martelier, marteline, martellement, martellerie, martellière

un marteau :

  • un outil servant à la percussion, à forger, à enfoncer, à frapper ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • une machine-outil ;
  • une arme ;
  • un heurtoir ;
  • une pièce d’un mécanisme ;
  • un osselet de l’oreille ;
  • une boucle de cheveux ;
  • un engin de lancer sportif.

elle, il est marteau :

  • a l’esprit dérangé ;
  • a un comportement farfelu.

un marteau-pilon : un appareil de percussion.

un marteau-piolet (pour l’alpinisme).

un marteau-piqueur : un outil pneumatique.

un requin-marteau

un martel :

  • un marteau ;
  • une inquiétude, un souci.

se mettre martel en tête : s’inquiéter, se faire du souci.

un martelage :

  • l’action de frapper au marteau pour façonner, effacer, détruire, marquer ; le résultat obtenu ;
  • l’action de frapper à coups répétés.

elle est martelée, il est martelé :

  • est travaillé(e), façonné(e) au marteau ;
  • est marqué(e) de coups ;
  • est articulé(e) avec force, se fait entendre nettement.

un martelé : un coup d’archet.

un martèlement ou martellement :

  • l’action de frapper avec un marteau ou un maillet ;
  • l’action de frapper à coups répétés ;
  • un bruit de choc répété.

marteler :

  • battre, frapper avec un marteau ;
  • façonner avec un marteau ;
  • effacer, détruire à coups de marteau ;
  • pratiquer le martelage, le marquage d’arbres ;
  • frapper à coups répétés et souvent violents ;
  • résonner ou vibrer avec force ;
  • articuler avec force, accentuer fortement toutes les syllabes.

je martèle, tu martèles, il martèle, nous martelons, vous martelez, ils martèlent ;
je martelais ; je martelai ; je martèlerai ; je martèlerais ;
j’ai martelé ; j’avais martelé ; j’eus martelé ; j’aurai martelé ; j’aurais martelé ;
que je martèle, que tu martèles, qu’il martèle, que nous martelions, que vous marteliez, qu’ils martèlent ;
que je martelasse, qu’il martelât, que nous martelassions ; que j’aie martelé ; que j’eusse martelé ;
martèle, martelons, martelez ; aie martelé, ayons martelé, ayez martelé ;
(en) martelant.

un martelet :

  • un petit marteau ;
  • un marteau de couvreur.

une martelette : un petit marteau de maçon.

une marteleuse ou martelière, un marteleur ou martelier :

  • une artisane, un artisan qui façonne des objets en martelant le métal ;
  • celle, celui qui a la charge du marteau dans une forge ;
  • une forestière, un forestier qui opère le martelage.

une marteline : un petit marteau à panne pointue et à tête carrée garnie de pointes diamantées, utilisé par les sculpteurs, les marbriers, les carreleurs pour gruger les marbres ou les pierres dures sans détacher d’éclats et pour écraser les clous.

un ciseau à marteline : un ciseau à tranchant denté et diamanté, destiné au même usage.

une martellerie :

  • un atelier où l’on travaille le métal au marteau ;
  • une folie.

une martellière :

  • un ouvrage de pierre où s’adapte une vanne permettant de contrôler le débit d’eau dans un canal d’irrigation ;
  • cette vanne.

On a lu aussi une martelière.

Le nom (un) marteau vient du latin tardif martellus, issu du latin impérial martulus, forme altérée de marculus « marteau ».

Le verbe marteler, les noms (un) martelet et (une) martellerie sont dérivés de l’ancien français martel (marteau).

Le nom (une) martellière est emprunté au provençal marteliera, dérivé de l’ancien provençal martel (marteau).

Le nom (un) mail vient du latin malleus « marteau, maillet ». D’où : un maillet.

Le mot malléable est un dérivé savant du latin malleus « marteau » (mail). D’où : une malléabilisation, malléabiliser, une malléabilité, malléer.

Le mot malléaire est un dérivé savant du latin malleus « marteau » (mail).

Le nom (une) malléine est un dérivé savant du latin malleus « marteau ; morve [maladie du cheval] ». D’où : une malléination, malléiner.

Le nom (une) malléole est emprunté au latin malleolus « petit marteau », diminutif de malleus (mail). D’où : malléolaire.

Le nom (un) merlin (1) est emprunté aux parlers de l’Estmerlin, marlin, dérivé ancien du latin marculus (marteau).

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

La pensée de Pierre de Jade : À trop se mettre martel en tête, on finit par devenir complètement marteau.

martellien

des vers martelliens : des vers de douze pieds et divisés en deux hémistiches, introduits dans la poésie italienne par l’auteur de tragédies Pier Iacops Martello (1665-1727).

martensite, martensitique

une martensite : un des constituants, dur et magnétique, de l’acier trempé.

elle, il est martensitique :

  • contient de la martensite ;
  • est relative, est relatif à la martensite.

Le nom (une) martensite est dérivé avec le suffixe -ite du nom de l’ingénieur allemand Adolf Martens.

martial, martialement, martialiné, martialité, martiaux

martial, martialement, martialiné, martialité, martiaux : voir Mars (ci-dessus).

marticot

Belgique.

un marticot : un singe.

Arrête de faire le marticot.

martien

une Martienne, un Martien : une habitante, un habitant de cette planète.

elle est martienne, il est martien :

  • est de la planète Mars ;
  • est sur la planète Mars ;
  • caractérise une civilisation extra-terrestre.

voir Mars (ci-dessus).

Martigues

une Martégale, un Martégal : une habitante, un habitant de Martigues, une ville en France.

des Martégales, des Martégaux

Le nom (un) matagot (1) (= une jumelle de bois renforçant l’antenne au portage contre le mât d’un navire) vient du nom de Martigues qui fut un lieu de construction navale important.

Martin, martin, martin-bâton, martin-chasseur, martinet

Martin : un nom, un prénom.

A. un martin : un passereau, un oiseau.

Ce nom semble être en rapport avec le nom propre Martin.

B. un martin : une lourde plaque de pierre qui sert à faire rouler le sable sur une surface à polir.

Ce nom est un emploi figuré du nom propre Martin, des noms d’outils ayant souvent été formés à l’aide d’anthroponymes (davier, guillaume).

un martin-bâton : une trique.

Ce nom est composé de martin « âne » et de bâton.

un martin-chasseur : un oiseau.

Ce nom est composé de martin (un passereau) et chasseur.

A. un martinet : un passereau, un oiseau.

Ce nom est dérivé, à l’aide du suffixe -et, du nom propre Martin.

B un martinet :

  • un fouet avec plusieurs lanières ;
  • des cordages ;
  • un marteau-pilon ;
  • un marteau ;
  • un chandelier.

Ce nom est probablement dérivé, à l’aide du suffixe -et, du nom propre Martin, procédé fréquent pour désigner des outils (voir : martin 2). Les sens correspondent à des comparaisons avec le martinet « oiseau » à partir de la forme du corps de l’oiseau en vol, les pattes étant repliées sous le ventre, ou à partir de la forme étalée de la queue de l’oiseau.

martingale

une martingale :

  • un élément du harnachement du cheval ;
  • une patte placée dans le dos d’un vêtement ;
  • un cordage ;
  • un coup consistant à doubler la mise qu’on a perdue au coup précédent ;
  • une méthode basée sur l’observation des gains et des pertes au jeu.

Ce nom est probablement issu du provençal martegalo, féminin de martegal « habitant de Martigues », les Martigaux ayant eu, en raison de la situation isolée de leur ville à l’embouchure de l’étang de Berre, une réputation de naïveté, de bizarrerie et d’extravagance () comparer avec le provençal martegau « naïf, qui s’étonne de tout », martegalado « naïveté, badauderie » et l’expression à la martingal(l)e « d’une manière absurde »).

martini

un martini [nom déposé] : une boisson alcoolisée.

Ce nom vient de celui de la firme italienne de Turin productrice de vermouth Martini & Rossi abrégé Martini et attesté aux U.S.A. depuis 1894 comme le nom d’un cocktail à base de vermouth.

martiniquais, Martinique

elle est martiniquaise, il est martiniquais : de la Martinique.

une Martiniquaise, un Martiniquais

Quand Christophe Colomb débarqua sur l’île de la Martinique en 1502, il la nomma ainsi en l’honneur de Saint Martin. En savoir plus : Wikipédia.

martinisme, martiniste

un martinisme : une doctrine développée par Martinez Pasqualis.

une, un martiniste : une, un adepte du martinisme.

elle, il est martiniste :

  • est adepte du martinisme ;
  • est relative, est relatif au martiniste.

martin-pêcheur

un martin-pêcheur : un passereau, un oiseau.

Ce nom est composé de martin (un passereau) et pêcheur.

martin-sec

un martin-sec : une poire d’hiver de couleur gris noisette destinée à la cuisson.

Ce nom est composé à l’aide du prénom Martin (cette poire ayant été appelée au 16ème siècle poire de saint Martin car elle arrive à maturité vers le 11 novembre, la fête de Saint Martin) et de sec parce que sa chair est cassante.

martre

1. une martre ou marte : un mammifère ; sa fourrure.

Ce nom vient de l’ancien bas francique martar, à comparer avec l’ancien haut allemand mardar, l’allemand Marder « martre ».

2. une martre : la chenille d’un lépidoptère appelé communément « écaille ». L’espèce principale, l’écaille martre, Arctia caja cause de sérieux dégâts aux vignobles. Leurs chenilles très poilues sont dites aussi « chenilles bourrues » ou encore « oursonne », ou « hérissonne ».

martyr, martyre, martyrisant, martyrisation, martyrisé, martyriser, martyriseur, martyrium, martyrologe, martyrologie, martyrologique, martyrologiste, martyromanie

une martyre, un martyr :

  • une personne à qui on a infligé des supplices et/ou la mort pour sa foi, une cause, un idéal ;
  • une victime de quelque chose, une personne qui a souffert ou qui souffre beaucoup physiquement ou moralement.

une ville martyre, un peuple martyr: qui subit des mauvais traitements, de cruelles souffrances.

un martyre :

  • des souffrances et/ou la mort endurées pour une foi religieuse, une cause, un idéal ;
  • une souffrance physique subie par quelqu’un par l’effet de la maladie ;
  • une situation pénible ou désagréable ;
  • une souffrance morale, affective, intellectuelle.

elle est martyrisante, il est martyrisant : martyrise, fait souffrir.

une martyrisation : l’action de martyriser.

elle est martyrisée, il est martyrisé :

  • est ou a été torturé(e), a subi de mauvais traitements ;
  • souffre ou a beaucoup souffert physiquement ou moralement ;
  • subit ou a subi des dégâts, un important dommage.

une martyrisée, un martyrisé : celle, celui qui a souffert un martyre.

martyriser :

  • faire souffrir le martyre ;
  • faire subir de mauvais traitements, torturer, faire mourir ;
  • maltraiter un objet pour un usage inhabituel ;
  • abimer, endommager quelque chose ;
  • faire souffrir, tourmenter.

une martyriseuse, un martyriseur : celle, celui qui martyrise quelqu’un.

un martyrium :

  • une église placée sous l’invocation d’un ou de plusieurs martyrs ;
  • une chapelle renfermant le tombeau d’un martyr ;
  • une crypte, une châsse contenant les reliques d’un martyr.

un martyrologe :

  • une liste, un catalogue des martyrs et des autres saints dont l’Église fait commémoration ;
  • une liste de ceux qui ont souffert, qui sont morts pour une cause ;
  • une liste des victimes de quelque chose.

une martyrologie :

  • une histoire des martyrs ;
  • un traité sur le martyre.

elle, il est martyrologique : est relative, est relatif à l’histoire des martyrs chrétiens.

une, un martyrologiste : une autrice, un auteur d’un martyrologe.

Les noms en -loge sont peu nombreux en français. Quelques-uns, très fréquents, comme loge ou horloge, ne posent pas de problème de prononciation, mais il en est d’autres, plus rares, qui, sans doute sous l’influence des mots en -logue, sont parfois source d’erreur. C’est le cas pour martyrologe (que l’on trouve d’ailleurs parfois écrit, faussement, martyrologue. Ce nom désigne un catalogue où furent inscrits les noms des martyrs de l’Église primitive, et dans lequel on a inséré au fil du temps les noms des autres saints dont l’Église fait commémoration. On y apprend par exemple que « quarante soldats Cappadociens de Sébaste [Apollinaire évoque leur triste sort dans La Chanson du mal-aimé] du temps de l’Empereur Licinius sous le Président Agricolaüs, après avoir été chargez de chaînes & mis dans des cachots pleins d’infection, après avoir eu le visage meurtry de pierres, furent dans le temps le plus froid de l’hyver exposez tout nuds à l’air sur un étang glacé durant toute une nuit, où leurs corps transis s’en alloient par pieces » et mille autres anecdotes et faits passionnants. Il n’en reste pas moins que, conformément à l’écriture, et bien qu’il désigne une forme de catalogue, ce nom se prononce comme horloge. Académie française.

une martyromanie : la manie qui consiste à se prendre ou à se faire passer pour un martyr.

Le nom (une) martyre, (un) martyr est emprunté au latin ecclésiastique martyr, du grec μ α ́ ρ τ υ ς, -υ ρ ο ς « témoin », d’où spécialement « témoin de Dieu, martyr ». Au Moyen Âge, on trouve également la forme martre, forme conservée dans Montmartre « mont des martyrs ».

Le nom (un) martyre est emprunté au latin ecclésiastique martyrium , « action de témoigner le Christ dans la persécution », d’où « lieu où est enterré un martyr ; sanctuaire », du grec μ α ρ τ υ ́ ρ ι ο ν « témoignage, preuve » « sanctuaire dédié à un martyr ».

Le verbe martyriser est emprunté au latin médiéval martyrizare « mettre à mort, livrer au martyre »

Le nom (un) martyrium vient de ce mot latin ecclésiastique.

Le nom (un) martyrologe est emprunté au latin médiéval martyrologium, dérivé de martyr sur le modèle de eulogium (voir : éloge).

marum

un marum : une herbe aux chats, une plante.

Le latin scientifique marum est tiré du latin marum, transcription du grec μ α ̃ ρ ο ν.

marxien, marxisant, marxisation, marxiser, marxisme, marxisme-léninisme, marxiste, marxiste-léniniste, marxologie, marxologue

elle est marxienne, il est marxien : est relative, est relatif à Karl Marx (1818-1883), à ses œuvres.

elle est marxisante, il est marxisant : est proche, est en accord partiellement avec l’analyse marxiste.

une marxisante, un marxisant

une marxisation : l’action de marxiser ; son résultat.

marxiser : rendre marxiste, faire devenir marxiste.

un marxisme :

  • l’ensemble des conceptions fondamentales élaborées par Marx et Engels ;
  • un mode général de représentation théorique du monde fondé sur le matérialisme dialectique.

elle, il est marxiste :

  • est relative, est relatif au marxisme ;
  • concerne le marxisme.

une, un marxiste :

  • celle, celui qui adhère au marxisme ;
  • celle, celui qui applique les concepts du marxisme.

un marxisme-léninisme :

  • une politique élaborée par Lénine, à partir de l’analyse scientifique d’une situation concrète et développant la doctrine de Marx et d’Engels ;
  • l’ensemble des conceptions fondamentales de Lénine développées ultérieurement en tenant compte de la situation propre d’un pays.

elle, il est marxiste-léniniste :

  • est relative, est relatif au marxisme-léninisme ;
  • concerne le marxisme-léninisme ;
  • soutient, développe les thèses du marxisme-léninisme.

une, un marxiste-léniniste : celle, celui qui soutient, développe les thèses du marxisme-léninisme.

une marxologie : l’étude de l’œuvre de Marx et/ou d’autres théoriciens du marxisme.

une, un marxologue : une, un spécialiste de l’étude de l’œuvre de Marx, du marxisme.

elle, il est judéo-marxiste : concerne les juifs et les marxistes.

une, un judéo-marxiste : celle qui est juive et marxiste, celui qui est juif et marxiste.

maryland

un maryland : un tabac, une cigarette.

Ce nom vient de Maryland, l’État des États-Unis d’Amérique d’où provient ce tabac.

mas

un mas :

  • une ferme en Provence ;
  • une maison de campagne de style provençal.

Dans mon enfance, nous habitions un mas au milieu des vignes, un vieux mas catalan. Nous l’appelions « le mas » parce qu’il était unique, incomparable dans nos cœurs – et il l’est toujours. Nous disions « le mas-ss », en faisant siffler le -s final, comme tout un chacun dans le Sud de la France. Un visiteur parisien venait-il à parler du « mâ », ainsi qu’il est d’usage au nord de la Loire, ce Nord qui était pour nous un autre monde, nous trouvions sa prononciation exotique et même, je l’avoue, ridicule. « Le mâ » nous mettait mal à l’aise. En savoir plus : Dominique BONA de l’Académie française.

un maset ou mazet :

  • un petit abri de pierres sèches ;
  • une petite construction rustique ;
  • une petite habitation rustique dans la campagne, où l’on va se détendre le dimanche et pendant les vacances.

un mazot :

  • un petit mas de pierre rustique ;
  • un petit bâtiment traditionnel des montagnards du Valais ;
  • une petite cabane rustique en bois.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

voir aussi : maison, demeure, manse, meix.

Le nom (un) mas est un mot provençal, du latin mansum (voir : manse).

Le nom (un) maset ou mazet est emprunté à l’occitan maset « petit mas ».

masaï

les Masaïs ou Massaïs : un peuple de pasteurs d’origine nilotique, vivant au nord de la Tanzanie et au sud du Kenya.

le masaï ou massaï : la langue parlée par cette population.

Ce nom vient du mot africain désignant cette population.

masaridé, masariné

les masaridés : une ancienne famille d’insectes hyménoptères vespoïdes, des guêpes solitaires qui nichent dans le sol. On les appelle communément guêpes mellifères car elles nourrissent leurs larves avec du miel qu’elles récoltent en butinant. Actuellement on les considère plutôt comme une sous-famille de vespidés connue sous le nom de masarinés.

mascara

un mascara : un fard à cils.

Ce nom vient de l’espagnol mascara « masque » ou, moins probablement, de l’italien de même origine maschera (voir : masque 1), par l’intermédiaire de l’anglais.

mascarade

une mascarade :

  • un rassemblement, un défilé de personnes déguisées et masquées ;
  • un déguisement ;
  • un comportement hypocrite ;
  • une situation dérisoire, une mise en scène fallacieuse.

Ce nom est emprunté à l’italien mascherata, forme septentrionale mascarata, dérivé de maschera (masque 1).

mascaret

un mascaret : une vague déferlante produite dans certains estuaires par la rencontre du courant descendant du fleuve et du flot montant de la mer.

Ce nom est emprunté au gascon mascaret « barbouillé » « bœuf dont la face est tachetée de noir, de blanc, de gris », dérivé de mascar « tacheté de noir », issu du préindo-européen maskaro-, lui-même dérivé de la racine mask– (voir aussi : mâchurer) ; par comparaison des flots avec le mouvement ondulant des bovins quand ils courent.

mascaron

un mascaron : un motif ornemental.

Ce nom est emprunté à l’italien mascherone « grand masque grotesque », attesté comme terme d’architecture depuis 1550, dérivé de maschera (masque 1) à l’aide du suffixe augmentatif –one (-on).

mascarpon, mascarpone

un mascarpon ou mascarpone : un fromage italien très crémeux.

Ce nom est emprunté à l’italien mascarpone désignant un fromage frais butyreux d’origine lombarde.

Mascatais, Mascate

Mascate : la capitale d’Oman. Habitants : Mascataise, Mascatais.

mascotte

une mascotte :

  • un être ou une chose considéré(e) comme portant bonheur ;
  • un gâteau.

Ce nom est emprunté, pour le premier sens, au provençal mascoto « sortilège, ensorcellement au jeu », dérivé de masco « sorcière, magicienne ».

masculin , masculinement, masculinisation, masculiniser, masculinisme, masculiniste, masculinité

elle est masculine, il est masculin :

  • est propre à l’homme en tant qu’être humain du sexe doué du pouvoir de fécondation ;
  • est considéré(e) comme caractéristique des hommes.

masculinement

le (genre) masculin (en grammaire)

une masculinisation : l’action de masculiniser quelqu’un ou de se masculiniser.

masculiniser : conférer un aspect masculin.

se masculiniser :

  • prendre un aspect masculin ;
  • prendre des caractères sexuels secondaires masculins.

1. un masculinisme : la présence chez la femme de caractères sexuels secondaires masculins.

une masculinité : un ensemble de caractéristiques considérées comme spécifiques à l’individu du sexe masculin.

2. le masculinisme : un mouvement de défense de la suprématie des hommes sur le genre humain.

un comportement masculiniste

Le mot masculin est emprunté au latin masculinus « de mâle, d’homme », lui-même dérivé de masculus, voir : mâle.

maser

un maser : un amplificateur ou oscillateur de micro-ondes, qui rend l’énergie émise supérieure à celle absorbée.

Le terme anglo-américain laser est formé des initiales de Light Amplification by the Stimulated Emission of Radiation « amplification de lumière par émission stimulée de rayonnement », expression née de la substitution de light « lumière » à microwave « micro-onde » dans l’expression qui est à l’origine du terme maser.

Masérois, Maseru

Maseru : la capitale du Lesotho. Habitants : Maséroise, Masérois.

maset

un maset ou mazet :

  • un petit abri de pierres sèches ;
  • une petite construction rustique ;
  • une petite habitation rustique dans la campagne, où l’on va se détendre le dimanche et pendant les vacances.

Ce nom est emprunté à l’occitan maset « petit mas », voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

mash

un mash : une préparation alimentaire que l’on donne aux chevaux comme reconstituant.

Ce nom est emprunté à l’anglais mash, terme issu du vieil-anglais, désignant différentes mixtures à base de céréales, notamment pour nourrir le bétail.

maskinongé

un maskinongé : un brochet. [Canada]

Ce nom vient d’un mot algonquin.

maso, masochisme, masochiste

un masochisme :

  • une déviation sexuelle dans laquelle le plaisir sexuel, la jouissance sont liés à la souffrance ou à l’humiliation subie par le sujet ;
  • l’attitude d’une personne qui recherche la souffrance, l’humiliation ou qui s’y complait.

une, un masochiste ou maso :

  • celle, celui dont le plaisir sexuel est lié à la souffrance ou à l’humiliation ;
  • celle, celui qui recherche ou accepte la souffrance, l’humiliation.

Le nom (un) masochisme est dérivé avec le suffixe -isme, du nom du romancier autrichien Leopold von Sacher-Masoch.

masquage, masquant, masque, masqué, masquer

1. un masquage : l’action, le fait de masquer, de dissimuler et parfois de déformer quelque chose.

un masquage ou camouflage : [informatique / internet] un référencement abusif qui consiste à proposer deux versions différentes d’une même page de la toile, l’une visible par les internautes, l’autre destinée uniquement aux robots d’indexation des moteurs de recherche. Du fait du masquage, le même site pourra être indexé plusieurs fois, modifiant ainsi le classement établi par les algorithmes. En anglais : cloaking. Voir aussi : référencement abusif. Journal officiel de la République française du 09/12/2018.

elle est masquante, il est masquant : empêche de voir ou d’entendre.

un masque :

  • un objet représentant généralement un visage ou une gueule animale ;
  • un loup, une pièce d’étoffe recouvrant la totalité ou la partie supérieure du visage ;
  • un maquillage ;
  • un visage ;
  • une expression caractéristique d’un état physique ou émotionnel, d’un personnage, d’une personnalité ;
  • un moulage ou une représentation d’un visage ;
  • une attitude trompeuse, un comportement feint, affecté par quelqu’un ;
  • un objet ou un appareil qui s’applique sur le visage ;
  • une personne masquée et/ou déguisée ;
  • [électronique / composants électroniques] une plaque de verre ou de métal permettant d’imprimer un motif sur un substrat. Le masque de verre permet d’insoler un matériau photosensible avant une phase de gravure. Le masque de métal permet de déposer un métal par évaporation. En anglais : mask. Voir aussi : générateur de dessin de masques, substrat. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • un nom donné au labium chez les larves aquatiques des odonates.

un masque à gaz : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un masque de froid : [sports – habillement et mode] un accessoire conçu pour protéger le bas du visage, en particulier le nez et la bouche, des effets de l’air froid et des vents de neige. En anglais : cold weather mask ; ski mask ; snow mask. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

Présents à travers le monde, les masques sont révélateurs des coutumes d’un peuple… Joconde, le portail des collections des musées de France.

Quel type de masque portez-vous ? Office québécois de la langue française.

elle est masquée, il est masqué :

  • a le visage recouvert d’un masque ;
  • est dissimulé(e) ;
  • se présente sous une apparence trompeuse.

masquer :

  • couvrir un visage d’un masque ;
  • dissimuler ;
  • ne pas révéler, ne pas laisser paraitre ;
  • empêcher de voir quelque chose en le recouvrant, en interposant quelque chose ;
  • empêcher de sentir, d’entendre, de connaitre ;
  • pour un navire, avoir les voiles frappées par-devant par le vent.

masquer une voile : la brasser pour que le vent la frappe par-devant.

se masquer :

  • se couvrir le visage d’un masque ;
  • se présenter sous une apparence trompeuse.

démasquer :

  • retirer un masque ;
  • découvrir, dévoiler.

Le nom (un) masque est emprunté à l’italien maschera « faux visage », d’origine préromane. Le radical préroman maska « noir » est à l’origine de deux groupes de mots :

  • le type masca signifiant « masque » en latin tardif, mais surtout « sorcière » ou « spectre, démon » représenté en latin médiéval, en Italie, en gallo-roman (sous la forme du composé talamasca, attesté dès le latin médiéval) et en ancien provençal (voir : masque 2), les notions de « noir » et de « sorcier, démon » étant étroitement associées dans l’imagination populaire ;
  • le type élargi maskara, très répandu dans les domaines ibéro-roman : le catalan mascara « tache noire, salissure », également vivant en aragonais, navarrais, valencien et à Majorque, le portugais mascarra « tache » etc., l’italien maschera « masque » s’expliquant par le fait que les plus anciens déguisements consistaient simplement à se noircir le visage et parfois le corps, et le gallo-roman (voir : mâchurer 1).

Le nom (un) mascara (= un fard à cils) vient de l’espagnol mascara « masque » ou, moins probablement, de l’italien de même origine maschera, par l’intermédiaire de l’anglais.

Le nom (une) mascarade (= un rassemblement, un défilé de personnes déguisées et masquées ; un déguisement ; un comportement hypocrite ; une situation dérisoire, une mise en scène fallacieuse) est emprunté à l’italien mascherata, forme septentrionale mascarata, dérivé de maschera (masque).

Le nom (un) mascaron (= un motif ornemental) est emprunté à l’italien mascherone « grand masque grotesque », attesté comme terme d’architecture depuis 1550, dérivé de maschera (masque) à l’aide du suffixe augmentatif –one (-on).

Le radical du nom (une) grimace (= une déformation momentanée du visage, volontaire ou non) remonte à l’ancien bas francique grîma « masque ». D’où : grimaçant, grimacer, grimacier.

Le nom (un) grime (= un rôle de vieillard ridé et un peu grotesque ; une ride réalisée pour donner une apparence âgée) est probablement un déverbal de grimer, lui-même dérivé de grime « grimace ». D’où : un grimage.

2. une masque :

  • une fille, une femme laide ou rusée, effrontée ;
  • une malchance.

Le nom (une) masque est emprunté à l’ancien provençal masca « sorcière » d’origine préromane (voir : un masque).

Massachusetts

Massachusetts : un État des États-Unis.

massacrant, massacre, massacrer, massacreur

elle est massacrante, il est massacrant : est maussade et bourru(e).

être d’une humeur massacrante : être de très mauvaise humeur.

un massacre :

  • l’action, le fait de tuer avec sauvagerie, d’une manière particulièrement odieuse ;
  • une tête d’un gibier, d’un cerf, d’un chevreuil, d’un daim ;
  • une bagarre violente et brutale ;
  • une extrême brutalité ;
  • une destruction, une détérioration, un saccage.

faire un massacre : remporter un grand succès.

massacrer :

  • tuer avec sauvagerie, d’une manière particulièrement odieuse ;
  • brutaliser, malmener ;
  • détériorer, saccager, détruire ;
  • causer des dommages irréparables.

se massacrer :

  • se tuer avec sauvagerie, d’une manière particulièrement odieuse ;
  • se brutaliser, se malmener ;
  • se détériorer, se saccager, se détruire.

une massacreuse, un massacreur :

  • celle, celui qui massacre, qui détruit ;
  • celle, celui qui gâche le travail.

massacre, massacrer : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

Le verbe massacrer semble venir du latin populaire matteuculare, dérivé gallo-roman de matteuca (voir : massue).

massada

une massada de poisson : une recette.

massage

un massage : l’action de masser.

un hydromassage : un massage pratiqué à l’aide d’un jet d’eau.

massaï

les Masaïs ou Massaïs : un peuple de pasteurs d’origine nilotique, vivant au nord de la Tanzanie et au sud du Kenya.

le masaï ou massaï : la langue parlée par cette population.

Ce nom vient du mot africain désignant cette population.

Massalia, massaliote

elle, il est massaliote : est de Massalia ou de Marseille antique.

une, un Massaliote

Ce mot est emprunté au grec Μ α σ σ α λ ι ω ́ τ η ς « originaire ou habitant de Massalia », dérivé de Μ α σ σ α λ ι ́ α, le nom grec de Marseille.

masse

1. une masse :

  • l’ensemble physique que constitue dans l’espace une chose, un objet ;
  • le corps d’un être qui ne vit plus ou ayant perdu conscience ;
  • l’ensemble des éléments matériels dont sont formés les corps naturels ;
  • un tas, un amoncellement ;
  • un ensemble constitué par accumulation ;
  • une grande quantité ;
  • un total, une somme ;
  • un ensemble de choses ou de personnes ;
  • un ensemble d’un seul tenant, ayant son unité ;
  • un ensemble perçu visuellement ou auditivement ;
  • une structure d’ensemble d’une œuvre architecturale.

une masse :

  • un rapport constant entre toute force appliquée à un corps et l’accélération qui lui est ainsi imprimée ;
  • une quantité de matière ;

une grandeur physique caractérisant la matière.

une masse critique : [nucléaire] la masse d’une matière fissile contenue dans un milieu de forme géométrique définie, qui, dans des conditions données d’absorption, de modération et de réflexion des neutrons, conduit à une réaction de fission en chaîne autoentretenue. En anglais : critical mass. Voir aussi : fissile, masse critique minimale, modérateur, réaction de fission en chaîne, réflecteur de neutrons. Journal officiel de la République française du 23/04/2016.

une masse critique minimale : [nucléaire] la valeur minimale de la masse critique d’une matière fissile se présentant sous une forme sphérique, qui, dans les conditions les plus défavorables d’absorption, de modération et de réflexion des neutrons, peut conduire à une réaction de fission en chaîne autoentretenue. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « masse minimale critique ». En anglais : minimum critical mass. Voir aussi : fissile, forme géométrique sûre, masse critique, modérateur, réaction de fission en chaîne, réflecteur de neutrons. Journal officiel de la République française du 23/04/2016.

une masse manquante ou masse cachée : [astronomie / astrophysique] la différence entre la masse globale d’une galaxie, calculée à partir du mouvement des corps célestes et du principe de la gravitation universelle, et la somme des masses attribuées aux corps observés dans cette galaxie, dont la matière interstellaire. Les corps célestes dont on analyse le mouvement sont soit les étoiles de la galaxie considérée, soit les autres galaxies de l’amas auquel celle-ci appartient. La masse manquante de notre galaxie est estimée à 10 fois la masse observable. En anglais : missing mass. Voir aussi : matière astronomique compacte dans un halo, particule interagissant faiblement avec la matière. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

La masse monétaire correspond à l’argent d’un pays en circulation sous différentes formes : les pièces, billets et comptes-courants (banque, Poste), les comptes sur livret, livret Caisse Épargne, Codevi, compte épargne logement, dépôts en devises et certains titres émis par les banques. Elle donne la mesure du pouvoir d’achat à un instant donné. En savoir plus : Dico de l’éco.

une masse sèche : [spatiologie / véhicules aérospatiaux] la masse d’un véhicule spatial ou d’un étage de lanceur à l’exclusion des ergols et des autres matières consommables. En anglais : dry mass. Voir aussi : indice de construction, indice de structure. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

Le nom (une) masse (1) vient du latin massa « pâte ; masse ; tas», emprunté au grec μ α ̃ ζ α « espèce de grosse crêpe d’orge mêlée d’huile et d’eau » puis « masse de pâte, de métal ».

Le nom (un) magdaléon (= une préparation médicamenteuse) est emprunté au latin magdalium, lui-même emprunté au grec μ α γ δ α λ ι ́ α, forme tardive de α ̓ π ο μ α γ δ α λ ι ́ α « masse de pâte ».

Le nom (un) massiau (= une masse parallélépipédique de métal résultant de l’opération du cinglage) est dérivé de masse.

Le nom (des) mass-média vient du terme anglo-américain mass medium, au pluriel mass media, désignant l’ensemble des moyens de diffusion de masse : presse, radio, télévision, composé de mass « masse » (emprunté à masse 1) et de media « moyens », du latin media, pluriel de medium « milieu, centre ».

Le mot molaire (= qui considère un ensemble de faits comme un tout ; qui concerne un ensemble de faits dans sa globalité) est un dérivé savant du latin moles « masse ».

Le nom (une) molécule est un dérivé savant du latin moles « masse », sur le modèle de corpuscule.

2. une masse :

  • un gros maillet de bois ou de métal ;
  • une arme.

un coup de masse :

  • un coup de massue, ce qui produit un choc émotif ;
  • un coup de fusil, une addition, une facturation élevée.

voir aussi : massette, massue (ci-dessous).

Le nom (une) masse (2) vient du latin populaire mattea (à comparer avec l’italien mazza, l’espagnol maza), probablement tiré du latin mateola « bâton, manche de houe ? » mais il faut considérer aussi les latins mattiobarbulus « sorte de javelot », mattiarius « soldat armé de ce trait » qui supposent la base mattia.

Le nom (un) estramaçon (= une épée longue et lourde) est emprunté à l’italien stramazzone, dérivé de stramazzare, dérivé de mazza « masse d’armes » (masse « maillet ») à l’aide du préfixe stra– (du latin extra).

massé

elle est massée, il est massé (par une masseuse ou un masseur).

elle est massée, il est massé :

  • est solidifié(e) ;
  • forme une masse, une gelée ;
  • est groupé(e).

un massé : au billard, un coup pour masser la bille.

voir : masser.

masse-cuite

une masse-cuite : un sirop de sucre très concentré, qui sous l’action du chauffage se transforme en mélange de cristaux et d’eau-mère.

masselotte

une masselotte :

  • une petite masse métallique agissant par inertie, par gravité ou par force centrifuge ;
  • une réserve de métal liquide excédentaire.

Ce nom est dérivé de masse (1), avec le suffixe -otte et -l- épenthétique.

massepain

un massepain : une pâtisserie.

Ce nom est emprunté, avec influence de masse (1), à l’italien marzapane « pâtisserie à base d’amandes, de sucre et de blanc d’œuf », également « boite ou panier de la capacité d’un dixième de boisseau », d’où, par l’intermédiaire de l’Italie du Sud, le sicilien marzapani, le napolitain marzapane, l’ancien provençal massapan, le moyen français massepain « boite de luxe pour confiserie », d’origine incertaine, voir : CNRTL.

masser, massette

1. masser :

  • réunir des soldats, des troupes ;
  • réunir des choses de même nature ;
  • réunir en un tout, en un ensemble ;
  • concentrer.

se masser :

  • être rassemblé en grand nombre ;
  • s’attrouper ;
  • former une masse.

Le verbe masser (1) est dérivé de masse (1).

2. masser : exercer, avec les mains ou à l’aide d’appareils spéciaux, des pressions, des vibrations, des percussions sur le corps d’une personne.

se masser

Le verbe masser (2) est emprunté à l’arabe massa « toucher, palper ».

3. masser :

  • frapper une boule de billard pour lui imprimer un effet de courbe ;
  • travailler.

un massé : au billard, un coup pour masser la bille.

Le verbe masser (3) est dérivé de masse (2).

masséter, massétérin

un (muscle) masséter

elle est massétérine, il est massétérin : se rapporte à ce muscle.

Le mot masséter est emprunté au grec μ α σ η ́ τ η ρ « qui mâche », dérivé de μ α σ α ̃ σ θ α ι « mâcher ».

masse-tige

une masse-tige : [pétrole et gaz / forage] une tige de forage plus épaisse et plus lourde que les tiges ordinaires, que l’on incorpore à la garniture de forage au voisinage du trépan pour la lester et pour la guider. En anglais : drill collar (DC). Voir aussi : garniture de forage. Journal officiel de la République française du 19 janvier 2024.

des masses-tiges ancrables : des masses-tiges qui prennent appui, par des sortes de vérins hydrauliques, sur la paroi du forage.

massette

une massette :

  • une petite masse que l’on peut manier d’une main et qui sert à frapper un autre outil ;
  • un roseau ;
  • une baguette à bout renflé avec laquelle on joue du tambourin de Provence ;
  • une planche équarrie dans laquelle on introduit un manche en bois pour briser les mottes après que le blé a été semé et pour façonner la vigne.

Ce nom est dérivé de masse (2) avec le suffixe -ette.

masseur

une masseuse, un masseur : celle, celui qui pratique des massages.

une masseuse-kinésithérapeute, un masseur-kinésithérapeute : celle qui est habilitée, celui qui est habilité à exercer la kinésithérapie et à pratiquer des massages thérapeutiques.

Ce nom est dérivé de masser.

mass event

Il existe des évènements qui sont extrêmement populaires et qui attirent des foules impressionnantes ou provoquent, comme on disait naguère, un grand concours de peuple. Rien ne doit nous empêcher de donner une seconde vie à ce tour aujourd’hui un peu désuet, mais il existe bien d’autres manières, plus actuelles, de traduire l’idée rendue par l’anglais mass event : on pourra parler de grande manifestation, de manifestation d’envergure, d’importance ou encore d’évènement à succès, qui connaît un grand succès, etc. Académie française.

massiau

un massiau : une masse parallélépipédique de métal résultant de l’opération du cinglage.

Ce nom est dérivé de masse (1), avec le suffixe -eau, -iau.

massicot, massicotage, massicoter, massicoteur, massicotier

1. un massicot : un protoxyde naturel de plomb.

Ce nom est une altération de l’italien marzacotto « sorte de vernis dont on se servait dans la fabrication des vases », lui-même probablement issu de l’arabe mashaquniya de même sens, avec l’influence à la finale de cotto « cuit ».

2. un massicot :

  • une machine servant à couper les feuilles de papier disposées en pile, ou à rogner aux dimensions voulues la tranche des livres brochés ;
  • une machine servant à couper aux dimensions voulues les matériaux se présentant sous la forme de feuilles minces.

un massicotage : l’action de couper ou de rogner du papier, du métal, etc. à l’aide d’un massicot.

massicoter : couper ou rogner aux dimensions voulues des matériaux ayant la forme de feuilles minces.

une massicoteuse ou massicotière, un massicoteur ou massicotier : une ouvrière, un ouvrier employant le massicot.

Ce nom vient de celui de Guillaume Massiquot, inventeur de cette machine

massier

une massière, un massier (1) : une personne chargée, dans un atelier d’artistes, de recueillir l’argent pour la masse commune.

Ce nom est dérivé de masse (1).

une massière, un massier (2) :

  • une huissière ou un huissier, une apparitrice ou ou appariteur qui porte une masse dans certaines cérémonies ;
  • une soldate, un soldat dont l’arme est une masse.

Ce nom est dérivé de masse (2).

massif, massification, massifier, massique, massivement, massivité

elle est massive, il est massif :

  • est faite ou fait de pleine matière, sans parties creuses et sans parties rapportées ou plaquées ;
  • est lourde, pesante, solide ; est lourd, pesant, solide ;
  • est dense, épaisse, opaque ; est dense, épais, opaque ;
  • présente un volume important et des formes ramassées ;
  • est en grande quantité, intense, importante ou important ;
  • concerne un grand nombre de personnes.

un massif :

  • un groupe d’arbres ou d’arbustes rapprochés ;
  • un ensemble de forêts d’un seul tenant ;
  • un ensemble de plantes ornementales ou de fleurs ;
  • un ensemble de montagnes formant un bloc continu ;
  • un ouvrage de maçonnerie ou de béton armé servant de contrefort ou de soubassement.

un massif forestier :

  • une forêt de grande étendue ;
  • un espace boisé plus ou moins continu et dense dont la superficie varie en fonction des lieux et des usages.

une massification :

  • l’action de donner une dimension de masse à une activité réservée à une élite ; son résultat ;
  • [transports et mobilité] l’organisation de l’acheminement du fret associant une mutualisation des moyens de transport à un groupage réalisé par un commissionnaire de transport, le transporteur lui-même ou les expéditeurs. En anglais : freight consolidation ; freight pool consolidation ; pool freight consolidation. Voir aussi : groupage. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.

massifier :

  • donner une dimension de masse à une activité d’abord réservée à une élite ;
  • adapter aux masses, à l’ensemble de la population.

elle, il est massique :

  • est relative, est relatif à l’unité de masse ;
  • concerne la masse.

massivement

une massivité :

  • le caractère plein, lourd, solide d’une chose ;
  • une lourdeur, un manque de vivacité.

Le mot massif est une réfection de l’ancien français massis, au pluriel massiz « fait dans la masse », venant probablement du type en latin vuulgaire massicius (à comparer avec l’italien massicio) par changement de suffixe sur le modèle des mots comme cles-clef, nais-naïf, etc.

mass-média, mass-médiatique, mass-médiatisé

les mass-média : l’ensemble des moyens de diffusion de masse de l’information, de la publicité et de la culture.

elle, il est mass-médiatique : est relative, est relatif aux mass-média.

elle est mass-médiatisée, il est mass-médiatisé : est soumise ou soumis à l’influence des mass-média.

Le terme anglo-américain mass medium, au pluriel mass media, désignant l’ensemble des moyens de diffusion de masse (presse, radio, télévision), est composé de mass « masse » (emprunté à masse 1) et de media « moyens », du latin media, pluriel de medium « milieu, centre ».

massorah, massore, massorète, massorétique

une massore ou massorah : un ensemble de points-voyelles, de signes de ponctuation et de lecture, de notes marginales et interlinéaires, mis au point pour éviter des altérations dans la transmission du texte hébraïque de la Bible ; ce texte ainsi constitué et transmis.

une, un massorète : une docteure juive, un docteur juif qui a compilé et fixé la Massore, texte hébreu de la Bible.

elle, il est massorétique : se rapporte à la Massore, aux massorètes.

Le nom (une) massore ou massorah est emprunté à l’hébreu mishnaïque māsōrā hou massōrā h pour māsōreth, massōreth « tradition », dérivé de māsar « transmettre ». C’est à tort que l’on a rattaché ce mot à l’hébreu biblique māsōreth « lien » pour ma’ăsōreth, dérivé de āsar « lier, attacher ».

Le nom massorète est dérivé de massorah, massore au moyen du suffixe -et(h) d’origine obscure, puis -ète, probablement sous l’influence de mots d’origine grecque comme exégète, athlète, etc.

massothérapeute, massothérapie

une, un massothérapeute : celle, celui qui pratique la massothérapie.

une massothérapie : l’utilisation du massage à des fins thérapeutiques. [Québec]

massue, massué

une massue :

  • un bâton avec une extrémité plus grosse qui permet de frapper avec une grande violence, d’assommer ;
  • un instrument de gymnastique ;
  • ce qui constitue une arme ;
  • l’apex de l’antenne d’insectes, lorsque les derniers articles antennaires d’un nombre variable présentent un renflement élargi car réunis ou soudés.

un coup de massue :

  • ce qui provoque un choc, ce qui annihile les capacités de réaction d’une personne ;
  • un coup de fusil, une addition, une facturation très élevée.

elle est massuée, il est massué [en anglais : clavate, clubbed] : est en forme de massue.

Ce nom vient du latin populaire matteuca, dérivé de mattea (voir : masse 2) d’après festuca « masse pour enfoncer les pieux ». Voir aussi : massacrer.

Le nom (un) mil (2) (= une petite massue en bois utilisée en gymnastique) est emprunté au persan mail « marteau, massue ».

mastaba

un mastaba :

  • un tombeau égyptien privé de l’Ancien Empire ;
  • une chapelle funéraire.

Ce nom est emprunté à l’arabe mas̥t̥aba « estrade pour s’assoir ; banc de pierre », mot d’origine araméenne qui serait lui-même emprunté au grec σ τ ι β α ́ ς « lit de paille, de jonc, ou de feuilles ; tombe » ou σ τ υ ́ π ο ς « tronc d’un végétal, bâton », à comparer avec l’italien mastaba et l’anglais mastabe « estrade pour s’assoir ».

mastacidéidé

les mastacidéidés : une famille d’insectes orthoptères cælifères eumastacoïdes.

mastaire

mastaire : voir master (ci-dessous).

mast(o)-

mast(o)– est tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » « sommet arrondi ».

voir aussi : mamm(o)- tiré du latin mamma « sein, mamelle ».

voir : CNRTL.

mastalgie

une mastalgie ou mammalgie : une douleur localisée à la glande mammaire.

Ce mot est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -algie, du grec α λ γ ο ς « douleur ».

mastard

elle est mastarde, il est mastard : est grosse ou gros, est énorme.

une mastarde, un mastard : celle qui est costaude, celui qui est costaud, qui a une forte carrure.

voir : mastoc.

mastectomie

une mastectomie : une mammectomie.

Ce mot est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -ectomie, du grec ε ̓ κ τ ο μ η ́ « incision ».

mastéguer

mastéguer : broyer avec les mâchoires avant d’avaler (d’une façon répétitive et peu discrète).

je mastègue, tu mastègues, il mastègue, nous mastéguons, vous mastéguez, ils mastèguent ;
je mastéguais ; je mastéguai ; je mastèguerai ou mastéguerai ; je mastèguerais ou mastéguerais ;
j’ai mastégué ; j’avais mastégué ; j’eus mastégué ; j’aurai mastégué ; j’aurais mastégué ;
que je mastègue, que tu mastègues, qu’il mastègue, que nous mastéguions, que vous mastéguiez, qu’ils mastèguent ;
que je mastéguasse, qu’il mastéguât, que nous mastéguassions ; que j’aie mastégué ; que j’eusse mastégué ;
mastègue, mastéguons, mastéguez ; aie mastégué, ayons mastégué, ayez mastégué ;
(en) mastéguant.

une pâte à mastéguer : un chewing-gum.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce verbe est un emprunt récent (au sud-occitan de Provence et du Languedoc oriental mastégá attesté, au sens de « mâcher ».

mastelle

une mastelle [Belgique] : une sorte de biscuit rond.

master, mastérant, mastering

[en anglais : master] : le patron, le capitaine (d’un navire).

L’anglais master est issu comme le français maitre, maître, du latin magister, désignant dans la marine marchande le capitaine du bateau et dans la marine de guerre l’officier chargé de la conduite du vaisseau en dehors des opérations et manœuvres de guerre.

une mastérante, un mastérant : [enseignement supérieur] une étudiante inscrite, un étudiant inscrit dans une formation conduisant au diplôme national de master. Journal officiel de la République française du 09/07/2019.

En 1999, l’Académie française a proposé le mot magistère pour désigner un diplôme universitaire qui complète des études du premier ou du second cycle, et sanctionne au minimum trois années de formation professionnelle associant enseignements et stages. Le terme fut aussi créé pour donner un équivalent à l’anglais master, de même sens (Master of Arts, Master of Economy. ; il entra dans tous les dictionnaires.
Par ailleurs, toujours en 1999, l’harmonisation des études et des diplômes au sein de l’Union Européenne étant envisagée et ayant rendu souhaitable la création d’un terme pour désigner le grade intermédiaire entre la licence et le doctorat, la forme française « mastaire » a été créée, parfois aussi orthographiée « mastère », à distinguer du magistère.
Aujourd’hui, force est de constater qu’en France, ainsi que, par exemple, en Belgique, en Tunisie ou en Algérie, l’usage, pour désigner ce grade, a imposé master, en particulier dans le cadre de la réforme universitaire « licence-master-doctorat ».
Cependant, les dictionnaires continuent de proposer concurremment les termes magistère, mastaire et mastère, avec parfois des nuances de sens, et entérinent master dans l’acception mentionnée ci-dessus.

En savoir plus : Académie française.

«Master», «mastaire» et «mastère» ou la petite histoire d’un anglicisme en France. États de langue.

Cette nouvelle appellation est maintenant employée à l’échelle de l’Europe, parce qu’il fallait uniformiser le nom des diplômes ; celui du deuxième cycle universitaire a pris le nom de master. Au Québec on l’appelle encore maitrise.
La terminologie des études est sensiblement différente chez nous. Le diplôme de premier cycle universitaire est un baccalauréat. À force d’en entendre parler, les gens plus éduqués, au Québec, savent que le bac est le diplôme qui couronne la fin des études secondaires en France. Nos téléjournaux parlent assez souvent des fourches caudines que représentent les examens du bac.
Le diplôme de premier cycle en France est une licence, titre que prenait jadis le premier grade universitaire au Québec.
Les deux pays se rejoignent au niveau du doctorat, aussi appelé Ph. D., souvent prononcé à l’anglaise, ici, pi-hetch-di. Mais comme en France nous faisons aussi notre doc.
Au cœur du français.

voir : France Terme

[en anglais : master (matrix)] une bande mère : une bande originale de montage vidéo.

[en anglais : make a master] matricer : réunir sur une seule bande mère le montage de l’image et du son à la fin de la production d’un film ou d’une vidéo. Le terme « mastériser », utilisé dans le langage professionnel, est déconseillé.

[en anglais : mastering] un matriçage : la réunion, sur une seule bande mère, du montage de l’image et du son à la fin de la production d’un film ou d’une vidéo. Peut aussi s’appliquer à la confection, à partir de la bande mère, d’une bande destinée à la diffusion télévisuelle dite « PAD (prêt à diffuser) ».

[en anglais : remaster] rematricer : matricer à nouveau.

[en anglais : master arm] un bras maitre : un dispositif électromécanique servant à manœuvrer à distance un dispositif similaire qui exécute diverses tâches de manipulation d’objets ou de produits, dangereux ou inaccessibles. L’ensemble constitué par un « bras maître » et un « bras esclave » est un « téléopérateur » (ou système de téléopération). Par extension, on emploie aussi le terme « bras maitre » lorsque le système commandé n’est pas un « bras esclave » mais, par exemple, un véhicule ou un objet de synthèse réalisé par ordinateur.

[en anglais : master class] une classe de maitre : une session de formation de haut niveau dispensée par un artiste dont l’autorité est reconnue dans une discipline. Dans le cas des interprètes, on emploie aussi le terme « cours d’interprétation ».

[en anglais : master weapon] une arme maitresse

[en anglais : webmaster] une administratrice, un administrateur de site, de serveur : une personne chargée de la maintenance et du suivi d’un site ou d’un serveur sur la toile.

[en anglais : direct metal mastering ; DMM] une gravure directe sur métal ou GDM : un procédé de gravure analogique directe sur support métallique. Le terme anglais est une marque déposée.

mastic, masticage

un mastic :

  • une résine ;
  • une liqueur ;
  • une substance plastique durcissant à l’air ;
  • une substance ayant son aspect ou sa consistance ;
  • un gâchis, une pagaille, un ensemble d’évènements confus, une inversion ;
  • un travail, une besogne.

faire le mastic [Belgique] : remettre le mobilier en ordre, frotter le zinc, après la fermeture du café.

un masticage : l’action de mastiquer, de mettre du mastic ; son résultat.

un démasticage : l’action de démastiquer, de retirer un mastic, un mélange qui durcit à l’air ; son résultat.

Le nom (un) mastic est emprunté au bas latin masticum, altération du latin classique mastiche, lequel est emprunté au grec μ α σ τ ι ́ χ η « gomme du lentisque ».

masticateur, mastication, masticatoire

elle est masticatrice, il est masticateur :

  • concerne la mastication, les éléments anatomiques mis en œuvre dans l’acte de mastiquer ;
  • dont le mode de nutrition est la mastication.

un masticateur : un appareil servant à broyer les aliments ou une substance.

une mastication :

  • l’action de mastiquer, de broyer les aliments avec les dents, de manger ;
  • le broyage d’une substance effectué à l’aide d’un appareil.

elle, il est masticatoire : est relative, est relatif à la mastication.

un masticatoire : une drogue.

Ces mots sont des dérivés savants de mastiquer (2).

mastiff

un mastiff : un chien.

Ce nom est emprunté à l’anglais mastiff attesté depuis le 14ème siècle et dont l’origine semble être un croisement de l’ancien français mastin (mâtin en français moderne) et de la variante mestif, par suffixation en -if, de mestis (métis en français moderne).

mastigadour

un mastigadour :

  • un masticatoire administré aux chevaux ;
  • un mors imprégné d’une substance médicamenteuse ou sialagogue, sialogogue, qui excite la sécrétion salivaire.

Ce nom est emprunté à l’espagnol mastigador, de même sens.

mastigophore

un mastigophore : un huissier de police porteur de verges, chargé d’assurer l’ordre en ville et dans les jeux publics de la Grèce antique, notamment en infligeant des châtiments corporels aux condamnés.

Ce nom est emprunté au grec μ α σ τ ι γ ο φ ο ́ ρ ο ς littéralement « qui porte un fouet » (de μ α ́ σ τ ι ξ, μ α ́ σ τ ι γ ο ς « fouet ») désignant un huissier de police chargé de maintenir l’ordre.

mastiquage, mastiquer, mastiqueur

mastiquer (1) :

  • enduire, boucher un orifice, une matière, un objet avec du mastic ;
  • recouvrir, enduire quelque chose.

une mastiqueuse, un mastiqueur (1) : une ouvrière, un ouvrier.

démastiquer : retirer un mastic, un mélange qui durcit à l’air.

Le verbe mastiquer (1) est dérivé de mastic.

un mastiquage : l’action de mastiquer, de mâcher.

mastiquer (2) : broyer longuement les aliments avec les dents avant de les avaler.

une mastiqueuse, un mastiqueur (2) : une personne qui mastique, qui mâche sans avaler une substance.

Le verbe mastiquer (2) est emprunté au latin médical masticare.

Le verbe mâcher (1) vient du bas latin masticare « mâcher » ; ce verbe (en grec μ α σ ι α ́ ω) se substitua en ce sens au début du 4ème siècle aux verbes mandere et manducare (celui-ci issu du premier par l’intermédiaire du dérivé manducus, proprement « le bâfreur », nom d’un bouffon d’atellanes portant un masque aux énormes mâchoires remuant à grand bruit) quand, mandere n’ayant laissé aucune trace dans les langues romanes, manducare fut utilisé pour exprimer la notion de « manger », voir : manger.

mastite

une mastite : une mammite, une affection inflammatoire de la glande mammaire chez la femme.

une panmastite : un phlegmon diffus affectant toute la glande mammaire.

une paramastite : un nom donné à toutes les inflammations développées autour du sein.

Le nom (une) mastite est composé de masto- et du suffixe -ite.

mastoc

elle, il est mastoc : a un aspect grossier, massif, lourd.

une, un mastoc :

  • une femme trapue, lourde, épaisse ; un homme trapu, lourd, épais ;
  • un personnage important, qui se donne de l’importance.

voir aussi : mastarde, mastard.

L’origine de ce mot est incertaine.

mastocyte

un mastocyte : une cellule de forme arrondie présente dans différents tissus et dont le cytoplasme contient des granulations basophiles.

Ce mot est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -cyte, du grec κ υ ́ τ ο ς « cavité, cellule ».

mastodon, mastodonte, mastodontesque, mastodontosaure

un mastodon : un mastodonte, un gigantesque mammifère fossile.

un mastodonte :

  • un gigantesque mammifère fossile ;
  • une personne d’une taille, d’une corpulence énormes ;
  • un objet, une machine, un véhicule de proportions gigantesques.

elle, il est mastodontesque :

  • a l’apparence d’un mastodonte ;
  • présente une taille, des proportions gigantesques.

un mastodontosaure : un labyrinthodonte, un gigantesque batracien fossile de l’ère secondaire.

Le nom (un) mastodonte est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -odonte, du grec -ο δ ο υ ς, -ο δ ο ν τ ο ς, de ο ̓ δ ο υ ́ ς, ο δ ο ́ ν τ ο ς « dent », en raison de la forme des mâchoires de ce mammifère.

mastodynie

une mastodynie : une douleur névralgique des seins.

Ce nom est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -odynie, du grec ο δ υ ́ ν η « douleur ».

mastographie

une mastographie : une mammographie.

mastoïde, mastoïdien

elle, il est mastoïde : présente la forme d’un mamelon, d’une éminence arrondie.

elle est mastoïdienne, il est mastoïdien : se rapporte à l’apophyse mastoïde.

elle est occipito-mastoïdienne, il est occipito-mastoïdien : est de l’occipital et de l’apophyse mastoïde du temporal.

Le mot mastoïde est emprunté au grec μ α σ τ ο ε ι δ η ́ ς « semblable à une mamelle » de μ α σ τ ο ́ ς « mamelle, sein ».

mastoïdite

une mastoïdite : une inflammation de la muqueuse et des structures osseuses des cellules mastoïdiennes.

une oto-mastoïdite : une otite moyenne compliquée de mastoïdite.

Ce nom est dérivé de mastoïde.

mastologie, mastologue

une mastologie : une sénologie, une étude de la conformation, du fonctionnement et des affections du sein.

une, un mastologue : une, un spécialiste de l’étude du sein et de ses maladies.

mastopathie

une mastopathie : une affection des seins.

mastopexie

une mastopexie : une opération chirurgicale consistant à remonter le sein et à le fixer au muscle pectoral.

Ce nom est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -pexie, du grec π η ξ ι ς «fixation ».

mastoptose, mastoptôse

une mastoptose ou mastoptôse : un affaissement des seins par relâchement des tissus fibreux des glandes mammaires.

Ce nom est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -ptose/-ptôse, du grec π τ ω σ ι ς « chute ».

mastoque

Dictionnaire des belgicismes.

1. une mastoque : un sou.

2. elle, il est mastoque :

  • est massive, costaude ; est massif, costaud ;
  • est timbré(e), toqué(e).

mastose

une mastose : une affection du sein ni cancéreuse ni inflammatoire.

mastoterme, mastotermitidé

les mastotermes : un genre d’insectes dictyoptères isoptères (termites) du nord australien très primitif (Mastotermes darwiniensis), ils creusent des galeries dans le bois.

les mastotermitidés : la famille d’insectes dictyoptères isoptères, dont le genre Mastotermes est le type.

mastothèque

une mastothèque : une bourse qui, chez les sarigues, renferme les mamelles.

Ce nom est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -thèque, du grec θ η ́ κ η « loge ».

mastouche

Dictionnaire des belgicismes.

1. une mastouche [Belgique] : une capucine, une plante.

2. être un peu mastouche : être un peu toqué.

mastozoaire

un (animal) mastozoaire : un mammifère.

Ce nom est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -zoaire, du grec ζ ω ο ν « animal ».

mastozoologie

la mastozoologie : la mammalogie ou mammologie, la branche de la zoologie qui étudie les mammifères.

mastozootique

un terrain mastozootique : qui contient des débris fossiles de mammifères.

mastroquet

un mastroquet :

  • un marchand de vin au détail ;
  • celui qui gère un débit de boissons ;
  • un débit de vin ou de boissons.

Le nom (un) troquet (= un marchand de vin au détail, un cabaretier, un patron de café ; un bistrot, un petit débit de boissons) est issu par aphérèse de mastroquet d’origine incertaine, voir : CNRTL.

masturbateur, masturbation, masturbatoire, masturber

une masturbatrice, un masturbateur : celle, celui qui se masturbe.

elle est masturbatrice, il est masturbateur, elle, il est masturbatoire : est relative, est relatif à la masturbation.

une masturbation :

  • la pratique sexuelle consistant en des attouchements des organes génitaux ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire ;
  • une complaisance à traiter les mêmes thèmes inintéressants.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la masturbation : Wiktionnaire.

masturber : caresser les organes génitaux pour procurer du plaisir, l’orgasme.

se masturber :

  • chercher un plaisir sexuel solitaire ;
  • fournir un effort intellectuel infécond.

Le mot masturbateur est emprunté au latin masturbator « onaniste ».

Le nom (une) masturbation est dérivé du latin masturbari « pratiquer l’onanisme » (voir : masturber) à l’aide du suffixe -(a)tion.

Le verbe masturber est emprunté au latin masturbari « pratiquer l’onanisme ».

m’as-tu-vu, m’as-tu-vuisme

une m’as-tu-vue ou un m’as-tu-vu :

  • une actrice médiocre et vaniteuse ; un acteur médiocre et vaniteux ;
  • une personne prétentieuse et vaniteuse.

un m’as-tu-vuisme : le gout de se faire remarquer, un comportement vaniteux, prétentieux.

masuc

un masuc ou mazuc : dans les monts du Cantal et dans l’Aubrac, une construction maçonnée servant d’habitat temporaire pendant la belle saison et où se fabrique la fourme.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le régionalisme mazuc, lié, comme buron et jasserie, à la pratique de l’estive, a été emprunté en moyen français par le canal de l’écrit juridique, à l’ancien occitan mazuc, lequel est continué dans les parlers modernes sur une aire limitée au Cantal et à l’Aubrac. Le mot a été refoulé dans le français de la région par buron et ne s’est maintenu que dans une position subordonnée à ce dernier, tandis que les parlers occitans lui sont restés fidèles ; à l’écrit, le mot est souvent accompagné de buron. La prononciation « mazuk », qui s’écarte de la prononciation dialectale dominante dans le Cantal « mazut », est orthographique (et, si l’on veut, archaïsante) et reflète l’implantation du mot dans l’écrit.

masure

une masure :

  • une maison en ruines ;
  • une habitation misérable, délabrée ;
  • une habitation rurale ;
  • un ensemble de bâtiments d’une exploitation agricole ;
  • un herbage clos planté d’arbres fruitiers entourant les bâtiments de la ferme.

Ce nom vient du latin populaire ma(n)sūra « demeure » (de mănĕre, mansum « rester, demeurer dans ses foyers », voir aussi : maison, manoir, mas), en latin tardif mansura « tenure domaniale, manse » « demeure, maison ».

masurium

le masurium : un synonyme ancien de technétium.

Ce nom est dérivé de Masurie (en allemand Masuren), le nom d’une région de l’Europe du Nord au sud de la mer Baltique, avec le suffixe -ium.

mat

1. un roi mat : au jeu d’échecs : qui est mis en échec et qui ne peut plus se déplacer ou se protéger sans être à nouveau mis en échec.

une joueuse mat, un joueur mat : qui a perdu la partie.

un mat : le coup par lequel le roi est mis mat et qui fait gagner la partie.

voir : maté, matefaim, mater (1).

Le mot mat (1) est tiré de l’expression échec et mat, emprunté à l’arabe as-sāh māt(a) « le roi est mort » (as-, une forme assimilée de l’article défini al– ; sāh « roi, dans le jeu d’échecs », emprunté au persan sāh « roi », voir : schah ; māta « il est mort »).

2. elle est mate, il est mat :

  • ne réfléchit pas ou presque pas la lumière ;
  • n’est pas poli(e) ; a été dépoli(e) ;
  • a reçu une patine spéciale ;
  • n’a pas d’éclat ;
  • est terne ;
  • ne résonne pas ou presque pas ;
  • est compacte, épaisse ; est compact, épais ;
  • n’est pas transparente ; n’est pas transparent.

un mat :

  • la qualité de ce qui est mat ;
  • une couleur mate ;
  • la partie non polie d’un objet métallique ;
  • une partie d’un ouvrage de couture ou de dentelle ;
  • une fibre de verre coupée en éléments courts ;
  • le cadre d’un article nécrologique.

voir aussi un matage, un matassin, mater (2), une mateuse, un mateur (1), une mateur, matifiant, matifier, matir, une matité ou matidité, un matoir, une matte (1).

L’origine du mot mat (2) est incertaine, voir : CNRTL.

3. être mat [Belgique] : être fatigué.

mat’

à deux heures du mat’ : deux heures du matin.

au p’tit mat’ : de bonne heure.

mât

un mât :

  • une longue pièce de bois destiné à porter une voilure ou des installations radioélectriques, un dispositif ;
  • un poteau servant à porter ou supporter quelque chose.

un mât ombilical : [spatiologie / infrastructures – moyens de lancement] un mât érigé sur une aire de lancement, supportant des câbles et des canalisations nécessaires aux alimentations, aux systèmes de contrôle et aux commandes d’un véhicule aérospatial pendant la période qui précède le décollage. En anglais : umbilical mast. Voir aussi : liaison ombilicale, prise ombilicale, table de lancement, tour de montage. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

à mi-mât : à la moitié de la hauteur du mât.

voir aussi : un mâtage, un démâtage, mâter, démâter, un mâtereau, une mâture

Ce nom vient de l’ancien bas francique mast, à comparer avec mast « mât de navire » en moyen néerlandais, en moyen bas allemand, en ancien haut allemand.

matabiche

un matabiche [Afrique]:

  • un pourboire ;
  • un pot de vin, un bakchich.

Ce nom vient d’un mot d’Afrique équatoriale, emprunté, par l’intermédiaire du bantou [d’Angola] matabicho « pourboire », au portugais matabicho « gorgée de boisson alcoolique », lui-même issu de l’expression matar o bicho « tuer le ver, en buvant à jeun un verre de vin ou d’alcool » littéralement « tuer (matar, voir : matador) la bête (bicho, voir : bête et biche)».

matador

1. un matador :

  • l’une des cartes supérieures ou maitresses du jeu de l’hombre ;
  • un personnage haut placé, important, puissant ;
  • une version plus simple du jeu de jacquet, une figure obtenue avec deux dés dont le total est de sept points ;
  • une variante du jeu de dominos.

2. un matador : un toréador qui a reçu l’alternative et doit mettre à mort le taureau dans une corrida.

Le nom espagnol matador est dérivé de matar « tuer » (lui-même dérivé du latin mattus), proprement « tueur » d’où par extension « torero » et « carte maitresse de l’hombre ».

mataf

un mataf : un matelot.

Ce nom est probablement issu, par substitution de suffixe, de matelot.

matage

un matage :

  • l’action de mater ; son résultat ;
  • le produit utilisé pour mater une peinture ;
  • une compression, un refoulement d’un métal assez malléable ;
  • le serrage d’une soudure au moyen d’un matoir.

Ce nom est dérivé de mater, mat (2).

mâtage

un mâtage : l’action de mâter un navire.

Ce nom est dérivé de mâter.

matagot

1. un matagot : une jumelle de bois renforçant l’antenne au portage contre le mât d’un navire.

Ce nom vient de celui de Martigues, un port français qui fut un lieu de construction navale important.

2. un matagot :

  • un homme excentrique, original, souvent grotesque ;
  • une mandragore.

Ce mot a été créé par Rabelais pour désigner un moine hypocrite, peut-être à partir de magot (1) « sorte de singe » et «homme laid» par rapprochement entre les gestes des moines prêcheurs et ceux des singes. Pour les autres sens, l’étymon Martigues a été proposé en le rapprochant du provençal martegau « homme naïf, qui s’étonne de tout » et de chausses à la martingualle attesté par Rabelais (voir : martingale). Dans certains parlers régionaux, matagot peut désigner la mandragore « plante dont la racine fourchue peut ressembler vaguement à une poupée et qui, étant réputée posséder des pouvoirs magiques, servait de talisman » et « un lutin, un esprit follet, un être imaginaire ».

matagraboliser

matagraboliser :

  • tourner et retourner ;
  • embrouiller.

se matagraboliser le cerveau :

  • ruminer dans sa tête ;
  • se triturer le cerveau.

je me matagrabolise le cerveau, je me suis matagrabolisé le cerveau, elle s’est matagrabolisé le cerveau,…

Ce verbe a été forgé par Rabelais, à partir du grec μ α ́ τ α ι ο ς « vain, frivole » et d’un terme (graboliser) issu de grabeler « fouiller, examiner avec attention ».

matamata

une matamata : une grande tortue d’eau douce de la Guyane et de l’Amazonie, de la famille des chélidés, au long cou couvert d’excroissances cutanées, à la carapace brune rugueuse et à la tête triangulaire terminée par une trompe charnue.

Ce nom est emprunté à un terme amérindien des langues tupi et arawak attesté en espagnol depuis 1780.

matamore, matamorer, matomoriser, matamorisme

Ce livre aura un grand succès, puisqu’il connaîtra une vingtaine de rééditions, traductions ou adaptations dans le même siècle. Le préfacier essaiera de voiler un peu ses attaques en écrivant : « Vous ne trouverez aucune chose sinon quelques risees honnestes, sans faire tort ou injure à aucune creature, ny mesme aux Espagnols, le nom desquels est icy un nom emprunté », mais le livre fera que les rodomontades deviendront, pour les Français, emblématiques du caractère espagnol. Ils seront aidés en cela par le nom matamore, qui, lui, est d’origine espagnole. Il est en effet emprunté de Matamoros, proprement « le tueur de Maures », et désigne un faux brave qui ne cesse de chanter ses exploits et fuit au moindre danger. Ce Matamore va vite devenir un personnage de comédie dont Corneille fixera définitivement les traits dans L’Illusion comique. Il s’agit là d’un type humain universel, hâbleur et vantard, dont Plaute avait déjà fait le sujet d’une de ses pièces, le Miles gloriosus, « Le Soldat fanfaron ». En savoir plus : Académie française.

un matamore (1) :

  • un personnage de la comédie espagnole qui se vante à tout propos de ses exploits guerriers contre les Maures ;
  • un faux brave, un vantard plus courageux en paroles qu’en actes.

elle, il est matamore :

  • est propre au personnage de Matamore ;
  • rappelle ce personnage ;
  • est bravache, fanfaronne ou fanfaron.

matamorer ou matomoriser : jouer les matamores.

un matamorisme : un procédé d’intimidation utilisé par certains animaux (insectes, poissons, reptiles) en cas de danger et qui consiste à gonfler exagérément une partie de leur corps pour effrayer l’adversaire.

Le mot matamore (1) est emprunté à l’espagnol Matamoros, le nom d’un faux brave de comédie qui ne cesse de se vanter de ses exploits contre les Maures (d’où le personnage du Matamore dans les comédies du 17ème siècle), proprement « tueur de Maures », de mata, forme verbale de matar « tuer » (voir : matador) et de Moros, pluriel de Moro « Maure »).

un matamore (2) :

  • un cachot souterrain dans lequel les Barbaresques enfermaient leurs esclaves pendant la nuit ;
  • en Afrique du Nord, un silo profondément creusé dans le sol pour conserver le grain.

Le nom (un) matamore (2) est emprunté à l’arabe maṭtmūra « fosse; prison souterraine ; silo souterrain », du participe passé de ṭtamara « enterrer, enfouir, cacher sous terre ». À comparer avec, de même origine, le portugais masmorra et l’espagnol mazmorra « cachot, prison souterraine » d’où est emprunté le français masmorra de même sens.

ma-tante-de-sucre

une ma-tante-de-sucre, un mon-oncle-de-sucre : une tante généreuse, un oncle généreux et/ou à héritage. [Belgique]

matasse, matassé

une matasse : une soie grège.

une matassé :

  • une soie non encore filée ;
  • un coton brut.

Le nom (une) matasse est emprunté à l’italien matassa « pelote », du latin mataxa « gros fil », emprunté au grec μ α ́ τ α ξ α, aussi μ ε ́ τ α ξ α « soie brute ».

matassin

un matassin :

  • un bouffon imitant comiquement des danses guerrières ;
  • un danseur comique ;
  • un personnage ridicule, objet de moquerie ;
  • un médecin bouffon ;
  • une ancienne danse bouffonne.

Ce nom est emprunté à l’italien mattaccino, dérivé diminutif et péjoratif de matto « fou » (mat 2).

matata

Belgique.

des matata : une dicussion, un conflit.

faire des matata.

match

1. un match :

  • une rencontre entre deux concurrents ou deux équipes qui se mesurent en présence d’un arbitre ;
  • un combat, une bataille ;
  • une compétition.

des matchs

Ce nom est emprunté à l’anglais match usité depuis le 16ème siècle comme terme désignant une compétition dans une activité sportive, issu du vieil anglais signifiant à l’origine « partenaire » d’où « action d’égaler, de comparer, de mettre en balance, compétition ».

2. Belgique.

une match : un jeu de cartes dans lequel la carte la plus forte est la dame de trèfle, appelée aussi match.

jouer match : jouer à ce jeu.

On lit aussi une troula ou troulla.

matcha

un matcha : un thé vert.

match-, matched, matcher, matching

A. [Canada]

matcher : appareiller, assortir.

se matcher :

  • faire se connaitre, se rencontrer ;
  • se fréquenter, flirter ;
  • s’accorder, s’assortir.

elles se matchent, ils se matchent, elles se sont matchées, ils se sont matchés,…

B. matcher :

  • affronter un adversaire individuellement ou en équipe dans un match ;
  • disputer un match.

Le verbe matcher qui signifiait disputer un match, affronter est maintenant utilisé avec le sens de convenir.

Le substantif anglais match et le verbe correspondant to match peuvent traduire une idée d’affront, de rivalité, de compétition (c’est en ce sens que le substantif est entré dans la langue française. mais ils peuvent aussi évoquer une idée d’harmonie. Ainsi to be a good match signifie « aller bien ensemble », et to match well, « être bien assortis, faire la paire ». Comme on le voit, le français dispose de nombreux mots et expressions pour rendre compte de cette idée. On évitera donc d’employer l’anglicisme matcher en lieu et place d’« aller bien ensemble », quand bien même matcher se serait déjà rencontré en France au début du siècle dernier aux sens de « disputer un match » et d’« affronter un adversaire ». Académie française.

C. voir : France Terme

[en anglais : matchcode] une clé de dédoublonnage : un identifiant alphanumérique qui facilite le dédoublonnage d’un fichier d’adresses par un traitement informatique. La clé de dédoublonnage est une combinaison pertinente d’un nombre réduit de symboles alphanumériques choisis dans le nom et l’adresse d’un destinataire.

[en anglais : match-maker] un organisateur de combats de boxe

[en anglais : match-play] une compétition de golf

[en anglais : scratch game] une rencontre improvisée : une compétition sportive qui se déroule de façon informelle et spontanée. L’expression scratch match, empruntée de l’anglais, est à proscrire.

matched

[en anglais : adapted nozzle : matched nozzle] une tuyère adaptée : une tuyère à la sortie de laquelle la pression statique des gaz éjectés est égale à la pression atmosphérique. La pression atmosphérique variant avec l’altitude, la tuyère, sauf modification de sa géométrie, n’est adaptée qu’à une altitude donnée.

matching

[en anglais : matching] un appariement : une compatibilité entre les offres et les demandes de travail selon le secteur professionnel, le lieu et la qualification.

[en anglais : matching] un rattachement : en comptabilité, le principe stipulant que les charges sont prises dans le compte de résultats sur la base d’une liaison entre les coûts encourus et l’obtention de produits spécifiques. Ce processus implique la prise en compte simultanée ou combinée de produits et de charges qui résultent des mêmes transactions ou évènements. Le terme « rapprochement » est également utilisé au Canada.

[en anglais : aerodynamic matching] une adaptation aérodynamique : pour des conditions de vol déterminées, le fait d’améliorer au maximum le fonctionnement, le rendement, etc. d’une entrée d’air ou de tout autre élément influant sur les caractéristiques aérodynamiques.

[en anglais : match racing] une régate duel : une course opposant deux voiliers aux caractéristiques identiques.

[en anglais : pattern matching] un appariement de formes ou un filtrage : en informatique, la mise en correspondance de formes selon un ensemble prédéfini de règles ou de critères.

mismatch

[en anglais : mismatch] une incompatibilité : un défaut de compatibilité entre le greffon et l’hôte. L’incompatibilité apparaît notamment lorsque l’identité des systèmes d’antigènes des leucocytes humains du donneur et du receveur n’est pas parfaite.

[en anglais : mismatch] un mésappariement : un non-appariement d’une zone à l’intérieur d’un fragment d’acide nucléique double brin.

[en anglais : lattice mismatch] un désaccord de réseau : en chimie, la différence relative entre le pas du réseau du film cristallin formé par épitaxie et celui de la matrice cristalline sous-jacente.

matchiche

une matchiche ou maxixe : une musique ; une danse.

Ce nom est emprunté au portugais maxixe de même sens, lui-même issu d’un mot indigène du Brésil.

mate

1. prendre un jeton de mate : aller observer un spectacle érotique.

voir : mater (3).

2. une mate :

  • un lieu de rendez-vous des voleurs ;
  • une filouterie, une tromperie.

voir : matois.

3. elle est mate : voir mat (ci-dessus).

maté

1. elle est matée, il est maté :

  • est soumise ou soumis ;
  • est maitrisé(e).

voir : mater, mat (1).

2. un maté :

  • un arbre ; ses feuilles ;
  • une boisson.

Ce nom est emprunté, par l’intermédiaire de l’espagnol mate « calebasse » « herbe ; infusion » au quichua mate, mati, proprement « sorte de calebasse transformée en vase qui sert pour la préparation du maté » d’où l’« arbrisseau » lui-même et par extension « la boisson préparée avec les feuilles séchées de cet arbre ».

mateau

un mateau : un assemblage d’écheveaux de coton ou de soie grège.

Ce nom est dérivé au moyen du suffixe -eau, de mat, mate, mot répandu dans le domaine franco-provençal au sens de « tas (de foin, fumier, fagots, fourrage, bois, etc.) » et remontant au prélatin matta « buisson, broussaille », d’où aussi le moyen français mate « touffe d’herbe », et mate, mata, mato et leurs dérivés, mots répandus dans le domaine occitan au sens général de « touffe, bouquet, buisson, taillis ».

matefaim

un matefaim : une crêpe plus ou moins épaisse.

On lit aussi : matafan, matefaim, mataflan.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce mot lyonnais, répandu dans le domaine franco-provençal, est composé de mate- forme verbale de mater (1), et de faim.

matelas, matelassage, matelassé, matelasser, matelassier, matelassière, matelassure

un matelas :

  • une pièce de literie couvrant le sommier ;
  • ce qui peut avoir cet usage ;
  • un coussin ;
  • ce qui sert de protection ;
  • une couche épaisse d’un matériau ;
  • une liasse de billets de banque ;
  • une fortune personnelle ;
  • une réserve monétaire ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un matelas (portatif) de sécurité ou un tapis de réception : [sports / escalade] un matelas en mousse pliable et portatif qui permet d’amortir la chute d’un grimpeur de bloc. Le matelas portatif de sécurité est le plus souvent placé au pied des structures naturelles d’escalade de bloc. En anglais : crash pad. Voir aussi : escalade de bloc. Journal officiel de la République française du 25 mai 2023.

un matelassage :

  • l’action de garnir d’une épaisse couche ; son résultat ;
  • un procédé de rembourrage ;
  • une déformation des parois et du ciel de foyer des locomotives.

elle est matelassée, il est matelassé :

  • est recouverte ou recouvert d’une épaisse couche ;
  • dont l’aspect évoque le gonflement d’un matelas ;
  • est habillé(e) chaudement ;
  • dont on a augmenté l’épaisseur ;
  • pour une locomotive, présente une déformation caractéristique du foyer due à un échauffement excessif ;
  • pour un navire, est pourvu d’un matelas, de pièces de bois jointives.

matelasser :

  • garnir d’un ou de matelas pour se garantir des projectiles ;
  • garnir un meuble, un siège d’un ou de matelas ;
  • rembourrer à la manière d’un matelas ;
  • recouvrir d’une couche épaisse.

se matelasser :

  • se rembourrer, remplacer les charmes et les appas absents par des postiches ;
  • être riche, abondamment pourvu ;
  • s’habiller chaudement.

une matelassière, un matelassier : celle, celui qui fabrique, répare, carde les matelas.

une matelassure : tout ce qui sert à garnir un matelas, à rembourrer.

une matelassure ou matelassière (pour la mégisserie, un tannage des peaux).

Ce nom est probablement emprunté, par l’intermédiaire de la langue franque, à l’italien materasso, lui-même issu de l’arabe maṭraḥ « coussin, tapis », dérivé de la racine ṭaraḥa « jeter », l’évolution sémantique s’expliquant par le fait que les coussins ou tapis étaient jetés là où l’on désirait s’assoir.

matelot, matelotage, matelote

une matelote ou matelot, un matelot :

  • une, un membre de l’équipage à bord d’un navire ;
  • une, un militaire de la Marine nationale.
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un matelot : un navire de guerre qui, dans une file, précède ou suit un autre bâtiment.

un matelotage : la solde de matelot.

le matelotage : ce qui constitue le métier du matelot.

une matelote :

  • une préparation culinaire ;
  • une danse.

une sauce matelote

un amatelotage : l’action d’amateloter ; une association de deux marins assurant le même service à tour de rôle.

amateloter : répartir par groupes de deux les hommes d’un équipage, pour que les matelots ainsi associés assurent à tour de rôle un service.

Le nom matelot est emprunté au moyen néerlandais mattenoot, signifiant littéralement « compagnon de couche », deux matelots partageant autrefois un seul hamac.

Le nom (une) maclotte (= une contre-danse) vient de ce mot wallon issu par altération du français matelote lui-même dérivé de matelot, cette danse étant pratiquée surtout par les matelots.

On a lu un mataf pour un matelot.

mater

mater (1) :

  • mettre le roi en échec et mat ;
  • soumettre un être humain, une collectivité qui manifeste sa volonté d’indépendance ou qui se révolte ;
  • maitriser une chose, limiter ou contrôler son développement, ses effets ;
  • humilier, rabaisser ;
  • mortifier ;
  • dominer.

Ce verbe est dérivé de mat (1).

mater (2) :

  • rendre mat un métal en lui donnant une patine spéciale, en lui enlevant son poli ;
  • donner un aspect mat à une couleur, une peinture ;
  • atténuer un éclat ;
  • rendre épais, compact, dense ;
  • rendre opaque.

voir : un matage, un mateur (1), une mateur, matir.

Ce verbe est dérivé de mat (2).

prendre un jeton de mate : aller observer un spectacle érotique.

mater (3) :

  • voir ou regarder attentivement ;
  • épier avec convoitise ;
  • observer des ébats sexuels.

voir : un mateur (2), un maton ou matuche.

L’origine du verbe mater (3) est incertaine, voir : CNRTL.

Prononciation différente : la mater et le pater : la mère et le père.

Ce sont les apocopes de maternelle et paternel.

mâter

mâter :

  • garnir un bateau à voiles de son mât ou de ses mâts ;
  • dresser verticalement quelque chose comme un mât.

se mâter : se dresser verticalement.

Le verbe mâter est dérivé de mât.

mâtereau

un mâtereau : un petit mât.

mater dolorosa

une mater dolorosa :

  • une représentation de la Vierge ;
  • une femme affligée, plongée dans la douleur.

C’est un emprunt à l’expression latine composée de mater « mère » et dolorosa « douloureuse » tirée des premiers mots de l’hymne Stabat mater.

matérialisable, matérialisation, matérialisé, matérialiser,

elle, il est matérialisable : peut être matérialisé(e).

une matérialisation :

  • l’action de matérialiser ou de se matérialiser ; son résultat ;
  • le fait de se consacrer aux préoccupations matérielles ;
  • une domination par les choses matérielles.

une voie matérialisée : une voie de circulation délimitée par des lignes continues ou discontinues.

matérialiser :

  • donner une nature matérielle, transformer en matière ;
  • faire apparaitre, souligner l’aspect matériel ;
  • donner à quelque chose un caractère matériel qu’il n’a pas à l’origine ;
  • donner une forme concrètement sensible, représenter concrètement ;
  • rendre effectif, réel ;
  • faire entrer dans le domaine de la réalité.

se matérialiser :

  • prendre une apparence matérielle ;
  • se transformer en matière.

une dématérialisation :

  • le fait de devenir ou de rendre immatériel ;
  • le fait de ne plus utiliser un support papier ;
  • une transformation de particules en énergie.

dématérialiser :

  • rendre immatériel ou irréel ;
  • ne plus utiliser de support papier ou matériel.

Ces mots sont des dérivés savants de matériel.

matérialisme, matérialiste, matérialistement

un matérialisme :

  • une doctrine ;
  • l’attitude générale ou le comportement de celui qui s’attache avec jouissance aux biens, aux valeurs et aux plaisirs matériels ;
  • une inclination à donner des choses une représentation artistique réaliste et sensuelle.

elle, il est matérialiste :

  • est relative, est relatif au matérialisme, à cette doctrine ;
  • s’attache à une représentation réaliste et sensuelle des choses.

matérialistement

une, un matérialiste :

  • une partisane, un partisan de cette doctrine ;
  • celle, celui qui s’attache essentiellement aux biens, aux valeurs et aux plaisirs matériels.

un immatérialisme : une doctrine métaphysique niant l’existence de la matière au profit de celle de l’esprit.

une, un immatérialiste : une partisane, un partisan de cette doctrine.

elle, il est immatérialiste : est relative, est relatif à l’immatérialisme.

Ces mots sont des dérivés savants de matériel.

matérialité

une matérialité :

  • le fait d’être constitué de matière ;
  • une chose matérielle ;
  • des circonstances matérielles qui constituent l’évènement, indépendamment des motifs ou des intentions ; ses caractères objectifs, tangibles et incontestables ;
  • le caractère d’où résulte une tendance à ne s’attacher qu’aux valeurs matérielles ;
  • une manière réaliste et sensuelle de représenter les choses.

une immatérialité : la qualité, le caractère de ce qui est immatériel.

Ces noms sont des dérivés savants de matériel.

matériau

des matériaux :

  • les éléments matériels destinés à intervenir dans la construction d’un objet fabriqué ;
  • les éléments matériels qui entrent dans la composition d’un ensemble cohérent ;
  • les éléments qui entrent dans la composition de quelque chose.

un matériau :

  • un type de matière qui entre dans la construction d’un objet fabriqué ;
  • un type d’élément qui entre dans la composition de quelque chose.

un matériau à indice de réfraction négatif, un matériau nanocomposite, un matériau nanophasé, un matériau nanoporeux, un matériau nanostructuré, un métamatériau : Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française).

un matériau écologique ou écomatériau, matériau vert : un matériau qui doit répondre aux exigences de l’utilisation pour laquelle il a été conçu tout en étant le moins dommageable possible pour l’environnement tout au long de son cycle de vie. En anglais : environmentally friendly material ; ecological material ; eco-friendly material ; eco-material. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

un matériau alvéolaire ou une mousse : [habitat et construction / matériaux de construction] un matériau dont la matière solide renferme un grand nombre de cavités de petites dimensions et régulièrement réparties. Ces matériaux sont en général de bons isolants thermiques. En anglais : foam material. Voir aussi : isolant thermique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un matériau fibreux : [habitat et construction / matériaux de construction] un matériau dont la matière solide est constituée de fibres plus ou moins enchevêtrées les unes aux autres par un liant. Ces matériaux sont en général de bons isolants thermiques. En anglais : fiber-like material. Voir aussi : isolant thermique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un (matériau) nanocomposite : [chimie – matériaux] un matériau nanostructuré composé de plusieurs phases dont une au moins présente des éléments structuraux de dimension nanométrique. Les os des vertébrés ainsi que les polymères renforcés par des nanotubes de carbone sont des exemples de matériaux nanocomposites. En anglais : nanocomposite. Voir aussi : matériau nanostructuré, nanomatériau hybride minéral – organique, nanotube. Journal officiel de la République française du 22/03/2019.

un (matériau) nanoporeux : [chimie – matériaux] un matériau nanostructuré qui présente des pores de dimension nanométrique. Certaines zéolithes, utilisées dans la séparation des gaz, sont des exemples de matériaux nanoporeux. En anglais : nanoporous. Voir aussi : matériau nanostructuré. Journal officiel de la République française du 22/03/2019.

un matériau nanostructuré : [chimie – matériaux] un nanomatériau dont certains éléments structuraux sont de dimension nanométrique. Les éléments structuraux d’un matériau nanostructuré sont, par exemple, des pores, des feuillets ou des fibres. Les nanocomposites et les nanoporeux sont des exemples de matériaux nanostructurés. En anglais : nanostructured material. Voir aussi : matériau nanocomposite, matériau nanoporeux, nanomatériau. Journal officiel de la République française du 22/03/2019.

des matériaux énergétiques de défense ou MED : [défense / armement – matériaux énergétiques] un ensemble de substances explosives à usage militaire (poudre pour armes, explosifs, propergols solides). En anglais : defense energetic materials. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un biomatériau : un matériau, résorbable ou non, qui peut être implanté dans le corps humain pour remodeler, réparer, remplacer des fonctions ou des organes défectueux, ou même susciter leur autoréparation. Le collagène injecté est un exemple de biomatériau résorbable. Le polyéthylène utilisé pour les prothèses est un exemple de biomatériau non résorbable. Voir aussi : orthobiologie. En anglais : biomaterial.

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

Les termes matériau et matériel sont parfois confondus. S’il est vrai que leurs sens sont proches, cette proximité ne les rend pas pour autant interchangeables dans tous les contextes. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Il est utile de reculer un peu dans le temps pour apprendre que matériel est la forme moderne de la variante ancienne matérial qui a par ailleurs donné, naturellement, le pluriel matériaux. Ce pluriel matériaux s’est spécialisé dans la langue du bâtiment, alors que matériel est resté un mot de la langue de la philosophie, des sciences humaines, que l’on a notamment opposé à ce qui relève de l’esprit, du spirituel. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) matériau vient de l’emploi au singulier de matériaux qui est le pluriel de material, ancienne forme de matériel.

matériel, matérielle

elle est matérielle, il est matériel :

  • est relative, est relatif à la matière ;
  • est faite ou fait de matière ;
  • a rapport au corps, au physique de l’homme ;
  • est constitué(e) par des choses tangibles ou est lié à leur possession ;
  • est relative, est relatif aux nécessités de la vie quotidienne, aux moyens d’existence ;
  • se manifeste dans la matière, s’exerce sur la matière ;
  • concerne exclusivement les objets ;
  • a une existence tangible, concerne l’aspect extérieur et concrètement sensible des choses ;
  • où la matière est dominante ;
  • est matérialiste.

elle est immatérielle, il est immatériel :

  • n’a pas de consistance matérielle ;
  • n’est pas formé(e) de matière ;
  • ne parait pas être matérielle ou matériel.

immatériellement

le matériel :

  • l’ensemble des choses matérielles, le domaine des choses matérielles ;
  • l’aspect extérieur, immédiatement sensible.

un matériel :

  • ce qui entre dans la construction ou la composition de quelque chose ;
  • l’ensemble des équipements et outillages utilisés dans un service, une exploitation ;
  • l’ensemble des objets et instruments utilisés dans le cadre d’une activité ;
  • un ensemble d’éléments formant un tout et qui sont l’objet d’un traitement ou qui peuvent l’être ;
  • [informatique] l’ensemble des éléments physiques employés pour le traitement de données. En anglais : hardware. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un matériel à la demande : [informatique] une prestation de service proposant à un client l’utilisation à distance d’un matériel et dont le coût correspond à son usage effectif. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « matériel sous forme de service ». En anglais : hardware as a service ; HaaS. Voir aussi : informatique en nuage, infrastructure à la demande, logiciel à la demande. Journal officiel de la République française du 01/01/2013.

le matériel génétique : l’ensemble des acides nucléiques d’une cellule présent dans tous les organismes vivants et transmissible d’une génération à l’autre (héréditaire). Le matériel génétique est organisé en structures appelées chromosomes.

un matériel didactique : Office québécois de la langue française.

la matérielle :

  • le gain quotidien des joueurs qui vivent du jeu ;
  • les revenus nécessaires pour subvenir à ses besoins matériels.

Le mot matériel est emprunté au bas latin materialis « constitué de matière », terme de la philosophie scolastique en latin médiéval.

matériologie

une matériologie : une œuvre de Jean Dubuffet dans laquelle la qualité tactile et la texture matérielle (matière représentée par une substance fabriquée et non par un matériau naturel) jouent un rôle prédominant.

Ce nom est formé sur matériel, avec -logie.

matériovigilance

une matériovigilance : la surveillance des incidents ou des risques pouvant résulter de l’utilisation des dispositifs médicaux après leur mise sur le marché.

une matériovigilance et une réactovigilance (pour les produits de santé).

mater lectionis

une mater lectionis : dans l’ancienne écriture sémitique, un signe consonantique employé pour indiquer le timbre vocalique de la syllabe.

Cette locution du latin moderne est composée de mater « mère » et de lectio, lectionis « texte, lecture ».

maternage, maternalisme, maternant, maternel, maternelle, maternellement, materner, maternisé, materniser, maternité, maternologie

un maternage :

  • une technique psychanalytique ;
  • un type de relations privilégiées entre mère et enfant ;
  • une relation de même type entre deux personnes ;
  • une mise en œuvre de moyens propres à assurer le développement de jeunes enfants, dans le cadre d’une collectivité ;
  • [économie et gestion d’entreprise] la technique de fidélisation du client consistant à l’entourer d’attentions et de prévenances. En anglais : nursing. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

un maternalisme : une tendance abusive à imposer une protection maternelle ou de style maternel ou une domination féminine.

elle est maternante, il est maternant : elle, il materne, fait du maternage.

elle est maternelle, il est maternel :

  • est propre à la mère, à sa fonction et à son état ;
  • est semblable à ce qui vient d’une mère ;
  • évoque le comportement d’une mère vis-à-vis de son enfant ;
  • concerne la mère, les mères.

maternellement

une (école) maternelle, une (classe) maternelle : Office québécois de la langue française.

la maternelle : la mater, la mère.

materner :

  • traiter quelqu’un d’une façon maternelle ;
  • soigner selon la méthode du maternage psychanalytique.

un lait maternisé : dont la constitution chimique se rapproche de celle du lait de femme.

materniser :

  • présenter ou prendre les caractéristiques de l’instinct maternel ;
  • donner à un lait d’animal la composition, les propriétés du lait de femme.

une maternité :

  • le fait d’être mère ; les droits, devoirs, sentiments et attitudes liés à cette fonction ;
  • la fonction génératrice propre à la femme ; l’état correspondant ;
  • le fait de porter un enfant et d’accoucher ;
  • les rapports privilégiés d’amour et de tendresse entre une mère et son ou ses enfants ;
  • une maison où l’on recevait et allaitait les enfants trouvés ;
  • une maison qui était destinée à recevoir les femmes pauvres enceintes ;
  • une école de sages femmes ;
  • un établissement ou service hospitalier réservé aux femmes sur le point d’accoucher ou présentant des complications dues à leur grossesse ;
  • un local spécial où l’on place les femelles pour l’accouchement.

une maternologie : une démarche clinique et thérapeutique qui s’attache à la dimension psychique de la maternité.

Le nom (un) maternage, traduction de l’anglais mothering, est dérivé à l’aide du suffixe -age du radical de maternel.

Le mot maternel est dérivé à l’aide du suffixe -el, du latin maternus « de la mère », ou est peut-être emprunté au latin médiéval maternalis, dérivé de maternus.

Le verbe materner, traduction de l’anglais to mother, est dérivé du radical de maternel.

Le verbe materniser est dérivé à l’aide du suffixe -iser, du latin maternus « maternel, de la mère ».

Le nom (une) maternité est emprunté au latin médiéval maternitas créé sur le modèle de paternitas, fraternitas.

matété, matoutou

un matété ou matoutou : une préparation culinaire.

mateur

une mateuse, un mateur (1) : une ouvrière, un ouvrier qui mate le métal poli à l’aide du matoir.

une mateur : l’état de ce qui est mat.

voir : mat (2).

une mateuse, un mateur (2) :

  • une voyeuse occasionnelle ou systématique ; un voyeur occasionnel ou systématique ;
  • une cliente ou un client d’établissements spécialisés.

voir : mater (3).

math, mathématicien, mathématique, mathématiquement, mathématisable, mathématisation, mathématiser, mathématisme

des math ou maths : des mathématiques, une matière scolaire.

une mathématicienne : une spécialiste des mathématiques, une chercheuse, une enseignante.

un mathématicien : un spécialiste des mathématiques, un chercheur, un enseignant.

elle est mathématicienne, il est mathématicien :

  • est relative, est relatif aux mathématiques ;
  • a le caractère abstrait, rigoureux des mathématiques ;
  • est encline ou enclin à l’étude ou à la pratique des mathématiques.

elle, il est mathématique :

  • est relative, est relatif aux mathématiques ;
  • résulte de qualités propres au raisonnement mathématique ;
  • est apte à l’étude ou à la pratique des mathématiques ;
  • est purement abstraite ou abstrait.

c’est mathématique : c’est absolument certain, c’est inévitable.

mathématiquement

les mathématiques :

  • un ensemble des disciplines qui procèdent selon la méthode déductive et qui étudient les propriétés des êtres abstraits comme les nombres, les figures géométriques ainsi que les relations qui existent entre eux ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ; Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

Dictionnaire de base du vocabulaire des mathématiques de Gérard Villemin.

Lexique des mathématiques‎ : Wiktionnaire.

la mathématique :

  • l’ensemble des différentes sciences mathématiques ;
  • une manière de pensée rigoureuse.
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle, il est métamathématique : concerne, appartient à la partie de la logique dont l’objet principal est la théorie des fondements des mathématiques.

elle, il est mathématisable : que l’on peut traduire en langage mathématique, auquel on peut donner une formulation mathématique

une mathématisation : l’action de mathématiser ; son résultat.

mathématiser :

  • introduire des principes et des méthodes propres aux sciences mathématiques dans un domaine de connaissance qui n’en relevait pas ;
  • donner une formulation mathématique, un caractère abstrait.

un mathématisme : une doctrine ou une mathématisation.

un panmathématisme : une doctrine d’une mathématique universelle.

une matheuse, un matheux :

  • celle, celui qui étudie les mathématiques ;
  • celle qui est douée, celui qui est doué dans cette matière.

Le mot mathématique est emprunté au latin mathematicus, emprunté au grec μ α θ η μ α τ ι κ ο ́ ς « qui concerne les sciences mathématiques », c’est-à-dire arithmétique, géométrie, astronomie, mécanique ; d’abord adjectif puis substantif.

mathesis

une mathesis : une science universelle de la mesure et de l’ordre.

en savoir plus : CNRTL.

matheux, maths

une matheuse, un matheux, des maths : voir ci-dessus.

mathurin

un mathurin (1) : un religieux.

Ce nom vient de saint Mathurin, auquel était dédiée la maison des religieux Trinitaires, dont l’ordre fut fondé en 1198 par St Jean de Matha, pour le rachat des captifs.

un mathurin (2) : un matelot.

Ce nom vient de mathurin (1) : les Trinitaires voués au rachat des captifs, au cours de leurs voyages en mer participaient à la vie des marins ; de cette vie communautaire, les matelots ont hérité le patron, la fête et le surnom de mathurin.

Mathusalem, mathusalem

un mathusalem : une bouteille de champagne qui a la contenance de huit bouteilles ordinaires.

Mathusalem : un personnage biblique dont la longévité est devenue proverbiale.

Voir aussi : balthazar, jéroboam, magnum, nabuchodonosor.

mâtiche

mâtiche ! mâtin ! (pour marquer l’étonnement admiratif ou la surprise).

matico

un matico : le genre d’arbrisseaux d’Amérique du sud, de la famille des composacées ou des pipéracées, comprenant notamment une espèce d’eupatoire et de poivrier dont les feuilles contiennent une essence aux propriétés astringentes et hémostatiques.

un camphre, une essence de matico

Ce nom est issu, par effacement du premier terme, de la locution espagnole yerba Matico composée de yerba « herbe » et de Matico, un diminutif de Mateo « Matthieu » qui serait le nom d’un soldat espagnol ayant découvert les propriétés styptiques de la plante.

matidité

une matité ou matidité :

  • la qualité de ce qui est mat ;
  • la qualité d’un son mat.

voir : mat (2).

mâtier

une mâtière, un mâtier : une charpentière, un charpentier de navires spécialisé(e) dans la construction des mâts.

Ce nom est dérivé de mât, avec le suffixe -ier.

matière, matiérisme, matiériste

une matière :

  • une substance dont une chose est faite ;
  • un élément déterminable ;
  • une substance particulière ;
  • ce dont il est question ;
  • le contenu spécifique d’un enseignement ;
  • ce sur quoi s’exerce ou peut s’exercer une activité ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

des matières personnalisables [Belgique] : des matières relevant de la santé publique et de l’aide sociale, considérées comme étroitement liées à la vie des personnes et confiées à la compétence des Communautés.

une matière renouvelable : qui possède la capacité de se régénérer naturellement. En anglais : renewable material. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

une matière à radioactivité naturelle artificiellement concentrée ou MARNAC : [nucléaire / déchets] un produit ou sous-produit d’une activité menée en dehors du cycle du combustible nucléaire, dont la concentration en radionucléides naturels est supérieure à celle de la matière première mise en œuvre. Les cendres de combustion de bois et de charbon ainsi que les résidus provenant de la fabrication d’engrais phosphatés, de matières abrasives, de pigments, de fonderie ou d’extraction de gaz et de pétrole sont des exemples de matières à radioactivité naturelle artificiellement concentrée. Les radionucléides naturels le plus souvent présents dans les matières à radioactivité naturelle artificiellement concentrée sont le potassium 40, les isotopes de l’uranium naturel, le thorium 232, le plomb 210 et le polonium 210. L’emploi du terme « matière RNR » (matière à radioactivité naturelle renforcée) est déconseillé. En anglais : technologically enhanced naturally occurring radioactive material ; TENORM. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

une matière astronomique compacte dans un halo ou MACHO : [astronomie / astrophysique] un corps céleste hypothétique, compact et massif, situé dans le halo d’une galaxie, qui pourrait contribuer à la masse manquante de celle-ci. En anglais : massive astronomical compact halo object ; MACHO. Voir aussi : halo galactique, masse manquante. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la matière fécale : Wiktionnaire.

une matière nucléaire : une matière fertile, fissile ou fusionnable qui est mise en œuvre dans le cycle du combustible ou entre dans la fabrication d’armes nucléaires. En anglais : nuclear material. Voir aussi : fertile, fissile, fusionnable. Journal officiel de la République française du 03/06/2012.

une matière première : [pétrole et gaz] un produit introduit dans une installation de transformation du gaz naturel. En anglais : feedstock. Voir aussi : charge d’alimentation. Journal officiel de la République française du 14/08/2015. Cette publication annule et remplace celle du terme « charge d’alimentation » au Journal officiel de la République française du 12 février 2012.

un matiérisme : la tendance picturale de l’art informel marquée par des recherches sur les textures, dont le but est de créer des effets de relief hétérogènes en recourant à des techniques variées et à des bricolages expressifs.

elle, il est matiériste : relève du matiérisme.

une, un matiériste : un peintre.

un hylozoïsme : une doctrine selon laquelle la matière est vivante.

Le nom (une) matière est emprunté au latin materia, materiae, d’abord materies, materiei qui désignait le bois de construction, d’où tous matériaux et en général la matière, la substance fondamentale des choses, le sujet d’une œuvre, la cause de quelque chose.

Le mot matériel est emprunté au bas latin materialis « constitué de matière », terme de la philosophie scolastique en latin médiéval.

matifiant, matifier

un produit cosmétique matifiant : pour empêcher la peau de briller.

matifier la peau : la rendre mate.

voir : mat (2).

matin

un matin :

  • le commencement du jour qu’annonce le lever du soleil ;
  • l’espace de temps compris entre minuit et midi ;
  • la première partie de la journée allant du lever du soleil jusqu’à midi ;
  • un début, un commencement ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

matin : de bonne heure, tôt le matin.

plus matin (que) : plus tôt (que).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

deux heures du mat‘ : deux heures du matin.

au p’tit mat‘ : de bonne heure.

voir aussi : matinal, matinalier, matines, matineux, matinier, matinière (ci-dessous).

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française ; Wiktionnaire ; Parler français ; Dictionnaire des difficultés de la langue française.

Depuis quelque temps, on entend l’expression bon matin utilisée en début de journée pour saluer les personnes. Cette expression, d’un emploi récent, est calquée sur l’expression anglaise good morning. En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

Bon matin, une bataille perdue ? États de langue.

à matin : ce matin.

hier à matin : hier (au) matin.

de chaud matin : de bon matin.

être matin : être matinal.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le mot demain est issu de l’expression de mane en bas latin au sens de « au matin ». Elle est passée dans les parlers romans : italien domani, espagnol mañana (mais sans le renforcement et aussi avec le sens de matin. portugais amanhã (avec une autre préposition ad, matin manhã. galicien mañà, romanche damaun (même sens pour le matin. roumain mîine (sans le renforcement. occitan deman, catalan demà. Le breton mintin pour matin en dérive.

L’emploi du terme le matin pour désigner le jour suivant est fréquente. On la retrouve dans l’allemand Morgen, le danois et le norvégien i morgen, le suédois morgon, le néerlandais morgen. L’anglais tomorrow est aussi à rattacher au thème mer– qui donne morning. Ce thème est lié à l’idée de lumière, de chose qui brille.

En revanche, le mot mane en latin est issu de l’adjectif neutre manis, « bon ». Il se rattache à un thème ma– que l’on retrouve dans les mots latins maturus « de bonne heure, mûr », Matuta ou la déesse de l’Aurore, matutinus « du matin ». Ainsi le matin est la bonne heure et l’expression de bon matin est un pléonasme secret. Le radical se retrouve aussi dans les dieux Manes qui veillent sur la maison, il donne aussi en français les mânes pour désigner le souvenir d’une personne morte.

Le mot mane était concurrencé en latin par matutinus pour matutinum tempus, le temps de la journée avant midi. Le mot matuta depuis le Haut-Empire désignait la matinée, et en ancien français le mot matin apparaît en 980. Il était employé comme main pour le début de la journée même si main voulait aussi dire la journée suivante. Le mot demain est utilisé depuis 1080 comme nom tout comme adverbe. En savoir plus : site de Dominique Didier.

Le nom (un) matin vient du latin matutinum, tiré de matutinum tempus « temps du matin » ; le français matin a éliminé l’ancien français main, du latin mane.

Le mot matutinal ou matutin, matutineux (= qui appartient au matin ; qui est matinal) est emprunté au bas latin matutinalis « du matin », dérivé du latin matutinum « matin ». D’où : matutinalement.

mâtin

un mâtin (1) : un chien.

un mâtineau : un petit mâtin.

elle est mâtinée, il est mâtiné :

  • pour un chien, n’est pas de race pure ;
  • pour une personne, dont la personnalité initiale est modifiée par des éléments extérieurs ;
  • pour une chose, est mêlée avec quelque chose qui en compromet la pureté.

mâtiner :

  • pour un chien bâtard ou de race commune, couvrir une chienne de race ;
  • abâtardir.

un mâtin (2) :

  • une personne grossière ou désagréable ;
  • une personne capable de hardiesse et de ruse ;
  • un enfant espiègle, turbulent.

une mâtine : une jeune fille ou femme au tempérament ardent.

mâtin ou mâtiche ! (une interjection).

Le mot mâtin vient du latin populaire ma(n)suetinus « apprivoisé », dérivé du latin classique mansuetus de même sens.

Le nom (un) mastiff (= un chien) est emprunté à l’anglais mastiff attesté depuis le 14ème siècle et dont l’origine semble être un croisement de l’ancien français mastin (mâtin en français moderne) et de la variante mestif, par suffixation en -if, de mestis (métis en français moderne).

matinal, matinalement, matinalier

elle est matinale, il est matinal :

  • est du matin, est propre au matin ;
  • se produit, a lieu le matin ;
  • se lève de bon matin.

elles sont matinales, ils sont matinaux

matinalement

une matinale, un matinal : celle, celui qui se lève tôt

des matinales, des matinaux

un matinal, un vent.

une matinalière, un matinalier : une, un journaliste, une chroniqueuse ou un chroniqueur intervenant au matin.

Le mot matinal est dérivé de matin.

mâtiné, mâtineau

mâtiné, mâtineau : voir mâtin (ci-dessus).

matinée

une matinée :

  • la partie de la journée qui va du lever du soleil à midi ;
  • une réunion, une réception mondaine, une représentation, un spectacle qui a lieu au cours de l’après-midi ;
  • un vêtement.

Ce nom est dérivé de matin.

mâtiner

mâtiner : voir mâtin (ci-dessus).

matines, matineux, matinier, matinière

On a lu matineux et matinier pour matinal.

des matines : un office religieux.

une matinière : un vent.

Le nom (des) matines vient du latin ecclésiastique matutinae, du latin classique matutinus « du matin ».

matir, matité, matoir

matir :

  • rendre mat un ouvrage d’orfèvrerie ;
  • faire disparaitre la trace qui marque la jonction de deux pièces de fer soudées ensemble.


je matis, tu matis, il matit, nous matissons, vous matissez, ils matissent ;
je matissais ; je matis ; je matirai ; je matirais ;
j’ai mati ; j’avais mati ; j’eus mati ; j’aurai mati ; j’aurais mati ;
que je matisse, que tu matisses, qu’il matisse, que nous matissions, que vous matissiez, qu’ils matissent ;
que je matisse, qu’il matît, que nous matissions ; que j’aie mati ; que j’eusse mati ;
matis, matissons, matissez ; aie mati, ayons mati, ayez mati ;
(en) matissant.

une matité ou matidité :

  • la qualité de ce qui est mat ;
  • la qualité d’un son mat.

un matoir :

  • un outil à face grenue utilisé pour matir l’or ou l’argent ;
  • un ciseau émoussé utilisé pour matir une soudure ;
  • un marteau utilisé pour river à chaud les clous ou les boulons.

Le verbe matir est dérivé de mat (2), d’où le verbe amatir.

matois, matoisement, matoiserie

une matoise, un matois : un bandit, une voleuse ou un voleur.

elle est matoise, il est matois : est capable de finesse, de ruse, malgré des dehors débonnaires.

matoisement

une matoiserie : une fourberie, une rouerie.

une mate :

  • un lieu de rendez-vous des voleurs ;
  • une filouterie, une tromperie.

Le mot matois vient de l’argot des voleurs, dérivé de mate « lieu de rendez-vous des voleurs », lui-même probablement emprunté à l’alémanique Matte « prairie » et « lieu de réunion » dès le 16ème siècle.

matole

une matole : un piège à petit oiseau (notamment l’alouette des champs et l’ortolan).

maton

un maton (1) :

  • un lait caillé ou réduit en grumeaux ;
  • un amas de laine échappé à la carde et resté en peloton ;
  • une agglomération de fibres qui se produit lors du broyage de la pâte à papier.

une tarte au maton [Belgique] : une tarte au lait caillé qu’on a sucré et mélangé à des œufs.

un metton : une pâte obtenue à partir de caillé de lait de vache écrémé et qu’on laisse fermenter.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est dérivé de matte (1) « lait caillé », qui n’est cependant attesté qu’au 15ème siècle.

une matonne, un maton (2) :

  • une gardienne ou un gardien de prison ;
  • une policière ou un policier ;
  • une moucharde ou un mouchard.

On a lu aussi une, un matuche.

Ces noms sont dérivés de mater (3).

matorral

un matorral : une formation végétale des pays méditerranéens.

des matorrals

matos

un matos : un matériel.

La finale -os est utilisée dans des mots populaires et argotiques.

matou

un matou : un chat.

des matous

Ce nom vient de mat-, variante de mit-, onomatopée servant à désigner le chat (à comparer avec mitou « gros chat », mitouard « chat » ; voir aussi marmiteux), le suffixe paraissant dû à marcou « chat », du nom de personne Marcou, lui-même emprunté à l’allemand Markolf ; l’hypothèse d’une dérivation à partir de la forme jurassienne mate de maitre, reste plus incertaine.

matoufet

un matoufet [Belgique] : un mets régional consistant en farine, lait, dés de lard, œufs et qui s’étale le plus souvent sur le pain.

matouser

matouser : mater, regarder, épier.

Ce verbe est dérivé de mater (3) avec le suffixe -ouser/-ouzer.

matoutou

un matoutou ou matété : un plat antillais.

des matoutous ou matétés

matraquage, matraque, matraqué, matraquer, matraqueur

un matraquage :

  • l’action de matraquer ;
  • l’action de critiquer quelqu’un très violemment en accumulant les reproches ;
  • une campagne intensive et insistante visant à imposer un message, un nom.

une matraque :

  • un gros bâton servant de canne et éventuellement de trique aux conducteurs d’animaux en Afrique ;
  • une arme pour frapper ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

un coup de matraque : un prix exagéré, une addition trop élevée.

elle est matraquée, il est matraqué : reçoit ou a reçu un coup de matraque.

une matraquée, un matraqué

matraquer :

  • donner des coups de matraque ;
  • mitrailler, bombarder d’une façon intense ;
  • imposer des prix considérés comme excessifs ou les baisser fortement ;
  • soumettre un organisme à des doses massives de médicaments ;
  • diffuser une émission, un disque, une information ou une annonce de façon répétitive pour l’imposer au public ;
  • condamner.

elle est matraqueuse, il est matraqueur :

  • utilise une matraque ;
  • critique violemment ;
  • cherche à imposer une idée.

une matraqueuse, un matraqueur :

  • celle, celui qui matraque ;
  • une joueuse brutale, un joueur brutal.

Le nom (une) matraque est emprunté à l’arabe maghrébin maṭtraq, en arabe classique miṭraq « trique, rondin de bois brut, bâton dont se servent les Bédouins pour conduire leurs chameaux ».

matras

1. un matras : un gros carreau d’arbalète destiné à briser les membres sous les armures et utilisé aussi pour la chasse.

Ce nom vient d’un dérivé en latin vulgaire en –āceu (mattarāceu) de la forme mattaris, variante avec gémination du -t- du latin mataris, materis « javelot gaulois », emprunté au gaulois mataris, materis « javelot ».

2. un matras :

  • un vase employé dans les laboratoires ;
  • une barre de fer que les savonniers utilisent ;
  • un débris.

Ce nom est emprunté à l’arabe maṭara « outre, vase », ou vient de matras (1) par analogie de forme.

matriarcal, matriarcat

elle est matriarcale, il est matriarcal : est relative, est relatif au matriarcat.

elles sont matriarcales, ils sont matriarcaux

un matriarcat :

  • un type de société dans lequel les femmes détiennent légalement l’autorité et le pouvoir dans la famille et transmettent leurs noms aux enfants ;
  • une situation familiale ou sociale dans laquelle l’autorité de la femme est prépondérante ;
  • l’organisation sociale d’une communauté animale où la femelle gouverne.

un gérontomatriarcat : un règne des vieilles dames.

Le nom (un) matriarcat est dérivé du latin mater, matris « mère » sur le modèle de patriarcat.

matriçage

un matriçage :

  • l’usage de matrices pour obtenir des pièces ;
  • [audiovisuel / vidéo] la réunion, sur une seule bande mère, du montage de l’image et du son à la fin de la production d’un film ou d’une vidéo. Peut aussi s’appliquer à la confection, à partir de la bande mère, d’une bande destinée à la diffusion télévisuelle dite « PAD (prêt à diffuser) ». En anglais : mastering. Voir aussi : bande mère. Journal officiel de la République française du 18/01/2005.

matricaire

une matricaire : une plante.

Ce nom est emprunté au latin médiéval (herba) matricaria, dérivé de matrix « matrice ».

matrice, matricer

1. une matrice (1) : un utérus.

elle est matricielle, il est matriciel (1) : a rapport à l’utérus.

-mètre (3) et métro- (2) sont tirés du grec μ η ́ τ ρ α « matrice ; utérus » :

  • un endomètre : la muqueuse qui tapisse la cavité utérine.
  • une endométriose : une prolifération.
  • une endométrite : une inflammation.
  • une hystérocèle : une hernie de l’utérus, une métrocèle.
  • une métrite : une affection inflammatoire de l’utérus, généralement d’origine infectieuse.
  • une métrocèle : une hystérocèle.
  • un métrocyte : une cellule hémoglobinifère volumineuse.
  • une métropathie : une affection de l’utérus.
  • une métropéritonite : une inflammation du péritoine et de l’utérus, une péritonite puerpérale, une fièvre puerpérale.
  • une métrorragie ou métrorrhagie : une hémorragie utérine survenant en dehors de la période des règles ou après la ménopause.
  • elle, il est métrorragique : est relative, est relatif à la métrorragie.
  • une métrosalpingite : une inflammation de l’utérus et des trompes.
  • un paramètre (2) : une lame de tissu conjonctif traversée par l’uretère et les vaisseaux sanguins de l’utérus et du vagin.
  • une paramétrite : une inflammation aigüe ou chronique du tissu cellulaire du ligament large de l’utérus.

-delphe est tiré du grec δ ε λ φ υ ́ ς « matrice » :

  • elle, il est monodelphe : est placentaire.
  • un monodelphien
  • des ornithodelphes : des monotrèmes, des mammifères primitifs.

hystér(o)- est tiré du grec υ ̔ σ τ ε ́ ρ α « matrice ». Le mot hystérique est emprunté au grec υ ̓ σ τ ε ρ ι κ ο ́ ς (dérivé de υ ̓ σ τ ε ́ ρ α « matrice ») « qui concerne la matrice ; malade de la matrice, hystérique ». L’hystérie étant un concept dont la longue histoire et les avatars remontent à l’Antiquité, avec l’attribution de divers troubles à la migration de l’utérus vers le haut du corps.

  • une hystéralgie : une douleur de l’utérus.
  • une hystérectomie : une ablation de l’utérus.
  • une hystérie : une névrose ; une excitation violente, inattendue, spectaculaire et qui parait exagérée).
  • elle, il est hystériforme : rappelle l’hystérie.
  • elle, il est hystérique : se rapporte à l’hystérie ; témoigne d’une hystérie, d’une grande nervosité, d’une exaltation exagérée.
  • hystériquement
  • une, un hystérique : celle qui est atteinte d’hystérie, celui qui est atteint d’hystérie ; celle qui est très nerveuse, très exaltée ; celui qui est très nerveux, très exalté.
  • une hystérocèle : une hernie de l’utérus, trouble de la statique utérine ou vice de position de l’utérus, se traduisant par une extériorisation du col parfois à la vulve.
  • une hystéroépilepsie : une grande hystérie dont les attaques ressemblent aux crises d’épilepsie.
  • elle, il est hystéroépileptique : se rapporte à l’hystéro-épilepsie ; est atteinte, est atteint d’hystéro-épilepsie.
  • une, un hystéroépileptique : celle qui est atteinte, celui qui est atteint d’hystéro-épilepsie.
  • une hystérographie : une radiographie de l’utérus.
  • un hystérolabe : une pince non traumatisante destinée à saisir et à maintenir l’utérus.
  • une hystéromalacie : un ramollissement de l’utérus.
  • un hystéromètre : un instrument employé pour sonder, mesurer et parfois redresser l’utérus.
  • une hystérométrie : une mensuration de la cavité utérine au moyen d’un hystéromètre ou d’une bougie.
  • elle, il est hystérométrique : concerne l’hystérométrie.
  • une hystéro-neurasthénie : une hystérie dont les accidents rappellent les troubles neurasthéniques.
  • une hystéropexie : une fixation chirurgicale de l’utérus dévié.
  • une hystérosalpingographie : une radiographie de l’utérus et des trompes.
  • une hystéroscopie : un examen de la cavité utérine.
  • une hystérotomie : une incision pratiquée sur l’utérus.
  • un hystérotome : un instrument pour ouvrir l’utérus.

2. un matriçage :

  • l’usage de matrices pour obtenir des pièces ;
  • [en anglais : mastering] la réunion, sur une seule bande mère, du montage de l’image et du son à la fin de la production d’un film ou d’une vidéo. Peut aussi s’appliquer à la confection, à partir de la bande mère, d’une bande destinée à la diffusion télévisuelle dite « PAD (prêt à diffuser. ».

une matrice (2) :

  • un milieu où quelque chose prend racine, se développe, se produit ;
  • un moule ou un cadre artificiel ;
  • une liste, un relevé ;
  • [biologie / génie génétique] un brin d’acide nucléique copié lors de la réplication ou de la transcription par les polymérases adéquates. En anglais : template. Voir aussi : réplication en cercle roulant. Journal officiel de la République française du 22/09/2000. ;
  • un outil de machine qui sert à imposer une forme à un matériau.

une matrice algébrique

une matrice (de conditionnement) : [nucléaire / déchets] un matériau assurant l’enrobage ou le blocage de déchets radioactifs. En anglais : encapsulation matrix ; matrix ; immobilizing matrix ; matrix. Voir aussi : blocage de déchets radioactifs, enrobage de déchets radioactifs. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.

une matrice de micromiroirs ou MDM : [électronique] un dispositif destiné à la vidéoprojection, composé d’un grand nombre de micromiroirs commandés à partir de données numériques.. Le nombre des micromiroirs peut atteindre plusieurs milliers. L’expression anglaise digital light processing (DLP), qui désigne une réalisation particulière utilisant une matrice de micromiroirs, ne doit pas être utilisée. En anglais : digital micromirror device ; DMD. Voir aussi : micromiroir. Journal officiel de la République française du 27/12/2009.

une matrice extracellulaire ou MEC : [biochimie et biologie moléculaire – biologie cellulaire] un réseau de macromolécules excrétées par les cellules des organismes pluricellulaires, qui forme un espace extracellulaire assurant le soutien, la protection mécanique et chimique, l’organisation tissulaire, la migration et la communication de ces cellules. En anglais : extracellular matrix. Voir aussi : protéase de surface. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.

une matrice moléculaire bidimensionnelle : [chimie / chimie physique] un arrangement spécifique des entités moléculaires d’une monocouche flottante ou de Langmuir – blodgett devant servir de trame au cours de l’adsorption ou du dépôt ultérieurs d’entités moléculaires. En anglais : template ; two-dimensional molecular pattern. Voir aussi : épitaxie, film de Langmuir – blodgett, monocouche flottante. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

matricer (1) :

  • reproduire une forme grâce à une opération de matriçage ;
  • [audiovisuel / vidéo] réunir sur une seule bande mère le montage de l’image et du son à la fin de la production d’un film ou d’une vidéo. Le terme « mastériser », utilisé dans le langage professionnel, est déconseillé. En anglais : make a master. Voir aussi : bande mère, rematricer. Journal officiel de la République française du 18/01/2005.

je matrice, tu matrices, il matrice, nous matriçons, vous matricez, ils matricent ;
je matriçais ; je matriçai ; je matricerai ; je matricerais ;
j’ai matricé ; j’avais matricé ; j’eus matricé ; j’aurai matricé ; j’aurais matricé ;
que je matrice, que tu matrices, qu’il matrice, que nous matricions, que vous matriciez, qu’ils matricent ;
que je matriçasse, qu’il matriçât, que nous matriçassions ; que j’aie matricé ; que j’eusse matricé ;
matrice, matriçons, matricez ; aie matricé, ayons matricé, ayez matricé ;
(en) matriçant.

[en anglais : remaster] rematricer : matricer à nouveau.

elle est matricielle, il est matriciel (2) :

  • a une fonction génératrice :
  • est relative, est relatif à une liste fiscale ou un rôle administratif ;
  • se rapporte aux matrices mathématiques.

voir aussi : matricule.

Le nom (une) matrice est emprunté au latin matrix, matricis, terme d’anatomie et « registre ».

matricide

un matricide : le meurtre de sa mère.

une, un matricide ; celle, celui qui tue sa mère.

elle, il est matricide

Selon les sens, le nom matricide est emprunté au latin matricida « celui ou celle qui a tué sa mère » ou au latin matricidium « crime de celui qui tue sa mère ».

matriciel

matriciel : voir matrice (ci-dessus).

matriclan

un matriclan : un clan dont le recrutement se fait en fonction de l’ascendance maternelle.

matriculaire, matricule, matriculer

elle, il est matriculaire : a rapport à la matricule.

un (numéro) matricule : un numéro d’inscription sur une matricule, un numéro d’ordre, d’identification.

une matricule :

  • un registre, un rôle où l’on inscrit des noms, avec un numéro d’ordre et divers renseignements ;
  • cette inscription.

matriculer :

  • inscrire une personne sur une matricule ; marquer d’un numéro matricule ;
  • punir ;
  • chaparder, voler.

Le nom (un) matricule est emprunté au bas latin matricula « rôle, registre », diminutif de matrix, matricia « registre ». Voir aussi : matrice.

Le verbe immatriculer (= inscrire une personne ou une chose sur une matricule, sur un registre ; attribuer un numéro matricule) est emprunté au latin médiéval immatriculare, dérivé du bas latin matricula (matricule) « rôle, registre », diminutif de matrix, matricia « registre ». D’où : une immatriculation, une immatricule, immatriculé.

matrilatéral

une cousine matrilatérale, un cousin matrilatéral : une, un enfant d’un frère ou d’une soeur de la mère.

elles sont matrilatérales, ils sont matrilatéraux

un mariage matrilatéral : avec une personne de la famille de la mère.

Ce mot est emprunté au terme d’anthropologie anglais matrilateral, composé de matri– (du latin mater, matris « mère »), utilisé particulièrement en anthropologie et sociologie dans la composition de termes où il indique une relation du côté de la femme, et de lateral (latéral).

matrilignage, matrilinéaire, matrilinéarité

un matrilignage : le mode de filiation qui rattache les enfants à la lignée de la mère, et dans la pratique, au frère de celle-ci.

elle, il est matrilinéaire :

  • repose sur l’ascendance maternelle et par lequel un enfant est affilié exclusivement au groupe des parents de sa mère ;
  • applique cette règle de filiation.

une matrilinéarité : la règle de filiation matrilinéaire, où seule l’ascendance par les femmes est prise en compte.

Le nom (un) matrilignage est composé de matri- (du latin mater, matris « mère », utilisé particulièrement en anthropologie et sociologie dans la composition de termes où il indique une relation du côté de la femme) et de lignage (1).

Le mot matrilinéaire est composé de matri-, du latin mater, matris « mère », et de linéaire « en droite ligne » d’après l’anglais matrilinear.

matrilocal

elle est matrilocale, il est matrilocal : réside sur le territoire ou dans la maison de la mère de l’épouse.

elles sont matrilocales, ils sont matrilocaux

Ce mot est composé de matri-, du latin mater, matris « mère », et de -local, du latin tardif localis « local, du lieu », d’apr. l’anglais matrilocal.

matrimoine, matrimonial, matrimonialement

un matrimoine :

  • tout ce qui dans le mariage relève normalement de la femme ;
  • [terme inapproprié] ce qui, dans le patrimoine, a été créé par les femmes.

les journées du patrimoine, les journées du matrimoine

elle est matrimoniale, il est matrimonial :

  • concerne le mariage ;
  • a rapport à la vie conjugale.

elles sont matrimoniales, ils sont matrimoniaux

matrimonialement

Le mot matrimonial est emprunté au latin tardif matrimonialis, dérivé de matrimonium « mariage ».

Le nom (un) matrimoine est sur le modèle de patrimoine.

matriochka

une matriochka : chacune des poupées gigognes d’une série, une poupée russe.

Ce nom est emprunté au russe matryochka, dérivé du radical matr– corresp. à celui du français mère (1).

matrocline, matroclinie

un individu matrocline : un individu chez lequel prédominent les caractères hérités de sa mère.

une matroclinie ou hérédité matrocline : l’apparition, chez les enfants, de caractères venant presque uniquement de leur mère.

Le mot matrocline est emprunté à l’anglais matroclinous, lui-même composé de matro– issu du latin mater, matris, et de clin(ous) issu du verbe grec « pencher ».

matronal, matronales, matrone, matronien

elle est matronale ou matronienne, il est matronal ou matronien : est digne d’une matrone.

elles sont matronales ou matroniennes, ils sont matronaux ou matroniens

les matronales : une fête romaine qui était célébrée par les femmes.

une matrone :

  • dans l’Antiquité romaine, une dame, une femme mariée ;
  • une femme d’âge mûr, d’aspect digne et respectable ;
  • une parfaite épouse, mère et femme d’intérieur ;
  • une femme d’un certain âge et d’allure vulgaire ;
  • une entremetteuse, une tenancière de maison close ;
  • une sage-femme.

Le nom (une) matrone est emprunté au latin matrona « femme mariée, dame ; mère de famille » (de mater « mère »).

matronyme, matronymie, matronymique

un matronyme : un nom de famille transmis par la mère.

une matronymie : un système dans lequel le nom des descendants est tiré de celui de la mère ou des autres parents matrilinéaires.

elle, il est matronymique : est relative, est relatif au nom de famille transmis par la mère.

Le nom (un) matronyme est dérivé du latin mater, matris « mère », sur le modèle de patronyme, à comparer avec le latin matronomicus « formé d’après le nom de la mère ».

matrulle

une matrulle : une entremetteuse, une tenancière d’une maison de prostitution.

Ce nom est emprunté au grec μ α ́ τ ρ υ λ λ α « tenancière de bordel », dérivé de μ η ́ τ η ρ « mère ».

matsucoccus

un matsucoccus : un genre d’insectes hémiptères sternorhynques coccoïdes margarodidés, par exemple la cochenille du pin maritime, Matsucoccus feytaudi.

matte

1. une matte :

  • un lait caillé ;
  • un caillé ;
  • un des produits résultant de la première fusion d’un minerai.

un maton (2) :

  • un lait caillé ou réduit en grumeaux ;
  • un amas de laine échappé à la carde et resté en peloton ;
  • une agglomération de fibres qui se produit lors du broyage de la pâte à papier.

Le nom (une) matte est la substantivation du féminin de l’adjectif mat, pris au sens de « compact ».

2. une matte :

  • un banc de thons ;
  • une volée d’oiseaux ;
  • un fond dur de vase mélangée d’herbes ;
  • une terre d’alluvions fertiles, souvent marécageuse.

Ce nom est issu du prélatin matta « buisson », largement répandu autour de la Méditerranée : le sarde matta, le catalan et l’espagnol mata de même sens, le portugais mata « forêt, taillis » ; en Italie centrale et méridionale, le mot survit dans des dérivés signifiant notamment « brassée de bois », « tas de gerbes », « botte de foin», sens qui se retrouvent dans les dialectes français d’oc et dans le sud du domaine d’oïl.

Matthieu

Pauvre Matthieu ! On ne sait jamais s’il faut mettre un ou deux t à son nom et une chanson populaire ne lui voit qu’un cheveu. Et ce n’est pas le pire, puisque ce serait à l’évangéliste ainsi nommé que l’on doit, indirectement, le nom galimatias, ce discours embrouillé et confus, qui semble dire quelque chose et qui ne dit rien. D’aucuns pensent en effet que ce mot viendrait du grec chrétien kata Matthaion « selon Matthieu », et ferait allusion aux dix-sept premiers versets du chapitre I de son Évangile qui donne la généalogie du Christ, jadis psalmodiés à l’église sur un ton monocorde, ce qui n’en favorisait pas une bonne compréhension. Mais il ne s’agit là que d’une hypothèse, car l’étymologie de ce nom est, comme ce qu’il désigne, peu claire, et les tentatives d’explications nombreuses. En savoir plus : Académie française.

matthiole

une matthiole : une plante.

Ce nom vient de la francisation du nom du naturaliste italien Pietro Andrea Mattioli.

mattoral

un mattoral : un type de végétation méditerranéenne relativement aérée, reconnaissable notamment à la présence de chênes de petite taille, d’oliviers, d‘arbousiers.

matu

On a lu une matu pour une maturité.

matuche

On a lu une, un matuche pour une matonne et un maton (2).

maturase, maturateur, maturatif, maturation, mature

une maturase : [biologie / génie génétique] l’enzyme intervenant dans la maturation de l’ARN prémessager. La première maturase a été découverte dans les mitochondries de levures. Elle est en partie codée par un intron. En anglais : maturase. Voir aussi : ARN prémessager, intron. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un maturateur ou une chambre de maturation : [pétrole et gaz / raffinage] un réacteur dans lequel une charge résiduelle est convertie, par voie thermique, en produits gazeux ou liquides et en coke. En anglais : soaker ; soaking chamber. Voir aussi : coke vert. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.

un (médicament) maturatif : qui mûrit les abcès et accélère la formation du pus.

une maturation :

  • un processus de croissance, une évolution vers la maturité ;
  • le processus grâce auquel l’œuf parvient à maturité ;
  • le stade précédant le stade mature de l’imago (insectes holométaboles) ou de l’adulte (insectes hétérométaboles) où les cellules sexuelles sont rendues aptes à la fécondation ;
  • le développement physiologique et psychologique de l’homme ;
  • le temps et le processus mental requis pour l’élaboration d’une conception intellectuelle ;
  • une transformation que l’on fait subir à un produit pour le rendre utilisable ou consommable.

une maturation moléculaire : [biologie / génie génétique] l’ensemble des évènements biochimiques qui permettent de passer d’un précurseur à une molécule active finale. Par exemple, l’épissage d’un ARN précurseur ou clivage du peptide signal d’une protéine. En anglais : processing. Voir aussi : ARN précurseur, épissage, peptide signal. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une immaturation : un retard se caractérisant chez l’enfant par une crainte de la puberté.

un fonds national post-maturation

elle, il est mature :

  • est arrivé(e) au terme de son développement ;
  • a acquis une certaine maturité psychologique.

un poisson mature : prêt à frayer.

une femelle mature, un ovule mature

elle, il est dysmature : indique un poids inférieur à la moyenne, pour un nouveau-né.

elle, il est immature :

  • n’est pas encore mure ou mûr ;
  • n’a pas atteint la maturité, l’âge où elle, il peut se reproduire ;
  • manque de maturité intellectuelle, affective.

elle est immaturée, il est immaturé : manque de maturité.

elle est prématurée, il est prématuré :

  • ne doit pas être entreprise ou entrepris maintenant ;
  • a été faite ou fait trop tôt ;
  • arrive trop tôt.

une (enfant) prématurée, un (enfant) prématuré : né(e) viable avant terme.

prématurément

Le mot maturatif est emprunté au latin scientifique médiéval maturativus « qui fait mûrir », dérivé du latin maturare « faire mûrir ».

Le nom (une) maturation est emprunté au latin maturatio, d’abord attesté au sens « célérité, hâte » en latin classique, et qui a dû développer en bas latin ou latin médiéval le sens « action de mûrir » d’après maturus (mûr).

Le mot mature est un doublet savant de mûr, du latin maturus « arrivé à maturité ».

Le mot mûr vient du latin maturus « arrivé à maturité » « qui a atteint le développement voulu, qui est arrivé au point optimum (âge, temps, esprit : animi maturus) ». D’où : murement, murir, il est murissant, un murissement, une murisserie, anciennement : mûrement, mûrir, il est mûrissant, un mûrissement, une mûrisserie.

mâture

une mâture :

  • l’ensemble des mâts d’un navire ;
  • le bois propre à la confection des mâts de navires ;
  • des mâts façonnés ;
  • la confection, la mise en place de mâts d’un navire ;
  • un endroit, un atelier où l’on confectionne, conserve, répare les mâts.

Ce nom est dérivé de mât avec le suffixe -ure.

maturer

maturer :

  • préparer les feuilles de tabac sèches pour les mettre en manoques et en balles, en leur incorporant une certaine quantité d’eau qui les assouplit ;
  • faire durcir un alliage léger par séjours, après trempe, à température ambiante ;
  • pour un alliage, durcir, par ce même traitement ;
  • provoquer la maturation de ; rendre mature ;
  • arriver à maturité ; devenir mature ;
  • pour une personne, atteindre une certaine maturité ;
  • stocker les viandes après abattage pour favoriser les transformations biochimiques qui en améliorent la tendreté et les qualités gustatives.

On veillera à ce que le verbe maturer ne sorte pas des magasins de tabac où il a pris naissance et l’on évitera d’en faire, sans doute à cause de l’influence de l’anglais to mature, un synonyme de mûrir, croître, se développer, etc. En savoir plus : Académie française.

Le verbe maturer, emprunté au latin maturare « mûrir, faire mûrir », attesté en 1495 comme terme médical, a été repris à l’époque moderne dans différents sens techniques.

maturité

une maturité :

  • l’étape ultime d’un processus de croissance ;
  • l’état, la qualité d’un fruit mûr ;
  • l’épanouissement physiologique et psychologique d’un être humain ;
  • l’état des cellules sexuelles au terme de leur maturation.

une maturité (fédérale) ou matu : un examen de fin d’études secondaires en Suisse, homologue du baccalauréat.

une échelle de maturité technologique ou EMT : un système gradué d’évaluation du niveau d’avancement d’un projet ou d’une innovation scientifiques ou techniques, de sa conception à sa réalisation. L’échelle de maturité technologique comporte neuf niveaux définis internationalement. En anglais : technology readiness level scale (TRLS. TRL scale. Voir aussi : niveau de maturité technologique.

un niveau de maturité technologique ou NMT : un indice chiffré caractérisant l’état d’avancement d’un projet ou d’une innovation scientifiques ou techniques selon une échelle de maturité technologique. Le niveau de maturité technologique est pris en compte pour décider de poursuivre le développement d’un projet ou d’une innovation ou de passer à sa phase d’application.En anglais : technology readiness level (TRL.. Voir aussi : échelle de maturité technologique.

une prématurité (d’un enfant né avant terme).

Le nom (une) maturité est emprunté au latin maturitas « maturité (de moissons, de fruits) ; au figuré, plein développement, perfection (de l’âge, du talent)», dérivé de maturus (mûr). Maturité a éliminé l’ancien et moyen français meürté.

matutin, matutinal, matutineux

elle est matutine ou matutinale, matutineuse, il est matutin ou matutinal, matutineux :

  • appartient au matin ;
  • est matinale ou matinal.

une étoile matutinale,

elles sont matutines ou matutinales, matutineuses, ils sont matutins ou matutinaux, matutineux.

matutinalement

Le mot matutinal est emprunté au bas latin matutinalis « du matin », dérivé du latin matutinum « matin ».

maubèche

une maubèche : un oiseau.

Ce mot dialectal de la Saintonge est une variante d’origine obscure correspondant à mauvis, plutôt que formé de mal et de bec.

mauclair

un mauclair [Belgique] : le battement d’une porte, d’une fenêtre.

maudire, maudissable, maudissement, maudisseur, maudit

A.

maudire :

  • réprouver en proférant des paroles de malédiction ;
  • vouer une personne au malheur en proférant à son sujet des imprécations ou en appelant sur elle la malédiction ;
  • dire sur quelque chose tout le mal possible par haine ou par mépris.

je maudis, tu maudis, il maudit, nous maudissons, vous maudissez, ils maudissent ;
je maudissais ; je maudis, vous maudîtes ; je maudirai ; je maudirais ;
j’ai maudit ; j’avais maudit ; j’eus maudit ; j’aurai maudit ; j’aurais maudit ;
que je maudisse, que tu maudisses, qu’il maudisse, que nous maudissions, que vous maudissiez, qu’ils maudissent ;
que je maudisse, qu’il maudît, que nous maudissions ; que j’aie maudit ; que j’eusse maudit ;
maudis, maudissons, maudissez ; aie maudit, ayons maudit, ayez maudit ;
(en) maudissant.

se maudire :

  • se réprouver en proférant des paroles de malédiction ;
  • se vouer au malheur en proférant des imprécations ou en appelant la malédiction ;
  • se dire tout le mal possible par haine ou par mépris.

je me maudis, tu te maudis, il se maudit, nous nous maudissons, vous vous maudissez, ils se maudissent ;
je me maudissais ; je me maudis ; je me maudirai ; je me maudirais ;
je me suis maudite, je me suis maudit ; je m’étais maudite, je m’étais maudit ; je me fus maudite, je me fus maudit ; je me serai maudite, je me serai maudit ; je me serais maudite, je me serais maudit ;
que je me maudisse, que tu te maudisses, qu’il se maudisse, que nous nous maudissions, que vous vous maudissiez, qu’ils se maudissent ;
que je me maudisse, qu’il se maudît, que nous nous maudissions ; que je me sois maudite, que je me sois maudit ; que je me fusse maudite, que je me fusse maudit ;
maudis-toi, maudissons-nous, maudissez-vous ; sois maudite, sois maudit, soyons maudites, soyons maudits, soyez maudite, soyez maudit, soyez maudites, soyez maudits ;
(en) se maudissant.

elle, il est maudissable : mérite d’être maudite, d’être maudit.

un maudissement : une exécration.

elle est maudisseuse, il est maudisseur : profère une malédiction ou des imprécations.

elle est maudite, il est maudit (1) :

  • est méprisable ;
  • est détestable, exécrable ;
  • est rejeté(e), réprouvé(e), condamné(e).

une maudite, un maudit (1) :

  • celle qui est méprisée, celui qui est méprisé ;
  • celle qui est rejetée, réprouvée, condamnée ; celui qui est rejeté, réprouvé, condamné.

une malédiction :

  • l’action de maudire, des paroles souhaitant du mal ;
  • une réprobation ;
  • un malheur.

des malédictions : des insultes, des violences verbales.

B. [Canada]

une maudite, un maudit (2) :

  • une coquine, une diablesse ; un coquin, un diable ;
  • celle qui est très habile, très rusée ; celui qui est très habile, très rusé.

être en maudit : être en colère.

elle est maudite, il est maudit (2) : est très habile, très rusé(e).

voir : mal, dire.

Cependant, il existe beaucoup de contradictions dans la famille de dire. Les verbes maudire (maudissez. et médire (médisons) sont les antonymes de bénir (maledicere versus benedicere.)). Dès l’ancien français, beneïssons et beneïssez apparaissent comme des conjugaisons régulières de beneïstre. C’est dû à des raisons d’accentuation. Il y a eu une attraction vers la forme la plus fréquente des conjugaisons en -ir, bénir et maudire se sont rangés dans la deuxième conjugaison alors qu’ils auraient dû appartenir à la troisième. Maudire suit donc le modèle de finir : maudissons, maudissez. Les raisons doivent se trouver dans les mentalités car maudire et bénir sont fortement liés.

Médire est une forme plus populaire et déformée de maudire. Il a été préservé d’une réfection sur la deuxième conjugaison (vous médisez, en médisant), contrairement à maudire, sans doute parce qu’on le rapprochait plus de dire de manière générale. Des verbes comme contredire, interdire ou prédire sont rarement employés à l’impératif et c’est la forme en disez qui l’a emporté.

Le verbe maudire est emprunté au latin chrétien maledicere « maudire » (en latin classique « dire du mal »), de male « mal », adverbe, et de dicere « dire », le verbe maudire a éliminé l’ancien français maleir « maudire », formé différemment à partir de maledicere.

maugère

une maugère :

  • un cuir employé à bord des navires ;
  • un conduit de cuir ou de toile goudronnée.

L’origine de ce mot est inconnue, comme celle de sa variante mauge attestée depuis 1678.

maugré, maugrébis, maugrebleu

maugré : mal gré ou malgré.

maugrébis ou maugrebleu : un juron.

Ce juron est une altération par euphémisme de maugré Dieu « malgré Dieu », composé de maugré (voir : malgré) et de Dieu, bieu, bé, bleu remplaçant Dieu dans de nombreux serments et jurons.

maugréant, maugréer, maugréeur

elle estmaugréante, il est maugréant : parle à mi-voix, avec mauvaise humeur.

maugréer :

  • montrer sa mauvaise humeur, son mécontentement, son impatience, sa réticence en prononçant des paroles à mi-voix ;
  • dire quelque chose à mi-voix, comme pour soi, avec mauvaise humeur.

une maugréeuse, un maugréeur : celle, celui qui montre ainsi sa mauvaise humeur.

elle est maugréeuse, il est maugréeur : est mêlé(e) de mauvaise humeur.

Le verbe maugréer est dérivé de l’ancien français maugré « chagrin, peine, mécontentement », composé de mau- (mal) et de gré.

maul

un groupé pénétrant : au rugby, la phase de jeu durant laquelle le porteur du ballon, debout et soutenu par des coéquipiers faisant corps avec lui, avance vers la ligne de but adverse en repoussant des adversaires également liés les uns aux autres. [en anglais : maul]

maupiteusement, maupiteux

elle est maupiteuse, il est maupiteux :

  • est sans pitié ;
  • inspire la pitié.

maupiteusement : misérablement.

faire le maupiteux : affecter la misère pour exciter la pitié.

Ce mot est composé de mal et de piteux, parallèlement à impiteux et impiteusement.

maurandia, maurandie

une maurandia ou maurandie : une plante.

Ce nom est emprunté au latin scientifique moderne maurandya de même sens, du nom de Catherine Maurandy, épouse d’un botaniste de Carthagène.

Maure, maure, maurelle, mauresque

un Maure

[ancienne graphie : More]

: un habitant arabo-berbère du nord de l’Afrique.

un Maure : un habitant du Sahara occidental vivant principalement en Mauritanie.

les Maures

[ancienne graphie : Mores]

:

  • le nom attribué aux Sarrasins qui soumirent l’Espagne ;
  • la population d’Afrique du Nord anciennement soumise aux Turcs.

une tête de Maure : une figure héraldique représentant une tête d’une personne à la peau noire.

un maure : un nom vernaculaire d’un lépidoptère noctuidé, Mormo maura.

elle, il est maure : est relative, est relatif aux Maures, aux pays qu’ils habitent, à leurs coutumes.

une maurelle : une plante.

une Mauresque : une femme du pays maure, d’Afrique du Nord.

elle, il est mauresque : appartient aux Maures, à leur civilisation et à leurs coutumes, et plus généralement à l’Afrique du Nord.

à la mauresque ou moresque : dans le style des Maures.

une mauresque ou moresque :

  • une danse ;
  • un motif décoratif ;
  • une boisson alcoolisée.

Le mot maure vient du latin Maurus « habitant de la Mauritanie [région du nord de l’Afrique] », qui a pris en latin populaire le sens de « brun foncé ». L’ancienne graphie mor a été évincée, d’abord par more puis par maure, à la suite d’un rapprochement avec le latin Maurus.

Le nom du papillon est dû à sa couleur.

Le nom (une) maurelle vient, par extension de sens, de morelle, ou est dérivé de maure.

Le mot mauresque est emprunté à l’espagnol morisco « maure », lui-même issu du latin médiéval mauriscus « maure » « noirâtre ». La forme moresque, qui apparait à côté de morisque au 16ème siècle, s’explique probablement par l’influence des mots dérivés à l’aide du suffixe -esque et trouve l’appui des formes occitanes où -esc résulte d’une évolution normale du latin –iscus. La forme mauresque apparait vers 1640.

Le nom (un) matamore est emprunté à l’espagnol Matamoros, nom d’un faux brave de comédie qui ne cesse de se vanter de ses exploits contre les Maures (d’où le personnage du Matamore ds les comédies du 17ème siècle), proprement « tueur de Maures » (de mata, forme verbale de matar « tuer », voir : matador, et de Moros, pluriel de Moro « Maure »). d’où : matamorer ou matomoriser, jouer les matamores.

Le mot mordoré (= d’un brun chaud à reflets dorés ; qui a des reflets brun rouge) est composé de more, variante de maure « habitant de Mauritanie » et de doré. D’où : mordorer, une mordorure.

Le mot (un cheval) moreau, (une jument) morelle (= qui est d’un noir foncé et luisant) vient du latin populaire maurellus « brun comme un Maure », dérivé de Maurus, voir : maure.

Le nom (une) morelle vient, pour la plante, du latin médiéval maurella, et, pour la foulque, est dérivé de more (variante de maure), avec le suffixe -elle.

Le mot moricaud (= qui a un teint très brun, comme celui des Maures) est dérivé de more (variante de maure), avec le suffixe -aud.

Le nom (une) morille (= un champignon) vient du latin maurīcŭla, dérivé de maurus « brun foncé », voir : maure, en raison de la couleur sombre de ce champignon. D’où : un morillon (= un champignon).

On a lu aussi un (musulman) morisque (= converti au catholicisme).

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

mauret

un mauret : une airelle, un bleuet (1, Canada), une brimbelle (Est), une myrtille.

Ce nom vient du latin morum, mori « mûre », sous diverses formes régionales et diminutives, au masculin ou au féminin moret, mouret, morette, pour désigner une petite baie d’un rouge plus ou moins foncé.

Maurice, Mauricette, mauricette, mauricianisation, mauricien

1. Maurice, Mauricette : des prénoms.

2. elle est mauricienne, il est mauricien est de Maurice.
une Mauricienne, un Mauricien

Maurice (nom féminin) ou la République de Maurice
capitale : Port-Louis ; nom des habitants : Portlouisienne, Portlouisien

une mauricianisation

Mots et expressions en français de Maurice https://mauricianismes.wordpress.com/la-ma-liste-de-mauricianismes/.

Maurice a été nommée Prins Maurits van Nassaueiland en 1598 en honneur de Maurice de Nassau (1567-1625), stadtholder d’Hollande et Prince d’Orange (1585-1625). En savoir plus : Wikipédia.

3. une mauricette ou moricette : une petite pâtisserie industrielle, salée, de forme oblongue, dont la pâte est celle du bretzel et qui est parfois garnie à la manière d’un sandwich.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom d’une marque déposée, dans les années 1980, par les Établissements Poulaillon (Strasbourg), ce nom commun serait dérivé du nom propre allemand Moritz.

mauriste

une, un mauriste : une, un membre d’une congrégation de Saint-Maur.

Mauritanie, mauritanien

elle est mauritanienne, il est mauritanien : est de la Mauritanie.
une Mauritanienne, un Mauritanien

la Mauritanie ou la République islamique de Mauritanie
capitale : Nouakchott ; nom des habitants : Nouakchottoise, Nouakchottois.

Le nom de la Mauritanie vient du latin signifiant « terre des Maures ». Nommée (par erreur) d’après la Maurétanie historique du nord du Maroc, elle-même nommée d’après une tribu mauri ou maure. « Maure » proviendrait du grec et signifierait « Noirs ». En savoir plus : Wikipédia.

mauroniscidé

les mauroniscidés : une famille d’insectes coléoptères polyphages cucujiformes cléroïdes.

Maurras, maurrassien, maurrassisme

elle est maurrassienne, il est maurrassien :

  • est partisane ou partisan de Charles Maurras, un écrivain et homme politique français, et de ses idées ;
  • concerne Charles Maurras, ses idées ;
  • s’en inspire, se fonde sur les idées.

une maurrassienne, un maurrassien : une partisane, un partisan de Charles Maurras, de ses idées.

un maurrassisme :

  • un ensemble d’idées philosophiques et politiques de Charles Maurras, ou qui s’en inspirent ;
  • un régime politique ou une attitude du gouvernement qui applique ces idées.

mauser, mausériste

un mauser :

  • un fusil ;
  • un pistolet.

un mausériste : un soldat qui en est équipé.

Paul et Wilhelm von Mauser : les inventeurs de ce fusil.

mausolée

un mausolée : un monument funéraire richement orné de sculptures, grandiose.

Ce nom est emprunté au latin Mausoleum « tombeau magnifique », d’abord « tombeau de Mausole », en grec Μ α υ σ ω ́ λ ε ι ο ν de même sens, dérivé du nom de Mausole (en latin Mausolus, en grec Μ α υ ́ σ ω λ ο ς), roi de Carie à qui sa femme Artémise II fit élever à Halicarnasse en 453 avant J.-C. un magnifique tombeau compté parmi les sept merveilles du monde.

maussade, maussadement, maussaderie

elle, il est maussade :

  • exprime son mécontentement, sa mauvaise humeur ou son ennui ;
  • traduit ou provoque l’ennui, la tristesse, le désagrément.

maussadement

une maussaderie : le caractère maussade de quelqu’un ou de quelque chose.

Le mot maussade est composé de mal- et de sade « savoureux, agréable à boire ou à manger ; agréable, gracieux », du latin sapidus « qui a du gout, de la saveur », à comparer avec sapide.

mauvais, mauvaisement, mauvaiseté

elle est mauvaise, il est mauvais :

  • ne vaut rien ;
  • n’a pas les qualités qu’on attend ;
  • n’est pas en bon état ;
  • est mal adapté(e) ;
  • ne convient pas ;
  • n’est pas approprié(e) au but visé ;
  • est désagréable, déplaisante ou déplaisant ;
  • cause une déception ;
  • peut avoir des conséquences fâcheuses, pénibles, pernicieuses ;
  • a une influence néfaste ;
  • annonce du malheur ;
  • est encline ou enclin à mal agir, à mal se comporter ;
  • aime faire le mal ;
  • est contraire au bien, à la morale ;
  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d’argot, de français familier et populaire.

mauvaisement

une mauvaise, un mauvais : celle, celui qui fait du mal, qui est porté(e) à mal agir.

un mauvais bien [Belgique] : un mauvais sujet.

il y a du bon et du mauvais

il fait mauvais : la météo n’est pas agréable.

sentir mauvais : puer.

une mauvaiseté :

  • le caractère d’une chose ou d’une personne mauvaise ;
  • une action méchante, malveillante ou un propos méchant, malveillant.

Le mot mauvais vient du latin populaire malifatius, proprement « qui est affecté d’un mauvais sort », composé de malum, neutre de l’adjectif malus « mauvais » (mal) et de fatum « oracle, destinée » et qui est l’antonyme de bonifatius (bonum + fatum). Malifatius et bonifatius correspondent au grec κ α κ ο ́ μ ο ι ρ ο ς, ε υ μ ο ι ρ ο ς, (μ ο ι ̃ ρ α « destinée »).

mauve, mauvéine

une mauve (1) : une plante.

elle, il est mauve : est d’une couleur violet pâle.

elles ou ils sont mauves

le mauve : cette couleur.

une mauvéine : une matière colorante.

Le mot mauve vient du latin malva désignant cette plante.

Le nom (une) malachite (= une pierre utilisée pour des objets d’art ; un gemme poli et taillé) est emprunté au latin molochitis, et celui-ci au grec μ ο λ ο χ ι ́ τ η ς οu μ ο λ ο χ ι ̃ τ ι ς « sorte de pierre précieuse », dérivé de μ ο λ ο ́ χ η, variante de μ α λ α ́ χ η « mauve ». F [malachite se prononce de deux façons.]

Le nom (des) malvacées (= une famille de plantes dont la mauve est le type) est une adaptation du latin malvaceus « de mauve », avec le suffixe -acées.

une mauve (2) : une mouette.

Ce nom est emprunté en anglo-normand au vieil anglais maew, terme germanique propre aux contrées maritimes.

mauviette

une mauviette :

  • une alouette commune ;
  • un petit oiseau comestible ;
  • une escalope ;
  • une personne sans aucune résistance physique et au tempérament délicat.

Le nom (une) mauviette est dérivé de mauvis, avec le suffixe -ette.

mauvis

un mauvis :

  • un oiseau ;
  • une alouette huppée.
  • en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l’Académie française.

Ce nom est probablement dérivé de mauve (2) à cause de la ressemblance du plumage de cet oiseau avec celui de la mouette, sa couleur claire le distinguant des autres grives et le terme étant aussi attesté en anglo-normand pour désigner la foulque de mer.

maux

des maux, un mal :

  • ce qui fait souffrir, physiquement ou moralement ;
  • ce qui est contraire au bien-être, à l’épanouissement ;
  • ce qui est mauvais, dommageable, néfaste.

aux grands maux les grands remèdes

des demi-maux, un demi-mal : un inconvénient moins grave que ce qui était prévu.

voir : mal (ci-dessus).

mauzac

un mauzac : un cépage.

Ce mot du français du Tarn, emprunté au languedocien mausac, est probablement un déonomastique sur Mauzac, une localité de Haute-Garonne, ou plutôt sur Meauzac dans le Tarn-et-Garonne.

max

un max : un maximum.

ça va couter un max : ça va couter énormément.

avoir le max : avoir la peine la plus lourde prévue pour un délit.

un max de : énormément de.

maxi-

maxi- est tiré du latin maximum.

Le trait d’union n’est indispensable que s’il facilite la compréhension.

en savoir plus : CNRTL ; Office québécois de la langue française.

  • une maxi-bataille navale
  • une maxibouteille
  • un maxi-bermuda
  • un maxi-bronzage
  • une maxicarte postale
  • un maxi-confort
  • une maxi-contenance
  • une maxidinde
  • un maxi-écran
  • un maxi-fauteuil
  • un gilet maxi-frangé
  • un maxi-imperméable
  • une maxi-jupe ou maxijupe, une minijupe, elle est minijupée, il est minijupé.
  • une maxi-longueur
  • une excursion maxi-majorée
  • un maxi-manteau ou maximanteau
  • une maxi-pochette, une mini-pochette
  • une maxi-puissance
  • un maxi-réfrigérateur
  • un maxi-short, un mini-short
  • un maxi-talon
  • une maxi-volaille
  • un maxi-yacht

maxi

A. une veste maxi, un vêtement maxi : qui est très longue ou très long.

le maxi : une mode de robes et manteaux très longs.

B. elle, il est maxi : est maximal(e).

le maxi : le maximum.

maxillaire, maxille, maxillifère, maxilliforme, maxillipède, maxillite, maxillo-, maxillule

elle, il est maxillaire : se rapporte aux mâchoires.

un palpe maxillaire (d’un insecte).

elle, il est intermaxillaire : est situé(e) entre les deux maxillaires supérieurs, les os formant la mâchoire supérieure.

elle, il est palato-maxillaire : est relative, est relatif au palais et au maxillaire.

une glande sous-maxillaire

un maxillaire : chacun des os formant les mâchoires.

une maxille : une pièce buccale des insectes, des crustacés, située en arrière des mandibules.

elle, il est maxillifère : porte des mâchoires.

elle, il est maxilliforme : a la forme d’une mâchoire.

un maxillipède : une patte-mâchoire des crustacés.

une maxillite : une ostéite des maxillaires.

elle, il est maxillo-dentaire : se rapporte à la mâchoire et aux dents.

elle est maxillo-faciale, il est maxillo-facial : est relative, est relatif aux maxillaires et à la face.

elle sont maxillo-faciales, ils sont maxillo-faciaux

la chirurgie maxillo-faciale

elle est maxillo-labiale, il est maxillo-labial : se rapporte au maxillaire supérieur ou inférieur et aux lèvres.

elles sont maxillo-labiales, ils sont maxillo-labiaux

un (muscle) maxillo-labial ou maxilli-labial, des maxillo-labiaux ou maxilli-labiaux

un maxillo-labii-nasal : un élévateur commun de l’aile du nez et de la lèvre supérieure.

des maxillo-labii-nasaux

elle est maxillo-palatine, il est maxillo-palatin : se rapporte au maxillaire supérieur et à l’os palatin.

elle est maxillo-pharyngienne, il est maxillo-pharyngien : est dans l’espace péripharyngien situé en dehors de la paroi latérale du pharynx.

un maxillo-turbinal : un cornet inférieur.

elle est maxillo-unguéale, il est maxillo-unguéal : se rapporte au maxillaire supérieur et à l’os lacrymal.

elles sont maxillo-unguéales, ils sont maxillo-unguéaux

une maxillule : chacune des deux pièces buccales formant la première mâchoire de certains insectes et crustacés qui compose, avec les mandibules et les maxilles (deuxièmes mâchoires) la structure de l’appareil masticateur.

Le mot maxillaire est emprunté au latin maxillaris « relatif aux mâchoires », dérivé de maxilla « mâchoire » (voir : mâchelier, mâchelière et mâchoire).

Le nom (une) maxille est emprunté au latin maxilla « mâchoire », qui a également existé sous la forme non savante maissele « mâchoire ; joue » en ancien et moyen français, et qui survit dans les patois.

maxilli- et maxillo- sont tirés du latin maxilla « mâchoire ».

à maxima, a maxima

un appel à maxima (en latin : a maxima) : dans le but de diminuer la peine prononcée.

un appel à minima [en latin : a minima] : quand une condamnation, une peine est jugée insuffisante par le ministère public.

Le mot latin maxima est l’ablatif féminin singulier de maximus, superlatif de magnus « grand ».

maximal, maximalisation, maximaliser, maximalisme, maximaliste, maximation

elle est maximale, il est maximal : atteint son plus haut degré, sa plus grande valeur.

elles sont maximales, ils sont maximaux

une maximalisation : l’action de porter quelque chose au plus haut point, au plus haut degré.

maximaliser: porter au plus haut point, donner la plus haute valeur.

On a lu aussi une maximisation ou maximation et maximiser ou maximer (1).

un maximalisme :

  • une doctrine ou un comportement qui consiste à revendiquer le maximum de choses ;
  • une tendance à donner une très haute valeur à quelque chose.

elle, il est maximaliste :

  • revendique le maximum de choses ;
  • donne une valeur extrême à quelque chose.

une, un maximaliste

Le mot maximal est dérivé de maximum.

maxime, maximer

maximer (1) : voir maximal (ci-dessus).

une maxime :

  • un précepte, un principe de conduite, une règle morale ;
  • une sentence, un énoncé d’une vérité morale, d’une règle d’action.

maximer (2) : donner la valeur d’une règle générale.

Le nom (une) maxime est emprunté au latinmédiéval maxima (sententia) signifiant littéralement « (sentence) la plus grande ».

maximisation, maximiser

une maximisation, maximiser : voir maximal (ci-dessus).

maximorum

un maximorum : le plus grand des maximums.

Ce nom vient du génitif latin, au pluriel, de maximum.

maximum

un maximum :

  • la valeur la plus grande atteinte par une quantité variable ;
  • la peine la plus lourde prévue pour un délit ;
  • le plus grand nombre, la plus grande quantité ;
  • le degré le plus élevé, l’intensité la plus forte qu’une chose puisse atteindre.

des maximums

Les noms maximum et minimum peuvent s’écrire de deux façons au pluriel : maximums et minimums (pluriel régulier français de ces mots) ou maxima et minima (pluriel latin de ces mots, aussi admis en français). Même si ces deux formes sont correctes, il vaut mieux privilégier les formes françaises régulières maximums et minimums. Les formes latines maxima et minima sont d’ailleurs plus rares. En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.

un maximum de, un minimum de : Office québécois de la langue française.

au maximum : tout au plus, au plus haut degré, au plus haut point.

elle, il est maximum : est maximal(e), est à son degré le plus élevé.

une valeur maximum ou maxima (3) : maximale.

Les adjectifs maximal et maximum signifient tous deux « qui constitue le degré le plus élevé ». Ils peuvent donc, en théorie, être employés dans les mêmes contextes. Cependant, il vaut mieux n’employer le mot maximum que comme substantif et privilégier l’emploi de l’adjectif maximal à celui de maximum. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Ce mot est emprunté au latin maximum, de maximus « le plus grand », superlatif de magnus « grand ». D’abord limité au vocabulaire scientifique, le mot s’est répandu en français par la loi sur le maximum du prix des grains (1793).

maxiton

un maxiton [nom déposé] : un médicament.

Ce nom déposé d’un produit pharmaceutique commercialisé de septembre 1948 à décembre 1979, est composé de maxi- et de ton, tiré de tonus (nom).

maxixe

une maxixe ou matchiche : une musique ; une danse.

Ce nom est emprunté au portugais maxixe de même sens, lui-même issu d’un mot indigène du Brésil..

Maxwell, maxwell, maxwellien

James Clerk Maxwell : un physicien britannique.

un maxwell : une ancienne unité électromagnétique.

elle est maxwellienne, il est maxwellien : se rapporte au physicien Maxwell et à ses théories.

maya, Maya

1. elle, il est maya : concerne un ancien peuple d’Amérique centrale et sa civilisation précolombienne.

une, un Maya

le maya : une famille de langues de l’Amérique centrale.

2. la maya : l’ensemble des illusions qui, selon le bouddhisme, constituent ce monde.

Le mot sanskrit mâyâ « puissance cosmique d’essence magique dont la fonction est de déployer les formes infiniment variées de l’existence » est dérivé de la racine – « mesurer ».

3. une maya : le ferment lactique du yaourt dans les pays slaves.

Ce nom est emprunté au bulgare, lui-même emprunté au turc d’origine persane maje.

maye

une maye : une pierre creusée en forme d’auge dans laquelle on récupère l’huile d’olive à sa sortie du pressoir.

Ce nom est une variante de maie.

mayen

un mayen [Suisse] :

  • un pâturage ou pré d’altitude moyenne où les troupeaux séjournent au printemps et à l’automne ;
  • un bâtiment rudimentaire construit sur ce pâturage.

Ce nom est dérivé, à l’aide du suffixe germanique –inc, de mai, en latin maius.

mayeur

un maïeur ou mayeur : anciennement en France, le premier magistrat municipal ou le chef d’une corporation.

une maïeure ou mayeure, un maïeur ou mayeur : en Belgique, une, un bourgmestre.

elle est maïorale ou mayorale, il est maïoral ou mayoral [Belgique] : concerne le bourgmestre.

ils sont maïoraux ou mayoraux

un maïorat ou mayorat : la fonction de bourgmestre, de maïeur. [Belgique]

Le nom (un) maïeur ou mayeur est une substantivation de l’ancien français maior « plus grand », cas régime de l’adjectif maire, représentant de l’accusatif majorem, comparatif du latin magnus « grand », voir aussi majeur et major.

mayolet

un mayolet : un dandy.

L’origine de ce mot est incertaine.

mayonnaise

une mayonnaise :

  • une sauce ;
  • une émulsion ;
  • un méli-mélo d’objets, d’explications ;
  • un pot pourri musical.

Ce nom est peut-être tiré du nom de (Port) Mahon, capitale de Minorque, en souvenir de la prise de cette ville par le Duc de Richelieu en 1756, bien que la première date d’apparition du mot soit très postérieure à celle de l’événement ; d’autres y voient plutôt une orthographe vicieuse de bayonnaise.

mayoral, mayorat

mayoral, mayorat : voir mayeur (ci-dessus).

Mayotte

Lexilogos explique que le mahorais (shimaore) est la langue parlée sur l’île de Mayotte (Maore) d’où le nom, utilisé autrefois de Mahoré et de mahorais. Le préfixe shi– permet de désigner le nom d’une langue, comme le préfixe ki + swahili.

Le nom de Mayotte (territoire français d’outre-mer) est une corruption de Maore ou Mawuti, les noms autochtones pour des sultanats présents sur l’île autour de l’an 1500. En savoir plus : Wikipédia.

mazagran

un mazagran :

  • un café noir, chaud ou froid, mêlé d’eau et de sucre, additionné ou non d’eau-de-vie, servi dans un verre profond ;
  • un récipient pour boire le café.

Ce nom vient de Mazagran, le nom d’un village d’Algérie, où une garnison de 123 Français soutint un siège en 1840 contre 12000 Arabes, d’où l’idée du café bu rapidement.

mazama

un mazama rouge : un cariacou, un cerf.

mazarin, Mazarin, mazarinade, mazarine

1. un mazarin : un gobelet de verre de qualité ordinaire.

Ce nom est une altération de l’ancien français mazerin « coupe, vase à boire en bois madré », probablement issu d’un mot germanique en -in de la même famille que l’ancien bas francique maser, voir : madre, à comparer avec le moyen néerlandais maserijn « en bois d’érable » et le bas latin maserinus.

2. le cardinal Mazarin : un prélat et homme d’État français.

une mazarine, un mazarin : une partisane, un partisan de Mazarin.

une, un mazarine : un gâteau.

elle est mazarine, il est mazarin :

  • a été créé(e), fondé(e) par Mazarin ;
  • est apparu(e) à l’époque de Mazarin.

une mazarinade : une satire contre Mazarin.

une (assiette à la) mazarine

mazdéen, mazdéisme

une mazdéenne, un mazdéen : celle, celui qui pratique le mazdéisme ou qui en est ministre.

elle est mazdéenne, il est mazdéen :

  • appartient ou se rapporte au mazdéisme ;
  • pratique le mazdéisme ou en est ministre.

un mazdéisme : une religion.

Le mot mazdéen est dérivé, au moyen du suffixe -éen (-ien), de Mazda, tiré de Ahura mazdā, le nom du principe du bien dans la religion zoroastrienne, proprement « Seigneur sage », composé de l’avestique ahura– « dieu, bon esprit » et mazdā « sage ».

mazéage

un mazéage : un finage de la fonte.

voir : mazer (ci-dessous).

mazeau

un mazeau : une petite maison tout en bois, construite à l’écart de la maison principale.

voir aussi : mazot.

mazer

mazer : faire subir à la fonte un premier affinage.

L’origine du verbe mazer est obscure.

mazet

un maset ou mazet :

  • un petit abri de pierres sèches ;
  • une petite construction rustique ;
  • une petite habitation rustique dans la campagne, où l’on va se détendre le dimanche et pendant les vacances.

Le nom (un) maset ou mazet est emprunté à l’occitan maset « petit mas », voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

mazette

une mazette :

  • un mauvais cheval ;
  • une personne qui manque de force, d’ardeur ou d’envergure ;
  • une personne qui manque d’adresse, d’habileté au jeu ou à tout ce qui demande de la rapidité, de l’habileté d’esprit ou de gestes.

mazette ! ça alors !

Ce mot est probablement un emploi métaphorique du normand mesette « mésange », issu, par substitution de suffixe, de mésange, à comparer avec le développement sémantique analogue pour criquet et mauviette.

mazot

un mazot :

  • un petit mas de pierre rustique ;
  • un petit bâtiment traditionnel des montagnards du Valais ;
  • une petite cabane rustique en bois.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom très courant en Suisse romande, remonte à mansus (mas) + ottu.

mazout, mazoutage, mazouté, mazouter, mazouteur

un mazout :

  • un résidu de la distillation du pétrole ;
  • un fioul ;
  • un vin.

un mazoutage :

  • l’opération consistant pour un bateau à faire le plein de carburant ;
  • une déprédation provoquée par le mazout dans la mer et dont sont victimes la flore et la faune.

elle est mazoutée, il est mazouté :

  • a été souillé(e) de mazout ;
  • est victime du mazout.

mazouter :

  • faire le plein de mazout, remplir de mazout les soutes d’un navire ;
  • souiller par le mazout.

un mazouteur : un pétrolier spécialisé dans le transport de mazout.

un démazoutage : l’élimination du mazout répandu sur la mer par un navire.

démazouter : nettoyer un lieu ou un animal pollués par du mazout.

être emmazouté : être souillé, pollué par du mazout.

Ce nom est emprunté au russe mazut, de même sens, qui remonterait, probablement par l’intermédiaire d’une langue turcotatare, à l’arabe mahFzūlāt « restes, déchets ». Voir cependant le russe dialectal mazutina « tache, tache de graisse », dérivé du russe mazat‘ « graisser, enduire ».

mazuc

un masuc ou mazuc : dans les monts du Cantal et dans l’Aubrac, une construction maçonnée servant d’habitat temporaire pendant la belle saison et où se fabrique la fourme.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le régionalisme mazuc, lié, comme buron et jasserie, à la pratique de l’estive, a été emprunté en moyen français par le canal de l’écrit juridique, à l’ancien occitan mazuc, lequel est continué dans les parlers modernes sur une aire limitée au Cantal et à l’Aubrac. Le mot a été refoulé dans le français de la région par buron et ne s’est maintenu que dans une position subordonnée à ce dernier, tandis que les parlers occitans lui sont restés fidèles ; à l’écrit, le mot est souvent accompagné de buron. La prononciation « mazuk », qui s’écarte de la prononciation dialectale dominante dans le Cantal « mazut », est orthographique (et, si l’on veut, archaïsante) et reflète l’implantation du mot dans l’écrit.

mazurka, mazurker, mazurkeur

une mazurka :

  • une danse ;
  • une pièce instrumentale.

mazurker : danser la mazurka.

une mazurkeuse, un mazurkeur : une danseuse, un danseur.

Le nom de cette danse est emprunté au polonais mazurka, de mazurek « danse de Masurie », dérivé du nom polonais de la province du nord-est de la Pologne.

mazuc

un masuc ou mazuc : dans les monts du Cantal et dans l’Aubrac, une construction maçonnée servant d’habitat temporaire pendant la belle saison et où se fabrique la fourme.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le régionalisme mazuc, lié, comme buron et jasserie, à la pratique de l’estive, a été emprunté en moyen français par le canal de l’écrit juridique, à l’ancien occitan mazuc, lequel est continué dans les parlers modernes sur une aire limitée au Cantal et à l’Aubrac. Le mot a été refoulé dans le français de la région par buron et ne s’est maintenu que dans une position subordonnée à ce dernier, tandis que les parlers occitans lui sont restés fidèles ; à l’écrit, le mot est souvent accompagné de buron. La prononciation « mazuk », qui s’écarte de la prononciation dialectale dominante dans le Cantal « mazut », est orthographique (et, si l’on veut, archaïsante) et reflète l’implantation du mot dans l’écrit.

MB

Mbabanais, Mbabane

Mbabane : la capitale administrative et judiciaire du Swaziland. Habitants : Mbabanaise, Mbabanais.

mbalax

un mbalax : une musique.