GL – GP

glabellaire, glabelle, glabello-iniaque

un os wormien glabellaire : l’oOs wormien fontanellaire qui peut se développer au niveau de la fontanelle anormale naso-frontale ou glabellaire.

une glabelle :

  • l’espace sans poils compris entre les sourcils ;
  • l’éminence médiane de l’os frontal entre les arcades sourcilières.

le diamètre glabello-iniaque : qui va de la glabelle à la nuque.

Le nom (une) glabelle est emprunté au latin glabellus (diminutif de glaber, voir : glabre) proprement « espace sans poils ».

glabellifère, glabellum

une, un glabellifère : une porteuse, un porteur du glabellum, une, un porte-éventail.

glabre, glabreté, glabréité

elle, il est glabre :

  • est imberbe ;
  • est dépourvu(e) de poils, de duvet.

une glabreté ou glabréité : l’état de ce qui est glabre.

Les adjectifs glabre et imberbe sont proches par le sens puisqu’ils évoquent tous deux l’absence de poils. Ainsi, dans sa Vie de Jeanne d’Arc, Anatole France décrit les hommes mûrs, enjuponnés et fourrés, les jeunes gentilshommes glabres, tandis que, dans Les Châtiments, Victor Hugo rapproche les vieux soldats et les généraux imberbes. Mais glabre signifie « qui est dépourvu de poils, de duvet », alors qu’imberbe, qui est emprunté du latin imberbis, adjectif composé à l’aide du préfixe négatif im– et de barba, « barbe », signifie donc « qui est sans barbe ». Il convient alors de réserver ce dernier adjectif au visage et glabre au corps dans son ensemble, y compris le visage. C’est également glabre que l’on emploiera, en sciences, pour qualifier les animaux dépourvus de poils. Et on rappellera pour conclure que glabre est l’antonyme de velu, tandis qu’imberbe est celui de barbu. Académie française.

Le mot glabre est emprunté au latin glaber, glabri « glabre, chauve ».

glaçage

un glaçage : ce qui donne un aspect lisse et brillant à un objet ou une matière, généralement à l’aide d’un produit spécial.

un déglaçage ou un déglacement : l’action de déglacer.

Le nom nappage, dans son acception culinaire, fête cette année ses cinquante ans. C’est peu à l’échelle de la vie d’une langue, mais c’est suffisant pour bien s’installer dans l’usage. Glaçage a un siècle de plus. Ces noms sont formés, selon un procédé fort répandu et bien connu, à l’aide du suffixe -age et d’un verbe, napper dans un cas, glacer dans l’autre. Dans la langue de la cuisine, ces deux verbes signifient recouvrir : « recouvrir un mets d’une couche de sauce, de crème ou de tout autre accompagnement » pour le premier (napper une viande de sauce, de gelée ; un gâteau nappé de coulis), « recouvrir d’une couche lisse et brillante » pour le second (glacer des marrons, des massepains, des cerises). L’anglicisme topping, que l’on voudrait parfois voir remplacer nappage, glaçage, voire garniture, n’ajoute rien au sens de ces mots. Aussi le réservera-t-on pour la langue et la cuisine anglaises. Académie française.

glaçant

elle est glaçante, il est glaçant :

  • est glacial(e) ;
  • rebute par sa froideur ;
  • effraie, paralyse.

glace

1. une glace :

  • de l’eau congelée, solidifiée par le froid ;
  • une température très basse ;
  • une crème congelée.

une glace noire :

  • [sports de glisse] une surface lisse, récemment bitumée, propice à la pratique des sports de glisse à roulettes. En anglais : black ice. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.
  • [sports / alpinisme] une pellicule de glace presque invisible qui recouvre la roche. En anglais : black ice. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

La classe de glace est la catégorie dans laquelle se classe un navire selon la capacité de sa coque à résister à la glace. En savoir plus : Géoconfluences.

Quant à l’expression mettre sur la glace, qu’on trouve surtout au Québec, elle signifie « mettre de côté, en attente », en parlant d’un projet, d’une démarche, d’un désir, etc. Cet emploi est très proche d’un sens figuré du verbe geler, qu’on trouve notamment dans geler un projet, c’est-à-dire « le suspendre, le bloquer ». Mettre sur la glace est toutefois critiquée dans plusieurs ouvrages normatifs puisque cette expression est calquée sur l’anglais to put, to keep something on ice. Il est cependant difficile de condamner cette expression imagée, qui est claire sur le plan sémantique et correcte du point de vue syntaxique. En savoir plus : Office québécois de la langue française

En Europe, c’est bien avant l’invention de la crème glacée que l’on consomme des glaces. À cette époque, elles ne sont pas à base de crème ou de lait. Elles s’apparentent à un sorbet liquide ou à une boisson glacée. On les nomme glace parce qu’elles contiennent de la glace. C’est ainsi que l’emploi du terme générique glace s’est généralisé en français d’Europe. En Amérique du Nord, on découvre les délices glacés, dont la crème glacée, par l’intermédiaire de la culture étatsunienne. C’est donc crème glacée, la traduction de iced cream, qui s’est imposé dans l’usage. Et, très souvent, ce sont les marques commerciales américaines qui sont utilisées en français du Québec. En savoir plus : Glace ou crème glacée ? Office québécois de la langue française

2. une glace :

  • une plaque de verre ou de cristal, dont les deux faces sont polies ;
  • une vitre ;
  • un miroir constitué par une plaque de verre avec une couche de tain.

une hyperglace : un élément de blindage transparent.

un lave-glace ou lave-vitre : un dispositif projetant de l’eau mélangée à un liquide nettoyant sur le pare-brise.

un lève-glace ou lève-vitre (dans un véhicule).

3. une glace :

  • une givrure, une petite tache ou une trace sur une pierre précieuse ;
  • un fond de cuisson pour certaines sauces ;
  • ce dont on recouvre des gâteaux ou pâtisseries.

un sucre glace

Le nom (une) glace vient du bas latin glacia, en latin classique glacies « glace, glaçon; dureté, rigidité ».

glacé

elle est glacée, il est glacé :

  • est transformé(e) en glace ou durci(e) par le froid ;
  • est très froide ou froid, est saisi(e) par un froid très vif ;
  • est congelé(e) ou refroidi(e) artificiellement ;
  • est dépourvu(e) de chaleur, de sensibilité ;
  • a un aspect rendu lisse et brillant ;
  • est recouverte ou recouvert de sucre.

un (pâté) glacé [Belgique] : un millefeuille (en pâtisserie).

un sol englacé : couvert de glace.

glacement

On a lu un glacement pour un refroidissement.

un déglaçage ou un déglacement : l’action de déglacer.

glacer

glacer :

  • transformer un liquide en glace, le solidifier sous l’effet d’un froid très vif ;
  • refroidir ;
  • causer une sensation de froid ;
  • causer une émotion violente ;
  • effrayer, pétrifier ;
  • donner une apparence lisse, polie, brillante comme celle de la glace ;
  • recouvrir une chose pour lui donner l’apparence de la glace.

je glace, tu glaces, il glace, nous glaçons, vous glacez, ils glacent ;
je glaçais ; je glaçai ; je glacerai ; je glacerais ;
j’ai glacé ; j’avais glacé ; j’eus glacé ; j’aurai glacé ; j’aurais glacé ;
que je glace, que tu glaces, qu’il glace, que nous glacions, que vous glaciez, qu’ils glacent ;
que je glaçasse, qu’il glaçât ; que j’aie glacé ; que j’eusse glacé ;
glace, glaçons, glacez ; aie glacé, ayons glacé, ayez glacé ;
(en) glaçant.

déglacer :

  • faire fondre la glace ;
  • enlever le lustre, l’aspect brillant d’un papier ;
  • mouiller avec de l’eau, du bouillon, de la crème ou du vin le fond d’un récipient dans lequel a cuit une viande ou du poisson pour délayer et allonger le jus attaché au fond.

Le verbe glacer vient du latin glaciare « changer en glace ; glacer d’effroi ; durcir, solidifier ».

Le verbe déglacer est dérivé de glacer.

glacerie

une glacerie : une industrie ou un commerce des glaces de verre.

glaceur, glaceuse, glaceux

une glaceuse, un glaceur : une ouvrière, un ouvrier effectuant le glaçage du papier, des étoffes, du cuir.

une glaceuse : une machine pour glacer des photographies.

un diamant glaceux ou givreux, une pierre glaceuse ou givreuse : qui a une trace d’éclat blanche, provoquée, au moment de la taille, par l’outil du lapidaire.

Le mot glaceux est dérivé de glace au sens de « tache trouble d’une pierre précieuse ».

glaciaire, glaciairement, glaciairiste

elle, il est glaciaire : est relative, est relatif aux glaces, aux glaciers.

l’âge glaciaire, l’ère glaciaire, la période glaciaire : la période du début de l’ère quaternaire caractérisée par un abaissement de la température et, consécutivement, par l’extension considérable des glaciers.

elle, il est fluvioglaciaire : est relative, est relatif à un fleuve issu d’un glacier.

elle, il est interglaciaire : sépare deux glaciations ; est formé au cours d’une telle période.

un interglaciaire : une période caractérisée par la disparition ou le recul considérable des glaciers.

elle, il est juxtaglaciaire : est situé(e) au bord d’un glacier.

elle, il est nivoglaciaire : concerne le régime des cours d’eau influencés par la fonte des neiges et des glaciers.

glaciairement : d’une manière qui rappelle les glaciers.

On a lu glaciairiste pour glaciériste.

Le mot glaciaire est un dérivé savant du latin glacies, voir : glace ; avec le suffixe -aire.

glacial, glacialement

elle est glaciale, il est glacial :

  • est glacé(e), froide ou froid comme la glace ;
  • pénètre d’un froid très vif ;
  • manque de chaleur ;
  • est indifférente ou indifférent, déconcerte, paralyse.

elles sont glaciales, ils sont glacials ou glaciaux.

glacialement : d’une manière glaciale, froide.

Le mot glacial est emprunté au latin glacialis « glacial, de glace ».

glaciation

une glaciation :

  • l’action de transformer en glace ;
  • une période pendant laquelle les glaces recouvrent une région.

une déglaciation : un recul d’un glacier.

Le nom (une) glaciation est un dérivé savant du latin glacies (glace) ; avec le suffixe -(a)tion.

glaciel

elle est glacielle, il est glaciel : est relative, est relatif aux glaces flottantes et à leur action.

un glaciel : un ensemble de glaces flottantes.

voir : Office québécois de la langue française.

Ce mot est un dérivé savant du latin glacies (voir l’étymologie de glace), avec le suffixe -el (-al).

glacier, glacière, glaciérisme, glaciériste

1. un glacier : un amas de glace formé par l’accumulation d’épaisses couches de neige, animé de mouvements lents .

une, un glaciériste ou glaciairiste : une, un alpiniste spécialisé(e) dans les ascensions de glaciers, de versants glaciaires.

un glaciérisme : cette forme d’escalade.

un iceberg : un bloc de très grande taille, de glace d’eau douce.

un icefield : une vaste étendue de glace dans les régions polaires.

un (ice-)shelf: une plate-forme flottante de glace continentale.

un inlandsis : un immense glacier continental des régions polaires qui, se fracturant en bord de mer, forme les icebergs.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du glacier (naturel) : Wiktionnaire.

2. une glacière, un glacier :

  • celle, celui qui fabrique ou vend des glaces, des crèmes glacées, des sorbets ;
  • une miroitière ou un miroitier, une fabricante ou un fabricant, une vendeuse ou un vendeur de glaces de verre.

une pâtissière-glacière, un pâtissier-glacier

une glacière :

  • un creux dans la terre, dans lequel on conserve de la glace ou de la neige ;
  • un récipient ou une armoire pour conserver des denrées alimentaires au froid ;
  • un lieu extrêmement froid ;
  • une personne très indifférente.

Les noms (un) glacier et (une) glacière sont dérivés de glace.

glacillon

un glacillon : un petit glaçon.

glaciologie, glaciologique, glaciologue

la glaciologie : l’étude des glaciers, de leur répartition, de leur influence, de leur évolution.

elle, il est glaciologique : est relative, est relatif à la glaciologie.

une, un glaciologue : une, un spécialiste de la glaciologie.

Lexique de la glaciologie‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) glaciologie est un dérivé savant du latin glacies, avec -logie tiré du gr. -λ ο γ ι ́ α de λ ο ́ γ ο ς « parole, discours »,

glacis

1. un glacis :

  • une pente douce et unie ;
  • un talus incliné devant une fortification ;
  • une surface d’érosion en pente douce ;
  • une pente donnée à une cimaise ;
  • une rangée de points fixant une doublure sur une étoffe.

2. un glacis :

  • une teinte légère, transparente, qu’on étend sur une couleur sèche ;
  • une apparence brillante qui met un voile sur la réalité.

Le nom (un) glacis (1) est dérivé de glacer au sens de « glisser ».

Le nom (un) glacis (2) est dérivé de glacer au sens de « donner l’apparence de la glace, une apparence polie ».

glaçoire

une glaçoire : une boite cylindrique, munie d’un couvercle percé de trous, servant à saupoudrer de sucre glace les pièces de pâtisserie ou de confiserie à glacer.

Ce nom est dérivé de glacer, avec le suffixe -oire (-oir).

glaçon

un glaçon :

  • un morceau de glace ;
  • un cube de glace artificielle ;
  • une personne qui donne l’apparence de la froideur, de l’insensibilité ;
  • [nucléaire / fusion] un granule constitué de combustible de fusion solidifié à très basse température, qui est injecté à grande vitesse dans un plasma de fusion confiné par un champ magnétique, pour alimenter ce plasma en combustible ou pour en modifier les propriétés. La température du glaçon avoisine les – 270°C. En anglais : pellet. Voir aussi : ablation d’un glaçon, combustible de fusion, fusion par confinement magnétique, injecteur de glaçons. Journal officiel de la République française du 30/09/2017.

une ablation d’un glaçon : l’érosion d’un glaçon qui se produit au cours de sa pénétration dans le plasma de fusion confiné par un champ magnétique.

un injecteur de glaçons : un système qui produit et injecte à grande vitesse des glaçons dans un plasma de fusion confiné par un champ magnétique.

Le nom (un) glaçon est dérivé de glace.

glaçure

une glaçure :

  • l’action de glacer une céramique ; son résultat ;
  • un enduit spécialque l’on applique sur certaines poteries et céramiques pour les rendre imperméables et brillantes.

Le nom (une) glaçure est une adaptation (par dérivation de glacer avec le suffixe -ure) de l’allemand Glasur, terme technique « vernis, couverte », dérivé de Glas « verre », avec le suffixe –ur.

gladiateur, gladiatorial, gladiatorien, gladiature

un gladiateur :

  • dans l’Antiquité romaine, un homme qu’on faisait combattre dans les jeux du cirque (belluaire, bestiaire, mirmillon, rétiaire) ;
  • un nom usuel, tiré de la traduction de l’anglais « gladiator », donné aux insectes mantophasmatodés car leur thorax porte une rangée d’épines.

elle est gladiatoriale, il est gladiatorial : est relative, est relatif aux gladiateurs.

elles sont gladiatoriales, ils sont gladiatoriaux

une rivalité gladiatorienne, un duel gladiatorien : entre gladiateurs.

une gladiature :

  • la fonction de gladiateur ;
  • un combat de gladiateurs ;
  • un ensemble de gladiateurs.

Gladiateurs en français‎ : Wiktionnaire.

Le nom (un) gladiateur est emprunté au latin classique gladiator « gladiateur », dérivé de gladius « épée ».

Le nom (une) gladiature est emprunté au latin gladiatura au sens de « métier de gladiateur », et au latin médiéval au sens de «rencontre de gladiateurs».

Le nom (un) laniste (= celui qui achetait, formait, puis louait ou vendait des gladiateurs pour les combats du cirque) est emprunté au latin lanista « maitre de gladiateurs ».

gladié, gladiolé

une feuille ou une tige gladiée : en forme de glaive.

elle est gladiolée, il est gladiolé : ressemble au glaïeul.

les gladiolées : les plantes appartenant à la famille des Iridées, ayant pour type le glaïeul.

une écriture gladiolée : une écriture qui se termine en pointe.

Les mots gladié et gladiolé sont formés sur le latin gladiolus « épée courte » désignant aussi le glaïeul et diverses plantes à feuilles pointues.

glageon

un glageon : la variété de marbre exploitée à Glageon, une commune du Nord de la France.

un glageon fleuri : la variété de marbre fournie par le calcaire de Givet dans les Ardennes.

glagla, glaglate, glaglater

glagla ! gla-gla ! (pour exprimer une sensation de froid intense, et au figuré, un sentiment de froideur, d’hostilité, d’insécurité).

une glaglate : un tremblement de froid, de peur.

glaglater : avoir (très) froid.

Ce redoublement expressif de la première syllabe de glace, glacé, suggère le claquement de dents qui peut se produire lorsqu’on grelotte de froid (à comparer avec trembler à claque-dents). On lote aussi les avoir à glagla, les onomatopées aglagla (à glagla) pour traduire un tremblement de peur, et agla… agla… agla pour des balbutiements de peur, parfois de froid.

glagolitique

l’écriture glagolitique : le système d’écriture alphabétique utilisé pour transcrire certaines langues slaves à partir du 9ème siècle et aujourd’hui presque totalement abandonné.

Ce mot est emprunté au latin scientifique glagoliticus, glagolitica, glagoliticum, dérivé du serbo-croate glagolitsa « alphabet glagolitique », lui-même dérivé du vieux slavon glagolu « mot, parole » et probablement « lettre » dans certains dialectes.

glaïeul

un glaïeul : une plante.

le glaïeul des marais, le glaïeul puant : des iris.

Le nom (un) glaïeul vient du latin gladiolus « épée courte » désignant aussi le glaïeul et diverses plantes à feuilles pointues ; à comparer avec l’ancien français glai « glaïeul ».

glairage, glaire, glairer, glaireusement, glaireux, glairure

A. un glairage : l’action de glairer la couverture d’un livre, avant d’y appliquer la dorure.

un glaire :

  • un blanc d’œuf cru ;
  • une tache sur un diamant ayant cette apparence ;
  • une préparation à base de blanc d’œuf dont on enduit la reliure d’un livre.

glairer : enduire de glaire la reliure d’un livre avant de lui appliquer la dorure.

une glairure : le blanc d’œuf utilisé pour cette reliure.

B. un glaire : un liquide clair, visqueux, filant, sécrété par certaines muqueuses.

glaireusement : à la manière d’une personne dont la gorge est encombrée de glaires.

elle est glaireuse, il est glaireux :

  • concerne les glaires ;
  • en a l’aspect ;
  • en est couverte ou couvert.

Le nom (un) glaire vient du latin vulgaire clarea, terme collectif, probablement dérivé du latin classique clarus « clair ».

glaise, glaiser, glaiseux, glaisier, glaisière

une (terre) glaise : une terre argileuse, compacte, imperméable, utilisée notamment en poterie.

glaiser :

  • enduire de glaise ;
  • amender un sol avec de la glaise.

elle est glaiseuse, il est glaiseux :

  • est de la nature de la glaise ;
  • en contient ;
  • en a l’aspect ou la couleur ;
  • en est couverte ou couvert.

une glaisière, un glaisier : une ouvrière, un ouvrier qui travaille dans une carrière d’argile.

une glaisière : un endroit d’où l’on extrait de la glaise.

Le nom (une) glaise est un terme d’origine gauloise dont l’étymon est attesté par le composé latin glisomarga « marne blanche » dans lequel gliso– constituait un qualificatif de marga (marne*) ; gliso– serait un mot celtique signifiant « blanc », à rapprocher de l’irlandais gel « blanc », ou se rattacherait à glus, glutis « glu ».

Le nom (un) lehm (= un sol argilo-sablonneux résultant de la décalcification du lœss par les eaux d’infiltration) vient de ce mot allemand signifiant « terre glaise ».

glaivataire, glaive

un glaivataire : un soldat armé d’un glaive.

un glaive :

  • une arme d’estoc et de taille à lame large et robuste, à deux tranchants séparés par une nervure ;
  • une hampe florale.

le glaive : un symbole de la guerre.

Le nom (un) glaive vient du latin classique gladius « épée » (d’où régulièrement glai en ancien français au sens de « glaïeul », et en ancien franco-provençal au sens d’« épée », avec évolution irrégulière de la finale, d’origine discutée.

glamour, glamoureux, glamping

un glamour : un charme sophistiqué, une sensualité.

elle est glamour ou glamoureuse : est charmeuse, séduisante.
il est glamour ou glamoureux : est charmeur, séduisant.

une chanteuse anti-glamour : qui ne cherche pas à impressionner, à fasciner par un look glamour.

le glamping : le camping glamour.

Que le nom anglais Glamour signifie d’abord « magie » n’a rien d’étonnant ; ce mot est en effet issu du français grimoire, et ce dernier désigne un livre recelant des formules à l’aide desquelles on peut charmer et envoûter qui l’on veut.
En passant du français à l’anglais, grimoire s’est donc transformé en glamour. Ainsi to cast a glamour over someone signifie « jeter un sort à quelqu’un ». Le sens de ce mot s’est ensuite affaibli comme s’est d’ailleurs affaibli le nom charme en français : dans l’un et l’autre cas, on est passé de la formule incantatoire à ce qui plaît dans une personne ou dans une chose.
Grimoire, l’ancêtre de glamour, apparaît en français au XIIe siècle et signifie donc « livre de magie », mais ce qui nous intéresse particulièrement, c’est qu’il s’écrit alors « gramaire ». En savoir plus : Glamour, charme et grammaire (Académie française).

Le nom (un) glamour est eprunté à l’anglais glamour, une forme altérée de grammar « grammaire » ayant pris le sens de « science occulte, magie » comme la forme gramary (à comparer avec le français grimoire), attesté d’abord au sens de « enchantement, charme, sortilège » au début du 18ème siècle puis « beauté enchanteresse » depuis 1840.

Le mot glamoureux est le calque de l’anglais glamorous ou le croisement de glamour avec amoureux.

glanage

un glanage ou une glane, une glanerie : l’action de glaner ; les épis ainsi ramassés ; ce qui a été recueilli.

gland, glandage

un gland :

  • le fruit du chêne ;
  • ce qui en a la forme ;
  • l’extrémité de la verge ou du clitoris ;
  • un ornement ;
  • un imbécile.

un glandage : un lieu où l’on recueille les glands.

Le nom (un) gland vient du latin glans, glandis « gland de chêne » et par analogie terme d’anatomie.

glande

une glande :

  • un ensemble de cellules épithéliales spécialisées, généralement groupées en un organe, à la fois exo- et endocrines, dont la fonction est de produire une sécrétion qui est soit excrétée (glande exocrine ou glande à sécrétion externe) soit déversée dans le sang circulant (glande endocrine ou glande à sécrétion interne), certaines pouvant avoir une double fonction car étant à la fois exo- et endocrines ;
  • un appareil sécréteur de la plante ;
  • un ganglion lymphatique enflammé ;
  • une tumeur.

voir aussi : un cheval glandé, glandulaire ou glanduleux, glandulo-humoral, hypoglandulaire, intraglandulaire (ci-dessous).

Glandes d’insectes : une glande à venin, une glande accessoire, une glande acide, une glande alcaline, une glande anale, une glande annexe, une glande céphalique, une glande cirière, une glande cloacale, une glande collétérique, une gGlande d’Arnhart, une glande de Batelli, une glande de Bordas, une glande de Dufour, une glande de Filippi, une glande de Gilson, une glande de Hozhemkov, une glande de Koschevnikov, une glande de mue, une glande de Nasanov, une glande de Newcomer, une glande de Pavan, une glande de Verson, une glande défensive, une glande dermique, une glande des mandibules, une glande ecdysiale, une glande endocrine, une glande épidermique, une glande épithéliale, une glande exocrine, une glande exuviale, une glande frontale, une glande hypopharyngienne ou hypopharyngéale, une glande iliaque, une glande intra-mandibulaire, une glande labiale, une glande mammaire, une glande mandibulaire, une glande maxillaire, une glande mésothoracique, une glande métapleurale, une glande métathoracique, une glande nourricière, une glande odoriférante (ou odorifique), une glande paragoniale, une glande péristigmatique, une glande péritrachéenne, une glande pharyngiale, une glande postcérébrale, une glande postpharyngienne, une glande prothoracique, une glande pygidiale, une glande rectale, une glande répugnatoire, une glande salivaire, une glande sébifique, une glande séricigène, une glande sexuelle, une glande sternale, une glande stigmatique, une glande sub-épithéliale, une glande supracérébrale, une glande tarsale, une glande tergale, une glande utérine, une glande vénéripare, une glande ventrale, une glande versonienne.

L’ancien mot glandre est issu du latin médiéval glandula, diminutif de glans (gland). Étant donné qu’en ancien français gland et glande sont chacun attestés aux deux sens de « gland » et de « glande », il est probable que l’ancien français glande est issu de glans, glandis adapté en latin vulgaire, d’autant plus facilement qu’il était féminin ; glandre, glande, issu de glandula, se serait ensuite confondu avec glande issu de glanda.

adén(o)- est emprunté au grec α ̓ δ η ́ ν « glande ».

glandé, glandée

1. une jument glandée, un cheval glandé : qui a les ganglions lymphatiques de l’auge enflammés.

Le mot glandé est dérivé de gland.

2. une glandée :

  • une récolte de glands ;
  • l’action des porcs qui se nourrissent de glands dans les forêts de chêns ;
  • les glands dont les porcs se nourrissent.

Le nom (une) glandée est dérivé de gland.

glander, glandeur, glandouiller

glander : ramasser ou faire ramasser des glands.

glander ou glandouiller :

  • perdre son temps à ne rien faire ;
  • ne pas avoir d’occupation précise.

une glandeuse, un glandeur :

  • celle, celui qui ne fait rien ;
  • une paresseuse, un paresseux.

Le verbe glander et son dérivé argotique glandouiller sont dérivés de gland.

glandifère, glandiforme

un rameau glandifère : qui porte des glands.

elle, il est glandiforme :

  • en anatomie, a la forme d’une glande ;
  • a la forme d’un gland.

glandilleux

elle est glandilleuse, il est glandilleux : comporte des risques.

Ce mot est une variante de gandilleux attesté dans l’Ouest depuis le 18ème siècle.

glandivore

elle, il est glandivore : se nourrit de glands.

glandulaire, glandulairement, glanduleux, glandulo-humoral, glandulokystique

elle, il est glandulaire :

  • est relative, est relatif à la glande, aux glandes ;
  • est de la nature d’une glande.

elle, il est hypoglandulaire : est caractérisé(e) par une insuffisance de sécrétion glandulaire.

elle, il est intraglandulaire : se produit à l’intérieur d’une glande.

un carcinome pseudoglandulaire

glandulairement : en ce qui concerne les glandes.

une glandule : une petite glande.

une glandule parathyroïdienne : une parathyroïde.

elle est glanduleuse, il est glanduleux : est glandulaire.

un crin, un poil glanduleux : en botanique, qui est terminé par une petite glande contenant une essence souvent aromatique.

elle est glandulo-humorale, il est glandulo-humoral : se rapporte aux glandes et aux liquides organiques.
elles sont glandulo-humorales, ils sont glandulo-humoraux

elle, il est glandulokystique : est relative, est relatif à un kyste glandulaire.

Le nom (une) glandule est emprunté au latin médiéval glandula, voir : glande.

Le mot glanduleux est emprunté au latin médiéval glandulosus « glanduleux ».

glane, glaner, glanerie, glaneur, glanure

une glane ou un glanage, une glanerie :

  • l’action de glaner ;
  • les épis ainsi ramassés ;
  • l’action de ramasser parmi des restes ce qui peut être utilisé ;
  • ce qui a été recueilli.

glaner :

  • ramasser dans un champ les épis restant après la moisson ;
  • ramasser çà et là ;
  • recueillir ce qui peut être utilisé.

une glaneuse, un glaneur : celle, celui qui glane.

une glanure : ce que l’on glane ; des notes et documents courts, recueillis sur des sujets variés.

Glaner, glaneur, glanure : Académie française.

Le verbe glaner vient du bas latin glenare « glaner », d’origine gauloise, à comparer avec l’irlandais diglaim « spicilegium, collectio » et doglinn « il rassemble ».

glaphique

un (talc) glaphique : une variété de talc employée par les Chinois pour sculpter leurs figurines. On lit aussi une pierre de lard, une stéatite.

Ce mot est dérivé du grec « creuser », avec le suffixe -ique.

glaphyridé

les glaphyridés : une famille d’insectes coléoptères polyphages scarabéiformes scarabéoïdes.

glapi, glapir, glapis, glapissant, glapissement

elle est glapie, il est glapi : est prononcé(e) d’une voix aigüe et désagréable.

glapir :

  • pour un animal, pousser un cri bref et aigu, émettre des jappements précipités ;
  • pour une personne, chanter, crier d’une voix aigüe et désagréable ;
  • pour une chose, produire des sons aigus et forts.

je glapis, tu glapis, il glapit, nous glapissons, vous glapissez, ils glapissent ;
je glapissais ; je glapis ; je glapirai ; je glapirais ;
j’ai glapi ; j’avais glapi ; j’eus glapi ; j’aurai glapi ; j’aurais glapi ;
que je glapisse, que tu glapisses, qu’il glapisse, que nous glapissions, que vous glapissiez, qu’ils glapissent ;
que je glapisse, qu’il glapît ; que j’aie glapi ; que j’eusse glapi ;
glapis, glapissons, glapissez ; aie glapi, ayons glapi, ayez glapi ;
(en) glapissant.

un glapis : l’aboi du renard.

elle est glapissante, il est glapissant :

  • jappe ;
  • est criarde ou criard.

un glapissement :

  • le cri aigu de l’animal qui glapit ;
  • une voix ou un cri aigu et désagréable ;
  • un bruit fort et aigu.

des glapissements : des invectives criardes.

Le verbe glapir est une altération, peut-être d’après japper, de l’ancien français glatir « aboyer, glapir », du latin glattire « japper », d’origine onomatopéique. Voir aussi : glatir.

glaréicole

une espèce ou un groupement végétal glaréicole : qui est localisé(e) principalement ou uniquement sur des éboulis rocheux.

glaréole

une glaréole : le genre d’oiseaux limicoles migrateurs, de l’ordre des charadriiformes, à bec court, à longues ailes et à queue fourchue rappelant, en vol, l’hirondelle ou la sterne et dont l’espèce la plus répandue en France est la glaréole à collier qui vit dans les régions marécageuses de Camargue.

Ce nom vient du latin scientifique glareola, dérivé du latin glarea « gravier », cet oiseau fréquentant des lieux sablonneux, des grèves.

glaresidé

les glaresidés : une famille d’insectes coléoptères polyphages scarabéiformes scarabéoïdes.

glas

un glas : un tintement lent, sur une seule note, d’une cloche d’église.

sonner le glas de quelque chose : annoncer sa fin imminente.

Le nom (un) glas vient du latin populaire classum, en latin classique classicum « sonnerie de trompettes ».

glasnost

une glasnost : en URSS, une politique de transparence de la vie publique.

glass

un glass :

  • un verre à boire ;
  • une consommation servie dans un verre.

Le nom allemand Glas signifie « verre à boire ».

glatir

glatir : pousser son cri, en parlant de l’aigle.

je glatis, tu glatis, il glatit, nous glatissons, vous glatissez, ils glatissent ;
je glatissais ; je glatis ; je glatirai ; je glatirais ;
j’ai glati ; j’avais glati ; j’eus glati ; j’aurai glati ; j’aurais glati ;
que je glatisse, que tu glatisses, qu’il glatisse, que nous glatissions, que vous glatissiez, qu’ils glatissent ;
que je glatisse, qu’il glatît ; que j’aie glati ; que j’eusse glati ;
glatis, glatissons, glatissez ; aie glati, ayons glati, ayez glati ;
(en) glatissant.

Voir l’étymologie de glapir.

glaucescent

elle est glaucescente, il est glaucescent : est d’une teinte verdâtre.

Ce mot est dérivé du grec « vert pâle » par l’intermédiaire du latin glaucus, avec le suffixe -escent.

glaucier, glaucium

un glaucier ou glaucium : le genre de plantes dicotylédones, de la famille des papavéracées, comprenant diverses espèces caractérisées par leur couleur glauque, dont la plus connue est le glaucier jaune ou pavot cornu, à fleurs jaunes et dont le fruit est une silique tuberculeuse, courbée en forme de corne.

Le nom (un) glaucier est dérivé du radical du latin glaucium, emprunté au grec issu de « vert pâle », avec le suffixe -ier.

glaucomateux, glaucome

une neuropathie glaucomateuse, un accident glaucomateux : qui relève du glaucome.

une glaucomateuse, un glaucomateux : celle qui est atteinte de glaucome, celui qui est atteint de glaucome.

un antiglaucomateux ; un médicament ayant un effet hypotonisant.

un glaucome : l’ensemble de plusieurs affections oculaires mettant en jeu le pronostic visuel par atteinte du nerf optique, faisant intervenir une hypertension intraoculaire, par modification de circulation de l’humeur aqueuse, et des anomalies de vascularisation papillaire.

une ataxie-glaucome

un pseudoglaucome dominant : un glaucome héréditaire sans tension, avec excavation papillaire et déficit campimétrique grave de type glaucomateux.

glauconie, glauconite

une glauconite ou glauconie : un silicate naturel hydraté d’oxyde de fer et de potasse.

Le nom (une) glauconie est dérivé du grec γ λ α υ κ ο ́ ν, neutre de γ λ α υ κ ο ́ ς « de couleur glauque, d’un vert pâle », par allusion à la teinte verte de ce silicate de fer ; avec le suffixe -ie quelquefois utilisé en minéralogie (cf. dolomie), mais rare (d’où la variante glauconite, forme plus normale).

glaucope

un glaucope : un oiseau.

Le nom (un) glaucope est emprunté au grec γ λ α υ κ ω ̃ π ι ς (< γ λ α υ κ ο ́ ς « brillant »; ω ́ ψ « œil ») probablement à cause de la couleur des yeux de ces animaux.

glaucophane

un glaucophane : un alumino-silicate de sodium et de magnésium.

Le nom (un) glaucophane est formé de glauco-, du grec γ λ α υ κ ο ́ ς « de couleur glauque, vert pâle » et -phane tiré du grec – φ α ν η ́ ς, – φ α ν ε ι ́ α de φ α ι ́ ν ω « paraitre ».

glaucopsie

une glaucopsie : une chromatopsie en bleu-vert.

glauque, glauquement, se glauquer

L’histoire de l’adjectif glauque est celle d’un étonnant glissement sémantique. En savoir plus : Parler français.

elle, il est glauque :

  • est d’un vert blanchâtre ou bleuâtre comme l’eau de mer ;
  • manque de netteté, de précision ;
  • est lugubre, sordide.

glauquement : d’une façon glauque.

se glauquer : prendre une couleur glauque.

Le mot glauque est emprunté au latin glaucus « glauque, verdâtre ».

glaver, glaviot, glavioter, glaviotter

un glaviot :

  • un crachat ;
  • une injure, une marque de mépris.

glavioter ou glaver : cracher, rejeter des glaviots.

glavioter ses éponges : cracher ses poumons.

glavioter quelqu’un : cracher sur quelqu’un.

On a lu aussi glaviotter.

Le nom (un) glaviot est probablement une altération d’après glaire de claviot « crachat » variante de claveau (1).

glèbe

une glèbe :

  • une motte de terre ;
  • une terre grasse et compacte ;
  • une terre en culture ;
  • la terre, le domaine auquel étaient attachés des serfs et certains droits seigneuriaux.

Le nom (une) glèbe est emprunté au latin classique gleba « boule, morceau » ; spécialement dans la langue rustique « motte de terre », de là dans la langue poétique « sol, terrain » et à basse époque dans la langue juridique « bien-fonds, domaine ».

gléchome, glécome

un gléchome ou glécome :

  • le genre de plantes herbacées rampantes, de la famille des labiacées, hederacea comprenant diverses espèces dont la plus courante (Glechoma hederacea) est communément appelée Lierre terrestre ou herbe (de la) St Jean ;
  • une plante appartenant à ce genre.

Ce nom est emprunté au latin scientifique moderne glechoma, un mot créé par le médecin et chimiste hollandais L. Boerhaave au début du 18ème siècle, d’après le grec, qui désignait le pouliot et qu’il a appliqué au lierre terrestre. La graphie glécome est attestée en 1795, gléchome en 1816.

glène, gléner, gléno-huméral, glénoïdal, glénoïde, glénoïdien

1. une glène ou cavité glénoïde :

  • une cavité arrondie d’un os dans laquelle s’emboite un autre os ;
  • la surface articulaire de la scapula (omoplate) avec la tête humérale.

une articulation gléno-humérale, un ligament gléno-huméral, un ligament prégléno-sous-huméral, un ligament sus-gléno-préhuméral, un ligament sus-gléno-sus-huméral

elle, il est glénoïde, elle est glénoïdale, il est glénoïdal : est en forme de glène
elles ou ils sont glénoïdes, elles sont glénoïdales, ils sont glénoïdaux

une cavité glénoïdale, une cavité glénoïde, le labrum glénoïdal de la scapula

un tubercule infraglénoïdal, un tubercule supraglénoïdal

elle est glénoïdienne, il est glénoïdien : appartient à une cavité glénoïde

le profil glénoïdien de l’épaule, un bourrelet glénoïdien, une crête glénoïdienne.

une éminence interglénoïdienne ou éminence intercondylaire

une tubérosité sous-glénoïdienne, une tubérosité sus-glénoïdienne

Le nom (une) glène (1) est emprunté au grec γ λ η ́ ν η « prunelle de l’œil », puis « cavité où s’emboitent les os ».

2. une glène : un paquet d’une corde ordinairement pliée en spirale, à tours égaux, superposés les uns aux autres.

gléner un cordage : le mettre en glène.

je glène, tu glènes, il glène, nous glénons, vous glénez, ils glènent ;
j’ai gléné ; je glénais ; je glénai ; je glènerai ou glénerai ; je glènerais ou glénerais ;
que je glène, que tu glènes, qu’il glène, que nous glénions, que vous gléniez, qu’ils glènent ;
que je glénasse, qu’il glénât ; que j’aie gléné ; que j’eusse gléné ;
glène, glénons, glénez ; aie gléné, ayons gléné, ayez gléné ;
(en) glénant

Le nom (une) glène (2) est un emploi spécialisé propre au vocabulaire marin de la Loire de glène « action de ramasser des épis après la moisson ; poignée d’épis ramassée après la moisson » « une poignée de toutes sortes d’objets » d’où ici « une poignée, un paquet de cordages » ; à comparer avec glane.

3. une glène ou gline : un panier utilisé par les pêcheurs, généralement en osier, assurant l’aération nécessaire à la bonne conservation des prises et dont le couvercle comporte une trappe pour introduire le poisson.

L’origine du nom (une) gline ou glène est incertaine, c’est peut-être une variante de glène 2.

glette

une glette : (dans l’affinage de la fonte) un oxyde de plomb, une litharge.

Le nom (une) glette vient de glet, du latin classique glittus, variante de glutus « agglutiné, cohérent (de la terre) », sens encore vivant en Savoie et en Provence. Le sens de « litharge » vient de ce que le plomb, au moment de la fonte, sort de la paroi latérale du four, de la même façon qu’une sécrétion qui s’écoule.

gletter

gletter [Belgique] : baver.

gletton

un gletton ou un bouton de soldat : un capitule de bardane. [Belgique]

gley

un gley : en pédologie, un horizon d’engorgement prolongé où les phénomènes de réduction l’emportent sur les phénomènes d’oxydation, caractérisé par des taches jaunes, vertes ou vert-bleuâtres, avec parfois prédominance des colorations grisâtres ou bleuâtres et enrichissement en fer.

Le nom (un) gley a été formé sur l’ukrainien hlej « argile, limon » ; à comparer avec le latin tardif glis, glitis « argile » [en latin classique glittus], à rapprocher du bas latin glus [en latin classique gluten] « glu », mots dont la racine gl– [déjà dans gleba, glèbe] se retrouve dans de nombreuses langues : celtiques, germaniques, baltique, grecques, slaves.

gliadine

une gliadine : la protéine du groupe des prolamines présente dans le grain de blé et qui est un des composants du gluten.

Ce nom est dérivé du grec tardif « glu », avec le suffixe -ine.

glial

elle est gliale, il est glial : elle est relative, il est relatif à la névroglie ou tissu de soutien du système nerveux.
elles sont gliales, ils sont gliaux

une cellule gliale, un hamartome glial

elle est microgliale, il est microglial : est relative, est relatif à la microglie.

glide

un ou une glide : un phonème caractérisé par le fait qu’il n’est ni vocalique, ni consonantique et qui est représenté par [y] et [w].

Le mot anglais glide « glissement », utilisé comme terme de musique, puis de phonétique depuis le 19ème siècle, vient du verbe to glide « glisser ».

glie

une glie : une névroglie, le tissu de soutien et nourricier des neurones du système nerveux.

une mésoglie : une cellule de petite taille du système nerveux central, douée de pouvoir phagocytaire.

une microglie :

  • l’ensemble de macrophages intraparenchymateux d’origine mésodermique du système nerveux central, qui représente environ 10% de la population cellulaire gliale du cerveau ;
  • la population de cellules du système immunitaire inné, spécifiques du système nerveux central, qui interviennent notamment dans l’élimination des déchets cellulaires par phagocytose et dans la maturation des réseaux neuronaux par trogocytose. Les cellules de la microglie, appelées « cellules microgliales », jouent un rôle équivalent à celui des macrophages. Dans des conditions pathologiques, les cellules microgliales peuvent soit déclencher ou amplifier la réaction inflammatoire, soit favoriser la régénération cellulaire. En anglais : microglia. Voir aussi : trogocytose. Journal officiel de la République française du 5 janvier 2023.

une névroglie : le tissu de soutien du système nerveux.

une oligodendroglie ou un oligodendrocyte : une cellule névrologique.

-glie est tiré de γ λ ο ι ο ́ ς « glu, gomme ».

gline

une gline ou glène (3) : un panier utilisé par les pêcheurs, généralement en osier, assurant l’aération nécessaire à la bonne conservation des prises et dont le couvercle comporte une trappe pour introduire le poisson.

L’origine du nom (une) gline ou glène est incertaine, peut-être une variante de glène 2.

glinglin, Saint-Glinglin

1. un glinglin : un auriculaire. [Suisse]

2. à la Saint-Glinglin :

  • à une date indéterminée ;
  • jamais.

jusqu’à la Saint-Glinglin : indéfiniment.

Glinglin (Saint) : de son vrai nom Clinquinus ou Glinkiner, cet érudit du IXe siècle entreprit une réforme du calendrier et de la datation de N. S. On dit que les moines de son abbaye l’empoisonnèrent parce qu’il avait déclaré le jour de Noël que la célébration n’aurait pas lieu cette année parce qu’il avait découvert que la date réelle était déjà passée. Selon une autre légende, son projet n’a jamais vu le jour et son nom était devenu synonyme de plaisanterie à la Curie. Néanmoins on a dédié une cathédrale à son nom (Villeneuve, département du Haut-Tarn). Glinglin protège les endettés, les retardataires et les distraits. En savoir plus : site de Dominique Didier.

glioblastome, gliomatose, gliome

un glioblastome : une tumeur gliale hautement maligne.

une gliomatose cérébrale : une très rare tumeur gliale du sujet jeune qui infiltre et diffuse d’un hémisphère à l’autre, vers le tronc cérébral, voire la moelle épinière.

un gliome : une tumeur du cerveau ou de la moelle épinière dérivée des cellules gliales neuro-ectodermiques reproduisant la structure de la névroglie.

un angiogliome : un angioblastome dans lequel le tissu intervasculaire est de type glial.

un épendymogliome

un fibrogliome : un gliome comportant du tissu conjonctif.

un gangliogliome

un oligodendrogliome : une tumeur gliale infiltrante qui nait des oligodendrocytes et atteint le plus souvent les lobes temporaux ou frontaux de l’adulte..

un paragangliome : une tumeur naissant aux dépens des cellules paraganglionnaires qui appartiennent au système neuro-endocrinien diffus.

un pseudogliome : une malformation probablement identique au décollement de rétine congénital dans la forme la plus sévère où la pupille a un reflet blanchâtre et la rétine est réduite à une sorte de tunnel reliant la papille à la périphérie.

un schwannogliome cutané ou schwannome cutané, neurilemmome cutané

Le nom (un) gliome est emprunté au latin scientifique glioma, formé sur le radical du grec γ λ ο ι ο ́ ς « substance gluante » d’où γ λ ι ́ σ χ ρ ο ς « gluant, visqueux » ; avec le suffixe -ome.

glioneurome

un glioneurome du corps ciliaire : une malformation tumorale embryonnaire du corps ciliaire constituée de tissu cérébral.

glissade

une glissade :

  • l’action de glisser ; son résultat ;
  • un écart de conduite, une faute ;
  • l’action de se lancer sur une surface lisse, notamment sur la glace, en se tenant en équilibre ; le résultat de cette action ;
  • une glissoire ;
  • en chorégraphie, un mouvement exécuté au ras du sol qui facilite l’enchainement des différents pas ;
  • le mouvement, obtenu par la conjugaison des commandes d’un avion à hélices, qui permet, en descendant sur l’aile, de raccourcir la trajectoire.

glissage

un glissage : l’opération qui consiste à faire descendre sur les glissoirs le long des pentes, les bois abattus.

glissance

la glissance d’une route : son coefficient de frottement.

glissando

un glissando : la technique musicale qui consiste à réaliser un intervalle en glissant rapidement sur tous les sons intermédiaires.

Le nom (un) glissando est dérivé de glisser, sur le modèle des termes de musique en -ando, -endo empruntés à l’italien (accelerando, scherzando ; crescendo, diminuendo).

glissant

elle est glissante, il est glissant :

  • glisse facilement ;
  • ne peut pas être saisi(e) ;
  • fait glisser, cause des glissades ;
  • est risqué(e), hasardeuse ou hasardeux.

d’un pas glissant : d’une démarche légère.

un terrain glissant : une situation qui présente des difficultés.

En hiver, les conditions de circulation ne sont pas toujours fameuses : la pluie, la neige, le verglas, le givre ou le grésil peuvent rendre les routes glissantes. Pour évoquer ce phénomène, on évitera d’user d’une métonymie qui ferait que l’adjectif employé pour nous renseigner sur l’état des routes n’en vienne à qualifier les conditions de circulation elles-mêmes. Par temps de verglas on dira donc : les chaussées sont glissantes. Académie française.

Le mot labile (= qui change, qui se transforme facilement ; qui est instable ; qui est enclin à se dérober, à disparaitre) est emprunté au bas latin labilis « glissant, enclin à glisser ».

Le nom (une) lienterie ou lientérie (= une forme de diarrhée) est emprunté au latin médiéval lienteria, en grec λ ε ι ε ν τ ε ρ ι ́ α, composé de λ ε ι ̃ ο ς « poli, glissant » et de ε ́ ν τ ε ρ ο ν « intestin ».

Le nom (une) lubricité est emprunté au bas latin lubricitas « nature glissante, inconstante », en latin médiéval « impudicité », dérivé de lubricus (lubrique). Le mot lubrique est emprunté au latin lubricus « glissant ; incertain, dangereux, hasardeux ; trompeur ; disposé à », en latin chrétien « impudique, lascif ».

Le verbe lubrifier est formé de lubri-, tiré du latin lubricus « glissant » et du suffixe -fier tiré du latin –ificare.

glisse

une glisse :

  • un ensemble de techniques pour skier ;
  • la qualité des skis ;
  • une glissade ;
  • une luge ;
  • un traineau d’attelage [Suisse].

la glisse aérotractée : [sports] la pratique consistant à évoluer sur l’eau, la neige, la glace ou le sol, au moyen d’un engin tracté par une voile conçue sur le modèle du cerf-volant et le plus souvent directement reliée au pratiquant. La glisse aérotractée peut se pratiquer avec une planche de sport, des skis, des patins, une embarcation ou divers véhicules. En anglais : kite sports. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

une esplanade de glisse urbaine : [aménagement et urbanisme – sports de glisse] une place publique aménagée pour la pratique des sports de glisse urbaine. En anglais : skate plaza, street plaza. Voir aussi : planchodrome, sport de glisse urbaine. Journal officiel de la République française du 5 décembre 2023.

un sport de glisse urbaine ou une glisse urbaine : [sports de glisse – sports urbains] la pratique sportive qui consiste à se déplacer et à réaliser des figures avec un engin muni de roulettes sur des sols ou du mobilier urbains. Voir aussi : figure, planche à roulettes, planche de rue. Les sports de glisse urbaine sont, par exemple, la planche à roulettes, la planche de rue, les patins à roulettes et la trottinette. Journal officiel de la République française du 5 décembre 2023.

glissé

elle est glissée, il est glissé : est accompli(e) en glissant.

un (pas) glissé

un (glissé) axial : [sports de glisse – sports urbains] la figure de glisse urbaine qui consiste, pour un pratiquant, à se laisser glisser sur un élément du parcours en orientant l’engin muni de roulettes dans le sens de son déplacement. Lors d’un glissé axial effectué avec une planche à roulettes, les essieux de la planche sont en contact avec l’élément du parcours, ce qui provoque un crissement. En anglais : grind. Voir aussi : figure, glissé latéral, planche à roulettes, sport de glisse urbaine. Journal officiel de la République française du 5 décembre 2023.

un (glissé) latéral : [sports de glisse – sports urbains] la figure de glisse urbaine qui consiste, pour un pratiquant, à se laisser glisser sur un élément du parcours en orientant l’engin muni de roulettes perpendiculairement au sens de son déplacement. En anglais : slide. Voir aussi : figure, glissé axial, sport de glisse urbaine. Journal officiel de la République française du 5 décembre 2023.

glissement

un glissement :

  • l’action de glisser ;
  • un déplacement, un mouvement ;
  • un bruit ;
  • un passage progressif et continu.

un glissement chiral : [chimie pharmaceutique] le remplacement, dans un médicament, d’un principe actif initialement racémique par son eutomère. En anglais : chiral switch. Voir aussi : chiral, -e, eutomère, racémique. Journal officiel de la République française du 28/01/2020.

glisser

glisser :

  • se déplacer sans secousse sur une surface ;
  • faire des glissades ;
  • pénétrer, parvenir ;
  • s’infiltrer ;
  • se répandre ;
  • perdre soudain l’équilibre en marchant sur quelque chose ;
  • déraper ;
  • ne plus être retenu ; échapper ;
  • avancer, progresser d’un mouvement continu et sans bruit ;
  • s’écouler ou pénétrer doucement ;
  • passer ou s’insinuer insensiblement, furtivement ;
  • déplacer les pieds en glissant sur le sol ;
  • ne pas insister, ne pas s’attarder ;
  • produire peu d’effet, peu d’impression.

glisser quelque chose :

  • le faire entrer, le faire pénétrer, le faire passer doucement, adroitement, discrètement, furtivement ;
  • le communiquer en confidence, en cachette, sans insister, en l’insinuant, le suggérant.

se glisser :

  • se déplacer, marcher d’un mouvement adroit, furtif ;
  • sortir d’un lieu ou y entrer, sans bruit et avec précaution ;
  • s’insinuer, s’introduire subrepticement.

un glisser-déposer : [informatique / internet] l’action par laquelle l’utilisateur sélectionne un objet à l’écran, le déplace jusqu’à une autre position, puis le lâche pour déclencher une action sur cet objet. En anglais : drag and drop. Journal officiel de la République française du 16/03/1999.

Le verbe glisser est issu du croisement de l’ancien français gliier « glisser » et de glacier (voir : glacer), attesté en ancien et moyen français au sens de « glisser ».

Le mot égrillard est probablement dérivé du moyen français griller « glisser », demeuré dans les patois de l’Ouest, le voleur apparaissant et disparaissant de façon inattendue ; griller étant lui-même issu d’écriller, de même sens, sous l’influence de glisser, voir : écrille.

glisseur

une glisseuse, un glisseur : celle, celui qui glisse sur la glace.

un glisseur : un terme algébrique.

un hydroglisseur : un bateau à fond plat, propulsé par une hélice aérienne.

glissière

une glissière : une rainure pratiquée dans une pièce fixe pour faire glisser une pièce mobile.

une glissière de sécurité : une bande métallique le long d’une voie. Voir : Office québécois de la langue française.

une fermeture à glissière

glissoir, glissoire

un glissoir :

  • un couloir pratiqué le long d’un versant montagneux, à travers une forêt, pour y faire glisser des troncs d’arbres ;
  • un petit coulant mobile où passe une chaine.

une glissoire :

  • un chemin en pente frayé sur la glace où les enfants s’amusent à glisser ;
  • un toboggan, une piste glissante où l’on fait des descentes ;
  • une goulotte, un dispositif de descente constitué par un couloir et utilisé pour acheminer par gravité des objets, des marchandises d’un niveau à un autre.

glitch

un glitch : une défaillance électronique ou électrique qui entraine un dysfonctionnement du matériel informatique et des répercussions sur les logiciels.

glitter

Le mot anglais glitter peut être un verbe et signifier « briller, étinceler, chatoyer » ; ce peut aussi être un nom signifiant « scintillement, splendeur, éclat » et, au pluriel, « paillettes ». Il entre également dans la composition du mot-valise anglais glitterati, que nous pourrions traduire par « le beau monde ». Mais depuis quelques temps certains publicitaires nous invitent à glitter notre café au lait ou notre cappuccino (on francise alors la forme anglaise pour en faire un verbe du premier groupe), ou encore à dessiner un glitter (on prononce alors à l’anglaise glitteur) café. Dans le premier cas, il s’agit de le saupoudrer de paillettes ; dans le second cas, la locution glitter café désigne le résultat obtenu. La promotion de ces activités manuelles est louable, mais elle ne le serait pas moins si elle se faisait en français. Académie française.

global, globalement

elle est globale, il est global :

  • est considéré(e) en bloc, dans sa totalité ;
  • s’applique à un ensemble sans considérer le détail.

elles sont globales, ils sont globaux

En français, l’adjectif global signifie « qui est pris en totalité » ou « qui est considéré dans son ensemble ». Il dérive du nom globe, dont le sens figuré est « masse totale ».
C’est sous l’influence de l’adjectif anglais global qu’on emploie parfois global au sens de « mondial ». On peut remplacer cet emprunt sémantique par les adjectifs mondial ou planétaire, selon le cas.
Par ailleurs, le terme globalisation est également un emprunt sémantique de l’anglais globalization lorsqu’il est employé au sens de « fait de devenir mondial ». On privilégiera alors le terme mondialisation dans ce sens. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

global / local : Géoconfluences.

globalement :

  • d’une manière globale ;
  • en bloc.

Le mot global est dérivé du radical de globe.

globalisant, globalisateur, globalisation, globaliser

elle est globalisante ou globalisatrice, il est globalisant ou globalisateur :

  • réunit en un tout ;
  • présente en bloc des éléments dispersés.

une globalisation :

  • l’action de globaliser ;
  • une mondialisation du point de vue de l’économie.

globaliser :

  • réunir en un tout ;
  • présenter en bloc des éléments dispersés.

Le verbe globaliser, dérivé de global avec le suffixe -iser, est à comparer avec l’anglais to globalize.

globalisme, globaliste

un globalisme : une capacité de concevoir globalement des opérations complexes sans les décomposer.

elle, il est globaliste : considère un sujet dans son ensemble.

globalitaire, globalité

une utopie globalitaire, un ordre globalitaire : qui tend à la globalité, à la globalisation, pour une économie mondialisée.

une globalité : ce qui forme un tout, un ensemble.

Ces mots sont dérivés de global.

globe, globe-trotter, globe-trotteur

un globe :

  • un corps sphérique ou sphéroïdal ;
  • une sphère ou un sphéroïde de verre, de cristal, etc. généralement opaque, destiné à protéger une source lumineuse et à en diffuser le flux lumineux.
  • une demi-sphère de verre, de cristal que l’on place sur certains objets afin de les préserver de l’air, de la poussière ;
  • une partie du corps qui présente une forme sphérique ou arrondie.

le globe terrestre : la Terre.

un globe (terrestre) : une représentation matérielle de la terre sous forme d’une sphère tournant autour d’un axe, et sur laquelle figure l’emplacement des continents et des mers.

un kératoglobe : une lésion cornéenne diffuse avec amincissement et saillie de toute la cornée, formant une ectasie transparente.

un lentiglobe ou lenticône : une déformation d’un des pôles du cristallin, antérieur ou postérieur, dont la surface prend une courbure plus forte que le cristallin.

Le nom (un) globe est emprunté au latin classique globus « globe, boule, sphère; masse ».

Le verbe englober est dérivé de globe.

globe-trotter, globe-trotter

une globe-trotteuse, un globe-trotteur : une personne qui fait de longs voyages, qui se déplace sans cesse.

Le nom anglais globe-trotter est composé de globe (globe) et trotter « celui qui marche, qui trotte » de to trot correspondant au français trotter.

globi

des globi : des amas arrondis formés de 500 à 2.000 bacilles de Hansen, intra- ou extracellulaires, observés dans les formes lépromateuses multibacillaires de lèpre après coloration de Ziehl-Neelsen soit de coupes histologiques de lésions cutanées, soit de frottis de mucus nasal ou de suc dermique du lobule de l’oreille ou de lésions.

On a lu aussi une globie.

globicéphale

un globicéphale : un mammifère cétacé odontocète, de la famille des delphinidés, à grosse tête et au front bombé, vivant généralement en troupes dans les eaux froides. On lit aussi un dauphin pilote.

Ce nom est composé de globi- tiré du latin globus (voir l’étymologie de globe) et -céphale tiré du grec « tête ».

globigérine

une globigérine : un protozoaire marin dont les coquilles accumulées constituent des dépôts calcaires.

Le nom (une) globigérine est composé de globi- du latin globus (globe), -gère issu du latin –gerus « qui porte » de gero, gerere « porter », et -ine.

globine

une globine : une protéine dont la liaison avec un groupement prosthétique constitue l’hémoglobine.

une carbaminohémoglobine : une hémoglobine dans laquelle les groupements amines sont combinés avec le dioxyde de carbone pour former un composé carbaminé.

une carbhémoglobine : un composé provenant de l’hémoglobine par combinaison réversible avec le dioxyde de carbone.

une carboxyhémoglobine : un pigment provenant de l’hémoglobine par combinaison réversible avec le monoxyde de carbone sur la sixième valence du fer ferreux.

une carboxyhémoglobinémie : la présence dans le sang de carboxyhémoglobine, témoignant d’une intoxication par le monoxyde de carbone.

une choléglobine : un pigment vert provenant de la dégradation de l’hémoglobine au cours de sa transformation en pigments biliaires.

une désoxyhémoglobine : la forme de l’hémoglobine où le fer de l’hème bivalent (Fe2+) et pentacoordonné n’est lié à aucun ligand.

une dysglobulinémie : une altération de la distribution des immunoglobulines plasmatiques due à un dérèglement de la prolifération lymphoplasmocytaire produisant un clone cellulaire qui ne secrète qu’un seul type d’immunoglobuline.

une ferrihémoglobine

une haptoglobine : le terme générique pour désigner des chromoprotéines ferroporphyriques, de masse moléculaire 63 000 Da, constituées d’hème et de globines, protéines qui comprennent deux paires de chaînes polypeptidiques alpha et bêta, à 141 et 146 acides aminés respectivement, dont chacune est associée à une molécule d’hème à atome ferreux capable de se combiner de façon réversible à l’oxygène moléculaire.

une haptoglobinémie : la concentration de l’haptoglobine dans le sérum.

une hémoglobine : une protéine renfermant du fer, contenue dans les globules rouges auxquels elle donne sa couleur, et qui véhicule l’oxygène dans le sang.

elle, il est hémoglobinique : caractérise ce qui concerne l’hémoglobine.

une hémoglobinobilie : la présence d’hémoglobine dans la bile.

une hémoglobinogenèse : la formation, la production de l’hémoglobine.

un hémoglobinomètre : un appareil destiné à mesurer la concentration de l’hémoglobine dans le sang.

une hémoglobinométrie : une mesure de la concentration de l’hémoglobine dans le sang.

une hémoglobinopathie : une génopathie concernant l’hémoglobine humaine, résultant d’une anomalie de structure, qualitative ou quantitative, pouvant revêtir des types variés quant à sa nature biochimique et à ses manifestations cliniques.

une hémoglobinose

une hémoglobinurie : une présence d’hémoglobine dans les urines.

une fièvre bilieuse hémoglobinurique

une méthémoglobine : le produit d’oxydation de l’hémoglobine dans lequel le fer, à l’état ferrique, a perdu le pouvoir de fixer l’oxygène.

une méthémoglobinémie : la présence de méthémoglobine dans le sang.

une méthémoglobine-réductase

une myoglobine : une chromoprotéine présente dans les cellules musculaires constituée d’une chaîne de globine de masse moléculaire de 16 kDa et d’un groupement prosthétique, l’hème.

une myoglobinémie : la concentration en myoglobine dans le plasma sanguin

une myoglobinurie : la présence de myoglobine dans les urines.

une oxyhémoglobine : la forme oxygénée de l’hémoglobine contenue dans les hématies.

une saturation oxyhémoglobinée

une oxymyoglobine : la combinaison réversible de la myoglobine avec le dioxygène.

une parahémoglobine : la forme cristallisée d’hémoglobine trouvée dans les tissus, dans certains cas d’hémolyse massive.

une plakoglobine : la protéine faisant partie des systèmes de liaisons intercellulaires, associée à des cadhérines, présente dans les desmosomes et les plaques sous-membranaires des jonctions intercellulaires, mais aussi dans le cytosol.

une sulfhémoglobine : la combinaison de l’hémoglobine avec l’hydrogène sulfuré et l’oxygène, de coloration verdâtre, résultant d’une intoxication par des dérivés soufrés d’origine exogène ou endogène.

une sulfhémoglobinémie : la présence dans le sang de sulfhémoglobine due à une intoxication par une substance chimique soufrée (hydrogène sulfuré, sulfamides, sulfonalone, etc.) qui, sensibilisant les érythrocytes, facilite la combinaison de l’hémoglobine avec l’hydrogène sulfuré absorbé par le tractus intestinal (surtout en cas de constipation importante).

une verdoglobine : le pigment vert provenant de la dégradation de l’hémoglobine et plus précisément de la perte du fer par la choléglobine.

Le nom (une) globine est le second élément d’hémoglobine qui est composé de hémo- (héma- tiré du grec α ι ̃ μ α, -α τ ο ς « sang ») et de glob(ule)-ine.

globique

une vis globique : dont le diamètre est plus grand aux extrémités qu’au centre.

globish

le globish : une version appauvrie et/ou dénaturée de l’anglais.

in globo

in globo : en gros, sans approfondir les détails.

globoïde

elle, il est globoïde : ressemble à un globe.

des cellules globoïdes

un globoïde : en botanique, un corps globuleux ou ovoïde qui peut être enclavé dans les grains d’aleurone chez les légumineuses et certaines graminées.

Ce mot est composé de glob(o)- tiré du latin globus (voir l’étymologie de globe), et -oïde (-ide).

globoside

un globoside : un sphingosidolipide neutre de type céramide-tétrahexoside, qui a été isolé des stromas de globules rouges, mais qui se trouve dans toutes les membranes cellulaires.

un paragloboside : un sphingosidolipide neutre de type céramide-tétrahexoside, qui est un précurseur anabolique d’autres sphingolipides, en particulier ceux qui portent les motifs antigéniques des groupes sanguins.

globotriaosylcéramide

un globotriaosylcéramide : un céramide-dihexoside.

globulaire, globulariée, globule, globuleux

elle, il est globulaire :

  • a la forme d’un globe, d’un globule ;
  • est relative, est relatif aux globules sanguins ; en est composé(e).

un amas globulaire (de plusieurs centaines de milliers d’étoiles).

une globulaire : une plante.

les globulariées : la famille de plantes herbacées, parfois de sous-arbrisseaux, originaires des régions méditerranéennes, et ne comprenant que le genre globulaire.

un globule :

  • un corps sphérique ou sphéroïdal de très petite dimension ;
  • une particule de forme sphérique qui se trouve en suspension dans certains liquides organiques ;
  • une très petite pilule pharmaceutique.

un globule blanc : un leucocyte.

un globule rouge : une hématie, un érythrocyte.

elle est globuleuse, il est globuleux :

  • a la forme d’un globule ;
  • a un globe saillant.

Le nom (un) globule est emprunté au latin globulus « petite boule » (diminutif de globus « globe »).

globulicide

elle, il est globulicide : a la propriété de tuer les globules rouges du sang.

-globulie

une hyperglobulie : une augmentation du nombre des globules rouges contenus dans le sang.

une hypoglobulie : un terme désuet pour désigner une baisse anormale du nombre des globules rouges dans le sang.

une polyglobulie :une augmentation anormale du volume qu’occupent les hématies dans le sang.

globulifère

une cellule globulifère : qui produit des globules.

globulin

un globulin : un thrombocyte.

globuline, globulinique, globulinurie

une globuline : une protéine se distinguant des albumines par une masse moléculaire plus élevée et précipitant dans les solutions de sulfate d’ammonium à demi-saturation.

elle, il est globulinique : est relative, est relatif aux globulines.

une globulinurie : la présence de globulines dans les urines.

une agammaglobulinémie : un syndrome caractérisé par l’absence de production d’immunoglobulines sériques.

une alpha-globuline : une globuline plasmatique ayant une mobilité électrophorétique à pH 8,6 plus grande que celle des bêta- et γ-globulines.

un anticorps antithyroglobuline : qui s’oppose à la thyroglobuline.

une biliverdinoglobine : un composé formé de biliverdine et de globine, tel qu’il apparaît lors de la première étape du catabolisme de l’hème.

une globuline gamma ou gammaglobuline : une globuline du sérum sanguin.

les bêta-globulines : le groupe de protéines plasmatiques faisant partie des globulines dont la mobilité électrophorétique est intermédiaire entre celle des β2-globulines plus rapides et celle des β-globulines plus lentes.

une bêta-lactoglobuline : une protéine du lactosérum, représentant 55% des protéines de ce milieu.

une cryoglobuline : la protéine plasmatique de la classe des immunoglobulines (p. ex. IgG ou IgM), qui précipite ou se gélifie spontanément à 4°C et se redissout à 37°C.

une cryoglobulinémie : l’affection caractérisée par la présence d’une cryoglobuline dans le plasma.

des neuropathies cryoglobulinémiques

une dysgammaglobulinémie : une anomalie portant sur la structure ou la composition des γ-globulines plasmatiques, ne se traduisant pas nécessairement par une hyper ou une hypo- γ -globulinémie.

une neuropathie dysglobulinémique

une euglobuline : une terme désuet désignant la globuline insoluble dans l’eau pure, dépourvue de sels minéraux par opposition aux pseudoglobulines.

une gammaglobuline : la fraction globulinique du sérum qui, en électrophorèse, se situe le plus près de la cathode, qui a donc la plus faible mobilité anodique à pH neutre, essentiellement composée d’immunoglobulines.

une hématoglobuline : une hémoglobine.

une fièvre bilieuse hémoglobinurique

une hyper-alpha-globulinémie, une hyper-bêta-globulinémie

une hypergammaglobulinémie

une hyperglobulinémie : la présence dans le sang d’une quantité excessive de globulines.

une hyperimmunoglobulinémie

un purpura hyperimmunoglobulinémique

une hypogammaglobulinémie

une hypoglobulinémie : une teneur anormalement basse du sérum sanguin en globulines.

une immunoglobuline : une globuline qui a une fonction d’anticorps dans l’organisme.

une lactoglobuline : une protéine du lactosérum.

une macroglobuline : une globuline de poids moléculaire élevé.

une alpha 2-macroglobuline, une bêta-2-macroglobuline,

une macroglobulinémie : la présence de macroglobulines dans le sang en quantité anormale.

une microglobuline : une protéine.

une bêta-2-microglobuline

une ovoglobuline : la globuline du blanc d’œuf de poule.

une pseudoglobuline : une globuline soluble dans l’eau pure, dépourvue de sels minéraux, par opposition aux euglobulines.

une sérum-globuline : une protéine sérique ayant les caractères des globulines, c’est-à-dire insoluble dans une solution demisaturée de sulfate d’ammonium, par opposition à la sérum-albumine et aux séromucoïdes solubles.

une thyréoglobuline ou thyroglobuline : une protéine de masse moléculaire 650 kDa, localisée dans les vésicules colloïdes du corps thyroïde et élaborée dans les cellules épithéliales bordantes.

Le nom (une) globuline est dérivé de globule.

glockenspiel

un glockenspiel :

  • un carillon d’orchestre composé autrefois de clochettes, aujourd’hui de lames de métal ;
  • un musicien qui en joue.

Le nom allemand Glockenspiel, de même sens, signifie proprement « carillon ».

gloire

une gloire :

  • une célébrité ;
  • une personne célèbre ;
  • ce qui assure le renom de quelqu’un ;
  • ce qui rend une personne digne d’estime ;
  • un orgueil exagéré ;
  • un grand éclat, un prestige ;
  • une auréole ;
  • un élément d’un décor théâtral.

Le nom (une) gloire est emprunté au latin gloria « renom, réputation ; désir de la gloire », spécialement « majesté, splendeur (de Dieu) ; béatitude éternelle (de Dieu et des élus) ; palme du martyre ; honneur, glorification » en latin chrétien. Voir aussi : glor- (ci-dessous).

Le nom (un) oréodoxa ou oréodoxe (= un palmier) est composé de oréo- tiré du grec oρ(o)-, de ο ρ ο ς, ο ρ ε ο ς « montagne » et de -doxa, -doxe, du gr. δ ο ́ ξ α « gloire, splendeur ». Voir aussi : une doxa, une doxocratie, une doxologie, une, un doxosophe, la doxosophie.

glomangiomatose, glomangiome

la glomangiomatose de Bailey ou glomangiomatose disséminée

un glomangiome : une tumeur glomique.

glome

un glome : un renflement corné du sabot, chez les équidés.

gloméris

un gloméris : le genre de myriapode terrestre voisin du cloporte, au corps noir luisant muni de dix-sept paires de pattes, vivant généralement sous les pierres et se roulant en boule à l’approche d’un danger.

Ce nom est emprunté au latin glomus, glomeris « pelote ».

glomérulaire, glomérule, glomérulé, glomérulite, glomérulonéphrite, glomérulopathie, glomérulosclérose, glomérulo-tubulaire

elle, il est glomérulaire : est relative, est relatif au glomérule.

un appareil juxtaglomérulaire, une tumeur juxtaglomérulaire

un rétrocontrôle tubuloglomérulaire : les variations de la contractilité de l’artériole afférente du glomérule en réponse à celles du débit de sodium et de chlore dans le tube distal au niveau de la macula densa entraînant ainsi des variations compensatoires de la filtration glomérulaire

un glomérule :

  • une agrégation irrégulière de fleurs ou de fruits, de forme sphérique, portée par des axes très courts ;
  • en néphrologie, le segment initial du néphron qui permet le processus de filtration ;
  • un organe formé par la ramification vasculaire ;
  • chez les insectes, une des structures périphériques individualisées composant les lobes antennaires, le premier niveau du système olfactif.

un organe glomérulé : qui forme un glomérule, dont les éléments sont réunis en glomérule.

une glomérulite : une forme de néphrite où prédominent les lésions du glomérule.

une glomérulonéphrite : une néphropathie caractérisée par une atteinte glomérulaire exclusive ou prédominante dont l’évolution revêt une allure aigüe, subaigüe ou chronique.

une glomérulopathie : toute néphropathie prédominante au niveau des glomérules du rein.

une glomérulosclérose : une augmentation de volume de la matrice membranoïde mésangiale prenant un aspect soit global et diffus, soit nodulaire avec accentuation de la lobulation du glomérule.

une balance glomérulo-tubulaire, un équilibre glomérulo-tubulaire : l’ensemble des mécanismes qui relient les fonctions tubulaires et la filtration glomérulaire.

un macroglomérule (chez des insectesà.

Le nom (un) glomérule est un diminutif du latin glomus, glomeris « peloton, pelote, boule », avec le suffixe -ule.

glomique

une tumeur glomique : une tumeur développée à partir du tissu paraganglionnaire non chromaffine, constituant les chémorécepteurs.

glomus

un glomus : une anastomose artério-veineuse cutanée dévolue à la thermorégulation, constituée d’une artériole circonvolutionnée et de fibres musculaires lisses qui règlent le débit sanguin, entourée d’une coque conjonctive inextensible et de filets nerveux qui en assurent le fonctionnement.

glop

1. glop ! (pour évoquer le bruit produit quand on avale quelque chose)

un glop : un son bref similaire.

On lit aussi gloup, glup, glups.

2. pas glop : pas bien, pas cool, pas comme on l’espérait.

L’emploi de cette onomatopée de même formation que l’ancien glouglou mais plus expressive, a sans doute été influencé par la forme anglaise gulp d’abord comme verbe puis comme substantif pour le bruit de quelque chose que l’on avale. L’expression pas glop qui n’a pas de rapport a été popularisée par la BD Pif le chien.

gloria

un gloria :

  • un hymne religieux ;
  • un café ou un thé alcoolisé.

Le mot latin gloria (voir : gloire) est le premier mot du verset final des psaumes.

gloriette

une gloriette :

  • une maisonnette, un pavillon ;
  • une tonnelle, une construction légère sur laquelle on fait grimper des plantes, utilisée comme abri de jardin ;
  • une volière en forme de pavillon ;
  • une gloire de peu d’importance.

Rappelons d’ailleurs que tonnelle a pour synonyme gloriette, un diminutif de glorie, forme ancienne de « gloire » qui connotait le luxe et la richesse. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) gloriette est un diminutif de glorie, forme ancienne de gloire, par référence à une idée de richesse, de luxe.

glorieusement, glorieuseté, glorieux

elle est glorieuse, il est glorieux :

  • elle, il procure la gloire ;
  • elle en est empreinte, en est couverte ; il en est empreint, en est couvert ;
  • elle, il procure une satisfaction d’amour-propre ;
  • elle est suffisante, vaniteuse ; il est suffisant, vaniteux ;
  • elle, il est d’une beauté éclatante ;
  • elle est lumineuse, éblouissante ; il est lumineux, éblouissant.

faire le glorieux [Belgique] : se montrer prétentieux.

glorieusement :

  • avec gloire, de façon glorieuse ;
  • avec fierté ;
  • avec vanité, d’une façon ostentatoire ;
  • d’une façon éclatante, d’une manière splendide.

une glorieuseté : le comportement, le défaut d’une personne glorieuse.

Les iles Glorieuses (territoire français d’outre-mer) tiennent vraisemblablement leur nom de leur apparence « glorieuse ». Un Français, Hippolyte Caltaux, arrive sur les iles en 1880 et établit une plantation de cocotiers et maïs sur l’ile Grande Glorieuse. L’origine de leur nom en anglais Glorioso Islands, est inconnue malgré son apparence espagnole ou portugaise. En savoir plus : Wikipédia.

Le mot glorieux est emprunté au latin gloriosus « plein de gloire ; qui aime la gloire ; fanfaron, vantard », spécialement « resplendissant, plein de gloire » en latin chrétien.

glorifiable, glorifiant, glorificateur, glorification, glorifié, glorifier

elle, il est glorifiable : est digne d’être glorifié(e).

elle est glorifiante, il est glorifiant : procure la gloire.

elle est glorificatrice, il est glorificateur : procure la gloire.

une glorification :

  • l’action de glorifier une personne ou une chose ;
  • la gloire obtenue.

uen glorifiée, un glorifié : celle, celui qui est l’objet de grandes louanges ou qui jouit de la gloire éternelle.

elle est glorifiée, il est glorifié

glorifier :

  • proclamer la gloire de quelqu’un en louant ses mérites ;
  • célébrer avec éclat ;
  • marquer une approbation chaleureuse ;
  • exalter par de grandes louanges.

se glorifier :

  • tirer une légitime fierté d’une personne ou d’une chose ;
  • se vanter ;
  • tirer vanité d’une chose.

On a lu glorifieur.

Le verbe glorifier est emprunté au latin chrétien glorificare (de gloria « gloire » et facere « faire ») « glorifier (Dieu); exalter, louer (Dieu ou une personne) ».

gloriole

une gloriole : une vanité dérisoire.

par gloriole : par vantardise, avec ostentation.

Le nom (une) gloriole est emprunté au latin gloriola (diminutif de gloria) « petite gloire ».

gloriomanie

une gloriomanie : une manie de la gloire.

glose, gloser, gloseur

une glose :

  • le terme qui depuis Aristote a désigné les mots ou locutions considérées comme étrangères à l’usage : archaïsmes, dialectismes, formes poétiques ;
  • une annotation brève portée sur la même page que le texte, destinée à expliquer le sens d’un mot inintelligible ou difficile ou d’un passage obscur, et rédigée dans la même langue que le texte ;
  • un commentaire littéral effectué sur un texte d’un point de vue critique ou seulement explicatif ;
  • un commentaire malveillant ou une interprétation critique effectué(e) sur un texte, sur une personne ou sa conduite ;
  • une pièce composée de strophes de quatre vers, le dernier de chaque strophe reprenant un vers d’une pièce connue que l’on parodie.

gloser :

  • écrire une glose, un commentaire ;
  • faire un commentaire malveillant ou oiseux ;
  • critiquer, commenter de manière malveillante.

gloser un texte : l’éclaircir, le commenter.

une gloseuse, un gloseur : celle, celui qui interprète de manière défavorable, qui est malveillante ou malveillant dans ses propos.

Le nom (une) glose est emprunté au bas latin glosa, glossa « mot rare, terme peu usité (qui a besoin d’être expliqué) », du grec γ λ ω ̃ σ σ α « langue, langage ; langue ou locution archaïque (opposées à langue usuelle) ». Voir aussi : glossateur.

gloss

un gloss : un fard que l’on applique sur les lèvres ou les joues pour les faire briller.

gloss(o)-

gloss(o)– issu du grec γ λ ω ̃ σ σ α (attique γ λ ω ̃ τ τ α) « langue » est notamment utilisé en médecine, en zoologie, en botanique et en linguistique.

voir : CNRTL.

glossaire

un glossaire :

  • un dictionnaire expliquant ou remplaçant par des expressions courantes, des mots anciens ou obscurs d’une langue
    ;
  • une liste de mots, une nomenclature, un lexique.

Glossaire désabusé de l’informatique : Au cœur du français.

Le nom (un) glossaire est emprunté au latin glossarium « dictionnaire où l’on explique les termes rares ou vieillis » (la forme glosarium rendant compte de glosaire).

glossalgie, glossalgique

une glossalgie ou glossodynie : une douleur à la langue.

elle, il est glossalgique : est relative, est relatif à la glossalgie ; s’y rapporte.

glossanthrax

un glossanthrax : une affection charbonneuse qui se manifeste à la langue.

glossarium

un glossarium : chez les diptères culicidés, la réunion du labre et de l’épipharynx pour former un stylet perforant. On lit aussi un labre-épipharynx.

glossate

un insecte glossate : dont la langue peut se replier en spirale.

Les glossates qui représentent 99 % de tous les lépidoptères possèdent un proboscis (ou spiritrompe, ou haustellum), une trompe capable de se replier sur elle-même en spirale. Ils possèdent également à quelques exceptions près des écailles creuses sur leurs ailes, ce qui leur permet d’accroître leur aérodynamisme.

glossateur

une glossatrice, un glossateur : une autrice, un auteur qui rédige ou recueille des gloses.

les glossateurs : les jurisconsultes de l’école de Bologne qui, au Moyen Âge, commentèrent le Corpus Juris.

Le nom (un) glossateur est un dérivé savant du bas latin glosa, glossa (voir : glose), avec le suffixe -(at)eur.

-glosse

un ankyloglosse : l’adhérence de la langue au plancher de la bouche causée habituellement par le fait que le filet ou le frein est trop prolongé vers l’extrémité de la langue.

un muscle basio-cérato-chondro-glosse, un muscle cérato-glosse, un muscle chondro-glosse, un muscle génio-glosse, un muscle hyo-glosse

un (nerf) hypoglosse : un nerf crânien moteur appartenant à la douzième paire et destiné à la musculature de la langue.

un trigone hypoglossal

un arc palato-glosse, un muscle palatoglosse

un muscle staphyloglosse

un muscle stylo-glosse

un canal thyréoglosse ou conduit thyroglossal, un kyste thyréoglosse, un tractus thyréoglosse

glosse

un glosse : chez les insectes, les lobes médians situés à l’apex (à l’extrémité) de la lèvre inférieure ou labium.

Ce nom est quelquefois utilisé en tant que synonyme de langue et ligule notamment chez les insectes possédant des pièces buccales de type broyeur-lécheurs (hyménoptères).

un paraglosse

glossectomie

une glossectomie : une exérèse partielle ou totale de la langue.

glossématique, glossème

la (doctrine) glossématique : la doctrine développée par le danois Louis Hjelmslev, et formant une conclusion abstraite du structuralisme de Saussure.

un glossème : la plus petite unité d’expression linguistique susceptible de servir de support à une signification.

Selon les sens, le nom (un) glossème est emprunté au latin glossema « terme peu usité » (en grec γ λ ω ̃ σ σ η μ α « mot vieilli ; glose, explication d’un mot »), ou créé sur le grec γ λ ω ̃ σ σ α (voir : glose) par analogie avec phonème.

glossette

une glossette : une préparation galénique solide (comprimé) contenant une unité d’un ou de plusieurs principes actifs médicamenteux et destinée à fondre sous la langue.

-glossie

une aglossie

une ankyloglossie : une limitation des mouvements de la langue, en particulier de la protrusion et de l’élévation, secondaire à la brièveté du frein lingual et/ou, plus rarement, des muscles génioglosses.

une macroglossie : une hypertrophie diffuse de la langue.

une microglossie : une atrophie anatomique, généralement congénitale, de la langue pouvant faire partie de nombreux syndromes malformatifs.

glossien

elle est glossienne, il est glossien : appartient à la langue ; y est relative, est relatif.

glossine, glossinidé, glossinoïde

une glossine : un genre et sous-genre d’insectes diptères brachycères, de la famille des muscidés, renfermant la mouche tsé-tsé.

Glossina fusca, Glossina morsitans, Glossina palpalis.

les glossinidés : la famille d’insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores calyptères hippoboscoïdes, dont le genre Glossina est le type.

les glossinoïdes : la super-famille d’insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores calyptères regroupant les familles des glossinidés, des hippoboscidés, des nyctéribiidés et des streblidés.

Le nom (une) glossine vient du latin scientifique glossina lui-même formé sur le grec γ λ ω ̃ σ σ α « langue ».

glossiphonie

une glossiphonie : un genre d’hirudinées.

glossique

elle, il est glossique : est glossienne ou glossien.

glossite

une glossite : une inflammation de la langue.

une hémiglossite : une glossite localisée à la moitié de la langue.

une subglossite diphtéroïde

-glosso

une hémiglosso-pelvi-mandibulectomie interruptrice : une intervention réséquant une hémimandibule avec le plancher buccal homolatéral et l’hémilangue correspondante, en respectant seulement la symphyse mentonnière.

glosso-amygdalien

un sillon glosso-amygdalien : le sillon qui constitue de chaque côté la limite latérale de la base de la langue.

glossocalyx

un glossocalyx : un arbre.

glossocardie

une glossocardie : une herbe.

glossocatoche

un glossocatoche : un abaisse-langue.

glossocèle

une glossocèle : une tuméfaction et protrusion de la langue hors de la bouche.

glossochile, glossochilus

un glossochilus ou glossochile : un arbrisseau.

glossocodon

un glossocodon : un genre de méduses hydroïdes possédant un appendice lingual.

glossocome

1. un glossocome : un appareil dont on se servait pour la réduction des fractures et luxations de la cuisse et de la jambe.

2. un glossocome : une boite dans laquelle les musiciens rangeaient les anches.

glossodynie

une glossodynie ou glossalgie : une sensation de douleur ou de brûlure localisée à la pointe ou aux bords de la langue, parfois diffuse à la muqueuse buccale (orodynie), non accompagnée de lésions apparentes.

glosso-épiglottique

un pli glosso-épiglottique, un sillon glosso-épiglottique : qui appartient ou qui se rapporte à la langue et à l’épiglotte.

glosso-facial

elle est glosso-faciale, il est glosso-facial : va de la langue à la face.
elles sont glosso-faciales, ils sont glosso-faciaux

glossographe, glossographie

1. une, un glossographe : celle, celui qui étudie ou décrit les termes anciens ou obscurs d’une langue.

une glossographie : l’étude d’une langue sous l’angle de la nomenclature, du glossaire.

Le nom (un) glossographe (1) est emprunté au grec γ λ ω σ σ ο γ ρ α ́ φ ο ς « qui explique les mots difficiles d’une langue ».

2. un glossographe : un instrument servant à enregistrer la parole humaine en utilisant les mouvements de la langue.

Le nom (un) glossographe (2) est composé des éléments gloss(o)- et -graphe.

glossogyne

une glossogyne : une herbe.

glossoïde

elle, il est glossoïde : est en forme de langue.

glosso-labial, glossolabié, glosso-labio-pharyngé

elle est glosso-labiale, il est glosso-labial : appartient à la langue et aux lèvres ; y est relative, est relatif.
elles sont glosso-labiales, ils sont glosso-labiaux

un hémispasme glossolabié : un spasme de la langue et des lèvres.

elle est glosso-labio-pharyngée, il est glosso-labio-pharyngé : appartient à la langue, aux lèvres et au pharynx ; y est relative, est relatif.

glossolale, glossolalie

une, un glossolale : une personne qui est douée de glossolalie, du don des langues.

une glossolalie (1) ou glottolalie :

  • un don surnaturel de parler spontanément une langue étrangère ;
  • une langue inintelligible que parlent les mystiques en début d’extase.

une glossolalie (2) : l’emploi d’un langage imaginaire et inventé, avec son riche vocabulaire et ses éléments de syntaxe malformés, mais avec conservation de la morphologie ou d’une signification, et susceptible d’être traduit.

Le nom (une) glossolalie est composé du grec γ λ ω ̃ σ σ α « langue » [voir : gloss(o)-] et de -lalie tiré du grec λ α λ ι α ́ « bavardage, babil ».

glossologie

une glossologie :

  • un ensemble de termes spéciaux à une langue scientifique ;
  • un traité sur une langue.

glossologue

une, un glossologue : une, un spécialiste des maladies de la langue.

glossomanie

une glossomanie :

  • une préoccupation hypocondriaque de type obsessionnel portant sur l’état de la langue, que le patient examine de façon itérative, en la considérant généralement comme trop volumineuse ;
  • une production phrastique fluente, riche en néologismes accumulés sans souci de syntaxe, sans fixité ni système de référence assignable.

glosso-palatin

elle est glosso-palatine, il est glosso-palatin : appartient à la langue et au palais ; y est relative, est relatif.

un (muscle) glosso-palatin

glossopétalon

un glossopétalon : un arbuste.

glossopètre

1. un glossopètre : une dent de poisson fossilisée, ayant la forme d’une langue.

2. un glossopètre : un outil préhistorique de pierre, en forme de langue.

glossopharyngé

une respiration glossopharyngée : le mode de respiration, utilisé en rééducation respiratoire des malades atteints de paralysies des muscles respiratoires consistant à utiliser les mouvements de la bouche et de la langue pour insuffler successivement de petites quantités d’air dans la trachée vers les poumons.

-glossopharyngectomie

une subglossopharyngectomie : une pharyngectomie partielle intéressant la partie orale du pharynx.

glosso-pharyngien

elle est glosso-pharyngienne, il est glosso-pharyngien : appartient à la langue et au pharynx ; s’y rapporte.

un nerf glosso-pharyngien : un nerf crânien appartenant à la neuvième paire.

une névralgie du glossopharyngien

glossophytie

une glossophytie : une affection rare, caractérisée par l’existence d’une coloration plus ou moins foncée de la face dorsale de la langue et par une hypertrophie considérable des papilles filiformes.

glossoplégie

une glossoplégie : une paralysie de la langue due à une lésion du nerf hypoglosse.

glossopteris

un glossopteris : une fougère fossile.

glossoptose, glossoptosisme

une glossoptose ou un glossoptosisme : une chute de la langue dans le pharynx.

glossosomatidé, glossosomatoïde

les glossosomatidés : une famille d’insectes trichoptères (ou phryganes).

les glossosomatoïdes : la super-famille d’insectes trichoptères ne comprenant qu’une seule famille, les glossosomatidés.

glossostaphylin

elle est glosso-staphyline : est glosso-palatine ; il est glosso-staphylin : est glosso-palatin.

un muscle glossostaphylin ou muscle palatoglosse : le muscle aplati et mince annexé à la langue.

glossostemon

un glossostemon : un arbrisseau.

glossostigme

un glossostigme : une herbe.

glosso-sushyoïdien

la région glosso-sushyoïdienne

glossothèque

une glossothèque : la partie de la chrysalide des papillons qui loge la spiritrompe.

glossule

une glossule : une herbe.

glot

Belgique.

être glot ou glou : être friand, gourmand.

un glot ou glou : un gourmand.

être glot :

  • être écœurant ;
  • être écœuré.

glotinerie

des glotineries [Belgique] : des sucreries, des friandises.

glottal, glottalisation, glottalisé, glotte, glottique

A. en phonétique.

elle est glottale, il est glottal : en phonétique, est relative, est relatif à la glotte et aux cordes vocales.
elles sont glottales, ils sont glottaux

une (consonne) glottale : le type de consonne dont le point d’articulation est en arrière du palais et qu’on rencontre en anglais (house, he) ou en allemand (haben, Haus).

une articulation à glotte fermée ou ouverte, un relâchement de la glotte, un coup de glotte : un son produit par l’occlusion brutale du larynx et propre à certaines langues telles que l’arabe, le danois.

une glottalisation : la fermeture de la glotte dans l’articulation de certains phonèmes.

une articulation consonantique complexe glottalisée : qui comporte une occlusion glottale.

une (consonne) glottalisée

B. une glotte : la partie de l’étage moyen du larynx comprise entre les bords libres des plis vocaux en avant et les processus vocaux des cartilages aryténoïdes en arrière.

une sous-glotte : l’étage inférieur du larynx situé au-dessous du plan glottique.

une susglotte : l’étage supérieur du larynx situé au-dessus du plan glottique.

elle, il est glottique : se rapporte à la glotte, lui appartient.

une béance glottique, un bruit glottique, un nodule glottique

une cavité infraglottique : l’étage inférieur de la cavité laryngée situé sur le bord libre de la corde vocale jusqu’à la trachée.

une laryngite sous-glottique

l’étage sus-glottique du larynx, la zone sus-glottique du larynx

Le nom (une) glotte est emprunté au grec γ λ ω τ τ ι ́ ς, forme attique de γ λ ω σ σ ι ́ ς, qui a chez Galien le sens de « glotte » ou de « luette » précisément sous cette forme attique.

Le nom (une) épiglotte est emprunté au latin médiéval epiglotum, epiglottis, en grec ε ̔ π ι γ λ ω τ τ ι ́ ς littéralement « qui est sur la langue » « épiglotte ».

glottochronolologie

la glottochronolologie : la méthode statistique se proposant d’étudier le rythme de changement d’une langue ou la date de séparation de langues apparentées, par la comparaison de listes de vocabulaire dit de base.

Ce nom, emprunté à l’anglais glottochronology, un terme créé en 1952 par le linguiste américain Morris Swadeshest composé de glotto-, une variante de gloss(o)-, du grec « langue », et de chronologie.

-glottographie

une électroglottographie : une méthode d’analyse, non sanglante, mesurant les variations de l’impédance électrique globale du cou, au niveau du larynx, créé par le contact des cordes vocales pendant la phonation.

glottolalie

une glottolalie : une glossolalie (ci-dessus).

glottophobie

une glottophobie :

  • une exclusion ou stigmatisation de quelqu’un pour des raisons linguistiques ;
  • une discrimination envers une personne en raison de son accent.

glottorer

glottorer : pour la cigogne, claquer du bec en émettant un bruit semblable à un bruit de castagnettes.

Ce verbe est emprunté au latin tardif glottorare, s’appliquant au cri de la cigogne, une variante de gloctorare, de la même famille que glocire (voir l’étymologie de glousser) et également d’origine onomatopéique.

glou

glou : voir glot (ci-dessus).

glouglou, glougloutant, glougloutement, glouglouter

(faire) glouglou ou glou-glou :

  • pour reproduire le bruit d’un liquide qui s’écoule par saccades du fait de l’obstruction momentanée du conduit par des bulles d’air ;
  • pour indiquer que quelque chose se vide ou se remplit d’un liquide.

un glouglou ou glougloutement :

  • le bruit d’un liquide qui s’écoule par saccades ;
  • le cri du dindon.

des glouglous ou glougloutements

une fontaine glougloutante, un liquide glougloutant : qui glougloute.

glouglouter : faire ce bruit ou ce cri.

On a lu un glouglouteur pour un bruiteur qui fait des glouglous.

gloup

gloup : une variante de glop (ci-dessus).

gloussant

une respiration gloussante, un dindon gloussant :

  • qui produit des gloussements ;
  • qui prend la forme d’un gloussement, qui se manifeste par des gloussements.

gloussaud

un rapace gloussaud : qui est trapu.

glousse, gloussement, glousser, glousseur, gloussoter

une glousse :

  • une poule qui couve ;
  • une poule qui a des poussins ;
  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un gloussement :

  • le cri bref et répété de la poule ;
  • un cri ou un son semblables ;
  • un rire étouffé.

glousser :

  • pour une poule ou d’autres animaux, pousser des cris brefs et répétés ;
  • rire en poussant de petits cris.

une personne glousseuse, un instrument glousseur :

  • qui glousse ;
  • qui produit une suite de sons semblables au gloussement.

une glousseuse, un glousseur : celle, celui qui glousse.

gloussoter : glousser faiblement.

Le verbe glousser vient du latin vulgaire clociare issu du latin glocire « glousser », d’origine onomatopéique.

glouter

On a lu glouter pour faire le bruit « glou ».

glouteron

un glouteron : une bardane, une plante.

Le nom (un) glouteron est un élargissement en -eron du moyen français gloton « bardane », altération d’après gloton, glouton de l’ancien français gleton, voir : grat(t)eron ; c’est une formation parallèle à celle du moyen français gletteron, lui aussi élargissement de gleton.

glouterone

une glouterone : un nom vernaculaire d’Antitype chi, un lépidoptère de la famille des noctuidés.

glouton, gloutonnement, gloutonnerie

elle est gloutonne, il est glouton :

  • mange, engloutit les morceaux avec avidité, avec excès ;
  • manifeste un tel comportement ; révèle l’avidité ;
  • désire quelque chose avec avidité.

une (personne) gloutonne, un (animal) glouton

un glouton : un mammifère.

gloutonnement :

  • de manière gloutonne ;
  • avec avidité.

une gloutonnerie : une goinfrerie, une voracité.

Le mot glouton est un ancien cas régime issu de gluttonem, accusatif du bas latin glutto « glouton », dérivé du latin glut(t)us « gosier »; à comparer avec l’ancien cas sujet gluz.

Le verbe engloutir (= avaler rapidement ; dévorer ; dépenser rapidement ; faire disparaitre ; engouffrer) vient du bas latin ingluttire.

gloxinia

une, un gloxinia : une plante.

On a lu aussi une gloxinie.

B.-P. Gloxin

glu, gluant, gluau

une glu :

  • une colle végétale ;
  • une matière visqueuse et collante ;
  • une personne gênante et tenace dont on ne peut se débarrasser.

une glu marine : une colle à base de caoutchouc, d’huile de goudron et de gomme laque, utilisée notamment dans la marine.

glu (orthographe) : Parler français.

On a lu une gluance.

elle est gluante, il est gluant :

  • est poisseuse ou poisseux ;
  • est gênante et tenace ; est gênant et tenace ;
  • a l’apparence, la consistance de la glu.

On a lu glueux pour gluant.

un gluau : une planchette ou une branche enduite de glu, qui était utilisée pour prendre les petits oiseaux.
des gluaux

Le nom (une) glu vient du bas latin glus, glutis, en latin gluten, glutinis « glu, gomme, colle ».

Voir aussi : gluer, gluon, glut-.

Le verbe agglutiner est emprunté au latin agglutinare.

Les verbes dégluer et engluer sont dérivés de glu, d’où désengluer.

-glie est tiré de γ λ ο ι ο ́ ς « glu, gomme ». Voir glial, gliome,…

Le nom (un) ixode (= une tique) est une adaptation du grec ι ̓ ξ ω ́ δ η ς « gluant, visqueux ».

gluc(o)-

gluc(o)– et glyc(o)– sont tirés du grec γ λ υ κ υ ́ ς « doux, sucré » : gluco- est le préfixe utilisé pour les composés du glucose, le préfixe glyco- s’applique aux composés glucidiques en général.

voir : CNRTL.

glucagon, glucagonase, glucagonémie, glucagonome

un glucagon [nom déposé] : une hormone polypeptidique de 29 acides aminés, sécrétée par les cellules α ou A des îlots de Langerhans-Laguesse du pancréas.

un entéroglucagon : une hormone peptidique sécrétée normalement par les cellules du système endocrinien diffus gastro-intestinal et notamment par les rares cellules endocrines du revêtement épithélial des cryptes de Lieberkühn.

un préproglucagon : une protéine précurseur du proglucagon, telle qu’elle est synthétisée sur les ribosomes des cellules α ou A des îlots de Langerhans du pancréas, ainsi que dans les muqueuses gastriques et intestinales.

un proglucagon : la protéine de 160 acides aminés précurseur du glucagon, qu’on trouve dans les granules de sécrétion des cellules A des ilots de Langerhans du pancréas, ainsi que dans les muqueuses gastriques et intestinales.

un glucagonase : l’enzyme de type dipeptidyl-aminopeptidase, catalysant la dégradation protéolytique du glucagon en détachant 8 dipeptides du côté NH2-terminal.

une glucagonémie : la concentration de glucagon dans le plasma.

un glucagon-like peptide-1 : l’hormone entérodigestive, produite par les cellules L de l’iléon, en réponse à la présence d’aliments sucrés dans la lumière intestinale, responsable précocement d’un puissant effet insulinosécréteur, inhibiteur de la production de glucagon et de la vidange gastrique, doué d’un effet hypothalamique satiogène et anorexigène.

un glucagonome : une tumeur sécrétrice de glucagon se traduisant cliniquement par une diarrhée motrice et par une hyperglycémie due à une sécrétion inappropriée de glucagon par les cellules bêta du pancréas.

Le nom (un) glucagon est composé de gluc(o)- et du grec α ́ γ ω ν; part. prés. de α ́ γ ε ι ν, l’hormone en question « amenant » le sucre ou le « produisant ».

-glucamine

une méthylglucamine : le composé chimique dérivé du glucose par substitution au radical aldéhyde -CHO du radical méthylaminométhyle -CH2-NH-CH3.

un antimoniate de N-méthylglucamine : un médicament stibié utilisé, dans les pays francophones, pour le traitement des leishmanioses viscérales.

glucane

un glucane : une molécule formée par le groupement de plusieurs molécules de glucose par des liaisons osidiques.

glucarique

un acide glucarique : le diacide provenant de l’oxydation des carbones 1 et 6 du glucose en fonctions carboxyliques.

-glucérase

une imiglucérase : l’enzyme produite par génie génétique utilisée pour le traitement substitutif du déficit en glucocérébrosidase responsable de la maladie de Gaucher.

glucidase

une glucidase : une osidase, une glycosidase.

glucide

un glucide :

  • une substance naturelle ou artificielle composée de carbone, d’hydrogène et d’oxygène ;
  • un composé organique contenant un ou plusieurs oses ou dérivés d’oses.

On a lu aussi un hydrate de carbone, expression dérivée de la formule chimique brute d’un sucre tel que le glucose, expression critiquable et pourtant en faveur chez les anglo-saxons (en anglais carbohydrate).

Le nom (un) glucide est composé du radical du grec γ λ υ κ υ ́ ς « doux » et du suffixé -ide.

glucidique, glucido-lipidique

elle, il est glucidique : est relative, est relatif aux glucides et plus spécialement aux glucoses.

elle, il est glucido-lipidique : est à la fois glucidique et lipidique.

glucidogramme

un glucidogramme : un électrophorégramme révélé par un colorant des glucides mettant en évidence les taches ou les bandes correspondant à des glycoprotéines.

glucine, glucinium

un glucine : un oxyde de béryllium.

un glucinium : l’ancien nom du béryllium.

Le nom (une) glucine est composé du radical du grec γ λ υ κ υ ́ ς et du suffixe -ine.

Le nom (un) glucinium est dérivé du radical de glucine.

Gluck, gluckisme, gluckiste

Chr.-W. Gluck : un musicien allemand, compositeur d’opéras.

un gluckisme : une théorie, une adhésion à la théorie musicale inspirée des œuvres de Gluck, essentiellement dramatiques, que l’on oppose traditionnellement au piccinnisme qui privilégie la mélodie.

une, un gluckiste : une partisane,un partisan des conceptions musicales de Gluck.

glucocérébrosidase, glucocérébroside

une glucocérébrosidase : l’enzyme lysosomiale de type bêta-glucosidase catalysant l’hydrolyse des glucosylcéramides (également dénommés glucocérébrosides).

glucocorticoïde, glucocorticostéroïde

un glucocorticostéroïde ou glucocorticoïde : un stéroïde sécrété par les glandes corticosurrénales, et plus précisément par la zone fasciculée, exerçant une activité sur le métabolisme glucidique en stimulant la biosynthèse des enzymes de la gluconéogénèse dans le foie.

glucoformateur

un composé glucoformateur : qui est capable d’être transformé en glucose ou en glycogène. Les principaux composés glucoformateurs sont l’acide lactique, le glycérol et certains acides aminés.

On a lu aussi glycoformateur.

glucogène

un glucogène ou glycogène : une substance emmagasinée en particulier dans le foie de l’homme et des animaux avant d’être à nouveau transformée en sucre selon les besoins de l’organisme.

glucogénèse

une glucogénèse : une biogénèse du glucose, plus précisément à partir d’autres oses.

une néoglucogénèse ou gluconéogenèse : une biosynthèse de glucose ou de glycogène à partir de composés non glucidiques.

une glyconéogénèse : un synonyme désuet, de gluconéogénèse.

glucokinase

une glucokinase : l’enzyme qui catalyse le tranfert du radical phosphorique de l’ATP sur le C6 d’une molécule de glucose.

glucomètre

un glucomètre ou pèse-mout, pèse-moût, glycomètre : un aréomètre pour mout de raisin.

-glucomutase

une phosphoglucomutase : une glucophosphomutase.

un déficit en phosphoglucomutase

gluconate

un gluconate : un sel ou un ester de l’acide gluconique.

une phosphogluconate déshydrogénase : l’enzyme catalysant la déshydrogénation du phospho-6-gluconate, portant les hydrogènes sur le NADP et formant un 3-cétophosphogluconate instable qui se décarboxyle en ribulose-5-phosphate.

Ce nom est dérivé du radical de gluconique, avec le suffixe -ate.

gluconéogenèse

une gluconéogenèse : une synthèse biologique du glucose à partir de substances organiques non glucidiques.

La biogénèse du glucose à partir de composés non glucidiques est appelée gluconéogénèse. La glycogénèse est un terme plus général qui couvre tous les processus de formation de glucides, depuis la synthèse des hexoses à partir du lactate dans le foie, jusqu’à l’assimilation chlorophyllienne du CO2. On a aussi donné le nom de glycogénèse à la formation de glucose dans le foie à partir du glycogène, mais cette acception prête à confusion.

gluconique

un acide gluconique : l’acide aldonique dérivant du glucose par oxydation de la fonction aldéhydique en fonction acide carboxylique.

un acide phosphogluconique : l’ester phosphorique de l’acide gluconique ; il a été isolé des hématies mais il est présent en petite quantité dans toute cellule.

Le mot gluconique est composé de gluco- et -onique (-one, -ique).

gluconokinase

une gluconokinase : l’enzyme catalysant le transfert du radical phosphorique de l’ATP sur le C6 d’une molécule d’acide gluconique.

-gluconolactone

une phosphogluconolactone : une lactone de l’acide phospho-6-gluconique.

glucophore

un groupement glucophore : qui serait l’élément responsable de la saveur sucrée d’une substance.

glucophosphomutase

une glucophosphomutase : l’enzyme qui catalyse de façon réversible le transfert du radical phosphorique du C1 au C6 du glucose.

glucoprotéide, glucoprotéine

un glucoprotéide ou glycoprotéide, une glucoprotéine ou glycoprotéine : un hétéroprotéide formé de protéides et de glucides.

glucosaminidase

une glucosaminidase : l’enzyme catalysant l’hydrolyse d’une liaison dans laquelle est engagée la glucosamine sous forme osidique α ou β.

une aspartylglucosaminidase ou aspartyl-N-acétyl-bêta-D-glucosaminidase, aspartamidase : l’enzyme catalysant l’hydrolyse de la liaison amide de l’asparagine liée à une acétylglucosamine (point de branchement des chaînes glycaniques sur une protéine).

une endoglucosaminidase H : l’enzyme catalysant le clivage hydrolytique des oligoholosides des glycoprotéines entre les β-N-acétylglucosamines.

glucosamine

une glucosamine : une osamine, un sucre aminé présent dans de nombreuses combinaisons polyosidiques, le plus souvent sous forme acétylée, l’acétylglucosamine (oligosides du lait de femme, mucopolysaccharides, substances des groupes sanguins, glycoprotéines, chitine).

une acétylglucosamine : une amide de l’acide acétique et de la glucosamine.

un déficit en N-acétylglucosamine-1-phosphotransférase

un déficit en alpha-glucosaminide-N-acétyltransférase

une UDP-N-acétylglucosamine ou uridine-diphosphate-acétylglucosamine : le composé résultant de la combinaison de l’uridine-diphosphate avec la N-acétylglucosamine, isolé de la levure de boulanger.

une aspartylglucosaminidase : l’enzyme catalysant l’hydrolyse de la liaison amide de l’asparagine liée à une acétylglucosamine.

une aspartylglucosaminurie ou aspartylglycosylaminurie : l’affection caractérisée par la présence dans les urines de bêta-N-acétylglucosaminyl-N-asparagine, ainsi que d’autres oligoholosides d’asparagine. Cette maladie est classée parmi les glycoprotéinoses. Elle est due à un défaut d’aspartylglucosaminidase dans les lysosomes.

une endoglucosaminidase : l’enzyme catalysant le clivage hydrolytique des oligoholosides des glycoprotéines entre les β-N-acétylglucosamines.

-glucosane

la maladie des corps polyglucosanes : l’affection caractérisée par des accumulations de polysaccharides branchés, qui constituent un corps morphologiquement sphérique formé, à l’examen en microscopie électronique, de granules et de fins filaments irréguliers de 6 nm de diamètre.

une neuropathie à polyglucosanes

glucose

un glucose : un sucre simple, aldohexose le plus répandu dans la nature, servant de référence à la classe des glucides.

un fluorodésoxyglucose marqué : Le 2-désoxy-D-glucose (DG) est un sucre de métabolisme initial analogue à celui du glucose, mais qui reste fixé dans la cellule après la première phosphorylation.

un isoglucose : un isomère du glucose.

un lactoglucose : un galactose.

un phosphoglucose ou glucose-phosphate : un ester phosphorique du glucose, tel que le glucose-6-phosphate.

une phosphoglucose-isomérase : l’enzyme catalysant la transformation réversible du glucose-6-phosphate en fructose-6-phosphate.

une phosphoglucose-phosphomutase ou glucophosphomutase

un uridine-diphosphate-glucose : un composé du glucose, lié à la fonction pyrophosphorique de l’UDP.

une uridine-diphosphate-glucose-déshydrogénases : l’enzyme catalysant la déshydrogénation de la fonction alcool primaire du glucose de l’UDPG pour former l’UDP-glucuronate.

une uridine-diphosphate-glucose-pyrophosphorylase : l’enzyme catalysant de manière réversible la réaction de transfert du radical uridyle de l’UTP sur le glucose-1-phosphate.

glucosé

elle est glucosée, il est glucosé : contient du glucose.

glucosémie

une glucosémie : une glycémie.

glucoserie

une glucoserie : une fabrique de glucose.

glucosidase

une glucosidase (alpha-bêta) : l’enzyme catalysant l’hydrolyse d’une liaison dans laquelle est engagée la fonction réductrice d’une molécule de glucose.

une alpha-glucosidase : une des enzymes appartenant à la famille des osidases clivant les liaisons osidiques dans lesquelles est impliquée une molécule d’alpha-glucose.

une amylo (1-4 → 1-6) transglucosidase

glucoside

un glucoside :

  • un composé naturel du glucose ;
  • un oside dans lequel une molécule de glucose est liée par sa fonction réductrice.

un cérébroglucoside : un sphingosidolipide dont l’ose constitutif est le glucose.

glucosurie

une glucosurie ou glycosurie : une présence de glucose dans l’urine.

glucosylation

une glucosylation : une fixation d’une molécule de glucose sur un composé, en particulier une protéine.

glucosylcéramide, glucosylcéramidose

un glucosylcéramide : un cérébroside dont le sucre constitutif est une molécule de glucose liée par une liaison β-osidique à un céramide.

une glucosylcéramidose : la maladie de Gaucher.

une glucosyltransférase ou transglucosylase : l’enzyme catalysant le transfert du radical glucosyle d’un composé donneur à un accepteur.

glucurolactone

une glucurolactone : une glucuronolactone.

-glucuronate

un UDP-glucuronate : un composé de l’acide glucuronique, lié par une liaison osidique à l’UDP.

une UDP-glucuronate-glucuronyltransférase : une uridine diphosphoglucuronate-glucuronyltransférase.

une uridine diphosphoglucuronate-glucuronyltransférase ou UDP-glucuronate-glucuronyltransférase : l’enzyme ajoutant une deuxième molécule d’acide glucuronique sur la bilirubine monoglucuronée pour former la bilirubine conjuguée.


glucuronidase

une glucuronidase : l’enzyme catalysant l’hydrolyse des liaisons osidiques de l’acide glucuronique.

On a lu glycuronidase.

glucuronide

un glucuronide : un glucuronoside.

On a lu un glycuronide.

glucuronurie, glucuronique

une glucuronurie : la quantité d’acide glucuronique excrétée dans les urines de 24 h. Cet acide glucuronique se trouve essentiellement sous forme de glucuronoconjugués.

un acide glucuronique : l’acide dérivant du glucose par transformation de la fonction alcool primaire du C6 en fonction acide carboxylique.

On a lu aussi glycuronique.

glucuronoconjugaison, glucuronoconjugué

une glucuronoconjugaison : la fixation du radical de l’acide β-glucuronique, apporté par l’acide uridine-diphosphate glucuronique, sur différentes substances alcooliques, phénoliques ou acides, afin de les rendre plus hydrosolubles et de faciliter leur excrétion.

une substance glucuronoconjuguée : chacune des substances formées par glucuronoconjugaison. Par exemple, la bilirubine, certaines hormones stéroïdes sont excrétées sous forme de glucuronoconjugués.

On lit aussi : glucuroconjugué.

On a lu : glycuroconjugaison, glycuroconjugué.

glucuronolactonase, glucuronolactone

une glucuronolactonase : l’enzyme catalysant l’hydrolyse de la glucuronolactone. Cette uronolactonase qui a été isolée des microsomes du foie, hydrolyse les lactones d’acides uroniques mais pas celles d’acides aldoniques.

une glucuronolactone ou glucurolactone : la γ-lactone de l’acide glucuronique, où l’acide D-glucuronique est sous forme furanique.


glucuronoside

un glucuronoside ou glucuronide : un composé formé par fixation d’un radical glucuronosyle sur une molécule acceptrice.

On a lu aussi glycuronide.

glucuronosyltransférase, glucuronyltransférase

une glucuronosyltransférase ou glucuronyltransférase : l’enzyme catalysant le transfert du radical glucuronosyle de l’UDP glucuronate sur une fonction acide, phénol ou alcool. De telles transférases sont présentes dans le foie où elles président à la glucuronoconjugaison de composés peu hydrosolubles comme la bilirubine ou les phénolstéroïdes.

une UDP-glucuronosyltransférase : l’enzyme qui catalyse le transfert de l’acide glucuronique de l’UDP-glucuronate sur une autre molécule.

gluer

gluer :

  • enduire de glu ;
  • engluer, enduire d’une matière collante et visqueuse ;
  • coller comme de la glu.

Les verbes gluer, dégluer et engluer sont dérivés de glu, d’où désengluer.

Le nom (un) ixode (= une tique) est une adaptation du grec ι ̓ ξ ω ́ δ η ς « gluant, visqueux ».

glueux

On a lu glueuse, glueux pour gluante, gluant.

glui

un glui : une paille de seigle servant à divers usages domestiques.

Le nom (un) glui est d’aire seulement gallo-romaine, issu du latin vulgaire glodium, clodium « paille de seigle », d’origine obscure.

glume, glumelle

une glume : la bractée membraneuse située à la base de l’épillet des graminées.

une glumelle : la bractée qui enveloppe la fleur dans l’épillet des graminées.

Le nom (une) glume vient du latin scientifique gluma lui-même du latin classique gluma « pellicule (des graines).

gluon

un gluon : une particule élémentaire.

glup, glups

glup, glups : des variantes de glop (ci-dessus).

glutamate, glutamatergique

un glutamate : un sel de l’acide glutamique.

une glutamate-acétyl-transférase, une glutamate-déshydrogénase, une glutamate-oxaloacétate-transaminase, une glutamate-pyruvate-transaminase

un acétylglutamate : le composé formé par le transfert d’un radical acétyle sur la fonction amine du glutamate.

une acétylglutamate-synthétase

un antiglutamate : la classe thérapeutique visant à bloquer les récepteurs glutamatergiques implqués dans la cytotoxicité neuronale.

glutaminase, glutamine, glutaminémie, glutaminique, glutaminisé, glutamique

une glutaminase : l’enzyme qui catalyse l’hydrolyse de la glutamine en acide glutamique et ammoniac.

une transglutaminase : la famille de protéines enzymatiques catalysant le transfert d’un radical glutamyl d’une glutamine, insérée généralement dans une chaine polypeptidique, sur une autre molécule, comme par exemple la fonction aminée d’une lysine insérée dans une autre chaine polypeptidique.

une glutamine : l’amide γ-glutamique, l’un des 20 acides aminés constitutif des protéines, précurseur de nombreux composés azotés, formé dans les différents tissus à partir de l’ammoniac et de l’acide glutamique, et principale forme de transport dans le sang de l’ammoniac qui est libéré dans le foie ou le rein grâce à une glutaminase.

une glutamine-synthétase

un polyglutamine : une séquence d’acides aminés formée de la répétition de glutamine.

une glutaminémie : la concentration de la glutamine dans le sang ou, plus souvent, dans le plasma sanguin, normalement comprise entre 60 et 90 mg/L [400 à 600 µmol/L], la glutamine étant l’acide aminé le plus abondant du plasma.

elle est glutaminisée, il est glutaminisé : à qui l’on a administré de l’acide glutamique.

un acide glutamique ou glutaminique : un acide aminé.

un acide formiminoglutamique ou acide formamidinoglutarique

un acide ptéroylhexaglutamylglutamique

un acide ptéroyltriglutamique

un acide pyroglutamique ou acide pyrrolidone-carboxylique

une glutamique-décarboxylase, une glutamique-gamma-carboxylase

Le mot glutamique est composé de gluten et am- (amide), avec le suffixe -ique.

glutamodéshydrogénase

une glutamodéshydrogénase : l’enzyme catalysant la désamination oxydative de l’acide glutamique par transfert d’hydrogène sur le NAD (nicotinamide-adénine-dinucléotide) formant une molécule d’acide alpha-cétoglutarique.

glutamopyruvique

une transaminase glutamopyruvique : une alanine-aminotransférase.

glutamyl

une glutamyl-gamma-carboxylase : l’enzyme catalysant la carboxylation du carbone γ de l’acide glutamique des protéines pour former l’acide γ-carboxy-glutamique.

une gamma-glutamyl-transférase : l’enzyme catalysant le transfert d’un groupe γ-glutamyle provenant du glutathion ou d’autres composés vers un accepteur, qui peut être un acide aminé de type L (cystine, glutamine, méthionine, sérine, etc.) ou une molécule d’ammoniac.

glutathion

un glutathion : un tripeptide sulfuré, formé de cystéine, d’acide glutamique et de glycocolle, largement répandu dans les cellules animales et végétales, et jouant un rôle très important dans les phénomènes d’oxydo-réduction.

Le nom (un) glutathion est une adaptation de l’anglais glutathione, créé sur la base gluta de glutamic (voir : glutamique), avec la finale -thion, du grec θ ε ι ̃ ο ν « soufre » ; ce nom a remplacé philothion.

glutéal

On lit glutéal pour fessier.

une aponévrose glutéale, anciennement : une aponévrose fessière.

la face glutéale de l’ilion, anciennement : la fosse iliaque externe.

une artère glutéale, anciennement : une artère fessière

un nœud lymphatique glutéal

la région glutéale : la région de la fesse.

un sillon glutéal, anciennement : un sillon fessier.

une tubérosité glutéale, anciennement : un tubercule fessier, un tubercule du moyen fessier

une bourse ischiatique du muscle grand glutéal, anciennement : une bourse séreuse ischiatique du muscle grand fessier,

des bourses intermusculaires des muscles glutéaux, anciennement : des espaces sous-fessiers.

des bourses trochantériques du muscle moyen glutéal, anciennement : des bourses séreuses trochantériennes du muscle moyen fessier

une bourse trochantérique du muscle grand glutéal, anciennement : une bourse séreuse trochantérienne du muscle grand fessier

une bourse trochantérique du muscle petit glutéal, anciennement : une bourse séreuse trochantérienne du muscle petit fessier.

la fente interfessière, en anglais : intergluteal cleft, natal cleft.

un granulome glutéal infantile

une ligne glutéale antérieure, anciennement : une ligne demi-circulaire antérieure, une ligne semi-circulaire antérieure.

une ligne glutéale inférieure, anciennement : une ligne fessière, une ligne semi-circulaire inférieure, une ligne spino-cotyloïdienne, une crête supra-tegminale

une ligne glutéale postérieure, anciennement : une ligne demi-circulaire postérieure, une ligne semi-circulaire postérieure, une ligne semi-circulaire supérieure

un muscle (grand, petit, moyen) glutéal, anciennement : un muscle (grand, petit, moyen) fessier.

un nerf glutéal (inférieur, supérieur), anciennement : un nerf fessier (inférieur, supérieur)

une veine glutéale inférieure, anciennement : une veine ischiatique, une veine fessière inférieure

une veine glutéale supérieure, anciennement : une veine fessière supérieure.

gluten, glutineux

un gluten : une substance azotée visqueuse, extraite de la farine de céréales après élimination de l’amidon.

une dégluténisation ou déglutinisation [en anglais : deglutenization] un procédé par lequel on élimine le gluten d’un aliment. La dégluténisation se fait en modifiant la structure chimique du gluten, causant ainsi sa décomposition. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) gluten vient du latin classique gluten « colle, glu, gomme ».

glutier

un glutier : un arbre qui fournit de la glu.

glutine

une glutine :

  • un mélange de matières azotées présentes dans le gluten ;
  • une préparation commerciale à base de caséine et de tungstate de sodium utilisée comme épaississant ou pour le gommage du papier.

Ce nom est dérivé du radical du latin gluten, glutinis « gluten », avec le suffixe -ine (-in).

glutineux

elle est glutineuse, il est glutineux :

  • a la nature, la consistance ou l’apparence du gluten ;
  • en contient.

glyc(o)-

gluc(o)– et glyc(o)– sont tirés du grec γ λ υ κ υ ́ ς « doux, sucré » : gluco- est le préfixe utilisé pour les composés du glucose, le préfixe glyco- s’applique aux composés glucidiques en général.

voir : CNRTL.

glycane, glycanne, -glycanopathie

un glycanne ou polyoside : une molécule formée par la condensation de nombreuses molécules d’oses par des liaisons osidiques.

un dystroglycane : une glycorotéine membranaire formée de deux sous-unités, une sous-unité alpha extracellulaire et une sous-unité bêta transmembranaire, qui assurent la liaison entre la laminine présente dans la matrice extracellulaire et la dystrophine intracellulaire.

un peptidoglycane : une molécule constituée d’un peptide (polypeptide) et d’une chaine polyosidique (glycosaminoglycane) liée par son extrémité réductrice à un des radicaux d’acide aminé.

des dystroglycanopathies ou dystrophies musculaires congénitales avec anomalies de la glycosylation, syndromes cérébro-musculaires

un phosphatidylinositol-glycane ou glycosylphosphatidylinositol

un phospho-inositol-glycane : la substance composée d’une molécule d’inositol-1-phosphate liée en position 4 par une liaison osidique à une chaine polyosidique commençant par une glucosamine.

un protéoglycanne ou protéoglycane : Les protéoglycannes sont composés d’une glycoprotéine appelée « protéine coeur » sur laquelle sont attachées une ou plusieurs chaînes de glycosaminoglycannes sulfatés, liées généralement par une liaison osidique aux fonctions alcool de certains acides aminés sérine de la protéine. On distingue actuellement plus de 40 protéines coeur différentes et 5 grandes classes de protéoglycannes.

un sarcoglycane : une glycoprotéine musculaire associée à la dystrophine et aux dystroglycanes.

glycation

une glycation : la fixation d’une molécule d’un sucre réducteur, généralement le glucose, sur une fonction amine d’une molécule, généralement une protéine.

elle est glyquée, il est glyqué : a fait l’objet d’une glycation.

une hémoglobine glyquée

-glycémiant, glycémie, glycémique

une glycémie :

  • la présence physiologique du glucose dans le sang ;
  • la concentration du glucose dans le plasma.

On lit aussi une glucosémie.

elle, il est glycémique : est relative, est relatif à la glycémie.

une autosurveillance glycémique ou un autocontrôle glycémique

elle est hyperglycémiante, il est hyperglycémiant : élève le taux du sucre sanguin.

une hyperglycémie : une teneur plasmatique en glucose supérieure à 5,5 mmol/L (1 g/L).

un hypoglycémiant : une substance ayant pour effet d’abaisser le taux de la glycémie, utilisée dans le traitement du diabète sucré.

des sulfamides hypoglycémiants

une hypoglycémie : une diminution de la teneur du sang en glucose, au-dessous de la limite normale de 0,8 g/L (4,5 mmol/L).

une hypoglycémie du nouveau-né, une hypoglycémie grave

elle, il est hypoglycémique : concerne l’hypoglycémie ; est occasionné(e) par une hypoglycémie.

une encéphalopathie hypoglycémique

Le nom (une) glycémie est formé du grec γ λ υ κ υ ́ ς « doux » et de l’élément -émie (du grec α ι ̃ μ α « sang »).

glycéraie

une glycéraie : une végétation herbacée hygrophile et héliophile, dominée par la glycérie.

glycéraldéhyde

un glycéraldéhyde : un aldotriose métabolite présent dans les cellules surtout sous forme d’ester phosphorique : glycéraldéhyde-3-phosphate, intermédiaire de la voie de la glycolyse.

un glycéraldehyde-3-phosphate : un phosphoglycéraldéhyde

un déficit en glycéraldéhyde 3-phosphate déshydrogénase

une glycéraldéhyde-kinase : l’enzyme catalysant le transfert d’un radical phosphorique de l’adénosine triphosphate (ATP) sur le glycéraldéhyde.

un phosphoglycéraldéhyde : un ester phosphorique du glycéraldéhyde formé au cours de la glycolyse, par action de l’aldolase sur le fructose-1,6-diphosphate.

une phosphoglycéraldéhyde-déshydrogénase ou glycéraldéhyde-3-phosphate-déshydrogénase

glycérate, glycératurie

un glycérate : un sel de l’acide glycérique.

une glycérate-kinase : l’enzyme catalysant le transfert du radical phosphorique de l’adénosine triphosphate (ATP) sur le D-glycérate, formant le D-phospho-3-glycérate.

un déficit en diphosphoglycérate mutase

une glycérate-phosphomutase ou phosphoglycérate-mutase, phosphoglycérate-phosphomutase, phosphoglycéromutase : l’enzyme catalysant réversiblement le transfert du radical phosphorique du C2 au C3 du glycérate en utilisant un transporteur intermédiaire, le diphospho-2,3-glycérate.

un déficit en phosphoglycérate déshydrogénase

une phosphoglycérate-kinase : l’enzyme catalysant le transfert réversible du radical phosphoryle de l’ATP sur la fonction carboxylique de l’acide phosphoglycérique.

un déficit en phosphoglycérate-kinase

une glycératurie : la présence de glycérate dans l’urine.

glycéré

On a lu un glycéré pour un glycérolé.

glycéride

un glycéride : un lipide constitué d’une molécule de glycérol sur laquelle sont liés des acides gras.un ester de la glycérine avec un ou plusieurs acides gras.

un alcoxyglycéride ou alkoxyglycéride : un glycéride dans lequel une fonction alcool du glycérol, généralement sur le C1, est combinée à un alcool gras par une liaison éther.

un cytidine-diphospho-diglycéride

un diglycéride ou diacylglycérol : un lipide neutre, dans lequel une molécule de glycérol est estérifiée par deux acides gras.

un diglycéride-kinase : un diacylglycérol-kinase.

un monoglycéride : un lipide dans lequel une molécule de glycérol n’est estérifiée que par une seule molécule d’acide gras.

une monoglycéride-kinase, une monoglycéride-lipase, une monoglycéride-transacylase ou monoglycéride-acyltransférase

un triglycéride : un ester du glycérol et de trois restes d’acides gras.

une triglycéride-lipase : l’enzyme catalysant l’hydrolyse d’une molécule de triglycéride.

une triglycéridémie : la concentration des triglycérides dans le plasma.

une hypertriglycéridémie : une teneur plasmatique élevée en triglycérides supérieure à 1,71mmol/L ou 1,50 g/L.

Le nom (un) glycéride est dérivé de glycérine.

glycérie

une glycérie : le genre de plantes herbacées, de la famille des graminées, aquatiques ou poussant dans les lieux humides (bord de mer, bord des étangs, etc.) comprenant environ trente espèces caractérisées par des fleurs réunies en panicules le plus souvent rameuses.

Cette appellation a été donnée par R. Brown sous la forme du latin scientifique glyceria, dérivé du grec, en raison de la saveur douce de ses feuilles.

glycérine, glycériné, glycériner

une glycérine : une substance liquide, sirupeuse, de saveur sucrée, miscible à l’eau ou à l’alcool, existant à l’état libre dans certains vins par fermentation alcoolique du glucose ou à l’état combiné dans les lipides simples, ou obtenue en particulier par saponification des graisses et huiles.

On a lu une glycérine pour un glycérol.

une nitroglycérine ou nitrine :

  • un trinitrate de glycérine ;
  • un explosif.

elle est glycérinée, il est glycériné :

  • elle, il contient de la glycérine ;
  • elle en est enduite, il en est enduit.

glycériner :

  • traiter quelque chose par la glycérine ;
  • enduire quelque chose de glycérine.

Le nom (une) glycérine est formé sur le grec γ λ υ κ ε ρ ο ́ ς « doux », avec le suffixe -ine.

glycérique

elle, il est glycérique : se rapporte à la glycérine ou à ses préparations.

un acide glycérique : l’acide dialcool dérivé d’oxydation du glycérol, de formule CH2OH-CHOH-COOH.

un acide phospho-2-glycérique, un acide phospho-3-glycérique

glycéro

On lit glycéro pour glycérophtalique.

glycérol

un glycérol : un trialcool à 3 carbones, miscible à l’eau et à l’alcool en toutes proportions, présent à l’état libre dans certains vins et qui se trouve surtout à l’état combiné dans les glycérides et les glycérophospholipides.

une glycérol-kinase : l’enzyme catalysant la phosphorylation du glycérol en utilisant une molécule d’adénosine-triphosphate (ATP).

un diacylglycérol : un composé lipidique dans lequel le glycérol est estérifié par deux acides aliphatiques.

une diacylglycérol-kinase ou diglycéride-kinase : l’enzyme qui catalyse la synthèse d’un acide phosphatidique par transfert d’un radical phosphorique de l’ATP sur un diacylglycérol.

un diglycéride ou diacylglycérol : un lipide neutre, dans lequel une molécule de glycérol est estérifiée par deux acides gras.

un lyso-phosphatidyl-glycérol : un phospholipide provenant de l’hydrolyse d’un seul acide gras d’un phosphatidylglycérol.

un phosphatidylglycérol : un glycérophospholipide à glycérol présent en petite quantité dans la plupart des tissus végétaux et animaux, surtout dans les membranes bactériennes(diacyl-1,2-L-glycérol-3-phosphoryl-1-glycérol). C’est le précurseur des cardiolipides, qui sont des diphosphatidylglycérols, et du bis(monoacylglycérol)-phosphate ou acide bislysophosphatidique, qu’on trouve dans les lysosomes du foie et des macrophages dans certaines dyslipoïdoses.

un phosphatidyl-glycérol amniotique

un triacyl-glycérol

glycérolé

une préparation ou un médicament glycérolé ou glycéré : à base de glycérol.

un glycérolé

glycérophosphate, glycérophosphoaminolipide, glycérophospholipide, glycérophosphorique

un glycérophosphate : un sel d’un acide glycérophosphorique.

une glycérophosphate-déshydrogénase : l’enzyme catalysant réversiblement la déshydrogénation du L-glycérophosphate en phospho-dihydroxyacétone.

un glycérophosphoaminolipide : un lipide contenant une molécule de glycérol estérifiée par un ou deux acides gras et par un acide phosphorique lié à un alcool aminé, tel que l’éthanolamine, la choline ou la sérine.

un glycérophospholipide : un lipide contenant une molécule de glycérol estérifiée par un acide phosphorique et par un ou deux acides gras.

un monoacyl-glycérophospholipide ou lysophospholipide, lysophosphatide : un glycérophospholipide qui ne contient qu’un acide gras.

un acide glycérophosphorique : l’acide dérivant du glycérol par fixation d’un radical phosphorique sur l’une des trois fonctions alcool.

glycérophtalique

elle, il est glycérophtalique ou glycéro : est dérivé(e) du glycérol et de l’acide phtalique.

une peinture glycéro ou glycérophtalique : une peinture faite à base de résine glycérophtalique.

glycine

1. une glycine : une plante.

2. une glycine ou un acide amino-acétique, un glycocolle (désuet) : en chimie, un acide aminé entrant dans la composition des protéines de la matière vivante, non indispensable, prototype des acides aminés.

une glycine-oxhydrase ou glycine-oxydase, glycocolle-oxhydrase : l’enzyme flavinique catalysant l’oxydation par l’oxygène moléculaire de la glycine (glycocolle) en acide glyoxylique et ammoniac.

une glycine-sérine-hydroxyméthyl-transférase

une glycine-transamidinase : l’enzyme catalysant le transfert du radical amidine -C(=NH)-NH2 de l’arginine sur la fonction amine de la glycine (glycocolle), formant la glycocyamine précurseur de la créatine.

une hypoglycine : un acide aminé à chaine méthylène-cyclopropanique. Ce composé très toxique est présent dans les fruits du Blighia sapida (arbre à pain), surtout avant leur maturité.

une N-méthylglycine

une serglycine : un protéoglycane de 150 kDa constitué de 131 acides aminés et comportant une répétition de huit motifs de sérine-glycine (d’où la dénomination de ce composé).

Le nom (une) glycine est un dérivé savant du grec γ λ υ κ υ ́ ς « doux », avec le suffixe -ine.

glycinémie

une glycinémie : la concentration de la glycine dans le sang ou plus spécifiquement dans le plasma sanguin, normalement de l’ordre de 20 mg/L.

une hyperglycinémie : une teneur plasmatique élevée en glycine (glycocolle).

une iminoglycinémie : la présence d’iminoglycine dans le sang.

glycinine

une glycinine : une protéine de la classe des globulines qui constitue la principale protéine de la graine de soja.

glycinose

une glycinose : une génopathie récessive grave frappant le très jeune enfant, caractérisée par une élévation très importante de la glycine plasmatique avec élimination urinaire accrue secondaire de glycine, se manifestant par des convulsions, un retard staturo-pondéral et psychomoteur, avec possibilité de troubles digestifs.

glycinurie

une glycinurie : l’élimination urinaire de glycine, normalement voisine de 1,3 mmol/24 h (100 mg/j) chez l’adulte.

une glycinurie familiale : une maladie héréditaire transmise selon le mode dominant, caractérisée par une excrétion urinaire accrue de glycine consécutive à un défaut de la réabsorption tubulaire rénale de cet acide aminé.

une bêta-méthylcrotonylglycinurie

une iminoglycinurie familiale : une maladie génétique à transmission autosomique récessive liée à une altération du système iminoglycine.

-glycitol

un D-glycitol : un sorbitol.

glycocalix

un glycocalix : la couche filamentaire recouvrant les microvillosités au pôle apical des cellules absorbantes de l’intestin (entérocytes).

glycocalyx

un glycocalyx ou glycolemme : le revêtement fibrillaire visible en microscopie électronique situé à la face externe de la membrane plasmique de certaines cellules, notamment fibroblaste, myofibroblaste, cellules musculaires lisses et striées, à laquelle il adhère étroitement.

glycocholate, glycocholique

un glycocholate : un sel de l’acide glycocholique, l’un des principaux sels biliaires.

un acide glycocholique : le produit de la combinaison de l’acide cholique avec la glycine (anciennement glycocolle) par une liaison amide.

glycocolle

un glycocolle : une glycine (2).

une sarcosine ou N-méthylglycine, N-méthylglycocolle, acide méthylamino-éthanoïque : l’acide aminé (acide N-méthylaminoacétique) résultant de l’hydrolyse de la créatine ou de la dégradation biologique de la choline et de la bétaïne, isolé des étoiles de mer et des oursins, présent dans les muscles.

glycocyamine

une glycocyamine ou un acide guanidinoacétique : une N-amidinoglycine, un dérivé guanidique présent chez les vertébrés et certains invertébrés comme les vers, les éponges et les tuniciers.

glycoformateur

un composé glucoformateur : qui est capable d’être transformé en glucose ou en glycogène. Les principaux composés glucoformateurs sont l’acide lactique, le glycérol et certains acides aminés.

On a lu aussi glycoformateur.

glycogène

un glycogène :

  • le polyholoside constitué par la condensation de molécules de glucose liées par des liaisons osidiques 1-4 et 1-6. Sa biogénèse (glycogénogénèse) et sa dégradation (glycogénolyse) peuvent donner lieu à des anomalies pathologiques aboutissant par exemple à l’accumulation de glycogène de structure normale ou anormale ;
  • un glucide complexe, polymère de glucose, permettant aux insectes de résister au gel car il a pour effet de faire baisser le point de congélation de l’eau de plusieurs degrés.

une phosphorylase ou glycogène-phosphorylase :

  • l’enzyme qui catalyse la phosphorolyse d’un composé par l’acide orthophosphorique ;
  • plus spécifiquement, l’enzyme catalysant la phosphorolyse des liaisons glucosidiques 1→4 des chaînes d’amylose (amylose-phosphorylase).

une glycogène-synthétase : l’enzyme catalysant la biosynthèse du glycogène à partir de l’uridine-diphosphate-glucose (UDP-glucose), en transférant le radical glucosyle sur l’extrémité d’une chaîne préexistante de glycogène.

un desmoglycogène : la fraction du glycogène des tissus qui est insoluble dans l’eau bouillante et l’acide trichloracétique à 2% à froid, par opposition au lyoglycogène.

un lyoglycogène : la fraction du glycogène des tissus qui est soluble dans l’eau bouillante et l’acide trichloracétique à 2 % à froid, par opposition au desmoglycogène.

glycogenèse, glycogénèse, glycogénétique, glycogénie

La biogénèse du glucose à partir de composés non glucidiques est appelée gluconéogénèse. La glycogénèse est un terme plus général qui couvre tous les processus de formation de glucides, depuis la synthèse des hexoses à partir du lactate dans le foie, jusqu’à l’assimilation chlorophyllienne du CO2. On a aussi donné le nom de glycogénèse à la formation de glucose dans le foie à partir du glycogène, mais cette acception prête à confusion.

On a lu aussi une glycogénie.

elle, il est glycogénétique ou glycogénique (1) : se rapporte à la glycogenèse.

glycogénique

ele ou il est glycogénique (2) : est relative, est relatif au glycogène.

une cardiomégalie glycogénique, une surcharge et une infiltration glycogénique, une polycorie glycogénique

glycogénogenèse

une glycogénogenèse : l’ensemble des réactions anaboliques conduisant à la synthèse du glycogène à partir du glucose.

glycogénolyse

une glycogénolyse : une dégradation biologique de la molécule de glycogène, mise en jeu dès qu’un besoin cellulaire en glucose se fait sentir.

glycogénose

une glycogénose : l’affection caractérisée par une surcharge en glycogène soit de muscles squelettiques soit de plusieurs viscères, liée au déficit congénital d’un des enzymes intervenant dans le métabolisme du glycogène. Selon le déficit enzymatique responsable, avec Cori, on distingue plusieurs types : le type I ou glycogénose hépatorénale, le type II (maladie de Pompe), le type III ou glycogénose hépatomusculaire, le type IV (maladie d’Andersen), le type V (maladie de McArdle), le type VI (maladie de Hers). Le diagnostic enzymatique des glycogénoses nécessite des examens spécialisés qui, suivant les types, se font à partir du foie (type I), du muscle (types II, III, V), du sang (types III, IV, VI, IX) ou des fibroblastes. Des études en biologie moléculaire permettent maintenant de reconnaître les mutations géniques responsables, facilitant dans les formes graves un diagnostic anténatal.

Certaines glycogénoses ont été appelées polycories glycogéniques ; d‘autres sont des myopathies.

glycol

un glycol :

  • un composé aliphatique présentant deux fonctions alcool sur des carbones voisins ;
  • spécifiquement, le dialcool à deux carbones, l’éthylène-glycol ou éthanediol.

un éthylène glycol ou éthane diol : un liquide miscible à l’eau, solvant et agent de synthèse utilisé comme antigel.

un polyéthylène glycol : un polymère d’éthylène glycol largement utilisé comme épaississant ou gélifiant dans l’industrie cosmétique et aussi comme additif alimentaire ou pour modifier chimiquement certains agents thérapeutiques.

Le nom (un) glycol est composé de glyc- (de glycérine) et du suffixe -ol.

glycolate, glycolaturie

un glycolate : un sel de l’acide glycolique.

une glycolaturie : la présence de glycolate dans l’urine ou quantité de glycolate éliminée dans l’urine, normalement voisine de 40 mg par 24 h. chez l’adulte.

glycolemme

un glycolemme : un glycocalyx.

glycoleucine

une glycoleucine ou une norleucine : l’acide 2-aminohexanoïque, acide alpha-aminé non naturel, qui est utilisé au laboratoire comme analogue structural d’acides aminés naturels.

glycolipide

un glycolipide : un lipide dont la structure comporte des glucides. On classe parmi les glycolipides les glycosphingolipides des tissus animaux (comme les cérébrosides, gangliosides, etc.), les glycoglycérides des tissus végétaux et des bactéries, et les lipopolysaccharides bactériens.

un sphingosidolipide ou sphingoglycolipide : un sphingolipide contenant un groupement osidique, par exemple cérébrosides, globosides, gangliosides, etc. Les sphingosidolipides sont essentiellement présents dans les tissus animaux, plus spécialement, dans le système nerveux. Il en existe de petites quantités dans la plupart des membranes cellulaires.

glycolique

un acide glycolique : un acide alcool à 2 carbones, présent chez les végétaux dans les feuilles, les fruits, et isolé de la betterave.

une glycolique-oxhydrase : l’enzyme flavinique qui catalyse l’oxydation de l’acide glycolique en acide glyoxylique, les deux hydrogènes étant portés sur une molécule d’oxygène pour former de l’eau oxygénée. Cet enzyme est présent dans le foie.

glycolylneuraminique

un acide glycolylneuraminique : l’acide sialique dans lequel l’acide neuraminique est amidifié par une molécule d’acide glycolique.glycolylneuraminique.

glycolyse, glycolytique

une glycolyse : l’ensemble des réactions de dégradation ou de disparition métabolique du glucose présent dans un organisme vivant.

un métabolisme glycolytique : qui est relatif à la glycolyse ou qui la produit.

Le nom (une) glycolyse est formé du grec γ λ υ κ υ ́ ς « doux » et de -lyse tiré du grec λ υ ́ σ ι ς « action de délier, dissolution, fin ».

glycomètre

un glucomètre ou pèse-mout, pèse-moût, glycomètre : un aréomètre pour mout de raisin.

-glycone

un aglycone : la partie non glucidique de la molécule d’un hétéroside.

glyconéogénèse

une glyconéogénèse : un synonyme désuet, de gluconéogénèse.

glyconien, glyconique

un vers latin glyconien ou glyconique : qui est composé d’un choriambe précédé d’une base dissyllabique et suivi d’un pied dissyllabique indifférent.

Ce mot est emprunté au bas latin glyconius « glyconien », en grec Γ λ υ ́ κ ω ν, nom du poète, inventeur du mètre glyconien.

glycopeptide

un glycopeptide : une combinaison entre un peptide et un ose ou un oligo- ou polyoside.

des glycopeptides : des antibiotiques bactéricides inhibant la synthèse de la paroi bactérienne, actifs sur les bactéries à Gram positif.

glycopexie

une glycopexie : la fixation et mise en réserve du glucose, sous forme de glycogène dans les cellules, en particulier hépatiques ou musculaires.

glycophorine

une glycophorine : la glycoprotéine transmembranaire des hématies comportant 131 aminoacides et de multiples chaines glycaniques sialylées.

glycoprotéide

un glycoprotéide : une combinaison ou association moléculaire entre une protéine et des oligosides ou polyosides.

Les protéoglycanes, les mucines, les glycoprotéines font partie des glycoprotéides.

glycoprotéine, glycoprotéinose

une glycoprotéine : une protéine dont la structure comporte un ou plusieurs enchainements glucidiques.

une bêta 1-glycoprotéine, une glycoprotéine de structure, une glycoprotéine plaquettaire

une asialoglycoprotéine : une glycoprotéine dont les chaines d’oligosaccharides ont été privées de leurs acides sialiques terminaux par les sialidases.

une désialoglycoprotéine : la forme dégradée d’une glycoprotéine dont les restes sialiques ont été détachés par hydrolyse.

une lipoglycoprotéine : une glycoprotéine dont la molécule est attachée par des liaisons physiques ou chimiques à des lipides. La plupart des lipoprotéines sont des lipoglycoprotéines, car les apolipoprotéines contiennent des chaines glycaniques.

une P-glycoprotéine : une phosphoglycoprotéine membranaire contenant 1 280 aminoacides, présente à la surface de nombreuses espèces cellulaires (glandulaires, intestinales, endothéliales, rénales, etc.), ayant un rôle de transport de nombreuses molécules « médicamenteuses », et responsable de la résistance à de multiples substances, telles que vérapamil, colchicine, forskoline, ciclosporine, etc.

une sialoglycoprotéine ou sialoprotéine : une glycoprotéine contenant de l’acide sialique. La plupart des glycoprotéines sont des sialoglycoprotéines, en particulier les mucines.

une sialomucine ou sialoglycoprotéine, sialoprotéine : une glycoprotéine salivaire contenant une forte proportion d’acide sialique.

une glycoprotéinose : l’affection caractérisée par une accumulation dans divers tissus de glycoprotéines ou de polyosides provenant de la dégradation incomplète de glycoprotéines.

glycoprotéique

des récepteurs glycoprotéiques

glycorachie

une glycorachie : la concentration du glucose dans le liquide céphalorachidien, normalement de 0,6 g/Ln.

une hyperglycorachie : la présence dans le liquide cérébrospinal d’une quantité de glucose supérieure à 0,6 g/L (3,3 mmol/L).

une hypoglycorachie : une diminution de la teneur du liquide cérébrospinal en glucose.

Le nom (une) glycorachie est formé de glyco- tiré du grec γ λ υ κ υ ́ ς « doux, sucré » et de -rachie tiré du grec ρ ̔ α ́ χ ι ς « épine dorsale ».

glycorégulation

une glycorégulation : une régulation du métabolisme des glucides.

glycosaminoglycane, glycosaminoglycanne

un glycosaminoglycane ou glycosaminoglycanne, mucopolysaccharide : la famille de molécules résultant de la polycondensation linéaire d’unités d’osamines et d’acides uroniques, remplacés parfois par du galactose, présents essentiellement dans la matrice extracellulaire des tissus conjonctifs.

un mucopolysaccharide ou mucopolyoside, glycosaminoglycane, GAG : une molécule polyosidique formée d’un enchainement de nombreux disaccharides comportant une hexosamine.

glycosidase

une glycosidase : une osidase, une glucidase.

une endoglycosidase : l’enzyme catalysant l’hydrolyse d’une liaison osidique à l’intérieur d’une chaîne polyosidique. Par exemple, on classe parmi les endoglycosidases les hyaluronidases, qui sont des β-endoglucosaminidases, et les α-amylases qui sont des α-endoglucosidases.

-glycoside

des aminoglycosides : des aminosides, une famille importante d’antibiotiques bactéricides, obtenus, pour la plupart, à partir de Streptomyces.

un polyoside ou polyholoside, polysaccharide, polyglycoside : une macromolécule glucidique de masse moléculaire élevée, exclusivement constituée par des oses ou par des dérivés d’oses.

glycosphingolipide

un glycosphingolipide ou sphingoglycolipide, sphingosidolipide : un sphingolipide comportant un ou plusieurs oses.

Les glycosphingolipides comprennent les glycosphingolipides neutres, tels que les cérébrosides, et les glycosphingolipides acides, tels que les gangliosides.

glycostase, glycostatique

une glycostase : le maintien d’une concentration normale du glycogène dans le foie, dans les muscles et dans d’autres tissus.

elle, il est glycostatique : se rapporte à la glycostase ; tend à maintenir un niveau constant de glucose.

glycosurie, glycosurique

une glycosurie ou glucosurie :

  • une présence en excès de glucose dans les urines ;
  • le taux de glucose dans l’urine.

elle, il est glycosurique

Le nom (une) glycosurie est composé de glycos- dérivé du radical de glucose et de -urie tiré du grec -ο υ ρ ι α, de ο υ ̓ ρ ε ́ ω « j’urine ».

glycosylase, glycosylation, glycosylé

un ADN glycosylase : l’enzyme qui hydrolyse les liaisons b-N-glycosidiques entre une base nucléique et le pentose d’un nucléotide.

une transglycosylase : l’enzyme catalysant le transfert d’un radical d’ose sur un substrat accepteur.

une uracile-ADN glycosylase : l’enzyme intervenant dans la réparation de l’ADN endommagé

une glycosylation : la fixation d’un radical osidique ou glycanique sur une molécule, par exemple protéinique.

des dystroglycanopathies ou dystrophies musculaires congénitales avec anomalies de la glycosylation, syndromes cérébro-musculaires.

une O-glycosylation : la fixation d’un glucide ou d’un glycane sur la fonction alcool (-OH) d’une molécule.

une O-mannosyl-glycosylation ou O-mannosylation : la fixation d’un résidu de mannose sur la fonction alcool (-OH) d’une molécule

une hémoglobine glycosylée

glycosylphosphatidylinositol

un glycosylphosphatidylinositol : le glycolipide membranaire servant à l’accrochage de protéines à la surface des cellules.

glycosyltransférase

une glycosyltransférase ou transosidase, transglycosylase : l’enzyme catalysant le transfert d’un radical d’ose ou d’oligosides d’un composé donneur à un accepteur.

glycuroconjugaison, glycuroconjugué

On a lu : glycuroconjugaison, glycuroconjugué pour glucuronoconjugaison et glucuronoconjugué ou glucuroconjugué.

glycuronidase

une glucuronidase : l’enzyme catalysant l’hydrolyse des liaisons osidiques de l’acide glucuronique.

On a lu glycuronidase.

glycuronide

un glucuronide : un glucuronoside.

On a lu un glycuronide.

glycuronoside

un glucuronoside ou glucuronide : un composé formé par fixation d’un radical glucuronosyle sur une molécule acceptrice.

On a lu aussi glycuronide.

glycuronurie, glycuronurie

une glycuronurie : une présence d’acide glycuronique dans l’urine.

un acide glucuronique : l’acide dérivant du glucose par transformation de la fonction alcool primaire du C6 en fonction acide carboxylique.

On a lu aussi glycuronique.

glyphe

un glyphe :

  • une inscription, un trait gravé en creux ;
  • un trait gravé en creux dans un ornement architectural.

Le nom (un) glyphe est emprunté au grec γ λ υ φ η ́ « ouvrage gravé, ciselure » (d’après triglyphe* dont il a pris le genre).

-glyphe

un serpent aglyphe :

  • qui est dépourvu d’appareil inoculateur, qui est sans crochets venimeux ;
  • dont les dents sont aglyphes, c’est-à-dire dépourvues de sillon ou de canal pour l’écoulement du venin.

Le mot aglyphe est composé du préfixe a- et du grec γ λ υ φ η ́ « ouvrage gravé ou ciselé, gravure, ciselure ».

un anaglyphe ou anaglypte :

  • un dessin gravé au burin ;
  • un hiéroglyphe transposé ou transformé ;
  • une image dont la reconnaissance exige un artifice optique ou physiologiqueparticulier ;
  • un ensemble de deux dessins de couleurs différentes qui donne l’impression d’une figure unique en relief lorsqu’on l’examine à l’aide de lunettes spéciales ;
  • un genre de plantes ;
  • un genre de coléoptères.

elle, il est anaglyphique ou anaglyptique : dont la surface est garnie d’élévations régulières semblables à des sculptures.

un procédé anaglyphique ou anaglyptique :

  • qui donne les imprimés en relief pour les aveugles ;
  • qui donne l’impression d’une vision en relief.

Le nom (un) anaglyphe est emprunté au latin chrétien anaglyphus « ciselé, en relief » « ciselures, bas-relief », emprunté au grec α ̓ ν α γ λ υ φ η ́ « ciselure en relief ».

un demi-glyphe

un dermatoglyphe :

  • chacun des sillons digitaux ou palmaires qui constituent les empreintes digitales ou l’empreinte palmaire ;
  • le sillon superficiel formé sur les paumes, les plantes et la pulpe des doigts par les crêtes dermiques et disposé en lignes ou tourbillons.

un géoglyphe : un ensemble de motifs tracés au sol qui ne sont visibles que d’une très grande hauteur.

un monotriglyphe : un entrecolonnement qui a la largeur d’un seul triglyphe.

un portique monotriglyphe

un opistoglyphe : un serpent caractérisé par la présence de crochets venimeux situés à la partie postérieure du maxillaire supérieur.

une pachydermatoglyphie : la kératodermie palmo-plantaire diffuse de couleur jaune, caractérisée par un épaississement des dermatoglyphes.

un serpent protéroglyphe : dont la glande venimeuse s’ouvre par un sillon dans un crochet fixe, très antérieur (cobra, naja).

un serpent solénoglyphe : se dit d’un serpent aux crochets de grande taille, en position antérieure, mobiles, qui se déplient lorque le serpent ouvre sa gueule (vipères, crotales ou serpents à sonnette).

Euroglyphus maynei : un acarien détriticole responsable d’allergies respiratoires (poussières de maison).

un triglyphe :

  • un panneau orné de deux cannelures biseautées encadrées par deux demi-cannelures ;
  • chacune des parties saillantes dont la frise de l’entablement dorique est ornée.

un (cristal) triglyphe : ayant la forme d’un cube chargé de stries dont les directions sont perpendiculaires entre elles sur les trois faces concourant à la formation d’un même angle solide.

Le nom (un) triglyphe est emprunté au latin triglyphus, en grec τ ρ ι ́ γ λ υ φ ο ς « à trois pointes » (de τ ρ ε ι ̃ ς « trois » et γ λ υ ́ φ ω « tailler, sculpter ») puis désignant l’ornement des architraves d’ordre dorique.

glyphidocéridé

les glyphidocéridés : une famille d’insectes lépidoptères géléchioïdes.

glyphiptérigidé

les glyphiptérigidés : une famille d’insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens yponomeutoïdes, de petits papillons diurnes dont l’ornementation est métallique. On lit aussi les choreutidés, les hémérophilidés.

glyphosate

un glyphosate : un composé chimique de la famille des amino-phosphonates, désherbant total utilisé par les particuliers, les collectivités et les agriculteurs.

glypte

un glypte : un genre d’insectes hyménoptères ichneumonidés, parasite de diverses teignes.

glypticien, glyptique, glyptographie

une glypticienne, un glypticien : une graveuse, un graveur de pierres fines.

une glyptique : l’art de la gravure sur pierres fines.

la période, la civilisation glyptique : qui se situe à la fin du quaternaire et se caractérise par le développement du sens artistique de l’homme magdalénien.

Le mot glyptique est emprunté au grec γ λ υ π τ ι κ ο ́ ς « propre à graver ».

glyptodon, glyptodonte

un glyptodon ou glyptodonte : un mammifère fossile.

Le nom (un) glyptodon est composé de glypto-, du grec γ λ υ π τ ο ́ ς « gravé », « sur quoi l’on peut graver », et de -odon, du grec ο ̓ δ ο υ ́ ς, « dent » (à comparer avec mastodonte).

glyptographie, glyptographique, glyptologie

la glyptographie :

  • l’étude qui a pour objet la connaissance des gravures en creux et en relief, sur des cornalines, des jaspes, des agates et d’autres pierres précieuses qu’on emploie pour des bagues, des cachets et d’autres ornements ;
  • un procédé d’impression d’épreuves photographiques dont l’aspect est à peu près celui des épreuves photolithographiques.

une glyptographie : un musée de pierres gravées, de camées, de sculptures.

elle, il est glyptographique : concerne la glyptographie.

la glyptologie : l’étude des pierres taillées.

glyptothèque

une glyptothèque :

  • une collection de pierres gravées, de sculptures ;
  • un musée où sont conservées de telles collections.

Le nom (une) glyptothèque est composé de glypto- , du grec γ λ υ π τ ο ́ ς « gravé », « sur quoi l’on peut graver », et de -thèque sur le modèle de bibliothèque.

glyqué

elle est glyquée, il est glyqué : a fait l’objet d’une glycation.

une hémoglobine glyquée

GN

gn

« gn » se prononce comme dans un agneau, un champignon, un ognon, il est digne,… mais dans certains mots, le « g » se prononce [g] : gnou, gnome, gnose, stagnation, diagnostic, etc.

« gni » se prononce souvent « ni ».

En savoir plus : La langue française et ses caprices.

gnac

On a lu du gnac pour de la gnaque (ci-dessous).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

gnaf, gnafron

un gnaf ou gniaf :

  • un cordonnier, un savetier ;
  • celui qui gâche son travail, qui effectue de mauvaises réparations.

un gnafron : un bonhomme, un type.

Le nom (un) gnaf ou gniaf est une forme expressive de la base onomatopéique naff- ayant donné dans de nombreux dialectes des verbes au sens péjoratif de « manger avec bruit », « mordre », « bégayer », et des substantifs. en rapport avec le sens « d’ouvrier cordonnier » d’où « ouvrier maladroit ».

Le nom (un) gnafron vient de celui d’un personnage des marionnettes lyonnaises créées à la fin du 18ème siècle, compère de Guignol et jouant le rôle d’un savetier ivrogne. Dans le Lyonnais gnafre et gnafron ont également désigné le savetier, mais le nom du personnage (sans doute dû à son métier, déjà désigné d’une façon dépréciative) a pris en passant dans la langue courante une valeur péjorative due aux défauts du personnage.

gnan

gnan, gnan, gnan ou gnian, gnian, gnian :

  • s’emploie pour transcrire le bruit produit par la mastication :
  • s’emploie pour transcrire l’impression sonore d’un discours dont on veut indiquer qu’il est ennuyeux, geignard et sans consistance (on lit aussi et gna, gna, gna).

L’onomatopée gnan ou gnian imite les pleurs de quelqu’un.

gnangnan, gnan-gnan

elle, il est gnangnan ou gnan-gnan, gniangnian, gnian-gnian :

  • est molle et lente ; est mou et lent ;
  • est geignarde ou geignard ;
  • est inintéressante ou inintéressant.

une (personne) gnangnan, un gnangnan

Le mot gnangnan est soit le redoublement de l’onomatopée gnan, soit la forme redoublée de nient/niant/gnant « niais » « nul » « paresseux » forme adjectivale de néant influencée sémantiquement par faignant (à comparer avec fainéant).

gnaphale

un gnaphale : le genre de plantes herbacées, de la famille des composées, annuelles ou vivaces, croissant dans les régions tempérées ou froides, comprenant diverses espèces, proches de l’edelweiss, caractérisées par un duvet tomenteux laineux, et dont la plus connue est le gnaphale dioïque ou pied-de-chat.

Ce nom est emprunté au grec « plante cotonneuse ».

gnaque

une gnaque ou niaque : une combattivité.

avoir la niaque ou gnaque : la volonté de vaincre.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

gnard

une gnarde ou gniarde : une loupiote, une mouflette, une enfant.
un gnard ou gniard : un loupiot, un mouflet, un enfant.

Le nom (un) gnard est probablement une forme tronquée de mignard « petit garçon ».

gnasse

un gnasse ou gniace : un individu, un type.

mon gnasse, ton gnasse, son gnasse, leur gnasse : moi, toi, soi, eux.

jaspinerai sur son gnasse : le dénoncer.

apporter son gnasse : venir.

Ce mot est probablement à rattacher à la même origine que niais, du latin nidax et à rapprocher de gnard. En français régional, le mot s’est appliqué à un enfant, puis à une personne simple, avant l’emploi argotique, en particulier dans le Lyonnais, de l’expression mon/ton/son gniasse.

gnath(o)-, -gnathe, -gnathie, -gnathien, -gnathisme

gnath(o)– est tiré du grec γ ν α ́ θ ο ς « mâchoire ».

voir : CNRTL.

elle, il est agnathe : n’a pas de mâchoire ou de mandibule.

les agnathes : un nom donné aux éphémères et aux phryganes ou phryganiens parce que leurs organes buccaux sont rudimentaires.

un agnathe : un coléoptère hétéromère de la famille des ténébrionidés.

les agnathes ou agnathostomes : les crâniates sans mâchoire vraie ou sans mâchoire inférieure mobile, considérés ou non comme des poissons, par opposition aux gnathostomes.

un agnathe : un paracéphale privé de mâchoire.

une agnathie : une absence congénitale de mâchoires ou de mandibules.

une atélognathie : un développement incomplet du maxillaire inférieur.

un augnathe : un genre d’être anomal double parasitaire de la famille des polygnathiens dans laquelle le sujet principal porte à sa mandibule une mâchoire supplémentaire représentant le parasite.

une brachygnathie : une malformation par diminution de la taille de la mandibule.

une campylognathie : une malformation d’une lèvre ou d’une mâchoire, donnant au sujet un aspect qui évoque celui d’un lièvre.

les chétognathes : la classe de vermidiens marins, pélagiques, au corps très allongé, dont les mâchoires sont garnies de dents semblables à des soies.

les chilognathes : la sous-classe des myriapodes, renfermant les formes qui, comme les iules et les gloméris, ont le corps cylindrique avec deux paires de pattes aux anneaux médians et postérieurs et les antennes courtes.

un individu dolichognathe : qui est pourvu d’une mandibule longue ou étroite.

une dolichognathie : une longueur ou étroitesse anormales de la mandibule caractérisant le dolichognathe.

une endognathie : une malformation des maxillaires due à un trouble de développement transversal de l’arcade dentaire.

un épignathe : une tumeur parasitaire attachée à l’apophyse palatine du maxillaire, faisant issue par la cavité buccale.

une épignathie : l’état qui caractérise un être anomal épignathe.

un individu eurygnathe : qui a un visage large, aux pommettes saillantes.

un eurygnathisme : le caractère anthropologique consistant en une mâchoire inférieure particulièrement large.

elle, il est exognathe : est prognathe.

une exognathie ou un exognathisme :

  • un élargissement transversal de la mâchoire inférieure ;
  • un prognathisme.

un holognathe : un animal, comme les limaces ou les pupes) qui possède une mâchoire simple, dépourvue d’appendices.

un hypognathe :

  • un être anomal double caractérisé par l’implantation d’un jumeau parasite sur la mandibule du sujet principal ;
  • un insecte dont la tête est verticale, la bouche insérée ventralement, avec les pièces buccales situées sous la tête.

une infragnathie : une hypoplasie verticale des procès alvéolaires.

une latérognathie : une asymétrie de la mâchoire résultant de son déplacement latéral.

un macrognathe :

  • un insecte dont l’appareil buccal est très développé ;
  • un insecte qui possède de grandes mandibules.

une macrognathie :

  • un développement exagéré de la mâchoire inférieure ;
  • un prognathisme.

elle, il est mégagnathe : posséde des mâchoires de grandes dimensions.

un crâne mésognathe : dont le type est la mésognathie.

une mésognathie : le type de crâne dont le prognathisme est peu important. Tous les humains actuels sont mésognathes à l’âge adulte.

une micrognathie : l’anomalie congénitale caractérisée par une hypotrophie mandibulaire avec souvent rétroposition, composant, avec l’imperforation des choanes et la rétroversion de la langue, le syndrome de Pierre Robin.

un micrognatisme : un développement incomplet de la mâchoire inférieure.

un myognathe : un être anomal double caractérisé par la présence d’une tête rudimentaire unie à la mâchoire inférieure du sujet principal par des muscles et des téguments.

une myognathie : la monstruosité qui caractérise le myognathe.

un nemognatha ou némognathe : un genre d’insectes.

un odontognathe : le genre de poissons malacoptérygiens abdominaux de la famille des Clupéidés ne renfermant qu’une seule espèce originaire de la Guyane, surtout remarquable par des os maxillaires dentelés, terminés en longues pointes mobiles qui peuvent faire presque un demi-cercle et porter alors leurs pointes en avant comme des cornes.

un opisthognathisme : un développement moindre de l’un des maxillaires par rapport à l’autre.

un crâne orthognathe : dont le type est l’orthognathisme.

un orthognathisme : la disposition générale du crâne facial telle que le prognathisme est inexistant : le crâne facial ne dépasse pas en avant une verticale abaissée à partir du nasion lorsque le crâne est placé sur un plan horizontal.
Aucun humain n’est orthognathe à l’âge adulte ; mais le nouveau-né est toujours orthognathe et devient mésognathe au fur et à mesure de son développement. On caractérise par le mot orthognathes les populations dont la ligne du profil, depuis le front jusqu’au menton, se rapproche le plus d’un droite : ce sont des populations blanches.

un paragnathe : un être anomal polygnathien présentant des rudiments mandibulaires situés latéralement par rapport à la mandibule normale, circonscrivant parfois une petite bouche supplémentaire.

une paragnathie : l’anomalie monstrueuse congénitale qui caractérise le paragnathe.

les plectognathes : un ordre de poissons osseux.

un polygnathe : un animal possédant plusieurs mâchoires.

une polygnathie : la monstruosité consistant en la présence de mâchoires surnuméraires.

un polygnathien : un être anomal parasitaire qui porte sur la mandibule une ébauche de tête plus ou moins complète.

un crâne prognathe : dont le prognathisme est important.

un prognathisme ou une prognathie : la disposition générale du crâne facial telle que celui-ci est projeté en avant du crâne cérébral. Le crâne facial, de profil, dépasse en avant une ligne abaissée à partir du nasion quand la tête est en position anatomique. Les anthropoïdes sont fortement prognathes ; les australopithèques l’étaient encore de façon importante. Le prognathisme a diminué au cours de l’évolution qui aboutit à l’Homme actuel, mésognathe.

une rétrognathie ou rétrogénie : une mandibule déformée qui paraît reculée par rapport au maxillaire supérieur avec saillie insuffisante du menton sur la ligne de profil.

un rétrognathisme : une malformation du visage dans laquelle l’une ou les deux mâchoires paraissent reculées sur le profil. Ce terme est surtout utilisé pour la mandibule (rétrogatisme inférieur) comme dans le syndrome de Robin.

une supragnathie : un excès de développement de l’os maxillaire dans le sens vertical.

un syngnathe ou une aiguille de mer : un poisson osseux répandu dans toutes les mers, au museau allongé en tube et pourvu à son extrémité d’une bouche dépourvue de dents.

un tétragnathe : un genre d’araignées sédentaires des endroits humides, au corps allongé et étroit et pourvues de deux paires de mâchoires.

gnathal

elle est gnathale, il est gnathal : en entomologie, se rapporte à la mâchoire, aux pièces buccales et à leurs appendices que sont les mandibules, les maxilles et le labium.

des appendices gnathaux, des segments gnathaux

gnathalgie

une gnathalgie : une douleur ou une névralgie de la mâchoire.

gnathaptère

un gnathaptère : un animal dépourvu d’ailes et pourvu de mâchoires.

gnathion

un gnathion : le point le plus bas de la face, sur le bord inférieur du menton.

gnathique

elle, il est gnathique : se rapporte au gnathion ou à la mâchoire.

la chirurgie orthognathique : la chirurgie correctrice des mâchoires visant à obtenir un bon articulé dentaire ainsi qu’une amélioration de l’aspect du visage. En anglais : orthognathic surgery.

gnathite

une gnathite :

  • la mâchoire, la mandibule ou l’appendice de la mâchoire d’insectes ;
  • chez les thysanoures, la mandibule réduite.

gnathobdellidé, gnathobdellide

les gnathobdellidés ou gnathobdellides : l’ordre d’annélides hirudinées possédant un pharynx armé de mâchoires et comportant notamment la sangsue médicinale.

gnathocéphalon

un gnathocéphalon : la partie de la tête d’insecte formée par les segments gnathaux et les lobes procéphaliques et portant les mandibules, les maxilles et le labium.

gnathologie

la gnathologie : l’étude de la mandibule, son anatomie, sa physiologie, sa cinématique.

gnathophore

les gnathophores : le groupe de mollusques gastropodes pulmonés qui possèdent des mâchoires.

gnathopode

un gnathopode : l’appendice des crustacés, plus ordinairement appelé patte-mâchoire ou maxillipède.

gnathorragie

une gnathorragie : une hémorragie provenant de la mâchoire ou de l’intérieur de la joue.

gnathostomate, gnathostome

les gnathostomes :

  • le sous-ordre d’oursins irréguliers possédant un appareil masticateur bien développé (on dit aussi gnathostomates) :
  • un sous-embranchement de vertébrés caractérisé par l’existence d’une mâchoire inférieure.

gnathos

un gnathos : chez les mâles lépidoptères, la paire d’appendices située au niveau des genitalia sur le 9ème segment abdominal, légèrement sous l’uncus de chaque côté de l’anus. Ils forment les structures appelées scaphium et subscaphium.

gnathosoma

un gnathosoma : la partie antérieure du corps des acariens, la partie postérieure étant l’idiosoma.

Gnathostoma, gnathostomiase, gnathostomidé, gnathostomose

Gnathostoma spinigerum : un nématode d’Extrême-Orient, parasite des félidés sauvages et domestiques, mesurant de 2,5 à 5 cm, rougeâtre, recouvert d’épines.

les gnathostomidés : la famille de Filarioïdés parasites de l’estomac ou de l’intestin des mammifères.

une gnathostomose : une helminthiase causée en Extrême-Orient par un nématode normalement parasite des félidés (Gnathostoma spinigerum) ou, en Australie, au Mexique et en Californie, par un nématode parasite du porc et du sanglier (Gnathostoma hispidum).

On a lu aussi une gnathostomiase (désuet).

gneiss, gneisseux, gneissifié, gneissique

un gneiss : une roche métamorphique.

elle, il est gneissique, elle est gneisseuse, il est gneisseux : est de la nature du gneiss.

elle est gneissifiée, il est gneissifié : est devenu(e) du gneiss.

Le nom (un) gneiss est emprunté à l’allemand Gneis, de même sens.

gnétacée, gnétale, gnète, gnétophyte, gnetum

les gnétacées : la famille d’arbres, d’arbrisseaux ou de lianes, de l’ordre des gnétales, autrefois rattaché aux conifères, généralement aphylles, à rameaux grêles et volubiles, à fleurs unisexuées, dont le fruit est un akène ou une samare et dont les genres principaux sont l’éphèdre et le gnète

les gnétales : l’ordre de plantes disparates, phanérogames gymnospermes, très proche des angiospermes et comprenant la famille des gnétacées.

un gnète : un arbrisseau, une liane.

des gnétophytes : une famille de plantes.

un gnetum : le genre type des gnétacées comprenant des arbrisseaux grimpants, à feuilles opposées, pétiolées et coriaces, à fleurs unisexuées en épis denses.

gniace

un gniace : voir gnasse (ci-dessus).

gniaf

un gniaf : voir gnaf (ci-dessus).

gnian

gnian : voir gnan (ci-dessus).

gniangnian, gnian-gnian

gniangnian ou gniian-gnian : voir gnangnan (ci-dessus).

gniard

une gniarde, un gniard : voir gnard (ci-dessus).

gniouf, gnouf

un gniouf : voir gnouf (ci-dessous).

gnocchi

un gnocchi :

  • une sorte de quenelle ;
  • un plat ou une tartelette avec les mêmes ingrédients.

Le mot italien gnocchi attesté au sens de « boulettes de pâte » depuis le 16ème siècle, est le pluriel de gnocco, d’abord « petit pain rond à l’anis », d’origine vénitienne, probablement issu par métathèse de nocchio « nœud dans le bois », d’origine incertaine.

gnognote, gnognotte

c’est de la gnognote ou gnognotte :

  • c’est une chose, une personne négligeable, de peu de valeur, d’un intérêt tout à fait négligeable ;
  • c’est une nullité, une quantité négligeable.

Le nom (une) gnognote ou gnognotte est un mot expressif peut-être de la même famille onomatopéique que gnan-gnan.

gnôle, gnaule, gniole

une gnôle ou gnaule, gniole : une eau-de-vie, un alcool.

Le nom (une) gnole ou gnôle vient d’un mot francoprovençal (et des régions voisines) désignant une eau-de-vie produite à partir du sureau noir, forme dialéctale de hièble avec agglutination de l’article défini. Le mot s’est vraisemblablement répandu dans le français populaire au cours de la Première Guerre mondiale.

gnolle

elle, il est gnolle : est niaise ou niais.

une gnolle : une chose sans valeur ; une personne futile ; une niaiserie.

On a lu les variantes gnol, gniol, niolle.

Le mot gnolle vient de l’ancien français niule « brouillard », d’où « chose sans valeur » issu du latin nebula « brouillard », ou, plus vraisemblablement, est dérivé de niais par changement de suffixe.

gnomatique, gnome, gnomide

On a lu un bouffon gnomatique.

un gnome :

  • un génie nain et difforme, vivant dans la terre dont il garde les trésors ;
  • une personne de petite taille et difforme.

une gnomide : la femelle du gnome.

Le nom (un) gnome est emprunté au latin moderne gnomus utilisé par Paracelse (De Nymphis et Pygmaeis) comme synonyme de Pygmaei. Mais ce nom est peut-être une erreur pour genomus, représentant le type grec γ η ν ο ́ μ ο ς « habitant de la terre », de même construction que θ α λ α σ σ ο ν ο ́ μ ο ς « habitant de la mer ».

gnomique, gnomisme

elle, il est gnomique : exprime des vérités morales sous forme de sentences ou maximes.

les (poètes) gnomiques : des poètes de l’Antiquité grecque, qui pratiquaient ce type de poésie.

une forme verbale gnomique : qui exprime un fait général d’expérience.

un gnomisme : une tournure de phrase qui désigne un énoncé valable à toutes les époques.

Le mot gnomique est emprunté au grec γ ν ω μ ι κ ο ́ ς « en forme de sentence ».

gnomon, gnomonique

un gnomon :

  • un instrument permettant de mesurer la hauteur du soleil ou de la lune au-dessus de l’horizon ;
  • sa tige verticale ;
  • un cadran solaire simple.

une gnomonique : l’étude de la théorie et de la construction des gnomons.

elle, il est gnomonique : est relative, est relatif à cette étude.

une projection gnomonique (en cartographie).

Le nom (un) gnomon est emprunté au latin gnomon « aiguille du cadran solaire », emprunté au grec γ ν ω ́ μ ω ν de même sens.

Le mot gnomonique est emprunté au latin gnomonicus « qui concerne les cadrans solaires », lui-même emprunté au grec γ ν ω μ ο ν ι κ ο ́ ς.

gnomorrhagie

On a lu une gnomorrhagie pour l’action de débiter des sentences.

gnon

un gnon : un coup ; une marque qui en résulte.

Le nom (un) gnon est issu par aphérèse d’ognon, oignon (l’enflure provoquée par le coup étant peut-être comparée à un ognon).

gnorime

un gnorime : un genre d’insectes coléoptères cétoniidés, une cétoine vivant sur les fleurs.

gnose

une gnose :

  • une connaissance se présentant non comme un savoir acquis, mais comme une intuition salvatrice, une révélation intérieure, reposant sur le dualisme de la connaissance et de l’ignorance, du bien et du mal, de l’esprit et du corps, et se fondant sur l’idée que le monde sensible est dominé par des puissances mauvaises, hostiles au Dieu transcendant, source du monde spirituel que le gnostique cherche à connaitre ;
  • une connaissance suprême des mystères de la religion ;
  • une philosophie contenant toutes les connaissances sacrées ;
  • une connaissance initiatique et ésotérique.

Le nom (une) gnose est emprunté au grec chrétien γ ν ω ̃ σ ι ς « connaissance supérieure ».

Le mot mandéen (= qui professe le mandéisme, une doctrine religieuse) est formé, au moyen du suffixe -éen (-ien), sur le mandéen (la langue des adeptes du mandéisme) mandayyā‘ « gnostiques », dérivé de mandā‘ « connaissance, gnose » (correspond à l’araméen mandā‘, dérivé de yedha‘ « savoir », abrégé de mandā’ dehayyē « gnose de la vie », traduction du grec γ ν ω ̃ σ ι ς ζ ω η ̃ ς .

gnoséologie, gnoséologique, gnoséologiquement

une gnoséologie : une théorie de la connaissance en général.

elle, il est gnoséologique : concerne la connaissance.

gnoséologiquement

Le nom (une) gnoséologie est formé du radical du grec γ ν ω ̃ σ ι ς, -ε ω ς « connaissance » et de -logie tiré du grec -λ ο γ ι ́ α de λ ο ́ γ ο ς « parole, discours ».

gnosie, gnosique

une gnosie : la faculté permettant de reconnaitre, par l’un des sens – toucher, vue, etc. – la forme d’un objet, de se le représenter et d’en saisir la signification.

elle, il est gnosique : concerne la gnosie.

une agnosie :

  • une ignorance volontaire ;
  • une incapacité de reconnaître un objet ou une forme dans une modalité sensorielle donnée, alors que la perception élémentaire au sein de celle-ci est préservée, que la reconnaissance selon les autres modalités est normale et qu’il n’est relevé ni un défaut de familiarité de l’item, ni une perturbation de l’attention ou de la vigilance, ni un affaiblissement intellectuel important, ni un trouble de dénomination secondaire à une aphasie.

une ou agnosique : une malade atteinte d’agnosie, un malade atteint d’agnosie.

une ahylognosie ou agnosie d’intensité (obsolète)

une amorphognosie (anciennement : agnosie d’extensité) : un trouble acquis du traitement des formes et de leur disposition spatiale, se caractérisant par l’incapacité de reconnaitre par le tact seul la forme, le volume et la taille des objets, en l’absence de toute perturbation des sensibilités élémentaires.

une apractognosie ou apracto-agnosie, apraxo-agnosie : une association d’une apraxie et d’une agnosie ; une apraxie constructive.

un syndrome apraxo-agnosique

une asomatognosie (anciennement : somato-agnosie) : une atteinte globale ou segmentaire de l’image du corps.

une astéréognosie (ou stéréoagnosie ?) : un trouble de la perception sensitive élaborée, défini par l’incapacité d’identifier un objet usuel par la simple manipulation tactile sans l’aide de la vue, en l’absence d’un déficit sensitif ou moteur élémentaire.

une autotopo-agnosie : une perte de la représentation, notamment de la localisation et des représentations spatiales relatives des divers éléments du corps, avec atteinte de leur nomination comme de leur image, donc de leur description.

une hémiagnosie : une agnosie limitée à la moitié du corps.

une prosopagnosie : une variété d’agnosie caractérisée par la perte de la reconnaissance des visages, même familiers, vécus comme anonymes, qu’ils se trouvent en présence du patient ou figurent sur une photographie, malgré l’absence de troubles sensoriels ou intellectuels.

une simultanagnosie : un trouble de l’interprétation des scènes et des images complexes.

Le nom (une) gnosie est dérivé du radical du grec γ ν ω ̃ σ ι ς « connaissance », avec le suffixe -ie.

Le nom (une) agnosie est emprunté au grec α ̓ γ ν ω σ ι ́ α « ignorance », par opposition à γ
ν ω ̃ σ ι ς.

gnosticisme, gnostique, gnostiquement

un gnosticisme :

  • la doctrine de la gnose ;
  • l’ensemble des doctrines dualistes qui, durant les premiers siècles du christianisme, ont été rejetées comme hérétiques par l’Église.

elle, il est gnostique : est relative, est relatif à la gnose ou au gnosticisme.

gnostiquement : de manière gnostique.

un agnosticisme : une doctrine ou attitude philosophique qui considère l’absolu inaccessible à l’intelligence humaine.

elle, il est agnostique ou agnosticiste : fait profession d’agnosticisme.

une, un agnostique ou agnosticiste : une partisane, un partisan de l’agnosticisme.

agnostique / athée : Parler français.

Le nom (un) gnosticisme est emprunté à l’anglais gnosticism (dérivé de gnostic).

Le mot gnostique est emprunté au grec γ ν ω σ τ ι κ ο ́ ς « qui concerne l’action de connaitre » et spécialement ο ι ̔ Γ γ ω σ τ ι κ ο ι ́ « ceux qui savent, les Gnostiques ».

gnou

un gnou : un ruminant d’Afrique australe, du genre antilope.
des gnous

Le nom (un) gnou vient d’un mot hottentot.

gnouf, gniouf

un gnouf ou gniouf :

  • une prison ;
  • un poste de police.

Le nom (un) gnouf ou gniouf est un mot d’argot d’origine obscure.

GO

go

1. le go : un jeu d’Extrême-Orient, pratiqué sur un damier formé de 361 points d’intersection, dans lequel chaque joueur, muni d’une cinquantaine de pions, cherche à occuper la plus grande étendue possible et à encercler l’adversaire pour l’empêcher de développer ses pièces.

Lexique du go‎ : Wiktionnaire.

Le nom du jeu de go vient d’un mot japonais désignant un jeu d’origine chinoise (appelé wei-ch’i en chinois) et constitué d’un damier (goban) et de pions blancs et noirs (go-ishi).

2. tout de go :

  • directement, sans préambule ;
  • librement, sans difficulté.

Cette locution est composée de l’adverbe tout, de la préposition de et d’un déverbal de gober.

goal

[en anglais : goal] un but : l’espace délimité par deux poteaux et une barre transversale dans lequel doit pénétrer le ballon ; un point marqué quand le ballon a pénétré dans cet espace.

[en anglais : goal average, point average (au basket et au football américain), run average (au baseball)] un décompte final : la procédure permettant de départager les ex æquo par le calcul de la différence entre le nombre de points ou de buts marqués par un joueur ou par une équipe, et le nombre de ceux qu’ils ont concédés, au cours de plusieurs parties. Dans le domaine du football, on trouve l’expression « différence de buts ».

[en anglais : goal keeper] un gardien (de but)

[en anglais : goal-line technology] un but certifié : une technologie qui permettrait de savoir si un ballon a franchi une ligne de but.

Le nom (un) goal est emprunté à l’anglais goal « but », terme d’origine discutée qui semble avoir désigné d’abord une limite, puis la marque matérielle d’un objectif dans les jeux sportifs. L’anglicisme goal-keeper « gardien de but », propre au français, ne tient pas compte du sens de chacun des termes du mot composé anglais ni de l’ordre déterminant-déterminé de l’anglais, dont la forme abrégée ne peut être que keeper « gardien ».

gobage, gobant

un gobage :

  • l’action de gober ;
  • une ride concentrique faite à la surface de l’eau par un poisson venu gober un insecte ;
  • le fait de croire tout ce qui est raconté.

elle est gobante : est séduisante ; il est gobant : est séduisant.

gobbe, gobbette, gobe, gobette

une gobe ou gobbe :

  • un verre, une gorgée de vin, d’alcool ;
  • une boulette de farine utilisée pour engraisser la volaille ;
  • une boulette de viande empoisonnée destinée à détruire les animaux nuisibles.

une gobette ou gobbette : une mesure de vin délivrée par la cantine de la prison.

Le nom (une) gobbe ou gobe est un déverbal de gober.

gobé

elle est gobée, il est gobé :

  • est avalé(e) prestement en aspirant ;
  • est trompé(e).

gobelet, gobeleterie, gobelèterie, gobeletier, gobeletterie

un gobelet :

  • un récipient à boire, plus haut que large, de forme cylindrique ou légèrement évasée, ordinairement sans anse et sans pied ;
  • le contenu de ce récipient ;
  • un vase dont la matière donnait certaines propriétés thérapeutiques à la liqueur qu’on y laissait séjourner ;
  • le premier des sept offices de la maison du roi, correspondant au service de la table (l’une des fonctions principales de l’échanson étant de présenter le gobelet au roi) ;
  • un récipient en fer-blanc, conique ou tronconique, utilisé dans certains tours de prestidigitation ;
  • un récipient tronconique servant à agiter et à lancer les dés ;
  • la forme donnée à certains arbres fruitiers taillés de manière que le haut ait la même largeur que le bas (une taille en gobelet ;
  • la taille donnant au pied de vigne la forme d’un gobelet, d’une coupe évasée (une vigne en gobelet).

une gobeleterie ou gobeletterie, gobelèterie :

  • une fabrication, un commerce de gobelets et de divers objets en verre ;
  • l’ensemble de ces objets.

une gobeletière, un gobeletier : celle, celui qui fabrique ou vend de la gobeleterie.

un gobeletier : un officier de la maison royale, ayant une charge dans le service du gobelet.

Le nom (un) gobelet est dérivé de l’ancien provençal gobel, avec le suffixe -et*.

gobelin, Gobelins

1. un gobelin : un lutin, un démon familier.

Le nom (un) gobelin remonte sans doute, par l’intermédiaire du latin chrétien gobalus « génie domestique », au grec κ ο ́ β α λ ο ς « lutin, génie malfaisant ».

2. un gobelin :

  • une tapisserie provenant de la manufacture des Gobelins ;
  • une tapisserie de même style.

le travail en gobelin : la technique qui permet d’obtenir cette tapisserie.

Le nom de la manufacture royale des Gobelins, fondée par Colbert à Paris, vient de son emplacement du nom de la famille rémoise qui s’y était établie au 15ème siècle et y faisait, au bord de la Bièvre, de la teinture d’écarlate.

gobelotage, gobeloter, gobeloteur, gobelottage, gobelotter, gobeloteur

un gobelotage ou gobelottage : l’action de gobeloter, de boire avec excès.

gobeloter ou gobelotter :

  • boire à petits coups ;
  • boire des boissons alcoolisées avec excès.

une gobeloteuse ou gobelotteur, un gobeloteur ou gobelotteur : celle, celui qui a coutume de boire avec excès.

Le verbe gobeloter ou gobelotter est dérivé de gobelet ou de sa variante gobelot.

gobemouche, gobe-mouche, gobe-moucherie

un gobemouche ou gobe-mouche :

  • un oiseau ;
  • une plante insectivore ;
  • un piège à insectes.

une, un gobemouche ou gobe-mouche :

  • une badaude ou un badaud, une personne perdant son temps à des futilités ;
  • une personne crédule.

une gobe-moucherie : un attrape-nigaud, une mystification.

Le nom (un) gobemouche ou gobe-mouche est composé de la forme verbale gobe de gober et de mouche.

gobe-mouton

un gobe-mouton : une plante, une pilule empoisonnée destinée à faire mourir les bestiaux.

gober

gober quelque chose :

  • l’avaler prestement en aspirant ;
  • le manger goulument, en mâchant à peine ;
  • l’attraper, le capturer ;
  • croire sans discernement ce qui se dit.

ne pas gober quelqu’un : ne pas l’apprécier, ne pas le supporter.

gober les mouches : rêvasser, perdre son temps.

Le verbe gober vient du gaulois gobbo « bec, bouche » (voir : gobet).

Voir aussi : tout de go (ci-dessus), un gogo (ci-dessous).

Le verbe dégobiller (= vomir) est dérivé du radical de gober.

Le verbe engober (= recouvrir la céramique d’une matière terreuse pour en modifier la couleur) est dérivé de gober. D’où un engobage, un engobe.

goberge

1. une goberge :

  • une petite planche mince ;
  • une petite traverse de bois au-dessous d’un matelas.

Le nom (une) goberge (1) est probablement une altération d’écoperche, peut-être d’après goberger.

2. une, un goberge [Québec] : le nom donné à des poissons marins apparentés à la morue dont la chair est consommée fraiche ou est transformée en une pâte servant à la fabrication de produits économiques imitant les fruits de mer.

une goberge de l’Alaska

voir : Office québécois de la langue française ; Dictionnaire historique du français québécois.

gobergé, goberger, gobergeur

goberger quelqu’un : le nourrir, l’entretenir.

je goberge, tu goberges, il goberge, nous gobergeons, vous gobergez, ils gobergent ;
je gobergeais ; je gobergeai ; je gobergerai ; je gobergerais ;
j’ai gobergé ; j’avais gobergé ; j’eus gobergé ; j’aurai gobergé ; j’aurais gobergé ;
que je goberge, que tu goberges, qu’il goberge, que nous gobergions, que vous gobergiez, qu’ils gobergent ;
que je gobergeasse, qu’il gobergeât, que nous gobergeassions ; que j’aie gobergé ; que j’eusse gobergé ;
goberge, gobergeons, gobergez ; aie gobergé, ayons gobergé, ayez gobergé ;
(en) gobergeant.

se goberger :

  • prendre ses aises, se divertir ;
  • se moquer, se gausser.

je me goberge, tu te goberges, il se goberge, nous nous gobergeons, vous vous gobergez, ils se gobergent ;
je me gobergeais ; je me gobergeai ; je me gobergerai ; je me gobergerais ;
je me suis gobergé(e) ; je m’étais gobergé(e) ; je me fus gobergé(e) ; je me serai gobergé(e) ; je me serais gobergé(e) ;
que je me goberge, que tu te goberges, qu’il se goberge, que nous nous gobergions, que vous vous gobergiez, qu’ils se gobergent ;
que je me gobergeasse, qu’il se gobergeât, que nous nous gobergeassions ; que je me sois gobergé(e) ; que je me fusse gobergé(e) ;
goberge-toi, gobergeons-nous, gobergez-vous ; sois gobergé(e), soyons gobergées, soyons gobergés, soyez gobergé(e)(es)(s) ;
(en) se gobergeant.

une gobergée, un gobergé : celle qui est entretenue, celui qui est entretenu par une gobergeuse ou un gobergeur

Le verbe se goberger est probablement dérivé du moyen français goberge, gouberge « forfanterie » qui remonte, ainsi que le moyen français gobert « facétie, plaisanterie » à gobe « orgueilleux, pétulant (pour une personne), luxuriant, somptueux (pour une chose) », de même origine que gobet.

gobet, gobeter, gobetis, gobette

1. une gobe ou gobbe :

  • un verre, une gorgée de vin, d’alcool ;
  • une boulette de farine utilisée pour engraisser la volaille ;
  • une boulette de viande empoisonnée destinée à détruire les animaux nuisibles.

une gobette ou gobbette : une mesure de vin délivrée par la cantine de la prison.

Le nom (une) gobbe ou gobe est un déverbal de gober.

2. un gobet de pain : un morceau, une bouchée que l’on gobe.

un gobet de viande : un morceau de rebut, un bas-morceau de viande.

un gobet : une cerise.

un chasse au gobet : la chasse pratiquée en faisant happer la perdrix en vol par le faucon ou l’épervier.

prendre un homme au gobet : le saisir sans qu’il s’y attende.

une gobette, un gobet : une personne un peu niaise.

une gobette : une fillette, une jeune fille.

Le nom (un) gobet est dérivé, à l’aide du suffixe -et, du gaulois gobbo « bec, bouche », base de nombreux dérivés, formés souvent indépendamment les uns des autres.

3. gobeter : jeter du mortier ou du plâtre avec la truelle et passer la main ou le bord de la truelle dessus pour le faire entrer dans les joints d’un mur.

je gobète ou gobette, tu gobètes ou gobettes, il gobète ou gobette, nous gobetons, vous gobetez, ils gobètent ou gobettent ;
je gobetais ; je gobetai ; je gobèterai ou gobetterai ; je gobèterais ou gobetterais ;
j’ai gobeté ; j’avais gobeté ; j’eus gobeté ; j’aurai gobeté ; j’aurais gobeté ;
que je gobète ou gobette, que tu gobètes ou gobettes, qu’il gobète ou gobette, que nous gobetions, que vous gobetiez, qu’ils gobètent ou gobettent ;
que je gobetasse, qu’il gobetât, que nous gobetassions ; que j’aie gobeté ; que j’eusse gobeté ;
gobète ou gobette, gobetons, gobetez ; aie gobeté, ayons gobeté, ayez gobeté ;
(en) gobetant.

un gobetis : du plâtre jeté à la truelle ou au balai à la surface d’une muraille et lissé à la truelle ou à la main, de façon à le faire pénétrer dans les joints.

Le verbe gobeter est une variante de copter « frapper la cloche à petits coups avec le battant », littéralement « faire entrer le mortier à petits coups dans les joints ».

gobeur

une gobeuse, un gobeur :

  • une personne, un animal qui gobe, qui avale rapidement et tout rond ;
  • une personne naïve, dépourvue d’esprit critique.

gobi

On lit un gobi pour une gobie (ci-dessous).

une figure de gobi, des yeux de gobi : un air ahuri, stupide.

faire le gobi : prendre un air ahuri, stupide.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

gobichonnade, gobichonnage, gobichonner, gobichonneur

une gobichonnade :

  • un repas copieux, une ripaille ;
  • un amusement, une partie de plaisir.

un gobichonnage : le fait de gobichonner.

gobichonner :

  • savourer, déguster ;
  • faire bombance, faire un bon repas ou des bons repas.

une gobichonneuse, un gobichonneur :

  • une personne gourmande, qui aime festoyer ;
  • une personne qui mène joyeuse vie.

Le verbe gobichonner est composé de gober et de bichonner.

gobie

un gobie : un petit poisson comprenant plusieurs centaines d’espèces marines ou d’eau douce, aux nageoires ventrales formant ventouses, à tête large, aux joues renflées et aux yeux proéminents.

On lit aussi un gobi.

une figure de gobi, des yeux de gobi : un air ahuri, stupide.

faire le gobi : prendre un air ahuri, stupide.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) gobie vient du latin scientifique gobius, en latin classique gobio, voir : goujon.

goblin mode

[en anglais : goblin mode] un rejet des normes et des attentes de la société.

godage

un godage : un faux pli d’une étoffe qui gode ; une forme défectueuse du papier.

voir : goder (1).

godaille, godailler, godaillerie, godailleur

1. une godaille ou une godaillerie : une débauche de table et de boisson.

godailler : se livrer à une débauche de table et de boisson.

une godailleuse, un godailleur : celle, celui qui se livre à la bonne chère, à la boisson ou à la débauche

Le nom (une) godaille est emprunté au moyen néerlandais goed ale, goedale proprement « bonne bière » avec substitution du suffixe péjoratif -aille à la finale -ale qui est encore vivante dans les parlers régionaux. Le sens de faire godaille est peut-être un dérivé régressif de godailler au sens élargi de « riboter, boire et manger avec excès » ou la continuation du premier sens avec contamination sémantique de gogaille.

2. godailler ou goder (1) : pour un vêtement, faire des faux plis.

Le verbe godailler (2) est dérivé de goder (1).

3. une godaille :

  • une cotriade, la part en nature que reçoit chaque marin pêcheur au retour de la pêche, ou la compensation financière équivalant à cette part ;
  • un plat de poisson(s) et de pommes de terre, accompagnés du bouillon dans lequel ils ont cuit ;
  • du vin rouge ajouté à un reste de bouillon (gras), que l’on boit à même l’assiette.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

godan, godant

un godan ou godant : un racontar, un mensonge, un piège, une tromperie.

donner, tomber dans le godan : tomber dans le piège, se laisser abuser, duper

Le nom (un) godan ou godant vient du participe présent de l’ancien français goder « se réjouir, railler » variante de gaudir.

godasse

une godasse : une chaussure.

Le nom (une) godasse est dérivé de godillot.

goddam

un goddam :

  • un juron anglais ;
  • un anglais.

On a lu aussi un godon.

Le nom (un) goddam vient du juron anglais signifiant « Dieu me damne », goddam étant la forme abrégée de God damn me, juron attesté depuis 1640 et sans doute beaucoup plus ancien, comme semblerait l’indiquer la forme goddem de l’ancien français godon, un terme insultant désignant les Anglais (voir l’étymologie de godelureau).

Le juron anglais Goddam (God damn me) est devenu en français Godon dès le moyen français. Jeanne d’Arc l’utilisait. Le personnage de Figaro se moque de l’interjection anglaise dans un faux éloge de la vie britannique où Goddam devient le mot à tout faire. En savoir plus : site de Dominique Didier.

gode

un gode : un godemichet (ci-dessous).

godebert

un godebert : un camail de drap ou de velours, fourré ou non, en usage aux 13ème et 14ème siècle

L’origine du nom (un) godebert est inconnue.

godelureau

un godelureau : un jeune homme aux manières affectées et qui se plait à courtiser les femmes.

On disait aussi un galantin.

Le nom (un) godelureau est composé de l’onomatopée god-, cri d’appel à l’adresse des animaux domestiques, employé également pour désigner ces animaux et désignant péjorativement des personnes depuis le 12ème siècle. Par étymologie populaire, le mot a tantôt été rattaché à gauder/gaudir « se réjouir » du latin gaudere (d’où les graphies gaudelureau, guodelureau), tantôt à goguer « plaisanter », voir : goguenard (d’où la graphie goguelureau). La seconde partie de godelureau provient de galureau, composé de galer (voir : galant) et de lureau, voir : luron.

godemiché, godemichet

un godemichet, godemiché ou gode : un objet en forme de phallus, destiné au plaisir sexuel.

Le nom (un) godemichet ou godemiché est probablement emprunté, par l’intermédiaire du catalan godomacil, à l’espagnol gaudamecí « cuir de Gadames » (gamache 1), l’impératif latin gaude mihi « réjouis-moi » (gaude michi en latin médiéval) n’ayant eu qu’une influence secondaire par étymologie populaire.

godendard

un godendard :

  • une arme à hampe utilisée du 13ème au 15ème siècles ;
  • une grosse scie qui se manie à deux [Québec].

On lit aussi godendart.

Le nom (un) godendard vient du moyen néerlandais goedendach « sorte de hallebarde », arme qui fut ainsi nommée parce qu’elle servait, par ironie, à porter le bonjour (à comparer avec l’allemand gutentag) à l’ennemi.

godenot

un godenot :

  • une figurine de bois ou d’ivoire dont se servaient les escamoteurs pour amuser les spectateurs ;
  • un petit homme mal fait, ridicule.

Le nom (un) godenot est dérivé de godet, avec changement de suffixe de formation obscure (voir aussi croquenot), probablement populaire et dialectal, en particulier poitevin godeneau « vase en terre où l’on fait la rôtie », en vendômois godenot ; et dès 1588 got de noc « estropié » mot suisse d’après le poitevin.

goder

1. goder :

  • pour un vêtement, faire des plis comparables aux godets, parfois dus à une mauvaise coupe ou à un mauvais assemblage de l’étoffe sur la doublure ;
  • se bomber, se boursoufler, par suite du mauvais collage d’un papier, d’un carton, sur un autre.

Le verbe goder (1) est dérivé du radical de godron.

2. goder : être en érection ; jouir.

Le verbe goder (2) est d’origine incertaine, probablement issu de l’ancien français goder « railler; se réjouir » (à comparer avec le moyen français gauder « s’amuser », variante dialectale de gaudir) peut-être par l’intermédiaire de godiller « être en érection » « être en joie, en plaisirs » et peut-être aussi l’ancien bourguignon gaudillos « bon vivant » dont il serait l’abréviation. L’hypothèse d’un rattachement à godille est peu convaincante.

godet

un godet (1) :

  • un gobelet, une timbale, un petit récipient à boire sans pied ni anse ; le contenu de ce récipient ;
  • un petit récipient servant à délayer, recueillir un liquide, une matière ;
  • un petit réceptacle ;
  • un auget attaché à une roue hydraulique ou à une chaine sans fin, à certains appareils de manutention ou de travaux publics ;
  • un petit récipient servant à recueillir l’huile destinée à graisser les différentes pièces d’une machine.

un godet à sodium ou tastena : [nucléaire / fission] un godet fixé à l’extrémité d’une perche permettant de prélever un échantillon de sodium liquide en vue de son analyse radiochimique. Le terme « tastena » est formé par analogie avec le « taste-vin », « Na » étant le symbole chimique du sodium. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

Le nom (un) godet est emprunté au moyen néerlandais kodde « morceau de bois de forme cylindrique », à comparer pour le changement de sens à l’allemand Humpen « morceau de bois », ensuite « hanap ».

un godet (2) : une ondulation, un pli souple, qui va en s’évasant naturellement dans un tissu travaillé en biais.

Le nom (un) godet (2) est dérivé de goder (1).

godferdom, godferdoum, godferdek

godferdom ! godferdoum ! godferdek ! etc. [Belgique] nom de Dieu !

godiche, godichon

une (personne) godiche ou une godichonne, un godichon : une personne qui est d’une maladresse excessive, d’une timidité ridicule.

Le mot godiche est probablement issu, par substitution de suffixe (-iche), de Godon, attesté comme diminutif de Claude ; le mot a pu être secondairement rapproché des dérivés dialectaux du radical onomatopéique god- signifiant « niais » (à comparer avec godelureau).

godille, godiller, godilleur

une godille :

  • un aviron placé dans une encoche à l’arrière d’une embarcation ;
  • une technique de ski.

à la godille :

  • en utilisant cet aviron ;
  • de travers, en zigzag ;
  • en mauvais état.

godiller :

  • manœuvrer une embarcation avec la godille ;
  • skier en godille.

une godilleuse, un godilleur : celle, celui qui godille.

une motogodille : un moteur amovible pouvant se placer à l’arrière d’une embarcation légère.

Le nom (une) godille est d’origine incertaine, bien attesté dans les dialectes de l’Ouest et du Centre.

godillot, godillotisme

un godillot :

  • une chaussure militaire ;
  • une grosse chaussure ;
  • un inconditionnel d’un homme ou d’un parti politique.

Alexis Godillot : le fabricant de brodequins militaires qui créa ce soulier.

le godillotisme : le fait de qualifier de godillots les parlementaires jeunes, inexpérimentés et inconditionnels d’un homme ou d’un parti politique.

godin

un godin : un poêle, un appareil de chauffage de la marque de l’inventeur.

Ce nom vient de celui de l’industriel français J.-B. A. Godin (1817-1888) qui créa un établissement pour fabriquer des appareils de chauffage en fonte.

se godiner

se godiner [Belgique] : se régaler, faire bonne chère.

godinette

une godinette : une jeune femme coquette et galante, une grisette.

embrasser en godinette : embrasser amoureusement.

Le nom (une) godinette est dérivé avec le suffixe du moyen français godin « élégant, coquet », lui-même dérivé de l’ancien français gaudir (du latin gaudere) voir ce mot.

godiveau

un godiveau :

  • un hachis composé de viande, de graisse de rognons de bœuf et d’œufs, ou de poisson, et utilisé comme farce pour des quenelles ou pour la garniture d’un pâté chaud ;
  • des quenelles, ces boulettes elles-mêmes cuites dans de l’eau bouillante ;
  • un pâté chaud, un vol-au-vent dans lequel entrent diverses garnitures ;
  • une petite saucisse à base de viande de porc.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) godiveau est une altération sous l’influence de veau de gaudebillaux, encore attesté dans le poitevin godebeilla « gras-double », composé du radical god– (voir : godelureau) et de beille, forme poitevine de l’ancien français. buille « boyaux » (du latin botulus « tuyau, boudin »), voir aussi : boyau.

godon

un godon : un Anglais, voir goddam (ci-dessus).

godron, godronnage, godronner

un godron :

  • un pli rond et empesé qu’on faisait aux fraises, jabots, manchettes de chemises, et à certaines coiffures de femme ;
  • une moulure ornementale ;
  • une pièce d’orfèvrerie comportant cette ornementation.

un godronnage : l’action de godronner ; son résultat.

un vêtement godronné : qui est repassé et tuyauté à godrons

une pièce d’orfèvrerie godronnée, un ouvrage d’art godronné : qui est bordé(e) de godrons.

un canal circulaire godronné, un corps godronné, un sillon fimbrio-godronné.

une feuille godronnée : en botanique, dont les bords sont plissés naturellement.

godronner :

  • empeser et repasser à godrons ;
  • border de godrons une pièce d’orfèvrerie, un ouvrage d’architecture.

une godronneuse, un godronneur : celle, celui qui fait des godrons.

Le nom (un) godron est dérivé de godet (sens 1), sans doute parce que les vases de ce type présentaient au 14ème siècle des bords gironnés, avec le suffixe diminutif -(e)ron.

goéland

un goéland : un oiseau.

Le nom (un) goéland est emprunté au breton gwelan « mouette », remontant à l’ancien celtique voilenno-, à comparer avec l’ancien écossais gûrplan, en Cornouaille guílan.

goélette

une goélette :

  • une hirondelle de mer ;
  • un navire léger à deux mâts et à voiles auriques ;
  • une voile aurique d’une goélette ou de tout autre bâtiment (une goélette-misaine, une goélette franche ou goélette latine, une voile goélette).

Le nom (une) goélette est probablement dérivé de goéland.

goémon, goémoneux, goémonier

un goémon : un mélange d’algues marines brunes des genres fucus et laminaire, récoltées sur les côtes bretonnes et normandes, que l’on utilise comme engrais ou dont on extrait de la soude et de l’iode.

un goémon d’épave : un goémon rejeté à la côte par la mer.

On a lu goémoneuse, goémoneux, de goémon.

une goémonière, un goémonier : une personne ou un bateau qui fait la récolte du goémon.

Le nom (un) goémon est emprunté au breton goumon « varech ; engrais fait du varech ».

goeridé

les goeridés : une famille d’insectes trichoptères (ou phryganes) Integripalpia limnephiloïdes.

Goethe, goethéen, goethéisme, goethien, goethique, goethisme, goéthite

J.W. Goethe : un écrivain allemand.

elle est goethéenne ou goethienne, il est goethéen ou goethien :

  • est propre à Goethe, a les caractères de sa pensée ou de son art ;
  • adhère à la pensée de Goethe.

On a lu aussi goethique, goëthique.

un os goethien : un os interpariétal (découvert par Goethe).

un goethisme ou goethéisme : le système de pensée émanant de l’œuvre de Goethe.

une goéthite : un minéral secondaire commun, produit par l’altération climatique des minéraux ferreux exposés dans une zone oxydante, voir le site de Pierre Bédard.

goétie

une goétie : une évocation des esprits malfaisants.

Le nom (une) goétie est emprunté au latin goetia (en grec γ ο η τ ε ι ́ α) « magie, sorcellerie ».

gogaille

une gogaille : une bombance, un repas joyeux.

faire gogaille, être en gogailles

Le nom (une) gogaille est dérivé de gogue (voir : goguette), avec le suffixe -aille.

goger

goger : rester longtemps dans l’eau.

goger une maladie : la couver. [Suisse]

je goge, tu goges, il goge, nous gogeons, vous gogez, ils gogent ;
je gogeais ; je gogeai ; je gogerai ; je gogerais ;
j’ai gogé ; j’avais gogé ; j’eus gogé ; j’aurai gogé ; j’aurais gogé ;
que je goge, que tu goges, qu’il goge, que nous gogions, que vous gogiez, qu’ils gogent ;
que je gogeasse, qu’il gogeât ; que j’aie gogé ; que j’eusse gogé ;
goge, gogeons, gogez ; aie gogé, ayons gogé, ayez gogé ;
(en) gogeant.

goglu

un goglu (des prés): un oiseau d’Amérique qui fréquente les lieux couverts d’herbes hautes et dont le mâle, en été, est connu pour son plumage fortement contrasté, ainsi que pour son chant singulier et enjoué.

un goglu [Québec] :

  • un hâbleur, un individu qui aime se faire valoir (souvent à l’excès) ;
  • un railleur, un mauvais plaisant, un joueur de tours ;
  • un goulu, un glouton.

voir le Dictionnaire historique du français québécois (qui indique des dérivés).

Le nom (un) goglu vient probablement du moyen français goguelu « qui se pavane », lui-même de l’ancien français gogue (voir : goguette).

à gogo

à gogo : en abondance, autant qu’on le désire

Le mot (à) gogo est le redoublement de la syllabe initiale de l’ancien français gogue (voir : goguette).

gogo, gogotisme

un gogo : une personne crédule.

un attrape-gogo : un attrape-nigaud

un gogotisme : le fait d’être gogo.

Le nom (un) gogo est le redoublement plaisant de la syllabe initiale de gober.

gogol

un gogol ou googol : le nombre écrit avec le chiffre 1 suivi de cent zéros.

Le nom de Google est une déformation de googol.

gogs, gogue

1. une gogue :

  • une grosse saucisse composée d’herbes hachées finement, de sang et de viande de porc coupée en dés ;
  • un boudin, une saucisse ;
  • une sorte de ragout.

2. des gogues ou gogs : des lieux d’aisances, des latrines.

Le nom (des) gogues ou gogs est l’apocope de goguenot au sens de « vase de nuit » et (au pluriel) « lieux d’aisances ».

goguelu

elle est goguelue : est vaniteuse, présomptueuse.
il est goguelu : est vaniteux, présomptueux.

Le mot goguelu est dérivé de gogue (voir : goguette). Voir aussi : goglu.

goguenard, goguenardement, goguenarder, goguenarderie, goguenardise

elle est goguenarde, il est goguenard :

  • plaisante en se moquant ;
  • est narquoise ou narquois.

goguenardement : de manière goguenarde.

goguenarder : dire des plaisanteries moqueuses, des railleries.

une goguenardise ou une goguenarderie :

  • une attitude, une disposition d’esprit moqueuse ;
  • une manifestation de moquerie, de raillerie.

Le mot goguenard est dérivé de gogue (voir : goguette); le suffixe -enard viendrait de mentenard « menteux ».

goguenot

un goguenot :

  • un pot à cidre ;
  • un pot de chambre ;
  • un lieu malpropre, peu attirant.

des goguenots : des lieux d’aisances, des toilettes, des chiottes.

Le nom (un) goguenot est un dérivé burlesque du radical de goguenard sous l’influence, peut-être, du dialectal godeneau « vase à boire ».

gogues

des gogues : voir gogue (ci-dessus).

goguette

être en goguette :

  • être de bonne humeur, sous l’effet du vin et de la bonne chère ;
  • avoir l’esprit festif.

une goguette : un propos joyeux, une plaisanterie.

une goguette :

  • une société chantante, à Paris, au 19ème siècle ;
  • un cabaret où elle se produisait.

Le nom (une) goguette est dérivé de l’ancien français gogue « plaisanterie, raillerie » vraisemblablement issu du radical onomatopéique gog qui exprimerait la joie et qui serait à rapprocher, pour la partie vocalique, de kok (à comparer avec coq) et, pour la partie consonantique, de gag (à comparer avec gaga) ; suffixe -ette.

goï

Les juifs disent un goï ou goy pour une personne qui n’est pas de leur religion, notamment un chrétien.
des goïs ou goïm, goys, goyim.

Le nom (un) goy ou goï est emprunté à l’hébreu moderne gōy, au pluriel gōyim « non-juif, chrétien » en hébreu biblique « peuple, nation » « peuple d’Israël » « peuples non-juifs », à comparer avec le provençal gouien « les chrétiens ».

goidélique

elle, il est gaélique : est relative, est relatif aux Gaëls, des habitants du nord de l’Écosse.

On a lu aussi goidélique.

le gaélique : un groupe de dialectes celtes d’Irlande et d’Écosse.

Le mot gaélique vient de l’anglais gaelic désignant les dialectes celtes modernes d’Irlande et d’Écosse depuis le 18ème siècle, dérivé de Gael, nom donné aux peuples celtiques écossais, puis irlandais, par altération de l’ancien écossais Gaidheal, correspondant à l’ancien irlandais Gaidel, Goidel.

goignade

une goignade : une ancienne danse d’Auvergne analogue à la bourrée.

L’origine du nom (une) goignade est incertaine ; cette danse étant proche de la bourrée on pourrait y voir un dérivé de cogner « frapper, heurter » qui présente parfois des formes du type gougn– ; suffixe -ade.

goinfre, goinfrer, goinfrerie

une, un goinfre :

  • un parasite ;
  • une personne qui mange avec excès, avidement et salement.

elle est goinfre : est gloutonne, goulue, vorace.
il est goinfre : est glouton, goulu, vorace.

goinfrer :

  • faire manger quelqu’un avec excès ;
  • fournir largement.

ne faire que goinfrer : manger avec excès.

se goinfrer :

  • manger comme un goinfre ;
  • toucher beaucoup d’argent.

une goinfrerie :

  • une gloutonnerie, une voracité ;
  • un repas de goinfre.

L’origine du mot goinfre est incertaine.

goitre, goitreux, goitrigène

un goitre :

  • une augmentation de volume du corps thyroïde, en principe homogène, de nature inflammatoire, hyperplasique ou tumorale ;
  • dans un sens plus strict, augmentation de volume liée à une hypertrophie ou à une hyperplasie des vésicules thyroïdiennes, sous l’effet d’une stimulation exagérée de leur épithélium par l’hormone thyréotrope hypophysaire ;
  • une expansion membraneuse qui pend à la partie inférieure du cou de certains animaux.

elle est goitreuse, il est goitreux :

  • est de la nature du goitre ; a rapport au goitre ; en est affecté(e) ;
  • pour un animal, présente à la partie inférieure du cou une expansion membraneuse.

un facteur alimentaire goitrigène : qui provoque, qui favorise un goitre.

On a lu aussi un goître et goîtreux.

Le nom (un) goitre qui parait originaire des parlers de la région rhodanienne, est un dérivé régressif de l’ancien français goitron « gorge, gosier », dérivé du latin populaire gutturio, lui-même du latin classique guttur « gorge, gosier ».

gold

[en anglais : gold] de couleur or ou dorée.

[en anglais : gold standard] une référence standard : une méthode ou un examen dont la fiabilité permet d’en faire un étalon, en particulier dans les essais cliniques.

[en anglais : gold plating] une surtransposition : une transposition d’une directive qui en étend les dispositions au-delà de ce qui est expressément prévu.

[en anglais : gold-point] en régime de convertibilité, les valeurs fixes entre lesquelles sont compris les taux de change.

Le mot anglais gold « or » est attesté comme adjectif, parfois substantif, pour désigner une couleur jaune doré depuis le 15ème siècle.

Le nom gold-point est emprunté aux mots anglais gold « or » et point « point », que l’on employait dans les expressions gold export point « point d’exportation de l’or » et gold import point « point d’importation de l’or ».

golden

une golden (delicious) : une pomme à chair juteuse et parfumée, à peau jaune doré ou vert pâle.

[en anglais : golden share] une action en or ou action spécifique : une action réservée à certains investisseurs, en particulier l’État, et assortie d’un droit de veto.

[en anglais : golden parachute] un parachute doré : une importante compensation financière qu’une entreprise s’engage, lors du recrutement d’un dirigeant ou d’un cadre, à verser à celui-ci en cas de licenciement ou de modification significative de son contrat de travail.

[en anglais : golden hello] un pont d’or : un avantage exceptionnel proposé à une personne pour l’inciter à rejoindre une entreprise.

un golden boy : un jeune et brillant professionnel de la spéculation boursière.

Ce nom est emprunté à l’expression anglaise composée de golden « d’or, doré », et de boy « garçon, jeune homme », à rapprocher de jeunesse dorée, blouson doré.

golée

une golée : une gorgée. [Suisse]

golem

un golem : dans la tradition juive d’Europe orientale, un être artificiel à forme humaine que l’on dote momentanément de vie en fixant sur son front le texte d’un verset biblique.

Le golem ! Les billets de François Jacquesson.

Le nom (un) golem vient de l’hébreu biblique gōlem « masse informe, embryon », en hébreu mishnaïque « gros morceau, masse, tas », en hébreu médiéval « créature artificielle douée de vie ».

golf, golfeur

le golf : le sport qui consiste à lancer une balle à l’aide d’un club dans une série de dix-huit (parfois neuf) trous espacés, en un nombre minimal de coups.

un golf : un terrain pour le pratiquer.

des culottes de golf, un (pantalon de) golf

un golf [Belgique] : une veste longue en laine pour dames, un cardigan.

une golfeuse, un golfeur : celle, celui qui pratique ce sport.

un minigolf : un golf miniature, un jeu.

Lexique du golf : Office québécois de la langue française ; Wiktionnaire.

Le nom (un) golf est emprunté à l’anglais golf désignant un jeu d’origine écossaise (la prononciation écossaise [gouf], parfois interprétée [gɔf] en Angleterre, expliquant les différentes graphies du terme).

golfe

un golfe : une vaste avancée de la mer à l’intérieur des terres.

Golfes et baies en français‎ : Wiktionnaire.

le golfe de la jugulaire, un golfe temporal ou golfe frontotemporal, un golfe vortiqueux.

Le nom (un) golfe est emprunté à l’italien golfo « golfe », du bas latin culfus, colfus, altération de colpus, emprunté au grec κ ο ́ λ π ο ς de même sens. Ce nom a concurrencé pendant les 15ème et 16ème siècles la forme autochtone gouffre, attestée au sens de « golfe ».

golfique

elle, il est golfique : concerne le golf.

Golgotha, golgotha, golgother

Le Golgotha : une colline de Palestine, située près de Jérusalem, où avaient lieu les mises à mort et sur laquelle Jésus-Christ fut crucifié, d’après les évangiles.

un golgotha : un lieu de supplices.

golgother : souffrir le martyre.

Ce nom vient du latin chrétien Golgotha, en grec Γ ο λ γ ο θ α ̃, de l’araméen gulgūltá « crâne » (à comparer avec l’hébreu biblique gulgōlet).

Le nom (un) calvaire est emprunté au latin chrétien calvaria « crâne », nom du lieu où fut crucifié le Christ au nord de Jérusalem, qui traduit le grec κ ρ α ν ι ́ ο ν « crâne » lui-même traduit de l’araméen gulgoltâ « crâne » et aussi « sommet, citadelle » (transcrit par le grec Γ ο λ γ ο θ α ̃).

goliard

un goliard : aux 14ème et 15ème siècles, un clerc étudiant pauvre, en marge de l’Église, vivant de mendicité ou d’expédients, parfois au service de condisciples riches, écrivant souvent une littérature satirique.

une satire goliarde : qui est le fait des goliards.

Le nom (un) goliard serait soit dérivé à l’aide du suffixe -ard de l’ancien français gole, goule (gueule), avec l’intercalation d’un -i- probablement d’aprèsle nom du géant Goliath, en latin médiéval Golias, soit dérivé du nom de Goliath, avec substitution de suffixe (-ard), ou serait dérivé avec le suffixe d’origine germanique -ard de l’élément goli– représentant le radical du verbe protogermanique gōljan dont le sens général serait « crier, chanter, divertir ». Signifiant à l’origine « bouffon, jongleur », goliard aurait ensuite été rattaché par étymologie populaire à gole, goule (gueule), d’où le sens de « glouton, gourmand » et à Goliath, symbole des ennemis de l’Église (symbolisée par David), par allusion aux poésies satiriques souvent anticléricales que déclamaient les Goliards.

Goliath, goliath

David et Goliath

un goliath :

  • un géant ou un homme de très grande taille ;
  • un nom usuel donné au genre Goliathus, un énorme coléoptère cétoniidé d’Afrique pouvant mesurer jusqu’à 120 mm.

Le latin chrétien Goliath, en grec Γ ο λ ι α ́ θ, en hébreu biblique Golyāt, est le nom d’un géant philistin dans la Bible.

gollot, golloter

un gollot : en alpinisme, un piton à expansion, que l’on enfonce dans un trou creusé au tamponnoir.

des pitons gollot

golloter : en alpinisme, poser des gollots, les enfoncer au marteau dans des trous creusés au tamponnoir.

Ce mot a d’abord été employé comme terme technique pour un bec de cane pour devantures (bec de cane Gollot d’après le nom du fabricant) et pour les pitons servant à fixer des suspensions au plafond : piton Gollot ou piton-gollot.

golmelle, golmotte

une golmelle ou golmotte : le nom vulgaire de l’amanite rougeâtre ou vineuse.

une fausse golmelle ou fausse golmotte : le nom vulgaire de l’amanite panthère.

On a lu aussi golmote.

Le nom (une) golmelle est une variante de coulemelle.

gomarisme

un gomarisme : la doctrine du théologien protestant Gomar.

Gombette

la loi Gombette : un recueil de coutumes en latin, rédigé en Gaule à la fin du vesiècle pour ses sujets germains sur ordre de Gondebaud ou Gombaud, roi des Burgondes.

Le nom de la loi Gombette a été formé sur le nom de Gondebaud, ou Gombaud, roi de Bourgogne (473-516), en raison de son œuvre de législateur.

gombo

un gombo :

  • une plante tropicale ;
  • son fruit ;
  • une préparation culinaire utilisant ce fruit.

Le nom (un) gombo est un terme des Antilles françaises issu du bantou de région angolaise ki-ngombo.

goménol, goménolé

Gomen : une localité de Nouvelle-Calédonie.

un goménol [nom déposé] : un liquide huileux antiseptique et cicatrisant.

un produit goménolé : qui renferme du goménol.

gomina, gominé, se gominer

une gomina [nom déposé] : une pommade servant à maintenir les cheveux collés.

une chevelure gominée : qui est enduite de gomina.

se gominer : passer sa chevelure à la gomina.

Le nom de la marque déposée Gomina est emprunté à l’hispano-américain d’Argentine gomina « cosmétique pour fixer les cheveux » dérivé de l’espagnol goma (gomme).

gommage

un gommage :

  • l’action de gommer, d’imprégner ou d’enduire de gomme ; le résultat de cette action ;
  • l’action de recouvrir de gomme une plaque offset ou une pierre lithographique ;
  • l’action de gommer, d’effacer un trait de crayon, une tache d’encre :
  • l’action de nettoyer profondément la peau au moyen de plantes ou de procédés chimiques ; le résultat de cette action ;
  • l’action d’atténuer ou d’effacer ; le résultat de cette action.

un dégommage :

  • l’action de dégommer, de retirer de la gomme ;
  • une destitution, un renvoi d’un emploi ;
  • une ruine morale ou physique.

un engommage : le fait d’enduire de gomme.

gommant

un produit gommant : qui permet un nettoyage de la peau.

gomme

une gomme :

  • une substance visqueuse et transparente qui suinte du tronc de certains arbres ;
  • un morceau de caoutchouc servant à effacer ;
  • une colle sèche, agissant au contact d’un liquide ;
  • une lésion inflammatoire de l’hypoderme.

une boule de gomme : une confiserie.

mystère et boule de gomme : c’est compliqué ou secret.

à la gomme : qui est sans valeur, sans intérêt.

mettre la gomme : accélérer.

une gomme (à mâcher) : un chewing-gum. [Québec]

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la gomme à mâcher : Wiktionnaire.

une gomme à réserve : [arts] le produit servant à masquer certaines zones d’un support à peindre, que l’on enlève une fois la couleur appliquée. En anglais : drawing gum. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

Le nom (une) gomme est emprunté au bas latin gummi « gomme ».

Le nom anglo-américain chewing-gum signifie littéralement « gomme pour la mastication ».

Le nom (une) glu vient du bas latin glus, glutis, en latin gluten, glutinis « glu, gomme, colle ».

Le nom (une) gutta-percha (= un latex des feuilles d’un arbre de Malaisie) vient du malais getah perchagetah « gomme, sécrétion » a été assimilé au latin gutta « goutte, larme » et percha est le nom malais du type d’arbre produisant cette substance.

Le nom un ladanum (on a lu aussi labdanum) est emprunté au grec dorien λ α ́ δ α ν ο ν « gomme du ciste », transcrit dans le latin ladanum tandis que ledanum rend compte du grec. λ η ́ δ α ν ο ν et que la forme laudanum s’explique probablement par attraction de laus « louange ».

Le nom (un) mastic est emprunté au bas latin masticum, altération du latin classique mastiche, lequel est emprunté au grec μ α σ τ ι ́ χ η « gomme du lentisque ».

gommé

elle est gommée, il est gommé :

  • est enduite, enduit, imprégné(e) de gomme, de colle ;
  • est enduite ou enduit de gomina ;
  • a une attitude raide, apprêtée ;
  • pour un liquide, est additionné(e) de gomme ;
  • est effacé(e).

elle est dégommée, il est dégommé :

  • à quoi l’on a enlevé la gomme ;
  • est décollé(e) ;
  • est destitué(e) ;
  • a perdu sa prestance, sa belle apparence.

gomme-gutte

une gomme-gutte : une résine jaune produite par divers arbrisseaux.

gomme-laque

une gomme-laque : une résine sécrétée par des insectes parasites vivant sur certains arbres, soluble dans l’alcool et utilisée notamment comme vernis.

gommer

gommer :

  • enduire, imprégner de gomme ;
  • enduire d’une substance qui colle ;
  • atténuer ;
  • faire disparaitre.

dégommer :

  • enlever la gomme de quelque chose ;
  • décoller ;
  • enlever l’enduit gommeux des cocons de vers à soie ;
  • décoller les segments du piston, à l’aide de la manivelle, pour faciliter le démarrage ;
  • destituer quelqu’un de ses fonctions ;
  • surpasser, supplanter ;
  • quitter un lieu [Suisse].

se dégommer :

  • s’entretuer ;
  • vieillir.

engommer : enduire de gomme.

Les verbes gommer, dégommer et engommer sont dérivés de gomme.

gomme-résine

une gomme-résine : un mélange naturel de gomme et de résine.

une substance gommo-résineuse : qui est composée de gomme et de résine.

gommette

une gommette : un petit morceau de papier gommé ou adhésif.

gommeuse, gommeux

un gommeux : un dandy, un gandin.

une gommeuse : une chanteuse de café-concert.

elle est gommeuse, il est gommeux :

  • produit de la gomme ;
  • en contient ;
  • est de la nature de la gomme ;
  • est prétentieuse ou prétentieux.

gommier

un gommier :

  • un arbre qui produit de la gomme ;
  • un bateau de pêche [Antilles].

gommifère

un arbre gommifère ou gummifère : qui produit de la gomme.

gommo-résineux

une substance gommo-résineuse : qui est composée de gomme et de résine.

gommose

une gommose : une maladie des plantes, des arbres fruitiers.

gomor

un gomor : une mesure de capacité pour les grains et les matières sèches, en usage chez les Hébreux et les Égyptiens, représentant selon les époques 1 à 3 litres environ.

Le latin chrétien gomor, en grec γ ο μ ο ́ ρ, est empruté à l’hébreu biblique ōmer, nom d’une mesure de capacité.

Gomorrhe, gomorrhéen

Sodome et Gomorrhe : selon la Genèse, deux villes détruites par une « pluie de feu » venant de Dieu.

une Gomorrhéenne, un Gomorrhéen : une habitante, un habitant de Gomorrhe.

elle est gomorrhéenne, il est gomorrhéen :

  • est de Gomorrhe ;
  • est saphique, est relative, est relatif à l’homosexualité féminine.

une gomorrhéenne : une femme homosexuelle, une lesbienne.

gomphe, gomphidé

un gomphe : un nom vernaculaire et un genre d’insectes odonates anisoptère dont les libellules ont un abdomen renflé juste avant l’apex, leur donnant un aspect claviforme, de clou.

les gomphidés : une famille d’insectes odonates anisoptères aeshnoïdes.

gomphide

un gomphide : le genre de champignons basidiomycètes comestibles, qui croissent sous les résineux et sont caractérisés par des lamelles épaisses, entourées d’une cortine visqueuse, se transformant, à maturité, en un léger bourrelet en haut du pied.

Ce nom est dérivé du grec « clou », avec le suffixe -ide.

gomphocère

un gomphocère : un nom vernaculaire d’un insecte orthoptère de la famille des acrididés aux longues antennes en massue.

gomphomastacidé

les gomphomastacidés : une famille d’insectes orthoptères cælifères eumastacoïdes.

gomphose

une gomphose : une syndesmose (ou synfibrose) entre deux pièces osseuses dans laquelle l’une est enfoncée dans l’autre à la manière d’un coin ou d’un clou. Une telle liaison n’existe pas véritablement dans les structures du corps humain. Tout au plus peut-on imaginer qu’un fragment osseux enfoncé dans un os à l’occasion d’une fracture puisse réaliser une telle disposition. Ce terme a été improprement appliqué à la connexion dento-alvéolaire ; en réalité, cette connexion est de caractère ligamentaire et non rigide comme le serait une gomphose ; c’est une syndesmose type.

Le nom (une) gomphose est emprunté au grec γ ο ́ μ φ ω σ ι ς « articulation », de γ ο ́ μ φ ο ς « cheville, jointure ».

gon

un gon : un grade, une mesure d’angle.

gon(o)-

1. gon(o)– vient du grec γ ο ́ ν υ « genou » : gonalgie, gonarthrite, gonarthrose, gonocèle, gonométrie.

2. gon(o)– vient du grec γ ο ́ ν ο ς « semence, germe ».

voir : CNRTL.

gonadal, gonade, gonadique, -gonadisme

elle est gonadale, il est gonadal : est relative, est relatif aux gonades.
elles sont gonadales, ils sont gonadaux

une gonade :

  • une glande génitale qui produit les gamètes et sécrète des hormones sexuelles ;
  • le testicule chez l’homme, l’ovaire chez la femme :
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle, il est gonadique : est relative, est relatif aux gonades.

une agénésie gonadique, des cordons gonadiques, une crête gonadique, une cybernine gonadique, une dysgénésie gonadique, des inhibines gonadiques, une rétroaction gonadique, un sexe gonadique, un stroma gonadique

elle, il est hypogonadique : caractérise une sécrétion gonadique insuffisante.

une tumeur germinale extragonadique

un hypogonadisme : l’ensemble des manifestations dues à une insuffisance de sécrétion des glandes génitales.

Le nom (une) gonade est formé sur le grec γ ο ν η ́ « action d’engendrer ; ce qui engendre » d’où « semence, germe; organes de la génération ».

gonadoblastome

un gonadoblastome : une tumeur survenant presque toujours sur une gonade dysgénétique, et le plus souvent chez des enfants porteurs d’une ambigüité sexuelle, et possédant un chromosome Y.

gonadocrinine

une gonadocrinine : un peptide produit par la granulosa, cybernine de structure proche de celle de la LH-RH (Luteinizing Hormone Releasing Hormone ou lutéolibérine).

gonadodigital

un syndrome optorétino-gonadodigital

gonadolibérine, gonadoréline

une gonadolibérine : l’hormone hypothalamique stimulant la libération par l’antéhypophyse des hormones LH et FSH.

On lit aussi une gonadoréline.

gonadophorique

un sexe gonadophorique ou sexe génital interne : le sexe défini par l’anatomie des organes génitaux internes.

gonadostimuline

une gonadostimuline : une hormone qui agit sur le développement et le fonctionnement des gonades.

gonadotrope

elle, il est gonadotrope : agit sur les gonades.

une hormone choriogonadotrope

une hormone gonadotrope.

gonadotrophine, -gonadotrophique, gonadotropine

une gonadotrophine ou gonadotropine : une gonadostimuline, une hormone stimulant les gonades.

une choriogonadotrophine

une hypergonadotrophinurie

une hypogonadotrophinurie

elle, il est hypogonadotrophique : est en rapport avec une insuffisance de sécrétion des hormones gonadotropes ou gonadotrophines.

gonakié, gonakier

un gonakié ou gonakier : un arbre du Sénégal dont les gousses sont utilisées en tannerie.

Le nom (un) gonakié ou gonakier vient d’un mot indigène utilisé par les Wolofs ou Ouolofs.

gonalgie

une gonalgie : une douleur localisée au genou quelle qu’en soit la cause.

gonange

un gonange ou gonophore, gonozoïde : un polype reproducteur dans une colonie d’hydrozoaires.

gonapophyse

les gonapophyses : chez les insectes archéognathes, les appendices pairs surmontant le gonopore, formant des genitalia. On lit aussi l’apophyse génitale, les gonopodes.

gonarthose

une gonarthose : une arthrose localisée au genou.

goncier

un goncier (en argot) : un gonze.

gond

un gond : une pièce de métal servant de pivot aux battants de portes, de fenêtres.

sortir de ses gonds : ne plus se maitriser, se mettre en colère.

Le nom (un) gond est emprunté au bas latin gomphus « gond », emprunt tardif au grec γ ο ́ μ φ ο ς « gond ».

Le verbe engoncer est dérivé de gond d’après l’ancien pluriel gons, par comparaison ironique entre une personne engoncée jusqu’au cou dans un vêtement et un pivot enfoncé dans un gond.

Gond, gond

les Gonds : la plus nombreuse des populations formant le groupe septentrional du dravidien, qui a donné son nom au Gondwana où ils résident.

une tribu gond

le gond : leur dialecte.

gonder

gonder une porte, gonder une fenêtre : poser des gonds.

Ce verbe est dérivé d’un gond (ci-dessus).

gondolage, gondolant, gondole, gondolé, gondolement, gondoler, gondolier

un gondolage ou gondolement : l’action de gondoler, de se gondoler ; son résultat.

elle est gondolante, il est gondolant :

  • se bombe et se déforme ;
  • est très drôle.

une gondole :

  • une barque en usage à Venise ;
  • ce qui en a la forme ;
  • un meuble à rayonnage présentant deux faces d’exposition.

elle est gondolée, il est gondolé :

  • a la forme d’une gondole ;
  • est bombé(e), déformé(e).

gondoler ou se gondoler : se recourber comme les extrémités d’une gondole, se bomber, se déformer.

se gondoler : se tordre de rire.

une gondolière, un gondolier : une batelière, un batelier qui conduit une gondole.

Le nom (une) gondole est emprunté à l’italien gondola « petite embarcation », d’origine vénitienne, emprunté, par l’intermédiaire de la forme condura au grec byzantin κ ο ν τ ο υ ́ ρ α tiré du bas grec κ ο ́ ν τ ο υ ρ ο ς « à queue courte, raccourci », composé du grec κ ο ν τ ο ́ ς « petit » et ο υ ̓ ρ α ́ « queue ».

Gondwana, gondwanien

Gondwana : le continent austral issu de la disjonction de la Pangée, au Carbonifère [- 200 millions d’années] et regroupant ce qui correspond désormais à l’Amérique du Sud, l’Afrique, Madagascar, l’Inde, l’Australie et l’Antarctique.

elle est gondwanienne, il est gondwanien : est du Gondwana.

-gone

1. -gone est tiré du grec γ ω ν ι ́ α « angle ».

un chiligone ou chilogone : un polygone à mille angles et mille côtés.

Le nom (un) corégone (= un poisson de lac) est formé de coré- tiré du grec κ ο ́ ρ η « pupille » et de -gone tiré du
grec γ ω ν ι ́ α « angle ». On a lu aussi corrégone.

un décagone : un polygone à dix côtés et dix angles ; un ouvrage de fortification constitué de dix bastions. D’où : décagonal.

une diagonale : une droite qui joint deux sommets non consécutifs d’un polygone ou d’un polyèdre ; une ligne traversant obliquement une surface, un espace ; autres sens : CNRTL). D’où : diagonal, diagonalement.

un dodécagone : un polygone à douze angles et douze côtés). D’où : dodécagonal.

un ennéagone : un polygone à neuf angles et neuf côtés. D’où : ennéagonal.

une figure équiangle : dont les angles sont égaux.

un gon : un grade, une mesure d’angle.

gonio- : voir ci-dessous

un hendécagone : un polygone à onze angles et onze côtés.

un heptagone : un polygone à sept côtés et sept angles. D’où : heptagonal.

un hexagone : un polygone à six angles et six côtés. D’où : hexagonal.

un hypergonar [nom déposé] : un objectif spécial.

elle, il est isogone : a des angles respectivement égaux ; joint des points de même déclinaison magnétique. D’où : isogonal.

un myriagone : un polygone de dix-mille côtés.

un octogone : un polygone à huit angles, donc huit côtés. D’où : octogonal.

orthogonal : qui forme un angle droit ; qui est perpendiculaire. D’où : orthogonalement, une orthogonalité.

un triangle oxygone : acutangle, dont tous les angles sont aigus.

un pentadécagone ou un pentédécagone : un polygone qui a quinze angles et quinze côtés.

un pentagone : un polygone qui a cinq angles et cinq côtés. D’où : pentagonal.

un polygone : une ligne fermée avec plusieurs angles et plusieurs côtés droits ; un champ de tir et de manœuvres. D’où : polygonal, une polygonation.

On a lu au 19ème siècle quinquagone pour pentagone, sexagone pour hexagone.

un téragone : un polygone ayant beaucoup de côtés.

un tétragone : une plante potagère.

trigon(o)- : qui a trois angles.

2. -gone : voir -gonie (ci-dessous).

un oogone : la cavité renfermant la cellule qui deviendra l’oosphère chez les Cryptogames ; la cellule mère des gamètes femelles.

gone

un gone : un jeune enfant, un gosse.

On a parfois lu un gône.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) gone est un mot des dialectes francoprovençaux en particulier lyonnais, dérivé régressif de goner « vêtir sans gout », goné « mal habillé ; dont les vêtements sont sales et en désordre », mots surtout représentés en francoprovençal.

gonelle

1. une gonelle ou gonnelle (1) : un poisson, scientifiquement appelé centronote, connu aussi sous le nom de papillon de mer.

L’origine du nom (une) gonelle ou gonnellle (1) est incertaine.

2. une gonne (1) ou gonelle, gonnelle (2) : une grande robe à manches portée au Moyen Âge notamment par les moines bénédictins.

Le nom (une) gonne (1) vient du bas latin gŭnna « vêtement de peau, fourrure », d’origine étrangère difficile à préciser.

gonfalon, gonfalonier, gonfalonnier, gonfanon, gonfanonier

un gonfalon ou gonfanon :

  • une bannière terminée par plusieurs fanons, suspendue à un fer de lance, sous laquelle venaient se ranger les vassaux d’un seigneur en temps de guerre ;
  • une bannière ;
  • un meuble d’armoiries.

une gonfalonière ou gonfalonnière, gonfanonière, un gonfalonier ou gonfalonnier, gonfanonier : celui qui porte le gonfalon ; un titre du chef de certaines républiques d’Italie.

Le nom (un) gonfanon, de l’ancien bas francique gundfano « bannière de guerre » (à comparer avec l’ancien haut allemand gundfano composé de gund « bataille » et de fano, voir : fanon, fanion) est devenu gonfalon par dissimilation des nasales.

gonflable, gonflage, gonflant, gonfle, gonflé, gonflement, gonfler, gonflette, gonfleur

elle, il est gonflable : prend sa forme par gonflage.

elle, il est dégonflable : peut être dégonflé(e).

un gonflage : l’action de remplir d’air, de gaz.

un dégonflage :

  • l’action de dégonfler, de se dégonfler ;
  • un manque de détermination, de courage ou d’audace au moment d’agir ;
  • un abandon par lâcheté.

un regonflage :

  • l’action de regonfler ; le résultat de cette action ;
  • un apport d’engrais phosphaté dans les interlignes de semis forestiers, avec enfouissement par travail du sol.

elle est gonflante, il est gonflant :

  • augmente ou fait augmenter de volume ou d’intensité ;
  • donne plus d’intensité aux impressions, aux émotions ;
  • remplit d’orgueil ;
  • est énervante ou énervant, pénible.

une dégonflarde ou dégonflée, un dégonflard ou dégonflé : une personne qui manque de
détermination, de courage ou d’audace au moment d’agir

une gonfle :

  • une congère ;
  • une affaire compromettante.

On lit gonfle pour gonflé, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une dégonfle : un abandon, un manque de courage.

Aujourd’hui, la langue familière utilise encore être gonflé pour « être audacieux », et la langue populaire être gonflant pour « être énervant », c’est-à-dire capable de faire se gonfler autrui de colère. Il n’est donc guère étonnant que ce soit à cette même racine bhel que l’on rattache les verbes gonfler, enfler et souffler. En savoir plus : Académie française.

elle est gonflée, il est gonflé :

  • est empli(e) ou distendu(e) par un corps généralement gazeux ou liquide ;
  • dont le nombre, le volume s’est accru ;
  • a été amplifié(e), exagéré(e) dans un but frauduleux ;
  • se caractérise par de l’emphase ;
  • est rempli(e) d’impressions fortes, d’émotions intenses ;
  • est rempli(e) d’orgueil, de vanité ;
  • est rempli(e) d’énergie, de courage ;
  • est excessivement hardi(e).

elle est dégonflée, il est dégonflé :

  • a perdu son gonflement, est vidé(e) de son air ;
  • a perdu du volume ;
  • manque de détermination, de courage ou d’audace au moment d’agir ;
  • se retire ou s’est retiré(e) lâchement d’une affaire.

un gonflement :

  • l’action ou le fait d’augmenter en volume ; son résultat ;
  • l’augmentation d’une quantité ;
  • l’intensification des impressions, des émotions.

un dégonflement :

  • l’action de dégonfler quelque chose, de se dégonfler ; le résultat de cette action ;
  • le fait de perdre du volume ;
  • le fait de perdre son importance, son intensité, d’être ramené à de justes proportions.

un regonflement : l’action de regonfler ; le résultat de cette action.

gonfler :

  • rendre ample ou plus ample ;
  • augmenter le volume ;
  • encombrer l’appareil digestif ;
  • augmenter le nombre, la quantité :
  • exagérer la valeur ou l’importance ;
  • augmenter de volume par absorption d’eau ;
  • importuner, exaspérer.

gonfler à bloc : donner de l’énergie, du courage, de l’aplomb, de l’audace.

dégonfler :

  • faire perdre son gonflement à une chose, la vider de l’air ou du gaz qu’elle enferme ;
  • faire perdre du volume à une chose enflée, boursouflée ;
  • ramener une chose à ses justes proportions, en dénoncer la démesure ou l’importance excessive ;
  • se libérer d’une oppression morale, d’un sentiment oppressant.

regonfler :

  • gonfler de nouveau, notamment au moyen d’un corps gazeux ou liquide ;
  • accroitre de nouveau l’importance quantitative ou l’intensité de telle chose ;
  • redonner de l’énergie, du courage, de l’orgueil.

se dégonfler :

  • perdre son gonflement, être vidé de l’air ou du gaz enfermé ;
  • être ramené à ses justes proportions, perdre sa démesure, son intensité ;
  • se libérer d’un sentiment, d’une oppression morale, s’épancher ;
  • perdre sa détermination, son courage ou son audace au moment d’agir ;
  • se retirer lâchement d’une affaire.

se regonfler :

  • augmenter à nouveau de volume, reprendre plus d’ampleur ;
  • reprendre beaucoup d’importance, d’intensité)

une gonflette :

  • des exercices physiques pour augmenter le volume des muscles ;
  • la musculation ainsi obtenue ;
  • une rxagération de l’importance d’un nombre, d’une quantité ;
  • une augmentation de la puissance du moteur d’un véhicule.

un gonfleur : un appareil.

Le verbe gonfler, originaire du Sud-Ouest, est issu du latin conflare, proprement « activer (le feu) en soufflant », qui prit en bas latin le sens « enfler ». Le fait que le mot soit bien attesté dans les dialectes s’oppose à l’hypothèse d’un emprunt à l’italien gonfiare.

Les verbes dégonfler et regonfler sont dérivés de gonfler.

Le nom (un) emphysème (= une infiltration gazeuse dans le tissu cellulaire, une dilatation anormale et permanente des alvéoles pulmonaires) est emprunté au grec ε ̔ μ φ υ ́ σ η μ α terme de médecine « gonflement ; emphysème ». D’où : emphysémateux.

Le nom (un) œdème est emprunté au grec ο ι δ η μ α, -α τ ο ς « gonflement, tumeur ». Voir aussi un œdicnème (un oiseau), Œdipe, œdipe, œdipien, un œdipodes (un coléoptère).

Le nom une) tumeur est emprunté au latin tumor « enflure, gonflement, bouffissure », dérivé de tumere « être gonflé, enflé ».

gong

un gong :

  • un instrument à percussion, originaire d’Extrême-Orient, fait d’un disque de métal sonore (bronze ou cuivre) généralement suspendu, que l’on frappe avec un maillet ou une baguette à tampon ;
  • cet instrument ou un instrument analogue au timbre très sonore, servant de signal.

une boxeuse sauvée par le gong, un boxeur sauvé par le gong : à qui la fin du round donne du répit et permet de reconstituer ses forces.

Le nom (un) gong est emprunté au malais gung, plus précisément au javanais gong.

Gongora, gongorien, gongorique, gongoriforme, gongorisme, gongoriste

un gongorisme : le cultisme, l’esthétique précieuse qui s’exprime dans l’œuvre du poète espagnol Luis de Góngora et s’est répandue en Espagne et en France au début du XVIIe siècle.

elle est gongorienne, il est gongorien, elle, il est gongorique, gongoriforme : a les caractéristiques du gongorisme.

elle, il est gongoriste : relève du gongorisme, en est marqué(e).

une, un gongoriste : une imitatrice, une partisane de Gongora ; un imitateur, un partisan de Gongora.

goniaque

un angle goniaque : qui est propre, relatif au gonion.

le diamètre goniaque : le diamètre aboutissant au gonion.

Ce mot est dérivé du radical de gonion, avec le suffixe -aque.

gonidie

une gonidie : le tissu cellulaire vert constituant le thalle des algues et des lichens.

Le nom (une) gonidie est dérivé du radical de γ ο ́ ν ο ς « semence », avec le suffixe -idie.

gonie

une gonie : une cellule germinale primordiale, mâle ou femelle.



-gonie

-(o)gonie est tiré du grec γ ο ́ ν ο ς « production, formation ». Il est actuellement productif dans le domaine de la biologie. Voir : CNRTL.

une agamogonie

une anthropogonie : un récit organisé, de nature mythique, relatant l’origine et l’histoire primitive de l’humanité ; une anthropogenèse.

une argyrogonie (en alchimie)

une chrysogonie (en alchimie)

une cosmogonie : un ensemble de récits mythiques ou de conjectures scientifiques, cherchant à expliquer l’origine et l’évolution de l’univers : la science de la formation des corps célestes et particulièrement du système solaire.

une gamétogonie : une reproduction sexuée, une formation des gamètes mâles et femelles.

une gamogonie : la reproduction sexuée des sporozoaires (Plasmodium, toxoplasme, coccidies etc.).

une géogonie : une hypothèse, une théorie sur la formation du globe terrestre et des modifications qu’il subit.

une hématogonie : une hémocytoblaste.

une hétérogonie : la forme de génération alternante dans laquelle des individus sexués donnent régulièrement naissance à des individus également sexués, mais de forme différente.

une hyménogonie : une formation de cellules artificielles.

une isogonie ou isométrie : le fait que les diverses parties du corps de l’organisme présentent le même taux de croissance.

une lymphogonie : un lymphoblaste.

une mérogonie : un développement d’un œuf, ou d’un fragment d’œuf, fécondé mais dépourvu du noyau féminin ou masculin.

une monogonie

une myélogonie : un myéloblaste.

une ontogonie : l’histoire de la production des êtres organisés sur la Terre.

un oogone : la cavité renfermant la cellule qui deviendra l’oosphère chez les Cryptogames ; la cellule mère des gamètes femelles.

une oogonie : une ovogonie.

une ovogonie : la cellule germinale primordiale femelle, située dans le cortex ovarien, qui apparaît pendant la vie fœtale, précurseur de l’ovocyte de premier ordre. On lit aussi une oogonie.

une parthénogonie : une parthénogénèse, une reproduction sans fécondation.

une schizogonie : la phase de reproduction asexuée des sporozoaires (Plasmodium, toxoplasmes, etc.).

une spermatogonie : une cellule souche de la lignée germinale mâle qui, subissant plusieurs divisions, donne naissance d’une part à des cellules du même type entretenant ainsi une réserve permanente de cellules souches et, d’autre part, à des cellules s’engageant dans une différenciation en spermatocytes de premier ordre, eux aussi diploïdes.

une spermogonie : l’appareil producteur des spermaties, chez certains champignons.

une sporogonie : la phase de la reproduction des sporozoaires (Plasmodium, toxoplasmes, cryptosporidies, coccidies, etc.) qui, à partir d’un « œuf », l’oocyste, résultant de la reproduction sexuée, donne naissance par division à des sporozoïtes qui constituent le stade infestant.

une sympathicogonie

une théogonie : un récit mythologique de l’origine des dieux et de leur généalogie ; l’ensemble des divinités d’une religion polythéiste.

gonio-

gonio– est tiré du grec γ ω ν ι ́ α « angle ».

voir : CNRTL.

gonio

un gonio :

  • un goniomètre, un radiogoniomètre ;
  • un appareil de radiogoniométrie.

une gonio : une goniométrie, une radiogoniométrie.

goniochromisme

un goniochromisme : une iridescence.

goniocote

un goniocote : un genre d’insectes phthiraptères ischnocères (mallophages) philoptéridés à tête angulaire.

goniocraniométrie

une goniocraniométrie : une mesure des angles du crâne.

goniodysgénésie

une goniodysgénésie

une iridogoniodysgénésie autosomique dominante

gonio-endoscopie

une gonio-endoscopie : la méthode d’examen des angles intraoculaires par endoscopie.

goniographe

un goniographe : un appareil qui, sur un canon antiaérien, donne la dérive et les corrections de direction.

goniome

un goniome ou séminome : un cancer du testicule.

goniomètre, goniométrie, goniométrique

un goniomètre : un appareil servant à mesurer les angles.

une goniométrie : une méthode permettant à un avion ou à un navire de connaître instantanément et avec précision sa position et son cap ; la science et la technique de la mesure des angles sur le terrain.

elle, il est goniométrique : est relative, est relatif au goniomètre ou à la goniométrie.

gonion

un gonion :

  • le point craniométrique virtuel situé au sommet de l’angle formé par les branches montantes et horizontales de la mandibule ;
  • l’angle mandibulaire.

Ce nom est un dérivé savant du grec « angle », avec le suffixe -on.

goniophotographie

une goniophotographie : une photographie de l’angle compris entre l’iris et la cornée à l’aide d’un gonioscope.

gonioscope, gonioscopie

un gonioscope : un ophtalmoscope pour l’examen de l’œil.

une gonioscopie : l’examen de l’angle iridocornéen, de pratique routinière, permettant d’apprécier son degré d’ouverture ou de fermeture et de découvrir l’existence d’éléments anormaux.

goniosynéchie

une goniosynéchie : une synéchie de l’angle irido-cornéen perturbant l’écoulement de l’humeur aqueuse.

goniotomie

une goniotomie : une opération chirurgicale.

une goniotomie endoscopique : le procédé chirurgical visant à ouvrir l’angle iridocornéen in situ sous contrôle endoscopique.

gonne, gonnelle

1. une gonelle ou gonnelle (1) : un poisson, scientifiquement appelé centronote, connu aussi sous le nom de papillon de mer.

L’origine du nom (une) gonelle ou gonnellle (1) est incertaine.

2. une gonne (1) ou gonelle, gonnelle (2) : une grande robe à manches portée au Moyen Âge notamment par les moines bénédictins.

une gonne (2) : un baril contenant notamment du goudron.

Le nom (une) gonne vient du bas latin gŭnna « vêtement de peau, fourrure », d’origine étrangère difficile à préciser.

gono-

1. gon(o)– vient du grec γ ο ́ ν υ « genou » : gonalgie, gonarthrite, gonarthrose, gonocèle, gonométrie.

2. gon(o)– vient du grec γ ο ́ ν ο ς « semence, germe ».

Pour ce qui concerne la blennorragie : gonoblennorrhée, gonococcie, gonococcique, gonocoque, gonohémie,
gonoréaction, gonorrhée, gonorrhéique, gonorrhoïque.

voir : CNRTL.

gonoblennorrhée

une gonoblennorrhée : une conjonctivite blennoragique.

gonocardo

un gonocardo : chez les insectes hyménoptères, l’élément impair des genitalia des mâles.

gonocèle

une gonocèle :

  • une spermatocèle ;
  • un gonflement du genou.

gonochorique, gonochorisme

elle, il est gonochorique : présente le phénomène du gonochorisme.

un gonochorisme :

  • la caractéristique des espèces animales à sexes séparés, chez lesquels les gamètes mâles et les gamètes femelles sont produits par des individus différents ;
  • la différenciation sexuelle chez l’embryon ou l’individu normalement constitué.

gonococcie, gonococcique, gonocoque

une gonococcie : une blennorragie, une maladie infectieuse sexuellement transmise due au gonocoque et se manifestant essentiellement par une uréthrite chez l’homme et une cervicovaginite chez la femme.

elle, il est gonococcique : est relative, est relatif à la blennorragie.

une arthrite gonococcique : une arthrite septique mono ou poly-articulaire causée par la présence intra-articulaire du gonocoque.

un gonocoque : la bactérie responsable d’une infection génito-urinaire, la blennorragie, et des complications inflammatoires qu’elle entraine.

gonocoxite

un gonocoxite : chez les insectes archéognathes, le sclérite situé à la base des appendices génitaux (gonapophyses ou gonopodes). On lit aussi la plaque coxale ou le coxopodite.

gonocyte

un gonocyte : une cellule souche des gamètes mâles et femelles.

gonocytome

un gonocytome : un séminome, un cancer du testicule.

gonoducte

un gonoducte : le canal reliant la gonade à l’ouverture génitale.

gonoforceps

les gonoforceps : chez les insectes hyménoptères, les gonocoxites et gonostyles fusionnés.

gonohémie

une gonohémie : une septicémie provoquée par le gonocoque.

gonométrie

une gonométrie ou pangonométrie : la méthode radiologique de mesure de l’angle formé par les axes mécaniques du fémur et du tibia, qui nécessite la prise d’un grand cliché d’ensemble des deux membres inférieurs du sujet debout.

gonophore

1. un gonophore : un polype reproducteur des colonies d’hydrozoaires renfermant un ovule ou des spermatozoïdes.

2. un gonophore : le prolongement du réceptacle d’une fleur portant seulement les étamines et le pistil, organes de la reproduction.

gonopode

les gonopodes : chez les insectes, les appendices externes de la région génitale, modifiés pour permettre la copulation, l’intromission ou l’oviposition. Ils sont appelés parfois styles ou gonapophyses.

gonopore

un gonopore : l’orifice extérieur de l’appareil génital des arthropodes.

gonoréaction

une gonoréaction : une réaction sérologique permettant de déceler l’infection de l’organisme par le gonocoque.

gonorrhée, gonorrhéique, gonorrhoïque

une gonorrhée : un écoulement uréthral observé dans l’infection à gonocoque.

elle, il est gonorrhéique ou gonorrhoïque : est relative, est relatif à la gonorrhée.

gonosome

un gonosome :

  • l’un des deux chromosomes d’une même paire, dont l’une des fonctions est la détermination du sexe. Pour la femme : deux chromosomes X ; pour l’homme : un X et un Y.
  • un hétérochromosome, le chromosome X intervenant dans la détermination du sexe des individus. On dit plutôt actuellement gonosome, par opposition aux autosomes qui déterminent les caractères somatiques.

-gonosomie

une dysgonosomie : une dysgénésie gonadique, une malformation gonadique secondaire à une anomalie des chromosomes sexuels.

une polygonosomie : la présence dans les cellules humaines de plus de deux chromosomes sexuels, par ex. le syndrome de Klinefelter à formule XXY.

gonosomique

elle, il est gonosomique :

  • concerne l’hétérochromosome, le gonosome ;
  • se rapporte aux chromosomes sexuels.

une formule gonosomique : l’ensemble des chromosomes sexuels d’un individu.

l’hérédité gonosomique : l’hérédité liée au sexe.

gonostipe

un gonostipe : chez les insectes hyménoptères, l’élément impair des genitalia des mâles.

gonostyle

un gonostyle :

  • chez les insectes archéognathes, le style mobile porté par chaque gonocoxite au niveau des segments abdominaux ;
  • le style du neuvième segment abdominal des insectes mâles permettant le maintien de la femelle lors de l’accouplement.

gonothèque

une gonothèque : la partie de l’enveloppe nymphale qui couvre les gonopodes.

gonotrophique

un cycle gonotrophique : l’espace de temps séparant, chez un arthropode hématophage femelle, deux repas sanguins successifs.

gonozoïde

un gonozoïde : un individu mâle ou femelle des polypes spécialisés des colonies d’Hydraires assurant leur reproduction sexuée.

gonze, gonzesse, gonzier

un gonze ou gonzier : un homme, un individu.

une gonzesse :

  • une femme ; une fille ;
  • une insulte.

Le nom (un) gonze est emprunté à l’italien gonzo « individu stupide », d’origine incertaine.

good

[en anglais : good farming practices] de bonnes pratiques agricoles ou BPA : des pratiques de culture et d’élevage conformes à des règles qui permettent à la fois l’amélioration de la production agricole et la réduction des risques pour l’homme et pour l’environnement. Les bonnes pratiques agricoles obéissent à des règles imposées par un cahier des charges, la coutume ou la pression sociale. Les risques peuvent concerner l’innocuité des aliments ou l’intégrité de l’environnement. Ils peuvent se traduire par des pollutions, de l’érosion, des atteintes à la biodiversité ou au paysage.

[en anglais : global public good ; GPG] un bien public mondial : une ressource, un bien ou un service bénéficiant à tous, dont l’exploitation ou la préservation peuvent justifier une action collective internationale. Un bien public mondial peut être matériel comme le milieu marin, l’air ou l’eau, ou immatériel comme la connaissance scientifique, la justice, la santé ou les droits de l’homme.

[en anglais : fast moving consumer good : FMCG] un produit de grande consommation ou PGC.

goodies

[en anglais : goodies] des produits dérivés

goods

[en anglais : credence goods] un produit de qualité non vérifiable : un bien ou un service dont les caractéristiques ne peuvent être vérifiées par le consommateur et dont l’achat ne relève que de la confiance. La confiance du consommateur se fonde généralement sur la marque ou la réputation du produit.

[en anglais : experience goods] un produit de qualité vérifiable après l’achat : un bien ou un service dont les caractéristiques ne peuvent être appréciées par le consommateur qu’à l’usage.

[en anglais : search goods] un produit de qualité vérifiable avant l’achat : un bien ou un service dont les caractéristiques sont connues du consommateur avant l’achat.

goodwill

[en anglais : goodwill] un fonds commercial : les éléments incorporels qui ne font pas l’objet d’une évaluation et d’une comptabilisation séparées au bilan, et qui concourent au maintien et au développement du potentiel d’activité de l’entreprise. Le fonds commercial ne doit pas être confondu avec le fonds de commerce.

[en anglais : goodwill] une survaleur : la différence positive entre la valeur d’une entreprise sur le marché et la valeur comptable de son actif net, telle qu’elle ressort de son bilan au moment d’une acquisition ou d’une fusion. La notion de « survaleur » est utilisée notamment dans le cadre d’une offre publique d’achat (OPA), d’une offre publique d’échange (OPE) ou d’une fusion. La survaleur est une partie de l’actif incorporel. On rencontre aussi le terme « écart d’acquisition positif ».

googol, Google

un gogol ou googol : le nombre écrit avec le chiffre 1 suivi de cent zéros.

Le nom Google est une déformation de googol, gogol.

gopak

un gopak ou hopak : une danse ukrainienne.

gopher

un gopher : un petit mammifère fouisseur d’Amérique du Nord, proche de la marmotte.

On a lu aussi un gôfeur.

Le nom (un) gopher est emprunté à l’anglais d’Amérique gopher, nom de divers animaux fouisseurs : « genre de tortue terrestre du sud des États-Unis » « saccophore ou rat à bourse » « spermophile », d’origine obscure, voir : CNRTL.

gopura

un gopura : une tour à l’entrée de temples hindouistes.

gord

un gord : une pêcherie dans une rivière formée par deux rangs de perches en angle fermé par un filet appelé verveux.

Le nom (un) gord vient du gaulois gorto « haie » qui est aussi à la base du gaulois gortia de même sens, conservé dans divers dialectes d’oïl.

gordien

un nœud gordien :

  • selon la tradition, le nœud inextricable qui attachait le joug au timon du char de Gordius, roi de Phrygie, et qu’Alexandre le Grand trancha d’un coup d’épée pour obtenir l’Empire d’Asie ;
  • un nœud compliqué, un fouillis, un entrelacs ;
  • une difficulté, un problème quasi insoluble, un obstacle apparemment insurmontable.

couper, rompre, trancher le nœud gordien : résoudre brusquement une difficulté par des moyens prompts et énergiques ou par la violence.

Le mot gordien est dérivé à l’aide du suffixe -ien du latin Gordius, nom d’un roi ou d’une ville de Phrygie, du grec Γ ο ́ ρ δ ι ο ς dans le premier cas ou de Γ ο ́ ρ δ ι ο ν dans le second ; à comparer avec l’expression nodus gordius attestée en bas latin.

gordonia

un gordonia : un arbre, un arbuste.

Le nom du gordonia vient de celui de James Gordon, un éminent jardinier anglais.

gore

1. un gore : un sable granitique grossier.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

2. un (film) gore : privilégiant les scènes sanglantes.

le gore :

  • ce qui caractérise les films gore, le cinéma gore ;
  • le genre lui-même.

Ce mot est emprunté à l’anglais gore (du vieil anglais gor « saleté, défécation d’animal » d’où « caillots de sang ») attesté comme substantif au sens de « sang » depuis le 16ème siècle, l’adjectif correspondant étant gory en anglais.

goreau

un goreau [Belgique] : un porte-seaux.

gorenflot

un gorenflot : un entremets sucré fait avec une pâte à savarin parfumée à la liqueur.

Ce nom qui a désigné d’abord une localité (Gorenflos dans la Somme) avant d’être pris comme nom de famille, a été attribué à plusieurs personnages de romans. Le nom de la pâtisserie proviendrait du nom du village de la Somme (dont elle serait une spécialité) ou pourrait avoir été inspiré au pâtissier parisien Bourbonneux au milieu du 19ème siècle par le personnage de Dumas (La Reine Margot).

goret

un goret :

  • un jeune cochon ;
  • une personne malpropre ;
  • une brosse pour nettoyer la partie immergée d’un navire.

En ancien français, truie se disait gorre, que l’on trouvait aussi écrit gore ou gaurre. Comme cochon, ce nom, d’où nous vient goret, est tiré d’une onomatopée imitant les grognements des porcs. Par extension de sens, gorre a désigné la syphilis, mais aussi une femme débauchée et enfin le luxe ; la diversité de ces sens amenait parfois des confusions. En savoir plus : Académie française.

un goret mule : un poisson. Voir : Office québécois de la langue française.

gore-tex

un gore-tex [nom déposé] :

  • une fibre textile utilisée dans la confection de vêtements épais et légers garantissant du froid et imperméable à l’eau ;
  • une fibre utilisée dans le traitement esthétique de la face.

Le nom de marque déposé, Goretex, dont le second élément -tex correspond au radical du latin texere (voir l’étymologie de textile), est attesté comme un nom de fibre textile en 1985.

gorette

une gorette blanche : un poisson. Voir : Office québécois de la langue française.

gorfou

un gorfou : un petit manchot de l’Antarctique, ayant des huppes de plumes jaunes sur les yeux.
des gorfous

Le nom (un) gorfou est une altération de goirfugel, nom sous lequel les habitants des îles Féroé désignent le grand pingouin (à comparer avec le norvégien geirfugl, l’anglais gare -fowl). La première partie du mot représente l’ancien haut allemand gêr « lance » (à comparer avec l’allemand Ger), la seconde « oiseau » (à comparer avec l’allemand Vogel, l’anglais fowl), le nom de cet oiseau étant peut-être dû à la forme de son bec.

gorge, gorge-de-pigeon, gorge-de-tourterelle, gorgé, gorgée, gorgeon, gorger, gorgère, gorgeret, gorgerette, gorgerin, gorget, gorgette, gorgeur

une gorge :

  • la partie antérieure ou interne du cou ;
  • l’organe de la voix, le larynx et le pharynx ;
  • la poitrine, les seins de la femme ;
  • une vallée étroite et encaissée ;
  • l’entrée d’un ouvrage fortifié ;
  • une moulure creuse à profil curviligne ;
  • une partie évidée ou entaillée ;
  • une partie d’un vase.

Faire des gorges chaudes de quelqu’un, de quelque chose, faire sur son compte, à son propos, des plaisanteries plus ou moins malveillantes.

L’expression vient de la fauconnerie. Une gorge chaude désigne un animal vivant ou un cadavre encore chaud que l’on donne pour aliment aux oiseaux de proie. Elle apparaît au XVIe siècle, au singulier : faire gorge chaude de, et elle signifiait alors « dévorer ». Faire des gorges chaudes de quelqu’un, de quelque chose a pris ensuite le sens de « se moquer de quelqu’un, de quelque chose », par rapprochement avec la locution rire à gorge déployée.

En savoir plus : Académie française.

un objet gorge-de-pigeon ou gorge-de-tourterelle : aux reflets changeants allant du rose au bleu.

elle est gorgée, il est gorgé :

  • est repu(e) ;
  • est comblé(e) ;
  • jouit à satiété d’une chose ;
  • est complètement rempli(e), est encombré(e), est saturé(e).

une gorgée :

  • une quantité de liquide avalée en une fois ;
  • l’action de boire.

un gorgeon :

  • un verre de vin ;
  • une boisson.

gorger :

  • faire manger ou boire avec excès ;
  • pourvoir à profusion, combler ;
  • remplir jusqu’à saturation.

je gorge, tu gorges, il gorge, nous gorgeons, vous gorgez, ils gorgent ;
je gorgeais, tu gorgeais, il gorgeait, ils gorgeaient ; je gorgeai ; je gorgerai, vous gorgerez ; je gorgerais, tu gorgerais, il gorgerait, ils gorgeraient. ;
j’ai gorgé ; j’avais gorgé ; j’eus gorgé ; j’aurai gorgé ; j’aurais gorgé ;
que je gorge, que tu gorges, qu’il gorge, que nous gorgions, que vous gorgiez, qu’ils gorgent ;
que je gorgeasse, qu’il gorgeât ; que j’aie gorgé ; que j’eusse gorgé ;
gorge, gorgeons, gorgez ; aie gorgé, ayons gorgé, ayez gorgé ;
(en) gorgeant.

se gorger :

  • manger ou boire avec excès ;
  • profiter ou se remplir jusqu’à saturation.

je me gorge, tu te gorges, il se gorge, nous nous gorgeons, vous vous gorgez, ils se gorgent ;
je me gorgeais ; je me gorgeai ; je me gorgerai ; je me gorgerais ;
je me suis gorgé(e) ; je m’étais gorgé(e) ; je me fus gorgé(e) ; je me serai gorgé(e) ; je me serais gorgé(e) ;
que je me gorge, que tu te gorges, qu’il se gorge, que nous nous gorgions, que vous vous gorgiez, qu’ils se gorgent ;
que je me gorgeasse, qu’il se gorgeât, que nous nous gorgeassions ; que je me sois gorgé(e) ; que je me fusse gorgé(e) ;
gorge-toi, gorgeons-nous, gorgez-vous ; sois gorgé(e), soyons gorgées, soyons gorgés, soyez gorgé(e)(es)(s) ;
(en) se gorgeant.

une gorgère : un taille-mer, une pièce de bois galbée qui forme l’arrondi entre l’éperon du navire et les flancs de la carène des navires en bois.

un gorgeret (1) : une pièce de chitine renflée dans laquelle coulissent deux stylets (ou lancettes) longs et creux constituant le dard des hyménoptères aculéates et notamment des abeilles Apis mellifera. On lit aussi la gaine de l’aiguillon, les valves de la gaine du fourreau, la gouttière lamellaire.

1. une gorgerette : une bride de bonnet ou de chapeau [Canada]

2. une gorgerette ou gorgeronnette, gorgère : une pièce de vêtement féminin couvrant une partie de la poitrine.

un gorgerin ou un gorgeret (2) : la partie inférieure d’un casque d’armure servant à protéger le cou.

un gorget : un rabot servant à faire des gorges, des moulures creuses.

une gorgette : une petite gorge.

une gorgeuse : une gaveuse d’oie ; un gorgeur : un gaveur d’oie.

Gorge a plusieurs sens en français : on a mal à la gorge (partie du corps) et on se promène dans les gorges du Tarn (vallées étroites et encaissées). On retrouve ces deux acceptions du mot dans son étymon latin, gurges, mais organisées en miroir ; le sens spatial est premier : gurges désignait un gouffre, un abîme. Et c’est par analogie et de façon imagée qu’il désignait le gosier. Quand on parle d’un enfant qui engouffre des gâteaux, on utilise la même image.

Gorge, gueule, glouton ont des sonorités proches. Ce n’est pas un hasard : ils remontent tous à une racine indo-européenne gwel- / gwer- « avaler », qui a aussi donné vorace et dévorer.

En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) gorge est emprunté au latin populaire gurga, en latin classique gurges « tourbillon d’eau, gouffre, abime ».

Le nom (un) gorgerin est dérivé de gorgière, gorgère qui est dérivé de gorge.

Le nom (une) gorgerette ou gorgeronnette est un diminutif de gorgère.

Le verbe dégorger est l’antonyme d’engorger qui est dérivé de gorge. D’où : désengorger.

Le verbe égorger est dérivé de gorge. D’où : s’entrégorger, s’entr’égorger.

Le verbe regorger est dérivé de gorge.

Le nom (un) eurylaime est composé de eury- tiré du grec ε υ ̓ ρ υ ́ ς « large », et -laime du grec λ α ι μ ο ́ ς « gorge, gosier ».

Le nom une) gargamelle ou gargoine, gargoulette (1), gargatière est emprunté au provençal gargamella « gorge, gosier », croisement de calamella « chalumeau » avec la racine onomatopéique garg– (voir : gargouille), les deux mots étant en rapport sémantique étroit.

Le nom Gargantua semble avoir été formé à l’aide de la racine onomatopéique garg-.

Le verbe gargariser est emprunté au latin gargarizare « prendre en gargarisme ; se gargariser », en grec γ α ρ γ α ρ ι ́ ζ ε ι ν « gargariser, gargouiller », redoublement de la racine onomatopéique garg-, voir : gargouille.

Le nom (un) gargarisme est emprunté au bas latin gargarisma « liquide pour se gargariser », à comparer avec le bas latin gargarismus « liquide pour se gargariser ; action de se gargariser », en grec γ α ρ γ α ρ ι σ μ ο ́ ς.

Le nom (une) gargoine (= une gargamelle, un gosier, une gorge ; un visage) est dérivé de la racine onomatopéique garg- (voir : gargouille); la finale du mot parait obscure.

Le nom (une) gargote est un déverbal de gargoter « manger, boire de manière malpropre » « bouillonner », dérivé du moyen français gargotte « gorge, gosier », variante de garguette issu de l’ancien français gargate « gorge », lui-même dérivé de la racine onomatopéique garg- (gargouille) par le suffixe -atta (-attus, voir : -at).

L’ancien nom gargoule est probablement composé de la racine onomatopéique garg- et de l’ancien français goule, voir : gueule. Cette racine, qui apparait dans le vocabulaire de différentes langues, évoque le bruit d’un liquide qui bout, bouillonne ou passe dans la gorge de celui qui avale gloutonnement, d’où la désignation de la gorge elle-même et des organes avoisinants,. Le maintien de garg- s’explique par le caractère onomatopéique de la racine qui n’aurait plus été perçu dans jarg-, résultat de l’évolution phonétique régulière. Le type gargouille vient probablement du croisement avec jargoillier, gargouiller.

Le verbe gargouiller est dérivé de jargonner, gargonner par substitution du suffixe -ouiller, à comparer avec barbouiller, brouiller, margoillier (margouillis), patouiller.

Le nom (une) gargoulette (2) (= un vase en terre cuite poreuse), dérivé de l’ancien français gargoule (gargouille) a ensuite été rapproché du provençal gargouleto « cruchon ».

Le nom (une) gavotte est emprunté au provençal gavoto, proprement « danse des gavots » dérivé de Gavot « habitant de la partie montagneuse de la Provence » dérivé du pré-roman gaba, gava qui désignait primitivement la gorge, puis « goitre, gésier » (voir : gavache) ; les gavots étant les goitreux des montagnes sans iode.

Le verbe ingurgiter est emprunté au latin ingurgitare « engouffrer, avaler », dérivé de gurges « gouffre » et « gosier ».

Le nom (un) jabot, probablement emprunté aux parlers de la partie septentrionale du domaine occitan, est dérivé de la base prélatine gaba « gorge, gosier », voir : gaver, gavot.

Le nom (un) jargon (1) vient de la racine onomatopéique garg- désignant la gorge et les organes voisins et par extension leurs fonctions.

Le mot jugulaire est dérivé du latin jugulum « gorge », avec le suffixe -aire.

Le verbe juguler est emprunté au latin jugulare « égorger, assassiner » « confondre, terrasser, abattre ».

Le nom (des) laemodipodes, lémodipodes est composé de laemo-, lémo-, du grec λ α ι μ ο ́ ς « gorge », et de (di)pode.

Le verbe régurgiter est un dérivé savant du latin gurges, gurgitis « tourbillon d’eau, gouffre » (gorge), à comparer avec inurgiter.

gorgonaire

les gorgonaires : l’ordre de polypiers coralliaires, de la classe des anthozoaires, abondants dans les mers chaudes et dont le type principal est la gorgone ou le corail rouge.

Ce nom est dérivé de gorgone, avec le suffixe -aire.

gorgone, gorgonien

une gorgone :

  • un personnage fabuleux ; sa représentation ;
  • une personne qui inspire une forte répulsion ;
  • une chose qui rebute, qui effraie ;
  • un animal marin à polypier corné en ramifications arborescentes.

elle est gorgonienne, il est gorgonien : caractérise ou évoque une gorgone.

Le nom (une) gorgone est emprunté au latin de l’époque impérial Gorgona, en latin classique Gorgo(n), Gorgonis, du grec Γ ο ρ γ ω ́ de γ ο ρ γ ο ́ ς « terrible ».

gorgonzola

un gorgonzola : un fromage italien.

Le mot italien gorgonzola, attesté comme nom de fromage avant 1890, vient du nom d’une petite ville de la province de Milan renommée pour sa production fromagère.

gorille

un gorille :

  • un singe ;
  • un homme fort et laid ;
  • un garde du corps, un policier en civil chargé de la sécurité d’une personne.

On a lu un gorillard pour un garde du corps.

Le latin scientifique Gorilla est le nom donné à cette espèce de singe d’après Γ ο ́ ρ ι λ λ α ι, transcription dans la traduction grecque du Périple d’Hannon, du nom donné par les interprètes africains de ce dernier aux femelles d’une tribu d’êtres velus, rencontrée en Afrique occidentale (probablement des singes de grande taille). Le mot gorille serait à rapprocher de la racine gor, kor ou gur, signifiant « homme » dans plusieurs langues actuelles du bas Sénégal.

gorlot

un grelot (2) ou guerlot, gorlot : une bouche.

se fermer le guerlot (gorlot), fermer son guerlot (gorlot) : se taire.

un guerlot ou gorlot :

  • une pomme de terre ;
  • un individu original, plaisantin, fanfaron, un peu canaille, qui aime blaguer.
  • un niais, un imbécile.

être pas mal gorlot ; être un peu ivre, éméché.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

goron

un goron : un vin.

gorra

une gorra : un bonnet de soie noire tricotée, importé de Venise en France au commencement du 19ème siècle.

Le mot espagnol gorra « sorte de béret », d’origine incertaine, est peut-être emprunté au basque gorri « rouge ».

gortyne

une gortyne : un genre d’insectes lépidoptères noctuidés aux ailes jaunes.

gosette

une gosette [Belgique] : un chausson aux fruits en pâte levée (souvent semi-circulaire) ou en pâte feuilletée (souvent triangulaire).

Le nom (une) gosette est un mot wallon, dérivé de gousse (à comparer avec gousset), par référence à l’aspect renflé de cette pâtisserie.

gosier

un gosier :

  • la partie intérieure du cou, considérée au niveau digestif ;
  • le siège de sensations d’ordre alimentaire ou gustatif ;
  • l’organe de la voix ;
  • le tuyau de l’orgue par lequel le vent passe du soufflet dans le porte-vent.

l’isthme du gosier : l’ouverture par laquelle la cavité buccale communique en arrière avec le pharynx.

avoir le gosier sec : éprouver une forte sensation de soif.

boire, manger à plein gosier : boire, manger goulument.

chanter, crier, parler, rire à plein gosier : à tue-tête, sans retenue.

avaler par le gosier aux prières [Belgique] : avaler de travers.

Le nom (un) gosier vient du bas latin geusiae « gosier », d’origine gauloise, avec le suffixe -ier, sous l’influence de gésier.

Le verbe dégoiser (= parler sans arrêter) est dérivé du radical de gosier.

Le verbe s’égosiller (= chanter le plus fort possible, se fatiguer la gorge à force de crier) est dérivé du radical de gosier. On a lu aussi gosiller.

Le verbe gaver est dérivé de l’ancien picard gave « jabot, gosier » (gave 1), variante dialectale de joe (joue).

Le nom (un) goitre qui parait originaire des parlers de la région rhodanienne, est un dérivé régressif de l’ancien français goitron « gorge, gosier », dérivé du latin populaire gutturio, lui-même du latin classique guttur « gorge, gosier ».

Le mot guttural (= qui est relatif au gosier ; qui en vient ; qui a une sonorité rauque) est un dérivé savant du latin classique guttur « gosier ».

gospel

un gospel : un chant religieux des Noirs américains, africains, un negro spiritual, marqué dans son expression musicale par l’emprunt des rythmes, du phrasé.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain gospel song « chant à message évangélique », attesté depuis 1905, composé de gospel « Bonne Nouvelle, Évangile » et de song « chant ».

gossaille, gosse, gosselette, gosselin, gosseline, gosselot, gosserie

une gossaille : la jeunesse ; un ensemble de gosses.

une, un gosse :

  • une, un enfant ;
  • un fils, une fille.

une gosse : un testicule. [Canada]

une, un sale gosse : une, un enfant difficile, insupportable.

un grand gosse, un vrai gosse : une personne qui a gardé des réactions d’enfant, qui commet des enfantillages.

une, un gosse de riche(s) : une, un enfant, une jeune femme, un jeune homme privilégié(e) par sa situation familiale.

une belle gosse, un beau gosse : une belle fille, un beau garçon.

une gosseline ou gosselette, un gosselin ou gosselot :

  • une, un jeune enfant, une petite fille ou un petit garçon :
  • une jeune fille, un jeune homme.

une gosserie : un caractère, un comportement de gosse; une gaminerie.

L’origine du nom gosse est incertaine.

gosser

[Canada]

gosser un morceau de bois : le tailler.

gosser : perdre son temps, s’occuper à des riens.

gosser quelqu’un : le courtiser.

gossyparie

une gossyparie : un nom vernaculaire d’un insecte hémiptère sternorhynque, Coccus maniparus.

Goth, goth

une Gothe, un Goth : celle, celui qui appartient à une peuplade venue de Scandinavie qui se répandit en Europe dans les premiers siècles de notre ère, se divisant en Ostrogoths et Wisigoths et ayant en Occident une réputation bien établie de barbarie.

l’épopée gothe, un bijou goth

Le nom (un) Goth est emprunté au bas latin Gothi « les Goths », au singulier Gothus, en latin gothones, forme en -o- plus récente que Gutones, se rattachant au gothique Gut-piuda « peuple goth ».

Le nom des tribus des Goths sont restés spécialisés sauf lorsqu’ils sont pris dans un sens péjoratif et comme insultes. Contrairement à une légende, les Ostrogoths ne sont pas les Goths de l’Est mais les Goths brillants. Les Wisigoths ne sont pas les Goths de l’Ouest, mais les Goths sages. Le terme Goth vient de Gotones issu de Gut-thiuda, « le bon peuple ». On peut remarquer une forme de surenchère dans les épithètes valorisants. À l’époque classique, l’adjectif gothique désignera tout ce qui appartient à l’ancien temps et qui manque de goût. Le nom des Goths est resté dans des noms de villages comme Gueux, centre d’une colonie. En savoir plus : site de Dominique Didier.

Gotha, gotha

le Gotha :

  • un almanach célèbre contenant le relevé des noms des membres des familles de l’aristocratie ;
  • les personnes dont les noms y figuraient.

un gotha :

  • un ensemble de personnalités considérées selon leur notoriété ;
  • un avion de bombardement.

Gotha est la ville allemande où se publiait depuis 1764 un almanach célèbre concernant l’aristocratie et où existaient aussi de nombreuses usines d’aviation pendant la première guerre mondiale.

gothicisme

un gothicisme : une tendance politique conservatrice s’opposant au libéralisme.

gothico-

elle est gothico-messine : est propre à la ville de Metz, au Moyen Âge.

elle, il est gothico-Renaissance : est relative, est relatif à deux styles, gothique et Renaissance ; mélange ces deux styles.

elle est gothico-romane, il est gothico-roman : mélange les styles roman et gothique.

gothique, gothiquement, gothisme, gotique

le gothique : la langue des Goths.

On a lu aussi le gotique.

l’alphabet gothique : créé pour transcrire leur langue.

elle, il est gothique : est relative, est relatif aux Goths ou à leur langue.

le style gothique : un style des derniers siècles du Moyen Âge.

elle, il est gothique :

  • est réalisé(e) dans ce style ;
  • l’imite ;
  • date de cette époque.

une écriture gothique, des caractères gothiques

un roman gothique : un roman d’épouvante, d’inspiration fantastique.

un mouvement gothique : s’exprimant par une musique sombre, des vêtements noirs et un maquillage blafard), un gothique : un adepte de ce mouvement issu de la contre-culture punk.

gothiquement :

  • en style gothique, dans un style qui imite le gothique ;
  • en lettres gothiques.

le (style) néogothique

elle, il est néogothique : relève de ce style.

le gothisme :

  • l’époque du style gothique ;
  • un attrait pour ce style ;
  • un gout pour les mythes populaires et moyenâgeux des Allemands.

Le mot gothique est emprunté au bas latin gothicus « relatif aux Goths » dérivé de Gothus, Goth, employé au 15ème siècle pour désigner l’écriture du Moyen Âge.

Une autre erreur fréquente consiste à confondre l’alphabet gotique et l’écriture dite gothique. La langue gotique était partagée par les Vandales et les Burgondes, elle a été écrite à l’aide d’un alphabet imité en partie de l’alphabet grec par l’évêque Wulfila au quatrième siècle. Cet alphabet gotique n’a aucun point commun avec l’écriture gothique qui est une manière d’écrire en alphabet latin. D’autre part, l’écriture allemande ancienne est qualifiée à tort de gothique alors que son nom exact est la Fraktür. Il s’agit bien entendu de la connotation péjorative qui s’appliquait aussi en France à l’écriture ancienne considérée comme rude, étrangère, archaïque. En savoir plus : site de Dominique Didier.

gotique

le gotique : une langue ancienne du groupe germanique oriental.

Ce nom est une variante graphique (qui transcrit en linguistique l’allemand gotisch), de gothique.

goton

une goton :

  • une fille de ferme, de cuisine ;
  • une servante mal tenue ou aux manières négligées ;
  • une gourgandine, une prostituée.

Comme catin, margot fut en effet employé pour désigner des filles de ferme puis des filles faciles. On l’allongea ensuite pour en faire l’hypocoristique Margoton, qui devint un nom générique désignant les femmes aux mœurs légères. Dans Les Misérables, Courfeyrac donne ce conseil à Marius : « Ne lis pas tant dans les livres et regarde un peu plus les margotons. Les coquines ont du bon ! » Encore un dernier retranchement et c’est goton qui désignera une fille peu farouche et de bas étage, bien éloignée, tant pour la forme de son nom que pour ce qu’elle est, de notre Marguerite originelle. Dans Les Sœurs Vatard, Huysmans en dessine un archétype : « une fille populacière, râblée, solide, une goton lubrique, propre à vous tisonner les sens à chaque enjambée ». Mais ce nom se rencontre surtout au pluriel, ces femmes étant présentées de manière indifférenciée. Le père de Charles Bovary les fréquente et Flaubert nous dit que son épouse « le voyait courir après toutes les gotons de village ». Enfin, on retrouve ce nom, rehaussé par un « h », dans Sous le soleil de Satan, quand Bernanos fait le portrait de l’académicien qui rend visite au curé de Lumbres : « Aux gouvernantes qu’il entretenait jadis avec un certain décor succèdent aujourd’hui des gothons et des servantes, qui sont ses tyrans domestiques. » En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) goton est un diminutif hypocoristique, avec le suffixe -on, issu par aphérèse de Margot (dérivé avec le suffixe -ot du radical du prénom Marguerite), utilisé dès le milieu du 116ème siècle. comme prénom d’une femme aux mœurs légères.

gouache, gouaché, gouacher, gouacheur

une gouache :

  • une peinture de consistance pâteuse et opaque ;
  • un tableau peint selon cette technique.

elle est gouachée, il est gouaché :

  • est peinte ou peint à la gouache ;
  • dont les couleurs sont retouchées ou rehaussées à la gouache ;
  • est coloré(e) comme avec de la gouache.

un gouaché : un dessin technique pour la création d’un bijou.

gouacher :

  • peindre à la gouache ;
  • colorer.

se gouacher de : se colorer de.

elles se gouachent, ils se gouachent, elles se sont gouachées, ils se sont gouachés,…

une gouacheuse, un gouacheur : une, un artiste qui peint à la gouache.

Le nom (une) gouache est emprunté à l’italien guazzo, attesté comme terme de peinture depuis la première moitié du 16ème siècle, proprement « terrain inondé ; marécage ; étang », du latin d’époque impériale aquatio « lieu où l’on trouve de l’eau » « action de faire provision d’eau » en latin classique.

gouaille, gouailler, gouaillerie, gouailleur, gouailleusement

une gouaille :

  • une attitude moqueuse et insolente ;
  • une raillerie plus ou moins vulgaire.

gouailler :

  • railler quelqu’un, se moquer plus ou moins vulgairement de lui ;
  • plaisanter, railler d’une voix moqueuse et expressive.

une gouaillerie :

  • l’action de gouailler ;
  • une attitude moqueuse et insolente ;
  • une plaisanterie plus ou moins vulgaire.

elle est gouailleuse, il est gouailleur : est moqueuse ou moqueur d’une façon plus ou moins vulgaire.

gouailleusement : d’une manière gouailleuse.

une gouailleuse, un gouailleur : celle, celui qui gouaille.

Le verbe gouailler est dérivé avec le suffixe péjoratif -ailler du même radical qu’engouer.

Le verbe engouer est emprunté à une forme dialectale non déterminée se rattachant comme joue, gave, gaver à l’étymon pré-latin gaba, gava.

goualante, goualer, goualeur

une goualante : une chanson.

goualer : chanter.

une goualeuse : une chanteuse des rues ; un goualeur : un chanteur des rues.

Le verbe goualer est probablement une variante de gouailler avec l’influence phonétique (perte de la mouillure) et sémantique des mots de la famille de gula (gueuler et (dé)bagouler).

gouape, gouaper, gouapeur

une gouape :

  • un mauvais sujet, une voyoute ou un voyou, une vaurienne ou un vaurien ;
  • une, un ivrogne ;
  • une conduite de voyou, un vagabondage, une fainéantise.

gouaper :

  • mener une vie de gouape ;
  • mener une vie de débauche ;
  • vagabonder.

une gouapeuse, un gouapeur : une aventurière, un aventurier qui vagabonde, vit d’expédients et passe son temps à s’amuser grossièrement.

une voix gouapeuse : arrogante, railleuse ; qui dénote de la morgue et de l’effronterie.

On a lu aussi une voix gouaparde.

Le nom (une) gouape est emprunté à l’argot espagnol guapo « rufian, coupe-jarret », attesté depuis le 15ème siècle, lui-même probablement emprunté au français régional du Nord, en ancien picard vape, wape, gape « fade, insipide (en parlant d’aliments) » « affaibli (en parlant d’une personne) » « dérangé (en parlant de l’estomac) », issu du latin classique vappa, qui signifiait à la fois « vin éventé » et « vaurien ».

Le mot gouapeur est probablement dérivé de gouaper bien que celui-ci soit attesté plus tard.

gouda

un gouda : un fromage de Gouda, une ville des Pays-Bas.

goudron, goudronnage, goudronner, goudronnerie, goudronneur, goudronneuse, goudronneux, goudronnier

un goudron :

  • une substance huileuse, visqueuse et noirâtre, obtenue par la distillation de diverses matières ;
  • une route ou une rue goudronnée [Afrique].

une eau de goudron : une eau dans laquelle on a fait macérer du goudron végétal et que l’on emploie en thérapeutique.

un goudron de houille ou un coaltar :

  • un goudron provenant de la distillation de la houille, utilisé notamment pour prévenir la pourriture du bois et, en thérapeutique, comme désinfectant ;
  • [énergie / combustibles solides] En anglais : coal tar. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

un goudron (de pétrole) : un asphalte, un bitume, un goudron employé dans les travaux publics pour le revêtement des routes.

être en plein goudron : être en difficulté.

un goudronnage : l’action de goudronner ; son résultat.

goudronner : recouvrir, enduire ou imprégner de goudron.

une goudronnerie : un lieu où l’on prépare et où l’on entrepose le goudron.

une goudronneuse, un goudronneur : une ouvrière, un ouvrier des travaux publics.

une goudronneuse : une machine à goudronner les routes.

elle est goudronneuse, il est goudronneux :

  • est de goudron ; est de la nature du goudron ou en a l’aspect ;
  • rappelle la couleur du goudron :
  • est recouverte ou recouvert de goudron.

une goudronnière, un goudronnier :

  • celle, celui qui vend, qui fabrique ou qui utilise le goudron ;
  • une ouvrière, un ouvrier qui trempe dans un bain de goudron le fil de caret.

un goudronnier : un navire spécialisé dans le transport du goudron.

Le nom (un) goudron est emprunté à l’arabe qaṭrān, qiṭrān « goudron ».

gouet

1. un gouet : une grosse serpe.

Le nom (un) gouet (1) vient du bas latin gubius, variante du bas latin gubia (gouge 2).

2. un gouet : un arum, une plante.

L’origine du nom (un) gouet (2) est inconnue.

gouf

un gouf : un canyon sous-marin dont la tête est située à proximité immédiate du littoral.

gouffre

un gouffre :

  • un trou profond et large qui s’ouvre à la surface du sol ;
  • une cavité souterraine creusée par les eaux dans les régions calcaires ;
  • un vaste tourbillon qui se produit dans la mer ou l’océan ;
  • ce qui ruine, ce qui engloutit de l’argent ;
  • une personne mangeant énormément ;
  • une tentation et un vertige ;
  • l’insondable, les puissances du mal.

à mi-gouffre : vers le milieu du gouffre.

un engouffrement :

  • le fait d’être précipité dans un abime, de disparaitre dans un gouffre ;
  • l’action de faire disparaitre, d’absorber comme dans un gouffre ; le résultat de cette action ;
  • l’action de pénétrer violemment dans un lieu par une ouverture, le résultat de cette action ;
  • l’action d’entrer, de pénétrer précipitamment dans un lieu ;
  • l’action d’engloutir son argent en le dilapidant ; le résultat de cette action.

engouffrer :

  • attirer, précipiter dans un abime, faire disparaitre dans un gouffre ;
  • introduire, faire disparaitre ;
  • absorber ; avaler, manger avec avidité, engloutir ;
  • entrainer, précipiter ;
  • absorber :
  • engloutir de l’argent en le dépensant, dilapider un bien.

s’engouffrer :

  • se perdre, disparaitre dans un gouffre, un abime ;
  • entrer, pénétrer précipitamment dans un passage, dans un lieu ;
  • pénétrer violemment dans un lieu par une ouverture ;
  • être englouti par dépense, dilapidation

Le nom (un) gouffre vient du grec κ ο ́ λ π ο ς « pli, creux » d’où « golfe, repli de la côte » quelquefois « vallée », emprunté tardivement par le latin sous la forme colpus, colfus (forme vulgaire) ; on peut donc penser que le français ne tient pas le mot du latin mais des Grecs de la côte méditerranéenne.

Le verbe engouffrer est dérivé de gouffre.

Le nom (une) gorge est emprunté au latin populaire gurga, en latin classique gurges « tourbillon d’eau, gouffre, abime ».

Le verbe ingurgiter est emprunté au latin ingurgitare « engouffrer, avaler », dérivé de gurges « gouffre » et « gosier ».

Le verbe régurgiter est un dérivé savant du latin gurges, gurgitis « tourbillon d’eau, gouffre » (gorge), à comparer avec inurgiter.

gouge, gougeage, gouger

1. une gouge :

  • une servante ;
  • une femme de mauvaise vie.

Le nom (une) gouge (1) est emprunté à un dialecte d’oc (en ancien béarnais goge « fille, femme non mariée » ; en ancien provençal gouge ; en ancien gascon goya, gotya « fille »), de l’hébreu gōya « chrétienne, servante chrétienne », féminin de gōy (goy).

2. un gougeage : l’action de gouger une pièce ; le résultat de cette action.

une gouge :

  • un ciseau pour tailler les contours des pièces à façonner ;
  • le tranchant à l’aide duquel le cordonnier creuse les talons des souliers ;
  • en chirurgie, un ciseau à os à lame creuse, dont la section est un arc de cercle.

gouger :

  • pratiquer une cannelure ou une goujure dans une pièce de bois, à l’aide d’une gouge ;
  • éliminer les irrégularités d’une soudure.

je gouge, tu gouges, il gouge, nous gougeons, vous gougez, ils gougent ;
je gougeais ; je gougeai, ils gougèrent ; je gougerai ; je gougerais ;
j’ai gougé ; j’avais gougé ; j’eus gougé ; j’aurai gougé ; j’aurais gougé ;
que je gouge, que tu gouges, qu’il gouge, que nous gougions, que vous gougiez, qu’ils gougent ;
que je gougeasse, qu’il gougeât ; que j’aie gougé ; que j’eusse gougé ;
gouge, gougeons, gougez ; aie gougé, ayons gougé, ayez gougé ;
(en) gougeant.

Le nom (une) gouge (2) vient du bas latin gulbia, gubia, d’origine probablement celtique. Voir aussi : un goujon (2 et 3), goujonner (ci-dessous).

gougère

une gougère : un gâteau fait d’une pâte à chou à laquelle on ajoute, hors du feu, une forte proportion de gruyère.

L’origine du nom (une) gougère est incertaine.

gougnafe, gougnafier

un gougnafier ou un gougnafe : un individu sans valeur, qui ne sait rien faire de bien.

L’origine du nom (un) gougnafier est incertaine, voir : CNRTL.

gougnottage, gougnotte

un gougnottage ou une gougnotte : des relations amoureuses d’une femme avec une autre femme.

gougoune

Il ne nous manque plus que les fameuses « gougounes ». D’où nous vient cette curieuse appellation ? L’origine du mot est inconnue, mais on sait qu’au Québec, le suffixe -oune est particulièrement productif et suscite des formations plutôt plaisantes dans la langue familière. Une des caractéristiques qui se dégagent des mots créés avec ce suffixe est l’idée de peu de valeur, ce qui correspond bien au type de sandales nommées gougounes. Dans un registre neutre, on peut parler de sandales de plage, ou encore de sandales de piscine, de douche, en plastique, selon le contexte. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

gougoutte

une gougoutte : une petite quantité de liquide, notamment de boisson.

Quand Margot dégrafait son corsage Pour donner la gougoutte à son chat (chanson de Georges Brassens)

gouillas, gouillasse, gouillat, gouille, gouiller

1. une gouille ou un gouillas :

  • de la boue, une mare, une fondrière ;
  • un lac, une mer.

un gouillas ou une gouillasse, un gouillat :

  • une flaque d’eau, un bourbier ;
  • un trou d’eau, une mare.

gouiller ou gauiller : goyer, patauger dans l’eau sale.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) gouille (1) vient de l’ancien bas francique gullja « flaque d’eau, bourbier ».

2. une gouille : une volée de cloches.

sonner la gouille : sonner la volée.

L’origine du nom (une) gouille (2) est inconnue.

gouin, gouine

un gouin : un matelot d’une mauvaise tenue.

une gouine :

  • une femme de mauvaise vie, une prostituée.
  • une lesbienne, une homosexuelle.

Le nom (une) gouine vient d’un mot normand formé sur le masculin gouain « salaud » qui représenterait l’hébreu gōyīm, pluriel de gōy « non-juif, chrétien » (goy).

goujat, goujatement, goujaterie, goujatisme

un goujat :

  • un valet d’armée ;
  • une personne au service d’une autre personne, d’une fonction, d’une cause ;
  • un homme grossier et offensant, un rustre.

goujatement : à la manière d’un goujat.

une goujaterie : le caractère ou la conduite d’un goujat.

un goujatisme : une goujaterie érigée en système de vie.

Le nom (un) goujat est emprunté à l’ancien provençal gojat « jeune homme », dérivé de goya, goja (gouge 1), avec le suffixe diminutif -at.

goujon, goujonner, goujonnette, goujonnier, goujonnière

1. un goujon : un poisson.

taquiner le goujon : pêcher à la ligne.

une (perche) goujonnière : une grémille, un poisson.

une goujonnière : un seau dans lequel on met les goujons et, par extension, les vifs pour la pêche des carnassiers.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) goujon vient du latin classique cobius, gobius, en latin impérial gobio, gobionis, emprunté au grec κ ω ϐ ι ο ́ ς.

Le nom (un) gobie (= un poisson) vient du latin scientifique gobius, en latin classique gobio.

2. un goujon (2) :

  • une tige cylindrique de métal ou de bois, dont la dimension est variable, servant à assembler deux éléments d’une structure. En anglais : dowel. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française)
  • une broche unissant entre elles les deux parties d’une charnière
  • une grosse cheville de fer utilisée en architecture.

goujonner : assembler à l’aide de goujons.

une goujonnette ou goujonette : un petit filet de poisson découpé en forme de goujon.

un goujonnier : en escalade, une installation sportive d’entraînement constituée d’une paroi trouée légèrement déversante, que le grimpeur tente de gravir au moyen de deux tiges, une par main, qu’il insère en alternance dans les perforations du mur. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

Le nom (un) goujon (2) est dérivé de gouge (2).

3. un goujon (3) : une petite gouge pour sculpter.

goujure

une goujure :

  • un évidement pratiqué à l’aide d’une gouge dans une pièce à gouger ;
  • une cannelure ou entaille creusée à la gouge autour des pommes de bois, des caisses de poulie, et destinée à recevoir des liens ou des estropes.

Ce nom est dérivé de gouge (2), avec le suffixe -ure.

goulache

une, un goulache ou goulasch : un ragout de bœuf cuit et assaisonné à la manière hongroise.

Le nom (une, un) goulasch, goulache, goulach, goulash est emprunté au hongrois gulyás, abréviation de gulyás hús « viande cuite dans un chaudron par les bouviers » de gulyás « bouvier » et hús « viande ».

goulafe, goulafre

[Belgique]

une, un goulafe ou goulafre : une goinfre, une gloutonne ; un goinfre, un glouton.

elle, il est goulafe ou goulafre : elle, il mange avidement.

goulag

le goulag : l’institution de camps de travail forcé en URSS.

un goulag :

  • un camp de travail forcé ;
  • un symbole de l’oppression ;
  • un régime totalitaire.

Ce nom est emprunté au sigle russe Gulag tiré de « Glavnoe Upravlenie Lagereï » qui signifiait « administration principale des camps ».

goulasch, goulash

une, un goulasch ou goulash : voir goulache (ci-dessus).

goule

1. une goule : un vampire femelle qui, selon les superstitions orientales, dévore les cadavres dans les cimetières.

Le nom (une) goule (1) est emprunté à l’arabe ġūl, au pluriel ġīlān.

2. une goule :

  • une bouche ;
  • une gueule ;
  • une ouverture plus ou moins arrondie.

venir, arriver la goule enfarinée : avec un visage faussement avenant.

se casser la goule : chuter.

fermer sa goule ou sa gueule : se taire.

faire la goule, faire la gueule : bouder.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Cette forme du nom (une) gueule, attestée en ancien et moyen français a été reprise en français populaire et s’est maintenue dans certains parlers régionaux.

Le verbe dégouliner est dérivé de dégouler « s’épancher », dérivé de goule (gueule).

Le nom (un) engoulevent (= un oiseau) est composé de la forme verbale engoule (engouler) et de vent. Le verbe engouler (= pour un animal, prendre brusquement avec la gueule ; avaler goulument) est dérivé de gueule.

goulée

une goulée : une bouchée ou une gorgée avalée avec avidité.

prendre une goulée d’air : respirer profondément.

Le nom (une) goulée est dérivé de gole, goule, ancienne forme de gueule, avec le suffixe -ée.

goulet

un goulet :

  • un goulot ;
  • un passage ou un bras de mer étroit ;
  • un entonnoir pour pêcher.

un goulet d’étranglement : un goulot d’étranglement.

Le nom (un) goulet est un diminutif de goule, gueule, avec le suffixe -et.

goulette

une goulette ou margoulette :

  • une bouche, une mâchoire ; une gueule ;
  • un visage, une figure.

se casser la margoulette : tomber.

Étymologie de margoulette : CNRTL.

gouleyant

un vin gouleyant : frais et léger.

Le mot gouleyant est dérivé de goule, gueule.

gouliafre, gouliafrée

une, un gouliafre : une personne qui mange avec voracité et malproprement.

elle est gouliafre : est gloutonne, goulue.
il est gouliafre : est glouton, goulu.

une gouliafrée : une orgie.

Le mot gouliafre est dérivé de gole, goule, gueule.

goulier

un goulier :

  • la mâchoire inférieure et la partie antérieure du cou du porc ;
  • une bajoue de porc fumé [Canada].

Le nom (un) goulier, attesté en Normandie et en Bretagne, est dérivé de goule, gueule, avec le suffixe -ier.

goulot

un goulot :

  • le col d’un récipient, d’une bouteille, d’un vase ;
  • la bouche, le gosier.

boire au goulot : boire directement à la bouteille.

se rincer le goulot : boire.

un goulot d’étranglement : un passage difficile, ce qui retarde la circulation ou un processus.

un dégoulottage : la suppression d’un goulot d’étranglement dans la chaine des opérations d’une installation industrielle afin d’en augmenter la capacité de production. En anglais : debottlenecking.

Le nom (un) goulot est dérivé de goule, gueule, avec le suffixe -ot.

goulotte

une goulotte :

  • un conduit d’écoulement des eaux ;
  • un conduit ou un couloir incliné qui sert au transport par pesanteur de différents matériaux ;
  • une ligne de glace en haute montagne.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) goulotte est un diminutif de goule, gueule, avec le suffixe -otte.

goulu, goulument, goulûment

elle est goulue, il est goulu :

  • mange, boit ou désire une chose avec avidité ;
  • est impatiente ou mpatient de manger.

goulument ou goulûment :

  • d’une manière goulue ;
  • avec avidité.

Le mot goulu est dérivé de goule, gueule, avec le suffixe -u.

goum, goumier

un goum : en Afrique du Nord à l’époque de la colonisation, un contingent de combattants recrutés parmi la population indigène.

une goumière, un goumier : une, un militaire faisant partie d’un goum.

Le nom (un) goum est emprunté à l’arabe maghrébin gūm « tribu, peuple, gens ; contingent de cavaliers armés que certaines tribus fournissent au chef du pays lorsqu’il fait une expédition »; en arabe classique qawm « tribu, peuple, gens ».

goumeau

un goumeau :

  • une pâte à frire ;
  • un mélange d’œufs battus et de crème fraîche ou de beurre, sucré ou salé, parfois enrichi d’autres ingrédients, dont on garnit un fond de tarte.

On lit aussi un gommeau.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

goupil

un goupil : un renard.

Voyons maintenant le sort étrange du mot goupil. Le mot latin était vulpe-, qu’on retrouve dans la norme italienne, volpe. Chez les gens proches des patois germaniques, le v- initial devenait souvent g- comme dans William ou Wilhelm qui devenait Guillaume. Dans ces régions-là, le latin volpe devenait golpe et, pourvu d’un suffixe, devenait golpil et plus tard goupil. Même dans les pays latins, le mot vulpe a subi bien des misères, comme le montre le castillan zorro ‘renard’. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Du latin volpes/vulpes est dérivé la forme vulpeculus, « petit renard », d’où est issu le français goupil. Ce dernier mot, devenu rare dans la langue courante, survit dans l’onomastique. En effet, pour dénommer des personnes rusées, on a employé aussi bien Renard que Goupil ou, particulièrement dans l’Ouest, Lerenard et Legoupil, toutes formes devenues des patronymes. Cette substitution d’un nom commun usuel par un ancien nom propre est exceptionnelle et il a fallu pour cela l’extraordinaire succès du poème du Moyen Âge, Le Roman de Renard. Dans les versions allemandes de ce récit, le héros s’appelle Reginhart, « rusé, malin », et, proprement « fort au conseil ». En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) goupil vient du bas latin vulpiculus, en latin classique vulpecula « petit renard », diminutif de vulpes « renard ».

goupillage, goupille, goupiller

un goupillage : un assemblage par goupille.

une goupille : une cheville métallique servant à assembler deux pièces percées.

goupiller :

  • fixer à l’aide de goupilles ;
  • arranger, combiner.

se goupiller : se dérouler.

elles se goupillent, ils se goupillent, elles se sont goupillées, ils se sont goupillés,…

elles se sont goupillé une solution, elles ont goupillé une solution.

dégoupiller : retirer une goupille, ce qui assemble deux pièces métalliques percées.

Le nom (une) goupille est le féminin de goupil.

goupillon, goupillonnage, goupillonner, goupillonneur

un goupillon :

  • un aspersoir, un petit bâton de métal garni de poils ou, le plus souvent, d’une boule de métal creuse et percée de trous, dont on se sert pour asperger d’eau bénite ;
  • un écouvillon, une brosse cylindrique à long manche servant à nettoyer les bouteilles.

le sabre et le goupillon : l’Armée et l’Église.

un goupillonnage : l’action de nettoyer.

goupillonner :

  • asperger d’eau bénite avec un goupillon ;
  • nettoyer avec un goupillon.

un goupillonneur : un prêtre.

Étymologie de goupillon : CNRTL.

goupiner

goupiner :

  • travailler ;
  • voler.

une goupineuse : une voleuse ; un goupineur : un voleur.

L’origine du verbe goupiner est incertaine, il est peut-être dérivé de gouspin « factoton, saute-ruisseau ».

gour

1. un gour : dans le désert saharien, un tertre rocheux à pentes raides, isolé par l’érosion.

Le nom (un) gour (1) est emprunté à l’arabe maghrébin gāra, au pluriel gūr « mamelon qui s’élève à pic dans les plaines sahariennes et sur le sommet duquel s’étend un plateau », en arabe classique qāra, au pluriel qūr.

2. un gour : une partie creuse d’un cours d’eau, remplie d’eau même en période sèche.

Le nom (un) gour (2) , actuellement particulièrement répandu le long du cours de la Loire et dans les dialectes provençal et franco-provençal, vient du latin classique gurges, gurgitis « tourbillon d’eau, masse d’eau ; gouffre, abime » (voir : gorge, ingurgiter).

goura

un goura ou pigeon couronné : un gros pigeon d’un gris ardoisé, portant sur la tête une huppe en éventail formé de barbes fines.

Le nom (un) goura vient d’un mot indigène de la Malaisie.

gourami

un gourami : un poisson téléostéen, de l’ordre des perciformes, comprenant des espèces de grande taille qui vivent dans les rivières de Chine et de Malaisie et sont appréciées pour la qualité de leur chair, ainsi que de petites espèces aux couleurs vives dont les plus recherchées en aquariophilie sont le gourami bleu, le gourami perlé, le gourami embrasseur et le gourami mosaïque.

Ce nom est emprunté au malais gurami.

gourance, gourante

une gourance ou gourante : une erreur.

une gourance : un doute, un soupçon, une méfiance.

Le nom (une) gourance est dérivé du radical de gourer, avec le suffixe -ance.

gourbet

un gourbet : un oyat, un roseau des sables, une graminée que l’on emploie pour fixer les sables des dunes et pour recouvrir les chaumières.

Le nom (un) gourbet est un terme dialectal du Sud-Ouest désignant l’oyat, d’orig. incertaine.

gourbi, gourbiville

un gourbi :

  • en Afrique du Nord, une habitation rudimentaire faite de branchages et de terre sèche ;
  • un abri sommaire dans les tranchées ;
  • une habitation misérable.

faire gourbi (avec quelqu’un) : venir habiter chez quelqu’un et partager tous les frais.

un gourbiville : un bidonville.

Le nom (un) gourbi est emprunté à l’arabe d’Algérie gurbī « maison de terre, chaumière, hutte », qui se rattache peut-être à l’arabe classique qurbā « parenté, voisinage ».

gourd

elle est gourde, il est gourd :

  • est engourdi(e) par le froid (les jambes gourdes, les pieds gourds) ;
  • est maladroite ou maladroit, mal à l’aise (des gestes gourds).

On a lu aussi gourdie, gourdi.

Le mot gourd vient du latin gurdus « lourdaud, balourd ».

Le verbe dégourdir, dérivé de gourd, a été formé comme antonyme d’engourdir qui est aussi dérivé de gourd.

Le verbe désengourdir signifie remettre en mouvement.

gourdasse, gourde, gourdé, gourdement, gourdiflot

une gourdasse : une femme, une fille un peu gourde.

une gourde (1) :

  • le fruit rond ou oblong des cucurbitacées ;
  • ce fruit séché et vidé pour transporter une boisson ;
  • un bidon ou une bouteille ;
  • une personne niaise, sotte.

une gourde de compote

avoir l’air gourde : être gauche, maladroit, stupide.

une (personne) gourdée, un (homme) gourdé : qui est bête, stupide.

un gourdiflot : une personne sotte et stupide

Le nom (une) gourde (1) vient du latin cucurbita, en ancien français coorde (à côté de la forme dialectale courge due à une substitution de suffixe).

une gourde (2) :

  • une monnaie d’argent, qu’on nomme plus ordinairement piastre ;
  • l’unité monétaire principale d’Haïti.

Le nom (une) gourde (2) est l’abréviation de piastre gourde, où gourde vient de l’espagnol gordo « gros », en latin gurdus (voir : gourd).

gourdement : en argot, beaucoup.

Cet adverbe est dérivé de gourd au sens de « opulent, riche » qui s’est développé dans la langue populaire en moyen français à partir du sens primitif de « lourd » (voir l’étymologie de gourd) et a cessé d’être vivant au début du 17ème siècle, avec le suffixe -ment.

gourdin, gourdiner

un gourdin :

  • un bout de corde pour frapper ou châtier les galériens ;
  • un bâton gros et court.

gourdiner : donner des coups de gourdin.

Le nom (un) gourdin est emprunté, par l’intermédiaire du provençal, à la forme septentrionale gordino de l’italien cordino, dérivé de corda « corde ».

goure

une goure :

  • une substance falsifiée ;
  • une falsification, une tromperie.

un vol à la goure : une vente trompeuse, à bas prix, de choses sans valeur que l’on fait passer pour précieuses.

solir à la goure : vendre du toc.

gouren

un gouren : une lutte traditionnelle bretonne.

gourer, goure, goureur

gourer quelqu’un : le duper, le tromper.

gourer quelque chose : le falsifier.

se gourer : se tromper.

se gourer de quelque chose :

  • s’en douter ;
  • s’en méfier.

une goureuse, un goureur :

  • celle, celui qui trompe dans un commerce ou dans un échange ;
  • celle, celui qui falsifie une substance.

Le verbe gourer est probablement dérivé du radical gorr-, voir aussi goret, le verbe signifiant probablement à l’origine « agir comme un porc, c’est-à-dire d’une manière sale et méprisable ».

gourgandin, gourgandinage, gourgandin, gourgandiner

un gourgandin : un coureur de filles.

un gourgandinage : une conduite de gourgandine.

une gourgandine : une femme légère, facile, dévergondée.

gourgandiner :

  • se conduire en gourgandine ;
  • fréquenter les gourgandines, mener une vie libertine.

Le nom (une) gourgandine est probablement composé du radical de gourer, goret et d’un dérivé dialectal de l’ancien français et ancien provençal gandir « s’esquiver » (à comparer avec gandin).

gourgane

une gourgane :

  • une petite fève de marais ;
  • un haricot ;
  • une bajoue de porc fumé, un goulier [Canada].

Le nom (une) gourgane est un mot de l’Ouest, d’origine incertaine.

gourgaud

un gourgaud : une canaille, une crapule.

gourgouran

un gourgouran : une étoffe de soie travaillée en gros de Tours, et qui vient des Indes.

Le nom (un) gourgouran est un emprunt et une altération de l’anglais grogram qui est lui-même emprunté, avec différentes altérations dues à la prononciation, au français gros grain spécialisé en Angleterre pour désigner un tissu grossier à base de soie brute.

gourmade

une gourmade : un coup, un coup de poing sur la figure.

voir : gourmer (2) ci-dessous.

gourmand, gourmandement

elle est gourmande, il est gourmand :

  • aime la bonne nourriture et sait l’apprécier ;
  • aime particulièrement les sucreries, les friandises, un aliment ;
  • manifeste ou exprime la gourmandise, un tempérament voluptueux, le désir ;
  • dévore avidement.

une (personne) gourmande, un (homme) gourmand (1) : celle qui est gourmande, celui qui est gourmand.

une branche gourmande (vieilli) ou un gourmand :

  • un rameau inutile et qu’il faut supprimer parce qu’il tire la sève à lui ;
  • un stolon (de fraisier).

gourmandement : d’une manière gourmande.

Naguère était gourmand qui aimait manger abondamment. Par métonymie, on l’a employé comme adjectif avec des noms comme bouche, lèvres, regards, mines, etc. pour former des expressions marquant un fort désir de nourriture ou de plaisir charnel.
Mais on observe depuis quelque temps un renversement dans les expressions, puisque le gourmand n’est plus celui qui mange, mais ce qui est mangé. On parle maintenant de produits gourmands, de desserts gourmands, et de bien d’autres encore, quand il aurait suffi que ces produits ou desserts soient pleins de goût ou savoureux. Livre de cuisine semble alors une faute, qu’il faut combattre en employant, évidemment, livre gourmand. On ne suivra pas cette mode et l’on n’emploiera gourmand que pour qui aime les plaisirs de la table et de la chair. En savoir plus : Académie française ; Parler français.

L’origine du mot gourmand est peu claire ; l’hypothèse d’un rattachement à gourmet avec changement de suffixe sous l’influence de friand se heurte au fait que gourmet ne prend le sens de « gourmand », que beaucoup plus tard. On devrait alors partir du sens de « valet » (voir : gourmet) et songer à une évolution sémantique comparable à celle que présente plus tard goinfre.

gourmander, gourmandeur

gourmander un cheval : le manier rudement de la main.

gourmander quelqu’un ou quelque chose :

  • le réprimander vivement en adressant des paroles sévères ;
  • le blâmer avec vigueur.

une gourmandeuse, un gourmandeur : celle, celui qui gronde, qui aime faire des réprimandes.

Le verbe gourmander qui signifiait à l’origine« dévorer avidement » est dérivé de gourmand.

gourmandise

une gourmandise :

  • une gloutonnerie, une voracité ;
  • une aptitude à apprécier la nourriture, à prendre du plaisir à boire et à manger ;
  • un mets susceptible de plaire à un gourmand ;
  • une friandise, une sucrerie.

avec gourmandise :

  • d’une manière qui exprime l’envie, le désir ;
  • avidement.

Le nom (une) gourmandise, qui est dérivé de gourmand avec le suffixe -ise, a évincé les noms plus anciens gourmandie et gourmanderie.

gourme

une gourme :

  • une maladie contagieuse chez les jeunes équidés ;
  • un impétigo ;
  • [Belgique] une enflure de la peau.

jeter sa gourme :

  • pour un cheval, être atteint de la gourme pour la première fois ;
  • pour une personne, faire des folies de jeunesse.

elle est gourmeuse, il est gourmeux :

  • est atteinte ou atteint de la gourme ;
  • dont l’origine est la gourme.

Le nom (une) gourme vient de l’ancien bas francique worm [ou wurm] « pus » que l’on peut restituer d’après l’ancien haut allemand wurm et le néerlandais worm de même sens, l’ancien provençal vorm « morve du cheval ».

gourmé, gourmer

1. elle est gourmée, il est gourmé : a une apparence raide, compassée, sans naturel.

gourmer un cheval : le brider en lui mettant la gourmette.

se gourmer : affecter un air, un maintien raide et compassé.

2. gourmer quelqu’un : le battre à coups de poing.

se gourmer : se battre à coups de poings.

gourmer : battre, frapper.

une gourmade : un coup, un coup de poing sur la figure.

Le verbe gourmer est dérivé de gourme sans doute en raison des tuméfactions qui résultent de coups de poings, comparables à celles laissées sur la peau par la gourme, ou du sens « rendre raide comme la gourmette qui entrave le libre jeu de la ganache du cheval ».

gourmet

un gourmet :

  • celui qui sait gouter et apprécier les vins ;
  • celui qui apprécie la qualité, le raffinement d’une table, d’un mets particulier.

un fin gourmet : un connaisseur.

Le nom gourmet – et cela devrait mettre fin aux commentaires perfides parfois distillés au sujet de la cuisine d’outre-Manche par ceux qui pensent que gastronomie anglaise est, au même titre qu’obscure clarté ou humide étincelle, un oxymore – nous vient de l’ancien anglais grom, « jeune garçon ». À ce nom, que l’on rattache à to grow, « pousser, croître, se développer », nous devons aussi, mais par un emprunt plus tardif, groom, attesté d’abord chez Balzac en pleine période d’anglomanie triomphante. Notre gourmet s’est d’abord rencontré sous une grande variété de formes : gourme, grommes, gromet, groumet, gerromet. Dans un premier temps il désigna un jeune serviteur ou un jeune commis ; il y avait ainsi, dans la maison des ducs de Bretagne, des officiers subalternes que l’on appelait les gourmes de chambre, mais peu à peu le sens se spécialisa et ce nom désigna un jeune garçon travaillant chez un marchand de vin. On rencontre d’ailleurs, à la fin du Moyen Âge, une forme groumete, une courtière en vin. Un peu plus tard, apparut la forme groumet, un valet chargé de s’occuper des vins et qui était, en quelque sorte, une forme moins noble d’échanson ; puis, par un déplacement du r, sans doute dû à l’influence de gourmand, notre groumet se transforma en gourmet. C’était alors celui qui sait boire les vins en connaisseur, et bientôt aussi, l’un ne semblant pas aller sans l’autre, celui qui sait apprécier la bonne chère en amateur averti. En savoir plus : Académie française.

gourmette

une gourmette :

  • une chainette passant sous la mâchoire inférieure du cheval et servant à fixer le mors dans sa bouche ;
  • une chaine de montre, un bracelet à mailles aplaties.

lâcher la gourmette à quelqu’un : lui donner plus de liberté.

Quant à notre gourmette, si elle est rangée aujourd’hui dans le domaine « Orfèvrerie » du Dictionnaire de l’Académie française, elle est de moins haute naissance. En effet, avant d’être une chaîne de montre ou de bracelet à mailles plates, elle a été une chaînette métallique tenant à chaque côté du mors de bride et passant sous la mâchoire inférieure du cheval, que l’on appelait aussi mors à gourme. C’est de là que vient l’expression jeter sa gourme, « se livrer aux plaisirs et à certains excès propres à la jeunesse ». On dit d’ailleurs aussi en ce sens : casser sa gourmette. Cette gourme est une maladie des chevaux que Bescherelle définit ainsi : « C’est un écoulement d’une humeur visqueuse, gluante, roussâtre ou blanchâtre, qui flue des naseaux. » Ce nom, gourme, est issu du bas francique wurm ou worm, « pus », des formes à l’origine des noms allemand et anglais signifiant « ver ». En savoir plus : Académie française.

gourmeux

elle est gourmeuse, il est gourmeux :

  • est atteinte ou atteint de la gourme ;
  • dont l’origine est la gourme.

gournable

une, un gournable : une longue cheville de chêne employée pour fixer les bordages de la carène des navires en bois.

Le nom gournable est emprunté au néerlandais gordnagel « clou de bois pour les bateaux », mot composé de gord « côte de bateau » et de nagel « clou » qui est devenu gournable en français par dissimilation des deux g et par adaptation à des mots français tels que câble, cartable, étable.

gourou

1. un gourou : une noix de cola.
des gourous

Le nom (un) gourou (1) vient d’un mot soudanais.

2. un gourou, des gourous : un maitre spirituel ; un maitre à penser.

Dans l’imaginaire populaire les gourous de l’Inde sont des ascètes décharnés semblant se nourrir de l’air du temps, qui flottent au-dessus des contingences matérielles, et dont l’enveloppe corporelle serait un symbole de légèreté. L’image d’êtres éthérés que l’on s’en fait n’est pas entièrement fausse, mais il convient de rappeler qu’en réalité leur nom est lié à l’idée de pesanteur : Gourou est tiré du sanscrit guruh, « lourd », parce que la parole de ces hommes vénérables a du poids. On retrouve d’ailleurs cette idée aujourd’hui quand, par extension, gourou désigne tel ou tel personnage dont les nombreux disciples attendent la moindre parole oraculaire. En savoir plus : Académie française

On trouve aussi les verbes gourouïser, gourouiser, gouroufier, gouroutiser (mettre sous la dépendance d’un gourou ou considérer quelqu’un comme un gourou ?) ainsi que le féminin familier gouroute.

Le nom (un) gourou est emprunté à l’hindi gurū, en sanskrit gurúh « lourd, grave », correspondant au grec β α ρ υ ́ ς, et au latin gravis.

gourrer

On lit parfois gourrer pour gourer.

gouspin

un gouspin :

  • un jeune vaurien ;
  • un clerc de notaire, d’avoué ou d’huissier ;
  • un huissier.

L’origine du nom (un) gouspin est incertaine, voir : CNRTL.

goussaut

un (cheval) goussaut : qui est court de reins, et dont l’encolure et la conformation annoncent de la force.

un homme goussaut : trapu, lourd.

un goussaut : un oiseau de vol au corps trop lourd, donc peu estimé pour la chasse.

Le mot goussaut est dérivé de gousse, avec le suffixe -aut, d’après l’image de la gousse bien remplie.

gousse, gousset, goussette

une gousse :

  • une cosse, l’enveloppe contenant les semences d’une plante légumineuse ;
  • un fruit sec, déhiscent, des plantes légumineuses s’ouvrant par deux valves auxquelles les graines sont attachées ;
  • une partie du bulbe de l’ail, de l’échalote ;
  • une petite masse de plomb qui sert à fixer les filets de pêche ;
  • un ornement architectural ;
  • une lesbienne.

un gousset :

  • le creux de l’aisselle ; l’odeur désagréable en émanant ;
  • une pièce d’armure, destinée à protéger l’aisselle ;
  • une pièce d’une chemise ;
  • une partie d’une gaine, d’un corset ;
  • une plaque de tôle ou une pièce d’une charpente, utilisée pour un renfort ;
  • une petite bourse ;
  • une petite poche de la ceinture du pantalon, du gilet ou de la veste.

une goussette : une petite gousse.

L’origine du nom (une) gousse est incertaine.

Le nom (un) légume est emprunté au latin legumen, leguminis « plante dont le fruit est une cosse, une gousse », puis, par extension, chez certains auteurs, le mot a pu désigner, non seulement les légumineuses, mais aussi des céréales et certaines plantes fourragères.

Le nom (un) gousset est dérivé de gousse.

Suite aux rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire sans accent circonflexe : goût, goûtable, goûte-vin, goûté, goûter, goûteron, goûtéron, goûteuse, goûteur, goûteuse, goûteux, goûtu.

gout, goût

un gout (anciennement : goût) :

  • un des cinq sens grâce auquel hommes ou animaux ont la faculté de percevoir les saveurs ;
  • une saveur, une odeur ;
  • un appétit ou une envie que suscitent une sensation agréable ou l’habitude de certaines saveurs ;
  • une faculté psychique de discernement analogue au sens du gout ;
  • le sentiment du beau, l’habitude du beau ou de ce qui est considéré comme tel ;
  • l’ensemble des habitudes et des éléments esthétiques ou intellectuels choisis et constituant la mode de l’époque ;
  • un attrait.

avoir du gout à :

  • avoir envie de ;
  • souhaiter ;
  • prendre du plaisir à, s’amuser à ;
  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Dictionnaire des belgicismes :

  • un gout de : une odeur insolite.
  • c’est son gout : il aime cela, c’est à son gout.
  • faire son gout ; faire à sa guise.

Le nom (un) gout ou goût vient du latin gustus « action de gouter, dégustation; saveur (au propre et au figuré) ».

Le mot gustatif (= qui a rapport au sens du gout) est dérivé de gustatum, supin du latin gustare « gouter ». On lit aussi : gustuel.

Le nom (une) gustation (= une perception des saveurs) est emprunté au bas latin gustatio « action de gouter ». On lit aussi une gustométrie (= une appréciation de l’intensité des sensations gustatives).

Le nom (une) dégustation est emprunté au bas latin degustatio « dégustation ».

Le verbe déguster est emprunté au latin classique degustare « déguster ».

Goût, dégoûter et ragoûter : Académie française.

goutable, goûtable

elle, il est goutable (anciennement : goûtable) : mérite d’être gouté(e).

gouter, goûter, gouteron, goûteron, goutéron, goûtéron

gouter (anciennement : goûter) :

  • percevoir une saveur ;
  • manger ou boire quelque chose en petite quantité afin d’en vérifier la saveur et de l’apprécier à sa juste valeur ;
  • éprouver un sentiment, une sensation agréable, un plaisir ;
  • manger ou boire pour la première fois ;
  • faire l’essai ;
  • prendre une légère collation ;
  • [Belgique] plaire au gout ;
  • [Belgique] avoir un gout de.

Les trois sens essentiels du verbe goûter sont « percevoir la saveur de quelque chose » (Le chef goûte les sauces, il a goûté les vins avant de les servir), « manger ou boire quelque chose pour la première fois » (Goûtez ces fruits, ce nouveau vin) et « trouver agréable, savourer, jouir de » (Goûter la présence de ses amis, les plaisirs de la table). On ajoute à ces sens, dans certaines régions de la francophonie celui d’« avoir le goût de » en donnant à ce verbe un nom d’aliment comme sujet. On peut ainsi entendre des phrases comme Ce pain goûte la levure, Ce vin goûte le bouchon ou, par extension, Cette cigarette goûte la menthe, auxquelles on peut préférer cependant Ce pain a un goût de levure, Ce vin a un goût de bouchon ou Cette cigarette a un goût de menthe. Académie française

un gouter ou gouteron, goutéron (anciennement : goûter ou goûteron, goûtéron) : une légère collation.

Le verbe gouter ou goûter vient du latin classique gustare « déguster, goûter (au propre et au figuré) » « faire collation ».

Les verbes dégouter, dégoûter et ragouter, ragoûter, sont dérivés de goût, gout.

gouteur, goûteur, gouteuse, goûteuse, gouteux, goûteux

Ancienne orthographe : goûteuse, goûteur, goûteux.

une gouteuse, un gouteur :

  • celle ou celui qui apprécie une valeur gustative ;
  • celle ou celui qui prend une légère collation.

On a lu aussi un gouteux.

elle est gouteuse : est succulente.
il est gouteux : est succulent.

On lit aussi gouté et goutu pour gouteux. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

goute-vin, goûte-vin

un goute-vin (anciennement : goûte-vin) :

  • un robinet à clef mobile qui se place sur les foudres ou les cuves et sert, soit à gouter les vins, soit à faire les échantillons ;
  • une pipette que l’on plonge dans un tonneau pour prélever une petite quantité de vin.

goutiou

un goutiou : une petite fontaine.

goûtonner

On a lu goutonner, goûtonner pour gouter, goûter, prendre une collation au milieu de l’après-midi.

goutte, goutté

1. une goutte :

  • une très petite quantité de liquide de forme arrondie ;
  • une petite quantité de liquide, de boisson alcoolisée ou non ;
  • une étape de la vinification, de la fabrication du cidre ;
  • ce qui ressemble à une goutte :
  • un ornement architectural, une partie tirée d’une fonte d’or ou d’argent.

une goutte d’eau : une variété de topaze.

une goutte froide : un défaut de fonderie ; une masse d’air froide isolée.

une goutte : un alcool, une eau-de-vie (un verre à goutte).

elle est gouttée, il est goutté : en héraldique, est chargé(e) de gouttes figurées.

en savoir plus : CNRTL.

Le nom (une) goutte (1) vient du latin gutta « goutte d’un liquide », « petite partie de » et terme d’architecture.

2. la goutte (2) : une arthropathie métabolique due à l’élévation sanguine de la teneur en acide urique qui est un produit de la dégradation des nucléotides puriniques en acides nucléiques, aboutissant à l’accumulation intra-articulaire de cristaux d’urate dans les articulations périphériques.

un tophus : une concrétion uratique nodulaire visible sous la peau, de consistance dure, caractéristique de la goutte chronique.

Le nom de cette maladie vient de goutte (1) parce que cette maladie était attribuée à des gouttes d’humeur viciée.

goutte-à-goutte

goutte à goutte :

  • une goutte après l’autre ;
  • petit à petit.

un goutte-à-goutte :

  • le mode d’administration lente et régulière, par perfusion ou par voie rectale, d’un médicament dilué ;
  • un appareil médical permettant ce mode d’administration.

goutte-crampe

une goutte-crampe : une crampe.

goutte-de-sang

une goutte-de-sang : un nom vernaculaire de Tyria jacobaeae, un lépidoptère de la famille des arctiidés (écailles).

gouttelant, goutteler, gouttelette, gouttellement

elle est gouttelante, il est gouttelant : est couverte ou couvert de gouttelettes.

goutteler : tomber en gouttelettes.

je gouttèle, tu gouttèles, il gouttèle, nous gouttelons, vous gouttelez, ils gouttèlent ;
je gouttelais ; je gouttelai ; je gouttèlerai ; je gouttèlerais ;
j’ai gouttelé ; j’avais gouttelé ; j’eus gouttelé ; j’aurai gouttelé ; j’aurais gouttelé ;
que je gouttèle, que tu gouttèles, qu’il gouttèle, que nous gouttelions, que vous goutteliez, qu’ils gouttèlent ;
que je gouttelasse, qu’il gouttelât ; que j’aie gouttelé ; que j’eusse gouttelé ;
gouttèle, gouttelons, gouttelez ; aie gouttelé, ayons gouttelé, ayez gouttelé ;
(en) gouttelant.

une gouttelette :

  • une petite goutte ;
  • une petite quantité.

un gouttellement : l’action de goutteler.

Le nom (une) gouttelette est dérivé de goutte avec le suffixe -(el)ette.

goutter

goutter :

  • tomber goutte à goutte ;
  • laisser tomber des gouttes.

Le verbe goutter est soit dérivé de goutte (1), soit emprunté au latin guttare « tomber goutte à goutte » et « faire couler goutte à goutte ».

Les verbes dégoutter et dégoutteler (= couler goutte à goutte ; laisser couler goutte à goutte) sont dérivés de goutte.

Le verbe distiller est emprunté au latin impérial distillare « tomber goutte à goutte ».

Le verbe instiller (= faire couler goutte à goutte, insinuer) est emprunté au latin instillare « verser goutte à goutte ; introduire dans, insinuer, inculquer ».

Le verbe stiller (= faire couler goutte à goutte ; couler goutte à goutte) est emprunté au latin stillare « tomber goutte à goutte, faire couler goutte à goutte », dérivé de stilla « goutte ». D’où une stillation (= un écoulement goutte à goutte), il est stillatoire, un stilligoutte (= un compte-goutte).

gouttereau

un mur gouttereau : qui supporte les gouttières et les gargouilles.

goutteur

un goutteur : un embout fixé à l’extrémité de petits tuyaux secondaires, eux-mêmes raccordés à un tuyau principal du système d’irrigation, qui contrôle la vitesse à laquelle les gouttes d’eau tombent aux pieds des plantes à arroser. Office québécois de la langue française.

goutteux

elle est goutteuse, il est goutteux :

  • est atteinte ou atteint de la goutte ;
  • est de la nature de cette maladie.

une néphropathie goutteuse : une atteinte rénale survenant chez des patients atteints de goutte primitive insuffisamment traitée.

un rein goutteux

un antigoutteux : un agent correcteur des troubles du métabolisme de l’acide urique.

gouttier, gouttière

un gouttier : un tuyau de descente des eaux du toit qui part d’un chéneau.

une eau gouttière, un liquide gouttier : qui tombe comme par une gouttière.

une gouttière :

  • un endroit par lequel l’eau goutte ;
  • une conduite fixée au bord du toit pour permettre l’écoulement des eaux de pluie par un tuyau de descente ;
  • un conduit permettant de recueillir un liquide ;
  • ce qui présente une forme demi-cylindrique, qui comporte une rainure, un sillon ;
  • le creux permettant le couplage des ailes d’insectes (on lit aussi un crochet, un rétinacle) ;
  • une voie d’eau dans une toiture, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

gouttiner

gouttiner [Belgique] :

  • couler goutte à goutte ;
  • pleuvoir légèrement.

goutu, goûtu

elle est goutue (anciennement : goûtue) : est succulente.
il est goutu (anciennement : goûtu) : est succulent.

On lit aussi gouté et gouteux (anciennement : goûté et goûteux), voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

gouvernable

elle, il est gouvernable : peut être gouverné(e), dirigé(e).

elle, il est ingouvernable :

  • ne peut pas être gouverné(e), dirigé(e) ;
  • ne peut pas être maitrisé(e), contrôlé(e), dominé(e).

gouvernail

un gouvernail :

  • un appareil pour diriger un navire, un aéronef, un avion ;
  • un appareil servant à assurer la stabilité d’un avion ;
  • ce qui sert à diriger ; un organe de direction essentiel.

des gouvernails

Le nom (un) gouvernail vient du latin gubernaculum « timon ; gouvernail d’un navire », utilisé métaphoriquement en parlant de la direction d’un État.

gouvernance

1. une gouvernance :

  • l’action de détenir une autorité, de diriger les affaires publiques de l’État ;
  • la manière de concevoir et d’exercer l’autorité à la tête d’une entreprise, d’une organisation, d’un État. La gouvernance s’apprécie non seulement en tenant compte du degré d’organisation et d’efficience, mais aussi et surtout d’après des critères tels que la transparence, la participation, et le partage des responsabilités. En anglais : governance. Voir aussi : État défaillant, État fragile, gouvernement de l’entreprise. Journal officiel de la République française du 22/04/2009.

gouvernance, gouvernance territoriale, gouvernance urbaine, démocratisation et gouvernance : Géoconfluences

une gouvernance climatique : Vocabulaire des changements climatiques (Office québécois de la langue française)

une gouvernance environnementale : Dicopart.

une gouvernance multipartite ou gouvernance multiacteur : [relations internationales] une gouvernance qui associe diverses parties prenantes. Dans une gouvernance multipartite, l’État est une partie prenante parmi d’autres. En anglais : multistakeholderism. Journal officiel de la République française du 1er juillet 2022.

2. une gouvernance : en Flandre et en Artois, un bailliage, un tribunal présidé par le bailli, la charge et le lieu afférent ; le territoire, la circonscription du bailli.

Le nom (une) gouvernance vient du latin gubernare « diriger un navire » et « diriger, gouverner », en grec κ υ ϐ ε ρ ν α ́ ω.

gouvernant, gouvernante

elle est gouvernante, il est gouvernant :

  • dirige les affaires publiques de l’État ;
  • a le pouvoir en main.

une gouvernante, un gouvernant : celle, celui qui détient l’autorité, le pouvoir dans un État.

une gouvernante :

  • une femme chargée du soin, de l’éducation d’un enfant ;
  • une femme qui s’occupe du ménage d’un homme seul sous le toit duquel elle habite ordinairement (on a lu aussi une gouverneuse) ;
  • une personne chargée du rôle de maitresse de maison.

gouvernat, gouvernateur, gouvernatif

un gouvernat ou gouvernorat : la fonction, la charge de gouverneur.

On a lu un gouvernateur pour un gouverneur, gouvernatif pour gouvernemental.

gouverne

une gouverne :

  • l’action de diriger un navire, une embarcation ;
  • l’ensemble des organes de direction, de stabilité, de profondeur d’un avion, d’un dirigeable, d’une fusée ;
  • ce qui sert de règle de conduite dans la vie courante ;
  • l’action de diriger quelqu’un, d’administrer quelque chose.

pour votre gouverne ou pour gouverne [Belgique] : pour vous apprendre à vous conduire dans telle ou telle circonstance.

Le nom (une) gouverne est un déverbal de gouverner.

gouverné

une gouvernée, un gouverné : une personne qui est gouvernée, qui est soumise au gouvernement, au pouvoir politique.

elle est gouvernée, il est gouverné : dépend des gouvernants.

elle est ingouvernée, il est ingouverné :

  • n’est pas gouverné(e), dirigé(e) ;
  • dont la conduite n’est pas dirigée.

gouverneau

un gouverneau ou gouverneur : en papeterie, un ouvrier chargé de la préparation des chiffons, de la surveillance des piles raffineuses et devant, en particulier, proportionner les chargements de matières premières et déterminer la durée du traitement afin d’obtenir des pâtes ayant des caractéristiques bien définies.

Ce nom est dérivé de gouverner.

gouvernement

1. un gouvernement :

  • l’action d’administrer quelque chose ;
  • l’action de prendre soin d’animaux ;
  • l’action de diriger, de mener, de conduire.

2. un gouvernement :

  • l’action de gouverner des hommes ou une collectivité, d’exercer une influence, de se diriger, de se maitriser ;
  • une direction des affaires publiques ;
  • l’exercice du pouvoir politique ;
  • le fait, la manière, le mode de gouverner.

le gouvernement de l’entreprise ou gouvernement d’entreprise : [économie et gestion d’entreprise] l’organisation du pouvoir au sein d’une société ou d’une entreprise visant à un meilleur équilibre entre les instances de direction, les instances de contrôle et les actionnaires ou sociétaires. En anglais : corporate governance. Voir aussi : appliquer ou expliquer, gouvernance. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.

3. un gouvernement :

  • l’ensemble des personnes qui gouvernent ;
  • l’ensemble des organes d’exécution, d’administration d’un pays ;
  • l’administration de l’État ;
  • un régime parlementaire :
  • l’organe du pouvoir exécutif responsable devant le Parlement ;
  • l’ensemble des ministres ;
  • un régime politique.

en savoir plus : Dicopart

Il existe une distinction traditionnelle entre gouvernement et Administration (avec un A majuscule). Par gouvernement, on entend la branche législative et exécutive au sommet de l’État, c’est-à-dire les organes investis de l’autorité politique, ceux qui exercent le pouvoir politique. L’Administration, qui est l’ensemble des services publics, a une fonction instrumentale par rapport au pouvoir politique. Les employés de l’Administration (ou de la fonction publique) n’occupent pas des postes politiques. Leur rôle est de mettre en œuvre les décisions prises par le gouvernement.
Comment alors expliquer cette confusion dans l’usage lorsque l’on dit d’un fonctionnaire qu’il travaille au gouvernement ou pour le gouvernement, ou qu’il est un employé du gouvernement ?
La distinction sémantique entre gouvernement et Administration reste ténue.
En savoir plus : Office québécois de la langue française

4. un gouvernement :

  • la charge de gouverneur d’une province, d’une ville, d’une place forte, d’une maison royale ;
  • la circonscription administrative ou territoriale correspondante.

Le mot gouvernement s’écrit en principe avec une minuscule dans tous les contextes. C’est la règle que préconise l’Office québécois de la langue française, peu importe que gouvernement désigne l’action de gouverner, le pouvoir qui gouverne un État ou ceux et celles qui détiennent ce pouvoir. Cette règle s’applique que gouvernement soit employé seul, accompagné d’un adjectif, suivi d’un nom introduit par une préposition, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

gouvernementabilité, gouvernemental, gouvernementalement, gouvernementalisme, gouvernementaliste, gouvernementiste, gouvernementomane

une gouvernementabilité : un système de gouvernement.

elle est gouvernementale, il est gouvernemental :

  • appartient au gouvernement, au pouvoir exécutif ;
  • y est relative, est relatif ;
  • le concerne ;
  • soutient le gouvernement en place.

elles sont gouvernementales, ils sont gouvernementaux

elle est intergouvernementale, il est intergouvernemental : concerne plusieurs gouvernements.

elle est paragouvernementale, il est paragouvernemental : existe et/ou agit en marge d’un gouvernement.

gouvernementalement : en matière de gouvernement.

un gouvernementalisme : l’attitude qui consiste à soutenir ou à approuver systématiquement le gouvernement.

une, un gouvernementaliste : celle, celui qui est adepte du gouvernementalisme ; celle, celui qui approuve le gouvernement systématiquement.

une, un gouvernementiste : une partisane, un partisan du gouvernement en place.

une, un gouvernementomane : celle, celui qui a la manie de gouverner, du gouvernement.

Le nom (un) gouvernement est dérivé de gouverner.

Le nom (un) maghzen ou makhzen (= au Maroc, le gouvernement du sultan ; en Algérie, un corps de cavalerie de certaines tribus) est emprunté à l’arabe mah̬zan « magasin, entrepôt ; bureau ; trésor public », en arabe maghrébin « gouvernement ; les cavaliers du gouvernement ; soldats irréguliers ».

gouverner

gouverner :

  • diriger un bateau à l’aide d’un gouvernail ;
  • diriger un navire et le faire évoluer ;
  • pour un navire, obéir au gouvernail, se laisser diriger ;
  • avoir la conduite, l’administration de quelque chose ;
  • prendre soin d’une chose ou d’une personne ;
  • élever, soigner des animaux ;
  • avoir une influence déterminante, une emprise ;
  • détenir une autorité ;
  • diriger les affaires publiques de l’État ;
  • exercer le pouvoir politique, détenir le pouvoir exécutif.

gouverner à un cap : [marine] l’action d’orienter une embarcation ou un navire dans une direction donnée selon les indications d’un compas. En anglais : steer. Voir aussi : voler à un cap. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le verbe gouverner vient du latin gubernare « diriger un navire » et « diriger, gouverner », en grec κ υ ϐ ε ρ ν α ́ ω.

gouverneur, gouvernorat

une gouverneure, un gouverneur :

  • celle, celui qui a le gouvernement civil et/ou militaire ;
  • une haute fonctionnaire, un haut fonctionnaire nommé(e) par l’État à la tête de certaines institutions financières importantes ;
  • celle qui est chargée, celui qui est chargé de l’éducation d’un prince ou de certains jeunes garçons de grande famille.

une gouverneure, un gouverneur de province [Belgique] : le titre du fonctionnaire à la tête d’une province.

On a lu une gouverneuse poru une gouvernante.

un gouvernat ou gouvernorat : la fonction, la charge de gouverneur.

gouzi-gouzi

un gouzi-gouzi : un guili-guili, un chatouillis.

des gouzi-gouzis, des guili-guilis

Le nom (un) gouzi-gouzi est une création onomatopéique.

goy

Les juifs disent un goï ou goy pour une personne qui n’est pas de leur religion, notamment un chrétien.
des goïs ou goïm, goys, goyim.

Le nom (un) goy ou goï est emprunté à l’hébreu moderne gōy, au pluriel gōyim « non-juif, chrétien » en hébreu biblique « peuple, nation » « peuple d’Israël » « peuples non-juifs », à comparer avec le provençal gouien « les chrétiens ». Voir aussi : gouine.

goyau, goyot

un goyau ou goyot : un compartiment ménagé sur le côté d’un puits de mine et destiné au passage de l’air, des tuyauteries et éventuellement à la descente ou à la remontée des mineurs.

des goyaus ou goyots.

L’origine du nom (un) goyau ou goyot est obscure.

goyave, goyavier

une goyave : le fruit du goyavier, un arbre exotique.

Le nom (une) goyave est emprunté indirectement à l’arawak des Antilles guayaba.

GP

GPL

un GPL : un gaz de pétrole liquéfié.

rouler au GPL

GPS

GPS (Global Positioning System) :

  • un système de navigation par satellite mis en place par l’Armée américaine ;
  • un système de satellites en orbite autour de la Terre permettant un positionnement de tout point terrestre à l’aide d’un simple récepteur ;
  • un appareil permettant de localiser un véhicule sur terre grâce à un réseau de satellites.

les coordonnées GPS : la latitude et la longitude.