E – EC

E

E : la cinquième lettre de l’alphabet ; un exemplaire de cette lettre.

Aujourd’hui toutes les lettres de notre alphabet sont des noms masculins, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Les six voyelles, et les consonnes dont le nom, à l’oral, se termine par une voyelle : b (prononcé [bé]), c d, g, j, k, p, q, t, v, w, mais aussi x et z, étaient du genre masculin et le sont restées. Les autres, celles dont le nom à l’oral est composé d’une voyelle suivie d’une consonne, c’est-à-dire f (prononcé [èf]), h, l, m, n, r et s, ont changé de genre. En savoir plus : Académie française.

La lettre « e », quand elle n’est pas associée à une autre voyelle ou une consonne, est souvent élidée à l’oral : un ch’val, un ch’veu, pour c’matin, la s’maine,…
Dans monsieur, « on » qui se prononce « e » est aussi souvent élidé : m’sieur.
Dans quelques mots, « ai » se prononce « e » : nous faisons, en faisant, un faisan,…

Il existe en français un e dit muet, que l’on appelle aussi instable ou caduc. Il est noté par la lettre e et n’est pas accentué. Ce e muet ne se prononce pas à la finale d’un mot sauf parfois en poésie, quand il est à l’intérieur d’un vers et suivi d’un mot commençant par une consonne ou un h aspiré. Ainsi, dans le premier vers de La Beauté, de Baudelaire : Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre, les e finaux de belle et de comme ne se font pas entendre, contrairement à celui de rêve. Dans la langue courante, ce e peut tomber aussi à l’intérieur d’un mot ; ainsi petit peut se prononcer « p’tit » ; je le sais, « je l’sais » ou melon, « m’lon ». Ces prononciations familières ne sont pas incorrectes. Mais on se gardera bien d’étendre ce système d’élision à des formes notées par eu. On ne prononcera donc pas déj’ner le mot déjeuner, et, en dehors du cas où la sagesse normande se fait l’héritière du scepticisme pyrrhonien en montrant avec son fameux p’têt ben que oui, p’têt ben qu’non, qu’il existe des propositions indécidables, on dira toujours peut-être et non p’têt. En savoir plus : Académie française

e-

Les tournures en e- (e pour electronic), comme e-chèque, e-catalogue, e-commerce, sont déconseillées en français. Cette structure anglaise est mal adaptée au français sur le plan morphologique. En effet, électronique ne peut pas être abrégé en e-, comme c’est le cas pour l’anglais electronic. En outre, en français, les éléments qui caractérisent un substantif sont le plus souvent postposés à celui-ci. Office québécois de la langue française.

é / è / ê

Mots commençant par ê :

  • être ; un être ; un être-là ; des êtres ; …

Des mots où la lettre « è » peut se prononcer « é » :

  • un abcès ; un accès ; un excès ; un procès ; un succès ; …

Pour beaucoup de mots, on admet les deux accents :

  • (ancienne orthographe, orthographe correspondant à la prononciation habituelle) :
  • un abrégement, un abrègement
  • une afféterie, une affèterie
  • un événement, un évènement

Mots commençant par è :

  • une èche (ou aiche ou esche) ;
  • j’èche, tu èches, il èche, ils èchent (écher ou aicher ou escher) ;
  • une ère ;
  • … ?

Mot se terminant par è ou ê :

  • une épistémè ou épistémê
  • Au Burkina, le nom des habitants est écrit Burkinabè. En France, ce serait Burkinabé ou Burkinais.

Aspects historiques :

  • Lu dans le CNRTL (fidèle) : On rappelle que l’Académie française n’emploie l’accent grave qu’à partir de la 3e édition mais que la répartition entre les graphies -elle/-ette et -èle/-ète est tout à fait arbitraire. Il n’y a aucune différence de prononciation entre ces graphies. Cependant leur existence induit les étrangers en erreur en prolongeant l'[ε] quand il s’écrit è, le redoublement de la consonne signifiant, pour eux, la brièveté.

Usage particulier de l’accent aigu

  • Pour tenace / ténacité ; serein / sérénité ; semer / disséminer ; venimeux / vénéneux,… on peut supposer que l’accent aigu marque la distinction entre mots populaires et mots savants.

Différences entre é et è :

  • Il s’agit d’abord d’apprendre à écouter, à différencier les sons : comment dirait-on le mot si on changeait l’accent ?
  • Cependant, on remarque les mots où è est souvent prononcé é : très, près, après, auprès, agrès, accès, excès, procès …

e devant une consonne double :

La lettre « e » devant une consonne répétée ne prend jamais d’accent : ecc, edd, eff, egg, ell, emm, enn, epp, err, ess, ett, ezz. Il arrive que la lettre e se prononce comme dans le, me, ne, devant « ss ». En effet, devant un mot commençant par s, la logique veut que l’on écrive re- ou de-, c’était ainsi au 16ème siècle. Mais la « règle » qui veut « ss » entre deux voyelles pour obtenir le son [s] s’est imposée : ressaisir, ressasser, ressembler, ressentir, resserrer, ressortir,… Cependant l’observation des graphies dans les textes contemporains et les créations récentes montrent que l’usage vivant est l’absence de redoublement. [CNRTL] Pour les mots qui ont ainsi deux graphies, on peut donc privilégier celle où le s n’est pas doublé.

Rectifications orthographiques

Orthographe recommandée : On emploie l’accent grave (plutôt que l’accent aigu)

  • dans un certain nombre de mots (pour régulariser leur orthographe),
  • au futur et au conditionnel des verbes qui se conjuguent sur le modèle de céder, et dans les formes du type puissè-je.

Ancienne orthographe : événement, réglementaire, je céderai, ils régleraient,…
Nouvelle orthographe : évènement, règlementaire, je cèderai, ils règleraient,…

Devant une syllabe muette, on écrit donc toujours è, sauf dans les préfixes dé- et pré-, les é- initiaux ainsi que médecin et médecine.

La règle de base est généralisée : évènement ressemble désormais à avènement ; règlementaire s’écrit comme règlement.

On munit d’accent quelques mots où il avait été omis, ou dont la prononciation a changé : asséner, papèterie, québécois, etc.

Liste de verbes se conjuguant comme céder (je cède, je cèderai,…) :

  • s’abcéder, accéder, accélérer, acérer, aciérer, adhérer, adultérer, aérer, affréter, agglomérer, agréger, aléser, aliéner, allécher, alléger, alléguer, altérer, anhéler, arpéger, arriérer, assécher, asséner, assiéger, s’avérer, baréter, bêcheveter, blasphémer, blatérer, bléser, budgéter, caréner, céder, chronométrer, cogérer, commérer, compléter, concéder, concélébrer, confédérer, conférer, conglomérer, considérer, coopérer, corréler, déblatérer, décéder, décélérer, décérébrer, décolérer, déconsidérer, décréter, déféquer, déférer, dégénérer, déléguer, délibérer, déposséder, dépoussiérer, dérégler, désagréger, désaliéner, désaltérer, désespérer, déshydrogéner, désintégrer, désoxygéner, dessécher, différer, digérer, dilacérer, disséquer, ébrécher, écrémer, émécher, empiéter, empoussiérer, enfiévrer, enténébrer, énumérer, éviscérer, exagérer, exaspérer, excéder, excréter, exécrer, exonérer, faséyer, fédérer, flécher, fréter, galéjer, galérer, gangréner, générer, gérer, guilleméter, hébéter, héler, hydrogéner, hypothéquer, imprégner, incarcérer, incinérer, indifférer, inférer, ingérer, inquiéter, insérer, intégrer, intercéder, interférer, s’interpénétrer, interpréter, s’invétérer, kilométrer, lacérer, lécher, légiférer, léguer, libérer, lisérer, macérer, mécher, mémérer, métrer, modérer, morigéner, obérer, oblitérer, obséder, obtempérer, opérer, oxygéner, pécher, pénétrer, perpétrer, persévérer, piéger, piéter, pondérer, posséder, se pourlécher, précéder, préférer, procéder, proférer, proliférer, prospérer, protéger, rapiécer, rasséréner, réaléser, recéder, recéler, recéper, reconsidérer, récupérer, référer, refléter, réfréner, réfrigérer, régénérer, régler, régner, réincarcérer, réinsérer, réintégrer, réitérer, reléguer, rémunérer, rengréner, réopérer, repérer, répéter, réséquer, rétrocéder, révéler, réverbérer, révérer, rouspéter, sécher, secréter, sécréter, sidérer, siéger, subdéléguer, succéder, suggérer, tempérer, téter, tolérer, transférer, trompéter, ulcérer, végéter, vitupérer, vociférer, zébrer,…

C’est quand les accents graves tournent à l’aigu que les sourcils sont en accent circonflexe. (Pierre Dac)

EA

eagle

un eagle (au golf)

voir : aigle.

Earias

Earias : un genre d’insectes lépidoptères noctuoïdes nolidés.

earl grey

un earl grey : un thé.

easy

L’adjectif simple est apparu en français au début du XIIe siècle, avec le sens « qui n’est pas compliqué », quelques décennies avant aisé, « qui se fait facilement », et trois siècles avant facile, « dont l’exécution, la réalisation n’offre pas d’obstacles ». Ces adjectifs, on le voit, sont profondément ancrés dans notre langue ; il est donc légitime de se demander pourquoi, depuis peu, de grandes entreprises ont choisi de remplacer l’un ou l’autre de ces adjectifs par la forme anglaise easy, mot emprunté de l’ancien français aisié, participe passé de l’ancien verbe aisier, « bien traiter, soigner ». S’il est bon que le français accueille des mots anglais qui furent autrefois empruntés du français et nous sont revenus avec une autre forme et un autre sens, comme ce fut le cas avec le célèbre couple bougette et budget, il est vain et inutile de remplacer des formes françaises par des formes anglaises, qui furent d’abord françaises, si leur sens n’a pas varié. Et n’oublions pas que dans « Easy (écrit Izi) by E.D.F. », le F final est censé signifier France… Académie française.

easy listening, easy reading: Ces anglicismes désignent, l’un, un type de musique dont l’écoute ne demande aucune attention particulière ; l’autre, créé par analogie, désigne un type de littérature facile et médiocre. Le français a des termes propres et des expressions imagées pour les évoquer l’un et l’autre. Pourquoi ne pas en faire usage ? En savoir plus : Académie française.

-eau

Les mots avec le suffixe -eau : CNRTL.

Les noms et adjectifs en -eau ont leur pluriel en -eaux, sauf : ils sont ponceau (= de la couleur rouge vif du coquelicot).

Des mots en -eau ont leur féminin en -elle.

  • un agneau, une agnelle
  • il est beau, elle est belle
  • un chameau, une chamelle
  • un damoiseau, une damoiselle [au Moyen Âge]
  • un jouvenceau, une jouvencelle
  • il est jumeau, elle est jumelle ; un jumeau, une jumelle
  • un Manceau, une Mancelle (habitant Le Mans)
  • un maquereau, une maquerelle (= un proxénète)
  • il est nouveau, elle est nouvelle ; un nouveau, une nouvelle
  • un oiseau, une oiselle (en poésie)
  • un pastoureau, une pastourelle
  • un puceau, une pucelle
  • un Tourangeau, une Tourangelle (= de la Touraine, de Tours)

Les autres mots avec le suffixe -elle : CNRTL.

Les noms masculins se terminant par -elle : polichinelle, violoncelle, ocelle, Grenelle, libelle,… Un carpelle est l’organe d’une fleur portant les ovules et formant, seul ou soudé à d’autres, le pistil d’une fleur. Ce n’est pas pour le différencier d’une jeune carpe (un carpeau ou carpillon). Et pourtant la définition de gamocarpelle est « à carpelles concrescentes »…

eau

une eau :

  • un liquide incolore, inodore et sans saveur à l’état pur, formé par combinaison d’hydrogène et d’oxygène, de formule chimique H2O ;
  • un des quatre éléments de la physique ancienne ;
  • un liquide ayant quelque ressemblance avec l’eau ;
  • la limpidité, la transparence des diamants, perles ou pierres précieuses ;
  • en savoir plus : CNRTL.

Dictionnaire des belgicismes :

  • sous eau : sous l’eau, inondé.
  • l’eau de gouttière : l’eau de pluie.
  • avoir de l’eau : faire de la rétention d’eau.

La question des approvisionnements en eau, tant à des échelles transnationales que locales, implique largement des démarches de développement durable à travers ses multiples dimensions : la gestion de la ressource (réserves, bassins versants), le maintien de sa qualité, son partage équitable, le traitement des rejets, etc. En savoir plus : Géoconfluences.

La locution être (se trouver, se retrouver, etc.) dans l’eau chaude ou dans l’eau bouillante, c’est-à-dire « être dans une situation difficile », souvent utilisée au Québec, est un calque de l’anglais to be in (ou to get into) hot water ; hot water pouvant aussi bien se traduire par eau chaude que par eau bouillante. Les variantes plus rares to be in (ou to get into) boiling ou scalding water sont aussi attestées. Boiling et scalding signifient « bouillant ». Il y a de multiples manières d’exprimer cette idée en français, qui rendent cet emprunt inutile. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une morte-eau : une marée de faible amplitude qui survient à la quadrature entre la nouvelle et la pleine lune ; l’époque à laquelle se produit cette marée.

l’eau bleue : [environnement – sciences de la Terre / hydrologie] la part de l’eau issue des précipitations atmosphériques qui s’écoule dans les cours d’eau jusqu’à la mer, ou qui est recueillie dans les lacs, les aquifères ou les réservoirs. L’eau bleue est disponible pour l’alimentation des animaux, et, après traitement, pour les usages domestiques humains. Voir aussi : eau de ruissellement, eau verte. Journal officiel de la République française du 15/01/2017.

l’eau capillaire : [hydraulique / drainage agricole] l’eau maintenue dans un milieu poreux, généralement au-dessus d’une surface libre, sous l’effet des forces capillaires, et soumise à une pression inférieure à la pression atmosphérique. En anglais : capillary moisture ; capillary water. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

les eaux continentales : La maîtrise des ressources en eau constitue un des défis majeurs en termes d’environnement et d’aménagement du territoire en Chine. Géoconfluences.

l’eau de rétention : [hydraulique / drainage agricole] toute eau maintenue par des liaisons physiques dans les vides du milieu poreux, saturé ou non, et non mobilisable par les seules forces de gravité. En anglais : bound water. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

l’eau de ruissellement (pluvial) : [environnement – sciences de la Terre / hydrologie] l’eau issue des précipitations atmosphériques qui s’écoule sur une surface. Dans le langage professionnel, on utilise fréquemment le terme « eaux pluviales ». L’eau de ruissellement s’infiltre dans le sol, rejoint le réseau hydrique ou est collectée. Dans ce dernier cas, lorsqu’elle a ruisselé sur une surface non contaminée, elle peut être utilisée par exemple pour l’arrosage et les chasses d’eau des cabinets d’aisance. En anglais : runoff. Voir aussi : eau bleue, eau météorique, eau verte, eaux usées. Journal officiel de la République française du 15/01/2017.

l’eau libre : [hydraulique / drainage agricole] l’eau du sol sur laquelle l’action de la gravité est prépondérante et qui est mobilisable par gravité. Le terme « eau gravitaire » est à éviter. En anglais : free water. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une eau lourde, une eau semi-lourde.

l’eau météorique : [environnement – sciences de la Terre / hydrologie] l’eau issue des précipitations atmosphériques qui n’a pas encore touché une surface. En anglais : meteoric water. Voir aussi : eau de ruissellement. Journal officiel de la République française du 15/01/2017.

l’eau verte : [environnement – sciences de la Terre / hydrologie] la part de l’eau issue des précipitations atmosphériques qui est absorbée par les végétaux. Voir aussi : eau bleue, eau de ruissellement. Journal officiel de la République française du 15/01/2017.

les eaux grises : [environnement] les eaux usées produites par les activités domestiques, à l’exclusion des eaux noires. Les eaux grises ont vocation à être réutilisées après avoir subi un traitement. En anglais : graywater (EU), greywater (GB). Voir aussi : eaux noires, eaux usées. Journal officiel de la République française du 15/01/2017.

les eaux noires ou eaux-vannes : [environnement] les eaux usées issues des cabinets d’aisance. Les eaux noires n’ont pas vocation à être réutilisées. En anglais : blackwater. Voir aussi : eaux grises, eaux usées . Journal officiel de la République française du 15/01/2017.

les eaux usées : [environnement] les eaux souillées par l’usage qui en a été fait. Les eaux usées d’origine domestique ou industrielle sont généralement rejetées dans un dispositif d’évacuation, voire d’assainissement. Certaines eaux de ruissellement, qui, notamment en milieu urbain, sont souvent plus contaminées que les eaux usées d’origine domestique, sont considérées comme des eaux usées. En anglais : sewage ; wastewater. Voir aussi : eau de ruissellement, eaux grises, eaux noires . Journal officiel de la République française du 15/01/2017.

Le nom (une) eau vient du latin classique aqua.

C’est justement de aqua que nous vient notre eau. Mais si la forme eau a fini par s’imposer, la concurrence a été sérieuse. Le latin unda, on le sait, a donné « onde » en français, et le passage d’une forme à l’autre, régulier et transparent, s’explique facilement ; celui de aqua à « eau » est le cauchemar de l’apprenti philologue. Bien d’autres formes qu’« eau » ont existé. Le Dictionnaire de l’ancienne langue française de Godefroy, qui ne prétend pas à l’exhaustivité, en donne cinquante et une, parmi lesquelles aighue, auge, eve, hayve, yeuve, ive, iauve, iawe, eave, aiuwe, iau, ial. En dehors des textes anciens, c’est le plus souvent dans des toponymes que l’on retrouve quelques-unes de ces formes. En savoir plus : Académie française.

aigue :

  • Le nom (une) aigue que l’on retrouve dans des toponymes est un des nombreux anciens noms de l’eau. Le nom (une) aiguière est emprunté à l’ancien provençal aiguiera, du latin populaire aquaria, de aquarius « se rapportant à l’eau », dérivé de aqua « eau ».

aqu- :

  • Le nom (une, un) aquafortiste (= une, un artiste qui grave à l’eau forte) est dérivé de l’italien acqua forte, acquaforte « eau forte » « acide nitrique (servant à réaliser ces gravures) » « estampe obtenue au moyen d’une plaque de zinc ou de cuivre enduite de cire et soumise à l’action de l’eau forte ».
  • Le nom (une) aquarelle (= une couleur légère obtenue par addition d’eau ; un procédé utilisant ce type de couleur ; le genre d’œuvres employant ce procédé) est emprunté à l’italien acquarella, acquerella, concurrencé depuis le 16ème siècle par acquarello, ces deux formes étant dérivées du latin aquārius « relatif à l’eau ».
  • Le nom (une) aqua-tinta ou aquatinte (= un procédé de gravure à l’eau forte imitant les dessins au lavis faits à l’encre de Chine, au bistre ou à la sépia ; une gravure exécutée suivant ce procédé) est emprunté à l’italien acquatinta « eau colorée ».
  • Pour une aqua-tofana ou aqua-toffana, aqua-tophana, acqua-toffana (= un poison subtil nommé aussi aquette), le nom (une) aquette est emprunté à l’talien acquetta « petite eau », dérivé de acqua. Le mot italien acqua-Tofana vient du nom de Giulia Tofana, célèbre empoisonneuse du 17ème siècle, qui avait inventé ce poison.
  • Le nom (un) aqueduc (= un château d’eau, un grand réservoir d’eau ; un ensemble de travaux servant à la distribution de l’eau) [Canada] ; une sorte de canal que forment naturellement les tiges ou les feuilles entières de certaines plantes, qui croissent dans des lieux fort chauds et fort arides) est emprunté au latin aquae ductus ou aquaeductus.
  • Le mot aqueux (= qui est chargé d’eau ; qui comporte l’eau comme seule boisson ; qui est de la nature de l’eau) est emprunté au latin aquosus « humide ; fertile (pour une terre) ».
  • Le nom (un) aquilège (= dans l’Antiquité romaine : un sourcier) est emprunté au bas latin aquilegus « sourcier ».

évier :

  • Le nom (un) évier (= un ou deux bacs avec une arrivée d’eau et un système de vidange) vient du latin vulgaire aquarium, substantivation de aquarius signifiant « qui concerne l’eau ».

hydr- :

  • hydr- est un élément tiré du grec υ ́ δ ω ρ « eau » : voir : Office québécois de la langue française ; CNRTL.
  • On remarque aussi :
  • Le nom (une) hydarthrose ( = un épanchement de liquide séreux dans une cavité articulaire) est un composé savant du grec υ ́ δ ω ρ « eau » et α ́ ρ θ ρ ο ν « articulation, connexion ».
  • Le nom (une) hydatide (= un état larvaire du ténia échinocoque ; un vestige embryonnaire annexé au testicule ou à l’épididyme) est emprunté au grec υ ̔ δ α τ ι ́ ς, -ι ́ δ ο ς « cloche remplie d’eau qui se forme sous la paupière supérieure ou près du foie », dérivé de υ ́ δ ω ρ « eau ».

onde :

  • Le nom (une) onde vient du latin unda « eau agitée, vague, eau » « ondes de l’air ; agitation d’une foule ».

wasser :

  • Le nom (un) kirsch(wasser) (= un alcool) vient du mot allemand Kirschwasser « eau-de-vie de cerises » composé de Kirsche « cerise » et de Wasser « eau ».

water :

  • Voir les mots formés à partir de l’anglais water « eau ».

Vocabulaire de l’eau : Office québécois de la langue française ; Wiktionnaire.

Voir aussi : Centre d’information sur l’eau.

autres mots (à vérifier) :

  • le feng shui (= un art de vivre d’inspiration chinoise).
  • un nuoc-mâm ou nuoc-mam (= un condiment vietnamien).

ne pas confondre hydro- avec :

  • hidro- tiré du grec ι ̔ δ ρ ω ́ ς, ι ̔ δ ρ ω ̔ τ ο ς « sueur »,
  • hygro- tiré du grec υ ̔ γ ρ ο ́ ς « humide ».

eau-bouillie

une eau-bouillie ou eau bouillie : une soupe à l’ail et aux aromates que l’on verse sur des tranches de pain. Voir aussi : aigo boulido, aïgo boulido.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

eau-de-vie

une eau-de-vie : une boisson alcoolisée obtenue par distillation du vin, du jus fermenté de certains fruits ou de substances alimentaires.

On lit aussi une gnôle, une goutte, une blanche, une eau-d’aff(e).

Ce nom est un calque du latin des alchimistes, aqua vitae.

eau-forte

une eau-forte ou eau forte :

  • un acide nitrique ou azotique étendu d’eau, utilisé par le graveur pour faire mordre la plaque de cuivre là où le vernis a été enlevé par la pointe ;
  • une planche de cuivre ainsi gravée ; une estampe obtenue au moyen de cette planche.

On lit aussi une, un eaufortiste pour aquafortiste, une, un artiste qui grave à l’eau-forte, qui est dérivé de l’italien acqua forte, acquaforte « eau forte » « acide nitrique (servant à réaliser ces gravures) » « estampe obtenue au moyen d’une plaque de zinc ou de cuivre enduite de cire et soumise à l’action de l’eau forte ».

Ce nom composé d’eau et de forte, fort, est à comparer avec l’italien acqua forte.

eaux-vannes

les eaux noires ou eaux-vannes : [environnement] les eaux usées issues des cabinets d’aisance. Les eaux noires n’ont pas vocation à être réutilisées. En anglais : blackwater. Voir aussi : eaux grises, eaux usées . Journal officiel de la République française du 15/01/2017.

EB

ébahi, ébahir, ébahissement

elle est ébahie, il est ébahi :

  • est très surprise, frappée d’étonnement ; est très surpris, frappé d’étonnement ;
  • exprime une grande surprise, un grand étonnement.

ébahir : étonner, stupéfier.

j’ébahis, tu ébahis, il ébahit, nous ébahissons, vous ébahissez, ils ébahissent ;
j’ébahissais ; j’ébahis ; j’ébahirai ; j’ébahirais ;
j’ai ébahi ; j’avais ébahi ; j’eus ébahi ; j’aurai ébahi ; j’aurais ébahi ;
que j’ébahisse, que tu ébahisses, qu’il ébahisse, que nous ébahissions, que vous ébahissiez, qu’ils ébahissent ;
que j’ébahisse, qu’il ébahît, que nous ébahissions ; que j’aie ébahi ; que j’eusse ébahi ;
ébahis, ébahissons, ébahissez ; aie ébahi, ayons ébahi, ayez ébahi ;
(en) ébahissant.

s’ébahir : s’étonner, manifester un grand étonnement.

je m’ébahis, tu t’ébahis, il s’ébahit, nous nous ébahissons, vous vous ébahissez, ils s’ébahissent ;
je m’ébahissais ; je m’ébahis ; je m’ébahirai ; je m’ébahirais ;
je me suis ébahi(e) ; je m’étais ébahi(e) ; je me fus ébahi(e) ; je me serai ébahi(e) ; je me serais ébahi(e) ;
que je m’ébahisse, que tu t’ébahisses, qu’il s’ébahisse, que nous nous ébahissions, que vous vous ébahissiez, qu’ils s’ébahissent ;
que je m’ébahisse, qu’il s’ébahît, que nous nous ébahissions ; que je me sois ébahi(e) ; que je me fusse ébahi(e) ;
ébahis-toi, ébahissons-nous, ébahissez-vous ; sois ébahi(e), soyons ébahies, soyons ébahis, soyez ébahi(e)(es)(s) ;
(en) s’ébahissant.

un ébahissement :

  • l’état de celui qui est ébahi, qui s’ébahit ;
  • un étonnement extrême.

Le verbe ébahir est composé de -é et de l’ancien français baer (ancienne forme de bayer) avec changement de conjugaison sous l’influence de l’ancien français baïf « étonné » (à comparer avec baliveau).

ébarbage, ébarbement, ébarber, ébarbeur, ébarbeuse, ébarboir, ébarbure

un ébarbage ou ébarbement : l’action d’ébarber ; le résultat de cette action.

ébarber : retirer les barbes, les aspérités, les bavures, à l’aide d’un grattoir.

un ébarbeur ou une ébarbeuse : une machine.

un ébarboir (pour le métal)

une ébarbure : une bavure enlevée par ébarbage.

Le verbe ébarber est dérivé de barbe.

ébat, ébattement, s’ébattre

un ébat, des ébats : le jeu, le divertissement qui consiste à se livrer à des mouvements folâtres exprimant la joie de vivre.

un ébat : le jeu d’une pièce mécanique par rapport à une autre.

des ébats amoureux : les plaisirs, les jeux de l’amour.


un ébattement :

  • l’action de s’ébattre ;
  • l’expression de la gaieté qui se manifeste par des gestes et des paroles ;
  • un émoi, une agitation.

l’ébattement d’une voiture : le balancement d’une voiture d’attelage entre ses brancards.

s’ébattre :

  • s’amuser, folâtrer en gesticulant et en exprimant sa joie de vivre ;
  • autres sens : CNRTL.

je m’ébats, tu t’ébats, il s’ébat, nous nous ébattons, vous vous ébattez, ils s’ébattent ;
je m’ébattais ; je m’ébattis ; je m’ébattrai ; je m’ébattrais ;
je me suis ébattu(e) ; je m’étais ébattu(e) ; je me fus ébattu(e) ; je me serai ébattu(e) ; je me serais ébattu(e) ;
que je m’ébatte, que tu t’ébattes, qu’il s’ébatte, que nous nous ébattions, que vous vous ébattiez, qu’ils s’ébattent ;
que je m’ébattisse, qu’il s’ébattît, que nous nous ébattissions ; que je me sois ébattu(e) ; que je me fusse ébattu(e) ;
ébats-toi, ébattons-nous, ébattez-vous ; sois ébattu(e), soyons ébattues, soyons ébattus, soyez ébattu(e)(es)(s) ;
(en) s’ébattant.

Le verbe s’ébattre est dérivé de battre.

ébaubi, ébaubir, ébaubissement

elle est ébaubie, il est ébaubi : est frappé(e) de surprise au point de bégayer, de ne plus pouvoir s’exprimer.

ébaubir :

  • rendre ébaubi ;
  • surprendre.

j’ébaubis, tu ébaubis, il ébaubit, nous ébaubissons, vous ébaubissez, ils ébaubissent ;
j’ébaubissais ; j’ébaubis ; j’ébaubirai ; j’ébaubirais ;
j’ai ébaubi ; j’avais ébaubi ; j’eus ébaubi ; j’aurai ébaubi ; j’aurais ébaubi ;
que j’ébaubisse, que tu ébaubisses, qu’il ébaubisse, que nous ébaubissions, que vous ébaubissiez, qu’ils ébaubissent ;
que j’ébaubisse, qu’il ébaubît, que nous ébaubissions ; que j’aie ébaubi ; que j’eusse ébaubi ;
ébaubis, ébaubissons, ébaubissez ; aie ébaubi, ayons ébaubi, ayez ébaubi ;
(en) ébaubissant.

s’ébaubir : montrer une très vive surprise.

je m’ébaubis, tu t’ébaubis, il s’ébaubit, nous nous ébaubissons, vous vous ébaubissez, ils s’ébaubissent ;
je m’ébaubissais ; je m’ébaubis ; je m’ébaubirai ; je m’ébaubirais ;
je me suis ébaubi(e) ; je m’étais ébaubi(e) ; je me fus ébaubi(e) ; je me serai ébaubi(e) ; je me serais ébaubi(e) ;
que je m’ébaubisse, que tu t’ébaubisses, qu’il s’ébaubisse, que nous nous ébaubissions, que vous vous ébaubissiez, qu’ils s’ébaubissent ;
que je m’ébaubisse, qu’il s’ébaubît, que nous nous ébaubissions ; que je me sois ébaubi(e) ; que je me fusse ébaubi(e) ;
ébaubis-toi, ébaubissons-nous, ébaubissez-vous ; sois ébaubi(e), soyons ébaubies, soyons ébaubis, soyez ébaubi(e)(es)(s) ;
(en) s’ébaubissant.

un ébaubissement :

  • l’état de celui qui est ébaubi ;
  • une stupéfaction.

Le verbe ébaubir est issu de l’ancien français abaubir dérivé de l’ancien français baup, baube.

Le mot bègue, déverbal de béguer, a supplanté l’ancien français baube, du latin balbus.

ébauchage, ébauche, ébauché, ébaucher, ébaucheur, ébauchoir, ébauchon

un ébauchage : l’opération consistant à ébaucher, à donner une première façon à un objet.

une ébauche :

  • l’action de donner la première forme à un objet, à une chose ;
  • une première forme, une première façon donnée à une chose ;
  • un premier indice, premier développement ;
  • l’état de ce qui est terminé, mais imparfait ;
  • l’action d’engager une action transitoire ou dont le caractère est de rester inachevée.

une pièce ébauchée, un projet ébauché

ébaucher
:

  • donner à un objet en cours d’exécution une première façon, une première forme ;
  • indiquer la forme générale et les parties principales d’un ouvrage ;
  • exécuter à grands traits une composition, modeler ou dégrossir sommairement un matériau de sculpture ;
  • exécuter l’opération initiale par laquelle on obtient une pièce brute destinée à être travaillée et finie ;
  • exécuter les phases préparatoires d’un travail ;
  • commencer, donner naissance à une chose ;
  • commencer à établir, constituer une chose ;
  • réaliser un ouvrage imparfait, grossier, non fini ;
  • exprimer quelque chose au moyen d’un demi-geste ;
  • dessiner un mouvement dans une intention particulière ;
  • engager une relation non-durable.

s’ébaucher :

  • apparaitre, se former ;
  • se dessiner, naitre ;
  • commencer à se réaliser, à se développer.

elles s’ébauchent, ils s’ébauchent, elles se sont ébauchées, ils se sont ébauchés,…

elles se sont ébauché une évolution, elles ont ébauché une évolution.

une ébaucheuse, un ébaucheur : une ouvrière, un ouvrier.

un ébauchoir : un outil.

un ébauchon : une pièce de racine de bruyère grossièrement ébauchée, destinée à la confection d’une pipe.

Le nom ébauche a le sens de « premier jet, inachevé et imparfait d’une œuvre plastique ou littéraire ». Il y a ici l’idée d’« étape dans la création de l’œuvre », dont l’ébauche constitue la première. Au figuré, ébauche signifie « amorce, commencement d’une action ». Par extension, ce nom peut désigner ce qui est terminé mais imparfait.
On peut employer le verbe ébaucher dans les sens correspondant à ceux du nom ébauche, c’est-à-dire « donner à une œuvre sa première forme » et « commencer à faire, concevoir quelque chose sans le terminer ». Ébaucher signifie aussi plus particulièrement « donner à un matériau sa première forme, le dégrossir ».
Le nom esquisse signifie d’abord « première forme d’un dessin, d’une peinture, d’une sculpture ». Il peut également avoir le sens de « plan, base d’une œuvre littéraire ou musicale »; « étude qui donne un bref aperçu d’un sujet ». Dans tous ces sens est présente l’idée d’une forme simplifiée d’une œuvre, forme pouvant servir de guide. Au figuré, esquisse peut, comme ébauche, signifier « amorce, commencement d’une action ».
On peut employer le verbe esquisser dans les sens correspondant à ceux du nom esquisse.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le verbe ébaucher est dérivé de l’ancien français bauch (bau), proprement « poutre », dérivé de l’ancien bas francique bosk (bois).

ébaudir, ébaudissement

ébaudir : mettre en allégresse, divertir, égayer.

j’ébaudis, tu ébaudis, il ébaudit, nous ébaudissons, vous ébaudissez, ils ébaudissent ;
j’ébaudissais ; j’ébaudis ; j’ébaudirai ; j’ébaudirais ;
j’ai ébaudi ; j’avais ébaudi ; j’eus ébaudi ; j’aurai ébaudi ; j’aurais ébaudi ;
que j’ébaudisse, que tu ébaudisses, qu’il ébaudisse, que nous ébaudissions, que vous ébaudissiez, qu’ils ébaudissent ;
que j’ébaudisse, qu’il ébaudît, que nous ébaudissions ; que j’aie ébaudi ; que j’eusse ébaudi ;
ébaudis, ébaudissons, ébaudissez ; aie ébaudi, ayons ébaudi, ayez ébaudi ;
(en) ébaudissant.

s’ébaudir : s’égayer, se réjouir.

je m’ébaudis, tu t’ébaudis, il s’ébaudit, nous nous ébaudissons, vous vous ébaudissez, ils s’ébaudissent ;
je m’ébaudissais ; je m’ébaudis ; je m’ébaudirai ; je m’ébaudirais ;
je me suis ébaudi(e) ; je m’étais ébaudi(e) ; je me fus ébaudi(e) ; je me serai ébaudi(e) ; je me serais ébaudi(e) ;
que je m’ébaudisse, que tu t’ébaudisses, qu’il s’ébaudisse, que nous nous ébaudissions, que vous vous ébaudissiez, qu’ils s’ébaudissent ;
que je m’ébaudisse, qu’il s’ébaudît, que nous nous ébaudissions ; que je me sois ébaudi(e) ; que je me fusse ébaudi(e) ;
ébaudis-toi, ébaudissons-nous, ébaudissez-vous ; sois ébaudi(e), soyons ébaudies, soyons ébaudis, soyez ébaudi(e)(es)(s) ;
(en) s’ébaudissant.

un ébaudissement :

  • l’action de s’ébaudir ;
  • l’état de celle ou de celui qui est ébaudi.

Le verbe ébaudir est dérivé de l’ancien français bald, balt « joyeux »

Le nom (un) baud (= une variété de chien courant propre à la chasse des bêtes fauves et du cerf) est emprunté à l’ancien bas francique bald « hardi, fier », correspondant au saxon beald « courageux », en ancien saxon, ancien haut allemand, allemand moderne bald « hardi, vif ».

ébavurage, ébavurer

un ébavurage : l’action d’enlever d’une pièce matricée ou estampée l’excès de métal, les bavures.

ébavurer : débarrasser des bavures.

ebbe, èbe

un ebbe ou èbe : en Normandie ; la marée descendante.
des portes d’ebbe ou portes d’èbe

Le nom (un) ebbe ou èbe serait emprunté au moyen néerlandais ebbe ou au saxon.

ébénacée, ébène, ébéner, ébénier, ébéniste, ébénisterie

une ébénacée, les ébénacées : la famille des arbres ou arbrisseaux dont l’ébène est le type.

une ébène : le bois fourni par le cœur de l’ébénier, connu pour sa dureté, son poli et sa couleur noire et employé surtout en marqueterie.

d’ébène : noir.

du bois d’ébène : des esclaves noirs.

une ébène verte, jaune : le bois jaune, verdâtre, peu dense du Bignonia leucoxylon.

une fausse ébène : le bois du faux-ébénier.

ébéner : donner à du bois la couleur de l’ébène.

j’ébène, tu ébènes, il ébène, nous ébénons, vous ébénez, ils ébènent ;
j’ébénais ; j’ébénai ; j’ébènerai ou j’ébénerai ; j’ébènerais ou j’ébénerais ;
j’ai ébéné ; j’avais ébéné ; j’eus ébéné ; j’aurai ébéné ; j’aurais ébéné ;
que j’ébène, que tu ébènes, qu’il ébène, que nous ébénions, que vous ébéniez, qu’ils ébènent ;
que j’ébénébe, qu’il ébénât, que nous ébénébions ; que j’aie ébéné ; que j’eusse ébéné ;
ébène, ébénons, ébénez ; aie ébéné, ayons ébéné, ayez ébéné ;
(en) ébénant.

un ébénier : un arbre.

une, un ébéniste :

  • une artisane, un artisan qui travaille en atelier les bois de qualité, à l’origine l’ébène ;
  • une artisane ou marchande spécialisée dans les meubles de luxe ; un artisan ou marchand spécialisé dans les meubles de luxe.

l’ébénisterie : l’art et la technique de l’ébéniste caractérisés, grâce à l’utilisation d’essences de bois diverses, par des oppositions de couleurs sur des surfaces planes.

une ébénisterie :

  • une fabrication de meubles de luxe ;
  • un meuble, un objet exécuté par un ébéniste.

Le nom (une) ébène est emprunté au latin impérial ebenus « ébénier ; bois de l’ébénier », lui-même emprunté au grec ε ́ ϐ ε ν ο ς emprunté à l’égyptien hbnj peut-être d’origine nubienne.

Le nom (une) ébonite (= une matière plastique obtenue en augmentant la quantité de soufre lors de la vulcanisation du caoutchouc, proche de l’ébène par sa couleur et sa consistance) vient du mot anglais ebonite dérivé de ebony « ébène ».

ébergement

un ébergement : l’opération qui consiste à raviver les talus des berges lorsqu’on cure les cours d’eau.

éberlué, éberluer

elle est éberluée, il est éberlué :

  • a la berlue ;
  • est étonné(e) d’une chose au point de ne pas la comprendre.

éberluer :

  • donner la berlue ;
  • remplir d’étonnement, causer une grande surprise.

éberner

éberner ou ébrener : ôter les matières fécales d’un enfant.

Le verbe ébrener ou éberner est dérivé de bren, bran.

ébioniste, ébionite

un groupe ébioniste : qui appartient à la secte des ébionites.

une, un ébionite : une, un membre d’une secte judéo-chrétienne hétérodoxe.

Le nom (un) ébionite est dérivé du grec lui même dérivé de l’hébreu ébion « pauvre », avec le suffixe -ite.

ébiseler

ébiseler : tailler en biseau.

j’ébisèle ou j’ébiselle, tu ébisèles ou tu ébiselles, il ébisèle ou il ébiselle, nous ébiselons, vous ébiselez, ils ébisèlent ou ils ébisellent ;
j’ébiselais ; j’ébiselai ; j’ébisèlerai ou ébisellerai ; j’ébisèlerais ou ébisellerais ;
j’ai ébiselé ; j’avais ébiselé ; j’eus ébiselé ; j’aurai ébiselé ; j’aurais ébiselé ;
que j’ébisèle ou que j’ébiselle, que tu ébisèles ou que tu ébiselles, qu’il ébisèle ou qu’il ébiselle, que nous ébiselions, que vous ébiseliez, qu’ils ébisèlent ou qu’ils ébisellent ;
que j’ébiselasse, qu’il ébiselât, que nous ébiselassions ; que j’aie ébiselé ; que j’eusse ébiselé ;
ébisèle ou ébiselle, ébiselons, ébiselez ; aie ébiselé, ayons ébiselé, ayez ébiselé ;
(en) ébiselant.

ébloui, éblouir, éblouissamment, éblouissant, éblouissement

elle est éblouie, il est ébloui

avoir l’air ébloui

éblouir :

  • troubler la vue par un éclat, une luminosité insupportables ;
  • frapper la vue, l’esprit d’admiration ;
  • séduire volontairement ou involontairement jusqu’à tromper ou se laisser tromper.

j’éblouis, tu éblouis, il éblouit, nous éblouissons, vous éblouissez, ils éblouissent ;
j’éblouissais ; j’éblouis ; j’éblouirai ; j’éblouirais ;
j’ai ébloui ; j’avais ébloui ; j’eus ébloui ; j’aurai ébloui ; j’aurais ébloui ;
que j’éblouisse, que tu éblouisses, qu’il éblouisse, que nous éblouissions, que vous éblouissiez, qu’ils éblouissent ;
que j’éblouisse, qu’il éblouît, que nous éblouissions ; que j’aie ébloui ; que j’eusse ébloui ;
éblouis, éblouissons, éblouissez ; aie ébloui, ayons ébloui, ayez ébloui ;
(en) éblouissant.

s’éblouir : se laisser aveugler, se laisser fasciner.

je m’éblouis, tu t’éblouis, il s’éblouit, nous nous éblouissons, vous vous éblouissez, ils s’éblouissent ;
je m’éblouissais ; je m’éblouis ; je m’éblouirai ; je m’éblouirais ;
je me suis ébloui(e) ; je m’étais ébloui(e) ; je me fus ébloui(e) ; je me serai ébloui(e) ; je me serais ébloui(e) ;
que je m’éblouisse, que tu t’éblouisses, qu’il s’éblouisse, que nous nous éblouissions, que vous vous éblouissiez, qu’ils s’éblouissent ;
que je m’éblouisse, qu’il s’éblouît, que nous nous éblouissions ; que je me sois ébloui(e) ; que je me fusse ébloui(e) ;
éblouis-toi, éblouissons-nous, éblouissez-vous ; sois ébloui(e), soyons éblouies, soyons éblouis, soyez ébloui(e)(es)(s) ;
(en) s’éblouissant.

éblouissamment : d’une manière éblouissante.

elle est éblouissante, il est éblouissant :

  • provoque un trouble visuel momentané ;
  • provoque l’admiration, impressionne favorablement.

un éblouissement :

  • l’action d’éblouir ;
  • le phénomène optique d’altération provoqué par une lumière subitement trop intense ;
  • une lumière éclatante ;
  • un trouble de la vue provoqué par des causes internes ;
  • une profonde admiration pouvant aller jusqu’à l’aveuglement.

Le verbe éblouir vient du bas latin exblaudire, lui-même d’un verbe bas francique dérivé du radical germain blaup, à comparer avec l’ancien haut allemand blôdi « faible », en allemand blöde.

ébonitage, ébonite

un ébonitage : l’action de recouvrir un métal, un objet d’une couche d’ébonite ou d’un matériau assimilé.

une ébonite : une matière obtenue par vulcanisation du caoutchouc et qui était utilisée pour l’isolation.

Le nom (une) ébonite vient du mot anglais ebonite dérivé de ebony « ébène ».

e-book

[en anglais : e-book ; electronic book] un livre numérique : un ouvrage édité et diffusé sous forme numérique, destiné à être lu sur un écran. Le livre numérique peut être un ouvrage composé directement sous forme numérique ou numérisé à partir d’imprimés ou de manuscrits. Le livre numérique peut être lu à l’aide de supports électroniques très divers. On trouve aussi le terme « livre électronique », qui n’est pas recommandé en ce sens.

[en anglais : e-book reader ; electronic (book) reader ; e-reader ; reader] une liseuse : un appareil portable doté d’un écran et destiné au stockage et à la lecture des livres numériques ou des périodiques. On trouve aussi le terme « livre électronique ».

éborgnage, éborgnement, éborgner

un éborgnage ou ébourgeonnage, ébourgeonnement : l’action d’éborgner un arbre.

un éborgnement :

  • l’action d’éborgner ; l’état qui en résulte ;
  • l’action de donner un douloureux coup sur l’œil.

éborgner :

  • rendre borgne, priver d’un œil ou de la vision ;
  • retirer les yeux, les bourgeons inutiles d’un arbre.

ébossage, ébosser, ébosseur

un ébossage : l’action d’ébosser.

ébosser des graines : les enlever de ce qui les contient.

un ébosseur : une machine à ébosser.

ébouage, ébouer, éboueur, éboueuse

un ébouage :

  • l’action d’enlever les boues lors de la construction et de l’entretien des chaussées ;
  • l’action d’enlever les ordures ménagères des rues et des trottoirs.

ébouer :

  • débarrasser de la boue ;
  • débarrasser des ordures ménagères.

une éboueuse, un éboueur : celle, celui qui est chargé(e) de l’enlèvement des ordures ménagères.

une éboueuse : une balayeuse mécanique pour enlever la boue des rues.

ébouillantage, ébouillantement, ébouillanter, ébouillanteur, ébouillanteuse, ébouillir

un ébouillantage ou ébouillantement : l’action de traiter par l’eau bouillante ou par la vapeur.

ébouillanter :

  • plonger quelques instants dans l’eau bouillante ;
  • laver à l’eau bouillante ou à la vapeur ;
  • bruler avec de l’eau bouillante.

ébouillanter du thé : l’infuser. [Canada]

s’ébouillanter : se bruler avec de l’eau bouillante.

un ébouillanteur ou une ébouillanteuse : une machine ou un ustensile au moyen desquels on pratique l’ébouillantage.

ébouillir :

  • diminuer de volume à cause de l’ébullition ;
  • se consumer à force de bouillir.

j’ébous, tu ébous, il ébout, nous ébouillons, vous ébouillez, ils ébouillent ;
j’ébouillais ; j’ébouillis ; j’ébouillirai ; j’ébouillirais ;
j’ai ébouilli ; j’avais ébouilli ; j’eus ébouilli ; j’aurai ébouilli ; j’aurais ébouilli ;
que j’ébouille, que tu ébouilles, qu’il ébouille, que nous ébouillions, que vous ébouilliez, qu’ils ébouillent ;
que j’ébouillisse, qu’il ébouillît, que nous ébouillissions ; que j’aie ébouilli ; que j’eusse ébouilli ;
ébous, ébouillons, ébouillez ; aie ébouilli, ayons ébouilli, ayez ébouilli ;
(en) ébouillant.

Le verbe ébouillanter est dérivé de bouillant, participe présent de bouillir. Voir aussi une ébullition (ci-dessous).

éboulé, éboulement, ébouler, ébouleux, éboulis

une ruine éboulée, un mur éboulé

A. un éboulement :

  • la chute de ce qui s’éboule ;
  • un amas de matériaux éboulés.

B. un éboulement : un défaut de tissage provenant d’une trame mal bobinée.

ébouler :

  • faire tomber par désagrégation, faire s’affaisser ;
  • tomber en s’affaissant, en roulant.

s’ébouler :

  • tomber en s’affaissant ;
  • s’écrouler, s’effondrer.

elles s’éboulent, ils s’éboulent, elles se sont éboulées, ils se sont éboulés,…

une roche ébouleuse, un terrain ébouleux : qui s’éboule facilement, qui menace de s’ébouler.

un éboulis :

  • la chute de ce qui s’éboule ;
  • un amas de matériaux éboulés ;
  • un ensemble de débris rocheux détachés d’un abrupt, et formant un talus incliné plan ou conique, à fortes pentes.

Le nom (un) éboulement (B) est dérivé d’ébouler au sens de « défaire, dérouler de manière désordonnée » correspondant au sens premier du verbe, avec le suffixe -ment.

Le verbe ébouler est dérivé de l’ancien français bo(i)el « boyau » mais est aujourd’hui perçu comme dérivé de boule.

ébourgeonnage, ébourgeonnement, ébourgeonner

un ébourgeonnage ou ébourgeonnement, éborgnage : l’action d’ébourgeonner.

ébourgeonner : ôter les bourgeons superflus de la vigne ou des arbres à fruits.

ébouriffage, ébouriffant, ébouriffé, ébouriffement, ébouriffer, ébouriffoir, ébouriffure

un ébouriffage ou ébouriffement : le fait d’être ébouriffé.

elle est ébouriffante, il est ébouriffant :

  • ébouriffe :
  • est inattendu(e), extraordinaire, étrange.

elle est ébouriffée, il est ébouriffé :

  • dont les cheveux ou les poils sont hérissés et en désordre ;
  • éprouve un effet de surprise.

ébouriffer des cheveux, des poils ou des plumes : les hérisser, les rebrousser.

ébouriffer quelqu’un :

  • relever ses cheveux en désordre ;
  • le surprendre.

s’ébouriffer :

  • hérisser les cheveux, se les relever ;
  • se tenir relevé, hérissé.

un ébouriffoir : un pinceau à longs poils servant à mettre une première couche de peinture.

une ébouriffure : l’état de ce qui est ébouriffé.

Le verbe ébouriffer est probablement à rattacher, de même que le provençal esbourrifa, esbourrifla, esburifia « ébouriffé, dérangé, éparpillé » au bas latin burra, en français bourre, en provençal bourro, bouro.

ébourrage, ébourrer, ébourreur, ébourroir

un ébourrage : l’opération qui consiste à enlever avant tannage la bourre des peaux.

ébourrer : ôter avant le tannage la bourre des peaux d’animaux.

un batteur ébourreur : un batteur qui sert à séparer la paille de la bourre des plantes fourragères à petites graines.

un ébourroir : un outil à main qui sert à ébourrer.

ébousage

un ébousage : l’opération consistant à étendre les bouses dans les prés afin de régulariser la pousse de l’herbe.

ébousiner

ébousiner : en maçonnerie, enlever, en pénétrant jusqu’au vif, le bousin (2) c’est-à-dire les matières terreuses, tendres et friables qui peuvent recouvrir les pierres de taille brutes.

éboutage, ébouter, ébouteuse

un éboutage : l’action d’ébouter.

ébouter : débarrasser une chose pointue d’un bout, d’une extrémité gênante ou inutile.

une ébouteuse : une machine destinée à éliminer les bouts des haricots verts avant traitement.

éboutonnage, éboutonner

en horticulture :

un éboutonnage : l’action d’éboutonner.

éboutonner : supprimer les boutons, avant leur épanouissement en fleurs.

ébraiser, ébraisoir

ébraiser un four : le débarrasser de la braise.

un ébraisoir :

  • une pelle utilisée pour enlever la braise d’un four ;
  • une voute pratiquée dans toute la largeur des fours à chaux, pour y mettre le bois ou le charbon.

ébranchage, ébranché, ébranchement, ébrancher, ébrancheur, ébranchoir

un ébranchage ou ébranchement : l’action d’ébrancher ; le résultat de cette action.

un arbre ébranché :

  • dont on a coupé les branches ;
  • en héraldique, qui est représenté sans branches.

ébrancher :

  • couper ou casser, partiellement ou totalement, les branches d’un arbre ;
  • enlever ce qui semble superflu.

une ébrancheuse, un ébrancheur : celle, celui qui ébranche.

un ébranchoir

ébranlable, ébranlant, ébranlé, ébranlement, ébranler

elle, il est ébranlable : peut être ébranlé(e).

elle, il est inébranlable :

  • ne peut pas être ébranlé(e) ;
  • dont la solidité, l’équilibre ne peuvent être compromis ;
  • n’est pas ébranlé(e), mise ou mis en déroute par des attaquants ;
  • ne se laisse pas abattre, décourager, détourner de ses idées ou de ses projets ;
  • ne change pas ;
  • est solidement fondé(e) ;
  • que l’on ne peut pas discuter.

inébranlablement

une inébranlabilité : le caractère de ce qui est inébranlable.

elle est ébranlante, il est ébranlant : ébranle, bouleverse dans son assurance, dans sa sensibilité, etc.

elle est ébranlée, il est ébranlé : a subi un choc.

elle est inébranlée, il est inébranlé :

  • n’est pas ébranlé(e) ;
  • dont la solidité, l’équilibre n’est pas compromis ;
  • est saine ou sain, solide ;
  • n’a pas subi d’atteinte.

un ébranlement :

  • l’action d’ébranler ou de s’ébranler ;
  • les effets de cette action ;
  • une secousse, une vibration, un tremblement ;
  • une menace de ruine ;
  • un bouleversement, un choc produit par une vive émotion.

ébranler :

  • provoquer un mouvement d’oscillation ;
  • faire trembler par secousses successives ;
  • secouer en mettant en péril la solidité ou l’équilibre d’une chose ;
  • rendre moins assuré, moins ferme ;
  • émouvoir ou exciter ;
  • troubler quelqu’un dans ses convictions, ses desseins, ses sentiments, etc.

s’ébranler :

  • être mis en branle ;
  • se mettre en mouvement.

elles s’ébranlent, ils s’ébranlent, elles se sont ébranlées, ils se sont ébranlés,…

Le verbe ébranler est dérivé de branler.

ébrasement, ébraser, ébrasure

ébraser une baie : en élargir l’encadrement en ligne biaise.

un ébrasement ou une ébrasure :

  • l’action d’ébraser ;
  • un élargissement en ligne biaise des murs encadrant une baie et permettant aux battants de s’ouvrir plus facilement ou à la lumière de pénétrer plus largement.

L’étymologie d’ébraser est obscure.

ébréché, ébrèchement, ébrécher, ébréchure

une construction ébréchée : où existe une trouée, une ouverture qui détériore.

une dent ébréchée : qui est cassée.

un objet ébréché : qui présente une brisure, une entaille.

des biens ébréchés : dont l’intégrité a été atteinte par prélèvement.

un ébrèchement : l’état de ce qui est ébréché.

ébrécher :

  • faire une brèche dans quelque chose ;
  • créer une ouverture, une trouée ;
  • causer une détérioration ;
  • casser un morceau de dent ou une dent, des dents ;
  • causer une brisure, une entaille ;
  • porter atteinte à l’intégrité par prélèvement ;
  • causer un tort, un dommage.

j’ébrèche, tu ébrèches, il ébrèche, nous ébréchons, vous ébréchez, ils ébrèchent ;
j’ébréchais ; j’ébréchai ; j’ébrècherai ou j’ébrécherai ; j’ébrècherais ou j’ébrécherais ;
j’ai ébréché ; j’avais ébréché ; j’eus ébréché ; j’aurai ébréché ; j’aurais ébréché ;
que j’ébrèche, que tu ébrèches, qu’il ébrèche, que nous ébréchions, que vous ébréchiez, qu’ils ébrèchent ;
que j’ébréchasse, qu’il ébréchât, que nous ébréchassions ; que j’aie ébréché ; que j’eusse ébréché ;
ébrèche, ébréchons, ébréchez ; aie ébréché, ayons ébréché, ayez ébréché ;
(en) ébréchant.

s’ébrécher : devenir ébréché.

elles s’ébrèchent, ils s’ébrèchent, elles se sont ébréchées, ils se sont ébréchés,…

une ébréchure : l’endroit où un objet est ébréché.

ébrener

éberner ou ébrener : ôter les matières fécales d’un enfant.

j’ébrène, tu ébrènes, il ébrène, nous ébrenons, vous ébrenez, ils ébrènent ;
j’ébrenais ; j’ébrenai ; j’ébrènerai ; j’ébrènerais ;
j’ai ébrené ; j’avais ébrené ; j’eus ébrené ; j’aurai ébrené ; j’aurais ébrené ;
que j’ébrène, que tu ébrènes, qu’il ébrène, que nous ébrenions, que vous ébreniez, qu’ils ébrènent ;
que j’ébrenasse, qu’il ébrenât, que nous ébrenassions ; que j’aie ébrené ; que j’eusse ébrené ;
ébrène, ébrenons, ébrenez ; aie ébrené, ayons ébrené, ayez ébrené ;
(en) ébrenant.

Le verbe ébrener ou éberner est dérivé de bren, bran.

ébriescent, ébriété, ébrieux

elle est ébriescente, il est ébriescent : est marqué(e) d’une légère ébriété.

une ébriété :

  • l’état d’une personne ivre à la suite de l’absorption d’alcool ;
  • une vive excitation, une exaltation.

une torpeur ébrieuse, un tremblement ébrieux : qui caractérise l’ébriété, un comportement dû à l’ivrognerie.

Le nom (une) ébriété est emprunté au latin classique ebrietas, ébrietātis « ivresse ».

ébriquer

ébriquer : casser en morceaux. [Suisse]

ébroïcien

elle est ébroïcienne, il est ébroïcien : est de la ville d’Évreux, en France.
une Ébroïcienne, un Ébroïcien

ébrouement, ébrouer

1. un ébrouement :

  • un éternuement bruyant ;
  • un ronflement du cheval dû à une excitation physique, à la surprise, à la peur ;
  • une excitation, un réveil, comme après un moment de torpeur ou de forte attention.

s’ébrouer :

  • éternuer et souffler bruyamment ;
  • s’agiter en tous sens, s’ébattre ;
  • se secouer, s’agiter, comme si l’on sortait d’un état de torpeur ou de repos prolongés.

Le verbe s’ébrouer est probablement dérivé du même radical germanique que brouet, les parlers normands ayant développé le sens d’« écume qui vient à la bouche des animaux ».

Le nom (une) esbroufe ou esbrouffe (= une fanfaronnade, du chiqué) est probablement emprunté au provençal moderne esbroufe, en niçois esbrouf, proprement « ébrouement » « gestes brusques, tapage, embarras », déverbal de esbroufa (esbrouffer).

Le verbe esbroufer ou esbrouffer (= chercher à impressionner) est probablement emprunté au provençal moderne esbroufa « s’ébrouer [en parlant d’un cheval qui souffle des naseaux], faire de l’embarras », dérivé comme l’italien sbruffare « asperger de l’eau, spécialement en soufflant avec la bouche », d’abord bruffare, du radical onomatopéique brf- (à comparer avec brif(f)er, brifaud). D’où un esbroufeur (ou esbrouffeur).

2. ébrouer un tissu : le passer dans l’eau pour le laver, ôter les fils, les pailles.

Le verbe ébrouer est probablement emprunté au moyen néerlandais broeyen « ébouillanter », d’où « plonger dans l’eau (des tissus que l’on veut nettoyer) ».

ébruitement, ébruiter

un ébruitement : l’action d’ébruiter ; le fait d’être ébruité.

ébruiter :

  • faire connaitre, rendre public ;
  • répandre, raconter.

s’ébruiter : se répandre dans le public, être connu.

elles s’ébruitent, ils s’ébruitent, elles se sont ébruitées, ils se sont ébruités,…

Le verbe ébruiter est dérivé de bruit.

ébrutage, ébruter

un ébrutage : l’action d’ébruter.

ébruter : arrondir un diamant pour le débrutir.

ébuard

un ébuard : un coin de bois fort dur qui sert à fendre les buches.

L’origine du nom (un) ébuard est obscure.

ébulliomètre, ébulliométrie, ébullioscope, ébullioscopie, ébullioscopique, ébullition

une ébulliométrie ou une ébullioscopie : une mesure des températures d’ébullition avec un ébulliomètre ou un ébullioscope.

un ébulliomètre : pour un réacteur nucléaire en situation post-accidentelle, un équipement qui permet de mesurer le niveau d’eau dans la cuve, ainsi que l’écart entre la température de l’eau de la cuve et la température d’ébullition à la pression correspondante.

une constante ébullioscopique : qui est relative à l’ébullioscopie.

une ébullition :

  • le passage d’un liquide à l’état gazeux sous l’action de la chaleur ;
  • le mouvement d’un liquide qui bout ;
  • une vive agitation.

un avis d’ébullition : une information donnée à la population concernant la nécessité de faire bouillir l’eau à gros bouillons pendant au moins une minute avant de l’utiliser.

une crise d’ébullition : [nucléaire / fission] la formation d’un film de vapeur à la surface externe de la gaine de combustible refroidie par le caloporteur, qui provoque une réduction brutale de l’échange thermique et, en conséquence, une augmentation rapide de la température de la gaine pouvant conduire à son endommagement. La crise d’ébullition est due à l’augmentation du flux thermique ou à la diminution du débit ou de la pression du caloporteur. En anglais : boiling crisis, departure from nucleate boiling (DNB). Voir aussi : assèchement, caloporteur, ébullition nucléée, flux thermique critique, gaine de combustible, rapport de flux thermique critique. Journal officiel de la République française du 5 septembre 2021.

une ébullition franche : [nucléaire / fission] l’ébullition nucléée qui se produit lorsque le fluide caloporteur se trouve aux conditions de saturation. En anglais : saturated boiling. Voir aussi : caloporteur, caloporteur, ébullition nucléée . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une ébullition nucléée : [nucléaire / fission] l’ébullition caractérisée par la formation de minuscules gouttes de vapeur. En anglais : nucleate boiling. Voir aussi : ébullition franche. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

voir aussi : ébouillanter (ci-dessus).

Le nom (une) ébullition est emprunté au bas latin ebullitio, ebullitionis « jaillissement par ébullition ».

éburne

une éburne : un genre de mollusques gastéropodes univalves, de la famille des buccins.

Éburne est un nom créé par Lamarck dans son Système des animaux sans vertèbres, que le Trésor de la langue française définit ainsi : « Genre de mollusques gastéropodes univalves, de coloration blanche avec taches rougeâtres, de la famille des Buccins ». Mais ce n’est pas le sens qu’a ce mot dans la traduction de Séguier. On lit dans le texte latin non aurum aut ebur indicum, « ni l’or ou l’ivoire indiens ». Éburne ne désigne donc pas ici un gastéropode univalve, mais de l’ivoire. Il s’agit plus d’une adaptation de la forme latine (ebur) que d’une traduction. Cela étant, il existe des formes assez proches en français : les adjectifs éburné, « qui a une consistance et un aspect analogues à ceux de l’ivoire », et éburnéen, « qui a l’apparence de l’ivoire ». Courrier des internautes de l’Académie française.

Le nom (une) éburne est emprunté au latin scientifique eburna formé sur le radical du latin eburneus « d’ivoire ».

éburnation, éburné, éburnéen, éburnin

une éburnation : une transformation du tissu osseux ou cartilagineux qui devient aussi compact, aussi dense et aussi dur que de l’ivoire.

On a lu aussi une éburnification.

elle est éburnée ou éburnéenne, éburnine, il est éburné ou éburnéen, éburnin : a la couleur ou la consistance de l’ivoire.

Ces mots sont dérivés du radical du latin eburneus « d’ivoire ».

EC

écabochage

un écabochage : l’opération par laquelle on tranche les caboches de tabac.

Ce nom est dérivé de caboche (2), probablement par l’intermédiaire du verbe écabocher, avec le préfixe é- et le suffixe -age.

écaché, écacher

un nez écaché : un nez camus et aplati.

écacher quelque chose :

  • l’aplatir et l’écraser par une pression involontaire ;
  • l’écraser avec pour effet de l’émousser, de le déformer.

Le verbe écacher est dérivé de cacher, au sens de « écraser, fouler » qu’on peut lui attribuer en ancien français d’après son étymon coacticare, dérivé de coactare « comprimer ».

écafer, écaffe, écaffer

une écaffe : un brin d’osier aminci à quelques centimètres de l’extrémité.

écafer ou écaffer une tige d’osier : la diviser en deux brins.

Ce verbe est issu de l’ancien français esquaffer « déchirer, meurtrir, écarteler », dérivé du type escaffe « cosse, coquille » (à comparer avec le moyen français escaffe « coquille de moule »), issu de l’ancien bas francique kaf « cosse ».

écaillage, écaille, écaillé, écaillement, écailler, écaillère, écailleur, écailleux, écaillure

un écaillage :

  • l’action d’ôter les écailles ;
  • l’action d’ouvrir les huitres ;
  • le fait de s’écailler.

On a lu aussi un écaillement.

une écaille :

  • chacune des petites lames minces et plates, juxtaposées ou imbriquées, qui recouvrent, tout ou partie, la peau de certains poissons ou reptiles et de quelques oiseaux ou mammifères ;
  • un élément qui fait saillie ;
  • une petite parcelle qui se détache d’une surface qui s’exfolie ;
  • chacune des deux valves d’un mollusque bivalve, formée d’une enveloppe dure et calcaire ;
  • l’enveloppe recouvrant la coque d’une noix ;
  • la plaque cornée qui constitue la carapace des tortues marines ;
  • un fragment de cette carapace utilisé dans la confection de certains objets ;
  • chez les lépidoptères, un des phanères aplatis microscopiques et très modifiés qui recouvrent leur corps, leurs pattes, leurs ailes (où elles sont disposées en rangées comme les tuiles d’un toit), parfois même leur trompe et leurs antennes ;
  • un petit lobe membraneux en forme de chapeau (on parle de sclérite squamiforme), situé à la base de l’aile antérieure de nombreux insectes ;
  • chez les diptères, un cuilleron ;
  • chez les hyménoptères jormicidés, le nom donné au pétiole lorqu’il est dilaté ;
  • un nom vernaculaire donné aux papillons nocturnes de la famille des arctiidés.

un veau écaille : le veau utilisé en reliure dont la surface a été veinée de taches rouges et rendue brillante par l’application d’un produit approprié.

une peinture écaillée : qui se détache par morceaux.

écailler :

  • enlever les écailles ;
  • faire se détacher en petites plaques ;
  • couvrir, garnir d’ornements en forme d’écailles.

écailler des huitres : les ouvrir.

s’écailler : se détacher et tomber, par petites plaques minces et légères.

elles s’écaillent, ils s’écaillent, elles se sont écaillées, ils se sont écaillés,…

une écaillère, un écailler :

  • celle, celui dont le travail consiste à ouvrir et à vendre des huitres, des coquillages ;
  • celle, celui qui en vend.

une écaillère : un instrument utilisé pour ouvrir les huitres.

un écailleur : un instrument ou un appareil.

elle est écailleuse, il est écailleux :

  • est susceptible de tomber en écailles, de se détacher en petites plaques minces et fines ;
  • est couverte ou couvert d’écailles ;
  • est couverte ou couvert de lamelles en forme d’écailles.

une écaillure :

  • l’ensemble des écailles recouvrant, tout ou partie, un animal ;
  • une petite plaque mince et légère qui se détache d’une surface.

Le nom (une) écaille vient de l’ancien bas francique skalja, dont le type est répandu dans tous les parlers germaniques.

lépido- est tiré du grec λ ε π ι ́ ς, -ι ́ δ ο ς « écaille ».

écalage, écale, écaler, écalure

un écalage : l’action d’écaler des noix.

une écale : l’enveloppe extérieure de la coque de certains fruits.

écaler : dépouiller de l’écale ; décortiquer ; enlever la coquille d’un œuf.

Le nom (une) écale vient de l’ancien bas francique skala, même mot que le germanique skalja (voir : écaille).

eCall

[en anglais : eCall] un (dispositif d’) appel d’urgence dans une automobile.

écamoussure

une écamoussure : le logement de l’extrémité de l’age de certaines charrues, les brabants doubles.

Le nom (une) écamoussure est un terme d’origine dialectale, issu du latin classique commissura « joint, assemblage ».

écang, écanguage, écanguer, écangueur

un écang :

  • un couteau de bois avec lequel on frappe les tiges de lin pour séparer la paille de la filasse ;
  • une machine à pales d’acier remplissant cet office.

un écanguage : l’action d’écanguer le lin.

écanguer : broyer le chanvre ou le lin pour en retirer la partie textile.

une écangueuse, un écangueur : une ouvrière, un ouvrier qui écangue le lin.

Le nom (un) écang vient de l’ancien bas francique swang « mouvement rapide, branle » avec notamment l’évolution de sw- à sk- dans le Nord de l’aire gallo-romaine.

écarlate

elle, il est écarlate :

  • est rouge vif ;
  • est rouge de honte, de confusion ;
  • montre une intense émotion ;
  • a fourni un effort important.

une écarlate : une étoffe de couleur rouge vif.

un écarlate :

  • la nuance du rouge qui rappelle la couleur du sang par son éclat ;
  • une matière colorante rouge obtenue à partir de la cochenille ;
  • une teinture, un fard coloré(e) par cette matière ;
  • une poudre chimique utilisée pour colorer les aliments.

à l’écarlate : la recette consistant à plonger certaines viandes dans une saumure additionnée de salpêtre pour leur donner une teinte rouge écarlate avant de les cuire à l’eau.

Le mot écarlate vient du latin médiéval scarlata « drap écarlate de différentes couleurs éclatantes », scarlech, emprunté à une forme arabe sikirlāṭ ou saqirlāṭ issue par dissimilation en -rl- du groupe -ll- de l’arabe siǧillāṭ, siqillāṭ « tissu de laine ou de lin, décoré de ḫawātim, c’est-à-dire de cachets ou de sceaux ou de bagues » lui-même emprunté à une forme du grec médiéval σ ι γ ι λ λ α ́ τ ο ς, et celle-ci au bas latin sigillātus « (en parlant d’un vêtement ou d’une étoffe) orné de sigilla [petites figures] », déjà en latin classique au sens de « orné de figurines, de reliefs, ciselé » dérivé de sigillum « petite figure, figurine, statuette; motif décoratif représenté en peinture ou en broderie sur un tissu ; cachet, sceau ».

écarquillement, écarquiller

un écarquillement : l’action d’écarquiller ou s’écarquiller ; le résultat de cette action.

écarquiller : ouvrir en écartant démesurément.

écarquiller les yeux : les ouvrir tout grand avec attention ou étonnement.

On a lu aussi un écartillement et écartiller.

Le verbe écarquiller est une altération d’équartiller, dérivé de quart (voir aussi écarteler).

écart

1. un écart :

  • l’action d’écarter, de s’écarter ; le résultat de cette action ;
  • l’action de s’éloigner volontairement ou non à quelque distance ; le résultat de cette action ;
  • une variation d’une donnée par référence à un comportement idéal ;
  • l’action de repousser volontairement ou non plusieurs personnes ou plusieurs choses à une certaine distance l’une de l’autre ; le résultat de cette action ;
  • un espace, un distance, un éloignement, une différence ;
  • un lieu éloigné ;
  • [économie générale] se dit, dans divers contextes, d’une différence, d’un retard, d’un intervalle, etc. Le terme « différentiel » ne doit pas être utilisé. En anglais : gap. Le terme anglais gap ne peut pas toujours être traduit par « écart ». Exemples : déficit commercial (trade gap) ; pénurie de dollars (dollar gap). . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • [finance] sur un marché d’instruments financiers, un écart mesuré en taux d’intérêt entre les conditions qu’obtiendraient pour des opérations similaires des émetteurs différents. En anglais : spread. Voir aussi : écart de cotation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

En France, un hameau est une petite agglomération rurale de quelques bâtiments comprenant plusieurs foyers, distincte du chef-lieu de la commune où se situe la mairie. En habitat dispersé, sur un finage donné, la population totale des hameaux et des écarts peut dépasser celle du bourg. Un écart est un lieu de peuplement isolé, une maison ou une ferme n’ayant pas de voisin. En savoir plus : Géoconfluences.

un écart d’inflation : [économie générale] la différence entre le taux de hausse des prix d’un pays et celui d’un de ses partenaires économiques, ou de l’ensemble, ou d’un sous-ensemble de ceux-ci. Le terme « différentiel d’inflation », parfois employé, doit être écarté au bénéfice d’« écart d’inflation ». En anglais : inflation rate differential ; inflation differential. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écart de cotation : [finance] la différence entre le cours auquel les acheteurs se déclarent prêts à acheter un actif financier et celui auquel les vendeurs sont disposés à céder ce même actif. En anglais : bid-ask spread ; bid-offer spread ; spread. Voir aussi : écart . Journal officiel de la République française du 19/11/2008.

un écart de production : [économie générale] la différence de niveau entre la production effective et la production potentielle. L’écart de production, qui peut aussi bien être négatif que positif, ne s’applique qu’à de grands agrégats, tels que le PIB ou la production industrielle ou manufacturière. En anglais : output gap. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.

un écart orbital : [spatiologie / mécanique spatiale] la séparation angulaire entre deux satellites vus du centre de la Terre et situés sur la même orbite terrestre. Dans le cas de satellites géostationnaires, l’écart orbital est la différence de leurs longitudes. En anglais : orbital spacing. Voir aussi : position orbitale, satellite géostationnaire, satellites copositionnés. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un écart social : [emploi et travail – économie générale] l’écart entre le coût total du travail supporté par l’entreprise et le salaire net après cotisations sociales. La présente définition correspond au régime français dans lequel les impôts ne sont pas prélevés à la source. En effet, dans les pays où les impôts sont prélevés à la source, la notion de tax wedge correspond plus précisément à l’écart entre le coût total du travail supporté par l’entreprise et le salaire net après impôt et cotisations sociales ; dans ce cas, il s’agit d’un « écart fiscal ». En anglais : tax wedge ; wage wedge. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

être à l’écart : être éloigné.

voir : écarter (1).

2. un écart :

  • l’action d’écarter, de rejeter une ou plusieurs cartes ;
  • l’ensemble des cartes qui ont été écartées.

voir : écarter (2), carte.

3. un écart : un assemblage, une jonction de deux pièces qui s’encastrent l’une dans l’autre.

4. Dictionnaire historique du français québécois.

un écart :

  • un angle formé par les faces d’un objet, une arête ;
  • un côté, une face, un pan.

Cette forme, relevée en France dans le parler lorrain, (à distinguer d’écart découlant de écarter) est sans doute un déverbal de l’ancien verbe équarrer « rendre carré, tailler à angles droits ».

écartant

une pince écartante : un instrument chirurgical servant à écarter.

un lieu écartant : où l’on se perd, qui écarte du bon chemin.

e-carte

une e-carte d’assurance maladie

écarté

elle est écartée, il est écarté :

  • est disjointe, espacée ; est disjoint, espacé ;
  • est lointaine, isolée ; est lointain, isolé ;
  • est peu fréquenté(e).

un écarté : un jeu de cartes.

écartelage, écartelant, écartelé, écartèlement, écarteler, écartelure

A.

On a lu un écartelage pour un écartèlement.

des affres écartelantes

elle est écartelée, il est écartelé (1)

un écartèlement :

  • l’action d’écarteler ; le résultat de cette action ;
  • l’action de déchirer, d’arracher les membres d’un supplicié ;
  • une dislocation, un éclatement.

écarteler (1) :

  • déchirer, arracher les membres d’un supplicié en les soumettant généralement aux tractions contraires de quatre chevaux ;
  • disloquer, briser ;
  • diviser, tirailler entre plusieurs tendances contraires.

j’écartèle, tu écartèles, il écartèle, nous écartelons, vous écartelez, ils écartèlent ;
j’écartelais ; j’écartelai ; j’écartèlerai ; j’écartèlerais ;
j’ai écartelé ; j’avais écartelé ; j’eus écartelé ; j’aurai écartelé ; j’aurais écartelé ;
que j’écartèle, que tu écartèles, qu’il écartèle, que nous écartelions, que vous écarteliez, qu’ils écartèlent ;
que j’écartelasse, qu’il écartelât, que nous écartelassions ; que j’aie écartelé ; que j’eusse écartelé ;
écartèle, écartelons, écartelez ; aie écartelé, ayons écartelé, ayez écartelé ;
(en) écartelant.

B. [héraldique]

un écusson écartelé (2)

l’écartelé

écarteler (2) : diviser, généralement en quatre parties, le champ d’un écu afin d’y faire figurer un certain nombre de symboles.

une écartelure : l’action d’écarteler un écu généralement en quatre parties ; le résultat de cette action.

Le verbe écarteler est dérivé de l’ancien français esquarterer « mettre en pièces », littéralement « fendre par quartiers », dérivé de quartier.

écartement, écarter, écarteur,

un écartement : l’action d’écarter, de s’écarter, de disjoindre ou se disjoindre ; le résultat de cette action.

L’écartement des rails désigne la distance séparant les deux rails d’une voie ferrée, exprimée en millimètres. C’est une donnée importante car une fois une norme établie, il est très difficile de faire passer le matériel roulant sur des voies d’écartement différent. Des dizaines d’écartements différents ont existé dans le monde et dans l’histoire, regroupées aujourd’hui dans trois catégories. En savoir plus : Géoconfluences.

un écartement de fissure : [matériaux] la distance séparant les deux parois d’une fissure, mesurée à une distance du fond de la fissure fixée par convention selon la nature de l’étude. En anglais : crack tip opening displacement ; CTOD. Voir aussi : amorçage de fissuration, ouverture de fissure. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

écarter (1) :

  • repousser plusieurs personnes ou plusieurs choses à une faible distance l’une de l’autre ;
  • disjoindre ;
  • séparer en deux parties ou en deux groupes ;
  • fendre ;
  • éloigner quelque chose ou quelqu’un à une faible distance d’un lieu donné, le mettre de côté ;
  • chasser, éliminer, évincer.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • écarter quelque chose : l’étaler, le disperser.
  • écarter du linge : l’étendre, le disposer sur un pré, sur un buisson ou sur un étendoir, afin de le faire sécher.

s’écarter :

  • se disperser, se pousser ;
  • s’éloigner, s’égarer ;
  • se disjoindre en deux parties, en deux groupes ;
  • prendre une direction différente de celle que l’on s’était assignée.

un écarteur : un instrument de chirurgie.

une écarteuse, un écarteur : celle, celui qui évite une bête dans les courses landaises.

Le verbe écarter (1) est emprunté au latin exquartare, dérivé du latin classique quartus « quart ».

écarter (2) des cartes : rejeter une ou plusieurs cartes de son jeu afin de la ou les remplacer par celles du talon.

On a lu aussi un écarteur pour les jeux de cartes.

Le verbe écarter (2) est dérivé de carte.

écart-type

un écart-type : la racine carrée d’une variance statistique.

écarver

écarver : réunir par un écart deux pièces de bois, d’acier, sur un navire.

L’origine de ce verbe est obscure.

écaudé, écauder

elle est écaudée, il est écaudé : n’a plus de queue.

écauder : enlever la queue.

Le verbe écauder est une adaptation du latin scientifique ecaudati, dérivé de cauda « queue ».

écavage

un écavage : une excavation.

ecballium

un ecballium : une plante.

Le nom (un) ecballium vient du grec ἐκβάλλω « lancer en dehors ».

ecce homo, ecce-homo

un ecce homo ou ecce-homo :

  • une représentation sous forme de tableau, sculpture, objet d’orfèvrerie, du Christ couronné d’épines ;
  • un homme pâle et fort maigre.

Les mots latins ecce homo signifient « voici l’homme ».

eccéité

une eccéité : en philosophie, la situation concrète et singulière d’une essence.

Le nom (une) eccéité est un dérivé savant du latin ecce « voilà ».

ecchymose, ecchymosé, ecchymotique

une ecchymose ou un bleu : une tache bleu-noir, résultant de l’extravasion dans l’hypoderme et le tissu cellulaire sous-cutané d’une quantité variable de sang, évoluant vers la régression en passant par des teintes ocres puis jaunes.

elle est ecchymosée, il est ecchymosé : est affecté(e) d’une ecchymose.

elle, il est ecchymotique : est de l’ecchymose.

Le nom (une) ecchymose est emprunté au grec ε ̓ κ χ υ ́ μ ω σ ι ς « ecchymose », proprement « tache produite par le sang extravasé ».

ecclésia, ecclésie

une ecclésia ou ecclésie : une assemblée du peuple dans les cités grecques et notamment à Athènes, réservée en principe aux seuls citoyens.

Le nom (une) ecclésia ou ecclésie est emprunté au grec ε ̓ κ κ λ η σ ι ́ α « assemblée du peuple ».

ecclésial

elle est ecclésiale, il est ecclésial :

  • est relative, est relatif à l’Église en tant que communauté ;
  • concerne une église en tant que lieu de culte.

elles sont ecclésiales, ils sont ecclésiaux

Le mot ecclésial est emprunté au latin médiéval ecclesialis « relatif à une église », dérivé de ecclesia terme du vocabulaire religieux.

ecclésiarque

un ecclésiarque : celui qui s’occupe en Orient de l’entretien d’une église, qui dirige les sacristains.

Ce nom est emprunté au grec byzantin désignant le dignitaire ayant la charge d’une église.

Ecclésiaste

l’Ecclésiaste :

  • le titre de l’auteur d’un des livres sapientiaux de l’Ancien Testament ;
  • le livre lui-même.

Le nom (un) Écclésiaste vient du grec ε ̓ κ κ λ η σ ι α σ τ η ́ ς « orateur, prédicateur de l’assemblée ».

ecclésiasterion

un ecclésiasterion : dans l’Antiquité grecque, un édifice public dans lequel se réunissait l’assemblée des citoyens ou ecclésia.

Ce nom est emprunté au grec « lieu de réunion de l’assemblée du peuple ».

ecclésiastique, ecclésiastiquement

elle, il est ecclésiastique :

  • appartient à l’Église comme membre du clergé ;
  • concerne l’Église ;
  • concerne le clergé ;
  • se rapporte à l’église.

une, un ecclésiastique : une, un membre du clergé.

l’Ecclésiastique : un des livres sapientiaux deutérocanoniques de l’Ancien Testament.

ecclésiastiquement :

  • à la manière des ecclésiastiques ;
  • au point de vue des lois de l’Église.

Le mot ecclésiastique est emprunté au latin chrétien ecclesiasticus, en grec ecclésiastique ε ̓ κ κ λ η σ ι ̓ ι α σ τ ι κ ο ́ ς (du latin classique « relatif à l’assemblée du peuple »).

ecclésiologie, ecclésiologique, ecclésiologue

l’ecclésiologie :

  • la théorie de l’Église ;
  • la partie de la théologie qui traite de l’Église.

elle, il est ecclésiologique : est relative, est relatif à l’ecclésiologie, à l’Église ou aux Églises.

une, un ecclésiologue : une, un spécialiste.

eccrine

une sécrétion eccrine : qui est éliminée directement par un pore situé sur la surface de la peau.

une glande eccrine : une glande mérocrine dont le conduit excréteur s’ouvre par un pore directement à la surface de la peau et non pas dans un follicule pileux ou un orifice pilo-sébacé.

les glandes eccrines : les glandes sécrétrices de la sueur, dont le rôle est essentiel dans la thermorégulation de l’organisme.

un carcinome sudoripare eccrine, un hamartome eccrine, une hidradénite eccrine, un hidrocystome eccrine, un naevus eccrine [obsolète], un porome eccrine, une sécrétion eccrine.

-crine vient du radical du grec κ ρ ι ́ ν ε ι ν « séparer ; sécréter ».

eccoprotique

un (médicament) eccoprotique : qui purge légèrement.

Le mot eccoprotique est emprunté au grec ε ̓ κ κ ο π ρ ω τ ι κ ο ́ ς « purgatif ».

eccoptarthridé

les eccoptarthridés : une famille d’insectes coléoptères polyphages curculionoïdes.

eccyclème

un eccyclème : dans l’Antiquité grecque, une machine de théâtre que l’on faisait tourner sur la scène pour montrer aux spectateurs l’intérieur d’une maison.

Ce nom est emprunté au grec dérivé de « faire tourner, se mouvoir en rond », de « cercle, roue ».

ecdysiostatine, ecdysiotrope, ecdysiotropine, ecdysis, ecdysone, ecdysozoaire, ecdystéroïde, ecdystérone

une ecdysiostatine : une neurohormone sécrétée par la pars intercerebralis (le cerveau) des insectes et qui a un rôle inhibiteur de la mue.

elle, il est ecdysiotrope : est relative, relatif à l’ecdysiotropine.

une ecdysiotropine : une neurohormone cérébrale ayant un rôle activateur de la mue. (chez les insectes, l’hormone prothoracotrope qui va stimuler la production d’ecdystéroïdes par la glande de mue ou glande prothoracique). On lit aussi une hormone prothoracotrope.

une ecdysis : une mue ou exuviation. La dernière ecdysis avant le stade adulte est appelée mue imaginale.

une (hormone) ecdysone : une prohormone stéroïde (on parle alors d’ecdystéroïde) sécrétée par la glande de mue (ou glande prothoracique).

les ecdysozoaires : dans l’arbre phylogénétique des animaux, le regroupement des nématodes et des arthropodes. Les ecdysozoaires forment une des deux branches des protostomiens. Les ecdysozoaires regroupent les individus qui doivent changer leur exosquelette (ecdysis) pour pouvoir grandir.

un ecdystéroïde : un stéroïde synthétisé par les glandes prothoraciques (ou glandes de mues) chez les insectes.

une ecdystérone : l’hormone de mue proprement dite. Il s’agit de la 20-hydroxy-ecdysone, la forme la plus active de l’ecdysone.

Ces mots sont formés sur le grec ekdusis « action de se dépouiller ».

écéper

écéper : arracher les ceps d’une vigne quand ils sont trop vieux, et que l’on veut redonner de la fertilité au sol d’un vignoble en le consacrant aux labours pendant quatre à cinq ans.

j’écèpe, tu écèpes, il écèpe, nous écépons, vous écépez, ils écèpent ;
j’écépais ; j’écépai ; j’écèperai ou j’écéperai ; j’écèperais ou j’écéperais ;
j’ai écépé ; j’avais écépé ; j’eus écépé ; j’aurai écépé ; j’aurais écépé ;
que j’écèpe, que tu écèpes, qu’il écèpe, que nous écépions, que vous écépiez, qu’ils écèpent ;
que j’écépasse, qu’il écépât, que nous écépassions ; que j’aie écépé ; que j’eusse écépé ;
écèpe, écépons, écépez ; aie écépé, ayons écépé, ayez écépé ;
(en) écépant.

Ce verbe est dérivé de cep, avec le préfixe é-.

écervelé, écerveler, écervellement

elle est écervelée, il est écervelé :

  • est privé(e) de son cerveau ;
  • est irréfléchi(e), étourdi(e) ;
  • est déraisonnable.

une écervelée, un écervelé : une personne déraisonnable ou étourdie.

écerveler : décérébrer, procéder à l’ablation du cerveau.

j’écervèle ou j’écervelle, tu écervèles ou tu écervelles, il écervèle ou il écervelle, nous écervelons, vous écervelez, ils écervèlent ou ils écervellent ;
j’écervelais ; j’écervelai ; j’écervèlerai ou écervellerai ; j’écervèlerais ou écervellerais ;
j’ai écervelé ; j’avais écervelé ; j’eus écervelé ; j’aurai écervelé ; j’aurais écervelé ;
que j’écervèle ou que j’écervelle, que tu écervèles ou que tu écervelles, qu’il écervèle ou qu’il écervelle, que nous écervelions, que vous écerveliez, qu’ils écervèlent ou qu’ils écervellent ;
que j’écervelasse, qu’il écervelât, que nous écervelassions ; que j’aie écervelé ; que j’eusse écervelé ;
écervèle ou écervelle, écervelons, écervelez ; aie écervelé, ayons écervelé, ayez écervelé ;
(en) écervelant.

un écervellement : un décervelage.

voir : cervelle.

échafaud, échafaudage, échafaudé, échafaudement, échafauder, échafaudeur

A. un échafaud :

  • une construction provisoire, fixe ou mobile, dont les planchers superposés supportent à une certaine hauteur du sol les ouvriers et les matériaux, dans l’édification, la réparation, la peinture, la décoration des bâtiments ;
  • une estrade sur laquelle jouent les comédiens ;
  • une estrade où prennent place des spectateurs.

B. un échafaud : une plate-forme en charpente, employée pour l’exposition et l’exécution des condamnés.

l’échafaud : la peine de mort par décapitation.

un échafaudage :

  • l’action d’élever, de dresser un échafaud ;
  • l’action de construire, d’amasser ; le résultat de cette action ;
  • une construction provisoire, fixe ou mobile, dont les planchers supportent à une certaine hauteur du sol les ouvriers et les matériaux dans l’édification, la réparation, la peinture ou la décoration des bâtiments ;
  • un entassement inorganisé ou instable d’éléments ;
  • ce qui a un rôle adjuvant pour la construction progressive de quelque chose ;
  • un assemblage peu solide, non convaincant, d’éléments divers pour faire un tout ;
  • ce qui supporte ou sous-tend quelque chose, de manière artificielle, non assurée.

un échafaudage fixe (de façade, de plateforme, en bascule, parapluie, sur un pied, suspendu), un échafaudage mobile (pliant, volant), une tour autostable, une tour roulante‎ : Wiktionnaire.

elle est échafaudée, il est échafaudé :

  • présente la forme d’un échafaudage ;
  • est superposé(e), en tas, avec plus ou moins de désordre.

un échafaudement : l’action d’échafauder, son résultat.

échafauder : dresser un échafaudage.

échafauder quelque chose :

  • dresser en échafaudage ;
  • superposer de manière plus ou moins organisée, plus ou moins stable ;
  • utiliser pour construire ou étayer quelque chose ;
  • combiner, construire, élaborer de manière peu solide, non convaincante.

s’échafauder :

  • construire un échafaudage et y monter ;
  • être construit ;
  • s’entasser sans ordre.

elles s’échafaudent, ils s’échafaudent, elles se sont échafaudées, ils se sont échafaudés,…

elles se sont échafaudé un stratagème, elles ont échafaudé un stratagème.

une échafaudeuse, un échafaudeur :

  • une personne qui échafaude ;
  • celle, celui qui, à Terre-Neuve, établit l’échafaud pour le séchage des morues.

Le nom (un) échafaud est une altération d’après échelle ou échasse « étai » de l’ancien français chafaud « échafaudage », du latin populaire catafalicum (voir aussi catafalque) issu du croisement du latin classique fala « tour de défense en bois » et du grec cata-, sur le modèle de catasta (grec κ α τ α ́ σ τ α σ ι ς) « estrade où l’on expose les esclaves à vendre », à comparer aussi avec catalectus (voir : châlit).

échalas, échalassage, échalassement, échalasser

un échalas :

  • un piquet de bois servant à soutenir une plante, un arbuste, et en particulier les ceps de vigne pendant les premières années de sa vie végétative ;
  • un bâton de bois servant de canne ou d’arme.

avoir l’air d’un échalas, être planté comme un échalas : se tenir très raide.

en échalas : maigre et long.

un échalassage ou échalassement :

  • l’action d’échalasser ;
  • un ensemble d’échalas.

échalasser :

  • garnir d’échalas ;
  • fixer des échalas contre une plante.

Le nom (un) échalas est une altération probablement d’après échelle de l’ancien français escharat, issu de charas lui-même du latin vulgaire caracium, dérivé du grec χ α ́ ρ α ξ « roseau ».

Le verbe échalasser est à comparer au bas latin characatus « échalassé », d’où le verbe characare « échalasser ».

échalier

un échalier :

  • une échelle rustique placée contre une haie pour permettre de la franchir ;
  • un escalier formé de traverses de bois et pratiqué dans une haie ;
  • une clôture faite généralement de branches d’arbre entrelacées pour empêcher les bestiaux de s’échapper ;
  • la partie d’une clôture qui peut s’ouvrir ou se déplacer.

Le nom (un) échalier vient du latin scalarium (voir : escalier).

échalote, échaloté, échalotte

une échalote :

  • une plante potagère ;
  • un ognon vert [Canada].

On a lu aussi échalotte.

une eau échalotée : assaisonné(e) avec des échalottes.

Notre échalote a subi la même aventure. Ce nom est issu du latin ascalonia cepa, proprement « oignon d’Ascalon ». La forme grecque était similaire, puisque ces oignons étaient appelés krommuon askalônion. Ils étaient si réputés dans l’Antiquité que l’on trouve le mot ascalônas, « homme d’Ascalon », dans deux papyrus grecs des IVe et VIe siècles après Jésus-Christ avec le sens de « marchand d’oignons ». Quant aux noms latin et grec de l’oignon, on en trouve des traces en français avec les noms cive, civette, ciboulette et, par analogie de forme, ciboulot, qui sont tirés de cepa – et en anglais avec ramsons, mot qui désigne l’ail aux ours et qui vient de la même racine indo-européenne que le grec krommuon. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) échalote est issu de l’ancien français échalogne, dérivé du latin classique ascalonia (cepa) « ognon d’Ascalon (Ashkelon, ville de Palestine) », en latin médiéval scalongia.

Histoire du nom échalote : site de Dominique Didier.

échampeler

échampeler [Belgique] : éparpiller.

j’échampèle, tu échampèles, il échampèle, nous échampelons, vous échampelez, ils échampèlent ;
j’échampelais ; j’échampelai ; j’échampèlerai ; j’échampèlerais ;
j’ai échampelé ; j’avais échampelé ; j’eus échampelé ; j’aurai échampelé ; j’aurais échampelé ;
que j’échampèle, que tu échampèles, qu’il échampèle, que nous échampelions, que vous échampeliez, qu’ils échampèlent ;
que j’échampelasse, qu’il échampelât, que nous échampelassions ; que j’aie échampelé ; que j’eusse échampelé ;
échampèle, échampelons, échampelez ; aie échampelé, ayons échampelé, ayez échampelé ;
(en) échampelant.

échancré, échancrement, échancrer, échancrure

elle est échancrée, il est échancré : dont le bord ou le rebord présente une entaille ou plusieurs, une partie évidée ou plusieurs.

échancrer :

  • découper et enlever une partie du bord, du rebord ;
  • ouvrir un décolleté dans un vêtement.

s’échancrer : présenter une échancrure ou plusieurs.

elles s’échancrent, ils s’échancrent, elles se sont échancrées, ils se sont échancrés,…

une échancrure : une partie échancrée, évidée, dans le bord, le rebord de quelque chose.

On a lu aussi un échancrement.

Le verbe échancrer est dérivé de chancre.

échange

un échange :

  • l’action ou le fait de donner une chose et d’en recevoir une autre en contrepartie ; le résultat de cette action ;
  • un troc, un commerce, un transfert, une correspondance, une communication, une circulation, une relation, une partie d’un jeu ;
  • [économie du pétrole et du gaz] En anglais : swap. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.

un échange à terme : [finance] un engagement pris entre deux parties de réaliser un échange d’intérêts, de monnaies ou d’instruments financiers à une date ultérieure et à des conditions fixées au moment de la conclusion de l’engagement. En anglais : forward swap. Voir aussi : cours de change à terme. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un échange cambiste : [finance] un échange, entre banques ou organismes financiers, de créances à court terme libellées en monnaies différentes. En anglais : treasury swap. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un échange d’actifs : [finance] l’opération consistant à échanger un actif contre un autre de même valeur mais présentant des caractéristiques différentes. L’échange d’actifs peut être, par exemple, l’échange d’un titre à revenu fixe contre un titre à revenu variable. En anglais : asset-based swap ; asset swap . Journal officiel de la République française du 17/06/2012.

un échange de créances : [finance] un échange, entre deux banques ou organismes financiers, de créances privées ou publiques, essentiellement sur des pays différents, pour rééquilibrer géographiquement leurs portefeuilles de créances. En anglais : debt swap . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un échange de créances contre des actifs : [finance] une cession de créances bancaires détenues sur des agents d’un pays, qui se fait en monnaie nationale et dont le produit sert obligatoirement à l’achat d’actifs dans ce même pays. L’expression « échange de créances contre des actifs » est à employer de préférence à « conversion de dettes en actifs ». En anglais : debt equity swap. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un échange de devises (dues) : [finance] un échange du service de dette en monnaies différentes entre deux entités selon un cours de change initialement défini. L’échange de devises dues implique obligatoirement l’échange du taux d’intérêt spécifique à chacune des monnaies, mais pas forcément l’échange du principal. En anglais : currency swap. Voir aussi : crédit croisé . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un échange de données informatisé ou EDI : [informatique] un transfert, entre systèmes d’information, de données structurées directement émises et traitées par des applications informatiques selon des procédures normalisées. En anglais : electronic data interchange ; EDI . Journal officiel de la République française du 10/10/1998.

un échange de rendement total ou ERT : [finance] l’opération par laquelle un organisme financier transfère à un autre la totalité du rendement d’un actif de référence et le risque qui lui est lié, moyennant le versement d’une prime périodique par le second organisme. En anglais : total rate of return swap ; TROR swap. Journal officiel de la République française du 19/01/2010.

un échange de taux d’intérêt : [finance] l’opération par laquelle deux entités ayant contracté des emprunts selon des modalités de taux d’intérêt différentes (par exemple taux fixe et taux variable) s’échangent les services de leur dette en compensant périodiquement le montant des intérêts dont elles deviennent ainsi mutuellement redevables. Ces modalités s’appliquent en général à des durées et des montants identiques. En anglais : interest rate swap ; interest swap. Voir aussi : contrat d’échange de taux d’intérêt variables, contrat d’échange sur actions. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un échange décisif : [sports / volley-ball] un échange qui conclut une manche, destiné en cas d’égalité à seize points partout à départager les équipes. Le synonyme « bris d’égalité » (utilisé au Canada) est également conseillé. En anglais : tie-break. Voir aussi : jeu décisif, manche décisive . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un (système d’) échange entre véhicules et réseau électrique ou VRE : [transports et mobilité – énergie] un système de transfert bidirectionnel d’énergie entre les batteries de véhicules électriques en stationnement et le réseau électrique desservant un bâtiment ou un quartier, qui permet de réinjecter de l’électricité des batteries dans le réseau en période de pointe de consommation, et de recharger ces batteries pendant les heures creuses. En anglais : vehicle-to-building, vehicle-to-grid (V2G). Journal officiel de la République française du 22 avril 2023.

un échange (financier) : [finance] une opération par laquelle deux ou plusieurs entités échangent des éléments de leurs créances ou de leurs dettes, celles-ci pouvant être libellées dans la même monnaie ou dans des monnaies différentes. Au Québec, on emploie le terme « troc ». En anglais : swap. Voir aussi : contrat d’échange, troc. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un échange minute d’outillage ou changement rapide d’outillage, CRO : [industrie] la méthode mise en œuvre dans une chaîne de production qui permet, lors d’une modification ou d’un changement de l’objet fabriqué, de remplacer un outillage dans un délai aussi court que possible. L’échange minute d’outillage permet de réduire la taille minimale des lots de fabrication sans augmentation sensible des coûts, en rationalisant les temps de réglage au cours et en dehors des phases de production. En anglais : single minute exchange of die ; SMED. Journal officiel de la République française du 08/06/2011.

un échange minute (de batterie) ou échange rapide de batterie : [automobile] un remplacement rapide, sur un véhicule électrique, de la batterie de traction déchargée par une batterie chargée. En anglais : quick drop. Journal officiel de la République française du 20/05/2014.

un échange renouvelable : [finance] un échange, entre banques ou organismes financiers, d’intérêts, de monnaies, d’instruments financiers, renouvelable de période contractuelle en période contractuelle, en principe, selon les mêmes caractéristiques et les mêmes modalités. En anglais : roller swap. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un échange syndiqué : [finance] un échange, entre banques ou organismes financiers, d’intérêts, de monnaies, ou d’instruments financiers, pris en charge, en terme d’engagement, par plusieurs établissements bancaires. En anglais : syndicated swap. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un libre-échange : un système économique permettant la libre circulation de ces marchandises d’un pays à l’autre.

Au sens de « communication réciproque entre deux ou plusieurs personnes », le substantif échange se construit habituellement avec un complément qui désigne ce qui fait l’objet de l’échange. On dira ainsi un échange de lettres, de notes, d’informations ou, avec un complément abstrait, un échange de vues, d’idées, d’opinions.
Or, on tend de plus en plus à utiliser le mot échange sans complément. C’est alors le contexte qui indique qu’il s’agit d’une relation de communication. Le nom échange, employé surtout au pluriel, est alors généralement accompagné d’un adjectif qualificatif ou d’un complément qui explicite les circonstances de l’échange. Il est à noter que cet emploi elliptique s’observe un peu partout dans la francophonie, bien que très peu de dictionnaires l’attestent à ce jour.
Le même phénomène est observé avec le verbe échanger pris dans le sens de « discuter, converser, parler ». Ce verbe est habituellement suivi d’un complément d’objet direct; on dira ainsi échanger des idées, des impressions, etc. Mais l’emploi elliptique, c’est-à-dire sans complément d’objet, tend à se répandre, quoique moins largement que dans le cas du substantif échange. Encore là, on observe normalement différents compléments qui précisent les circonstances de l’échange.
Le contexte doit indiquer clairement qu’il s’agit d’échanger des idées, des opinions ou des points de vue, sans quoi il demeure préférable de préciser, à l’aide d’un complément d’objet, ce qui est échangé.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) hypallage (= une figure de style) est emprunté au bas latin hypallage «même sens », en grec υ ̔ π α λ λ α γ η ́ « échange, hypallage ».

échangeable, échanger

elle, il est échangeable : peut être échangé(e).

elle, il est inéchangeable : ne peut pas être échangé(e).

échanger quelque chose :

  • donner une chose et en recevoir une autre en contrepartie ;
  • procéder à des envois ou à des communications réciproques ;
  • échanger des biens ;
  • [finance] L’emploi du verbe swaper, emprunté de l’anglais, est à proscrire. En anglais : swap. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

échanger : communiquer.

j’échange, tu échanges, il échange, nous échangeons, vous échangez, ils échangent ;
j’échangeais ; j’échangeai ; j’échangerai ; j’échangerais ;
j’ai échangé ; j’avais échangé ; j’eus échangé ; j’aurai échangé ; j’aurais échangé ;
que j’échange, que tu échanges, qu’il échange, que nous échangions, que vous échangiez, qu’ils échangent ;
que j’échangeasse, qu’il échangeât, que nous échangeassions ; que j’aie échangé ; que j’eusse échangé ;
échange, échangeons, échangez ; aie échangé, ayons échangé, ayez échangé ;
(en) échangeant.

Il en va des préfixes comme de la coupe des pantalons, des couleurs ou des races de chiens ; certains, sans que l’on sache vraiment pourquoi, sont plus en vogue à certaines périodes. C’est le cas aujourd’hui pour inter-, qui semble être l’annonciateur de communion entre les individus et la panacée contre toute forme d’incommunicabilité. Mais parfois les formes ainsi créées ne diffèrent en rien – si ce n’est par un peu d’enflure – de celles qu’elles sont supposées remplacer et n’ajoutent rien à leur sens. C’est le cas du néologisme interchanger, apparu il y a peu et utilisé en lieu et place d’échanger. On se gardera bien d’employer ce verbe un peu pataud et l’on conservera le plus élégant échanger. En savoir plus : Académie française.

Le verbe échanger est un verbe transitif et doit donc être construit avec un C.O.D. Une mode se répand, qui consiste à l’employer absolument, mais c’est une incorrection. Rappelons d’autre part que le seul emploi pronominal correct de ce verbe est un emploi pronominal à valeur passive. On dira Ils échangèrent quelques paroles et non Ils s’échangèrent quelques paroles. Cette faute trouve probablement son origine dans la prononciation. Le s d’ils, qui doit être prononcé z dans ils échangèrent, a été assourdi à tort et prononcé s, comme dans Ils s’échangèrent. En savoir plus : Académie française.

Le verbe échanger est dérivé de changer.

échangeur

une échangeuse, un échangeur : une personne qui procède à des échanges.

un échangeur :

  • un ensemble routier qui permet les échanges, sans croisement à niveau, entre les courants de trafic d’une autoroute et ceux des voies adjacentes, ou entre ceux de deux autoroutes ;
  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

un échangeur thermique intermédiaire ou ETI, un refroidisseur : [transports et mobilité – automobile] le radiateur situé entre le système de suralimentation et le moteur, destiné à diminuer la température de l’air qui entre dans le moteur. En anglais : intercooler. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un échangeur de chaleur ou de température, un échangeur d’ions

échangisme, échangiste

un échangisme :

  • la pratique consistant, pour deux ou plusieurs couples, à échanger des partenaires dans les rapports sexuels ;
  • la pratique consistant à échanger pendant les vacances sa maison, sa villa ou son appartement.

une, un échangiste :

  • une personne qui procède à des échanges de biens ;
  • celle, celui qui échange son partenaire sexuel ;
  • une personne échangeant avec une autre sa maison, sa villa ou son appartement pendant les vacances.

une personne échangiste : qui procède à des échanges.

une soirée échangiste : où se pratique l’échangisme.

un libre-échangisme : une doctrine préconisant le libre-échange.

une, un libre-échangiste : celle, celui qui est favorable au libre-échange, qui en est partisane ou promotrice, partisan ou promoteur, qui le pratique.

Ces mots sont dérivés d’échange.

échanson, échansonnerie

un échanson :

  • un officier qui était chargé de verser à boire à un dieu, à un roi ou à un seigneur ;
  • une personne qui sert à boire.

un grand échanson : le dignitaire d’un royaume auquel étaient dévolus certains privilèges.

une échansonnerie :

  • le corps des échansons ;
  • un des offices du palais où se faisait la distribution du vin.

Le nom (un) échanson vient de l’ancien bas francique skankjo.

échantignole, échantignolle

une échantignole ou échantignolle : un fort taquet que l’on place sous les flasques de l’affut de certaines bouches à feu pour exhausser l’arrière et remplacer les roues afin de diminuer le recul de la pièce.

Le nom (une) échantignole ou échantignolle est une variante de chantignolle correspondant au moyen français eschantille pour chantille, voir aussi échantillon.

échantillon, échantillonnage, échantillonner, échantillonneur

un échantillon :

  • un étalon, une matrice type avec laquelle on confrontait les poids, les mesures et les monnaies ;
  • les dimensions des pièces de bois, le type réglementaire de certains matériaux de construction ;
  • une fraction représentative d’un objet, d’un ensemble ;
  • un aperçu de la qualité, de la valeur d’une chose ;
  • une petite quantité d’une substance naturelle ou artificielle, prélevée en vue de l’étude de ses propriétés ;
  • une fraction représentative d’une population ou d’un univers statistique ;
  • un individu représentatif ;
  • un spécimen remarquable d’une espèce, d’un ensemble, d’un type de chose.

un échantillonnage :

  • l’ensemble des dimensions des parties structurales d’un navire ;
  • l’action d’échantillonner, de faire, de prélever des échantillons ; le résultat de cette action ;
  • le choix des échantillons dans une enquête par sondage ;
  • un ensemble, une gamme, une collection d’échantillons.

En résumé, on emploie le mot échantillon pour parler d’une fraction représentative d’un ensemble et le mot échantillonnage pour parler d’un ensemble d’échantillons. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

échantillonner :

  • étalonner, confronter un poids, une mesure, une monnaie avec son échantillon ou matrice type, et les rendre conformes à celui-ci ;
  • prélever un échantillon d’une chose, un fragment qui serve à apprécier la qualité du tout ;
  • fournir, présenter une gamme, une collection d’échantillons ;
  • exécuter une partie d’un travail, choisir les matières, les couleurs, pour donner un modèle d’ensemble.

une échantillonneuse, un échantillonneur : une personne qui échantillonne.

un échantillonneur : un instrument servant à échantillonner.

Le nom (un) échantillon est issu, par attraction paronymique avec les formes se rattachant au latin canthus (chant 2) telles que l’ancien français chantille et eschantille (voir chantignolle et échantignolle), d’un type eschandillon dérivé du bas latin scandiculum, variante de scandaculum dérivé de scandere « monter, gravir » et signifiant « échelle ».

échappade, échappatoire

une échappade :

  • l’action de s’échapper ; le résultat de cette action ;
  • un brusque mouvement, une impulsion, un élan ;
  • en gravure, l’accident qui arrive lorsque, en forçant la résistance du bois, l’outil échappe et va tracer un sillon sur une autre partie de la planche.

une échappatoire :

  • un subterfuge auquel on a recours pour échapper à une situation difficile ;
  • un moyen de se décharger de quelque chose.

Le nom échappatoire désigne un subterfuge, un moyen adroit et subtil de se tirer d’embarras : trouver une échappatoire ; répondre à une question difficile par une échappatoire. Par extension, il désigne aussi un moyen d’échapper à une réalité pénible : il trouvait dans le travail une échappatoire à ses soucis. Échappatoire est un nom abstrait et il importe de ne pas lui donner le sens concret d’« issue de secours », sens qu’il n’a que dans la langue des courses automobiles pour désigner la piste de dégagement située à l’entrée ou à la sortie d’un virage, que les pilotes peuvent emprunter si leur voiture quitte la trajectoire prévue. En savoir plus : Académie française.

échappé, échappée

un échappé : un cheval né d’un étalon et d’une jument d’une race différente ; un pas de danse.

une échappée : une évadée ; un échappé : un évadé.

une échappée :

  • l’action d’échapper ou de s’échapper ;
  • l’action d’échapper à quelqu’un ou à quelque chose.une tentative pour distancer les concurrents ;
  • le fait de distancer un peloton de coureurs ;
  • un court voyage ;
  • un espace libre bien que très étroit entre deux obstacles.

par échappées : par intervalles.

échappement

un échappement :

  • l’action, le moyen d’échapper ou de s’échapper ;
  • pour un fluide, le fait de s’échapper ;
  • l’expulsion dans l’atmosphère des gaz de combustion d’un moteur ;
  • un dispositif facilitant cette expulsion ;
  • un dispositif régularisant les oscillations du pendule ou d’un balancier d’une horloge ou d’une montre.

échapper

A. échapper à :

  • cesser d’être pris ou retenu ;
  • se détacher de ;
  • être émis de façon incontrôlée ;
  • ne plus être soumis à l’autorité, à la loi de quelqu’un ou de quelque chose ;
  • sortir de la mémoire ;
  • se dérober, éviter ;
  • être hors de ;
  • ne pas être concerné ;
  • ne pas être saisi par l’intelligence ;
  • ne pas être remarqué, échapper à la vue ;
  • éviter.

B. (laisser) échapper quelque chose : le laisser tomber par inadvertance.

échapper un animal : le laisser s’enfuir.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Il y a au Québec un emploi transitif du verbe échapper. C’est un usage ancien qui correspond à « laisser tomber » ou « éviter ». Office québécois de la langue française.

l’échapper belle : éviter un danger à la dernière minute.

À l’origine, la locution l’échapper belle était utilisée au jeu de paume, l’ancêtre du tennis; elle signifiait « manquer une balle qu’on aurait pu frapper, c’est-à-dire une belle balle ». Le l’ représentait donc le mot balle, qui était sous-entendu, et l’adjectif belle était au féminin parce qu’il se rapportait à ce nom.
Aujourd’hui, le sens de cette locution a bien changé : elle signifie plutôt « éviter de justesse un danger ». Étant donné ce glissement de sens, ni le féminin de belle ni le sens du l’ ne sont plus sentis. L’échapper belle est donc maintenant une expression figée et, pour cette raison, lorsqu’on l’emploie à un temps composé, le participe passé d’échapper est invariable.
Notons que, même si cette locution est presque toujours employée à un temps composé, on peut aussi l’employer à des temps simples.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

s’échapper :

  • se sauver, s’enfuir ;
  • s’esquiver, sortir d’une manière discrète ;
  • sortir, se dégager.

un animal d’escape (1) : un animal domestique à la poursuite duquel on lâche un oiseau de proie.

Le nom (une) une escapade (= le fait d’échapper à ses obligations et à la routine) est emprunté à l’espagnol escapada plutôt qu’à l’italien scappata dont le sens était « erreur », escapada et scappata provenant de escapar et scappare (échapper).

Le verbe échapper vient du latin vulgaire excappare, dérivé du bas latin cappa « sorte de coiffure ; manteau, chape, froc » (voir chape), proprement « quitter la chape, jeter le froc aux orties » ou « sortir de la chape en la laissant aux mains du poursuivant ».

écharde

une écharde :

  • un petit morceau effilé et pointu, de bois ou de métal, qui se fiche accidentellement dans la peau ou dans la chair ;
  • un fragment déchiqueté et pointu ;
  • un des noms de l’épinoche, un poisson porteur de piquants.

Le nom (une) écharde vient de l’ancien bas francique skarda « éclat (de bois) », à comparer avec l’allemand Scharte « brèche ».

échardonnage, échardonner, échardonnet, échardonnette, échardonneur, échardonneuse, échardonnoir

A. en agriculture :

un échardonnage (1) : l’action d’échardonner un champ, un jardin.

échardonner (1) : couper, arracher les chardons qui infestent un champ.

un échardonnet ou une échardonnette, un échardonnoir : une petite serpe fixée à un long manche pour sectionner les racines des chardons.

B. en textile :

un échardonnage (2) : la phase du cardage consistant à échardonner la laine, de la débarrasser des chardons qui s’accrochent à ses fibres.

échardonner (2) : au cours du cardage, débarrasser la laine des chardons qui s’y accrochent.

une échardonneuse, un échardonneur : une ouvrière, un ouvrier qui pratique l’échardonnage.

un cylindre échardonneur: un cylindre garni de dents inclinées à l’inverse de leur sens de rotation qui débarrasse le rouletabosse des impuretés et des chardons retirés de la laine.

une échardonneuse : un appareil destiné à éliminer mécaniquement les chardons de la laine lors du cardage.

Le nom (un) chardon vient du bas latin cardo, cardonis, en latin impérial carduus.

écharnage, écharné, écharnement, écharner, écharneuse, écharnoir, écharnure

un écharnage ou écharnement : l’action d’écharner les peaux, d’en ôter les chairs ; le résultat de cette action.

une peau écharnée, un arbre écharné

écharner : enlever les chairs, les graisses de la surface interne d’une peau, fraiche ou tannée, ainsi que toutes les parties accessoires en vue du corroyage.

s’écharner :

  • être écharné ;
  • présenter une apparence dépouillée.

elles s’écharnent, ils s’écharnent, elles se sont écharnées, ils se sont écharnés,…

une écharneuse :

  • en boucherie, un instrument électrique permettant de séparer facilement la viande maigre des os et des parties grasses ;
  • en mégisserie, une machine à cylindres et à lames hélicoïdales servant à écharner les peaux.

un écharnoir : un instrument servant à écharner les peaux.

une écharnure :

  • les résidus de chair qui ont été ôtés d’un cuir, d’une peau lors de l’écharnage ;
  • la façon qu’on donne en écharnant.

Le verbe écharner est dérivé de chair, anciennement charn.

écharpage, écharpe, écharpé, écharpement, écharper, écharpillage, écharpillement, écharpiller

1. une écharpe :

  • une bande d’étoffe passée obliquement de l’épaule droite à la hanche gauche, ou nouée autour de la taille ;
  • une bande de tissu, de tricot, entourant le cou ou passé autour des épaules, éventuellement noué, qui permet de se protéger du froid ou qui sert d’ornement ;
  • un bandage large appliqué contre la poitrine ou autour du cou et destiné à maintenir l’avant-bras fléchi sur le bras ;
  • une pièce de bois ou de métal placé diagonalement pour consolider les pièces assemblées ;
  • une large bande d’étoffe pour la décoration, retenue à chaque extrémité et retombant au milieu ;
  • un cordage qui entoure un fardeau et qui permet de le monter à l’aide d’une grue.

en écharpe :

  • en bandoulière ;
  • obliquement, de biais, de côté ;
  • en forme de courbe, en rond.

un écharpement : l’action de marcher en diagonale.

écharper (1) :

  • ceindre d’une écharpe ;
  • entourer d’une écharpe pour faciliter la manœuvre d’un fardeau ;
  • marcher d’écharpe, en suivant une ligne oblique.

Le nom (une) écharpe vient de l’ancien bas francique skirpa, skirpja « panier de jonc », lui-même du latin scirpus « jonc », à comparer avec le latin médiéval scrippa « sacoche de pèlerin » et, dès le latin classique, scirpea « panier », dérivé de scirpus.

2. un écharpage : l’action d’écharper, de diviser les brins d’un textile.

la face écharpée : blessée par un instrument tranchant.
un régiment écharpé : taillé en pièces.

écharper (2) :

  • diviser les brins d’un textile ;
  • faire une longue blessure avec un instrument tranchant ;
  • blesser.

un écharpillage ou écharpillement : l’action de diviser les brins d’un textile ; son résultat.

écharpiller :

  • diviser les brins d’un textile ;
  • détruire presque complètement, déchiqueter.

s’écharpiller : se battre.

Le verbe écharper (2) est une variante d’écharpir, lui-même dérivé de charpir qui vient du bas latin carpire, issu par changement de conjugaison de carpere « cueillir, arracher ».

échasse, échasseur, échassier

une échasse :

  • un long bâton muni d’un support, un fourchon, sur lequel on pose le pied, et permettant de se déplacer en position surélevée par rapport au sol ;
  • une patte d’oiseau particulièrement longue ;
  • un oiseau (échasse à queue noire, à tête blanche , blanche, d’Amérique, d’Australie, noire) de l’ordre des charadriiformes, de la famille des récurvirostridés.

être monté sur des échasses : se faire remarquer, faire l’important.

des échasses urbaines : [sports / sports de rue] des échasses à ressort mécanique ou pneumatique qui permettent d’effectuer des sauts, des courses et des acrobaties ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser de telles échasses. En anglais : flyjumper ; flyjumping, jumping stilts ; powerbocking, urban stilts. Journal officiel de la République française du 20/08/2014.

une échasseuse, un échasseur [Belgique] : celle, celui qui utilise des échasses.

les échassiers ou grallatores : les oiseaux dont les longues pattes dénudées ressemblent à des échasses, généralement pourvus de longs becs, privés de plumes au-dessus du tarse, et sans membranes entre les doigts des pieds (exemples : les cigognes, les grues, les bécasses, etc.)

un échassier :

  • un oiseau appartenant à l’ordre des échassiers ;
  • une personne grande et maigre montée sur de longues jambes.

un oiseau échassier, une patte échassière

Le nom (une) échasse vient de l’ancien bas francique skakkja, du verbe germanique skakan, dont est issu également le saxon scacan « fuir ; secouer » (d’où l’anglais to shake).

échauboulure

une échauboulure :

  • une petite cloque se formant sur la peau pendant les chaleurs de l’été et provoquant des démangeaisons ;
  • chez certains animaux, une maladie de la peau caractérisée par l’apparition de petites tumeurs accompagnée d’une légère élévation de la température.

Le nom (une) échauboulure est dérivé de chaubouillure, terme dialectal de l’Ouest et du Centre, lui-même dérivé de chaud bouillir ou chaubouillir.

échaudage

un échaudage :

  • l’action de passer à l’eau chaude ;
  • le fait de subir les effets d’une source de chaleur ;
  • le fait pour les raisins, les céréales d’avoir leur développement arrêté, de se dessécher sous l’action de la chaleur, en particulier celle du soleil ;
  • l’action de passer à l’eau chaude un animal tué ou certaines parties de son corps pour enlever les poils, les plumes ou débarrasser le tube digestif de ses muqueuses ;
  • un accident climatique par lequel les céréales et les fruits sont surexposés au soleil et à de fortes températures, provoquant un dessèchement du grain ou du fruit (Office québécois de la langue française).

échaudé

un grain échaudé : qui est arrêté dans son développement normal par une trop forte chaleur, qui est desséché.

une plante échaudée : dont les bourgeons ont été brulés, noircis par le soleil.

un animal mort échaudé : sur lequel on a jeté de l’eau chaude, qu’on a trempé dans un liquide bouillant, en particulier pour enlever les poils, les plumes.

elle est échaudée, il est échaudé :

  • a subi les effets d’une substance chaude ;
  • est brulé(e) ;
  • a été attrapé(e), déçu(e) dans une affaire et en tire une leçon.

Chat échaudé craint l’eau froide. Toute expérience malheureuse doit servir de leçon de prudence.

un échaudé : une pâtisserie légère faite de pâte échaudée et passée au four.

échaudement, échauder, échaudoir, échaudure

un échaudement ; l’action d’échauder, son résultat par exemple pour une céréale.

échauder :

  • jeter dessus un liquide chaud, bouillant ;
  • tremper dans un tel liquide ;
  • plonger dans l’eau bouillante ;
  • chauffer ;
  • faire du mal, attraper, décevoir et servir de leçon.

un échaudoir :

  • un lieu, un récipient dans lequel on échaude ;
  • un lieu ou un récipient dans lequel un teinturier échaude et dégraisse la laine ;
  • la partie d’un abattoir dans laquelle un boucher fait l’échaudage d’un animal tué ou de certaines parties de son corps en vue de la consommation ;
  • la partie d’un abattoir où les bêtes sont tuées et apprêtées.

une échaudure :

  • le fait pour un fruit de brunir superficiellement en raison d’une conservation à une température inadéquate ;
  • une brulure faite sur la peau par une substance très chaude.

Le verbe échauder vient du bas latin excaldare « échauder ».

échauffaison, échauffant, échauffement, échauffer, échauffure

une échauffaison : un malaise caractérisé par un excès de chaleur du corps et une éruption cutanée.

elle est échauffante, il est échauffant :

  • procure graduellement de la chaleur ;
  • augmente de façon excessive la chaleur du corps ;
  • cause de l’irritation, de l’inflammation ou de la constipation ;
  • intéresse, passionne.

elle est échauffée, il est échauffé :

  • dont la chaleur naturelle s’est élevée sous l’effet de différents facteurs ;
  • a reçu une impression de chaleur intérieure ;
  • est victime d’un malaise, d’une irritation ;
  • est atteinte, est atteint de constipation ;
  • est rouge, a des taches rouges, des boutons révélant un malaise plus général ;
  • s’est altéré(e), a fermenté ;
  • est passionné(e), animé(e) de sentiments ardents ;
  • est très animé(e).

une échauffée, un échauffé : une personne passionnée de façon excessive pour quelque chose qui n’en vaut pas la peine ou qui n’est pas réalisable.

un échauffement :

  • l’action de procurer graduellement de la chaleur ;
  • le fait de devenir progressivement chaud ;
  • une élévation anormale de la température d’un élément, causée généralement par un défaut de graissage ou de refroidissement ;
  • l’action de procurer de la chaleur au corps, à certaines de ses parties par des exercices appropriés, en vue d’un bon fonctionnement, en particulier avant une épreuve sportive ou des mouvements de gymnastique ; son résultat ;
  • un malaise général ou localisé se manifestant par un excès de chaleur, de l’inflammation, des démangeaisons ;
  • une maladie du pied chez les équidés ;
  • une altération, un début de fermentation de certaines substances, en particulier des grains, du bois ;
  • une excitation morale, une animation, une passion.

un échauffement direct de l’enceinte : [nucléaire / fission] l’échauffement quasi instantané de l’atmosphère de l’enceinte de confinement d’un réacteur, qui se produit lorsque du corium est pulvérisé dans cette atmosphère, et qui conduit à une élévation rapide et importante de la pression. En anglais : direct containment heating ; DCH. Voir aussi : corium, enceinte de confinement. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.

échauffer :

  • rendre chaud ;
  • procurer graduellement une certaine quantité de chaleur ;
  • procurer une certaine chaleur ou une impression de chaleur intérieure, pouvant se manifester extérieurement ;
  • faire faire des exercices qui apportent de la chaleur en vue d’un bon fonctionnement, en particulier avant une épreuve sportive ou des mouvements de gymnastique ;
  • causer un malaise général ou localisé s’accompagnant d’un excès de chaleur, d’une inflammation ;
  • provoquer une certaine altération, de la fermentation ;
  • donner une certaine intensité, une certaine chaleur ;
  • donner de l’animation, de l’intérêt, passionner, conduire à des sentiments d’amour ou de haine ;
  • encourager, animer de façon favorable ou, plus souvent, défavorable.

échauffer les oreilles : irriter, mettre en colère.

s’échauffer :

  • devenir chaud ;
  • entrainer ses muscles ;
  • s’animer ;
  • se passionner.

une échauffure :

  • une petite rougeur apparaissant sur la peau lors d’un échauffement ;
  • une altération, une fermentation de substances organiques ;
  • le début de pourriture du bois dû à la fermentation de la sève ou à des cryptogames destructeurs.

Le verbe échauffer vient du latin vulgaire excalefare, en latin impérial excalfacere « chauffer, échauffer ».

échauffourée

une échauffourée :

  • une entreprise malheureuse, qui conduit à un échec ;
  • une émeute, une bagarre entre adversaires privés ou publics ;
  • un petit combat isolé au cours d’une guerre.

Le nom (une) échauffourée est issu du croisement de fourrer avec chaufour, le chaufournier poussant la bourrée dans l’âtre avec son fourgon, l’éparpillant et en remettant une autre sans interruption de mouvement, à l’embouchure du four.

échauguette

une échauguette :

  • une guérite en bois ou en pierre placée en encorbellement sur la muraille ou l’angle d’une construction fortifiée, permettant d’en surveiller les abords ;
  • une petite tourelle placée en encorbellement à l’angle d’une maison d’habitation.

Le nom (une) échauguette vient de l’ancien bas francique skarwahta « action de monter la garde ; groupe de sentinelles », composé de skara « troupe » et de wahta « garde ».

échaurée

une échaurée : une bouffée de chaleur liée à la ménopause.

Ce nom est une variante d’une chaurée, une bouffée de chaleur, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

èche

une èche ou aiche, esche : un appât animal ou végétal que l’on fixe à l’hameçon d’une ligne pour prendre du poisson.

voir : escher, écher, aicher (ci-dessous).

échéance, échéancier

une échéance :

  • la date à laquelle un règlement est exigible ou à laquelle un engagement doit être satisfait ;
  • la date à laquelle un évènement doit arriver, la date qui marque la fin d’un délai ;
  • l’ensemble des effets et dettes dont le règlement doit être fait à une date donnée.

à échéance de (dans le délai de), à plus ou moins brève échéance, à longue échéance
à échéance plus ou moins lointaine
un effort de prévision à longue échéance

un échéancier :

  • un registre dans lequel sont inscrits, à leur date d’échéance, les effets de commerce à payer ou à recevoir ;
  • un ensemble de délais à respecter.

échéant

elle est échéante, il est échéant : arrive à la date limite.

le cas échéant : si l’éventualité, l’occasion s’en présente.

en lui échéant : en lui revenant.

en échéant : en se terminant.

voir : échoir, échu.

échec, échecs

les échecs : un jeu dans lequel deux adversaires déplacent sur un tableau de 64 cases, deux séries de 16 pièces.

échec ! échec au roi ! (pour avertir l’adversaire que son roi est en danger).

Lexique des échecs‎ (thésaurus) : Wiktionnaire.

un échec :

  • un coup par lequel on met en danger le roi de l’adversaire ;
  • la situation dans laquelle se trouve ce roi ;
  • le résultat négatif, et généralement d’une certaine gravité, d’une entreprise, d’une tentative.

être échec et mat : perdre.

Vocabulaire (thésaurus) autour du thème de l’échec : Wiktionnaire.

un échec de sauvetage : [santé et médecine] l’inefficacité des soins apportés à un malade victime de complications, le plus souvent postopératoires, qui entraîne sa mort. Les complications susceptibles d’entraîner un échec de sauvetage sont, par exemple, une infection, un arrêt cardiaque ou une embolie pulmonaire. En anglais : failure to rescue ; FTR. Journal officiel de la République française du 16/05/2019.

voir aussi : échiquier, échiquéen, échiqueté

Le nom (un) échec, altération de eschac, est emprunté au persan šāh « roi », par l’intermédiaire de l’arabe.

Le nom (un) fiasco (= un échec total, une impuissance) est tiré de l’expression italienne fare fiasco « essuyer un échec ».

Le nom (un) chèque est emprunté à l’anglais check extension de sens de check « talon, souche (d’un bon de trésorerie) » sens issu de celui de « contrôle, vérification, arrêt, échec » le procédé des souches étant destiné à mettre un terme aux manœuvres illégales. Check est emprunté à l’ancien français eschec.

écheler, échelette, échelier

écheler :

  • escalader à l’aide d’une échelle ;
  • grimper, escalader.

j’échèle ou j’échelle, tu échèles ou tu échelles, il échèle ou il échelle, nous échelons, vous échelez, ils échèlent ou ils échellent ;
j’échelais ; j’échelai ; j’échèlerai ou échellerai ; j’échèlerais ou échellerais ;
j’ai échelé ; j’avais échelé ; j’eus échelé ; j’aurai échelé ; j’aurais échelé ;
que j’échèle ou que j’échelle, que tu échèles ou que tu échelles, qu’il échèle ou qu’il échelle, que nous échelions, que vous écheliez, qu’ils échèlent ou qu’ils échellent ;
que j’échelasse, qu’il échelât, que nous échelassions ; que j’aie échelé ; que j’eusse échelé ;
échèle ou échelle, échelons, échelez ; aie échelé, ayons échelé, ayez échelé ;
(en) échelant.

une échelette :

  • une petite échelle attachée à côté d’un bât d’une bête de somme ;
  • la ridelle placée à l’avant d’une charrette pour en retenir la charge ;
  • un tichodrome, un oiseau grimpeur du genre des passereaux.

un échelier : une échelle composée d’une seule barre de bois traversée par des chevilles qui servent d’échelons.

Ces mots sont dérivés du radical d’échelle.

échelle

une échelle :

  • un dispositif transportable composé de deux montants généralement parallèles, ou légèrement écartés vers le bas, réunis par traverses régulièrement espacées, et servant d’escalier ;
  • un escalier fixe ou mobile sur un navire ;
  • une ligne graduée, un tableau servant à mesurer des grandeurs physiques, comportant généralement une figuration matérielle du rapport indiqué ;
  • un système d’évaluation, de référence, pour la mesure d’une grandeur abstraite, d’un phénomène ;
  • un ordre de grandeur, de dimension, d’importance ;
  • une série, une suite continue ou progressive de degrés, de niveaux constituant une hiérarchie dans un domaine donné ;
  • [chimie / polymères] se dit d’une macromolécule ou d’un polymère bicaténaires constitués d’une séquence ininterrompue de cycles telle que les cycles adjacents possèdent au moins deux atomes communs. En anglais : ladder. Voir aussi : bicaténaire, macromolécule, polymère. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.
  • en savoir plus : Géoconfluences.

faire la courte échelle à quelqu’un : lui offrir comme point d’appui ses mains, ses épaules, pour lui permettre de s’élever.

à grande échelle, sur une grande échelle, sur une vaste échelle : en grandes proportions, en grand.

à l’échelle de : à la mesure de, à la hauteur de, au niveau de.

une échelle à poissons : une passe à poissons [Québec]

une échelle de cotation : une échelle qui indique le niveau de difficulté d’une voie d’escalade à l’aide d’une cote alphanumérique. En savoir plus : Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.

une échelle de maturité technologique ou EMT : un système gradué d’évaluation du niveau d’avancement d’un projet ou d’une innovation scientifiques ou techniques, de sa conception à sa réalisation. L’échelle de maturité technologique comporte neuf niveaux définis internationalement. En anglais : technology readiness level scale ; TRLS ; TRL scale. Voir aussi : niveau de maturité technologique . Journal officiel de la République française du 16/12/2020.

une échelle internationale des évènements nucléaires et radiologiques ou échelle INES : [nucléaire] un classement des évènements nucléaires et radiologiques par ordre croissant de gravité. L’échelle internationale des évènements nucléaires et radiologiques, destinée à l’information du public, comporte sept niveaux de gravité définis conjointement par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et l’Agence pour l’énergie nucléaire de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). En anglais : international nuclear and radiological event scale ; INES. Voir aussi : évènement nucléaire . Journal officiel de la République française du 23/09/2015.

une échelle macroscopique, une échelle mésoscopique, une échelle microscopique, une échelle nanométrique, une échelle submicrométrique : Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française).

Le nom (une) échelle vient du latin impérial scala « échelle ». Voir aussi : un scalogramme (= un tableau représentatif d’opinions et d’attitudes) et un échantillon.

Le nom (une) escale (= un arrêt pour se ravitailler, pour l’embarquement et le débarquement, la durée et le lieu de cet arrêt) est emprunté à l’italien. scala « escale », proprement « échelle facilitant le débarquement », emprunté au grec byzantin σ κ α ́ λ α lui-même emprunté au latin classique scala (échelle).

échellier

une échellière, un échellier : une opératrice, un opérateur en Bourse qui spécule en intervenant après consultation d’échelles de primes.

Ce nom est dérivé d’échelle, avec le suffixe -ier.

échelon, échelonné, échelonnement, échelonner

un échelon :

  • un barreau, une traverse d’une échelle ;
  • ce qui sert à (faire) avancer, s’élever, ou, plus rarement, à (faire) descendre ;
  • un stade, un niveau d’une organisation, d’une administration ;
  • un élément d’un dispositif de combat fractionné en profondeur.

elles sont échelonnées, ils sont échelonnés :

  • sont disposées ou disposés à intervalles réguliers ;
  • sont étalées ou étalés de façon régulière dans le temps.

un échelonnement :

  • l’état de ce qui est échelonné, distribué par échelons ;
  • une répartition régulière dans le temps ;
  • une disposition d’une troupe en échelons.

échelonner :

  • disposer des éléments par degrés réguliers ;
  • répartir progressivement et régulièrement dans le temps ;
  • disposer des troupes par échelons.

s’échelonner :

  • être disposés à une certaine distance les uns des autres ;
  • être disposé régulièrement le long d’une pente.

elles s’échelonnent, ils s’échelonnent, elles se sont échelonnées, ils se sont échelonnés,…

elles se sont échelonné les paiements, elles ont échelonné leurs paiements.

échenal, écheneau

un échenal : une rigole, un conduit servant à l’écoulement d’un liquide.
des échenaux.

un écheneau : le nom donné pendant l’opération de la fonte d’une statue au bassin recevant le métal liquide et le communiquant aux jets de la figure à couler.
des écheneaux.

Le nom (un) échenal ou écheneau est dérivé de chenal, chenau, chéneau.

échénéide, échénéidé

un échénéide : un poisson de la famille des échénéidés.

les échénéidés : la famille de poissons téléostéens comprenant toutes les espèces de rémoras du genre echeneis.

Ce nom est dérivé du latin echeneis (avec le suffixe -idés), lui-même emprunté au grec « qui arrête ou retient les bateaux » d’où « poisson de mer auquel on attribue la faculté de retenir les vaisseaux ».

échenillage, écheniller, échenilleur, échenilloir

un échenillage : l’action d’écheniller.

écheniller :

  • débarrasser des chenilles ;
  • débarrasser quelque chose de ce qui est mauvais, nuisible.

une échenilleuse, un échenilleur : celle, celui qui échenille des arbres, des arbustes.

un échenilleur : le genre d’oiseaux qui détruisent les chenilles.

un échenilloir : un instrument constitué d’un sécateur monté sur une perche et actionné à l’aide d’une corde, servant à couper les branches chargées de chenilles.

Le nom (une) chenille vient du latin canicula proprement « petite chienne » (en raison de la forme de la tête de la chenille) attesté en latin classique aux sens de « chien de mer » et « femme acariâtre ».

échéphile

une, un échéphile : une amatrice, un amateur du jeu d’échecs.

Ce nom est formé sur échecs, avec -phile.

écher

écher ou aicher, escher l’hameçon : mettre un appât.

j’èche, tu èches, il èche, nous échons, vous échez, ils èchent ;
j’échais ; j’échai ; j’ècherai ou j’écherai ; j’ècherais ou j’écherais ;
j’ai éché ; j’avais éché ; j’eus éché ; j’aurai éché ; j’aurais éché ;
que j’èche, que tu èches, qu’il èche, que nous échions, que vous échiez, qu’ils èchent ;
que j’échasse, qu’il échât, que nous échassions ; que j’aie éché ; que j’eusse éché ;
èche, échons, échez ; aie éché, ayons éché, ayez éché ;
(en) échant.

une esche ou aiche, èche : un appât pour la pêche.

écheveau

un écheveau :

  • un assemblage de fils repliés plusieurs fois sur eux-mêmes et attachés de telle sorte qu’ils ne se mêlent pas ;
  • un assemblage d’éléments d’une certaine longueur ;
  • un enchevêtrement, un assemblage d’éléments, concrets ou abstraits, embrouillés ;
  • le déroulement d’une continuité.

dévider l’écheveau, dévider son écheveau : parler sans interruption.

une échevette :

  • la partie de l’écheveau placée sur le dévidoir et comportant une longueur déterminée de fil, variable selon les matières ;
  • une unité de mesure pour le titrage de la laine peignée.

L’origine du nom (un) écheveau est discutée.

échevelé, écheveler

elle est échevelée, il est échevelé :

  • dont les cheveux non peignés sont épars, en désordre ;
  • offre une ressemblance avec les cheveux en désordre ;
  • est effréné(e), désordonné(e) ;
  • est excessive, insensée ; est excessif, insensé.

un échevèlement ou échevellement :

  • l’action d’écheveler, de mettre les cheveux en désordre ;
  • un mouvement qui donne l’apparence des cheveux en désordre.

écheveler : mettre la chevelure en désordre.

j’échevèle ou j’échevelle, tu échevèles ou tu échevelles, il échevèle ou il échevelle, nous échevelons, vous échevelez, ils échevèlent ou ils échevellent ;
j’échevelais ; j’échevelai ; j’échevèlerai ou échevellerai ; j’échevèlerais ou échevellerais ;
j’ai échevelé ; j’avais échevelé ; j’eus échevelé ; j’aurai échevelé ; j’aurais échevelé ;
que j’échevèle ou que j’échevelle, que tu échevèles ou que tu échevelles, qu’il échevèle ou qu’il échevelle, que nous échevelions, que vous écheveliez, qu’ils échevèlent ou qu’ils échevellent ;
que j’échevelasse, qu’il échevelât, que nous échevelassions ; que j’aie échevelé ; que j’eusse échevelé ;
échevèle ou échevelle, échevelons, échevelez ; aie échevelé, ayons échevelé, ayez échevelé ;
(en) échevelant.

s’écheveler : prendre l’aspect d’une chevelure en désordre.

elles s’échevèlent ou s’échevellent, ils s’échevèlent ou s’échevellent, elles se sont échevelées, ils se sont échevelés,…

Le verbe écheveler est dérivé de chevel, ancienne forme de cheveu.

échevéria

un échevéria : une plante grasse, charnue, originaire d’Amérique, à fleurs groupées au sommet des rameaux.

Atanasio Echeverría, dessinateur de la Flora mexicana

échevette

une échevette : voir : écheveau (ci-dessus).

échevin, échevinage, échevinal, échevinat

un échevin : un assesseur puis un magistrat au Moyen Âge.

une échevine, un échevin :

  • en Belgique, une, un membre du conseil communal désigné par ses pairs pour prendre en charge une partie de l’administration de la commune, une, un adjoint au bourgmestre ;
  • une conseillère municipale, un conseiller municipal au Canada.

un échevinage :

  • la fonction d’échevin ; la durée de cette fonction ;
  • le corps des échevins d’une ville.

elle est échevinale, il est échevinal : concerne les échevins. On lit aussi scabinal.

elles sont échevinales, ils sont échevinaux

un échevinat : la fonction d’un échevin, les services correspondants en Belgique.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

Le nom (un) échevin vient de l’ancien bas francique skapin, attesté en latin médiéval sous la forme scabinus.

échidné

un échidné : un mammifère insectivore.

Le nom (un) échidné est dérivé du latin scientifique echidna, du latin classique echidna « vipère femelle, serpent » en grec ε ́ χ ι δ ν α.

échif

elle est échive, il est échif : en parlant d’un oiseau de proie ou d’un chien, est vorace, farouche.

Ce mot vient de l’ancien français eschif attesté depuis 1120 au sens de « difficile à aborder » en parlant d’un rivage, de eschiver « éviter » issu lui-même de l’ancien bas francique skiuhjan « avoir peur ».

échiffe, échiffre

un échiffe : une guérite en bois pour les sentinelles sur les remparts d’une ville.

un (mur d’) échiffre :

  • la charpente d’un escalier ;
  • ce qui supporte les abouts des marches.

Le nom (un) échiffe est probablement dérivé de l’ancien français eschif « abrupt, d’accès difficile (d’une rive) » « hostile, mal disposé (d’une personne) ; farouche (d’un animal) », lui-même dérivé du verbe eschuir, eschiver (à comparer avec esquiver).

échignant, échigné, échignement, échigner, échinant, échine, échiné, échiner

un échignement :

  • l’action de fatiguer, de se fatiguer excessivement ;
  • l’action de critiquer violemment ;
  • une critique violente.

elle est échinante, il est échinant :

  • fatigue excessivement ;
  • critique violemment.

une échine (1) :

  • la colonne vertébrale d’un animal ;
  • la partie du dos entre le cou et la croupe ;
  • la colonne vertébrale de l’homme ;
  • la partie du dos entre la nuque et le bassin ;
  • une croupe montagneuse, une arête rocheuse.

une échine de porc : un morceau de viande pris sur le dos du porc près du collet.

courber l’échine : se soumettre.

elle est échinée, il est échiné : est très fatigué(e).

échiner :

  • rompre l’échine de ;
  • frapper jusqu’à ce que mort s’en suive ;
  • rosser ;
  • fatiguer à l’excès.

s’échiner :

  • se battre violemment ;
  • se fatiguer à l’excès, se donner beaucoup de peine.

On a lu aussi échignant, échigné, échigner, s’échigner.

Le nom (une) échine (1) vient de l’ancien bas francique skina « baguette de bois », à comparer avec l’ancien haut allemand scina « tibia », l’allemand Schienbein , Schiene « baguette (de bois) ; rail »; le tibia étant ainsi nommé à cause de sa forme, la même comparaison a permis l’emploi du mot en ancien français pour désigner la colonne vertébrale, à comparer aussi avec l’épine dorsale et le latin spina.

une échine (2) : le corps de certains chapiteaux formés par une grosse moulure convexe ou par un chanfrein.

Le nom (une) échine (2) est emprunté au latin echinus, du grec ε ̓ χ ι ̃ ν ο ς « oursin, crustacé épineux », employé aussi en architecture.

échin(o)-

échin(o)- est tiré du grec ε ̓ χ ι ̃ ν ο ς « hérisson ».

échinipède

elle, il est échinipède : a les pattes hérissées de poils.

échinocactus

un échinocactus : une plante grasse ressemblant à un oursin.

échinocandine

les échinocandines : une nouvelle classe d’antifongiques systémiques présentant un mode d’action innovant, spécifique et original.

échinococcose, Echinococcus, échinocoque

une échinococcose : une parasitose de l’homme causée par un ténia du genre Echinococcus provenant du chien ou du renard.

Echinococcus granulosus, Echinococcus multilocularis, Echinococcus oligarthrus, Echinococcus vogeli : des ténias échinocoques.

un échinocoque : un ténia du genre Echinococcus dont les formes larvaires peuvent accidentellement parasiter l’Homme, notamment celles d’Echinococcus granulosus, agent de l’hydatidose [kyste hydatique] et celles d »Echinococcus multilocularis, agent de l’échinococcose alvéolaire.

échinocytaire, échinocyte, échinocytogène, échinocytose

un échinocyte : une hématie en oursin, hérissée de spicules fins et multiples dont la forme est sensiblement sphérique.

un échinocytogène : une substance conférant un aspect échinocytaire à des hématies.

une échinocytose expérimentale : De nombreux agents chimiques et/ou médicamenteux sont échinocytogènes, tels les alcools, les acides biliaires, des anti-inflammatoires, les barbituriques, etc.

échinoderme

un échinoderme : un oursin, une ophiure, une étoile de mer, …

échinomyie

une échinomyie : un ancien genre d’insectes diptères brachycères tachinidés. Ils présentent un abdomen porteur de longues soies.

échinophthiriidé

les échinophthiriidés : une famille d’insectes phthiraptères anoploures.

échinorhinque, échinorrhinque, échinorhynque, échinorrhynque

un échinorhinque ou échinorrhinque, échinorhynque, échinorrhynque : un ver parasite de l’intestin chez divers vertébrés.

échinulé

elle est échinulée, il est échinulé : est recouverte, est recouvert de fines aspérités en forme d’épines. Ce terme est utilisé en particulier en mycologie.

échiquéen, échiqueté, s’échiqueter, échiquier

elle est échiquéenne, il est échiquéen : est relative, est relatif au jeu d’échecs.

elle est échiquetée, il est échiqueté : est orné(e) de carrés de diverses couleurs, comme l’échiquier.

un (écu) échiqueté ou en échiquier : divisé en carreaux de couleur et de métal alternés.

s’échiqueter : être disposé en échiquier.

je m’échiquète, tu l’échiquètes, il s’échiquète, nous nous échiquetons, vous vous échiquetez, ils s’échiquètent ;
je m’échiquetais ; je m’échiquetai ; je m’échiquèterai ; je m’échiquèterais ;
je me suis échiqueté(e) ; je m’étais échiqueté(e) ; je me fus échiqueté(e) ; je me serai échiqueté(e) ; je me serais échiqueté(e) ;
que je m’échiquète, que tu t’échiquètes, qu’il s’échiquète, que nous nous échiquetions, que vous vous échiquetiez, qu’ils s’échiquètent ;
que je m’échiquetasse, qu’il s’échiquetât, que nous nous échiquetassions ; que je me sois échiqueté(e) ; que je me fusse échiqueté(e) ;
échiquète-toi, échiquetons-nous, échiquetez-vous ; sois échiqueté(e), soyons échiquetées, soyons échiquetés, soyez échiqueté(e)(es)(s) ;
(en) s’échiquetant.

un échiquier :

  • un plateau divisé en 64 carrés, noirs et blancs en général, et sur lequel on joue aux échecs ;
  • ce qui en a la forme ;
  • un terrain d’affrontements habiles.

en échiquier : en une disposition rappelant l’aspect d’un échiquier.

l’Échiquier : l’administration financière en Grande-Bretagne.

Le nom (un) échiquier est dérivé d’échec.

Le verbe déchiqueter est probablement issu de l’ancien français eschiqueté « orné de pièces de différentes teintes » (échiqueté).

échiure, échiurien

un échiure : le genre de ver marin à corps ovale muni de deux crochets à la partie antérieure et d’une longue trompe extensible, dont une espèce est antarctique et trois espèces subarctiques.

un échiurien : un animal marin possédant un corps en forme de sac muni d’une longue trompe extensible qu’ils utilise pour se nourrir ou creuser des galeries dans la vase ou le sable, tels les bonellies, les échiures et le genre Urechis.

Le nom (un) échiure est emprunté au latin savant echiurus composé du grec « vipère » et « queue ».

écho

un écho :

  • le phénomène de réflexion d’une onde sur une surface ou sur des inhomogénéités existant dans le milieu de propagation ; l’onde ainsi réfléchie ;
  • un propos exprimé, rapporté ;
  • une information sur les à-côtés de la politique, sur la vie mondaine ou locale, et rédigée dans un style anecdotique et piquant ;
  • une imitation ;
  • tout effet de résonnance ou de correspondance, de ressemblance ou de réponse ;
  • un accueil, une réaction favorables, une sympathie, une adhésion.

faire écho à : répondre à.

un écho embryonnaire : une image échographique de l’embryon.

un écho en échographie : une onde ultrasonore réfléchie par les interfaces entre les différentes structures de l’organisme.

un écho fantôme : [télédétection spatiale – spatiologie] un écho supplémentaire provoqué par une réflexion parasite sur une cible, qui fait percevoir l’image virtuelle (ou image fantôme) d’une autre cible. En anglais : ghost echo. Voir aussi : écho mirage. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écho mirage : [télédétection spatiale – spatiologie] un écho d’objets non visibles ou non identifiés, provoqué par certaines conditions atmosphériques. En anglais : angel echo. Voir aussi : écho fantôme . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence IRM multi-échos : une séquence d’écho de spin dans laquelle un grand nombre d’échos est généré après une impulsion de radiofréquence de 90°.

Le nom (un) écho est emprunté au latin classique echo « son répercuté », du grec η ̓ χ ω ́ « bruit répercuté; rumeur qui se répand ».

écho-

écho– désigne la présence d’un écho sonore ou d’un son.

voir : CNRTL.

échocardiogramme, échocardiographie

un échocardiogramme : l’imagerie et des enregistrements graphiques réalisés au cours d’une échocardiographie.

une échocardiographie : une échographie appliquée à l’étude du cœur en mouvement.

échodoppler

un échodoppler cardiaque : la combinaison d’un examen doppler et d’une échocardiographie, la même sonde enregistrant simultanément un échocardiogramme de type TM ou bidimensionnel et un tracé caractéristique du flux sanguin intracardiaque en un point repéré grâce à l’échocardiogramme.

écho-endoscope, écho-endoscopie, échofibroscope, échofibroscopie

un écho-endoscope ou échofibroscope : un fibroscope muni d’une sonde échographique miniaturisée.

une écho-endoscopie ou échofibroscopie : la technique qui consiste à introduire un écho-endoscope dans une cavité naturelle afin d’étudier la paroi elle-même et les organes voisins au travers de cette paroi.

échogène, échogénicité

en échographie :

un milieu échogène : qui, en fonction de son impédance acoustique, réfléchit plus ou moins les ultrasons.

une échogénicité : le caractère d’un milieu échogène.

une structure anéchogène : qui ne réfléchit pas les ultrasons sous forme d’échos.

une structure hyperéchogène : qui réfléchit fortement les ultrasons sous forme d’échos qui enregistrés par la sonde, se traduisent sur l’image par des points blancs.

une structure hypoéchogène : qui réfléchit peu les ultrasons sous forme d’échos.

échogramme, échographe, échographie, échographier, échographique, échographiste

un échogramme : un tracé obtenu par échographie, principalement en mode A ou en mode TM.

un échographe : un appareil d’imagerie médicale destiné à explorer le corps humain par les ultrasons.

une échographie : une méthode d’imagerie indolore, sans danger connu actuellement, qui permet l’exploration morphologique dynamique de certains organes grâce à la réflexion des ultrasons sur leurs structures anatomiques.

une tomo-échographie

échographier : réaliser une échographie.

elle, il est échographique : est relative, est relatif à une échographie.

une, un échographiste : une praticienne, un praticien spécialiste de l’échographie médicale.

échoguidé

un laser échoguidé : un faisceau laser guidé par ultrasons.

une ponction échoguidée : une ponction effectuée sous contrôle échographique.

échoïque

elle, il est échoïque : imite l’écho.

Les verbes échouer et échoir sont proches par la forme, mais ils diffèrent largement par le sens et l’étymologie. Le premier, d’origine normanno-picarde, signifie « immobiliser un navire en lui faisant toucher le fond » ou, quand le sujet est le navire lui-même, « donner accidentellement sur le rivage ou un écueil » ; enfin, avec un nom de personne comme sujet, « ne pas réussir dans une entreprise ». Le second, issu du latin populaire excadere, altération de excidere, « tomber, sortir de », signifie « être dévolu par le sort » (la part de bonheur qui échoit à chacun), « arriver, se produire » (le renouvellement des mandats municipaux échoit dans peu de temps) et, en parlant d’une dette ou d’une obligation, « arriver à échéance » (ce substantif étant d’ailleurs dérivé d’échéant, participe présent d’échoir). En savoir plus : Académie française.

échoir

échoir :

  • advenir par l’effet d’une loi ou d’une règle non écrite ;
  • advenir, être dévolu par hasard à quelqu’un ;
  • arriver à échéance.

il échoit ou il échet, ils échoient ;
il échut, ils échurent ; il échoira ou il écherra, ils échoiront ; il échoirait ou il écherrait, ils échoiraient ou ils écherraient ;
il est échu, elle est échue, ils sont échus, elles sont échues ; il était échu, elle était échue, ils étaient échus, elles étaient échues ; il fut échu, elle fut échue, ils furent échus, elles furent échues ; il sera échu, elle sera échue, ils seront échus, elles seront échues ; il serait échu, elle serait échue, ils seraient échus, elles seraient échues ;
qu’il échoie, qu’ils échoient ;
qu’il échût, qu’ils échussent ; qu’il soit échu, qu’elle soit échue, qu’ils soient échus, qu’elles soient échues ; qu’il fût échue, qu’elle fût échue, qu’ils fussent échus, qu’elles fussent échues ;
(en) échéant.

en lui échéant : en lui revenant.

en échéant : en se terminant.

le cas échéant

elle est échue, il est échu : est arrivé(e) à la date limite.

elle lui est échue, il lui est échu : lui est dévolu(e).

Le verbe échoir vient du latin vulgaire excadere, réfection du latin classique excidere « tomber, sortir de, échoir » d’après cadere (voir choir). Voir aussi : échéance.

écholalie, écholalique

une écholalie : une stéréotypie qui consiste en l’imitation involontaire répétée, quasi automatique et dénuée de sens, des derniers mots entendus [écholalie], des mimiques ou attitudes d’autrui [échomimie, parfois en miroir] ou de ses actes et gestes [échopraxie].

elle, il est écholalique

écholaparoscopie

une écholaparoscopie : une étude de la cavité abdominale par une sonde d’échographie spéciale introduite au cours d’une laparoscopie.

écholocation, écholocalisation

une écholocation ou écholocalisation : un repérage par émission de sons ou d’ultrasons.

échomètre, échométrie

un échomètre : un instrument servant à mesurer la durée des sons, à déterminer leurs intervalles, leurs rapports.

une échométrie

  • une mesure des rapports existant entre des sons, réalisée à l’aide d’un échomètre ;
  • l’art de construire les bâtiments en calculant et en combinant la réflexion des sons.

échomimie

une échomimie : la stéréotypie qui consiste en l’imitation involontaire répétée, quasi automatique , des mimiques ou attitudes d’autrui [échomimie, parfois en miroir] ou de ses actes et gestes (échopraxie].

écho-ophtalmographie

une écho-ophtalmographie : une échographie ophtalmologique.

écho-planar

une séquence écho-planar (IRM) : L’écho-planar (EPI) est une séquence IRM extrêmement rapide (plus de 10 coupes à la seconde – temps d’acquisition de quelques centaines de millisecondes, de l’ordre de 500 ms) qui peut être diversement pondérée.

échoppe, échopper

1.A. une échoppe : une petite boutique en appentis, adossée à un mur et faite généralement de planches.

Le nom (une) échoppe (1) est emprunté au moyen néerlandais schoppe.

1.B. une échoppe : une petite maison typique de Bordeaux, sans étage, construite entre rue et jardin.

Ce nom est emprunté à l’anglais, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

1.C. une échoppe [Belgique] : un étal le plus souvent couvert, installé ordinairement sur un marché.

2. une échoppe :

  • une pointe d’acier utilisée par les aquafortistes ;
  • un burin à bout plat ou arrondi, qu’emploient les graveurs, les ciseleurs, les clicheurs et les orfèvres.

échopper :

  • graver, ciseler, tailler à l’aide d’une échoppe ;
  • en imprimerie, enlever un jet de métal, un ou plusieurs caractères inutiles ou défectueux.

Le nom (une) échoppe (2) vient du latin classique scalprum « burin, ciseau ».

échopraxie

une échopraxie : la stéréotypie qui consiste en l’imitation involontaire répétée, quasi automatique et dénuée de sens, des actes et gestes d’autrui.

Ce nom est composé de écho- et praxie.

échosénographie

une échosénographie [terme peu usité] : une échographie mammaire.

échosondage, échosonde, échosondeur

un échosondage : une mesure d’une profondeur marine.

une échosonde : un sondeur à écho, un sondeur à ultrasons.

un échosondeur : un instrument utilisant la propagation des ondes sonores dans l’eau pour déterminer la profondeur à la verticale d’un bateau et qui permet l’établissement des cartes sous-marines.

échotier

une échotière, un échotier : une rédactrice, un rédacteur des échos dans un journal.

échotomographie, échotomographique

une échotomographie : une échographie en mode B, une échographie donnant une image en coupe.

elle, il est échotomographique : est relative, est relatif à l’échotomographie.

échouage, échoué, échouement, échouer

un échouage : le fait pour un navire d’échouer par accident ou volontairement.

un déséchouage

un échouement :

  • l’action d’échouer un navire ; le résultat de cette action ;
  • un insuccès, l’échec d’une entreprise.

elle est échouée, il est échoué :

  • ne peut plus flotter après avoir touché le fond ou le rivage ;
  • est immobilisé(e) dans un lieu.

échouer une embarcation : jeter le navire, l’embarcation, sur le rivage, sur un haut-fond et l’y immobiliser.

échouer :

  • pour un navire, une embarcation, heurter, par accident ou volontairement, le rivage ou le fond marin et s’y immobiliser, ne plus pouvoir flotter ;
  • être amené dans un lieu, dans un état que l’on n’a pas choisi et s’y installer ;
  • se heurter à un obstacle social, moral ou intellectuel et ne pas réussir à le surmonter ;
  • subir un échec.

déséchouer : remettre à flot un navire échoué.

s’échouer :

  • pour une embarcation, se jeter sur le sable du rivage, sur un haut-fond ;
  • pour une personne, arriver dans un lieu inattendu et s’y installer.

une échouerie :

  • un lieu d’échouages ;
  • au Québec, l’endroit du rivage où se reposent les troupeaux de phoques, d’otaries et de morses, voir la banque de noms de lieux du Québec.

échovélocimétrie

une échovélocimétrie : une étude échographique des vitesses circulatoires dans les vaisseaux ou le cœur utilisant différents types d’effets doppler.

Echovirus

Echovirus : des virus à ARN, de la famille du Picornaviridae et du genre Enterovirus.

Parechovirus : un genre de virus, ex-echovirus 22 et 23, à ARN, de la famille des Picornaviridae, responsables de diarrhées et d’infections respiratoires bénignes chez le nourrisson.

échu

elle est échue, il est échu : est arrivé(e) à la date limite.

elle lui est échue, il lui est échu : lui est dévolu(e).

voir : échoir.

échute

une échute :

  • sous l’Ancien Régime, une mainmorte ;
  • en Suisse, une adjudication (lors d’une vente aux enchères) ;
  • la commission prise par l’organisateur d’une vente aux enchères.

Ce nom vient du féminin de l’ancienne forme du participe passé d’échoir.

écimage, écimer, écimeuse

un écimage : l’action d’écimer une plante pour lui donner de l’épaisseur, la faire fructifier ou éviter qu’elle verse ou se brise.

écimer : couper la cime, la partie supérieure d’un arbre.

une écimeuse : une machine utilisée pour écimer le blé ou les céréales trop exubérantes.

Le nom (une) cime vient du latin classique cȳma « tendron de légume », attesté en latin médiéval au sens de « pointe d’arbre » et « sommet de colline », emprunté au grec. κ υ ̃ μ α « tendron de chou » proprement « chose enflée ».

écir

un écir :

  • dans les Monts d’Auvergne, une violente tempête qui soulève en tourbillons la neige qui tombe et la neige au sol ;
  • le violent vent du nord ou du nord-ouest qui caractérise cette tempête.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

écitoniné

les écitoninés : la sous-famille d’hyménoptères formicidés du Nouveau Monde dont le genre Eciton est le type. Elles sont appelées communément « fourmis légionnaires » du fait qu’elles sont nomades.

éclaboussade, éclaboussant, éclaboussé, éclaboussement, éclabousser, éclabousseur, éclaboussure

une éclaboussade

elle est éclaboussante, il est éclaboussant : éclabousse.

elle est éclaboussée, il est éclaboussé :

  • est couverte ou couvert d’éclaboussures ;
  • est salie moralement, compromise ; est sali moralement, compromis.

un éclaboussement : l’action d’éclabousser, de rejaillir en éclaboussant.

éclabousser :

  • rejaillir sur quelqu’un ou quelque chose en le couvrant de taches ;
  • couvrir de taches ;
  • salir moralement ;
  • compromettre ;
  • en imposer par un étalage outré de son luxe ou de ses avantages.

un projectile éclabousseur

une éclaboussure :

  • une parcelle de matière liquide qui rejaillit sur quelqu’un, quelque chose ;
  • une tache formée par un liquide qui a rejailli ;
  • une conséquence ou un contretemps d’un acte ou d’un évènement fâcheux qui atteint quelqu’un et entache sa réputation ;
  • ce qui ternit la réputation, la moralité.

Le verbe éclabousser est une variante expressive de l’ancien français esclabo(u)ter probablement formé à partir du radical onomatopéique klapp- klabb- et de bouter.

Le nom (une) éclaboussure s’écrivait esclaboture dérivé de esclaboter.

éclade

une éclade : une préparation culinaire faite de moules que l’on dispose les unes contre les autres, le plus souvent sur une planche, et que l’on cuit sous un feu d’aiguilles de pin.

On lit aussi une églade.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

éclair

un éclair :

  • une lumière éblouissante accompagnant la décharge électrique des masses nuageuses, précédant le tonnerre, et zébrant de façon variée un ciel d’orage ;
  • ce qui apparait tout à coup, d’une façon soudaine et sans durer ;
  • ce qui apparait et disparait aussitôt ;
  • une pâtisserie (dans les commerces, on entend parfois « une » éclair).

être rapide comme l’éclair

un éclair :

une fermeture éclair : une fermeture à glissière.

un gain éclair

[en anglais : quick
win
]

un bénéfice simple à réaliser pour une organisation, résultant de la mise en œuvre et de la concrétisation rapides d’un projet, d’une mesure ou d’une action requérant peu de ressources financières, matérielles ou humaines. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom éclair est souvent employé juxtaposé à un autre nom pour qualifier quelque chose de très rapide, d’éphémère ou de soudain. Les ouvrages ne s’entendent pas sur le pluriel d’éclair. La plupart conseillent de ne pas l’accorder en nombre, considérant ainsi qu’éclair demeure un nom. La structure nom + éclair est alors interprétée comme une construction réduite dans laquelle éclair signifie « aussi bref et soudain que l’éclair ». D’autres ouvrages, par contre, attribuent à éclair un statut d’adjectif et acceptent ainsi qu’il varie en nombre. Ainsi, aucune des deux graphies, avec -s ou sans -s, ne peut actuellement être tenue pour fautive.
Les ouvrages ne s’entendent pas non plus sur la présence du trait d’union entre éclair et le nom qu’il caractérise. Certains acceptent même les deux graphies. Dans l’usage, on trouve également les deux formes, par exemple : une foule éclair ou une foule-éclair, une guerre éclair ou une guerre-éclair. Il faut se rappeler que le trait d’union est le signe d’une lexicalisation; une expression lexicalisée est un groupe de mots considéré comme une seule unité, comme un mot composé. L’acceptation de tels mots se faisant graduellement, on ne s’étonnera pas de constater que l’usage du trait d’union est flottant, comme c’est le cas dans des expressions comportant le mot éclair.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une, un) foudre est emprunté au latin fulgura pluriel neutre du classique fulgur, fulguris « éclair ».

Le mot fulgurant est emprunté au latin fulgurans, participe présent du latin classique fulgurare « faire des éclairs, lancer des éclairs », lui-même dérivé du latin classique fulgur « éclair ; éclat lumineux ».

Le verbe fulminer est emprunté au latin fulminare « lancer la foudre ».

éclairage, éclairagisme, éclairagiste

un éclairage :

  • une lumière naturelle ou artificielle qui éclaire ;
  • un dispositif permettant d’éclairer ;
  • une manière de faire rayonner la lumière ;
  • une manière particulière de voir, de comprendre, de considérer quelque chose.

un éclairage prolongé : [automobile] la fonction qui maintient allumés les feux de croisement pendant quelques dizaines de secondes, après l’arrêt du moteur. En anglais : follow-me-home function ; follow-me-home. Journal officiel de la République française du 22/02/2009.

un éclairage public autonome : [aménagement et urbanisme – énergie] le mode d’éclairage public alimenté, dans des conditions normales, par sa propre source d’énergie. L’éclairage public autonome est assuré par exemple par des lampadaires équipés de panneaux solaires ou d’une éolienne. L’éclairage public autonome dispose souvent d’une alimentation de secours fournie par un réseau électrique. Journal officiel de la République française du 29/01/2019.

un éclairage public interactif : [aménagement et urbanisme – énergie] un éclairage public dont l’intensité s’adapte à la luminosité naturelle ou au niveau de fréquentation du lieu pour réduire la consommation d’énergie et la pollution lumineuse. En anglais : smart lighting. Voir aussi : diode électroluminescente modulable, ville intelligente. Journal officiel de la République française du 21/05/2020.

Il existe aujourd’hui des systèmes d’éclairage public dont l’intensité varie en fonction de l’heure et du nombre de personnes se trouvant dans le lieu qui en bénéficie. Quand ces systèmes sont installés en France, il serait préférable de leur donner le nom, bien plus compréhensible, d’« éclairage intelligent » ou « éclairage réactif », plutôt que celui de smart light ou smart lighting, comme cela se fait, hélas, dans certaines rues dotées de cet équipement. Académie française.

l’éclairagisme : la science, la technique des procédés d’éclairage.

une, un éclairagiste : une technicienne, un technicien qui s’occupe de l’éclairage, qui règle les lumières.

une ouvrière, une ingénieure éclaragiste, un ouvrier, un ingénieur éclaragiste

éclairagiste 3D : Vocabulaire des métiers du jeu vidéo (Office québécois de la langue française).

éclairant

elle est éclairante, il est éclairant :

  • éclaire, a la propriété de donner de la lumière ;
  • rend clair, fait comprendre.

éclairci, éclaircie

elle est éclaircie : est devenue claire ; il est éclairci : est devenu clair.

une éclaircie :

  • un espace clair, dégagé, s’ouvrant sur un fond plus sombre ;
  • une coupe d’arbres formant clairière ;
  • une amélioration, souvent subite et brève, du temps entre deux averses ;
  • ce qui éclaire, allège, crée une ouverture.

éclaircir

éclaircir :

  • rendre clair, plus clair ;
  • rendre net ;
  • rendre moins épais ou moins serré en ménageant des surfaces ou des volumes plus clairs par rapport à l’entourage ou à l’état antérieur ;
  • rendre moins confus, plus intelligible ;
  • apporter des éléments qui aident à mieux comprendre ;
  • expliquer ;
  • rendre moins sombre, moins triste.

j’éclaircis, tu éclaircis, il éclaircit, nous éclaircissons, vous éclaircissez, ils éclaircissent ;
j’éclaircissais ; j’éclaircis ; j’éclaircirai ; j’éclaircirais ;
j’ai éclairci ; j’avais éclairci ; j’eus éclairci ; j’aurai éclairci ; j’aurais éclairci ;
que j’éclaircisse, que tu éclaircisses, qu’il éclaircisse, que nous éclaircissions, que vous éclaircissiez, qu’ils éclaircissent ;
que j’éclaircisse, qu’il éclaircît, que nous éclaircissions ; que j’aie éclairci ; que j’eusse éclairci ;
éclaircis, éclaircissons, éclaircissez ; aie éclairci, ayons éclairci, ayez éclairci ;
(en) éclaircissant.

s’éclaircir :

  • devenir plus clair, moins sombre, moins foncé ;
  • devenir moins serré, moins épais ;
  • ne plus laisser d’ombre, n’avoir plus d’obscurité ;
  • devenir clair, compréhensible ;
  • devenir moins confus, moins embrouillé ;
  • s’arranger.

je m’éclaircis, tu t’éclaircis, il s’éclaircit, nous nous éclaircissons, vous vous éclaircissez, ils s’éclaircissent ;
je m’éclaircissais ; je m’éclaircis ; je m’éclaircirai ; je m’éclaircirais ;
je me suis éclairci(e) ; je m’étais éclairci(e) ; je me fus éclairci(e) ; je me serai éclairci(e) ; je me serais éclairci(e) ;
que je m’éclaircisse, que tu t’éclaircisses, qu’il s’éclaircisse, que nous nous éclaircissions, que vous vous éclaircissiez, qu’ils s’éclaircissent ;
que je m’éclaircisse, qu’il s’éclaircît, que nous nous éclaircissions ; que je me sois éclairci(e) ; que je me fusse éclairci(e) ;
éclaircis-toi, éclaircissons-nous, éclaircissez-vous ; sois éclairci(e), soyons éclaircies, soyons éclaircis, soyez éclairci(e)(es)(s) ;
(en) s’éclaircissant.

elles se sont éclaircies, elles sont éclaircies.

elles se sont éclairci les passages, elles ont éclairci les passages, elles se les sont éclaircis.

Les verbes éclaircir et éclairer sont parfois confondus puisqu’ils ont une prononciation semblable ainsi qu’un sens commun, celui de « rendre clair pour l’esprit, intelligible ».
Pris dans un sens concret, le verbe éclaircir signifie « modifier l’apparence de quelque chose en le rendant plus clair ». Clair n’implique pas ici nécessairement l’idée de lumière, mais plutôt celle d’une intensité moindre d’une couleur, d’un son ou d’une texture; il s’oppose à sombre, foncé, épais, dense, touffu, etc.
Le verbe éclaircir peut également avoir un sens abstrait et signifier « rendre plus clair pour l’esprit, expliquer ». Le complément du verbe est alors une réalité abstraite.
Le verbe éclairer s’emploie aussi dans un sens concret ou abstrait. Dans ses emplois concrets, éclairer est associé à la lumière; il signifie « diriger de la lumière sur quelqu’un ou quelque chose », « procurer de la lumière à quelqu’un pour l’aider à voir clair » et « répandre une espèce de lumière sur le visage de quelqu’un pour le rendre plus lumineux ».
Pris dans un sens abstrait, le verbe éclairer a le sens de « rendre plus intelligible, plus compréhensible », notamment en fournissant des renseignements qui contribuent à expliquer quelque chose. Le complément du verbe est alors nécessairement une personne.
Enfin, dans la langue courante, le verbe éclairer est parfois utilisé au sens de « faire des éclairs ». Dans un style plus soutenu, on privilégiera l’expression faire des éclairs. En savoir plus : Office québécois de la langue française _ Académie française.

Le verbe éclaircir vient du latin vulgaire exclaricire, réfection de exclaricare (intensif du latin impérial claricare « éclairer vivement ») fait sur le modèle de exclariare (éclairer), qui a donné esclargier « tirer au clair, soulager » et esclargir avec changement de conjugaison « devenir plus clair (en parlant du jour) » ; éclaircir étant la réfection d’après clair de la forme régulière esclarcir.

éclaircissage, éclaircissement

un éclaircissage :

  • l’action par laquelle on arrache des arbres, on enlève des plants, des branches à fruits pour donner à la végétation de la place, de l’air ;
  • l’opération qui consiste à polir et à doucir à la meule les verres de montre ;
  • le procédé destiné à rendre le corps des coccidés transparent ou translucide, de façon à pouvoir examiner le détail du tégument en diascopie.

un éclaircissement :

  • l’action d’éclaircir ;
  • l’action ou le fait d’approfondir, d’élaborer une connaissance ;
  • une explication de ce qui est insuffisamment connu ;
  • un supplément de détails, une précision supplémentaire ;
  • un renseignement précis demandé à quelqu’un.

un éclaircissement des nuages marins : la technique de géo-ingénierie marine qui vise à contrer le réchauffement planétaire en augmentant la formation et la réflectivité des nuages en basse altitude au-dessus des océans par l’apport d’aérosols marins. L’éclaircissement des nuages marins est une technique appartenant à la gestion du rayonnement solaire, l’un des deux grands champs d’activité de la géo-ingénierie. Office québécois de la langue française.

éclaire

une (grande) éclaire : une chélidoine, une plante.

une petite éclaire : une renoncule ficaire.

éclairé

elle est éclairée, il est éclairé :

  • reçoit de la lumière ;
  • peut judicieusement donner un avis, porter un jugement sur les gens et les choses grâce à ses connaissances, son esprit avisé et critique.

éclairement

un éclairement :

  • l’action ou le fait d’éclairer ; le résultat de cette action ;
  • une lumière, une clarté ;
  • un discernement, une intuition, une révélation.

éclairer

éclairer :

  • donner de la clarté, de la lumière à quelqu’un, à quelque chose ;
  • mettre de la lumière à la disposition d’une personne dans une maison ;
  • illuminer, rayonner sur ;
  • rendre clair, compréhensible, intelligible ;
  • donner un éclairage, une lumière, un sens qui permet de considérer les choses sous un angle nouveau, de les comprendre ;
  • apprendre quelque chose à quelqu’un, l’initier, l’instruire, l’aider à voir clair, à acquérir du discernement.

s’éclairer :

  • devenir clair, recevoir de la lumière ;
  • devenir compréhensible, dissiper les obscurités, prendre un sens.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • ça éclaire, il éclaire : il fait des éclairs. [Belgique]
  • l’arbre a été éclairé : il a été foudroyé.
  • éclairer la lampe : la faire fonctionner.
  • éclairer un poêle, une cuisinière, un four, un appareil de chauffage : l’allumer
  • éclairer le feu, éclairer une cigarette : l’allumer.
  • éclairer : mettre en service l’installation de chauffage d’un appartement, d’une maison.
  • éclairer : briller de fièvre.

Le verbe éclairer vient du latin populaire exclariare, en latin classique exclarare « éclairer ».

éclaireur

une éclaireuse, un éclaireur :

  • une soldate, un soldat qui a pour mission de partir en avant, afin d’observer les lieux et de rapporter des informations susceptibles d’aider à voir clair ceux qui sont restés en arrière ;
  • une personne civile envoyée quérir un renseignement ;
  • une adolescente, un adolescent membre d’une association de scoutisme non catholique.

un (navire) éclaireur

en éclaireur : en reconnaissance.

éclamé

un oiseau éclamé : qui a une aile ou une patte cassée.

Le mot éclamé est dérivé de l’ancien français esclame « en mauvais état » « pour un cerf, etc. : mince, menu de corps » « pour un oiseau : qui a le corps allongé » de l’ancien bas francique slimb « oblique, de travers ».

éclampsie, éclampsisme, éclamptique

une éclampsie : une crise convulsive brutale, tonicoclonique, au cours d’une grossesse compliquée d’hypertension et de protéinurie.

une pré-éclampsie : l’association d’une hypertension artérielle, d’œdèmes et d’une protéinurie au cours de la grossesse.

un éclampsisme : la phase prodromique de l’éclampsie, avec une accentuation des signes de la pré-éclampsie, l’apparition de signes neurologiques d’hypertension artérielle maligne, des céphalées et des troubles visuels, et parfois d’une douleur épigastrique en barre dite signe de Chaussier.

elle, il est éclamptique : concerne l’éclampsie.

une amaurose éclamptique : une cécité transitoire qui succède à une crise d’éclampsie.

un coma éclamptique ou coma postcritique : la perte de la conscience et de la vigilance propre à la dernière phase de la crise d’éclampsie.

une convulsion éclamptique : la suite de mouvements cloniques rythmés des membres, de la tête et du cou lors de la crise d’éclampsie, succédant à la phase tonique et précédant le coma résolutif postcritique.

un état de mal éclamptique : une succession de crises d’éclampsie sans résolution complète entre les crises.

une éclamptique : une femme enceinte atteinte d’une toxémie et de convulsions.

Le nom (une) éclampsie vient du latin scientifique eclampsia, en grec ε ́ χ λ α μ ψ ι ς « lumière éclatante, jet de lumière ».

éclanche

une éclanche : en boucherie, une épaule de mouton détachée du corps de l’animal.

Le nom (une) éclanche vient de l’ancien bas francique slink « gauche ».

éclat

un éclat :

  • un fragment violemment détaché d’un corps qui explose ou que l’on brise ;
  • un bruit violent analogue à un éclatement ;
  • un bruit, un tapage, fait autour de quelque chose ;
  • un scandale, une querelle ;
  • l’intensité lumineuse d’une source ;
  • l’intensité de la lumière réfléchie par un corps brillant ;
  • la finesse de l’esprit, l’intelligence, les capacités intellectuelles ;
  • le caractère glorieux d’une action ;
  • le mérite dans le comportement.

avec éclat :

  • brillamment ;
  • de façon manifeste, évidente.

un pare-éclat : un abri ou un blindage pour se protéger contre les éclats d’obus et de projectiles ; des pare-éclats.

Le nom (un) origan (= une plante ; un extrait de cette plante utilisé comme parfum) est emprunté au latin origanum lui-même emprunté au grec ο ρ ι ́ γ α ν ο ν, proprement «qui se plaît sur la montagne» (de ο ρ ο ς «montagne» et γ α ́ ν ο ς « éclat, aspect riant »).

éclatant

elle est éclatante, il est éclatant :

  • dont le bruit subit et violent est analogue à un éclatement ;
  • dont le son est clair, net et élevé ;
  • frappe le regard par son caractère lumineux, par l’intensité et la vivacité de la couleur, par l’aspect jeune, beau, frais ou coloré, par le caractère brillant, fastueux, luxueux, d’une chose, d’une situation ;
  • se distingue brillamment par ses capacités intellectuelles ou ses aptitudes physiques ;
  • frappe par son côté remarquable, illustre, glorieux ;
  • apparait de façon manifeste ou évidente.

Des dieux grecs bienfaisants étaient surnommés épiphanes (= illustres, éclatants); c’était aussi le titre de certains souverains d’Orient.

éclaté, éclatement, éclater, éclateur

elle est éclatée, il est éclaté : est brisé(e) avec violence, soudaineté, en projetant des fragments.

un éclatement :

  • le fait de se briser avec violence, soudaineté, sous l’influence d’une pression, d’un choc ou d’un changement de température, en projetant des fragments ;
  • un bruit subit et violent analogue à quelque chose qui éclate ;
  • le fait de s’ouvrir, de se fendre brutalement, avec ou sans bruit ;
  • une dispersion, une fragmentation d’un ensemble en plusieurs éléments ;
  • une division, une séparation consécutive à une mésentente.

éclater :

  • se briser avec violence, soudaineté, sous l’influence d’une pression, d’un choc ou d’un changement de température, en projetant des fragments ;
  • briser en éclats ;
  • produire un bruit subit et violent analogue à un éclatement ;
  • se manifester bruyamment et subitement ;
  • s’ouvrir, se fendre brutalement, avec ou sans bruit ;
  • se diviser ;
  • être l’objet d’une répartition en plusieurs branches, directions, éléments, etc. ;
  • se séparer par suite d’une mésentente ;
  • frapper le regard ;
  • briller, scintiller ;
  • ressortir, trancher par l’intensité et la vivacité du ton ;
  • survenir brutalement ;
  • se distinguer brillamment par ses capacités intellectuelles ou ses aptitudes physiques ;
  • accéder soudainement à la célébrité ;
  • frapper l’esprit par son caractère glorieux, grandiose ;
  • apparaitre de façon manifeste ou évidente.

s’éclater : prendre un grand plaisir à une activité.

un éclateur :

  • en électricité, un dispositif comportant deux électrodes séparées par un diélectrique liquide ou gazeux et entre lesquelles jaillit une étincelle pour une certaine valeur de la différence de potentiel ;
  • une machine agricole servant à écraser le fourrage récemment fauché entre deux rouleaux afin de favoriser sa dessication.

Le verbe éclater vient de l’ancien bas francique slaitan « fendre, briser ».

éclectique, éclectisme

elle, il est éclectique :

  • est relative, est relatif à l’éclectisme, en tant que méthode ou école philosophique ;
  • est partisane, est partisan de l’éclectisme ;
  • aime à choisir ce qui lui plait dans des catégories de choses ou de personnes très différentes, est capable d’apprécier des choses ou des personnes fort diverses, refuse tout choix exclusif ;
  • manifeste cette capacité ou cette complaisance à choisir dans des catégories très diverses ;
  • est faite ou fait d’éléments très divers, rassemble une grande variété de tendances.

une personne éclectique, un éclectique

éclectiquement : d’une manière éclectique, sans se prononcer catégoriquement pour une tendance ou une opinion déterminée.

un éclectisme :

  • la méthode intellectuelle consistant à emprunter à différents systèmes pour retenir ce qui parait le plus vraisemblable et le plus positif dans chacun, et à fondre en un nouveau système cohérent les éléments ainsi empruntés ;
  • une école philosophique ;
  • l’attitude, la disposition d’esprit portant à choisir sans exclusive parmi des catégories de choses ou de personnes très diverses ;
  • la qualité d’un ensemble de choses révélant cette disposition.

Le mot éclectique est emprunté au grec ε ̓ κ λ ε κ τ ι κ ο ́ ς « qui exerce un choix, sélectif » (à comparer avec ο ι ̔ ε ̓ κ λ ε κ τ ι κ ο ι ́ « les Éclectiques, philosophes qui empruntaient des éléments de leur doctrine à différentes écoles, surtout à l’épicurisme et au stoïcisme »), lui-même dérivé de ε ̓ κ λ ε ́ γ ε ι ν « choisir ».

éclimètre

un éclimètre : un instrument d’arpenteur servant à mesurer la différence de niveau entre deux points, à mesurer les pentes.

Le nom (un) éclimètre est composé d’écli- du grec ε ̓ κ κ λ ι ν η ́ ς « incliné, penché » et -mètre tiré du grec μ ε ́ τ ρ ο ν « instrument qui sert à mesurer ».

éclipse, éclipser, écliptique

une éclipse :

  • la disparition apparente et temporaire d’un astre, provoquée par l’interposition d’un corps céleste soit entre cet astre et la source lumineuse qui l’éclaire habituellement, soit entre cet astre et l’œil de l’observateur ;
  • la disparition furtive de quelqu’un ;
  • une élimination, une disparition temporaire de quelque chose ;
  • un obscurcissement passager ;
  • une baisse passagère de prestige, de popularité.

à éclipses :

  • qui éclaire par intermittence ;
  • qui apparait ou disparait par intermittence.

un plumage d’éclipse : un plumage terne et de caractère indéfini propre à de nombreuses espèces d’oiseaux pendant la saison de non-reproduction et qui s’oppose au plumage nuptial brillant et coloré.

éclipser :

  • provoquer l’éclipse de ;
  • obscurcir momentanément la lumière d’un astre ;
  • faire disparaitre, reléguer au second plan, obscurcir l’éclat, le renom de quelqu’un ou de quelque chose.

s’éclipser :

  • subir une éclipse ;
  • disparaitre brusquement ;
  • disparaitre momentanément, partir discrètement.

une, un écliptique :

  • l’orbite que la Terre parcourt dans sa révolution annuelle autour du Soleil ou que le Soleil semble parcourir annuellement autour de la Terre ;
  • le plan déterminé par cette orbite.

elle, il est écliptique :

  • a rapport aux éclipses ;
  • est relative, est relatif à l’écliptique.

Le nom (une) éclipse est emprunté au latin impérial eclipsis « éclipse », lui-même emprunté au grec ε ́ κ λ ε ι ψ ι ς « abandon ; défection ; éclipse ».

Le mot écliptique est emprunté au latin impérial eclipticus « sujet aux éclipses » et « de l’écliptique » lui-même emprunté au gr. ε ̓ κ λ ε ι π τ ι κ ο ́ ς.

éclissage, éclisse, éclissé, éclisser

un éclissage : l’action d’éclisser, une pose ou un système d’éclisses.

une éclisse :

  • un éclat de bois brut ;
  • une plaque ou un morceau de bois mince et souple, ou bois de fente servant à la fabrication de divers objets ou produits ;
  • une plaque de bois ou de métal servant à maintenir et à rapprocher deux pièces, deux morceaux ;
  • une plaque ou un bandage pour maintenir un os fracturé ;
  • une clisse, une claie d’osier ;
  • une pièce d’acier reliant des rails.

elle est éclissée, il est éclissé :

  • est soutenu(e) par des éclisses ;
  • en est garni(e).

éclisser :

  • mettre, poser des éclisses ;
  • maintenir un os avec une plaque ou un bandage ;
  • fixer des rails.

Le verbe éclisser vient de l’ancien bas francique slitan « fendre ».

Le nom (une) clisse (= une claie d’osier) est issu par aphérèse d’éclisse, d’où clisser des bouteilles (= les protéger avec des clisses).

éclogite, éclogitique

une éclogite : une roche métamorphique.

le faciès éclogitique

Le nom (une) éclogite a été formé à partir du mot grec grec eklogê « choix ».

éclopé, éclopement, écloper, écloppé, écloppement, éclopper

elle est éclopée, il est éclopé :

  • marche avec difficulté, est estropié(e) ;
  • est abimé(e), détérioré(e).

une éclopée, un éclopé :

  • une personne estropiée, qui marche difficilement ;
  • un soldat rendu momentanément indisponible pour le service par des blessures légères ;
  • une personne qui a subi des épreuves douloureuses ou pénibles.

un éclopement : l’état de ce qui est éclopé.

écloper : rendre boiteux, estropier.

On a lu aussi écloppé, écloppement, éclopper.

Le verbe écloper est dérivé de l’ancien français cloper « boiter » (voir aussi : clopin-clopant, clopiner).

éclore, éclos, écloserie, éclosion

éclore :

  • sortir de l’œuf, du cocon ;
  • faire son apparition, naitre ;
  • s’ouvrir, se déplier, commencer à fleurir ;
  • commencer à exister.


j’éclos, tu éclos, il éclôt ou éclot, ils éclosent ;
 ; ; j’éclorai ; j’éclorais ;
j’ai éclos, je suis éclos, je suis éclose ; j’avais éclos, j’étais éclos, j’étais éclose ; j’eus éclos, je fus éclos, je fus éclose ; j’aurai éclos, je serai éclos, je serai éclose ; j’aurais éclos, je serais éclos, je serais éclose ;
que j’éclose, que tu écloses, qu’il éclose, que nous éclosions, que vous éclosiez, qu’ils éclosent ;
 ; que j’aie éclos, que je sois éclos, que je sois éclose ; que j’eusse éclos, que je fusse éclos, que je fusse éclose ;
éclos ; aie éclos, sois éclos, sois éclose, ayons éclos, soyons éclos, soyons écloses, ayez éclos, soyez éclos, soyez éclose, soyez écloses ;
(en) éclosant.

Éclore (1050) ne s’emploie qu’aux 3èmes personnes sur le modèle de clore selon Hanse, pourtant les autres formes sont possibles selon le sens. La 3e personne du singulier au présent de l’indicatif est toutefois il éclot, sans accent selon l’Académie. En fait, l’accent était aussi employé ici pour noter une différence d’aperture : le o devait être fermé. Littré le réclamait à toutes les personnes du futur et du conditionnel : j’éclôrai, j’éclôrais.

Voici un exemple de passé simple par Ronsard : Son sein vous esclouit, gardez de l’offenser [Dieu]. Et un par Amyot : Deux serpents s’y glisserent, et feirent des oeufs dedans et les esclouirent .

Les temps prétendus défectifs et les personnes absentes sont les mêmes que pour clore.

En savoir plus : site de Dominique Didier.

elle est éclose, il est éclos :

  • est sorti(e) de l’œuf ;
  • est ouverte, déployée ; est ouvert, déployé.

une éclosion :

  • le fait d’éclore ; le fait de sortir de l’œuf, du cocon ;
  • chez les insectes ovipares, l’ouverture de l’œuf duquel sort la larve marquant ainsi le passage de l’état embryonnaire à l’état larvaire ;
  • le fait de s’ouvrir, de se déployer, de s’épanouir ;
  • le fait de devenir visible, d’apparaitre ;
  • le fait de commencer à exister.

une écloserie : en aquaculture, un établissement ou une partie d’un établissement où s’opèrent la fécondation des œufs et l’éclosion des jeunes larves ou alevins.

Le verbe éclore vient du latin vulgaire exclaudere, réfection d’après claudere « fermer, clore » de excludere « exclure, chasser, rejeter ».

Le verbe clore vient du latin claudere « fermer ».

éclusage, écluse, éclusée, éclusement, écluser, éclusier

un éclusage : un sassement, l’action d’écluser ; le résultat de cette action.

une écluse :

  • un ouvrage destiné à retenir les eaux d’une rivière, d’un canal, d’un étang etc. pour en élever, en abaisser ou en régulariser à volonté le niveau grâce en particulier aux portes, vannes ou barrières qu’il comporte ;
  • un parc demi-circulaire, fermé du côté de la mer par un mur en pierres sèches, dans lequel on ménage une ouverture grillée pour la sortie des eaux à la mer descendante ;
  • un sas, un compartiment permettant aux ouvriers travaillant au moyen de caissons sous air comprimé, d’entrer ou de sortir sans diminuer sensiblement la pression à l’intérieur des caissons ;
  • une plaque de fer obstruant ou ouvrant, à la volonté de l’ouvrier, le canal par lequel s’écoule le métal en fusion pour aller jusqu’aux moules ;
  • ce qui, fonctionnant à la manière d’une écluse, modère ou régularise le cours de quelque chose.

Vocabulaire (thésaurus) autour du thème de l’écluse : Wiktionnaire.

une éclusée :

  • la quantité d’eau qui s’écoule entre l’ouverture et la fermeture d’une écluse ;
  • l’opération par laquelle on manœuvre l’écluse ;
  • un train de bois flotté construit pour passer dans les écluses ;
  • une variation du débit d’une rivière initiée par une restitution d’un débit dévié.

écluser un canal, une rivière, un étang : l’équiper d’une ou de plusieurs écluses.

écluser un bateau : le faire passer par une écluse.

écluser le métal en fusion : ouvrir ou fermer l’écluse qui sert à diriger la matière en fusion vers les moules.

écluser :

  • entrer, faire entrer dans l’écluse à air, grâce à la manœuvre de l’éclusement ;
  • faire passer comme par une écluse ;
  • boire ;
  • uriner.

une maison éclusière : construite pour faciliter la surveillance d’une écluse.

une éclusière, un éclusier : une personne préposée à la manœuvre et à la garde d’une écluse.

Le nom (une) écluse vient du bas latin exclusa (aqua) « eau séparée, isolée (par un barrage) » du latin classique excludere « exclure, séparer, isoler, fermer le passage à quelque chose »).

ecmnésie

une ecmnésie : une reviviscence intense, comme si elle appartenait au présent, d’une situation passée, parfois lointaine, avec les gestes et propos correspondants et parfois réapparition de la structure de personnalité du moment.

Le nom (une) ecmnésie est formé de ec-, du grec ε ̓ κ-, marquant le mouvement du dedans vers le dehors) et -mnésie tiré du grec -μ ν η σ ι α ou -μ ν η σ ι ς, d’après le radical μ ι μ ν η ́ σ κ ω « je me souviens ».

ecnomidé

les ecnomidés : une famille d’insectes trichoptères Annulipalpia hydropsychoïdes.

éco

On utilise éco pour économie (sciences éco), économiques (pages éco) et écolo pour écologique.

l’éco : la future monnaie unique des 15 pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), à la suite de la réforme du franc CFA.

éco-

L’élément éco- vient du grec oikos, qui signifie « maison, habitat ». On trouve cet élément dans le nom écologie, dont le sens est « étude des rapports des êtres vivants entre eux et avec leur milieu ». Le sens d’« environnement, milieu naturel » présent dans écologie est maintenant associé à l’élément formant éco-. Ce préfixe apparaît dans les noms écosystème « ensemble formé d’organismes vivants et de l’environnement dans lequel ils évoluent » et écosphère « partie inférieure de l’atmosphère terrestre propre au développement de la vie ». On le trouve aussi dans des mots comme écotoxique ou écocatastrophe.

L’élément éco- est également associé à un sens plus récent d’écologie : « moyens mis en œuvre afin de préserver l’environnement des effets néfastes des activités humaines ». Plusieurs mots comportant éco- désignent des êtres ou des choses qui respectent l’environnement ou, à tout le moins, dont les effets sur l’environnement sont moindres, par exemple écoproduit, écohabitation ou écocitoyen.

Depuis quelques années, les mots formés avec l’élément éco- se multiplient. Il faut distinguer ceux où éco- est donné pour écologique au sens de « qui a le moins d’effets négatifs possibles sur l’environnement » de ceux où il a le sens de « qui s’inscrit dans une perspective de développement durable ». Dans le premier cas, ces formations sont acceptables. Dans le second, on leur préférera un terme formé avec les adjectifs durable ou responsable (selon le cas) puisque le préfixe éco- ne traduit que partiellement les principes fondamentaux inclus dans le concept du développement durable. En effet, éco- ne fait référence qu’à la dimension environnementale, les dimensions économique et sociale n’étant pas couvertes. Ainsi, le terme agriculture durable (ou responsable) désigne un concept différent de celui que désignent les termes écoagriculture ou agriculture écologique.

En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Géoconfluences.

écoactivité

des écoactivités : les technologies propres et les produits et services qui réduisent les risques environnementaux et minimisent la pollution et l’utilisation des ressources.

écoagriculture

une écoagriculture

écoanxiété, écoanxieux

une anxiété écologique ou une écoanxiété : [santé et médecine – environnement] une anxiété liée à la crainte d’altérations, réelles ou envisagées, de l’environnement, notamment du climat et de la biodiversité. En anglais : solastalgia. Journal officiel de la République française du 7 aout 2022.

une écoanxiété : un sentiment d’anxiété ou une préoccupation ressentis par une personne devant les bouleversements causés par les changements climatiques. L’écoanxiété ainsi que la solastalgie sont des concepts récents qui ne font pas l’unanimité ; en outre, certains les considèrent comme des synonymes. Office québécois de la langue française.

une écoanxieuse, un écoanxieux : celle, celui qui redoute les conséquences des crises climatiques.

écoauberge

une écoauberge

écobénéfice

un écobénéfice : [environnement – économie générale] une conséquence avantageuse pour l’environnement d’une mesure, d’un dispositif ou d’un service à caractère économique ou social. En anglais : environmental ancillary benefit. Journal officiel de la République française du 13/07/2012.

écobilan

un écobilan : un suivi environnemental, de la production à l’élimination.

écobiologie

l’écobiologie : une étude des relations entre les parasites et leurs hôtes.

écoblanchiment

un écoblanchiment : le fait pour une entreprise d’orienter ses actions marketing et sa communication vers un positionnement écologique.

un verdissement d’image ou blanchiment écologique, écoblanchiment : une attribution abusive de qualités écologiques à un produit, à un service ou à une organisation. En anglais : greenwashing.

écobuage, écobue, écobuer

un écobuage : la forme de défrichement où les mottes de terre et de végétation sont retournées et brulées pour préparer la mise en culture.

une écobue :

  • une houe spéciale à large fer servant à découper les mottes de gazon ou pendant l’écobuage ;
  • une parcelle de terre soumise à l’écobuage ; le produit de l’écobuage.

écobuer : défricher par l’écobuage.

une écobueuse, un écobueur : celle, celui qui pratique l’écobuage.

Le verbe écobuer vient d’un terme dialectal de l’ouest de la France, dérivé de gobuis « terre pelée où l’on se dispose à mettre le feu » lui-même dérivé du saintongeais gobe « motte de terre » se rattachant au gaulois gobbo « gueule, bouche » d’où sont issus le français gober, l’ancien français gobet « bonne bouchée, morceau » sens dont est dérivé par analogie celui de « motte de terre ».

écocalculateur

un écocalculateur : [transports et mobilité – environnement] un outil numérique qui permet d’estimer, pour un service donné, la quantité de gaz à effet de serre et la quantité de polluants émises. La quantité de gaz à effet de serre émise est généralement mesurée par son équivalent en dioxyde de carbone. L’écocalculateur est notamment utilisé dans les transports pour comparer les options correspondant à un trajet et à un mode de transport donnés : on peut alors parler d’« écocomparateur ». En anglais : ecocalculator. Voir aussi : écocomparateur de projet, équivalent en dioxyde de carbone. Journal officiel de la République française du 29/01/2019.

écocatastrophe, écocatastrophisme

une écocatastrophe

un écocatastrophisme : un courant de pensée qui considère que les écosystèmes, et globalement la nature, ont atteint un niveau de dégradation tel qu’un retour en arrière n’est plus possible et que l’avenir de la planète est, de ce fait, fortement menacé.

écocentré, écocentrisme

une démocratie écologiste ou une démocratie écocentrée : [politique] une démocratie qui définit ses orientations en accordant la priorité à l’écologie. En anglais : ecocentric democracy, ecodemocracy. Journal officiel de la République française du 1er juillet 2022.

un écocentrisme : une variante du biocentrisme qui met l’accent sur la préservation des écosystèmes.

écocertification

une écocertification : [environnement] la procédure qui garantit qu’un produit ou un procédé de fabrication prend en compte, selon un cahier des charges correspondant, la protection de l’environnement ; par extension, la garantie elle-même. L’écocertification implique de la part des opérateurs économiques une adhésion volontaire au cahier des charges. En anglais : environmental certification ; green certification. Voir aussi : écoconformité. Journal officiel de la République française du 04/02/2010.

écochronologie

une écochronologie : une méthode de datation fondée sur des indices paléoécologiques.

écocide

un écocide :

  • une dégradation partielle ou totale d’un écosystème, provoquée par l’homme ou par d’autres causes, et qui diminue de façon importante la jouissance d’un territoire par ses habitants ;
  • une destruction d’une communauté ou d’un écosystème par l’introduction d’une substance chimique :
  • [environnement] une action ou un ensemble d’actions délibérées, commises alors même que leurs auteurs savent qu’elles auront des conséquences néfastes pour l’environnement, qui entraînent la destruction d’un écosystème ou d’une espèce particulière, ou qui leur infligent des dommages étendus, graves et durables. En anglais : ecocide. Journal officiel de la République française du 4 aout 2022.

éco-cirque

un éco-cirque : un cirque qui respecte les principes écologiques.

écocité

une écocité : [environnement – aménagement et urbanisme] une ville aménagée et gérée selon des objectifs et des pratiques de développement durable qui appellent l’engagement de l’ensemble de ses habitants. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « ville durable ». En anglais : ecocity ; sustainable city. Voir aussi : développement durable, écoquartier, ville intelligente. Journal officiel de la République française du 19/02/2012.

écocitoyen, écocitoyenneté

une écocitoyenne, un écocitoyen : celle, celui qui a une attitude responsable et civique à l’égard de l’environnement.

une écocitoyenneté : un ensemble de pratiques du citoyen responsable souhaitant préserver l’environnement à travers son mode de vie.

écocivisme

un écocivisme : l’intégration de préoccupations environnementales aux différentes dimensions de la vie citoyenne.

écoclimat

un écoclimat : le climat d’un type de biotope donné ou spécifique d’une station particulière.

écocomparateur

un écocomparateur de projet : [transports et mobilité – environnement] un outil numérique permettant de comparer, pour un projet donné, les effets en matière d’énergie et d’environnement des différentes options possibles. Dans les transports, l’écocomparateur de projet permet l’analyse comparative des modes de transport et des tracés de l’infrastructure. Pour la construction et l’usage de l’infrastructure, les critères de comparaison concernent notamment l’emprise au sol, l’économie des ressources naturelles, la consommation d’énergie, les émissions de gaz à effet de serre et de polluants, le bruit émis, ainsi que les effets sur la biodiversité et les paysages. Voir aussi : écocalculateur. Journal officiel de la République française du 29/01/2019. 

écocomplexe

un écocomplexe :

  • une partie d’un territoire composée d’un ensemble ou d’une mosaïque d’écosystèmes en interaction et non pas seulement juxtaposés ;
  • les paysages, écosystèmes interdépendants dans un territoire, représentant le résultat d’une histoire naturelle et d’une histoire humaine imbriquées ;
  • un ou plusieurs écosystèmes occupant un territoire utilisé et aménagé par les sociétés humaines.

écoconception

une écoconception : [environnement] une conception d’un produit, d’un bien ou d’un service, qui prend en compte, afin de les réduire, ses effets négatifs sur l’environnement au long de son cycle de vie, en s’efforçant de préserver ses qualités ou ses performances. En anglais : ecodesign ; green design ; sustainable design. Voir aussi : économie circulaire. Journal officiel de la République française du 04/02/2010.

une écoconception ou conception écologique : une conception de produits ou de procédés caractérisée par la préoccupation de réduire les atteintes négatives à l’environnement tout au long de leur cycle de vie. En anglais : (ecological) design ; design for environment ; DfE. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

écocondition, écoconditionnalité

une écocondition : [environnement] une clause subordonnant au respect d’un ou de plusieurs critères environnementaux l’octroi d’une autorisation ou d’une aide financière à une entreprise ou à un organisme. En anglais : cross compliance requirement. Voir aussi : écoconformité. Journal officiel de la République française du 27/03/2011.

On a lu aussi une écoconditionnalité.

écoconduite

une écoconduite : [automobile] un ensemble de pratiques de conduite permettant à l’automobiliste de réduire la consommation d’énergie du véhicule et d’en limiter l’usure. En anglais : eco-driving ; efficient driving. Voir aussi : assistance à l’écoconduite. Journal officiel de la République française du 20/05/2014.

une assistance à l’écoconduite : l’ensemble des dispositifs installés sur un véhicule qui fournissent au conducteur des informations l’aidant à réduire la consommation d’énergie. L’indicateur de changement de rapport et l’indicateur d’autonomie sont des exemples d’assistance à l’écoconduite.

écoconformité

une écoconformité : [environnement] l’adéquation d’un projet, d’une activité ou de leurs conséquences au respect d’une écocondition ou d’une règlementation environnementale. La vérification de l’écoconformité peut faire l’objet d’une écocertification. En anglais : cross compliance. Voir aussi : écocertification, écocondition. Journal officiel de la République française du 27/03/2011.

écoconstruction

une écoconstruction ou construction écologique : un mode de construction de bâtiments et d’ouvrages de génie civil qui vise à réduire les atteintes à l’environnement. En anglais : green construction ; green building ; eco-friendly construction ; ecological construction. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

écodesign

un écodesign : une écoconception. Le terme écodesign n’est pas recommandé puisqu’en français le terme design signifie « activité créatrice se rapportant aux qualités formelles des objets produits industriellement en vue d’un résultat esthétique s’accordant aux impératifs fonctionnels et commerciaux » et n’est pas synonyme de conception. Le terme écodesign est toutefois légitimé en français européen, notamment par l’Association française de normalisation. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

écodéveloppement

un écodéveloppement : [environnement] un mode de développement fondé sur le respect de l’environnement. L’écodéveloppement est une des composantes du développement durable. En anglais : ecodevelopment. Voir aussi : croissance verte, développement durable. Journal officiel de la République française du 04/02/2010. 

écodistrict

un écodistrict : l’unité de rang le plus bas qui, au sein d’une écorégion, se distingue par des caractères particuliers d’ordre mésologique, floristique, faunistique ou d’utilisation du sol.

écodiversité

une écodiversité : la diversité des écosystèmes, de l’ensemble des êtres vivants et de leurs interactions avec le milieu naturel.

écoduc

un écoduc : un passage construit ou « réservé » dans un milieu aménagé, pour permettre aux espèces de traverser des obstacles construits par l’homme ou résultant de ses activités, notamment des voies de transports.

écodynamique

une écodynamique : un terme relatif à l’écologie et à la dynamique des milieux ou des végétations.

écoéclairage

un écoéclairage : [aménagement et urbanisme – énergie] l’optimisation d’un système d’éclairage collectif en matière d’économie d’énergie, de sécurité ou de réduction de la pollution lumineuse. L’écoéclairage est assuré notamment par le remplacement de l’ensemble des ampoules par des ampoules à basse consommation telles que les diodes électroluminescentes. En anglais : relamping. Voir aussi : diode électroluminescente. Journal officiel de la République française du 29/01/2019.

écoefficacité

une écoefficacité : une production de biens et de services réalisée en réduisant les impacts écologiques de cette production.

éco-efficience

une éco-efficience ou économie au service de l’écologie : une mise en pratique des principes de développement durable à l’échelle de l’entreprise.

écoemballage

un écoemballage : dont le recyclage est respectueux de l’environnement.

écoénergétique

une écoénergétique : l’établissement du budget énergétique d’un système écologique.

écoespèce

une écoespèce : l’ensemble des populations ou des écotypes d’une même espèce entièrement interféconds c’est-à-dire capables d’échanger librement leurs gènes sans perte de fertilité de la descendance.

écœurant, écœuré, écœurement, écœurer

elle est écœurante, il est écœurant :

  • lève le cœur ; provoque une nausée, un malaise physique ;
  • indispose, choque, provoque le mépris, la révolte ;
  • lasse, ôte toute énergie.

elle est écœurée, il est écœuré :

  • ressent un malaise physique, du dégout ;
  • éprouve, manifeste du mépris, de l’aversion ;
  • trahit un découragement profond, a perdu toute énergie.

un écœurement :

  • l’action ou le fait d’écœurer ou de s’écœurer ; le résultat de cette action ;
  • un malaise physique causé par un abus de nourriture, une odeur désagréable, l’aspect répulsif de quelque chose ;
  • une aversion, un mépris provoqué par un acte, un aspect du comportement odieux ;
  • un manque d’énergie ;
  • une perte du gout de la vie.

écœurer :

  • lever le cœur ;
  • provoquer une nausée, un dégout ;
  • provoquer du dégout, de l’aversion, du mépris ;
  • priver de toute énergie; ôter tout courage.

Le verbe écœurer est dérivé de cœur.

écoféminisme

l’écoféminisme : le courant des éthiques environnementales qui pose au centre de sa réflexion la question des relations de genre et de domination dans l’approche de la protection environnementale.

écofloristique

elle, il est écofloristique : est relative, est relatif à l’écologie et à la flore.

écofonction

une écofonction : la fonction écologique d’un organisme ou d’une biocénose dans un écosystème.

écoforesterie

une écoforesterie : une gestion écologique d’une forêt.

écofrai, écofroi

un écofrai ou écofroi : une grosse table dont se servent les mégissiers et les tanneurs pour tailler et préparer leur ouvrage.

On a lu aussi écoffret.

Le nom (un) écofrai ou écofroi est dérivé comme le plus ancien escohier « pelletier, tanneur » du germanique skōh– « chaussure ».

écogarde

une, un écogarde : celle, celui qui surveille l’environnement.

écogastronome

une, un écogastronome

écogène

elle, il est écogène : est allogène.

écogénétique

l’écogénétique : le domaine scientifique où se recoupent l’écologie et la génétique.

écogéographie

une écogéographie : une étude systématique de la morphopédologie du milieu naturel.

écogramme

un écogramme : un schéma représentant, selon un système d’axes, la position respective des différents habitats, selon les paramètres mésologiques de leur répartition phytogéographique.

écohabitat, écohabitation

un écohabitat : un habitat respectant l’environnement.

une écohabitation

écohydrologie

l’écohydrologie : une sous discipline de l’hydrologie, orientée sur les aspects écologiques du cycle hydrologique.

écoin

un écoin : en menuiserie, une croute, un morceau de planche taillé en biseau pour que l’étai appuie bien par toute sa surface.

Ce nom est dérivé de couenne désignant ici l’écorce, avec le préfixe é-.

écoinçon

un écoinçon :

  • une pièce de menuiserie ou de maçonnerie, souvent décorée, établie à l’intersection de deux murs et formant encoignure ;
  • une pierre qui forme l’encoignure de l’embrasure d’une porte ou d’une fenêtre ;
  • la partie qui est située à l’angle d’un meuble ou d’une partie du meuble.

un meuble en écoinçon : un meuble construit pour être placé à l’angle d’une pièce.

Le nom (un) écoinçon est dérivé de coin.

éco-industrie

une éco-industrie : [environnement] une industrie qui propose des produits ou des prestations ayant pour objet d’améliorer ou de protéger l’environnement, ou qui utilise des procédés favorables à l’environnement. En anglais : ecoindustry. Journal officiel de la République française du 04/02/2010.

écojogging

un écojogging [en anglais : plogging] l’activité qui combine le jogging et le ramassage des déchets qui jonchent un parcours. Ce nom est formé d’éco- pour écologie, et jogging. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

écolabel

un écolabel : un label accordé à des produits de faible impact sur l’environnement pendant tout leur cycle de vie.

écolage, écolâtre, école, écolerie, écolette, écolier, écolièrement

un écolage :

  • le fait de suivre les cours d’une école ;
  • les frais d’école dus par un écolier ;
  • voir aussi le Dictionnaire des belgicismes.

un écolâtre :

  • un capiscol, un clerc dirigeant l’école du chapitre d’une abbaye ou d’une cathédrale ;
  • une personne exerçant la profession d’enseignant.

une école :

  • un établissement dans lequel on donne un enseignement collectif ; cet enseignement et son contenu ;
  • un établissement d’enseignement général ;
  • un établissement spécialisé où sont enseignées des disciplines particulières ;
  • un établissement d’enseignement supérieur plus ou moins spécialisé ;
  • l’ensemble des élèves et du personnel d’un établissement scolaire ;
  • l’ensemble des locaux d’un établissement scolaire ;
  • une organisation scolaire ;
  • un enseignement ou une formation reçus au contact d’une réalité, dispensés par une personne ;
  • ce qui apporte la connaissance ou l’expérience de quelque chose ;
  • l’ensemble des disciples d’un maitre ;
  • une doctrine, un courant, un système, prôné par un maitre ou un ensemble de personnes.

l’école : l’ensemble des établissements scolaires.

une école, une école à classe unique, une école intégrée, une école ordinaire : Office québécois de la langue française.

une auto-école, un avion-école, une ferme-école, un navire-école, une vélo-école, un voilier-école, une voiture-école, etc.

Il existe des concepts dont les dénominations varient particulièrement d’un bout à l’autre de francophonie, sans qu’on ne le sache toujours. C’est notamment le cas des verbes et expressions qui expriment l’action de faire l’école buissonnière, c’est-à-dire de ne pas aller volontairement à l’école ou en cours. En savoir plus : Français de nos régions.

une écolerie : l’enseignement donné à l’école.

une écolette :

  • une école primaire (maternelle ou élémentaire) ;
  • un cours hebdomadaire d’instruction religieuse protestante ;
  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

un écolier :

  • au Moyen Âge, un étudiant d’une université ;
  • anciennement, l’élève d’un maitre réputé.

une écolière, un écolier :

  • une, un enfant qui fréquente l’école primaire ou l’école du premier degré ;
  • une personne qui manque d’expérience.

Les noms élève, écolier (au féminin, écolière) et étudiant (au féminin, étudiante) peuvent prêter à confusion. En effet, ils désignent tous une personne qui reçoit un enseignement. Mais ils n’en sont pas pour autant de parfaits synonymes.
Le nom élève est un terme général qui désigne tout enfant, adolescent ou adulte qui suit des cours, y compris celui qui fréquente une école spécialisée, comme un conservatoire de musique ou d’art dramatique.
Soulignons que ce nom, élève, dérive du verbe élever. Il est entré dans l’usage à l’époque classique comme équivalent à l’italien allievo. Ce dernier mot est, lui, apparu à la Renaissance pour nommer celui qui était littéralement élevé, par un maître, à un niveau supérieur de connaissance, spécialement en art. Notons que le nom élève porte encore parfois ce sens.
L’appellation écolier, elle, vient du bas latin scholaris « scolaire », lui-même dérivé du latin classique schola « école ». Elle s’applique spécialement à un enfant qui fréquente un établissement scolaire. Au Québec, toutefois, l’enfant qui va à l’école primaire est plus rarement désigné par le terme écolier que par le terme générique élève.
L’appellation écolier est également employée au sens figuré pour faire référence à une personne de peu d’expérience dans un domaine. Elle a alors pour synonyme apprenti, débutant ou novice.
Le nom étudiant, quant à lui, est issu du participe présent du verbe étudier. Il désigne plus spécialement une personne qui fait des études supérieures. Au Québec, l’enseignement supérieur étant constitué de l’enseignement collégial et de l’enseignement universitaire, il est maintenant admis d’appeler étudiant l’élève qui fait des études collégiales. Quand ce dernier fréquente un cégep, on l’appelle aussi cégépien.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une signature écolière : qui est propre à l’écolier, un papier écolier : qui est utilisé par l’écolier.

écolièrement : à la manière d’un écolier.

Le nom (un) écolâtre est emprunté au latin médiéval scholaster, scholastri de même sens, altération populaire. (influencée par magister « maitre ») de scholasticus attesté au sens d’« écolâtre », voir aussi scholastique.

Le nom (une) école est emprunté au latin classique schŏla « loisir studieux ; leçon ; lieu où l’on enseigne » et en bas latin « corporation, compagnie », en grec σ χ ο λ η ́ (proprement « arrêt de travail ») « loisir consacré à l’étude ; leçon ; groupe de personnes qui reçoivent cet enseignement ».

Voir aussi : scolariser, déscolariser, scholie ou scolie.

écollage

un écollage : une soudure qui réunit bout à bout deux pièces de fer ou d’acier extra-doux.

écolo, écologie, écologique, écologisme, écologiste, écologue

l’écologie :

  • l’étude des conditions d’existence des êtres vivants et les interactions de toutes natures entre ces êtres vivants et leur environnement ;
  • l’étude des conditions d’existence et des comportements des êtres vivants en fonction de l’équilibre biologique et de la survie des espècesaines ;
  • les études des relations réciproques entre l’homme et son environnement moral, social, économique.

l’écologie de la santé: [santé et médecine – environnement] l’approche transdisciplinaire qui étudie les interactions de la santé humaine, de la santé animale et de la santé des végétaux avec les écosystèmes. Les connaissances acquises par l’écologie de la santé permettent de mettre en place des stratégies préventives et curatives, notamment en matière de santé environnementale. En anglais : ecohealth, health ecology. Voir aussi : écosystème, santé environnementale. Journal officiel de la République française du 24 décembre 2022.

Apparu dans les années 1980, le terme d’« écologie intégrale » fait le lien entre la bioéthique (la préservation de la nature et de la vie) et l’écologie environnementale. Dans le discours de l’Église catholique, l’écologie intégrale comprend les relations des humains entre eux, avec leur environnement, et avec la transcendance (encyclique Laudato Si, 2015). Il s’agit de penser une écologie à la fois environnementale, morale, économique, sociale et politique. En savoir plus : Géoconfluences.

L’écologie profonde est un mouvement qui prône l’instauration de changements radicaux et un basculement vers un nouveau paradigme dans le rapport des sociétés à leurs environnements, en opposition avec le modèle dominant. Elle appelle ainsi à la rupture avec la relation d’instrumentalisation de la nature et à la reconstruction du lien social en intégrant des valeurs telles que la solidarité, l’équité, l’égalitarisme, la symbiose. Son nom français est une transposition de l’anglais deep ecology. D’autres traductions possibles auraient été « écologie radicale » ou « intégrale » . En savoir plus : Géoconfluences.

L’écologie routière, de l’anglais road ecology, est un champ disciplinaire situé au croisement entre sciences du vivant, géographie et aménagement, qui a pour objet l’étude des effets des infrastructures linéaires de transport sur les écosystèmes et sur les populations animales. En savoir plus : Géoconfluences.

Écologie industrielle, écologie territoriale. Géoconfluences.

l’écologie punitive : l’augmentation de la fiscalité et des contraintes sous des prétextes écologiques.

écologie, écologie du paysage, écologie médicale : Géoconfluences.

Lexique de l’écologie‎ (thésaurus) : Wiktionnaire.

une agro-écologie :

  • une application de la science écologique à l’étude, à la conception et à la gestion d’agrosystèmes durables ;
  • un ensemble de pratiques agricoles privilégiant les interactions biologiques et visant à une utilisation optimale des possibilités offertes par les agrosystèmes. L’agro-écologie tend notamment à combiner une production agricole compétitive avec une exploitation raisonnée des ressources naturelles.

la paléoécologie : la partie de l’écologie qui traite du mode de vie des espèces disparues, de leur milieu et de leurs rapports avec les êtres vivants.

elle, il est écologique ou écolo :

  • est relative, est relatif à l’écologie, aux conditions d’existence des êtres vivants ;
  • concerne l’écologie sociale.

une anxiété écologique ou une écoanxiété : [santé et médecine – environnement] une anxiété liée à la crainte d’altérations, réelles ou envisagées, de l’environnement, notamment du climat et de la biodiversité. En anglais : solastalgia. Journal officiel de la République française du 7 aout 2022.

une compensation écologique : un ensemble d’actions en faveur de l’environnement permettant de contrebalancer les dommages causés par la réalisation d’un projet qui n’ont pu être évités ou limités. La compensation écologique peut consister en la protection d’espaces naturels, la restauration, la valorisation ou la gestion dans la durée d’habitats naturels.

une empreinte écologique : un indicateur qui évalue les ressources naturelles nécessaires pour produire ce que consomment un individu, une population ou une activité et pour assimiler les déchets correspondants, en les ramenant conventionnellement à la surface de la Terre qui permet de les fournir. L’empreinte écologique peut être utilisée parallèlement à l’étude comparative des produits intérieurs bruts.

une émulation écologique : une incitation, par effet d’entrainement au sein d’un groupe, à adopter un comportement plus respectueux de l’environnement.

le génie écologique : l’ensemble des connaissances scientifiques, des techniques et des pratiques qui prend en compte les mécanismes écologiques, appliqué à la gestion de ressources, à la conception et à la réalisation d’aménagements ou d’équipements, et qui est propre à assurer la protection de l’environnement.

une mercatique écologique : une technique mercatique utilisant des arguments écologiques.

une serre écologique : une serre fermée qui utilise des énergies d’origine renouvelable ou de récupération, emploie des méthodes de protection biologique et recycle l’eau. Le terme « Écoserre » est une marque déposée. En anglais : ecological greenhouse. Voir aussi : protection biologique des cultures, technique agricole de pointe.

l’écologisme : un courant de pensée philosophique et politique qui prône une organisation des systèmes économiques de production et de consommation, ainsi qu’un aménagement des territoires n’entravant pas les équilibres et les dynamiques de la nature et visant à prendre les mesures permettant de mettre fin à leur dégradation.

une, un écologiste ou écolo : une militante, un militant de la protection de l’environnement qui dénonce les effets de l’homme sur les équilibres naturels, qui défend l’environnement humain et plus généralement la nature en tant que garants d’un bon équilibre humain.

une, un écologiste : une personne spécialisée dans l’étude de l’écologie.

elle, il est écologiste : est propre aux partisans de l’écologisme.

une démocratie écologiste ou une démocratie écocentrée : [politique] une démocratie qui définit ses orientations en accordant la priorité à l’écologie. En anglais : ecocentric democracy, ecodemocracy. Journal officiel de la République française du 1er juillet 2022.

une, un écologue : une chercheuse, un chercheur qui travaille dans la discipline scientifique de l’écologie.

Comme pour faire pendant à économie, et toujours à partir de oikos, le biologiste et zoologiste allemand Ernst Haeckel (1834-1919) créa, en 1866, le nom Ökologie, à l’origine de notre écologie. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) écologie est emprunté à l’allemand Ökologie composé du grec ο ι ̃ κ ο ς « maison » et de λ ο ́ γ ο ς « discours ».

écomatériau

un matériau écologique ou écomatériau, matériau vert : un matériau qui doit répondre aux exigences de l’utilisation pour laquelle il a été conçu tout en étant le moins dommageable possible pour l’environnement tout au long de son cycle de vie. En anglais : environmentally friendly material ; ecological material ; eco-friendly material ; eco-material. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

e-commerce

Le mot anglais e-commerce est l’abréviation de electronic commerce.

le commerce en ligne : la technique d’achat et de vente à distance utilisant des procédés électroniques qui permettent la liaison directe et instantanée entre le vendeur et le client. En anglais : e-commerce ; electronic commerce. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.

le commerce sans fil : la technique commerciale recourant à des moyens de communication portables. En anglais : mobile commerce ; m-commerce. Journal officiel de la République française du 12/06/2007.

écomone

une écomone : l’ensemble des messages chimiques sécrétés par une communauté biologique, par exemple chez les fourmis.

écomorphe, écomorphose

une espèce écomorphe : qui est adaptée à un environnement en raison de ses caractéristiques morphologiques.

une écomorphose : la survenance d’un génotype ou la transformation que connait un individu de par les conditions du milieu où il vit (la lumière ou la température).

écomusée

un écomusée : un musée de plein air destiné à exposer le système écologique propre à une communauté, en particulier à une société rurale.

éconavigation

une navigation ralentie : une navigation à vitesse volontairement réduite qui permet de diminuer la consommation d’énergie et, par conséquent, les coûts et les émissions de polluants et de gaz à effet de serre. On trouve aussi le terme « éconavigation », qui n’est pas recommandé dans ce sens. En anglais : slow steaming.

éconduire

éconduire :

  • conduire hors de, éloigner ;
  • se débarrasser de quelqu’un avec plus ou moins de ménagement, sans satisfaire à ses demandes ;
  • repousser les demandes, les avances de quelqu’un.

j’éconduis, tu éconduis, il éconduit, nous éconduisons, vous éconduisez, ils éconduisent ;
j’éconduisais ; j’éconduisis ; j’éconduirai ; j’éconduirais ;
j’ai éconduit ; j’avais éconduit ; j’eus éconduit ; j’aurai éconduit ; j’aurais éconduit ;
que j’éconduise, que tu éconduises, qu’il éconduise, que nous éconduisions, que vous éconduisiez, qu’ils éconduisent ;
que j’éconduisisse, qu’il éconduisît, que nous éconduisissions ; que j’aie éconduit ; que j’eusse éconduit ;
éconduis, éconduisons, éconduisez ; aie éconduit, ayons éconduit, ayez éconduit ;
(en) éconduisant.

Le verbe éconduire est une altération sous l’influence de conduire de l’ancien français escondire « s’excuser » « repousser, refuser », du bas latin (se) excondicere « s’excuser » « réfuter une accusation » composé du latin condicere « convenir de ».

éconocroques

des éconocroques : en argot, des économies.

économat, économe

un économat :

  • la régie d’un bien ecclésiastique vacant exercée au nom du roi en vertu de la régale ;
  • l’intendance, la fonction, la charge d’économe dans un établissement ;
  • le service chargé de ces fonctions dans cet établissement ; un lieu où s’exercent ces fonctions ;
  • un magasin de vente qui était créé et administré par un employeur, et à l’usage exclusif de ses employés..

les économats : les bureaux qui s’occupaient de l’administration des bénéfices vacants à la nomination du roi.

une, un économe (1) :

  • une intendante ou un intendant, celle qui est chargée, celui qui est chargé de l’administration matérielle et de la dépense, dans un établissement ou dans une grande maison ;
  • une religieuse, un religieux chargé(e) de la dépense de la communauté, de la maison.

Le nom (un) économe (1) est emprunté au bas latin œconomus, en grec ο ι ̓ κ ο ν ο ́ μ ο ς, « administrateur des biens d’une église; d’un monastère ».

elle, il est économe :

  • administre sagement, en limitant la dépense ;
  • dépense avec circonspection et, de ce fait, réalise éventuellement des économies ;
  • évite les dépenses inutiles.

une, un économe (1) : celle, celui qui sait faire des économies.

un (couteau) économe [nom déposé] : éplucheur.

économètre, économétricien, économétrie, économétrique

l’économétrie : la branche de l’économie qui traite par les mathématiques les données statistiques relatives aux phénomènes économiques afin d’en améliorer l’analyse ou d’en dégager des lois ou des relations constantes.

une, un économètre : une, un spécialiste d’économétrie. On lit aussi une économétricienne, un économétricien.

elle, il est économétrique : est relative, est relatif à l’économétrie.

économicide

un économicide : une dégradation provoquée des activités économiques.

économicité

une économicité : pour les collectivités, un succès de l’activité économique obtenu par la meilleure combinaison des couts et des rendements.

économico-

une relation économico-géographique

un problème économico-juridique

une tension économico-sociale

une approche économico-socialiste

une analyse économico-sociologique

économie

1. une économie :

  • l’art de réduire la dépense ;
  • l’art de limiter la dépense, de diminuer la consommation de quelque chose lors de son utilisation ;
  • un non-gaspillage d’une ressource donnée ;
  • un comportement consistant à réduire quelque chose qui coute ;
  • une réduction du nombre des moyens d’expression volontairement limités à l’essentiel ;
  • une sobriété du style ;
  • une distribution des éléments d’un ensemble complexe.

une économie, des économies : ce qui est économisé.

2. une économie :

  • l’art de gérer ;
  • l’art de gérer sagement une maison, un ménage, d’administrer un bien ;
  • l’art d’administrer un bien, une entreprise par une gestion prudente et sage afin d’obtenir le meilleur rendement en utilisant les moindres ressources.

l’économie domestique, l’économie privée, l’économie rurale

l’économie (politique) ou la science économiste : l’ensemble de ce qui concerne la production, la répartition et la consommation des richesses et de l’activité que les hommes vivant en société déploient à cet effet.

l’économie : le système général dans lequel vit une collectivité, une nation.

La nouvelle économie recouvre l’ensemble des activités liées aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) ainsi que le processus de mondialisation des économies. Certains l’opposent donc à l’ancienne économie ou encore l’économie traditionnelle constituée des activités industrielles, alors qu’elles sont étroitement liées. En savoir plus : Dico de l’éco.

l’économie caritative : [économie et gestion d’entreprise] un ensemble d’activités économiques ayant pour fin ou pour moyen l’action humanitaire ou charitable. En anglais : charity business. Journal officiel de la République française du 19/05/2009.

l’économie circulaire : [environnement – économie générale] l’organisation d’activités économiques et sociales recourant à des modes de production, de consommation et d’échange fondés sur l’écoconception, la réparation, le réemploi et le recyclage, et visant à diminuer les ressources utilisées ainsi que les dommages causés à l’environnement. En anglais : circular economy. Voir aussi : développement durable, écoconception, économie verte. Journal officiel de la République française du 18/08/2015.

une économie d’affinité [en anglais : friend-shoring] la politique économique consistant, pour un État, à favoriser les relations commerciales avec des États ayant des valeurs sociales, culturelles ou politiques apparentées plutôt qu’en fonction de critères purement économiques. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

l’économie de l’usage ou l’économie de la fonctionnalité : [environnement – économie générale] un modèle économique qui privilégie l’usage de biens en location par rapport à leur possession. L’économie de l’usage a notamment pour but de diminuer la consommation de ressources et d’énergie. Voir aussi : partage de véhicule. Journal officiel de la République française du 18/05/2018.

L’économie de marché est le système économique d’échange le plus répandu aujourd’hui dans le monde, qui repose sur les lois du marché, principalement celles de l’offre et de la demande, dans un environnement concurrentiel. En savoir plus : Dico de l’éco.

une économie du partage ou économie de partage, économie collaborative : le modèle économique dans lequel l’utilisation des actifs tend à être maximisée en les rendant accessibles, lors de périodes d’inutilisation, au plus grand nombre. Dans l’économie du partage, les actifs sont constitués autant de biens que de services qui peuvent être loués, prêtés, troqués ou encore partagés. L’essor de l’économie du partage est favorisé par le développement des technologies de l’information et de la communication qui permet, par l’intermédiaire des plateformes Web, de faciliter le commerce interconsommateurs. L’économie du partage couvre également, de manière plus générale, tous les pans de l’économie dans lesquels la collaboration entre les individus est mise de l’avant. Dans ce cas, elle englobe notamment les divers modes de financement participatif ou encore de production participative. Office québécois de la langue française.

l’économie des seniors ou l’économie des personnes âgées : [économie et gestion d’entreprise – social] l’ensemble des activités économiques qui offrent des biens et des services destinés aux personnes âgées. Les expressions « silver économie » et « silver economy » sont à proscrire. Journal officiel de la République française du 28/03/2018.

l’économie en ligne ou l’économie en réseau : [économie et gestion d’entreprise] l’économie dans laquelle les échanges de biens et de services s’effectuent en ligne grâce aux techniques de l’information et de la communication (TIC). L’expression « nouvelle économie » est impropre. On trouve aussi « économie numérique ». En anglais : network economy ; net economy ; new economy. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

l’économie mondiale : l’économie qui est placée sous le signe de la mondialisation des marchés et des échanges commerciaux internationaux face à l’expansion de la concurrence sur les marchés extérieur et intérieur.

l’économie sociale : le secteur de l’économie se composant des activités productives des entreprises coopératives, des mutuelles, des associations et d’autres organisations assimilées sans but lucratif, qui poursuivent la réalisation à la fois d’une mission sociale et d’objectifs économiques.

l’économie sociale et solidaire ou ESS : [économie générale] un ensemble d’activités de production, de distribution ou de consommation de biens et de services dont les règles de gestion entendent concilier intérêts individuels et intérêt collectif. Les activités de l’économie sociale et solidaire s’exercent généralement dans le cadre d’une coopérative, d’une mutuelle, d’une association ou d’une fondation. La plupart du temps, l’économie sociale et solidaire est à visée sociale ou environnementale, sans recherche du profit comme une fin en soi. En anglais : social and solidarity economy ; solidarity economy. Journal officiel de la République française du 21/09/2017.

l’économie verte : [environnement – économie générale] l’économie caractérisée par des investissements et des dispositions techniques qui visent à éviter, à réduire ou à supprimer les pollutions et, en particulier, les émissions de dioxyde de carbone, tout en utilisant au mieux les ressources énergétiques disponibles. Les innovations liées à l’économie verte favorisent la création d’emplois. En anglais : green economy. Voir aussi : croissance verte, économie circulaire. Journal officiel de la République française du 08/09/2013.

une géo-économie

une macroéconomie : une étude des phénomènes économiques à l’échelle globale et leur répartition dans une structure, un secteur donné.

une mésoéconomie : une branche de la science économique.

une microéconomie : une étude des phénomènes économiques restreints, individuels, des unités économiques réduites.

en savoir plus : Office québécois de la langue française ; Géoconfluences ; France Terme ; Wiktionnaire.

La forme grecque la plus connue, venant de la racine indo-européenne citée plus haut, est oikos, désignant une maison, un domaine. Les Grecs, peuple essentiellement composé d’agriculteurs, réfléchirent à une manière raisonnée de mettre ces domaines en valeur et en tirèrent une science, oikonomia, à l’origine de notre « économie ». Xénophon lui consacra un ouvrage, Oikonomikos, « L’Économique », c’est -à-dire « l’art d’administrer un domaine ». En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) économie est emprunté au latin classique oeconomia, en grec ο ι ̓ κ ο ν ο μ ι ́ α « organisation, disposition (dans une œuvre littéraire) ».

économique, économiquement, économiser, économiseur, économisoter

  1. l’économie.
  2. des économies.

1. elle, il est économique :

  • concerne l’économie, l’administration, le gouvernement d’une maison, d’une famille ;
  • concerne l’économie politique et son domaine ; y est relative, est relatif ;
  • concerne les activités de production, de distribution et de consommation.

une veille économique : une recherche, un traitement et une diffusion, en vue de leur exploitation, de renseignements utiles à l’entreprise. La veille économique comprend notamment la veille à la concurrence et la veille au marché. L’expression « intelligence économique » est impropre dans le domaine de l’économie d’entreprise.

elle, il est antiéconomique

elle, il est extra-économique : est en dehors de l’économie.

elle, il est macroéconomique : concerne les phénomènes économiques globaux.

elle, il est médico-économique : est relative, est relatif à l’économie médicale.

elle, il est méta-économique : dépasse et englobe la réalité de l’économie.

elle, il est microéconomique : concerne les phénomènes économiques restreints.

économiquement (1) :

  • de manière économique ;
  • du point de vue de l’économie politique.

des personnes économiquement faibles : dont la faiblesse de leurs ressources est prise en compte.

économiser (1) : administrer avec économie.

2. elle, il est économique :

  • diminue une dépense ou permet de la diminuer ;
  • réduit ou permet de réduire la consommation ;
  • coute peu d’argent ;
  • n’est pas chère ou cher ;
  • permet de réaliser des économies.

économiquement (2) : d’une manière qui permet de réaliser des économies, de ne pas dépenser d’argent.

économiser (2) :

  • dépenser avec circonspection ;
  • administrer ou effectuer quelque chose en limitant la consommation au minimum requis pour le résultat recherché, en réduisant la dépense.

un couteau économiseur : qui économise, permet de faire des économies.

un économiseur : un appareil ou un dispositif permettant de réduire une consommation et/ou d’améliorer un fonctionnement.

économisoter : faire de petites économies.

3. économiser [Belgique] : être enceinte.

économisme, économiste, économo-financier

l’économisme :

  • l’économie politique ou science des économistes ;
  • la théorie selon laquelle les événements et transformations historiques sont dus essentiellement à l’économie et à l’évolution de sa technique ;
  • la priorité donnée, par un mouvement interne au parti social démocrate russe, à la lutte sur le terrain économique, par opposition au marxisme révolutionnaire.

une, un économiste :

  • une, un spécialiste d’économie politique ;
  • une partisane, un partisan de l’économisme.

une théorie économiste, un système économiste :

  • qui appartient aux économistes ;
  • qui vient des économistes.

une stabilité économo-financière

écopagayeur

un parcours écopagayeur : qui allie sport, détente et découverte de la faune et la flore.

écoparticipation

une écoparticipation : pour financer le recyclage.

écopastoralisme

un écopastoralisme : une intégration des pratiques d’élevage extensif dans la gestion écologique des paysages ruraux.

Ecopath

Ecopath : un modèle destiné à mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes marins et notamment le rôle joué par différents taxons ou d’évaluer les conséquences des pressions anthropiques.

écopathologie

une écopathologie : une approche écologique de l’état sanitaire d’une végétation par la prise en compte des paramètres du milieu.

écopaysage

un écopaysage : un paysage, naturel ou non, considéré sous l’angle de son fonctionnement écologique.

écope, écoper

une écope :

  • une petite pelle, en bois, étroite à bords surélevés, munie d’un manche et qui sert à puiser et à rejeter l’eau qui pénètre dans les embarcations non pontées ;
  • une soucoupe très évasée et peu profonde qui servait à écrémer le lait ;
  • une cuillère métallique placée sous certains tenders de locomotives et que le mécanicien peut abaisser à volonté dans une rigole aménagée sur une certaine longueur du parcours, pour réapprovisionner en eau les cuves ou bâche du tender pendant la marche ;
  • une pièce en forme de colimaçon servant à l’alimentation du broyeur par son tourillon d’entrée.

écoper :

  • vider l’eau qui s’accumule au fond d’une embarcation non pontée, à l’aide d’une écope ;
  • vider l’eau qui s’accumule dans un lieu à l’aide d’un récipient quelconque ;
  • subir des dommages matériels, recevoir des coups ;
  • être atteint ou touché par quelque chose que l’on subit ;
  • subir quelque chose de fâcheux, de pénible ;
  • être l’objet de réprimandes, de critiques souvent imméritées ;
  • se voir infliger une punition ;
  • être condamné à une peine de prison.

Le nom (une) écope vient de l’ancien bas francique skôpa, de même sens.

écoperche

une écoperche ou étamperche ou étemperche : une longue perche pour soutenir un échafaudage.

une écoperche : une pièce de bois avec une poulie pour élever des matériaux.

Le nom (une) écoperche est composé d’écot (2) et de perche.

éco-performant

une drague éco-performante, un navire éco-performant : à propulsion hybride gazole-gaz naturel.

écophagie

une écophagie globale : selon un scénario catastrophique imaginé par certains spécialistes de la nanotechnologie, le processus par lequel des nanorobots s’autoreproduisant sans contrôle pourraient détruire tous les écosystèmes de la Terre, en transformant en une masse informe tous les matériaux qu’ils rencontrent. Office québécois de la langue française.

écophase

une écophase :

  • un stade du développement d’un organisme animal caractérisé par une adaptation à des conditions écologiques particulières ;
  • une période de la vie d’un animal au cours de laquelle celui-ci vit dans un même biotope et a le même régime alimentaire.

écophysiologie

l’écophysiologie ou autoécologie : le domaine de l’écologie qui étudie au plan qualitatif et quantitatif, en intégrant les réponses comportementales et physiologiques, les adaptations fonctionnelles des organismes aux facteurs écologiques limitants propres à leur environnement.

écopotentialité

une écopotentialité : le potentiel de biodiversité d’un lieu et l’intérêt écologique de ce lieu.

écoproduit

un écoproduit ou produit écologique : un produit qui conduit à un impact moindre sur l’environnement qu’un autre produit de même fonction, lors de son obtention et de son utilisation.

écoprovince

une écoprovince : une partie d’une écozone caractérisée par de grands assemblages de formes structurelles ou de surface, de domaines fauniques, de végétation, de sols, d’hydrologie et de macroclimat.

écoquartier

un écoquartier :

  • [environnement – aménagement et urbanisme] une zone urbaine aménagée et gérée selon des objectifs et des pratiques de développement durable qui appellent l’engagement de l’ensemble de ses habitants. En anglais : ecodistrict. Voir aussi : développement durable, écocité. Journal officiel de la République française du 19/02/2012.
  • un projet d’aménagement urbain destiné à minimiser l’impact des bâtiments, des services et des réseaux sur l’environnement à travers un usage parcimonieux et raisonné des ressources naturelles, de l’énergie et de l’espace disponible pour améliorer la qualité de vie et la participation des habitants.

écoquetage, écoqueter

un écoquetage : l’action d’écoqueter.

écoqueter : tuer ou capturer certains gallinacés mâles, faisans ou perdrix, dont le surnombre risquerait de nuire à l’équilibre écologique.

j’écoquète, tu écoquètes, il écoquète, nous écoquetons, vous écoquetez, ils écoquètent ;
j’écoquetais ; j’écoquetai ; j’écoquèterai ; j’écoquèterais ;
j’ai écoqueté ; j’avais écoqueté ; j’eus écoqueté ; j’aurai écoqueté ; j’aurais écoqueté ;
que j’écoquète, que tu écoquètes, qu’il écoquète, que nous écoquetions, que vous écoquetiez, qu’ils écoquètent ;
que j’écoquetasse, qu’il écoquetât, que nous écoquetassions ; que j’aie écoqueté ; que j’eusse écoqueté ;
écoquète, écoquetons, écoquetez : aie écoqueté, ayons écoqueté, ayez écoqueté ;
(en) écoquetant.

Le verbe écoqueter est dérivé de coq.

écorage

1. un écorage : la tenue des comptes d’un bateau de pêche.

2. un écorage : un ancien néologisme pour une cotation commerciale ou une cotation de crédit, en anglais scoring ; une technique d’évaluation qualitative d’un client emprunteur – particulier ou entreprise – principalement sous l’angle de sa solvabilité. On a lu aussi « scorage ».

voir : écore (ci-dessous).

écorçage, écorce, écorcement, écorcer, écorceur, écorceuse

un écorçage ou écorcement : l’action d’écorcer un arbre ou un fruit ; le résultat de cette action.

une écorce :

  • l’enveloppe protectrice du tronc d’un arbre et de ses branches que l’on peut détacher du bois ;
  • l’enveloppe de la tige et des racines formée de grandes cellules aux parois épaissies et fortifiées par l’âge ;
  • un fragment, morceau d’écorce ;
  • l’enveloppe plus ou moins dure ou coriace de certains fruits et grains ;
  • l’aspect visible de quelque chose ou du comportement de quelqu’un.

l’écorce terrestre : la partie superficielle du globe.

une écorce de glace : une mince croute de glace formée sur une surface de mer tranquille.

l’écorce cérébrale : le cortex cérébral, l’écorce grise.

l’écorce cérébelleuse : le cortex cérébelleux, la substance périphérique du cervelet.

écorcer :

  • dépouiller un arbre de son écorce ;
  • dépouiller un fruit ou un grain de son écorce, de son enveloppe.

j’écorce, tu écorces, il écorce, nous écorçons, vous écorcez, ils écorcent ;
j’écorçais ; j’écorçai ; j’écorcerai ; j’écorcerais ;
j’ai écorcé ; j’avais écorcé ; j’eus écorcé ; j’aurai écorcé ; j’aurais écorcé ;
que j’écorce, que tu écorces, qu’il écorce, que nous écorcions, que vous écorciez, qu’ils écorcent ;
que j’écorçasse, qu’il écorçât, que nous écorçassions ; que j’aie écorcé ; que j’eusse écorcé ;
écorce, écorçons, écorcez ; aie écorcé, ayons écorcé, ayez écorcé ;
(en) écorçant.

une écorceuse, un écorceur : une ouvrière, un ouvrier qui effectue l’écorçage des arbres.

un écorceur : un instrument à mains servant à l’écorçage des grumes.

une écorceuse : une machine servant à l’écorçage des grumes.

un écorçoir : un outil pour enlever l’écorce des chênes ou des arbres en général.

Le nom (un) lépisme (= un insecte) est emprunté au latin scientifique lepisma, du grec λ ε ́ π ι σ μ α « écorce ou écaille enlevée ».

Le nom (une) écorce vient du latin impérial scŏrtea « manteau de peau », de scorteus « de cuir, de peau ».

écorchable, écorchage, écorché, écorche-, écorchement, écorcher, écorcherie, écorcheur, écorchure

elle, il est écorchable : qu’on peut écorcher.

elle est écorchée, il est écorché :

  • dont on a enlevé la peau ;
  • dont la peau a été en partie enlevée ;
  • dont la surface a été en partie enlevée ou entaillée ;
  • est meurtri(e).

un nom écorché : mal prononcé.

un écorché :

  • une statue ou un dessin représentant une figure humaine ou un animal dont la peau a été enlevée de façon à bien faire ressortir les muscles, les veines et les articulations ;
  • un dessin d’un appareil, d’une machine, dont l’enveloppe extérieure opaque est partiellement ou totalement enlevée de façon à montrer la disposition interne.

un écorché vif : une personne d’une sensibilité exacerbée.

jouer à l’écorche-cul : en se trainant sur le derrière.

un écorchement ou un écorchage : l’action d’écorcher.

une voix écorche-oreille

écorcher :

  • dépouiller de sa peau ;
  • exiger beaucoup plus qu’il n’est raisonnable pour des marchandises, des prestations de services ;
  • supplicier moralement ;
  • blesser plus ou moins superficiellement une partie de l’épiderme ;
  • choquer ;
  • déformer une langue en parlant mal.

une écorcherie : un endroit où l’on écorche les bêtes de boucherie.

un écorche-rosse

une écorcheuse, un écorcheur :

  • une personne dont le métier est d’écorcher les bêtes de boucherie ;
  • une personne qui irrite l’oreille ou le bon gout.

les écorcheurs : des brigands qui désolèrent la France durant la guerre de Cent ans.

une pie-écorcheuse : une pie-grièche.

une écorchure : une égratignure, une plaie superficielle résultant d’une déchirure ou d’un enlèvement de l’épiderme.

Le verbe écorcher vient du bas latin excorticare « écorcer », formé sur le latin classique cortex « enveloppe ; tout ce qui couvre ».

écorçoir

un écorçoir : un outil pour enlever l’écorce des chênes ou des arbres en général.

écore

1. un écorage (1) : la tenue des comptes d’un bateau de pêche.

une écore : un registre servant à inscrire les comptes d’un bateau pêcheur.

écorer : tenir les comptes d’un bateau de pêche.

Le verbe écorer (1) est peut-être, malgré le caractère récent du mot, emprunté à l’ancien nordique skora « couper, entailler », dérivé de skora « entaille, fente ; crevasse ».

2. une écore : une accore (1), une pièce de bois servant de cale à un navire.

écorer un navire : l’accorer, le maintenir un navire en équilibre sur des écores ou accores.

s’écorer : se fixer en position stable.

Le nom (une) écore (2), d’abord escore « pièce de bois qui sert d’étai à un navire », emprunté au moyen néerlandais schore « étai », a été remplacé par accore (1).

3. une, un écore :

  • un escarpement rocheux ou sableux pouvant présenter un danger pour la navigation ;
  • un bord escarpé d’un cours d’eau, d’une étendue d’eau ;
  • une falaise.

à pleine(s) écore(s) : sur le point de déborder (en parlant d’un cours d’eau en crue).

une côte écore, un rivage écore : qui est escarpé(e), abrupt(e).

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Cet emploi a eu cours en français, comme terme de marine, du 17ème siècle jusqu’au 19ème siècle, d’abord sous la forme escore puis a été remplacé par accore (2).

4. un écorage (2) : un ancien néologisme pour une cotation commerciale ou une cotation de crédit, en anglais scoring ; une technique d’évaluation qualitative d’un client emprunteur – particulier ou entreprise – principalement sous l’angle de sa solvabilité. On a lu aussi « scorage ».

écorer : [finance] évaluer par écorage. Le terme « scorer », que l’on rencontre aussi, est moins bon. En anglais : score. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

écorecharge

une écorecharge : un produit ménager avec un emballage réduit.

écorégion

une écorégion : une unité géographique majeure, terrestre ou aquatique, qui correspond à des caractéristiques naturelles, physiques et biologiques, contenant des assemblages de communautés naturelles qui partagent une grande majorité de leurs espèces et de leur dynamique écologique.

écorer

écorer : voir écore (ci-dessus).

écornage, écornement, écorner

un écornage :

  • l’action de couper complètement ou partiellement les cornes d’un animal ;
  • un accident qui entraine la perte de l’une des deux cornes d’un bovin et le rend impropre, pour un certain temps, aux travaux des champs ;
  • un vol à l’étalage par bris de vitre ou de vitrine.

un écornement : l’état de ce qui est écorné.

écorner un animal : le priver, accidentellement ou non, de ses cornes, d’une corne.

Il fait un vent à écorner les bœufs. Il fait un temps à décorner les bœufs.

écorner quelque chose :

  • l’endommager en cassant, en émoussant les angles, les bords, les coins ;
  • faire des cornes aux pages d’un livre, d’un journal ;
  • ébrécher ;
  • forcer, fracturer ;
  • ôter une partie, en diminuant aux angles ;
  • porter atteinte à.

écorner un capital, un patrimoine : en dépenser une partie.

écorner quelqu’un :

  • le blesser comme le fait un animal à l’aide de ses cornes ;
  • le calomnier, l’injurier.

une écornure : un fragment d’un angle brisé, la brèche correspondante.

Le verbe écorner est dérivé de corne.

écornifler, écorniflerie, écornifleur, écorniflure, écornure

écornifler quelque chose :

  • se le procurer à bon compte, par ruse, en volant ;
  • l’érafler, l’endommager ;
  • porter atteinte à.

écornifler : épier [Canada], manger sans payer, vivre aux dépens des autres.

une écorniflerie : l’action d’écornifler.

une écornifleuse, un écornifleur :

  • une personne indiscrète [Canada] ;
  • une, un pique-assiette.

une écorniflure : une trace, une éraflure d’une surface écorniflée.

Le verbe écornifler est composé du radical d’écorner probablement au sens d’« amputer », et du moyen français nifler (voir : renifler), avec, peut-être également, l’influence du moyen français rifler « piller ».

écornure

une écornure : un fragment d’un angle brisé, la brèche correspondante.

Ecosim

Ecosim : un modèle relatif aux relations prédateur – proie en permettant de distinguer les proies vulnérables des proies qui ne le sont pas.

écosphère

l’écosphère : l’ensemble constitué par la biosphère, les zones parabiosphériques, la haute atmosphère et la lithosphère.

écossais, Écosse, écossisme

elle est écossaise, il est écossais : est de l’Écosse
une Écossaise, un Écossais.

un (tissu) écossais : avec de grands carreaux.

le rite écossais ou l’écossisme : l’une des grandes subdivisions de la franc-maçonnerie française, un système maçonnique originaire ou se prétendant originaire d’Écosse.

l’écossais : un dialecte.

Le nom de l’Écosse (nation du Royaume-Uni) « Terre des Écossais », vient du vieil anglais Scottas, lui-même du bas latin Scotti, d’origine inconnue. Il peut dériver d’un terme péjoratif gaélique, scuit. Alba, le nom gaélique écossais et irlandais pour l’Écosse dérive de la même racine celtique que le nom Albion, qui désigne toute l’ile de Grande-Bretagne et parfois l’Angleterre. Dérive probablement d’un mot indo-européen signifiant « blanc », sans doute en référence aux falaises de craie autour de Douvres. D’autres pensent qu’il dérive de la même racine que « Alpes », peut-être d’un mot ancien pour « montagne ». Alba référait d’abord à toute la Grande-Bretagne, puis à ses colonies gaéliques, et finalement seulement à l’Écosse. Caledonia, l’ancien nom latin, qui dérive de la tribu des Caledonii, est issu du celtique, peut-être caled (« dur », « coriace »), un cognat du breton kalet (« dur ») et du gaulois Caleto– (voir les Calètes). En savoir plus : Wikipédia.

Le nom (une) scottish (= une danse ; une musique) est emprunté, pour la forme moderne, à l’anglais Scottish « de l’Écosse, écossais ».

Le nom (un) scotch-terrier ou scottish-terrier (= une race de chien) est emprunté à l’anglais Scotch Terrier composé de terrier « chien terrier », mot français, et de Scottish, Scotch « écossais ».

Le nom (un) scotch (1) vient de l’anglais scotch (whisky) « whisky écossais ». Le nom (un) scotch (2) est le nom d’une marque.

écosser, écosseur, écosseuse

écosser :

  • ôter des graines de leur cosse ;
  • ôter la coque, l’enveloppe d’un fruit, d’un légume.

(en) écosser : travailler.

les écosser, en écosser : dépenser avec prodigalité.

écosser un pruneau, écosser les châsses : éborgner, énucléer, crever un œil.

une écosseuse, un écosseur :

  • une personne qui écosse des légumes ;
  • une employée, un employé chargé(e) d’ouvrir les lettres dans une administration, en particulier les lettres égarées dans l’administration des postes.

une écosseuse : une machine qui écosse mécaniquement les légumes.

Le verbe écosser est dérivé de cosse.

écossisme

le rite écossais ou l’écossisme : l’une des grandes subdivisions de la franc-maçonnerie française, un système maçonnique originaire ou se prétendant originaire d’Écosse.

écosystème, écosystémique

un écosystème :

  • [biologie-environnement] une unité écologique fonctionnelle formée par le biotope et la biocénose, en constante interaction. En anglais : ecosystem. Voir aussi : biocénose, biotope, corridor biologique, espèce clé de voûte, ingénierie écologique. Journal officiel de la République française du 04/02/2010.
  • un assemblage fonctionnel d’organismes qui détient les propriétés requises pour assurer la continuité du vivant, c’est-à-dire pour assurer les conditions nécessaires à l’évolution biologique sur le long terme, en savoir plus : Géoconfluences.

un service écosystémique : un avantage matériel ou immatériel que l’homme retire des écosystèmes. Certains services écosystémiques sont des avantages matériels liés à des processus naturels tels que la production de biens directement consommables, l’autoépuration des eaux, la stabilisation des sols ou la pollinisation ; d’autres sont des avantages immatériels, comme des activités récréatives ou culturelles.

écot, écoté

1. un écot :

  • une note à payer ;
  • l’addition, le montant de la note à régler chez un traiteur, un restaurateur ;
  • la quote-part que convient d’acquitter chaque personne dans une dépense commune, en particulier pour payer un repas.

payer son écot, apporter son écot : apporter sa contribution dans une manifestation, pour une idée.

Le nom (un) écot (1) vient de l’ancien bas francique skot « impôt ».

2. un écot :

  • un tronc ou un rameau imparfaitement élagué ;
  • un bâton noueux, un arbre ou une branche sans rameaux, représenté(e) sur un blason.

elle est écotée, il est écoté : est privé(e) de ses rameau.

Le nom (un) écot (2) vient de l’ancien bas francique skot « pousse, rejet ».

écotaxe

une écotaxe :

  • une taxe sur les énergies non renouvelables ;
  • [environnement – économie générale / fiscalité] un prélèvement fiscal opéré sur un bien, un service ou une activité en raison des dommages qu’ils sont susceptibles d’occasionner à l’environnement. En anglais : ecological tax ; ecotax ; environmental tax ; green tax ; greentax. Voir aussi : externalité, tarification incitative. Journal officiel de la République française du 01/02/2011.

écotechnique

les écotechniques de l’information et de la communication ou éco-TIC : [informatique – télécommunications] les techniques de l’information et de la communication dont la conception ou l’emploi permettent de réduire les effets négatifs des activités humaines sur l’environnement. La réduction des effets négatifs des activités humaines sur l’environnement tient à la diminution de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre qui résulte du recours aux écotechniques, ou à la conception même de ces techniques, qui s’attache à diminuer les agressions qu’elles pourraient faire subir à l’environnement au cours de leur cycle de vie. En anglais : green information technology ; green IT. Voir aussi : écotechnologie. Journal officiel de la République française du 12/07/2009.

écotechnologie

l’écotechnologie ou la technologie environnementale : [environnement] l’ensemble des procédés industriels qui visent à prévenir ou réduire les effets négatifs sur l’environnement des produits à chaque stade de leur cycle de vie, ainsi que des activités humaines. Ces procédés permettent une utilisation plus économe des ressources ou ont des effets moins polluants. En anglais : clean tech ; clean technology ; ecotechnology ; green technology. Voir aussi : écotechniques de l’information et de la communication. Journal officiel de la République française du 04/02/2010.

écoterrorisme

l’écoterrorisme : les actions de terrorisme, sabotages, attentats contre des biens et des personnes considérées comme dangereuses pour la sauvegarde de l’environnement.

écotone

un écotone : une zone de transition entre deux systèmes écologiques adjacents qui possèdent un ensemble de caractéristiques uniquement définies à partir d’échelles spatiale et temporelle explicites et par la force des interactions entre ces deux systèmes.

écotope

un écotope : une zone distincte, dotée d’un ensemble reconnaissable de caractéristiques relatives aux sols, à la végétation ou à l’eau.

écotourisme, écotouristique

un écotourisme : un tourisme dans le respect de l’environnement.

l’écotourisme : une des formes du tourisme durable, une visite des zones naturelles relativement intactes ou peu perturbées), en savoir plus : Géoconfluences.

un site écotouristique

écotoxicologie, écotoxique

l’écotoxicologie : [environnement] la branche de la toxicologie qui étudie les effets directs et indirects des polluants sur l’environnement. L’écotoxicologie étudie notamment le transfert des polluants dans les biotopes et les biocénoses, ainsi que leurs transformations et leurs effets sur les organismes vivants et sur les processus écologiques fondamentaux. En anglais : ecotoxicology. Voir aussi : biocénose, biotope . Journal officiel de la République française du 04/02/2010.

elle, il est écotoxique

EcoTroph

EcoTroph : une approche de modélisation trophodynamique des écosystèmes aquatiques fondée sur le concept des niveaux trophiques et permettant de comprendre l’organisation et le fonctionnement trophique d’un écosystème en le considérant dans sa totalité.

écotropisme

un écotropisme : [santé et médecine – biologie / immunologie] l’aptitude des cellules à migrer vers des territoires particuliers. Ces territoires leur servent de résidence. En anglais : homing. Journal officiel de la République française du 06/09/2008.

écotype

un écotype :

  • [biologie – environnement] l’ensemble des caractères distinctifs d’une population géographiquement localisée d’une même espèce animale ou végétale, qui résultent de la sélection naturelle liée aux facteurs du milieu. En anglais : ecotype. Journal officiel de la République française du 04/02/2010.
  • la variété d’une espèce sélectionnée dans une population hétérogène par des facteurs écologiques dominants, mais non liée à une aire géographique déterminée.

écouane, écouaner

une écouane :

  • une grande lime plate à une seule rangée de tailles non croisées dont se servent les tabletiers, les ajusteurs de monnaie ou les ébénistes ;
  • un rabot utilisé par les armuriers pour aplanir ou creuser le fer.

On a lu aussi écoine et écouenne.

écouaner : limer, dégrossir avec l’écouane.

Le nom (une) écouane vient du latin scofina, forme dialectale, du latin scobina « lime, râpe », dérivé de scabere « raboter ».

écouet

un écouet : une amure de grand-voile ou de misaine.

Ce nom est dérivé, avec le préfixe é- ou sous l’influence d’écoute (2), de couet, de même sens, attesté en 1379 et qui est dérivé de l’ancienne forme cue, coue de queue.

écoulage, écoulé, écoulement, écouler

un écoulage :

  • l’opération d’extraction des vins nouveaux rouges à partir du marc fermenté ;
  • le flottage du bois sur les cours d’eau de faible longueur.

l’écoulé [Belgique] : le mois précédent.

un écoulement :

  • le fait de s’écouler ;
  • le mouvement d’un fluide qui s’écoule ;
  • le mouvement de l’air autour d’un corps en mouvement ;
  • le mouvement des eaux sur les continents sous l’action de la pesanteur ;
  • une sécrétion, une évacuation d’un liquide organique qui s’écoule dans ou hors du corps naturellement ou d’un organe malade, d’une plaie, d’une blessure, etc. ;
  • un déplacement de personnes ou de véhicules qui s’éloignent d’un lieu ;
  • le fait de faire passer dans un circuit de distribution tout objet d’échange ;
  • le mouvement du temps qui passe.

un écoulement (de type) fluvial : [hydraulique] un écoulement à surface libre dont le tirant d’eau est supérieur au tirant d’eau critique. En anglais : sub-critical flow. Voir aussi : écoulement torrentiel. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écoulement intermittent : [pétrole et gaz / forage] la production naturelle intermittente d’un puits de pétrole. En anglais : flow by heads. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

un écoulement laminaire : [hydraulique] le mouvement d’un fluide dont la vitesse réelle est suffisamment faible pour que le phénomène de turbulence soit négligeable. La perte de charge hydraulique est directement proportionnelle au débit. « Écoulement laminaire » est l’antonyme d’ « écoulement turbulent ». En anglais : laminar flow. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écoulement permanent ou écoulement en régime d’équilibre, écoulement stationnaire : [hydraulique] un écoulement à flux constant sous des conditions de potentiel invariable dans le temps. En anglais : steady flow. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écoulement torrentiel : [hydraulique] un écoulement à surface libre dont le tirant d’eau est inférieur au tirant d’eau critique. Le terme « écoulement turbulent » ne doit pas être utilisé dans ce sens. En anglais : super critical flow. Voir aussi : écoulement de type fluvial, écoulement turbulent. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écoulement transitoire ou écoulement variable : [hydraulique] un écoulement dont les caractéristiques hydrauliques sont sujettes à une variation dans le temps. En anglais : transient flow. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écoulement turbulent : [hydraulique] le mouvement d’un fluide dont la vitesse réelle est supérieure à la vitesse limite pour des conditions déterminées. La perte de charge hydraulique n’est pas directement proportionnelle au débit. « Écoulement turbulent » est l’antonyme d’ « écoulement laminaire ». En anglais : turbulent flow. Voir aussi : écoulement torrentiel. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écoulement uniforme : [hydraulique] un écoulement permanent à section mouillée constante, tel qu’il serait réalisé dans un canal de section droite, de pente et de rugosité uniformes, et de longueur infinie. En anglais : uniform flow. Voir aussi : écoulement varié. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écoulement varié ou écoulement non uniforme : [hydraulique] un écoulement permanent de type non uniforme, c’est-à-dire dont les caractéristiques varient d’une section à l’autre. En anglais : non uniform flow ; varied flow. Voir aussi : écoulement uniforme. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un maintien de l’écoulement : l’ensemble des procédés et des traitements qui assurent l’écoulement du pétrole ou du gaz, selon les besoins de l’exploitation d’un puits. [en anglais : flow assurance ; FA]

une méthode par blocage de flux ou méthode par blocage d’écoulement, méthode par écoulement interrompu : la méthode d’étude des réactions chimiques dans laquelle les réactifs sont très rapidement mélangés et le flux réactionnel brusquement bloqué après un très court intervalle de temps). [en anglais : stopped-flow method]

écouler :

  • déverser ;
  • mettre en circulation ;
  • faire passer dans un circuit de distribution ;
  • vendre ;
  • laisser passer un espace de temps.

s’écouler :

  • couler lentement et régulièrement ;
  • passer, s’en aller, disparaitre insensiblement ;
  • s’en aller, se retirer d’un lieu lentement et de façon progressive ;
  • se vendre.

elles s’écoulent, ils s’écoulent, elles se sont écoulées, ils se sont écoulés,…

elles se sont écoulé leur marchandise, elles ont écoulé leur marchandise.

Le verbe écouler est dérivé de couler.

  • rhéo- est tiré du grec ρ ̔ ε ́ ο ν « (chose) qui coule », de ρ ̔ ε ́ ω « je coule » ;
  • -rrhagie ou -rragie sont tirés du grec -ρ ρ α γ ι α, lui-même tiré d’une des formes verbales de ρ ̔ η ́ γ ν υ μ ι « couler, jaillir » ;
  • -rrhée ou -rrée sont tirés du grec -ρ ρ ο ι α, de ρ ̔ ε ́ ω « je coule »

écoumène

un écoumène ou œkoumène : l’espace de vie des hommes à la surface de la planète, l’ensemble des espaces terrestres habités par l’humanité.

l’écoumène touristique : l’ensemble des lieux utilisés à des fins touristiques.

Le Monde est la planète Terre habitée par les humains. Habiter est ici à entendre au sens géographique de pratiques, de savoirs et de discours sur un espace. Le Monde se distingue de l’écoumène en ce qu’il comprend aussi les espaces qui ne sont que traversés comme l’intérieur des déserts ou les océans. Si l’étendue spatiale de la Terre et celle du Monde se recoupent, le terme de Monde renvoie aussi à l’appropriation collective de la planète Terre par l’humanité (appropriation au sens symbolique, par l’intermédiaire des représentations). En savoir plus : Géoconfluences.

éco-urbanisme

un éco-urbanisme : des constructions d’habitations selon les principes écologiques.

écourgeon

On a lu un écourgeon pour un escourgeon, une orge d’hiver.

écours

un écours : dans les salines, un canal amenant l’eau de mer à la vasière.

Le nom (un) écours est dérivé de cours.

écourtement, écourter

un écourtement : l’action d’écourter en durée ; son résultat.

écourter :

  • rendre plus court en longueur ;
  • rendre plus court en durée ;
  • rendre plus court que la norme attendue, tronquer ;
  • ne pas donner d’ampleur, de développement suffisant.

écourtiché, écourticher

[Canada]

une fille écourtichée : habillée trop court.

écourticher : raccourcir à l’excès.

écoutable, écoutant, écoutation

elle, il est écoutable : mérite d’être écouté(e).

elle, il est inécoutable : est insupportable à écouter.

une personne écoutante, un avocat écoutant : qui écoute.

les écoutants : ceux qui écoutent.

une écoutante, un écoutant : celle, celui qui apporte ainsi une aide aux personnes en détresse.

une écoutation : ce que l’on écoute.

écoute

une écoute (1) :

  • le fait d’écouter avec attention ;
  • le fait d’écouter, ou de surveiller, une émission ou une conversation ;
  • une technique de détection.

des écoutes :

  • un lieu aménagé dans un bâtiment, permettant d’écouter et de suivre ce qui s’y passe, sans être vu ;
  • les oreilles du sanglier.

On peut hésiter sur le choix de la préposition dans les locutions mettre, placer (quelqu’un ou quelque chose), être, sur ou sous écoute. En fait, si l’on trouve les deux formulations dans la langue des médias, autant en Europe francophone qu’au Québec, l’emploi de sur est beaucoup plus fréquent, du moins en Europe. En outre, les quelques dictionnaires qui enregistrent la locution ne retiennent que sur. Sous écoute est sans doute correct ; n’a-t-on pas sous surveillance, sous bonne garde, etc., mais la locution sur écoute, qui résulte de l’ellipse de sur (table d’)écoute, est à privilégier par souci d’uniformité.
Par ailleurs, on rencontre également, bien que plus rarement, sur écoutes au pluriel, sous-entendant les écoutes (téléphoniques). Ce pluriel est consigné dans quelques dictionnaires.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une écoute (2) : un cordage fixé à l’angle arrière inférieur d’une voile, pour la maintenir et régler son orientation par rapport au vent ; cette manœuvre d’une voile.

Le nom (une) écoute (2) est emprunté à l’ancien nordique skaut « angle, coin ; angle inférieur de la voile », puis « câble attaché à cet angle ».

écouté, écoutement, écouter, écoute-s’il-pleut, écouteur

elle est écoutée, il est écouté : que l’on écoute volontiers, dont la parole fait autorité.

elle est inécoutée, il est inécouté :

  • n’est pas écouté(e) ;
  • dont on ne tient pas compte.

un écoutement : le fait d’écouter.

écouter :

  • tendre l’oreille vers ce qu’on peut entendre, prêter attention à ce qu’on entend ;
  • obéir spontanément ;
  • se laisser conduire sciemment par un sentiment, une passion, une faculté.

écouter ou regarder la télévision : Office québécois de la langue française.

s’écouter : suivre son inspiration, son impulsion.

s’écouter (parler) : parler avec affectation, en se complaisant à ce que l’on dit et à la manière dont on le dit.

un écoute-s’il-pleut :

  • un moulin qui manque d’eau ;
  • une personne faible qui se laisse rebuter par la moindre difficulté ou qui attend pour agir une aide incertaine.

une écouteuse, un écouteur : une auditrice, un auditeur, une personne qui prête attentivement l’oreille à ce qu’elle entend.

un écouteur aux portes : une personne qui écoute par curiosité indiscrète.

un écouteur : un récepteur électro-acoustique que l’on porte à son oreille pour recevoir une communication ou écouter une émission.

des écouteurs : un dispositif d’écoute raccordé à une source sonore, qui est constitué de deux récepteurs généralement reliés entre eux par un support qui enserre la tête.

un écoutoir : un cornet acoustique, un appareil acoustique utilisé pour mieux entendre.

Le verbe écouter vient du bas latin ascultare, issu du latin classique auscultare « écouter avec attention ; ajouter foi, obéir ».

écoutille, écoutillon

une écoutille : une ouverture carrée ou rectangulaire, pratiquée dans le pont d’un navire, permettant l’accès à l’intérieur.

un écoutillon : une petite ouverture pratiquée dans le panneau d’une écoutille ou contre les mâts, dans les ponts supérieurs, pour recevoir le pied d’un mât de hune.

Le nom (une) écoutille est emprunté à l’espagnol escotilla, dérivé de escotar « faire une encolure », peut-être emprunté au gothique skaut(s) « extrémité, bord d’un vêtement ».

écoutoir

un écoutoir : un cornet acoustique, un appareil acoustique utilisé pour mieux entendre.

écouvette, écouvillon, écouvillonnage, écouvillonnement, écouvillonner

une écouvette :

  • un petit balai de bouleau pelé, avec lequel les épinceteuses époussètent le drap, afin d’en faire tomber toutes les épluchures qu’elles en ont extraites ;
  • une longue brosse à manche dont l’apprêteur fait usage pour asperger d’eau les plaques employées à chauffer les étoffes pendant le pressage ;
  • un balai dont on se sert pour réunir et mouiller le charbon sur la forge (on dit aussi un goupillon) ;
  • un balai de bruyère employé par les ouvrières fileuses pour battre les cocons dans les bassins de la filature (on dit aussi une escoubette).

un écouvillon :

  • un vieux linge attaché à un long bâton, avec lequel on nettoie le four chauffé au bois, lorsqu’on veut enfourner le pain ;
  • un instrument formé d’une brosse cylindrique montée sur un manche dont on se servait pour nettoyer l’âme d’un canon ;
  • une petite brosse cylindrique dont on se sert pour nettoyer ou graisser les armes à feu ;
  • un goupillon, une brosse cylindrique munie d’un manche, employée pour nettoyer l’intérieur des bouteilles, des instruments de musique dans lesquels on souffle, etc. ;
  • une brosse ou une boule de coton fixée au bout d’une longue tige et destinée à nettoyer une cavité profonde, à faire des prélèvements ou à appliquer des solutions antiseptiques.

un écouvillonnage ou un écouvillonnement : en médecine, l’action d’écouvillonner ; son résultat.

écouvillonner :

  • nettoyer avec un écouvillon un four, le canon d’une arme à feu ;
  • nettoyer une cavité naturelle ou pathologique avec un écouvillon ;
  • prélever des produits pathologiques avec un écouvillon stérile ;
  • nettoyer, purifier.

Le nom (une) écouvette est dérivé de l’ancien français escouve « balai », avec le suffixe -et, -ette.

Le nom (un) écouvillon est aussi dérivé de l’ancien français escouve « balai ».

écovolontariat

un écovolontariat : un volontariat civil.

écozone

une écozone : une grande étendue de la surface terrestre délimitée par des ensembles distinctifs de ressources inanimées ou vivantes en corrélation écologique.

écrabouillage, écrabouillement, écrabouiller, écrabouilleur

un écrabouillage : l’action d’écrabouiller ; son résultat.

un écrabouillement : l’action d’écrabouiller.

écrabouiller : écraser, broyer, mettre en bouillie.

une écrabouilleuse, un écrabouilleur

Le verbe écrabouiller est probablement composé d’écraser et de l’ancien français esboillier « éventrer, étriper », dérivé de boiel (boyau).

écraigne

La veillée peut aussi être désignée par le lieu où elle se tient. Dans cette même région, on l’appelle aussi acrogne ou écraignes. Ce mot est un lointain descendant de l’ancien nordique skarn « fumier ». Ce fumier était utilisé comme isolant. Tacite écrit dans La Germanie : « Ils construisent des demeures souterraines qu’ils chargent d’une importante couche de fumier (multo fimo onerant) et adoucissent de cette manière les rigueurs du climat ». Par métonymie, le bas-francique skreunia a ensuite désigné une habitation. Quand le mot passe au latin tardif escrannia et à l’ancien français escregnes, il désigne une pièce d’habitation, le plus souvent réservée aux femmes. On trouve dans un texte de la fin du XIVe siècle : « les jeunes filles à marier, et femmes qui filoient ès escregnes, comme il est acoustumé à faire en temps d’iver ». Au XIXe siècle le mot désigne ou une veillée ou, plus spécifiquement, une réunion de femmes qui passent la veillée en filant, tricotant et racontant des histoires. En savoir plus : Académie française.

écran

A. un écran :

  • un objet conçu pour arrêter un rayonnement ;
  • un panneau que l’on place devant un foyer pour se protéger de la chaleur et de la luminosité du feu ;
  • un objet du même type servant à empêcher de voir ou d’être vu ;
  • un filtre photographique ;
  • un dispositif protégeant des radiations ;
  • tout ce qui fait arrêt, dissimule, souvent pour protéger de quelque chose ;
  • une masse végétale dont la disposition, verticale ou horizontale, a pour effet de constituer un obstacle au vent, à la lumière, au bruit,…

un écran de protection radiologique ou une protection radiologique, un bouclier radiologique : [nucléaire] un dispositif matériel utilisé pour réduire l’exposition externe des personnes et des matériels aux rayonnements ionisants. L’emploi du terme « protection biologique » est déconseillé dans cette acception. En anglais : radiation shield. Voir aussi : radioprotection. Journal officiel de la République française du 2 février 2023.

B. un écran :

  • une surface faisant arrêt, sur laquelle peut apparaitre l’image d’un objet ;
  • une surface généralement blanche sur laquelle on projette des images fixes ou des films ;
  • une surface permettant de voir des images télévisées ;
  • une surface fluorescente sur laquelle apparait l’image d’un corps traversé par des rayons X

le petit écran : la télévision.

le grand écran : l’écran de cinéma ; l’art cinématographique.

un écran de navigation : Office québécois de la langue française.

un écran multifonction : Office québécois de la langue française.

une page-écran : ce qui est affiché sur un écran de visualisation.

Le nom (un) écran est emprunté au moyen néerlandais scherm « paravent, écran ».

Lu sur France Terme :

un blindage : un dispositif de protection interposé entre une source de rayonnement et une région déterminée. [en anglais : shield ; shielding] Pour les dispositifs simples, on utilise le mot « écran ». Pour les dispositifs assurant la protection biologique ou thermique autour du cœur d’un réacteur nucléaire, on utilise le mot « bouclier ».

un blindage : un effet d’écran résultant d’un affaiblissement local d’un champ électrique exercé vers l’extérieur par une entité chargée [noyau atomique, ion ou assemblage moléculaire], dû à la présence d’électrons ou d’ions de charge opposée autour de cette entité. [en anglais : screening] L’emploi en ce sens du néologisme « écrantage », comme celui du verbe correspondant « écranter », est impropre.

un écran à double affichage : [électronique] un dispositif d’affichage, généralement à cristaux liquides, permettant de voir deux images différentes selon l’angle sous lequel on le regarde. « Split view », qui est un nom de marque, ne doit pas être utilisé pour désigner de façon générale ce type de dispositif. En anglais : dual view display ; dual view LCD. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

un écran acoustique : [acoustique – audiovisuel] une surface destinée à limiter la propagation d’une onde acoustique. En anglais : baffle. Voir aussi : enceinte acoustique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écran antibruit : [aménagement et urbanisme – transports et mobilité] un dispositif de protection contre les nuisances sonores, destiné à diminuer la gêne des riverains. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écran antiéblouissement : [transports et mobilité / transport routier] un dispositif placé au sol et destiné à éviter l’éblouissement dû aux projecteurs des véhicules circulant en sens inverse. Pour désigner un dispositif modifiant la lumière émise par des projecteurs, on emploie comme substantif, le terme « antiéblouissant ». Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écran de protection radiologique ou une protection radiologique, un blindage : [nucléaire] un dispositif matériel utilisé pour réduire l’exposition externe des personnes et des matériels aux rayonnements ionisants. L’emploi du terme « protection biologique » est déconseillé dans cette acception. En anglais : radiation shield. Voir aussi : bouclier, château de transport, emballage de transport de matières radioactives, emballage de transport et d’entreposage de matières radioactives, radioprotection, vis de protection radiologique. Journal officiel de la République française du 02/09/2020. Cette publication annule et remplace celle des termes « écran de protection » et « blindage » au Journal officiel de la République française du 22 septembre 2000. 

un écran fragmenté : [audiovisuel] le procédé qui consiste à juxtaposer à l’écran plusieurs scènes d’une même œuvre correspondant à des actions parallèles ou simultanées ; par extension, la juxtaposition de ces scènes à l’écran. En anglais : split screen. Journal officiel de la République française du 22/07/2010.

un écran monoscopique, un écran stéréoscopique : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française)

un écran tactile : [informatique] un écran muni d’un dispositif qui permet de sélectionner certaines de ses zones par contact. En anglais : touch screen. Voir aussi : tablette. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un écran thermique : [spatiologie] un dispositif destiné à isoler thermiquement une partie d’un engin spatial. En anglais : heat screen ; thermal screen. Voir aussi : bouclier thermique, protection thermique  . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un moniteur ou écran de contrôle, écran témoin En anglais : monitor.

une duplication d’écran : un système qui permet, sur un terminal multimédia, d’afficher l’écran d’un mobile multifonction ou d’un autre terminal et d’accéder à certaines des fonctions et applications de ce dernier ; l’affichage ainsi obtenu. En anglais : mirroring ; screen mirroring. Dans le domaine de l’automobile, le terminal multimédia est intégré au tableau de bord du véhicule. Le terme « Mirror Link », qui est un nom de marque déposée, ne doit pas être utilisé.

une image d’écran : une image temporaire qui ne peut pas être séparée de l’écran de visualisation. [en anglais : soft copy] Une donnée affichée sur un écran de visualisation constitue un exemple d’image d’écran. On dit aussi « image vidéo ».

écrantage, écranter

un écrantage

écranter un câble : l’entourer d’un écran, d’une gaine pour le protéger.

écrapoutir

écrapoutir : écraser.

j’écrapoutis, tu écrapoutis, il écrapoutit, nous écrapoutissons, vous écrapoutissez, ils écrapoutissent ;
j’écrapoutissais ; j’écrapoutis ; j’écrapoutirai ; j’écrapoutirais ;
j’ai écrapouti ; j’avais écrapouti ; j’eus écrapouti ; j’aurai écrapouti ; j’aurais écrapouti ;
que j’écrapoutisse, que tu écrapoutisses, qu’il écrapoutisse, que nous écrapoutissions, que vous écrapoutissiez, qu’ils écrapoutissent ;
que j’écrapoutisse, qu’il écrapoutît, que nous écrapoutissions ; que j’aie écrapouti ; que j’eusse écrapouti ;
écrapoutis, écrapoutissons, écrapoutissez ; aie écrapouti, ayons écrapouti, ayez écrapouti ;
(en) écrapoutissant.

Le verbe écrapoutir est issu du croisement d’écraser avec le moyen français et dialectal espoutir « broyer ».

écrasage, écrasant, écrasé, écrasement, écraser, écraseur, écrasiat, écrasis

un écrasage : l’action de broyer, d’écraser des graines, des fruits.

elle est écrasante, il est écrasant :

  • exerce une forte pression, peut écraser ;
  • est fatigante ou fatigant, est accablante ou accablant, physiquement ou moralement ;
  • étouffe, emprisonne ;
  • est impressionnante, angoissante ; est impressionnant, angoissant ;
  • écrase des adversaires, remporte un succès important.

elle est écrasée, il est écrasé :

  • est broyé(e) sous l’effet d’un choc violent ;
  • a été blessé(e) ou tué(e) par un véhicule qui l’a renversé(e) ;
  • est aplati(e), déformé(e) comme sous l’effet d’un choc ;
  • est rendue pesante, lourde, par la fatigue ; est rendu pesant, lourd, par la fatigue :
  • est moralement ou intellectuellement abattu(e).

une écrasée, un écrasé :

  • une personne blessée ou morte pour avoir été renversée par une automobile ;
  • une personne abattue, accablée physiquement ou moralement.

une écrasée : un effondrement survenant au-dessus d’une ancienne fouille non boisée ou non remplie.

un écrasement :

  • l’action d’écraser, de s’écraser ;
  • l’action de défaire, de mettre en déroute un adversaire ;
  • une attitude qui consiste à rabaisser quelqu’un, à humilier ;
  • une attitude par laquelle on subit le poids de quelque chose :
  • [transport aérien] le fait de de ne pas réussir son atterrissage. En anglais : crash. Voir aussi : s’écraser. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

écraser :

  • aplatir, broyer en exerçant une forte pression ou sous l’effet d’un choc violent ;
  • faire succomber sous une charge excessive ;
  • abattre, anéantir ;
  • accabler, dominer ;
  • éclipser, rabaisser ;
  • faire paraitre plus petit ou plus massif.

s’écraser :

  • s’écraser en tombant contre ;
  • [transport aérien] pour un aéronef, entrer en contact brutalement avec le sol lors d’un atterrissage, d’un amerrissage non maîtrisé ou d’un décollage interrompu. S’écraser au sol ; s’écraser en mer. Exemple : À la suite d’une collision, les deux avions se sont écrasés en mer. L’expression « se crasher » ne doit pas être utilisée en français. En anglais : crash. Voir aussi : écrasement. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
  • s’aplatir, éclater ;
  • s’affaisser, se tasser, être pressé ;
  • renoncer.

Le vieil anglais crasen, « briser, mettre en morceaux, écraser », est à l’origine du français écraser, du verbe anglais contemporain to crash, « heurter, briser, fracasser », et du nom correspondant crash, « chute, écrasement, accident ». S’il est possible d’employer crash aérien pour désigner un accident dans lequel un avion se fracasse contre quelque chose, on évitera de dire qu’un avion s’est crashé pour expliquer qu’il s’est écrasé au sol puisque le français dispose de termes adéquats pour rendre compte de ce fait. Académie française.

une écraseuse, un écraseur :

  • une chauffarde, un chauffard ;
  • une personne qui en rabaisse une autre.

un écraseur :

  • un instrument dont on se sert pour aplatir un organe avant de le sectionner ;
  • un moulin de cidrerie.

un écraseur de crabes : un marin ou un bateau qui navigue le long des côtes.

un écrasiat ou écrasis : un amas confus de matières, d’êtres écrasés.

Le verbe écraser est emprunté au moyen anglais to crasen « briser, mettre en morceaux, écraser ». Voir aussi : écrabouiller (ci-dessus).

Le nom (une) harissa (= un condiment obtenu à partir de piments) est emprunté à l’arabe harīsa, dérivé du verbe harasa « écraser, piler, broyer ».

écrémage, écrémaison, écrémé, écrémer, écrémeur, écrémeuse, écrémoir, écrémoire, écrémure

un écrémage :

  • l’action d’écrémer du lait ; le résultat de cette action ;
  • l’action d’écrémer du verre ou du métal en fusion ;
  • l’action de retirer ce qu’il y a de meilleur, de plus intéressant dans un ensemble ; le résultat de cette action ;
  • [économie et gestion d’entreprise] une politique commerciale visant à attirer la clientèle jugée la plus avantageuse. En anglais : skimming. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

une écrémaison : un écrémage du verre.

du lait écrémé : dont on a enlevé la crème.

un ensemble écrémé : dont on a retiré les meilleurs éléments.

écrémer :

  • enlever la crème du lait ;
  • enlever les résidus provenant de la fusion du verre ou du métal ;
  • prélever dans un ensemble ce qu’il y a de meilleur, de plus intéressant ;
  • prendre systématiquement le meilleur de.

j’écrème, tu écrèmes, il écrème, nous écrémons, vous écrémez, ils écrèment ;
j’écrémais ; j’écrémai ; j’écrèmerai ou j’écrémerai ; j’écrèmerais ou j’écrémerais ;
j’ai écrémé ; j’avais écrémé ; j’eus écrémé ; j’aurai écrémé ; j’aurais écrémé ;
que j’écrème, que tu écrèmes, qu’il écrème, que nous écrémions, que vous écrémiez, qu’ils écrèment ;
que j’écrémasse, qu’il écrémât, que nous écrémassions ; que j’aie écrémé ; que j’eusse écrémé ;
écrème, écrémons, écrémez ; aie écrémé, ayons écrémé, ayez écrémé ;
(en) écrémant.

un écrémeur : un dispositif destiné à recueillir des hydrocarbures liquides par écrémage.

une écrémeuse : un appareil servant à écrémer le lait.

un écrémoir ou une écrémoire :

  • un ustensile servant à écrémer le lait ;
  • un ustensile servant à écrémer le verre en fusion.

une écrémure : une scorie que l’on retire du verre en fusion.

Le verbe écrémer est dérivé de crème.

écrêtage, écrêté, écrêtement, écrêter

un écrêtage :

  • l’action d’écrêter ;
  • l’opération qui consiste à limiter l’amplitude d’un signal à une certaine valeur maximale dans les canaux de transmission technique ;
  • l’opération qui consiste à réduire un message sonore ou visuel au minimum perceptible.

une montagne écrêtée : usée.

un coq écrêté : dont on a coupé la crête.

un écrêtement :

  • l’action d’écrêter ;
  • une réduction ou suppression des éléments les plus extrêmes.

un écrêtement de crues : l’action consistant à limiter le débit de pointe d’une crue, soit par stockage dans un ouvrage spécifique, soit par extension des zones d’expansion des crues.

écrêter :

  • dégarnir de sa crête ;
  • enlever à coups de canon le bord supérieur d’un ouvrage de fortifications ;
  • rendre une route moins bombée en abaissant la partie du milieu ;
  • niveler en supprimant les éléments les plus extrêmes.

Le verbe écrêter est dérivé de crête.

écrevisse

une écrevisse :

  • un crustacé ;
  • une pierre calcaire, devenue rouge pendant la calcination ;
  • une grande tenaille de fer, utilisée par les serruriers pour trainer le fer rouge de la forge vers l’enclume ;
  • une armure faite de lames d’acier horizontales, articulées, à recouvrement partiel.

être rouge comme une écrevisse : avoir le visage tout rouge.

Le nom (une) écrevisse vient de l’ancien bas francique krebitja « écrevisse ».

écrille

une écrille : une clôture de clayonnage qu’on pratique à la décharge d’un étang pour empêcher le poisson d’en sortir.

Le nom (une) écrille est le déverbal d’escriller « glisser, tomber en glissant », probablement de l’ancien nordique skridla « glisser ».

écrin

un écrin :

  • un coffret destiné à contenir un ou plusieurs objets précieux, en particulier des bijoux ou de l’argenterie ;
  • le contenu d’un écrin ;
  • un ensemble d’objets précieux contenus dans un écrin.

Le nom (un) écrin vient du latin classique scrinium « coffret, cassette ».

s’écrier

s’écrier :

  • pousser spontanément des cris sous l’effet d’une émotion, d’un état physique ou moral ressenti très intensément ;
  • s’exclamer, prononcer quelques paroles d’une voix forte en manifestant une émotion, un sentiment spontané, etc. ;
  • émettre, publiquement et sous une forme énergique un avis, une opinion ;
  • approuver ou désapprouver vivement une idée, une opinion, une œuvre ;
  • exprimer avec force, de manière écrite, un avis, une idée, une opinion.

Le verbe s’écrier est dérivé de crier.

Le verbe se récrier est dérivé de s’écrier.

écrire, écrit

écrire :

  • tracer les signes graphiques qui représentent une langue ;
  • inscrire, noter, copier ;
  • marquer de façon visible, imprimer de manière durable ;
  • rédiger, composer ;
  • exposer ses idées, enseigner au moyen d’un texte ;
  • faire le métier d’écrivain ;
  • faire de la correspondance ;
  • informer par lettre.

j’écris, tu écris, il écrit, nous écrivons, vous écrivez, ils écrivent ;
j’écrivais ; j’écrivis ; j’écrirai ; j’écrirais ;
j’ai écrit ; j’avais écrit ; j’eus écrit ; j’aurai écrit ; j’aurais écrit ;
que j’écrive, que tu écrives, qu’il écrive, que nous écrivions, que vous écriviez, qu’ils écrivent ;
que j’écrivisse, qu’il écrivît, que nous écrivissions ; que j’aie écrit ; que j’eusse écrit ;
écris, écrivons, écrivez ; aie écrit, ayons écrit, ayez écrit ;
(en) écrivant.

s’écrire : échanger des lettres, des correspondances.

elles s’écrivent, ils s’écrivent, elles se sont écrit, ils se sont écrit,…

elles s’écrivent en minuscules, ils s’écrivent en minuscules, elles se sont écrites en minuscules, ils se sont écrits en minuscules,…

elle est écrite, il est écrit :

  • est recouvert(e) de signes graphiques ;
  • est inscrit(e), marqué(e), enregistré(e) au moyen de l’écriture ;
  • a une valeur juridique ;
  • est exprimé(e) par des signes visibles ;
  • suppose un travail de composition, de rédaction.

un écrit :

  • ce qui est écrit ;
  • un document comportant un texte écrit ;
  • une composition de type littéraire, scientifique, journalistique ;
  • un document ayant une valeur juridique.

témoigner par écrit

l’écrit : l’ensemble des épreuves rédigées d’un examen.

Le verbe écrire vient du latin classique scribere « tracer des caractères, écrire, composer ».

Le verbe décrire est emprunté au latin classique describere « tracer, dessiner ; décrire, exposer » francisé d’après écrire.

Le nom (une) description est emprunté au latin classique descriptio « action de décrire ». D’où : indescriptible.

Le mot inscriptible est un dérivé savant du latin inscriptum, supin de inscribere « inscrire ».

Le nom (une) inscription est emprunté au latin inscriptio « action d’inscrire ; ce qui est inscrit ».

Le verbe inscrire est emprunté au latin inscribere « écrire sur, mettre une inscription à » (de in– « dans » et scribere « écrire ») avec francisation de la finale d’après écrire. D’où désinscrire, exinscrit.

Le mot manuscrit est emprunté au latin manu scriptus « écrit à la main» composé de l’ablatif manū de manus « main » et du participe passé scriptus de scribere « écrire ». D’où une manuscriptologie et un magnétuscrit, un écrit sur fiche magnétique..

mektoub : c’est écrit, c’est le destin ; le mektoub : le destin, la fatalité.

récrire ou réécrire, une réécriture

un scriban, un scribe, un scribouillard, (scribouiller) ; un script, un scripte, un scripteur, un scripturaire, il est scriptural, ils sont scripturaux

voir : -graphe, -graphie, -graphique.

écriteau

un écriteau : un morceau de papier, de carton, de bois… sur lequel est écrite, en grosses lettres, une information destinée au public.

mettre un écriteau : faire savoir, au moyen d’un écriteau, qu’un logement, une boutique est à vendre ou à louer.

écritoire

une écritoire :

  • un nécessaire pour écrire ;
  • un encrier ;
  • un petit meuble où l’on met tout le nécessaire à écrire ;
  • une pièce où l’on écrit.

Le nom (une) écritoire vient du bas latin scriptorium « style en métal pour écrire sur la cire » qui a pris au 9ème siècle le sens de « cabinet d’étude ».

écriture

une écriture :

  • une représentation graphique d’une langue ;
  • une manière personnelle de tracer les caractères ;
  • une façon d’orthographier ;
  • l’action d’écrire ;
  • ce qui est écrit ;
  • une preuve écrite.

des écritures :

  • les actes de procédure, conclusions, mémoires effectués à l’occasion d’un procès ;
  • un ensemble de registres, comptes et correspondances ;
  • une comptabilité.

écriture inclusive, écriture phonétique : Au cœur du français.

écriture Web : Office québécois de la langue française.

une écriture directe : [composants électroniques] l’opération qui consiste, à partir des données fournies par les outils de conception, à tracer directement le dessin du circuit sur une tranche de matériau semiconducteur avec, par exemple, un faisceau d’électrons ou un laser. En anglais : direct writing. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une écriture par approximations : [éducation] un processus d’acquisition du système graphique qui conduit le jeune enfant de l’imitation de l’écriture à l’appropriation progressive de la langue écrite. En anglais : invented spelling. Journal officiel de la République française du 10/01/2017.

une coécriture : [communication – édition et livre] la pratique qui consiste à rédiger un document ou à écrire une œuvre à plusieurs. En anglais : co-authoring. On trouve aussi le terme « écriture collaborative », parfois employé en ce sens. Journal officiel de la République française du 31 aout 2023.

une réécriture de base ou une édition de base : [biologie / biochimie et biologie moléculaire – génétique] la réécriture génomique qui consiste à modifier une seule paire de bases d’un site déterminé d’un génome. En anglais : base editing. Voir aussi : paire de bases, réécriture génomique. Journal officiel de la République française du 9 avril 2022.

une réécriture génomique ou une édition génomique : [biologie / biochimie et biologie moléculaire – génétique] : une modification par ingénierie de la séquence d’un site déterminé d’un génome par addition, suppression ou substitution de nucléotides, qui est effectuée ou initiée par des complexes enzymatiques adressés à ce site. La réécriture génomique utilise souvent des ciseaux moléculaires et peut nécessiter la présence d’une matrice d’ADN ou d’ARN. La réécriture génomique permet de corriger une mutation délétère ou de conférer une propriété nouvelle à une cellule, voire, le cas échéant, à l’organisme qui en est issu. En anglais : genome editing. Voir aussi : ciseaux moléculaires, endodésoxyribonucléase 9, motif de reconnaissance du proto-espaceur, nucléase-effecteur de type activateur de transcription, réécriture de base, réécriture par matrice d’ARN. Journal officiel de la République française du 9 avril 2022.

Il y a beaucoup de sortes d’écritures – au sens de « systèmes graphiques pour noter des langues ». Mais toutes utilisent des collections de signes qu’on peut écrire. Parfois il faut beaucoup de signes différents, comme en chinois, parfois très peu, comme en français. Parfois, il n’y en pas assez, et on est obligé de distinguer des lettres différentes grâce à des petits points en plus, comme en arabe.
Une autre différence entre les diverses écritures, c’est qu’elles « collent » plus ou moins à la prononciation. Car les langues, ce sont d’abord des phénomènes « parlés » avec des sons. Ce sont les sons des phrases qui permettent de communiquer, ou même de se parler à soi. Beaucoup de langues ne sont « pas écrites », parce que les gens qui les parlent n’en sentent pas le besoin. Elles n’en sont pas moins des langues, évidemment.
En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Le nom (une) écriture vient du latin classique scriptura « écriture, écrit, ouvrage ».

écriturement

écriturement : du point de vue de l’écriture.

écriturier

un écriturier : un écrivailleur.

écrivailler, écrivaillerie, écrivailleur, écrivaillon, écrivain, écrivant, écrivard, écrivasser, écrivasserie, écrivasseur, écrivassier, écrivasson, écriveron, écriveur, écriveux, écrivinerie

écrivailler ou écrivasser : écrire rapidement et sans soin des articles de journaux ou des œuvres littéraires.

une écrivaillerie ou écrivasserie : l’action d’écrivailler ; le résultat de cette action.

une écrivaillonne ou écrivailleuse, écrivasseuse, écrivassière, écrivassonne, un écrivaillon ou écrivailleur, écrivasseur, écrivassier, écrivasson :

  • celle, celui qui écrivaille ;
  • une écrivaine, un écrivain de médiocre qualité.

une écrivaine, un écrivain :

  • celle, celui dont le métier est d’écrire pour autrui ;
  • celle, celui qui compose des ouvrages littéraires ;
  • une personne habile dans l’art d’écrire.

une écrivaine publique, un écrivain public : celle, celui qui écrit des lettres, des pétitions, etc. pour le compte de ceux qui ne savent pas les rédiger ou qui ne savent pas écrire.

un écrivain : un nom usuel d’un bromius, un genre d’insectes coléoptères chrysomélidés.

une créature écrivante : qui exerce le métier d’écrivain.

une folie écrivante : qui écrit tout et n’importe quoi.

une écrivante, un écrivant : celle, celui qui compose des ouvrages.

une écrivarde ou écriveuse, un écrivard ou écriveux : celle, celui qui aime écrire, des lettres en particulier.

elle est écrivassière, il est écrivassier : est sans intérêt littéraire.

une écriveronne, un écriveron : celle, celui qui compose des ouvrages littéraires.

une écriveuse, un écriveur : celle, celui qui aime écrire, des lettres en particulier.

une écrivinerie : un lieu où vit et écrit un écrivain.

Le nom (un) écrivain vient du latin populaire scribanem, accusatif de scriba, « greffier, scribe ».

écrou

1. un écrou :

  • une pièce de métal, de bois ou de matière dure permettant le serrage, percée d’un trou cylindrique dont la surface interne est filetée et destinée à recevoir le pas d’une vis, d’un boulon ;
  • ce qui serre, retient ou assemble.

des écrous

Rien à voir donc avec la pièce d’assemblage percée d’un trou cylindrique taraudé dans lequel s’adapte exactement le filetage d’une vis. Ce nom, qui s’est d’abord rencontré au féminin sous la forme escroe avant d’être masculin au XVIe siècle, est issu du latin scrofa, « truie », d’où « vis femelle », par l’intermédiaire du sens de « vulve », attesté en bas latin (rappelons que l’on parle aujourd’hui encore de « prise mâle » et de « prise femelle »). En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) écrou vient du latin scrofa « truie », qui a dû prendre en bas latin, par une comparaison vulgaire, le sens d’« écrou ».

2. un écrou (2) : un acte, un procès-verbal constatant l’arrivée d’un prisonnier.

une levée d’écrou :

  • un acte constatant la mise en liberté d’un détenu ;
  • un élargissement, une libération d’un prisonnier.

voir aussi : écrouer (ci-dessous).

Le nom (un) écrou (2) vient de l’ancien bas francique skrôda « bout, lambeau ».

On se gardera également de confondre ce qui relève de la métallurgie et ce qui est lié à la justice avec les mots écrou et écrouer. Il existe deux noms écrou, homophones et homographes, mais différents par le sens et l’étymologie. L’un ressortit à la justice ; il est tiré de l’ancien francique skrôda, « bout, lambeau », et a d’abord désigné une « bande de parchemin », puis, dès la fin du XVe siècle, un « registre de prisonniers » et, aujourd’hui, il s’emploie pour parler d’un procès-verbal constatant qu’une personne a été remise au directeur d’une prison. Skrôda, avec le sens de « liste », a aussi donné le nom pluriel écroues, qui désignait, comme on le lisait dans les éditions anciennes de notre Dictionnaire, « les états ou rôles de la dépense de bouche de la maison du roi ». C’est de cet écrou qu’est tiré le verbe écrouer, c’est-à-dire « inscrire un détenu sur le registre d’écrou au moment de son incarcération » et, par extension, « incarcérer ». On constate donc que l’écrou de la langue de la justice n’a pas de lien avec les écrous de la quincaillerie, même s’il est tentant de supposer que ces derniers retiennent fermées les chaînes du prisonnier écroué ; quant à la « levée d’écrou », ce n’est pas le fait de desserrer les écrous de ces mêmes chaînes, c’est la mention sur ce registre de la mise en liberté d’un détenu et, par métonymie, cette libération elle-même. En savoir plus : Académie française.

écrouelles, écrouelleux

des écrouelles ou une scrofule : un terme populaire désignant l’adénopathie cervicale tuberculeuse chronique.

elle est écrouelleuse, il est écrouelleux :

  • est relative, est relatif aux écrouelles ;
  • a des écrouelles.

Le nom (des) écrouelles vient du latin populaire scrofellae, en bas latin scrofulae dérivé de scrofa « truie », au pluriel « scrofules », peut-être parce que les tumeurs ganglionnaires sont fréquentes chez le porc.

Le nom (une) scrofule (= toute infection chronique banale de la peau et des muqueuses ou inflammation des ganglions et des articulations est aussi emprunté au bas latin scrofulae « écrouelles ».

écrouer

écrouer :

  • inscrire sur le registre d’écrou ;
  • emprisonner, incarcérer.

Écrouer a par ailleurs un paronyme lié à la métallurgie et beaucoup moins en usage, écrouir, qui signifie « faire subir à un métal ou à un alliage, à température ambiante ou peu élevée, un traitement mécanique destiné à améliorer certaines de ses caractéristiques : dureté, résistance à la traction, etc. » Écrouir est tiré, par l’intermédiaire de l’adjectif wallon crou, qui qualifiait un métal brut, du latin crudus, « cru » et, proprement, « saignant, sanguinolent ». Cela nous ramène une fois encore à scrofa : c’est de ce mot que sont tirées les formes, savante et populaire, scrofule et écrouelle. En effet, ce mal, qui couvrait ceux qui en sont atteints de bubons sanguinolents, touchait largement porcs et truies. On conclura en rappelant que si le roi, juge souverain, pouvait délivrer des fers qui il souhaitait, il avait aussi le pouvoir, en raison du caractère sacré et thaumaturge de sa personne, de délivrer les malades de leurs écrouelles par une simple imposition des mains. En savoir plus : Académie française.

voir : écrou (2) ci-dessus.

écroues

des écroues : des états ou rôles de la dépense de bouche de la maison du roi.

écrouir, écrouissage, écrouissement

écrouir : battre un métal à froid ou à une température inférieure à sa température de recuit, et éventuellement l’étirer ou le laminer, afin de le rendre plus dense, plus élastique et plus résistant.

j’écrouis, tu écrouis, il écrouit, nous écrouissons, vous écrouissez, ils écrouissent ;
j’écrouissais ; j’écrouis ; j’écrouirai ; j’écrouirais ;
j’ai écroui ; j’avais écroui ; j’eus écroui ; j’aurai écroui ; j’aurais écroui ;
que j’écrouisse, que tu écrouisses, qu’il écrouisse, que nous écrouissions, que vous écrouissiez, qu’ils écrouissent ;
que j’écrouisse, qu’il écrouît, que nous écrouissions ; que j’aie écroui ; que j’eusse écroui ;
écrouis, écrouissons, écrouissez ; aie écroui, ayons écroui, ayez écroui ;
(en) écrouissant.

un écrouissage ou écrouissement : l’action d’écrouir ; le résultat de cette action.

Le verbe écrouir est probablement dérivé de crou forme wallonne (liégeoise) de cru au sens de « qui n’a pas subi de préparation, brut ».

écroulé, écroulement, s’écrouler

elle est écroulée, il est écroulé :

  • s’est écroulé(e) ;
  • est tombé(e) en ruines ;
  • est à terre après être tombé(e) ;
  • est croulante ou croulant ;
  • est anéantie, détruite ; est anéanti, détruit ;
  • est avachi(e), prostré(e).

être écroulé de rire : être tordu de rire.

un écroulement :

  • l’action de s’écrouler ;
  • une chute bruyante ;
  • l’amas de ce qui s’est écroulé ;
  • un entassement confus d’objets ou de matériaux ;
  • une destruction brutale et complète ;
  • une chute brutale ;
  • l’action de s’affaler lourdement.

faire écrouler quelque chose : le faire s’écrouler.

s’écrouler :

  • tomber soudainement de toute sa masse en se brisant, souvent avec fracas ;
  • tomber violemment, bruyamment ;
  • être détruit, être réduit à néant ;
  • s’affaisser brutalement sous le coup d’une défaillance physique ;
  • se laisser tomber lourdement ;
  • être accablé de, n’en pouvoir plus de.

Le verbe s’écrouler est dérivé de crouler.

écrouter, écroûter, écrouteuse, écroûteuse

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d’écrire croûte, écroûter, écroûteuse, sans accent circonflexe.

écrouter :

  • enlever la croute de quelque chose ;
  • labourer légèrement avec une écrouteuse, en détachant la couche superficielle d’une ancienne friche.

écru

elle est écrue, il est écru :

  • est à l’état naturel ;
  • n’a pas subi de préparation ni de transformation ;
  • est de teinte jaunâtre.

une pâte (à papier) écrue : qui est obtenue par cuisson de bois ou de végétaux mais qui n’a pas été blanchie.

une soie écrue ou crue : qui n’a pas été mise à l’eau bouillante et n’a pas subi de teinture, par opposition à la soie décreusée.

une toile écrue : qui n’a pas subi l’opération du blanchiment.

un fer écru : qui a été mal corroyé et contient encore des impuretés.

un tissu écru : ni blanchi ni teint.

un cuir écru : non préparé à l’eau.

Le mot écru est dérivé de cru.

écrues

des écrues : des broussailles ou de jeunes arbres ayant récemment crû sur des terres labourables.

ecstasy

une ecstasy : un dérivé d’amphétamine hallucinogène et euphorisante, classé comme stupéfiant.

Ce nom est emprunté à l’anglo-américain ecstasy de même sens, attesté en 1985, qui est lui même un emploi particulier de l’anglais ecstasy « extase, ravissement », de même origine qu’extase.

ectadénie

des éctadénies : les glandes accessoires d’origine ectodermale que l’on trouve dans l’appareil reproducteur des mâles chez les insectes.

ectase, ectasie, ectasier

1. une ectase ou ectasie : en prosodie grecque, une licence poétique qui permet d’allonger une syllabe habituellement brève.

2. une ectasie : une dilatation anormale d’un organe creux.

ectasier un organe creux : le dilater.

s’ectasier : se dilater.

elles s’ectasient, ils s’ectasient, elles se sont ectasiées, ils se sont ectasiés,…

une angiectasie : une dilatation régulière respectant le parallélisme et l’épaisseur d’une paroi vasculaire.

une angiotélectasie

une aortectasie

une artériectasie

une atélectasie : une condensation rétractile d’un territoire pulmonaire de topographie bronchique, relevant de l’obstruction complète de la bronche le ventilant un affaissement d’alvéoles pulmonaires.

une bronchectasie ou bronchiectasie : une dilatation pathologique des bronches.

une cardiectasie

une colectasie : un état compliquant l’évolution de certaines maladies coliques: rectocolites hémorragiques, maladies infectieuses, se traduisant par une distension gazeuse diffuse qui concerne tous les segments coliques dilatés par l’atonie des parois.

une dolichoectasie artérielle : des allongements, des dilatations et des tortuosités irrégulières des artères du système carotidien et/ou vertébrobasilaire, caractérisées histologiquement par une raréfaction de la limitante élastique interne et une transformation de la média en un tissu fibreux paucicellulaire.

une hémangiectasie : une dilatation d’un vaisseau sanguin.

une kératectasie : une ectasie de la cornée amincie à la suite d’un processus pathologique, en particulier un ulcère grave.

une lymphangiectasie : une dilatation anormale plus ou moins étendue d’un conduit lymphatiqueune dilatation variqueuse des lymphatiques.

elle, il est lymphangiectasique : se rapporte à, est caractérisé par la lymphangiectasie.

une ostéoectasie familiale

une phlébartériectasie : une dilatation à la fois veineuse et artérielle, telle qu’elle est observée dans certains anévrismes cirsoïdes.

une phlébectasie : une dilatation veineuse pathologique.

une télangiectasie : une dilatation permanente des capillaires de la peau ou des muqueuses, formant de fins réseaux ou des plaques circonscrites plus ou moins importantes réalisant un chevelu capillaire ou une étoile vasculaire [angiomes stellaires] et s’effaçant à la vitropression.

une ataxie télangiectasie

Le nom (une) ectasie est emprunté au grec ε ́ κ τ α σ ι ς « extension, dilatation ».

ecthyma, ecthymateux

un ecthyma : une ulcération infectieuse de la peau.

elle est ecthymateuse, il est ecthymateux : est relative, est relatif à l’ecthyma.

Le nom (un) exthyma est emprunté au grec ε ́ κ θ υ μ α « bouton d’échauffement ».

ecto-

ecto– est tiré du grec ε ̓ κ τ ο ́ ς « au dehors », exo– est tiré du grec ε ́ ξ ω « au dehors », par opposition à endo-, ento-.

voir : CNRTL.

ectobiidé

les ectobiidés : la famille d’insectes dictyoptères du sous-ordre des blattodés dont le genre Ectobius est le type.

ectoblaste, ectoblastique

un ectoblaste : la couche cellulaire du disque embryonnaire tridermique qui, au cours de la troisième semaine du développement, va se constituer par le processus de gastrulation à partir des cellules épiblastiques du disque embryonnaire didermique qui ne migrent pas en profondeur au niveau de la ligne primitive et du nœud primitif de Hensen ; elles vont former le revêtement externe de l’embryon du côté de la cavité amniotique.

elle, il est ectoblastique : se rapporte à l’ectoblaste.

ectobronche

une ectobronche : une formation de tissus bronchiques externes.

ectocardie

une ectocardie : une ectopie cardiaque.

ectocarpacée, ectocarpe, ectocarpé, ectocarpée

un ectocarpe : un genre d’algues marines.

elle est ectocarpée, il est ectocarpé : ressemble ou se rapporte aux ectocarpes.

une ectocarpée ou ectocarpacée : une algue marine olivâtre et filiforme, appartenant à une tribu d’algues de la famille des phéophycées.

ectocrine

une substance ectocrine : une substance organique rejetée à l’extérieur par les organismes vivants et exerçant une action définie sur les êtres vivant au voisinage immédiat de l’organisme excréteur.

ectodermal, ectoderme, ectodermique, ectodermose

un anneau ectodermal primordial : la zone marginale du feuillet ectoblastique du disque embryonnaire tridermique.

un ectoderme : le feuillet superficiel de la plaque embryonnaire.

une dysplasie ectodermique : un ensemble de désordres caractérisés par des anomalies des diverses structures dérivant de la couche germinative externe.

une ectodermose : une atteinte pathologique de l’ectoderme.

ectoenzyme

une, un ectoenzyme : une, un enzyme extracellulaire.

ectognathe

un insecte ectognathe ou ectotrophe : dont les pièces sont externes et donc visibles de l’extérieur, par opposition aux entognathes. Dans ce type le plus répandu, la position de la tête fait distinguer trois cas : prognathe (pièces buccales en avant), orthognathe (pièces buccales vers le bas), hypognathe (pièces buccales tournées vers l’arrière du corps). Voir aussi : opisthognathe.

les ectognathes : l’ancien groupe d’hexapodes réunissant chez les insectes (Insecta), les aptérygotes thysanoures (soit les deux ordres actuels que sont les archæognathes et les zygentomes), et tous les ptérygotes, soit tous les insectes ailés.

ectohormone

une ectohormone : une phéromone, une substance chimique volatile sécrétée par un insecte et qui, de par ses propriétés, constitue un signal déclenchant une réaction chez un individu de la même espèce.

-ectomie

-tome est tiré du grec -τ ο μ ο ς « qui coupe », lui-même tiré de τ ε ́ μ ν ε ι ν « couper ».

-tomie est tiré du grec -τ ο μ ι α « action de couper, incision », lui-même tiré de τ ε ́ μ ν ε ι ν « couper ». Voir : CNRTL.

-ectomie tiré du grec ε ̓ κ τ ο μ η ́ « incision » est utilisé pour désigner l’ablation d’un organe. Voir : CNRTL.

ectomorphe, ectomorphie, ectomorphique, ectomorphisme

l’ectomorphe : un type morphologique de Sheldon.

une ectomorphie : un type d’individu dans la classification de Sheldon.

elle, il est ectomorphique :est relative, est relatif à l’ectomorphe.

un ectomorphisme : l’ensemble des caractères morphologiques de l’ectomorphe.

ectopage

un ectopage : un être anomal double dont les deux corps sont réunis latéralement dans toute l’étendue du thorax, et qui a un ombilic unique.

ectoparasite, ectoparasiticide, ectoparasitoïde, ectoparasitose

un ectoparasite : un parasite vivant à la surface de son hôte et, par extension, dans les cavités facilement accessibles, telles que les narines ou le conduit auditif externe, par opposition à un endoparasite, un parasite interne.

les ectoparasites : le groupe biologique réunissant les parasites où l’œuf sera pondu sur l’hôte et où une fois éclot, la larve se nourrira des tissus de l’hôte parfois en finissant par pénétrer à l’intérieur de ce dernier.

un ectoparasiticide : un oesticide ciblant les ectoparasites.

une substance ectoparasitoïde : qui tue les ectoparasites.

les ectoparasitoïdes : le groupe biologique renfermant les insectes ectoparasites qui se développent donc à l’extérieur du corps de leur hôte, mais qui mettent fin à la vie de ce dernier.

une ectoparasitose : une maladie parasitaire provoquée par des ectoparasites.

ectophage

un animal ectophage : qui mange sa proie de l’extérieur, par opposition à endophage.

ectophallus

un ectophallus : chez les insectes, la partie extérieure de la phallobase et de l’édéage.

ectophyte

un ectophyte : un végétal parasite vivant sur les organes et tissus externes de son hôte.

un animal ectophyte :

  • qui vit à la surface d’un végétal ;
  • qui ne consomme que la partie externe de la plante, sans pénétrer dans ses tissus.

ectopie, ectopié, ectopique

une ectopie : une anomalie de position d’un organe.

une ectopie cardiaque, une ectopie des procès ciliaires, une ectopie du cristallin, une ectopie maculaire, une ectopie pupillaire, une ectopie rénale, une ectopie testiculaire

un organe ectopique ou ectopié : qui ne se trouve pas à sa vraie place.

une expression ectopique, une grossesse ectopique, un uretère ectopique, une urétérocèle ectopique

une correctopie : une ectopie pupillaire.

ectoplacenta, ecto-placenta

un ectoplacenta ou ecto-placenta : le revêtement endothélial incomplet des lacunes placentaires.

ectoplasme, ectoplasmie, ectoplasmique

1. un ectoplasme : la couche superficielle du protoplasme de la cellule.

elle, il est ectoplasmique : est relative, est relatif à l’ectoplasme.

2. un ectoplasme :

  • une émanation visible produite par un médium, se matérialisant en formes diverses ;
  • une personne considérée comme insignifiante.

une ectoplasmie : le don attribué à certains médiums de produire des ectoplasmes.

ectoprocte

un ectoprocte ou bryozoaire : un embranchement d’invertébrés marins.

ectopsocidé

les ectopsocidés : une famille d’insectes psocoptères psocomorphes homilopsocidés de couleur brun-clair avec des bandes brun foncé sur l’abdomen.

ectoptérygoïde

un ectoptérygoïde : un os de la mâchoire des poissons, supportant les dents.

ectosymbiote

un ectosymbiote : un organisme qui vit à la surface du corps d’un autre organisme et pour lequel le bénéfice de cette relation est commun aux deux, par opposition à un endosymbiote.

ectotherme

un animal ectotherme : dont la température centrale est engendrée seulement par les échanges thermiques avec son environnement.

un animal endotherme : dont la température interne dépend d’un mécanisme interne de thermorégulation active.

ectothermique

un animal ectothermique : exotherme.

ectropion

un ectropion : un renversement des paupières en dehors, une éversion de la muqueuse du col utérin.

un entropion : un renversement des paupières en dedans.

ectopique

un abouchement ectopique de l’uretère : un abouchement anormal d’un uretère dans ou hors de la vessie, lié dans la plupart des cas à l’uretère du pyélon supérieur d’une duplicité réno-urétérale.

ectoprocte

un ectoprocte : un bryozaire chez lequel l’anus se trouve en dehors de la couronne tentaculaire.

ectosome

un ectosome :

  • des vésicules de 100 à 500 nm de diamètre formées dans la membrane cellulaire et libérées à partir de celle-ci dans le milieu extracellulaire pour communiquer avec une cellule cible ;
  • le nom donné à des formations particulières du cytoplasme observées chez des crustacés, (…) des insectes et considérées comme des déterminants germinaux.

ectosperme

un ectosperme : une algue d’eau douce du genre des conferves, qui présente la forme de filaments vert-foncé.

ectothrix

un ectothrix : en mycologie, la disposition des spores à l’extérieur du cheveu ou du poil, formant une gaine autour de la hampe.

ectotrophe

un insecte ectognathe ou ectotrophe : dont les piècessont externes et donc visibles de l’extérieur, par opposition aux entognathes. Dans ce type le plus répandu, la position de la tête fait distinguer trois cas : prognathe (pièces buccales en avant), orthognathe (pièces buccales vers le bas), hypognathe (pièces buccales tournées vers l’arrière du corps). Voir aussi : opisthognathe.

elle, il est ectotrophe : elle, il vit à l’extérieur de sa nourriture, qui n’y pénètre pas, par opposition à entotrophe.

un (champignon) ectotrophe : vivant à la surface des racines de certains arbres.

les ectotrophes ou ectognathes : un ancien super-ordre d’insectes comprenant les thysanoures aptérygotes (zygentomes et archæognathes), et tous les ptérygotes, les insectes ailés, par opposition aux entotrophes. Leur caractéristique principale étant que leurs pièces buccales sont bien dégagées.

ectozoaire

un ectozoaire : un ectoparasite.

ectro-

ectro- composé du grec ε ́ κ τ ρ ω- (tiré de mots tels que ε ́ κ τ ρ ω μ α « fruit avorté », ε ́ κ τ ρ ω σ ι ς « avortement ») est employé dans le domaine médical pour caractériser « l’absence congénitale de quelque chose ».

ectrocheirie

une ectrocheirie : l’absence congénitale de main par arrêt du développement.

ectrodactylie

une ectrodactylie ou adactylie : l’absence congénitale d’un ou de plusieurs doigts.

ectromèle, ectromélie, ectromélien

une, un ectromèle : un sujet chez qui un ou plusieurs membres sont atrophiés ou absents, par suite d’arrêt du développement, ou par amputation traumatique intra-utérine par brides amniotiques.

une ectromélie : l’absence congénitale, totale ou partielle, d’un ou de plusieurs membres.

elle est ectromélienne, il est ectromélien : se rapporte aux ectromèles.

ectropion

un ectropion : l’éversion anormale d’une muqueuse, c’est-à-dire un retournement du tissu vers l’extérieur.

un ectropion cervical : une éversion de la muqueuse de l’endocol utérin qui déborde vers l’extérieur, sur la surface habituellement occupée par l’épithélium de l’exocol.

un ectropion congénital : une éversion de la paupière inférieure.

un ectropion irien congénital : une petite hernie au niveau de l’orifice pupillaire, en avant du liseré pigmentaire irien.

un ectropion palpébral : une éversion de la paupière inférieure, fréquente chez les personnes âgées et probablement due à la perte de tonicité des muscles péri-orbitaux, associée à une disparition de la graisse orbitale.

un ectropion uréthral : chez la femme, l’éversion de la muqueuse uréthrale qui déborde le méat et fait saillie à la vulve.

Le nom (un) ectropion est emprunté au grec Ε κ τ ρ ο ́ π ι ο ν « renversement de la paupière inférieure (maladie des yeux) ».

ectropodie

une ectropodie : l’absence congénitale de tout ou partie du pied.

ectroptychie

une ectroptychie : la malformation congénitale produite par un défaut de la fermeture de la paroi.

ectrosomie

une ectrosomie : l’anomalie où la partie inférieure du corps est totalement absente au-dessous de l’ombilic.

ectypal, ectype

A. une nature ectype ou ectypale, un état ectype ou ectypal : en philosophie, qui se réfère aux choses, aux données telles que les esprits se les représentent par l’entendement, par opposition à l’archétype, modèle éternel, divin.

B. une ectype : une copie, une empreinte d’une médaille, d’un cachet ; une copie figurée d’une inscription.

Le mot ectype est emprunté au latin impérial ectypus « qui est relatif, saillant », en grec ε ́ κ τ υ π ο ς.

écu

1. un écu :

  • un bouclier ;
  • une figure héraldique.

2. un écu :

  • une monnaie qui portait sur sa face l’écu de France ;
  • une monnaie d’or ou d’argent en France et en différents pays ;
  • une monnaie d’une valeur de trois francs et l’évaluation monétaire correspondante ;
  • une ancienne monnaie de compte des pays de l’Union européenne ;
  • un papier de petit format portant, à l’origine, un écu en filigrane ;
  • voir aussi : Dictionnaire historique du français québécois.

un écu de mer : dans certains ports d’Europe septentrionale, le congé délivré par la douane au capitaine d’un bâtiment de commerce, après déchargement de la cargaison.

Le nom (un) écu (1 et 2) vient du latin classique scutum « bouclier ». Voir les dérivés ci-dessous.

3. un écu : l’abréviation de l’anglais European Currency Unit, l’unité de compte européenne résultant d’un calcul pondéré selon le poids économique et monétaire de chaque membre.

Ce nom est la transcription, par homonymie avec écu (2) du sigle E.C.U. désignant la monnaie européenne prévue pour six pays en 1978 et adoptée le 13 mars 1979 pour neuf pays européens.

écuage

un écuage :

  • l’état d’écuyer ; le service féodal auquel il était tenu ;
  • la redevance pécuniaire que l’écuyer devait verser à son seigneur pour se faire exempter de ce service.

Ce nom est dérivé d’écu, avec le suffixe -age.

écuanteur

une écuanteur : l’inclinaison des rayons d’une roue sur l’axe du moyeu pour augmenter la résistance.

écubier

un écubier : une ouverture cylindrique faite dans le pavois ou dans le pont d’un navire pour le passage des chaines de l’ancre ou des amarres, de l’intérieur à l’extérieur.

écueil

un écueil :

  • une roche à fleur d’eau, dangereuse pour la navigation ;
  • un banc de sable, de roches ou de coraux, un haut-fond ou un relief sous l’eau ou hors de l’eau, constituant un danger pour la navigation ;
  • un obstacle dangereux, une difficulté périlleuse.

Le nom (un) écueil est emprunté à l’ancien provençal escueyll qui, comme l’italien scoglio et le catalan escull, remontent au latin vulgaire scŏclu, altération du latin classique scŏpŭlus « écueil », du grec σ χ ο ́ π ε λ ο ς.

écuelle, écuellée, écuellier

une écuelle :

  • un petit récipient rond, creux et très évasé, dans lequel on met et mange de la nourriture, notamment des aliments liquides ;
  • le contenu de ce récipient ;
  • en architecture, une calotte formée par le parement interne d’un voussoir de voute sphérique.

une écuellée : le contenu d’une écuelle.

une écuelle d’eau : une plante amphibie, tantôt aquatique.

une écuelle de cabestan ou un saucier : la plaque de fer concave, dans laquelle est fixé le dé sur lequel tourne le pivot d’un cabestan.

un écuellier : un meuble où l’on rangeait les écuelles et la vaisselle ordinaire.

Le nom (une) écuelle vient du latin vulgaire scūtĕlla, altération, sous l’influence de scūtum « écu », du latin classique scūtĕlla « petite coupe ».

Le nom (un) hanap (= une grande coupe à boire ; son contenu) vient du germanique hnapp « écuelle ».

Le nom (une) hydrocotyle (= une écuelle d’eau, une plante) est composé de hydro- et du grec κ ο τ υ ́ λ η « creux, cavité ; tasse, écuelle, petit vase ».

écuisser

écuisser un arbre : faire éclater son tronc en l’abattant.

Le verbe écuisser est dérivé de cuisse.

éculé, éculer

elle est éculée, il est éculé :

  • est usé(e) ;
  • a perdu tout pouvoir à force d’avoir trop servi.

éculer une chaussure : la déformer ; l’user en déformant le talon.

Le verbe éculer est dérivé de cul « partie postérieure d’un objet ».

écumage, écumant, écume, écumer, écumette, écumeur, écumeux, écumoire

un écumage : l’action d’enlever l’écume.

elle est écumante, il est écumant :

  • produit de l’écume, se couvre d’écume ;
  • est couverte ou couvert d’écume ;
  • évoque l’écume par sa couleur et sa légèreté.

une écume :

  • un amas de mousse d’apparence blanchâtre plus ou moins impur, qui se forme à la surface d’un liquide agité, chauffé ou en fermentation ;
  • la bave mousseuse de certains animaux échauffés ou irrités ;
  • la bave mousseuse qui vient aux lèvres d’une personne en colère, en proie à une attaque comme une crise d’épilepsie, ou grièvement blessée ;
  • la sueur du cheval ou du taureau ;
  • les plantes marines et les coquillages abandonnés sur le sable par la marée descendante ;
  • une formation d’impuretés, de scories à la surface d’un métal en fusion ;
  • le résidu provenant de la clarification du jus de sucre.

une écume de terre : une substance calcaire d’un blanc jaunâtre ou verdâtre.

une écume (de mer) ou sépiolite : une magnésite dont l’aspect ressemble à l’écume de la mer ; la magnésite naturelle ou artificielle avec laquelle on fabrique des pipes.

écumer :

  • produire de l’écume, se couvrir d’écume ;
  • être transporté de colère, de rage ;
  • enlever l’écume ;
  • débarrasser un métal de ses impuretés ;
  • piller, en gardant le meilleur ;
  • escroquer.

une écumette : une écumoire, un ustensile de cuisine qui sert à écumer un liquide ou à en retirer des aliments. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une écumeuse, un écumeur :

  • une personne qui enlève l’écume ;
  • une personne qui se livre à la piraterie ;
  • une personne qui recourt à des moyens osés ou illicites pour faire des bénéfices sur le dos d’autrui ;
  • une, un pique-assiette.

un écumeur : [habitat et construction] un système de récupération de déchets solides ou liquides à la surface de l’eau d’une piscine ou d’un bassin d’agrément. En anglais : skimmer. Journal officiel de la République française du 22/07/2010.

elle est écumeuse, il est écumeux :

  • produit de l’écume, se couvre d’écume ;
  • est couverte ou couvert d’écume ;
  • évoque l’écume par sa couleur et sa légèreté.

une écumoire :

  • un ustensile de cuisine, en forme de grande cuillère plate, percée de trous, destiné à enlever l’écume ou à retirer des aliments du liquide dans lequel ils ont cuit ;
  • une grande cuillère ou un tamis métallique destiné(e) à enlever l’écume des impuretés qui se forme à la surface d’un métal en fusion, des sucres ou des sirops.

On a entendu aussi un écumoir.

Le nom (une) écume est probablement issu, par croisement avec le latin spuma « écume, bave », du germanique skum, de même sens.

écurage, écurement, écurer, écureur

un écurage :

  • l’action d’écurer ;
  • l’action de nettoyer la tôle destinée au fer blanc.

un écurement : un drain, un fossé tracé dans un champ pour favoriser l’écoulement des eaux.

écurer : curer complètement, nettoyer à fond.

écurer des cardes, des chardons : les nettoyer de la bourre dont ils se chargent lors du peignage des draps.

une écureuse, un écureur :

  • une personne qui écure la vaisselle et la batterie de cuisine ;
  • une personne qui écure les cardes, les chardons après le peignage des draps.

Le verbe écurer est dérivé de curer.

écureuil

un écureuil :

  • un petit mammifère rongeur, à longue queue touffue ;
  • sa fourrure ;
  • un nom vernaculaire de Stauropus fagi, un lépidoptère de la famille des notodontidés.

On lit aussi : un esquirol (Sud-Ouest), un écureux (Canada), un écureau [Acadie], voir le Dictionnaire historique du français québécois.

un écureuil volant ou un polatouche : un animal de la même famille dont les pattes sont reliées par des replis de peau qui jouent le rôle de parachute.

une cage d’écureuil : une cage cylindrique tournant autour d’un axe lorsque l’animal se met en mouvement.

Si les mots scialytique, « appareil qui supprime les ombres portées dans les blocs opératoires », formé à l’aide de skia, « ombre », et luein, « détacher », ou urodèle, qualifiant les batraciens qui, tels les tritons et les salamandres, conservent leur queue à l’âge adulte, formé à l’aide de ouros, « queue », et delos, « visible », font bien grec, il n’en va pas de même pour écureuil, « animal qui se fait de l’ombre avec sa queue », dans lequel les mots skia et ouros ne se retrouvent que dans les trois lettres –cur– (la finale -euil vient du diminutif latin –olus). En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) écureuil est issu, à travers différentes formes : escureul, escuireul, escuriel, escuriuel, du latin vulgaire scūriolus, dérivé du latin impérial sciūrus « écureuil », emprunté au grec σ κ ι ́ ο υ ρ ο ς lui-même composé de σ κ ι ̀ α « ombre » et ο υ ̓ ρ α ́ « queue » l’écureuil faisant de l’ombre avec sa queue.

écurie

A. l’écurie : la fonction d’écuyer.

la grande écurie, la petite écurie : l’ensemble des personnes composant la maison d’un roi, d’un seigneur.

une écurie : un lieu destiné à loger les chevaux, le matériel ainsi que les personnes employées.

B. une écurie :

  • un lieu destiné à loger les chevaux et autres équidés ;
  • l’ensemble des chevaux qui sont dans l’écurie de quelqu’un ;
  • l’ensemble des chevaux d’un même propriétaire, élevés pour les courses ; ceux de ces chevaux participant à la même course ;
  • une équipe de coureurs professionnels qui participent à une course pour une même marque ;
  • l’ensemble des candidats au même concours sous la direction du même maitre.

C. une écurie : un bâtiment d’une exploitation agricole où l’on abrite, loge et soigne le bétail (en particulier les bovins mais aussi les chevaux, les porcs, les chèvres, etc.).

une écurie aux/des vaches, une écurie à/aux chèvres, une écurie des/aux cochons, une écurie à/de lapins, une écurie aux/des moutons, une écurie aux poules

Voir le Dictionnaire des régionalismes de France. En Belgique, on lit aussi une écurie pour une étable.

Le nom (une) écurie est dérivé du radical d’écuyer.

écusson, écussonnable, écussonnage, écussonner, écussonnoir

un écusson :

  • en héraldique, un petit écu pointu par le bas ;
  • ce qui en a la forme ;
  • ce qui symbolise l’honneur d’une famille, d’un nom ;
  • un cartouche ou une tablette destiné(e) à recevoir des emblèmes héraldiques, des inscriptions ou de simples motifs d’ornementation ;
  • un petit morceau de drap cousu sur un uniforme et dont la couleur et le numéro varient selon le régiment ;
  • une plaque de métal que les officiers ministériels apposent à leur façade ;
  • [scutellum] la pièce dorsale du thorax des Insectes ayant une forme triangulaire et arrondie à la manière d’un écusson.

une greffe en (forme d’)écusson : le fait de détacher d’une branche un morceau d’écorce portant un œil ou un bouton, et de l’insérer sous l’écorce d’un arbre que l’on veut greffer.

un arbre écussonnable : qui peut être écussonné.

un écussonnage : l’action d’écussonner ; le résultat de cette action.

écussonner :

  • fixer une marque distinctive ;
  • pratiquer une greffe en écusson.

un écussonnoir : un petit couteau pour écussonner, pour greffer.

Le nom (un) écusson est dérivé d’écu.

écuyer

un écuyer :

  • au Moyen Âge, un jeune noble qui avait pour charge d’accompagner le chevalier à la guerre, de porter son écu, de l’aider à prendre les armes, à se désarmer en attendant que lui-même soit armé chevalier ;
  • sous l’Ancien Régime, un personnage remplissant de hautes charges, à qui cette appellation est conférée à titre honorifique.
  • en Angleterre, tout gentleman dont le nom est suivi de cette appellation.
  • un des officiers du roi, d’un prince, d’un grand, correspondant à différentes fonctions : grand écuyer (de France), premier écuyer (de la grande écurie), premier écuyer du roi, écuyer d’écurie, écuyer cavalcadour, écuyer tranchant, écuyer de bouche, écuyer de cuisine, écuyer de main ;
  • une perche de bois, une grosse corde tenant lieu de rampe ou d’appui le long du mur d’un escalier ; n jeune cerf qui accompagne un vieux cerf ; n faux bourgeon croissant au pied d’un cep de vigne.

une écuyère, un écuyer :

  • celle qui est bonne cavalière, celui qui est bon cavalier, qui sait dresser un cheval ;
  • celle, celui qui enseigne l’équitation ;
  • celle, celui qui accomplit des exercices d’équitation difficiles, voire périlleux, dans un cirque.

Le nom (un) écuyer vient du bas latin scutarius « soldat de la garde impériale qui portait un bouclier » et « écuyer », dérivé de scutum « bouclier » (écu).

Le nom (un) esquire (= un titre honorifique pour les Anglais non titrés mais d’un certain rang social) vient de ce mot anglais emprunté au français écuyer.

eczéma, eczémateux, eczématide, eczématisation, eczématisé, s’eczématiser

Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent d’écrire eczéma, eczémateux, eczématide, eczématisation, eczématisé, s’eczématiser, comme un examen (« cz » étant exceptionnel en français).

un exéma ou eczéma : une affection cutanée très fréquente qui, du fait du caractère souvent imprécis de son étiopathogénie, peut être considérée comme un syndrome dont la meilleure définition reste anatomoclinique (dermatose prurigineuse, en nappes ou en placards, érythématovésiculeuse, plus ou moins suintante, souvent récidivante, caractérisée histologiquement, en phases aigüe et subaigüe, par la spongiose et la vésiculation).

elle est exémateuse ou eczémateuse, il est exémateux ou eczémateux :

  • se rapporte à l’exéma ;
  • est atteinte, couverte d’exéma ; est atteint, couvert d’exéma.

une exémateuse ou eczémateuse : celle qui est atteinte, couverte d’exéma.
un exémateux ou eczémateux : celui qui est atteint, couvert d’eczéma.

une exématide ou eczématide : une lésion cutanée d’étiologie inconnue, correspondant peut-être à des infections superficielles de la peau à type de plaques érythématosquameuses peu prurigineuses, récidivantes, réagissant bien aux traitements topiques antimicrobiens ou antifongiques.

une exématisation ou eczématisation : l’apparition d’un exéma sur une dermatose d’autre nature et venant donc la compliquer, et souvent, la masquer.

une peau exématisée ou eczématisée: devenue exémateuse.

s’exématiser ou s’eczématiser : devenir exémateux.

un acanthome postexéma ou posteczéma : une éruption de petites formations légèrement papillomateuses, disséminées ou groupées, siégeant électivement à la partie haute du dos et survenant au cours d’une dermatose chronique étendue.

Le nom (un) exéma est emprunté par l’intermédiaire du latin scientifique eczema au grec ε ́ κ ζ ε μ α, -α τ ο ς « éruption cutanée, exéma ».